Lib e"i , PETRI DAVID . Viennen�is '-; . .. �. · L¿___L-/h'� t Ç)'///��- -- NOTICE DES ÉMAUX, j BIJOUX ET OBJETS DIVERS, EXPOSÉS DA.lWS LES G&I..ERIES DU MUSÉE DU LOUVRE, PAR M. DE LABORDE, Membre de l'Institut, Conservateur des collections du Moyen âge, de la Rellaissan�e et de la Sculpture moderne. u- PARTIE,. DO(;'UIUElWTS ET GLOSS&IRE. PRIX : 2 FRANCs.. PARIS, ,rINCHON, IMPRIMEUR DES MUSÉES IMPÉRIAUX, RUE 1.-1. ROUSSEA_U, 8. 1853. I \ I· ,. �: -, J\1IONSIEUR LE DIRECTEUR GÉN'ÉRAL • Il était impossible de faire entrer dans la partie historique et des­ criptive de la Notice des émaux, bijoux el objets divers, les textes an­ ciens qui représentent ce qu'était le grand luxe du moyen âge, et ce­ pendant ces documents sont utiles aux éludes, puisqu'ils font mieux comblent une lacune. apprécier les richesses de nos collections et qu'ils la En effet, l'émail·lerie de .bijouterie, qui fut le luxe de nos pères et gloire de l'er îèvrerle française du 'XIIe 'ay !XV.4C sièole, a .passé presque tout entière dans le creuset du fondeur. La collection des émaux réunie au Louvre, si complète d'ailleurs et si belle, ne possède qu'un petit nombre de bijoux émaillés d'une époque antérieure au XVIe siècle, tandis d'un que le duc d'Anjou, frère de Charles V, en avait à lui seul près millier dans trésor. ,Cest san .ínventaíre, dressé par ses ordres vers son 1360, qui nous donnera le tableau de ce- luxe inouï, et au moyen'd'un du des cornmentalre puisé aux sources orlglnales, une idée exacte style, et de la valeur de cette masse d'or et d'argent émaillée applications qui s'accumulait dans les tresors des rois, des princes, des seigneurs, et, pat' leurs générosités, dans les trésors des églises. Vous m'avez autorisé à faire imprimer à mes frais et à joindre celte' seconde partie de la Notice des émaux, bijoux et objets divers, à la pre­ mière. Vous voudrez bien, aptès avoir pris connaissance des épreuve- . m'autoriser à en faire faire le tirage. Monsieu'r le Directeur général, l'assurance de ma haute con­ Agréez, sidération, Le COJ�er-vateur -des collections du Moyen dge, dda ,Renaissance, et d� la Sculpture moderne. DE LABORDE. Approuvé, le 15 février Hi52. Le Directeur général des Musées na.tionaux,. l'IWlE'lJWERKERKE,. I., , ! I , AVANT-PROP09. 'C J Les collections d'objets d'art du Moyen âge 'et. de la Renaissance embrassent á la fois les créations du génie et les ustensiles les plus ordinaires de la vie privée. Pour les -, faire connaítre, il ne suffirait pas d'écrire l'histoirede l'art - à ces deux grandes époques, car cette histoire n'appren- drait pas l'usage d'une foule d'objets, devenus des mer­ veilles de l'art par le talent qui a présidé à leur exécutíou. A l'histoire de l'art il faudrait ajouter le vaste tableau des' mœurs et des usages de quatorze siècles, pour faire çpmprendre et apprécier cette application heureuse de l'art ttl: toute production humaine. De si vastes développements ne sont I, compatibles ni avec l'étendue limitée d'une notice, ni avec le temps que peut consacrer à s'instruire le visiteur des galeries du Louvre. J'ai pensé qu'en réunissant dans un petit volume desnotions exactes sur toutes ces choses, qu' en les appuyant sur des documents authentiques, en adoptant l'ordre alphabétique, si favorable aux recherches, j'offrirais au public mieux qu'une opinion toute faite, je lui donnerais les moyens de se former une opinion sensée en la fondant sur l'autorité des textes et sur l'étude des monu­ ments. :Me� recherches, quelque conseiencieuses et pénibles .1' r IY qu'elles -aient été; ces documents, presque tous inédits, quelque nombreux qu'ils soient, auraient été insuffisants pour donner une idée exacte de l'ensemble d'une collection de joyaux et d'objets d'art, telle que la pouvaient former, telle que l'ont possédée nos rois, nos princes, et les grands personnages du Moyen âge et de la Renaissance. Un inventaire complet pouvait seul offrir le tableau exact de ce luxe et de ces richesses. J'avais le choix entre plusieurs documents de ce genre, parvenus jusqu'à nous et restés inédits; j'ai préféré l'inventaire de Louis de France, duc d'Anjou, parce qu'il est le plus riche en joyaux et en émaux, parce qu'aucun autre n'est rédigé avec autant de soin, avec un soin qui fait aussi bien sentir le prince amateur. LOUIS DE FRANCE � DUC D'ANJOU. I . I I \ , \- I LOUIS DE FRANCE, DUC D' ANJOU. Louis de France, premierdu nom de la deuxième hranche d' Anjou, roi de Naples, de Sicile et de Jérusalem, duc de la Pouille, de Calabre. d'Anjou et de Touraine, pair de France, prince de Capoue, comte du Maine, de Provence, . de Folcalquier et de Piémont, seigneur de Montpellier, . gouverneur de Languedoc et de Guienne, second fils de Jean le Bon, roi de France, et de Bonne de Luxembourg, fille de Jean de Luxembourg, roi de Bohême, naquit au château du bois de Vincennes (1), le 23 juillet :1339. Dans la fatale journée du 19 septembre 13M il combattit près de son père, et s'il ne fit pas les actes d'héroïsme qui • valurent à Philippe de France, à peine âgé de quinze ans, le surnom de Hardi, il s'acquitta du moins de son devoir en chevalier français. Dès l'année 13lS9, c'est-à-dire à l'âge de vingt ans, il exerce dans les comtés d'Anjou, du Maine et de Touraine les fonctions de lieutenant du roi (2). En octobre 1360 Jean le Bon revenait d'Angleterre. Le traité de Brétigny mettait fin à sa captivité, mais il devait, pour 'en assurer l' exécution, envoyer un de ses fils en otage à Londres. Il désigna Louis, et en compensation de cette pénible mission, ille créa duc d'Anjou par lettres données à Boulogne.. En fils soumis, Louis d'Anjou se rendit :lU poste douloureux de l'exil, mais il n' en put supporter l'humiliation, l'ennui et le dégoùt; il s'enfuit de Londres à sa honte et à Ia grande douleur de son père, qui com- (1) Histoire généalogique de la maison royale de France par le père Anselme, tome Jer, page 227. (2) Le 14janvier 1359, il signe un acte dans lequel il se qualifie de lieutenant du roi ès comtés d'Anjou, du Maine, de Touraine et parties voisines. VIn prenait la foi jurée en roi et en gentilhomme (1). Jean le Bon, esclave de sa parole, retourna résolument dans sa prison, et il y mourut le 8 avril 1364. Charles V lui suc­ céda. Le sage monarque appréciait dans son frère l'homme de résolution et d'autorité; il lui confia, entre les années 1364 et 1380, les commandements les plus considérables, tant en Bretagne qu'en Languedoc, Guienne et Dauphiné. Louis d'Anjou apporta dans l'exercice de ses fonctions les qualités et aussi les défauts de son caractère; mais les qua­ lités dominèrent de beaucoup, puisque Charles V, à sa mort, l'institua régent du royaume et chef du conseil pen­ dant la minorité de son fils. . Maître des trésors amassés par le roi, l'histoire l'accuse' de les avoir détournés à son profit pour conquérir le royaume' de Naples, que la reine Jeanne lai avait donné.- Les accu­ sations de ce genre fourmillent dans l'histoire; elles de-' mandent toutes un examen sérieux" et il serait facile de démontrer, sinon l'entière fausseté de cene-ci, au moins sa grossière exagération (2). Je n'ai point à m'en occuper; qu'il suffise- de rappeler que Louis d'Anjou débarque en Italie à la conquête de son- royaume, et qu'après des fortunes di­ verses il' va mourir d'une fièvre au château de Biselia, près de Bary, dans la Pouille, le 20 septembre 1384. (i) On lit dans une chronique: CI. L'an de grâce après ensuivant. 1362,. Loys, duc de Ango, fils du roy Jehan, se partit d' Angleterre et s'en revint en France, mais il ne se mettoit point en la présence du . roy son père, qui estoit moult courouciez de son département, mais se tenoit le plus au chastel de Guise que il avoit de par sa femme,. dont il advint que le duc Charle de Normendie, ses frères, vint à Saint­ Quentin en Vermandois pour ceste cause et lui ruanda que-il venist parier à lui seurement,» (Chron•. Bibl. nat. ancien [onds 10,291]..) (2) L'inventaire que je publie est antérieur au moins de quinze années à la mort de Charles V, et l'inventaire des pierreries de sa couronne royale est de 1374. Voici le titre de ce dernier document: (( C'est I'ordenance et la devise de notre très noble et très riche cou­ ronne. Et le poie de toutes. les pierres d'icelle qúi. est très.fine et très cière : Rubiz, balaiz, saphire, perles et dyammans, qui a été faite par Mr J. Hamer, nostre secretaire, Henry Hambert, nostre orfèvre, et Regnart Sang.en, nostre vallet de chambre, à Angers; par nostre com­ mandement au mois d'octobre l'an M'CCCLXXIII! ÇBibliot¡'èque na­ tionale, supple français. n- 98, 19).» Cet inventaire, bien que tout spécial, compte environ 800 articles, y compris le détail. d'un fermail et de ce qui reste hors œuvre en perles et en pierreries. IX ·Telle est, en résumé, l'existence agitée du prince dont je publie le riche inventaire. Je ne veux parler ni de ses goûts, ni de son luxe: il était frère de Charles V, du duc Jean de Berry et de Philippe le Hardi, duc de Bourgogne. Il avait été élevé dans la magnifique cour de France, c'est dire assez qu'il mettait la protection des arts et le faste le plus élégant au nombre des devoirs d'un prince du sang. Mais à quelle époque, à quelle date précise avait-il, dans son trésor, une collection d'une si grande valeur? A quelle occasion crut-il nécessaire, ou se trouva-t-il le loisir d'en rédiger la description? Car je ne dis pas de la faire rédiger, parce que le caractère personnel de cette rédaction ne peut échapper à personne. Ce document ne saurait être antérieur à l'année 1342, puisqu'il y est question du pape Clément VI, dont l'élé­ vation est de cette année; il est postérieur au 9 juillet de l'année 1360, puisque plusieurs joyaux portent les armes de la duchesse: or, (m sait que Marie, fille de Charles de Blois, épousa le duc n'Anjou à cette date, et. il ne peut être placé plus loin qu'à l'année 13j}8, puisque les trois derniers articles, insérés après coup, sont du mois de mars de cette année (1). C'est donc entre 1360 e11368 dut que être rédigé cet inventaire, etdans ces limites deux dates se trouvent d'accord avec quelques indications fournies par l'inventaire lui-même: c'est 1360 et 1366. En 1360, après son mariage et avant son exil en Angle­ terre, Je duc d'Anjou a pu songer à mettre ses affaires en ordre et à assurer l'intégrité deson trésor en le les plaçant dans mains d'un dépositaire. Mais en premier lieu, il est diffi­ cile de s'expliquerqu'il fûtdès lors assez riche pour posséder cettemassedebijouxde prix et de vaisselle d'ord'un si poids; grand en second lieu, on l'encontre dans cet inventaire la description d'un grand service de vaisselle d'or et acbeté à d'argent Avignon (2), et on ne-voit pas dans quelle circons- (1) Pour d'autres indications qui fournissent des éléments à la dis­ cussion, voyez les nOS 1.57,1.71,1.76, iS7, 203,21.3, [¡42, 497, 649, 657, 742, 744. - (2) On lit dans l'inventaire, entre les articles 203 et 204 : C'est l'inventoíre de vesselle d'or et d'argent, esmaillée, dorée et tant de celle blanche, que nous avons apportée de France, comme de celle qui nous a esté donnée et que nous avons achetée à Avignon et en la Languedoc. x tance ce prince eût été en mesure, avant 1360, de faire un voyage dans le Midi et d'y acheter une argenterie aussi considérable. Si, au contraire, on place la rédaction de son inventaire en 1366, à son retour de l'un de ses grands commandements, qui l'avait conduit à Avignon (1), on s'ex­ plique, sans accepter les accusations de ses détracteurs, comment il a réuni à la fois tant de richesses et tant d'objets remarquables par le mérite de l'exécution et Je soin ap­ porté aux détails. Je pencherais donc pour cette dernière I: date; mais dans l'incertitude, et comme un grand nombre de ces joyaux ont été exécutés antérieurement à 1360, j'in­ I titule ce document: l'inventaire de Louis de France, duc 'I d' Anjou, dressé vers 1360. (1.) D'après le thalamus de Montpellier, le duc d'Anjou passait dans cette ville le 1:2 août 1.365et rentrait en France le 21 dece mois. Les comptes du domaine des sénéchaussées de la province de Lan­ guedoc et d'autres documents indiquent de nouveau sa présence à Villeneuve-d'Avignon les 24, 25, et 28 de décembre de l'an 1.365. Eneffet, il écrit du Languedoc le 1.8 février 1.364 (1.365) et s'intitule: « Ludovicus, regis quondam Francorum filius, D. nostri Regis germanus ejusque locum tenens in partibus occitanis, dux andega­ vensis, >)' - INVENTAIRE DES JOYAUX DE LOUIS DE FRANCE, DUC D'ANJOU. • / INVENTAIRE JOYAUX DE LOUIS" DUÇ D'ANJOU, J>RE'SSÉ VEns 1360-1368. VCsSelle de chapelle dorée et esmaillée. L Deux chandeliers des d'argent dorez piés de chascun pareilz et sur la chandelier a pates VI esmaux esmaiIJez.d'azur dont les à III bestelettes, dont sont brisiez aucuns des et delfacez esmaux et les sont autres III sont sanz esmail d'or tous et sont en manière plains chandelier d'escussons, et a un chascun gTOS pommel, en tour le maux faiz quel a VI en manière d'une petíz es­ rosette, et sont esmaux deffaciéz, aucuns et poisent d'iceux IXm v. onces. 2. Deux bacins d'argent sizelez à blanc, et sont les fueilIages. bors Et dorez et ou fons de chascun a l'ont à un noz esmail armes, et grant entour chascunesmail a pas d'argent un doré et sizelé à grantcom­ bacins serpens. Et a en une teste l'un dont il ist d'iceux un d. biberon. VI. Et et l'auto l'un 1111. poise v m- =. VI one. XII d. 3. Une paiz faicte en manière d'une gen't- dorée fleur de et esmai1Jée lis à d'ar­ noz d'icelle armes, et dedenz a Nre-Sgr. en Ia costez del croiz, l'esmail et est nostre dame :rois,et de d'un l'autre des saint poise III m :f. Jehan Once. "" , euvangéIiste, et 4. Un benictier \ d'argent tout d'argent doré, blanc, 'lIé de III. et est J'ance d'icelui souages II testes les d'omme, par II et en face boux de a une bout, a un anelet petite chesne. et ront. Et ou a un poise en tout marcz."· guipeiJJon V. d'arg. . plain, er '. 3. Un Jmage de saint Michel et est armé par dessouz d'argent doré, assez nn mantel grant , II piez qu'il a surune et serpent, lées laquelle vestu, a ses d'azur à dehors serpent ses II elles et piez dedenz, esmalt­ et sont et jambes icelles d'icelui esles saint entre les e-bel) Michel. Et lieut en sa main ledit destre, saint Mi­ une longue croiz d'argent TOll'lE II. blanc, 1 I' il I 2 NOTICE DES tMAUX DU LOUVRE. laquelle il boute en la guelle dudit serpent, et a en ycelle le haut, un petit paon à une croiz vermeille. croiz, par Et en sa main destre tient ledit saint Michel une petite pomme d'argent dorée, sur laquelle a une petite croiz. Et siet ledit saint Michel sur un grant pié quarré à VI querre. Et plat, par le haut d'icelles querres, a esmaux où il a ou ès qui chevauchent sur bestes, et le front de devant uns gens es't;J'esmaillé par losanges, et sont les esmaux de dedenz, les de azur à fleurettes, et les autres de vert à uns bestelettes, les bordures des dictes losanges de guelles, Et siet et sont ledit pié sur VI petiz lyons gisanz. Et poise en tout, avec qui sont grandes, dorées et sizelées, et poise en les esles, . tout, au marc de troyes, LXXIIII. m. 6. Un grant ymage d'argent, doré et esmaillé, de saint Marc. Et siet sur un piè à VI costés, doré et esmaillé, ès a un quelz esmaux a ang èles gisanz, et au pié de l'ymage volant à esles esmaillées, et tient en sa main destre lyon une plume d'argent blanc, et en, la senestre tient un petit livret qui est escript de lettres esmaillées dazur, et est le déadisme esmaillé d'azur" et poise en tout XXIn =. 1 once. 7. Un reliquiere d'argent, doré et esmaillé, séant SUI' un pié semé d'esmaux, a demi apostres, et est fait de maçon­ nerie, et par le haut a un gros tuiau de cristal rent, et sur le bout d' en haut a nostre seigneur en la croiz, nostre dame costé, et saint Jehan euvangéliste d'autre. Et au II boux d'un saint dudit tuiau de cristal a II esmaux, dont en l'un a Pierre, et en l'autre saint Pol. Et poise en tout xv. m 1. once ' XII. d. 8: Un tabernacle, fait en manière d'un chastel, à douDie cranelez, et en ycelui, ès premiers murs, II rrtes murs a, s murs hatelllecesses et II tournelles de cristal. Et ès s a -liu tournelles, entre lesquelles a age de nostre dame.tenant son filz.en s.. un dyacre devant.luy à genoiIz, et�íre les dites tournelles .a un tabernacle fait à fenestres treslissée, et dessuz'ycelui a une petite crois, et poise en tout. XII. rn s II. onces . . 9. Un de nostre seigneur, assis sur une chaire, ymag� séant sur un entablementesmaillé tout entour à demis.apos­ tres, et ou front de devant a II bocettes de cristal pour mettre reliques, et est porté yeelui entahlement de 111 lyons gísanz Et tient nostre seigneur un livre en sa. main, et de l'autre main donne sa hénéissony.et a sur sa teste une couronnê de pierrerie. Et poise en.tout XXIU m.VIl. f�usse o�< INVENTAIRE DU DUC D'ANJOU. 3 10. Un autre ymage de nostre Darne, séant en une chaire, laquelle siet sur un .entablement à II bocettas de cristal, et soustient icelui entablement III lions 'et a notre Dame les mains gisanz, jointes, et sur sa teste a une cou..­ ronne de fausse pierrerie, et poise en tout XXIII. m> II onces. Il. Un angèle, d'argent doré, qui tient un cristal faicte reliquiaire· de en sa main, en manière d'une petite ronde tournelle et longuette, et ont les esles eslevées , _ dorées et sizelées et siet sur un entablement semé tout entour d'es­ maux d'azur esmaillez à bestelettes, pesant en tout XII m> 1. once. XII. d. 12. Un autre angèle de la façon de l'autre en chose toute et poise en tout XI. =. VI. onces. f5. Une grant teste d'une vierge d'argent dorée à uns grans cheveux Ions, et a sur la dicte teste une grelle cou­ ronne de fausse pierrerie, et poise en tout. XII. m s II onces. 14. Une autre teste d'un ynnocent qui a les cheveux flo­ celez et tient sa main destre à sa poitrine, et siet Ia dicte teste sur 1111 petiz Iyonceaux, et poise x. mars VII onces et XII deniers. UL Un ymage de saint Jehan baptiste, en estant sur un entablement esmaillé d'azur à angèles jouanz de instrumenz, plusieurs et siet sur III lyonceaux. Et tient le dit en sa main ymags, .senestro, un reliquiaire ront de cristal en­ tour garni d'argent doré Et de sa main destre monstre Ecce dei. Et poise agnus en tout IX. mars et 'une onze. 16. Un petit tabernacle, d'argent doré, fait de nerie, manière maçon­ en d'une chapelle et dedenz seigneur yceluy a nostre _" tenant sa croiz et saint Thomas qui li boute doi son - costé. Et après ce, a arrière nostre sa croiz] t'"de seigneur tenant ant luya un bonhomme qui est à en une loge, et derI'm genoulz tre livre, seigneur a un saint tlentun et est le dos d'icelui qui ta 'rnaclë'esmaillé d'azur à bes­ telettes, et sont les esmaux fretez de guel1es, et siet tabernacle sur ycelui IIII petiz lyons couchanz. Et poise en tout, XI. mars. 1. once. - 17-. Un ymage de Saint Jaques, séant sur un entablement d'argent doré, ou quel a escript de lettres esmaillées, cest ymage de Saint Jaques porte un os de luy mesmes et en sa main senestre tient un pet.it reliquiaire de cristal û'argent doré, la rant, et destre garni en son bourdon etson sur sa teste. Et poise chapel VIII. Ill. Y. onces. XII. d. NOTICE DES ÉlllAUX DU LOUVRE. 18. Un de Nostre Dame, en estant, séant sur un ymage entablement semé de VI. esmaux ès quelz a plusieurs bes­ telettes. Et tient Nostre Dame son enfant en sa senestre main, Je quel enfant tient en sa main senestre une pomme vermeille; et Nostre Darne tient en sa main destre un rain­ de roses vermeilles et sur sa teste a une couronne seau grelle à fausse pierrerie. Et poise en tout xv. mars III onces. 19. Un ymage de Saint Nicolas qui asa mittreen sa teste, sa crosse en sa main senestre et en la destre tient un petit reliquiaire de cristal enehassé d'argent, et est assis le dit ou a un tout ymage sur un entablement quarré quel liteau, environ, d'esmail et ou front devant a escript, c'est saint Nicolas. Et poise en tout VII. mars III: onces XII. d. ' 20. Un autre ymage, en estant, assis sur un entablement, séant et est le sur III pates et a ou dos un guichet quarré � dit ymage desaint Loys, royde france, et est couronné, et main destre tient une main et en la senestre un en sa sep­ tre, Et poise IlIl marcs IIII onces. ,.21. Un autre ymage,. en estant, séant surun entablement semé de VI. petiz petiz esmaux, faiz en manière de 10- sauges etle soustiennent III pates. Et tient ycelui ymage en et sa maindestre un liure et en la senestre un petit tuiau, entre les II espaules par derrière a un pertuis ront, etest ledit ymage de Saint Jehan l'euvangéliste. Et poise III mars rr.onces et demie. � «2. Une anunciacion de nostre seigneur, séant sur Ull entablement lout plain, et estNostre Dame en estant tenant en sa main senestre un livre, et a IIll angèleagenoillé devant elle urt' SUI' son desu e genoil et. tient en sa senestre main , roulleau ou quel a escript de lettres esmaillée. s, ave marla gratia. Et poise YI mars 1111. onces. � 23. Un tableau, d'argent doré, se�artfê(lenz, de es­ mer-andes Cama­ granz et petitesFb�J:ri�ranz et petiz , hieux granz è"fpettz ct menues perles grant quantité. Et ou milieu duùit tableau a un très grant camahieu vermeil, ou quel a Nostre Dame gisant Nostre Seigneur en la cresche, et les angeles tout entour, et dessouz a Nostre Darne qui hain­ gne son enfant, et derrière elle a saint Joser séant, et sieent le dit tableau sur un souage. qui est semé de esmeraudes, de rubis d' a petiz esmauz faiz alosanges, et dedenz NOTICE DES jMAUX DU LOUVRE. icelles a petites rosettes, soustiennent chascun chandelier III piez de III feuilles de chesne. Et poísent l'un nnm. III onc. et l'autre llU m. une once xVlII. d. �9. Deux autres chandeliers petiz bien fourniz, tous-pa­ reilz, et a chascun un groz pommel, et d'icelui issent losanges, esmalllées à petites rosetes, sieent chascun SUI' III piez bien _ grelles, et poisent chascun Ill. m. v. onces. 50. Un benaitier, d'argent doré, tout plain, grelle par le bas et large par la guelle, et est saint par le milieu d'un euvre fait en manière d'un souage et a, en l'ance sur le milieu d'an. haut, un arrel à touret, et a son asperges quarré à III neux, et poise en tout v.m I once XII. d. ;>1. Un ancensier d'argent doré, fait à pillers et fenes­ trages, tout de maçonnerie, et est pandu à 1111 Iongues -chaines d'argent blanc. Et poise v. =. II onces.. 5�. Un galice d'argent doré, et est le pié et le pommel. semé d'esmaux esquelz a les llU évangéliste, et en aucuns .a d'es- sains, et ès autres a plusieurs bestes et oisiaux, et en la platène a un esmail d'azur où nostre Seigneur est lié en ID I'estache, et II tiranz qui le batent, et poísé'en tout IH. v , -onces. xu. d. 55. Deux burettes de chapelle, roudes, sans anees , toutes pareilles, et a sur chascun couvecle, un petit hou­ ton rònt, et poise l'une :1., ID. V. 1i)ITC. Et l'autre 1. 111: lUI.. onc. XII d. 5�. Unepetiteboîté ronde, d'argent.dorée, àmettre Ie pain à chanter et a sur le couvecle un petit ancelet. Et poise rtr onces. Zl'L Une navette, à mettre -encens, séant sur un pié -e ., sa façon, et sur l'e couvecle a II esmaux faiz en ma e de tr�fD:e, et dedenz yceux a bestelettes et eaux,:et a ID d"èù�ll�]lne cuIier a'argeI�t_-M�anc� poise, en tout, ,II -- lUI onces. 3-6. Une lanterne d'argent dorée, laquelle est quarrée à vt costés, dont il en ya deux qui sont sizelées à ymages, les autresrr costés à fenestrages et à otiaux, et les autres II sont couverts de velin, au bout et au travars de chascune d'icelles II costés a III petites bandes esmaillées d'azur à bes'telettes, et sont dessuz ycelles Il costes les armés de Savoie, et est la dicte lanterne a carneaux pa:r le haut, et a petiz fenestrages esmaillez d'azur a un otiáu dessuz, et dessuz l'ance a un " aneíet, 'Et poise VI =. 1 once XII d. INVENTAIRE DU DUC D'ANJOU. '1 3l1. Un tabernacle d'argent, doré et esmaillié, séant s1.\1' sis lyons couchiez, et dederrs le tabernacle a un ymage de .aostre lD.a;m.e £11 'estant tenant son enfana, et, en la ,dest're· .tient main .une ,hra'Jj}lcll.e de rosier à -roses vermeilles, ei a Je tabernacle pertes cleans, -esmailliéos par dedens de la 'vie Notre Dame, et .par dehors .cizelées -de lozenges, et dessus Ia 'teste de r,ymage a une voute, et est la flesche de -maoeenenie quarrée, esmaiUée à apostres, et au plus hautest Notre-Seigneur en la crois, et Notre Dame d'une et saint Jehan de l'autre. part, Et poise tout xv. ln. V'I. onces. XII d. 5,8. Une ymage de Notre Dame, d'argent doré, estant sur UH entablement esmaillié d'azur à angeles jouans de .phlsieUl's instrmnens, et dessouz euh une gresle tenace vert-et -dessouz un souage esmail1ié d'azur à 'floretes, .et es.t �orté dé TIl. lyonceaux gisans , et tient Notre Darne son enfant en son 'bras senestre, et en la destre main tient.un tuyeau d'argent à mettre une palme, et a ledit ymage de Notre Dame sur sa teste une couronne à petites .perles .et autres menues perles. Et poise tout IX marcs JIll onces. '59. Une autre ymage de saint Jehan Baptiste, �oré., d'arge·�t estant sur un tel pié sans différense, et en sa 'maig, senestre tient un .agnus dei qui monstre de Ia main-destne, .et a vestu une .eote en manière de poil et un mantel dessus, derrière rpar et sa teste.a .un dyadème, doré par et devers h deho-rs, teste esmaillié d'azur, .et ¡poise en' tOJ,J;t vJ. m_. Il onces VI d. . 40. Une ymage de Saint Pierre d'argent. doné, estant sur un entablement esmaillié de -la vie Saint Pierre, et síet �r V,I lyons gisans, et en sa tient nclefs et 'la main.destre en 'fenestre .un livre, et poise tout IX. mars mr, onces XVIIiI • 4i. 'Un . y.mage, � e saint Pol, estant surentahlementde.sa ¥l(�. et en.autre ;chose .pàre� à destre ccllui de Saint .tient Pierre; et.en � ,m�lll une-espéê -et "en la -senestre un l'i VFe, €l.t poise en tout IX mares, 'Ull onces. ,42. Un très grant yrnage- de No;tre enfant Uam.e, tenant sen en son. bras .senestre, et en, sa des-tre main une et est le 'dit rft:euI:t ymage ... estant sur un.grant sur quatre lyons pié à.souag e, ... pie portent quatre "qui ,pille'rs de maçonnerie, portent un.tabernacle à une sur la un -elocher voule,.,et voute a -quarré en maçonnerie, et en .chascun .p.lat de Ia 'quarre a un .•... et est 'le clocher fait en manière d'une s NOTICE DES É�HUX DU LOUVRE. co. . . .• comme et au plus haut a une crois et un 'cruceûs et poise en tout - ... ... :� 45. Un grant ymage de la Magdalaine, d'argent doré, a­ , tournée en Ia teste et le visage en manière de femme vesve, et tient en une de ses mains une boiste roonde de cristal longue, à couvecle d'argent doté et un bouconnet dessus; 'et ep l'autre main un livre. Et est sur un pié, à VI quarrés, es­ mailliez d'azur, à angèles jouans de plusieurs instrumens et siet le dit pié sur VI petits lyonceaux gísans , et poise tout VIII. m> VI onces XII d. ' 44. Une autre ymage de Sainte Marte, à dyadème es:'" maillé ou milieu de vert et les bors d'azur, et tient en sa 'main destre un reliquiaire, dont le devant, est de cristal. séant sur un pié, et en la senestre tient un livre. Et est atournée à barbette. Et siet sur un pié à VI querres, et à VI _esmaux où sont angèles jouanz deplusieurs instrurnenz. Et, dessouz le ditpié, a un autre esmail à serpentelles sur azur et à lozanges à fleurettes, Et siet sur III lyons gísans. Et. ' -poize VII marcs. '43. Une boite de cristal à mettre pain à chanter, dontle fons est esmaillé d'azur, ou quel est Notre Seigneur en sa Déité, et aux deux costez a deux angèI_oz dont l'un tient une couronne d'espines et l'autre les cloz et la lance, et est la bordure 'd'un souage doré endenté. Et dessouz est garni d'une orhevoie assisesur rn lyons. Et le couvescle deladite -hoite est de cristal garni d'une orbevcye à carneaux. Et dessuz est une petite tarresse à carueaux où il y a un lyon 'séant. Et poise en tout Ill' marc's VI onces. 46. Un grant ymage de saint Lorens d'argent doré, ei tient en sa main destre une palme vert et en la senestre un grayl, et estrevestud'abit de diacre cizelé en la poitri e et audessouzdesgenoux,etestenestantsurunpiéà V rrés, et .en .chascun quarré a un esmail vert', ens ycelui $mail a un eseu d'azur, a un saut' or et trois rozetes d'or, dont.Ie boutoIlnet,-qui-est� milleude la rozete, est veTIÍú�il,' et est lahordeure du dit escu conponnée d'or, et dessus ycellui escu a un chapeau rouge dont les pendans descendent d'un part et d'autre environ le dit eseu, et au dessouz a un souage tout doré, et siet le dit pié sur quatre lyonceaux dorez gisanz, et poise tout xrm marcs V onces. 47. Un grant ymage de' saint Eustace, d'argent doré, vestu d'un mantel fendu au costé destre et d'un coté hardie 'J'ongue tout fourrez de menu vair, et a, aussint ehaper�n INVENTAInE ,DU DUC D'ANJOU. 9 fourré de mesmes, et tienten sa main destre un petit tuyau d'argent et la senestre main a ouverte et fait semblant d'emme esbay, et a chauces rouges et solliers dorez touz plains, sanz découpeure, et est sur un pié à VI quarreé, et en chascun quarré a un esmail d'azur, et. en chascun esmail a ,une teste de plusieurs sains et est ledit pié cizelé, et siet le dit pié sur VI lyonceaux gisans . .Et poise en tout XVI. w,' ,VII onces. 48. Un grant galice d'argent esmailIé, le pié, la .et le pommel et Ia platène à couppe plusieurs sains ne sont 'demis qui et sont en ostiaux. Et que est le pommel du à costes 'esmaillés galice d'azur, semez de rosettes d'or. Et la platène est dé mesmes la devise du galice, excepté que ou milieu de Ia platène est Notre Seigneur en la croiz, Notre Dame d'un . costé et saintJ ehan l'euvangéliste de l'autre. Et est l'esmail d'azur semé de rosettes et poise en tout VI. =. VI onces. 49. ,Un grant ymage de Saint Andrieu, estant sur un en­ tablement de VI quarrés, les queIes sont de à et dessouz compas la jour, . est bordeure du dit entablement esmaillée a plusieurs chiens et conn ins, et siet sur III. tient lyons Et Saint gisans, Andrieu sa crois en sa main destre et en la se- nestre un livre. Et poise ' XXIIII. m' I. once XII d. 30. Un ymage de Saint Martin, Arcevesque de .estant sur un entablement TOurs, de VI. quarrés, à à excepté compas la jour, que en quarre devant a un esrnaíl d'azur le Saint Martin est à cheval quel et taille son mantel au povre ri­ haut, et la bordeure de dessouz est esmaillée à 'bestes plusieurs' sauvages, et siet sur trois lyonceaux gisans, et a ses gans en ses mains, et de sa main destre fait semblant de sai­ gnier et en l'autre tient sa crois qui est de double, et est revestu aorïrne ns à dire messe, et sur sa teste a sa nie mittre de pierres veI:-m..eilles gar­ et bleues, et les fanons der:- rière, et poise par en tout X-XV-I. m •. Il onces. .' . 31. Une ymage de Saint (en blanc), vestu de d'évcsque, aournemens estant sur un entablement tout doré 'et entablement, , et yrnage a, ou dit siet entablement, plusieurs sur III souages, et pates dorées, et est vestu de chasuhls dorée, ledit toute ymages ses gans en ses mains, et tient main en sa senestre sa croce, et de la destre fait la a sa mitre sur sa beneyçon, et teste, et poise en tout VII. mares XII d. 32. Un autre ymago de) Saint (en blanc) différence, semblable, sans au dessus escrípt, pesant en tout VI. =. V. onces. 1. :10 NOTICE DES IÉ�1AUX DU LOUVRE. Ii 3'5. Un ymage de Sa-int -Guillaume, -conte de Poitou et I I' :dtrc 'Ü" .í\.cquitaine, vestu comme un augustín, 'et est tout II ún entabtèment à souages tout doré, etsiet doré, estantstrr �I ledit entablement Sûr VI. pates dorées, et en sa main�seMS­ fre tient un livre, 'et en la destre un -ro'llet ou quel 'cgt :!¡ esëript -: Sanctus Guillelmus comes Pictaviœ et dux A'cqui­ Ii tanie, et liaise 'en tout v. fi. ronce. Ir n4. Un ymage de Saint Yves, estant sur un entablement tout d-oré, a yma:ge et entatilenrent, et en JceHui plusieurs souages; et siet sur VI. pates dorées, et est ledit ymage vestu sa d'une bouce -longue d'abit et le chaperon dessus, et 'en main senestre tient un livre, :et -poise en tout 'V. marcs 'rr. onces VI d. nn. un angèle tout doré, estant sur .. un entablement à souagés et à VI. quarrés, 'esmailliées et en chascun quarré a rrri compas esmailliez d'azur et de moure, les uns et les autres de vert 'et -d'azur et tient en ses Il. mains.un reli­ , qaiaire, en manière d'une tour, lequel reliquiaire est de itristal, enchacé en argent dessus et dessous, et par derrière a II. elles ,toutes dorées. Et poise en tout IX. fi. demie once. nG. Ùn grant ymag e de. Saint .Jehan ·Baptiste, d'arge'nt doré, vestu d'une cote d'une pel velue par dehors, et dessus la cote -a vestuuu 'mantel seooureié sous ·son hras.senestre, ehascun -ët est -un entablement, à v r, costés, et entre sur -ëosté a-pîllers qui pattent de dessus VI. lyonceaux qui soüs- tiennent ledit entablement-et ymage, et èsdicts costés.rou plat Il esmaux azurez de sa 'vie, et au bas dudit entable­ des-díz -ment-a autres esmaux de vignète azurez, et-deus -ësmœux,c'est assavoir :U'n devant 'et -un derrière, sont êffa- .: '-(!ie'z, èt 'poise le'll'.ltuut 'XX'v,. =. 'VI. -onces. » '7., 'U n ymagé de Saint 'Pierre très- gra , rtarit sur , ,-' 'et sa-teste son tiare à 'III courormes., enues �p,ierre"S et dessus pelles, et au dessus 'a une po'hfiïíé dorée roonde, Jadicte'pomme a une crois dorée, ét derrière sa teste a son vestu d'aburaernens de pape, et dessus' sa cha­ 'ilyadême, et <�uble a son pallion en Ba 'JTIltÏn -destre tient deus clefs , 'est J.ddrées,'et en sa senestre un livre dont Tune des ays -dé cristal, et est.ledit 'livre pour reliquiaire1 bordé lapartie -du cristdltle'pelles etde menues'pierres;etestlédict 1image ea estant sur un haut entablement à souàges -dessus et de , dessoua, et à VI quarrée,'et'en Ó'renetez, dedens n'apointd' esmail, et dessus le couvercle a un petit fretel à·IIII. fueilletes des quels ist un petit boutonner' ' doré, et poise III. marcs. I. once III. d. 129. Une grant aiguière dorée à VIII. pales anteverses, des quels les 1111. sont à vignète et les autres IIII. sont toutes plaines, et a un longuets biberon qui ist de la gueule d'un, serpent, et sont le pié et les bors à plusieurs souages, ou' couvecle pardedens a un esmail d'azur ouquel a un oisel vert"qui se esplume, et dessus a un �re.t�l à IIII. fueilles, des­ quels ist un boutonnet roont esmaillié de vert et d'azur, et' poise III. marcs III: onces. ¡ 150. Une aiguière; dont le champ est tout blanc et cizelé.' et est ledit" champ sèmé de vignète dorée, enlaciée l'une en l'autre, et a un court biberon qui ist de la gueule d'un ser-' pent, et sont.les bors' et Je pié à souages grenetez, et n'a point d'esmail.dedens le couvercle, et dessus eu lieu de fretel a un petit esmail d'azur plat ouquel a un lièvre jaune et I. chien rouge qui Ie chace, Et poise II. mares I once' xxrd, 151. Une aiguière dorée, toute plaine, dont les bors et­ le pié sont à plusieurs souages grenetez, et à I. menu issant biberon, de la gueule d'un serpent, et dessus le couvercle a un fretel à IIII. fueilles desquels ist un bouton esmailIié d'azur en I�IJ. quarrés, et poise III. mares II. onces. 152. Un pot doré, tout plain, dont les bors et le pié sont­ à plusieurs souages grenetez, ou couvercle par de dens a un esmail d'azur, ou quel à une l'oze à III. fueil1es vers et' II. jaunes, et dessus a un haut fretel àUII. fueilles, ist bouton azuré desqueles . un de voirre, quarré, et poise VIII. marcs' XII. d . . 155. Une aiguière dorée, tout plain, pareille, sanz diffé-· renee, excepté qu'elle a un biberon issant de la gueule d'un serpent. Etpoise III. marcs III. onces XVIII. d. 154. Un pot doré, tout plain, F dont les bors et le' pié sont à plusieurs souages grenetez, ou couvercle par dedens à un esmail d'azur ouquel a un oisel qui se gale au haut fretel pié, et dessus' a un à 1I1l. fueilles desquelles ist un bouton quarré de voirre azuré, Et poise. VII. marcs. 1111. onces. . 150. Une aiguière pareille sanz I'oisel de différence, l'esmail excepté se esplume, que: et si a un biberon issant de la gueule d'un serpent, Et poise III. ) marcs. VI.' d.' 156. Un pot doré tout plain, dont les bors et le 'pié son TOME II. 2 1�: NOTICE DES É}IAUX.:DU �LOUVRE. ��p.l"Usiellrs_souag.es grenetez, OU -eouvercle pardedens a.yR:, dismail d'azur, ouquel a un oisel qui se esplume, et dessus a un': haut fretel;. à IIII. fueilles, desquels íst un b-outon �� . voirre azuré et quarré, et poise VIII. marcs VI d. 157."Un aiguière pareille, .sanz différence, excepté que en 1: esmail a une rozete à , III. fueilles jaunes et II vers, et sl a L.·biberon, lequel ist de la gueule d'un serpent, etpoise rn �arcs II onces XlI d. � loS. Un pot doré, tout plain, duquel le' pié et l'es bors sont.à souages grenetez, et ou couvercle, par dedens, a un esmail azuré, ouquel a un oisel qui se, gale en la cuisse de son hec, et dessus a un haut fretel.à lIII. fueilles desquels ist un bouton de voirre azuré .et quarré; et poise . VII. marcs, - IÏI� erices XVIII. ,d. , - ·159. Une aiguière pareille, sanz différence, 'exeepté.que I elle a lin biberon issant de la gueulé d'un serpent, et en Il I'esmail du couvercle a un rozette à Ill. fueilles jaunes et II II. v�r� et poise III. marcs J;_ o.nce XVIII. d •. !! 140. Une quarte d'argent, dorée et esmailliée d'azur, et .. sur l'azur sont semées plusieurs rozetes jaunes, le pié est à plusieurs souages, et le ventre est semé de chauves soriz do� rées, etle col et le couvercle, et dedens Iedíctceuvercle a Ull ' esmail d'azur, ouquel a un arbre et deus chiens dessouz, et dessus le couvercle a un fretel esmaillié d'azur à VI. quarrés. Et poise. VII. marcs II. onces. XlI. d. VU.• .Une pint-e toute esmailliée à VI. quarrés, ès quels quarrés a rois séans en chaiere, et devant chascun Roya lin homme à genoux, et dessus chascun Roya un un rolleau qui devise certaines choses, Je pié est esmaillié et à plusieurs souages, ou couvercle par de dens a un esmail d'azur ouquel a. un arbre et II. connins par dessous, 'ledit couvercle par dehersestde ladite devise, et dessus a un fretel esmaillié d'e vert et 1'azurissant de, entre VI. fueilles, Et poise. v. mares'.. V. onces VI. d. ' 142. Un pot d'argent dorédont le pié est à plusieurs' souages, et dessus le pié, au dessouz du ventre, a une devize cizelée faite de lettres de Damas, et par le ventre et le col, est ceint en trois lieux de celle mesme devise, les bors sont àplusieurs souages, et le couvercle par dehors est à orbes­ voies, faites de fueillages, et dessus a un fretel de' celle mesme devise, duquel ist UI;l serpent, ¥t poise VI. marcs. rt.onçes, .' , . . ' ." ..'.: '�r_ ��- . _.;. cÒ - INVENTAIRE DU 'DUC D'ANJOU. * 145. 'Úne autre quarte de celle mesme devise, sanz dif- \ ference, pesant. VI. marcs. XII. d. ,144. Une aiguière pareille, sanz difference, pesant ' III marcs I once XXI d. . " 140. Une aiguière dorée cainte par le milleu et de la<�i­ vise des pos dessus diz, et sur le fretel a un Iyoncel, et a un ' court biberon, et poise. II. marcs VII. onces XII d. 146. Une' autre paroille, sanz difference, pesant III. rilá'rÇ.,S� 14'1. Uri gobelet lonc dontle " pié est,à plusieurs souages, gt ou milleU,est ceint d'un souage gre.net�, et au dessus et au d{ts� souz du dit souage a une bende cizelée de lettres de damàs; ,et le bort dudit gobelet est en manière d'une l'oze à VII. fuell­ .'les, et ou font du gobelet a un esmail ouquel a un enlacié doré, et au milieu .dud it comp,:));. compas a une roze moire ou. .milleu de laquelle a une teste d'omme, dorée, à grands cM­ ,veux et à grant barbe, et le couvercle est de la devise. du bort du gobelet, et par dehors est à orbesvoies, crenelle, èt. dessus est de la devise dudit gobelet, et a un fretel de fueil­ lages entailliez, dessus lequel a un oisel doré, et poise en tout ' Ill. marcs IIIl onces. XVIII d. , 14.8. Dedens le gobelet devant , escript, sont VI. gobeles cours, dorés, tous plains et aussi grans l'un comme l'autre" .et ou fons 'de chascun a un esmail semblable à celui ' du grant gobelet, et sur le derrière gobelet a un couvercle doré tout plain, sur lequel par dehors a un petit esmail d'azuj-, et poisent les VI. goheles et le couvercle, en tout v. 11. marés once . _ '''' , 149. Une grant aiguière, toute dorée, dont le pié e'sÙt .plnsíeurs souages, et ou milleu du ventre a un grant souage greneté, et au dessus et au dessouz d'icellui a une -eizelée de bep 'haut a serpentelles qui .ont les elles tendues, et en leur· en cot a deus aneaux ausquelz tiennent les tissuz qui sont azu::­ rez à plusieurs clos d'argent dorez et esmailliez dedens, les. uns de vert, les autres d'azur, et y a boucle et mordant. Eh ou milleu dudit ventre a un grant esmail d'azur, ou quel a une dame vestue de vert, tenant un chienet en son gir'on, et un homme emprès lui qui tient un faucon, et le col dudit ílascon est esmaillié, et dessus a un couvercle, à plusieurs entrant dedens ledit col, et dehors est esmaillié souages, d'azur, et dessus a un fretel auquel tient une chaiennete do­ rée, atachiée à' l'annel d'une desdites sepentelles, et poise en tout XXVIII marcs. I a4. Un autre flascon pareil et de celle mesme devise, excepté que ès robes des personnes a aucune différence. Et poise en tout XXVIII. marcs II. onces. I aa. Un grant flascon, doré et esmaillié de la devise qui. s'ensieut : Il siet sur un pié comme quarré qui portent IIII lyons dorez gisans sur leurs piez, et dessus yceux lyons a plusieurs souages, et en ycellui pié a. rrrr esmaux azurez, ' à-plusieurs bestes sauvages, le ventre d'icellui flaseon à VI esmaux, où il a hommes qui font pluseurs choses, comme toper arbres et autres besongnes, et ou milleu des diz VI. esmaux a un esmail.. le plat dudit flascon est cizellé ..... de deux fueillages qui partent de devers le pié et se eu­ trelacent devers le col du lIascon. Et ou milleu a un esmail _ - d'azur, ouquel a un homme sur un cheval, quise combat-a un lyon, et ledit lyon est devant la teste du cheval drécié sur ses II piez derrière, et des pates devant fait semblant .. - de férir le cheval. Les costés sont esmailliez, et entre les esmaux ou milleu a un souage enlevé et greneté d'une .. part et d'autre. Et sur ledit souage a deus serpenteles vo- lans à elles esmailliées d'azur. Et ou col des dictes serpen­ te-Ies tiennent IT. aneaux roons, qui tiennent les courroies" dudit flascon qui sont de soie vert, et a l'une boucle et .» l'autre mordant, et tout au lonc sont semées les dictes courroies de esmaux esmaillés de vert et d'azur, et de menbres doréz en manière d'un J. ei le col dudit Ilascon, qui est blanc, entre dedens un tuyau esmaillié à souages, et ; tient ledit tuyau à une chaiennete dorée, de laquelle l'un, des bouz tient à une des serpentèles. Et poise en tout: XXI,II. marcs. VI. onces VI d. • I a6. Un autre flascon pareil, sanz difference t excepté I j '3t), NO,TIGE DES, ÉMAUX DU L'OOV.RE. q:!le ès esmaux du ventre a autres devises que en cellúí ,. de.ssus escript. Et, en l'esmail du plat dudit flascon, a Ull homme armé sur un blanc cheval, qui fiert lin lyon' d'un. ,gJaive 'parmi la gueule Et poise en tout- xun mates. H. "onces XII d. . Gi37.� Un très grant flascon, doré et esmaillié, de' très :gr�Rt.devis'e, c'est assavoir, le pié comme lone «J'ù,è quarré plus large, à-plusieurs souagos, et ledit pié est semé de siëüI:& plu­ esmaux, esquelz il a testes de ,{)isèaúx serpens volans et sauvages, et ou plat duditflascon a uri lit. ace grant- 'roo esmail noz annes, et environ ycelluí esinail a une eftleivée vigile' et dorée.vlescostez sont à où grant de esmaux il quantité a hommes et femmes qui font diverses contenances; et,. ou ventre qui est moult 'gros, a ou milleu un róônt compas ouquel il a Il. hommes, dont l'un. porte un sùr son poing. Et i environ fauecn leditcompas a: esmailliez, plusieurs où il demi. compas a hommes de diverses contenances. Arrs- 'n costez li H. 'courroîés vers, semées': de grans-esmaux, -pluelêurs qui tiennent a II. serpeûteles, et le: col êst­ haut et lone, et.esmaíllíé, et dedens entre le-couvercle qut: tourne a viz, et poise XLIII. marcs III. onces xrr d. ; )'!Hl. 'Up autre flascon pareil, sanz difference, . excepté:' -q!!� ès esmaux a autres contenances que en l'autre flascon dessus escript, Et- poise. XLIIlI. , marcs.' , ,úm � Un flascon "'"de cristal, garni sur les II. bouz d'ar- . 'gent, à demi compas entailliez et I. JIll haut et siet pates à souage, s�r longues jambes, et ou milleu est un .à :ÎIiéttrè tueI le. vin d'àrgent dedens, et en ycellui tuel entre un /(frgent; peadant estoupail à une chaienette, et ledit flàscon à' 1I� courroies pend de soie azurée, ouvrées de fil dor , 'et ,g�fnies sont. lesdites courroies de boucle et de mordans, et . ,s��,t\ poi- argent et cristal IIII. marcs ' XII d. . .{ 60. Un autre flascon de cristal, pareil du devant -sa.J)� difference, escript, pesant argent et cristal UIl•. marcs Ii. on- -ees et demies. 161. Un grant flascon lé- d'argent doré, appelé ydrie, dont' pié est quarré, plus lonc , que large, et à -erOlI plusieurs souages, v,entre dudit flascon a un grant compas roont de HOZ; amies a plusíeurs souages, et sur les costez a un s?'uage, et tient l'anee grant' a n. lane tuel, serpenteles dedens rampans, et a un' Iequel entre chaícnneus, l"estoupail qui tient à une laquelle tient avec le dit ilíaz:cs anse, Et poise xxv•. 1lI� ·onces.' ' ' "INVENTAIRE DU" �ti� (b'�NJ·ób.: ;it " t62� Un escrinet d'ùn'e pierre," aussi comme' ma�bré, toute goutée de vert, et est ledit escrin d'argent doré, et es:t . }e", couvercle- d'icellui a' créneaux, Et a aus 1111 cornes. d'lcelluí en chascun un chapiteau de maçonnerie, où il a gens .qui jeuent de plusieurs 'instrumens -, Et siet ledit escrin sur un.' Iyonceaux ;' séans sur leur cul, pesant III marcs v onces . . . res. n'n ñàseon d'argent doré, estant sur un pie quarré, il- plusieurs souagès, ou ventre dou quel a un esmail ront, à souages, ou quel esmail a un homme armé à cheval quy se . oemhat à un lyon guy mort son cheval par la croupe, et �i1tlie les piès du cheval a un autre lyon que le dit cheval . mort en la teste, et sur les costés a un haut souage sur le­ quel a'rr. serpentelles vollans, au col desquelles a I�. cou:" . 'royes vers, semées de clous fais' en manière de rose, et ou 1)lat dudit flascon a un grant esmaik.ouquel a plusieurs hemmes etfames faisans plusieurs contenances, et derrières eulz a un menestrel, quy joue' de la come muse , et est le eouvereleataché à une chesnéte, et poise XIX. marcs. .� .1.64. Un autre; pareil sauz différence; excepté que ès - ësmaux a autres devises, Ciest assavoir "en l'esmail du ventre a ,up: Roy quy tient un septre et devant luya une Dame à . genous quyl trent par la main, et ou'ventre a III. hommes, . .armés à cheval, qùy se combatent ensamhle, et poise .. XIX nlarcs. v. onces. 16!)', Un très grant fïascon doré et esmaillé, sur le ventre duquel a IX esmaux, et celui du milleu est grant, en manière d'une l'oze, et y a une dame séant en une chaiere, qui a en son girón un bacin ouquel a florins, et à chascun costé '�'ieeUe a II femmes aus queies elle donne florins, et desseuz les piez d'icelle dame' est escript : liberalitas, et ès autres émaux sont les VII péchiez mortelz, et le VIíIe esmail portraite ,vana y"loi'ia,.et aussi 'y a VI,I1 demi compas ès. quelza "d}v�rses besses, Les cossez sont-semez de' plus·ieu��, , esmaux a compas et bestes sauvages.. et, Ou plat du �b* flasèoñ, a UN g;l'ant esmail roont azuré? ouquel est une dame ancienne, séant en une grant ehaiere, e,t dessouz ses p.iez a èscrlpt : theologia, et errvirona vrn. esraaux, ès quelz sont .. Iesvri vertus cardinaux et a chascun son nom emprès soy. l�dit flascon est sur Ull pié' hautelet, eizelé, hellonc, semé. de nil. esmaux èsquelz a hommes.jouans de plusieurs mstruments. Le col dudit Gascon est en. manière d'une -tour à ; .. vt.tpillers et entre deux a'esmáuxazúrez, et le couvercle 32 No.TICE DES ÉMAUX. DU Lo.UVRE. est lone en manière d'un clochier à, esmaux azurez, et' ou bout d'en haut tient une chaíenne qui. est atachiée à la courroie devers la boucle, les courroies sont de tissus semées de vers; grans esmaux azurez, et entre deus esmaux, a II. autres esmaux fais en manière du J. les tourné, et dictes tiennent courroies à rr, serpentelles qui ont esles et poisent ' azurées, xx x marcs VI onces, 166. Un autre flascon, pareil de façon, mais les devises sont autres, c'est assavoir que ou ventre a un esmail ouquel la d'azur, est Roe de fortune, et dessus sa teste a = fortuna, environ escript et lui a VIII. autres esmaux esquelz sont pûrtrais plusieurs vertus et visees, et chascun a son nom . emprès soy, ou plat d'icellui flascon a un grant esmail roont, et une dame séant en une grant chaiere, et dessus sa teste a escript = philosopliia, et entour lui, sont les chascun pourtraites VII. ars, et a son nom emprès soy, et d'autres choses sont les devises pareilles à l'autre devant poise escript, et XXXI. marcs II. ¡ onces, :16'1. Un 'grant pût, lone, que l'en appelle en franceune quenne, tout doré et cizelé à fueilles de de chesne, de fou et vigne, semé de IX grans esmaux azurez, sieurs hommes esquelz a plu­ i et femmes, jouans à plusieursjeus et faisans plusieurs contenances, et est ledit pût large agreslissant devers par le pié èt va en le haut, et y a un grant anse esmaillié par dehors et cizelé par dessous, et vient du col près du I pié, jusques lequel pié est à plusieurs souages et orbesvéies esmailliées � pardessouz, et le hout d'en baut qui est comme un goulet áussint par dehors esmaillié; et en I' esmaiI a une royne qui [oue des orgues, et environ lui a 1111. dames 1 jouans de plusieurs instrumens, et y a un petit couvercle roont, cizelé, semé de . III. esmaux bellons qui entre oudit goulet, et dessus a un petit fretel d'une ses esles tendues serpentelle qui a et sont azurées et dehors sont dorées, dessouz, et poise en tout XVI. marCS.IIII. onces, . 168. Une très grant - d' aiguière, dorée, cizelée, semée esmaux par le pié, le ventre, le col et le diz couvercle, et ès esmaux a hemmes et femmes faisans conté­ nances" le biberon plusieurs a un lono col qui part du ventre de dicte aiguière et la� est comme ondoié d'azuret et ist ledit biberon de d'or, la gueulle d'un serpent, l'anse est doré et es­ mailllé d'azur, et sur le dit couvercle a un houtonnet roont de noz armes, et poise en tout, IX. marcs v. onces, . 169. Un hanap tout doré et esmaillié par girons, dont INVENTAIRE DU 'DUC D'ANJOU. à l'un des girons' est semez d'arbres à gens qui chacent , hestes sauvages et l'autre est à u lozenges vermeilles ès, a queIes a florètes d'or et lozenges azurés à serpentelles, à bestes sauvages, et le couvercle est de celle mesmes devise, . et le siège du pié dedens est ledit hanap dorez et cizelez, ' eid'esmail du hanap de dens a un hommequi tient un chien en lesse et corne après un sengler, et en l'esmail du cou- � vercle a un homme qui porte un lièvre à son col, sur ledit : couvercle a un haut fretel à fueillages, et d'icellui ist \ un - bouton esmaiIlié d'azur et de vert, le pié est tout esmaillié dehors, etentre II. piez pent une philatière esmaillié d'azur, ) et poise en tout. VI. mares IIII. onces XII d. '. 170� Une aiguière courte et grosse, dorée et esmaillié: I par le ventre et par le col, sur le pié et sur le couvercle et . entre les esmaux est enlevée à fueilIages, ou pié a plusieurs . souages et ès bors, et est l'anse esmaillié, et a un petit bibe- ron qui ist de la gueule d'un serpent, et poise III. marcs) IIII onces. 171. Une coupe de cristal ondoiée, à un pié fait en � manière d'une roze, sur lequel a III. escuçons de noz '. armes et le piller est de III. pilIers de maçonnerie menue­ ment entaillés et environ a III. bommes qui jouent de plu- � sieurs instrumens et le couvercle est tout doré et crenellé et semé de III. escucons de nos armes et de III. esmaux,.' de fueilles de treille, et dedens le couvercle a un esmail azuré ou quel a un cerf et un lièvre, et dessus a un fretel ; à fueillages, et dedens a un houtonnet de cristal azuré, et dessus ou bout a une crapoudine, et poise en tout II marcs. v. onces VI.d.· . . 172. Un godet de cristal garni, le pie et les bors d'ar- : I . gent doré, et sont les bors fueilletez, derrière a un petit . anse court doré, et le couvercle a au dessus un petit bou- tonnet plat ouquel a un petit esmail d'azur, et dedens une rozète, et poise I. marc II. onces. XVIII. d. 175. Une aiguière dorée toute plaine, garnie les bors: et le pié de souages, et ist le biberon de la gueule d'un ser- ( pent, et le couvercle est couronné, et dessus a un haut.· fretel à fueillages, desquelz ·ist un bouton quarré esmaillié I , d'azur, et poise II. marcs II. onces. t 174. Un gobelet de cristal dont le pié est garni d'argent' doré, sur Ie ventre a un petit court anse d'argent, les bors dudit gobelet et du couvercle sont d'argent doré à fueil-· lages, et sur le couvercle a un petit fretel doré et ou. bout:- 2. 3i::: NOtICE 'DÊS "Él\-ÍA.ÜX DÚ tùuvRi£� -est .esmaillié d'azur à une rozète ' ' jauue;: et poise 1 mare, X1��)onces IX d. ;j'7 il. Une aiguière de cristal séant ' sur un pie doré, et pard:essouz est garnie d'un souage, et est l'a dite aiguière 10'nglle et grossette parmi le ventre, Et la gueule est garnie' d!a'rgeqt, et � a une serrure d'argent, avec laquelle ferme' Jé.eouvercle de ladite aiguière, et n'a point de biberon, ! Et ;pç)'i�e II marcs VIr. onces XII d. . �:'i '1S'r Un gobelet assis sur un trepié esmaillié, dont le est fait pié' en manière de trefile et sont les fueilles et eSt pointues, garni de souages à orbesvoies, et dessus le pié a III ser- : ]l�ntelles volans qui soustiennent un piller de maçonnerie -environ lequel est le baptizement Notre Seigneur en III JiellX, et dessuz le pillier est le siège dudit gobelet, environ lequel a III. angeles volans qui tiennent led. fait gobelet, et est le dit gobelet à IJI. demiz roons de godet et III. :póintes, et est le couvercle de telle façon sur lequel a une , ;à III demiz roons de .pommette a VI. quarrés, et est le go­ be-let, le couvercle et le trépié esmaillé des arnies du pape .Jehan, Et poise en touet VI. mars VI onces. i 77. Un pot doré et esmaillié par quartiers, dont l'un' de,s quartiers est à bouillons dorez, et l'autre quartier est esmaillié d'azur, à arbrisseaux vers et à' connins. Et poise' "VUI. marcs. , 178. uri pot d'argent, doré et esmaillié, dont le pié est, à dòubles souages grenetez, et entre le ventre et la pate a un -e�,��iI d'azur à un chayenne bresseronnée -dessitz tou.t. autour, et dessouz ycelle a esmail vert et vermeil �t :Et endente, ou commencement du ventre a une ceinture, à lettres de' -djiQ,las azurées, et autour du ventre a VI. rondellesesmailliées .d'�.zur, en quoy il a, c'est asavoir sur l'une un sarrazin à ,gënoux,sur un lion, qui tient une darde en la et siet Jeñon main, sur une petite terrace vert. En l'autre rondelle a un Jiomme qui se siet sur une pantère et tient une lance en sa )liain, et ès autres rondelles a bommes d' estranges devises �t sur diverses bestes tenant chascan une lance en sa -et main, au dessuz des dites 'rondelles a une sainture de lettres,' �e' damas azurée, pareille à la dessuz entour le col escripte. dudit �t pot a. VI. rondelles azurées, èsquelles il a oiseaux ' de-plusieurs coulours.ret dessous la gueulea une .do.rée, chayenne brosseronnée, assise sur azur, et entour re- couvercle : .a un souage de fueillages, et est le couvercle 'esmaililé'de ,'f;,e.rt, semé de liz et de roses, et, autour des.Iiz a une es- . INVENTAiRE" Du" 'Dué' :Ò'Â'NJÒU. '3� . tome dorée assise sur azur, �t a: un £rét�r par Je milieu d� quel est un bouton à' VI. quarrés sur rè roont et dessuz VI:. fueilles à une' pierre' esmailIiée d'azur, et l'anse dùdít pgt est esmaillé d'azur par dehors, et y a un liz qui. và tout da , lone, où.il a liz blarrcheset en couleúr de violète, etou bou� de l'anse, par dessuz, a une teste de lyon azurée, et est Ia­ dicte anse d'un costé et d'autre endentée de vermeil, e� p'Oise. . .' • , 179. ·Un. autre pot un pou plut petit, pareil en doreure, esmaux et façon de toute chose, sans aucune diñérenee au put dessuz escript, Et poise. , I80r Une aiguière dorée, semée desmaux par quartiers; -et est l'un des quartiers doré à bouillons dorez, et l'autre est à un grant osteau , esmaillié de vert et gouté de rouge, et dedenz ycellui osteau à VII. petits osteaux azurez" goutez de blanc; Et poise IIII. marcs I once', , 181. Une .aiguière d'argent, blanche, que portent III, lyons séans, et est le souage du pié bien bas et greneté et doré, et en est le ventre sans pié, et a. x, costés enlevées. et d'entour le col de ladite aiguière partent plusieurs osteaux qui la ceingnent tout entour, et est le biberon comme la fueille dont naissent les pommes- grenades, et du milieu d'icelle part UIT biberon, et est l'anse de ladite aiguière d'un lion rampant, et le martelet du couvercle est de. II. lis blancs, et sur ledit couvercle a un boutonnet doré; Et poise. � 182. Un grant hannap à couvercle, d'argent, tout doré.. dont le pié est bien bas, et siet sur III. lionceaux séans, et le hannap par dehors a 'une bende cizelée, à lettres de Damas, èt ou fons a un chapelet à VI rosettes, tout doré, ou milieu duquel a une rosette enlevée esmaillée de rouge' cler, Et ou couvercle par dedenz a un semblable, et rozette et sont les bors dudit couvercle à plusieurs souages et fueillages Et a sur ledit couvercle une bende de lettres de damàs, et dessus a ùn fretel ceint de fueillages tout entour, et dedens un lyon séant sur un perron.Etpoise en tout vr, ma.rcs VI onces ... 183. Un autre 'hannap pareil, à couvercle, sans aucune différence, excepté que le fretel est pluz petit. Et poise err tout. < VI. marcs v. onces. '18.4. un gobelet doré sur un trépié' petit 'et haz, et est ie couvercle crenellé, Et ou fons du gobet a un angèle qui a sa main sur une columpne, Et polse-n. mares une once. 36 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE. 183. (1) avec le couvercle, sont semez de VI esmaux ès chas­ eun, quelz a chevaliers et dames faisant diverses conte­ nances, et dedens est ledit hanap et fons couvercle, du hanap, cizelé, et, ou a un compas roont auquel à un esmail et un chevalier et une dame qui d'azur, jouent aus mail du couvercle eschès, et en l'es­ a un chevalier et une dame tient la -cornète du qui chapperon duditchevalier, les bors et à orbesvoies, sont à et dessus souages a un fretel crenellé un boutonner duquel ist vers, et dessuz a un singe doré bourse, et qui tient une poise en tout XXVI. mares VI. onces. 186. Un griffon estant sur une terrace à souages et orbe": voies, laquele portent IIIl lyonceaux gisans, et dessus le dudit dos griffon, entre ses esles, a une royne enmantelée tient par les esles qui une serpentele fait biberon à eaue.et qui derrière le dos de ladite geter royne est le d'un belet à siège souages et orbevoies, go­ et est le fons dudit maillé es­ à papegaus siège et à papeillons, et le dit vercle gobelet et le cou­ est pardehors de -celle mesmes devise, et les esmaux par dedens aussint, et sur le.couvercle a un fretel à desquelles ist fueilles, un bouton esmaillié de vert et d'azur, Et YI. mares I once poise XII d. 187. Un homme estant sur un en­ tablement entablement, lequel est esmaillié d'azur, à chacent gens à cheval et à pié qui aus cerfs, et est ledit homme enmantelé d'unmantel esmaillié, et en son bras destre a bouté son du­ quel la cornète chaperon, qui est endroit le couté fait biberon à verser eaue, et il tient sa main senestre apoiée sur son et sur sa qui costé, teste, tourne à viz, a un . et poise chapellet à YI rozètes, IIII mares. I once. 188. Une très grant fontaine, que XII petis hommes portent sur leurs espaules, et dessuz le pié sont VI. hommes d'armes qui assaillent le chastel, et y a VI. ars.houterez en manière de pillers qui boutent contre le siège du ou milieu hannap, a un chastel en manière d'une sieurs grosse tour, à tournelles, plu­ et siet ledit chastel sur une haute moté vert, et sur III. portes a III. trompettes, Et au bas dehors ladite par mote a braies crénelées, et aux créneaux du chastel par en haut, a dames qui tiennent bastons et escuz et def­ fendent le chastel, et ou bout du chastel a le d'un hannap siège crénelé, et le plat est d' une terrace vert et fons bouillonnée, ou a un treilleys dessuz un pertruis à recevoir l'eaue, (1) (Il Y a ici une lacune considérable: quarante-deux feuillets ont été arra­ chés du volume et sont perdus.) INVENTAIRE DU DUC D'ANJOU. 37; et le hannap et le couvercle sont esmailliez dehors et de­ dens par quartiers, dont les uns sont dorez grenetez, et-les, autres sont d'azur à arbresseaux vers et bestes sauvages, ou et une fons du hanap a un grant esmail ouquel a I chevalier dame. dedenz I. paveillon azuré, et tient le chevalier I cuer. en sa main destre, et la dame I chiennet de sa main destre, et en l'esmail du couvercle, qui est azuré, a un chevalier; qui tient I cuer en sa main senestre, et font samblant de parler ensemble, lui et une dame qui siet emprès lui, et poisent en tout LI. mares. V onces. Pas d'Of qui ne puent en leur ordre et ayguyères. 189. Premièrement, Un grant pot d'or ront et de nou-' , 'Velle façon, dont le pié est garny de souages grenelés de, lIII grains, el entour la. gueule et le couvercle a samblable souage et dedens le couvercle a un esmail ront de noz ar­ mes, et sur le couvercle par dehors a un fretel, ou milieu duquel a un bouton en manière de fasète, et au-dessus du bouton a un Iueillage de chesne, dont il y en y a de moIitans de dessandans, et dessus en une broche a un (le mot est et resté en blanc) et est l'ance de derrière toute plaine et essus le possier est de deus feuilles agues aux deus bous. Et poise en tout, au mar de Troye, XI. marcs. UIl. onces. 190. Une ayguière d'or, très grande, ronde etde la façon du pot en souages, fretel, couvercle, ance, pié el façon, et du milieu du ventre yst un biberon gresle, et l'ont, et au près du bout a une gueulle de serpent qui engoulle le dit bi­ beron et un petit pillier à carneaux quy prant de la gueulle et fiert au dit biberon, et sur ledit couvercle a un (mot laissé en blanc). Et poise en tout au mar de Troye v marcs . IIII onces VI. d. - 191. Un autre pot d'or, pareil, sans aucune différance au premier dessus escript, Et poise au mar de Troye xr. m. HIl onces. 192. Une ayguière d'or, pareille, sanz aucune différance à l'autre dessus escript. Et poise. v. marcs. Il. onces xv. d. , 193. Un autre pot d'or, pareil, sanz aucune différance aux dessus escript, Et poise au mar de Troye XI. marcs Il. onces XVIII d. 194. Une autre ayguyère d'or, pareille, sanz aucune. difïérance aux dessus escriptes, Et poise v. marcs. III onces, XXI d. aS: No-ÚeE irES ÉMAUX DU tOUVR'E. - : í9S. Un autre â:ux. pot d'or, paren, sauz aucune pos dessus � eseripts, Et poise différant'e XI. marès VI onces. 19'&. Une autre féranc,e' ayguíère d'or, aux dessus pareiII�"sanz aucune dites dít.;. IU. MCè& xv d: ayg,uyè-res. Et poise v. manes r . Â'U/t4'f! 1J'essi3lle d'or, en pos, ck.o'8IfS' d' aygu1lères, , flascons et or en autrú {1/u.tr'e feuillet ewt'rao1'dinaire " ml- dè LI. que on trouvera , , 19'7. Un hannap d'or; à tour de hautelet; à lampe, assis plusieurs sur un souages, et pié a et un eSàfitau XlIII. mars, . ,:' :_ ....242. pn'autre plat de d'or, marc pareil, à XX.ÎI Troyes, quaras, pesant au XlIII mars llU . onces VI d. " , r: 243! Un 'autre plat mare de d.'ór;pareil, à xxrr, Troyes, quaras, au XlIII. pesant mars "VI. onzes XII d. L ,244. Un autre plat marc de d'òr, 'pare-il, à' xtú� aú Troyes, quaras, 1'1111 pesam mars II onces. �; '24l)� Un autre plat d'or, à marc de pareil, XXII. Troyes, earas, au 1'1111. pesant mars II •. onces, .. � � .�46. Une aiguière lieu d'or, ceincte grosse ou milieu et de par ledit mi­ noz armes, 'et de sur le couvercle a. noz fait un esmaíl arrues en ladite maniere d'une rose et aiguière. entrent dedenz VI. gobelés d'or. Et g_ui�r� poise en mars tout YI. IÎ. ladite onces aí­ DÊVANT; XII d. (0'1} Ut en et en effet l'article marge: ESCRIPT est biffé.) : ESèueltes If.or .pour 'rftetre viande. � ·'g'4'1. Premièrement sant quatre marc de escuelles, de xxrr.' a� Troyes la Caras, � XlII mars 'YI d. pièce, trois pe-: mars, qui font . . . . 248. . Quatre autres escnelles, de , ID:trc XXII. d� troyes, Ia: au pièce, caras, pesant font x..l Y;1'.�nC'es.· -trcís mats, qui mar� 24g. Quatre autres escuelles, dé un earas, pesant aü INVENTAIRE DU DUC D'ANJO'U. de rroves, la pièce, trois mars, q�Ii fout �.arc XII; mars XiI d. � l}O. Quatre autres escuelles, de xxn. Caras, pesant aID' , marc de 'I'roye, la pièce, trois mars, qui font xu. mars .. 21)1. . Quatre autres escuelles, de XXII. Caras, pesant au marc de troie, la 'pièce, trois mars, qui font XI. mars­ v�. ouces XV. d. : '2a2. Quatre autres escuelles, de XXII. Caras, pesant au marc de troie, la pièce, trois mars, qui font XII. mars. , �.33. Une aiguière d'or, dontIe pié est assez hautelet, et est le en' souage double, et O'U milieu est greneté de grains v:� et est le ventre de ladite aiguière roent, et le col longuet' et.du milieu du ventre part un biberon IO'n� et gresle qui' passe par la gueule d'un serpent, et, y a un petit pilIer de inaçonnerie .qui part de dessonbz le souage de l'áiguière et: se ferme audit biberon, et est l'ance de Iàdite aiguière plate par dehors ,et ronde par dedeaz, el est Je mantelet de dessuz lés ,deux fueilles doubles, et sont les souages de Ia gueule ,et, dpcouvercle pareilz à cellui du pié, et est le fretel de dessuz­ le 'couvercle de petiz fueillages et dessouz yceulz a III. pe-. tites pelles, et dessuz le bout du fretel a un safir petit, à -un, chaston à crampons, etdedenz le couvercle àunesmail d'azur, onquel a uñ papeillon d' 0'1' et autres menuz ouvrages, 'Et . p?��� n maros IIII. onces lÍI. d. . '204. Un pot d'or ront, à-un sôuage dessouz greneté, Ët' - atolonc de l'ance a un guerfil greneté, Et entour la guelle a un souage greneté, Et sur le couvercle a un esmai1 de noz" armes assis à, un sQuage,.Et sur la charuíèredudit couvercle all. pommettesjoignanz qui sont grénetées. Et poise en tout .. , ' VIIl., marcs r. once. XII. d.' � ." ¡:. e 2):) t>.. Un autre pût d' or, de la façon et de lá devise déSsu�� -es-criipte., sanz aucune diñérance. Et poise VII. marcs vtt. on-' . ces XViII d: ,g.l:Ht :Ùn'gòbelet d'or, séant sur uri petit pié ront sízelé,'. à 1iéns d'e sarrasins, et entre le gobelet et le pié a une pom-: mète ronde toute plaine, et au dessus yst un liz, qui corn­ prant tout le gobelet dont ehascuae fueílle est sizelée à liens d� Sarrasins, et O'U fons a un 'esmail à(f rouge cler, O'Ù il a· m 'iÏis et III liens sarrazines, et est le champ dud it. esmail , eschiqueté de ladite coulleur, et est le couvercle dé celle de-> 'Y],�e, et entre la pommète de chascun lis a. II� grosses perles, a moulinet et est le nombre des pelles XX .. .et sur le fretel, NOTICE DES tM!UX DU LOUVRE. a un .gros saphir, assis entre II. autres saphirs et II. bien grosses pelles, et dedens ledit couvercle a un de la devise esmail de celui du fons petit du gobelet. Et poise en tout lIII. marcs. IIII. onces. XII d. ¡ 2!S7. Deus flascons d'or, à XXII fonc quartis, dont le est et estroit et fourché pié par les II. bous, et sont entour ledit pointus, et pié a un souage greneté et sont et plas un ont de par dedeus, pou ventre par dehors, et par les costés a un sou age greneté, et ou milieu a un esmail de noz armes, et ont aus deus, costés II. ances sur quoy il a un à chascun bout souage de greneté, et souage a une fueille faite comme et environ le couvercle d'espino, a un souage à créneaux et tient à une chesneteatachéeà l'ance à un de auclet, et sont soye vermeile atachés à Jescorroyes. aneaux, et sont les boucles mordans et les plains. Et poise l'un XII. mars II. onces l'autre' VI d. Et XII. marcs II onces VI d. ��2!S8. Une ayguyère d'or, dont le pié est sizelé à lettres petit et l'ont, Sarrazines, et au dessus a une ronde petite et plaine, pommète et est le bout de ladite cul ayguyère gros et le agu et entour le ventre a un lis sizelé à lettres - de Sar-­ l"azin, et ou biberon a III. tuiaux, un dessus et II. et-est le couvercle sizellé dessous, et ouvré comme le ventre de ladite ayguyère, etentour Je bort ducouvercle a IX. et sur le fretel grosses a un gros saphir, assis peilles, entre II. bien peilles et II saphirs. grosses Et en tout IIII. marcs (En poise III. onces. marge on lit) Critofle dit que il sont de .xIII. .mars.et. un· huitain.. . _ . '-209. Une paire de bassins d'or à dont biberonetl'autre laver, l'un est' à : semés sanzbiberon, desquelz bacins les bors sont' de fleurs de lis enlevées, et ou fons des díz bacins a un Ii.r:_ant compas, semé de derozes, fueiIlages, en manière de et sont les dites pampes pampes semées de fleurs liz ' enlevées. de Et ou milleu dudit a un esmail de noz ' arnies fait compas en manière de rose, et puise cellui à x·x. biberon. mars IIII. onces XII d. Et l'autre, sanz XXX. mars biberon, poise; IIII onces. , 260� Une burete d'or, pour chapelle, souage, et le garny le pié d'un par milieu du ventre en a un et la gueulle et le autre, couvercle par en a un autre souage, et est la à-un.beo, à demy gueulle l'ont, et sur la teste a un esmail ront de r,ouge cler, où il a ou milieu un A. Et HI. poise en tout I. marc oncesrn. d. INVENT AlliE DU DUC D'Al':JOU. 45 �61. Une autre burète, pareille de celle dessus escripte., diférance, fors que sur l'esmail de dessus le sanz aucune couvercle a unV. Et poise en tout I. marc III. onces vÎ d. de 26�. Une culeir d'or, de plaine euvre, à un fretel VI. feuilles, trois qui montent et trois qui avallent, et dessus .Ie fretel a un balay, et un peu au dessous, un petit ecusson des armes P. danoir. Et poise II onces XII d. Plas d'or pour-fruiterie. 265. Premièrement, quatreplas de XXII, caras, pezans au marc de Troye, VII. mars Il. onces III. d. .': .. 2 64. Quatr'e' autre plas dexxrt caras, pezans au marc de :Troyes, VII. marcs II onces v td.. ', 26l5. Quatre autres plas de XXII caras, pezans-au marc de Troye, VII. mars. II onçes III d. �66. Sistailloers d'or, quarrez, à XXIIlI. caras, .garnis de souages sur les bors, pesans tous, au marc de Troyes, - \". marcs lIII .. onces VI. d. '" : 26'1. Une pipe' d'or, pour un livre, esmaillé d'azur, et l'esmail a v. euvres, dont les I1Il. sont de chascun de sur VI. pelles, et ès deus assietes a eu millieu un boutonnet es­ en maillé des armes danoir, et ès n. autres a' un esmail ehascun qui est de noir, et dedens a une 1. et I. p. enlaci-ez .I'un dedens l'autre, et ou milieu des rrn. assiètes dessus dites, .et la quinte assiète qui est d'un balay. - 268. Unesalière, d'unecoquillede,pelle, faite enmanière une d'un cuer et siet sur une brouète petite, d'or, et y a femme qui boute la roe et tient l'essueil d'icelle. roe, à rr. mains, et y a un homme qui maineladite hrouète, et y aen­ tour ladite brouète plusieurs rubis d' Alixandrc, pelles et .autre perrerie, et y 3, sur le 'couvercle de la dite salière, fretel lequel a un saphir, et poise en tout l., marc un sur '. ' vrr. onces vi. d. . �69.,.Un� très ·gr,ant calise d'or, dont le p�é est ront, et. plat gar�ny de souages, et sur le plat du pié.a,un�e�l)1áil!i� rouge cler, ou quel a notre seigneur en la crois, Notre Dame et Saint Jehan, et ou milieu du pillier a 1. pommelront, sizelé à fenestrages, et est la coupe dudit calice tonte :plaine et poise VII. marcs II. onces XII d. La platène est toute plaine, excepté que ou milieu a un esmail de rouge cler, notre seigneur en une nue, seant én son't'rosne, et ouquela �onstre ses playes, et poise �a plateune Il. marcs IlÎI. on�e�� 4'6 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE. , Autre vesselle d'argent, dorée et eemaiüëe, de , et autres " ctuipeüe, [oiauœ, ,- _2 70. Premièrement, Un granttabernacle .grant façon, garniz de d'argent, de très granz raudes saphirs, rubis d' esme­ et perles d' orient, oriant, Et, au milieu a un ymage de Saint George à cheval d'iceluî.tabernacle, qui tue la dessus, en un autre serpent, et rene, a une annunciation de notre et ou tiers estage dessuz, Dame, a III. angèles qui tiennent crois, l'autre l'un la les cloz et l'autre la couronne. Et tout, .au marc de poise ne Troyes, 1111. xx. VI. mars. IIII� . .2'71. 'Une'très onces grant croiz d'argent dorée et esmaillée avecques le pié doré et croiz esmaillié, Et un crucifix, et d'icelle part deux .hranchès sur lesquelles sont assis, d'une' part Notre Dame, et de l'autre Jehan en tout l'évangéliste. Et poise XXXVJ;¡ marCS'III1 .. onces. " �'12'. Un tabernacle de eristal, fait par manière et le fait d'une est pié à pillers et à tour, dedenz fenestrages esmaillez à fueilla­ ges, et ledit tabernacle de cristal a un cressant d'ar­ gent pour mettre nostre Seigneur. Et ..en tout poise, cristal et VII. marcs argent, . .2 75. Un sépucre, où a Notre à destre à Seigneur et qui senestre de résuscíte, et, lui, a deux reliquiaires angeles tiennent fl. de cristal, qui et aux dont l'un piez a III. hommes tient d'armes une masse et les II. autres tiennent up glaive, chascún et, sur le chapitel dudit xvu. sépulcre, a III. cloches .. marcs II. onces . .2 74. Un ymage de Notre Dame, estant en gent dorée, et tient enfant estant, d'ar­ son en son bras d'estre tient rinsel, senestre,_ et où un et sur sa teste a une pierres .couronne de contrefetes, et siet sur un entablement semé d'es­ maux, en manière de et á d'emis losanges, dedenz yceux esmaux apostres, et poise en tout XIX marcs II onces , XII. 'd. ; .273. Deus angèles en sizelées, estant, d'argent estant dorez, à eSles sur un nière pié de qui est semé en losenge, ma­ et dedenz d'esmaux, et poise yceux esmaux a demis chascun XII marcs apostres, VI. nIl. onces, qui font xxv. onces marcs­ • .276. Un galice d'argent doré et et 'pommel esmafllié, et platène, piéet et, dehors couppe Iadite coupe, a en l'esmaU ap?s�res" et,_ dessuz le )a pié, a angèlss ,et autres 'pJatène sains, Et a un dessuz couronnement de Notre Dame; et li met un INVENTAIRE DU DUC l).'AN'olOU. ' angèle la couronne en la teste, et poise en tout" nu. marcs¡ viI ' onces. .. ,j , ,.,' 2'77. 'Deus burettes d'argentdorées et esmaillées, et a chascune VI. costés, et en chascune costé a un apostre, et sont de l'ouvrage du' dit galice, et poisenr l'une I marc " I.. once, Et l'autre I marc XVIII. d. ' '278. Deux autres buretes blanches, à lone col, et Mht liez de souages dorez, et dessuz les couvecle a deux es.; maux adurez, et a en l'un un V. et en l'autre un A. Et,poiSè ehascune .. '.J : ,279. Ün henastier d'argent, tout blanc, de très ancienne façon, et a ou pié un souage d'argent doré et un .ance, et des:.l ' suz lequel a un anelet, Et poise IIIl mares. 280. Deus chandeliers de chapelle, d'argent-blanc, tóu� plains, -Et ou milieu de chascun a 'un gros pommel semé, de ill. esmaux petiz ronz, à noz armes, Et poise l'un VI. mar�� v. onces, Et l'autre VI. marcs v. onces XII d. " 281. Une grant croiz de cristal, ou milieu de laquelle a notre seigneur en la trois, lequel est très petit et est d'ar­ gent doré, Et ès 1111. bous d'icelle croiz de cristal a IIII. pe,. tiz ymages d'argent dorez qui font semblant de escrípre les évangilles. Et du pié d'icelle crois ist n. branches, et SUI' l'une a notre Dame, et surl'autre Saint Jehan évangéliste · .. Après ycelles branches a un pommel quarré, esmaillé des armes de France, Et audessouz d'icelui pommel, a en ys,_¡ toires d'argent doré et ensizelé, comme Notre seigneur fu: pris, comme il fu bastu, comme il porte la croiz, comme il y fut mis et comme il fu mis ou sépucre, Et au quatre cor-, uières;a en chascune, une personne à genoilz, qui soustien-, nent l�dite croiz, Et ou plat des rnr. quarres d'icelui pié,)..} la paSSIOn Notre seigneur, notre Dame et les apostres entour et les Juifs, en ymages enlevez, et est le dosier esmaillé aux armes de bourbon, et se despièce en quatre pièces quant l'en' veuIt. Et tout entour ledit pié, par le bas, a un greIle lite I fait aux armés de France. Et poise, cristal et argent, en tout,' X:XVII. marcs U onces XVIU d. 282. Une autre crois d'argent, dorée, sur 'le pié d�la_: quelle a VI esmaux en manière de losanges et esmaillez à noz annes, et sur ledit pié a Il. pillers de maçonnerie, et sur; l'un a Notre Dame-et sur l'autre a saintJehan évangéliste,' Et 'ou milieu a notre seigneur en la crolz. Et, dessuz sa teste, a un roulleau esmaillé ouquel a lettres d'or qui dient: Jhe,' 48 NOTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE. -n. 1'. i. Et siet le dit pié sur quatre 'bestes ont esles. petites Et qui poise pié et crois, en tout, X mares VII. onces. - J � _t Nez à mettre sur table. v ,,�83. Premièrement, une grant nef, dorée et très esmaillée.ûe grant ouvrage -de maçonnerie et -de fons de la nef de ymages, et est le quacidoine, tout d'une pièce, et a granz chasteaux de deux maçonnerie et d'ymages, et sur deux tours, qui sont ou milieux d'icelle net a sanson fortin qui euvre la gueulle au lyon, et dessous, a IIII. levriers et deux seraines couronnées tenans escriptiaux, et soustiennent le "pié de Ja nef, pesant en tout L vu. marcs. II. onces. �84. Une autre nef dorée, esmailliée, séant sur quatre roees , et tout entour d'icelle a granz visaiges d' ommes et de fames doréz, et sur les nr bous d'anhaut, a II. volanz, et serpens est le champ de ladite nef d'azur à fueillages d'all­ très couleurs, pesant en tout LXXI. marc III. onces. . �8o. Une autre nef dorée, dont le maux corps est semé d'es": par dehors, dont les uns sont Ions et pointuz aux deux boux, et les autres, qui sont entre les grans, -sonr petiz, fais en lozange, et sont touz les champs d'azur esmail­ Irez de bestelettes, de connilz, de levriers et et les esmaux des d'arbreceaux, petiz sont de Et síetla dite nef petiz arhreceaux, sur quatre roes, esmaillez dela et VI emaux entour le devise, pié. Et, sur le bout de la nef, a u. boutonnez nezqui se bessent. Et quar­ poise en tout XXIIII. mares IIIl. onces' xu. d. - j - �-86. Une nef toute dorée, semée d'esmaux de noz ei sur les deux bous armés, a deux tours esmaillez de noz efdedenz les armes, tours a Il. testes d'aigles à tout le éu-tout, col, pesant xxx. marcs. v. onces. ': , ,�87. Une autre nef, toute dorée, et le d'icelle esmaillé, corps tout et est en façon d'une nef de mer, et la nent rrn, hommes soustieu-. pelez quisont -sur un entablementdoré et semez d' esmaux et luí. Et pêtites roes qui la au lI: boux de haut soustiennerrt. en a II. lyons dorez ' - B_I1 . pesant tout. XXVIlI. mars. 1. once. _ . �88. Une autre nef dorée, à esmaux, assise sur IIII. esmaillées, roes, et aux II. boux d' enbaut II. boutons rons esmail­ lez, pesant en tout. XXVI. marcs II. onces . ��89. Une autre . petite nef basse, dorée, sanz roes, assise sur .un très haspié, et .aux II. _boux d'icelle a II testes- INVENTAIRE DU DUC D'ANJOU. 49' d' omrne , et dessus ycelles visaiges de, serpens, pesant en tout. x. mars. , �90. Une autre nefblanche, semée d'esmaux rons.assíse sur un pié doré et esmaillé à genz d'armes , et siet sur, IÜI. roes esrnaillées et dorées, et aux deux boux d'icelle nef a II. serpens volanz dorées, pesant, en tout, XXI. marcs. III onces XII d. 291. Un grand bacin ront, blanc, à II. ances esmaillées de noz armes, séant sur un souage doré et les bors d'icelui, pesant en 'Ü)u.t XXXVII. mares. I. once XXII. d. 292. Une nef d'argent, dorée, plaine, hasse, d'ancienne façon, séant sur un bas pié, garnie de souages dehors par le' pié, par le milleu, du lone et par le bort, el aus deus bous a II. tëstes de serpens, et dessus les testes a fueillages, et des feuillages ist pommes roondes, Et poise XII. marcs IIII: onces XII. d. 293. Une petite nef, dont le fons est de cristal, et les bors. en .sont d'argent, à esmaux dehors, et dedens à cre­ neaux et à souages et à plusieurs esmaux, et aus deusbous de la dite nef a deus tourelles, et en chascun tourelle a un sergent d'armes, et derrière chascun a un angèle assis sur une feuille, Et sur les bors de ladite a deus hommes sau­ vages à genoux devant deux femmes dont l'une fiIJe et l'autre deswide, Et siet ladite nef sur un piller entaillé, es­ maillié d'azur par dessus" et ledit piller siet sur une terrace vert, et à chascun coing de ladite terrace a un homme d'ar� mes tenant un escu en une main et une mace en l'autre, et aus deus bouz de ladite terrace a deus arbrisseaux dont les fueilles sont vers, et a pepeillons dessus, Et siet sur VI. lyon­ ceaux, Et poise en lout XlIII. mares 1111. onces. . 2.94. Une très grant nef, dorée par dedens et par dehors, ' etseméesd'esmaux par les bors, et sur lesesmaux a escuçons des armes et par dehors a x. esmaux en chascun des- quelz a un escuçon " et sur les II. bouz de ladicte nef par le haut a II. serpentèles volans à, elles esmailliées d'azur, et le' fons de ladite nef par dehors a une creste. Et le pié d'icelle nef est bellone, à VI. esmaus, en chascun desquelz a un escuçon desdites .armes, Et siet sur urr. roez tournans, et, en chascun roe, a VII. esmaux d'azur, et en chascun esmail a une estoille blanche, et ou milleu d'icelle estoille a un petit esmail vert. Et poise xXXVI marcs. I once. 293. Un panier d'argent, tout de fil d'argent trait, fait en manière d'un panier de cliche, et est caint devers le pié TOME II. 3 NO,TICE DES É1UUX D[; LOfJVRE. de.rr. cordons dorez enteurs � et le bert du couverele est eaint 'd'un mesmes cordon doré enteurs, et dessus le dit couvercle a un esmail de noz armes garni de souages grenetez , et en­ viron a uri cordon enteur, doré, et.l'ance du dit panier est ront par dessouz et dehors est à n. quarrés dorez. Et. poise XLU. marcs VI onces. Esprewoee et saliè1'es. �96. Premièrement; un grafit espreuve , séant aussi comme sur un chandelier, fait en manière d'arbre, et ou milieu de l'arbre un grant camahieu à un visage, et au bout des branches de l'arbre a plusieurs langues de serpens et pierres pendenz à chenettes et est tout doré-et le pié semé d'esmaux, pesant en tout x. marcs VI onces XVIII. d. �97. Un autre grant languier, séant sur un pié doré , et un grant chastel ou milieu' de l'entablement, doré et es­ maillé à maconnerie, et II petites salières au costé du pié, Et sur le chastel dessus nommé a un arbre à fueilles et séans au bout 416. Un pot quarré dont il y a III:I. querres si�êlées à ymageset' à bestes, et les autres sont toutes plaines, et sur Je couvècle a un -fretel à un esmail d'azur à III querres, Et .poíse VI mars VI. onces XVIII 'd., " ": 417,. Un autre pot quarré et sizelé, par palIes, les uns ¿¡ ,fueilles de chesne aveques les .glandas et les autres> à fueilles d'arable, Et dessuz le couvècle a un fretel sur le­ quel a une pommette d'azur, Et poise v. mars rnr. onces ' d. . , , VI 418. Une aiguière quarrée, sizeléeà fueilles de chesne où pandent les glandas, et en l'ance a une beste qui a un chapiau de feutre sur la teste, et-de la guele li ist un petit chesne, et sur le couvècle a un- petit fretel sanz esmail, Et. poise III. marcs 1 once IX d. 419. Une autre petite aiguière ronde sizelée à fueiIlages enlaciez les uns parmi les autres, et sur le couvècle a ún fretel à un petit esmail effacié, à III. querrès, Et 'poise " Il. marcs I. once XVIII. d. :' � , ,,' �,' "O N,OTICE, DES ÉMAUX DU LOU'VRE • . 420'.. Une autre petite' aiguière ronde, sizelée: à. fueilles de chesne et' à autres fueilles , Et dessus le couvècle a� un freteJ sur lequel a un esmail quarré, Et poise Il mares ' XVIII. d. , 421. Deux pos d' argent- d'o,péz toue- plains, d'e la façoa d'avignon, l'un plus grant que l'autre , Et ont sur-Ies �OU,_ vècles le saing d'avignon en, ml petit eseusson., Et poise l'un v. marcs II onces et J'autre Ull. mares Il. onces' XII, di.. '422. Une quarte d'argent dorée, cizelée, palée à fueilíes de.chesne et à; glandas et à fueilles (le fou et à feyne, et. sur le couvercle a un fretel, et dessuz le- frete! a une-pierre d�' cristal azurée, Et poise v. marcs V.II. onces V<1 d. 425. Et l'aiguière, pareille de façon-et d'ouvrage, sauz ' nulle différence, poise III,. marcs. II'. onces. 424. Une autre quarte dorée, bendée, dont trois bendes sont plaines et les autres sont de divers fueillages, comme fueilles de vigne 'à grapes, l'autre comme- treilles et l'autre est d'autres fueillages, et dessus le couvercle a un fretelèt doré à fueillages, et poise VI marcs IIII. onces X V d. 423. Et l'aiguière de' mesmes, sauz nulle différence, poise III. 'marcs VI. onces III. d, 426. Une quarte d'Orée, toute plaine, à un fretel sur le couvercle, à fueillages, et est ledit fretel esmaillié d'az,ll-J\:.€'t de vertç.et ou bout dessua a une rosète.. 427. Une aiguière semblable" dorée" dont l'ance est eizelé à fueilles, et le fretel dessus est roont et a�u:r¡é. Pesant la quarte VI. marcs, V'. onces XII d. Et 1'a,igu1èxe � II. marcs VI onces. 428. Un très grant pié d'argent, doré, séant sur sislyons gisans sur leurs pates, et les.hors dudit pié sont à plusieurs souages, et milleu d'iceux, souages, à orbesvoies, et dessns.les diz souages est le bord semé tout autour de chaatons de 1111. pelles à un petit grenet ou milleu, e,t d'autres. chaatons à grenes etsaphirs, et dessus est une grant terrace vert, et SAr ycelle a deus bergiers, dont l'un joue d'une f1eute dé sans, l'autre d'un-cornet sarrazinois, et y a une femme qui fil'}è,}�,t si ya HI. chiéas et lX brebis, et S'ont les bergiers, lat femme et les chiens dorez, et les brebis sont blanches, et est encores ladite terrace semée de conins, entrans et issans en taisnières, .et sur' la dite terrace est lm très gFant pille,},'" esma iUj,é, d'azur et.d'or, contrecheveronné, et entour yceUui a trois grans piliers de maçonnerie de très grant ouvrage" et en I'�'Vll:NTAIRE DU. DUC D'AN'JOU. 'It chascun �illeJî aIlt. bommes, l'un armé ett'aUll1re desarmé, et entre les pillers- � III. bergiess dont chascan a SUI' sa teste U,Il chapeau esmaillié d'azu», et Jouent les deus, ehascua ' dJ'une cornemusei.et 1'::t1!1�re œil tabeur et d'u'Be fleute, et¡ sur la teste, de ehascun bergien a tIn grand chapitel' de maçon­ aerie, Et sur le bout d.u plller a un .grant siege d'un gra-Rd hanap COUv.e:rt"eti est le dit siege quannelé à souages et er­ besvoíes, et dessous le dit siége, aadessus des chapiteaux, est le dit pilIer esmaílté d'azur à fueilles de chesne enlevées, El le fons dudit siégé est esmaillié d'azur,.et ya un homme et une femme séans sur .une terrace! vert, et donne Iadicte dame .WI. anel à l'omme, et ou milleu d'e eulz deus a unarhre vert. Et le hanap sie!' sur UH souage à!@rb,esvoies, et est le dehors d'ieellui hanap de VU!!. esmaux azurez , œil en chascun es ... mail a rr. .chevaliers armez, tenant leus espées et leurs escus de leurs armés, et Y' sont ceulz qui furent au pas sale­ hadin , et quatre autres chevaliers, et, sont les Iycures d'es esmaux semées de plusieurs chaatons , les uns de IIII. pe­ tites pelles. et les autres de petis saphirs et de grenes, et y a entour le bort dudit hanap par dehors escript ainsi: veil loyau­ ment estre dernenez, quar de loyauté est. on honnourez , Qui loyaus est toute sa vie, honnourez est sans villenie.Et ou fons dudit hanap, par dedens, a un esmai'l d'azur ouquel est Salhadin à cheval 'et:' plusieurs Sarazins derrière lui. Et est J'edit hanap par dedens cizel'é à fueillages enlevez. Et te 'cou" verole dudit hanap, par dehors, est à VUI esmaux d'azur,.�t en chascun esmail a un des preus, et siéent chascun sur ter­ race vert, et la lyeure des diz esmaux est semée de chaatons, comme le hanap, saoz différence, et le bort est à crenelez souages et à. orbesvoies. Et le fretel, qui est dessuz ledit couvercle, est à fueillages, et dedens yceux a -pelles feuillages ct' escoce, et des diz Iueillages ist un bouton esmaillié d'azur à petiz. conins, Et dessus ycellui bouton est assis, en une chaière, l'empereur Challemaine, qui fait le IXe des dîz preux, et en 'sa main destre tient son espée et en sa sénestre son escu, et dessouz ses piez a, un Iyèncej gisant, et dedens .le, dit couvercle- a un grant esmail d'azur , où il a les XII. bannières de, ceux qui furent att dît pas, Salhadin, et est .le dit couverels cizelé par dedens à fueillages enlevez, Et poise le pié (�a;issé- eu blanc) Et le hanap et le ceuvercle en tout XXXII. mares I once. 429. Ume fontaine, d'argent-', derée, s�a;Jj)jt sur. quatre petis lyons séans sur ltHUS: pies, à. hatil;ts souages; et dessns une terrace vert, et ou, millieu d'Icelle terrace a uu pillen d'e 72 NOTICE DES É!U.UX DG' LOUVRE. cristal, environ lequel a quatre pillers d'argent, en manière .de -tournelles, et dessus ledit piller est assise la fontaine qui a un biberon, et la clef dudit biberon est d'un petit singe, et -ist ledit biberon de la teste d'un mandegloire, et les bors de ladite fontaine sont à souages à orbesvoies, et dessus est .ondoíé d' esmail vert, et dedens a poissons noans , et du milleu de ladite fontaine part un arbre qui giète 1111. bran­ ches à fueilIages azurez et vers, et au deus des branches a pendans, c'est assavoirà l'une un balay.et à l'autre une top­ passe, et entre les dites branches est le siégé d'un gobelet crénelé, et le fons est esmaillié de vert, bouillonné de jaune et d'azur, et ou milIeu a un greyl, par dessouz lequel des­ .cent l'eaue enla fontainee et à destre a un homme qujtient un singe enchaienné, età senestre a une femme qui joue de III vielle, Etsur le dit siége siet un gobeletd'argent, doré, es- , maillié ou fons à noz armés, et le couvercle est crenellé à un .fretel à fueillages, et y a III.' grenes persiez pendáns et -III pelles d' escoce, et le bouton est à VI. quarres esmaillé d'azur, Et poise le pié, la fontaine et les ymages, le gobelet et le couvercle, v. mars VII. onces. 450. Un pot et une aiguière d'argent, dorez, touz plains, d'une mesmes façon, sans différence, excepté que ou cOll­ vercle du pot, par dedens, en-l'esmail , a une diverse beste jaune, et en l'esmail de l'aiguière a une roze de III. fueilles vermeilles et de III. vers, et est jaune ou milleu. Et poise le pot v. marcs VI. onces VI d. Et l'esguière II. marcs v. onces - XII d. 451. Une quarte et une aiguière d'argent, dorez; .touz plains, d'une mesme facon, : sanz différence, fretel et tout, excepté que en l'esmail, qui. est dedens.Ie couvercle de la quarte, a un arbre et dessouz un demi chien jaune qui chasse une beste sauvage bleue maltainte, et en cellui de l'áiguière .a Une rose vermeille, à 1111. fueilles, dont les II. sont vers .et les deus jaunes, Et poise le pot v marcs I once XII d. et l'esguière II. marcs VII •. onces XII. d... 452. Une quarte et une aiguière dorées, plaines, pa­ reilles de fretel et de tout, excepté que en l'esmail du cou­ vercle de la quarte a une roze vermeille, et en celui de l'ai­ guière a un chien jaune, Et poise le pot v. marcs et d.erny, et . l'esguière II. m. II. onces. . 43�.' Un pot et une'aiguière dorés, touz plains, d'une mesmes façon, sanz différence, excepté que ou couvercle du pot, par dedenz, a un esmall'd'azur ouquel a une petite roze .: INVENTAIRE DU DUC D'ANJOU. '13 , jaune, et environ ladite roze a IIII. fueilles vers, et ou cou­ vercle de l'aiguière n'a point d'esmail, Et poise le pot v matts III. onces VI d. Et l'esguière II. marcs VII. onces XV. d .. 434. Un pot et une aiguière dorez, touz plains et pareils, sans différence, excepté que en l'esmaiJ du pot a une roze vermeille et en l'aiguière a une ancolie. Et poise Je pot v. marcs VII. onces. Et l'esguière II. marcs VI. onces IX. d. 45lS. Un pot et aiguière dorez, pareilz, sans nulle diffé­ rence, et n'ont point d'esmail dedens. Et poise le pot VI. marcs, Et l'aiguière II. m. Il. onces XII d. 436. Un pot et une aiguière dorez, sanz différence, , excepté que ou couvescle du pot, par dedens, n'a 'point d'esmail , et en l'aiguière a une-ancolie dedens l'esmail du couvercle, Et poise le pot v. m. v. onces XII d. Et l'esguière III m. VI d. 45'1. Un pot et nne aiguière dorez, pareilz , sanz nulle différence, et ont les couvercles plas, et dedens n'a point d'esmail ou dit couvercle, Et poise le pot v. marcs HIl. onces. , Et l'aiguière III. marcs VI. d. . -458. Une aiguière d'argent, blanche, à III. costés, et sont les bors et le pié dorez à souages grenetez, et y a I biberon issant de gueule d'un serpent, et sur le couvercle a un es­ mail ouquel a un escuçon de gueules, et dedens une chièvre blanche, et environ lui a un fillet semé de petites fleurs .de liz, Et 1loise II. marcs I. once et XII. d. 459. Un trépié d'argent doré et cizelé , et au lonc des jambes a esmaux d'azur, et siet sur III. pates de fueillages, et au bout dessus a une autre fueille, et poise I. marc. III. onces. 440. Un gobelet de cristal, garny d'argent doré, c'est assavoir les bors du gobelet et du couvercle, et le pié doré . et cizelé a III. esmaux des arrues de boulongne, et dessus ledit couvercle a un fretel à feuillages, et poise I. marc IIII. on­ ces XV d. 44t. 'Un grant gobelet de cristal assis sur un pie d'ar­ gent doré et garny de plusieurs souages , et le bort garni d'argent doré, et ou fons est esmailJié des armes du dal­ phiné et d' estampes, et le couvercle est d'argent, et les bors à orbesvoies et sou ages, et dessus a un haut fretel à fuell­ lages, armoié de mesmes, les armes du dalphiné et d'es­ tampes, et dessus a un haut bouton lonc esmaillié d'azur, et TOME II. 4 ''14 ,N,OTI1C,E Dl<1S ÉIUAU'X a:m 'Co'uV.RE. dedens ledit coavercle 'a 'un -esmail ,desdictes annes. 'Et poise en-tout )JUill. malles 76. Une autre pareille, fors que en l'esmail dedens le csuvercle a un lièvre gisant dessouz un arbre" Et polze rr. marcs I. onc. VI d. 377. Un pot d'argent doré, tout plain, sanz esmail, d'e la façon d' Avignon, et sont les bors et le pié cizelez; et dessus le couvercle a un haut fretel à IIII. fueilles desqueles ist un I bouton quarré, esmaillié d'azur, Et poise v. marcs IIII. onces. J ¡S7S. Un autre pot pareil, 'sanz aucune différence, pesant, au marc de Troye, v. marcs III. onces. i)79. Un pot d'argent' doré, tout plain, mendre �es II. ' dessus escrips, garni de souages par les bors et par le pié, et INVEJ.'iTAŒE DU DUC. D' A.�JOU. 93 sur le couvercle a un haut f�etel à 1111. Cueilles, desquelles ist un boutonner quarré, esmailliéd'azur, Et poise Ill. mares VII. onces. - D80, Un autre pot pareil, sanz aucune différence, pesant UI. marcs VII. onces. Bacins à laver, dorez et esmaillez,et tous blans. 381., Premièrement, II. bacins pareilz, dorez et ou esmaillez fons à noz armes, Et poisent en tout XII. marcs III. onces ,XVIII. d. . 382. Deux autres bacins pareilz, touz dorez et esmaillez ou fons, excepté que en l'un esmail a un chevalier à cheval .qui tient son espée toute nue pour ferir un ours qui mort: .son cheval, Et en l'autre esmail a ,un chevalier à cheval .acole un lyo� par la teste, Et qui poísent en tout XVII. marcs VII. onces. 3'83. Deux bacins pareilz. touz dorez, et en chascun a un esmail ou fons, où a Il. griffons volanz, et poisent eIÍ tout XII. marcs III. oncesxvrn d. !S84. Deux granz: bacins pareilz , dorez par dedenz et. esmaillez ou fons et tous blancs par dehors. Et a, en l'un des -esmailz, un chevalier sur un grant cheval qui donne à un lyon d'un glaive parmi la guelle, Et en l'autre esmail a un .homme a cheval qui tue une serpent. Et poisent en tout xx. marcs 1111. onces. . .' 38�. Deux autres bacins touz blans et pareilz, que les bordures excepté sont dorées, et a en chascun un esmail ou .fons, et ou premier a un homme et une femme en séant' s'entretendent les qui mains, et dessouz l'omme a un hlanc chien .pendant, Et en l'autre esmail a une femme et un homme en une chambre, et tient la femme un chien en son geron et l'omme li tient la main à la teste, et derrière a un homme 'qui a une couronne en sa teste et une lance en sa main, Et . 'poísent en tout XIII. mares II. onces. 386. Deux autres bacins blans. pareilz, à II. esmaux ou .fons, et a, en l'un esmail, une biche qui veut prandre un connil, un renart et un oisel qui s'entrasaillent, Et en l'es­ mail de l'autre bacin a une fontaine, et devant ycelle a un -Ievrier séant et un oiseil qui boit dedenz, Et poisent en tout -x, marcs VI. onces XII d. ûR7. Deux autres bacins blans, pareilz., à deux esmaulx -01 fons losanges de vert etd'azur, à b.estelettes età florettes, 94 N'OT\I:-C·E DES 'ÉMAUX 'DU L'QUV'RE. 'et touz pareilz.tà 'deus 'compas on fans enlaciezTun 'en 'l'autre, Et 'poisent len. !taut ·X. rrrarcs VI. -ences. XII d. û88. Deux autres bacins dorez dedenz, et ou fons des­ quelz a deux esmaux, c'est assavoir : en l'un a un lyon des­ suz un serf, et dessouz icelui serf a un connil séant et a petíz arbreceaux, 'et a yceluí un biberon, Et en I'antrehacin a un esmail ou quel a un lyon qui tient une biche vert par la poitrine, Et .poisent en tout snn, marcs, rrn onces. tl'89. Deux autres bacins dorez dedenz et cizelez les bors, et ou fons de celui ou a biberon est à un esmail d'azur 'OÙ fons, à arbreceaux, et y a nn lyon et un homme sauvage derrière lui. lEt en l'esmail de l'autre, 'OÛ 'n'a -point 'de ,Ilii­ beron, est à un 'homme sanvage tenant sa -macue peur férir . un ours qui est devant Iúi, et ou milleu de l'emme et'¡de l'ours a un conn in' jaune. Et-poísent en tout XI. marcs 'Hi. onces XII d. ûno. Deux bacins d'argent, dorez dedenz etdehors, en­ sizclez les bors de 'rrrenuz fuell'lages, Et ou fons de chaseun a un esmail l'ont d'azur sur lequel a II. papegaux "Vers, �q:o.i s'enu-eregardent, et tient chascun 'en son bec une longue Icultlc vert, et dessuz leur testes a une serpent volent, Et en l'un d'iceux bacins a U1\1 .biberonquiest d'une teste, 'et J)'ai­ sent en tout �L. mares. 091. Un grant bacin d'argent, doré deâens et dehors, et est le bort sizelez a fueilages ct sorpantclles, et ou fons du dit bacín a une roze de noz armes, Et .poise en tout VII. m. 101lce. , 392. Un 'aTtltre baoin , sauz biberon, Ies bors doréset sizclés à sarpantclles, et Je dedenz etdohors taut blanc, et .ou fons a une roze entevéc, dorée et sizclée, et ou milleu-de larozc noz armés, Et 'P'�iS'e lH) 5. Un antre bacín, sani biberon, pareil, sanz diféranee à l'autre ,dessus escript, pesans touz les deux XII. marcs l. once. 1>914. Un bacín plat, pour chaúfouère , tout blaue fOI'S"'Je bort qui est doré et sizelé à 'sarpemetles et à fueillages, 'et poise en tout IX marcs vu 'onces. tl!llS. Un autre plus gif3:nt ba.cj.n¡p.lat, ipour· chaufouère, tout hlanc fors le bort qui est doré et sizelé à sarpentelles ct à fueilages, et poise en tout XLII. marcs. 396. Unbacín :à'la-ver, d'argent, tout blanc, excepté 'que IU. d'une croii arcelée, et souz cbascun arcel a un oiseil, et où quarrefour par en haut de la dite croys a une Et poise en tout rosette, IX mares v. onces XII d. 654. Un autre dragouer, tout plain,' doré, et a un esmail. Duquel a une dame à cheval qui a trarté l'espée homme armé pour tuer un à cheval, et poise en tout IX mares v. enees XVIII d. 65a. Un autre 'grant dragouer, dont la 'bordeure , est en­ dantée, Et en I'esmail d'icelui qui est petit a une beste volant qui est enchaperonnée de vert, Et poise 'en ' tout. XII. mares I. once. 656. Un autre dragouer endenté, semé 'd'esmaux en­ levez à fueilles de treffle entour le baut et environ le Et ou milieu a une dame, pié, en séant, qui jeue du sertelion , et poise en tout XII. mares II. onceS.XVIII. 9. 657. Un autre dragouer, esmaillé, sur les 'bords et sur le pié, par otiaux, esquiex a gens d'armes, Et en l'esmail dudit dragouer a la bataille du roi Salhadin, ;Etpoise en tout XI. m. II. onces. 638. Un petit dragouer 'blanc, ou quel a un esraail d'un lyon et .d'un singe, lequel singe veult férir le d'un d'une beste, lyon Et pié poise en tout Hil. mares XII d. 659. Un grant dragouer fait dessuz et p.ar le en manière d'une pié rose, et ès florons d'icelle rose a esmaux à plusieurs hestelettes , Et en l'esmail dudit a un compas dragouer ou quel a aussi bestelettes, Et:poise en tout XI marcs 1111 onces XU. d. 640. Un drajouer blanc, de la façon d'avignon et est le pié dudit drajouer fait à coustes dorées et scizellés à ser­ pentelles et il fuelllaiges, et en est le pommel àboces quarrées, doré, esmaillées d'azur et à fleurs, et le bort dudit dra­ .i DUel' est doré et scizellé à hestelletes et à fueilles Et ou milleu , est un esmail assis en une rose dorée et sizellée à bestellestes, ou quel esmail a un homme et une femme s'entrebesent, qui et est l'esmail d'azur à ouzeaux, Et poise 'en tout IX. marcs t, once; G·H. Un autre petit dragouer, doré dedenz et et est le bort sizelé' dehors, et fait à sarpentelles et à fOBS rondel fueillages, et ou a ml de noz armes, Et poise en tout 1111. mares . ' III. onces XII d. . 64·2. UH très grant dragouer, doré dedenz et et sont les bops dehors, esmaillez à petites de serpentelles et à losenges noz armes, et ou fons du dragouer a un esmail, et dedens l'esmail est.un lyon enmantelé de noz armes, et est le pillier 100 l'iOTICE DES Él\IAU X DU LOUVRE. à VI. -querres, et sur chascun querre du pommel a une lo ... senge esmaillée d'asur et ou milieu une roze jaune, et le pié Judit dragouer à fleurs de lis enlevées asses loing les uùes des autres, et entre les fleurs de lis a petis rondeaux size­ lés à serpentelles, et se ferme Je dit dragouer, le pillier avecques le bacin, et avecques le pié, à chevilles pendens à chesnetes d'argent, et met on sur ledit drageouer une cou­ ronne dorée séant sur v. longues jambes à pates, fêtes en manière de fueilages, et a ]a dite couronne un serc1e croisé, et sur ladite crois a une pomme ronde, et poise ladite cou­ le ronne en tout VII. marcs YI. onces VI. d .. et le bacin, piller et le pié poisent en tout XXXVIII. mares VII onces XII. d. 643. Un drageoir d'argent doré, dont les bors du baciu sont à sis esmaux d'azur, et dedens chascun esmail a un homme et une femme qui font semblant de parler ensemble ct font l'un à l'autre plusieurs signes d'amour, et siéent les diz bommes et femmes sur terraces vers, et derrière chas­ cun a un -oisel -ou une serpentelle, et ou miileu dudit baciu a un grant esmail azuré, et en ycellui esmail est un dieu d'amours qui, en chascune 'main, tient deux saietes harbe­ lées, en faisant semblant de férir en un homme et une femme à destre et semblablement à senestre, et siet sur un Iaudesteuf', et dessouz ses 'piez a une terrace vert. Et Je pié est à sis esmaux d'azur de la devise et de la façon des-dessus diz esmaux, Et 'le piler est' de maçonnerie à fenestrèles azurées, et ou pommel a VI. petiz esmaux azurez, à testes d'ommes. Et poise le bacin Et le pié ..... ..... 644. Urr très 'grant thiphenie, tout doré dedenz et par dehors, et par dedens sont les bors touz esmailliez à plù­ sieurs bestes sauvages de diverses couleurs, et sont" les es­ maus des hors à terraces vers et le champ est d'azur, et, entre les diz bors "et I'esmail du fons sont les IX 'preus de diverses couleurs et contenancessur esmaus azurez, et des­ souz leurs piez est le nom de chascun, et entue HI. preus d'une part et III. de J'autre à une dame estant en un es­ mail azuré comme les diz preus, et a chascune son nom dessouz ses piez Et ou milleu dudit thiphenie a un très , grant esmail à VIII. demi compas roons esmailliez a di­ , , verses bestes, et ou millieu d'icellui grant esmail a un es­ mail roont azuré ouquel a II. arbres, et entre ces II. arbres a un homme à cheval qui se combat à un ours qui mort ledit .cheval en la poitrine, Et poise en tout XXI. marcs Y. onces XII d. G 4 a. Un autre thiphenie, de cellui g�'ant, et de celle INVENTAIRE DU DUC D' ANJOU. loi mesmes façon, et en l'esmail du milleu, ou fons dudit thi­ phenie , a Ull homme à cheval qui se combat à un lequel lyon, lyon mort ledit cheval ou col au dessus de la trine, Et l)oi­ poise en tout XXII. mars VII. onces XII d. 6{; 6. Un grant drageoir doré, le bacín, le pme!' et le pié, lequel pié est à souages et cizelé, ou pommel du piller a VI. petis esmaux azurez, et ou fons du bacin a un esmail azuré à VI. demi compas, et ou milleu a un quel compas roont ou a un ours qui mort un cerf en l'eschine, Et poise VIII. mars II. onces VI d. 647. .Un grand thiphenie , dont les bors sont esmailliez à doubles pointuz, esmaux azurez, esmaux a ser­ penieles -et oiseles esquelz vers et manière mourez, et dedens sont faiz en de endenteure, et ou fons a un quel grant esmail ou dame azuré, a une vestue de vert, qui tient une crois a deus mains, et dedens et dehors est toute doré, Et poise XI. mars, G48. Un autre thiphanie pareil, sanz nulle excepté différence, que en l'esmail du fons a une dame vestue cote vert et dessus d'une la cote d'un mantel de moure, et tient une espée en sa main destre et en la senestre tient un Et poise escu, x. mars VI onces. G,49.' Deux thiphanies Et doréesvpareilles, sanz sont les bOTS cizelez différence, à testes de esmail de lyons, Et ou fons a un noz armes toutes plaines, et est le tour de l'esmail cizelé à hestes sauvages, Et le dehors desdiz est tòut blanc, thiphaine sanz doreure, Et poise l'un v, marcs Il. onces XlI d. Et l'autre v marcs III. onces 'XII d. Note I marginale. .. es esmaux sont des armes de l'empereur, mais ils doivent être des nôtres. , GnO. Un thifenie d'argent, doré esmaillié par dedens, et est le bort d'azur à chace de levriers et de conins, et y a plusieurs arbrisseaux, Et sont les costez de ladite thifenie cizelez à fueilles de trefiles, Et a, ou fons, un esmail en e ompas, ouquel a It. hemmes armez à cheval, dont l'un a donné à l'autre un cop d'un glaive si qu'ille fait SUI' la crupe de ploier son cheval, et a 'en tour du dit esmail bestes qui ont plusieurs testes d' ommes et de et est la dite thifeine femmes, blanche par dehors, Et poise VIII. marcs IIU. onces. 6nl. Un autre thifonie pareille, sans différence, que en l'esmail du fons excepté a II. hommes armez à cheval tuent un lyon, qui qui estjaune. Et poise VIII. marcs lIII. onces XII d. Gi12. Un grant drageoir, doré et cizellé , et a ou'milleu -102 NOTICE DES É1UAUX DU LOUVRE. d'icelui un grant esmailroont azuré, euquel a Ulle dame qui se siet en une chaiere et met un heaume en Ia teste à 'un chevalier qui est devant elle à genoux, et derrière lui a un homme qui tient un cheval d'une de ses mains, et de l'autre . tient un glaive, et a un escu à-son col, Et poise XIII. marcs Y. onces. 635. Un grant dragouer, doré dedenz et dehors, Et sont faiz le bacin et le pié par manière d'un thifenier, Et a un gros pommel ou milieu du pié. dû il a YI. esmaux d'azur, faiz enJozange, èsquel a bestes faisans plusieurs conte­ nances, Et ou fons du dragouer a un esmail d'azur l'ont, ou milieu duquel a une dame qui jeue de guiterne, et devant lui a un chevalier qui tient sur son poing un faucon, Et poise jv. marcs IIII. onces. 634. Un petit dragoer blanc, le pié esmaillé d'une fueille ronde et l'autre quarrée, à feuaigez dorez, à up "> pommel ou milieu du pié, esmaillé, azurez de IIII. fueilles, et entre les esmals fueillez de trefle cizelez Iebout dessus , est esmaillé à conins, oyseaux et autres petites bestes, et ou milieu a un esmail l'ont à bestes et oyseaux et arbres petiz , cizelé environ d'or, et poize IIII. marcs VII. onces - XVIII d. 63,3. 'Ùn drageoir, dontIe bacin est de cristal, et les bors sont en manière d'une l'oze, esmailliez par eschequíers, dont, en l'un des poins, qui est azuré, a une solsie, et en -l'autre qui est doré a un treme, et papegaus vel'S dessus les -diz eschequiers, le dit bacín est porté de IU. -branches qui partent du bout du piler dudit drageoir, oudit piter a un p-ommel à esmaux de plitre, et environ ledit pommel a Ill. chasteaux, en l'un desquelz a une femme qui tient un chien­ net, ès autres à II. hemmes dont fun joue du sarterion et l'autre de la guiterne , et.le pié dudit drageoir de Ia.façon d"ulle roze à plusieurs souages, et dessus a VI esmaux pa­ l'eux à ceux des bors dudi.t Dacin,_ Et poise. VI, marcs 1. once ' - XI� d 636. Un drageoir to-ut esmaillié, dont le bacín et le , pié sont f,ais à VIU. demi com pas, le bacin est esmaillié de plusieurs jeus et le pié semhlahlement , et les bors dudit bacín sontesmailliez d'azur' à- terraces vens, et y a gens qui chacent à hestes. sauvages ,; Je piler est tout doré et es­ maillié, et y a Ull- pommel ou milleu esmaillié d'azur à oi­ seles dorez, et OU fOIlS dudit a une, dame qui a une unicorne, ' - en son giron, 'Et poise VI mares. 637. U� drageoir d'argentdoré, semé d'esmaux azurez INVENTAIRE DU DUC D'ANJOU. 103 [es bors du bacín et du pié, et ou piller a, ou pommel milIeu, url ou quel a VI. petis esmaux d'azur-à et ou fons du bacín rosettes, a un escuçon des, armes du cardinal dedens d'Ostun, un esmail roont garnide souages, Et poise Ull. marcs III. onces. . 6lS8. Un dragouer d'argent blanc, dont le bacín et le pié sont à VI. quarres, et sont tes bors dorez et Et esmaillez. sur II. des pointes sont les.armes de France, sur II. au­ tres les armes de Champaigne, sur une autre les ar­ mes de Bourgoingne, pointe et sur l'autre les armes de Joinville. Et sont les esmaux semez de hestelettes Ou a un pommel à sauvages. pillier VI. poin-tes quarrées sont les armes de esquelles France et de Joinville. Ou fons du bacín a tm es­ mail d'azur GU quel a UFl escu de à une croiz d'or. Et gueulles poise llir' marcs UI: d. VesselTe Manche. 6lS9. Premièrement, deux granz poz blancs à reilz broc, pa­ , pesanz X'X. mars VI. Onces. 66:0. VI., pozo blancs, pareils, de chascun une et saingnez à quarte, escusón de noz armés, Et poise XXXIII. marcs III. onces. 661 .. Un.autre pot, qui n'a point de et- n'est saingné; pareil point et 'poise III-l� marcs VI� onces. = 66�·. Un petit pot d'une pinte, sanz et de pareil, de' ta façon l'argent d'avignon, Et poise Ill. marcs v. onces. 663.. Deux petitz póz, pareilz , de. la façon et.de d'avignon, 1'.argtmt Et poísent VI. mars I once. 664. Une XlIne de tasses de la façon et de t'argent dû Parise.Et poisent XII. mars; . 66lS. Une autre xune pareille, de largent et de la de Paris, façon Et- poisent XlI. mars, Il en.ia IX d pesantvrn. mares VI· onces VÍ. .. 666. Une autre XlIne de tasses, dont les VIII sont de l'argent-et de Ia façon d'avignon el' les rnt. autres dè l'ar­ gent; et de Ia façon de Paris, Et poisent XI. mars HIl. onces et demie. 66?'. Quatre pos touz blans, à noz arrues, tenanz chas­ CUR environ une quarte de Paris, et n'y a aucuns poisent esmaux, Et xxxnn. ID. XII d. Gtl8. Deux aiguières rondes pareilles, et' a, en cliascun biberon d'icelles, Il. biberons., Et poisena VI. mares I once Y:t (l. 10� NqTICE DES ÉMAUX DU LOUVRE • 669: Deux autres aiguières pareilles, excepté que a, sur . 'les couvercles, un esmail l'ont, et dedenz chascun a un lièvre enmantelé, Et poisent lIIl. marcs V!J onces xn d. 670 .. Deux autres petites aiguières pareilles, et poisent HIJ. marcs. 671.' Une aiguière d'argent blanche,. eutuerse de VII. cou­ rojeces" cIœtées de pommetes dorées et-le couvercle de mesmes, et sur le dit couvercle a un demi sengler noir, et a un biberon, l'anse et le souage du pié dorez, Et poise II. marcs Il. onces. 672. Un très grant hanap d'argent blanc, ou fons du­ queta un souage roont et un esmail vert, à fueillages de la couleur, et.un grant escu de noz armes et siet sur un - souage doré, Et poise v. marcs II. onces _XII d. 673. Une douzaine .de tasses de l'argent et de la façon de montpellier, pesant XlIII. mars rnr. onces. Il y en a r x, pesant X marcs VI onces. 6"14. Une autre douzaine de' tasses de la façon et de l'ar­ gent de Montpellier, pesans eli tout XlIII. mars UI onces. 67 �. Un gran-d pot d'argent, 'tout blanc, dont le pré est court, à plusieurs souages, et au dessus du pié a un gros ventre quis'estent devers le haut.ra col, gresle, et a un lone biberon qui part du gros ventre tendant jusques au.haut de la bouche dudit pot, et entre le pot et le biberon a un- piller cresnellé qui boute contre le pot, la houehe du pot et le hort 'du couvercle sont à souaaes, et sur le dit couvercle a un fretel erenellé, et dessus redit frètel a une fleur de liz, et a ledit pot un grant anse par derrière, Et- p-oise en tout . xxnr. marcs II: onces x.ÍI d. 676. Un autre pareil, sanz nulle différence, pesant XXIII in. VI. onces XII. d. 6i'7. Un grand pot pour aumone, à court pié séant sur VII�. lyonceaux, gisans, pesans XI. marcs tru onces et demie'. 6-'18. Deux aiguières coondes pareilles, dont le souage dessouz et les.bors sont à sou ages, grenetez sur le couvercle, à un esmail d'azur, a un oisef qui "se espeluche sur le doz � le biberon part du ventre et se lye au corps de ladite aiguière , et 'l'anse deladite aiguière est doré. et cizelé, et porsent III. marcs III. onces. 6'1,9. Quatre pos blancs, de la façon de MontpelIíer, dont les piez et les bors sont à souages dorez et les anses dorez et n'ont nulz esmaux, Et poisent XIX marcs v. onces. INVENT AIRE DU DUC D' ANJOU. iOlS '680. Un quadran d'argent qui poise II. mars rm, onces xn, d. 68L Une chaufète toute blanche, sur III. pates à Ion­ ques jambes, et Y" a un biberon qui part du ventre, -tout plain, et de l'autre part un anse tout plain sans Et couvercle, poise II. marcs r. once. 682. Une autre aiguière pareille, sauz différence, pe­ sant II. m. Il onces VI. d. 685. Une .autre aiguière pareille, sanz différence" qui poise Il. marcs. 68:4. Une autre aiguière pareille, sans différence, pesant II. marcs I once XII d. 6BD. Une autre pareille aiguière, sanz différence, qui poise II. marcs VI. d . . 686. Une autre aiguière pareille, sani différence, pesant II. marcs VI. d. 687. Sis hanaps hlans , de "Ja faç-on et de l'argent de montpellier, et sont tous plains à tour de lampe, et poisent v. marcs VI onces XII d. 688. Sis hanaps Mans, de la façon 'et argent de mont­ pellier, pareilz, sanz difference, pesa-ns v. marcs v. onces. 689. Sis tasses blanches, de la façon et argent de mont­ pellier, et sont parfondes, et poisent v. marcs VI onces. 690. Deus pos blans, à souages par le pié, et ou dessouz . du ventre et par les- hors, et sont les diz souages dorez, et l'anse est par dehors doré et cizelé ,. Et poisent IX marcs -VII onces XII. d. 691. Une grande quarte blanche, dont le pié est garny d'un grant souage greneté et dopé, et est la gueule du dit pot et le couvercle samhlement garny de tel sou age comme le pié, et est l'ance du dit pot par dehors dorée et sizellée à une serpent gravissant quy sur sa queue a fueilles, et sur la teste de la dite quarte a un souage l'ont et ou milieu un esmail de noz annes à rrn quartiers de vert et de violet et trois fouilles jaunes, Et poise x. marcs rnr onces XVITI d. 692. Une autre quarte, pareile de celle dessus escrjpte, sauz aucune différence, Et poise X marcs rrrr, onces. 695. Un grant p-ot blaned'argent d'avignon, gamY', eu tour le pié, la gueule et le couvescle de souaiges tous blans, et l'ance toute plaine, et le martelet du couvescle fait comme UI\e potence vuide ou milieu, Et-poise VI. mars .. '694. Une autre pot blanc, d'argent d'avignon, tout sem­ blable à eeluy dessus, fors que cestui n'a pas le ventre si gros; 1)'*' 106· NOTl€E DES É1UAUX DU z osvnn. . comme I'autre, et si est le marteler de dessus le eouvescle quarré, Et poize III. mars VI. onces. -693. Un pGt d'argent blanc, òe l'argent d'avignon, et les souaíges touz blans, grenetez ou' eouvesele, en la gueule' et eu .píé, et SUF Ie eouvescle a un marteler à II. fueilletez pointues, et poise IIII. mars v. onces XII à. 6.96.' Un autre pot semblable, et de l'argent dessus dit; et poize HIl. mars I. once XII d. 697. Un grant pot à aumosne, d'argent tout blanc, et est roont et à gros ventre, et une pate roonde et Ionguète à plusieurs souages qui furent dorez, et à II. costez, à rr. ances qui furent dorez,' et ès bors a plusieurs souages Et , poise x. mars VII. onces. 698. Un pot à aumosne, très ensien, a un pié tout plain; sanz souage et à gros ventre et très court col, et à u anees toutes- plaines, et SUl' chascune a- un escu des armés de bourbon, Et,poise VIn. m. VII onces. 699: Un pot ront, d'argent blanc, sur le couvercle du­ duquel a un esmail ouquel a un escu dont. le chef est de gueltes a un l'yon d'or passant, Et la pointe de l'esen est d'or à un arbressel vert, Et poise v. mares Ill. onces. Plas et escuelles, 700. Premièrement, une XIIe de plas de fa façon er de I'argent de Paris et sont dorez, Et porsent LXII. mars Uf onces. 701. Une autre xnne dont les VI. sont pareulz et les , autres VI. sont mend res, touz dorez, et poisent, les VI. grans XXIX mares VI. onces, et tes mendres poisent XXIIII. marcs 1I1I. onces. 702. Ill. plas blans, et potsent xv. mares 1 once. ','105. Une douzaine d'escuelles de la façon et de l'argent de Paris, dorées, pesanz XVIII. mars VI. onces XII. d. . .704. Une autre XIIne, pareille et dorée, et pesant XVIII. marcs VII. onees, 70a. Une autre xnne d'escuelles d'argent blanche, pe:... sanz XVII. m. VII. onces. 706. Une autre xnue pareille, et poise XVIII., mares III. onces. 707. Une autre xune pareille, et-poise XVIII. marcs r onee Xu d-o IN�ENTAIRE DU DUC n'ANJOU'" 107' 70-8. Une autre 'Inne pareille, et poise xvur. marcs-u - onces XII d. 709. Une autre X1Iue pareille, et poise XXI. marcs I once - XII. d. 710. VIle autre XIIne pareille, et poise XVIII. marcs II. onces. 71t. Une autre' Hlne pareille, et poise X VIU. marcs . II. , . onces. 712. Une autre lUne pareille, et poise XVIII: marcs VI. onces. 71 S. Une autre 'Inne pareille, et po-ise XV;IIl.- marcs :v; onces. 714. Une eseuelle d'une pierre appelée pourcellaine , bordée d'argent doré et esmaillée, et est le champs d'azur, et y a gens qui chacent, et les autres jouent à plusieursjeux, Et a, sur le dit bort, III. escussons de noz armes à anelez pendanz, et y a Ill. fretelz d'argent dorez à perles, à petiz grenez, et sur chascun fretel a une petite langue deserpent, Et est le pié de la-dite escuelle d'argent doré et semé de VI. esmaux, et en ehascun esmail a la teste d'un apostre, et poise, pierre et argent, en tout, VI. mares VI. onces XII d. 710. Item x. plas blans, touz pareilz , pesanz XLIII. mars. 716. VI. escuelles d'argent, toutes plaines, de la façon de Montpellier, Et poisent VIU. mars v. onces XII d. 717. Une escuelle d'argent, dorée dedenz 'et dehors, à larges bors esmaillés de noz arrues, Et poise II. marcs vr. onces xVUI d. (et en addition on, lit) : de IÍI. plas qui ne­ sont pas en eseript en la vaisselle qui a esté oubliée, qui sont VI plas sanz ... XVII escuelles et Il grans cuilliers d'argent. 718. Une 'lUne de plas blans d'argent, pesanz 'lLVIII. marcs. 719. Sis pIas d'argent blans, à largesbors, pesans XXUlI. - marcs IU. onces. 720. Autres VI. plas blans d'argent, pesans xxrnr. marcs, III. onces. Il y a IIII. plaz grans et 1111. petis, pesant XXXVI. marcs I. once. 721,. Une xnne de plas blans.d'argent, pesans L�X. marcs XI. onces XII. d. 722. Une autre 'Inne de plas d'a-rgent" pareux de ceux dernier devant eserípts , pesans LIX marcs 11-11.' onces. 723 .. Une 'lUne d'escuelles blanches .d'argent , pesans XUIII. marcs t, once XII d J08 NOTICE, DES ÉMAU X DU LOUVRE. 724. Une .autre' XIIne d'escuelles d'argent, toutes pa­ reilles, pesans XXIII. marcs VII. onces. 72a. Une autre xnne 'd'escuelles d'argent, blanches, pa­ reilles, pezans X�III. marcs VI. onces XII. d -. .1'26. Une autre XIIne d'escuelles d'argent, blanches, pa­ reilles, pesans XXIII .. marcs VII. onces XII. d. 727. Une autre XIIne d'escuelles d'argent, blanches, pa-. reille, pesans XXIII. marcs Vu. onces XII d. 728. Une autre XIIne descuelles d'argent, blanches, pa- . reilles, pesans XXIIll. 'marcs XII. d. 720. Une s noe d'escuelles d'argent" toutes. blanches, . pesans XXIIIL m. 750. Une autre XXIIne d'escuelles d'argent, blanches, . osant XXIIII. marcs; '75T. Une autre XIIne d'escuelles d'argent, 'blanches, . . pesans XXIII. marcs VI. onces. . 752. Une autre XIIne d'escuelles d'argent, blanche's, pe­ sans XXIIII. m. 7'55. Une a�tre xnnc d'escuelles d'argent, blanches, p.e­ sans' XXIII. marcs VI; onces XII d. 754., Une autre ZIIne d'escuelles d'argent, blanches, pe- . \ sans XXIIII. marcs III. onces. Mestiers esmaillez, dorez et blans. 7 5D. Un mestier d'argent, de quoy le pié est d'une tar­ rase, d'esmail vert, séant SUI' quatre lions, et au quatre cornes de la dite tarrasse a quatre targes de noz arrnes; Et ou. milieu déla dite terrasse a un éleflant esmaillé de soy nresmes, et a deux granz danz blanches qui Ii issent (le la guelle, et aux deux costez d'icelui a II. hommes sauvages qui tiennent sur leurs cos chascun un baton. Et dessuz le. dos d'icelui olitrant a un chasteau d'argent doré, sur le­ quel a IIII. petites tournelles, dont Ies couvertures d'icelles sont esmaillées d'azur, Et poise XIfI. marcs v. onces' et . XII. d. 756. Un autre pareil, sans différance aucune, pesant XIII. In. VI onces. 757. Un autre pareil, sans différance aucune, pesant XIII. m. VII. onces. 758. Un autre pareil', sausdifférance aucune, pesant XIII. m. IIII. onces xu. d. INVENTAIRE DU DUC D' ANJOU. 109 7;:)9. Un autre pareil, sans différence aucune , pesant XIII. m. lIII. onces. 7 )jO. Une autre pareil, sanz différance aucune, pesant XIII. m. lIII. onces. .. , 741. Un très grant torsier d'argent, porté de lllI dorées, pates et sont les bors du pié dorez à à plusieurs sou et orbesvoies ages jour, et est à VIII. costes Et un haut pointues, piller gamy de ya souages doréz, et ou milieu a un pomme] à gros VI esmaux de noz armes, Et le dit torsier est 1'00nt comme une tour, garni de plusieurs crenelez souages dorez, devers le, haut, et la couverture est comme de­ tieule, et y a 1111. fenestres flamenges. Et sur le bout d'en haut a une _ eschauguette , où. il a une gaite qui' tient une trompe à Ia bouche, Et poise li. mares 1111. onces. . 742. Item quatre mestiers blans, a pates rondes, et est le souage doré, et siéent chascun sur IIII. petiz de lyons piez dorez, et sont par la guelle de en à haut, à un carneauIz souage, dorez, Et poisent les trois XIT. marcs I. once XU. d. (En _ marge on Jit:) Ia, duchesse en à _-, un. 745. Item, trois autres mestiers qui ne sont ,. pas si et sont rondes les granz, pates, et ont souages dorez et siéent' chas­ L cun sur IIII. pates de lyons dorez, et poisent IX marcs II. onces. I en a pesant ' III. m. r. once. 744. Deus mestiers blans, à pates rondes, etest le doré, souage et siéent. ehascun sur 1111. petis piés de lyons dorez et sont, par la guelle d'enhaut, à VII. souagês doré à cre­ naulz, et puisent chascan. (on lit en marge: ) la duchesse les a..' . 71W. Un chandelier d'argent, toút blanc , séant SUI' 111. pates, et est le pié tout roont à. dessus plusieurs souages , et a nne longne broche rooride à mettre un et en la dite broche cierge a comme IIII. dens à mettre chandoiles de bougie, et poise II. .marcs VI. onces. 74(;'. Un autre chandelier d'argent tout blanc, sanz dif­ férence; pareil à l'autre dessus - escript , pesant II. marcs' . VIII. onces. 747. Un, autre chandelier pareil, sanz différence, pesant II. marcs v. onces XVIII. d. Plaiètiuœ de fruiterie. 74.8. Premièrement une douzaine. de tous plateaux de friterie, plains, pesanz chascun un mars sont XII.- marcs .. 1iO No.TI-<::E DES ÉM&UX DU ño.l:JVRÈ. -149., U ne demie deusaine de plateaux de fruiterie, tous plains, pesanz chascun I marc, sont VI. ma-rcs. 7 gO. URe XIIe de pIas de fruiterie, touz plains, Qui poisent chascun I marc, sont Xu. marcs. Ptas de cuisine. 7JH., Six plas d'argent à larges hors , de, Ia façon de Paris, pesans X XlIII. marcs' u. onces. 7lS2. Sis plas d'argent, d'e la façon de Paris, qui poisenj XXIlII., marcs II. onces. XII. d. Cluuuieron» d!argel'l;t pour cuiszine à cuire viande. , 733. Premièrement, un grand chauderon d'argent à un Ionc ventre et à l'ance groz ou milIeu et grelle aux-deux houx, et poise en tout xx marcs II. onces, 7;;4. Un autre chaudron, à un gros ventre.et à un 'anse autel comme celui devant dit, Et poise en tout xv. marcs rrnv onces. 7mS. Un autre chauderon pareil, à tel ventre et à tel ance comme celui dessuz nommé et est d'auteIle façon en toutes choses, et poise en tout xv. marcs XII d. 7 a6. Une cuilIier perciée, IIf. mars' une once et demie. 7'lS7. Ùne cuillier plaine, au d'Os de laquelle a un escu­ çon de noz armés, poise Iq. mares une once VI d. 7lSJL Un chauderon d'argent tont blane, et est roont par le cul et ploié par le bort comme une escuelle; et a aux II. bous I-I aneaux roons, et au dessus de ehaseun a une feuille de treille en l'enee, et aux diz aneaux a une anse ataehiéev quí est quarrée, Et poise '1lS9. Un chauderon d'argent blane , longuet, sanz pié, plus gros dessouz un pou que dessuz, à un bort larget ren­ versé, Et a une anse, comme quarrée; tenant aux II. eostés dudit chauderon près du bort, à II. arreaux roons, esquela a II. fuilles dessouz soudées audit ehauderon, Et poise. 760. Un -autre ehauderon d'argent, pareil en toute façon à cellut dessuz eseript, pesant. 761. UÍ(chauderon d�argent blanc, roent et assez grosset, à une gueule estroite, à bors renversez et à une ance comme quarrée, tenant. à II. erampons quarrez soudez, au bors de- " la gueulé dudit ehauderon.• Et poise. l"NVEN'IAIRE DU DO e D' ANJOU. Hi 7.12. Un autre chauderon d'argent , en toute façon au dessuz pareil es.cript pesant ':63,. Un autre chauderon pareil, sans devant différence, aux II. escrips, Pesant. 764. Un pot d'argent, à III. piez, dont ehascun pié a' IIII. ongles en fourme de pié de chien, veluz ès dedenz, à jambes par une ance quarrée, chanfraínt massís, tenant' à II. anses petiz massis , de la façon dudit anse, Et est ledit pot groz ou milieu, et la bouche faicte a un bort Et renversé, poise 760. UI'l autre pot d'argent, pareil en tout sanz différence, à façon, cellui dessus eseript - , pesant. 766.- Un autre pot d'argent, pareil en toute façon, sanz différence, aux II. pos devant escripts, pesant, 767. Un autre pot d'argent, pareil en toute façon, sans différence, aux III. poz dessus escrips, pesanz 768. Un autre pot d'argent, pareil en toute façon aux _ nrr. poz dessus escrips, sans différence, Et poise 769. Un autre pot d'argent, pareil, sans différence aux v, poz dessuz escrips, Et poise 770. Une grant paelle d'argent, pour cuire bien poisson,. parfonde, et entour le 'bort d'enhaut a souages, et a II. ances sur les bors l'une d'une part et l'autre d'autre part à l'opposite, Et poise XXXII. marcs vt. onces, 77 L Une très grant chaudière' à très d'argent, 'toute blancfie, gros ventre et bien large par la gueule, à, bors larges­ renve-rsez, et est ceinte borde ladite-gueule par dehors d'une forte d'argent tout entour clouée au dit hort, et dessus a­ rnr, aneaux roons tenant aux bors de "ladite poise chaudière, Et 772.; UB tl:épíé d'argent, tout hlane , en dessuz et triangle, plat dessous, et en ehaseune triangle a un lone- Et poise pié plat, " _, _ _ - 77:>-. Deux foísselles d'argent , blanches, rondes et _ plates, et 'en chaseune av. pertruie ou fons et UM eroiz eizellée, et ont petiz bors espès" renversez, Et poisent. 774. Deux autres foísselles d'argent, hfanches, tontes pareilles de façon- aux II� devant for'S tant elles eseríptes, � 'que: ne sont pas si larges. Et poisent, Poz d''argent -à mettre sau�se. 77» .. Premièrement un, petit por à mettre sausse, Iequef- 112 NOTICE DES iUAUX DU LOUVRE. a Ull groz ventre et un pié large,' sanz souage, 'a un court col et à Ull gros bec par devant qui prant dès la moitié du ventre et va jusques à la guelle. Et a le dit pot assez gros ance. Et est d'argent tout plain, Et poise v. mars II. onces XVIII d. 7'-6. Un autre pot à mettre sausse, à un bien gros ventre et le pié bien large, et n'a point de sou age, et a le col court et un gros bec par devantqui prant dès la moitié du ventre Et va jusques à la guelle, Et a le dit pot une grosse ance selon le corps, Et est pareil de celui de ci dessuz, sans dif­ férance, excepté que il est plus grant et plus groz. Et poise XI. marcs VII. onces XII. d. 777. Un autre grant pot, à mettre sausse, a un col gros et court, un gros ventre et le pié large à la value, Et est sanz différence pareil à celui de ci dessuz , et poise XI. marcs I once. (li manque ici plusieurs [euilleis.) 77R. Un demi ceint d'or à charnières de xx œuvres, dont en l'une a un balay, assiz entre deux aigles, et Ia hordeure est esmailliée de noir, et l'autre euvre est cizelée entour sanz esmail, et ou milieu a un neu, sur lequel est assiz un saphir, et entre deus euvres a un bastonnet d'or sur lequel a VIII. pelles en II. rangées, Et est l'euvre devant d'un fermail roont, qu'il a ou milIeu un gros saphir et aux IIIl. costés a II. balais etrr. saphirs, et entre chaseun a une pelle, pesant en tout. 779L Un fermail d'or, ou milieu du quel a un ruby balay, fait en manière d'une cuer, Et aux II. costez d'icelui a II. esles blanches, Et sur le dit l'ubi a une couronne en­ lévée, Et entour lesdites esles il 1111 saphires, et IIlI. tro­ ches de perles, et en chascune troche av. assez grosses perles, et ou milieu de chascune a un diament, Et poise. 780. Un autre fermail, fait en manière d'unjarretier, et est esmaillé d'azur, Et Y a escript : honny soit qui mal y pensé. Et ou milieu a un petit pourcel sanglier qui est sur une terrace vert, Et a ou costé un ruby balay, Et déssus son des a VI. petiz diamenz, Ét entour le dit sanglier a aussi une rose blauche, sur les fueilles de laquelle a vr, petiz es­ cussons, ou milieu desquelz a un dyament; El est tont ledit fermail bordé de perles, et a y un petit escusson de Saint George, El poise. 7St. Uns tableaus de presme d'esmeraude par de­ hors, garnis en chaseun tablel de quatre pierres à IIn� cornes', (l' est assavoir rr. saphirs et II. balais" et entre rr. INVENT AIRE DU DUC D' AXJOU. Ú3 pierres a une treffle de pelles, et dedens sont ouvrez de menue ymagerie entaillée de Notre Sr. en la crois, de l'an­ nonciation, de l'assumption et de la resurexion et de sieurs plu­ autres sains, Et poisent. 782. Uns petis tableaus d'or à VI. couplez, esmailliez, les quatre aus armes de france plaines, et aus deus derre­ niers tableaux a deus grenas à VI. costés et aus coins de quatre la pierre a 1I1l. diamans couchiez, et par dedens sont esmaillez de notre Sr. en la crois, et en lieu des clous des piez et des mains a 1111. petis tableaus dyamans, et ès autres a plusieurs autres sains, et ou dernier tableau est saint Loys, qui présente le Roy de france, Et poisent en tout. 733. Un petit mirouer d'or tout ront, qui se euvre Cil II. pièces et est pandu à nne chenete d'or qui se fourche en IIIl. et au -bout de la 'chesnete a un suifflet dont le bout d'icelui se tuort aussi comme une corde, et est le dit mi­ rouer par dehors fait aux armes d'estampes, et par dedens a une lunete d'un costé, et de l'autre a un ymage de notre Dame qui tienent son entrant en son bras, et poise 784. Un fermail d'or', de très bien jolie façon, ou quel a v. balaiz, dont l'un, qui est ou milieu du dit fermail, est un petit plus petit que les autres, qui sont chascun d'enviro.n XII. quaraiz et l'autre d'environ VIII. quaraiz. Et y a Il. saphirs quarrez et longuez qui sont aussi de environ XII. quaraiz la pièce. Et y a VUI. perles bien rondes qui sont d'environ quatre quaraiz là pièce Et aux Il. boux d'icelui. fermail a en chascun une perle plate qui est d'environ v. quaraiz Et sont Jes diz saphirs assis chascun sur une petite chapelle de maçonnerie, et est le milieu d'icelui fermail d'un grelle . arbre, à menues fueilles , et siet sur une Lar- rasse vert, Sur laquelle a II. esehelles dreciées contre J'arbre. Et y a IIII. lyons qui montent con tremont les dites eschelles,: dònt les II. Iyons sont grandez et les II. autres sont très petiz, Et poise. Autre perrerie en anneaux. '18lS. Premièrement: ruhis, '186. Un rubi en une verge, à demi roont, assez petit, une rose traiant sur la façon d'un cuer, et a deus pertuis emplis d'or, dont l'un est couvert d'un des crampons et l'autre est plus petit assez et l'ubi près de l'autre, Et le bors poise euvre, H4 NOTICE DES jMAUX DU LOUVRE. Diamans en œneaux. Premièrement. 787. Un très fin dyamant en une verge, à demi l'ont, tout esmailliée d'azur, -Et poise ledit dyamant 78',8.' Un- autre diamant, mendre, en une verge plate, d'un costé et d'autre dudit diamant a I. et m, esmailliées l'une dedens l'autre. - 789. Un autre dyament petit, assis en une verge, Saphirs en aneaux. Premièrement. 790. Un très, fin saplrír quarré, plus longuet que large, séant sur une verge à demi roent; à crampons à jour, . 791. Un grant saphir à VIII. quarrés, lequel est indien, séant sur une verge d'or à crampons à jour, et est le siège dudit saphir fleureté par dehors, Et poise xx caras. Esmeraudes en aneaux. 792w Une émeraude quarrée, haute dessus, en une verge plate esmaillée de noir à lettres. (Âu dernier feuillet se trouoen; ces notes: ) 795. Salière en extraordinaire ou fueillet de VI.XX rnr. commencent. Item III. petitez aiguières dore ou fueillet VI.xX xrn. 794 .. De l'orque Henry, nostre orfèvre, a pour la grant nef que il fait comte aueqnes luy ou mois de mars, l'an m.ccclxvnj , fu trouvé que il avoit cexlvnj. mars- au m. de 1'.royes. 79H. De l'or en vesselle a, en la; tour, pesé et.assommé ou dit mois et an, rxcclx. m. au m. de Troyes. Samme de 1'I?r XIUcC III. m. au dit pois. 796. La vesselle d"argent quy est en la tour et devers nous, comant par nostre hostel ou dessus dis moys et an pesée etassommée, monte vnr.w XXXVI. m� au m.deTroyes. Le vs. FIN. GLOSSAIRE. ET RÉPERTOIRE. Sans refaire le. glossaire de Du Cange, et sans recom­ mencer l'encyclopédie de Diderot, il m'a semblé qu'il ne serait pas impossible de composer un dictionnaire des arts, que réclament depuis longtemps les archéologues, les ar­ tistes et les industriels. Ce dictionnaire pratique devien­ drait, d'ans les limites de sa spécialité, le glossaire de la I angue, I e répertoire de la science et le guide des artistes; glossaire, répertoire et guide fondés sur la citation com­ plètè des textes, sur la reproduction exacte des monuments, enfin sur la pratique des arts et l'étude de l'archéologie. Je n'ai pas la prétention de suffire à celte tâche, et de­ puis le' temps que je me livre à ce travail, chaque année et chaquebeureme prouventquej'obtiendrai tout au plus l'hon­ neur de l'avoir entrepris. Cet honneur suffit à mon ambition, si. par le concours de tous, cette ébauche d'un seul devient une œuvre vraiment utile. Voici les basés sur lesquelles­ j'ai établi cet ouvrage, et les limites que je me suis impo­ sées. Ce dictionnaire, à la fois.glossalre et répertoire, com­ prendra tous les mots qui entr-ent dans la langue. des descriptive arts, tous ceux qui désignent les matières et substances mises en œuvre; les procédés et les outils employés dans, le travail manuel; et, comme à toutes les grandes époques, l'art est descendu du piédestal isolé où nous le reléguons de nos jours, pour s'associer librement à tous les besoins. de l'existence, aux. développements de l'industrie et aux fantaisies de la mode, j'étends les limites de mon travail jusqu'aux expressions qui décrivent les costumes et les ar­ Inures, les mœurs et les usages de la vie privée. Dans. t'exécution de cette entreprise, je me suis. tracé les règles suivantes : peu de conjectures, pas de, phrases; Beaucoup de faits, des dates précises, des citations. exactes, des monuments d'une authenticité incontestable. Mais il ne suffisait pas d'observerces règles, ele poursuivre avec .. '116 NOTICE DES É�IAûx DU tOUVHE. persévérance des investigations si variées : il fallait, pour donner à cel ouvrage son utilité pratique, pour rendre abor­ dables les nombreux renseignements recueillis aux sources précieuses des grandes a-rchives nationales, des archives de nos départements et de l'étranger, il fallait distribuer ecs documents cl; leur commentaire dans un ordre méthodique; j'ai adopté celui-ci: un titre, un commentaire, les preuves à l'appui; ces preuves étant de deux sortes, la citation des textes et la reproduction des monuments; enfin, pour tel�miner l'ouvrage, un index général. , VE¡; TITRE. Il pouvait être choisi dans la langue, telle que l'Académie l'a fixée de nos jours, ou dans les textes, (lùi présentent pour chaque mot 'vingt formes différentes soumises à l'orthographe la plus fantasque. Il y Hait lieu d'hésiter : mais je n'ai pas oublié que mon dictionnaire était aussi un glossaire, et j'ai placé, en tête de chaque article, le mot dans sa forme la plus habituelle chez les auteurs français les plus anciens, rejetant dans l'index ses nombreuses variantes. LE, COMJIENTAIRE. Pour expliquer un mot, quand cc mot.désigne un objet d'art ou se rattache à un usage, il y a trois sources d'informations: 10 les textes; 20 les repré­ sentations des objets transmises jusqu'à nous par la sculp­ ture, les miniatures des manuscrits et la peinture murale ; 3°.les rares monuments du temps qui se sont conservés. L'étude des textes est la plus aride; celle des monuments figurés et des monuments réels la plus intéressante,' la plus fructueuse; l'une et l'autre se corroborent; elles dou­ blent de valeur et de signification par leur association. Un commentaire, ainsi appuyé SUI' des textes cités inté­ gralement et sur des monuments reproduits avec fidélité, doit être concis ct clair à la fois, restant le plus possible dans la réalité, évitant avec Ull soin égal le danger des conjectures , les subtilités des o étymologies creusées à l'excès ct le ridicule du symbolisme poussé à l'absurde; il remplit les modestes fonctions de l'aiguille qui recout les lambeaux épars, et de mille morceaux, en apparence taillés au hasard, fait le vêtement qui s'ajuste exactement à la taille: Les lettres placées en tête de chaque citation per­ mettent de faire des renvois aussi précis que brefs. LES PREUVES. Je parlerai d'abord des sources où j'ai puisé mes citations, ensuite de l'ordre dans lequel je les al distribuées. Un ouvrage de ce genre ne saurait être trop GLOSSAIRE ET niPERTOIRE. 117 positif; j'ai donc pris pour guides les taires, les mandements comptes, les inven­ et quittances, les lettres de rémis­ sion, les volontés testamentaires, les contrats de les chartes et donations, tous les mariage, actes mot puis les authentiques, en un r chroniques" et enfin les dans la lecture poètes. de Impossible, ces nombreux documents, de se assister faire par personne; car, loin de citer tous les qui piquent la curiosité, passages c'est par extraits procéder, m'attachant que à j'avais à l'essentiel, écartant les et redites; comme les plus importants de ces conservent les documentsvoeux archives que , ne sortent pas de ces comme il était impossible de dépôts; transporter dans leurs salles détude, dix-huit à vingt mille cartes confronterles transcrites, extraits déjà faits pour avec les extraits "aient être qui encore à faire, c'est pou­ d.e mémoire cédé, que j'ai en conservant présent à pro­ l'ensemble de 1 ravail l'esprit. mon � son but et ses limites, ses besoins et ses me guidant par l'intérêt lacunes; qu'il y a à s'étendre d'un à se restreindre plus côté, davantage d'un autre. De cette j'ai pu mettre à manière, profit de si abondantes sources d'informa­ Lion, sans perdre un temps . mi1le incalculable, sans il COIl fusions, à m'exposer autant de doubles plus emplois, ce est essentiel, et, qui en donnant à man travail un ensemble et un caractère personnel qui autrement lui Par cette même raison, auraientmanqué. je puis assurer avec confiance rien ne m'e-st échappé que d'important dans tous les documents que je cite, et même dans bon nombre ne cite faute d'avoir que j� retiré de pas, leur lecture un seul extraire. passage utile à en Presque tous ces documents sont sieurs ont déjà fourni inédits, la matière plu­ des trois 'Iumes des de premiers vo­ preuves l'ouvrage intitulé: res Ducs de Bour­ gogne, et du premier volume de la Renaissance des arts à la cour de France; d'autres sont réservés soit la suite de ,- pour ces ouvrages, soit pour Ia .inveruaires dont publication des je suis grands chargé par le ministre de lion Cinsíruc­ publique. Tout ces travaux ayant à pour but l'élude des arts, un même pointde vue, ont pu concourir à la forma- tion de mon dictionnaire. . Toutes les fois gue j'ai emprunté mes citations à, des documents pub liés par d'autres, j'ai naissance les- rappelé avec recon­ noms des auteurs Quand il auxquels les dois. s'est je agi de pierres- précieuses, de j'ai Mariette, Brard consulté les ouvrages et 'Boué; inutile de. faire < remarquer que j'ai explor-é sans cesse celle mine iné- H8 NOTICE DES 'Él'IIAUX DU LOUVRE. puisable ,. connue de chacun de nous sous le' nom de Glossaire de Du Cange. Les emprunts que je lui aí faits sont signalés excepté les lettres de rémission, parce qué , lui devant presque tous les passages que j'en ai tirés, j'ai pensé qu'il suffisait d'en avertir une fois pout' toutes le lecteur. Je ne discuterai pas ces différentes natures de tex tes; il suffira de dire que les comptes, inventaires, chartes, et tous les actes civils, ont un caractère incontestable d'authenti­ cité; que je n'ai pas demandé aux chroniqueurs les conjec­ tures qu'ils se permettent, mais les faits qu'ils rapportent, et qu'enfin une seule de ces sources est d'une pureté sus­ p€cte, c'est la poésie. Il est évident que la rime autant que l'imagination fournit à nos trouvères toutes sortes d'étran­ getés, et conseille une grande réserve dans l'usage qu'on faire de leurs poèmes et de leurs romans: aussi peut n'ai-je jamais donné ces textes pour des autorités; leurs vers figurent dans ce Dictionnaire comme des renseignements qui peuvent devenir la source de déductions intéressantes au point de vue de l'art, de la philologie, et surtout de l'étude des mœurs. On trouvera, en tête de chaque citation, la date du do­ cument d'où elle est extraite, mais non pas Ja-date de l'évé­ nement qu'il rapporte. Rien n'était plus facile que de pré­ ciser la date des comptes, inventaires, actes civils, de la plupart des chroniques et même de plusieurs poèmes dont les auteurs sont connus; mais, pour les autres, le siècle qui leur a donné le jour est tout C� qu'on peut affirmer; et si j'ai remplacé 'ce siècle par une date moyenne, c'était pour me conformer à une disposition générale : dans ce cas, j'ai fait suivre ce chiffre d'un astérisque qui marque mon incertitude. L'ordre chronologíque est le seul qui se prête aux études philologiques et archéologiques, aux recherches rapides, aux intercalations' futures. Je dis aux études philologiques et archéologiques, parce que l'une et l'autre.de ces sciences ont intérêt à fixer la date de l'apparltion d'un mot-dans Ia langue, d'un' usage dans la vie privée, .de l'emploi. d'une substance eu d'une matière Douvelle dans la pratique .d.ès arts, à suivre leurs modiflcatiens ou leur disparltion. Je dis aux recherches rapides, parce que les dates placées en vedette avertissent la personne qui cherche de l'endroit précis sur lequel elle doit porter son attentlon. Je dis enfin GLOSSAIRE ET RÉPERTOIRE. 119 aux íntercalatícnsfutares.parce que ces citations n'étant introduites dans une dissertation pas et comme fondues dans le commentaire, on vérlfíera promptement si le désire ajouter figure passage qu'on déjà dans l'article, s'il est on le placera et, à n'y pas, sa date, en modifiant {3eulement les qui lettres servent aux citations de numéros d'ordre. étaient Ces facilités bien nécessaires dans un de n'estjamais ouvrage qui, sa complet, nature, jamais terminé, el rester le d'investigations peut indéfinies. sujet Cette étude des textes serait aride sans le secours des monuments. Pour la première fois, les articles d'un saire parleront à la glos­ vue, et un mot hors dont le sens nous échappe, d'usage, sera au d'une tion faite expliqué déûni­ par ceux-là moyen même qui et la _ reproduction d'une l'employaient par représentation contemporaine ou de l'objet lui-même, quand par bonheur il se trouvera datis nos collections. Une circonstance heureuse me devancer permet de rnon travail, et de montrer, dans un Iité de essai, l'uti­ ces- rapprochements. Les comités institués du ministère de l'instruction près publique ont décidé l'in­ ventaire de Charles que V serait publié dans la collection des monuments inédits, et que chacun des 3670 articles dont il se compose serait accompagné d'un commentaire et de gravures, lorsqu'il sera possible d'établir une son utile entre la comparai­ description du des et l'objet décrit. sarde joyaux • Il ne me sied pas de parler de mon pénible labeur, qu'il quelque soit; mais après avoir fouillé si dansles 'archives, sí longtemps consciencieusement originales, la puisé aux sources plupart inconnues, je serai en butte, je le prévois, à plus d'un reproche; car ce sition livre, sa même, par est du dispo­ nombre de ceux qui, tout en donnant plus qu'ils n'ont promis, permettent de leur demander qu'ils ne donnent. plus J'espère donc que les véritables toujours bienveillants, érudits, considéreront l'ensemble du tra­ vail et jugeront les détails avec en faisant la part des difflcultés indulgence, qu'ils connaissent; d'autres s'attache­ ront à une erreur, à une omission, et ne leurs amères m'épargneront pas critiques. je J'accepte les de cha­ cun; me réserve jugements de les apprécier différemment. L'extrait suivant de ce grand travail est à exclu­ sif des l'usage amateurs et des collectionneurs d'objets du âge et de la Renaissance, à Moyên l'usage surtout des visiteurs du 120 l\OTlCE pES É1UAUX DU LOUVRE. Louvre et dans les limites du département qui m'est confié. On s'expliq ainsi l'absence de tout article sur les arts uera de l'antiquité; sur l'architecture, qui ne peut rien .et usages fournir à une collection; sur la fauconnerie, la chasse et "Ja pêche, dont les engins et ustensiles sont rares; sur les armes les armures et harnois, qui sont exclus du Musée , du Louvre; sur les étoffes et tapisseries, qui n'y sont en­ trées qu'en échantillons sans importance; par conséquent sur les costumes, qui n' y sont pas adrnis ; enfin, sur la ma­ rine, la peinture et le dessin, qui forment dans le Musée du Louvre des départements- distincts d u mien. Pour amasser dans ce petit volume le plus de faits . J_)ossible, j'ai dû réduire les citations, sans les abréger toutefois, à ce qui est strictement utile, et me borner à indiquer sommairement mes sources sans donner le titre du manuscrit et du livre, ni les folios et pages où se trouve le passage cité, ni les numéros et signes sous lesquels ces documents sont classés dans les dépôts publics qui les conservent. Ces indications font défaut ici, et l'érudition, le reconnais a Je droit de les exiger; aussi les trou­ je , vera-t-on dans mon travail général. Elles sont peu né­ cessaires au public auquel je m'adresse. Mieux qu'aucun autre il est capable de tirer des textes les conjectures fécondes et les enseignements pratiques, mais il n'a ni le temps, ni l'habitude de recourir aux documents eo­ fouis dans les archives et dans les bibliothèques; il me saura gré de lui avoir évité de pénibles recherches, et il se fiera à la conscience que j'ai apportée dans tout mon travail 'en se reportant à quelques ouvrages antérieurs, garants de mon exactitude, G_LOSSAIRE ET RÉPERTOIRE I \ I A. t ACEROFAIRES. L'encensoir em le trépied sur lequel on le (A) lOSO. Acer arbor, gallice repose. arable, unde derivatur ponitursuper acerra, vas in altáre.,lDict. thus Joh, de quo Gallandia.) (B) U 91. Tres concos et tres aceres et duos orceolos et hœc duas - de laton. (Apud Du coginas omnia Cange.) " (C) 'l324. , , POUl' , l'église pour vj colonbes, x v chandeliers devant l'autel chandelierspetits dessus grans et l'autel, de coivre. ij touz . de laton (Comptes acerofaires, et royaux.) ACIER. Cette modification du fer est obtenue opèrent divers qui un mélange de par 99 °10 de fer procédés et 1 010 ele carbone. depuis 5 millièmes Connu dès la jtisqu'à haute el'autant plus plus perfectionnè antiquité, qu'on l'acier fut en mieux les faisant plus apprécia mérites en en usage. Au moyen âge, la fabrication des une nouvelle armures à impulsion donna à ces une foule perfectionnements. On l'acier d'ustensiles, et surtout employa à faire de ñéohissaient les grands miroirs ré­ images mieux qui le dont se anciens, que cuivre, et servaient les qui conservaient Je- vois plus dans les longtemps leur textes poli. de la fin (Voyez du Miroir)., Xve et du XVIe siècle des commencement ustensiles du de cuisine en acier c'est sans reur des rédacteurs doute une er- des inventaires, l il ' s'agit de fer battu. (A) USO. Et Bergons s'arme, o le fier , D'aubert et d'iaume visa¡se et d'espee et d'acier. (B) i319. à (Garin le Un coutel manche Loherain.) d'yvoire blanc, à ij virolles à osteaux, d'or, à sur gest et sont les forcettes d'acier. fenestrages, (Inve�t. de Charles V, (.c) l387. A Guillaume ) Gallande, matchant de toilles, demeurant à pour iiij aulnes de fine toille de Reins Paris, pour faire une à un pourpoint, pour Ms. le duc de patron Thourainne, petit pour envoier en maigne, Alle­ pour faire et forger unes plates d'acier pour son s. p. (Comptes royaux.) corps- xxiií] (D) i399. Un letrin d'acier ouvré à fer de molin. (Invent. de Charles (E) YI.) - Un grand miroir d'acier ouvré et doré par les bords à (P) - Un petit escrinet orbevoyes, d'acier carré ouvré très menuement. (G) - Un - petit letrin d'argent à un pié d'acier.- (H) - Une très belle serreuie d'acier à orbevoies et sont les cloz à vis fleurs et à, de lys et est en un estuy de cuir tanné et la clef dedans. ' (I) 1507. Troys poiles d'acier, lechefretz quatre poiles à queheue d'airaing. Item dem et une . poile d'acier sans queheue. (Inv.du duc de Bourbon.) 6 GLOSSAIRE _AFFICHE, affíce afflque. Un objet attaché, agraphé, et, comme on portait ainsi lesmÛlaillons religieux et les emblèmes politiques, on est employa ce mot dans le 'sens dequelque chose qui mis en évi­ dence, qui annonce une opinion ou un parti. (A) t330.· Sur quoi Ion met un afñehail Qui autrement est dit fermail. (Gtúll. de Gtúgneville.) (B) 1461. Dextrier couvert develoux à grandes affices d'�rgent doré. (Math. de Coucy.) (C) 1427. Pour affiches et enseignes dudit lien de Nostre-Dame de Hal pout' de xx s. distribuer aux gens de l'ostel de Mds. (le duc Bourgogne). (Les ducs de Bourgogne, 4923. ) sortes de AFFIQUET, dérivé du mot précédent. Toutes joyaux destinés à la parure et plus particulièrement à l'ornement de la tête. Ils étaient agraffés dans les cheveux ou dans la coiffure. (A) 1392.' Comme le Iundy, lendemain de Pasques, le suppliant fust allez au lien' où ron a accoustumé de vendre, en la ville de St-Quentin, afiches et autres joueles de plant. (Lettres de rémission.) I (B)' i39'5. Le Raj' - avait - sur sa teste Ja belle tocque û'eseaelatte et le niche affiquet. (Alldré de la�Vigne.) (C) 1396. Affiquets surbrunis de -fíu or que portait sur sa iJeste là Príncesse. -' (Pierre Desrez.) , de Ia comme (D) {!S80. Cest un affiquet à pendre-à un eahínet-ou au bout Iance, au bout de l'oreille, pour parement. (Montaigne, parlant de la vertu, , .Essais.) AGATES chatoyantes, figurées, herborisées, mousseuses, œillées, . pencëuées, etc. Voye'/J Quar·tz 4gate. A:gates rubannées , voyez Sar­ d@ines; Agate d'Islande', veryez Obsidienne. dAGIAtTX. Agiots, bijoux, menus ornements. (A) isâo. Je ne veidz oncques tant de sandeaux, tant de flambeaux, de tor­ ches, de gli::m:pes Bt d'agraex. (Rabelais.) ce leur est (H) 16iO. Pour le regard des marís (qui épousent des vieilles) d'une grande épargne, il ne-leur faut point tant d'agiots et béatilles à 'Poudes-popiner, quèà ces j OUlles éven tées, elles se passent pello (Contes de Cbolières.) '-'A-GNUS DEI. 0n sait que ces' rondelles de cire, marquées de I'empreíntede l'agneau pascal., êtaient fa;Î�es à. Rome ave? le résidu du pascal qu'on Iondart le samedi samt, -en meme temps Clerge que le Saint Père bénissait le n01IVgaU cierge. Elles étaient ensùíte 'envoyées dans toute la chrétienté, et Charlemagne donna l'excm­ de la vénération qu'elles -méritaíeñt. Certaínes vertus étaient ]5'1e' attribuées à ces "A:gnus 'Dei, quand on les portait sur soi, ou lors­ orfévres .mirênt­ qu'on venait à l'église prier 'dewant eux; aussi les ils tout leur art à les enfermer avec élégance, soit dans des mon­ strances, soit dans des médaillons . .. . (A) 1.372. Un agnus dei d'argent, gamy 'de tJel'res �t 'de perreries, pesant v onces.et demie, prisié yj fu'ancs. ,(Compte du-testament de.laròyne.] esrrraillé.à il''Onrkanx 'et, yma5ges, et. y a dix­ (B) 439·9. 'Un agnus dei·,d'argent, neuf menues perles, pesant, à tout le laz, deux onces. (lnv. de Ch. VI.) envírou.aux annes de France et de (C) - Un agnus dei d'argaat,'esmaillé Navarre, garny de menues püméríès,:tle'saht'trois'oncp.s d'argent . . ,- (D) 1.t16. Ilne-petite -éroix eommed'un agnus dei,d'or xlv st. (Inventaire du duc de Berri) (E) t424. Une páire de.gaas POUl;'Pl'.elat'lî!:ue-le 'r9Y porte a-vanf luy et sont ET BÉPEBTOIRE. garniz sur le poignez et sur les mains de Dei de.menues les, priseziiij liv. Agnus (�r­ par. (Inventaire de.là. Chappëlle du Roy 1!S8ô. Un Clíarles"VI.) (F) agnus deLd� chr!?tal rle roche taillé avec or et d'or petite chaisnètte (Tnvent. de¡¿Mam Stuart. ) ·(G) - Pareil, de ehristal de roche, .,' ayant all dedans nn'Nepturie, , AGUlLl�ANN'EUF. Pour Au ancrenne Guy l'an.neuf. C'est Ia tête fûrt 'du jour ûe I'an , les rétrennes se donnaient et se dsman­ daient aux ctis de .Aguillanneuf et' Guilenleu. Il est moins dans répertoire, d'ëxaminer inutile, -au 'Ce si -cette coutume et ce dB'rivent de la fète des cri Druides .qui allàiênt, au oernmencement de l'année, cueillir le gut sacré et le faisaient distribuer par les Du traité bardes. Cange a la question. Bahèlais ·s'est servi âe ce mot xvre siècle, 'au et au XVHe. c'était encore une -locutíon en usage. "(A) i'470. A certains petiz enfîans qui demandoient à' l'an dernier Guillenleu; le jour de passé (D. de B. nO 7072.) "(B) ViSO. Le derrnier jour de décembre, le de suppliant avec les ibaGheliers parr?iss� la de Ia ,les villaiges petite (bas et de ladite boissière Poitou) ung menestsier fupar ùes bormes parroísse - pour prañdre et rscevorr les aUJIÍos­ . nes gens, qu'ilz ont acoustumé donner ment d'une l'entretène­ lampe et de seize pour faire, de lamperons, ainsi que de coustume tout est de temps, la vigilie de l'an neuf et s'ap_pellent tes diz d'ons , aguilhmneuf-estoient, les diz dons, rillesvet oreilles de autres pièces de et char - vendues porceaux offrant au et derrenier jmblicquement encherisseur. après vespres plus (Lettres de (C) i617. rémíssien.) PlÙS c'est manger mou bled en herbe Que d'atteudre quelqu'habit neuf De Servien qui tient ce.proverbe Ne rien donner qu'à Gu-illanrreuf. (Le Banquet-dës Sages.) AGUHJLE et Esguille. Aiguííle. (A) i 296. La gomme d'aguílles , xx. d. (Tarif pour Pa1'is.1 (B) i298. Les Dames et damoiseles labourent mont dras de soie ,sor de rroblemant tous colors, à bestes ,èle-aguiJJe et à osiaus et à m. ates ymajes. (Marco autres Polo.) (C) 1300. Lors trait une aguille D'lm d'argent. aguillier míngnot et 'm) gent. de la 1!S99. 'Deux ,(Roman 111ose.) petits estuiz à mettre des esguilles, l'un et tout de rubis l'autre de diamans d'Inde et de ruhis et de chesnes (Invent. de Gabrielle d'or, prisés iii.j= escus. d'Estcées.] AGUIUjETIJ:S. Aiguillettes. Elles servaient à lacer -vètements des de et d'armures, e-lles palties devinrent aussi un luxe. 'ornement un Le et mot s'appliquait à la ferrure des lacets, des lanières "etc. ' (A) 1316. Une quantité d'aiguillettes et las à-armar. (Inveat. (B) 1392. Une douzaine royal.) . de , longues et Iarges aguilletes de fln terre dont 't'Iai'D. les boux sont ferrés d'A'li!}le- rière les chances d'argellit - du pour attaclíier par der­ roy. (Comptes royaux.) (C) .i393. Deux , longnes hoppelandes -.à manges .et à mafllé de brodeurs. (D. de B. aiguJilJetes d'or -'es- nO 5!S81.) . (D) 1452. Le suppliant vit un buffet fermé Isqnel.il OlWJ.\Í¡t d�un ":LeI' d'une -guillemete. es­ (Lëttres de rémissiorï.) A.I�GUE lUAIU:NE. flle de la couleur l'émeraude. Pierres de l'eaCuori:rrdol1fuyalm,'variéte de la mel', alterrratrvemerrt IYert �bleuâtr,e. vert ou­ Elles IJ1!owenrre'Rt du pâle nes raonts la,;�axe, Ill'émi, Ouràls et ne doiverrt et- de pas être confoañues-avee des 'qu_&'rtz qui ont �24 GLOSSAIRE les mêmes nuances. L'ancien mot aigue eaue, ne s'est conservé , entier Q,ue dans cette acception. Le Beril que je chante est une pierre fine , , Imitant le verd gay des eaux de la marine. (Remy Belluau.) AIGUIÈRE, vase à contenir l'eau, en usage sur les tables, tou­ [oursûe formes élégantes et souvent de matières ptécieuses.i Le mot vient de Aigue, eau, et de Aiguier, réservoir d'eau. Mes ci­ tations indiquent plusieurs variétés de formes et l'emploi fréquent de l'émail. Une aiguière remplie de tasses, sallières , etc., était cr qu'on appellait un ménage, de quoi suffire à un service. (A) 13tí3. Une aiguière d'un homme assis sur un serpent à elles, dorée et es- maillée, pesant vj mares. (B) - Une aiguière d'une seraine filant, dorée et esmailliée, pesant iv marcs, . ' vj onces. I (C) - Une aiguière d'lm homme assis sur un coq, esmailliée ,. pesant I � vi ' , marcs. (D) 1360. Invent. du Duc d'Anjou. Près de ltíO aiguières d'or et d'argent presque toutes émaillées y sont décrites. Au no 175 une aiguière fer­ mée d'une serrure. (E) 1363. Une aiguière quarrée, dorée et losengée d'aymaulx des annes df' France et de Bourgongne qui poise ij marcs, v onces. (Inventaire du Duc de Normandie, Dauphin.) (F) - Une aiguière ronde, dorée et esmaillée, dont l'ance est esmaillée des armes de France et de Navarre et poise iiij marcs, ij onces. (G) t379. Une aiguière d'or, toute pleine, ronde, en la façon de celle' de St Loys et , pesant iiij marcs demy. (Inventaire de Charles Y.) (H) - Une aiguière d'or, à façon de g,�bele't, laquelle est, hachiée à lys �,t sur le fruitelet un lys, - pesant 1;) mares, VIJ onces d'or. , (I) -'Une ai�üère d'argent, doré, esmaillée, de quoy le biheron est, de l a teste d un cerf, pesant vij .marcs , iij onces. (J) - Une autre aiguière d'argent, doré, esmaillée, à testes de coq enlevées, " pesant vi marcs, i once. , (K) - Une ancienne aiguière, esmaillée , à feuilles de chesne enlevées, ,pe- sant iiij marcs, Vi onces d'argent. ' . (L) - U� lyon d'argent, doré, cizelé, en manière d'aiguière, pesant iij marl', 'VlJ onces et defile. (M) - Une aiguière quarrée d'argent, dorée, esmaillée de diverses figures, pesant vj marcs, iij onces.' , '_ (N)' 14i't. De laquelle galerie icelui Sicart chut emhas , à terre, en un.Aiguier pavé de carreanlx ou pierres, ouquel.lieu descendent et ehéentles eanes èt agouz de l'hostel. (Lettres de rérnission.) (O) 1447. Duquel ruisseau icelui Bernard a accoustumé " aiguer Olt riguer ses . . prez. (Lettres de rémission.) (P)'i467. Une aiguière d'or, dont les souwages sont à petites branches et Cot' l'ansse à deux cueux, le cliquet et le dessus fait à, boutons rons, - pesant ij marcs, i once, xv esterlins. (D. de B. 2286.) , (Q) '- Une aiguière d'or, à pié, d'estrangue facon, pesant iij marcs, vi onces . • . (D. de B. 2288.) , (R) _' Une áutre esgnière d'argent, dorée, à guise d'lm pot à dem: biberons et au dessus un esmail. (D. de B. 2613.) , (81 - U:ne esguiëre, où a dedens six gobelets, trois sallières, six cùllers nes- lees. (D. de B. 6't2.) , (T) - .Une esgníëre d'argent, en' façon de femme assise, sur ung pié, verré, tenant en sa mam sur son ventre une fleur blanche et dedens J a fleur l\ng biberon et est sainete d'un demi chaint pendant à 1l11P ET RÉPERTOIRE. chaínecte. de B. d'argent doré, pesant ensemble !!648.), ij marcs, xij e. demi. (D. AIGUILLE'DE vention MER.' Boussole. On de boussole. attribue la aux On Chinois l'in­ croit dans leur les navigation que dès s'en l'année Européens aidèrent 1100: 1180 ce Guyot de qui est Provins c'est des parle de certain, pal' brins de paílle flotte l'aiquille qu'en aimantée, qui, soutenue , sur pointe tourne vers le nord et Ia l'eau, dirige constamment sa le marche des jour. Le Ili vot la nuit remplaça plus vaisseaux, comme tard la uer une forme à la boussole flottaíson, et permit de don­ l'onde, et s'appela qui. devint, un cercle par cette une raison ou. boîte mer, enfin boussole. Une compas, compas de route et de tous les particularité des anciennes pays nous donne, boussoles de comme les quelques droits vers à de l'honneur de Guyot de marqué sur tous ces vieux l'invention; Provins, on sait le nord instruments que est par une (A.) 1180. fleur de Par la lys. vertu de la marenette Une (ou magnete dér. piere.Iaide de et brunette magnes.) Où li fers volentiers se Ont joint . resgardet lor droit Puez point cune Et aguille l'ait touchié en i festu l'ont fichié En l'aiguela mette sens Et li festus plus la tient desus Puis se torne la toute Oontresl'estoille pointe si sen doute Que ia por rien ne fancerait Ne mareniers ne douterait Quant li nuis est ténebre et Con bruna ne voit estoile ne lune Lor font à Puiz l'aguille alumer ne puen t II assarrei Contre l'estoile vers la Por pointe ce sont li mareniers cointe De ladroite voie tenir. (B) 1379. Une de petite (Guyot aiguille de Provins.) mer en un (C) estuy de cuir - Une aiguille de bouly, (Inv. de C. mer, en estant, d'argent, V.) en un pesant, estny de cuivre à trois sans un ymages (D) i600. l'estuy, Au marc, xij esterlins. . cap des aignilles, les gardent aiguilles et droitement le compas demeurent mencent à nord, fues et re­ norouester. mais, les [EtienneBinel'ta.yant doublé, com­ Merv. . de-Ia aiguilles �UGUIU nature.) .. IER. Étui aux (A) aiguilles. aussi 1361.) Voyez Donner, lor doit-on Aguille. Manches et .par soul as, Les aguilliers et las savoureus baisiers (B) 1.39i. Un aguillier de promettre. de indes. drap de laine (Chastel. à, conches Couoi.) de soye et à menues pi. erres AIMANT. Connu dès la moyen âge, employé plushaute antiquité , nous le contre voyons, au titre les qu'on et c'est trouve des maladies, sans doute à ce' morceaux deycier, d'aimant fabricants de melés aux dez à (A) 1.260. jouer, s'en bijoux. Les Nus deicier servaient les ne puet pour ne ne doit fère piper. savoir ne dez achater frotez à dez pierre, longuez, ce l'œuvre est i car iiij est et hj qui soient ne frotez à fausse, dez pierre. qui doinent par Et. des Boileau.) (Us mestiers de Paris, recueillis (B) 1320. J'ai dez , du plus, j'ai dez du mains De Paris, d: Chartre�, de Bains, 426 G'LOSSAJRE Si en ai deux, ce n'est pas gas Qui, au hocher, chiéent sor as. (Le Dit dou Mercier.) (C) tM 6. Une ;PQJllme d�ayment,. prisée - 'Y sols t. (Invent. du .duc de :Berri:1\ A'L'BAS'J'ltE". Albátre , pierre calcaire" chaux ccueré-. tionnée-, marbre incomplet. On. employait al). mcoayrbeonnaâtg@eei 'alBâ.tr,(7 bas-re- , jaune. et blanc porn; en 'fabrique¡r des vases, des statues et lief's de monumenta funéraires, et même, des revêtements d'appas­ l'albâtre tements. Il rre semble pas qu'on ait fait usage de orien­ tal, 'à moins nous' n'en. ayons un. exemple dans la citation, que (D); c'est alors l'albâtre onyx. Voyez pom l'albâtre dont on s'est servi à Díjon Les Ducs de Bourgogne, tome 1. Ces princes avaient, , établi à Lille un atelier de sculpteurs en albàtre. L'alabastrite � al­ bâtre transparente ne parait pas non plus avoir été en, usage, , (A} H70. En celle chambre neít norene De ehaux.jl'areine, de cimenz, Enduit, ni moíllerons, ni emplaistre Tote entière fu d'alamba tre: (La Guerre de Troyes.) (:B) 1218. Qnoddam turribnlum argenti, capsam argenti, ca:licem alabausti, (C) 1316. Une ymage de Nostre-Dame d'alahastes, à toute une cour onne de pelles et de pierres, ou pris de xij lib. (Invent. de la Comt. Mahaut d'Artois. ) �Dl 1372. Alebastre, si comme dit Ysidore, est une blanche pierre entrejectée de diverses coleurs et de telle pierre fut la boite où fut mis loingne­ ment pour oindre Ihesucrist: (Le propríétaífe des cboses.) (El 1379. Une ymage de Nostre Dame d'albastre blanc, qui se siet, et a une couronne d'or de très menues pedes. (Invent. de Charles V.) (F) Un pot d'alhastre blaue ,. ga�ny d'argent, à Iozenges esmailliées. Une d'albastre blanche à facen d'une Sarrazine assise su!' une (G) teste plate de marbre nòir, bordée de laton doré, et semble être un cama­ hieu. (Cette même pièce est décrite avec quelques diflérences dans l'inventaire de Chacles. VI.) - (Hl 1394. Inventoire de I'albastre trouvé au chastiel de Lille, vj l'mages en - blanc. ' . manière de profetes dont les üij I sont- d'albastre. Un coffre de bos auquel a.ijc iüjou et x pièches ou environ .de .instrumeas de fer. al­ de plusieursaianlêtes, app;¡.r.tenans au rnestier de l'ouvrage du dit hastre, (Invent. ùes gamíson du chastiel de Lille. l sur une (I) i,420. Une, teste d'albastra blanc, en.faqon d'une seraine, assize pièce de marbre noir bordé de laton doré et semble estre, un camahieu. (Invent. de Charles VI.) . Pour l'achat de six graus' pièces de pierres d'allebastre (K} 1433. que monsei­ gneur fist prendre et achetter pom mettre et emploie!' en la sépulture, qu'il fait faire. (D. de:B.,.H43c,) . ALEl\J E'�LE'. Alurnelle lame, la ]ame de l'épée " et I'épée elle- , mëme avec laquelle on saiuait, de là l'erreur du glossaire de l'His­ toire de Paris .qui traduit ce mot par bonnet. (TJ)302� Eonr faire et. fQ;gier la garnison toute blanche d:,une espée .dontJ,'�¡e"T , melle estoit à,fenestre.s. (Comptes royaux.) (B) 1..363. Une gaylle .d'àtgent, esmailliée, où, il à une alemelle s'ans manche , poise vij dauphin.) onces, xv.esterlins. (Invent. du duc de Normandie, . {Ct 14f.9!"Charles mit tantost la main à s.on allumée, fesant semblant de saluer nostre dict cousin (le duc de Bourgogne) et à l'ombre.de son bras guigna des yeux et fit signe, à pUlll' venir ferir sur. nostre diet ses gens cousin. ( Glossaire de l'histoire de Paris. Reg. du Parlement.) (Dl i408. 'Pour une dague à deuxtaillans, d'un pié et derny d'alumelle. (Comp- I tes royaux.) ET RÉPER¡'I'O¡f,.f!. ;\.L:LOU�EI,tE., Bowse., gibecières dur latin faite �11overium, en sou'V<�IÍt .. CUll', quelquefois en velours , ell satin. et brodée, qu on portait à la ceintureet-daas laquelle' oneníermaít sem argent , ses papiers, ses bijoux. . (A) i8�t:.lJncouteletune aloy,ere,d,e.çuird'¡¡.baye. (Inv. de. Guid. de,Kaours.) (B) i300*. Riche cheinture et aloière Que shascun appellent g,i;becière. (Le.Dit du.Chevalier.) (C) 1.360. Avois,encore .en I'aloiëre- Que j� porte il. ma cheinturs. (Poésies de, Froissart.) (D) 1316. Pour �y aUoière_s brodées , de veluíau , à � sols ]J0Ul,' piëces ; pour VJ alloières brodées sur samIt"x'VI);ols POUl' Ple,ee. (Oemptes royaur.) (E) 1425: Comme Casin Cordier eust prius fUŒ'ti¥-ement! e.u .la gíbecisre ou al­ louyère de son oncle, ung.ñeurin, (Lettres de rémission.), (F) 1443. Lequel Simon tira, il lui de.son.al@ière,oll'g}peo¡èl\e, ung 8xtr¡li-t NI' demandoit Ixív lequel, sols. (Lettres de réinission.) ALMANDYNE et Alabandine, Variété. inféríeure.du. rubis , selon qui, Pline, a pris son nom de la ville d'Alahanda , en .Caríe. (A) 1295. Crm: de platis, argenteis, deauratis undique , cum dnsbus.camahntis . in braehiis et duohus magnís.Iapidíbus ,suP!lr.ius et infeerus et alaman-, dina in medio et. aliis multis Iapidihus .et, perlis, in-eirçuitu, oontinens partem ligni crucis. (Invent. de Saint-Panl.de, Lcndres.) (B) 1467. Trois chatons d'·òr,. garny l'un d'lm saphír , l'autre d'une, amatiste, etr l'autre d'un amandin. (D. de B., 2175.) (C) 1.533. Ung berceau d'or, auquel yaung enfant qui a la teste d'�g¡¡,te et le , corps de perles, avec une almandyne qiii sert d'oreillé au dit enfant, (Comptes royaux.) AMBRE. Son apparence , qui est celle d'tille gomme, des insectes , ailés pris dans la profondeur de sa masse, son adhérence à des trifications pé­ et à du bois brûlé , enfin sa présence dans les sables par-nids ou masses, et: jamais en veines � filons ou couches � sont des caractères propres à établir l'origine On végétale decette la trouve sur le bord de la su]:)staI�.ce. mer Baltique, l'y quand les tempetes rejettent, QU en creusent le sable à une certaine L'ambre profondeur. gris semble être. une concrétion animale , en, a trouvé dans puisqu'on' l'estomac de. quelques il est mou et a p�u� de poissons; plus parfum. Il est diffi01e toutefois différente avec tant de caracteres d'èxp)�q�er une ?rigine communs. Celui-là nous VIent de l'Inde et. du Brésil. L'ambre est d'un jaune doré, il se sculpte, se taille et se lime, avec les instruments dont on se sert travail­ ler I'ívoire pour et.le bois .. Sa .couléur, son.polí doux et onctueux enfin sa Iégèretê.et.sou.doux ,. parfum.en.Iont tout le mérite. Les anciens l'ont emploYié à la sculpture et .dans les parures , nous avons des monu­ ments p.siatiques, égyptiens, étrusques et anciens grees du plus beau caractère, exécutés dans des morceaux- d'ambre. Au faisait moyen âge, QI). en grand' usage, surtout pour' les de passaient dans les grams chapelet qU,LI doigts, s'échauffaient- au frottement et daient leurs répan­ parfums, pour les aussi tenait et frottait pommes qu'on dans qu'on ses. mains, On s'en servait: encore.. images de Ilonr.tailler, depetites . sainteté. Enfin" mis en poudra, il étaít ÙU nombre des in-. grédients usités-dans lesembau:{llements et dans Ies.ïumigations. Les musulmans en firent aussi grand usage en en pour les chap�lets,. anneaux femmes, et .mème en.cacheta.ponr , daule.príncepersan, l�� .p,OIlllBtlS, F"kred¡-, p9.rta.ît�, au.xe siè,c.1e.".un cq,cl;l,et en.,an¡ln;,eljq_uue, GLOSSAIRE (A) 1240. Magnam parteni delitiarum lEgypti in auro et argento, perlis et po- - mis àmbrœ. (Jac. de Vitry.) (B) '[ 298. Ils (les habitants de Madagascar) ont anbre asez, por ce qe en cel mer a balene en grant habondance; et encore hi a asez et por ce que il prenent de ceste halene è Je cesti capdcoafdaosilelze ont de I'anhre en grant quantité, et vos savez qe la balenne fait l'anbre. (Marco Polo.) . . (C) t316� Ce sont les parties de l'obsèque du roy Jehan - pour deux onces d'ambre xl s., pour demie 'once de musc xxx s. (Comptes royaux.] (D) 1379. Une pomme d'ambre garnie de iiij bandes d'or, par manière d'orbe­ voyes, à viij menues perles et ij grosses pendans à un las de soye azurée, où il y a i .gros bouton de perles. (Invent. de Charles V. ) (E) -' UDe chose d'or, plaine d'ambre, ouvrée à la morisque, faíct en manière d'une tassette pendant à un laz vermeil. . (F) - Ung ymage d'ambre de saint Jean-Baptiste. (G) - Une pomme d'ambre, d'argent doré et a une perle au bout. . (H) - Une véronique d'ambre, ronde, à iiij é-vangélistes d'yvre (ivoire). (I) - Une pomme plaine d'ambre, garnie d'argent et esmaillée autour de . menues lettres. (J) - Nostre Dame gésant, les iij roys de Coloigne et Joseph et St Anas- thase, tous d'ambre blanc, en petits ymages, sans nulle garnison. (K) - Un petit ymage de Nostre-Dame d'ambre jaune. (L) - Unes patenostres de Damas et entre deux patenostres d'ambre noire. CM) 1389. Une ymage d'ambre de sainte Marguerite. (D. de B., :>464.) .(N) 1391. Pour une pierre d'ambre griz, pesans cinq onces, à xxv] escus l'once. (Comptes royaux.) (O) 1.4113. Un ymage d'ambre de Nostre-Dame, tenant son enfant par la main, laquelle a sur la teste une couronne d'argent dorée et siet en une chapelle qui porte sur iiij pilliers, e sols t. (Invent. du duc 'de Berry.) (P) - Un ymage d'ambre de Nostre-Dame, le visaige et la main d'ambre blanc, une petite couronne d'or sur Ia, teste, tenant son enfant d'am­ bre blanc, prisé lx sols t. (Q) - Une fIeur de liz d'ambre, prisée xx sols t. (R) - Une petite ymage de Nostre-Dama; d'ambre blanc" vs. t. (S) - Une pièce d'ambre, faicte en manière d'un trippet, ij s. vj den. t. (T) - Six autres pièces d'ambre: empaonnez, prisées, x sols t. (U) - Un Dieu d'ambre, que dem coquins juifs batent à l'estache. (V) iUO. Uns autres tableaux de bois, ouvrans en deux pièces, fait en facón de laz d'amours, tout garny à ymages et bordeures d'ambre jaune "et les visaiges et mains d'ambre jaune, ouquel a d'un costé, par dedans; _denx ymages de l'anunciacon N.·D. dont la coronne de N.-D., le pot et le liz et les helles del'ange sont a'argent doré et de l'autre costé est l'istoire de la gésine N.-D. et, dedans les xij laz d'entour le dit tableau, a xij demiz ymages d'ambre tenans 'leurs livres, croix et autres choses d'argent doréz , (D. de B., 4080.) (X) 1431. Unes patenostres à signeaulx d'or et d'ambremusqnet, environ autant , l'un que l'antre, longnes de quatre aulnes de long. (Quittance citée . par Leber.) (Y) 1467. Ung aultre tableau de bois, là où ilyaung arbre d'ambre, à deux feul­ letz de màrtirs gectez sur les branches. (Invent, D. de B., 2260.) (Z) - Deux grosses patrenostres d'ambre, l'un blanc et l'autre rouge et all bout de chascune ung boton et une houppe d'or et de soye noire. , (D. de B., 3167.) . (AA) - Xiij patrenostrss d'ambre rouge. (D. de B., 3172.) (BB) 1498. Une pomme d'ambre, garnie d'argent doré, faict en plumetis et ung ET RÉPERTOIRE. �29 bouton en fasson de Anne de frèzes, pesant v Bretagne.) iij , onces, gr. (Invent. de la Royne (CC) - Ung tableau, onquel a une doré, avecques véronique d'ambre, une enchassée chet attachez chaynete en une argent, , au dit tableau. pOJllIlle gauderonnée et ung cro­ (T,D) 1499. Ung tableau, faict de ambre Nostre-Dame de tenant son enffant. senteurs, ouquel y a une ymaige (EE) 1599. Un gros morceau d'ambre treize prisé gris, dedans une onces, l'once boete dix de escus. (Invent. de plomb, A1UF.THYSTE. Gabrielle pesant Corindon hyalin d'Estrées.) d'un beau violet violet. Cette et avoir véritable présenter tous les pierre fine doit être sa caractères lin valeur, et n'être du, violet, qui est pas confondue corindon, pour cristal avec le un de roche de la même quartzhya­ férieur sous le rapport de la dureté, couleur, mais in­ du poli. deIa pesanteur spécíûque et (A) 1.355. Nul orfévre ne peut mettre sous meille, ne d'autre ne couleur, amatitre, SOliS fors garnat, feuille ver­ de France.) seulement d'argent. (Ord. des rois (B) 14.16. Un annel garny d'un amatiste en un annel d'or et de en manière estrange d'un plusieurs couleurs de Berry .) signet xl assis - s. t. . (Inventaire du due , AMETÚYSTE vient, (Prisme d'). C'est le par corruption, 'de. quartz hyalin. Le mot porreau, et désignait prase ou le prason, prisme quartz qui hyalin vert. signifiait en grec presme et prisme, On et en a fáit on Les anciens l'applique à avaient l'émeraude prasme , trouvé et à sujet dans la d'allusions à couleur de l'améthyste. l'ivresse ce cristal naturel un étaient et ils formées préservaient croyaient .des que les coupes qui en cl'Améthyste. Le fumées du vin. De matière moyen âge, là son comme nom en vases, en l'antiquité, a travaillé en cette (A) coupes, 1.416. Un etc. petit vaissel colonnes, d'argent doré d'amatiste, en manière d'lm sans de couvercle hanap, séant sur un - Berry.) prisé - xij liv. t. pié (Invent. du Due ('E) Une grant escuelle de d'amatíste ronde et cuvettes, prisées deuxautres - xx liv. petites, en-facen • (C) t. Un petit xliv. gobelet d'un amatiste t. sans couvercle, garriy d'argent doré­ CD) 1454. Pour avoir estoit poly une toute pierre de matisté en plaine facon et d'une laquelle il a taillé et facetté petite nef xüj liv. à qui xv s. t. (Comptes royaux.) plu• sieurs faces - AMI'OULE. Au bUTS milieu des vases dont ildénominations, si dont nombreux, au moins par est difficile de parlent les auteurs sacrée à garder préciser l'huile l'usage, eçclésiastiques, et du paraît l'Ampulla comme con­ suspendue au-dessus baptême d'un ta sainte autel (ampulla Elle et Ampoule offerte à chrismatis). était de toutes Rheims l'adoration des les fut fidèles. églises la avaient la leur. plus ce Le vase sacré moine célèbre; cependant un chapitre dans Théophile consacre à l.:anse large, se au col vait étroit dessine et sa de vases allonlgeeg_. uel à Dans la ou flacons, la,vie forme, qui, ayant la privée" on se ser­ ï'lème nom. même forme, ' prirent le (!1.) H45. Dedit , dex etiam ampullas ad vaticarms servitium aHaris et ap. Du optimàs mirabiles B) (co- 1.220. Cange.] Cap. LVII. De Ampulla (Theophili .divers. art. . schedula.] 6. GLOSSAUtE crísmate e� oleo. (Invent...de $. Paul de cum {CH2.9o. Tresampulle argenteœ, , Londres.) et en ohaseun,a un esmail ser-Ie tuorses rond, (D) �3'l9 .. Q�latre empoulles d'or .et demie , couvescle-, des annes de.Fl'�nce, pesant.xvií] marcs, vi onces " d'or. (E)¡:l385. Dem ampulles-d'argeat (:@. de B. 36.)' excellence sont ils- (les rois de France) roys consacrés (F) 1407. Encore par cou­ enoingt comma dela sainte liqueur qui, llar lmg et si dignement- saint mis en lon, neus tenons fenmement comme que ce Í],lt le esperit sou en une petite ampulle ou celle forme, apporta. du ciel, en, bec, fiole .. (Guillebei] de Metz.) . fioles de voirre, taintes sur couleur de (H) 141'7. Deux grans ampoules, ou de sêrpentine rime en facon de poire et l'antre en facen pierre , doré, pendans chacune à un tin' concorge (courge) garnies d'argent de, soye .noire - xv liv. t. (Invent. du duc de Berry.) de i417. Une ampoule, ou ñolê ronde, pierre sur couleur de pierre serpen­ (I) xxx liw, t., tine, garnie-d'or" pendant à un tíxu de soye. de Ancholie anquelie, l'aquilegia de Linné , genre ANCOLIE.. , aussi nommée colombine; et la famille 'des helléboraoées . Elle est allemands, de 52 cartes. de cartes flgure avec l'œillet sur les jeux: Maire des Je cite quelques vers extraits d'un ouvrage de Le, Belges , de. nos fleurs les mieux connues. l'ancolie s'y trouve .en compagnie 483. (A),!360. Invent•. du Duc d'Anja". H9, 434, 436, ce voeil faire assai (B) t360. Encore De I'ànquelie et dou pyoue, . hetone. [Poésies-de Froissart. De la soucis et don ) aiguière d'oo, à íaqon d'aocolíe, garnie de pierre- {C) i,379. Ua. gobelet et une, d'Of. (Invent. de Charles V.) x mares.et dem:y . rie, pesant fonds du baoin, lill esmail d'un ou' �D)i - Un dragoer- dlargent. doré et. a, . Iíeparten lm chappelët'd'accolíes, pesant xj marcs.. esmaillié d'une ancolye, (E) i467. Un gobelet d'argent, doré, sur le couvescle (D. de B. no 'â606.) à esmailliez à deux (F)· - Daux- houteillectes d'argent, pe-ndant ohesnes, ensemble, xxv marcs. (D. de, B. 2.576.) costez d'ancolyes, pesant, ' Puis-vint Elora qui son trásordeslie­ (G)d.500 -. Parestendant ses beaux tapis semez de mainte ancolie. (J. Le ;Maire des Belges. ) De-mainte rosa.et mente, basilisque , (H) - Maríolaínes, poliot, cyprès, spic romarin, euroine, ancolies, iennettes, giroflées, coquelats , percalles, marguerítes, soueis, passeveloux, gla.-ys, noyelles, liz, pencées, mu­ hacinetz, passeroses, œilletz herbuz, (Jean Le Maire des Belges, ) guetz, roses et sont 1600. 'Des chansons tç'est-à-dir.e Calatiana) autrement dite anchalies, (I) sinïples et doufílës. (Et. Binet, Les.Merv, de la nature.) dérivé d'annnlus. ANELET. Aaneau diminutif d'annel, , 126Q�. Et l'anelet mist en sen dei de Erance.] Ne li dis plus. ne il a mei. (Poésies de M;p;ie. (Fac().ll d'), A la mode d'Angleterre. Je -ne cite, ANGLE'£ER�E possède de l'influence des mode'S pas ici toutes les preuves· que je milieu de-nous, dès-la seconde moitié du :xure siMle.;· anglaises, au ici des j'oyam1, Oil', c'est; un fait général, et je ne mtoccupe que 'viennent à l'ap­ reconnaîtra, cette ínñuenoe dans les extraits qui ; de qll� (C) - La grande ceinture du Nomiandie.) Royqu'il (le. duc de g1e:tel're. Normandie] apporta d':A1;l-, (D) - Un fermail esmaillíé du Roy qu'il apporta il'Anglet.er¡¡ec. (E), i.37�. Un. achetge�.d'aendI,caeJ?ele,. qui, fut. à, la, Rone de Contesse de P.ennM1:00, Jeanne Bourbon, rnt" garm de léquel mans et broches-de perles., halays, dia­ (Invent. de Charles saphírs , :V.) (F) 1396. Pour xxiiij c_ors de chace, . envoyés d'Angleterre. (D. ce­ terme ne se rencontre, pas dans nos anciens. textes, et q!P'en 1539 Robert Etienne traduit encore le mot. latin archítectus pa'f¡ maistre maçon.jm tombera d'accord sur l'acte.danaissanee du.motarchiteote, tel que je le dresse ici. Aujourd'hui nous avons des architectes, des, entrepreneurs de maoonnerie et des maçons, mais, il est vrai que.' les' architectes accusent les entrepreneurs' de se mettre à leur place; et les entrepreneurs voient avec inquietude les travaux exécutés, sans leur concours, par de simples maçons. Encore un peu de temps" et on reviendra aux idées simples du. moyen âg� qui, après avoir garanti 111 capacité pratique par les règlements de la maîtrise, �ef fiait plus all talent de.l'homme qu'à un titre pour faire sa position. (A) 1266.Flos planus moruro vivens doetor latomorum. Musterolo natus jacet hic Petrus tum,ùatus.-(E,pit. de l'architecte de la Sainte-Chapelle.], {B)¡l4-2,Q*. CO\UJUmda venir incantinent, maistres- architeeteurs pour deviser sa , sépulture; (D. Elores de GlIèee:) (C) 1440. Ci gist maistre Alixandre de Berneval, maistre des œuvres de ma-, chonnerie du roy no tre-Sire, au bailliage de Rouen, et. de-ceste ég__lise� qui trespassa l'an de grace mil, ccccl le ve jom' de janvier. Priez .Dieu peur rame de luy. (Epitaphe qu'on lit.dans I'église St-Ouen de Rouen.) {Dl ik40. Et a ce rapport fu présent Colín- de Bernevalreeeu par Mm;. l'àbM', et les religieux (de Saint-Olien) a estre l'ouvriel' de machonnerie de leur église pour le temps advenir, en. Ia. semblahe magnière, comme son feu père Alix-andre de Berneval a es.t0 en son temps. (:Rapport fait Sl)J' l'église Saint-Oueu..publlé par M. J. Quícheras.). (Ej.: Hí28, Gilles.IeBreton, maçon,,taillem de.pierre, demeurant; à Paris, pro­ met de faire et parfaire bien et/Mllement, au> dis, d'.oU'Vrlel's.et gens �. en ce connoíssans , pour le r('J'Y,.. NS." en son chateau _de ;Fpnta,ine,.­ lJlê'au.·, 1I0us et ohasílu·:Pl'rles, ouvrages de maQonHel'ie et 1aille , à platQ. contenus et déclarées on devis. (Comptes des Bâtiments, Renaissance des arts à·la,.c.o,\ll'. d�.;V,an.ce,,�,! (F):lo3·4..So.isé·;(ait.desdits::olwirageS'{.deJlürilortnance dndië sieur de V,i1leroy. par Guillaume de la Rl1e11e ,.mmstre des.œuvees demaconnerâe dudít sieur (Le ¡toi) et Louis Poireau macon juré.d'iceluy �ieJÎl'. (G)\l539� M'ais:4'e masson ou, charpeatier, a;·cMle.Qt-us.. ClhctiQl}.naire fr.�ne0@'. Í,S,:. Iâtin- de. Robert Estíenne.) ,'_ (H)" 15'41.. Ft®<¡çis, pà.!:. La .gf.ac& de Ilien., roy, de France.-.. VOJIs, payez ,-= �. nostre Nantes. ( Comptes du duc de Breta-gne. Cham'bre des Comptes de ) (C) 1475.Je, Nicole 'de Poulaíne, astronómiende '1\'1S. le -dnc dellJ'lourgoiÍlgne. . �.n de, B no 4043, ) . AT.()UR. C'était simplëment la cijëffur� Ile la tête, teilement qu'on IJdisai1r l'atour de nuit, mais ce -devint, par -extension , la 'parure en gé'tJ.éral des hommes somme des femrnes.-s'appliquant aux vètemens , de soie Gomme aux armures d'acier. Be là chamb1'e'cl''atour, lieu où l'on se pare, et dame d'atours, celle qui préside à la toilette. {A) 1302. Les armes trënchanz resbondisserrt, ltin'plU'seurs lieus au-deslacíar, ::8ur les riches atours-d'acier, '( G. (hùart. ,) <'ER) 13:45. i!;i CIlle tu as ton créateur '!Mis'en oubli, 'pour ton atour, ''Ponr ta grandeur, 'pour ta riéhesse. '('Gnil. de·Mac'b'ault. ) , (C) '{3'52. 'Pour ij escríns hm pour l'atour ma dicte Dame '( la rayne) et , l'autre pour garder ses chaperons. ( Comptes royaux. ) "(:6) 1"45'5. L-urs la prent par le toupet de son atour et haulsa la paulme pour luy dotinet une couple de souilletz. ( Ant. de la 'Salle, ). .. Je douze escuz {El -""- VDllS -donne' cette hourcette, telle quelle est et qui . dedans si vueil et vous commande que "OUS la - sont - preniez. En dti.sant ce, oelléement et coyemsnt, d'ung -atour b'ien ertvelnppé la .luy míst au MinD'. {F) - La Rayne fistprésenter centaulnes de fa'phls bene taille t'I'atÓur. :J(Go) i4519.!Mad-áIile se mist en 'cotte simple st ,Pl''iht-son1árour de nuyt. (Cent nouv.. nouvelles.) (Hj ilfB'O·. Son Efsc1'l"estoit violet à deux le>ttl:es d'br de sa devise ét s'I.11' son 'heaume 'lm manière de bannerolle.pottoit lill atour-devdame. -(Olivier. de la . �fatche,) {"l) ... ¡Atour rond.ià'la fagón... de 'Pdrtiigal, 'dontrles 'ÍJol11'¡"e��tz esteíant à ma­ , nière de l'anses et passaient par derrière-ainsi que pattes de chappe­ . rons pourhomme. (J) l500. Marcha l'un des pieds sur son attlu'l' é.t ·feit apllaroir-'les tresses de ses beaux: cheveux dorez. �J.,le.:maire des.Bëlges.] 'ATT.tCHE. Une parme qui s'attache, ët-aassí=ane agráfe de 1l'lanteau. , (�? 1316. 'POUT iv ataches à rnaírtiaus, 6 demersIa.piëee. rComptes�o,yaux�) (B� 1379. Une attache d'or'qui flit à la Boyne Jehânne de Bourbon, 'garnie Je vij b'alays" �'t wj o6Ismerandes et y-a l(ii� troches-de perles , et yi a, • tenO_chacune trlJche, ilij grosses '.perles -et -un diamant-ou .milisu 'et sont assises Sill' un bastonne:t 'IlIrmoyé'de Fr.an-e'e,.l''esaIit quatre onces. ,:,( Invent. de ,Charles v..) (O) - Un collier ou attache d'or,à vj assiettese;t.a.;:.:eu'Gfba.\Scune;"xxiiij grosses ET RÉPERTOIRE. H3 :peries ij esmeraudes, creux rubis et lID saphir an milieu entre et si ilij den où il y a a, en chascun , ij esmeraudes il. j rubis et en tonte la dite attache faut iij esmeraudes. ,AUGE. On appliquait ce mot aUX'!b�îgrroires et à d'autres meu­ bles. Un cercueil était aussi une auge. (.A.)' 1080. Scaphas dicuntur galli,ce auges, ubi puer balneaíur, vel la:.... . vantur. (Diet. Jnh. de Gall .pedss andia.] _ ':·{B)'1453 .. E'stoit le roy dedans un coffre de ëyprès enchassé en un de plomb. {lVlonstrel:e auge t.) 'A1JLTIER . -Autel , on écrivait aussi auter , toutes ces variantes . déldvánt de .Altare. '·'(A11369. 'Sur le -grant anter de l'église de saínëe 'Benigne d -roís.de e.Dijon. .. des Fr.) (ürd lB) 1417. Un aultier portatif de [aspre. (Invent. duduc de Berry.) (C) 1457. POUT offrir au grand aultier, un escuo (Comptes de Bretagne.) (D) 1460. Près du grant aultíer je .me mis A genoulx, priaat.nostreDama. (Le roi René.) ,(.E) .1466. Pour faire un parement .au grand aultier de l'église Saint (Gomrtes du dur; de Pierre. Bretagne.] AUMAIRE. '.Amail'e et aumoíres, de armarium et almariolum : c'était) dans l'origine, des coñres où l'on enfermaít' toutes -qu'on tenait prets-à charger choses et sur les sommíers 'des cefut armoires ; pius tard, flus et) selon ce qu'on la 'chambre y 'plaçait., la d'atour, le bibliothèque, buffet, le garde-manger, etc. . " (A) USO. Cele estoire tr01:1VOnS escríte Que VOL1S vneil raconter et retsaire, En un des Iivees de il'amâire MtmseiglJ(:>uT S. Père à Bisuvès, De là fu cist livres retrait. :(Le Boman d'Alexandre.] (B) 1316. Pour refaire les aumoires la Louvre royne et remetre les en la ·t01IT au là où ils avoient esté autrefois, xJ.ij s. (Domptes royaux.) (C) fS96. A Simonnet Aufernet, huchier, p011r unes aumoires d'Irlande, de neusfves, de bois vij piés et de deux de hanlt et de-v] [liez de à estages, de deux aufoncées ainsi long, iij dedans qu'il les appartient, achetées de pour mettre garnisons pelleterie Ie (Comptes ]90WL' Roy NS., - viij liv. royaux.) p. ?(Dl . i399. Cl'oix' à'or estans 'ès aumoirss, au haut de .Ia Itonr des estaige devers la cheminée joyaux, à .la bastide St Anthoine. (El .t41i)5. 1;es aumaires dedens lesquelles estoient les dites tasses treOñ.vrertes. estoieat 'en-' (11ettl'es de rémission.) .í,(F)"'{·4'40. Alm:ary,ór almery, almarium. - [Prornptcriurn, Almery,M.mete 1)iÏ!bliltum. parvulorum kepynge, , publié p.il1';A. tG) Hí99. ''\-Viry.) Une ,,,paire d'armeiras, à i quatre grands .guichets, de 'bois de servans ikmettœ ha.bi� .gamíes de leurs Dh'esne, S'eDJJeUlleS sil' ferrnans, à esclls.,(Invent.· de Gabmelle clef.prisées d.'Es�rées,) ,(H-) All my lytelL hokes I :]Dutt in almenes ,in:lIl,y lyberary, tscrinii�),.al]..Ill'y;.gI1etLtter bokis \1 (Horman.] putt f'l" A.UMOSNI�R. C'était une vertu , .avaít soubs è'e'taí� aussi une il aumnsmer, charge, y anmosruer, clerc de 14êil.lrn:lrsne' et'Ie 'Voyez- Pot et eorb-eille à reste. aumosne, \fA.l'-t372. S'y vestoít la hairs et. faisoit ;grans ab&tin�Dí3E:S et mosn.ier estoít a1M: . poures. ::(Chew ;ô e .la gran.hu- (D) ¡rou¡;"EIlS'fli�ri. (les 1407. A'maistre 'Pierre Femmes.) PJ:l0heite,;c�eTc de l'aumesne du 1!6],IPOllP I'achapt '144 GLOSSAIRE de xxvj pourceaux, - pour distribuer comme il est à faire chacun an, ..;_ pour iceulr avoir fait mener' en l'hoste] du soubz-aulmosnier, (Comptes royaux.) (C) i453. Moult fu cet empereur large aumosniêr aus povres. (MoDstrelet.), AUMOSNJÈRE. Petit sac qu'hommes et femmes portaient à leur ceinture; et qui, dans l'origine, avait été la bourse des aumosnes: il contenait la bourse d'argent et souvent la remplacaít. Les Orien­ taux, dont le costume, au moyen .áge , avait beaucoup d'analogies avec le nôtre, portaient aussi ces petits sacs, et nos croisés rap­ portèrent de leur yoyage de-s aumônières sarrazinoises , doutI'iml­ tation créa dans Paris un cor-ps de métier d'autant plus nombreux que la mode de ces aumònières , brodées en soie ou en fil d'or , était plus générale. Nous avons ses statuts de 1260 et 1299. Voyer, - . Allouyèrè et Escarcelle. , (A) i 250 *. Cis pelerin, qui là dormoit, Une riche aumosnière avoit Qui ert laciée à sa corroie. (Roman du Renard.) (B) 1260. Tit.lxxv des merciers. Nus ne nulle ne puet fairefaire ne achète!' aumosniëres sarrazinoises où il ait mellé fil ne coton aveques soy». (Statuts des mestiers, recueillis par Et, Boileau. ) (C) i269. Aumosnières à las de soye. (Compte ap. Du Cange.) (D) i299. Des faiseuses d'aumosnières sarrazinoises. C'est l'ordenance, l'acort et l'établissement que les personnes cidesouz nommées, mestresses et ouvrières de la ville de Paris de faire aumosnières sarrazinoises, con­ joinctement ensemble, sans divizion, - ont faite, ordené et acordéo entre elles. (Statuts des mestiers.) , ' (E) 1300. Lors a de s'aumosníère traite Une petite clef bien faite. (Roman de la Rose. ) (�. (1320) J'ai les diverses aumosnières Et de soye et de cordoan Que je vendrai encor oan Et si en ai de plaine toile, (Dict. du Mercier.) (G) - Comme fit Judas qui portait Ia bourse des aumosnes, qu'on faisoit J. notre seigneur J.-C., son maistre, desquelles aumosnes il soustraioit et retenoit une partie en ses boursaus pour nourrir lui et sa famille. (Les triomphes de noble dame.) , AUlUUSSE. Aumuce, Almucium, Almucia et Aumucia, coíñurc rembourrée, destinée à soutenir la couronne et à préserver la tète. On distingue, dans les citations suivantes, l'aumusse du chappel et l'aumuce du bassinet, je laisse de côté l'aumuce, en tant que coëf­ fure, et sans l'addition de la couronne et du chappel on , sait que dans cette acception c'est une coeffure ecclésiastique. (A) 135L xcii grosses perles rondes, pour mettre en l'aumuce qui soutint 1;1 . Du couronne du roy à la feste de I'esíëílle. (Compte cité par Cange.) (E) t377. Or issírsnt-ilz de Paris et encontra le roy, l'empereur son ol1c�e, de lachapelle, entre S. Denys et ParIS. A leur assez pres assembler, . .. l'Empereur osta I'aumusse et chaperon tout jus et le-rey osta SOIl chapel tant seulement. (Chron. de Fl.) _ (C) i399. Et est l'aumusse de la dite couronne de veluyau asuré, à une croisiée • d'or esmaillée de fleurs .de lys, semée en chacun quartier de seize , estoilles d'or. (Invent. de .Charles VI.) {D) - Èt a ou chappel huict bastonnez dont en chacun a quatre 'grosses perles et est l'amusse .de- la dite couronne. de veluyau azuré sm , laquelle a une croisiée d'or ,garnie de pierreries.' , 1 ET j\ÉPERTQIRE. 445 (E) 13.99. Une I couronne d'or, à mettre sur un bassinet, contenant, seize 'don� il pièces, � y en a huict garnies chacune de huict perles.' . AURICHAI.CUM ou Orichalcum. Le laiton. Du grec Spoç et XIXÀ­ I �()Ç-, cuivre de montagne. Ce terme, qui ne se trouve pas dans Homère, est employé par Platon et a traversé toute désignant diverses combinaisons l'antiquité, en de cuivre et de cadmie fossile ou calamine, de. cuivre et d'étain, de cuivre et de zinc, sans qu'il s'appliquait à un alliage merveilleux dont je n'ai pas càomRter m oc­ cuper. Au moyen âge, il désigne tout franchement le 1aiton et se transforme par contraction en archalcum et archal; nous l'avons conservé dans la locution de fil d'archal. ce mot et l'article Leton; Voyez , (A) 500·, Aurichalco autein illa ratione comparavit multo (pedes), quod ex aire cum igne et medicamine fit, adhibito, perducitur ad aureúm colo­ rem. (Primase. Comment. in Apoc.) (B) 600*. Fit autem ex rere et igne multo, ac medicaminihus ad aureum colorem. (Isid. de Séville.) perducitur , , . (C) 1350. Auricalcllm, ut dicit Isidorus, est dictum eo quod cum sit sivs' cuprum, resplendet superficialiter sicut aurum. (B. de 1372. Granvillees�.f' (D) Laiton, si comme diet Ysidore, est ung dur métail reluist qui par dessus comme or. (Le Propriétaire des choses, trad. de J. Corbich,o:n.) AUTEl.' FIXE. La table de là sainte Cène, et le tombeau où les' martyrs renouvelèrent avec leur sang le saint Sacrifice, ont type autels; la chez serví de aux table, les chrétiens d'Orient et encore' au­ jourd'hui chez les Grecs, le sarcophage chez les Latins Je ne m'occuper .. ici de l'autel puis et de son recherches ameublement, je réserve, ces, qui ont été longues et mes citations qui sont trop nom­ breuses, me contentant de parler des autels dans entrent les collections portat' ifs qui d'objets d'art. AUTEL , PORTATIF ( Altaria portatilia , altare lapis gestatorium itinerarius.} Dans ; ses expéditions contre les Perses, Constantin portait avec lui un tabernaculum, un autel et ses l'avaient portatif, imité troupes (Socrat. Hist. eccles. lib. 1, c. 14'. Sozom., Ub. cap. VIII. Nicephor, I, lib. VI, c. 46). Ce tabernacle dans l'église prit quand la pied religion eut des demeures fixes, et servit de tacle récep­ aux ciboires contenant les hosties it traduisit consacrées; en mème se temps en Altaria portatilia, autels selon les obli­ gations de chacun, au milieu des portatifs, vicissitudes d'une vie nomade. Dans les rudes temps de l'Apostolat, presque c'est-à-dire qu'au xe siècle, il fallait dire la jus­ messe au milieu des au fond des forèts, là où le zèle champs,' chrétien et les malheureuses chances heureuses 0"\1 portaient l'apôtre. La table venue au­ rait suffi première pour le divin sacrifice si cette table avait été sans souil­ lure, mais dans l'incertitude, et pour s'assurer contre un danger, on' porta, avec les vases sacrés, la table d'autel; seulement comme les difficultés du transport ne permettaient du pas un contenta grand dessus appareil, on se de la table, du superaltare, et ce dessus de n'ayant table, porn: but que de celles du recueillir ce qui et de du pourrait tomper de par­ pam gouttes vin consacre, on le fit On en réduisit mème tres-petit. peu à peu les dimensions à tel point que les évê­ ques en durent fixer, à peu près à vingt pouces, le minimum de lon­ gueur. C'est ainsi que 'nous les trouvons dans les, tombeaux, dans les 7 U6 GLOSSAIRE trésors de quelques eglises, c'est ainsi qu'ils sont décrits dans-les' inventaires des -rois, des princes et des riches seigneurs. Là seule­ ment, comme dans d'autres textes, il faudra distinguer les dessus d'autel fixes, qu'on retirait après la messe pour les enfermer dans-le trésor avec les vases sacrés, de crainte des voleurs, et l'autel portatif qui avait d'autres dimensions. Ils sont désignés les uns et les autres (le la même manière. Il me suffira de dire en quelques mots quelles étaient les matières et la forme adoptées pour faire un autel portatif', Un carré, long d'au moins20 pouces, exceptionnellement un disque. tes métaux, or et argent doré; les píerïes rares, telles que le ;por­ phyre, le jaspe l'agathe, le marbre, le jais; des bois précieux, éommè l'ébène, l'aloès, le cyprès servant d'encadrement. Ces belles matières encadrées elles-mèmes dans du cuivre, de l'argent doré ou de l'or, travaillés en niellure, en repoussé, en émaillure et ornés: d'e pierres précieuses. Dans un coin une place réservée pour les re­ liques. Cet autel portatif avait son ameublement portatif. On in­ stallait toute la chapelle suivant les circonstances et on plaçait la table d'autel soit sur les pieds qu'on portait avec elie, soit sur toute, autre chose propre à cet usage, soit enfin sur la caísse mème qui lui servait d'enveloppe. Au milieu de mes lectures, rai extrait les pas-, ' , �'c¡.ges suivants qui m'ont paru dignes d'él,ttention., {A) i 104. Habet seeum in sepulcro altare argenteum et corporalia, (Reginald de . , Durham. ) (B) t295. Super altare de Jaspíde omatum, capsa argentea deaurata et dedicata , in honore beate Marire et omnium Virginum. t Invent. de S.Paul de , Londres. Voyez dans ce Glossaire, all mot Jaspe sanguin.) {C) t3:2J2-. Altare viatica secum portari faciant , in quíbus singulis diebus coram , se honeste et devote missam faciant celebrari. (Collectio ConciL hísp.) {iD).,t338.Ij tables de yhan (ébène) pro superaltars. (Kalendars of the Ex- chequer. ) .) (E) t353. Ut liceat vobis habere altare portabile, cum reverencia et honore, su­ per quod in locis ad hoc convenientibus et honestis e possit quilihet vestri per proprium sacerdotem idoneum missam et alia divina offi­ cia, sine juris alieni prejudicio, in vestra presencia facere celebsari , (Bulle du pape Clément VI.) . · .me pierre vergée rougeastre assis SUl' quatre de patés lyon autour duquel sont trente , quatre derny imaiges d'argent, doréz, enlevez à plusieurs esmaux, (Invent. de Charles 'VL) . I (R� 1407. Pour nn autel portatif de marbre noir enchassillé en bois !O · . par lui acheté d'Illande, en la ville de Tout's, ou mois de la déce11}bre - pour en chapelle du Roy, serví� NS.; au lieu d'un autre semblable autel avoit esté cassé qm et rompu au voyage que le dit Seigneur fist lors audit lieu de Tóurs. Pource -xnij s. p. (Comptes royaux.) (S) 1417. Un aultier .portatif de jaspre , garni d'argent, esmaillé à l'entour de la . vie de NS. 'et de Nostre Dame, et siet . SUI' leonneam- liX liv. quatre petis t. (Invent. du duc de . Berry.) · (T) Une pierre de marbre pour faire un aultier portatif - xl sols t. (l'f) Une pierre de jaspe vermeil pour aultier - vj Iiv. t. ._ (Y) Un aultíer portatif de pierre de marbre, garny dessoubz de cuivre doté et soubz les bors d'argent véré et d'esmaulx - lx s. t. (X). f4n. Item pour ung autel de malhre enchacié en bois, xij s. (D. de B. 96i.) "cY) 1467. Une pierre d'autel enclose en ung tableau de bois · rouge. (D. de-B, 2166.) . · (Z) i479. Au chappelain de l\fs. d'Hyppone pour son sallère d'avoir fait:beneir · ung autel portatif servant a la dite librairie pour célébrer des messes. " (Arch. de Rouen -, Las Ducs de . Bourgogne, t. IV.) .' (AA) 1599. Une petite pierre d'autel de marbre servant à mettre sous le calice. . . · {Invent, de Gabrielle d'Estrées.) ' ' . . .' .. . .. , · A1:JTEL DES UELIQUES. Il y avait dans les grandes églíses , .au fond de l'abside, un-autel des. reliques surmonté d'une estrctde surJaquelle s'étageaient des reliquaires de toutes éclatants les formes, les plus uns.que autres. A la Sainte Chapelle de "était Paris, qui une chapelle de reliques, le maître-autel était surmonté d'un second autel, surmonté lui-mème par les grandes reliques. Des vi� en bois, charmants escaliers tournants, donnaient accès à ces " · cíëuses étapes. pre- . (A,) 13�54. Pour deniers paiés à Johan de Lille, orfèvre, pour fist du commandement j siège du qu'il . Roy pour séoir de lèz les saintes la Sainete reliques en Cha�ene ûe Paris - iiij escus. (CoIllptes royaux:) � AUTEL (Table de dessoubs d'). Lorsque l'autel étq_it isolé au milieu du chœur, U ne pouvait avoir Ia décoration appelée retable ou table · de dessus, mais il avait son parement qui l'autel enveloppaât et · qu'ON. appela table de dessous, quand il était solide. Ce p,'arement fait en repoussé d'or, d'argent et de cuivre .hien émaillé, ou couvert de · peinture, était monté sur châssis de manière-à pouvoir être rapporté dans le trésor de la sacrisíie aussitôt le set- · vice ñní, Il s'est conservé à Florènce , à,Milan,·à:Venise, etc., des üs GLOSSAIRE autels d'or. Celui que l'empereur Henri donna au XIe siècle à ré.. glise 'dé Bàlè a été longtemps .en vente à Paris. (A) *4�7. La table du grant autel dessus (l'autel de Notre-Dame de • Paris) et celle de desoubz sont-d'argent dorez. . (Guillebert de Metz) (H) t469. Un parement d'ostade noire pour le grant aultier.dessus etdessous, au­ quel dessus est le jugement, de broderie et à celui de desouz est la suscitation du Ladre, lequel parement a donné ledit maistre Bobeut Poictevin, (Invent. de Saint-Hilaire de Poitiers, cité pal' M. Vallet de Viriville. ) . AUTEL (Table 'de dessus d'). Quand l'autel était adossé au mur, il était surmonté d'un tableau peint ou sculpté, qui se fermait au moyen de volets; on appela 'cette décoratíon la table de dessus, on (bien un revers et plus tard un retable. Dans les voyages l'autel portatif était toujours ainsi décoré. A) i396. A Colart de Laon - pour peindre bien richement le tableau de bois qui est sur l'autel de la chapelle dudit duc aux Célestins, (Les Ducs de Bourgogne, 5702.) (B) - A un povre homme, hermite, deux frans, lesquels �IDS lui a donnez de sa grace especial, pour cause de -ce qu'illui avoit baillé' un 'petit tableau benoit enchacillé, , pour dire messe. (D. de B. 5717.) (C) t399. A Jehan du Liège, charpentíer, pour avoir fait, de son dit métier de .charpenterie, les ouvraiges qui s'ensuivent, c'est assavoir: un revers sur l'autel de MS saint Jean où l'en baptise les enfans. (D. de B. 5892.) ,,{D) - Deux xijnes de peaulx taintes - pour mettre et emploier au.revers qui est sur l'autel de la chapelle que MS (le duc d'Orléans) a fait faire en l'église Saint-Pol, à Paris. (Les Ducs de Bourgogne, 5895.) AVELAINE. Dans la citation suivanten'est-il J?as question d'tille alabandine (voyez ce mot). J'ai vainement cherché dans les lexiques et creusé mon cerveau. Vingt sols tournois était le prix d'une très­ belle pierre sans monture et son étui prouve qu'elle était précieuse. (A) 141.6. Une avelaine, estant en un estuy de cuir, prisée, xx sols t. . , (Invent. du " duc de Berry. ) AVIGNON (Argent d', facon œ\ On désigne aínsi en général de l'orfévrerie blanche. Voyez tous les inventaires des XIV et xve siècles. (A) 1.360. Inventaire du duc d'Anjou. 421,488,547, -548,551, 552,555,577. 602, 609, 640, 662, 693, 694. AXURES. Viandes rôties et particulièrement les parties intérieu­ -res de l'animal, deAssus et Assura, conservé en espagnol dans Assa­ dura. Al 1363. 'uÍl saphir pour le faire mettre au b01Jt d'une fourchette à prendre axures en une escuelle, ,( Invent, dn duc de Normandie.) AyS. Ais etAyz, petite planche, de Assula, Ascella, Ae.ssella, Ais­ sella, Aisil.'Je ne m'occuperai ici de ce mot que dans. son applica­ tion aux ais des reliures. On verra que ces ais étaient tantôt en or et "enargent, tantôt en bois recouvert de plaques d'or ciselées, repous- sées ou émaillées, tantôt incrustés de bas-reliefs en ivoire ou en mé­ , tal; et surchargés de pierreries. On ménageait dans ces épaisses re­ liures la place pour mettre des reliques, des portraits, des lunettes. "Quand l'un-de ces ais était en cristal, le livre n'était que figuré, c'était en réalité une boite et elle contenait des reliques. Voyez au mot Texte. {A) {32ft Une-s heures couvertes d'ais esmailliés, garnis de perreries, prisiées, . , 'é!-is et tout, uviij lib. (Invent. de la Royne Clémence.) . ET ïtÉPERTdIRE . . (B) 1352.: Uri Ruv ngelíer et ung epistollier dont les .ays sont' d'ar�ent d�re�. à . . l'mages enlevez; c'est a scavoir l'Euvangehste d'un coste, de Dieu en sa majesté et des iiij Euvange'listes et. de l'autre le crucefiement es­ maillié autour des bois des annes de la Royne Jeanne d'Esvreux, . (Gomptes royaux.) (C) - Unes heures de Nostre Dame qui ont les ays d'or garnis de pierrerie. �D) l355. Unes petites heures de Nostre Dame dont les aez sont d'or, prisiées . lx escus. ( Comptes royaux.) . (E) 1360. Invent. du due d'Anjou. 57. . . , , '(�) 1379. Un ays a livre, où il y a un grand camahieu, et est garny d'or et de . menue pierrerie et en y fault grand foison. (Invent. de Cliacles V.) (G) 138.9 .. Unes grandes heures, garnies de ays d'or, à ymaiges enlëvées , c'est , assavoir 'me nunciation Nostre Daine', saint Loys de France, et saint . Loys de Marceiller ( D. de B., 5463. ) -{H}' .;_ Unes' petites heures, dont les aiz sont' d'or, esmaillé de unê anuncia­ , I tien ët de -la gesine Nostre Dame, bordée de doze balais petits, dit saphirs et quarante perles. (D. de B., 5462.) " , (I) t3'99. Un livre où sont les heures du St Esprit et de la passion; très bien historiés, à deux aiz d'argent, doréz, où d'lm costé est Ste Katherine . etde l'autre Ste Marguèrire. (Invent, de Charles VI.) :( J) - La vie de Ste Ma:cg1le:cite en autre petit livret, en deux aií d'dl', bbJi- dez de grenats et ù'esmeraudes. .', (X) ....; UI! petit livret ou heures � et sont les ays d'Ol' esmaíllsz et le. dsi'1. rière des dites heures brodé de tnois fleurs de liz et vingt perles. (L) l4t O. Unes heures ·de ND., à l'usage de Rome, toutes neufves, -enluminées d'or, les deut couvescles d'icelles d'or massif, sans bols, sur \111 des . � couvescles.Nostre Dáme droite et l'ange en manière dè-I'aanunciacien eslevés et esmaillés de blanc, de rongé et de pets. (Voyez cette eu-. -: :cieuse qescdption dans les Ducs de Bourgogne, nO 6190.)' . , (M) t41'6. Une bible en francois, escrlpte de lettre francoise, tres- richement , historiée-au eommericement - garnie de trois fel�moersd'arg¢nt dcres, en ëhascün mi ymage esinaillé dès iiij Envangelistes ét sont lës tixus dë soyé v'ert et dessus T'un des aïs á iUI cadran d'argent doré et les :tij signes'l· I'envieon et dessus l'antre: ays a une astralade avec.<[Ues ph't­ sieurs escriptures - ijll'l Iiv, t. t Invent. du duc de Berry.] (N), t.416. Unes petites heures - très bien escriptes et enhífninées � et SQÏit toutes couvertes de deux aiz d'á,rgtrI1t doré, où il a d'un costé un .cru­ �ifiement et de l'autre part un couronnement ùe Nostre Dame; fermant a deux fermouers de mesmes - achetées pour le pris et somme de Xxx ei;cus d'Or comptans. . {O) - -� Unes' pètites heures de N'óstfe Dame très bien Iiistoriées dé menués hrstoirës ; dont les al') S'ôut couvëntes d'or, ouvrez à ymaígës faiz':d'e ' , haute- taillè-. 'g . . . BAt:lN A BARBIER et baèin barbone. Cuvette allongée , ��b. métal, avec un anneau -pour la suspendre au mur. Tous les bacins qui se rapprochaient de cette- forme étaient dits bacín à barbier qu'ils . fussent destinés à la toiletté de Ía reme ou à la chaise du roi. (A) tà!S2. Pour faire et forgier un grant b��ih- à barbier qui fu faicl;' dé- déUî . Víe'!. de l'argent (t'Avignon ....;,·pesant x marcs -- baillé à Ponpart , harhier du Roy. t Comptés royaux-,)' tB) 1,36-3. Ún bacín à barbier, d'argént blanc et est semé-de cloz d'argen-t sur les bors et poise x marcs vj anoes èt demie. '(Irivent. du Duc dé,'Nor­ mandís.] (CH :l'ili Undiacin à. -, ha¡¡bÎé'l';: (}�r.gell t aòré, ciselé ,sûr les bords à ñéurs de.115 7. �50 GLOSSAŒE et pendâ un annel rond, pesant xiii-j marcs. (Iuvent.rde Charles V.) (D) 1379. Un autre bacin ,à barbim', d'argent blanc, à un esmail de France sur le bord en droict l'annelet, pesant xij marcs. (E) - Un bacin à harbier, d'argent doré, esmaillié 'ou fons ér sur les bords aux armes du cardinal de Bouloigne ' par dehors, pesans viij marcs, vj 'onces. (F) 1387. A Clément de Messy, chauderonnier, demourant à Paris, pour deniers à lui paiez pour ij bacins de laitton pour mettre dessoubz la chaiere de retrait du Roy, - xxxij s. p. (Comptes royaux.) .,iG) ta97. ,A Th�errr Lale:n:ant, chauderonnier, pou� iijbacins d'arain de bacins harhier, mettre retrait du, enfa.s,olJ. a pour et servir ou' Roy l�S. dessoubz la chayère nécessaire, - xxxvj s. p. (Comptes royaux.) "H) {400. A Thierry Lalemant, chauderonnier, pour deux bacins à barbier, de fin laiton, - délivrés à Denisot de Poissy, fourrier de madame la Duchesse de Tourraine, pour serviràlaver les chiefs de la dite Dame et des Dames ct Damoiselles de sa compaignie, du prix de xx sols pièce. (Comptes royaux.) ,. ..' (I) 1433. Un fer à waufres, bacbin barbioire, payelle d'airain. (Cempte-da la ,maison des Ladres.) BACIN A CRACHÈR. La cltation suivante est bien moderne: peut-être "l'usage de ce bacin, marque de propreté, 'Il.'est-il pas plus ancien. (A) {lJ9i. A David de Vimont, orfèvre du roy, - pour ung petit bassin d'âl'­ gent à cracher. (Comptes royaux.) BACIN A �IETTR..E L:\MPE. Voyez Lampier. (A) t379. Un bacin d'argent, avec la chaine, à mettre lampes, pesant v marcs et demy. (Invent. de Charles V,) BACINS A LAVER. L'Ordo ròmanus et les 'auteurs ecclésias­ tiques parlent de qemeiiiones arçentei, qui sont les bacins à laver -les mams, tels qu'on les recueille dans les collections, et si l'on n'a pas bien compris le sens de cette expression, c'est qu'on a voulu y trouver une aiguière avec sou bacin. On ne s'expliquait pas comment deux vases de même forme.? appelés �ar cette raison 'jumeaux,pouvaientservir à deux' usages dífíérents.I un à [eter l'eau et l'autre à la recevoir; mais ces. bacins de nos collections dont l'un est < touj ours à biberon; sont le commentaire naturel ne ces expressions, et Vossius l'avait pressenti. Ces bacins étaient en usage dans . l'église et hors de l'église. Ils se conservèrent bien plus long­ temps dans le culte que dans la vie privée, où on trouva plus com­ mode de se servir d'une aiguière pour répandre l'eau sur les mains, en augmentant les dimensions du bacin destiné à la recevoir. On peut suivre l'usage des deux bacins jumeaux, à l'église, jusqu'au :xvue siècle concurremment avec celui des burettes. J'ai dû con­ fondre dans un mème article tous les bacins à laver, mais on n'at­ tend pas de moi que j e donne ici aucun détail sur l'usage de se laver avant et après diner, en se levant, en se couchant. Un tableau de la vie orientale, telle qu'elle se passe de nos jours, serait le meilleur commentaire de ces mœurs disparues. Je dirai seulement que l'absence de fourchette et l'habitude de manger à deux dans la mème écuelle et à plusieurs dans le même plat) rendaient nécessaire la .propreté des mains.vpour les autres avant le diner, pour soi-mème aprés, Aussi, pas une description de repas qui n'offre ce détail et l'on ! p��rait multiplier des. exemples. à .l'infini, é n'ai pris. dans nos poetes qu'un passage quí-semble-indiquer j qu on-se lavait en- ET RÉPERTOIRE. HH -semhle.an moins par galé!-llterie� J'ai fait un .article Xpart' pour les plats, et cepen�ant les rédacteurs d'in ventanes hésitent souvent .entre un plat creux et un bacín peu profond. On trouvera dans cet article les bacins jumeaux à laver mains, les bacins pour laver pieds la chaufferette qui permettait en hiver d'en chauffer l'eau, enfin 'un passage d'Olivier de la Marche, qui montre combien fut grande la crainte des empoisonnements puisqu'on essayait mème 'l'eau destinée à laver les mains. On compte dans l'inventaire de Charles V vingt-quatre bacins à 11. ver, tous émailliés ou niellés et .pesant ensemble í.sü marcs, 5 onces d'or, et cinquante-neuf ·d'argent doré du poids de plus de bacins 450 mares d'argent. Ces bacins servaient à laver la vaisselle dans la salle du 'banquet et à tous autres usages;' quand ils servaient à .Iaver les mains, cela est dit. On remarquera que deux de ces derniers sont mis sur des pieds. -Dans le travaílç-qui complètera celui-ci, et que je fais d'après les monuments figurés, je choisirai quelques exemples, parmi les nom­ breusés miniatures illustrant la 'Bible, qui montreront comment on présentait aux hôtes, fût-ce mème à des anges comme dans la mai­ .son de Lot, le bacin à laver, etj e devrai remarquer que cette tation interpré­ de la vie asiatique par nos peintres des xme et XIVe siècles, qui rïe faisaient en cela que lui appliquer leurs propres habitudes" avait pour elle la vérité et la couleur locale orientale. (A) t260. Puis fist on les napes ester, Et por IaverI'iaue aporter.: Li chevalier tout premerains Avec la comtesse ses mains Lava et puis l'autre gent tout, (Fabliaux.) ,.(B) t334. A Guillaume le l\1ire pour faire deur tuiaux au' bacin à laver et-pour l'esmaillure. ( D. de B. nO 5326. ) (C) 1347. Duos ciphos argenteos esmaltatos et intus laboratos' ad modum folic­ rum vinee deauratorum. (Invent. du Dauphin. ) -(D) Unum magnum ciphnm, cum pede , argenteum, deauratum, labora­ tum et esmaltatum intus et extra, signatum in pede cum scutelis esmaltatis, factis ad arma hospitalis sancti Johannis Jerosolymitani 'et in fundo ejusdem ciphi, superius cum uno'esmalto continente duos , milites equites admodum hastiludentium et unum ad portantem scutum arma hospitalis et alium scutum cum uno scorpione. (E) - Unum ciphum de jaspide. (F) t347. Exhibuit duos magnos bacbinos argenteos pro manibus abluendis esmaltatos et deauratos intus et in parte superiori, Dauphin. (Inventaire du ) (G) 1351. A �oger. de Paris, pour iij grans bacins d'arainpour laver les nosdiz piez de seigneurs. ( Comptes royaux. ) , {H)' t360. Invent. du Duc d'Anjou. 2, 27, �59, 291, 581 à 602 à �93; 596,598 à 6t8. 600� • . {I) 1363. Deux bacins ¡;: laver, dorez par les bors, à un esmail des armes Mon­ seigneur au fons et poisent xvj marcs. (Invent.' iu duc de Normandie. Voyez dans cet inventaire les nos 252 à 262 et 443 à 449.• ) . , (;¡) - XXII platz d'or pleins, semblables, sans esmaur et deux bacins d'or à laver à deux esmaux au fonds des armes de d'or à Monseigneur et xx pleins tour de henaps lampe. (K) 't372.. Ij haciris d'argent à laver.dorez; à esmaux dedansde Sanson prisié iiif:IX Fortin, xviij francs, (Còm)Jte. dut est. de la Boyne.) (L) {S79. Dem bacins d'or à laver maiús, à un esmail de rose ou fons, esmail- 1�52 GLOSSA'IRE Iieads France et semezde petits escussons de France sur les 'borûs, pesant xix marcs d'or. (Invent. de Charles V. ), ,.' .: (M). 1379. Deux autres bacins d'or Je 'semblable , façon, pesant IVj rnarcsvj onces • . (N) - Deur petits bacins ciselez, à ij esmaulx à ymages, pesant x marcs d'ô!'. ,(O) - Trois bacius pareils et trois ehaufètes, lesdits bacins esmailliez d'eseu- çons de France sur les bords, pesant xlvij marcs, vij onces d'or; ,(Pl - Le grand baciu d'argent blanc, armoyé ou fons des armes de F-ranC'é, pesant lv • ' - marcs. ,(Qi - Une paire de bacins d'argent à laver, parfonds • . (R) - Deux 'bacins de chappells, d'àrgent dorez, en -ehascuñ nne rose �011 fonds, à un esmail de deux dames qui tiennent déux faueens et: séIDœ , surles bords d'esmaux à oyseaux de proye, pesant 1: marès et dem)! • . (S) � Deur grands bacins à laver, verrés-et ou fonds deux esmaua dés.anaes du dalphín, - pesant viij marcs. , ,(t) - Un grand 'bacin, d'argent doré, èizelé ¡lUI' lés bords et §e mèt aux. grandes festes sur un pied de fer, lequel a deux anses et est esmaiiltl� ou fons d'une rose en la quelle a ua esmail rond où sont en esmaíl un lyon et une dame qui le meine, pesantxxj marcs. ' :(U) - Deux plats d 'argent doré pour chappelle, doni l'un 'est à bíheroá, cízelé sur les bords à six apostres ou fonds, pesant viij marcs, v onses, :rYï - Un bassin" ,ou vaisseau à laver pieds, lequel a les deus anses rompues, pesant rlVIJ marcs. " (X) - Deux bacins à deux becs d'asnes, d'argent blanc, sans coúrescle, pesant ' llX marcs. (Y) - Deux grands bacins ronds tous plains et ij chaufîettes d'argent blanc .,.... a esmaux des annes de France, pesant xxx mares. (Z) i 399. Deux viez bassins à layer mains, d'argent dorez et néellez par dedans, sur deux , piedz, pesant huict marcs. ( Invent. de Cba,rles_VI.), , 'Ill) 14&-7. Deux bacbins d'argent, verez aux bortz, à deux biberons, ('D., de .B., 2687. ) .' . .' (BB) 1.474; Le maistre d'hostel appelle I'Eschanson et abandonne la table èt'vÍl au buffet et treuve lesliacins couverts que le sommellier aapporté et appresté, Illes prend et baille ressay de l'eaue au sòmmellier et-s'age­ nouille devant le Prince et lève le bassin qu'il tien,t de la main senestre et verse de I'eaue de l'autre bacía sur le bord d'iceluy eten faict cré­ ance et assay etdonne à' laver de l'Ull des bacins et recoit l'eaue en .Fautra bacín et saus rsconvrir lesdits bacins, lès rend àû sommellier. (Olivier de la Ma1'che. Estat du Duc, p; G"ï8. ) " (CC) 1485. TI faut avoir trois gentilshommes pour RorieI' le cierge, le' scet et léS . :' bassins devant ,l'efrfan� - Les' baSSInS d'argent •. dont 'ces�uY' de, d�s- , s�ubz doit ,. , avoll', un !llber,on co�e une aiguiere et y �{)lt avoir de I eau de roses et de l'autre bassin l'on couvre cestuy là.e et quand Ion baille à laver aux. fonts on verse du bassin qui a le .biberon ·en . . . . l'autre et n'y a point d'a'titre'S aíguíêres. (Alienor de Poíotiërs.) tDD,) 1498. Un bacín d'argent doré pour servir à l'esglise , faict à esmau; de­ I dans el dehors, ou quel est contenule mistaire d'e la passion de N"osUe Seigneur, avec les, choppines (burettesj de mesmes, à mettre vin.et eane, pesant ensemble il' marcs vij onces ij gr. d'argent. (Invent. de la royne Anne . de Bretagne.) t1lli) - Deux bacins plains, verez au fond, armoyez aux armes du roy, en l'un , des à quieulx a ung biberen, pour donner laver, pesans ensembŒ"vingi . marcs, trois onces d'argent. \ B�Cl-NS A LAVER ,SUR TABLE. J'ai parlé déjà' daIiSl'a'tticle précédent de ces bacius 'et de l'aiguière avec laqùelde on versait I'eau sur les mains. ¡l y. avait une reeette pOUI" pnéparec cette ean; ET R,ÉPERTOIRE." (A) 1363. vj bacins 'à laver sur table, d'argent blanc, ciselés dO,r�z sur , les , 'bors qui poisent Ixxij marcs. (Invent. du duc de , Normandie.) , '(B) - Item vj aiguières à laver, pour les dits bacins, d'argent blanc.Jes aJ_l­ ses ciselées, dorées, à un esmail sur le couvescle des arrues Monseí- , gne\1r, qui poisent xxxvj mars, ij onces. (C) t393, Pour faire eaue à laver mains sur table. Mettez boulir de la sauge puis coulez l'eàue. - (Ménagier de Paris.) (-D) 1507-. U'n bassin lavemain. (Invent. du duc de Bourbonnoys.) , 'BACINS A LAVER LA TESTE. C'étaient les bacins de toilette . et je cite un passage où il est question de la poudre qu'on employait. (A) ,1328. Iij bacins d'argent à lavier chief - valent In lib. (Irurent. de la Royne Clemence.) '(E) 1352. Pour une grant bourse à mectre la cendre pour laver le chief de ma dicte dame (Blanche de-Bourbon). - (Comptes royaux.) ' (C) t360. Invent. du (luc d'Anjou, 597, 601. , Ü») 1586: Grand bassin d'argent à laver la teste: (Invent. de Marie Stnart.) BACIN DES OFFRANDES. On recueillait à l'église, comme en­ , core aujourd'hui, les offrandes dans un hacin et , de là est venu un dicton populaire, rapporté par Rabelais avec une explication bouf­ fonne. (A) 1359-60. Le Roy, qui fu à Saint-Pol de Londres, pour ofîerandefaicte au bacín, x escus. (Livre de la déspence de l'ostel du roy en Angleterre.) (B) (535. Avez-vousjamais entendu que signifie: cracher au hassin. (Rabelais.) BACIÑ .\ PUiSIER EAU. Voyez aussi Puisete. (A) 1379. 'Un bacín d'argent blanc à pnisier eaue, neellé ou fons et par dehors, . pesant i marc, x esterlins. ( Invent. de Charles V. ) , BACIN. MAG.QUE. L'antiquité, le moyen âge et les temps mo­ dernes, jusqu'au moment même où j'écris ces lignes, ont cherché l'avenir dans le baciu magique. Je renvoie à mes propres expé- riences. (Commentaire . sur la Bible, p. 122.) " (A) 1245. Si savoit garder el hachin Pour rendre perle et larrechin. (Rom. d'Eust.le Moine.) BACQUET. 'Ce mot est dérivé de baccar, vase, et de baccus, bac, . avec l'idée, qui .. s'est conservée dans le mot vaisseau. Les baquets du moyen âge sont rangés avec- les nefs dans l'inventaire de Charles V et sauf la matière, qui était précieuse, ils répondent à la significa­ tion que le mot a conservée, '{A) 13'79. Un grand bacquet d'or-, lequel est soustenu de iHj seraines , pesant, xxv marcs, une once d'or. (Invent. de Charles V.) (B) 1495. Ung grant bacquet , servant à mectre le vin froidir, gamíde trois , "'grands souaiges, deux am deux bonrtz et ung au ínylieu,dónt, en celui .. du hall It -hourt, a deux grans hanses faictes en facon de gros fil torz et au costé de chacune hance a, c'est assavoir à ·l'une, ung grant homme sanvaige , et à I'autre., une femme sauvaige, qui tiennent chaC1ID un grant pavoys , esmaillez semblablement aux .armes de France, et est porté, le diet bacquet , sur huict grans lyons ataichés anx souaiges d'en hault , le tout armoyé de fleurs de lis et vermeil doré, poysant cent seize marcs d'argent .. (Comptes royaux.) BAGDAD. Cette ville, de même que Damas, approvisionna long­ temps l'Europe des plus riches productions, de l'Orient, aussi donna­ t-el�e très-anciennement son nom à, une étoffe fort -estímée, le Bau­ -dekin ou haldaquin-, mot qui s'est conservé dans l'usage pour -GLOSSA'IRE, désigner un pavillon fait dans 'quin. l'origine avec' l'étoñe dite halda­ Cette étoffe venait aussi de Damas. Je réserve,' à.cet mes citations égard, pour une autre publication. '. , BAGHE et aussi Bague, tout ce qui composait l'avoir cette meuble, partie de la fortune qu'au moyen âge, par des de et d'avanies de temps guerre toutes sortes, on avait intérêt à tenir toujours en état de prompt départ. Ces objets se mettaient sur des dans des sommiers, coffres, baga, et sous un cuir de vache ;yacca, (voyez Cuirie), bacca, bage, notre vache et bâche. Riche se disait d'une ''personne bien baguée; quand on chargeait sa fortune sur un 'sommier on la bagùait, et elle devenait le bagage; vous l'enlevait- on sur la grande route, on vous débaguait , comme nous disons, de :valise, dévaliser. Ce mot baghe, fut en général appliqué aux menus joyaux, à l'avoir le plus cher à la femme sans être de valeur, de là grande bagatelle, petites bagues. Toute chose la forme du bijou était dit ayant en fourme de bague. Nous avons .moíns conservé, au en province, dans la rédaction des contrats de l'expression de mariage, bagues 'et joyaux pour désigner les bijoux. et précieux, objets propriété de la femme. (A) 1455. Et quant le bracelet fut ou bras de ma dame Alienor mis, lors du elle, t pendant de son collier ung très bel-et riche très fine affiquet print .id'une et �ros�e �erle de �:ruatre à cinq carats, - que au. roy d'ar­ mes elle haílla , puis luy díst :' Vous et ,vous, heraulz quiestes donrez 'c"J, vous ceste petite bague à ce tres gracieulx escuyer Jean de Saintré. (Ant. de la Salle.) , ,(B) 1.459. Et Dieu scait si elle \ partit bien baguée. (Cent Nouv. nouvelles.] \ (C) 1.460. Ils apperçurent grand planté de sommiers dont les de dessus t; semhloient de fin bagues or. (Perceforest.) \ (D) 1463. La Beyne d'Angleterre fut en adventure de perdre sa vie et son � -fils .. en une forest du pays, où ils furent pris et (Hist. de débaguez de Ch. brigands VII.) � (E) 1.467. Ung coffret d'yvoire, gamy d'argent doré, où sont les suivent: bagues ùeux bouteilles de qui s'en­ cristal -doitier garnyes d'argent doré,. item 'ù'Iig d'aneaulr, OÛ il y a db: aneaulx (en tout 39 anneaux, ce nous appelons des que, , bagues parmi les baghes toute qui étaient des nature.) objets de , (F) 1.473. À la première fois (le son du clairon) chascun troussera, baguera, et se armera. (Ord. de Charles le Téméraire.) , - (G) 1.490. Ils ont perdu bagues et tentes Despendu harnois et chevaus. (Rob. Gaguin.) ,,(H) {,498.. La seigneurie (de Florence) eut partie des plus belles et , mille ducatz vingt contans. (Pillage de la h�.(�ues maison de P. de .Médicis. Com- ',' "mynes.), ," (I) : .' {ll08. Légons pour une foys, sur tous noz biens, la somme. de dix mille livres tournoises, ensemble les abillemens, ba, gues etjoyaulx qu'elle ama. (Testament de Marguerite d'Autriche.) " 'tJ) 1.530. Ma dite �ame (Marguerite de d'Autriche) lègue roi dé , Ses meilleures au. 1rbngri� .une bagues. (Testament de MarguerIte ,et son còdicile.] e (K) 1536. Une bague d'or, en laquelle est enchassé à l'ung costé surfeuille �m? camahieu rou�e d'unghomme nud tenant nng enfant et il I autre coste t, èstTymaige dung nomme chacun accoustré d� rouge, la dite à . hague costé aia_nt une serraine d'or esmaillee. (Invent. ,(L) de.Charles-QttJ.n�:) - 'Une bague d'or, faicte à mode de médaille, où que all milieu a une im.aige de sainete Catherine. êsmaillée de blancq, couverte de cristal de roche, garnie à l'entour d'une petite teste de prasme d�esmel'áIulde, ET R,ÉPERTOIlŒ.' de deux saphirs, d'ung petit halais et de quatre perles, alant à l'entour ung cercle faict à branche Ht feullaige. (M) 1'1>36. Une croix d'or platte, en fourme de bague. , (N) i5S0. Sortir de la ville librement annes et bagues sauves. , (Brantôme, les, . Capitaines.) ' ; . , (O) "589. Il se fit apporter un petit estuy, dans lequel y avoit quelques bagues\ d'où en prist deux pendans, qu'on luy pendit aux oreilles. (Isle des' Hermaphrodites. ) {Pl i599. Une bague, à pendre au col, d'une esmeraude contrefaite, en laquelle! est engravée la figure du Roy, prisée six escus. (Invent. de Gabrielle. d'Estrées. ) (Ol' - Une petite bague, à pendre au col, à laquelle y a quatre grandsrubíz,' - en table et une autre petite table de ruhiz au dessus, prisée - ijc ' I escus. {R) t605. L'ennemi fut très desplaisant de n'avoir trouvé le mary et moy et eni..) porta néantmotas tout l'argent, bagues et habits. (Mémoire sur les , eaux, Nr J. Banc.) , BAGUE. Après avoir signifié tout l'avoir (voyez Baghe), aussi bien les habillements que les joyaux, et dans ces joyaux les anneaux' que l'on portait au doigt, ce mot n'a plus conservé, depuis deux' cent'S ans ,. que cette signification. Au xve siècle quand bague com­ mença à signifier non plus un joyau mais un anneau, on ajouta au doigt, á-porte» au doigt, pour bien marquer l'intention, ainsi' dans Jean lé Maire des Belges: Tant debrasseletz, tant de bagues aux doigts. Nous avons conservé cette facon de parler, mais pro­ verbialement: c'est une bague au doigt, c'est-à-díre quelque chose, en sus des prévisions, o:u de défaite facile et commode. J (A) t599. Bagues à mettre au dcigt=-autees bagnes de plusieurs façons. (Invent.i. de GabrieUe d'Estrées. ues autres bagues sont des cachets, boites de Peinture, montres. Je citerai trois anrieaux i] (lJ) - Une esmeraude gravée où est la peinture du roy, prisée xl escus, (Q) - Une es .píeds de du long, Roy. viij francs, lesquels Jean de Verdelayet Colin de chesne la à conlombes, Baste, huchiers de , un xx'pieds ds pour hanc lagr��d long, mis de en table avec le la'sale'par terre �� trois pieds du�oy, de do�s (dosier pour ou o le, garny de dais?) d'icelle sl�ge de deux et tl'al.t��nx, Iequel bano longueur, a esté perso�?�s haucíá a doubles allongié le reillement , pour ce francs. et le dois XlllJ (Comptes d'es marchss pa- . BA·NN·lÈRE. bâtiments Le royaux, ) . mot est bien moins dans connu e't l'accep.tion encbrs en que voici: uS'agè ' ill'est (A) 14a3. o TIs �ro�et'tent, estant arrivés en conge d estre les Turq:uie de avant-coureurs , prier et qu'en ·qJr'on.letu' donne ce. cas ils porteront J'en- 8 GLOSSAIRE seigne de Nostre Dame en baneroles, alias bannières, sur leurs salades ou SUl' les habillements de test€ qu'ils auront. (Math. de Coucy.) BARBAr.ANE. Machine de guerre. Sorte d'auvent disposé comme nn retranchement comme un mâchicoulis pour lancer, à l'abri ou de l'ennemi, des proj ectiles de feu. Le grand bâtard de Bourgogne l'avait prise pour devise, et il la portait sur son étendard. Elle se trouve aussi sur le beau sur tous ses manuscrits, et entre autres de la bibliothèque de Breslau, ainsi qu'au revers de son' Froissart . , portrait dans la galerie de Dresde. (A) 1180*. Haut sont li murs et parfont li fossé, Les barbacanes de tin marbre listé Rautes et droites, ja greígnors ne verrés. (Rom. dé Garin.) (B) 1250*. Les barbacanes fist drechier, Por son chastel miauz enforcier. (Roman de Renard.) convert de velour tanné, (e) 1480. Saillit le chevalier à l'arbre d'or, son cheval à barbacannes de fil d'or en bordure et lettres de même à sa grans devise (nul ne s'y frotte) et d'icelles barbacannes issoyent flammes de feu. (Olivier de Ia Marche. ) BARRIS, B.<\RILS. C'étaient de petits tonneaux, faits de bois ra­ revendi­ res ou de matières précieuses; aussi les barilliers de Paris quent-ils dans leurs statuts, en 1260, le privilège d'être exempt du guet, et de pouvoir travailler de nuit, ainsi que tout métier réservé service la aux riches et haults hommes. Ces barils, destinés au de table, et qui figuraient sur les dressoirs, étaient faits à l'imitation des tonneaux de vin, mais la partie supérieure s'ouvrait en guise de couvercle. Ils sont énumérés d'ordinaire avec les flacons, parce que, comme eux, ils étaient supportés par des gances et courroies attachées de chaque côté. Ils s'appelaient quelquefoisbarillets, quand ils servaient à contenir les eaux de senteur, les liqueurs fines, les sauces, et ils fermaient à clef. . 1260. Nns barillier ne puet ouvrer à Paris que de iiij manières de fust - (.A) c'est assavoir de tin de chaisne sanz aube, de perier, d'alier et CURI' d'érable Li barillier pueent faire baris de fuz de tamarie et de - brésil. (Livre des mestiers d'Et. Boileau. ) (B) i3t3. Quaire barils de ivoir garny de laton. (Inv. de Pier. Gaveston.) -i363. Deux barris d'argent, dorés, qui ont les corroyes de soye ynde et ne (C) sont point ferrez au lone, fuel'S que aux dem. bouts et poisent xir marcs . , et derny. (Invent. du duc de Normandie.] (IT¡ - Deux ban's, d'argent blanc, esmaillé des arrues du connetable d'Es­ paine, poisent xíx marcs et demy. (E) 1379. Qnatre barilz d'argent, esmailliez, à courroyes de fil d'argent, pesant vi onces. (Invent. de Charles environ cxv marcs, V.) Dem barils d'argent, dorez, à un esnîail en chacun fons,.à courroye de (F) soye azurée, pesant xix marcs, üj onces et demie. - (G) Deux barils, d'argent blanc, à moutarde, fermans à clef, pesant .. xvij ' • marcs. - (H) Deux barils, d'argent blanc, à mettre sanlces, fermans à clef pe­ sant xvii marcs. (I) t39!. A Guillaume Arode, orfèvre, pour avoir rappareillé et mis à point lill - baril d'argent à mettre moustarde pour le Roy J l'our ce xii s. p. , , . (Comp1es royaux.) (J) 1396. Pour douze harillez d'eau l'oze de Damas, prim et acbatés de lui pour assavoir MS. le Duc (d'Orléans) et mis tout en quatre harillez, c'est � deux d'or ·et dsuxd'argent. (D. de B. 5755.) \. ET RÉPERTOIRE. 159 (, K) 1416. Un baril de bois, tout à œuvre de Damas, ouvré d'argent doré, dont les deux fons sont d'yvoire à ymages enlevées, sur d'yvoire chacun tenant un doublet et' séant qllat.r:e angelz y a une ceinture azuree de de clouée doux semblable euvre-xxv livr. t. (Invent. du duc de Berry.) BARRILIERS. C'était un métier, c'était aussi un office. Nous avons dans le livre d'Estienne Boileau, les statuts des premiers, sont distincts de des tonnelliers, qui ceux et dans le curieux mémoire d'Olivier de la Marche les fonctions des seconds. (A) 1260. TIt. xlvi. Des Barilliers de Paris. Quiconques veut estre barilliers à Paris, estre le puet franchement, pour tant que il face bone œvre et loial. (Statuts des mestiers.) . (B) 1474.1e duc a deux . barrilliers, lesquels doivent livrer I'eaue au la sommelier pour bouché du Prince et avoir le soing des barils l'on en. [a salle - et dessouhs que eux a deux porte portebarils et, en la doit avoir un portier afin cave, que mù homme n'entre où est le vin du Pr uce sans estre , cognu ou par congé. ( Olivier de la Marche. Estat du Duc.) BASALT. Cette pierre est rangée par Dolómnieu dans les et roches cornéennes. Elle est d'un trapps vert foncé et mat. Les I'ont employéepour leurs Egyptiens plus beaux monuments de la la ils tiraient des rochers statuaire, qui s'élèvent sm la rive droite du Nil. ai J'en rencontré des veines de trente mètres de largeur sur des hauteurs incommensurables, dans les vallées de l'Arabie Pétrée. Toute l'anti­ quité et la renaissance ont sculpté des chefs-d'œuvre dans cette belle matière. . iUSIUlER. t'arbre de Judée, ou de l'Orient, qui était duire le sensé seul baume pro­ pur et efficace. (Voyez Triacte.i (A) H85. Et une boiste plaine de hasme de basmier. (Graindor, Ch. d'Antioc.) BAS1;ES. Chatons. Je me réfère;pour ce terme revient très­ souvent dans les qui textes, à l'explication de l'orfévre voie à Leroy, et je ren­ ce que j'ai dit des émaux d'applique . ou de plite. . (A) 1355. Que toutes pièces qui auront llastes soudées, soit pour mettre sur soye, OlL ailleurs ne puissent estre clouées, mais 'couzues à ' (n) 1730. Bastes. l'agu.lle. Ce sont les chatons, ou enchassures soudées à ces et émaux d'argent d'or dont il est parlé plus haut et qui servoient à les attacher ou sur de la vaisselle.ou sur des étoffes. Il est ordonné ces lorsqu'ils seront appliqués que émaux, sur des leurs étoffes, n'y seront pas cloués bastes ou chatons, mais par cousus.à l'aiguille afin défaire les plus facilement qu'on voir puisse pour s'il n'y a 'pas de (Leroy.) craye dessous. . BASTON. Je n'ose décider dans quelle cérémonie tons furent en royale ces bâ-' usage. (Voyez Baston à tout seigner et ce simplement des Poteuces.¡ Etait­ bastons, A l'équivalent de nos cannes? {A) 1300" sa main i baston qu'à or fut entaillez. (Parise la (B) 1379. Un Duchesse.) hasten, appellé le baston au Lyon, et estfait en dont manière de les deux sont d'yvire blanc, potence les deux d'ybène et les de deux autres cyprès et a, au bout du diet etverré. baston, une pointe couronée (Inventaire de Charles d'argent "V.) . (C) .;_. Deux bastons de cèdre, garnis d'or, à deux en l'un, les pommeaux rons dessus, où, a arnies de France et, en l'autre, de Mons. le (D) Dalphin. - Deux antres bastons de bois, ouvrez à lyons dessuz . BASTON . DE CHANTRE. Le Chantre était un siastique 'de ecclé­ premier ordre,et le dignitaire bâton tance. qu'il avait son Quelle était sa forme? portait Je impor­ réponds; dans les premiers temps, l� GLOSSAIRE tau, qu'on a cru être une crosse, et plus tard, le baton droit, quand les évêques eurent pris ombrage de cette demi-crosse. Un bâton en forme de tau, que j'ai vu à la vente de M. Baudot à Dijon, est entièrement sculpté dans le goût du XIle siècle, et présente à la partie inférieure deux ecclésiastiques, dont l'un, l'évêque, tient la crosse en main r: l'autre, le chantre, tient le tau. Quand je décrirai les monuments, je reviendrai sur cette particularité. (Voy. Potences.) (A) :1295. Baculus Cantoris de peciis eburneis et summitats eristallina , ornata , circulis argsnteis deauratis , triphoriatus lapidihus insertis. (Invent. de Saint Paul de Londres.) {B) :1376. Un baston de ybenus aomé d'argent, esmaillé aus annes de France et de Bourgoigne-pour l'office du chantre. (Inv. de la Ste-ühapelle.) (e) :1573. Ung eamahieu, entaillé en facon d'un gros homms tenant en sa main dextre une couronne d'espines', d'argent, esmaillée de verd et tanné , et en la main senestre une double croix d'argent doré (placé an bout d'�mbaton)_leqnel baston est appellé le �aston du chantre qui est d'lm bois nomme hebeune. (Invent. de la Sainte Chapelle.) BASTON A SEIGNER. Le sceptre porté dans la main droite était, le symbole de l'autorité souveraine, le bâton surmonté d'une main qui bénit: appelé hasten à seigner ou à benir, et que les roís portaient dans la main gauche, me semblerait avoir un caractère religieux et marquer une reconnaissance de l'autorité ecclésiastique, en témoignant que la consécration divine est accordée à Ia dignité souveraine. y chercher une prétention de nos rois à une délégation de la bénédiction, comme un droit propre de consécration religieuse, ce serait méconnaître l'esprit du moyen âge; n'y voir comme les bé­ nédictins qu'un symb-ole de l'autorité adniinistrative, c'est faire trop d'honneur aux idées gouvernementales de nos rois. Régner c'était lioúr eux admínistrer, et, à cet égard, le sceptre aurait suffi. Scm origine est.évidemment dans la main de Dieu nimbée ou non nim­ bée, qui exprimait, dans les premières représentations des chrétiens, l:intervention de la Divinité dans les actions du fils de Dieu et dans celles de ses créatures d'élite. Elle se voit tout d'abord au-dessus de la tê,te de Charlemagne et de ses successeurs, puis à côte de. la tête de Hugues Capet, et déjà comme attribut de sa dignité, enfin au bout d'un bâton dans la main gauche de Louis le Hutin. « Cette main de justice, dit Montfaucon, élève trois doigts et plie les deux , autres; s'il ¥ a là quelque mystère, je ne le comprends pas. » Le mystère se reduit à la forme de la bénédiction consacrée dans le rite ] atin. (Voy. Bénédic-tion. ) Ces mains, ou hasten à bénir, étaie-nt faites en ivoire, en corne de licorne, etc., etc. li yen avait une dans le trésor de l'abbaye de Saint-Dénis avec les insignes royaux, et les rOIS en avaient d'autres dans leurs trésors, dont ils se servaient dans les grandes cérémonies. J'en décrirai quelques-unes qui ont passé dans les collections particulières , quand j/B'traitera,i des monu­ ments. (A) 1360. Invent. du Duc d'Anjou, 2Q. (B). 13.79. Un baston à seigner, qui a la teste d'un aigle de Cassidoíne, assise , SUl' j pommel d'or esmaillié et a 011 bout nne virole d'or à la pointe d'argent. (Invent. de Charles V.) (C) ,1422. En l'une de ses mains (Charles VI) tenoit un ceptre et, en l'autre .main, lille verge comme celle qui fut envoyée du ciel, car au bout avoit en semblanea une main qui seigne on beneit et estoient les dictes cou-, ronne ceptre et verge tout d'une matière, fln facon , • d'argent doré. (Obsèques du roy Charles VI.) ET RÉPERTOI RE. (D) l461. A. Jehan Somuean, jadis orfèvre, pour avoir faict et livré roune, un sceptre, et la une main de ij et demyes, à justice COll.- onces viíj liv. d'argent, ij pesant vi sols, vi den. mares, le liv. (E) Pour la d. facon et marc-lvij dorures, à xij iiij liv., den. le - viii den .• ij sols.:vi marc xxvj liv. (F) POW' une autre couronne, garnie de un de justice servant pierreries, et une pour la statue à l'entrée sceptre main de iij Paris, vi onces, iij gr. - xxx liv. xviij sols. pesant marcs, (G) ·1498.·Et (Compte des mise obsëq. de Ch. sera la stature VII.) du diet en son" habit s'ensuyt : - tenant seignenr comme en ses mains, la royal, en le senestre la main dextre, de et à justice la et sceptre royal SOll ordre an. col .tées, (Ordre et ama ses tenu à mains l'enterrement du roy Charles gan- . (H) 1513. Ceste noble VIII.) dame, estant en son de cercueil, - avoit l'eau drap d'or où y près d'elle un estoit car­ Ia (Ordre de couronne, l'enterrement de sceptre et main de la (I) 1514. Royne, Anne de justice. Pour avoir faict Bretagne.) et taillé main la uug grant faincte ceptre de six pour et pieds de et une doré stature du diet long de fin seigneur le or bruny. tout (Compte des (Louis , (J) Pour obsèques XII) du - úng Roy.) gros anneau got, orfévres d'argent doré, du achapté et Roy), d'eulx (Deuran Man­ pour mettre au doy de Ia main d.e (K) Hí39. Je justice. ne puis oublier France que Charles pour aller cinquiesme, emperenr, en en Denis Flandres, luy estant monstré passant I e thrésor avec la de Sainet' couronne et ornemens qu'un luy l'on disant royaux que que ceste main respoudit estoit taillée.d'une r garde, qnel­ de plus pièce de que .Iicome, la main convenable. matière ne de pstre. Ant.' justice, pouvoit laquelle doit estre nette composée et sans françoisas.) venin. (Fauchet, BASTO-NNET. Un en les petit bâton destiné' à maintenant à distance l'un accoupler deux chiens de l'autre. (A) 1399. Un petit bastonner chiens. (Invent. d'ybenus, de garny d'argent, à faire une Charles à VI.) 'couple BATTERIE DE était CUISINE. Dès le XIIe en cette battus usage et prenait siècle, locution son et repoussés origine dans les ustensiles de dont cuivre batterie. de je à l'article cuisine parle Disunuierie , mais Ia se lées de fabrioation composa en outre des pièces fondues allemande et cise­ fondues du XIVe en étaím. (à partir siècle et L'art des avait ), pénétré dans pièces cations. ces trois modestes fabri­ (�fi300. M'en ving par Ía Feroonerie Après trouvé la batterie. (Le dit du lU.l'EURE. Lendit.) Métal ploie battu, réduit en feuilles en minces solides, découpures ... surIes em étoffes et qu'on en dorure sur ou bien étiré if'S et maüères lequel aplati, puis enroulé sur un on brode fil les de étoffes. soie En avec tels le cuivre général, les ·méta.ux ainsi que et l'étain, étaient sans valeur prépa-rés) à des et objets de servaient traitées parade et .d'apparat plutôt avec soin. Les qu'aux batteurs productions .de l'art de étireurs, métaux étaient en C'est-à-dire mème faisaient la temps'. le� firs qu'ils d'or feuille et le fil étaient et, vêtements employés dans j les. broderies comme. les les plus p'us ñnes éclatants, des. et dans plus les belles et les plus tapisseries de haute lice.tes le recherchées, ils mème pied de prétendaient ètre traités . príviléges SUl' que les orfévres. (A) i i 60*. Ai� iisse�t 'poil�s . et bOfus . Et drap de soye à or batus. (Perseval.) 8. GLOSSAIRE Ses chevaus, qui est gnaus et haus Ert convers d'un drap-d'or batn. (Roman de la Manekíne, cité par F. Michel.) (C) Robes, vessel d'argent 'et d'or Et dras de soye à or hattuz ( Rutebeuf, la Vie de sainte Elysabel. ) (DJ 1260. Titl'e xxxr. Des bateurs d'or et d'argent à filer. Titre XXXII. Des basteurs d'estain. - Li bateurs d'estain puet taindre ' - 'son .estain de toutes manières de couleurs. - Ti,tre XXXIII. Des batteurs d'or et d'argent en feuilles à parc'.,- Leur­ mestier ne doit , point de guet - qual' leur euvre n'apartient fors à: sainte Eglise et aus haus hommes, et est Ieur mestier un des membres as orfèvres qui quite sont. (Us des mètíers recueillis, par Est. Boileau.) 13ll2. POlli' faire.ij couvertures à chevaux, l'une de-hatenre ponn le (E) tournoy, et l'autre de couture pour la guerre. � Pour couldre et assembler le , . poille et faire la bordeure et liateure d'icelui, (Comptes roy,alu.) (F) 13ll3: Pour j eschequier de bateure et de cristal. , (G:) H160', Batteure de soye et de feuille. (Est. Deschamps.l (H) 139h A, Robert de Varennes brodeur, ..,.. Pour avoir eslargi une chambre , de bateure. (Ducs de Bourgogne, no llll15.) , {I),f3'96. A Jehan de Clarey, bl'odeul',- pour la perfection-d'une chambre de ,bature la Duchesse doit avoir à ses.eelevailles. (iD, de B. no que ll724.) '( J) 1402. Les selles des deux chevaux, l'une sera-pour la guerre, annoyée de - cousture; tt l'autre pour le tourney, armoyée de hateure et-seront , les bannières, c'est assavoircelle de la guenre de cousture , et celle de tournoy de batteure. (Obsèques du Comte Louis-ôe-Sancerre.]' . BEt;.U:O et Becoo, que les Italiens ont conservé, un bec, et;"dans la citation suivante une bobèche. (A)' 1467). Deux' candelliers à quatre' beehos tout d'al;gent blanc. (D. de 'B�;' , , , nO 2071.) . BESDAINE� Vase à grande l!anse. On nommait' bedaine, à anse, certains projectiles qu'on lançait, au xve siècle, avec des canons., des baíns de Ma­ {_A,) 1400.. Deux besdaines d'araín pour servir à porte" l'eaue dame la duchessedë Tourraine, - xl s. p. (CoJJ.1.ptes,royam,.) {£) i467. Une bedanne d'or, couvert, et a une demie£oingnie.et.au des,)�flmg '. bouton garnV'ont, pesant iij m., vi o. (D. e B., 228'9'.) BÉNÉDI(;TION. Il Y' a, uour l'étude, des monuments, une-dis­ tinction importante à.faire entre les formes latines et grecques de la);¡(3në,di_ctioij; elles diffèrept si essentiellement .qu'elles serrent à r.eco.IlIl,aitre une composition"de l'église grecque et une composition de J'église latine . .Je dis composition parce que, l'art hyzantm a, j'Oul., all; moyen âge, d'une telle vogue, que-les artü;,t�s catholiques, romains ont très-bien pu répéter des compositions originairement. faites par des Grecs schismatiques de Constantínople, A p,arJ,in-, de 1:153, époque fatale du. grand sohisme ,. ces deux formes diffé­ rentes !fe Ja bénédiction sont tout a, fait caractéristiques. L'égli�!'), latine bénit-en ouvrant le pouce et les, deux premiers: doigts .de la, , maíndroíte, fln fermant l'arinulaire.et lë petit-doigt'; l'église grecque; .bénit en élevant les premier (index) et second doigts, en pliantJe cirlquième et en réunissant le pouce, au quatriême doigt; {A) {!)!)O*. Comment on représente la main qui bénit. Lorsque vous reprij-. sentez l3. A maistre Girart d'Orliens, pom la façon, la peinture, les chaaínes et les franges de iiij oliaaières à dossier couvertes de velluan pardes­ StIS, - que madame la Royne, la Dauphine, la royne de Navarre et la duchesse d'Orliens ont eues, en ce terme l' pour-cause de leur atour et de laver lems chiefs, x escus la pièce, xl escus, (Co-mptes royaux.) (F) 1304. l'our une aulne de fort velluau vert, baillé à maistre Girart d'Orliens i' - pom faire les sièges de íj chaières à pigner le roy, délivré pour la­ dicte chambre da l'asques. - v escus. (Le même peintre en exécute dix-huit autres cette même année. Comptes royaux, en possession de - IVI. , Thomas Fhillipps.} (G) l'om deniers paiés à Jeban de Lille, orfèvre, pour j siège qu'il fist cln .commandsment du Roy pour séoir delèz les saintes reliques en Ia Sainete Chapelle de l'aris. - iiij escus. (H) - A maistre.Girart d'Orliens, paintrs, pens la facon, la peinture, et les • franges de soye de vi chaières à parer. (I) 1359-GO.IVlaistre Girart d'Orliens, pour refaire de charpenterie et repaindre de rrouvel Ia ehaíere du Roy par Giles de Melin et Copin le paintre. (Etaient-ils de fabrique anglaise, car ce passage est extrait du : Livre 200 GLQE)SAIRE dedespence de l'ostel' du Royen Angleterre j ou Ces fauteuils étaient- ils faits à Paris et envoyés à Londres ?) , (J) -1364. Charles - nous vous' mandons que vous allouez - a nostre amé pain':' , . tre et vallet de chambre, Jeban d'Orléens - pour trois chaères pour n011s, vingt six fraus et pour les chaères de nostre sacre douze írans, , (Mandement du 24jan�ier. Ducs de Bourgogne, tom. IV.) (K) i3.87. Pour faire et garnir le siège d'une ehaière à pigner le chief du Roy nostre dit seigneur - xl s. p. (Comptes royaux.] (L) 1390. Pour mettre et portel' à sommier la chaière à pignier et la chaiëre nécessaire du Roy nostre seigneur. (Idem.) (.,.'\I):139i. Pour ij grans chaíëres de sale appellees faulx d'estueils, ouvrées de pourtraiture, garnies" brodées et frangiées. (Idem.) (N) 1393. Pour une autre chaère, .pour· atourner, à un docier de taille, paints . de fines couleurs. (Idem.) (O) 1415. A Mahier le charron., demeurant à Paris, pour Ulle cbaiëre de noier, assise sur Ull roes, par manière de chariot, pour porter et mener la dicte Dame (Isabeau de Bavière) durant une sienne maladie -xxxvi s. (P) 1423. Trois cayères ployans, à tenir coer: (Inventaire desjoyaux de l'église de Douay.) . (Q) 1468. Pour une aulne de toille - pour servir il la chaère de retraict dudit Seigneur (le Roy). (Comptes royaux.) (R) 15tl7. Une chayze de fer qui estoit garnie de veloux. (Inventaire du duc (le' Bourbonnoys.) I - Une chayze de Florance. - Une chayze de bois d'ouvraige de Naples. (S) 1541. Pour deux aulnes de velloux vert pour faire bourletz à chaize percée. (Comptes royanx.) tTl 1599. Trois chaizss de velours vert, faconnées à petis carreaux, deux à . braz et l'autre sans braz , garnies de soye verte et franges d'arge�t et cloux d'argent, prisées vii escus. (Invent. de Gabriello d'Estrées.) (U) - Neuf chaizes de bois de noyer d'or, cinq à vertugadin et quatre à bras, couvertes par le siège, à dossier de cuir orange, garnies de cloux al':­ gentez, prisées ensemble huict escus. (V) i6!:if. La prière du Roy finie, il se mettoit dans sa chère, où, se peignoit et luy donnoit on un petit babit. (Mémoires de Duhois.) CH.U.CÉDOINE. Quartz agafe, de couleur blanche, laiteuse et quelquefois bleuâtre ou saphíríne. Les anciens lui ont donné le nom de la ville de Chalcedone, en Bithynie, et il a été altéré dans la basse latinité en Cassidonia, dont nous avons fait Cassidoine .. A toutes les époques on l'a gravé avec succès. On évitera, dans Ia lecture des textes, de confondre ce mot avec le nom d'une plante que Gaston Phœbus appelle la Célidoine, et avec une pierre rouge, peut-être la Crapaudine, que Marbode nomme Chéloníte. (A) i313. Un veil seal entaillé e une perre de calcedoine. (Invent. de Pierre , Gaveston.) e (B) 1360. Invent. du duc d'Anjou, 283, 307. (C) i372. Calcidoine est une pierre palle et de couleur obscure, qui est ainsy comme moyenne entre la couleur du béril et de jacinte. Ceste .l.?ie�re est engendrée de la rousée si comme dient anlcuns. (Le prOpl'letalre des choses.) (D) i380. Un signet d'or à Jin cassidoine, où est taillié Ia teste d'tille femme. (Invent. de Charles V.) (E) i4i 6. Un pot de cassidoine, ouvré à un couvercle de mesmes, garny d'or et , au fretelet llu couvercle a un saphir et trois perles, -lxx 1. t. (lnv . . du duc de Berry.) 201 '(F) 1467.':Del1t grosses bouteilles noires, de pierre, en.manière de cassidoine, d barres de -la dicte pierre et à dèux testes de lyon ou .liépart à chascun costé. (D. de B., 2741.) (G) 1482. A Jehan George, pour or et façon d'avoir mis en 'œuvre une coquille de cassidoyne. (Mél. de Clairem.bault, Bibl. nat.) \ "(H) 149S.Doze patenostres de cassidoynes et jaspes enfillées en ung cordon. (Invent. de la royne Anne de Bretagne.) CHA1UBRE. Une pièce de l'appartement, mais aussi les tapisseries et tapis qui composent l'ameublement d'une chambre, particulière­ ment de la chambre à coucher. Les inventaires et les comptes sont l'emplis de détails sur les chambres de nos rois, princes et riches sei­ gneurs. Par extension, lernotchambre désignait lesmenues dépenses de toilette 'et d'intérieur, on a dit aussi chambre aux deniers, etc. (A) 1240. Por co se crémoit et douloif Et en ses cambres se muçoit, (Partonop. de Blois.) (B)1380.Douze mille francs que la duchesse auroit de revenu par an pour sa chambre. (Froissart.) (C) 1388.A Pierre du Fon, ponriiij males de cuir fauve, garnies de toille par dedans, de courroyes et de bahus achattées de lui, - pour mettre et porter, c'est assavoir : en l'une, la chambre que l'en porte et tend de­ vant en chemin pour MS. le duc de Thourraine, la seconde, pour mettre et porter les matheras, la tierce pour mettre et porterles cou­ vertures, et la quarte la chambre de relais d'icelui seigneur, pour ce - xxv liv. xij s. p. (Comptes royaux.) (D) i407.PoUl' dem: males de cuir, -l'une à mettre et porter la-chambre que l'on porte devant le Roy NS. quant il chevauche, pour dormir le jour, et l'autre à mettre et porter après lui la chambre où il couche de nuit, pour ce -'xj liv. iiijs. (Comptes royaux.) (E) 1420. Une chambre de veluel vermeil, .brodée de b'ergiers et de brebis et de herbagss, garnie .de ciel, dossier, couverture de lit, trois courtines d'e �cendal vermeil et six quarrsaux pareils à la dicte chambre, desquels les, deux sontgrans et les quatre autres petiz et dix tapiz parmy la cou­ verlhl'e.. du lit et de la couche et parmy le bancquier faiz de haulte lice, sans-or. (il. de B., 4258. Voyez les numéros suivants.) - Une chambre pour bateau, garnye de ciel, dossier, trois com tines et ung dosseret tout pareille de drap de Damas blanc, vermeil et blanc. (D.·de B., 4265.) CHANDEL-LE DE BUEF. Il n'yavait, en 1260, à Paris qu'une corporation de chandeliers, et elle semble n'avoir fait que de's chandelles de euif ; ses ouvriers allaient chez les particuliers utili­ ser les restes de graisse et en faisaient des chandelles à dorriícile. Les chandelles de bougie étaient réservées au service de l'église, et pendant tout le moyen âge on' appliqua le mot chandelle indiffé­ remment au suif et à la cire; mais au xve siècle, on fit la distinc­ tion, qui s'est maiutenue, de chandelles la pour le suif, bougie pour cire, cierge pour l'église. On s'aperçoit de' ces nuances dans les vil­ riantes de locutions à propos de la ehandoille d'Arras, si célèbre sous ce nom au moyen âge', et qui devient, en 1581, dans-une tion - 'inscrip­ gravé-e ·sur les boiseries de . l'église le chierge miraculeux �'Arras. Quant à { l'usage des chandelles ce suif, il l'este général Jusques assez avant dans le xvne siècle, depuis lors elles furent proscritës par les riches, mais elles n'ont cédé le la pas que devant bougie stéarique, qui n'est plus de .la cire. Les habitudes du moyen âge ont "permis de fair.e briller les vètements d'or surohar­ gés de pierreries à-la lueur tremblotante d'une lumière infecte, la 202 'GLO'6SAIRE dévotion réservait à l'église les cierges de cire blanche ;S111' lesquels les peintres du plus grand talent peignaient des allusions pieuses et des devises. Ce genre de décoration s'est conservé en Italie.. (A). 1260'. Quiconqties veut estre .chandeliers de suif à Paris; estre le puet. (Liv. des Mestíers, d'Et. Boileau.) Nus nf! puer ouvrer a chandoile. (Idem.) e (B) 1280. Quant la chandoile estoit esprise Devant la virge débonère. (Butebeuí.) (C) tilOO. Changer cire pour sui, (Fabliaux.) (D) 1316. "Pour dix Evres de chandelle de buef à veillier ¡:le mût. (C. roy.) (E) - :BoU[' chandelle de cire et de suif. . (F) 1345. .�Ia:is aussi camme les estoíies Radient plus cler que chandeílles. (Guil. de }\Iac'hil!ult.} (G) 1360. Inventaire du duc d'Atl.joll. Chandoille de bougie, no 746. {H) .1332' . . Jehan Nollie, espicier et varlet de chambre du Roy, pour faire v cierges Jlour le Roy et nos seigneurs de Berry - xzxvi s. iiij den. A Colart de Laon, paintre, pOlU' iceulx paindre aux armes désdíz sei­ gneurs et y mettre plusieurs devises. lxiifj s. p. (Comptes royaux.) (�) - i Gillet Dannyan, paintre, pour xxx escussons des annes de France, achetez de lui à armeier les clerges, ce jour íllec, argent- xvi s. parisis. (J) 13-87.. 'Pour viij livres .de cive blanche pour faine les cierges du Roy­ xl s. p. (Oomptes rey.aux.) (K) -.A. Girart Id 'Orléan-s) le paintre, pour paindre et armoier lesdiz cierges alti arnies et d�vises du Roy.et de nosdiz seigneurs - iiij liv. P . . (1) .1388 .A. Jehan de Itichebourt, chanderonnier, pour un long coffre de . boys, ferré par dedans, tout ail long et par âehors , à un large huisset de laitton, à petits troux pour mettre ua cierge ardant de Duit en la .chambre de madame Jeharme de France « la IDle nouvellement née de la Reine) pour ce - ixiiij ·S. p . (Oemptes royaux.) '(l\>1) 139¡¡. Pour chandaílles 'a:rgent . pelles blanc, en facen de aux bennes aux festes et platzç'à sont à pendre chaines, chap­ pesaus énviron ixs= vi (N) - Deux marcs. petitz chandeliers, à broche six et sont pates, d'argent hlanc, les pesant iij marcs, iij pans onces. (N) _:_ Un . chandelier , d'argent blanc, en manière dos, à tailliez des d'esconse, deux escus au annes de France, pesant vii une (O) marcs, once. - Un petit chandelier d'argent blanc et on mettre a, une chandelle, tuyau, pesant vij oreille, onces. pour (P) 1416. Un relit chandelier d'argent doré, fu de feu poUl' servirà la qui MS. cage d'un pappegail. du duc d'Estampes, (R) de 142'0. (Invent. Deux chandeliers nuefs, Berry.) d'argent, - estent à et desquélz les bacins se . viz autre viz qui. font mettent bouteille et l'un du VIn et en l'autre de dessoubz, mettre en l'eaue, pour quant on messes et se mettent les diz bacins chevaucbe, pour dire dedans les les ont pour estre plus portatifs, piez qui double fons pesans xvj marcs, vij onces. gogne, 4090.) (Ducs de Bour- . . (S) i4ts6. Dng . 'chandelier d'or, à mectre de Bourgogne, chandelle, à lire sur un livre. nO 6.958.) (Ducs (T) 1498. Troys chandeliers, dont l'un est à cuvecte sant et ensemble deux à neuf 'bollbesche Anne marcs, six pe­ de gros Bretagne.) d.'argent. . (Inventoire de la r'oynè (U) its99. Deux chandelliers à la romaine, d'argent tout 'blanc, pesant ensemble 204 GLOSSAIRE cinq marcs, sept onces, - xxxvij escus xij s: (Invent:'de Gabrielle J d'Estrées.) , :.(V) 1599. Deux chandelliers en pointe. _. CHANDEUERS- PENnANTS. Lustres. Les églises d'Aix-la­ Chapelle, d'Hildesheim, etc., etc., ont de. ces lustres du XIIIe siècle, que leur grande simplicité, leurs plaques gravées et leúrs dimen­ sions rendent très-intéressants. Ils s'étoffèrent plus tard, mais ils . perdirent alors une bonne part de leur élégance. (A) 1365. Item pour trente petits chandeliers pour la dite volte. (Librairie daus -' , la . tour du Louvre-) (B) - Item pour une poulie de cuivre qui sert pour une lampe d'argent en la dite volte. (Comptes des bâtiments royaux.) (C) 1468. Fist encore, le dit maistre Jehan Scalkin, deux grans chandeliers pen­ daus en la dicte grant salle, fais à cul de lampe et en icelui-cul de lamppe avoit vij des plus grans miroirs qu'on trceuve,' ayant chacun viij branches estoffées de feullages pour, au. bout de chacune hranche, mettre ung flambeau de cirre ardant, (D. de B., 4438.) . (D) 1493. Deux grans chandelliers pendans pour servir en salle, faictz à croisée, avecques les chaynes, - pesans ensemble cinquante-cinq mares, une once.ulnvent, de la Royne Anne de Bretagne.) CIIANFRAIS. C'est la partie de'l'armure du cheval qui couvrait sa tète sans se rattacher au .írein. Le.luxe en avait fait un objet d'art et un travail d'orfèvrerie. lVIonstrelet nous dit que le chanfrein du cheval que. montait le comtede Saint-Pol, en 1449, était prisé trente mille écus. Le comte de Foix, à son entrée dans Bayonne, en 1451, avait orné la tète de son cheval d'lm chanfrein d'acier garni d'or et de pierres précieuses, estimé quinze mille écus. (A) 1383. Charles, - savoir vous faisons que pour les bons et agréables services que nous a faiz en la bataille, que nous avons naguíères eu à Rose­ beth, nostre amé et féal chevalier et chambellan le Baudrain de Ia Hensel quel fu ordonné p:Jur la garde de nostre corps à la dicte �Olli'­ née et pour tenir le frain de riostre cheval, - avons donné. - (Gabi- . net généalogique, D. de B., IV.) (B) H67. Ung chanfrain de cheval sur 'velours noir, fait à deux e C, de fil d'or de brodure, de huit grans tables de balays et d'lm gros cabo­ gamy chon de balaye t cent et douze perles branlans, pesans d e sept à quatre \ karas, que grandes que petites. (D. de B., 3000.) CHANTEPLEURE. Arrosoir, et dans l'origine un robinet quel- , 'conque qui laisse écouler l'eau peu à peu. VIllars de Honnecourt à donné, dans son livre de croquis, le dessin d'une coupe évasée dans laquelle s'élève une tour qui.soutient un oiseau. Par un mécanisme dans le genre du syphon, cet oiseau rejetait par son bec l'eau.de 1(,1. coupe. On sait que la duchesse d'Orléans, dans sa douleur de veuve, prit pour devise une chantepleure. - (A) 1180. Or puis avoir nom chante plore Qui de deul chante etde tristor. (Flore et Blanehe:florc.) 1245. Vesci cantepleure con puet faire en j hanap. (Villars de Henne- (B) une - . . , '. conrt.) -. 1380. Une d'argent verré, esmaillé par la panse et a, au bout. (e chantepleure , dessus, unesmail aes annes d'Auffemout, pesant vj marcs, iij onces et demie. (Invent. de Charles.V.) -(D) 1455. Pour avoir faict une chantepleure d'or, à la devise de ma dicte darne , (la duchesse d'Ofléans),' par elle donnée à MS. Alof de Clèves, son frère, pour .poyter une plume sur son chappeau, (D. de B., 6732:) ET' RÉPER TOIR E. �'Ó'5 ; £HAPELLE PORTATIVE. Tout l'anreuhleníerrt d'un compris les vêtements du prêtre. Je renvoie aux. articlesàufel" t pot·tatit, Chandeliers, Bbtitier, Paix, etc. A.',ute? , CHArp�L et Chapelet. Couronne.qu'elle soit ;rOllil'é; fermée et oùverte couronne d'or eercle-símple, 'Cun� , ou -fétoffe roses. qül fait le bonnet de C'est aUSSI dans la couronne chapeau. Le fermée; c'es� enfin bandeau, le cercle d'or enrichi de fut perles et ries, le de, premier diadème, la première p.ielrte:l­ couronne des romains, des empereues grees du empereurs et le cercle des rois radié fut aussi Bas-Empire en usage aux mêmes francs; tionnellemsnt. mais La: couronne-bonnet fut époques, introduite excep­ Modifiée le Constantin.. avec temps, elle par conserva de sa gine la forme toujours òi1.L du, bonnet, soit COII111:l'e �esr pointu première' comme môrtiers des une ti-are, soit écrasé :présidents. La couronne �û êltre réservée fermée, au,"{ empérëurs, fui qu,i· ¡tlilratÍt (-erre', ooúronnemenf portée par les rois, ol' depilis le de Henri Angle­ err depuis et Louis XII. IV, Le 1:39-9,. en France chappel, tip�é'ré-aüS'Sî garniture intéríeune de la- A.'umúce·, semble avoir été oouconne; en le coïffaii car d'abord indépendant 'on. et .on mettait- la i couroñne 'les. couronaes, a,ttlribu-1ís de la par-deseas. Autant dignité", étaient réservées avec aJI.lfXi soin. ernpereurs , l'ois', ducs, lnlIDt Q);)1J.ÍIlJ1ent comtes, barons, etc., successive­ ou s'arrogèrent qni le' droit de leI:; -t@ruíènrf�s Cie fleurs porter, autant les furent' d'usage' 1Gl pom coi'tfllres d'hommes général, pendant et de femmes. moyen Les âge, tresser avec. art une.occúpation favorite était des nobles dames dans Mi 'belles' les pelouses, au milieu, des chevaliers ehàteaux; �tI).' • des ,IÜMe&trels qui ea J)veoowlt jongleurs et des S\1iljet 'des: aussî; les 'Plus '@'fji'èrai chapeau jusqu'à que nous dan's Je pas plus de détails. La portons. tion de Du Cange sur les vingt-quátríènie disserta­ couronnes est téÎCbITe:, il faut insnfñsante consulter' les. ; miniatures mais, la èt les pUUI" -sù:'î'toült' en reproduíre. monuments i.l bon nomáre. ; fatl!llt de preuves.Jorsque J'y reviendrai" avec- GB je renfort pourrai m'assister de la ·(,A)'f2'6(J, gravure" .. :Nul.chap�lier U!3 ñeurssie-peet ne ne-doit cueillir. ú'u' :fíair-:e � . de dimeache ... Jour alt' ecu ses- . O@lll'ti!s' nulles peaulx faire. (Statuts herbes, nüllë§ fleÛlc'su�illir a des métíers.) '. chap- '\B)' £28'0"': Léarrs point • porter J (p). ehappek ne· i300*. gimples. (Rist. d'es Chapel fis, sans cerele tr�iSl'Maries.) . ne lá fleur qui hlanchòie, (P � De (Pablíaux.) vers j ons faisions $'): capiaux, �IdelÍl�� I - Challel :O!'l d'espine. , -;:- t;Ùoit estre le (Idem.) Duc.enchapellé d'un trës riche tes'prêèieuses. (La Salàde.) chappe1 riot branlant. (Math. de Coucy.) (E) H98. Deux couvertures, pour deux chariotz branslans, qui sont de veloux cramoisy. (Invent. de la royne Anne de Bretagne.) (F) - Une couverture à chariot branlant, de velour cramoisy, semée d,� ' " , cordelières et de lettres de K et A de drap d'or raz. et plat. {G)'1608. -Ung aultre grand char branslant sp.i.voit. (Satire contre Don Pèdre.) CHARIOT. La carrosserie est retranchée de ce répertoire, mais il n'est pas inutile de faire remarquer ici que les chars et chariots, qui n'étaient que des charrettes, rentraient dans les attributions du 'peintre de la cour, chargé de les peindre, de les dorer et de les em­ bellir de devises, de chiffres et d'arabesques. On sait comment ce luxe s'est continué, jusqu'à la fin du XVIIIe siècle, sur et sur les chaises � porteur. Je ne ferai qu'une citation.les,/YO_,ltit�ur (À) 1421. A Hue de Boulogne, varlet de chambre 'et paintre de )\fOS. (le duc de Bourgogne) la somme de xxxi livres six sols ", .!r0is/�eni�rs tournois �, (pour achat de couleurs). Lesquelles sstofîes ont este mises et em­ ploiées à paindrè un charriot pour mesdamoiselles Anne et Agnès de Bourgongne, seurs de MS., les coffres appartenant audit chariot J eI_I,,:, semble les colliers et selles des chevaux, tout paínt de vert de maci­ �òt fait à huille et semé par dessus de lettres de fin or et d'argent. (Ducs de Bourgogne, 619,) . ' 'CUEllNIÈRE. Charnière. (4) HI'l6. Item uns tableaux d'argent doré, fermans à chernières, où il y a plu­ sieurs reliques, aorné de menues pierrerie et de pelles. (Invent, de l�, ' Sainte , Chápelle.) ; , .. CH.<\SSE et Casse. De Capsa, la boite dans laquelleon renferme quelque chose, et plus particulièrement la boîte qui contient �s, reliques. Lés C01]S saints étant des reliques, le cercueil étant une bo�te ornée ,. on pourrait citer nombre de textes où t0US ces termes . sont confondus. Les citations suivantes suffiront. ET RÉPERTOIRE. 209· (A) H40. Li casse où li saintuaire o ert, rendi si grant odor, il sembla à Paradi.s tous que fut que ouvers. (Le Roman de Turpin) . , B) 14�6. A maistre Jacques de Hongrie, scolastique de à parfaire de couvrir TI'eguer, pour d'argent la tombe emploier de Monsieur Saint CC Yves - marcs d'argent. (Chambre des Comptes de Nantes.) (Cl 1�33. Pour l'ouvrage et faczon d'une . chasse et fierte d'argent, verée ou­ vrée à et yma�es de appoustres, à les pinnacles et tabernacles mettre reliques ne Monsieur St pour Mallou, pesant xli le duc marcs, chasse (de Bretagne) donna à laquelle l'église cathédrale de St conduite l'Orfeuvre Mallou, et fut - par Pierre de la Haye. (Idem.) (D) 1442. A Gillet Barbe pOUI' cccxvi liv. O chastons baillés d'or; audit Nicholas lesquielx chastons furent Waquier pour mettre en sellers de qu'il fist broudeure pour le Roy à la feste de l'Estoile. (C) (Comptes 1417. Balais royaux.) yssus-de douze chastens ou culez d'or. (Inv. du duc de (D) la36. Trois Berry.] petits chattons d'or à queue, où sont deux tables de triangles et au troisième est dyamant nne rosette de Charles . dyamant. Quint.) ' (Inventaire de (E) ia99. Trois diamants en table qui sont en trois cbattons de la pièce quarantè plomb, escuz, (Invent.de Gabriel prisés d'Estrées.) . CHAUDERON gt aussi Chaudière, en diminutif Cauderette. Il y 'en avait en' argent pour la houche 'du Roi, et potage, c'est dans pour mettre le ce cas l'équivalent de la soupière. (A 1360. Inventaire du duc d'Anjou, 7a3 à 763. "(B)' 1372. ij chauderons d'argent blanc, à mettre xix potaige, d"me et sorte, marcs, v onces demyes, pesant prisé cviij francs. (Compte du testament �b&�� ' , (C) 1397. Pour avoir . fait faire et forgier deux haulr chauderons blanc, à couvercle, servir à faire d'argent o pour le la bouche du. Roy N$. pesant ensemble potaige pour Ijmar, (D) 1401. x\d'argent blanc. (Compt. Julien royaur.) le Tellier, varlet de chaudière, de nostre frère .Iéans. le duc d'Or­ (Lettres de rémission.) (E) 1408. Aucun dndit mestier (de chauderonnerie) ne face - rettes ou pos d'arain cauderous, caude- de vielle estoffe sans reffondre. (Stat. Ordonn; des Rois.) (F) 1420. Ung grant chauderon d'arain, appellé Belle bouche, tenant environ. : .' . sn seaux. (Ducs de Bourgogne, 6280.) , " (G) l�86. Un petit chaulderon de d'argent, à troys Marie pieds, se Stuart. pour ) pousser.' (Invent. " , �HAUFFETTE et més, à Chaufouère, Chaufferette. Vases de métal biberons et -à fe,r­ anses, dans chaude on mettaitde soit lesquels l'eau pour tenir les pieds chauds, soit pour faire l'òffice de, - �W; . GLOSSAIRE nosboules àchauñer les'plats sur table. (Voy. Esèaufaile etBacins·.l) (.A) :l360. Inventaire du duc d'Anjou, 99, :lOO,A57, 477,478,59.4,595, 6Ú. (B) 1363. �.n hacin d'argent blanc, à la chauííette de meismss et poi�e le bacín XllJ mars, IJ onces et la chauffette v maros, v. onces. (Inventaíre du duc de Normandie.) (C) 1390 .A Guillaume Arode, orfèvre, demeurant à.París , pour avoir rappa-: • reillié et mïs à point le bacín €:t la chaufferette d'argent blanc desert de l'eau de l'hostel du Roy NS. C'est assavoir : nessoudé, ledit bacín par le' fons et par les bors tout autour et de la di-cte chaufferette Pance, le clichet et le couvescle, yceulx burnis et redîécíez - lxxj, s. , p. (C('n;n.ptes royaux.) (D) 1391. A Guillaume Tireverga, bouteillier, pour un estuy pour mettre et porter le bacín à Iaver les-mains dudit Seigneur, pmu' ce, xxfuj s. p. , ohaufferte dUI (E) - A lui - la POlIT un autre estuy pour mettre et porteu dit bacín, pour ee -;-' xij s'. p.. {F) 1399. Un bassin d'argent doré, à laver, armoyé des annes de la royne de Bourbon pesant quatre marcs six onces. (InYB,JJ.t. de Charles VI.) . Une chauffete de mesme, à trois fleurs de, lys, hachées sur le.eouvescles, - �esant trois marcs cinq onces. (G) 1455. Pour avoir resouldé les deTbx. cbaufferetes.de Monseigpeur et de Ma-­ dame (le duc et Ia duchesse d'Orléans). (Ducs de Bourg., nO 6738.'}r ,eH) 1520. Ung eschauffoir d'argent à eaue. (Invent, de.Margner, d'Autriche')r . - Un��reschanffQir à felJ,,' traîneau et tmynel. Une come ou un, morceau t:HA'USSEPIED., de peau. destinés à faire entrer le' pied dans' une- chaussure. , (ttl 14,40. Chauncepe, or scboynge. home , pareopcllez, �Pr01l1pt. J?;lll-vul.J¡ ('S) t43.0�. Barcopoler traymel.pour ayder à chausser sonlez.. (GIQ,ss.lat. g�U", - ' ' , aI?:ud llu Cange. 1 (Cl 1484. De ma langne sera fáit un traineau, Qui pour chausser-ses, pantoufles sera, (Testament. de la mulle Barbeau. H. Baude.] {Pl 158,8*. Je voyois-s- avec-une certaine peau, faire entre, justement la chans­ sure [usquesan lieu où elle devoit aller. (L'Isle des HermaJ¡lh'rodites.) CRAUSSES SEMBLÉ.ES. Je suis obligé' d'i¡:lt.J!o,dutre dans, cer répertoire un terme qui est pris daus la- catégorie des vètementsc, JP,ais. les souliers et, les [árretières bredées qui entrent B,àtm;�Irer , dans le cadre de mon travail, ne.s'èxplíquent. bien �g par �t l'usage des chausses, et cet usage est généralemeuí mal compns. Les ehaus,ses,étaient,un caleçon; on les appelait-haut de chausses 1J,uaJ¡l,dj elles n'atteignaient le genouyla partie qui cOJilltinua'it que s'appelait has de chausses, le pied ee 'nommait chauçon. Ce vêtement était áux hommes et aux. femmes. Avec le temps le haut d� commun ehausse fut séparé et toujours d'une étoffe aussr bien que d'une couleur diíïéreiue du bas de ohausses. Quant à ce, bas, H ëtaii d'â:-· bordi; il eut'un pied sans' pied, et rentrait: dans un chauçon, puis €t fut souvent semelé, de manière à servir dans les appartements , , , ét à entrer'dans de fó:�'tes bottes' pour sertir.' (4.) 126,0: Tit Des ..Lv.,. _chaucieTs de Paris : quiconq_ues.'es1t chaucíers à. �arjp�, , 11 puet fere chàiioès d'e SOle' el de ·fioilla> �a.'li'L\ clt� (It �ltuc.¡ol3'8'. (USI des Métiers recueillis par le prévost. 1 (Bi)j't389'. .A:rJ.enalli.de Saumur; cordouànrâen; p:our avoir se'ñ:re�' ix'Êm,v-s.et -, ii.i naires.,de chausses, all pris de vis. Ia paine, (Comptes , royaJlX¡)¡' (6)."fa-90; PòUlrv quarts d'escarlata vermeille de Bmeellss p,fllllte). poulh f¡ij� ET 'RÉPERTÛ-IRE. ij paires de chausses-sans poulaine, à, chausser soubz soullers de bro": derie d'or pour le Roy NS. - vij 1. p. (Idem.) lD) 1450*. Chaulses noir de soy ove semeles de cuyr. (Ordre d'admission des chevaliers, du Bain; dans les traductions , anglaises on lit: - Sollers of black lether called cbassembles.) (E), 1456,. Bonnets courts, chausses semellées Taillées chés mon cordouennier Pour porter durant ces gellées, (Fr. Villon, Test.) ('F) 1490. Un quartier- et- demY' escarlate de París , couleur de 'Fleurance, et: quartier et derny; de fin d'rap tanné - pour faire deux haulx de chans­ ses, my.partiz desdites couleurs, dont l'Ull servira au bas de chausses cidessus nommé - et l'autre à chausser avec brodequins.. cité 1\'1. Douet ( d'Arcq.] Compte: par CHAUVES ....S6URIS. Ge fut Ulle mode d'orfèvrerie de décorer les plus belles pièces, avec la silhouette de ces' vilains oiseaux. (Aj 13M. Inventaire du duc d'Anjou, 140, 3£9. {B} 1363. Deux pots dorez et esmaillez aux chauves soriz, pesent fii manes; (Iaventaire du duc de.Nonmandie.) -, �HEMlINÉ·ES. Elles étaient garnies de grands chenets, de pelles. et de pinoettes ; en hiver, on y élevait des monceaux de bûches, en é'tlé, on les remplissait de feuillages. {;à!):11372. La' cheminée estoit houssée comme en esté-de fraillons ou-de aucune - chose vert. (161 Chev. , de Iar'I'our. Enseig. des fëmnies.) ('B) HJ80. Par cas c'estoít en été, Oil Fon avoit mis des branches et feuilles: dansla cheminée, ainsi qu'est Ia coustnme de France. (Brantôme.) CHEMISES' A LIVRES,. Enveloppes et sacs dans on enfermait les lesquels livres pour 'préserver leurs riches reliures. On disait aussi couverture et chemisette. Le luxe aidant, ces chemises devin­ renë elles-mèmes très-riches (Voyez Couueriure de livre à queue.), {'¡\.))360. Pour cendal à doubler- la couverture dû MesseI du Roy. - Pour la fa�on de deux envelopes pom le Roy. (Comptes royaux.) tll'J 14.63. Pour faire unt') chemisectes aux petites heures du Roy. (Comptes roy.) (e) 1'492. Ung petit messel, couvert ain, contenant dix lez, le corps et les grands manches à l'espagnole, chamarées de mesme ladit.e robbe. Lesdites manches doublées de satin incarnadín , et brodées en broderie d'argent, où sont les chi/l'l'es du Roy. et. de 1 a dicte défunte dame, prisée sept cens escus. ( On trouve ensuite 11:l' manteau dontles manches sont à la bollonnoise, et lill autre mantean à manches en pointe à la piedmontoise.) (Invent. de Gabrielle d'Estrées.) . (;T) , Une chesne de perles enfilées dans de l'or, avec des chiffres du Roy, esmaillée de gris, prisée eínq cens escus. (i\;) Une bouette de peinture, esmaillíée de gris, sur laquelle y a des dia­ mans où est le chiffre du Roy et à costé d'iceluy quatre S (barrées) et aux, ' quatre petites triangles de diamans, pris-ée ciiijxX' escus. CHOPINE. 11 entrait deux pintes dans la quarte et deux cho­ -pines dans la pinte, voilà pour la contenance; quant à la forme " le dessin pourrait seul en donner une idée, et cette ressource me �anque ici. (A) 1353. Une çaopine toute esmailliée dedans'et dehors et y faut un biberon, · pesant üj marcs, v onces. (Inventaire de l'argenterie du Roy.) (B) 13S0. Une grand chopine d'argent dorée et est le biberon i!.'une teste · qui baille et l'autre d'une femme et est le fruitelet d'une seraine · pesant. íij , mares, jonce', viij esterlins. (Invent. de Charles V.)' CHRYSOLITE ORIENTALE. · Cymophane Pierre fine d'un [aune . verdâtre, plus dure que les quartz, affectant la forme' d'lm prisme droit à quatre faces. ' {t\.} 13:72. Crissolite est une pierre de Ethiopie qui reluist comme or et estiri­ celle comme feu et a la couleur de la mer qui décline à verdure. (Le :_ . propriétaire des choses.) (;8) 16.00 .. La: chrysolite a un verd qui Ia fait riche, autrefois¡ c'estoit la . plus prisée des pierreries. Quelques unes tirent au héril verd doré. (Et. Binet, Merveilles de la Nature.) (:HRYSOLITE· COMMUNE. Chaux phosphatée. Pierre d'un jaune verdâtre, moins dure que' le cristal de roche, cristalli­ sant en prisme allongé, terminé par une p.yramide à six faces. · CHRYSOPRASE, Quartz agathe pras�; .Pierre fine ' ,. d'lm vert pomme, moins dure que le cristal de roche, mais assez dure pour rayer. le verre. Elles sortent, ell de grandes dimensions, des, montagnes de Kosemütz en Silésie. (À) 1,372. Crísopace est une pierre d'Antioche. - Il' est lille aultre espèce de crisopace en Ynde qui est verde comme ung porret et par nuyt goutte- d'Orées des , éspanduez, (Le propriétaire choses.j 2U GLOS�AIRE I CHYBOILI.E, Ciboire. Employé aussi poui' désigner le flacon au chresme voyez ce mot et l'article Ciboire. , (.A) 1280. Ly donne cil communion ..... Et puiz ly donne la sainte oille Qu'illec tenoit en sa chyboille. (Rist. des trois Maries,) (:B) 1467. Une cybole de cristal, garnye d'or, et à l'entour de cinq balais, cinq saphyrs et xxv perles, pesant vij m., ij o. (Ducs de :Bourg., nO 2060.) CIBOIRE. Ciborium. Le vase dans lequel on conserva les hosties consacrées, lorsqu'une nouvelle forme de la communion eut remplacé, au xe siècle, pn Occident, l'usage du pain. Suspendus au­ dessus de l'autel, au bec d'une colombe, ou bien prenant la forme même de la colombe qui semblait planer au-dessous de la crosse qui la retenait, les ciboires allèrent ensuite reposer sur une table 7 près de l'autel, et, pour les mieux préserver, dans une niche. De là, avec le développement du luxe, ces meubles qui, sous le nom d'umbraculum, d'armarium. de tabernaculum, devinrent si immen­ ses, si riches par le fait de i'architecte, du sculpteur, du serrurier et du menuisier. Inutile de citer ces monuments, il y en avait par­ tout aux irve et xve siècles, et on en voit encore en pierre, en bois, en cuivre, en fer, dans plusieurs églises. Quand l'autel eut pris toute son importance, le tabernacle quitta le côté gauche du chœur, et se dressa au milieu même de l'autel. Chercher des dates pré­ cises pour ces déplacements ou ces transformations serait facile , s'il s'agissait seulement d'une église, d'une ville; voire même d'une province, mais une règle générale serait impossible à fixer, deux contrées, souvent voisines, différant, sous ce rapport, de près d'un siècle. -Quant aux ciboires eux-mêmes c'est-à-dire aux calices épatés qu'on enfermait dans ces tabernacÎes, il s'en est conservé de très-anciens dans plusieurs trésors d'églises, un des plus curieux est décrit dans la première partie de cette notice no 3i. Les colom­ bes, dont le plus grand nombre, parmi celles qui nous sont par­ venues, est en cuivre émaillé, se réfugièrent dans les tabernacles, ou bien, comme étant hors d'usage, dans les trésors des sacristies. - (A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou. 8, 16,24,37,62, 270,272. (B) 1363. Une couppe d'argent dorée à porter le corps nostre Seigneur. (Inven- taire de la Sainte Chapelle.) ,_ (C) i46L A Jehan Lefèvre et Colin Touroul, orfèvres, demourans à Rouen, pour -le nouvel vaissel à porter Dieu - xxiiij liv. (S. Vincent de Rouen. Archives de la Seine-Inf.) (D) 1467. Ung grand cyboire d'argent doré, sans pié, pour metsre deux corpus - Domini, garni de pierres autour et au dessus ung petit crucifix. (Invent. du duc de Bourgogne, 2041.) . (E) 1546, Deux cyboires: ung de cristal garny d'argent dor-é, - de perles, et roses de vermeilles et l'autre de fonte bien doré. (Invent. des Céles,­ tins d'Esclymont.) CIMARRE. J'ignore quelle'était la forme de ce vase, sorte de. pot faisant partie de la vaisselle des villes, et qui servait lorsqu'on ' faisait des présents de vin. (.A) 1420. Ij grans cimarres, à ances d'argent dorées, goderonnées, pesant en­ - semble xliiij m. (Ducs de Bourgogne, 4195.) . -(B) 15H. A lui, la somme de sept solz quatre deniers tournois, pour vin de présent baillé de' par ladicte ville, en potz et cymarres d'icelle, à l'am­ bassade de l'empereur, lorsqu'elle passa par ceste dicte ville, au de ce présent compte, (Comptes de la Ville de Dijon cité par Montetemif..s] ET RÉPERTOIRE. 215 �C) 151 L Pour vin de présent, baillié de la celle, par ville, en et aux Joueurs de ceste dicte .pots certains miracles ville, cymarres de Nostre lesqueulr dernièrement d'y­ Dame. (Idem.) jouèrent " CIRE OUVRÊE .. De tous les laient en cire temps orfévres leurs ébauches. Dès l'art avait toute la naïveté l'antiquité, sculpteurs mode­ à de même l'imitation l'époque où statues en cire on qui recevaient, coula dans complète, des leur des couleurs naturelles. fraîcheur, tout le Au velouté reprit la Je même moyen âge, direction des idées cours]' et les ex-voto, ainsi mort, donnèrent que les un a iment continu à effigies "du ces Ce� art fut cultivé trompe-l'œil si ave� éclat.en Italie à goûtés.' naissance, et Je cíteraí surtout, de la , _en décrivant l'époque re-:­ peintres et sculpteurs fameux lesmonuments, les noms des qui s'y sont (A) 1260 Li appliqués. regratier de pain vendre fors pueen toutes autres poisson de manières eaue douce de et cire ouvrée. denrées, (B) 1455. Et de (Statuts des ce, mon Dieu, je t'en Mestiers.) à mère, à laquelle appelle et aussi je le de tesmoing Ia benoiste voue trier armé de son ,et houssé cire, de hamois, de son ses des­ la Salle.) armes, tout pesant trois mille livres. (Ant. de - , {C) 1458. A Jehan de Varsaignes, varlet de du porter, à l'ahbaíe pied duc de bre des Bosquíen, (de Bretagne) une de jambe de cire pour pour le comptes duc. Nantes.) (Cham­ (D) 1466. Pour payer tm vœu de cire, Madame Anne pesant 45 de livres, de la France, sa représentation de devant fille, qu'il (le a l'Image ND. fait de offrir en Cléry. Roy) - 11 liv. 15 juin s {E) 1467. A .• Guillaume (Comptes Quétier, marchand royaux.) cirier à niers, 23 pour SO livres de Tours, 17 s. 5 cire, livres, de­ 'oRvrée en nom de Madame veu, pour offrir en, l'Amiralle, au pour sa mars, Dame du Chastel de santé, devant Loches, à li Nostre s. la l'image (F) 1510. Maistre livre, en œuvre. Anthoine de (Idem.) , la Just, somme de xlii liv. ymagier, a confessé" avoir eu et t. receu- - pour avoir que ledit Seigneur par luy fait une ordonnée bische de cire a estre rie assise du et grand mise au du bout la Jardin chasteau de de de couleurs necessaires. Bloys et icelle galle­ estoffee et (Benaiss. des arts (G) 1564. Robert àlaCour peinte Gaguin récite la deFrance, tome en vie de II.) femme Louis le Hutin - s'entenddit'Enguerrant de Marigny ( comment la ne deux pouvant le délivrer avec sorciers de Pour pour faire à mourir Charles prison, quoy parvenir ele ils feirent et Valois). une magique, représantant effigie de cire le art gestes d'lm roy Charles, image par malade, de laquelle estoit roy sorte que, si faiete, ayant descouverte ceste ; ilz avoyent délibéré de entreprise n'eust esté d'une le mort faire mourir lente; et car comme ladicte phthysique consumée, effigie eust esté estant .approchée petit à du feu, aUSSI la vie du petit pensoyent) fust terminée et défaillie. Roy ( comme ilz De nostre ment attenté l'on a contre la majesté du temps Roy Francois pareille­ par une effigie faicte de à ce sa semblance lë premier et nom, Marcouville.) qui représentoit. .: (Jean de CISEAUX et aussi Cizailles. Les mèrent inventaires de - nos quelques-uns rois en émÍ­ en or, mais bable en que les, ouvriers très-petit nombre. Ir est en avaient de dont tout aussi pro­ on use aujourd'hui. ceux (Voyez (A) Forces.) simples que i32S. , iij paeres de ciseaux -x s. p. (Invent. de la (B) royne 1352. Gaufrídus Boutin Clémence.) de cisellis (Lettres de pannieisor suis, rémission.) quibus pannos cindebat. , (C) 1380. Uns ciseaux d'or pesans une Charles íx V. ) once, esterlins. (Inventaire· de . \GLOSSAIRE {D) 1399,. Une �etit� eísailles d'or, tourtes plaines, pesant, à ·tous les àIlliele� une once d'op. (Invent. de Charles VI.) f' , "(E) _" Deux cizailles d' argent, dorées, de la fOI'ge' de 0IeI'Inorrt, dont les bouts des manches- sont de deux CC et endreit le clou d'une couronne. , tE) 1599. Deux estuiz d'or, à mettre ciseaux, garnis l'un tout de di-ama-us !{t l'autre de rubis et mamans, prisées trois cens escus, (Inveataise d,e , Gabrielle d'Estrées.) ÇL�P. d'un robinet . {Al) 1360. Clef (Ducs de Bourgogne, 42.14.) . (L) 1457. Ung coustel turqnoys, donné par le Roy' de Sicille à duc d'Orléans'] Monseigneur de (le' (Ducs Bourgogne, no &994.) (Ml f414. L'e vallerservant doíbt mectre son pam et les trencoirs sur la table et puis doibt tirer les consteaux et'doiht asseoir les delu baisant grans còusteanr, en les manches, devañt 4nligo.. où le prince d'o'iibt estre-assís et! doibt mettre les d'e p.oÍIl{)tes'dç_;v:ers le ll¡inoe ell couvnaas icelles Ïanappe pointes qui est redouhlès et puis doíht mettre lemanche vers le prince et les causes.sont, que les graus cousteaux sé. doivent retiren par,l'êscuyer trencbant et' P'ÓlJ'i', c'¡j' sont les' manches devers et le petij!couteau est tbnrné luy a'li c'ÔntrlllI'tl,.pour ce que le princé s'en doiht á'Ydeu. (Qhru:fdJl1êc'uyelftrancba'Ift'a·pJacë' les pilles de tranclioírs-d'ar-­ gen1fet,de pain-dëvant-Ie PuiMC¡.it découpe Ia viande. Et Olivier la de Marche ajoute :) Et doibt�l?êscrt¡ym:.;pnendD8' la chair SUT son couteau • et le mettre de:V>3.I1t.lefprince{.·(�tílt.derla maísoa du Duc.) (N)d.50Q.ll,àvoj,��elrx,coutiauh' de bouclriec-c'om dit l'ousse, en une e-}estòit,àé'ces gaigne, - ladrges -coustíanœ dp. q.uoy'! qtòls;eS60111l00ent les bestes olón(3;�pElile rousses. (.philippe'. de Yigaeulles.), GLOSSAIRE (O) 1536. A Guillaume du Moussay, coustellier du Roy, pour "trois autres gaisnes garnies - de cousteaulx à mancbes de brossin, . pour servir à chappe- 1er le pain. (Comptes de l'hô tel du Roy' cité par Monteil.) rf) - Pour une autre gaisne garnie de deux cousteaulx, à manches d'acier, faits à . courbats, pour servir à ouvrir les huistres en escaille, COUTELET. Dans l'acception de curedent', voyez ce mot. (Á) i380, Un petit contelet d'or, à feurgier dents, et la gaine esmaillée de­ France, pendant à un petit lacet vermeil, pesant xv esterlins. (lnven- , taire de Charles Y.) COUVERT. Service de table couvert; pour préserver du.poison les mets et boissons offerts aux convives. (Voyez Hanap fermé à ele], Nef [ermée dite Cadenas.) Olivier de la Marche et tous les , auteurs qui nous ont donné des descriptions de fe.stins montrent le. soin que l'on apportait à laisser tout couvert jusqu'à l'arrivée des convives, de là l'expression de mettre le couvert." C'était donc une nuance d'étiquette. très-sensible et une marque d'infériorité que de manger à plats et coupes découverts devant une personne dont tous " les mets étaient couverts. (A) 1.485. Madame ma mère vit que l'on servoit madame la Dauphine à couvert et madame la duchesse de Bourgogne point. (Alienor de Poictiers.) (H) Quand madame la duchesse mangeoit là où' monsieur le Dauphin es­ toit, l'on ne la servoit point à couvert, et ne faisoit on pas d'essay de­ vant elle, mais beuvoit e11 sacouppe-sans couvrir. I COUVEKTURE DE LIVRE A QUEllE. Ces sortes de couver­ , tures étaient fixées sur les ais, comme l'étoffe des reliures, seule­ ment elles offraient, par l'appendice ou la queue, qui dépassait du double le format du livrevle moyen de le porter suspendu à sa ceín­ ture, ainsi qu'on le voit 'dans plusieurs tableaux du xve siècle. (Voyez Chemises à livres.) (A) i380.Le Gouvernement des princes françois, couvert de cuir blanc à • queue. (Inventaire de Charles . Y.) . (B) _. Unes Croniques de France, à deux fermoirs d'argent dorez et ont'une . .. chemise de soye à queue. , CRAPOUDINE, Crapaudirie. Cette pierre, qui ornait le bouton du couvercle d'une coupe dans le trésor de Louis d'Anjou, est, selon les uns, une pierre fine, selon les autres, un fossile. Ce qui nous importe, c'est qu'on lui attribuait la vertu d'indiquer, en suant,. la présence du poison, et cela parce qu'elle était censée se trouver dans les têtes des crapauds, et même, selon Albert le Grand, conser­ ver, empreinte à sa surface, la figure de cet animal. (A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, i71. (B) i416. Une crapaudine assize en un annel d'or - iiij liv. t. (Inventaire du duc de Berry.) (C) - Sept anneanlr, à pierres crapaudines, xvij langues ne serpens et une pierre de corail qui sont de deux espreuves, tout prisé, vi liv. t, (D) f440. Crepawde or crapawnde, precyous stone. Smaragdus. (Prompt. par.) {E) -1467. Deux crapaudines, l'une en ung anneau d'or, l'autre en ung anneau. , d'argent. (Ducs de Bourgogne, 3"07 L) {F) i69�. Il est faux que la crapaudine change de couleur et qu'elle sue quand . . on l'approche du gobelet où il y ait du poison; quoyq,ue Boot et quel- ques autres assurent que la crapaudine se trouve dans la terre, je ne voudrois pas néanmoins contester qu'il ne s'en trouve dans la teste des ET R&J1ÉItT quartz. ELle' préS'enfer dans sa forme- pritil:tt4.vê des pTtsmé� àJ si:x- pâlns terminés par d�1ix }lyra;..: mides. Sa pes'ante'IîP'9Pêcîftqù:e est de �;G!L M�ins' alir qUB les pierres fines, le oristal. de toëh� !laye Ieverse et résiste à'la-Iíme. Les-an... ciws's'en sent servís}- le noJiIL qu'ils lui 'oIit donnévienë de �tG'EtV� geler, suppMànt, C� qM s'est' confirmé, ulle sœte dl:!' êM-gélation. GLOSSAIR:E ' On-a, en effet, trouvé dans des crevasses de rochers, dites poches li cristaux, des dépôts de silice combiné à la chaux, à l'état mou ou gélatineux. Le grand air les a solidifiés et pour ainsi dire 'congelés. La superstition avait ajouté nombre defables à cette première idée qui, comme on le voit, était juste. Chez les Romains, on exécuta des coupes et des vases de cristal de roche de grandes dimensions, et 'on les gravait pour faire disparaître ou dissimuler les défauts, tels que ñléts, stries et une sorte de nuée argentine. Au moyen âge, le verre n'atteignant pas à l'éclat du cristal, on n'eut pas besoin de distinguer le cristal de roche ou naturel du cristal artificiel. On disait simplement cristal et aussi béricle, ainsi que le prouvent les exemples suivants, parmi lesquels on en remarquera où le béricle est distinct du verre. Quant à l'expression de voirre de cristal, elle est prise dans l'acception de vase à boire. Je cite un dragoire dont la coupe de cristal a un émail au fond. Comme le cristal ne supporterait pas la chaleur nécessaire à la fonte de l'émail, il faut supposer que ce morceau de cristal était fixé sur le pied par une virole qui le traversait, et l'émail était vissé sur la virolle. A l'épo­ que de la Renaissance, quand les verreries de Venise luttèrent avec l'éclat du cristal naturel, même avant la fabrication du verre à base de plomb, on distingua soigneusement le cristal de roche du cristal­ lin de verre. On appela ce dernier cristal de Venise, et le prix auquel on l'estimait établissait à lui seul une grande différence. (A) i360.lnventaire du duc d'Anjou, i 71. (B) 1363. Deur petits barils, à unentonnoir de cristal, à mettre basme, en un estuy " garny !l'argent. (Inventaire du duc de Normandie.} (G) - Un estein de héricle, garni d'argent esmaillé, poise vj marcs, v onces. (D) !J72-. Cristal est une pierre reluysant et clère qui a couleur .de , eaue, car elle est engendrée de nège ou de la glace endurcie par moultz de temps. (Le Propriétaire des choses. Trad. de J; Corbícfion.). • (E) 1380. Un grand estrin de hériele, garny d'argent esmaillé, pesant xvj mares. . (Inventaire de Charles V.) , _ (F) - ,Un� pomme de .béricle. (G) - Deux fourchettes d'argent dòntIe manche est de cristal. (H) - Un fouet de cristal garni d'argent. (I) 14i4. Une couppe et une esguière de béricle, garnie d'or, à deux terrages . d'argent ez pattes, esmaillez de vert, à petits.conils d'argent. (Inven- taire du duc de o Bretagne.) " (J) Ht6. Une couppe et une esguière de béricle que le duc donna en la ville de S. .' Quentiuen,Vermandoys à l\fS. le Dauphin. (Compt. de Bretagne.j (K) - Une pinte de béricle, garnie de ij m., ij onces d'or, ou environ, et le fretelet gamy de six perles et un balay, - ciiijxx Uv. t. (Inventaire , - du duc de , Berry.) (L) Uns béricles non garnis, toute ronde, prisé lx s. t. -. ('11) -- Un grant pot de cristal, à deux arrees de mesmesçgamy d'argent , doré, et sur le couvercle a Ull hault tabernacle J'argent doré, fait de maconnerie, bien déliéement ouvré et siet le dit pot sur un grant pié d'argent doré esmaillé et y a plusieurs °ymages' de taille quisoustien­ nent le dit pot, - iiije liv. t, (N) Un petit annelet d!or, auquel a une pierre de bérícle, prisé xx s. t. (O) Un gobelet de cristal, sans couvercle, non gal'lly, - xl s. t. (P) Un voirre �e cristal, sauz couvercle, Don gamy, - vj liv. t. . (Q) 14�O. Ung hault gobelet de cristal ou de bérique, en manière de , coupe" ' séant sur un pié d'or c�zelé. (Ducs de Bourgogne, 4�28.) � _. e ET RÉPERTO IRE. tIt) 1420. Un . porte Dieu, où l'on porte le saint , sacrement, fait de deux l'ons. hériques bordez d'pr. (Ducs de Bourgogne, 4063.) (S) Un porte Dieu, , d'argent doré, garni de deux voirres au lieu de béri- ques, dont l'un est cassé. (Ducs de Bourgogne, 4089.) - Une petite salière dont le corps est d'une manière de cristal sur I@' vert. (Ducs de Bourgogne, 4190.) _ {T)U55. Unes patenostres de béricle, xlív. t. (Ducs de Bourgogne, nO 6783.) (U) 1467. Unes patrenostres de cristal, à deux boutons des d'or, dont aux deux bouts , a chaynaulx de' coral. (Ducs de Bourgogne, 3159.) (Y) Ung petit ymage, d'argent doré, de nostre Dame, tenant son mons­ trant sa mamelle qui est de cristal. :_ (Ducs de Bourgogne, fils� 2027.) {X) Ung voirre blanc, hault, de cristal, garny d'or et de (Ducs de xviij Bourgogne, perles ... 2339.) (Y) Ungvoirrs cristallin couvert, gamy J'or. (Ducs de Bourgogne, 2340.) (Z) - Gobeletz de verre, de .cristal et de terre et autres pièces. - Autre vais­ selle de cristal garnye d'argent doré et autrement. Ducs M Bourgogne, du no 2720 à (Voyez 2765.) tAA) - Ung escbequier d'argent - garny-d'escbez de cristal. " (Ducs de Boue- gogne, 3258.) WB) 1498. Ung drageouer, d'argent doré, III couppe de cristal et au melen , d'icelle a ung "grant esmail esctípt et, en icelluy esmaíl, a personnaiges, arbres plusieurs et , hestes, la couverture aussi dorée à esmaulx, le plusieurs champ camoisé, le pié et le hasten de mesmes, le meau d'iceluy faict à pom­ maczonnerie et le tout doré et le à personnaiges, d'argent pié jour, pesant onze mares, deux onces toire de la (Inven­ Royne Anne- d'argent. de Bretagne.) (GC)1534. Ung chapellet de cristal vert, faict en façon de glands d'or gamy-d'or, avec une bouppe et d'argent' et six aisneaulx d'or; esmaillez de vert; ensemble six rubis, etc., etc. (Comptes royaux.) '(DD) 1536. Une pierre de cristal, où est gravée la bataille de Pavie, aiant • cercle d'or ung allentour, reposant sur une aultre pierre de cristal en co­ lumne de deux doigtz de long, à huiet bas est bou­ ton de quarrés, plus ung cristal taillé à losenges, garni en trois lieux doré. aiant, entre la dite d'argent pierre taillé et la colomne, dem: lyons d'or et soubz le dit bouton y a une cornaline où est gravé ung lyon passant. Le tout venant de l'évesque de Trente et mise en une petite custode de velour . noir, pesé.iiij onces iiij est. (Inventaire de Charles-Quint.) ,(EE) 1560. Ung cristal tout , rond, où il y a line monstre , dedans, enrichy de petitz garny d'or et camayeux et autres menues , estimé -lxx. (Inventaire du pierres, Roy fait à Fontainebleau.) (FF} - Une petite tour de cristal, assise sur dans ung pied, où il ya une de- émaillée, figure - xx. (GG) - Ung tableau d'argent doré, , gamy de cristal et ungDieu painct, où est la dessus passion au tenant une croix en la main, - iüjxx. lP'H) - Ung coffre de cristal, - gravé et frises garny émaillées d'argent doré, et de iij quelques - c. , (JO - . Ung grand mirouer de cristal de roche, nisse garny d'ébène, ayant une aul- et . ung saphir au dessus, avec quatre amatistres, et quatre ca- mayeux, estimé - cl. (JJ) 1593. Une pièce de cristal, :' ,diverses triangle, par laquelle se et couleurs de l'arc voyent en ciel. plùsienrs (Inventaire du duc de Lorraine.) tKK)·1599. Une sallière de cristal de , roche, garnie d'un couvercle de-mesme cristal, enchassé d'or esmai1lé, au hault duquel y a une ílambe d'or enrichie de quatorze diamans et vercle quatre rullis; à l'entour du dit cou­ y a quatre rubis et ail dedans est taillé de en iceluy est le sacrifice d'iceluy relief, d'Abraham, avec neuf díamans et deux prisé iijc rubis, - escus. (Inventaire de Gabrielle d'Estrées.) 2:l6 GLOSSAIRE C�L) 1599. Un yerre de c,ristaHaH; p¡B! cloche, ga:rny d1olt",esm.ailÎe d-e vouge clait de deux cens escus; . avec de grandes flambes, prisé la somme . de cristal de roche, gavniz d�orresmaillé, et-dedans ié's (MM) - Deux poissons . yeux deux rubis, prisés iijo escus. Un petit chauderon de crístalin.de verre, prisé- xxx sols. (NN) - (00) � Un �rand mirouer-de coistal-de Vgnise"garny d'ébeyne, p'ri�Ma�s¡¡mme de SiX escus. uñé (PP) '1603. A la Beine (d'Angleterre) un miroer- d'e cristalde- ""V'Jenjse� d�Iis boete d'or enrichie de diamans. (Sully. Œconomies'royales.j- " , CR\.STA�CIËít� Oùvrieï' pour lá taille' dtî étil$'li1!lJdé'roêhe. (A) i260. it peut estre cristallièr � p'aris ftgu'e'ur du droit, u� abbé deve!lu .évèque et " archevêque à \a fois, ce qui .s'es.t �"a�.. rait pu porter a la mam une crosse a triple volute" maís pareil' enL tassement de vanités Re s'est, pas produit i au moins sur les monu- . ments , nous n'avons i et îrès-exceptiormelleme-ntf que des crO'S'sès doubles" c'est bien assez. Quand j,e ferai la description des reIlllé;­ sentations figurées et des crosses conservées dans lés musées et'- d.... sors d'églises, je donnerai laliste de tous ies sujets gui'remplissent Ja volute des erosses. Ge serait- ici-hors de propos. J'ai dü. renoncer � publier in extenso les descriptions de cresses que j'M trouvées . dans les inventaires d'églises et dans Ies inventaires de toutes sertes, c'eùt été sans grand profit peur l'étude et irês..nlumineu:x. Je puis dire d'avance que les v(}lutes des crosses ônt,été·,úmj,oups s'augmen­ tant en, dimensions, et qu'ornées cl1abor..d de MCaail!lX et ,dlanimaux, dans le style d'ornementation dW11'époqùe, eUe'S'¡se'1'en:119!lissent, à la fin du xne siècle , d,e suje'ts religieùx , paTllll lI�s'que'ls lwsâlutation évangélique' et .le' Cb'ri SL süt rd: croíx érítfè' :Mârre e.t �ai'flt , Jean, sont le plus souvent répétés. On trouvera d'ëxcêtlí:íntëS' ÚÍdications à ET �ÉPERTOIRE. 237 l'article Bacuiu« du Glossaire de Du Cange. Pour le tau, . voyez, dans, ce Répertoire, au mot Baston de Chantre. CROUS�QUIN. L'étymologie de ce mot m'échappe. On serait porté à la chercher dans la langue allemande, si mème une des citations suivantes ne donnait une indication dans ce sens. C'était un gobelet. (A) t363. Un crousequin de madre. (Inventaire du duc de Nonnandíe.) (B) t3BO. Six guobelés, appellés creusequins , du pois d'environ vi mars, d'ar­ gent doré. (Plaidoiries civiles. Reg. du ParI.) (C) t3B2. Ung creusequin d'or-avecle couvercle. (Comptes. Pr. de l'hist. de Bi) (D) 1397. Un , gobelet d'or, en guise de cousequin d'AIlemaigne, à un pied et tróis signes d'or. (Apud Du Oange.) (E) t4t6. Un grant creusequin de madre couvert, les bours garnis d'argent doré. (Invent. du duc de Berrv.) (F) - Un autre creusequin de madre non garni. (G) 1467. Ung crosequin de serpentine, garny le pié, la bordure et le couvercle­ d'or, pesant ensemble iij m., ij o. (Ducs de Bourgogne, 2360.) {H) ._. Ung grousequin de cristal, sans an sse , garny d'argent doré. (2750.) CRUOIF'IX. Il y a un livre à écrire sur le crucifix. Faute de pouvoir. lui donner l'étendue convenable, je n'aurais pasfait d'ar­ ticle sous ce titre, si je n'avais quelques mots à dire sur la fabrica­ tion et le commerce des choses saintes. Athènes, dans l'antiquité" chargeait 'd'images de dieux les vaisseaux qui sortaient du Pyrée,. pour trafiquer avec le monde entier des anciens. Au moyen âge. on hérita de cette facon débonnaire d'envisager les choses saintes, (lvec.d'autant plus dé droit que le catholicisme avait grandi sm les ruines de I'idólátrie et devait enseigner 'le peu de cas , qu'il fallait fàire de ces images 'matérielles, destinées à rappeler seulement ou lés grandes scènes ou les personnages vénérés de l'Histoire Sainte. Quelques facilités données aux métiers qui exécutaient les images des saints et les ustensiles de l'église, quelques prescriptions sages pour veiller' à leur bonne exécution afin d'assurer leur l duree, telles sont les précautions et les privileges, qu'au point de vue in­ dustriel, on imagina, et qui établissaient une si faible distinction entre le bahut sculpté et le retable, entre le drageoir et l'ostensoir, entre la statue. du chevalier destinée au monument funéraire et le crucifix destiné à la croix. (A) t260. Quíconques vent estre ymagiers à Paris, ce est à savoir taillièrres de crucefiz, de manches à coutiaus et de toute autre manière de taille � quèle que ele soit,. que on face d'os, d'yvoire, de fust et de toute autre manière d'estoffè, quele que èle soit, estre le puet franchement, pour tant-qpe il sacbe le meatier et- que il.euvre aus us et aus coustu­ mes dumestier devant dit - Li preudome del mestier devant dit sont quite du guet, ne ne doiveiit rien de costume de cbose qu'ils.vendent ne achatent apartenant à leur mestier; quar leurs mestiers n'ápar­ tient à nule ame, fors que à Sainte Yglise et aus princes et barons et aus autres riches bomes et nobles. (Statuts des mestiers.) �B} 1320·. Et riches croces à evesques, A, abez età arcbevesques, Crucefiz et ymagerie , D'argentet d'yvuire entaillie. (Díct. des marcheans.j CRUET. Burette ·(A.l 1376. Deux cruetz, taillez come dem angèles, pur servir à mesme J'ant, . , perpétnslement. (Off. du_ Prince noir à l'église de Oanterbury.) 238 GLOSSAIRE (B) '1440. Cruett. Ampulla, phíola. (Prompt. parvutf CUDE. Ceinture: (Á) 1600. Avec un' petit présen-t: d'une -ceintuIle"que lesfÜetU'�de soye nem­ ment une elide, elle reporta la fourchette au bon pè':íie ,. liIy.. disant qu'elle étoit bien tenue' à h1"�". (Le Moyén de parvéni¥.l' CUILLER. Les cuillers sont vieilles, je ne dirai pas comme l'e monde, mais eertaínement autant, que la SOUPe'l etles textes les plus anciens sont bien moins anciens qu'elles. COIllJÍle elles sont citées souvent avec la fourchette, j'ai réuni.quelques citations sous ce dernier titre. . CUI.L1ER D'ÉGLISE.' LéS' inventaires des trésors des églises et des princes mentionnent! des-culliers percées qui peucV'enl! répendre à plus d'un usage sacré et profane. Comme mon but n'est pas de disserter sur les formes· successives- des différents ustensiles dë l'Église, les uns abolis ou' hors d'usage, les autres conservés-dans les formes actuelles du rit; soit catholique, soit oriental, j'ai réuni sous le titre le plus facilement saisissable ce que j'e puis en dire ici. J e n'entends pas parlerde la grande cullier, le cochlear, dont les Grecs seuls se servent dans la distribution de l'eucharistie, mais 1 ° d'une petite cullier dont on s'est servi dans plusieurs églises ca­ tholiques, et qui s'est conservée assez tard, avec laquelle onrprenait dans le ciboire les hosties-oensacrées dont-on devait se servir à la messe; 2° d'une autre pe1ite cullier destinée à prendre quelques zouttes d'eau 1er pour les mêler au vin du, calice j. enfin 3° d'une cuíl- percée ou passoire avec laquelle on évitait. de laisser. entre;¡; dans le calíee aucune impureté. On désigne celle-ci sous le nOffi¡d6 Coltmvet Colatorium, et dans quelques textes sous celui de SyoI1'et Sium. Quant à la passoire des usages domestiques ,. elle n'a pas- besein d'explication. . , (A) f22Ó. Cap. rvr. De C@làto'riò. Fàcies colatoriura, aureum sive argenteum hoc modo: (.kprès avoir: parlé, du-manche très-oméi) FellVic'Ula, vero \ quœ in snmmitate est ;tÎh medio, fundo, peJ¡forari' debet suhtilissimis foramirrihus 'per Cj¡tlffi co1ari debet vinum et agua in calice ponenda-, per quœ saéramentum dominici sanguinis conñcítüt; (Theopllilus.]" , (B) 1242. Nec non larga ejùs gratia dedit vasculum gemmulis undíque septum. nítêntíbus, acerrae exprimens similitudinetñ, si non ab inferiori caQité modice falcato unci speciem retineret. Per hoc foI'atu11i. süb'tilÍsSitiré virium�'Iuandeque�fU1id!itfu'in calicem nil pili sive quœ aer movet ágil.. tabilis; valsant admisceri. Syon antíquorum.vocavít docta discretio et a suhdiacono festive' ge:dtur pro, maaípulo. (Charta. Hugonís Cenom. apnd Mabillon.) (Ct13"36. lle'l.tx· calices d'argent', do1'eZ' dedans Ert d'®or¥;. Illl¡}ùjIliaiJ. d'argent avec. (Acte de fondat. delarchap: dé Blanvill'é', ptilblié pal"M. Tardif.) .(D) 1502. Coclear magmuíï, argenteum, përforatunï', qutl solet" colári vinum (ut fertur) pro celebratíone facienda ét' b:abef in extrémitate capulí . magnum a'nulÎ:i.m quo deferri-consuevit in fè'stis annualilnís a subdia­ cono, (Invent. de taon, publié par M. Darras.)' CUILLER POUR ·I.. A LANGEE. Gratte-LangJle. (A) 1467. Une petite cullier à nectoyei' Ilflálig'M. (DMlf de Bourg, 2538.) 'éUIR'llOUII:Ü. Le chiT servait à tant de cnoses que Froissart disait proverbialement: D'autrui cuir, large ceint1.tre, _ou :6ién: Qui cuir voit taillei'; c0'l.6t'rOies aértirrnde. :re ne V8'u�l citer qb'úrt petit nombre de' ses applications. Je ne parlerai crone rtrdes hama- ET ,l\,t.P,E�R TOIRE. �39 QlwmepJs ,e,t ,ª,r;rp.ur�s¡, u,i,l.ik\S objets recouxerts de ,p,/ûr f3n c'est-à-dire préparé avec 1a poil, fourrure, pi 'de ceux qu'on revètissait de ltWr.escp,rpl¡,é" c'est-à-dire ,pigp.é,) .maís je prendrai dans B4tFaits -quelques citations de mes euir óOt(,ilt.i ,haché en manière d'en­ levure, �'est-à-di1i'e .t¡¡.illé au oaníf et relevé en le �ie'f genre.de travail nëlief', quiest pre­ usité, ensuite de euir-houilli c'est­ à-dire !travaillé .pninçonné, au peti.;v.ec lettess belles et sages. I (FJ¡oissart:) (H) - J'avoie, adont, de cuir houli rUnJ,l, ,. .roí. '., {B} 1328. I doit, où il a iij saphirs et une turquoise � un autre doit où il a Ull �6 GLÓSSAÍRË l gros balois percié, pnsié C lib. - un autre doit auquel a un gros dia- mant en anneau. (Invent. de la royne Clémence.) ._ {C) 1399. Six anneaux en un doit. (Invent. de Charles VI.) (D) i4i2. Un doittier de cinq dyamans en aneaulx d'or esmaillez, c'est assa­ voir un annel en facon de rabot, etc. - (Ducs de nO (E) 1454. Le suppliant print furtivement Bourgogne, i3L) - aucuns annaux ou estans en un doittier. verges d'argent (Lettres de rémission.) . DOMES1'lQl!E. Rois, princes, seigneurs eurent, au comme dans moyen âge l'antiquité, des partisans qui formaient leur entou­ rage dans la maison, c'est-à-dire qui composaient la, domésticité, et -quí au dehors leur servaient d'escorte, de garde, d'officiers. Toutes les grandes charges de l'État les gouvernements les plus considé­ rables, les négociations les pius importantes, étaient confiés, selon le bon plaisir des' souverains, à leurs familiers domestiques, plus j'entends aux parmi leurs partisans. A la cour de Byzance, il y avait un comte des domestiques, charge que remplissait à la cour de France quelque haut dignitaise , véritable supérieur des officiers domestiques du roi. 11 est inutile de faire des citations et d'appuyer sur ce trait caractéristique du âge. On tenait à cettë . la moyen domesticité époque en honneur, parce l'école qu'elle des était, pour la grandes jeunesse, vertus et des bonnes l'occasion manières, pour l'âge des nobles mûr, dévouements et l'entrée dans les Ia de vie, pour la 'vieillesse avantages enfin, un doux refuge, un asile glorieux. DOREUR-GRAVEUR. Au' moyen âge, on donnait aux orfévres l'or et mème le mercure nécessaires à la seulement dorure, .et ils la comptaient façon; d'autres fois, ils les fournissaient. A la seconde partir de moitié du XVIe siècle, je vois dans les et à côté des figurer orfévres, les doreurs-graveurs, comptes, n'étaient sans doute que des artistes qui chargés de la ciselure, de la damasquinure, etc. . (A) 1450. A. Jehan Lessayeur, orfèvre,. p�ur avoir doré, �aillé e� livré l'or du . . frem du mulet de MS. et baillé le . vif argent a ce faire. de Bourgogne, (Ducs 6721.) , (B) i597, A Raoul Langlois, doreur graveur, pour un mord. (Comptes royaux.) ,(C) - A Daniel Dumoulin, doreur graveur, pour deu paires d'esperons. {D) - A Jaoques Leblond, doreur graveur, pour des e.sperons. DOUBLEAU. Paires de vases, de flacons ou 'de bouteilles. (A.) i380. Deux doubleau d'argent blanc) à mectre vin, et a en chascun un es­ cusson hachié des armes de France, pesans soixante-neuf marcs et derny. (Inventaire de Charles V.) DOUBLES. Doubles de voirines, pierre fine collée sur verre ou cristal de sur couleur, et ainsi doublée mais d'épaisseur, doublée aussi d'une manière d'éclat, factice et quelquefois frauduleuse. DRAGÉE. Sorte 'de sucrerie, rangée au nombre des qui donné épices, et a son nom au drageoir. Il yen avait d'une autre semblable à sorte, nos uonpareilles, dont ou saupoudrait les mets, tels viandes et ragoûts, enfin il que y en avait de médicinales dites trales: On ûisait aussi magis- de la drageríe, . synonyme d'épices. f . (A) 1328. ij pías à drag¡é et iij cuilliers . dedens, - valent xliij lib. xix s. ventaire de la (In- royne Clémence.) (B) - A l'espicier, espices de chambre, dragée, snccre rosat, noisettes COll- , fites, chitron et manus christi, - espices de - menues dragée .blanche cuisine, et vermeille. espices, (1\1énagier . deParis.) .i ET R ÉPER TOIRE. C) 1413. Plusieurs parties ' d'apothicairerie et de Bourgogne, no dragée 6227.) magistrale. (Ducs de (D) 1482. Item six livres de ville dragées de pour servir en lill Tour's, cité drageoir. de Ia par l\'Ionteil.) (Compte , (E) 1485. Auprès du dressoir à un coing, il y avoit où l'on une petite tablstts mettoit lès pois et tasses donner basse, li noient à boire à véoir pour ceux Madame, ve­ après qu'on leur qui avoit mais le donné de la drageoir estoit sur le dressoir. (Aliénor de dragée, CF) On leur bailloit Poietiers.) de Ja ..:.. dragerie et de l'hypocras. (G) Les deux (Idem.) drageoirs qui sont sur le dressoir dragerie doíbvent et de estre couverts deux de serviettes pleins I fines et bout faut un dl! dressoir soient l'un à et l'autre à qu'ils l'autre. (Idem.) . 'DRAGEOIR et aussi Dragier. Dans les genall. Les documents dragées donnèrent leur anglais: dra":' nom au ce qu'on mettait le mais c'était y les pas moins; de confondre épices chamhrs ne avec les qu'il faut espices de drageoir( sèches, de bonbons à la cuisine), le composées de confitures mode, cet et dans les remplissaient. L'Orient a usage, conservé­ maisons levantines plus jolies filles de la maison chrétiennes, ce sont les plateau à qui viennent le confitures; à offrir, le au pistaches, à après café, bonbons. parée drageoir, de L'étiquette s'était em­ manière à en eatif. faire Les plus quelque chose de grands signifí­ �tait personnages l'offraient aux présenté, à leur princes, et illeur tour, par des geoir était-il de gens le grand considérables; aussi, dra­ prix. On doigts, mais il puisait à même le y avait avec des ses cuillers drageoir dans le confitures bassin liquides et les pour est loin épices, prendre-Iss poíssantes. La d'être f-orme du fixée, et je suis fixe. porté à drageoir croire J'enjuge n'a par la variété qu'elle été des jamais tions faciles descriptions et par les subit. transforma­ qu'il Ce bassin. qui est un (Voyez constant, c'est Succades qu'il et Plat à reposait dans espices.) (A) 1328. .Un ' dragisr de cristal à un la pié esmallié - Clémence.) prisié Ixxv lib, royne (Invent. de (B) 1360. Invent. du duc d'Anjou, 632 à 643, 652 à 658. (C) 1363. Un bacín, doré, godelé et miaux esmaillá d'environ des le bord, et y a des es­ ' armes adjousté Monseigneur, poise xvi mares et demy et a un grand l'en pié xxxvi doré, y godelé et faict lill marcs. (Invent. du duc grant drageoir et de poise 1D) Un Normandie.) t ' - drageoir d'or, à ij cuillers d'or, à donner (E) 1380. Un espices. ' drageoir d'or, à facon de , rond roze, dessus et de France dessoubz et a un milieu esmail ou et en la à pate a de viij boillous petits esmaulx pièces de France des armes de d'or. (Inv_entai.J;e de l'évesque de xv marcs Charles Laon, pesant V.) (F) .' - Un autre drageoird'or, de pareiI1e (!}) façon, pesant Un xij marcs, onces d'or. - drageoir vij à d'argent, doré, esmaillié diverses sur le bord de plusieurs contenances, pesant xi ymages marcs. (H) - Un grant dragoir d'argent, doré, dont le bacin de et la pate sont con en rose, de fa:­ rond armoyée France sur les bords et ou de hacin France un esmaíl et ou pommel du ronds, pied a viij petits esmaux xi de France pesant marcs, iij onces. . (I) - Un dragoer vi d'argent, doré, et est le pied du et le à , quarrez et dragoer sur chacune dragosr dudit quarre a une Leste emmantelés dragoer et ou milieu a un esmail rond, (J) pesant Un iij marcs, jonce. - grana dragoer de d'argent doré, esmaillé dedans et dehors à sei�eurs et de dames, à tournois un sant pommeau enlevé de vii] marcs. -maqonnerie, pe- ' :Z56 GLOSSAIRÈ (K) t3�9. Un gr'¿¡irt dragouer d'or, convert, que ont faict fàù.:e les trésori�r� d'es, guerres et sont les boetz de la pate du bacín et du couvescle à osleaux, esmaillez de France et -èst la pate poínqonnée à dóuayemenset la tigë esmaillée à royes et le convescle taillé aux dix preux et on fons du bacin a un esmail où est le bon oonnestable Duguesclin qui selft.l'è! Roy d'espice et poise vingt six marcs, quatre-onces, dix huict esterlins d'or. (Inventaire de Cbarles VI.) (L) 1424. Chambre deIa Royne : Jehan Burdelet, appothicaíre de la Royne'i pour plusieurs espices de chambre confites et appothíoaîretiës par llùi livrées - despensées par ladicte dame, ma damoiselle Jehañneâ'Or-­ léans, Madame ele Tonnère et autres dames et damoiselles estaris en sa compaignie et service - Cviij- s. p: (Comptes roy�n�.) {M) 1467. (Il est impossible de transcrire les brillantes descriptions d es Drageoirs. ' , de Philippe le Bon et de Charles le Téméraire, elles sont trop longnes". il faut à y renvoyer. Voyez: Les ducs de Bourgogne, 2261. 2262.) (N) - Ilnepeslecte d'argènt doré, à prandre espices à un drageoir. (Ducs de: Bourgogne, 2654.) (O) i474·. Le duc a deux espiciers et deux aydes et sont iceux espiciers si privés, du Prince qu'ils luy baillent, sans nuls autres appeller, tout ce que le , ' Prince demande touchant médecine, l'espicier apporte le drageoir du , . Prince, jusques à sa personne, à quelque grand feste ou estat que ce soit et le premier chamhellan prend le drageoir et baille 'l'assay à I'espicier, et puis baille le drageoir au p1us grand de l'hostal du Duc qui là soit et sert iceluy du drageoir le Prince et puis le rend all pre­ mier chambellan et le premier chambellan à l'espicier, ledit espicier délivre toutes drageries et confitures. (Olivier de la Marche.) , {Pl i4SlS. Quand l'un des princes avoit servi monsieur et madame (le duc Phi­ lippe le Bon et la duchesse de Bourgogne) d'espices, l'lm des . plus grands, comme le premier chambellan ou le chevalier d'honneur de l\iadame, preuoit le drageoir et servoit messieurs les nepveux et niepces, et après ceux 'lui les avoient apportées les reprenoient et en servoient partout. (Aliénor de Poictiers.¡ (Q) Hi49. Epicerie, �ragées, ypocras, cyre �t autres drogues fournies pour iceluy ,. (_ festin -"- -vmgt quatre bastons paíncts de vert pour les confitures - 30 s. t. - sou ante dix livres dragées de roses, canelat, orangeat, pi­ gnollat et girofflat, â. 1.lS s. t.la1ivre. '(Festin donné 3. Paris â. la Reine.} (li.) 159·9. Un grand drajouer qui chemine (c'est à dire roulant), garny de lapizo et de cristal, au bas dn drajouer il y a une tortue, prisé Cxlj escuz. (Inventaire de Gabrielle : d'Estrées.) - (S) - Sixtassss d'argent doré, ou drajouers, de mesme grandeur, prisés X1J escus. � (1\) - Un grand drajouer de cristal de roche, en ovalle, garni d'un couvercle­ et d'un pied d'or esmaillé et enrichi (suit le détail des pierreries) prisé xvie escus (seize cents escus). DRESSOIR, Dressouer, Drecouer. C'était l'étagère sur laquelle on plaçait, dans la salle des festins, les grandes pièces d'ortévre­ Tie, dans les autres chambres, toutes choses flatteuses à montrer, et" dans la cuisine, c'était un second dressoir de festin sur lequel.étaient �ispòsés les plats et mets, avant de les porter dans la sane. Leur forme était " arbitraire, mais le nombre des degrés était fixé par l'éti- h quette , ��ant le !_ang des �sQ.w.(,s; quant au style, il vari?it .aUSSI Sl:llVant"'ilf]Out, e :(l"'aècord avec tous les meubles sculptés; �e� miniatures des manuscrits nous en offrent par milliers. Le buffet eta�t un meuble du mème genre, mais plus usuel, et qui faisait moms fonctáon de montre. > {A} 1365. Pour delir dreçoirs mi,s ès chambres du RoJ' (au Louvre), vi Iiv, Vlll S. p. (Comptes des batiments royanx.] , ET RÉPERTOIRE. 257 (B) ! 3S0. Partie des joyaux du petit mesnage trouvez ou dreçouër, estant en la , chambre du . Roy, au Bois. (Invent. de ,Charles V.) (C) 1393. Deux au ires escuiers convient pour le dressouer de sale. - Deux es­ cuiers de cuisine et deux aides pour le dressouer de cuisine. de (l.\'Iénagier París.) (D) 1399., A Sandom Ie huchier, demeurant à Arras, pounmg drechoir fermant a clef; lequel a esté mís en la chambre de notre très chier et très amé fils , Antboyne. (Ducs de Bourgogne, 3996.) (E) 1455. Le dressouer garni de très belle vaisselle à grant largesse. (Ant. de . la Salle.) , (F) 141:\9. Le Duc (de Bourgogne) donna à l'enfant (de Louis XI, alors dauphin) ung dressoir chargé de vaisselle d'or et d'argent, lequel il avoit en­ voyé en la chambre de la gisante. (Jacq. 'Du Clercq.) , (G) 146L Le Duc avoit faict faire, en my le grand salle d'Artois, ung dressoir , fait en manière d'ung chasteau rond, à douze degrés de hault, plains , de vaisselle dorée, en pots et en flascons de diverses fachons , mon­ tant jusques à six mille marcs d'argent doré, sans celle qui estoit au plus haultde fin or, chargié de riche pierre, demerveilleux prix, et san� quattre Iicomes qui là estoient assises aux mamdre qu?-tre quariés, dont la avoít cincq pieds de hault. (G. Cbastellam.) '(H) 1468. Ou milliau d'icelle salle a esté fait un grant drecoir pourparer et aor­ ner de vaisselle - et, pOLIT servir ès autres jours, ont esté fais autres deux drecoirs à l'un des costez de ladite salle pour semblablement mettre vaisselle de parement. Item ont esté faiz des grans dré�oirs pour drecier la vyande (viande prise dans le sens de mets). (D. de B.) (I) 1474, Le sâussier doit aller couvrir le buffet devant le queux d'une blanche , nappe et puis doit mettre la vasselle du Prince par pilles de plats et par pilles d'escuelles. (Olivier de La Marche.) (J) 1485. En ladite chambre (d'Isabelle, comtesse de Charolais, -femme ,de r ,Char)esle Téméraire) il y avoit un grand dressoir, sur lequel y avoit quaire beaux' degrés aussi longs que le, dressoir. estoit large et tout couvert de nappes, ledit dressoir et les degrés estoient toutz chargez de vaisselle de cristal, garnies d'or et de pierreries et s'yen y avoit de de :fin or, car toute la plus riche vaisselle du dncq.Philippe y estoit, tant de pots, de tasses, comme de coupes de fin or, outre vaisselles et bassins, lesquels on n'y met jamais qu'en tel cas. Entre autres vais­ selle il y avoit sm ledit dressoir, trois drageoirs d'or et de pierreries . dont I'un estoit estimé à quarante mil escus et l'autre à trente mil. (Aliénor, de Poictiers.) (K) - 1\Ia�ame de Charrolois n'avoit que quatre degrez sm son dressoir et madameIa Duchesse, sa fille, en avoit cinq (Idem.) , . DRU�RIÇ., Cadeau galant, bijoux.et ornements de ·toilette. On $e servait du même terme .(lour exprimer ce qu'on donnait au mo- ,�ent_d'une:acquisition, espece de faveur, en dehors du prix. , (A) H90. Jo sui druerie 'Ne me dunez mie , Ki nostre amur deseivre La mort pu [ist ja receivre]. (Attache d'un sceau avec inscription' tissée, citée par.M. L. Delisle.) (B) 1240". Seje; sospir, il ne l'encaut, Se j o li envoi dru erie �EI jure quel n'en prendra. mie. (Partonopeus de Blois.) tC) 1250". Molt la requist de druerie Illi donroit assez , joians Je vos otroi ma druerie Sciés amis e Jou amíe. (Fab!iaux.) 258 GLOSSAIRE ¡D) 1336:Prb malis'¡¡ortis datis per DODün�l� 'Pr� dl�ll�yiiis do�n1lS Dom. Gui­ donis de Grolea, quam Dominus emeràt. (Comptes de Humbert II.)' E. "EAUE e.. BÊN()ISTÈ. L'autel portatif faisant partie dJ1 bagage de voyage; il fallait avoir des vases fermés polir porter l'eau . , , [bénite. (A) 1380. Un barillet d'argent blanc, véré , à mettre eaue heuoiste , esmaillié aux armés de Monseigneur le Dalphin , pesant il;j marcs, v esterlins, I , (Irtventaire de Charles V.) �B) - Un petit flacon pour mettre eaue henoiste, - pesant ij marcs., , '. :F:AUBEN()ISTIER. La- fontaine aux .ablutions , qu'on trouve 'aujourd'hui dans les mosquées, êt dont les dévots musulmans font. en Orient , un pieux et très-utile usage, n'est qu'une inritation du .eantharus, que les chrétiens rencontraient au milieu de l'atrium en -entrant daus leur église, que les Grecs du mont Athos ont conservé dans leur couvent, et que l'église catholique d'Occident a peu à peu 'l'en:rpla:èfé par le bénitier, qui n'en est, et dans sa fòrme et dans son 'usage, qu une réminiscence symbolique et comme nn lointain sou­ 'venir. Le baptême par immersion, comme les ablutions, avait épris naissance en Terre-Sainte, sous le climat qui permettait, qui .eaigeaít ces habitudes; l'Eglise a sagement rnodiñé ces formes ida �sacrement dans les climats' �ui ne les comportaíeat .plus. Le bé.Òi.:... tier, vase placé à la porte d entrée de chaque église, gt à'li chevet " ¡(j,�-.lit mans chaque maison, figure dans tous'lesénventaíres. , ',(fA) -I 291í ."Unum vas argenteum ad aguam benedictam , culli opere Ievato de , yma,gi,nibu's et interlaqueato vineis 'et ansa est duobns draconíbus , p'ondèris viij marcarumv-asperserium de e:bôl)è. (1:nvelitài:re de Saint- . Pa'n1 de Lohdres,). ,'tll) 1360'. Inventáije du duc d'Anjou, 4, 30, 2.79. , -{l!:) i363, Une bouteille' d'argent à mettre �áue béneíste .à .portec par chemin. < (Inventaire élu duc de.Normandíe.) , ,{� 1-372. un �á.ltillénoist�èI',. à tóli't l'aspergés et la cliai-ellJ'J.tl q'lU tient le diet as­ perges, tout d'argent blanc, ponr mettre en &]ïà1n:b�e, 'è't son{ dorez aux � quarres, -prisié dx francs d'-or, (Cenïptedu test, de'Ia Rlirynë(,,) _ '1 tE) 1380. Une eauebênoísñer et son as'pe'rgès d'or qtí.� ,loen mët au chevet du RoX' de nuit, tout rond, cizelé par dehors à lozenges et ûeurs.de, lis, .. pendans à nne chaisne d'or, pesant iij marcs.rune onee d'ot. {Invent. 'de eharles V) . . (F) _' Un e�ne b�nois'tíer et l'aspergës d'o!'; à vj costés, à -iiij èst!t.l-i>sdni'è\>- mailliez de France, pesant viij marcs, vi} onces d'or. ..'" (G) Un eauebénoistier, avec l'asperges, d'argent blanc verré et deux gar­ goules à l'ance, et est le pommel de l'aspergès rond, esmaillié des annes de France, pesant v mares, iij onces, (H) o,_ Un très petit bênoístíër et son asperges doré et esmaillié par les costez, pesant lill marc ij onces. � (I) 141.0. Un bénitier d'or. (Duêsde Bourgogne; '6f>9n) , (J) 1416. Un bénoistier de cassidoine à deux ancës M m'esmes, et dessus a une ance'â'argèlü doré 'de�dei1x serpens entót'tiî.l'ièz l'une en l'autre, - - xvj Iiv. t. . r» (Inventaire du-duc dé Bérry.) (K.).1510. Ung bénoistier d'ar�ent dôré et esmaillé, pesant iiij m, iij o. d. (In- ventaire du card. d'Ambóise Georges 'I.)" . (L) 1560. Ung bénestíer de cristail, taillé à feuillaiges , gamy d'or, esmaillé, ET ,}l;:ÉPERTOIRE. ayant son goupillon d'argent doré seulement, - ijC� (Inventaire du chastean de Fontainebleau.] ÉBÈNE. Bois de l'ébénier. Après avoir été assez rarement em­ ployé dans la.sculpture d'ornementation, l'ébène devint tout à cou:Q� au XVIe siècle, le bois le plus recberché. Ce goût partit de Venise, ir dut son extension aux facilités nouvelles de se le procurer et au ta­ lent qu'on acquit pour le travailler. De cette époque date la trans­ formation du mot huohier en ébéniste .. (Voyez aux mots Baston , Gabinet, etc.) (A) 1260-. Nuls hum ni pout trover jointure Ñi ont keville ne closture . Ke né'fust tuted'ebemrs, N'est SO'tlS ciel ors qui vaille plus. (Marie de France ..) r "¡il) 1�9l:í. Item quatuor cassedulas de ebore fractas et unam de ébano guamf­ tam de argente. (Invent. M'S. thes.se<Îis apost. ap. Du Cange.) ' tú) 13l:íO*. Ëbeni es arbre negre, lis, pla, dur et gren... , Fustz mot precios cum eheni, , (Eluc. de las prop,.) (D) 1l:í\99ilJ .. - _ Acerras Schedula.) aureas· et integro argenteas onychino plurimas interqu as una erat concavo, habens ,de similitudinem lapide est, bufonis. Concavitas vermis horribilis teus ejus id in cum litteris patebat dorso] ubi et grœcís ambiebat. circulus In fronte argen­ hahebat simile vermi hujus In oculis monstroso, acerrœ, erat que caput hujus lapis valde aceree nis cujus argenteas et topazius, pretiosus, concavas vivre, tantœ quœ solebant grup.s magnítudí­ patebant poni altane hinc et impositisque Juxta carbonibns inde et dorso et thure vel pel' gnttura et rostra' emittebant. (Inventaire thymiamate fumum Chronicon Conradi, de de episc. ed. l'église '{C)i29:i.DllO Urstitius.) Mayence. turrihula _ argentea, erterius vato totaliíer et levato, deaurata, cum cum ecclesüs et turribus opere gra­ genteis et apensis sexdecem et cathenis anellis albis camp aJ:.­ taire de Saint-Paul argenteis, ponderis xj m, xx d. de Londres.) (Inven­ _(D) 1360. Inventaire du duc :a. (E) 1380. d'Anjou, Un encensier à Charles clochíer,: tout , doré, V.) pesant ilij mares. (Inventaire de · Dem encensiers de' Mohsieur d'argent dorez, à trois escncons le- , Dalphin, armés pesant esmjl.ill�ez des v marcs, iij onces. . - " ET RÉPERTOIRE. 261" (F) 1399", Un eneensier d'or, à quatre cheminées et quatre lucarnes, pesant, à' . tout le fer, dëux marcs, quatre onces, quinze esterlins. (Inventaire de- Cb arles VI.) - �NeRIER. Voyez aussi Escritoire. (A) 13S0. Vn encrier d'argent doré. (Invent. de Charles V.) (B) 1416. Iln ancriee longuet, de cuivre argenté, à plusieurs ouvrages de la fa-· de Damas, dedans lequel a un canivet, Je manche de bois, uns. �?n éízeaulx d'argent. doré esquelz a par dedans petiz OUl'S et par dehors les anaes de Monseigneur. - xx liv. t. (Invent. du duc de Berry.) (C) 1528. A Pierre Rosset" libraire, demontant à; Pads, pour deux estnicts faicts en fa�on d1ansriers, aussi de cuir doré, garnis chacun de deux bou-s eles et de deux cornets à mectre ancre et pouldre et d'une naigle , le tout d'argent, d'lm cadran d'yvoene gamy d'argent , d'un petit poin- , son, d'un canyvet et d'un compas d'acier. (Comptescoyam.)" ENGIN. Adress'e, intelligence , et, dans une autre aooeptíon , une machine et des outils; ce mot est dérivé de Ingenium. (it) 1433. A un escollier du pays de Rennes pour Ini aider à se tenir ès escolies ', à lpkris pour le bon rapport fait au Duc de son engin. (Chambre des Comptes de Nautes.) , . (B) 1530. A: ll'rëre André de Gennes, jacobin genevoys , faiseur d'engins e­ pour certains engius qu'il a faiòts pour le service du R0J' et iceulx mis et-livrés en sa garde robe pom en faire sou plaisir. (Oomptesj roy.). ENLUMINÉ. Se dit de la peinture d'un manuscrit, et dans le sens de ce qui orne et fait briller. Les citations suivantes offrent ces diverses acceptions. Celle que j'ai extraite du purgatoire du Dante: est un témoignage important en faveur de l'i1rt français. . (A) 1200, Ele fnt Marie apelée De tous biens est enluminée. CRoman du Saint Graal.); (B) 1310*. . ... Non se' tu Oderisi L'onor d'Agobbio e I'onor di quel arte .' Ch' alluminare è chiamata iu Parisi. (Dante. Purgatorio.} " (C) 1320. } Bien m'avez darne endoctriné Toutle cuenr ay enluminé. (Mét. d'Ovide. J. de VltrJ' .)!J. (D) 1345. De haulte noblesse parée De sens, d'ouneur enluminée. (G. de Macha,lllt.) � ENSEI'GN'E. Je Iaisse de côté plusieurs acceptions de ce mot { jé m'en tiens à celles qui rentrent dans mon cadre. Dans cette limite, c'était une plaque ou unmédaillon qui marquaitla livrée. (Voyez ce mot.) Le signe de reconnaissance qu'on imposa pendant des siècles aux filles publiques et aux Juifs fut aussi appelé une enseigne. La dévotion ou le caprice portait, en guise d'enseigne, une effigie sainte ou quelque signe soi-disant puissant contre des maladies , contre le-mal de reins, par exemple. Les églises, les abbayes, les. lieux de pèlerinage surtout, en frappaient et en vendaient en. toutes matières et en quantité innombrable. L'enseigne se portait au chapeau. Nous eh donnâmes la mode en Italie, lors de notre triomphante promenade conduite par Charles VlII. Ce bijou, porté ainsi en évidence, était bien fait .pour servir de thèmes aux com­ .positlons gracieuses des orfévres; aussi sous la main habile des Caradosso et des Cellini, devinnent - elles plus tard des chefs­ d'œuvre. (Voyez Esmait.) Francois Clouet a figuré saint François recevant les stigmates dans l'enseigne qu'il a peinte au chapeau de. Françoís II enfant. Après avoir servi aux hommes; jusqu'au milieu du xvre siècle, elles ne furent plus portées que par les. . GLOSSAIR E femmes, et dans I'inventaire de Gabrielle d'Estrées, il Y en il> tout un chapitre. Trois d'entre, elles sont estimées. vingt - cinq mille écus. (A) 1372. Et oultre nous plaist etvoulons, que tous lesdiz juy.s et [uyves de­ mourans eu nostre dit royaume portent leur enseigne acoustumée an dessus de la ceinture et en lien l'lus apparent et sera Iadicte enseigne du large du seel de nostre chastellet de Paris et qui sera trouvé sens enseigne, il païera vint solzparisis d'amende à nous pour .chascnne fois, excepté tant seulement Manessier de Vezon, sa femme et ses en­ fans ... ausquelx et ohascun d'euls, nous avons fait grace que il en soient quittes, frans et exemps. (Ordonnance royale.) . [B) 1380. Troys enseignes d'or qui ont esté faictes pour lemal des rains. (Invent. de Cbarles V.) (C) i3S9.-n est permis am filles de joye de la ville de Thoulouse - de porter et vestir telles robes et chapperons COIDlIie elles vouldront - et entour lun de leurs bras une ensaigne ou difi'érence d'unjaretier ou 'lisiëre de drap d'auUre couleur que la robe. (Orden. de Charles VI.) - - {D) 1397. 'Lors ledit Toustain enst sachié de sa bourse une ensaigne d'argent ; qui bien povoit valloir deux solz ou environ. - Quelle enseigne esce, elle est de Montfort ou du mont Saint Michiel ? (Lettres de rémiss.) (E) .1407. D'iceulx coffres ils emportèrent certaines mailles ou enseignes 'luí , . estoient du curé d'icelle église. (Idem.) (E) 1425. A Jehan Martin, orfèvre, demourant à Boulongne, pourune enseigne ou ymage d'or faicte en la révérence de Nostre Darne de Boulongne , polli' MDS. trois dorées.et xiii d'argent pour aucuns chevaliers et es­ culers de la compaignie de MDS. (le duc de Bourgogne) derrenièremen:t qu'il y fu en pèlerinage. (Ducs de Bourgdgne, 766.) {F) 1450. Une chantepleure d'or â. la .devise de Madame (la duchesse d'Orléans) pour porter une plume sur le chappeau. (Ducs de Bourg., nO 6732.) ,\ . (G;)- - Pour une enseigne -d'or de sainete Catherine pour madicte Dame. (Ducs de Bourgogne, n? 6737.) .' (H) 1470. Comment les poursuivans baillent les escussons 'des armes des juges : diseurs à tous ceulz qui en veullent prendre. (Tournois du roi René. Voyez la miniature, Bibl. nat.) . (I) 1534. Une enseigne d'or, pour mettre au bonnet, en laquelle y a une ystoire de relief avec ung grant dyament en table, servant d'une fontaine à la dite histoire. . (Comptes royaux.) P) 1566:Ung image d'argent doré à mettre au chappeaul.ulnventaire.du Chi­ teau de Nevers.) (K) 1580. Une médaille.entournée de rubis et diamants, pour servir et .mettre en 'enseigne en un chapeau ou en un bonnet. (Brantème.] '(L) 1599, Une grande enseigne, faite en plume, toute de diamans, où y en a , un grand à jour au milieu sur lequel est la peinture du Boy, le reste gamy de diamans et y a un 'grand ruhiz en cabochon et lill autre en . table, prisé sept mille escus. (Invent. de Gabrielle d'Estrées.) \ (M) ,-: Une autre grand' enseigne où ya un grand diamant et plusieurs autres en différente .grandeur, au dessus il y a uue paix dans un charriot de triomphe et au bas trois grosses perles en poires plattes d'un costé, la . diete enseigne est tenue d'une chesne d'or et de diamant et y a un grand. ùiamant au hault .de la .chesne et une petite perle en poire, \ prisé sept mille escus. :(N) Une enseigne toute ronde, d'or, faite en facon de soleil, àlaquelle y a une grosse pomme de diamant (en tout �·8 diamants) prisée et esti­ mée à la somme de xi mille escus. {Ol - Ma Cousine (madame de Guise) vous voyez comme je vous ayme, car je me suis paré pour l'amour de VOliS. Sire, Illy répondit-alle en riant, je' ne vois pas que vous ayez si grande parure.·- Si 'ay dit le Roy (Henry IV), mais vous ne vous en avisez pas. Voila une enseigne; Ei Í\EPERTOIRE. 'qú'll montra à son chapeau, que j'ai gag�ée à Ia bataille de èourtras, pour ma part du butin et victoire, cette qui est attachée je ray gal. gnéè à la bataille d'Yvri. {Pl 1620.Du Cabinet de curiosités: J'ay mémoire, qu'il ya environ vingt ans', que l'on m'y montra une petite image de plomb représentant la Vierge, que l'on tenoit estre la mesme que Louis XI portoit ordinairement à son chapeau, de Iaquelleparle Philippe de Commines, au livre second de ses Mémoires, chapitre 8. Et de fait j'ay ouy t Jehan Duffie, entaílleurs d'yma- ges. (Lettres de rémission.). , (B) 1445. Environné de diverses et différentes habitations, par engins de sou- . verains ouvriers: enrichi de entailleures, paintures, armoiries et an- • tres menueries plaisans à I'ueil. (Al. Chartier.) . , 'te) 1481. Jacques Hacq; poure homme, entailleur de ymages, demeurant e� � nostre ville d'Amiens. (Lettres de rémission.) GLOSSAIRE ENV-O,USTElUENT.-Oérivé de Vultu.s_,'ou peut.. être du vœu fait contre.une personne. De là voulz, puis enveuter et .envoustement , sortilège' qui consistait' à former une figure de cire suivant la res­ semblance d'une personne; avec-là persuasion qu'à la suire.de c�r­ taínes pratiques, on faisait sou1fr�r à-la personne elle-même toutes Ies atteintes -portées. à cette figure. Valft1c¡uité a connu cettepratique superstítiense, et on la ;retrouve encoré VIvante dans.les populations ;¡iu Nouvean-Monde. Au XIUe siècle, elle surSit de nouveau au mi­ Iieu du chaos des idées. En 1315-, le procès de Marigny lui donna la !plus triste célébrité et la mit en vogue. n fut prouvé, eomme on prouvait alors, que l'image du TOy (Louis le Hutinj avait €té trans­ percée de piqûres dant l'effet devait être de le faire mourir à petits coups, en même temps que l'image placée devant le feu se consu­ -mait à petit feu, L'envoutement de Henry VI� en 1445, ooûta Ia vie -à trois personnes et servit à faire emprisonner Ia duchesse de , Glocester. Ces deux exemples suîñsent ; j'ajouterai que,' jusqu'en plein, XVIe siècle, l'envoûtement eut, sinon des victimes, au moins des adeptes. J'introduis ce mot dans monJRéperioire, parce que ces .pratiques supposent une certaine recherche de la ressemhlance, et qu'elles se firent jour à l'époque justement où naquit le portrait. {A) 1319. Mandamus - quatenus, nisi vobis constiterit -legitù:Úe Johannam , de Latigniaco in caste1l:eto rrostro Paris: carcerí maucipatam, esse culpabilem seu yehementer suspectamde Vultibus cereis olim, ut di­ eitur, factis contra personam dilecti et fidelis Karoli, comitís Valesii, 'patrui nostri, prœfatam, Jolrannam a dicto earcere absque dilatione qualibet deliberetis. (Lettres de Philippe -V.j [B) 1-382. .áprës ce avoit- fait achetër., ladite Sauvanelle, un quarteron de eíre, duqael elles firent .un veu à Ia fourme d'un homme, (Lettres de rém.] (C) - Icellul Pastant'hu dist qu'il doubtoit 'qu'elle ne envoultast- ou fist morir sa. femm,e-- et disoit-l'en-que Iaditte 1\1;orele I'avoit' e:o.voulté¡¡. • . , (Lettres de rémission.') (D) 14!S,9. Pour laquelle accusation. maistre Bernard Desplez fist infol'lII¡élt;WP. . contre le suppli:ànt; lequel en haine de ce físt une :ym:a�g� au moyen de laquelle ledit Desplez peust estre si blessié et Impotent, qu'ilne " ;p.eUstj¡ll�lais'f:lSCl'ipre. ('Ide.m.) . !(�) i!S'iO. Il nous.fault faire de -telles ymaiges de cire que ceuli.cy; et eellesquí auront les bras pendans ce seront' ceulx: que 1l011S -ferons mounie et " _ ceulx qui les ont eslevées seront ceulx dont vous vonldrez avoir la bonne grâce et amour. "(Les Contes de la Reine de Navarre.) _ ENVOÚT�S.· Placés sous une voûte, SOii� une arcade , dans-une )liche. Le-duc de Berry et sa femme, dansla eitation-saivante} �oJ}.t .représentés agenouillés sous la voûte de leur petit tabernacle. {.A) 1416. Une escuelle d'argent doré où il a plusieurs cristaulxgarniz de reli­ t 'lues et cinq angelz envoutes, ou milieu esmaillé de nostre Seigneur et ses appostres faisans la cènne- xzx liv. t. (Invent. du duc de Berry.) -(iD) � Un .tabernacle d'or, appellé le.joyau du-mont .Galvaioo, à six pilliers d'or qui soustiennent une voulte auquel tabernacle él (leux ')Images I'un .' d'un duc et l'antre d'une duchesse (je passe toutes les pierreries] et pendent audit tabernacle deux petites fioles de cristal el). l'une des­ quelles a du sang de Nostre-Seigneur et en l'autre du lait de Nostre Dame prins en la Sainte Chapelle du Palais de Paris - v mil , vi eensxxv Iii'.:t." , , ESCAILLE. Le moyen âge aurait pu, tout aussi bien que l'anti­ quité, tirer des mers de l'Inde, "la carapace' de Ia granàe. tortue, Ià-mer Rouge ene·�ême la fourn�t.(�ep�ndant j� ne- trouve pas ET .ttÉPERT'(HRE. dé 'pr�ú��s 'qu'il ê� ait été fait du usage, et 'c'est XVIe siècle, seul�ÍneI;l.t lorsque les à, les Portugais 'partir rapportèrent à Lisb'onne vases, et objets de toutes sorees, tmNailtés (1570), en. éèa:H.le diens, l'industrie pas les' In.­ que ' Le'xnle européenne de cette siècle s'empara excella, jol�-e matière, comme on sait, dans ses incrustañons d'éeaíllë. (A,) i'�7'0, Vasa item elegantissima omnis generis ex couchis , - passim visuntur, sicut testitudinis vitrum- Indíœ et " gemméB maculosa- altera, fulva pellucídœ , quedam in his quedam all'l'e,a, gioso morbo préBcipue estirnatur nullo conta- , corrumpi ex ferculis et in etiamsi quempiam a contagioso aliunde, potibus eis snmptís.. ' exWClla�tur, vulgo vasos de (Alfonsns Ciacon.) Tàrtagura:! , (B) 1649.'J! n'y-It ríen de BIlls poli et-de plus droit que les cabinets d'escaille- , ",,'¡Qi-'tpe.(J:nvental);e¡ à j grand balay ou milieu et viij petits et viij saphirs petits et esmeraudes et l'autre à un camahieu d'une teste ou milieu, à perles d'Escoce et à émaux. anciens: (Inventaire du duc de Normandie.) (ll) 1380. Une ancienne vieille croix d'or à six camahíeux et à une piëce d'ar­ gent doré, garnie de balais, d'esmeraudes, de perles d':gseosse et de rubis d'Alexandre, et y a iiij esmaulx sur les florons, de divers yma­ ges, de vieil esmail. (Inventaire de Charles V.) (C) Un hanap, en forme d'un petit bacín d'or, qui fut Monsr st Louis, qui est d'anciens esmaux, pesant ij mares, vj onces d'or. ' (D) La croix de Godefroy de Billon en laquelle il.y a un vieil crucifix par manière d'esmail.' ' , ESMAIL D'ANGLETERRE. Les orfévres anglais appliquèrent' l'émail à l'orfèvrerie dès une époque reculée. Les inventaires des' églises de l'Angleterre, les documents de différents genres et même quelques monuments conservés le prouvent surabondamment. On I, lit dans les Issue Roll du règne d'Edouard que ce roi donne, le 8 juin 1354, quatre tasses et un ewer émlaIiIliés à Jean de Cler­ mont et aux seigneurs qui l'accompagnaient, tous Fr mçais: en 1365, il achète de Thomas Hessey, orfévre de Londresj.une cinquantaine­ de tasses, aiguières et sallières d'argent doré et esmaillé , pour­ en faire des présents; le 21 juin 1370, il prend, chez John Walssh, orfèvre de Londres, une tasse d'argent dorée et émaillée; le 1.1 juil­ [et, de Chichester, autre.orfèvre de Londres; une semblable tasse ;' le 28 juillet, 6 octobre, 16 mars, mêmes acquisitions, et à cette der-: nière date, pour faire un présent aux messagers du duc de Gênes.' Ces acquisitions coïncident avec l'un de nos grands désastres mili-, 'taires, qui suggère à Warton l'observation suivante: After the battle ot Cressy \ Crécy, 26 août 1346), by our victorious monarch: and towards the end of the 14th century, riches and plenty, the effects' of conquest peace and prosperity, were spread on every side and new luxuries were imported in great abundance from the conque­ red countries'. There were few families, even of a moderate condi­ I: tion, but had in their possession precious articles of dress and furniture such as I� silk, fur, tapestry, embroidered beds, embossed cups of gold and silver, agate and crystal, bracelets, chains and I' necklaces, brought from Caen, Limoges and other foreign cities. (History of Poetry, vol. II, 254.) - p. ESMAIL D'ARGENT. Voyez Esmail de basse taille. ESlUAIL D'ARRAGON. On verra plus loin des émaux de la íacon d'Espagne. C'est quelque chose d'insolite ou au moins d'isolé. Les orfévres espagnols, au milieu du XIVe siècle, étaient-ils si avancés? La civilisation antique et la civilisation arabe ne .supposent-elles pas des pas 'de géants, si mème les monuments n'étaient pas là pour l'attester? Voilà encore une voie ouverte aux renseigne­ ments. (A) 1380. Une pomme d'argent, à chauffer mains en hiver, blanche, à esmaulr d'Arragon, (celle qni est demeurée à St-Germaínj) pesant ij marcs, ij 'onces. (Inventaire de Charles �: V.) ESl\IAIL D'AZUR. On appelait ainsi les émaux mixtes, tels que .ceux. qui ornent 'l� reliquaire donné à la l'abbaye de Saint-Dénis par reme Jeanne d'Evreux, en 1339, no 1.40 de la Notice. Les figures se détachaient, en' argent ou en or, sur le fond d'émail bleu; ,. � ' HI80'. Hn graM calice - (A.) an la, patène à un esmail; d'azur. �I!n:¥entaire ùè. Charles V.) (B) - Un annel, esmaillê. d'azur, où il a un diamant quarré. (C) - Un fermail d'o.r, esmaillié d'azur , ou nom des trois Roys d'une part., . et d'Anne Marla d'autre. ! ES'IAIL EN BLANC. C'est vers le milieu du xrv,e siècle. que j'ai rencontré, pour la première fois; dans. des marchés faits avec des orféxres, dans des articles de comptes où on les paie, dans Ies-in-. ventaires où on décrit leurs chefs-d'œuvre, cette mention d'un genre d'émaillerie particulière: (O Une ymage de Nostre Dame esmaillée de.' blanc.» Il s'agit d'une statuette, toujours en argent ou en or, et esmaillée de blanc, c'est-à-dire .entièrement enduit-e d'une couverte ,d'émail blanc) opaque, ret-enu au métal par la seule force d'un guil­ lochage', qui donne au métal de petites aspérités, et de l'adhérence naturelle qui se produit par la cuisson. L'opposition de ces petites figures blanches, qui semblaient des statues de marbre, au milieu Je l'éclat de l'or et des pierreries. plut tellement, et le goût s'en répandit si bien, que les orfévres pendant plus de trois' , siècles, ne díseontinuèrent pas d'ap-pliquer ce genre d'émaillure aux bijoux. Or, si l'on veut bien considérer comment, de proche en proche, Ies procédés développent toutes leurs ressources, on 'l'erra que du mélange 0U de la pratique simultanée des émaux translucides éten­ dus sur toute la plaque de métal, mais qui obligeaient à un travail de ciselure lent et diffíeile, et qui nécessitaient l'emploi de l'or Ou de l'argent, du mélange de ces émaux, dis-je, avec les émaux opa­ ques également étendus sur tout le relief du métal et différemm-ent nuancés lors­ par superposition de couches d'émail, devait naître, qu'il fut mís en pratique par d'habiles peintres verriers, le procédé e::q>éditif et bon marché des émaux peints sur plaques de cuivre; et il devait uaítre dans la ville qui, depuis près de douze siècles, s'était attribué le monopole des émaux de fabrique, dans la ville de Limoges. Je laisserai à chacun le soin de faire les observations que motivent les citations suivantes, ne me permettant que de signaler le passage de 1416, G� figure l'évêque de Limoges. _ {A.). i380. Un calice d'or dont le pommel et la tige sont esmailliez de France; et en la pate Dieu en sa majesté et la patène esmaílliée d'un esmail . blanc, pesantiij mares, iiij onces. (Invent. de Charles V.) ' ('B) - Un annel esmaillié de blanc où il a un petit rubis d;Ol'ient longuet. (C) 1.389. A Jehan Hune, orfèvre, demeurant à Paris, pour uns tableaux d'or achetté de hly - en l'une des parties d'iceulx tableaux est la pitie es­ levée et esmailliée de blanc qui soustient un angèle enlevé- et esmaillíé de blanc et en l'autre partie d'iceulx a ij rmages enlevez, I'un de Nostre Dams et l'autre de Saint Jehan l'évangéliste garnis par dedens de pierreries, c'est assavoir de v balays, vüj saphirs et xxx.vi perles de compte et sont lesdiz tableam: esmaillés par dehors, c'est assavoir en l'une. des parties de la Trinité et en l'autre partie d'une rmage de NostreDame, pesant ij marcs, vii onces d'or - iijc xx liv. p. (Comptes royaux.) {l)) 1399. Un image d'QI' de Nostre Dame, esmaillê de blanc, assis en une chayère d'or, laquelle tient son enfanten son giron vestu d'une cotte esmaillée de rouge clere et sont les choses dessus dictes toutes d'or et sient su� "';ln entable�ent d'argent doré, garny de fleurs de �ys - et. . poise ledit ¡mage d'or, a tout ledict entablement, emquante trOIS marcs, . quatre onces. (Invent. de Charles VI,) (E) -_ -Un imaige de St Louis, assis en uu hault entablement, lequel entable- ET RÉPERTOI:RE. ment est assis sur six bestes en faqon de chérubins et a à dextre deux' et à.senestre - et les visaiges des angel'> esmaillés de blanc angles et mains, qui sont , sont d'or, achepté aus l'an par 94, pesant, tant leBoy, en or estraynes comme en argent, seize marcs; onces tF) 1399 . .A. Jèhan ij .. Compère, orfèvre,_;_ la somme de vi risis solz , qui deubz Ini livres, estoient qnatre pour avoir l'appareille pa- et mis à la pomme d'argent de madicte point Dame, en est d'un costé Ie de madame laquelle chief ste Catherine, esmaillé de 'de blanc, et de l'autre costé un roc perles et de hallays petits et parmy une espée, c'est assavoir: pomme avoir esmaillée par dehors tout de icelle clere et esmaillé les dedans doigts de rouge Ia main par et le rollet que elle tient. (Dues de Bour­ gogne, no 5921.) '{G) 141D. Deux yma&��, en fa�on de Dieu le père, leurs, et de Adam esmaillez de plusieurs cou­ VllJ ymages et de Eve esmaillez de blanc COIDIDS , nuz. (Ducs de Bourgogne, n" 6199.) , , , [H) 1414. Un ours d'or, esmaillé de blanc, garni de le Duc eu de Mr àvoit de Richemont pierreries, que en eschange d'un antre ours que Mr de luy avoit donné. (Comptes ct inventaire du duc Berry de Bretagne.) . , (I) {416. Un petit ymage d'or de Nostre Dame, esmaillé de enfant à demi nn et main [blanc, tenant son en sa un balay longuet, couronné d'une couronne garnye de trois hallaisseaux et menues et siet sur ùu pied perles d'argent doré, 'et poinconné, ouquel a par devant un lieu mettre reliques deux angelz' pour aux costez esmaillés de bleu, l'évesque de lequel Lyrnoges donna à estraines ymage à MS., le "Vier l'an mil premier jour de cccc et cinq - vixx jan­ Iiv, t. (Invent. du duc de (1) Berry.) 1467; Une paix d'or, où il a dedens lille Veronniche, esmaillée de blanc et dessonbs iiij yinaiges taillées et esmaillées - pesant ij marcs, xvi est. (Ducs de Bourgogne, 2044.) . (K) Une croix d'or à ung crucifix esmai1lé de blanc - v li onces. (Ducs de pesant ruares', Bourgogne, 205L) , (L) Ung tableau d'or, à. quatre demi compas fait à œuvre de Venise et au milleu I'istoire de la Trinité, esmaillé de blanc et aux deux deux costés petis angles et sont ymaiges rondz. (Ducs de (Ml Bourgogne, Une 2063:) - croix d'or, esmaillié de hlanc , et d'un crucefix d'un d'un image de Nostre costé, Dame tenant son fils de l'autre et douze donna ya et ceste croix, à perles Monseigneur, de sant xviii l'empereur est. (Ducs de Bourgogne, Constantinople, Pll­ 2106.) (N) Une nef d'or - le corps de laquelle nef est esmaillé de blanc à .fleurs de petites ronge clere - pesant v marcs, v esterlins. (D. de B., 23tZ.) (O) _. Une Damme, esmaillée de blanc, qui sert en manière tenant une petite bouteille esmaillée d'aiguière, d'azur, de pesant iij marcs, i once. Bourgogne, 2319.) (Ducs (P) 1560. Ung cadran d'or, le bord émaillé de blanc et de de violet estimé quelques xuit. (Invent. du chasteau feuillages de Fontainebleau.) (Q) Six petits flacons d'or, ouvraiges de fil, émaillez de blanc et ne rouge. {Rl Une petite agatte, où il y a une Nostre. Dame du Soleil , émaillée de blanc, avec une cordelière à l'entour, estimée iiij it. (S) Deux petits. corbillons d'or de, mesme esmail et ouvraige, estimé vi it. (Tl Troys aiguières à biberon, couvertes, mesme émail troys aiguières descouvertes de et ouvraige. , (U) Six pirouettes, les unes ouvraige de fil et les autres émaillez blanc et rouge. (V) Ung heaulme anticque, émaillé de DIane et rouge. {X) Ung luysart d'or émaillé de vert, ayant au dessus ung grenat. (Y) Ung petit vasè d'esmail turquin ' garny d'or. {Z) Une paire d'heures, garnies d'or, émaillées de blanc', où. est l'histoire de la Passion, taillée à jour, estimées xxxvi it. , 48 '278 GLÒSSAIRE tAA} 1560. Deux apostres d'or de plusieurs couleurs et émailIez et ung Ecce Hom. d'or ayant le devant de nacre de perles, iiicrii ft. (BB) Treys figures d'or, émaillées de couleurs , dans ung grant rocher de - . coural blanc, dont l'une desdites figures est d'ung saint Jeanpresehant ' : , au désert, viix» ft. (CC) - Deux petites figures d'or, émaillées de blanc et noir et habillées à la. lansq uenette, ()ilD) :- UneNotre Dame d'or qui donne Úêter à soil enffant, émaillée de blanc et vert.-Ie fons ouvrage de juifet unecroixfaicte à 'acotz�oùil yaung Dieu, rung et I'aultre estimez xii ft. (EE) - Une grant croix d'or, où il yaung dieu esmaillé de blanc. un conte et uae contesse prians, la dite croix gaenie (.suit le détail des pierre= · ríss), xijc ft. (FF) - Une autre croix d'or, ung peu moingd.re, où il y a un crucifíx esmaillé .' d'il earnatlon , ayant à chacun bout. de ladite croix trois fleurs de lys, garnies d'ungrúbis , etc., ix°lt. (GG) - Un reliquaire d'or d'ung St Jehan Baptiste, esmaîllé dè blanc, enrichy ' de trois saphirs - iije lxxvi ft. . ·(HII) - Ung David d'or, esmaillé de blanc, tenant en sa main ung mirouer de cristal en facon de targue et ayant ung pied sur la teste d'ung Golías pesant ii majcz, iiij onces et demye, estimé ije xx ft. :.tII) H\66. Deux OUI'S d'argent, esmaillez de blanc, au dessus du dotz desquels est posée une sallière couverte, le fond de cristal - avec une figure d'homme tenant une cha.yne attachée au museau duditoura=-xxríj.je; , . (Invent. du Chasteau de Nevers.) · ESMAIL DE BI.OIS. La croix, décrite dans la citation suivante .sous le nom de Croix de Blois, était-elle appelée ainsi parce -qu'elle avait été exécutée à Blois, ou parce qu'elle était le don d'un comte de Binis? La première supposition est la plus naturelle, et alors ,MlJ.S avons une preuve que l'émaillerie d'orfèvrerie était prospère ,à Blois dès le XIVe siècle, un ouvrage si important n'ayant pu être · exécuté que dans un atelier étahlí de longue date. On rechercherá, dans la première partie, p. 297, des détails sur les modifications �rrue les emaux durent, au xyue sièéle, à des orfèvres de Château­ : dun et de, Blois, et-dont Petitot s'empara avec talent. :(A) 1400. Une croix d'or, appelléë la croix de Blois, où il y"a un crucifix au mi­ ' lieu, esmaillé de blanc et aux costes dudit crucifix l'ymage de· Nofne Dame, esmaillé de vert et l'image de Saint Je.han esmaillée de bleu et est ladite croix garnie de pierreries; c'est assavoir d'un balay assis sous le chef dudit crucifix, au diadème vingt neuf autres balays, -dir huit saphirs tant grands 'LUe petis, quinze diamens pointus et qua­ rante deux diamens plats et, deux c�nt soixante et ciD:Q'. perles! ql:e .de compte que moyennes. Et Sled laditte croix sur un ple de. soy meme, soutenu de quatre angels esmáil1ez, tenant chacun un ëscu des-armés . de mondit seigneur. Pèse ensemble xiii marcs, vi onces, deux esterlins . et oboles, (Invent. de la Sainte Chap. de Bourges, publié par ·M.' de ' Girardot) • .' É�IAIL SU:R ROND� :nOSSE. L'orfèvrerie avait émaillé la seul- 'pt-u-re par lé procédé de la·taille d'épargne, elle atteignit le même but et varia ses effets, en lui appliquant les procédés des émaux.de basse taille et des émaux peints. Les bijoux ainsi travaillés eurent un grand succès et ont conservé leur vogue. (V. Esmait blanc:) (A) �3(l3� Une grand crois d>argent, a sLt ymages rondes Je costé et à iilf évan- " -. &êlistes sur esmail et en fault nn dessoubz les pies du crú1Ji.IiX. (Invent. nu duc de Nosmandie.) . . I.: ? ET RÉPER>TOIRE. 279 (R) 1363. Deux singes, assis sur un entablement, vestus de mantiairx esmaílles, poisent deux marcs, vij onces et demie: �' , (C) 1399. Uns tableaux d'or esmaillez de I'annuneiation Nostre Dame, Saint Denis, Ste Agnès, St Cbarlemaigne eslevés ou milieu, pesant quatre onces , cinq esterlins et sont en un estuy armoyé des armes de la Jeanne ele Bourbon. reyne (Inventaire de Charles VI.) (D) - Un autre petit tableaux d'or en fasson d'une tour carrée; esmaillez dehors par et par dedans à quatre imaiges enlevez de Nostre' Dame, Saint Jean, St(l Catherine et Saint Pol, garnie de menue et poure pierrerie, pesant vne once, quinze esterlins, , , (E) 1467. HeiR flacons d'argent doré, plains et au milieu un gr.ant esmail eslevé où est dedens une déesse d'amour d'or, eslevée, pesant xxxi marcs. (Ducs de Bourgogne, 2561.) · ,ESMA�IL CHEU. Émaux exécutés à part sur plaques de pe­ tites dimensions et sertis, vissés on soudés sur pièces d'orfévrerie. Avec le temps, ils se détachaient, étaient perdus, et lAS gardes des jo¥aux, .en rédigeant très-laconiquement leurs inventaires, décri­ valent une quatre d'or, par exemple, à esmaux cheua, c'est-à-dire dont les émaux d'applique étaient tombés. (Voyez Esmail âe plique.) , 'ESliIAIL CLOISONNÉ .. J'ai dit (première partie, page 92) que 119 procédé de l'émail cloisonné était d'origine orientale, que les Grecs l'introduisirent en Italie, et qu'il ne pénétra pas plus loin il ; est done .. naturel que les documents écrits n'en fassent pas men­ tion, et c'est par conjecture seulement qu'on peut, an milieu des descriptions fort peu précisesdes rédacteurs d'inventaires, recon­ naître des émaux cloisonnés. Je ne ferai qu'une citation. Dans cette description de la monture du beau et célèbre camée de }a; ' Sainte-Chapelle; je vots vingt émaux. cloisonnés. {A) 1480 .. Item unus .pulcher camahyeu, magnus , situatus super uùam tabu- lam - et in quatuor cugnis dicte tabule de latere dicti camahyeu surrt quatuor potencie ami ad ymagines esmallii et litteras et in duo­ bus, buttis superioribus juxta cfrc�as. esmailliate et buttis pot�nc!as s�mt dile p�rve cruces aUJJ1 in duobus inferierihus Juxta predictas poten­ cias surit due parve plate auri .esmailliati similiter et de latere dicti yma9ines camah yeu in circuitu hordature ad infra sunt viginti parva esmaillia auri rotunda esmailliata. (Inventaire de Ia Sainte-ûhapelle.) Voici la traduction en français ou une nouvelle rédaction dans l'in­ ventarre de 1573 : Quatre potences d'or à ymages esmaillées et lettres et aux deux bouts d'eu hault , près les dictes potences ùeux petites ymage$ plates d'or esmaillé. Semblablement du côté dn diet camahíen au tour de la bordnre , par dedans, sont , vingtz petits esmaulx d'or rondz. ESl\IAIL DE COULOl\IBIN. Email 'de couleur gris-perlé, de la teinte du plumage de la colombe (voyez Bourse et Couleurs)" que nous appelons aUJ ourd'hui gorge de .pigeon. · ES'ftIUL COUVERT D'OR. J'ignore ce que signifient ces termes appliqués à de la vaisselle d'argent. Je citerai ,le passage, mal co-pié, mais tel �eu que je le trouve dans les preuves de I Histt-oêitrree de Bretagne, de Dom Lobineau. ' (A) 148%', Vesce11e d'argent, à esmaux couverts d'or, et autrement faite ' pour · .mademoiselle .Franczoise, pour servir à sa veJ'lue au chasteau de '" �ntes, 'ij bacins, viij plats, d'lIirgent, ij pots, j potet, j éguière, "'.li tasses, x.ij cueíllers. (Comptes dn duc de Bretagne.) ��o GLOSSAIRE ESl\UIL SUR CUIVRE. La grosse émaillerie sur cuivre a été exé­ entée un peu partout. Les-deux grandes fabriques se sont dévelop­ pées dans le Limousin et sur les bords du Rhin. Ceci accordé, j'ajou­ terai qu'en général, quand on rencontre dansles textes la description d'un objet quelconque, fait en cuivre émaillé, sansdésignatíon d'ori- gine, il Y a tout lieu' de croire qu'il vient de la . grande fabrique de Limoges. (Voyez Esmail de Limoges.) (A) 1322. I vessel de latoun enaumaillé. (Invent. du Comte de Hereford.) (E) Baa. Il n'ouvrera ne fera ouvrer jamais d'autre métal que de bon or et de bon ar�ent, se ce n'est .en joyaux d'église co�e tombes, chasses, croix, encensiers ou autres Joyaux accoustumez a faire pour- servir sainte église. _. (Statuts des mestiers de Paris.) ESMAII. DESESMAILLÉ. Objets émaillés · qui, par l'usage, ont perdu une partie de leurs émaux. (A) 1360. Inventaire du dur: d'Anjou. 402. · ESMAIL A DOUAYEl\IENS. Cette locution a trait à la forme­ donné à l'émail et non pas à Ull procédé particulier d'émaillure. (A) 1360._Invent. du duc d'Anjou, 89. {E) 1380. Une nef d'argent doré et sur lesdeux bouts a deux fruitelets, esmaillés - à feuillages, et autour de la nefaxij esmaux à douayemens et sont les roses esmailliées de vert et de bleu, pesant xxxiij marcs. (Inventaire de Charles V.) {C) - Un cousteau à manche d'argent, rond, esmai1lé à pappegaux et Ia gaine d'argent esmaillé à douaymens. ESMAn. EFFACIÉ. Ce sont des émaux usés par le frottement. Les bacins recueillis dans nos collections présentent des émaux ainsi altérés. . , {A) 1360. Inventaire du duc d'Anjou, f, a6, 88, 419. . · �Sl\IAIL ENLEVÉ. Je me ûgure qu'il s'agit, dans les deux-cita­ tions suivantes, de figures en relief émaillées et appliquées sur le corps d'un vase. (Voyez Email sur ronde bosse.) (A) 13a3. Une quarte ronde, verrée et esmailliée à ymages enlevez pesant ix marcs, ij onces. {E) 1363. Une pinte (d'argent) quarrée, dorée et esmaillée à. aymaulx enlever; qui poise iii] marcs, vii onces. (Invent, du duc de Normandie.) : ESMAII. ESl\IAILLÉ. Le mot esmail prend, dès le XiVe siècle, sa signification par métonymie, ainsi que nous l'employons de nos jours. (A) 1360. Des esmaux esruaillez de vert et d'azur •. no 155. (Inventaire du due : d'Anjou.) ' . ESl\IAII� (de Ja façon d'Espagne.) Je renvoie à l'article Esmail cà/Araqo«, pour le peu que j'ai à dire sur cette fabrication espagnole, dont les productions me sont complètement inconnues. {A) q80. Des joyaulx et vaisselle dudit inventoire: un autre drageoir dor€; couvert, cizellé à vignetes et semé d'esmaulx de la facon • d'Espagne, pesant vii mars, vii onces. -(Comptes royaux.) (E) H¡60. Ung.poígnart à oreillers d'_or avec le bout et la chappe; facón d'Es- . • paigne. (Inventaire dn château de Fontainebleau.) ESMAU SUR FER. On appelait fers, des aiguillettes, ferrés à I'extremité, en cuivre, en argent et en or; ce n'est donc pas. le fer, en tant-que métal, qui était émaillé. J'ai dit dans la première partie wage 10), qu'on n'émaillait pas autrefois sur fer. > . ET RÉPERTOIRE. (A) .1.469. La somme de sept solz six deniers tournois, pour avoir fait deux fers d'esguíllettes d'or. (Comptes royaux.] . lB) 1534. A Jacques Poullain, orfévre, - pom neuf douzaines gros fers esmail­ lez et faicts à boulleaulx , I!0�1l' servir à garnir trois bonnets de velour noir pour mes dits seigneurs' (d'Orléans et d'Angoulême), - xlvj liv, - - teurn, (Comptes royaux.) (C) 1599. Deux fers d'or, qui sont de trousses de fleiehes esmaillées d'or et y a au dessus un amour, .garny cbacnn de quatorze diamans, prisés cent eseus. , (Inventaire de Galnielle d'Estrées.) , ESMAII� DE FRANCE. C'est-à-dire esmaíllés de fleurs de lys aux armes de France. _ (Ji) 1353. Deux fermaillih armoiez de France et de Bourgoigne, (In:ventaire de l'ar,genterie. ) (B) t380. Un calice d'or plain, esmaillié d'esmaulx de plite par le la pommel st par tige de deux esmaulx de Frauce. (Inven taire de Charles y.) (C) :_ TIn calice d'o'!', qui a la tige esmailliée de France et le 'd'esmaux pommeausemê de plite et l;a patène toute pleine. " . ESMiUL (figures estampées avec fond d'). L'estampage et le J1e­ poussé s'aidant d'un fond d'azur émaillé, pour f .ire ressortir- les reliefs, tel est ce travail qui date du xve siècle et dont j'ai dans première parlé l.� partie, page H9 Il .. s'est continué pendant tout le XVIe siècle. . . _ (AJ 1566. Dug tableau g'or, faict à estampe, ssmaillé de blanc et xert, ,gal'ny , de denx couvescles où est figuré dedans ung cruciefiement et une re-- , .surrection, (Inventaire du château de Nevers.) . (B) J... lIng petit Jivrè rond garny d'or, les couvercles 'taillez de basse taille 'en' champ d'énral, - xvhj liv. t, ' ESMAIL DE JOAILL'ERIE. 'Tenter de donnerune idée de l'or­ féY.FeiI!Í€ ,éma:H:lée ga faisant queJrQIues-aj,tations -is01ées serarit inutile, l'inventaire de Louis d'Anjou esi 1e' meilleur tableau de ce luxe , et t@u¡f, jr��he qu'il est , e'est encere un tablea-u incomplet,. crer Je� Í'lIlventames royaux sont .remplis d'obgets du même 'genre. ESMAIL A JOUR . .r�ai parlé -de ee procédé , page 100 de la première partie de cette notice. (V.oyez Esmail de plifJe à jour.) (i&):li3.63.11np. grand!) cope d'orsans couvescle et est esmaillée , à-jour, qui poise ;x�m:a:r'ès. (I'R'vèntai.re du duc deNormandíe.) (B) 1'5'6;o� 'l!Jng grant coifTe d'a¡:;gent doré avec des crístanlx à • jour soustenn de Ihuic't pemmectes d'argent dore, 'iijc'iiijxx iiij. (Inventaire de Fontai- nebleau.) , , ESl\IAIL,(mJNl!age duo/pelves . . de opere Lemovicensi et pecten ad usum presbyteri. (Tabularium ec- . clesie Ambianensis.) tI)'1260* Crycefiz de Limoges. (Dictons populaires.) . ,_ �J) 1298. Il est énuméré dans le mobilier de Saint-Paul : Dure coñrœ rubeœ de -opere Lemovicensi quas dedit Fulco episcopus stantes su , per.. altare . - duo candelabra cuprea de opere Limovicensi - una crux de 'opere Limoceno cum báculo lingneo depicto, . (K) 1313. A-Ia fin du une ,siècle, l'expression était si bien 'consacrée .qu'on l'e... ET: nÉPERTOIRE. tranchait le mot h'a'vail et œuvre. On n'indique plus la nance. Dans l'{nventoire que prove­ des aornemenz de la Chapelle de Joigny, de cette année, on lit : Deuz' croiz de Limoiges , vassel ung vassel de ung à meitre Limoiges, ancens de Limoiges, deus grans chandeliers et petit de Limoiges, ung ung anscencier de Limoiges. (Cet inventaire 'a été publié par M,'s Quantin et Tardif dans les Annales tome VII, archéologiques; p. 85.) l ' , (L) Ut7. Item l'aui3i7, le ile jour de juillet, envoya monsieur Hugues d'An­ geron au Roy, par Guiart de Pontoise, un chanírain doré il. testes de . Iiépars, de l'euvre de Limoges, à deux crestes du commandement le Roy, pour envoïer an roy d'Arménie. (Du Cange. Tiré des la Chambre des registres de Comptes.) (11) l.3!t7. Item joe lais huit cent livres pour faire deux tombes hautes e.t, levées, '. de l'euvre de Limoges, l'une pourmoy et l'autre chère pouiBlanche d'Aván­ gor, ma compaigne. (Testament de ,Hugbes de Haric , cité &Can�� par , (N) 1382. Deux fiertes de Limoges. (Invent. de l'église Baínte-Anne de Douay.) {O) t4�3. Deux petites fiertes, de cuevre de Límoges, esruailliés, avec deux ¥lla- ges de crucifix. (Invent. de l'église de , Douay.) (P) - Ung petit candeller de Limoges, en soloit avoir deur, Pup. est perdu, tQ) t480. UUlIS pulcher hacculus pastoralis in modum crotoni, munitur argenti deanrati, _ etiam sexdeeim esmailliis ad imagines. _ EMAUX PEINTS. (R) l560. Ung tableau d'argent doré facon d'heures et qui s'ouvre, auquel y a huict histoires d'émail de Limoges, estimé-xx. (Invent. du château de Fontainebleau.) (S) - ,º:n coffret d'é�na_il, façon de Lymoges, garny d'argent doré , pesant llJ mares, estimé, - xvxv it. (T) Deux petits coffrets d'émail, faeon de Lymoges, garny d'argent doré, pesant iii marcs et demy - .. xxviij it. (U) Un� grand vase d'émail, sur argent doré, pesant neuf marcs, ij onces, Illlj it. �V) Ung verre d'émail blanc, sur fond violet, avec-son couvercle sur ar- gent doré, ..:.. xx'it. _ (X) ·une boiste d'une sene, en facon de Lymoges, et une de • autre-plus petite m'esme émail, - vii it. , {Y) Deux boistes d'émall, façon de Lymoges, garnies d'argent doré,- x it. �) Troys pendans d'aymaulx de Lymoges , les uns à rolez d'or, les autres d'argent, - xxvi it. ' (AA) - Une , paire d'heures, Pierre, garnies d'argent doré, où il ya une teste de saint ouvraige de Lnnoges, estimées - viij it. _ {RB) _ Une peine-ture d'émail de Lymoges, cerclé d'or et un autre souhz cristal cerclé ung d'or, une autre deuxiesme, autre de la du ung rayne Claude �eu rOY,François en ung petit carré d'or, ung autre d'tille femme veufve cerclé d'or et une autre d'une jeune femme cerclé d'or, estimé lxiiij it. (CC) ._ Trays peinctures du feu roy ,¥rançoys premier et une d'émail-de Ly'..t moges. Ung autre en un petit rond, une de la rayne Leonor, une d'Eglis e Lausac, une autre jl'nng viel homme qui a ung bonnet rouge, ung autrede-Ia Moyffecte, huict petits tableaux des enffans de France. _ (EE) -, Ung grant coffre de nacre de perles, enrichy d'istoires, de Lymoges.'-:: (DD)'l566. , U.�g.dragoer doré, esmail}é de esmal de Limoges, poise douze-livres - xíj.liv, t. (Invent. d,}l château.de Nevers.) , -- _, _ GLOSSAÎRE - ES!'IUL MIXTE. Quand Ies figures épargnées en relief, mais non en ronde bosse se détachent S111' un fond guilloché rempli d'émail , bleu , comme dans le reliquaire de Jeanne d'Evreux (1re partie, page 114- et no HO), ils répondent aux descriptions suivantes. (Voyez . :Esmail d'azur. ) (A) 1380. Uns tableaus-d'ivoire, de ij pièces, garnis d'argent, très menuement ouvrez et historiez de la passion et est le champ esmaillié d'azur; t , (Inventaire' de Charles V.) " {B)' - Uns autres tableaux d'yvQire, de vi pièces, garnis d'argent� tous histo- , l'iez dela 'Vie Nostre llame et de la passion, clout le champest esmaillé de la passion comme les autres. {Cl)'14t540. POUT un tà:bleau d'dr, à mi esmaíl de sainete Anne, bien ric'hem.èn.t � esmaillé, I'ymaige esmai:llée d'azur et Ie champ de Í'esmail de rouge , cler ; ledict esmsil bien riehenrent garny d'or à l'entour et, en ladicte garnison, a petites fleurs d'or esmaillées de blanc, de rouge cler et de , ·bleu,·donné ledit jour à la Royne de Secille. (Comptes royanx.) . • . E,SM.4·IL DE SIELLlJR'lt Je 'suppose qu'on a lu, dans la .p:('é- mière partie de cette Notice, page 83, le chapitre des -émaux de niellure: Je n'ai 'ici qu'à 'Pf0duire ,des 'textes. Mes citations' ·sb,1;it nombrecses, ·et cependant j'ai soigneusement élagué, des extraits i� mes lectures, tout ce qui m'a semblé peu sigaiûcatif ou fadre dou­ ble emploi. On verra: 10 Que la nielle, c'est-à-dire un mélange de soufre, de plomb et d'argent, étaitteujours confondu avec l'émail noir. Le fait d'une couverture de livre encore conservée parmi les manusoras -de la Bibliothèque Nationale, et décritedans nin 'il'lve:m.-­ taire de 1480, comme niellée, ne làisse aucun doute à cet égard: c'est une plaque d'argent gravée en taille d'épargne et émaillée 9-E( noir. (Voy.1re parüe, 1l. 84'), '2,0 Qu'on employa l'émail noir�aViei;j les procédés d'émaux en taille d'épargne, eu-basse taille ou en 3:P­ pi'et, c'est-à-dire peints. So'Que cette décoration MIre était sorrvent appliquée aux joyaux avec une signification de tristesse, soit pour accompagner un deuil, 'soit pom sérvír-en temps de carême, qui est . aussi une époque de deuil. (A) f220. Cap. xxvii, lib. 'm. De Nigello. 'Cap. xxviii: De imponendo nígello, Gap. xl. Depolíendo nigello . .(Tlteophili, div. Art. scbedula.) , . � ('B) {260. Li estrier d'or noiélé. (Roman d'Ati:s et de Prophelias.) (G,) t3f6. UITe couverture à livre d'argent néellée, au pris de xxx lib. (Invent, de la comtesse Mahaut d'Artois:) (D) "".' Uue hache néellée, ir deffaire cerfs et grosses bestes, ou pris de v sols; (E) - I escriu de leton néellé d'argent, à grand planté 'd'enclaetres, c'QIll.le , scet estime'!', mais on nler;. ferait point un tel à Paris pour Q lib. . (F) 1360. Inventaire du' duc d'Anjou. 778, '193. (G) 1363. Un reliquaire plat, d'argent, noellé et rond, à un escusson au :í:rrlneú et pend à une caaiennette (Invent. du duc de •. Normandie.) (H)t380. Un-hanap couvert, néellé par dehors li roys et a un roy sur le Irui­ telet, pesant vi marcs d'or. (Invent. de Charles V.) {I) - Un aanel d'or, néellé, oil est la croix double noire de chacun costé où ' il a lin crucefix d'un camahien , (J) - Un saphir à huit costez, beslong, assís à jour et à croisette sur une verge d'or esmailliée deneir à �Qsettes d'o'!'. (K) - Un fermail d'or, à pendre les bourses à la poitrine, neellé, garni de iii balais pareils, 4ij' esmeraudss quarrées et six grosses ..per�e�s. .' , à {L). '-, Un antre fermail, à.pendre bourses, néellé Iettres comme dessçs. (M) - Un annel dont laverge est ennelée ety a une esmeraude.quarrée. • ET- :nÉPERTOIRE. 285 'IN) 13S0.Une verge d'or esmailliée d-e noir. :(0) - Une boiste d'or néellée à aigles. (P) -, Un ancien camahieu, à la teste d'un jeune homme, assis en une verge d'or néellée et escripte à lettres. , (Q-) Un camahíeu, où est-uri aigle volant, assis sur une , verge, escrite de néel et à deux couronnes ou ebaston. ,\R) Un .calice d'argent, lloré, néellé par le pommel et sur la pate et des­ soubz la couppe et a la pate semée de menues perles et la patène taillée à un compas où il a un gnns Dei, pesant ij marcs, iii] onces , et demie, ' '(S) -,I Une.paire de bacins à laver, parfonds' et sont néellés par dedans à bestes et oyseaux, ou fons des dits bacins enlassures et ont les dits bacins sou ages par dessus, au dehors, pour les tenir, pesant viij marcs, , ,(or) Une nef d'argent, dorée, sans couvescle, semée de pièces néellées ètde cristaux, donné au Roy par le pape Grégoire, pesant ix marcs, vij onces. '(li) Autre vaisselle blancbe appellée vaisselle de Karesme , (Je rite ,toút cé chapiI1·e.) Premièrement; 'me couppe verrée, neHée à fleurs de lys. (V) Un hanap, d'argent blanc par dedans, néellé par debors à fleurs de lys. '"- :(X) {fn 'gobelet d'argent blanc par dedans, par debors néellé à ñeurs de . lys, sur le fritelet une perle. . �Y) Une saIlière d'argent blanc, néellé par dehors à fleurs de lys et SUl' le fritelet une _ langue de serpent. (Z) Deux vieils bacins à laver, de vieille fa�on, verrez, néellez par dedans. (AA) - Une nef d'argent blanc, néellée par debors. (BB) - Dem chandeliers d'argent, vérez " à osteaux, néelez des xij mois de- . l'an, à iij serpentelles pour pieds, pesant xix marcs, iiij onces • . (CC) - Uns très petitz tableaux, de xiij pièces, néellées d'un costé et d'autre , 'de diverses, ymages, pesans une once, iij esterlins. ,(UD) 1399.Uns tableaux d'or, paint d'enlumineure, pal' dedans de nostre seign em' , despendu de la croix d'un costé et Nostre Darne et S. Jean de l'antre, néellez au dos des armes de Monseigneur de Berry, pesant trois marcs, six esterlins. . onces, cinq (Inventaire de Charles VI.) '. �EE) 1467. Ung �obelet. ' cou,:er�, ollquel.a �iiij aut�es , que petis, semes, tailles et esmaillés de norr, (gDoubcesl.edtez d'or que grans Bourg., 2277.) (FF) - Une pile de gobelez d'or, entrant l'un dedens l'autre, où il y en a: quinze qui sont taillés-et esmaillés de noir. (Ducs de Bourg., 22S0.) (OO) t4S0.Et de alio latere dicti textus euvangeliorum est similitude quatuor euvangelistarum et sanctus Johannes in medio scribens in U,110 libro ( et in superiori parte dictorum euvangeliorum est unus angelus.tenens unum rotulum in quo seribitur : Verbum 'caro factum est. Quequidem ymaginss supra dicte sunt omnes nigellate et dedit dictum librum Karolus quintus sicut apparat per litteram scriptam supra dictum la:: tus. Le volume est encore tel qu'on le dêcrit dans cet inventaire, seu­ lement on parle plus loin de fermoirs sur lesquels sont fixés duo esmaillia de, nigellatura, et ces fermoirs ont été rompus et sont pel'­ dus. L'inventaire, rédigé en francais un siècle plus tard (1573), décrit ces figures et remarque comme leO latin; lesqnelz ymages devant dic1z sont tous néeslez. (Inventaire de laSairrte-Chapelle de Paris.) .(HB) - D'une autre .. couverture de livres, il est dit; Mnnitus in oircuitu plu- ribus esmaillijs de neeslura. Et l'inventaire de i 573 traduit ainsi :. garny autour d'esmanlx , de néesleure. ,(II) - Parvus baculus pastoralis coopsrtus ángento, multum tenui, - et ha­ bet " sub crotono unam poignée, galice, de cupro deaurato, ses esmailliis argenti munita, quorum quinque sunt nigellata et aliud est album. ' L'inventaire de 1573 traduit ainsi: garnye de sil: esmàulx dont d'argent. les cinq sont néeslez et l'autre est blanc. , 286 G'LOSSAIRE (JJ) i536. Ung petit tableau. d'or, en l'un costé nostre .Dame de pitié,esmailIé de couleurs, et à l'autre costé S. Pierre esmaillé de noin. (Inventaire de Charles-Quin t.) (KK) 1560. Une enseigne d'or, ovalle, à laquelle y. a une bataille de pe.tites figu;_ res mon tées sur petits chevaulx esmaillez de blanc et autour ung derny . son, taillé d'espargne, esmaillé de noir. (Inventaire du Châieau de Fontainebleau . .) CLL) _ Vile- tableau de velour noir, bordé d'or et couvert de douze histôiîes de taille d'espargne, émaillé de noir, -:xl it. . (MM) - Ung tableau rond d'or; qui s'ouvre, servant à mectre reliques et y a � dessus une nunciacion. émaillée de noir; _ xl it. (NN) _ Une petite monstre d'or, quarrée, émaillée de noir, enrichie par le tour (le ruhís et le dessus à,e· petit" diamentz, estimée _ , cit. (00). - Une enseigne sur une grande cornaline, cerclée d'or, émaillée de noir et au dedans ung cheval émaillé de blaae, marchant sur le corps. d'JIn homme, estimée, _, xl it. (PP) .- Ung .petit cymeterre , aiant la poignée et le fourreau d'or ,y;¡�Ué.,. tout couvert de maulvais rubiz spineUes et rougeolles et turquoises et fut . donné au rol' Henry par feu MS. le mareschal Strossy. . (QQ) _ Deux trompesd'argent, neUé et doré, sans autre garniture. (RB:) - Une .boiste d'émail à fondz noir et dessus ung feuillage violet et-ñeurs bleues. (SS) ...:. Douie enseignes d'or, dt; taille d'espargne, émaillées de .hlanc et noir. (TT) 1564. AllSSy mon nepveu , Loys de Brezé , pour la bonne amour qu'il a . . congneu que je luy ay porté et pour avoyr souvenance de mol', je ¡uy donne ung diamant pointu, esmaillé de noir, le plus gros que j'aye qui soit pointu. (Testament de Diane de Poictiers ) . (UU) 1566. Ung livre d'or/les feuilletz d'or escriptz, taillé d'esmail noir. (Invent, r- du chasteau de Nevers.)' o -r . ES1UAIL (facon du pallays.) Cette qualification ne paraît qu'au XVIe sièole. Je ne- sais à quel procédé elle. s'applique. Est- ce un genre d'émail propre aux orfèvres établis dans le Palais 0"0. dans ses environs? On sait que ce grand édifice avec ses abords fut, au '. moyen age) et resta, jusqu'au xvme siècle, une sotte de Palais­ Roy-al industriel. Ses galeries) ses escaliers) ses cours étaient remplis de boutiques, et la librairie y conserva, jusqu'à notre siècle, sa prin... . cípale résidence. (A) 1560. Vingt sept enseignes d'or , de plusieurs émaulx , faeon du • palays, '(Inventaire lu chasteau de Fontainebleau.) fB) ._ Vingt bois enseignes d'or, à jour, fa�oI'l,du pallays, deux autres d'or, aussi façon du palays, faíotes en tables d'acte, , : ESMAIL PAR PIÈCES. C'est-à-dire' exécuté à part sur plaque de petite dimension, serti) visse et soudé ensuite sur un ouvrage d'orfèvrerie. (Voyez Esmaux de plite.) " nSMAIL PENDANT. Petits écussons émaillés. (A) 1353. Un dé languier, esmaur senz pié, de la façon d'un arbre, tout doré, à France pendans, pesant vi marcs, une once, (Comptes royaux.) ES�IAIL DE PLIÓUE, de plite et d'oplite c'est-à-dire , d'appli­ , que: Emaux exécutés sur plaques de petites dimensions, et montés de manière à pouvoir être vissés) sertis ou soudés sur une pièce d'orfévreria, ou même cousus sur étoffe. Avant d'avoir réuni tous les.textes que je cite ici, j'avais rédigé une discussion en règle sur la sígníûcatíon de ce terme; elle m'a bientôt paru Ull hors-d'œuvre, je la supprime. Dans ce travail, j'avais fait des articles à. part pour ET"RÉPERTO'IRE. 287 lles ditl'értmtes applioatiôns des émaux de plite , j'ai trouvé qu'il y avait inconvénient depuis à scinder cette réunion de citations et à. 'interrompre la suite chronologique, La lecture de ces textes, de tá,nt de provenances diverses et d'une longue série d'années, sera teut érudit attentif lameilleure pour base d'une opinion éclairée. la première partie de cette (Vo'ye,Z notice, page 12, et dans ce les articles Répertoire : Or de plite et Orîëorerie prëi à mettre esmaulx.) (A) t3i6. V henaps, semés d'esmaus, pesans xxv mars, v valent cxviij liv. ix vonces, s. (Comptes esterlins, royaux.) .. {B) � De Eruouf de Mont Espillouer, iij henaps, sartis ij vii d'esmans, xv mars, pesans onces, esterlins et maille, vallent lxxv[ liv. x s. {C) 1328. ij biens (?) d'argent, dorés, à esmaus de pliee ou fons, (Inventaire de Ia prisié lxxvij liv, royne Clémence.) (D) i3!SL Deux aiguières, l'une esmaillée, l'autre semee d'esmans. royaux. ) (Comptes {E)·t352. (Vuy.ez au mot Chapella description entière d'), Un (loutre) chapel de bièvre - semé parroy de grosses perles de compte, de de pièces d'es­ mam plicte, et un autre chapel de bièvce à boutons de froisié or,.. de bisets et de pièees esmailliées. perles {F) - Parties de Jehan le Braillier, orfévre du Roy, pour Monsr le duc d'Or­ liens, peur faire et forgier uu hanap tout qui fut fait viel. plain d'un et y mist l'en autre un esmail de S'es armes qui estoit du lé du fons du hanap, - pesant un marc, iij onces, xv esterlins d'argent, (G) t3!S3. Pour une aiguière esquartellée d'esmaux cm autrement selen l;inven- . teinë de la dicte exécucíon : une aiguière esmaillée d'esmaux sardíx pesant iij mares, jonce. (Inventoire de , l'argenterye.) (H) - Pierre des Livres J orfévre, pour iiij marcs, vj onces, x esterlins d'ar­ gent à faire La. garnison de deux grans colliers garnis de d'argent doréeset faites grans d'orbevQyes et d'esmaulx pieces sartiz, -a cerfs enle­ vez, à manteanlx esmaillé des armes du dit seigneur chiens alans, pour ij grans - zix escus. (Comptes royaux. de sir'l'h. Phillipps. Bíhlíothëque ) (I) t3'60. Inventaire du 'duc d'Anjou, i99, !Si!S, !Stô,57t, 655 • . {J) -1363. Une eonped'or à couvescle, du sacre, aux armes 'Re . .Bourgogne, 1809.) manches a - (AO) 1467. Deux potz d'argent doré et au dessus des quatre grans deux. ilsllleraulx l'ons et en l'autre deux 'et il en .Jlault �D. de B" 24;4,4;) - '£mg grotrsequin de cristal, et au fODS mu couvercle a nng esmail ,(A:P) - d'lm blason en palitre. (Ducs de Bourgogne, 27'50.) (AQ) '(iIne"mitre, dont le champ est semé ile - perles et est brodée d'ar_gent . doní, semé dessus de pierrerie - et est Ia'brodure du hanlt -dc p�s . . deux 'angles tenant petis esmeaulx de plicque et au deSS11S saphirs de percbés;garnis de petites perles à l'entour. (Ducs Bourgogne, 2208.) Une anictre semée de perles, brodée d'argent deré - et est garnie StU ·.:A:Rr) - les le millieu de viij fermeilles de grans et d'a'1oltres plusieurs petis, grans gamis rl'esmail de plicque et les 'petis gamis de petis granas et uns saphirs et est la brodeure d'en bault gàrnis de petis paons , les ûe d'argent doré et les autres esmaillés d'azur. (Ducs Beurg., 2208.) Ung gobelet d'esmail de plicque, garny d'or. ('P. de B.,_no 2364 ..J JAS). - Ung drageoir d'argent doré, ou milieu GAT) duquel a ung cbappelet d� - • de ileurs taillé et esmaillé et le pommeau du milieu aussi -esmaillé , petis esmanlx et fleurs de lys. (Ducs de- Bourgogne, 2412.) -{AU) - Douze tasses d'argent, dorées, à souages et à couvercle et all): feas iL des brancbes eslevés, poinconnée autour et en chascune ung esmail v et d'pr, là où il y fi. ung apostre, pesans ensemble xuij marcs, onces demie. (Duos de Bourgogne, 2493.) (AV) 1'480. Una pulcra míttra de broderia - et est dicta mittra incircuítu per . . eytremitates plúribûs parvis esmaillijs de plicqua et pluríbus parvíswit­ tris. (Inventaire de1a Sainte-ühapelle.) , Item pnlcher calix, multum dives, de auro, cum sua patena, (AX) - unus calicis patena est totaliter esmailliata esmaillio de cujus plicqna._Rl\r quod videtur dies et est similiter dictus calix esmailliatus esmaillio de plicqua ad extra. Voici la rédaction franqaise de 1.573 : Un beau calice d'esmaulx d'or, fort riche, avec sa patène, laquelle est toute esmailée de plicqne par oùl'on véoit le jour et est semlilablement ledit calice esmaillé par dehors. , '�*Z)- -- Deux petits .'b'l,s.sins d'e chapelle au fonds de chacun desquels y' a-sept esmâulx de plicque. Une mittre semée de perles, garnye d'argent doré tout autour-et au (BA) 1498. . fest Iaicte à fenillaige en laquelle a plusieurs pierrescomràe amatestez, s . safirs, grelletz et plusieurs 'esmaulx de plieque et semblablement les pendans garniz, pesans xv marcs, iij onces, ij gr. d'argent. (Inventaire , rie Ia royne Anne de Btetagne.) l'a'l1tr� (BB) - Deux grans potz à vin godronnez, l'un godron doré et blanc, dont l'un des dits esmaux est cheu, lequel est dedans l'llU desdits pitts. À Ql1incaulrl orpbèvre, pour avoir fait cinq rondz Pierre esmaulx, (BC) - , armoyez des armes de ceste ville (Arras) appropriez et assiz sur les , - dictes tròys pièces de valsslille - assavoir Iesdicts deux tlacons èt lediët drageoir. �Cômpws de la vílíe J'Ar.ras.) meillien (1:tD) tIf9�9. Ung ilrà.'géoll_er d'argent, doré.tla couppe de (iriàlál eit au a d'icelle grani esmaill escrípt et en ioeluyesïnaill plusieurs a ung arbres et beates, la couverture aussi-doréeà - personnaígss plusieurs esmaulx, le champ camoyssé, ¡e pié tit le bastón de mesme, le pom­ meau d'icelui fait à matzonnerie et psrsenaaiges, le t-out d'argent doré et le pié à jour. (Inventaire de la reine Anne de Bsotagne.) cruciûx.d'es­ (BE) ,1-1';07. Ung calice d'argent doré, en Ia platine duquel a ung en chacun son mail, le pommeau goderonné, à huit esmaux d'azur; ET nÉ PER'FOIRE. 29� estoille avecques sa platine-et ou milieu de est nos­ tre Seigneur à laquelle ung esmail. rapporté (Idem.) (BF) 1536. Une conppe d'esmail de fleur plyck, gamye d'or, aiant à la de lys une et Sill' le fretelet pungnie Charles-Quint;) treys perles et taire de ung balais perché. (Inven- , (BG) 1560. Ùng coffre d'ar,gent doré, enrichy d'émail de bast.aille et de boutons d'émail (basse de taille) plicque,-lxij ft. (Invent. de Fontainebleau.) (BH) - UnI} sallière d'émail de plicque, garnie d'or, -çjxx pesant j m., ij onces 1/2, - ft. (BI) - T:Jng grant bonnet de veloux mail noir, de garny de perles et de boutons d'é- plique, estimé -l,��. ' (B5) - Une espée à I'antícque, ayant la la et Ie bout d'esmail de gardé, poignée plicque, le fourreau et une escbarpe LIe cuyr fait à broderie' d'or tiré. (BK) i573. A M. Richard Toutain , orfévre à Paris, sur le au à , l'enseigne pont des trois change, coquilles, - pour ung mirouer de cristal de roche enrechy et couvert d'or,.avecla chesne à pandre, le tout esmaillé d'es­ mail de plicque et gamy de quatre esmerauldes, - x sols. (Comptes de la duchesse ije lvj liv., de Lorrainer) ESIUAIL DE PLlTE A JOUR. J'ai traité, dans la tie, page 100, des émaux première par­ cloisonnés à jour, je- cite ici des émaux d'applique à [our. On concoit qu'il était facile d'évider et de décou... , per des plaques de petites' dimensions, de les émailler avec soin et de retrseI'tir ou souder ensuite sur de.§. pièces d'orfèvrerie de dimensions. Appliqué. grandes­ au verre QU au cristal, c'était une sorte d'en- veloppe en' forme de treillis à jour. _ (A) t380. Une grande- couppe d'or, sans couvescle, à esmaux de plite à jpur;: pesant xv marcs d'or. (Inventaire de Charles , V.) (B) Une très Belle couppe d'or et très bien ouvrée, il: esmaux de à jour, et est le plite hanap d'icelle à esmaux à jour et le pommeau ouvré à m!çorinerie bi�I?-,�élié à petites ymages et est le pied assis sur six lyon­ ceaux, pesant XlUJ marcs, vJ onces d'or. (C) Un couteau à manche d'yvire, ouvré à et est ledit couvert ymagettes d'un mancbe, estuy cloant d'argent doré et a en l'allemelle du dit coutel, (la lame) une longue roye à esmaux de pute ouvrée à jour. (D) 14�0. Ung très tiche voírre, tout fait d'esmail de .à se met en trois pelistre jour, pièces, c'est qui assavoir le le corps de voirre, le couvescle dessus et pié, ouquel a en la poignée une ñeur de lis, faicte dudit esmail de pelistre, tous bordés d'or. (Ducs de Bourgogne, 4217.) (E) 1480. Voyez, dans l'article précédent, la citation AX. ESMA'IL ROUGE CLl\IR. J'ai dít oe des qu'étaient les émaux blancs, figures en ronde bosse émaillée d'émail blanc, les des émaux émaux dont les d'azur, figures en relief se dessinaient le brillant épargnées du métal au milieu d'un par des champ d'azur; je émaux de pourrais couleur, mais parler ils ne constituent un à La citation pas suivante est genre introduite part, ici pour expliquer Ina réserve. (A) 1380. Un annel esmaillié de l'ouge clair où il a une esmeraude 'assise à filet. (Inventaire de ûharles V.) �S;)UUX SARDIX et Sartis. Émaux exécutés sur des de petite dimension, et sertis plaques ensuite sur des pièces d'orfèvrerie aux l{laces ménagées. (Voye� Esmaua: de , plite.) ES�IAIL SE�JÉ. C�est encore une variante des émaux de ou d'applique, plite et, quand il est des ruées des émaux sé­ de question lyeures plusieurs chatons demment' (Invent. d'Anjou, no 4,28 ), ce sout évi­ les liens ou encadrements qui servaient à fixer les émaux 292 GLOSSAIRE semés sur la pièce d'orfèvrerie, eux-mêmes semés de pierreries fixées. dans des chatons. (A) f?16. Cinq henaps, semés d'ssmaus. (Comptes royaux.) (B) 1353. Une coupe d'or semée d'esmaux de plicte, de perles d'Orient, etc. (Comptes royaux.) (C) - Une aiguière d'or, semée d'esmans de plicte. {D) Une nef dorée, semée d'esmaüx aux armes de Valois. _. tE) 1360. Invent. du duc d'Anjou. 7, 21, 32,87,102,107, It{, 157, i65, 167, 168, 199, 274,275,285 à 287, 290,294, 296,306, 328,365,367,369, 370 à 378, 385,399, 400, etc . ES1U'.UL nE BASSE TAII,LE. Il faut comprendre, sous cette­ . dénomination, les émaux de basse taille que j'ai décrits, page 1.03 de la Notice, et les émaux mixtes dont j'ai parlé, page 1.15. Les ré­ dacteurs des inventaires ne faisaient pas de différence entre eux, et je suis porté à croire que les émaux mixtes, la véritable fabrication francaise, dominaient dans le nombre. Jeme réfère aux citations suivantes, elles servent de commentaire au texte de la première par­ tie. Quelque nombreuses qu'elles soient, j'aurais pu en décupler le nombre, mais je n'ai extrait de mes lectures que ce qui m'a paru significatif et porter avec soi une lumière nouvelle. (A) 1348. A Thomas - Angvetin, orfèvre, pour Ja façon d'un gobelet ix liv. vii s. p. (Comptes royaux.) - A Regnant Hune, esmailleur, pour taU­ lier et esmailler les ¡liz esmaux - ciiij s. p. Pour un estny audit go .... belet . (B) 1363. Item unus pulcherrimus calix aureus cum sua patena aurea nobilis­ . sime esmaillata esmaldis aureis, (Ap. Du Cange.) {C) 1380. Un hanap d'or, à couvescle, à souage, à un esmail rond ou fons de Francs, et au milieu la teste Dieu sm rouge clair, et ou fons du cou­ vescle et le fruitëlet esmaillié de France, pesant iij marcs, deux onces d'or. (Inventaire de Charles -V.) {D) - Une verge d'or, toute Doire, esmaillée de blanc à lettres. {E) - Une autre verge d'or esmaillée de blanc et d'Ynde. (F) - Uns tableaux d'argent, esmaillez dedans et dehors, et a un crucefix Ou milien, pesant vii marcs, ij onces. tG) - Un reliquaire, ouvraIl;t à deux portes, - et sont les portes es�aillées par dedans de la passion et par dessus a, sur chacune porte, Ull cama- bieu bellong. . . (l;l) 1391. A Guillaume Arode, pour avoir rappareillié et mis à point un petit tableau d'or de madame Ysabel de France, ouquel il a d'un costé es­ maillié l'anonciation Nostre Dame et Sainte Marguerite et d'autre costé l'image Nostre Dame et Sainte Katherine - xvi liv. xvi s. (Comptes royaux.) . fI) 1393. Pom la broderie faitte en et SUl' deux houppelandes - pour le Roy, NS. et pour MS. le duc d'Orléans (lill chemin, figuré en broderie, cou­ . l'ait sur la manche gauche), et y a, SUl' icelui chemin, lill cheval d'Ol> mi cousu de rouge qui fait manière de cheval échappé, assis sur le dessus desdites manches et pend au col de chascun cheval un coller d'or, d'orfavrerie, où il a en chascun .xvi lettres pendans qui dient:. J'ayme 'la plus belle et deux cosses de genestes pendans en chacun d'iceulx colliers, l'une esmaillée de blanc et l'autre de vert. (Comptes royaux.) (1) 13\)4. De Perrin Hune, orfèvre, uns tableaux d'or à esmaulx d'une annoa- . ciacion. (Les-Ducs de Bourgogne, no 5648.) Hl) 1395. Doux cosses pendans au haut de couronnes, l'une esmaillié de blanc ET RÉ PERTorRE. 293 etl'autre de vert, pour asseoir au col de deux tigres, fais de broderie stu' les manches senestres de deux houppelandes. (Comptes royaux.) (1) 1399. Uns tableaux d'or, à six pi�nons, esmaillez d'un costé et d'autre de la passion et sont les pignons bordés de perles et d'un costé est l'annuu­ ciation et d'autre un cmciñement et y fault le crucefix, pesant un marc, cinq onces. (Inventaire de Charles VL) (M) Uns tableaux d'or" esmaillé de l'annunsiation Nostre Dame par dehors et par dedans un jmage de Nostre Dame et de St. Jehan Baptiste, en­ vironnez de menue pierrerie, pesant trois onces, cinq esterlins. (N) _ Un fermail d'or, esmaillé d'azur, des noms des trois roys d'unepart et ave Maria d'autre. (O) 1400. Un, grant tabernacle, d'argent, doré., où il ya un image. de saint Georges à cheval, tenant sous IUf un s'erpent, fermant à huissels, es­ maillés dedans et dehors de plusieurs histoires. (Invent. de la Sainte­ Chapelle de Bourges.) (P) 1420. Une tablettes d'argent dorées et esmailliées à plusieurs ymaíges qui furent achettées en Ast. (Ducs de Bourgogne, n? 6269 ) (0) 1467. Une paix d'or,'faicté en facon de fleurs de lys, armoyé à champ d'es­ mail des.armes de Monseigneur. (Dues de Bourgogne, 2043.) (R) ..,.... Ung petit reliquaire d'or à toumelles, où il a tout autour quatre ymai­ ges, couverts de esmail dessus, - pesant iij onces. (Ducs de Bour-s gogne,2110.) (S) 149,8. Un grant dragonet d'argent" doré, à.troys piêces au, meliau et par les bors esmaillé à grans esmaulx d"or, le tout faict à godrons et aux bors du bacin l!, ume coquilles et au, dessouhz du pié les armes de Laval, pesant xxxd marcs, une once d'argent. (Inveúteire de la royne Anne die Bretagne: (T) 1-!:íi0. Ung livre d'ystoires, sans escripture, couvert d'argent doré et es­ maillé, savoir est la Transfiguration d'ung consté et la Résurrection de I'ausne, avec les armes du R0y et d'e Mousn. par dedans sur argent blanc. (Inventaire du cardinal Georges I d'Amboise.) (Uj Ung ornement œor èsmaillé, dedens ung-petít-tàblsau, fermant à deux guychetz, tout doré, le dit omemenefaíet à petits ymages esmailletz, estimés de xxx à xl escus. (V) Deux grans esguíères d'argent doré, dont les deux semblables, à BS­ mail d'argent, pesant nj m demye once et les deux autres esmail d'or, pesant li'm vij 0, qui est ensemble xlj 5. Une 'l'ès belle Berry.) espée, garnie d'or, toute esmaillée de blanc. la (Ant. de Salle.) CE)'.f647. Le Roy ne bougea de la fenestre d'où il regardoít-un 'soldat de l'espée à deux quy mains. jouoit (Mémoires de Duhois.) ESPÉE A PAR'ER, de paremerit ou de parure, non pas'uneépée de c'est-à-dire, combat, ni une nrme-destinèe à parer les mais une épée à mettre coups, avec- un costume de riehe. parade, une épée (&)'1316. Une espée à, parer, garnie d'argent, le pommel.et le esmaillé. (Inventair. poing s royaux.) (B) U50. te sire de S. Treille, grand escuyer d'escnyerie du-Roy et haillif de Berry, - porioit eh escharpe Ia dont grande espée de le parement du Roy., pommeau, la croix, la blouque, le morgant et la bouterolle de la gaine estoit couverte de velom: asuré, semé de fleurs de lis d'or de brodure. (l\'Ionstrelet.) ESPÈRE. Sphère et aussi Astrolabe, ainsi s'en convainc en .lisant-la qu'on description de la-reliure d'Ulle Bible dans l'inventaire des ducs de Bourbon, et une autre dans 'l'inventaíre description de cette-mème reliure du duc de Berry. (A) 1.377. Une couppe d'or très finement esmaillée de du figuré le zodiaque. l'espère (Glrrou. de ci�l, où estoit Nangis.j (B) 1.4i 6. Et dessus l'tm des ais a un quadran à l'environ d'argent doré et les douze et dessus l'àtttre ais astralabe signes a une avec escrí­ tures. {Cat. de laBibliothëque du duc plusieurs de -Berry.) (C)'i523. La belle Biblé du 'duc de Berry, garnye à deux fermans, vij ymages esmaillez et une espère au millieu. petiz Bourbon.) (Bibliothèque des dúcs de (D) -' Le livre de l'espère, ensemble troys livres du ciel et du monde latez trans­ lin françois. (Idem.) ESPERONS. Les éperons pourraient à la être exclus de ce Répertoire, rigueur comme appartenant soit à soit mant. Ils l'armure, à.l'équipe­ prennent dans ces deux cas une certaine liant se sous plus d'un à importance; rapport l'existence des droits de et de la Ja noblesse, -droits auxquels chevalerie prétendait le prètre , lui-même', 20 .30� GLOSSAIRE lorsqu'il les portait hors de l'église et jusque sur les degrés de l'au­ tel. A les considérer sous le rapport de la matière et de la forme, on voit qu'ils sont exécutés en or et en argent; qu'il y en a de faits à la mode orientale, d'autres exécutés à la facon d'Espagne. Ils sont évidemment tranchants et toujours très-longs, car le degré de civi­ lisation pourrait être mesuré sur la longueur des éperons. On les énumère nécessairement par paires; et uns prend Ia valeur du.plu­ riel ou du duel, à l'exception toutefois des cas assez fréquents où il s'agit d'éperons de femme, alors il conserve sa valem du singulier. C'était quelquefois une arme al¡ moins pour exercer de mauvais , traitements. (A) 1009. Nullus cum calcariis, quos sporones rustiei vocant, et cnltellis estrin­ . secus dependentibus, missam cantet. (Sermo Synod.) t 220. Li rois (Jean.de Brie�ne) fu moult dolens : lors bati sa feme (B) d�s es':" " perons, SI qu@ l'on dit qu'ele fu morte de ceste hateure. [Contin. de Glùll. de Tyr.) . ,(C) - 'Vai brochant lo destrier dels tranchans esperons. (Guill .. de Tudela:) (D) 1363. Uns du duc de esperons d'Arragon garnis d'argent, (Inv, Norm.) (E) 1399. Une paire d'esperons d'argent, dorez, faicts à la morisque, à courroies de cuir couvertes d'argent doré. (Inventaire de Charles VI.) (F)}408. Ungs esperons à femme, dorez, acouroyé de soye vermeille. (Dues de , Bourgogne, nO 6150.) {G) t 427, A UJÇ petits enfans de cuer de la dicte église -de Saint Jehan, que MD& (le dnc deBourgogne)leur donna pour ses esperons qu'il avoit apporté - en icelle église de Saint Jehan xiiij sols, (Ducs de Bourg., 4941.) {H) t468. Sept esperons, l'un d'Or- pour le service de Madame (la duchesse . léans) quand elle va à cheval et les autres six pour les six damoiselles d'onneur de ladicte dame. (Ducs de Bourgogne, nO 7055.) - (I) 1.475. Aux petiz uovisses meynes de Saint Lomer pour ce que mondit seigneur (le duc d'Orléans) entra esperonné dedans l'église dudit Saint Lomer, (Ducs de Bourgogne, nO 7H4.) • .. . ESPleES. Les fruits confits épicés, les confitures et dragées qui .se servaient dans le drageoir, à la fin du dîner et pendant les visites. (Voyez l)rageoir.) Quant aux espices de cuisine, aux esplees médi­ cinales, aux esplees aromatiques pour préserver le corps de la pu­ tréfaction, etc., etc., je ne m'en occupe pas ici. ESPINELLE. C'est le rubis spinelle. (Voyez Balay et Rubis.) {A) 1599. Un cabochon d'espinelle esmaillé de gris, prisé 1 escus. (Inventaire de Gabrielle d'Estrées.) . ESPINGLE. Il serait impossible de remonter à l'origine de cet accessoire nécessaire de la toilette. On en ñt'grand usage, au moyen : àge plus grand encore à-la :fin du XVIe siècle. Il yen avait pouí' les , dents. (Voye� Furgette.) On a compris, dans les petits objets né­ cessaires à la toilette des femmes, les épingles, et elles :sont .ainsi devenues synonymes dé menues dépenses. (A) 1360. Il y avoit des pucelettes, QUJ de mon temps ereut jonettes, Et je, qui estoie puceaus, Je les servoie d'espinceaus, . Ou d'une pomme ou d'une poire. (Froissart.) (JJ} i403. Un carteron de longues espíngles à la fa�on d'Angleterre. (Comptes royaux.) ., : , . (C).1,4i!í. Deux cens d'espinchaur, (Lettres de rémission.) ET RÉPERTOIRE. 303 D) 1426. Madame d'Estampes prend de pension, pourses livres. épingles, cens (Chambre des cinq Comptes de Nantes.) (E) 1455. Quand vous me verrez que d'tille espingle je signe pUl'geray mes dents, ce sera que je vouldray parler à vous et lors frotterez vostre droit œil et par ce congnoistray que vous m'entendez. (Ant. de la Salk) (F) 1536. Ung saphir encassé à jour, sur ung d'or, garny de douze petites perles. espingle (Inventaire de Charles Quint.) ESPIS. Espiet et espieu, de spina. Pique, ornement venté les architectes pointu, in­ par gothiques pour terminer et rendre acérées, plus plus aériennes, les formes élancées des toitures, tourelles, clochers et clochetons. J'aurais omis ce terme d'architecture, si nom­ bre de ces espis en plomb, en fer et en faïence émaillée, n'étaient entrés dans les collections d'obj ets du moyen âge et de la renaissance, (A) 11176. Icellui Josset - print en sa main un baston, appelé communément espiet. (Lettres de rémission.) (B) 1457. Les suppliants por tans chascun nng baston ferré, c'est assavoir­ Hugonin du Plan ung espy. (Idem.) (C) 1470. A Cardinot Le Pelletier, pour cent livres de plomb, n'est pas com­ prinse la peine et salaire de la fachon des cinq espis des chapelles du hanlt de l'esglise, tant de costé que û'aultre , commencbés à faire et mesme de plomb. (Saint Laurent. Arch. de la Seine-Inférieure.] ESPREUVE. Épreuve, ce qui sert à éprouver une chose. On di­ sait aussi une tousche à touschér les viandes. L'essai des mets se faisait avec une épreuve. (Voyez Essay et était Languier.) Le languiez une espreuve ou une réunion de langues à faire aussi lit-on dans l'espreuve ; l'inventaire du duc d'Anjou, no 521: une d'argent dorée espreuve et audit languier; confondant ainsi les deux ter­ mes en une seule signification Il y a cinq épreuves décrites dans l'inventaire du duc de Berry; je n'en cite qu'une. (A) 1360. Inventaire du due d'Anjou, 296, ¡¡20. (B) 1380. Une espreuve que l'on met sm la table du Roy et au dessus est une esmeraude cassée et carrée et à l'environ pendent, à petites chainettes d'Ol', iij saphirs, iij langues de serpens) j osselet blanc et autres' pierres, toutes enchassées xj en or, onces. de pesant j marc, iij Chasles V.) (Inventaire . . (C) 139¡¡. A Gillet Saiget, orfévre, pour avoir fait, pom nOlIS, le d'une es­ preuve d'argent corps doré, goderonné, (Ducs de Bourgogne, nO ¡¡670.) (D) 1399. Une espreuve d'or, en laquelle il y a quatre langues el une mas­ ehouère de serpent, garnie de trois saphirs et une d'or. esmeraude, quatre onces (Inventaire de pesant Charles VI.) (E) 1416. Une espreuve d'uue grande langue de serpent., séant sur un pié d'ar­ gent doré en faqon d'un arbre, auquel pend deux escussons esmailliez aux armes de Monseigneur, - prisé xx liv. t. (Inventaire du duc de Berry.) (F) - Pour avoir fait pour MDS .. une tousche en qllOy aesté mis une.piëce de lichorne pour touschier la viande de MDS. (D. de B., 300.) (G) 14M. A maistre Jehan de Trepoy la somme de xxvij sols vj' den., pour don � Iuy fait par Monseigneur (le duc d'Orléans), pour ce a le qu'il basme et le triacle esprouvé devant mon dit seigneur. (Ducs de Bour­ gogne, nO 6691.) ESSAY. Toute l'antiquité a cru à la vertu de certaines de certaines pierres, cornes ou dents d'animaux, pour reconnaître la sence du poison dans les pré­ boissons et dans les' -âge aliments; le ne lui a rien cédé moyen sur ce point, ni en crainte de I'empoison- 304 GLOSSAIRE nement, ni en crédulité daus les moyens de le prévenir. Je ne m'oc­ cuperai de ces superstitions qu'en tant qu'elles se traduisent en ustensiles d'or et d'argent richement ornés, et c'est, en effet, le.ré­ sultat le plus net et le seul positif de ce qu'on appelait l'essay, c'est-à-dire la prétention de connaítre si un mets, une boisson ou un ustensile de table étaient empoisonnés, rien qu'en les touchant avec une épreuve faite de corne de licorne , de langue de serpent ou de certaines pierres précieuses. (Voyez, ces mots etSallière, Languier" Bacin.) Cette pratique, continuée pendant le XVIe siècle, a été. maintenue à la COllI' par l'étiquette; on la trouve dans.I'ordonnance de 168'1 sur le cérémonial, et elle n'a été mise de. côté qu'avec la révolution de 1789. Un autre genre d'essay, fort naïf et trè,s-réel; consiste à boire et à goûter à l'avance les vins et les mets servis à quelqu'un. De celui-là, il' n'est pas nécessaire de parler ici. (A) I380. Un hanap d'argent blanc pour faire essay. (Invent. de Charles V.) (B) - Une navette d'argent blanc pour mettre l'essay. (C) 139!. Un manche d'or d'lm essay de lineorne pour attoucher aux viandes de Monseigneur le Dauphin. (Comptes royaux.) (D) 139\l. Un tres petit hanap, pour essay, où ou fons a lm esmail de Monsr le Dalphin, pesant cinq onces et demie d'argent. (Inv. de Charles VI.) (E) 1408. Une pièce de licorne, à faire assay, à ung bout d'argent. (Ducs de , Bourgogne, nO 6097.) (F) 1467. Cinq assaies d'argent doré, garnis de lycomes et de langues serpea­ tines, avec une pelecte d'.argent dorée, à prendre espices à ung dra- · géoir. (Ducs de Bourgogne, 2654.) (G) 1485. Le font estoit clos à une clef - et celui ern en avoit la charge fit l'es­ say baillant la clef 3.l.\'IS.l'evesque de Cambray qui baptisa ma ditte Damoiselle, (Aliénor de Poictiers.) (H) 14'37. Deux essays. (Ducs de Bourgogne, nO 7179.) (I) 1505. Un bacín d'essay, armoyé comme dessus, pesant dix lmict marcs, nne once, nng gros. ('Inventoire de la royne Anne de Bretagne.) (.J) 1536. Une touche de licorne, garnie d'or, pour faire assay. (Inventaire de · Charles-Quint.) (K) 1586. Une grande couppe d'argent doré, avec son couvercle et deux essays .. (Inventaire de Marie Stuart.) ESTACIIE. Les liens qui attachent, et, par extension, le poteau. auquel on lie quelqu'un. Jésus-Chnst lié à.I'estache est souvent mentionné dans les inventaires, et un joyau de ce genre est décrit dans la première partie de cette notice. (A) 1250*. E vées là l'estace, là ù on le loia, Et ù on Ie bati et on le coJoia. (Roman de Godefroy de Bouillon.) (B) i250. Comme il fut (Jésus-Christ) liés-à l'estace, batnz et escopiz. (Chron. de Saint-Denis.) (C) 1.345. Chascun le (un cheval) fuit, chascuns le doute; Et loiez est à ilij estaches. (Guill. de :Machault.) (D) 1360. Lié à l'estache, na 32; à l'ostacbe, no 62. Q.5) 1?63. Un angelot d'argent doré, qui tient lm vaissel rond de cristal ouquel il a de I'estaehe nostre Seigneur et sied sur un pied esmaillíé à ange­ lots jouans d'instrumens et le sonstiennent quatre lions. (Inventaire du duc de Normandie.) · (P) i412. Douze fermaillez d'or, en chascun une couronne, pour servir à l'estai:" che d'un mantel, garniz de pierrerie. (Comptes royaux.) t'I!) 1438. Le xxiiij jour de. qay, environ l'eure des midy , fut amenée (Jeanne ET R'ÉP�RTOIRE. 305 d'Arc) du chastel, le visage embroucbé, audit lieu où' lè fen estoit prest et fut liée à l'estacbe et arsse. (P. de Caigny, publié par M. J. 'Quicherat.) (H) 1450. Feit escrire lettres, lesquelles il feit estacher par nuict, par aucuns ses favorisans, aux postaux de l'église Nostre Dame du Palais et ailleurs à Paris. (Monstrelet.) . ESTAlN. Le luxe de I'oríévrerie était réservé à la noblesse riche, et plus particulièrement à la cour. Nous voyons bien dans le Ména­ gier de Paris, à la :fin du XIVe siècle; un bourgeois qui parlé áe son dressoir de. salle à manger et de son dressoir de cuisine, mais, sur l'un comme sur l'autre, il n'exposait que de la vaisselle d'étain, et si sa maison était bien tenue, si sa vaisselle était brillante, la pro­ preté en était tout le luxe, comme elle en faisait tous les frais. n faut dire que le Ménagier représente la partie modeste, réservée, or­ donnée de la bourgeoisie de Paris, et en somme, e'en était la majo­ rité, celle-là> n'avait pas d'argenterie, mais, au milieu d'elle, s'éle­ vaient quelques bourgeois vaniteux; ambitieux, et qui parvenaient, au prix de leur ruine, à se faíre une réputàtion de parvenus; ceux-là avaient une riche argenterie. En général, la vaisselle de cuisine ou du commun, chez les riches, et la vaisselle la plus générale, même chez les gens aisés, était en étain. Je donnerai pour exemple, les 142 escuelles d'estam de la reine Clémence, la vaisselle qui servait dans l'hôtel même de l'archevesque de Rbeims, au XIVe siècle, et chez le duc de Bourbonnoys en 1507. On remarquera l'expression à-façon. d'argent, c'est-à-dire prenant les formes de l'argenterie. Le potier d'étain s'appelait estaímyer, et le corps de métier vint, en 1260, dicter ses us au prévôt Est. Boileau. Il paraît qu'il se divisait dès lors en deux compagnies distinctes, les potiers d'étaim et les ouvriers d'estaim, les premiers faisant les grandes pièces, les autres exécutant tous ces menus ouvrages gui rentrent aujourd'hui dans le domaine des himbelotiers et miroitiers. A la fin du xve siècle,' le goût de la forme étaitsi répandu, et il s'établit entre tòutes les classes une rivalité de luxe si vive, qu'on voulut en faire parade même avec la vaisselle d'étain, et des artistes habiles, comme Briot, consentirent à se faire potiers d'étain, d'orfévres qu'ils étaient ou Royne.] {H) 1467. Pour avoir fait dréqoirs fors pour y mettre Ia vaisselle d'estain de la o sausserie ducommun. (Ducs de Bourgogne, tome rr, p. 306.) tI} 1469. A Jehan Boulangier, estainmier, pour le cLan,aement de iiij petites • chapelles ds plomb appartenant à cet hostel. (S. uuen, Archives de la , · 8,eine-lnf.) (1) 1487. Si aucun ouvrier .dudit mestier (des potiers d'estaing) ou autre est 'trouvé audit pays d'Anjou faisant ou, vendant aucune vaisselle' d!es- · tiling, faite en mosle creux, ou autrement contre ledit statut, sera prise. · -(Statuts despotiers d'étain de la ville d'Angers.). (K.) :I!J07. Trois quartes d'estaing, troys píchisrs et deux petis brocs d'estaing­ plus un autre pichier et une pinte d'estaing. - I�e:rn deux grans bros et u�& ñaccon sans bouchon d'estaing - plus autres deux flacons d'es� taing a tenir vin et ung petit à tenir huille - trente deux plats d'ss­ taing, trente quatre escuelles d'estaing, ung moustardier d'estaing .._. (TOllS ces artíélesrangés.sous la, rub¡;i.qRè : Gros meubles de maison et usteúsiles.de cuisine, dans l'inventaire du duc de Bourbonnoys.) , (L) 1028. Pour deux autres mulets .qui ont amené la vaisselle d'estain et denr coffres, pour chascun trois JourJ;l.ée.s de'Saint-Sehastien audict BayoI)W, U x,l,viii s v , (Comptes royaux:) rM) 1!J80. Such.,JUfl!-itUl'e of household of this mettall (pewter), as we commonlíe call hl' the name of vessell, is sold usuallie by the garnish, which dooth conteine 12 platters, l'i dishes, 12 saucers and thQse_¡tr� ejthe-x of , silver fashion, or else with brode or narrow Brims and bought by the pound which is now valued-at six or seven pence or peradventure' at ei�ñu pence, In some places beyond the sea a garnish. of good flat flenglish pewter-of anordinarie making ... is esteemed almost so pretic¿lcy as the like number of vessels that are made of fine silver, and in 1I!al!B:; .no lesse desired amongst the great estates, whose workmen, are nothing so skrllfnl in that trade as ours. (Harrison. Descrip, of England ap. :AI. Way.)' , F;S:r!�lo.lf,·, et aussi Estamas, Grands vases, quelquefois ils. " sont à anses. On .en' compte six en or dans l'inventaire de Char­ les V" .at ils pèsent cent soixante-dix-sept marcs û'or: cm les re­ trouve en six articles dans l'inventaire de Charles VI. Les cita­ tions suivantes, suffiront. '(A) 1363. VI estamas d'argent blanc, doré en iij Iieux , à esmam des annes Monseigneur sur les couvescles qui poise cxviii marcs et demy. (In-:- " ventaire du duc de Normandie.) :rB) 1380. Six estamoies d'or, esmailliées .d'lJ,J}. e8,lAW rond sur chacun couver- c�e et.poise viii�xvij marcs d'or. . (lpvent .. d¡) ChilfJe,&_V.) (C) Six grans estamoies d'argent dorées, chacune, à ij anses, à deux cer­ cl.e�, à)e�tres .de Sarrasin et sur le couvescle à iij fleurs de lys. ' Une tr��. petite estamoie .de crista}, à anse y garnie d'argent doré pesant 111 onces et demie. ET .R.ÉI!ERTOI.RE. ESTAJ.\II)E, de stampa, estampage. cuivre Plaques d'or, et de estampées d'argent en feuilles, en lis, en bassins, ete. Cette se rencontre fréquemment, expression parce que dans la hâte des religieuses, dès tournois, solennités etc., on faisait un grand de ces ornements qui étaient usage ou cloués sur les châsses, les autels, les bordures de les livres, lutrins, ou cousus sur les vêtements et équipements. Le les moine Théophile en parle d'une manière intéressante. très­ (Voyez au mot Empraincte.¡ . (A) 1387. ixcrliij paillettes d'argent dorées, en manière de annelet bout de losange, et-un au . chaque paillette, petit pour ycelles mettre et deux asseoir sur couctes houppelandes flottens, faictes de velour royaux.) vermeil.jûomptes (B) 1.3QI:. Pour avoir t�illi§ et féru en estampe grans quantité de très cins, (Comptes rcyam.): petis �a7' . ESTA NT. En estant, de stare, être debout. On rencontre quemment cette dans fré­ les renvoie.à expression Ye­ tites perles ët y faut une, pp-tite .perle et j rubis. (En matge,)_Le Roy (Charles VI) l'a pris le xre jour de juillet iiíj= ix pourfaire un mors de chappe qu'il a donné au pape. (Inventaire de Charles V.) 'eH) - "On fermail d'or à un griffon, ouquel a vi assiettes et en 'éhasouns as­ siette à trois perles, trois díamans "Ilt un l'lilly ou milieu et si y a iiij autres assiettes où il a en chacune _ iiij rubis, j diamant ét si est semé ledit 'fermail rie vi rubis et.ou bec du grillon a un.ruby d'Orient 'et en chacun de ses pieds tien t iiJ perles et, en une couronne qu'il tient, ' a , iij diamans et vii] petites perles. (I) - Un fermail à un corps de cerf illa teste de floc art, ouquel a viij ruby. xvij diamans et vingt grosses perles. (J) - Un.petit fermillet d'or, à une cygongne, ouquel a un saphir à xviligros- , ses p�rles., , (K) - Un petit fermail d'or de quoy les pierres ont esté estées. (L� - Vn petit fermillet �'or à iiij 'perles où il a escrit bonne foy. ,(M)' - Un autre fermillet d'or "azuré, à deux mains qui s'entretiennent. " ET n,ÉPERTQIRE. 343 (M) 1380. Un fermail d'or, à pendre les bourses à la poitrine, escrit de mims lettres, des " aux trois Roys de Coùlongne, gamyde quatre balaysà iiij dia­ mans. (N) Une croix à viii perles, iiij balais et j saphir, laquelle à un fer­ meillet où sont pend' iij saphirs, i balay et ix perles. 1(0) Et si eust pour le prix un fermail à pierres précieuses, que Madame de Bourgogne priuen sa 'poitrine. (Froissart.) . (R) i389. Un pétit fermeillet d'or, à une turterelle, esmaillée dedens un soleil, qui tient un rolet. (Ducs de Bourgogne, n. 5458.) , N) Un fermail d'or, à un dain esmaillé de blanc ouquel a UD. rolet et let­ tres escriptes qui dient: plus hault. (Ducs de Bourgogne, n. - tR} 5455.) Un fermail d'or, à une dame esmaillée qui tient une herpe et un chenet blanc auprès d'elle. petit (Ducs de Bourgogne, n. 5456.) {S} Un petit fermail d'or, à une biche et une bichette. (D. de B., l:í457.) {T) - -Un petit fermail, à-un pellicant esmaillié de blanc. (V. de B., à 5459.) (U) 1397. Un fermail da- semblance des deux rois de France et de (Ducs de _ Bourgogne, Behaigne. 5807,.) (U) 1400.:Puis (1396) donna le Roy à son fils un drageoir garny de tieuses, pierres pré- , avec un très riche fermillet. Et le roy d'Angleterre donna à son père un autre fermillet qui avoit esté an feu ro;y Jean et estoit le plus riche de tous les dons qui avoient esté faits. r des Ursins.) (Juvénal (V) 1401. Un fermelllet d'or pour pendre clE_)fz et bourses pour la royne d'An- , gleterre .. (Comptes royaux.) (X) 1420. Ung fermail d'or, fait en manière d'une touaille nouée, esmaillée de blanc, garny d'un gros balaydessoubs, et dessus a assez < dyamant taillée ung à gros plusieurs faces. (Ducs de Bourgogne. 4130.) (Y)1461.Avoit sur son chief (Charles VII) lm chapeau de lrieure fourré de satin vermeil- gris, et sur le devant etoit . un petit fermail sur , avoit fort beau lequel i1 y un et riche diamant. (Matb. de , Ooucy.) FERMAILLFS, Joyaux de toutes formes, qui devenaient la rantie d'un ga­ 'enjeu ou d'une convention. ' (Â) 1363. Co�me par plusieurs fois il eust esté parole de faire combien mari�ge­ que fiensailles, ne fermaílles-n'eussent pas esté sur ce de íaites., (Lettres rémission.) , (B) 1372.,'Et pour ce, belles filles, prenez -y bon exemple de non iouer envoiséement pas trop et non avoir le Quer trop aidant de gaigner petites fer­ mailles, car qui trop convoicte de prendre dons ne gaignier telles tites pe­ fermailles, par tels jeux, maintes ensont ... (Le Chev. de la Tour, Enseig. des femmes.)- (C) 1375, Quand ils orent beu" firent une fermaille de commun accort, le premier qui diroit que oyl, paieroit l'escot. (Lettres de rémission.) FERMANS:. Volets qui. en se Iermantf recouvrent un tableau ou un miroir. Le mot Clouant était employé dans le même sens, et le mot Ouvrant exprime la même idée, dans un sens différent. J'aurais pu, sans diffículté, multiplierles citations, mais il m'a paru suffi­ -sant d'en faire une pour chaque acception, et je l'ai extraite; avec intention, du même ' document. - (Al l,536. Ung petit tableau d'or, les deur fermans de cristâl de roche, dedens lequel tableau est une notre Dame, aux costez deux nent anges qui tien­ une couronne sur sa teste. (Inventaire de Oharles-Qninf.) (B) - Ung autre tablean wyde, qui se ouvre à deux demi clonans, ouvré de menu ouvraige à fil d'or traict et à l'autre costé a une nostre Dame es­ maillié de plusieurs couleurs et à l'entour du bord est escript : Mater Dei memento mei, nunc etin hora mortis. , (C) - Ung petit tableau d'or, en forme de 'table d'autel, fermant à de;x ou' :24 3H GLOSSAIRE vrans, ou milieu duquel est, en esmaillure de basse taille, le crucífíe­ ment. En rung des ouvrans la descente de Nostre Seigneur de la croix et' à l'autre la résurrection, et au dehors sur les dits -ouvrans est la fla­ gellation et coronation de mesmes et à l'autre costé est comment­ nostre Seigneur porte sa croix, en' ouvrage eslevé, FERMAUS. Voyez Fermoirs. (A) 1394. Une bible en latin, couverte de cuir rouge, à quatre fermaus dores , - esmaillez. (Ducs de Bourgogne, no 0626. \ (H) 1.478. Dessus si avoient leurs manteaux , -Fermans à moult riches fermaux. �Martial de Paris.) FERMILLIÈRES. C'étaientde petites agrafes et peut-être des ero­ chets dans le genre de ce que nous' appelons des mousquetons. Tantôt elles retiennent des anneaux sur une, ceinture, ou bien sur une bourse. Excepti-onnellement,' fermeillet signifiait la même chose. - {Voyez Fermail.) (A) 1319, Lyenardin Hamon, qui avoit appenùu aus boutons ou fermillère de son jupon ou autre garnement, une boursete. (Lettres de rémission.) (B) 1.380. Une ceinture d'un tissu de soye tannée et n'y a que la boude et le \ mordant et vij fermillières avec annelet à mettre le coustel, non pesé. . , (Inventaire de Charles V.) FERMOIRS. Terme employé plus particulièrement pour dési­ gner les agrafes qui fermaient les livres manuscrits, le parchemin exigeant une pression assez forte entre les ais de bois de Ia reliure. Quand le manuscrit n'était pas relié et restait en cahier, non lyé il se fermait avec des lanières. (Voyez ce mot.) Quand il était reÍié, il se"fermait de deux manières différentes, ou avec des courroies qui, cousues d'un côté de la reliure et se terminant à l'extrémité par un morceau de métal troué, venaient se fixer sur un bouton gui for­ 'mait saillie sur l'ais opposé, ou avec des fermoirs de métal, à charnières, dont nous faisons encore usage', et qui sont d'une pratique moins' ancienne; on les appelait aussi, dans ce cas, des crochets. Au reste, rien n'était �réci� et arrêté dans la langue du moy-en âge; si le fermoir était 1 agrafe des livres, l'expression de fermail, qui désigne l'agrafe des vêtements, s'appliquait également à la fermeture des livres, ainsi que son pluriel [ermaus et son dimi­ nutif [ermiüet., (A) 1352.Les parties de Jehan le Braillier, orfévre du Roy, pour deux paires de fermouers d'argent, esmaillez à fleurs de lys, baillez à Jehan de , . Montmartre, son enlumineur. (Comptes royaux.) (B) 1380. Un petit greel dont le second feuillet se commence: manifeSte, à ij fermoirs d'argent, esmaillez de France. (Inventaire de Charles V.) (C) - Un petit messel à l'usage de S. Domenique, sans note, à deux fer- ' moirs d'argent, -esmailliez de France. - {Dl Un évangelier - et sont les fermoirs d'argent dorez des annes de ' France tous desesmaillez. (E) Un e;rand journal bien escrit et de grosse lettre bien enluminé et his­ torie de blanc et de noir, - et a fermoirs esmaillez et une petite pippe esmaillée sur le demy rond. ' (F) - Un bréviaire entier, très bien' escrit, sans notes et a les deux fermoirs d'o,�!.à tissu d'or trait, �t ou fermoir aen chacun un ruby d'Alexandre et lllJ, perles, ,et est la plppe d'or à un balay et à vj perles, en un estuy fort fermant a serrure. . (G) -, U� très .petit bréviaire, - et y a d'eux petits fermoirs d'or à char- meres neel1ez. . I ET RÉPERTOIRE. (H) 1380. Un petit bréviaire, très bien dorez. escript, - et ferme à ij crochets d'argent . (I) - Un, gro� sal�ltier" nommé le psaultiar St. �ovs, - d fermant à neellez ij fer­ morrs or a fleurs deux .delys, pendans a aellx laz de et à gros boutons de perles et soye une petite pippe d'or. U) - Unes très parfaictement belles heures, très noblement escrites d'azur, d'ó¡' et - et sont les fermoirs d'or en facon de' crochet ét; a im cha­ cun un �alaJ à iiij gros��:� perles et a une.très belle pippe d'or où sont nn saphir, IJ balays et lllJ grosses perles. . � (K) 1384-8?, Pour ung cent de .fermours à livres, C'est assavoir: xxv les b,lbles" xxv pour pour les petits livres et demi cent an­ !: tiphoniers les et les pourles saltiers, grées, faiz par Jehan le deur), demorant potier la (c'est-à-dire le fon­ en grant rue. (Comptes de l'église de (L) 1389. Deux fermoirs Tro. yes.) 'd'argent à fa�on de bras. (D. de B., 5466,)' (M) 1394. A Pierre Blondel; orfévre, - pour deux fermouers, tous esmaillez, pour mettre d'argent ou livre deBoëce. (D. de B., nO (N) 1397. 5628,) A Josset Desture, orfévre, - vint de fermouers dorez pour paires et esmaillez d'argent, aux 'armes .du duc d'Orleans. de Bour- gogne, n- 5779.) (Ducs ¡ , (O) 1399. Une bible en françois, en deux volumes, le faisoit que roy' Charles le Qnint porter avec lpy et en chacun volume a quatre fermoirs esmail- lez de France à imaiges. (Inventaire d'e Charles VI.),I ' , . (P) 1410. Unes heures.de nostre -Dame, - fermans les dites heures deux-bras et deux ,à mains d'or yssans de deux nues, fermans les dites heures en une boiste de satin vermeil, (Ducs de Bourgogne; n° 6190,) (Q) 14i�-f6. Une tres belle bible escripte 'en francois,- à deux fermouers d'ar­ gent dorez, esmaillez de Aôam et , Eve. Berry,). "(Inventaíre d.u duc Jehan de " . , (R) 'Le Roman de Ia Rose, -.et est couvert de cuir fér­ mant à deux fermouers rouge empraint; d'argent dorez esqueIs a escript : Le Romans de la Rose, et sont les tissus de soye noire et sur chacune aiz a v boul- Ions ' d'argent dorez. .• (S) ,Un petit livre en latin, - des lamentacions de la mort Charle­ maigne, couvert dè.cuir duroy vermeil houssié et par dessus une chemíse de ->, drap de damas noir doublé de tiercelin vermeil, garni de -deux fer­ mouers d'or, où il a, en l'un un ours et en l'autre un tenans chacun cigne, un escll�on esmaillé aux annes de Monseigneur. (T) - Un livre des croniques de France, fait par maistre JehanFroissartj -e­ couvert de cuir l'ouge houssé et fermant à quatre fermoers de à laiton, faqon de crochets, xl l. t. ".. . . _ ir! [U) 1430. Un marchant apporta au suppliant unes heures 'pour {faire un fer u millet d'argent. (Lettres de I rémission.) - FERRONNERIE. Quand on vit, au moyen âge, l'homme se cou­ vrlr de fer, et toute son industrié s'appliquer à imaginer des coif­ fures de fer, des masques de fer, des gants de fer, quand toute justice, toute humanité plia sous la brutalité de ces bommes cou­ verts de fer, on dut crone que l'âge de fer était venu. Cet-âge, eut cependant .ses artistes habiles, qui saisirent, au milieu dé' l'unique III préoccupation d'une défense assurée, quelques instincts et, en développèrent d'élégance, le goût. A celui I!I qui aimait ses armes , ils les ciselèrent avec talent; tí celui-là qui désirait se faire connaître sous � son armure, ils imaginèrent des formes de casque plus élégantes, des écus, des lj! arcons de selle mieux ornés; ils n'ôtèrent rien à la .! sûreté de la défense, ils ajoutèrent à la. beauté de .l'armure. L'art : s'empara ainsi du fer, et la ferronnerie .devint un art, en France, it. ¡ une épo,que où elle était lm simple métier dans le reste de l'Eu- 3�6 GLOSSAIRE rope. A notre imitation, on s'y appliqua dans d'autres pays, et. l'Allemagne acquit de bonne heure une réputation méritée, qu'elle conserva jusques assez avant dans le xvns siècle. Je ne parlerai pas des armures dans. ce Répertoire? je porte mon attention unique­ ment sur la ferronnerie ..appliquée aux coffres et coffrets, aux pen­ tures de portes, aux grilles, aux treillis, aux serrures et à leurs clefs, à tous les ustensiles enfin de la vie privée, et je renvoie à ces . différents articles. • FERRÉ. C'est-à-dire garni de métal à l'extrémité, çVoyez Tissu et Mordant.) . . ,(A) i4i 6. Pour ferrer chacune longe de deux bous d'argent - viij..�"�lP. (Ducs. • ' de Bourgogne, 390.) , ,,_o,' "} :: (B) i455. La veit sainted'ung tissu bleu, ferré d'or, Iors Ia dessaingnit. ,(Ant_ de la Salle.) , . . . < FERU et Ferru. Frappé, de ferire. ': (A) i399. Un plat d'argent blanc; signé de trois escussons, feraz sur le bort 'il' , armes. (Ducs de Bourgogne, no 5907.) FIER DE MAILLES. Fer de mailles, pour le distinguer de fier de plattes, c'est-à-dire des plaques de fer, dont on composait> ainsi qu'avec des anneaux de maille, les armures et les couvertu­ res de chevaux. (A) 1358. Ij pairesde couvretures de chevans de fier de mailles et une paire de couvretures de fier de plattes. (Inv. du Harnas de Mons. de Haynnau.) FIERTE. Quand il n'est pas question du privilége de saint Romain à Rouen, la fierte est tout simplement une chássè. Le mot a été et est resté particulièrement en usage dans le nord de la France " e- et en Angleterre. ;, (A) i250*. Qnant à Arras lá fierte vint . Moult hiau miracles y avint. (Gauthier de Coinéy.) (B) 1306. Le roy Loys commanda que l'église Saint-Denis fust découverte en­ droit les flertes son noble père, le roy Dagobert avoit fait couvrir , que : par dehors d'argent pur par grande devoción et commanda que il fust despartí anx povres. (Chron. de l'abbaye de Saint-Denis.) (C) Et si enclos et encagiés Come un cors sain t en nne fierte. (Guill. Gui-arq (D) 1355. Je devise à Seint Tbomas -de Hereford un ymage de Nostre DaI4,e. d'argent surorré, d'estre (a) taché sur son fierte. (Test. d'Elisabeth de Clare, fille du Comte de Gloucester.) tE) 1375.1es aournernens des autelz doivent estre ferretez, escrins à reliques - et nobles vesseaux. (Jeh. Goulain. Trad. du Rat. Durandi.) (F) 1382. Deux fiertes de Limoges. (Invent. des reliques de l'église Sainte-Anne: de Douay.) , (G) - Une grande fierte de Notre Dame en laquelle falent íij apostèles, cou­ vert d'argent et vii platinez d'argent esmailliez- au capitiel de la dite- fierte. ' (H} - Le fierte saint Morant à laquelle fault une platine d'argent sur l'image. (I.) - Une fierte de leton doré, à xiüj esmaux et v boutons de cristal où est le .bras Saint Estienne. FILLATIÈRES. Ce qu'ona�pelle, de noajours, des lambrequins .. EUes étaient réelles, ouimitées par la peinture et par 1a ciselure ' . sur un vase et son couvercle. ' (A) 1352. Pour iv pièces de cendal des larges pour faire de seurtaíl �f,l15 ñlla- ET RÉPERTOIRE. 317 I -tières armoyez aux annes d'Espa.gne et de Bourbon (pour une chambre ,I " à parer. Comptes royaux.) . " (B) 1.360.Fillatières qui pendent à un hanap. (Invent. du D�lC de Normandie.) (C) � Au dedans du couvescle a une filatière esmaillée d'azur. FINANCE. On disait: faire finance, c'est-à-dire échanger contre de l'argent des objets de valeur, et le mot comme le fait revien­ nent sans cesse à une époque où, depuis le roi jusqu'au manant, tous étaient aux expédients. Les quatre citations suivantes sont prises au hasard dans le nombre si grand qu'on en pourrait faire, et en .lisant les doouments on s� dira que si l'on , consignait de pareils faits dans des actes authentiques, les roueries qu'on.n'en­ registrait pas ne devaient rien avoir de hien édifiant. (A) 1431. Pour avoir mené de Lille à Valenci.ennes, en deùx panniers, sur cheval certains joyaux appartenant à J.\IIDS (le duc de , Bourgogne ponr sur iceulx faire finances. - iiij francs, iii sols: (D. de B. 90un3�. �, (B,) 1409. Tandis que le seigneur de léans s'effor�oit de faire finance de plu- ': . , sieurs choses pour festoyer 'son boste. (Cent Nouvelles nouvelles.) (C) - J'ay-ung affài'l'e qui me touche beaucoup, si vous fault engaiger tous i, noz joyaulx-s-et bailla ce qu'elle avoit d'argent, ses verges, ses tissus, 1 certaines bourses estoffées bien richement. (Idem.) �¡ , (D) 1033. L,,:dit seigneur (Francois 1er) pour demeurer quiete envers Emmanuel Riccio de la somme (le 4,694 escus soleil, à luy deue 'Par ledit sei­ gneur, pour vënte de perles qu'il Iuy a délivrées et mises en ses mains, lui a permis qu'il puisse faire entrer en ce royaume jusqu'au nomlíre de deux mil trois cent quarante sept pièces de veloux de toutes coul­ lems" tant cramoysi que autre, drap de soye de manufaicture de Gennes, sans pour ce payer l'impot de deux escus . par pièce. (C. roy.) FIOLE, 'et phíole , dérivé du gr�c �t�À'Il,� bouteille. (A) i3º0. A ma table servoit l'en, devant mes clievaliersrd'une grant , phiole de � vin et d'une gránt phiole d'Y. (Comptes des hatimens royaux.) , six tables fournies de tréteaux et quarante six fourmes {C') _' POUl.' , quarante iiijxx francs d'or, valent lxiiij Iiv. par. , , , FOURiU È. Fenêtre, ou plutôt son arc. deux .. de la cha- �A) 1398. Une fourme de maconnerie sur mayneaulx (Compte • • < . pelle du monastère des Célestins.) " " ET RÉPE:R-T'OIRE; geS; iU . �OtJR)8,sn. Garnir-. de là Cu l'expression de fèurrure extension appliquée élIu-�'peaux velues qui servaient par; les d'hiver. à-doubler On fourrait 'vêtements une robe avec du satin aussi bien Petit;:griB,¡illl¡ou;[ret était qu'avec du dirfourré de cendal¡ ou de ,I íl-étaíi.garní de I cette étoffe. taffetas, quand . . . FRA:tN� Frein, le mors et' la bride. Les mors-étaient souvent faits . en êi'l1g:ent et .en. argent. doré, c'étaient des bien ..produits de l' que d'une orfèvrerie orfévrerie-, spéciale. Je ne suivrai ce mot l.;c., ses .d,i.wrses pas dans tion. aQceI{tions. qui.sont.l'extension de sa-première Ai,usi significa­ o,n, reçllt .des.coups de' frain et It)s ccurroíes.quí s'attachaient des:étnivièFes, parce que. au, aussi hien. retenaient mors, les ét¡;iers, que- celles· servaient, à, qui ces fustigations. {M.1?OJ�. ,Le,Ro.yr(S'iLlillli§) au Vieil li renvoia rerwoia,ces'messages et grant foison (derlá de Montagne) j,oi¡lUs""es,earlates, d'.llr: et frains d gent. (Joinville.) coupes ar­ FRÈTE.,.Losang.e, fretté, losangé! Le mot» est dan-s. resté la, en lan�e du blason. usage . . ',' (A) t360lB:!'anchesclaciées par manière- de' frete. (Enlacées. de.manière croisant en diagonalement, se à , former des losanges. Invent. du duc n.52:;"r}'2'· . d'AJ1jou�_ FRJ¡:TE-l'l, Fretelet et aussi'Fruitelet. Bouton- en forme de j der. fpti.te1f3t, ou, petit' fruit, fruit, qui surmonte les- COli soit dhïn vase, spit d'une châs.se,.et verclesç qui se metà l'extrémítá d'un oouteau. Il I é_taiJ.. parfois si volumineux, qu'on dans. ties .pouvaít, ses différentes ,.retrouyer II encore un bouton. par­ La citation, (B)"conduit à la table étymologie, vérí-. :; . , (i\.) 136Q.I�v,enta�:r:e, du duc d'.A.¡1j9)l, 63, 69.,,7-1. (B) t3S0. Une ymage :de Nostre Dam�...,... et son enfant tient. en sa fruitelet manière d� main, par un, scepR�, (Invent, de Gp.arles Y.) (C) t3SS,.,A Si1l).�on�:Ue�:t;l,eQ:, orfèvra , pour sa paine et sallairs d'avoir rassis une grosse ,perle sur ls- fruitelet du gohelat d'or, de madame la ouquel il·a,·fait'llae broche d'or, dé son Royn�, or, qui tiéut ladite or et façon xv.i perle, .s, p. (Comptes,roy/3iUX:.) . pour! (D) 141')3. POUNlli ftitelet. neuf d'argent doré, mis et assis au bout d'un de brésil manche de cousteau. (Ducs de Bourgogne, 6734.) FRONTIER. Frontel et aussi írontelet. Ornement du forme de diadème. front, en (A) )3'60,/ Qui flUe a, n'est pas à: repos Terre, lui fault p¡;emièremen.t.. ... J;tpbes,jo,y·anh, or et argept: .. MeU'll;Ve,¡:; gris, chapel d?or·gay; Eronteaulx, COUFOnpe : h�,Die.'\l! quel Vaisselltl, gjlY, plas, escuelles, pos. Jamais flll1� ne mariray. (Eust. Deschamps.] tB) 1380. Un frontier, garny d'or, ouquel a xij xxxiii balays, xlüij grosses et diamans, lequel fut à perles la royne Jeanne de vii Bourbon, onces. (J!loventairl) de- Charles pesant Y.) (C)- 1383, Yu pe,tiJt1r.onte1 de peales, (Contrat de-manage citéipae Du (D) Cange.) 1460. Une frontière à.espouséergamie.de.ppnles • .(�ettres�de rémission.) , t> FR¡jITIERS�. Vases ou platsà.servir-les ¡ fruits. Je ·laisse le de türe côté 'de-Ycxfficier'de bouelre 'qui prenait soin du' fg..it mention fruit, et dont/il est', .. dans l'Ondonnance. de ¡'::hétel de S. en 1.261.. (Voyez . Louis, Tranchoir et Pla.telets.) 22 1"1 i r � i.: l / I IlL' GLOSSAIR E (A)11599.Deux grandz fruitiers d'argent eizellé vermeil doré" , percé à jour, pesant trente six marcs - prisé iiijexxxij escus. (Invent. de Gabrielle - d'Estrées.) I FUl'UGACIONS, J'aidit, ft l'article Parfums j quelques mots sur. le goût qu'on avait, au moyen âge, pour les fumigations; au mot Palette, j'ai parlé de la manière dont on les répandait dans les salles. (A) l.4l6.Un petit sac de toillev'nù il a plusieurs pierres pour faire fumigacions , '_ prisé xx s. t. (Inventaire du duc de Berry.) - FURGETTE., (Voyez Coutelet, Espingle, Fusequoit' et Esguil-., lettes à nettoier dens.) L'usage de se curer les dents n'était pas seulement la conséquence d'un besoin, c'était le résultat d'une mode et, déjà au XIVe siècle, d'une attitude de grand air. Il y avait des cure-dents qui portaient à l'une des extrémités un cure-oreille. On s'en servait à table et dans les salons. '(A) 1260 * . Basoers, forces et guignoeres Escuretes et furgoeres. (Fabliaux.) (B) l380.Un petit coutelet, à façon de furgette à furgier dens et à curer oreilles et a le manche esmaillé de vert, pesant iiij esterlins d'or. (Inventaire _, de Charles V.) (C) 1427.Un petit fnsequoir de dens d'argent. (Dues de Bourgogne, 5108.) ·FURGIER. Fouiller. (Voyez Furgette, Ongle et Coutelet.) (A) 1390. Robert d'Estouteville, chevalier, seigneur de Valemont lui esbatent , . et furgent ses ongles d'lm petit coustel. (Lettres de rémission.) FUST. Arbre et bois. De là futaie et futaille qui sont restés dans l'usage. Il se faisait, au moyen âge, entre fust et bois, une distinc­ tion qu'il est difficile aujourd'hui de saisir, j'en parle au mot Madre. Nous avons perdu le verbe fuster, nous avons conservé fustiger. (A) 1250*. Et qu'ils fustèrent et batirent Et puis en la crouiz le pendirent. (Le Roman du Saint-Graal.) (B) 1260. Quilliers de bois ou de fust, (Registre d'E;t; Boíleau.) (C) 1369". Le pont de fust de l'isle Nostre Dame. (Compte de Simon Gaucher.) G. GALACE (œuvre de). Les rubis d'Alexandrie n'étaient point extraits de ses rochers, mai� ils nou�; venaient de son port far les navires du commerce. De meme la-hijouterie de Galace, ou 1 œuvre de Galace, qui me semble êtreune damasquinerie, était un produit de l'industrie orientale qui nous arrivait, aux XIVe et xve siècles, du port d'Aias (Lajaz, le Glaza de Marco Polo, Galace et Galice des poetes), c'est-à-dire la place commerciale restée la plus active pen­ dant et ' après nos revers en Orient. (A) 1180*. Et donna à cescun, per eon que gré l'or face, ' .: � j aniel de fin or de l'uevre de Galace. (Le Roman d'Alexandre.) (:çl - Une coupe d'or fin a li rois demandée " D'œuvre galacienne fu. par tems .noelée. (Idem.] (C) 1190. Ceignent espées de l'ovre de Galice. (Les Enfances Vivienz.) G.u.. �E et Galiot, vaisseau. Les nefs sónt ainsi nommées dans plusieurs inventaires. (Voyez Nef, Navette et Caraque.¡ r ET RÉPERTOIRE. 327 GANTS. L'art du brodeur et de l'orfévre c' tà s'empara: aussi des es titre, et dans gants, ce cette limite, qu'ils figurent dans ce Répertoire. (A) 1352. Xlvií] boutons d'or pour deux paires de gants de chien, couvers de chevrotin, garniz au bout de iv boutons de perles. (Comptes royaux.) (B) i424.:Uns autres'petits gans à prélat, de broderie sur tous à champ d'or et sont . plains esmaux et y faut plusieurs (Inventaire de perles, prisez lx solz la chappelle de par. Charles VI.) GARDE MENGIER. C'était le titre d'un vallet dé ·ce mot le garde-mangé cuisine, mais désignait aussi tel BOUS lement que plus l'avons, s�u­ orné, et encore certain ustensile de table de cloches à , dans le genre nos couvrir les mets pour les conserver chauds. �A) 1389.Guarda manzana duœ , argenti albi, cum duabus testis leonum et · _ serratura intaliata ad litteras grœcas et aliis operagiis. (Ap. Murator.] (B) 1397. A Guillamne Tireverge , pour un estuy de cuir - honlly mettre garde armoyé, un .mengier fait pour en facon de deux palles à deux • liv, ances, � - iiij p. (Comptes royaux.) (C) 1407.'A Jehan Tarenue, gârde changeur, pour avoir fait faire et forgier un jll mengier, couvert grant u'argent blanc,.à deux ances et un gros annel sur le éouvescle, signés en plusieurs lieux à oyseaux, hachiez à .fleurs H de liz, pom ce - viijxx . xv liv. x s. vj den. (Idem.) . I� . GARNDlENT, de garnir. Tout � ce qui garnit la toilette d'une sonne per­ en pièces de vêtements, en armes, en de broderie, joyaux, ou une chambre en pièces de tapisseries, ou une chapelle, en habits sa­ eerdotaux. Une rohe de six garnimens est ce nous un habillement de que appelons six pièces, et les costumes d.u - moyen àge, comme ceux de l'Orient, entassaient, avec une telle profusion, vêtements sur vètements, qu'on en comptait lette . jusqu'à complète. quatorze dans une toi- . (A) 1250*. Que nul 'evesque puisse rien oter du lieu (l'abbaye de prendre né Sàínt-Dënis) ne calices, né garniment d'autel, né textes. de S. Denis.) (Chroniques " . . lB) 1351. Pour monseigneur le duc 'de Bourgongne pour fourrer une robe de iiij garnemens que ledit seigneur ot à la' feste de Pasques. royaux.) (Comptes . · '. GAYNE. Chaque chose avait son étui ou sa gaine, tellement étuys et riches, gaines: qu'il fallait d'autres étuis, d'autres galnes I .préserver celles-là. On pour ne s'étonnera donc pas de trouver à Paris, au ·xme siècle, deux corporations de métier pour cette seule Je cite les besogne. principaux passages des us de ces été aussi sobre d'autres métiers, fai citations que j'en pouvais ètre prodigue, · (A) 1260.Tit. lxv. Des gaaigniers de fouriaux: Quiconques vueut estre niers-furreliers, ne ouvrier de gaai­ cuir .houili en la ville de Paris et.en la banlieue estre. le puet -Tuit li menestrel audit mestier de vache de puent ouvrer ou huef et de cheval et de ane et de veel, tant metre nul autre cuir seulement, sanz en hnèvre, ne viez ne nouvel _.- Nus mestre du mestier desusdit ne puet faire fourrel ne 'cofíniau, ne autre s'il n'a' double fonz estuí, desus et desouz. . Tit. lxvi. Des garnisenrs de gaaines et faiseurs de viroles de heus et de coispeaus de laiton, d'archal et de quoivre, - 'veut estre fesières de viroles.de Quiconques heus et de pommiaus et de et àcoutíaus de laiton garnisières à espées et d'archal nuef et viez.à Paris estre le franchement puet portant qu'il oevre as us et as coutumes de Paris. des mestiers recueillis (Us par le prévost de Paris.) ·(B).135:2. Pour-une gaine entaillée à ymages d'or..(Comptes royaux.) i I: GLOSSAIRE (C) 1353, Pour une gayne d'argent, eémailliés à ymages, à tout un coutel qui , est de la forge Mauloe. (Idem.) , v (DJ 1132. A George de Vigne, gaaisnier et ouvrier d'estuis, pour ling estaí-de cuir pour lille des nefz ûe parement de MDS. iiii liv. pour 'ij estuis de cuir pour deux des dragouers de _parement, xl s. pour iíij-estuis de ehandelliers pour sa chappelle, Jill liv, 'X s. pour 'deín gaaisnes d13 daghes, x s. (Ducs de Bonrgügne, H23.) GESTONS. Voyez Gectouers. (A) 1380:é>n ·lit sur un Jeton: Gectons : de: la» chambre-i-des ; - comptes- • d.e '; monseigneur; le : duc: d'Orléans. GE�nlE. Ce mot fut employé dès le JŒl e 'siè'cte dans son an­ cienne _ acception de 'pierres fines soumises .à l'aotíen de ia taille. .Les anciens en avaient une nomenclature d'antànt plus étendue qú'une nuance et un accident suffisaient 'pour motiver {lin nouveau nom. Là.classiâeation scíeatifíque en a beaucoup '])édui:t la Iiste. J'ai 'cru ne devoir introduire dans ce Répertoire que celles dont Ia ool­ lection de bijoux 'du Louvre 0ffre quelque échantillon Ou qui sonlt 'citées clairement .dans dés documents du moyen 'âge . . (A) 1345. Se ce ne sont aucun trésor De gemmes, de nionnoie ou d'or Qui sont en prison ou en setre. (Guill. de Machault.) GÉSINE. LeS dépenses des couches royales étaient très-considé- -rablës, parce que la royne -proñtaít de cette occasion d'augmenter sa garde-rohe en se faisant 'faire une quantité de vêtements d'étt­ -quette qui, étant très-larges, lui servaient 'plus tard à d'autres -usages, Jet ne lui coûtaient @eri,-sé.'trolivant 'portés 'dans les comptes. -de'Ia 'gésine. (A) 13BS.Pour le sallaire d'avoir amené, en leurs brouettes, de l'osterMíchiel dù Sablon en l'ostel-du dit argentier, la SO'IÍllD.Í) de iiíjm liv. t. pour con.... vertir et emploier au fait de la gesine de la dicte mada:me la Boyne, pour ce - viij s. p. (Comptes royaux.) GETOUERS. Jetons. Si l'on n'avait 'pas, depuis l'antiquité jU's­ qu'à-la 'première scène du Malade imaginaù·e, la preuve qu'il a existé une manière de compter en nature et par unités, qu'on a trouvée 'plus commode et aussi prompte que la manière de compter la 'plume à Ia main, en nombres représentés 'par dés lettres et chiffres de convention, on ne croirait pas que les jetons aient pu .avoir une si ancienne origine ni lIDB si longue existence. Le fait est certain. Je laisse de côté l'antiquité. Au xe siècle d'e notre ère, commencent les jetons de cuivre, au XIVe siècle les jetons d'ar­ gent, au xve les jetons d'or. Le mot 'paraît pour lapremíère fois S'UI' un jeton du XIlle siècle dans la forme de getouers, Irais dans celle de gectouers .et sucoessivement [ectoirs , gects, jets et [ettons, en omettant tout- ceque l'indifférence pour une orthographe 'fixe a au­ otorrsé de variantes. Le mot est dérivé de jeter; 'parce qu'à chaque 'somme, 'on jetait sur la table autant de ces pi-èces que le chiffre énoncé, puis on additionnait à la fin du chapitre la masse des je­ tons, ainsi que l'indique cette légende mème d'un jeton: Jey comptés et gectés bien, car la fin fera vostre compte. Ce n'est 'llas seulement 'à la compl�cation des comptes, ou à l'habitude devenue plus géné­ -rale _d'unethonne comptabilité, que les jetons durent leur immense développement, c'est à la vanité, ce puissant mobile de l'hümanité. En effet, fábriquer des jetons à sa devise, à sori nom, à ses armés, ET RÉPERTOIRE. 329 était un léger dédommagement au droit de frapper monnaie, droit tant envié, tant regretté et perdu irrévocablement. Qui se serait refusé cette satisfaction_? Hommes et femmes, grands et petits, tout le monde eut ses jetons et s'ingénia �: pour créer l'occasion d'en aug­ menter le nombre et d'en varier les types, soit en les spécialisant pour chaque nature de service, soit en en donnant des bourses · pleines à tous ses officiers comptables, à tous ses fermiers. Ayant atteint cette banalité, le jeton n'eut plus de caractère, et le commerce lui 'ôta toute physionomie en remplacant le noble cri d'armes par des devises banales-et assez sottes qui traínent également sur tous les ustensiles et meuhles de la vie privée au moyen âge, ou par des dictons pris dans l'usage même du jeton, ou enfin, mais plus ta'rd, , par des séries. de sujets historiques. (A) 1372. Iiijxx iij gettouers d'argent , prisé iiij francs et. demy. (Compte du test. de la Royne Jeanne , d'Evreux.) (B) 1416. Pour un comptoer de bois pour-ledit commis (celui qui fut chargé de la \ recette des biens du duc de Berry), _·xx-x s. t. (Inv. du duc de Berry. I' {C) - Pour iije de getonsà vii sols vi d. t. le cent, valent xxij sols vi den. t. (Idem.) , (D) 1474. La vient le Duc (en la cbambre des finances) bien souvent, et ne se cloent nuls comptes sans luy ou sans son sceu, - Luy mesmes il sied , au bout du bureau, jecte et calcule comme les autres, et n'l'a diffé­ I rence- en eux, en iceluy exercice, sinon que le Dur) jecte en J ects d'or , et les autres de jects d'argent. (Olivier de la Marche. Estat du Duc.) II Les maistres d'hostel, le maistre de la chambre aux deniers, le contre­ , rolleur jectent et calculent icelles parties et sur ce sont mises les sommes et pour ce faict , ont tous les ans chascun d'eux, pour un . , marcq de jects d'argent, aux armés et devises du Prince. . . (E) 1530. Caste or throwe - ject. Z., m. � . , - Counters, to caste a count with - ject z. m. jecton, s. m. - Counter, a countyng house, comptoyr, s. m, (Palsgrave.) '(F) 1555. lije �ectons aux annes et devises de Ia Boyne, qui ont servy durant la présente année à MS. de Nevers, contrerolleur de l'aegenterie, que · à mademoiselle Dugogier à calculer les dépences d'icelle. (Comptes · royaux.) : (G) i566, Les courtisans sont semblables aux jets desquels on use pour conter. o (H. Estienne.) GIBECIÈRE. Gihacier et Gibecier, transformé par les Anglais en Gypcyere" Une espèce de bourse large et aplatie , dont les mi­ niatures et la sculpture des XIIIe et XIVe siècles nous ont cónserve les modèles. Hommes et femmes les portaient. Ce, mot désigna aussi , .le sac augibier. ,(Voyez Al,louyere.) (A) 1328. Une petite' giliecière de l'euvre d'Engleterre, 'lx s, p, (Invent, de Ia _ royne Clémence.) , , '(B) 1352.A Estienne Gastel, ameurier et broudeur de MS. le Dauphiri, - i pour la façon de deux gibecières faites et dyaprées de menues perles. (Comptes royaux.) (C) 139�. An ane.ace and gipsere all of silke, Ring at his ,girdle, wlíite as morow milke•. (Chaucer.) (D) 1399, Une bourse.de drap de soye, faicte par manière.de gíbeeiëre , à per-- , dre, àJ'escJ¡arpe !l'up. pellerin. (Inventaire de Charles " VI.) ! (E) 1410. Pour dem gibessières de toille vermeille " garnies, l'une de fersde laiton doré, estolfée d'or.de Chippre et de soie de plusieurs couleurs et [: l'autre de fers blans, et estofîée de fil d'aegent blanc ét de soies comme f , dessus -,pour servir à porter après ledit seigneur en ceste saison de " gibier. (Comp�e roya�,_cité parM..'Douet d'Areq.) '. i' , 22� I ¡ G-LDSSAIRE �lJ;l) H21<. Item pour xiiij -gibessières au pris de v s. vi den. la pièce (Dans un . compte de fauconnenie. Ducs de Bourgogne, 642.) (G) i423 . .i .gipeer de 'noir velvét , garniz d'or, pris 66 s. 8 den. '(Inventaire de . 'Hen�y Y�) . �iH)·ii440.�':ypcyel'e ,'Cassidile: (Promptorium parvulorum.] c(I) 14t).'j .1;e suppliant - 'print ung gibecier de cuir, ouquël avoit une cédille. ¡(Lettres d'e rémission.] (J) i467 .-lIng lB) 135'2. Pout í'ap,paretn�rCnn gobelet n'or, pôur estò'it fait Monseigneur gobe'l'èlt en -maníère ,d'un d'Anjou, lequel tonnël et est assis sur un "'d e trois chiennes; pour y mectre trépíé x perles. et iv esmeraudès et ij ruhis ...... viii lrv, (Comptes royaux.) (.é) .f35-3: Pour Ull' gobelet<,de cr.¡siál, -à une anse sur le . rie. couvercle; à (Idem . ) pienne- •. (.O) Pour un gobelet 'l- pié età, couvercle, assis sur un fait potà 'fane', doré 'ét serpent , qui esmaillré, , pesánt ív . . marcs, ij encès. �) Un gobelet de cristal, sem couvercle, à j pié d'argent doré, J ij esterlins. pesant DÎà.J'e, onces, v ' , , (1<') Un goneTet decrístal , 'serií pié fiï senz couvercle, le fons et l'embou­ chure d'argent doré, pesant Vii onces,' xv esterlins, prisié viii escus. 'fi 'tG)' 1'rois gob'élets, à 'piez elf; t\'el'ù!ver-Hes, eSrÍl.ail!li�, pesant Vii 'màrc�, i�t·@ficës. � , i . ¡tH) '-' JIn'lgohelet esmaillié ,gui' tllD. tr-elli.é, 1lI'ouvé pesant iv mancs.. '. . 1 (I) 1358. Duos pitalphos terreos et quatuor gdbe:llos vifu,eos: (Comput. apud Du Cange.) (J) 1360. Inventaire du'duc, d'Al}jQu.,(Jn en compte �9 • . (.Ki) 1-36S. (k¡bele1ià,�n:bibeton.'iIn·v. du D. de Normandie.Voy. EsmaU de Pliq_tJ,'e,.) lL) 1380.Un gobelet, à à façon de calice, à croissantet annelets pendans et a, ou-fons, un aigle émaillé de blanc, gamy rte halays , de saphirs et de .grossès peries, p'e'saht-iiij mares, v onces d'or. (Inv. de Charles V .) (�) Un go'belet • a-vec son aíguiëre ,. eSpla'il.!iés �� sauvages et ge'tl� qui sent �ur 'l\è�tes en chacun a un fruítelé] ou a ]]3 balais et J saphir, vi pesant, marcs, Vi oncës d'or. . (oN') - Un autre gobelet et une aiguière d'or, esmaillez à Vierges, lés cou­ �S'cles: �u, g'obételt et. aiguíërês gamis �� pierreríeet lesfruitelëts de . maDgU811Ites et j saphir dessus, pesant Vlll marcs, lllJ onces. (O) - Uri plus petit gobelet d'or,' a couvescle li� de. deux fils d:óÍ' tuers pal' 332 GLOSSAIRE le .corps et dedans le couvescle a un esmaíl rouge rond où est escrit ' Maria xv esterlins. en une croix d'or, pesant i marc, à biberon, esmaillié à espis de France, de Navarre ., (P) i3S0. Un petit gobelet, , etde Bourgongne, pesant i iij onces et demye d'ap. ' marc, d'os- (Q) Un gobelet d'or et l'aiguière de 'mesme, de la façon d'un œuf , truce, a urr esmail des armes Monseigneur d'Anjou sur Ie èouvescle un du gobelet et sur l'esmail de l'aiguière, qui est hachiée, empereur ", q1.1Ï dit: Justice, pesant iiij marcs, iij onces et demie. (R) Un gobelet d'or, couvert,' et l'aiguière de mesme, esmaillé de vert par sur fruitelet 'dehors et le a , ou fons du gobelet, la Tour du Boys et deux. dains, pesans viii marcs, ij onces et demie. • Un couvert, esmaillié, sur un trépied et est l'esmail " (S) gobelet d'argent, de bestes et d'oyseaux, pesant viii marcs, v onces., , doré) tous plains, à un couvercle, où le Deux gobelets d'argent, Ro.y (T) - ' prend sa médecine, pesant un marc. '(U) Un 'gobelet, à une aiguière, pareulz, esmailliez à chappeaux de viol­ - . lettes entour et sont les fruitelets de pourpre de boutons de roses, pesans vi marcs. d'esmail en manière tV) Un gobelet d'argent, doré, cizelé et a le fruitelet . . , de saphir, pesant ij m'arcs, vonces. '(X) Une pille de gobelets de' fou (hêtre), où il en a x en un estuy de fust. (Y) i4i6. Une pille de très petiz gobelez d'argent et y a' dessus un petit saphir , prisé xii sols, vi den. t. (Invent. du duc de non pesez, Berry.) (Z) i467. Ung gobelet en manière d'un chandeller. (Ducs de Bourg., 263S.) (AA) - Ung gobelet, à la fachon d'Allemaigne , d'argent doré, goderonnê, , , à une couronne dessus et uug esmail et lmg escripteau "dessus : 'Loé soit Dieu, et poise ij marcs et demi. (Ducs de Bourgogne, 25S4.) médecines. . �BB) i5S6. Un gobelet, avec son couvercle, d'argent doré, pour , (Inventaire de Marie Stuart.) GODE·RONNÉ. Travaillé à godrons, vaisselle gòdronnée. Ces lo­ cutions sont encore employées dans l'orfévrerie. Au moyen âge, surtout au xve siècle, ce genre d'ornement était en grande vogue. l'autre (A) 1467,. Une nef d'argent, góderonnée, l'un des goderons d'argent et blaneq, (Ducs de Bourgogne, 2403.) (B) i5SS*. TI avoit une fraise empesée et godronnée à gros godrons, au bout de laquelle il y avoit de belle et grande dentelle, les manchettes estoient godronnées de mesme. (L'Isle des Hermaphrodites.) GODET. Sorte de gobelet évasé, quelquefois fait en maniè"e de ' . souvent souvert. 11 y en avait en cristal et en métal. ,'coupe, (A) 132S.,Un godet, à un esmail ou fons de France et de Hongrie. (Inventaire . , ,de la royne Clémence.) (B) - uri. godet de cristal, prisé lx s. (C) raso. Inventaire du duc d'Anjou. 92, fi 9, i 7!!, 3Si, 397. ,(Pl i380. Uug grant godet, appellé aumosnière, de vielle façon, pesaniiv mares. (Inventaire de Charles Y.) • , GORGEIUN. De gorgia, gorgale, gorgeria, gorgière, pièce d'armure qui défendait le col, dont nous avons une sorte de rémi­ � niscence dans le hausse-col de nos officiers. La pièce d'étoffe, espèce de collerette; qui couvraitla gorge des femmes s'appelait aussi gor­ gière, et je n'introduis ce. mot qu'en raison de la richesse apportée -dans la confection de cette partie de l'armure et- de la toilette. dans {A) 1336. !t�m �uodecim g01::ge.riffi dà mayllia,'- vii s. gr. (Compte� cité 1 Histoire du .' Danphme.) . ET RÉPERTOIRE. (B) i352. Gorgières de Behaígne pour l'atour de la dite Dame ¡la (Comptes Reine). royaux, ) (C) ;1430*. Je t'e donne, pour ton prouffit, 'Oe'gorgery fait de tele guyse Qu'il est meslé ele barbe grise. (Le Chevalier délibéré.) '(D)'1467. Dng deux cgeorgeriJ?: he maiUtls:A'or, ,garny de deux platines esmaillées à etpoise v marcs mjouces. (Ducs de Bònrgpgne, 3125.) ,GOUT. Si l'on -ae dispute pas des goûts) on peut cependant ad­ mettre qùelq'Ues règles ;pour le bon g(')�t, et en tout cas fixer la limite qui le sépare du mauvais goût. Au moyen âge) on plaisantait 'VQl]@Íltte.rs, 'mais �t:ffi;plaisantey.ies étaient pe.li variées, et un certaià �'?S ,�el .s'y fais!lit par �ro:p 1ait:ramsl"ineS â:pr�Il!-ent_ sentir. I�, l'eSeT'Ves,�Je n'al I?e l'Ien voulu �lif?�a d'avoi� otter ICI qUI alt rapport-à I ces délicatesses, à ces indélicatesses aussi. GRÉAL 'et iG,raah Le mème mot que GrésaI. H n'est employé, sous la forme .de Saint-Gréai, que pour désigner le vase si predi­ �I: .gieusement célèbre au moyen áge , dans 'lequel Jésus fit la Cène" '!:jui'serVit à Joseph d'Arimathie �I pour recueillir le sang qui coulait des pIJ.aiès du Christ, et qui, après -avoir fafit des miracles en Terre ¡II Sainte, il. Romeet,selond'autres, dans la Grande-Bretagne, semblait I perdu, lorsque, dans le sac de la villedeCésarée, en 1.1.02, il IœH'e­ I trouvé, devint le partage des Génois et fut 'montré a;'ù.:did-èles 'élans l!é grands inventaires. lt� mot vient peut-être, de gtal (voyez Grasal); le vase lui-même de P,\']']emagne. (.t\Ù 467:Ún� grolle d '.A,ll�majgne, d' or, à couvercle conronné , Q,lL_it' a auïQ,llI' . de la'couronne garnitüre de pluseurs balais, sall�_irª et perles, e! est le, manche b;rodé, tout à l'entour, de petites perles, où il n'en faut-rien, , pesant vi marcs, iiij onces. (Ducs de Bourgogne, 2291,;), .• (Il) Une autre grolle d10r-à la dicte manière dlAllemaigne. (C) Une aiguière d'or, à manière de zrolle d'Allemaígne, assize sur ung pié à-jour, gamy de plusieurs perles et de saphirs. (D. de Bv, 2316:) (D) Une grolle (en) Cassidoine, garnie d'argent doré, où il y a une petite¡ PQ1ngIlié;à. te.n\r ledit crolle à ij d.oi�;)e. couvercle gamy àI'entour de dentelure, (Ducs de Bourgogne, 27�6.) GUISE. Mode, Façon. '(A) 1345. Tes chevaliers, tes escuiers, , Tes clers, tes servans, tes mestíers, Vestís ensamble en ordenance, A la bonne guise de France, (Guill. de' Mach,'aült.) (B) t372.' Les pourfiz de s'es chapperons ne sont pas assez grans 'ne de la guise . qui queurt. (Le chev. de la Tom. Enseig. des Femmes.) (C) 1�94. ij Ylflages de l'alhastre grans; fig,urées.à guise de' conte, di) Flandres. (Invent. des garnisons du chastiel de Lille.) ET RÉPERTOIRE. Ii, _ .GtJy DE CH'ESNES. Ce petit fruit n'a aí valeur ni bèánté ; '€st-ce en souvenir de l'ancienne vénération dont il était l'objet chez Il les Gaulois, qu'on l'employait .aux XIVe \et XiVe síècles? JI (A) 1.372. Une imaige de gny de chesne de saint 'Jehan. l'évangéliste 'ê't est-sur I un pié d'argent doré ;tenalli un ceistaíl 01) il Y a reliques ; prisé x francs . tr'or.. (Compte du testam. de la royne Jehanne d'Evreux.) (B,) .• 4!)6. "Unes .patenostres de guy de 'ch�snes, ès queflss y 'li. jM'Ze bout deux 'pièces'et;áu . signeaulx de eassídeyne, (Ducs de Bour�,ne, no 6966.) H. lIACHIÉ. Gravé en traits creux, simples ou crcísés. Neus avons 'Conservé de ce genre de travail, l'expression de dess.in en . . Il y_ avait hachuref des graveurs spéciaux pour les ornements d'erfévrerie hachiés, et ils s'a;ppelajent,ha.chew:s. (A) 1.380. Un petit gobelet d'ol:"hachié à-couronnes tout ausotn', pesant i marc .. iij onces. ,(Inventaire de Charles V.) (B) .1.3.97. Pour a.·voir refait de neuf un bacín d'argent doré, haehé S'ur le bord . de l'ave mania. (Ducs -de BOU¡;go@Re, 5772.) {C) 1.399.  .Jehan d'AbevillE:, :p0tier 1l1esttaing·et hacheur en erfavrerie , , avoir PQur ta;ihlé KYi chandeliers de cuivre. (Ducs .de B011l'gogme, nò:t>l\\Oll,.) HANAP. Un 'Vase à beire, en général une coupe, réservé, ce sem­ ble, au principal convive, et que le chevalier comme le poëte .ont sans cesse à la bouché, l'un en le vidant à toute rencontre, l'autre en le chantant à toute occasion. Ce vase. qui est mille fois nommé et souvent décrit, ne laisserait aucune inoertitude su sa forme, s'il n'avait point été de formes très-variées, mais entre le hanap de . .saint, Louis, en {orme de petit bacin, jusqu'à ceux de Charles V, en façon d'un calice, facen qui semble avoir été une mode, il ¥ a une certaíne distance, et j'aí réuni dans mes citations des índícatioas de h¡lnaJlS 'en forme de petits tonneaux cerclés, en guise de tasse, ea façon de tour de lampe: les uns sont couverts et avec pled, les autres sans couvercle et sans pied; quand ils étaient couverts, on fes fermait quelquefois àclef. Un hanap de jaspe, qui ne l'lut pas une salière <;tu .roi, 'd�v:i?-t , et d'autres, SUIvant en cela la mode, étaient décrits -ocmme faits de nouvelle façon. Lem forme était donc très-capri­ 'Creuse et aussi arbitraire que l'étiquette qui présidait à leur usage. On 'se servait du hanap pour boire, aussi rencontre-i-on cette expression ''Un 'ha-nap de coupe. Il était souvent accompagné de son .aiguière ; mais en même temps je vois des pauvresse servir de hanap comme .d'éouelle pour recevoir l'aumône. Voilà pour la 'forme et l'usage. Quant à la matière, le hanap les mit toutes à contribution, depuis le bois jusqu'à l'or, depuis le cristal jusqu'aux -pierr.es pnécieuses. On en avait en grand nombre, on en faisait faire pa,r douzaines. Vers 1309., la Reine achète de Thiebault, l'orfèvre, trente-quatre hanaps d'argent. Le 28 novembre 1316, le roi achète et envoie à Compiègne soixante et un hanaps du poids de · 288 marcs d'argent. L'inventaire de Charlas v., dressé en 1380, donne Ja description de quatorze hanaps et autant d'aiguières, pesant près 'de 1)6 marcs · d'or, et, en outre de cent l soixante-dix-sept hanapsd'argeat d@;l]é et presque tous emaillés.formantunemassede503marcsd.ar- · gent. Pour préserver uae vaisselle aussi ríche , il Y avait des he­ napiers, c'est-à-dire des faiseurs d'estuy à hanap, et ns étaient 23 338 GLOSSAIR'E ... . assez nombreux pour former à Paris Ull corpsqui avait ses ;st�­ tuts. (A) 1200. Pateras dicuntur cuppas, henaps. (Diet: Joh. de Garlandia.}- (B) i.245 .. ,· Lors s'atonia commemesiel Henap ot et potente.et flanel. (Roman d'Eustache le Moine.) (C) i260. fi· peut estre serreuriers de laiton à boites, à escrins et à henapiers, à tables et à cofîres qui veut'pour qu'il sache fère le mestier. (Le Livre des Mestiers, d'Et. Boileau.) . (D) _ Quiconques veut estre esqueliers à Paris, c'est à savoir venderres d'es- queles, de hanas de £11St et de madre. (E) 1316. Un hanap à trepied esmaillié, iij benaps esmailliés, pesans xxijraars, iij onces, xix esterlins. (Comptes royaux.) , (F) 1328. Un hanap d'argent doré, en guise de voirre à couvercle, j)risié xviii lib. . (G) _ Un hanap de cristal, à couvescle, à pie d'argent, esmaillié, prisié . x lib. xv s. ·(Inventoire de la royne Clémence.) (H) 1332. Item que nuls orfèvres, changeurs, ne autres quiex que il soient, ne soient si hardiz de faire ni faire faire vessaille, ne grands vesseaux d'argent ne henaps d'or, se n'est pour calices ou vessiaus à sainctuaire gour servir Dieu et hannaps dorés à couvercle. (Ordon. et stat.'). (I)H53. Un banap d'or, en guise d'une tasse d'or, à chappelles (ornement formant ceinture) de bestes et d'oisellez, esmailliez dedens 'et dehors, pesant ij mars, vonces. (Comptes royaur.) (J) 1360. Inventaire du duc d'Anjon, 71,169,182, i83, 198,204 à 206,.211, . 214 à 216, 345, 368 à 371, 383, 384, 395, 398,522 à 561- .(R) i363. Un hanap de coupe, sans pié, qui est doré et couvesclé et poise-ii marcs. (Inventaíre du duc de Normandie.) . (L) _.' Un banap couvesclé, doré et esmaillié, qui est assis sur un pié à façon de iij pieds de geliues, et poise iij marcs, v onces. (M) _ Un hanap doré, ciselé, sans couvescle et sans pied. (N) i372. Un henap d'argent doré, à trépié et à couvercle esmaillé de l'histoire de saint Loys et sur le pié du trépié a iij serpens volans, pesant x marcs, iv onces, prisé lxiij francs. (Compte du testament de la royne Jebanne d'Evreux:) (O) 1380. Un hanap d'or, à couvescle, et une aiguière de mesmes, liez en façon de cerceaulx et a, sur le fruitelet en chacun d'iceulx, un lis où il a un saphir et xv perles et en Pance de l'aiguière a' ij perles et y fault unit perle, pesant viij marcs, vi onces d'or. (Inventaire de Charles V.) !< \Pl Un hanap d'or, godronné, esmaillié par dehors à ymages, qui.sont lettres et à couronnes par dessus et a, ou fruítelet, ung saphir et quatre perles.pesaut ij marcs, vi onces. {Ql Un h'anap d'or, à claveau, sans pied, ouvré à feuillages enlevez, ou fonds est UIl grand esmail de plite et v petits environ, pesant ij mares, v onces, x esterlins. (Rl Un hanap d'or, plain, à couvescle , de la facon d'un calice et a un fruitelet d'une l'oze, pesant ij marcs, vi onces; v esterlins. (S) Un hanap d'or, à convescle, esmaillé de la vie de Ste Agnès, pesant vi marcs. (T) Un hanap d'or, sans couvescle, cizelé dedans, et dehors a un esmail d�. Nostre Seigneur qui monstre ses playes, pesant ij marcs, i once, . TIl est. d'or. (U) _' Un hanap d'or, plain, à couvescle, à un grand esmail ou fonds et' 0'1.1 couvescle des armes de France" etd'esmaulx il. testes de Roys et d'ór et y'a üij grosses 'perles, j sapírir'sur le fritelet et xv perles et a: la dite'l'mage nne couronne d'or garnie dé perles de rubis 344 . GLOSSAIRE ' ... d'Alexandre et d'esmerandes, pesant rxív marcs, vj onces. (Inventaire de Charles V.), . (C) i39\).Un saint Geronime, qui r oste à un lyon l'espine de son pié.rséant eu lille chaière, sUI un entablement à six escucons de France et une roe devers luy où il a plusieurs figures de livres; tout d'argent doré et au , costé de sa chayëre pend un chapeau ronge de cardinal, pesant qua­ torze marcs, cinq onces. (Inveñtaire de Charles VI.) (D) Un image d'orde S. Jeanl'évangéliste, que donna auRoymonseigneur d'Orléans, lequel tient en sa main dextre un reliquaire d'or ouquel a lille boiste de cristal garnie de troys ballaiz, six saphirs et neuf perles et au dessus du dit reliquaire a une palme garnie de- trois balais, quatre saphirs et neuf perles, et en la main senestre tient un calice ·onquel a serpens esmaillez et une perle ou milliau et a un diadème garny de huict perles et nn balay ou milieu et síet sur un entable­ ment d'argent doré, esmaillé des annes de monseigneur d'Orléans, et poise le dit image d'or, sans le pié ou entablement qui est d'argent doré, douze marcs, six onces d'or. (E) Un image de Nostre Dame, qui tient son enfant assis en nn jardin , .faict en manière de traille et est esmaillée la dicte Nostre Damede blanc et l'enfant de rouge clère et a, la dicte image, un fermail en la poictrine gamy de six perles et un bal ay, et au dessus de la tests Nôstre Dame a une couronne garnie de deux balesseaux et un saphir et seize perles, et est tenue la dicte couronne de deux angeloz esmail­ -Iez de blanc et le elit jardín garny de cinq gros halaiz et cinq saphirs et trente deux perles, et a un lettrin où il y a un livre dessus, garny de douzs perles et all devant du flit image l' a trois imaiges d'or, c'est assavoir Ste Catherine, St Jean baptiste, St Jean l'évangeliste-et au dessonbz l'�age du Roy à genoulx sur un eoissin, garny de quatre perles,' arme des armes de France, et devant luy son livre sur un sea­ bel d'or et derrière luy un tigre, et au devant du Roy de l'autre costé a un chevalier armé, esmaillie de blanc et de bleu, qui tient le heaume du Roy d'ol' et au dessoubz en bas ne l'entablement a un cheval es­ maillé de blanc eta la selle pt le harnois d'or, et uri. varlet esmaillé de blanc et de bleu qui le tient, par une main, par la bride, et en l'autre main un baston, et poise environ dix huict marcs d'or et l'en­ tablement SUl' quoy les choses dessus dictes sont ordonnées poise en­ viron trente marcs d'argent doré et fut donné par la Reine au Roy, le premier jour de l'an 1404. (Fl - Un jmaige de NostreDame snr une mulle noire et StJoseph allant devant qui la maine par le frain sur un entablement esmaillé à arbri­ ceaux environ lequel entablement sont plusieurs esmeraudes, perles, boutons et rubiz d'Alexandre, pesant cinq marcs, trois esterlins. (G)" - Un imaige d'argent de St Lienard tenant un prisonnier à une main et uu petit reliquaire de cristal à l'autre, sur un entablemen t esmaillé des armés de la reyne Jeanne d'bvreux et une royne à genoux devant, pesant quatre marcs, six onces, dix esterlins. (H) - Un autre imaige de Ste Marguerite qui sault d'un dragon, tenant un livre en sa main et un reliquaire en l'autre, sur un entablement es­ maillé de la royne Jeanne d'Evreux et une royne à genoux devant. pesant six marcs, quatre onces. . '.INDES (Provenance des). L'Amérique fournit tout' d'abord ses l'lChel; matières premières, et on aurait pu croire que cette belle région serait restée pendant bien -des années sans envoyer en . Europe des productions de l'art; cependant, on verra dans la première des citations 'suivantes une croix envoyée des Indes, à Charles-Quint, dès 155,3, currencs qui' fera bientôt t.rperémsb.algeer.pl'rEéucorocep, de cette redoutable con­ e industrielle. (A) Hí36. Une croix d'oi' faite aux Indes, où qu'est Nostre Seignenr en croix, au , pied y a une petite teste. (Inventaire de Char'(:.,-Qtilllt.) .. ET RÉPERTOIRE. (B) 1560. Une- petite boiste d'ébène marquetée de nacre de perle, oùvraige d'Ynde, sur trois boulies de jaspe, estimée - vi it ll •.(Inventaire (ht: Roy fait à Fontainebleau.) IMPRESSI.oN. La gravure, en creux et en relief, est vieille comme le mende-; et dès une antiquité assez reculée, des' caractères­ mohiles en relief ètaient.gravés, comme·les inscriptions' des cachets, dans-le sens inverse de leur lecture, afin qu'on pût les imprimer à sea­ dans: toutes les matières molles, terre et páte , avant la cuisson, métal et cine au moment de la tonte. Ajoutons que teutesles cou­ leurs grasses étaiœnt employées dans la décoration, que la presse à vis était en usage, et qu'avec le papyrus, le parchemin et-la t(i)i1l:e, l'antiquité avait tout l'attirail de l'imprimeur sur types mobiles, aussi. bien que SUJ: planches gravées en creux et en relief. L'état avancé de la, civilisation chez, les Gneos , l'éteadue de l'administra­ tion romaine SOUSI les empereurs, demandaient un moyeu multi­ plicateur de l'éoriture afin de répandre les créations du génie aussi bien que les ordres innombrables émanés d'une administration cen­ trale ; et cependant, trois mille années de la plus belle activité hu­ maine attendírentvainement cette découverte simple et féconde que' Dieu donna aux Páys-Bas et au monde dans les premières années du xve siècle. J'ai indiqué quelqùes précurseurs de l'impression aux mots Emprainte, Molle, Taille-douce. Tout ce qui se rattache à cet art n'a droit qu'indirectement à entrer dans ce Répertoire. INSCRIPTIONS ÉMAIU.ÉES. On trouvera, disséminées dans divers antioles. de ce Répertoire, plusieurs indications d'inscriptions, gravées en creux et émaillées. Ce fut d'un usage constant et g¡¿.,. néral. (Voyez Tombes émaillées.) (A) 1345. Et si tenoit une hermínette, Trop gracieuse et rop doucette, A une chainnette d'or fin, Et un anel d'or en la fin, A lettres cl'esmail qui luisoient, Et qui.gardez moi Lien disoient, (Guill. de Machanlt.) (B) 1389. Un annel d'or dont la verge est esmailliée et y. a . escrípt en la verge; C'est mon désir, et y- a un sa:ffir - vi liv. viri s. (Testament de-l'ar-« chevèque de Reims.) {Cl Hl{ 4. Un collier à SS., de l'ordre du roy d'Angleterre, et y a xvi S S qui sont esmaillées du mot à ma vie, et ij barres ès deux bouts, garni d'lm balay. (Comptes et inventaire du duc de Bretagne.) ¡D) 1475. A André Mangot, orfëvre à Tours, 5 lív. 5 s. pour nne pièce platte.; d'argent doré, pesant un once-six gros, et en icelle avoir fait" escrire et graver Fln lettres émailléës : Bex-Francornm Ludovicus XI hoc fee-it fieri Opl1S, anno M ecce LXXIlfJ, qui a esté mise devant la chasse Mr Saint Martin de Tonrs, du commandement du Roy, sur nne semblance du Roy faite d'argent. (Comptes royaux.) INSCRIPTIONS . FRANÇAISES. Une légende, l'âme d'une de­ vise , UlJ,\ prop.os galant , un rébus, inscrits en langue française sur un objet d'art" n'en marquent point l'origine avec autant de certitude qu'on le croit, et cette incertitude a son côté consolant, car il est flatteur la d'être íorcé de reconnaítre et �e pouvoir é�.?:blir ��. langue francaíse des les premieres annees du XIUe 'síècle , �ta1t, la langue universeÎle, 0\1 au moins la langue a la mode, celle. univ�rs.ellem�nt qu'on parlait dans les cours étrangeres, qu on employait dans les correspondances diplomatíques, celle. qu'on en- 346 .: GLOSSAIRE seignair, en tous pays, aux enfants de la noblesse, dans laquelle enfin un auteur écrivait quand il voulait ètre lu. La mode avait mème raffiné au point de n'admettre, comme élégant et-vraiment acceptable, que la faeon 'de parler en usage à la cour de France et dans le domaine de la couronne, alors peu étendu; aussi, les meilleursécrivains du centre de la France, nos plus célèbres poëtes picards s'excusent-ils de ne pas écrire comme à Paris, Les cita­ tions suivantes mettent ces faits hors de doute, et quand je décri­ rai les monuments, j'en indiquerai plusieurs de provenances étrangères et d'un beau style qui sont accompagnés d'inscriptions françaises. �A) H50.Pour ceste chose, devant dite, plot et pensa Monsignor, conte de 1\felitrée (Roger II de Sicile), qu'il feroit translater en vulgal le cronique de Isidorre, secont la lettre; et pource qu'il set lire et entendre la langue francoize et s'en delitte a fait translater en francois la devant dite chroniqùe et espécialement pour sa délectation et pour la délecta­ tion de ses amis. (Chron. d'Isidore de Seville.) (B) 1180. Mon langage ont blasmé li Francois Et mes chanqons, oyantles Champenois Et la contesse encoir, dont plus me poise. La Royne ne fit pas que courtoise Qui me reprist, elle et ses flex li rois; Encoir ne soit ma parole francoise, Si la puet on bien entendre eu'íranqois. Ne cil ne sont bien appris né cortois Qui m'ont reprist, se j'ai dit mot d'Artois, Car je ne fus norriz à Pontoise. (Queues de Bethune.) (C) 1200*. Ilne fut mie fait en France (le Roman d.e Florimont) . , Mais en �a langue de fran¡¡oys . Le fist AlDles, en Leone� (Lyonnais) AlL� F'ra�çois �euit d� t�nt se;vi;, Car rna langue lear est sauvage, Que j'ay dit en leur language Tout au mieux que je ay seen dire. (Aymon de Varenne�.) (D) 1265. Et s'auscuns demande per quoi chis livres (le Trésor) est escris en romans selonc le patois de France, puis que noz sornes Ytaliens , je diroe que c'est por dénx raisons, l'une est pOl' ce que noz somes en France, l'autre si est por ce que françois est plus délitables langages et plus communs que moult d'autres. (Brunetto Latíni.) (E11270. Tout droit à celui tans que je ci vous devis, Avoit une coustume, ens el tiois païs (Allemagne), Que tout li grant seigneur, li conte, Ii marchis . Avoient, entour ausç gent françoise tout dis . Pour apprendre françois lor filles et lor fils; Li rois et la roine et Berte, o le cler vis, Serent près d'aussi bien le francois de Paris Come se il fussent nezel bOlll'c;à Saint Denis. (Berthe aux grands píés.j (F) 1275. La langue francoise coroit parmi le monde et étoit pins délitable il: lire et à oïr quê nule autre (Martin Canale de Venise,) �G) 1295. La l�ngt�a di oi (langue d'oï) allega per se cbe, per lo suo piu f!ici�e et plU dilettevole volgare, tutto quello che e stato tradutto ovvero �l­ trovato in prosa volgare e suo; cioè la biblia, i fatti dei Trojani e de i Romani, le hellissnne favole del Re Artu et molte altre istorie e dot-. trine. (Dante. En f�isant une comparaison entre le provsnqal 'Ou ET R'ÉPEnTÒIRE. '3.47< tangue d'oc, l'italien ou de établit langue si, Ië ou de cette il manière, les. français langue d'oi, du quentia.) droíts français. De Vulgari elO-: INSCRIPTIONS DÉCORATIVES. En . chant dans un autre travail, comparant; en les rappro- mœurs les actuelles de mœurs de l'Occident l'Orient et au scriptions moyen âge, j'ai qui ornent rappelé ces in­ encore les grandes les Musulmans, dont 'appartements et les chez .et les pleur du peintres mosquées trait et la calligraphes ont l'am­ majesté de fait, mentales. .Il fut l'enlacement, par des décorations ainsi monu­ en au moyen âge en Europe. Au surtout, peintres XIVe et sculpteurs, siècle assistés de même instinct, doués de ont su transformer calligraphes ce l'écriture tueux ornements. en Warton, dans gothique son Histoire de la majes­ France les murs des anciens Poésie, dit châteaux étaient qu'en couverts de amoureuses; il aurait ballades pu sées ajouter qu'ils montraient aussi religieuses, des des senten ces morales pen­ et des doutés. Le cris. de temps a effacé les guerre, re­ belles inscriptions il a légendes sculptées, peintes, soit les dans respecté une endroits, frise, comme soit dans en élégante balustrade à jour, vingt comme au Mans. (A)1235. . Etpour ce que parfondes pensées comte de Champagne) engendrent lui fu loés mélencolies, il d'aucuns homes (Thibaut, en hiaulx de vielle sages sons et s'estudíast en doubs qu'il chans et-Gaste délitables. Si fist Brnllé, entre les-plus belles lui mélodieuses chansons, les plus délitables qui et les oncques fussent oyes en chansons plus fist et en escripre en sa salle à vielles. Et Provins les et en celle de Saint-Denis. ) Troyes. (Chronique de (R)1. .407. La première salle est embellie de divers tableaux et seignemens attachiés et Collections pendus escriptures d'en'- aux parois. par·ticulières.) (Gtúl1ebert .de Metz. 'Voyez 'I·VOIRE. Les arts de se lient aux par les l'antiquité arts du sculptures sur ivoire plus intimement moyen âge et avec que. par tout autre plus de suite les genre de monument. Inutile de 'qualités' de faire cette belle ressortir matière, elles étaient si au bien moyen âge, que les monuments appréciées en ivoire ou décrits dans les parvenus d'os si inventaires, sont jusqu'à nous, innombrables. en grande On-se faut quantité, servit croire à pendant les XIIIe et XIVe une certaine bondance pénurie d'ivoire siècles, qu'il ce suivit, à 'en pendant L'a­ juger au moins temps. une vogue et de du production de par recrudescence de monuments d'ivoire à XVIe siècle. Je du milieu renonce à faire partir aucune citation. J: JACYNTE. Hyacinthe. Les l'appliquent joailliers ont conservé ce et plutôt à des nom, ils nuances comme le particulières de différentes rouge orangé, le brun pierres, culière; . à une c'est rougeâtre, ainsi qu' pierre que le grenat, le corindon partí­ partagent '. la ce nom. Je ne crois topaze, etc., se pas encore moins que les anciens les rédacteurs et d'inventaires lapidaires , bien du. clair 'dans ces distinctions. moyen âge, virent ' (A) 1536. Une grande platte jacynte mise en Quint.) or, à.jour, (Inventaire de Charles- , JADE. Pierre .compacte , tenace quartz. Elle , est qui de couleur raycIe .verre et snème'Ie verte dans des nuances olivâtres, son poli �48 GLOSSAIRE m'est jaœais bTi�lant, et toujours onctueux. 'Les Ghlnois:et l'es Orien­ -taux l'emploient avec prédilection, et avec une recherche' de díffí­ oultés vaincues qui ferait douter de sa dureté, si on ne peuvait op­ poser à l'iaorédulité la patience traditimmelle des ouvriers Ide I'&sie. Les anciens ur;mais elle est" I'esmerauldé plus , quant à la COlJ.- . dbr�, mais la verde grosse. Ceste pierre axvii est la meilleure. espèces selon Y�i- C't) t416.trn (Le des coffre jaspe Propriétaire de choses.) blanc, : de garny d'or et à ses mj coins , .saphirs, balais images garnis - '{Fl t,f!'!:Derrx � esmeraudes et ex Iiv. bouteilles perles de '. du jaspre (Comptes noir, (Invent. duc de garnies ro-yall�. i d'argent doré - xx liv. f . . ' . !(0:1 Berry.) - Úri gobelet -(H) Un d'�l�e _ de ( sanz - hanrïap de [aspre couvercle et (J) JasPpirpe.r�ae.un couverele de garnison, xl s, t, ....;. Un.dragçner 4_e [aspre mesmes, non gamy - Ix s. t. . - l • , diverses doré et manières d'argent de et �arny perles de petite valeur plusieurs pierres-de - 'JASPE xxiiij liv. t. SANGUIN. belle Quartz des innombrables jaspe. C'est une , variétés variété, etIa même du plus qu'une variété du quartz jasr-e qui n'est-=lm.:.. quartz et du .gue son opacité. quartz agate, dont il par .Lë se jaspe sanguin distin­ Yene, est 'et à fafre d'une feu dureté à sous le du chalumeau, briquet; il 'Ie ne fond rayer et il à résiste à pas la tous chaleur fond les- acides. et foncé, Il est semé d'un de vert pro­ -est' taches et une variété du' rouges jaspe sanguin. opaques. ' L'hé' liotrope {Al t50t. A \ Robert Marigot, orfèvre, est gravé pour ludie, ung jaspe vert, ung goutté de garny, d'or, pour I'òr' où et vs. t. (Comptes . royaux.) jaspe, sang, cy : - viii , liv, fB� l!í13. 'Une autre table de d'autel, six de d'alyotrope, de hnict , large, poulces de fleurs les Iongueurst àjonr dedàrísgarnye.d'argent par ouvrez taillée lesquelles bordz, de ya des g-ent, à reliquaires et est Ïa quatorze bordllI'e dicte ymages , entre les dictes d'ar­ table fleurs est de broderie et le d'or dessoubz de de là· Sainte..-Gbapelle·l· Chippre - viii it. (Inventaire de la JASPES rubannés, ! (Voyez tigrés, Jaspe.) arborisés, œíllés, agatisés, fleuris, etc. ....AYET. C'est le jais, un bois noir. IJ se travaille pétrifié, bitumineux et du comme tiQn, Il brûle l'ébène, dont il semble plus beau être la comme lui, est La France plus dur, et se (Aude polit avéc pétrifica­ et Ariége), la Saxe . et plus d'éclat; jàis qu'on porte? et quand l'Espagne fournissent la tout mode Les le le anciens l'ont veut, on en connu; au porte moyen âge, on lui attribué beaucoup, puíssasce a curative, une comme à tous les grande li cause de sa vertu attractive. produits On en faisait naturels, surtout un cifix, en amulettes contre le mauvais grand usage en cru­ tifs, sort, en en petites broderies statuettes, petits tableaux en vases, en les patenôtres porta­ et en pour vêtements. Je ornements de jais citerai des- dès les XIVe et d'a-rt xve 'siècles. objets exécutés en (Á) 13�8. , Une , patenostres de l� geest à saiguiaux royne Clémence.) d'or, prisié xii lib. (Invent. de • . -{�) U3a.- Una crux de . ligno, dicto crucifixo mnnita de ebore. Gestrè, de (Invent. de la SIe argente deaurato cum {ei tat'!. Une Chapelle.) parure de gest, à 1: '. a xi perles petits boutons d'Escoce, une 'Y croisette d'or vi àu bout et Jehanne d'or, prisé francs. (Compte du d'Evreux.) test. de Ia rÒyiÍe _ ' wr 1380. Un hanap à couvescle de gest {E) despécié. � Unes (Invënt, de' Charles grandes . de, 'V.) patenostres jay-et noín {" 1393. ltem;-paternostres de perles-et de jayet, où,il·y a xrxvi grosses perlè$ �4 et ix enseignaulx d'or; (Dons de' Philippe' le-Hardi 'à'sa.'fille la rèiíie'd'e '. Bohèma.] I , , d'ambre. blanc et deux (G).l399.JJ�e croix de jayet, à un crucefix angelotzde - mesmes, Nostre Dame, St Jean et un pié d'argent, en manière d'une , terrasse esmaillée de vert, où sont oz et testes comme de mors. �J;nv;. '\ . .' , :' il'e Charles VI.) {If) Dem! chandeliers d'argent, dont les pomeauxsont de, cristal et le�pi� - ' , et platanes sont de gest ou ùe cor. (I) Une petite patenostre de gayet, où y a quarante pièces de., gaiest,; à - . , d'orient et deux d'êscossé 'cinq signez d'or à costez et y a huict perles ' et pend à un lacet de soye vermeille. ;' Un, de paternostres d'ore, contenant xxx avez et iiij gaudes d� (J) - pare get qe fuèrentàmon seigneur et mari. (Test. d'Alianor, duchesse de , , , Gloucester.) .{K) 1405; Une escharpe de geest, besaucée d'argent, à laquelle pent un cornet d'argent. (D1ICS de Bourgogne, nu 85.) (L) H16, Unes patenostres, où il a six seigneaulx d'or, huit autres mend res et le demourant de gest et de corail - tx sols, t. (Inv. du duc de Berry.) Trois pièces de gest, prisées xx' sols t. ,(M) - Ung miroir, assis, en gaie noir, fait en manière de cueur et de l'autre (N) 1524. costel nng cueur en presse sur une marguerite. (Inventaire de Mar,;" ' guerite d'Autriche.) , {O) - Ung petit sainet Jaques, taillé de geitz noir, assiz sur ung pillïer de , mesme, à trois coquilles en chiefz. de geetz - 1585. Trois petits carqnans prisé i escu .. (Invent. des, objets {Pl , , envoyés au château de Verneuil.) - (Q\ - Quatre chesnes de gectz noir prisé I escu et demi. de mesmes. (R) 1586. Conpe de gectz, garnye d'or et les deux sàllières (Invent. , de Marie Stuart.) '(S) f5-99. Cinq petis bonnets de satin noir, dont deux en broderie de jetz, un tout plain, un incarnat, et un autre de satin blanc, prisés ensemble r , iv escus. (Invent. de Gabrielle d'Estrées.) " • (T) Une robbe de satin noir, en broderie de getz, par tout le corps' et les - paire de manches a. pointe, prisée xl escus. manches " ouvertes et' une - JAZERAN. Armure en maille de fer" à l'usage du cavalier etde extension, les anneaux de la maillé. On disait un .son cheval, et, par fa.it facon de [azeran, c'est-à-dire en forme de chatne, On -hracelet en rusait aussi d'une" étoffe revêtue de maille, qu'elle était [azequenée.. (A) 1260*. Un auhert jacerant liont fait aporter. (Parise la Duchesse.) , Item trois paires de couvertures gamboisiées des armes le roy et unes {B) t3i6 indesjazequenées. (Invent. de Louis le Hutin.) ' , estoient de nobles jazerant. (Chroniques de Bertrand .('c) 1383. Bien armez Duguesclín.), (D) - Dont chascun ot cheval couvert de jazerant. de aVQit (E) 1530. Gabrielle de Mailly, femme et épouse du Sr Loys Gamhrin,' esté advertye que avyons entre nos mains ung bracelet d'or; à faclÍoll . de jaserain, à elle appartenant, nons requerant lny vouloir rendre, et, auroit monstré et 'exhibé le semblable bra­ pour ad ce parvenir, nous esté jugé par Charles Millet, orfévre de ceste celet ville, qui a (Bethune) estre semblable. (Arch. de Peronne, cité, par M. de Ia-Fons.] bout à, line tF i 159,7. Deulx peti te chenne à, jazeran et ung autre- pandres - cachetz poisant en or ij on. demi gros, qui valent monstre, ij petit .xviiiJ Iiv, xxxi s. (Contrat de manage de Francoyse de Schoill,bru;�.}!" non JEUX. La passion du jeu suit la marche de la civilisation, mesure pas, e:q augmentant maís. eu, diminuant, él, que C!\Ue:-ej � ET nÉ,PERT0iRE. 3M' \ grandit et s'élève. Au la èlle.setransforma moyen âge, du était en habitude. La passion mention [eu au jeu des est 'tellement gams et extrèm.e, faits fréquente dans venu, avec les 'pertes suis .. ces seules comptes, indications, que à je fixer par dant les des mois entiers. J'ai séjours de nos rois recueilli, dans pen­ mes qui présentent la .suite lectures, des cit .tions puis presque complète des jeux du ne leur donner place dans cet eXtrait moyen de âge, je mon Glossaire. , JONCHER. Répandre des herbes sèches des sur, le appartements. soldes (Voyez Tapis et. velus.) églises . � 'JO'NCH'IÈR-E. Je ne cite ici des 'que l'imitation petits en 'or et paniers en faits en jonc pour préparer argent très-estimés au I'espèce de moyen âge, prenait dans qu'on appelait des fromages, ces petites corbeilles, jonchés; Le lait. sans sion, être soumis à ce qui distinguait aucune ces fromages des pres­ 1300*. fromages de (A) presse. Brillus, ':autrement dit viers de osier, est arbret . rivières, 'ung petit qui naist en - et on en fait seaulx et seicher 'corbeilles, gra­ cannes, pour fromages. cages (B) 1363. Une ,(Pierre'dl\ pouroy- jonchière Crescenzi.) • . à faire du duc de fromages et poise j onces. Normandie.) marc, iij (Inventaire (C) t3S0. Une jonchée à faire un le fourmages, même). pesant onces {Inventaire marc, de Charles iij doit être V.) (ce tI),) -1426. Denx paires de jonchières x m. (DllCS de d'árgent dorées, pesant, toutes Bourgogne, 4246.) ensemhle.. (E) 1440. Bredechese, bredchese, . jùmtata, [unctata. (Prompt. JOUELI.E parv.) . et aussi Joiel, en latin de ce terme m'oblige [oeltu» ne de joyau. dans pas la société du rappeler L'explication­ quel rôle eurént les moyen âge, ce volume tout joyaux entier en preuves, etl'ínventairedu contient les duc d'Anjou en-est Ie tableau (A) f38.0. Deux d'ensemble. petits Charles jouellespendans pour mettre en oratoire. V.) (Inventàire de- (.B) .1390. A Jehan du Vivier, avoir d'or, fermant 'orfèvre; à pour charnières, ouquel rappareillié un petit a Dame dedens jOll�1 f . d'un le costé et de de l'autre costé sépulcre Nostre de son enfant, Nostre Dame tout .. d'or, enlevé l'image 'tenant. et esmaillié de . d'esm�raudes et de de blanc, perles garni de 'compte compte et balais, autour et en l'un des par dehors gamy de costez perles nuroir �e l'ymage de et Nostre de Dame J l'autre esmaillié de partie royaux.) rouge cler,-xlij s, p. (Comptes , (C) 1399. Un reliquaire d'or, où dessoubz est Nostre chre sur 'lm , drap couchié hlanc, Seigneur ou roil et Nicodemus, entour le dit Joseph sépul­ et les trois Maries sepulchre envi-: les reliquaire est Nostre quatre chevaliers et au dessus du dit tenans la Seigneur monstrant ses plaies 'el croix, la deux lance, la 'couronne et les angelots est 'gamy de perles, balais clouz, et 'lequel 'saphirs, reliquairë d'or. [Inventaire de pesant Charles quatre mares, trois onces (D) VI.) , Un joyau d'or, dont le pié.est de feuillages, où sont COIlS yssant de lima­ au grosses perles, et dessouhz plusieurs au est sépulcre, Nostre lequel est en une nef cbastellée Seigneur yssant Nostre et au Dame dessus tabernaclé est en un et au chef du l'ymage de dit lys faicte Ulle sur un diament est fleur d'or. plat, joyau - .pesaut six marcs, quatre onces " JOYAUX (garde confiance. des}, une dgs J'ai charges de la cour et un parlé, au mot Trésor, du rôle de poste de sort ces l'importance de lew gardé. joyaux, d'oùres- _ < _ _ 35-2 GLOSSAII\E ,A), 1474 .. Le Duc a un. garde des joyaux et son aide et est íceluy 'gatde, des , joyaux fort privé du Prince, car il a en ses mains nn million d'onvaíl-r lam et sert à garder l'es deniers de l'espargne du Prince, tous ses­ joyaux d'or et pierreries, dont le Duc est riche et lequel en a les plus­ belles qu'on sache, et a en sa main toute la vaisselle d'or et d'argent et tons les ornemens de sa chapelle. Et je cuide qu'il a en sa vaisselle d'argent, que blanche que dorée, cinquante mille marcs en ses mains.' (Olivier de la Marche. Estat !i�l, Duc.) .JUIF (ouvrage de). J'ai parlé de oe terme au mot Esmail, Ou­ vrage de juif. (A) 1560. Deux coquilles de 'perles, garnies d'or, íaeon de juif, estimées - xxxij ti; Il (Inventaire du Roy, fait à Fontainêbleau.) , .. JUSTE. Vase ou flacon de table d'une grandeur invariable qnant à la capacité, et d'une forme qui variait, tout en se rapprochant de celle des Aiguières, Hydres, Pichiers, etc. Elles étaient àoouvercle et à anses, on en faisait en or et en argent, mais surtout en étain,.. et les petites, les Justelettes, étaient réservées pour boire la bierre. (A)! 160. La juste estoit moult bonne et chiere Tout estoit d'or noblement faite, Cel qui la tint, avant la traite, A présent au duc la tendi. (Roman, de Wacce.) (B) 1244. De quadam justa ad aquam, pro domine Comite. (C. ap. Du Cange.) tq 1350, Pour solder et mettre v tiroirs i quatre grans justes et quatre pintes. • > d'argent. (Comptes royaux.) . . (D) ! 352. Pour refaire les charnières neuves de lij justes. (Idem.) {E) - . Percipiet etiam quilibet fratrum - cotidie duas justas de cervisía, (lVIonast. angl.) (F) 1630. Inventaire du Duc d'Anjou, 619, 620. (G) 13.63. ij grands justes, d'or fln, {Inventaire duDuc de Normandie.) CH)', - Les iiij grands justes d'argent blanc, qui sont parëllles, dont l'une est . sans couvescle et poise tout ensemble xxxv marcs, ij onces. V) I37.2. Deux grans justes d 'argent blanc, pesant xviij marcs, iij onces et, : demyes, prisié C francs. (Compte du testament de la Royne.) P) 1380 xij justes d'or rondes et a, en chascnne , un esmail rond des armés de .. France et poisent vi=víi mares; vi onces d'or. (Invent. de Charles V.) . {K) _;_ xxvi justes d'argent dorées et ont sur les couvescles chacun un esmail Tond, aux armes de France, pesant ciiijoxiv marcs., (L) 1404. Un vaissel, appellé Justelette, qui estoit d'estain à quoy l'on boit cer- ' voise. (Lettres.de rémission.). (M) 141Ó. Pour avoir rappareillée et mis à point unejuste d'argent doné,- refait . , de nuef les cbarnières, ressoudé l'ance d'icelle juste et le cliquet dn couvercle. (Comptes royaux.) ,. {N) - Deux grans justes d'argent doré esmaillées chascune sur les cou­ j vercles à un .chappel, à hou tons de rozes, et de fleurettes d'azur parmi .. . (O) 1457. Trois pichiers ou justes d'argent , six tasses d'argent pesant chacune' sept marcs et demi, (Lettres derémission.) - . • K� KANNETJE (Jacobus), poterie de' grès. Voici' l'origine .de cette· dénomination, et la date de la plus ancienne autorité �ur .la,quelle on la fende. Jacqueline, comtesse de Hollande, nee en, 1.400,. morte. en 1.436, etfameuse dans l'histoire des Pays-Bas, aimait à' tirer au papegay, d'autres disent aux lapins, et, pOUT sé rafraîcbir' ET :RÉPERTOIRE. 353" pendant cet exercice, se' faisait apporter" à Doire qu'elle dans des jetait, une fois En vidées, dans les kannetje fossés i635 de son , on trouva de château. ces de pots de grès dans les fossés Rosenburg, du entre château et La et veiller Leyde ce fut ce souvenir. Haye" assez ré­ Heemskerck, pour qui écrivait Arcadia, alors sa dont la première édition Bataoiscbe est de dition, et c'est 1637, accueillit la sur cette tra­ autorité sieurs le fait écrivains que et le nom. ont repose Plu­ plus loin, réllété les paroles et, sans fonder d'Heemskerck, d'autres ont été­ se sur l'autorité s'inqniéter de la position d'aucun d'une document, sans souveraine et des mèmêlorsque mœurs du cette souveraine est temps, une formé la ils ont princesse extravagante, trans­ Jacqueline en tournant les potier de la Kannètje et surveillant grès, la pétrissant terre, v.oit fournée. C'est représentée, ainsi dans qu'on la 'les Je petits livres de parlerai la de l'origine Hollande. véritable populaires et des cette belle anciens fabrication plus monuments de dans la notice des faïences émaillées. L. , LACS, Lacets, de laqueus. Il y avait à culée Paris i à une du re­ moren âge? deux corps de époque métier et des remplis par des ouvrières ouvriers qui fabriquaient les lacs, rubans est et impossible de tissus, dont il ne pas parler ici, parce que ce travail passementerie fut de riche aussi -et resta, tout le la sogne élégante pendant et le moyen âge, be­ de la passe-temps habituel des dames de ville. la C'est cour à la et 'fois un trait de textes ainsi des mœurs, et que monuments l'explication des Dans figurés' ou conservés en ce nature. moyen âge assez fort rude, aux mains de ces femmes du ignorantes sous le d'un rapport littéraire, monde;: nous trouvons des art et d'une exécution bien supérieurs ouvrag�s rie aux travaux de en canevas et autres genres de broderies tapisse­ plus que nos élégantes les femmes les et habiles tissés plus exécutent de nos Les en cordons tuyaux ou círculaírement jours. , les rubans bordures, plats, les orfrois ou supposent-des procédés très-ingénieux, un UD sentiment· des goût ces arts-développé, très-fin, et des mains très-adroites. tissus, Un de sur, lequel se lit une (-voyez inscription -Dr'lf�rie), sert d'attache ep quatre ver� au fr!lnçais Cœur de LIOn, au bas' d'une charte sce pyrites ferrugineuses, qui semblent de l'or. Le lapis fait feu sous le briquet, cependant il est fusible au chalumea-u et se dis­ sout. dans les acides concentrés. On l'emploie, en choisissant les morceaux les plus bleus, de la nuance la plus égale, et fournis en plus grande abondance de la poudre d'or dont je viens de parler. Des échantillons qui réunissent ces qualités, ont suffi à des coupes et vases de bonnes dimensions; combinés par fragments plus ou moins grands, ils forment de magniflques dessus de' table. en ·peut encore, en conservant 'les parties blanches, l'employer en. cou-pes et bassins. Les anciens l'out connu et très-fort apprécié. L'outre­ mer était produit uniquement par cette pierre pulvérisée, avant que l'illustre M. Thénard eût découvert la substance chimique qui porte son nom et qui le rem-place aujourd'hui. Le lapis le plus beau nous est fourni par la Chine, la Perse et la Russie. (A) 1372. Zimech est nue pierre ou une vaine de terre dont on faict l'asur si comme dit le lapidaire. Ceste. pierre est de tant meilleur comme elle . est.plus semblable-à la couleur du ciel. El a aulcunes taches dorées et , . entremeslées. Aulcunes de ses pierres sont ung {leu blanches et cestes' sont plus terrestres et pour ce elles ne sont pas SI précieuses. (Le Pre- , príétaire des choses.) (B) 1036.Ung anneau garni d'une teste taillée, eslevée, de lapis Lazari. (Inven-. . . -taire de Charles Quint.). (C) i·599.Deux sallières de lapis, avec leurs couvercles de mesme, garnies d'or taillées et esmaillées de basse taille, prisées ensemble. quatre vingt escus. (Inventaire de Gabrielle .. d'Estrées.) LARGESSE. Il faudrait réunir dans cet article un plus grand nombre de citations, s'il était besoin de prouver que la société mi­ litaire et domestique du moyen âg:e était fondée sur cette vertu ou sur cette obligation. J'ai exposé ailleurs mes idées sur ce point, il suffit ici 'de les indiquer, tout ce volume pouvant faire l'office' de preuves. (A')1215. 'Car largesse fait home amer A. trestous cens de son pais. Meismement ses anemis . Puet l'en conquerre par dôner. . (Chanson -du comte de Bretagne.) (B) 1345. Donnez, seigneurs .. donnez à toutes mains, Ne retenez seulement fors I'onneur. (G.Iill. de Machault.) (C)' t 45�. Les dons et promesses, quant .on les peult accomplir, les honneurs, les bennes chères, selon les gens, esjouissent, lient et emprisonnent leurs " cuenrs , tellement que tous sont sieus.�Et aux officiers les robbes de -lívrée , afin que pour vous tous-soient , à rua dame la Royne aucunes fois la bellehacqueuée, a1,lçnnes foisl�,beau cheval pour-sa littière ou pour son chariot, A.ux .anltres dames selon ee qu'ellçs.sont; �ux upes les haulx atours "aUI áultres.les-seintures d'argent -bíea dorées, aux ET· RÉPERTOIRE. unes fins tissus seulement et aux aultres les belles -fermres: aux unes­ .les gracieux d yamans et aux aultrss les verges d'or gentement esmail-· lées, et les basses damoyselles , gans, bourses, laccetz et espíngles , selon . ce qu'elles sont. (Ant. de La Salle.) LARMES DE JOB. Plante. arondínacée dont les fruits renfer­ ment une semence grosse comme un pois, d'un beau poli et de couleur jaunâtre, tirant sur le brun rouge. On recevait ces . grains. de l'Orient. (A) 1456. Unes patenostres de larme de Job.iesquelles y a xxx pièces. (Ducs de Bourgogne, nO 6967.) LAVE Pierre opaque, d'un ton gris verdâtre, tachetée et mar­ quée d'accidents qui en 'varient les effets et ne s'opposent pas à son beau polí. Elle n'est pas très-dure, puisqu'on la travaille avec' l'acier, et elle est très-légère. Tous les pays volcaniques la produi­ sent, mais la lave du Vésuve, étaat continuellement mise en œuvre par les bijoutiers italiens, est la plus connue, et on appelle toutes, les laves, laves du Vésuve. LAVÒIR. Vase fermé, rempli d'eau chaude, répondant à nos boules et chaufferettes. (Voyez Bacinex Chaurette.) , (A) 1376. Una pelvis sive bacinus , cum uno lavatorio, pro servitio cnstodum nocturnorum. (inventaire de la Saínte-Chapelle.] (B) 1380. Un pet-it lavoüer, c'est assavoir chaufette et bassin d'argent veré et est le pied esmaillé à bestes, pesant iij marcs, once et demye. (Inven- taire de Charles V.) , tC) 1389. Un lavouer à quarrés, 'doré, à deux tuiaulx et une ance. (Ducs de Bourgogne, 5471;) , (D) 1416.:Le suppliant - print en la ville de T..berouenne deux chauñrettes que' on nomme, au lieu, pos lavoirs. (Lettres de rémíssion.) {E) 1420. Duas pelves argenteas, tria lavatoria.argentea. (Aplld Du Cange.) (F) 1470. Le suppliant print ung lavouer de terre qu'il trouva sur le bort de Ia rivière. (Lettres de rémission.) . LAYETT E. C'était un coffre, mais léger et de petites dimen­ sions, plus particulièrement réservé à la conservation des ' papiers dans les archives. (A) 1399. Une layette de bois où sont reliques de sainte Gatberine, de S. Lau- rens et de plusieurs autres saints. (Inventaire de Charles VI.) . (B) .- Un petit escrinet, d'ivire blanc, en fa�on de layette très petite, plain de reliques, sans aucune garnison, .' �C) 1416. En une layette; plusieurs cayers d'unes très riches lleures que faisoient . Pol ùe Limhourc et ses frères, prisez ve liv. t. (Ducs de Bourgogne. tome J, P: cxxr.) (iD) 1440. Une laïette de bois où' sent plusieurs lettres closes. (Ducs de Bour­ gogne, no 6568.) (E) i 448. Le chancellier de Bonrgoingne - a ordonné _' que l'on feist faire· bonnes layetes de bois de chaigne et que en chascune layete feust fait ung brevet et inventoire· particulier de toutes-les .lettres qui seront mises en icelle layette, (Ducs de Bourgogne, tome I, p. LXX.) (F) 1459.Une layette de bois, liée d'une .cordelette en cron, et scellée sur le­ neude la dite cordelette, de son contre scel (du duc de Bourgogne) sur laquelle layette est escript, en ung lieu, ce qui s'en suit: Testa­ ment de monseigneur re duc PhI. de Bourgòngne et de Brabant .. (ArC'h. de Dijon, cité par Gachard.) tG) t467. Uue petite layecte d'or, où il a des reliques, et aussi de dessus, pesant . ij onces,. (DucsdeBourgogne, 211·7.) . �. ,. G�LossAIRE (H) -"- 'Une layecte plainne d'escheez de-cristal. (Ducs de Bourgogne, 3 �tí7.) (I) -í 599.'Plusienrs bouetes et layettes dedans lesquelles sont les "pierreries, , ba'glles et joyaulx de l'a dicte défuncte dame. (Inventaire de Gabrielle , d'Estrées.) .. I�ETON. Laiton. Les }nventaires royaux n'enregistrent que 'par hasard, et comme à contre-cœur, des obj ets d'un métal grossier et sans valeur; les articles 'que je cite sont presque -Ies seuls que je rencontre. On remarquera des pots d'argent en taconde pots de ouívre.c'est-à-dire de pots dont laforme éiait généralèment exécutée en cuivre, comme casseroles, chaudrons, poèles. , (A) 1363. Un reliquaire sur pied de leton. '(Invent. du duc de Normandie.) (B) 1372. Laiton meslé avec, estaing et orpin et aultres médecines prent la co- leur 'd'or - de tel laiton on fait vaisseaulx ùe moultz 'de manières . qui " -sernblent estre d'or 'en leur nouueleté, mays y perdent leur -heaulté petit à petit. (Le Propriétaire des choses.) , {C) 138'0. Quatre pots d'argent blanc, en ��«¡on de pots de cuivre, dont n'y én a un à queue, pesans XVI marcs, vu onces. {Invent. de Charles V.) {n.) .,;.. Uns tableaux de cuivre où 'sont plusieurs 'ymages enlevez, -c'est-assa­ voir Nostre Dame offrant Nostre Seigneur à St. Simon au temple, en­ . chassez en yhenne. (Lesen 1 article de cuivre dans les 3670 articles de l'inventaire de Charles V.) tE)_ Il Y eut un seigneur en Béarn, qui s'appeloit Gaston, moult vaillant \ bo�e al�x annes et fut ensevely en I'église des frères mineurs -: à Ortaiz et la le trouverez et verrez comme Il fut grand de-corps et puis­ sant de membres, car, en son vivant, en beau leton, il se fit former et tailler. '(Froissart.). , , (F) i440. Laton, metal, auricalcum. (Prompt. parvul.j fG) ÚB6. Item jeux coquemars de franc cuyvre • 'fa,çon de Lyon. 'Item üng pot de cuyvre de la façon de Lyon, bandé de fer. , (Inve,u,t. d'Emard Nico- " , lay, président de la chambre -des comptes, 'cité P'U' Monteil.) 1: LETTlŒS TAI LI_ÉES. Les "musées et les collections particu­ lières conservent de ces lettres précieusement travaillées, le Musée du Louvre en possède une qui est charmante. Une-F qui, en se dédoublant, présentait deux F accouplées, a été vendue avec la collection Debruges. Un artiste flamand, à ce qu'il semble, aurait excellé dans cette sculpture mícroscopíque, et produit, dans la pre­ mière moitié du XVIe siècle, ces charmantes inutilités. {A) {·524. Une belle Mde bois, bien taillée.à une petite chayne de bois pendant. aux lettres du nom de Jhesus. (Inventoire de Marguerite d'Autriche.) � LETTRES ,YMMHNtES. C'est-à-dire initiales ornées, ou accom­ pagnées d'une miniature. (A) 1350'.En c'est-roman ait vixx et 'vi grosses lettres ymaginées, qu'i cbascune costoit lm florin. (Souscription indiquant le nombre des miniatures des - romans de Saint Graal et de Merlin. MSS. de la Bibl. Nat. nI> 6777. , anc,. fonds.) , LEUTRIN, Lutrin ou Pupitre. Je laisse de côté l'acception d'Am­ hon. Pour celle de' prie-dieu, voyez Lectrun, Du pulpiturn et pul­ pitrum est venu le pupitre, et. du letrum et lecfrum; le lutrin: 'Il y en "avait à mécanisme ingénieux pour mouvoir nans les salles d'étude, et sans les déplacer, 'les énormes volumes en parchemin. (voyez Roes et Collections particulùWes). Il y en avait de.longs pour servrir 'dans les, bibliothèques; il y en .avait de toutes formes dans le chœur des églises, mais 'l'ange et l'aigle aux ailes déployées ET .I_\ É:.PE R T O;� RE. <étant la plus- ordinaire, ell disait couramment l'ange, et l'aigle Je pupitre, c'est. ainsi pour que le qualifie Villars de Honnecourt, en 1I1di� quant un mécanisme pour faire tourner la. tète de l'oiseau versle 'diacre qui lit-I'évangilé, AA) 1006. Pulpitum ex ;ere deaurato fabrefactum , in- quo evangelium iII; missa canebatur. (Ann. Ordini S. Bened .. ap. Mabillon.) 1 .(B) 1.,080. Pulpitum gallice letruro. et nota quodpulpitum est assensus gradunm ad locum ubi legitm, quia letrum sive analogium est id super quod ponitur liber. (Diet. Joh. de Garlandia.) : (C) I. 248* , Ki velt.faire i, letris pot sus lire évangille, ves ent ci le mellor ma­ nière que jo sace - ves eut ci le portrait. En mi liu des iij colonbes doit avoir une verge qui porte le pumiel sor coi li aile siet"":' Par chu fait om dorner la teste del aqnile vel'S Ie diachene kant list le vangils. (Villars de Honnecourt.) , '" {D)'l363. Un lestrin de bastons et pièces quarrées. d'argent blanc, à mettre-soubz , un.Iivrs, poise xxi marcs, ij onces, (Invent. du duc de Normandie.) , (E) 1.380. Un letrin de fer, ouvré à fers de meulin, (Inventaire de Charles V. C'est le même article que je cite au mot Acier, d'après l'inventaire de,1399.) (F) 1.399. Un letrin en facon d'un coffre lequel est d'ivire blanc et noir et histo- rié de plnsíeurs'[maíges. {Inventaire de Charles v.I.) , (G) t 450. Letrins volans ou à cygoignes sur les chaeses. (Ap. Du Oange.). : {H) 1.477. A Guillaume Boyvin, huchier, pour ung marchepié fait ponr mectre devant l'angre du cueur de l'églíse - xv s. (Archives de Ia Seine­ . I Inférieure. ) LE(;TnUN. Prie-dieu. Leur, forme a suivi les-modíñcations du style de l'architecture. (A)' H60*. Devant l'autel s'agegnoilla Sour un lectrun ses . ganz jeta. '(Roman de Wace.) ,(B) 1454, A Sauveton Fumelle, menuisier, demourant à Chinon, pour avoir-fait .' un leutrin pour mon dit seigneur, (Charles de France), à tenir' ses heures devant I!Ji quant il oyt sa-messe, POUl' ce - v sols. (Comptes royaux.) , (C) - A lui pour une tablette carrée, assise sur une croisée de fort boys.et sur nng pié qui tourne, à mettre dessusles poulpitres et livres où apranJ, monùit ' seignenr - xx s. ' '(D) 1467. Ung pupitre d'argent blanc en sept pièces, qui poise t marc. (Ducs de Bourgogne, 2246.) �E) 1478.A Jehan de la Planche, huscher, pour avoir fait huyt leutrins mis-eu la librarie, Item pour avoir fait deux longs lieutrins mis au Isng dè lad'ite librarie. (Arch. de la Seine-Inférieure.) " , f L,UlRAIRE, LlB.Il>\JRIE. Le libraire était à la fois relieurçécri­ vain, peintre miniaturiste et.marchand de toutes les, fournitures de bureau. La librairie, c'était 1.1 bibliothèque t On .ne trouvera . Tien, dans cet extrait de mon Glossaire, sur ce métier; sur la dísposition desbibliothèques, sur les livresen général. Ce seráít très-volumineux et trop étranger à la collection des obj ets d'arts exposés, dans les ga:le:.. .ries du ' Louvre. , , LICORSE. Longtemps avant Ctésias , c'est-à-dire- aux origines de la civilisation, on s'occupait de l'existence d'un animal .quí n'avait au front qu'une seule corne et on racontait les vertus mer­ veilleuses de cette carne, contre le poison et les. maladies, Cette préoccupation, fut. celle de l'antiquité,. elle, a, régné en, E,urq.p¡; comine en Orient, pendant tout le moyen âge. Elle, n'a cessé en France que .dans le XVIe; siècle; on.la .trouve encore ex;ist,a,n��, d,�nr ®6Ò GLOSSAIRE ¡�, 'les cours 'de Russiè' èt de Pologne vers Ia :fin 'du.ï:V'lI':'.' n y'aurâit 'UIl: livre à faire sur I'origine.Tès développements. et la persistance de tradiüons, je' n'ai place que peur quelques lignes, toute mon ces ambition est d'ètre clair en allant droit au-fait, L'antiquité a cru ,à mi urñcerne ; s'es éorivains , et parmi. eux des esprits distm.�és,; comme Ar.stote, César et· Pline, l'ont décrit i mais pas un seul ne prétend l'avoir Il en fut de même au moyen roge, et "l'on con­ vu; des descriptions d'un animal qui n'existait pas durent coit comment varier à l'infini. Les découvertes les plus modernes ne laissent plus supposer l'existence possible de I'unioorne sur aucun point du globe, à moins qu'on ne veuille compter encore avec les peut-Ure des voya­ sur le geurs Büsseger, Büppel et Fresnel. Le rainoeéros, avec sa corne la seule base de toutes ces données merveilleuses; si on nez, reste .les. esamíne avec. soin, 'on _Qarvient à les rattacher, quant à leurs éléments essentiels et- positifs, à cet ètre réel. Nous ne savons pas .. si les coupes taillées dans la. défense de l'umcerne, et qui" selon .€ltésiás, préservaient du poison, ·de l'épilepsie et d'autres maladies, "rien qu'en buvant dedans de l'eau claire, étaient faites de cornes de rhinocéros, mais' nous 'pouvons affirmer qu'au moyen âge, cet .animal était trofl connu des- voyageurs pour continuer à répondre 'à ties propriétés si merveilleuses, et sa come trop 'courte pour ètre " .,", •• (D)!3�Q.InveIlt�J.re du duc' d'�nj�u, 56�; 656� une (En�>-�.�,v,:d'P'a�rg'u¢r"navt'¿ir aiachié une espreuve de liq�orn� et m!�� sV_!; chayenne doré et encha�onnéS; s: xiiijJ s., p� (Com.ptes rOY'a��l) .. (F}i39J: Une espreuve d'une unicorne, enchas.sié'�!l or, à¡me ch�snete.,et.,un. ',) 'an�let'i!.l) bo;ut. q��lCS. d� 3.) : .. -t. �, . .. (Ql1464. Un petit anneau d'or et míe lill�rne àvéç quin.z,e gr:alllS d'or. (Ducs de, _ "'''.:1 '-/-, - .,- , ". • '1 �''Bo'urgogne h""7047.) .. en- (R) 1467. Ube ai�l1ièrè dè Úcorn�, ga{nllra.·òr ët. deylu,sieurs pet, ites perles � " .,.. L l' - "tour. (DUCS de, Bourgoghe,"í35,�:t "'� , (Sl; Un'g go�elet dp..li�orne, garp.y iÍ'()r�! où il - y a !lu'y�é; de,s.CC. et �E)s TI, ... I • esmaíllés Ùé noir et '4e, ro�g�-.cl�r:et entre d eux Jas, fl�urs esu¡."a�illes,�" r •• z - , -' hlañe-et de 'bleu. (Duesdé Boürgoqne, 236t.) {Tl Ung peti�fòn�elet d'es.�aille d� :tinë�nl'e,_ taillée, iÎ..l'y�a�pe! No�tre ,- G > Dame gut· MI.rt sitiJ. �nfant� (Dues de noúrgogne';"¡a t !-:-) j {U} Une espéè� IÉí'poniiiiéàGI d'é licohfe,'iarni d�or�t aii'dessus six grosse's NbstrC"Daffiè !Jerles et�y�a: de' 1'unt(des eOtfstéf dÎl, pommeart l'J'mag-e . es�aillée et de l':¡.utre-costé ull'crucifiXd'(])\lCS d'e.Bourg., 3�¡¡3.) {V} _;', Une liliorne garnye álJto.ur du botít; pâf deSSOtlb'z, d'or, 'à ià devise ... .. 'de MS.;et a-la poi.n:te�garnie 9'1lr�ent doré' etdepuis l'unfles :pOùtt jusquès à l'autre garnye de plusieurs filetz d'or et poise;r m: i o; (Dues�' de Bourgogue, 3103. Voir,les numéros 4104 à J!t07.Ginq autres li- • ,,' <", ,P' , ,'�' ,r O" <, , , co,rnes, dont trois'entières.) ,,,., _ , {X�·t470\Y avoit (au di��r}u<:�¥ mmùt {:,�UF la tabl�lde mil1',br�,�u,:Palaí�l,.?� rlchè dressoir faict à estoient plusieurs beaulx degrés n'lontans d;nt et de iesJ.estoremens merveilleux pris; et que le duc de, Dense que ce vaisselle Bourgoingne avoit futjla à pcésenté et donné. au à Rains, hormis son trois licornes, Roy sacre qui estoient là prestée et dont la mises, le moindre avoit que Duc.avoit chincq pieds de hault.' (Y) i470.Une aiguyère de Iíncorne, d'or, (Cb,àstellain.) gamy de (Z) - Ung gob'elet '(Ducs Bourg., de licorne, 5273.) garny d'or et le couvercle les d'or et sur le fretelet arrues de Clèves. (Ducs de Bourgogne, 5280.) , (AA) - Ung gobelet tout de lincorne, de garny d'or, esmaillié pensées de dessus; CIl armoyé. des cOllplez; armes de sant à iijm. xQ: Pri�ié à lxxiii liv. Bourgogne Iamhiaulx, x s. . (Ducs de (nB) 1474.Le Bourg., pe- , sommelier porte 52?�.) en ses bras la nef d'argent et la licorne dont d'argent=- ensemble le baston • on faict en -Et la doibt le vallet l'esprèuve viande du servant la prendre La nef où prince, est la porter au sommellier petite licorne et qui est au buffet et le de sommellier doit I'eaue frescbe sur la licorne mettre et en la au.sommellier, petite nef et doibt say vuydant de la bailler l'es­ petite nef en une tasse et la apporter doibt en sa place et faire son essay devant le , de la nef Prince, en sa main. (Olivier de la Marche. vuydantl'e.aue Estat du tCC) 1481. Une Duc.) troussouère én a ". une ment laquelle liùo:rne d'or et une en la teste de la lioorne. poíncte (Ducs de dedya­ Bourgogne, n" (,DD) U94.Payé à 7140.) llU . compagnon des qui joyaux du Roi aceompagría Philippe et de l'Archiduc, Cotteron,.,aide . ue Louvain garde à quérir la 'Bruxelles grande licorne aller du Roi et de pour trill' à l'évesque de l'archiduc qu'ils voulotent mon­ Mayence et aux (Cq,m.IM princes d'Allemagne - 36 royau¥.) sols. , '. ' (EE) 1495. Quant le seigneur de Ballassat sceut.la fuite cis, il dudict Pierre de Médi­ se print à pûler tout,ce rence) ·çru'il.trouva e� ladicte el -entre aultres choses, 11 print une six licorneentí�èraeison .(à Flo.­ ou sept mil ducatz valloit et deux qm aultres biens. grans pièces d'tine aultre et (Commines.). plusieurs ' . (FF) 1498. Une Iícôme, enchassée faicte d'argent doré sure à feuillages par les deux boutz, I'enchas­ et an graille bout de la petit bout dícteenchasseure a dJal'gent doré, laquelle licorne six ur}g a (Inventoire de la Anne piez de de long et plus. royne Bretagne.) . (GG) - Ung anneau d'or en la teste duquel a de la licorne. (HIt) 1512. La lièorne ... est grant et grosse comme un . jambes, elle est cheval, mais courte de couleur plus de tannés. Il est trois cy nommées licornes. manières de ces bestes Aucunes ont corps de cheval et queuhe de de sanglier cerf et et si ont teste cornes Ceulx-ci noires, brunes les ont la corne de plus que autres. deux couldées de long. .áucuus ne nomment pas ces licornes dont nous venons de parler licornes, mais ou monoceron. L'autre monoteros à manière de licornes. est dire ehièvre est appelée Ceste est eglisseron cornue. qui et cheval cy grant haulte comme grant et semblable à. ung chevreul et ung a sa agnhe. L'antre grant corrie très taches manière Je licorne.est semblable à lm beuf et tachée blanches; Ceste de cy à sa coma-entre première maniërè de licornes :r¡.oil'e et hmna comme la dont nops avons rieuze Ceste comme'ung parlé. thoreau, elle cy quant, veoit _est'fn­ son d'Alixandre. C'est ennemy. presque une traduction de (Roman l'article l'ouvrage de de Glenvil, De Rhinoceros, prop. rer.) . (II )·1536. Dng gobelet;' tout de'lyéor�e, d'ot, de de g�r�y esmaillé 'six pensées .desslls, armoyé d'es armés de çouppeletz Charles-Qmnt.)· Bourgoingne. (Inventaire de . (JJ) - Ung goblet, garny d'or, sur trois .. ,Llancq et sur là assi:; couverte lycornetz 'd'or., de gami d'ung esmaillez etc. . '(lill) 1556.ls igitur dyamant, etc., (Joa]1l1es l\'Iani¡>nus) esset medicus Dionysü; nos Ç.um beati deduxit ad monachorum templnm illud toto orbe Lutetia àbest tribus millihus celebratum , quod a passuum. - Ubi cum sepulchra rsgum, 364 GLOSSAIRE , " statuas, cœteraque ornamenta marmorea vidíssemns i monocerotis - cornu, quod in templo pendebat, demissnm diligentíus consideravi. , (Cardan. de Rer. varíetate.) , {LL) 1558. Elles sont cannelées et tournées en viz comme, aussi est celle de , sainet Denys qu'estimons la plus grosse qui ait oncq esté vue. Il n'y , a homme quelque grand qu'il'soit qui n'ait peine de toucher jusques à sa summité tant est longue, car elle a sept giands pieds de han-, teur; elle ne pèse que treize livres et quatre onces; sa figur� est droictsment comme celle d'un cierge. (Belon. Singularités.) , ;, ,(�) i,580. Il y a une come de licorne qui est gardée, par grande singularité, _' dans le cœur du grand temple de Strasbourg, laq:uelle est de . de sept pieds et demy. Encore l'on a couppé furtivement le b1o0unt�dleleluar poincte ,'laqiLelie sans cela seroit encore plus longue. Elle est par le' lias de la grosseur d'un bras et va en tortillant comme un cierge qui est tors et s'estend v\lrs Ja poincte, Pon forme de pyramide, estant de­ couleur noírastre par debors, comme un blanc sally pour avoir esté manié et par dedans elle est blancbe comme yvoire, ayant un trou au milieu comme pour mettre le petit doigt, qUI va tout au long. Par­ lez aujourdhuy à tous les apothicaires de la France, il n'y a celuy qui ne VOLIS die,et asseure avoir de la licorne et de la vraye et quel­ quefois en assez bonne quantité, - II Y a une honneste dame; mar-, chande de comes de licornes en ceste ville, demeurant sur le pont au change, qui en a bonne quantité de grosses et de menues; de" jel111es et de vieilles. Elle en tient tousjours lm assez gros morceàn attaché à.une chesne d'argent qui trempe ordinairement à nne ai­ gluère pleine d'eau, de laquelle elle donne assez volontiers à tous ceulr qui luyen demandent. Je puis asseurer après l'avoir esprouvé plusieurs fois, n'avoir jamais cognu aucun Eiffect en la come préten­ due de licorne. - Quelqu'un me dira que possible la corne n'estoit de vraye licorne. A qnoy je respons que celle de sainet Denis en France, celle du roy que l'on tient en grande estime et celles de mar- J�,h�,�tnp�¡l,le,;de¡J;,I.¥¡:¡s¡,Pqu).' faire linc�ellX i407. En la' ,(A) 060*. Vengut es a la cambra del fi marbre listat. (Romande Fierabrás:..) �Il.) i i85. Son escu devant soi, qui fu à or listés. (Chans: d'Antioche.) (C) i 200". Trois fois se pasme sur le marbre listé. (Enfances Guillaume.) (D) :1260.... A soncol lipendirent j fort escu listé. (Parise la duchesse.) , (E) i270. Li rois fu en la sale' bien painturéeà liste. (Roman de Berte.) CF) i35St. Ochirent le traytre au 'hauIt .palaís listé. (Poëme de Hugues Capet.) ' '(G) l360. Inventaire du duc J'Anjou, 281, 330. {H) 1466. Hardi le Roux, en son vivant chevalier, père du suppliant, ala de vie • à trespassement et fu ensépulturé en l'église de Courron, en laqnelle le suppliant fist faire lière et paindre ses armes allentour d'icelle, comme , il est de coustume de faire en tel cas. (Lettres de rémission.) . , LIT. Il y, avait le petit, lit pour .la sieste et le grand lit I)OUR dormir la .nuit. On s'asseyait sur le pied du petit lit, et cette habi­ tude s'est .. conservée [usque assez ��ant dans le xvne siècle. (Y?yez Paùiis Mazartn) note 326), Elle avait son excuse dans la rarete des meubles, elle se maintint par la Iffiorgue de l'étiquette. Le lit à parer est le lit de parade, et c'est à Ia fin du moyen àge, et surtout à l'époque de là. renaissance, qu'il devint llar ses sculptures; ses.in­ crustations et ses peintures; Ull véritable objet d'art. (J'ajourne mes citations, ce meuble n'entrant pas dans la collection du Louvre:) ,(A) 1300. Quant nous estions privéement léans, li (S. Louis) s'asséoit aus piés - ._ - de son lit. (Joinville.) ." , UTIÈRE. Lit couvert, placé sur un brancard; porté par deux chevaux, comme le tactaravan des Orientaux; C'était aussi une voiture dans laquelle on voyageait couché.' Les peintres-selliers, mais aussi les plus habiles peintres, les décoraient avec soin. (A) 1.295. Pur èyse en litier hom chivauche. (Gautier de Bibeleswortb.) (B) 1344. Amestre Girart d'Orlieris, 'paíntre, pour cause de là fá�on d'une litière. . ' de 5341.) . ' , (Ducs Bourgogne, nO , (C) 1352. Parties de la litière et des samhues. Edoart Thadelin,' pour deux píëees " de fins draps d'or et de' soye' tenans S'Jl' l'azur, baillées à Robert .de Troies, sellier, pour housser ladicre litière 'par dedans après la pain­ ture, 90 escus, - Ledit Robert de Troies pour le fust d'icelle" litiè¡:e-;­ òuvréde painture, pour les ,cloux dorés et autres qui y appartiennent, pom les pommeaux, aneaux et chevillètes à fermer ladicte Iitière, tont de cuivre doré et pour le hernois de ij chevaux, c'est assavoir selles, colliers, avallouères èt tout ce qui y appartient pour ledit bernois, fait de cordouan vermeil, garniz de clos dorez et les ar�ons devant et der­ rière pains dela devise de ladicte litière et ycelle rendre toute preste 'en la manière que dit est pour ce, 140 liv. par. (Comptes royaná.) , '(D) 1440. Horsbere, lectica, (Promptoríum parvulorum.} lE) i460.Ilsvirentvenir nne lictière chevancheresse, que deux chevaux. portaient, sur qúoy llllJ5 chevalier qui bien sembloit navré estoit et le suyvoient - - dem ' escuyers. (Percefore�t). , " , "IVRE CONTREFAIT."C'est-à-dire un bloc de bois, pu une boîte à différents usages, ayant la forme et les ornements extérieurs d'un livre. Les botanistes et les entomòlogues, sans parler d'em­ -plois vúlgaíres, ont conservé l'usage de ces livres imites. (A.) i399: Un grans-tableaux d'argent, en fa�on d'un livre, esmaillé par dehors ", ,'. de l'annunciation 'nostre Dame d'nne part et de l'autre nostre Dame . � l .._ . ET· RÉ,PERTOIR E. 367 ,et S. Joseph et la-représentation de deux 'd�dans' esmaillé d'un évesques cruci�ement agenouilleset par­ l'eta:che et et en chacun des de dits tableaux nostre '�eig�eur qui est en a dix pesant cinq un marcz, sept et reliquaires, onces deruye. gamy, de Charles (B) 1.416. Un (Invent. livre contrefait YL) d'une r, où pièce de bois en livre, il n'a milles paincte, semblance d'ull> feuilles, ne riens blanc, à deux couvert fermans .escript, de veluiau d'argent dorez, esrñaillez aux annes de gneur, lequellivre Pol de Limbourc et ,Mon§ei-· ses mondit deux frères Seigneur ausdictes donnèrent ¡r estraines inil ecce et J. de x, du Berr.y. Ce l'ol de duc Limbourg (Inventaire et ses frères étaient à la solde du comme peintres enlumineurs.) duc '(C) 1520. Ung fainct livre, couvert de velours " dorez violet, à dem fermiletz . am annes de Madame, à trois gent et escailles, nné d' 'V pinceaux gârniz dedans petite .boeteardRent ar­ d'argent ledit livre. le Le tout servant pour passe temps de Madame à d'Antriehe.) paindre. '(Inventaire de Marguerite -LIVRÉE. On a détourné ce mot de .ouhlíant son acception en que nos domestioíté laquais ont première, du remplacé la noble et moyen âge; Les .chevaleresque étaient alors rois, .les et les entourés de princes leurs des adhérents, seigneurs .pas appointements auxquels ils ñxes; mais donnaient, non une part dans les gratifications et. qui leur revenaient comme avantages droits droits de féodaux ou guerre, et cela outre s'appelait des comme ils leur en dés 'donnaient vêtements livraisons, 'qui avaient une couleur certaine uniformité et la plus encore les par par et c�e devises les ornements (Qn de la à la mall­ pense manche des 'tribuáient à certaines Montmorency). Ces vêtements se dis­ époques de l'année, les régulièrement, livraisons s'en faisaient depuis les princes" du 'seiviteurs les sang j appelait usqu'aux , .on des robes plus inñmes des draps de de livrée (vêtement des Üpiè d'étoffes complet) livrée, chapperons de vrécee.s destinées à servir Ces robes de d'habillement, de livrée, toutes permettait dire des' d'un pareilles, ce qUÎ gens seigneur, ils, sont ètaientdoncbienunelivrée, vestus comme nous signe l'entendons : gògn�, n. 124.) , p )-1416. Pour ijc xl rabos, ij m" Íic iiiix» xvii rabotures et ixm iiic' v be's'arl�; l��i esté mis et âssis su'r le' brodurs et les nianches' dés r6bes d'il quels ont ' - livréè de Monseigneur. (\])ucs dé'Bourgôgne, n. 372.) (X) 1422. Colers d'a1'glmt de laliveré du ray. (Jnvénta:ire de' HenryJV.) (L) 1440. Còllec'oHy'Very, torques. (PÍ'ô-rrl.p¡;. pàrvul.) . .(M) 1455. Puisva auf'aultres dameS et damoyselles (de lâ reu1'e) a cfiiscd:iÍeJ�e�.!. il donna vergette ô'Ii'ailleurs� on n'a pas fait.attention que les coupes de saint Louis étaient très-nombreuses et dans le trésor des rois et dans le trésor de I'Ab�aye ; rien de plus naturel que la plus riclie se soit conser:vée, ' , celle qui était d'agate, que la plus pauvre se Salt perdue, et que Ià: description de la première ait été appliquée à la seconde. " {A) i'080.Reparatores ciphorum clamant ciphosreparandos cum filo ereo et �r- genteo Ciphos autem reparant de murrinis sívede murris et planis, ' , brucis, deacere et tremulo. Murrinisdicuntur jnadre ; quidam tanieu -dicunt quod mnrra, e,'dicatur arbor illa unde Lucanus : In auro mur -s­ ' rave bíbunt. (Diet. de J. Je' Garlandia.) , > (B) i t'lt .Abbas Gualterhis dedit - cifum unum �OVllD+ mult� bonum maze- " rium. (Chartul. Arremar.; ch. '98, Du Cange.)' (C) Ú60*.' Venir enfait tout plein un mazerin,", , ' , •. Aubery bust, qu'il ny quíst point d'engin. (Rom. d'Aubery.) (D)i160* .: Cil' prent touailles, cil bacins, Cir coupe d'or,'cil madrins. (Roman d'Athis.) {E) uao-. Si m'ont tolu et mon pain et mon vin , Et m'escuelle, mon hanap mazelin. (Roman de Garin.) , (F) U33.P!0 unocifo de murra pro'Bege, lx�ii s. (Comptes royaux.)" '. , {Gj f'l4LPro dúobus paribus scaquariorum et duobus paribus scacòrum ebur- ' .. neórum, pro 'duobus paribus tabnlariorum et pro duohus paribus îàbi.i� " , larum 'dtl"madic'a,'vi Uv. (Comptes royaux.) � • -{H} ti5'O*. Tut s'aapareille 'cum fu lazre , ' E puis prent un hanapde mazre I ' ' Re la Reine li duna, , Le prímaranqu'il I'amat, , Mès i de buis un gros nuel • I, Sls'apa!'eille till flavel ' ET RÉPERTOIRE. Un' an�l d'o� t;ait J� su'n dei, Ne set corn li puisse En duner, sun hanap le volt geter. (Roman Je .Tristan.) (I)i25Llnsuper idem Adam contulit prœdictœ ecclesíœ Vaucellensi . elemosinam quœdam mobilia bona in-puram sua, videlicet unam carrucam esto- - fatam, chyphum mazatinum valentem decem solidos alborum. Valcel., Du Cange.) (Chart. _'" (if) i 260. Tit. XLIX. Des Esculliers. Qnioonques veut estre à c'est assavoir venderres esqueliers d'esquèles, Paris,' de hanas de fust et de • auges, fourches, peles, madre, .da beeschesvpestenz et toute autre le puet franchement. fustaille, 'estre: (Statuts des mestiers.] , (K) TOl1Z cil qui vendent henas de madre- 011 de fnst, ou escuèles ou tians hors de lems hostieus pla­ ou jour de samedi, doivent denier de tonlieu � où qu'ils vendent j hors de leurs hostíeus, des ton- lieux de Paris, ) (Registre _ tL) 1270. Et apportèrent estrelins , Hanas, coupes et mazerins. (Philip. Mouskes.) (M) 127 í • Ef tota supellectilis mea argentea et cyphi de mazare, cum et sine pedibus .. (Test. Mag. Geraudi ped¡I)us· de Abhatis-Villa.) (N) 1295.Ciphus de mazero, qui fuit S. Erkenwaldí. (Inventaire de Saint-Pau; de Londres.) (O) . Item cíphus de Aunserne magnus de mazero, cum basso pede et cir- culo argenteo. (P) - Item cupa magna de mazero, ornata pede alto duobus circulis et mellis argenteís deauratis, de dono Hervei po­ de Borham Decani. - (Q) BOO·. POl' ce qu'il nos a herbergié, Li veil doner cest bon benap, Qui n'est d'érable ne de sap, Mès de madre bel et poli. [Eahliaux.] {R) J'ai fil.d'argent à mazelin Et d'archal à cens de manières. (Idem.) (S) Azerus est arbor satis magna, que in Alpibus convenit invenitur, cyphís et parapsidihus et que optíme incisoriis facieudis et vasculis omni- bus. (Petrus de Orescentihus.] - {T) Axerus est ung arbre assez grant qui est trouvé ès très montaignes et est bon pour faire hanaps, escuelles et plateauli et toutes déliées œuvres : car son boys est blanc et fort et le polist on très bien : mais les escuelles s'en fendent Iégièrement au feu qui ne les fait de tier, c'est à dire du boys fendu en fu ta:blò. (Comptes royaux.) (FF) - Deux paires de couteaux: à trenchier avec les parepaíns, l'une paire à manches de cèdre, garnis de virolles et de tinglettes d'argent dorées et émaillées de France ab l'autre paire à manches de madre' sembla­ bles, garnis et émaillez. (Idem.) �QQ) 1353. Madres et caillëres à boine vins nouveaulx, Jehan Pentín, marchand de Flandrss, P,our viij grans couppes de madre, pour , üj petites et pour xxxiiij cailleres, - viiwxvi escus et demi. (Suivent les noms de ceux auxquels on les donne. ComBtes roy.aux. Bibliothèque de sir Thomas . Phillipps.) (l\.R) 1355, Odineto, dicto le bossu, madrelinerio in suo hospitio Parisius eris­ ténte ac opus suum parando ciphos pacifiee facíente. (Lettres de rémission. ). (SS) ..., Dictus Reginaldus confessus fuit unum cyphum madreum, clavo quo­ dam argenteo rnunitum, furatum fuisse. (Idem.) (TT) -: l\farchans et- vendeurs de magdelins, soit mag:delinier:s ou autres, paie" ront pour chascune begne de. hennaps de maure - ij sols. (Reg. sign. Pater ex cam. comput. Panís. Du Cange.) (UU) 1358 Item do Alizonre de Nigella pedicere mere, - x libras par. et meum magnum scyphum de-madre cum pede argenti. (Test. Droconís'de Vaucelles. ) (VV) t31l0, Inventaire du dne d'Anjou, 386, 560, 56!. (XX) 1363. Un henap de madre à un culat {l'or et à un fritelet d'or - d'unIjs. (Inveutairè du duc de Normandie.) (IT) - Un crousequin de madre, garni d'or, à lm esmail dessus des annes dè Monseigneur et.est garni de pierres et de perles. (ZZ) 1370. They fet him first the swete win And mede eke in a maselin, (Chaucer.) ET RÉPERTOIRE. 375 '(AS) 137a. Item omnes , ciphos tam cité par Du argenti quam alios de madre. Cange.) (Document (AC) - Un hanap de madre vermeil, - fut parisis. (Lettres de lequel henap douze sols (il) rémissíon.) prisié 1380. Un , banap à parer de madre, fruitelet couvert, garny de iij pierrerie et a sur le grosses perles. de Charles (AE) (Inventaire V.) - Un hanap de madre, à pied d'or. (AF) ...... Une couppe de madre, garnie d'or, dont en la en façon �e 's6nt patte du est r?s�, su ymages enlevez pied, qui et ou tout pommel. vi les pled a roys et est JOur. fAG) - Deur très bien grandz hariaps de -madre ' fine, sans i1óh pesez. gamison , tAB,) ..... Une chopine de madre à serrage e.t a un l'ance frítelét d'icelle. d'angent doré avw (AI) - Un creuzequin et une aiguïène de madre, garnis (AíJ) 'Une d'argent. ' - tl'ès petite couppëtte de madré pied esmaillé lflanc, garny d'argent doré, J� aux armes: de madamë frnitelet. d'Artois et till, saphir sur le (AR) - Un hanap de madre, à orèil!.�s de soif même, sans nulle (M..) - -Un tJ'Îls garnison. _ grand hanap de madré où Nostre dedans est S011bz un de cristal la tes'l!e Seigneur (c'est-à-dire pèínte ,(llf) i383. Baoulin sousverré), Guillet vit - quatre de caillier On de desquels l'en servoit en la ditle'banaps petit madre, taverne, ainsi '(AT) - 'Un hanàp Pll.rfòM' de madre, �ú fu l\Ionsr Sainet Thomas de Cantor- berry et a ou fons un gl'ÒS n'oÚll/m iPargént blanc. (AV) NOU"',. , Hàaap dll madre doivent 1l:Ù denier ét s'il -à de >.tqtiíttl le madre y le hanap fust tèut fust;si pour UÍl denier. (R-êgleÏllent des Faris.) péages de , (A"V) .._ Dn -tonlieu des hanaps dfl'lllidm, de iuit, d'escuelle et de VAX) plateaui. 1¡¡'00,. Un.hennap de madre tltt pris'd'enViron six blans, (Lett. de �A;Y} i4ffil.Jje rérirls:) sn¡î¡iliàn't vendi - le -hàníïap dll madré à hosse hennapier. de d'argent à: u'à (Lettres rémi:Ssion.\I �(;U) i-401Í,.V�isseHe d'or et d'argent, de madre et de naige. (Invent. de crystal pom l'eschanche­ Mat'guet'ite de Nlaüdres, veuve de le .(:BC) 1407."', Philippe Hardi.) Jehan Fauconnier, orfèvre, demeurant à Tours, sa , sallaire d'avoir refait pour et painne ressoudé �t la de madre blanc garnison du d'argent doré du NS. bennap Roy -'x s, p. (Comptes roya;n;.) 376 GLOSSAfR E (BD) 1408. Icellui Boyand avoit esté fort blécié en sa teste d'une grant pierre j du madre qui estoit cheue SUI' sa ditte teste et yportoit, comme l'en llit, , ou autrement. (Lettres de rémission.) (BE) - Ung petit hanapde madre, en façon de creusequin , garni d'argent doré, entaillié d'un liz et a une ance d'argent doré. (Ducs de Bourg., , . 6100.) à pié d'argent doré, qui avoit esté achaté à Paris. (BF) 1414. Un madrecouvert, (Comptes du duc de Bretagne.) Uu hanap de madre dont les piez st-fretelet sont d'aJ.'[ent doré' (BO) 1416. pétit et ou fons esmaillé des armes de feue madame Katherine de srance c­ xlv s. t, le fretelet d'or. Ou- {BH). .- Un petit hanap de madre à couvèrcle, le pié et - quel fretelet a un saphir et cinq perles xxiiij liv. t. sur le fretelet du cou­ -(lU) _. Un gobelet de madre, garny d'argent doré, et vercle a une pierre de mine d'or, lequel S'0belet un chevalier d'Ale­ maingne a donné à MonseignelJr, prisé viij liv. t. doré (BJ) - Un grant creusequin de madre, couvert, les bouz garny d'argent esmaillé au fons à un escu aux armes de Monseigneur, pesant ij mares, vQ, xve - x liv. t, - (BK) - Un creusequin de madre, non garny, prisé xlv sols t. dame lui (IlL) - A JODSnf'S, maderinier, en l'ostel de la Royne, que icelle avoit ordonné estre baillé pour plusieurs voirres, godez de Beauvez et autres vaisselles à boire qu'il a baillé et délivré devers ladicte dame, s. c'est assavoir de pièca pour xij s. p. et le présent pour xviij p. pour ce - xxr s. (Comptes royaux.) WM) 1467. Ung hannaut de madre bordé d'argent. (Ducs de Bourg., 2759.) il {BN) 1470*. Le hanap du roi saint Louis dans lequel beuvoie, fait de madre, avec son couvercle de mesme matière, garni d'un pied d'argent doré • émail de demi-rond et dedans icelui hanap, au milieu du fond, est un taillé de fleurs de lys d'or, à champ d'azur. (Doublet cite cet invent.) sont {BO) 1507, Un madre, en facon de couppe, dont le pié, l' ance d'argen doré pesant ung marc et demi (Inv. de la royne Anne de Bretagne.) (BP) 1575.Le bois' d'érable est le plus madré, figuré et damasquiné que nul autre, et pour ceste, cause les Flamands en font des tables merveil­ , . leusement belles. (Bernard Palissy.) {BQ) - Ce cabinet sera couvert d'un esmail blanc, maderé moucheté et , jaspé de diverses couleurs par dessus ledit blanc. {BR) 1579. A mazer y wrought of the maple warre Wherein is encbased many a fayre sight Of bears and tygers, that maken fierswarre And over them spred a goodly wilde vine ' ' .Entrailed with à.wanton yvy twine. (Spenser.) , lBS) 1586. Une grande mazère garnye d'argent doré. (Inv, de Marie Stuart.) , JBT) 1600. Le marbre dit-d'Auguste est fait à ondes qui se madrent ets'enve­ Ioppent à mode d'un tourbillon de vent. (Et. Binet.) ·(BU) 1692. Il a encore quantités d'autres sortes d'écorces dont nous ne faisons Y aucun commerce comme l'écorce de la racine et du tronc de l'arbre appelé Macer. (Pomet, Hist. des Drogues.) l'UADRINIER, Madrelinier et Mazelinnier, ouvrier qui fait lès wases en madre, et aussi l'officier qui conserve les madres. 11 y avait cinq mazeliniers à Paris en 1292, et un madelinier sur tous les états des officiers domestiques du Roi. ,AJ 1261. Guillelmus madelinarius - tam pro ciphis quam pro vitris quœreádís et portaudís, (Bégl. de j'ostel du Roy.) (B)1317. �� y a�ra un madrinier qui servira de voires et de hanaps et aura ' IlJ deniers de gages par jour pour toutes choses. (Orden. de l'ostel . duRoy.) ET: RÉPERTOIRE. r.(C)'i396 .. A Œl.obert de Snsay, madeleniet, demeurant à Paris, six iceuvers , de fin madre pour blanc achetés hanaPs de lui le ive d'octobre. assavoír C'est les dem jour d'iceulx :pour faire la couppe et le hanap couvert du­ Roy nostre sire, pour boire vin nouvel en ceste saison marché fait 80 liv. d'yvel' - par p. (Comptes royanx.] !_. MA:JfÈLIN. La óitatíôñ suívantë më 'fournit ce mot ·et son cation ;. quant à explí- son origine, J'e rai 'Vainement cherohée. ':fA'H, 1J:70:Lèquei . : tnareschal fist deux ferremèns 'en facon d'estrilles ..:...cuidarlt que ce fust pour faire des ' enseignes ffufiisSion. d'argent ou mahelins. . ) (Lettres de : - -MAISON DIEU. L'hôpital ëtait la Maison Dieu, touchante ex­ jlression que nous avons conservée tians Hôtel-Dieu; mais .soir-étáit l'osten­ aussi une sòrte de.maisoñ de Dieu. En. réunissant ΡfQer d'or, sam&g��c,e., li¡ aaze troches de. p�l��, et.onze petiz . " ,ba1aHi. {,l)u.cs de Bourgógne, n? 60,9.2,h .: (4)A), ...... Ungr,nrtœ'IDiroller gamy, d;' d'argent doré et. une- femme assise Sll'l' le dos d'un homme.. . (HR) - Un miroer il. deux lunettes, d'argent, doré, 'ouvré de l'ouvrage de Damas; prise - lx t. ., s. (II) - Iîn petit mirouer à. dem 'lunettes, d'argent doré, fait en mauíëre d'une pirouette, prisé xx-s. t. (J;T) - Un mírouer d'acier, estant en une bourse de soie, prisée, xl sols t. (IrK) 1432. Ung-míroir, où lJon vòst plusieurs abus (effets de- Bourgogne, :trompeurs.') (Ducs no 945.) .' (LL) 1467. Ung miroir g'lIDllllY Damme d'al!g6Ilf'.dôr� fit y-a devant ung esmai:l ile et de son fi1z, assis de dens une �ostre costé raye de soleil et de autre a le 1 couronnement .Nostre Dame assis sur et la de cristal ung pié et de puignie y a petites perles entour du (Ducs de myroir, pesant iij marcs. Bourgogne; 3j5.0� eVa:y,ez en outre les. nOs 3144 et suiv. d'autres pour · miroirs.) . . (MM) 1500. Sy recréent et refocillent tr�p mieux brune qu'en glace. regardant un miroir d'e (Courcnne marg.ûe.J. Le Maire des Belges.) (NN) 1528. Troys mirouers deceístal d'une de cuír­ doré à gilI:n¥s.Qhacun, ouvnaigss de garniture moresque, (Comptes royaux.) (00) 1 !:í36. Ung grand miroir d'achíer, faict à I'anticque et de mère de . per:l.es.,_fermant à deux elouans. garni (lnvent. de Dharles-Qtunt.) (PP) t555. A Mathurin L:ussa�,lt,.;mar.oh¡¡¡rrt orfèvre, pour avoíe faict rétamer re grant mirouer de Iadicte dame (la �oyne) icellui démonté etremis du velloux, pacdessosbz, CC-omptes ro}!aut.} (00) t566.1Ung míròuer ¡fe< criS1iai' à deux. endroícts-c t. · 'ehasteau de rvíj-Iív. M;1)J Nevers,'): ,'. (Inventaire ' ' (RE) _. Un:g a: d'é< . 'fil p�ti� li,vrè�d(br'al1quel Y' ung emjlll�, auquel cadran, dedans.uïig hÍs:.co1111ele't1î�(fai.�t� T a nurouer de cristal - xxv liw t. .' (SS) f:5'&8. On lllr apIlcrttai am :faiS6. Une grande nef d'ar..gent dorée, historiée en cinq Losse, 'de la valleur de cens escus. (Invent. de Marie Stuart.) (X) 1589. Tout au bout de la avoit nu assez , doré table, y et tout vaisseau cizelé, fait grand en forme de d'argent le nef, avoit un pour tenir ferme excepté qu'il sm la table et cela pied à ce après, à mettre servoit, voir par l'esventail que je et les du pus quand il' estoit gants arrivé. Car vaisseau seigneur-dame du lien" ce s'ouvroit et costés, fermoit l'un des estoient deux en les serviettes. (Isle des Hermaphrodites.) NICCOLO. Quand la sardoine très-foncée nuances intermédiaires, sans d'un estrecouverte, pelle onyx ou d'une on Niccolo, agate qui n'est blanche; peut-être qu'un l'ap­ diminutif de d'onice, Oniccolo dérivé onyx. Ce genre convient aux 'Valoir Ia d'agate intailles dont il fait gravure. Il a été très-souvent surtout les employé par les par anciens, graveurs de Rome. Au dans les moyen àge textes, , 'on les trouve sous la de Camahieu gravé. désignation Quelques citations suffiront. gravé, onyx (A) 13S0.Un . camahieu gravé qui faict signet où jI a un oysel assis annel hachié. en un délié (Invent. de Charles V.) , (B) Un signet où est dedans un onisse et lID homme entaillé dedans. (e) Deux signets, en deux anneaux de1.LX d'or, d'une camahieux à fac• on, sont tailliez: ij perdrix. esquieux . NOIET", de notiulus, bouton formé d'un nœud, et tout bouton en général; d'où noueleures, comme on disait boutonneures. . (A) 11 70*, Li rois fu sages et courtois , .Les resnes 'as noials d'orfrois Ot pris dou pallefroi Hellaine Il tot seul la conduit et maine.' (La Guerre de .(B) 11S0*. Troyes.) J'ai escrins à metre \ J'ai joiax, boites de cuir à noiax, de '(C) (Roman 1260.Noiaus à robe BlanchePlore.) que on fait de os, de cor et de '(D) 1300. yvoire. Et vestí (Ap. Du (le roi Cange.] Saint LOllis) les robes que le SOl�danc et tailler, li avoit fait qui estoit bailler de samet noir, forré de vair et de grant foison de et noiaus touz griz d'or. y.avoit (Joinville.) 1 JE) t3S0,Un livre sans aiz, fermant à , Ianièrez et à un la librairie de Charles nouyau. V.) (Inventaire de , tF) 1l!06. La suppliante acheta aussi deux' noueleures , d'argent dorées. de rémissíon.) (Lett, '( G) 1473. Deux noUures de chaperon ou boutonnedres cinquante valans deux ensemble sols et demi d'argent, les deux. (Lettres de . rémission.) NOIX1UUGUETE et �IUSGUETTE. Elle dans les recettes culinaires du estcitéefréquemment de Piuis avec les épices; autres 'mais lVIénagier ilne semble pas qu'il s'agisse de la même elle est décrite noix, comme servant à faire des quand' des etc. Dansl'ímpossíhílíté vases, de aiguières, déterminer en quelle espèce de étaient noix ces exécutés, j'ai réuni dans objets le même article la noix qui doit être la enfin muscade, la noix de muguette, sans doute le les l'Inde, autres noix coco, sans indications On cesburettes plus de noix précises, d'Inde remarquera. rapportées de et ensuite un article où elles Constantinople, sont prisées peu de chose. (A) 1295. Ceste J'slè (de Java) est de mont -, grant riehece. Ils ont e moscée noces et espi, pevre e galanga, e cubëbe, e garofalí, e de toutes chères es- picerie'que Ion peust trover au monde, (B) (Marco Folo.) - Ils ont (royaume de Samara) grandismes quantité de noces de mout Inde greses et bones et mauvesses. 406 GLOSSAIRE (C) 1328. Une noix d'Inde SUl' un pié d'argent, prisié vi lib. (Inventaire ùe la royne Clémence.) (D}1363.Un pot d'argent qui a le ventre d'une noix muguete et est garny de plusieurs grenaz, pesent ij mares. (Invent. du duc de Normandie.) (E) 1380.De,nx pots (le noix muguette garniz d'argent, doréz. (F) _' Unè aiglfière d'une noix musguette, garnie d'argent. (G) _ Deux pot? de noix d'Ynde, l'un plus grand gue l'autre, garniz d'ar- gent dorez. ' (H) 1393,En yvel' toutes saulces doivent estre plus fortes que en esté.-Prenez , graine gingembre, giroffle, noix muguettes et du poivre long et canelle et broyez.-Nota que les noix muguettes, macis et garingal font dou­ loir la teste. 'Prenez demi quarteron de fust de giroffle dit baston de giroffle, demi 'quarteron de canelle - demi quarteron de noix mu- guette. (Ménagier ne Paris.). ' tI) 1416. Quatorze coquilles de noix garnies ded ans de plusieurs ymages d'ivoire entaillées et eslevez - 1 sols t. (Inventaire du duc de Berry.) (J) - Deux petites pintes, chacuned'une noix d'Inde, garnies d'argent véré, . prisé � xviiij livr. t. lK) Dem burettes de deux noix d'Ynde garnies d'argent doré à un long col sans ances , lesquelles messire Jeban de ûhasteau Morant apporta de Constantinoble et les donna à mon dit seigneur 0'1 mois de septembre mil ecce et deux prisée viij lin .. t . , fretelet du cou­ .(L) - Une noix d'Inde, garnie d'argent doré et dessus le vercle a un lyon auquel pend nne langue de serpent, - lx sols t. gobelet fait de I'escaille d'une nois mu�uecte, esmaillié de trois. {M) 1461.Ung costésde lyon, garny d'argent doré. (Ducs de Bourg., nO 2'755.} {N) 1507.Une couppe faicte d'une noes d'Inde, garnie d'argent doré, avecques le couvercle esmaillé, faicte à plusieursbestes, le pié pareillement es- . '. maillé, laquelle est paincte, pesam ung marc, sept onces et demi, (O) - Une autre noez d'Inde non encbassée. (Inv, de la roy. Anne de Bret.) (P) Hí36. Une çquppe d'une noix û'Ynde "à pied, sans couvercle, garnye-d'ar- � -gent doré et y a Stir ladicte noix en paincture trois testes delyon. (In- . ventaire de Charles-Quinf.) petit d'une noix d'Inde, le pied garnr d'argent doré et es­ 'lQ) 1560.Ung vase maillé, estimé- x ft. (Invent. du. chasteau de Fontainebleau.) (E.) 1692.L'endroit de l'Europe 011 se 'travaillent mienx ces sortes de fruits (les. cocos) aussi bien que l'ivoire., est à Dieppe. (Porñet, Hist. des. Drogues.) ,"' NONNAJN (Œuvre de). Unde ces ouvrages de patience tels / qu'on n'en pouvait faire que dans la tranquillité du cloître, puis � :7 ensuite un genre .de broderie qui en avait pris le nom. " (À) i380.Un eserinet de broderie de nonnains. (Invent. de Charles V.) (B) - Une-vieille bourse de soye- d'œuvre de nonnains. 1,399.Trois petits aiguilliers d'œuvre de nonnain. (Invent. de, Charles ,(G) VI.) (D) 1540" Gentille Agnès, plus de los tu mérite, La cause étant de France recouvrer, Que ce (lue peut dedans un cloître ouvrer ülose nonnain ou bien dévot hêrmite. (Vers attribués à François Ier.) NOUeHE. C'est un nœud, un fermail, et sans doute une exprés­ , sion d'origine anglaise, et cependant je ne la rencontre ¡laJilj; ' aucun lexique. ,(A) iJ322.Une nouche d'or oùe iij greyns des esmeraudes et noef perles où' e une saphir en mylieu. (Invent. du comte de Herford.'] �B� - j nouche d'ol' taillécomme j eseu. ET'RÉPERTOIRE. 407 o. OBSIDIENNE. 'Verre volcanique qui ressemble à du verre de bouteille. n raye le verre, se change en émail gris à la chaleur du chalumeau, et fait -feu sous le briquet . .Sa couleur est verte et noire. On l'emploie foncée en parures de deuil, comme le il est supérieur jais, en dureté, auquel en ténacité, en poli. Les Péruviens travaillent le en larges plaques, pour miroirs; les Mexicains l'ont em­ ployé anciennement pour faire des couteaux et des miroirs. l'obsidienne Comme est venue prineipalement de l'ait la l'Islande, et qu'on en formation primitive, on l'a ígno­ appelée d'Is­ lande. On la tire longtemps aujourd'hui Agate de l'Amérique du de l'île de Lipari et de la Sud, Hongrie. . ŒlL DE CHAT. Corindon nacré, de ta série des cha­ toyantes, et plus dur pierres qu'elles toutes, aussi les Le duc de Berry avait raye-t-il. un saphir, en manière d'œil de chat, n'était saphir défectueux, aussi Efui est-il estimé qu'un xx sols tournois. (A) 14.16.Un annel d'or ouquel a deux petites pierres, enmanière d'ueíl de rougastres chat, - xxv s. t. (Invent. du duc de Berry.) (B) Deux yeulz de chat enchastrmnez en or - xl s. t. (C) Deux gros yeulx de chat hors d'euvre - xx s. t. (Dl Un annel d'acier, auquel a une pierre d'ueil de chat. (E) Un saphir en manière d'un ceil de chat - xx s. t. (F) 1420. Ung ceil de chat cler et net sur colem de plaz saphir strin et me-ns aux ij costez, faiz à ij petis iij quarrés. dya­ (Ducs de Bourg., 4170.) ŒIL DE POISSON. (Voyez Feldspath nacré.) ŒUFS PEINTS. C'était une marque en comme en Orient, de d'attention, servir des œufs Europe couleurs. Nous durs, peints de différentes avons ,conservé l'usage des œufs dUJI's en rouge. peints (A) 1300. Les viandes que ils nous donnèrent chefs miette), (les ce furent begnes de égyptiens devant Da­ fourmagesqut estoient reties au solleil pour ce que les vers n'i venissent et cefs dUTS cuis de de cinq et quatre 011 ; pour honneur de no11S en 'les avoit jours fait de diverses couleurs. dehors (Joinville.) peindre par ŒUFS D'OSTRICE. L'ínventaire de Charles V a un pour les coupes a'Eufs d'au truce, et l'inventaire chapitre de Charles reproduit. On VI le rencontre ces citations fort tard. L'œuf ap:pendu d'autruche est encore aujourd'hui dans les de il l'était dans mosquées l'Orient, comme nos églises, dès le XIIe siècle. vaient Plusieurs faire raisons reohercher de­ ces leur grandes coquilles d'œuf, en rareté; lieu puis l'ignorance où l'on premier et les sur le était, de couraient compte l'autruche, tellement fables-qui sont que de 'ces appeles, œufs dans les textes, des beaucoup œufs de enfin, la forme griffons {Voyez ce parfaite de son ovale mot); et liques dont quelques je me garderai bien de chercher alluslonssymbo­ le sens. (A) 1363 .De�lX coupes d'œufs. d'otrice, maillez et les couvescles �o�lVescl�es, esmailhez, essises sur piez d 'argent es­ Vl du duc v de Normandie poísent marcs, oncês. (Invent. .. ) � (B) 1380. Une ,co�ppe d'un euf d'autrucs et est esmaillee le pled d'argent dehors et le couvescle blan�.! greneté par dedans, (Inventaire de Charles . pesant llJ mares Y.) iij onces. ·408 GLOSSAIRE (C) f 399. Une couppe dont le bassinest d'ostrusse par dedans cizelé, pesant trois marcs. (Invent. de Charles VI.) {D) t 41 6. Une couppe d'un œuf d'autrusse, garnie d'argent, doré, esmaillé, et. volant­ sur le couvercle a un R et un C et sur le fretelet une aigle - xxx liv. t. (Invent. du duc de Berry.) {El 1467. Ung pot d'un œf d'ostnsse, gamy d'aÍ'&ent doré; où il y a sur le cou­ vercle ung esmail taillié et esmaillié n'une estrange beste, (Ducs de Bourgogne, 2747.) ŒWRE A L'AIGUEII,LE. Mosaïques en pièces d'étoffes cousues. La beauté des tapisseries brodées, des xve et XVIe siècles, ne permet de penser que le tapis exécuté ¡>as par Philippe de Vigneulles, qui etait peintre et bon dessinateur, n'ait pas été une œuvre d'art. (A)1507'.Je, Phelíppe, fis une pièce û'oewre à I'agueille la non , pareille que' jamais on avoit veu: c'est assavoir que ce fut ung draps taillié et cousu ensemble, auquel draps y avoit plus de viiij mil pièces de draps mises et joinctes ensemble, toutes de biais et à laine, et sembloit à le véoir qu'il fut peint tant- estoit justement fait. Et y avoit à milieu l'imaige Notre Dame et s'y avoit à destre et à senestre l'imaige Ste Ra­ teríne et Ste Bairbe. - Et tout à mey lieu dudit draps furent faits deux hon-hommes habilliés à la monde du temps passé, lesquels te­ noient ung écusson là où estoit fait dedans le signet de quoy ledit. Phelippe husoit en ses lettres; et y avoit en escript tout entour.dudit escusson : Phelippe de Vigneulles m'ait fait. (Mémoires de Philippe.de Vigneulles.) ... OISEAUX (la Chambre aux). Chaque palais avait un local ré­ servé à cette destination. Je ne ferai pas de nombreuses citations. (A) 1233.Castellio pro custoditis avilius usque ad Pascha - xxviii s. iiij . . (Comptes royaux.). (B) 1377. x frans à un vallet qui garde nos tourterelles. (Mandement du Roy.) �C) 1378. xx fraus donnés à Gobin Days qui garde nos rossignols de nostre chas­ tel du Louvre à Paris. (Sauvai, qui avait sous les yeux les locuments alors complets de la Cour des Comptes, écrivait, en 1650: II La Gh ambre aux oiseaux, au Louvre, avoit neuftoises de long sur quatre et demie de large; en 1430, elle étoit mieux garnie et plus riche que celle du palais de l'hotel St Pol, des Tournelles, du chateau. de Vincennes ef. de la Bastille. " ) {D) 1407. Devant le palais demeure ung pottier d'estain qui tenoit des rossignols qui chantoient en yver. (Guillebert de Metz.) fE) 1492.A Louis de Sauvaiges des pays de Languedoc, la somme de dix livres tournoys, pour luy ayder à soy en retourner en sa maison, dont il es� , toit venu apporter plusieurs petits oyseaulx estranges à voler et pran­ dre mouches pour le plaisir de la dicte Dame. (Comptes royaux.) '{F) 1619. Pour la nourriture et entretenement des oyseaux qui sont dans Ia , . volière du Louvre que autres petits rossignols et oyseaux qui sont dans les chambres et cabinets de Sa Majesté. (Comptes royaux.) ,{G) 1643,REFORMES DANS LA MAISON DU Roy: Purgez-la de fainéants et de per­ sonnes vicieuses; congédiez vos valets de passe-temps, les machinistes , de vos plaisirs; videz vos écuries de chevanx vos estables , de chiens, vos volières d'oiseaux inutiles. (Codicille du test. attribué à Louis XIII.) OI�IFANT, Oliphant, et' Léophant. Éléphant; et par métonymie la dent de l'éléphant, c'est-à-dire l'ivoire ainsi que le cornet qui en est fait. {A)liSO. De blanc yvoire d'olifant Fu Ii manches. (Chron. des ducs de Normandie.] ET RÉPERTÓIRE. . (E) 1241. Oliiant'vont �olt simplement Ensanble ' . Dont li dent qui d'ivoire sont Lignes dras, quant desor est mis N'art pas quant on met carbons vis: Tantost comme ou desus le met . . t250;'� �ar la freidor k'en l'ivoire est.. (dl' (L'Image du L'esen Monde.); ne fu mie de tranble J .... '. Ne de boisson estoit il mie, Ainz fu faiz d'un . os d'olifant. (Rom. de (D) 1295. E si Blanchardin.] voz di tout voirement qe en ceste isle autre naisent léofant en provence et si sachies qe en tout l'autre plus qe monde ne acatent tant se dens de vendent ne léofant come fait en _ ceste (E) ysle. 1300. (Marco Polo.j-, Oliphant, sur sa haulte eschine, . Qui de son nez trompe et busine. (Rom. de _:_ la {F) Entre les ali Rose.) tres joiaus que il (le vieux de la (8t Louis) li envoi Montagne) envoia au un olipbant de cristal moult bien Royl fait et l'en une que appelle oralle (girafe) de cristal. (Joinvil),e.) beste). (G�1360.Un oliffanc qui porte un chastel, nO 493. RAIT. C'est de l'or ou de ténuité. l'a:rgen1idoré,étiré, et d'une grandè 'Cette expression est encore en usage, e.t cet or servait à la passementerie. Le procédé s'est conservé absolument le même, et il est trop connu pour qu'il soit besoin de le décrire. La merveilleuse malléabilité de l'or et de l'argent a, de bien bonne beure, amené à leur perïectíon les métiers du tireur et du batteur d'or. Cet étiré dans or, trait ou les trous de la filière, forme une petite lame quand oa le fait 'passer sous la pression d'un Gy lindre, et il sert, en cet dans la état 'broderie et le tissage des étoffes dites lamées, ou bien en­ roulé autour d'un fil de soie,' il lui sert J'enveloppe, en lui donnant t'apparence d'un fil d'or massif. Ces fils d'or étaient appelés Or dé Chyppre au moyen âge. (Voyez ces mots.) (A)1380.. lJne ceinture d'or à pierrerie SUl' un orfrois , (galon) d'or irait. (Invent, "de Cb arles V.) 1 ) 1600.11'y' a des pl0a1tl,vr:adges qui ne, veulent estre �aits qne �'or battu, autres ,0'!l :?ie.n un peu qua sont d'or trait au molinet et subtrlizé a,�1 roüet, qui est Por de la .rue st. 'Denis où sans cesse on va passant et 'repassant cet .acgent doré par des pertuis grands él petits. (Etíenñè -Binet, les Merv. de la Nature.] (G) '-, L'argent de Paris et 1'0.1' de' �nlan sent très bons pour faire les fonds. plat­ L'or de France monstre trop sa soye, il-s'ouvre en le retord ant, celuy de Milan est le plns COUvBl;t et ne s'entrouve pas si aisément, monstrant la spye par Ia f@te. car le dedans du fil d'or et d'argent, ce n'est que soye. (Et . Binet,') OR TREI\fBLANT. Feuilles Gl;or clinquant cousues sur des-vête­ IDQIlts de mascarade, de, manière à trembler au moindre moUlY6- ment. :(Voyez Branlwns'1 . (A}'1427. Une heste tout chargiée de fremailles et d'or -tramblant, le plus wu q;ue faire se peut. à ()J,ncs de Bomgogne, 8,68. Voyez la description, de ces habits danser Ia morisque . .) . 'OR DE VENISE. J'ignore par quelle nuance dans la couleer, "par quelle ]larticularité, ee fil se distinguait de celui qui était o'lf ilit de ·Ohy'p[le, de. Lucques et de Milan. . - .(A) 148'1. Uùe grant cordelière de :fil d'or de Venise. (Comptes des ducs de Bret.) ORBATTEUR. Bâtteu,.r d'or. CA) 1351. Nuls changeurs, .orfèvres, orbateurs, ne autres, sur laditte peiné, ne .soit.si.hardi de faire ne ouvrer, ne faire faíre-orbaterie, vaisselle ne vaisseaux d'aegent. (Ordonnances royales.) (B) 1389. Pour iij -raancs, xvij esterlins et ob. d'or fill, à xxiij quaras, baillé à Estienne d'Espernon, erbateur.pour aplatir et mettre en plate, pour met­ tne et tailler en-J'orme de fleurs de genestes pour assoir sur deux pour­ points-de.broderie pour le roy- v4ijxx�v liv, xii s. ioc d. p. (Comptes royaur.) OREESVOIES. Ouvert{ues, arcades et fenêtres aveugles QU .féintes. 'Nous employons .encorè l'expression de mur orbe pout e'X­ primer l'idée d'une muraille sur laquelle sont 'figurées de fausses .. 2'9 • GLOSSAIRE fenêtres, des orbesvoiesi destinées à continuer, par la décoration, de véritables fenêtr , et eur servant de pendant. Cette expression revient continuellement dans la description des bijoux faits en ma­ çonnerie, c'est-à-dire dans l'imitation des formes de l'architecture. {A)f360,Inventaire du duc d'Anjou, 93, 97, 107,HO, 11 2, 142, 147. (B) 1380. Mes ille nous fault esclarcir, Car les voies sont trop orbettes. {Froissart.) (C) 1400. Et les ditz masons ferront measons pur xii images, c'est assavoir 'vi a l'nne costé et vi à l'antre costé du dite tombe (celle de Richard II), et le remanaunt du dite tombe sera fait ove orbes accordauntz e t sembla­ ble as dites measons. (Devis publié par Rymer.) , OREI.OGE. Est-il besoin que l'horloge, pour mériter ce nom,. ait acquis tous les perfectionnements dont ce. genre d'instrument de précision est susceptible? L'horloge alors est de récente invention. Mais s'il suffit, pour une horloge, qu'un moteur quelconque ait pu, pendànt douze heures, faire tourner régulïèrement des aiguilles, .de manière à ce qu'elles parcourent sur un cadran, dans le temps voulu, l'espace marqué pour chaque division, et qu'il ait simulta­ 'némént fait agir une sonnerie qui annonce l'heure, ou les fractions de l'heure, par un bruit perceptible, dès lors on peut déclarer digne de ce nom celle qu'Aaroun-el-Raschid envoya à Charlemagne. Le poids, substitué, au XIe siècle, à l'eau et au sable; l'échappe­ ment, cette pièce admirable, donnant, presqu'à la même époque, au balancier son principe de régularité, des ressorts faisant battre .un marteau sur un timbre, dès le XIIe siècle complétèrent si bien la machine, qu'on ne se préoccupa plus de ia perfectionner, mais .de la compliquer de surprises et d'enfantillages. De là les horloges .à personnages mécaniques, lès fameux Jaquemarts. L'idée d'une .horloge portative, c'est-à-dire d'une montre, vint avec l'invention -d'un nouveau moteur qui n'avait plus besoin d'une position fixe et perpendiculaire, le ressort en spirale ouvrit à l'horlogerie cette nou­ -velle ère, au xve siècle et dès le XVIe, on avait des montres si petites, -qu'elles tenaient et al iaient dans le chaton d'une bague. Les cita- tions qui suivent n'ajouteront rien à ce que nous apprend l'histoire -de l'horlogerie, mais il est intéressant de trouver des indications .posítives appuyées sur des dates certaines. J'ai évité les répétitions, et ce petit nombre de citations m'a paru de quelque intérêt, quand {le .ne serait _ que pour faire comprendre comment J'horloge 'qui� monstre [es heures est devenue, dans le langage, la montre; com­ � ment enfin cette expression a été réservée aux horloges portatives. Wilars de Honecort nous a donné, au XIIIe siècle, dans son curieux album, le dessin d'une tour d'horloge, il l'intitule ainsi: Ki vel: faire le rnaizon d'une iertoqe vesent ci une que jo vi une fois. Je le reproduirai à la suite de l'inventaire de Charles V. "(A) 1350". CestuJ' maistre Jeban des Orloges a fait de son temps grandes œu­ vres, - entre lesquels œuvres il a fait 'lID instrument, par aucuns appelé sphère, ou orloge du mouvement du ciel: auquel instrument sont tous les mouvemens des signes et des planetes - et est faite si soubtilement cette sphère que nonobstant la multitude des roes, qui ne se pourroient nombrer bonnement sans défaire l'instrument, tout, le mouvement d'icelle est gouverné par lID tout seul contrepoids. (Le Songe du Viel pelerin.) (B) 1365. 'Philippe Sirasse, huchier, pour avoir faict de bois d'Islande un estuy , pour hebergier l'orloge de M. le Dauphin qui sonne les œures au dit , Louvre. , (Comptes des bâtiments royaúx.) ET RÉPERTOIRE. (C) 1370. L'orloge est, au vray considérer, Un instrument très bel et très notable Et est aussy .plaisant et Cal' nuict pourfitable et jour les lleures nous Et aprent ... pour ce que li orlogeus Aller de poet soy, ne noient ne se moet Se il n'a qui le garde et en Pour qui songe, ce il fault à sa propre besongne Ung orlogier avoir, qui tart et tempre, Dihgemment l'administre et Les plous attempre, relieve et met à leur debvoir, (D) 1377.Charles (Froissart.) - · nous vous mandons allouez que la somme de cent francs d'or - à nostre vous amé Pierre de sainte déduction orlogeur, de Bealte, en rabat et la somme de deux cens frans d'or qu'il doit avoir nous de pour la façon d'un hostel oreloge que nous lui faisons faire de Beauté. nostre (Mandement du pour 28 octobre. Ducs tome de IV.) Bourgogne, ,(E) - Charles - - vixx frans d'or pour paier un noüs avons acheté de orloge maistre Pierre portative que de sainete Béate, notre lxv frans orlogeur, item d'or pour paier un timbre avons Jehan acbeté de Jouvence que-nous maistre pour faire un orJoge en nostre Marne. bostel de Beauté sur (Mandement du 24 novembre. Ducs de Bourgogne, tome "(F)1379.Le IV.) premier jour de · janvier fu marchandé à Pierre d'oreloges, demorant Daimleville, faiseur à Lille, pour faire une marche dans les Ducs de oreloge. (Voyez tout le' Bourgogne, tome I, p. lxi.) · (G)1380. Un grant oreloge de mel', de deux fioles de un grand grandes estuy de pleines bois sablon.en garny d'archal. (Inventaire de Charles V.) "(H) .- A l'oratoire 'a nn oreloge en d'un timbre d.onna Berry faqon que Monsr de au Roy. (1) - Un reloge d'argent tout entièrement, sans fer, qui fut au . le Bel avec denx contrepoix roy d'argent Phelippe emplis de plom. (J) Un reloge d'argent blanc, qui se met sur un gium pillier, qui s'appelle orlo­ athas, pesant iij marcs, iij onces, vest. (K) Dépense pour le reloige. Pour apparillier le dit tout reloige et faire tour­ ner par la manière qu'il souloit. Pour le dit reíîaire et les ymaiges des repeindre reloige heures, rescrire les noms des l'ymaige des mois, et signeset de celluy réparer de qui fit l'église de premier le dit Troyes.) reloige. (Comptes (L) 1393. Pour faire sablon à mettre à orloges. Prenez le limon qui se emet du siae-e de marbre quant l'en sie ces .grans tumbes de marbre noir. (Menagier de Paris.) (M) 1407. A Jehan d'Alemaige, serrurier, .- pour un ou 01'­ loge, acheté de lui mouvement, petite pour mettre en la. chambrede Madame. de Bourgogne, n. 6060.) (Ducs (N) 1417. A Hue de Boulon�e, paintre et gouverneur de l'orloge, gayoles, ver­ rières et elf gins a'esbatement du chastel de Hesdin, trente livres. (Ducs de Bourgogne, 3998.) (O) 1420. Ung petit reloge, quarré, doré pal' dehors et son maillé à zodiaque blanc es­ un tymbre dessus pour sonner heures. (Ducs de Bour­ gogne, 4216.) '(Pl ,- Baldetusde tione Coulomby,'horologia'tor, parisiis sibi commemorans, taxa-· facta, per dominum pro regem, pro vadiis Sl.ÙS - et custodie - et regiminis horologii castri de Lupera. (Comptes royaux. Ducs de Bour­ gogne, tome IV.) «Q) 1421.A Colin. d'Aubespierre garde de l'orloge de Monseígneur. (Ducs '(le Bourgogne, 647.) '., ' I,; (R) 1.435. A Pierret Lombard, sur plusieurs orloges, cadrans et autres chosesde son mestier et science. (Ducs de Bourgogne., 1190.) i' GLOSSAIRE {S) i437. A Hue de Boulongne, varlet de chambre, et paíntre - à cause du uit office de paindre et.de gouverner l'orloge - du chastel de Hesdin. (Ducs de Bourgogne, tome I, p. lv.) {TH453.Louis Carel, maistre faiseur de mouvemens d'orloige. (Ducs de Bour­ gogne, 7261.) sur le (U) 1470. Ung orloige d'or, 'ga['ny de 'Plusieurs persennaíges et piet gamy de douze rubis - et dessus I'omme qlJ<1 monstre les heures, - pesant, parmi un g plonc qui est dedans, viii marcs, prisée à iic iiijxx xli liv. (Ducs de Bourgegaë, 5295.) (V) 1529: w. iJrrlli�n Gcmil1lr0'Y, orlogC11l' du dit seigneur, :xlix livres, iv sols tour­ nois, pour-son payement de deux monstres d'orloges sans C'ollttepeit, livrées au dit Sei@neur (le Roy). (Cemptes royanx.) '{,x)1000.,lJ'Bg orIóge llu piramide assis sur mrg rocher, gamy d'argent doré, , : esmaillé etenrichy de plusieurs pierres, - le dit orloge à rocher assis de'îFontaine­ , , s11r'troys petits monstres,- cl. (Inventaire du ehasteau hleau. Voyez Cristal, citation EE.) kY) 1!'t99.lifnehJ!ll6nstre I!l'or, fort belle" avec une quantité d'è tiiamam, q:l'rie perle eseus. au 'trout estant en poire, prisée sept cens ,(Inventaire de ,Gabrielle 'I!l'Estrées.) OIl.F-.ÎWItE. C'était le véritable artiste du moyen. áge, le génie à , la fois et la science trônaient dans l'atelier de l'orfévre, Il ne s�agit .ici què du métier et de son nom, qui est dérivé de attr.if"a'bei', quel­ quefois écrit aurifaver 'sur des monuments 'et dans 113$ te:xrteS. ,(A.)12t2. Terriens Broricus), aurifaven, fecit hoc feretrum anno Vierlii (ou �\.. eannati, millesime ducentesimo duodecimo mensi septembrí tempore mericiArchi. Remensis. (Iasecíptíon citée dans les_inventa,irRsr.de Beims.) oevre.ad (B) 1260.n est à Paris orfèvres qui veut"et qui faire le set, pom qu'il , et coustnmes du mestier qui tex sunt : Nus orfèvre ne ns as pue,tlorl­ vrer d'or à Paris qu'il ne soit à la touche de Paris ou miendres, laquele - orfèvres touché -passe tous les ors de quoi on oevre en nule terre Nus à estelins ne pu�t ouvrer Paris d'argeIiNpre il ne soit aussi bon comme là ou miendres. -'Nns brfèvres ne puet ouvrer ,de mríb, 'se ce' n'est l'euvre j'ou Roy, la Boyne, leur aufans, leur frères 'et l'evesque de PaTis. (Statuts-ûes Mestiers necùlli'llis par Et. -Boíleau.) aurifahriœ (C)'1-3'55.Etut'aurifabl'iparisiensesde estero et (ad) hujns modi opus Iihentius et ferventius sint intenti. (Ord. des Rois.) '_ ORFÉV'RERIE. L'bistoire de l'orfévrerie est à la sculpture ee . l'histoire de la broderie est à la peinture, une .introduction et que ,Ull,complément; elle.l'est, à plus [ustetitre paree que de l'atelier , de l'orfévre sortirent, au moye-n âge, tous les soulpteiirsrenommés, et .généralement tous les grands artistes. Il est impossible d'essayer de résumer flans 'Ce 'répertoire les vioissitudes qu'ímpesèrent à l'l!l]'­ .févrerie les variations du goùt, et les coups que portèrent.à ses plus belies productions d'abord la mode, leur pais terríbie adversaire , ensuíts les destructíóns commises par les Vandales de toutes SOTte'S,:> --depuis les 'vrais Vandales jusqu'à leurs successeurs tout modernes, et puis enfin la fontepatriotique, cette comédie improductive pour l'Etat, fatale à L"Ol1- l'orfévreríe, avantageuse seulement à quelques drôles: févrene embrasse presque toute l'ornemerrtation religieuse et une , bonne part u¡;eigqeur: - -lll .liv: X' s. (O�,' ...... Un balay, d{n�· petÏS"sa;phirs et vi'perles ySS'11S d'un petit oms d'or;. e -esmaillé de. I1oir,.:qui;p'Û'r�e.une·lIote,et est le dit ours tout creux pour . mllttre.deden� Qyselez.d.erChipph�.·ardans pour parfumer.s--vi liv. t., (Jl��'i5l:h lJes .autres dames et q;rmoyselleS" de la dônnast court, n'y eut celle qui ne chemises brodées lü� d'or e t de soye, arcandolles .. bourses et brodés, à la ga:(lts tout façon du pays,. mistes de Ohippre et t1).:¡J.� d'anUres- edórifiqlle:tO(l'ellrs oyseUetz quë trës longue cbose seroit à voloir teut réciter. (Ant. de la Salle.) (Q) i4l'í6. Cinq caisses d'argent à mectre 'oiseaioJ: de Cbippre. (D. de BI, n: 69591.) . (Bi}tlip'b. Une\gTosse pomme rande, dAargentdoré·, à mectre oyselésde Chíppre, pertoinsée à feulíes, 'pesant j marc, iilj onces. (Ducs dsBourg., 3204.) (S) t497.Ung patit coffret d'yvoire, ferré .d'argent doré, ouquel y a plùsieurs . senteurs et, o}í¡;elletz. de, CJ:¡YIlI!re� (Inv. de Charles, comte dlAngoul } P . . PAELLE, paellon., paielle , et' peasle. Poële. Cette tradùctiòn n'est exacte que si-l'on admet des poëles de toutes formes'; ainsi, �.elk que- l'an voit dans l'itsventaine du duc d'Anjou, pour cuira poisson (no 770 ),'n'a pas de queue, mais deux anses', et elle était 30. GLOSSA IR E très-profonde. Il Y en avait pour laver "les pieds, "pour faire la les­ sivé et la bouillie, et de très-plates sans doute pour rôtir des marrons. (Voyez Papin.) . (A) 1300. Si ne prit garde et jeta sa touaille dont elle avoit la tête entortillée au chief de la paielle de fer où le soigne la Royne ardoit. (Joinville.) (B) 13i6. Pour une paelle à piez laver. (Comptes royau x.) (C) 13G3.Trois paelles d'argent à queues. (Invent. du duc de Normandle.) Un esmaillé de paellon d'argent verré, à un gros manche tout France, tD)i380. et dedans un tlacon, ij tasses à un couvescle à un fruitelet, et sont a è du petit mesnage, pesant viii mares. (Invent. de Charles V.) {E) 1338. A Ancel Baine, chanderonníer, pour l.lDe grant pelle de fer, bordée par les bors, à porter brèze par les chambres. (Comptes royaux.) 139LPour avoir relfait et ressoudé les fons d'une paielle d'argent blanc à (F) faire la houllie de madame Ysabelle de France, -x s. vi d. p. (Idem.) à ance. (G) 1393.Quatre cuilliers de bois, une paelle de fer, quatre grans paelles (Le Ménagier Je Paris.) , cueuvres chiefs des {H) 1395. Pour une paelle d'airain à queue pour bouillir les dittes dames et damoiselles. (Comptes royaux.) messe. {I) 1423. iij payelles de keuvre à servir en yver pour celfer en chantant (Invent. du Trésor de Douay.) (J) 1453.Une paelle percée à frire poissons. (Inv. cité par M. Douet d'Arcq.) ·(K)Ü97.Une grant poasle, quatre moyennes et trois petites. (Inv. de Charles, comte d'Angotùême.) (1) - Trois poasles blanches à queue (de fer blanc). (M) - Trois autres poasles à frire. (N) i540.Une pelle à chastaignes vieille. (Inv. du card. d'Amboise, Georges II.) bassinoire (O) 1554.Une poisle, ung poislon, un� escumouer, une cueillier, une . et une coullouère, le tout d arain, à queue de fer, - prisé xl s. t, (In- ventaire de la Dame de Nicolai.) ¿ PAIN A CHANTER. Le pain sans levain, le pain azyme, les hosties. Les diacres ou les sous-diacres étaient, dans quelques églises, seuls' chargés de le faire. Il y avait des fers particuliers les fabri­ et un local réservé pour cet usage. Cependant les oblayers quaient aussi, seulement on voit dans les statuts de leurs métiers, fixés en 1397-1406, qu'il était interdit aux femmes de faire des hos­ visitées ties, et eussent été aux hommes d'en vendre sans qu'elles les maitres. Une des citations suivantes semble par marquer que ce pain était cher. L'expression à chanter, à chanter en cuer, à chanter messe, s'appliqnait à l'eau" au vin et aux hosties con­ sacrés pour l'autel. - ,(A) 13�8.Une boueste d'yvoire à mettre pain à chanter, garnie d'argent, xl s, (Inv. de la royne.) (B) 1360.Inventaire,du duc d'Anjou, 34, 45. . à mettre à (C) 1363. Une boeste d'argent, à une teste de¡Dieu esmaillée, pain chanter, et poise un marc et viij esterlins. (Inv. du duc de Normand.) (D) i379.Pour pain à chanter en cuer. (Comptes de l'église de Troyes.) (E) 1416. Une boette d'argent doré, à mettre pain à chanter, séant s'U' un pié . esmaillé par dedans, ouvré de fenestrages en manière d'osteaux, et au­ du pié a trois petits serpens volans. (Invent. du duc tour de Berry.] (F) i42�. Une boiste d'or à six quarrés, à mettrepain à chanter messes, où est . la Passion entaillée et enlevée à iij fenestrages, et escrite la patenostre et l'évangile S. Jehan. - cxxvij liv, (Comptes royaux.) 'tG) ij burettes d'or à mettre le vin et I'eaue à chanter à la chapelle du ROf nostre SIre. . ET RÉPERTOIRE. 427 (H) 1461. A messire Nicolas Thevenot, avoir ter, viij Iiv. prestre, pour à chan­ v s, (Compte des fourny-pain obsèques de Charles VIL) (I) �517.ltem. Y a un lieu appelé la là où on fait le à ter, qui est Secrétenerie, très beau et de pain chan­ à grant édiffice. Clairvaux, document (Visite de la de Sicile ôté royne par M. Michelant. ) PAIX. Le baiser Ile paix, Corinthiens, recommandé par saint Paul aux ne put être à la fois pratiqué dans quer la morale longtemps et la l'église, sans cho­ distinction des tua rangs. On baiser lui substi­ un symbolique qui conservait son nauté de fraternelle, principe commu­ par la de tous à cette laquelle cérémonie dans on se servait d'upnartsieCuipaettiomnême n'étant osculatorium. Cet qu'un obj et .prétexte, on put offrir indifféremment au baiser tous, un crucifix, de une croix.¡ la couverture d'un texte seulement, ou une à la longue, office de relique; cnaque siles, l'église ses usten­ on consacra plus ayant faits particulièrement à celui-ci de en matières petits tableaux précieuses, en or, en argent ou en tant des sujets de la bois, Passion, et représen­ le ciselés, de gravés, émaillés quelquefois patron l'èglisê', on peints. Ces tableaux noms recurentdifférents qui s'appliquent à la destination de tion de la forme: l'objet, sans considéra­ Osculatorium, deosculatorium pads, instrumentuoi tabella, tabula pacis, àsser ad pacem, pax, paix et porte-paix. paxillum, paxilla, L'usage tardif d'un pour recueillir instrument le baiser de. spécial très-ancien paix, explique à un . je pourquoi ne puis modernes. appliquer usage que des citations Ces citations mêmes cotnparativement je les de borne à paix d'une grande richesse quelques descriptions ou d'un travail rais pu descendre remarquable. J'au­ jusqu'à l'inventaire du trésor de Saint - pour citer la paix décrite dans la Denis, première partie de cette notice. (A)12.95.Item unum osculatorium. (Invent. de St. Paul de (B) 1322.. J table Londres.) de pees ove une yrnage d'argent suzorré. du comte de Hereford.) (Invent. (C) 132.8. Un portepais d'argent pesant deus mars, prisié iiij lib. (Inventoire de la royne Clémence.) , (D) 1341. Un am pacem deosculator' in qua continentur reliquia diversorum sane- . torum. (Invent. d'Edouard IlL) (Eí t 360. Invent. du duc d'Anjou. 3. Un grant esmail à donner la pais. 6.3. (F) 1363. Une paix à t'acon d'une ñeur de lis ssmaillée aux arnies de (Inventaire Monsei­ gneur. du duc de Normandíe.) (G) 1380. Une porte paix pour la chappelle des confesseurs, laquelle est cizelée au dos et esmailliée d'un sus esmail de l'ymage de Nostre Dame recoit son enfant tenant i qui au'dessus pomme, St. Joseau, les pasteurs dessouhz et les anges, pesant t marc et demy d'or. (Inv. de Charles (H)i4.46. V.) Un porte paix d'or, où il a un angle tenant un crucefix, couvert dessus d'un cr�tal et par garny entour de halaisseaux et sezë iiijxx liv. sept 1. (Invent. du duc de perles­ Berry.) (I) - Un porte paix d'or, où il a un cristal rond ou milieu et dessoubz trinité et UI1:B entour sont les quatre de pierreriês euvangelistes, esmailliez, - ijexxv liv. t. garnie (J) 142.3. A Jehan Pentin , orfèvre, demourant à fin bien Bourges - pour une de or, riche, esmaillée paix au milieu d'une ymage de Nostre an dessus de laquelle Dame, paix a une croix,' aussi esmaillée d'une autre ymage et autour de· laditte . yrnage a quatre bien , Monseigneur fait grosses pedes que a prendre et achetter dudit orfèvre fait viu.lviij francs par .et icelle a donnée à marehié ung evesqne de Portingal qUI, avec 4'28 GLOSSAIRE . plusieurs aultres Portnngalois estoit venu de�ers luyen amhaxadè de par le Roy de Portugal. (Ducs de Bourgogne; 676.) i470:Une paix d'or, a íácou de ñeur de liz, armoyé au champ des armes Je {li) feu le duc Philipp·e, au flouron du hanlt ung crusificx et .aux deux costez Nostre Dame et Saint. Jehan et au píet d'embas Saint Jehan Baptiste, Saint Denis et Saint Anthoine,.prisié à ijijxxxvi Iiv. (Duc!! de . - Bourgogne, 5293.) . (L) 1500. Comme Martin chantoit la messe, - Son hoste estoit de lèpre plain, En baisant la 'paix enbt liesse Car il fust guéri tout à plain. . (Légende de làtapisserie de Montpezat.y. {M) i5't0. Une paix grande d'argent doré et esmaillé, où est figuré par devant . Nostre Dame et an dolz Sainet Jherosme, pesant ív raarcs, vii onces. , (Invent. du card. d'Amboise, Georges II.) .: (tj) -, Une au��e paix d'argent doré, esmaillée, faicte en façon de reliquaire, . pesant.n marcs, v onces. . (O) 1560. Ung tableau d'árgent doré d'une'nativité, souba uug cristal; enrichy.de petits rums et perles, ledit table-an servant de paix, estimé - X1KXV fu . (Invent. du chaste au de Fontaínebleau.) (:p) l. 599. Une bôéte à. mettre pain à, chanter dont le couverole- sert de¡ p_au.l I (Inventaire de Gabrielle d'Estrées.) PALES. bes côtes perpendîculaires d'un vase. (A)i360. Pot à sept pales, no i22. (Inventaire au duc dJAnjou.) (B) - Pot fizelés par palles, no 410 et suiv. P.,..LETTE._ Bougeoir en forme. de l?etit@ pelle , qu'on appelait aussi' cullier.. parce qu'elle servait à bruler les parfums. On-offraít aussi des oonñtures., du cotignac.d'Orléans, pal; exemple.ç.sur des . palettes. (Voyez Esconce et Platine.) - (A)1295.Di�clls et navis ad iúcensum, Unus discus argenteus. planus, cum co­ . cleari et cathenula pàrvula, ponderis x s. (Inveutaire dë Saint Paul de Londres.) . ,. [B) 1'3:89.Une pallette d·Yvofre. (Inventaire de Charles-V.)·· (C) Une palette à, coudongnac armoyé de France et de la royne Jeanne , • . . dé Bourbon. \ (D) Une petite palette d'yvoire à tenir chandelle garnie d'un petit d'argent. . (E) Ulle petite palette d'argent àfaire fumée. tFl - Fne palette d'argent, àun manche de boys, PDur·mettre fumigacions. (G) i399. Une palette d'ivoire, dontle clo à mettre Ia chandelle est d'argent, non . . , pesé. (Inventaire de Charles VI.) et {H)i'395. A:. Perrin Bernart; r;ainier, p_our un estuy de CUll: honlly, poinço�ne� armmez aux armesde France, _pour mettre et porter une palette d'ivoire, d'or, mettre chandelle pour tenir devant le g�rnie pour .une Roy.à . dirs ses heures, comme' diírest. (6omptes·royaux.)' '. - t. {f) 14i'6. Une palette d'argent blanc pour mettre feu à faire fumée x liv, (Invent. du duc de Berry.) en­ 'Jj'i59-9'. Cinq placques garníes dé leurs Dobêèhës, aussy d'àrgent, prisées semble trente six: marcz - ije xxviii escus. (Inventaire de Gabrielle .. .d'Estrées.) . . . . . . . PAUSSY (Bernard). J'ai réservé ;pour la notice des faïences émaillées, 'le résultat de mes recherches sur les fabriques, arabes, la famille-des. della Robbia et l'œuvre de Bernard I?alissy,; jt� dirai ici quelques mots seulement des sueeesseurs et des imitateurs.de notre grand poties " - , (Lettres d'e rémission.) / (H)141!>, Item un couteau , nommé' parpain en une guaine. (Invent. apud Du Cange.) (.I) 1474.Levallei servant doibt chappellèr le pain. (Olivier de Ia Marche.) (J) 1487.Une paire de cousteaux - servant à cbappeler le pain en la :(lanne_­ . , téeie, (Oomptès royaux.) " . , .. P�RI� (Façon de, or de, argentde). Voyez l'inventaire d-.:, duc d'Anjou, no 700, et tous.Ies.inventaires des XlIIll, lWe et xve siècles. PARFUMS. Après l'indifférence pour les mauvaises odeurs-vient le goût pour les odeurs fortes, et enfin, comme marque de la plus ET RÉPERTOIRE. 43f haute civilisation, l'éloignement ils' sont autre chose décidépourtous qu'une lesparfums, . souvenir imprégnation quand éloigné de sentëurs 'générale, let comme un simplës et douces. de des premiers siècles du Lepeu propllélté moyen -à.ge estun faitsur tile de il s'appesantir. est inu­ A cette indifférence lequel succède la musc et la cívette.dans leur passion âcre pourle pureté. Au xvrssíèote, d'es adoucis, mai�,si abondants, composés qu'on en fin du à xviie siècle, l'HIS" la víolette tl'ouye1partoutj plus tard, , et tres-sobrement. la: Je ne qu'un petit nombre de feral le Ia.foís citations, safran de teinture remarquant que servâít à et de parfum: (V-oyez 'Musc 'et Anûme.) (A) 125'0*. J'ai les guimples ensatl'renées. (B) 1250*. '(Le Dit 'au Etsi Mercier.) 9t guimple ensaírenée, (C) 1528. A (Lil'oumans des Francoys Sept d'Escobat, Sages.] espaignol, varlet de chambre et RoyNS. du pour son 'cassollettes payement des parfumeur parfums, eaues, de et gands perfumez musques qu'il' nafle, dationdu Roy faícrprésentement par pour envoyer au roy '(D) 1.536.lTne 'd'Angleterre. r�comman­ "(Oomptes 'grenade a'or royaux.} creuse, avec sa servant 'à (Inventaire de 'queue senteur. Charles-Quint.) mectre , {E) - ;Ung'clleui'faict . demenn ouvrai�e de fíl d'or senteurs tràict, servant et esmaillé à=mectte à l'ung coste 'de' trois rose ttes. ' (F)' HS 97. Une chenne de prizé I'Iiv. parfum garni a�' gerbes d'or" 'émaill ez 'de (Contrat de {(j') mariage de 'J'¡'Îancq, de - Douze Fran,.çoyse boutons.de Schomberg ) parfum garny de feulle.de feucheres (H) t599.Une chesne de d�orïrprizé-xliv. d'larmes, parfum garnie d'or, où il y a des 'prisée triangles-et e escus, (Invent. 'de Gabrielle trophées (I) Une d'Estrées.)" 'è, chesne, tolite de 'prisée parfum, 'de soixante trois olives 'à iijc 'escus-. 'gran:ds ronds, . '(d) Unemam de parfum, dix garnie (t'or, où escozo y'áJtme'bagne tUJ.'quórse"prisé� '(K) ,'- Une poire de parfum, -garnie d'or, 'prisée six escuz. :(L) Six boutonsû'or et de diamans diamants, et sont à al(�lI.llelz y en a a chacun percez jour-et plains de dixsept . r(1\�l ..:... parfum, prise Un bracelet/d'er.resmaillé ije'�sctls. d'or en couleurs oùl1y..à 'liJlelite plusieurs cinq etpetites diamans, et entre senteurs, deux des d'amour, prisé ¡je gobeletZ'-et- des escus. peynes , , PASSANT. Anneau fornrant ' tlant'd'elle, 'appendiœ àla "boùéle ou mais qui servait à enroulerle índépen­ 'on ne le de la confondrà pendant 'ceinture)' ¡(Voyez pas avec le mordant, "lll,lest tout Mordant autre chose. ,et Ceinture.) , (A) 1380. Une ceinturé de soye vermeille, à 'heucle et néellé aux armes de France mordant et le, merdaut.dtorç.Is 'ventafreJde'Chár1es'V�) passant et les.fermíllières d'or. (In- . (B). - 'Une large ceinture , pour de mordant boys, , dont la et le cnird'abaye le passant sont d'or, non-pesé. boucle, ' , . , PATE ,cIHTE. '. Un oríévre .ou un deux sculpteur, au arts se confondaient, modelait moyen âge ces €Iîcire un .dímensíon, bas-relief de prenait une empreinte de petite cette cire résistant 'dans et moulait un.mastíe dans ce creux, autant de fois bas-relief dans qú'll unepáte voulait, ,ce qu'on faisait-séoher .au'four.et quait ensuite qu'on sur de petits .coñrets de bois. appli­ confondàit Iïne � dorure Ia pâte anc le fond du coffret générale de bois travailléger et.donnaít à. ce et facile .de l'apparence d'une œuvre d'oríévreríe-Le ces petites compositions est pris style da,us les maîtres italiens et se 432 GLOSSAIRE montre partout identiquement le même. Il paraîtrait que cette inven­ aucune tion vénitienne est de la fin du xve siècle. Aucune inscription, m'a indiqué jusqu'à présent sa localité précise, ce procédé marque ne en n'a pas recu de développements France, mais il y fut exploité. confiseurs et de nos cuisiniers, Aujourd'lÏui, il est du domaine de nos anciennes et très-élégantes se rencontrent Nombre de productions la collections. J'en parlerai ailleurs. (Voyez, dans première dans les partie de cette notice, les objets divers.) petiz, faitz de pate cnyte, à la mode d'Ita­ (A) t!í20. Sept coifres, que grans que lie, bien ouvrez et dorez. (Inventaire de Marguerite d'Autriche.j bien Ung beau coifret, à la mode d'Italie, fait de pate cuyte, doré, (B) assis ouvré, a vj blasons à l'entour d'ycelle, aux annes de Bourgógne, sur iiij pomeaux de bois doré. Ung auUre coffre, plat, carré, fait de pate cuyte, bien ouvré, à x per­ {C) à une au milieu. sonnaiges, et sûr le couvercle, qui est de mesme, l'oye fiole deux flacons de pate cuyte, dorez et bien (D) Deux potequins, une et - ouvrez. chacun (E) Deux myroírs (le pate cuyte, bien ouvrez et dorez, ayant ung boton et boppes y pendans. de. masticq, couvert de petites feuilles d'or, avec de la nacque !F) i 599.Un rocher des personnaiges d'or es­ de perles et des pierreries non fines et petis le hault du rocher UD petit amour d'or es­ maillés de couleur et sur maillé, prisé xxx escus. (Inventaire de Gabrielle d'Estrées.) Le plat dans lequel on offrait le pain, alors que l'on PATENE. les deux De�uis l'introduction des especes. hosties, communiait sous vers le xe siècle, le ciboire a remplace ce plat" et la patène, ne ser­ qu'à couvrir le calice et à recevoir les débris de l'hostie du vant plus prêtre, a pu sans inconvénient être diminuée- de plus de moitié. ont aussi les patènes de Les Grecs, qui ont conservé l'ancien rite, grande dimension, ils continuent à l'appeler disque (Atax.è.;). Saint au Anastase et d'autres écrivains ecclésiastiques, tous antérieurs richement ornées VIUe siècle, parlent déjà de patènes d'or et d'argent le travail de l'orfévre; le moine Théophile y consacre un cha­ par pitre. (A) 1220. Cap. xun. De patena calicis. (Theophilus.) • crucefix esmaillié (B) 1380. Un calice d'or hautelet et a, en la patène, un long de et fut acheté par le Roy, des Jaeohins d'Orliens, pe­ sur fleurs lys sant iii marcs, vii onces d'or. (Inventaire de Charles V.) {C) - Un calice d'argent doré, tout plain, où il a en la patène un Dieu qui monstre ses playes, esmaillié, PATENOSTRES et Patrenostres. Chapelet, grains de chapelet, quelque destination que Cil fût. et aussi tout grain qui s'enfilait pour le nom de 11 y avait à Paris trois corps de métiers qui, sous pate­ fabriqnaient les chapelets; ils se distinguaient suivant les nostriers, 10 les patenostriers d'os et de matières qu'ils mettaient en œuvre: d'ambre -cor (corne); 2° de corail et de coquille (nacre de perle); 3° faisaient en outre les chapelets en Les orfévres pierres et de gest. encore précieuses, en bois, etc., etc. La ville de Jérusalem, qui a de cha­ aujourd'hui son hazar de patenostres divisé par spécialités seule donner l'idée de cette fabrication en grand. Il y pelets, peut avait en outre les patrenostriers qui faisaient les noiaus à robe de que on fait d'os, de cor et yvoire, c'est-à-dire tous les grains enfi­ fut lés servant à orner les tissus, sans qu'aucune idée de dévotion y attachée. ET R.ÉPERTOIllE. '(A) 1260. TS,-XLill. Des patrenostriers et faisiers de bouclètes à estre sanlers, TI patrenostriars à Par-is qui veut, c'est puet� assaveir manières faisières de - , de patrenostres et de 'boucletes tOlJ.tes à sanlers de que on fait ton, arcbal de lai- et ùe fait quoivre nuef et viès et de noiaus à de robe os, de cor et ùe sé que on., yvoire, i'l set le mestier. enregístrés Etienne (Us des Metîers Boílsau.) •. par (B) 134�.Mon très doulzcuer, je vous envoie ce que vous m'aves mandé et vas pat,ernostres et vous l'estat promet loyalment que les je les ai je portées, tant eu' que vous envoie, deus nuis et trois sans tour moi aster d'en­ et jours - depuis que li fremailles fu fais. 51 vous 'V'eui'llicz pórtei pri que vans les et je vous envoie unes autres Et portées longuement petites. Ie'S aiainsî en l'environ de mon bras. 'Guillanm� (Agnès de Navarre de Ma(}ñault.) i! (C) 1380. Unes patenostres d'or signées à de tabliers ët (Inven enseignes taire de Chanles y eschiquiers, .) {D) Unes patenostres esmailliées - pendans à une Ct'OIx oû il a et perles. y pierres �E) - Unes patenostres ae gest' \ à fermail segneaur d'or et de â 1\'[1 et à ij rubis. perles, pendans (F) - Unes .patenostres de perles à seigneaux de (n.) gest. H67. Patrenostres de coral, d'or et ce -taire d'argent. (Voyez l'inven­ desjoj.a1lX laissés chapitre-de par Philippe le Bon à son fils Charles. Ducs de Bourgogne, nos 3156 à 3177.) PAT\N. Je n'introduis pas ce mot dans le pour avoir l'occasion de glossaire, seulement­ de faireremarquêr que le patin était-une galoche sorte qu'on transformait en la patín, pour aller surja simple addition, soit d'une glace, ferrure par éviter de pour patiner, soitde clous glisser, mais je tiens à pour. constater l'orfèvrerie parée des que s'était em­ patins et galoches, et des brides A qui les retenaient aux partir du XVIe siècle, cette pieds, ment expression désigna plus une chaussure particulière­ propre aux femmes du grand monde. (A)t295.Nec etiam in ecclesia vel claustro portabant soccosferràtosstrepimm (canonici) patinas sive magnum facientes. (Stat. MS. Eccles. apud Du Cange.) , Aquens. (B) 1333. Item pro uno para de patitis, pro Domino, (Comptes de Humbert (.c) 14il>' Pierre II.) Boyvin acheta du bois convenable à faire (Lettres de patins et rémission.) galoches. (D) t420. À Jehan de Grote, patinier, pour huit douzaines de de paires de (Ducs Bourgogne, 609.) patins. (E) t4i3.j peir de galages faitz d'estreyn, iv den. (Invent. de (F) Henry 1427 . .POlIT V.) une douzaine et demie de patins pour eG) Momreigneur, xviij s. Pour ferrer iij paire-s desdits patins pour aler sur la (H) glace, vi - Pour s., carreler iij paíres degrossoulliers pour iceulz faire paire de c'bacune iiij fers, à ferrer, façon de fers de chevaulx et _ en iceulx mís cloux à grosses pointes, pour aler iiij sur la gros 4904 - H906.) glace. (Ducs de Bourgogne, (1)1454. A Jehan Adam, peletier, pour deux paires de , gueur CIe duc d'Or1éans. patins Monsei­ Ducs pour de Bourgogne, nO {J) 6803.) - À J ehan Marchant, cordonnier - de liège, du pour quatre pris de xii paires sols, vi deniers la galoches'de paire, livrez à ladicte Rayne.) dame , (Qomptes royaux.) (la Q\.) 14!'i5.Des souliers et-des patins qui soient bien faictz. (L) (Ant. de Ia 1!'i99.Six Salle.) paires de patins de velours de ix (Invent. de plusieurs couleurs, escus, Gabrielle prisés d'Estrées.) , (M) Une _ autre paire de satin incacnatiu en broderie {N) d'or, prisé iij escus. ' - Huict paires d'autres patins de marroquín de plusieurs couleurs. ,,' 31 434 '. GLOSSAIRE . \ ., - (O) l600.Cent mille façons de carqnans, brasselets, miroirs, drageoirs, ai-; sur les . guilles et poinçons estoillez d'escarboucles, voire jusques patins. · (Etienne Binet, les Merv. de la nature.) (P) - Des brides de patins toutes de fin or. spATRONS. Dessins en projet, modèle et plan. (Voyez Pourtraict.)_, (A){431. Pour plusieurs patrons qu'ils avoient fait faire en papier et parchemin' et a intention de faire · pour aucuns ouvraiges que Monseigneur veuIt, • faire en sa cbapelle à Dijon. (Ducs de Bourgogne, 907.) (B) 1435.Pour avoir paint, en patron, la situation de la ville de Calais et icelle présentée à Monseigneur. (Ducs de Bourgogne, H91.) 1455. Et quant il fut du tout délibéré à ce, il envoya à Florance (C) ung patron . de toille paint. (Ant. dela Salle.). .' .' (D) 1470. A Jehan Cbenuau, Guillemin Poissonnier, orfèvres à Tours, Lambert' de Sey, orfévre à Amboise, pour.plusieurs patrons de coupesfant d'estain, de terre que en peinture sur papier, xi liv, (Comptes royaux.) (E) 1474.A Míchau Colombe, tailleur d'image et Jehan Fouquet, pe\ntre à. - scavoir, au dit Colombe, 13 liv, 15 s. pour avoir taillé T01lrs;22Iivres, en pierre un petit patron en forme de tombe qu'il a fait du comman­ dement du Roy et à sa pourtraitture et semblance pour sur ce avoír avis à la tombe que le Roy ordonnera estre faitte pom sa sépulture et au­ dit avoir tiré et 'peint sur parchemin un autre Fouquet pour patron pour semblable cause. (Comptes royaux.) (P) 1548. Maistre Nycolas sera tenu de tailler etcopper ung beneyti de �ierre de. marbre -jouxte la forme d'ung patron Iaict et pourtraíct en ung fol­ Iiet de papier. (Marché passé avec maistre Nicolas Ducré, tailleur de pierres.) (G) 1554. Patrons pour brodeurs, lingières, massons, verriers et autres gens d'esperit. Paris, un volume in 40. • Patrons de diverses manières Inventés très subtilement Duysans à brodeurs et lingières .• Aux orphèvres et gentils tapissiers. On les vend à Lyon. _PAUMEr_l�E. Est-ce une sorte de raquette et un joyau de cette \ . forme? (A) 1363. Jouel (joyau) rond, fait à manière d'une paumelle que les enfans ont à l'escollè. (Inventaire du duc de Normandie.) . PEINTRES-IMAGIERS. Du XIe'aU XIVe siècle, la coloration et la dorure étaient l'accompagnement constant de Ia sculpture; et la sculpture en bois, pour garantir la durée de cette coloration, devait être recouverte de toile solidement marouflée, enduite de blanc; peinte à la colle ou à l'huile et dorée. Les prescriptions n'ont pas manqué pour que ces a-_pprêts fussent faits solidement, et si la fraude s'est quelquefois jouee de toute surveillance, nous re­ trouvons, sur un grand nombre de monuments des XIIe, XIIIe et .;Xlye, §ièçles, l'admirable solidité de ces travaux. A partir' de la seconde moitié du XIVe siècle, on abandonna la préparation de la cé­ toile, la rem-placa par un enduit d'huile et une couche de on là l'état de sécheresse complète du bois était bien ruse; encore, nécessaire et vivement recommandé. L'union des peintres et des sculpteurs, on le voit, était obligée: le peintre complétait et ter­ .minàit l'œuvre du sculptèur aussi formaient-ils un seul corps de , �etier; et lorsque le peintre se livrait à la peinture proprement dite , et qu'on a-ppelait plate peinture pour la distinguer de la pein­ ture .sur relief, il cessait, comme tel, d'appartenir à- un corps de ET ,RÉPER TOIRE. métier ; il s'attachait à un roi, à une abbaye, à un prince ou seigneur" et devenait ici frère lai, là officier domestique, et 'comme tel, il peignait les cartons des tapisseries. les murs des églises, les tableaux d'autels et de chevets, les miniatures des livres, et toutes sortes d'ouvrages que nous d'hui appellerions aujour­ de métier, mais dont il se chargeait sans aucune honte, je 'Veux parler des fauteuils, des litières, des chaises percées, des plats d'un dîner, tels, par exemple, qu'un pâté, etc. (Voyez Fau­ desteuiis , Chaières , Litières, etc.) Je n'en dirai pas ici davan­ tage; on trouvera dans mon grand Glossaire tout ce qui concerne .la peinture. ' . (A) 1260.TIT. LXI. Des ymagiers-tailleurs de Paris et de ceus qui taillent cru­ cbefis à Paris. - Quiconques veut estre ymagiers à Paris, ce est à savoir taillières de crucefiz, de manches à coutiaus et de toute autre manière de taille, quèle que iile soit, que on face d'os, d'yvoire, de fust etde toute autre manière d'estofíe. quële que ele soit, estre le puet franchement. (Dès l'année 1303, on décide que:) nus yma­ giers, fors ceux qui taillent ymages de sains, ne seront tenus pour ymagiers. JB) TIT. LXII. Des à paintres et taillières ymagiers Paris. Il puet estre paintre et taillières ymagiers à Paris qui veut pour tant que ilouevre aus us et aus coustumes du mestier et qpe ille sace faire et puet ou­ vrer de tontes manières, de fust, de pierres, de cs, da cor, de et de yvoire • toutes manières de peintures bones et léaus.-Li ;ymagier sont paintre quite del - guet, quar leurs mestiers les aquite par la reison de ce que leurs mestiers n'apartient fors que au service dll nostre Seingneur et de ses sains et à la honnerance de sainte Yglíse. (Us des M�stiers recueillis par le prévôt de Paris.) (C) 139i.Que nulle imager, ne peintre, ne commence à peindre aucune image de quelque bois qu'elle soit ne en quelque manière que ce soit jusqu'à tant qu'il ayt esté seiché au four à son droit et visité par les gardes du mestier. Item quant au peindre les dites images de bois, elles doivent -estre ?ien et enclouées et les fentes collées . puis blan­ chies fid�lement e,t a leur droit et peintes de fines couleurs et ce qui devra 'estre doré, soit de fin or ou d'argent bruny et doré de teinte. (Statuts du Mestier des peintres imagiers.) PEINTURE (plate). Les' peintres imagiers (�oyez ce mat) -gnaíent la ronde 'pei­ hesse, les bas-reliefs et toutes les servaient sculptures à qui l'ornementation; les peintres, tels que nous les "nons aujourd'hui, compre­ étaient rares et, comme tels, ne formaient une corporation; pas ce qu'ils peignaient sur mur, sur châssis ou sur , toile était désigné par cette expression de sition plate peinture, à par la oppo­ peinture appliquée sur ronde bossé. Ce terme s'est con- . .servé jusqu'au xvne siècle. '. ,(A) i57i.Lesquelles figures, accompaignées de leurs ornemens et de deux tons fes.:­ et piedestal, seront de platte paincture sur taille. l'entrée (Comptes de de Charles IX.)' ' '(B) - Puis, Pill' cy par là, .pour l'ornement de ola dicte fontaine, des couches et gueulles de lyons couvertes., qui -feront semblant de gecter .de l'eaue. Le tout de sculpture paincte, selon qu'il sera nécessaire et commande. ' (C) 1573. AMre Antoine le Charron, peintre, pour deux batailles de (de cinq pieds long sur trois pieds de haut) faites de platte en forme de bronze. peinture Un autre tableau faict de platte peinture où estait �Ial's représenté sur un chariot triumphal. (Entrée de .Henry, duc 'comme roy de d'Anjou, Pologne.) . .PELOTTE , D'ÉPINGLE.' Les pelotes qu'on 'mettaít.sur les toí- 436 GLOSSAIRE Iettes étaient des coffrets ou écrins, et s'appelaient tabourets: les, autres, plus petites, et qu'on portait à la cemture, avaient le nom -de pelotes, et elles étalent d'une grande richesse. Ces perfection­ ne!llents du luxe spnt aS,se,z modernes; Jean de Meung, pour ,ex..­ 'P'I'lmer-une profusion d'épingles , ne dit pas qu'elles couvrarent une pelote, mais qu'elles remplissaient une écuelle, ainsi que nons l'es trouvons encore cbez les marchands. -(A) i 300. Mais il y a d'espingles plus de demie escuelle Fiicbées ès ij. Gomes et entour la rouelle. - (R{)man de la Rose,)' • (B) 1589*. Après cela on luy apporta un petit coffret, qu'ils appellent l111è pe,.... lotte, dans lequel y avoit force anneaux. (Isle-des Hermaphrodites.e (C) L599 •. Uhe peIotte d�or, à pendre à la ceinture, garnie de diamans, d'un costé esmailláe de violet et de l'autre costé esmaillé de fleurs. ayant quatre perles am: quatre coings, prisée soixante dis escus. (Inventaire de' Gabil'ielle d'Bstrées.) :, PENPANT ,. dans I'acceptíon de pendants d'oreílles: les, femmes 'les portaient par paires les hommes à une seule .oreille ;,les pen­ dants d'oreilles décrits dans l'inventaire de Gahrielled'Bstrées sont­ tous isolés, excepté une seule paire. (Voyez Anneauta: d'oreille.) (A) i309.Un pendant à clefs, à deux boutons de perles. (Inventaire de Gabrielle d'Estrées. ) (B) i600. A peine le- monde estoit escles que desja les orfèvres avoient faconné des pendants à Rebecca, à Rachel et aux :pre,¡;u,i.�res femmes.du mônde. (Et. Binet, les Merveilles de Ia nature.) , PENT A COL. Un bijou, qui, comme nos médaillons, se portait au eon. Dans l'inveThta:il1e de la reine Clésience on en rencontre buit faits) ea saphirs. (A)ta,28,. Uu fermail où il a nn saphir OI) milJ.ieu,.des.;¡.rme¡¡ de Fr;¡.Jl.(W;, à ba- .' iiij lais et xvi perles, prisiéLliv, (Invent. de la royns eJ,éIJij¡nCe..) �(B), - Un fermail rent, it peut � col; où il a une esmeraude parmi et vi balais que . que rubís et iij grosses perles, lliv. � {Ci - Un pentacol d'un saphir, dedens une bourse, prisié c liv. JD) 1353" Un pentacol où il a-y()Ï:t xij perles et iij esmeraudes, prisié vi escus, (El .,., Un autre pentacol à ymages d'un camabieu, garny de perles et de­ pierrerie; prisié x escus. (Inventaire de I'aegenterie.) ·W) Q8Q. Un petit reliquaíra de jasp�, en facen d'un pentacol, envíeormé de menue pierrerie, pesaní,i marc, iij onces et demie. (Inv. deCharles'W.) , (G), ,..;. Un.petit à col 3. Façon q,'uues . verges à nettoyer robes, garJ';ly, dit iij,bà- lais, . ij' saphirs et. viij perles, pesant iij onces, ij esterlins; - PERIDOT. Pierre fine, 'd'un vert [aunátee, moins dure que le _crist¡¡.l,d¡¡ roche., mais, raya.nt. l6¡' verre. Sa œristall�a,tion e.st¡ 00 prisme droit, r��taagl:lsl.p:ü'e.. . (A)i200. Annulus, qui fuit super digitnm suum, cum dicto Peritot, tempore; quo- glad!iis,impiorum occuhutt. tM'onast. aRgot dé rekS, TlIODl�.) ' '(B) U60. Iuvensairedu due d'Anjou, 520. (Cyt416. Une pierre, appellee peridon, enchassêe eh or, xx i3.Ql¡;. t, (Iuv.entaire du: . duc de , Berrr.) PEilLE", QOMré.�ion caleaœe qui s'étend en eouehe épaisse dans I'íntérieur- des Nl1üettltS et des anodonses, et forme la perle, soit par .sen aggloméretien autour de quelques molécules réunies, restant isolée dans l'eau de l'buître, soit en formant une exubérance dans la ceuche intérieure" mais alors c'est-la perle dite baroque. On reeueílle ET- RÉPJ?RTO:IRE. '43"'1 les perles les plus régulières.dans l'avicule perlière, aoiculamar­ garitifera; les plus belles nous viennent aujourd'hui de la mer des Indes, et particulièrement de rile de Ceylan. Toute l'antiquité a connu les perles, et le luxe des Romains en a fait la plus' belle pa­ rure. On sait les anecdotes sur les perles. Leur dissolution lente dans l'acide est un fait reconnu, mais il reste à expliquer comment Cléopâtre, et après elle nombre d'imitateurs, ont pu dissoudre' Ge grosses perles dans le court espace du service d'un diner. Au moyen âge, sans tomber dans ces raffinements, on recherchait beaucoup les -perles, Les inventaires et les comptes prouvent qu'on en mettait partout. Il est question, dans ces documents, de perles d'Orient, de .perles d'Ecosse, mais aussi, et cela mérite une explication, de perles .de Çompièg?-e. On conçoit q:ue c�s d�rnières n'étaient pas pèchées , mais achetees dims cette ville , a l'epoque des grandes íoires.: Les anciens statuts des métiers défendaient de mèler dans un mèrne bijou les perles d'Orient avec les perles des autres provenances, mais on tolérait ce mélange pour les joyaux d'église, pour les grands fau­ desteuils, etc., etc. (Voyez les mots Perles de compte, Semence de perles, Troches, Orfrois, etc., etc.) Il suffira ici de faire un petit nombre de citations. {�)1295. Quant les hemmes qe sunt en les petites barches, isent des barches et vont sous l'eives, tel quatre pas et tel cinq jusque in douze, e 'demo­ rent tou te come il plus puent, e quant ils sun t au font de la mer, ils treuvent laiens capare que le ome appellent' hostrige de mer et en ceste os trice se treuvent les perles grosses et menues e de toutes fai­ sonz. (Marco Polo. Isle de Ceylan.) (B) 1328.,Un coe semé de perrerie et une perle de Compiègne, prisiée vii lib. (Invent. de la royne ûlémence.) (C) 1353. Pour iiijepelles, que d'Oriant, que d'Escoce, que de , Compiègne pour le dit faudesteuil - xlviij escus, (Comptes royaux.) . (D) 1355. Orfèvre ne peutmettre en œuvre-J'or ne d'argent parles d'Escoce avec parles d'Orient, se ce n'est en grand [oyanlx d'église. (Statuts des , mestiers.) (E) 1372. Un tressond d'or où y a clxxv perles assiz sur une bisete, à petites perles indes et à chastous rouges, prisé xx francs- d'or. (Compte du testament de Ia royne Jehanne d'Evreux.) (F) 1374.La perle du bas coing destre est comme une bouteille, à pel très blan­ che et très clere, et poise xi car. (Invent. des pierreries de la couronne du duc d'Anjou.) (G) 1416. Une grosse perle, nommée la grosse perle de Berri, assise en lID annel d'or esmaillé de noir - iiíjm liv. t. (Invent. du duc de Berry.) (H) 1455. Unze perles brutes, enfillées, qui furent prestées à feu Chardon, ÙU� rant sa maladie. (Dues de Bourgogne, 6960.) PERLE BAROQUE .. L'expression est moins ancienne que. la mede de ces petites monstruosités. On doit la placer dans la seconde moitié du XVle siècle, et faurai plus tard à en citer de singuliers monuments conservés dans les collections princières et publiques. (A)i416. Un petit tabernacle d'or-où il a un Y1ll:age de Nostre Darne, 'grosse, dOIl,t le ventre est de nacre de perle, cemt d)une ceinture, tenant en sa main un livre et une autre ymage de Sainte Elizabeth qui embrasse , . ledit ymage de Nostre Dame - garny de deux camahieux, quatre ¡¡a­ ,phirs, etc. - iijeaxxvii 1. x s, (Invent. du duc 'de Berry.) . : (B) 1599. Un g-rand baril de' serpentin, garny d'argent doré, aveclde petites perles de barocques et des roses de petis safirs, prisé six vingt escus, de Gabrielle d'Estrées.) , (Invent. 31. (A) ltí60, Ung pot de pierre fondue, avec son couvercle d'or, estimé xx. (Inven-' taire du roy Franqois II, dressé à Fontainebleau.) PIERR ES D'ISRAEL. J'ai dit qu'on attribua une vertu-magique ET RÉPERTOIRE. à, chaque pierre précieuse, et on ne s'arrêta pas là, une fois entré dans ce champ de la crédulité qui n'a pas de bornes. L'antiquité avait légué d'innombrables pierres gravées au moyen âge, 'qui les conserva sans y attacher un grand prix. Il les enchâssa dans ses calices et ses reliquaires, il s'en servit en bagues et en cachets pour sceller ses lettres. Le reliquaire se trouvait ainsi paré de métamor­ phoses fort peu morales, les cachets présentaient des sujets qu'on n'aurait su expliquer, et des inscriptions qu'on ne comprenait pas; mais peu importe, c'étaient de belles pierres, on savait la difficulté de les tailler, et on était sous le charme des beautés de l'art. Lors­ que la crédulité, du XIe au XIVe siècle, prit des formes nouvelles pour produire de nouvelles absurdités, ces pierres gravées furent considérées comme d'origine hébraïque, et se revêtirent d'une au­ torité cabâlistique, on les appela pierres d'Israël, et on rédigea un code en règle de leurs propriétés magiques, non plus d'après leur nature) mais d'après les sujets qu'elles représentaient. J'ai voulu donner, d'après les textes, l'indication des sujets antiques qui avaient frappé l'attention dès cette époque du moyen âge. Quant à . ces pierres d'Israël, c'était tout simplement des intailles) et des I' camées antiques; j'en ai parlé) aux mots Camahieu et Onisse, (A)i300*. Item quidam lapis de Israel, exprimens majestatem Dei, albi coloris, cum sex circulis argenteis etdeauratis, in qníbus inseruntur - sex magni lapides et sex minores. (Invent. de S. Paul de Londres.) (B) 1313. Item un camaeu en or, dt Israel .. (Invent. de Pierre Gaveston.) (C) 1370*. Cy après s'ensuyvent plusieurs pierres entaillées et erlentées, lesquel­ les sont appelées pierres d'Israel, selon les saiges philosophss, les au-, cunes sont artificielles, c'est à dire qu'elles ont été ouvrées. Première­ ment: en quelque manière de pierre que tu trouveras entaillé -à l'ymaige du mouton, ou du lyon, ou dusagittaire, elles sont consacrées du signe du ciel. Elles sont très vertueuses, car elles rendent I'omme amyable et gracieulx à tous, elles résistent .aux fièvres cothidianes , quartaines et autres de froide nature. Elles guérissent les ydropiques et les palatiques et aguisent l'engin etrendent beau parlar et font estre seur en tous' lieux et acroist honneur à celluy qui la porte, especiale­ ment l'ymage du lyon. En quelque pierre que vous trouverez entaillée ou eslevé l'ymag� �u tourel ou d_'un� �el'ge ou du capricome. (Je supprime les qualités et vertus attribuées a chacune de ces pierres.j-« jumeaux et balances et laquaire - l'escrevisse et l'escorpion - ung vieillart et a en sa dextre main une faulx - ymage d'homme qui. tient la teste du mouton - ung homme armé ou une vierge vestue de lar-­ ges vestemens, tenant ung rain d'olivier - une ymage tenant une :' palme en sa main - une ymage qui a esles ès piés et en la senestre main une verge et ung serpent enveloppé entour elle - ung veneur; la lune, ung chien, ung serf, ung lièvre ....:.. ung serpent, une buire et dessus la queue du serpent ung corbeau - ung omme séant en ung: trépié jusques aux espaules �t jusques aux genou lx - un nez et une. vielle - ung lyon et ung chien en sa bouche - ung homme tenant lme faulx et une espée - ung aigle -un chevalàelles que on appelle Pegasus - une ymage de femme qui a lc-s cheveulx espars et les tient en ses mains - une ymage de vierge qui ait ses mains en manière de croix et soit à trois coustés ung chief et soit assise en une chaire -lmg homrne qui tient ung serpent en sa destre main - ung homme qui flé­ chisse son g�noil et en sa dextre main tienne vourle dont il I' tue ung ¡: lyon et tiengne une comte faulse beste contre nature faicte. - Deux vurles et ung serpent - Uug homme à tout uug esen à son col . .ou e.n sa main et tísngue en l'autre mam une lance et dessoubz ses pies SOIt ung serpent - ung nomme qui ait longues oreilles - ung lyon - un aigle et caprleorne - ung dromadaire qui ait ses cheveulx SUl; - épars ",..,.; " 444 GLOS,SAIRE les espaules _ ung homme en ung mont de pierres, assis ou debout, tenant en sa main une pierre - llng sagittaire en semblence de vassal _ un� beau chief bien pigné qui alt une belle face - un lait chief hêricê qui ait la face yrée - un chief qui ait long cheveulx et entre­ meslez en semblance e� face de. viellart fort barbu -:- nng homme qui \ tient en Sa destre mam ung livre et ea la senestre une vergé � ung homme couronné ten ant en sa destre main une serre et en la senestre une palme - ung homme qui en sa destre main tient une lampe et en _ Ia senestre une teste de femme - ung torel et ung mouton ung homme qui ia esles .ès piés - ung homme qui tient une verge en sa - main - ung homme qui a un cor à son col ung homme qui est moitié bœuf - une uefà tout le mast et-une voille �,une femme qui a en une de ses mains un soleil et en l'antre ung poisson -une "torte­ telle - avec ung rain d'olivier ung serpent et ung sagittaire qui se 'Combatent - moitié figm'e de f-emme et de poisson comme la serayne ._ ung homme séant SUl' un liépart et tiengne eu sa main une cédule escripte - ung homme qui tient en sa main la figure d'ung dyable qui a-cornes et esles et en l'autre main ung serpent et dessoubz ses piez ung lyon et sus ses figures soit Ia figure du soleil et d.e la lune - lille ymage d'emme qui porte en son col ung faisseau d'arbres � un homme portant ung sestre en une main et eon l'autre ung oísel qui ait ses esles tendues et au dessus une figure cothodille (crocodile) - ung homme tenant en sa destre main ung livre et en sa senestre une verge .- ung .homme fort et robuste lequel ait face terrible et soit comme courroucé et yreux, restraingnant en soy le front, tenant en sa main destre une lance et en sa main senestre RUg cheval et qu'il y ait dessoubz ses piés 1.1llg bomme qui soit gissant. (Le Lapidaire en fran­ coys, attribué au v-oyageur Jean de Mandeville, qui mourut en 1372, imprimé sans date vers 11\00.) {D) 13S0. Une grand ydre d'argent doré. - semé de pierre de taille d'Israel. (Invent. de Chsrles Y.) (E) 1389. Un annel d'or! à une pierre al' Israel taillée, xx s. (Test. de l'archev. de Rheims.) (F) 1405� Un annel .d'une verge entaillée ouquel a un Jmage d'une pierre dïIsrael. (Ducs de Bourgogne, 6041.) (G) 1460. Veit un carrel sur la poictrine au damoisel, qui estoit sellé de cire [aulne et d'une pierre J'Israel et avoit dessus une main qui sembloit qu'elle voulsist dire, madame, ouvrez et regardez. (.perceforest.) PIERRE DE LARn, dite agalmatolithe, stéatite, pagodite, talc graphique, etc. Pierre tendre, de couleur verdâtre dans les nuances tendres, sans transparence comme sans éclat, et d'un poli gras. Travaillée par les Chinois avec une merveilleuse habileté, cette matière n'est pas citée et ne semble pas avoir été connue au moyen àge. PI-ERRE DE LIAIS.- Les belles statues des porches de nos ca­ thédrales et les monuments funéraires sont sculptées en pierre de liais, mais cette qualification est rarement employée; je ne suis même pas bien sur que Graindor ait entendu ainsi le mot qui se trouve dans la citation (A). Il m'est impossible cependant de l'in­ terpréter autrement que l'a fait M. P. Pâris, le savant éditeur de fa Chanson d'Antioche. et j'ajouterai que j'ai pour .autorité le sou­ venir des magníñques murs de la ville d'Antioche, construits en pierre de liais de la < plus belle qualité. �A) 1185. Moult fu fors Antioche, li mur haut et pleinier, Cinquante tours i ot de marbre et de Iíier. (Chanson d'Antioche.) (B) 1364.Pour deux grans couvertures de pierre de lyais, -1'Lme pom l'huis- ET RÉPERTOIRE. serie de la sale neuve du roy, et l'autre de la Rom l'huisserie de Ia neuve Royne, audit sale d'or. Louvre, chacune achetée (Comptes des bâtimens pièoe cinq francs' roy aur.] I PIERRE . 'MUTE. Je ne saurais donner à cette çommentaírs-qns -les expression citations'suivantes. d'autre '�A} 1560. Une g¡;ande pierre de mixte, en de x . ventaíre des �açon navir�, .estimée liv, Joyaux trouvés au ehâtsan de Cl�'" (Bl Deux Fontrunebleau.} autres petits vaisseaux de pierre de mixte, estimez xr Iív. (C) - TIng autre dé semblable pierre, de doré,.e,stimé en-façon - xx lív. navire, garny d'ªTgent � .1 JiIERRJ¡ DÉ TAILLE. C'est-à-dire pierre taillée. {.A.H380.Pierre ile taille d'Israel. (Invent. de Charles V.) PÍERRE DE TOPCIIE. TOlite rayée pierre assez dure par 1'01' et iI.'argent, 'et pouf de l'acide qui même n'être.pas· ea temps résiste à nitrique I'acâón (eau-forte) devient une- tQuchau, pierre de touche quelles ou que soient 'l:lTi son leur. origine, sa On et sa concoit-toutefois íormatíon COU.... que la couleur foncée juger-I'action·.c0ITosive de permet mieux de l'acide sur la trace du soumet. métal A�si donc, lui on choisira de qu'on ,tine, préférence les basaltes, serpen.... trapp noir et silex foncés. Au faisait de moyen âge, non-seulement la on usage pierre de touche, mais il citation (B), qu'en la­ aurait semblerait, composé d'après un, et -des tableau de la à différents pierre elle-même ors, titres, qu'on vient son ordinairement épreuve. La soumettre à. curiosité et l'ambition de du duc s'instruire ont d� été Berry les-motifs peur acquérir ce tableau. / (A}1313. Un touche pour assaer'or. (Inventaire de Pierre (H) 441G.-Un Gaveston.) grant t3!l,leau'J>une pierre à tOtlc'hér-òr, faitd'un d'ymages costé et d'or de plusieurs d'autre touches et I:· xxxij liv;. garny par les bors de -t.-(Inv�_nt. dU-9uB de bois-:­ (C) Berry.) 1453. Une sa1ière d'or, garnie de J la pierreries, à, d'une façon d'Angleterre, personnage damoiselle â laquelle a-esté touchés et pesée et ont que l'or est à xvi carats, (Compte -de [a rapporté vente des biens Cœur.) de . Jacques PIERRES CONTRE LE VENIN. aussi et Voyez particulièrement les Languier, mots Essay et Serpent, sont Espreuoe. Ces perpétuées -sí se tard, superstitions qu'on delà pourrait des prolonger' les au limites de citations bien cet ouvrage. tA) 13S0.Une petite boeste '011 dedans sont pendans, à une deux chaísnetts cune cha­ piènes en or, bonnes d'or, _contFe le veniu, c'est assavoir petite teste de une serpent noire, nommée Lapis petit osselet blanc Alba�ahan, et un autre quarré. (Inventaire de Charies V.) {B) 1408. Un annel _ d'or, où est une pièce que I'on dit estre (Ducs pQnne de contre le 13ourgogne, venin. nO 6087.) , � {C) 1416. Une pierre contre le venin, appellée banzac, comme iij petites chaynettes d'or. (Invent. d'or, à du pendant duc de Berry.) ' _ (D) -- Une • espreuve d'or, où il a plusieurs langues de autres pierres contre le venin serpens, unicornes et -!xxv liv. t. . (E) - Six pierres contre le venin, - v sols t. (F) 1586. Une pierre noire contre le poyson, de la forme et pigeon, grosseur d'un ayant sa couverture d'or. œuf de (Invent. de i\'Iarie Stuart.) PIERRES. (Leur puissance.) La dans Ia pierres croyance précieuses, puissance deJ pour la guérison des maladies, soit on en avale la I'· poudre, soit que, que, portées-au doigt broyées, ou au II cou, elles Ii 32 GLOSSAIRE agissent 'par un pouvoir magnétique, est d'invention tenement an­ cienne, qu'on peut croire qu'elle naquit avec l'homme, et, en effet, on la rencontre dans les traditions de l'antiquité la plus reculée, Cette même croyance devint tout à fait générale au moyen âge,' tant en Occident qu'en. Orient. Chrétiens et Musulmans furent éga­ lement aveugles, et aveugles au point, non-seulement d'attribuer à ces pierres des pouvoirs surnaturels, comme de rendre invisibles, invincihles, immortels, etc., mais d'accorder à une même .pierre des vertus différentes, contradíctoíres, inconciliables. J. Corbichon, au XIVe siècle, ajouta beaucoup, dans -son Propriétaire des choses, à ce qu'avait recueilli déjà Ie franciscain Barthélemi Glanvill, d'après Isidore de Séville et les auteurs les plus en vogue de son temps.' La description de chaque -pierre est suivie de l'énuméra­ tion de ses qualités médícinales et magiques. Si la description, qui eût été intéressante, est fort courte, l'appendice, par contre, qui est absurde , est très -long. Pour les croyances analogues qui' régnaient en Orient, Ia Pharmacopœa persica du carme Ange de Saint-Joseph est étendue et suffisamment complète. On trouvera. ci-après trois passages tirés des inventaires royaux, et dífïérents extraits d'ouvrages célèbres en leur temps et qui faisaient' passages autorité. Mon but étant uniquement d'expliquer pourquoi ces pierres étaient devenues précieuses pourquoi aussi elles étaient � richement montées , je ne comprendrais pas l'utilité d'autres ci­ tations .. Quant à la facilité de les multiplier, il suffit d'entrer quelque peu dans la littérature du moyen âge pour en être con- . vaincu. (A)1263.'Nulle (religieuse) ne doit porter aneaulz ne pierres précienses , se 'ce n'est pour cause de maladie. (Stat. de l'HôtelDieu le Comte deTroyes.) . (D) 1280.' Moutriches pierres en aport (de la terre du prestre Jean) Qui font resusciter Ie mod... De mort ne doutera menaces -Cil qui les porte. (Rutebeuî.) � (C) {29�. A tuit furent troncbés le teste for que a huit homes seulamant et à .ceste -ne poient fer trancher la teste et ce avenoit por vertu de pieres . , qu'ils avoient, car il avoient chascuu nne pières en son braz dedens, entre la cars e la pella, si qe ne poroít dehors, e de ceste pieres estoit si encanté, et -avo it tel vertu qe tant come l'en l'aust soure, ne poroit morir por fer. Et les baronz que fu lor dit l'achaison que cel ne poient morir por fer, illes fQnt amazer con iliaque et celz morurent mainti­ nant, pilis font il traire de les brace cel pieres e le tienent mont chier. , (Mal;co Polo.) (D) 1.372. te béril à cestuy qui le porte vault contre le péril de ses ennemis et _le garde d'estre vaincu et le faict estre de bon cm et lui donne hon � enging et si vault contre les maladies du fore et contre les souspirs et les roetes qui viennent de l'estomac et garist les yeulx qui sont trop meistes. Le béril art la main de celui qui le porte se on le mect à l'op­ posite dn soleil, il magnifie en apparance celluy qui le porte et faict .. " aymer son mariage. (Le Propriétaire des choses.) à (E) 1.380. Une pierre, appeUée la pierre sainte, -qui ayde aux femmes avoir en­ fans, laquelle est enchassée en '01' et y sont iiij perles, vi esmeraüdes, .deux halays et au dos y a un escu de France, estant en un estuy de, . cuir. (Inventaire de Charles V.) (F). La pierre qui. garit de la goutte, en laquelle est entaillié un Roy à lettres en ébrieu d'un costé et d'autre, laquelle est assise en or à filet­ et a escripture 'an dos sur le dit fl1et. Et est ladite pierre eo un estuy de cuir bouly, pendant à un laz de soye, où il y -a deus boutons de pp,rles.' ET RÉPERTOIRE. 447 (G) :l456.Une grosse pierre estrange, hors euvre, qu'on dit estre convenable et ; aidant à faire enfanter femmes estaris en mal d'enfant. (Ducs de Bourgogne, D. 6953.) - PIERRERIES. Je renonce à donner, par des citations, une idée de l'état nomade des pierres fines et des perles. Ce qui ornait nne couronne passe à des patins, ce qui formait Ia partie brillante d'un fermail, d'une armure, va étinceller indifféremment s urune cein­ ture, sur: un pourpoint, etc., etc. La lecture des inventaires et des comptes est très-instructive sous ce rapport; err elle prouve -Ia grande et sérieuse place que prenait dans Ia vie du moyen âge ce qu'orr a raison d'appeler des futilités dans la nôtre. (A) :l3S0.Un chappel à vi gros saphirs, vi · hallays, xlviij perles en xij troches, esmeràudes et rubis d'Alexandre, pesant i marc, ij onces, duquel chappal ont esté ostés, comme (il est·dit) dessus, les vi gros balays et les-vi gros saphirs et une perle. (On lit en marge :) Le Roy (Char­ les VI) a pris � demeurant du dit chapel pour le faict de ses poins p'our­ pour l'entrée de la Royne, le xic jour de j uillet cec iitjxxix. (Inventaire de Charles . V.) - · PIERRIÈRE. Carrière de pierres. C'était aussi le nom d'une machine de' guerre avec laquelle on lançait des pierres. Je cite ce mot pour éviter quelque confusion avec le mot Pierreries, ; (A):l 240* . Si garnissiez si vos chasteax De-perieres, de mangoneax. (Partonop. de Bloís.) _ 'tB) :l300*. Prœterea dedi eis turhariam et petrariam et quarerieram ubicnmque invenire · poterunt. (Monast. Anglic.) : (C) 1555. Paris est environné de toutes parts de pierrières que le peuple appele par co:ruption carrièses, (Pasquier Rech. hist.) PIGNE. Le _ peigne a succédé aux doigts de la main aussitôt que l'homme a eu quelque sentiment de la propreté; c'est donc un objet üsuel aussi vieux que le monde, et c'était depuis longtemps un objet d'art lorsque débuta le moyen âge. Constantinople nous a fourni les plus beaux modèles de peigne parmi les plus anciens de ceux qui appartiennent à cette époque. L'industrie de nos pères a bientôt ëomhattù avec succès ces importations étrangères. L'ivoire et le bois ont été, comme ils sentencore, les matières préférées, et quand j'arriverai à la recherche des monuments, je ne serai einbaírassé que par le choix. Les perfectionnements introduits dans la fabrica­ tion des peignes, les uns ornés de marquetterie, les autrestaillés à jour, et tous à dents régulièrement espacées, auraient sans doute disposé à laisser détruire les yieux peignes, si la vénération pour. lainémoire de" quelques grands saints ou d'évêques renommés n'avait transformé en véritables reliques les peignes dont ils-se servaient à l'église pour leur toilette, avant d'officier; Quant aux: peignes moins anciens, ils ont été préservés par la perfection de leur exécution, la finesse de leurs découpures, la beauté de leurs sculptures, la singularité de petits aménagements intérieurs fer­ més à secret, renfermant tous les objets d'une trousse de toilette. D'ailleurs, leur valeur matérielle étant nulle, ne provoquait pas la, destruction. Il y avait à Paris un métier de pingnier, mais les coustelliers avaient en outre le droit de faire des peignes. (Voyez. fJousteaux.) On en fabriquait de gros, de moyens et de flns., On les' cite rarement dans les inventaires royaux, mais en grand nombre dans les inventaires des églises et des couvents. J'en rencontre �. 448 GLOSSAIRE en or et un autre restauré en argent, comme celui qu'on voit, avec' son ancienne restauration, dans la montre des ivoires du Louvre. Le passage du Livre des Mestiers de 1260, qui défend certaines res­ taurations, explique celle-là. Emporterses peignes et ses miroirs. signifiait, ponr une femme, autant que partir, décamper. (A¿ 837. De paramento vero capellre nostce ciboreum cum cruce aurea- pee-. ten auro paratum unum concedimus. (Test. Everardi Com.) (B) 915. Pectenem eburneam unam , tabulas eburneas duas, (Test. Biculfl , . episc.) ¡-C) 1260. Quiconques veut estre pingniers et lanterniers de cor et d'ivoire, estre­ . le puet franchement. Nus pignières ne-pïíet ne ne doit rapareillier pigne viez en la manière que il semblèce pigne nuef, que l'œvre est fause et mauveise. (Us des Mestiers, recueillis par Et. Boileau.) (D)'1295. Tres pectines ehumei, spissi et magni et .tres tenues et usuales de- - ebore. (Inventaire de Saint-Paul de Londres.) • (E) � Duopectines ehurnei sufficientes. (F) 1322.1 pigne d'or et j mirour d'argent. (Invent. du comte de Hereford.) tG) 1-3\)3. POllI' un 'gros pigne d'ivoyre, llis en un estuy de cuir boully, pour' . faire cheveulx moyens pour le Roy.: NDS., pour ce - xl s. p. (Comptes. , royaux.} (H) 1395. Livré pour la R.oyne un grant pigne et un petit à templières, d'yvoire blanc. (Comptes royaux.) . , (I) 1399. Un vieil pigne à pigner cheveux et est taillé d'un costé et d'autre, '. (inventaire de Charles VI.) ,(J) - Un petit pigne d'argent, esmaillé de France, pesant une once. (Ce' , même peigne est déjà porté dans l'inventaire de Charles V.) (K) 1425. Pour deux grans pignes, ung miroir et ij gravoirs d'yvoire",(Ducs de , Bourgogn e, 77 it.) , (L) 1455. Pour deux platines d'atgent, mises et assises au paigne d'ivoire der . madame la duchesse (d'Orléansj.Iequeí estoit rompu. (Ducs de Bour-, gogne, n. 6735.) �M) - Pour quatre paygnes d'ivoire, iii] liv., v s. (Ducs de Bourg., n. 6779.) (NJ i459. Vous ne fustes pasparti d'ung mois après, qu'elle ne troussast pygnes eümiroirs et s'en alla bouteren l'ostel d'ung marchant. (Cent Nouvelles nouvelles.) ,Ol 1538. A Jehan Cousin l'aísné, orfèvre de Paris, pour son paiement d'un estuy de peignes de boys d'ébène, garny de trois peignes, ung my­ rouer, une père de cizeaulx et une brosse à nectoyer les dits peignes" le tout taillé à la moresque et remply d'or fin, semé de rubiz et tur­ quoyses encbassées en or, au dessus duquel estuy y a Ulle orloge et au. couvercle d'icelle , ung grand saphir. (Comptes royaux.) ('JI) l595.Four huict grands peignes de bonys à,l'escrevisse. (Comptes royaux.). , PIGN,ÈRK Estuy qui renfermait les peignes, rasoirs, grascírs, {liseaux, miroirs et autres objets de toilette. On la remettait au bar ... bier dont c'était le fait. Il nous est resté nombre de- ces étuis, et OIl' les voit représentés, dans les miniatures, accrochés aux murs des, boutiques de barbiers. De tous Ms ustensiles, aucun ne réclame d'explication, si ce n'est le gravoir, qu'on appelait aussi brochette; petite pointe en ivoire qui servait, -comme aujourd'hui I'ëxtré­ mité des peignes à queue, à suivre sur la tête 1llle ligne droite pour séparer les cheveux régulièrement. (Voyez Gravouère.) , {A) 140�.P.our deux pingnes, un miroir et une gravoire tout d'ivoire, mis en un' estuy de cuir hoully, (80mptes royaux.) (li) 1483.A Philippe Daniel, pignier et tablotier, demourant à Paris, poul' unes pignière garnie de deux pignes, deux brochettes et ung mírouer- , ET RÉPERTOIRE. 449 d'ivoire, dem. rasoirs garnis d'argent et armoiés aux annes de MS. duc de Bourgogne) (le - xv francs. (Ducs de Bourgogne, 1141.) (C) 1420. Ung estuy de cuyr armoyé aux armes de la Monseigneur, et à sa devise" . pour pignière d'icellui seigneur, pour i quartier et demi de satin­ pour en faire faire bourse pour mettre la dicte pignière. (DI1CS de Bour­ gogne, 771.) , (D) 1470.AOlivier le . Mauvais, varlet de chambre et barbier du Louis XI) corps (de pour un estuy garny de razouers d'argent doré de tin ' ciseaux, peignes et mirouer. or, (Comptes royaux.) . PINCETTE. Nous avons vu que, dans I'hòteldes rois et de princes" les. ustensiles les plus étaient vulgaires de la vie souvent faits domestique en argent. Je ne pense pas cependant que dans l'une des citations suivantes il puisse être feu. question d'une à pincette (A) 1360. Pour une tenaille, une pincette et deux pelles de fer, xvi s. des bâtiments royani. ) (ûomptes­ (B) 1380. Unes pincettes d'argent blanc, toutes pleines, et pesant uñ demy marc, i once (Inventaire de Charlés Y.) PINTÊ. La pinte accompagnait l'aiguière, mais. quand on Ut : ' une pinte avec l'aiguiere de mesme, cela s' entend de la· décora­ tion qui était la même, car la forme différait, et un comptable le remarque dans l'une des citations suivantes. Quant a la il s'agit souvent de capacité, 1\ gens qui vont boire seuls, et à pinte de deux, une vin; puis on trouve des indications qui entrait dem. prouvent qu'il 11 pintes dans la quarte, et deux chopines dans la L'expression latine ciphûs, pinte. pour scyphus, doit pinte, était correspondre 'à la qui une mesure de capacité, plutôt qu'à la tasse, comme le veut Du Cange. La grandeur de la tasse était arbitraire.- (A) 1322.Nicolaus de Nigella , aurifaber parisiensis , pro uno cipho esmaillato, ad argenteo tripedem, et duobus potis, uno ad vinum et altero ad aguam, liberatis Regi, - ixxxxix 1iv. p.·(Comptes royaux.) (B) 1303.Une pinte semée d'esmaux, et y a erreur, car en ladite exécution est dit: une aiguière semée d'esmaur , et en ce présent inventaire est dit: une pinte. (Inventaire de l'argenterie.) (C) t360.Inventaire du duc d'Anjou, 141, 372. (D) i363:Une petite pinte d'argent, esmaillée aux armes Eniorant de Marrigny, avec l'aiguière de mesme, pesant viij marcs, ij onces. duc de (Inventaire du Normandie.). . (E) - Une pinte quarrée, dorée et esmaillée , à aymaux enlevez. (F) - Une pinte raonde, dorée, fuilletée, bonectée et esmaillée, avec l'ai­ guière de meismes, laquelle n'a point de cuil, poise viij marcs et deruy. (G) 1380.Deux pintes d'argent doré, tailliées en deux lieux à enlasseures, et sur les couvescles a un esmail rond des armes de . France, pesant viij marcs • (Inventaire de Charles . V.) . . (H) - Une pinte d'argent, dorée,' túerse , taillée par les costez , à images, pesant iij marcs. . tI) 1384 Alons boire un pintal de vin. (Lettres de rémission.) (J). :I. 395. Icelle Huguette - demanda un pin tot de vin. (Idem.) PIPPE. Du Cange, Roquefort, tous les ainsi glossateurs, : bouton ûxé interprètent sur le plat d'un livre et le auquel vient . fermoir. A s'adapter cette erreur il faut ce de opposerque bouton, petite métal, tige qui par ses fonctions ne peut est pas admettre mentionné en même d'ornements, temps qua la pippe surchargée de ries, et pierre­ que celle-ci est toujours seule; même quand il ¡_ y a deux et ' 3�. :' 'I .' ,'� i; " I i, L_ '. GLOSSAIRE quatre fermoirs. La píppe est donc autre chose. C'est une tige de métal ou bien une pierre, mème un rubís , aussi long que l!épa:is­ seur du parchemin, et auquel s'attachent les sinets ou signaux. On l'orna de ciselures, d'émail et de pierres précieuses, et l'usage s'en est conservé pour les livres d'église jusqu'à nos jours, en pre­ nant quelquefois le nom de registre, de tuyau à tournerles feuil-­ Iëts, et de penedir. Dans les citations que j,e vais faire, on remarquera. un brévíaíre it deux fermoirs et deux boutons, et où la pippe man­ qtíe ou ; une pippe faite comme un bâton, comme un tuyau, avec un camocas de plusieurs couleurs, bourrelet d'où sortent les: sígnets, etc., etc. J'ai cité des livres d'église munis de leur píppe , paree qu'on avait besoin de marquer des passages en "Plusieurs endroits; j'ai cité aussi des ouvrages pourvus de leur pippa et qui. ' ne semblaient pas devòir.réëlamer ée soin. (A) 131.6. Pour la couverture de son Messel (du Roy) et pour paindre les dehors. �. 'des armes d'e France, perir les fermouers d'argent et pour une píppe­ d'argent esmaillée, à testes d'apostres. - ii'ij liv. viij s. (C. royaux.} (B) 1360'. Inventaire du di.Hl.d'.A:njou, 267. . (e)' 13�0.1!Jn grand bréviaire entier très noblement escritj-et sont les fermoirs' . cl/or, et en l'un 'm roy et.en l'autre un J'mage à ¡?;enoux., et est la: pippe ouvrée à une- orbevoye. (Inventaire de Charles V.� {D} - U'll petit bréviaire très bel et très noblement escrit, .... à deux fermoírs' d'or à deux boutons de- perles, et est la- pipe d'uue grosse perle, oti milieu lm saphir à un balay ou milielll d'ua camocas de plusieurs sortes. (�) Un petit bréviaire en deux volumes, '- et sont les fermoirs du pre­ mier volume d'ol' à ij ymage.s et du second d'Ol' armoyés de. France, l'un et l'autre d'Evreux et a, ou premier volume; une pipe d'or où a lm: saphir &t un ballay aux ij bouts et une 'perle 011. milieu-, et.sont ell.� deux estuy'áe broderie. (F) Un d. bréviaire ; sans note, très bien escrit, - couvert develuiau gran brodé à.fléurs de-lís, et sont les fermouers d'or-et esmailles aun aemest . de Franctr). et est=Ia pippe aussy d'or, esmaillée soi le-demy rond des. dites armes. (G) - Un autre brévialre plus pétit en un. volume- très biên esœít; - elt sont: les- fermoírsd'or esmaillez aux. acmes de France, à une pipe d'or à, , trois beillonuez. 1; (H) 1390. A Guillaume Arode , orfèvre, pour vi petites, rifleS dlatgeœrt dorés, achetés de Iuy pour mettre ès petites 'heures et autres livres du roy, rviij s. ..., p. (Comptes royaux.) . (IJ-11199. Un journal à, l'ordinaire de Rome, couvert d'une chemise de-sathaniñ à deux fermouers d'argent dorez et à 'une pipe d'un bouton de perles, (Inventaire de Charles VI.). ) - Un livret qui a les ais couverts de brodure de fleurs de lys; ....... à une pípps, où est·Ull. diamant et deux perles, et deux fermoers d'or à deux­ grosses perlés au bout, et est eu lill estuy à treurs d'e lys. (K) - Un très beau bréviaire, sans note, à l'usaige- de Paris; dont le llI'ief est en francois, à deux fermoirs d'or et deux Doutons de perles et Y: fault la pipe:�Voyez all mot Fermoir le psautier ae saint LOllis qui est ainsi' - décrit avec la pippa.) , (lJ) Unes bien petites-lreures-couvertes de satin Ynde:à.unepipe·d'une:testei de lyon et deux grosses perles et y a lm fermoir de six perles où y a un Y.S,p.. . . (M) - Uns tres belle bible en francois - a quatre fermoirs. d'ml' esmaillez dedans et a une pipe d'or à, �rois· petits, esmaux, " (N) 140o.U\n livret de plusieurs orisons � et au pençoir des enseignes �iij petites, ET RÉPERTOIRE. perles et ij mauvaises pierres, mis en une bourse vermeille. (inventaire­ de la librairie du duc de Bourgogne. Arch. de Dijon.) (O) 1405-.Unes grandes heures, couvertes LIe cuir rouge, à cloans d'or, à j peh­ �oir garni de ix grosses perles. (P) 1408. Le livre de Lncan , à ,I iiij fermaulr d'argent doré et une pipe ;. dore et couvert de d'argent camocas. (Ducs de Bourgogne, nO 6131.) ¡. (O.) 1416. Une belle bible, es_cripte en françoís, de lettre de fourme, bien histo­ riée et all commancement ciu second feuillet a escript des généraoious caym. xvi. Couvert de veluyau vermeil, ouvré, à deux fermoers d'ar-. gent doréz, esmailliez de Adam et Eve et cinq bouillons de cuivre " dorez sur chacun aiz et une pippe d'argent dorée à plusíetrrs sei­ gneanlx de soye, prisée ijc liv. t. (Invent. du duc de Berry.) (R) UJ?e belle bible en deux volumes, escripte en franqo.is, - et au pré:... IDler volume a: une pIppe d'or et 011 second n'en a point, ¡S) Unes très grans moult belles et ricbes heures, très notablement enlu­ I,' minées et bistoriées de grans histoires, de la main Jaquemart de Hes-­ di:t;l- couvertes de veluian violet et fermaus it deux grans fermouerss d'or garnis chascun d'un balay, un saphir et vi grosses perles et ya une pippe d'or où sont attachiez les seignaulx, (T) Une prppe d'une très belles heures de Nostre Dame - mis en gage pour la feste et jouste faicte à Bourges, les xxi et I'an xxij jours d'avril, mccccv. (U) - Une très ,belÎe hihle en francois,. escripte de lettres de îourme, très. richement historiée au commencement. Garnie de quatre fermoers. d'or, ès deux desquels a deuâ.halaiz et ès dem autres deux saphirs, en: chacun-deux perles esmaillés des armés' de France et aux houz de's tirans en chacun un bouton de perles et SUl' le tixu d'un chacun petites fleurs de liz d'or, clouées; et y a une pippe de deux testes de. serpent, garntede seigneaülx - iijc liv, t. - •. lV) - Un bien petiot livret, ouquel a plusieurs oroisons - fermant à deux petiz Îermoers d'or, sans tixu, auquel MDS. a fait mettre une pippe d'or gal'lly d'un grain de ruby et de deux pointes de diamant, lequel Iívre'Ie Roy donna à MS. prisé xij liv. t. (X) 1423.1es belles heures de ma Dame (la duchesse de Bourgogne, veuve de, . Jean sans Peur) if ung tuyau d'or à tourner les feuilles, garni de -deux"'" perles et ung petitruby on milieu. (Arch. de Dijon. Invent. de Mar­ guerite veuve de Jean sans Peur.) (Y) _;,; Ung psanltier hystorié et enluminé, garni de deux fermaulx d'argent . dorez, armoiez d'azur, onquel a ung tuyau.d'argent doré pour-tourner I' les feuillez à trois escussons. , (Idem.) lZ) 1455. Une pipe d'or, à mectre, signeanlx de livres, à deux perles au hontz .. (Ducs de Bourgogne, 6957.) . (AA) 1515.A monsieur l'évêque de Paris, comme ecolesiastíque, lui furent. données de belles et riches beures. Elles étoient tontes ga.rnies d'or, li I I avoir sur les d-eux fermaux deux . superbes tables de dyamant et pour tenir le registre un grand balay longuet tout à JOUT, que l'on estimoit.' plus de mille florins et auquel ètoient attacbés les cordonnets de soie-­ au nombre de vingt-cinq garnis chacun d'une perle. (Etat des présents. !I' faits par Marguerite d'Autriche.). ,I¡. I (BB)î536.Unes petites beures de Nostre Dame, où il y a ung calendrier, cau­ vestes d'argr.nt, dorez et esmaillez de l'imgcosté de l'ymaige de Nostre- , Saulfveur qui couronne Nostre Dame et de l'autre costé Ste Amel-. berge aian t à ses pieds lmg poisson et ung religieux à geuoúlx et y a, II,: ung registre d'argent doré, à tout les cordes , pesant ensemble iiij o •. (Inventaire de Charles Quint.) (CC) - Unes autres vieilles he-ures de 'parcbemm, bien illuminées, garnies de' deux clouans d'or, armoiez par dedens des annes de feu le duc Charles , I < 'fl. j: � ,; ar 452 GLOSSAIRE et couvertes dedrap d'or, aíantnng baston d'orou tiennentlesregistres faictes de soye avec houppettes de fil d'or . PIROUETTE. Sorte de . meulin.joyau en forme de jouet d'enfant. (A)f599.Deux pirouettes d'or esmaíllées.de couleur, attaché à un petit pillier de nacques de perles, prisé cinq escus. (Invent. de Gabrielle d'Estrées.) PI,ACET. Tabouret, petit siége de femme ou d'enfant, qui n'a ni bras ni-dossier. Telle est la définition que Furetière donnait de ce meuble, à une époque où il allait être abandonné par la mode. On a commencé à s'en servir à la fin du XVIe siècle. Je ne répéterai pas ce que j'en ai ditdans lePalaisMazarin (note 365.) La citation (C) prouve combien l'habitude de s'asseoir àterre s'est longtempsmaíntenue, (A)1300. Je le vi (le roi S. LOllis) aucune foiz en esté, que pour délivrer sa-gent . il venoit au jardín de Paris - un chapel de paon blanc sur sa teste et faisoit estendre tapis pour nous séoir entour li. Et tout le peup!e qui. avoit à faire par devant li, estoit entour li en estant. (Joinvílle.) (B) 1599. Douze plasetz de bois de noyer, dont six grands et six moyens. (Inv, de Gabrielle d'Estrées.) (C) 1722. En arrivant, i((Louis XV) alla faire sa prière à la chapelle (de Ver­ sailles) où le saint sacrementétait exposé, de là quoiqu'il fit très chaud­ il alla dans les bosquets. Il revint ensuite dans la galerie et se reposà à terre sur le parquet, tout le monde en fit de même. (Journal de . Barbier.) PLAél'RE BLANC. S'il s'agissait, dans les citations suivantes, des pâtes avec lesquelles on exécutait de fins travaux à Venise (voyez Pate cuite), il aurait été dit, dans l'inventaire, qu'ils avaient cette origine, et de ces pâtes nous n'en connaissons que revêtues de feuille d'or et d'lm travail qui ne remonte pas plus haut que le :n'le siècle: Faut-il voir dans ce plactre blanc l'écume de mer, ou bien le plâtre, qui semble bien peu propre à un joyau et à un miroir portatif d'un' usage quotidien ? {A)1467. Dng miroir, garny d'argent doré, où il a l'imaige de Nostre Dame de plactre blanche. (Ducs de Bourgogne, 3146.) (H) - Ung autre miroir garny d'argent doré et derrière ung empereur en ung chariot et de chevaulx de plastre blanc. (Ducs de Bourg., 3143.) (C) 1490*. Item, en la dicte région de Paris, a une autre moult noble condition, car li est la riche minière de pierres tant dures comme tendres qui sont moult propres pour édifier -et entre les an tres est trouvé la mi­ nière d'une pierre blancheet tendre quí est appelée plastre, de laquelle . pierre, quant elle est cuite et batue; elle est si blanche comme farine et quant elle est destrempée, il convient qu'elle soit incontinent mise en euvre. (C'est le secret de l'histoire naturelle, contenant les Mer­ veilles du Monde.) PLATELETS. De _ petits plats qui semblent, 'par la description des inventaires, réservés pour les fruits. (.¡\_) i328. xi plas à fruit et j grant à couvercle - valent lxix lib .•(Invent. de la royne Clémence.) , . (B) i360. Plateaux de fruiterie. (Invent. du duc d'Anjou, 748 à 750.) (C)J392.A messire Bureau, sire de la Riviere, chevalier, premier chambellan. du Roy NS. pour deniers à luy paiez qui deubz lui estoient pour ii xiines àe plateles d'argent à fruit, c'est assavoir nne xiie d'argent doré et une xiie d'argent blanc, desquels le Roy NDS. fu servi de-fruit, le jour de caresme prenant cec iiijxx etxi et lesquels plateles appartiennent audit messire Bureau de son droit comme premier chambellan et les quels il a délaissiez en l'ostel du dit seigneur, pour le .service d'Jcellui ..,.... viijxx liv, p, (Comptes royaux.) ET'RÉPERTOIRE. 453 , ':PLATINE'. Patène et Palette. Ce terme est pris dans ces tions accep­ différentes, sur là même page d'un inventaire de Charles le Téméraire. (Voyez Palette.) (A)i408, Une platine à.estude, d'yvoire. (Ducs de Bourgogne, 6093.) �(B) 1467. '(Jng calíxe garnye de platine. (Duos-de Bourgogne, 2-134,)- (Cl - Une à platine mettrs chandeille, d'áegent blanc.pesant de íijonces.ûïucs Bourgogne, 2137.) PL.<\.TS. J'ai dit que la vaisselle d'or et d'argent était la for'tune mobilière de ROS ancêtres, la ressource en toutes occasions; j e ne reviendrai pas sur-cette considérationqui expliquel'emploi de l'or et la profusion de l'argent en vaisselle. On Ir énumère, dans l'inven­ taire -de Charles V, sept douzaines. de plats d'or de représentasrs un poids 355marcs d'or, et 157 plats d'argent, du poids de 5.64 marcs, sans compter 181 plats d'argent blanc, dix-buit douzaínead'écuelles, dorées et 301 écuelles d'argent blanc. Dans l'un des inventaires d'Anne de Bretagne.pp rencontre encore trois douzaines de plats d'or pesant 178 marcs d'or, et trois douzaines d'écuelles d'or, du de poids 125 marcs. (Voyez plus loin Plats a. aumosne, a laver,. et aussi Thiphènes. ) {A)1347. Erhibuit duas seutellas argenteas pro fructibus reponendis. (Invent. du dauphin.) < (B) 1360. Invent. du duc d!'Anjou, 222 à 245,263, 264, 261í, 751, 752. tC) 1380. Trois douzaines de grands plats d'or tousplains d'une facen, ijeuvij onces-d'or. • pesant marcs, iíij , (Inventaire de Charles V.) (D) Six grans plats d'argent dorez, à mettre viandes, à iij fleurs de SUI.' les lys bords, pesant xxvüi mares, iij onces. _ (E) xxvi plats d'argent dorez, à porter fruit, cizelés SUl' les . bords, xavi-mates. ' pesant (F) 1420. vii xiioes et xi plaz, que grans que petis, d'argent blanc, armoyé SlU' , les bors aux armes de l\iDS. pesans tous ensemlile - veí marc, ij onces; (Ducs de Bourgogne, 4198.) PI.AT A AUlUOSNE. (Voyez au mot Pot a aumosne.). ' tA) 1399. Un plat à aumosne , sur un pie à deux ances dont l'une es-toit tout estée; d'argent doré, armoyé sur les herds en deux lieux des annes mes­ sire Pierre de Craon, pesant quatre marcs. (Invent, rie Charles VL) PLÁT A ESPleES. Remplissant les fonctions du (Voyez drageoir", Dragée.) (A) 1322. I plate d'argent, pur esplees, ove lé pié ove escuchons de divers annes; et ij autres plates playnes d'argent, pm esplees. (Invent. du comte de Hereford.) , ,. PLATS A I.AVER. Les bassins à laver, tels que nous les treu­ vens dans les collections, tels qu'ils sont décrits dans les inven­ taires, ont sj, peu de profondeur qu'on peut ans inconvénient les. , appeler- des- plats. Il suffit donc de revoir l'explication domrée au I!l mot Bacin. ' (A) 1363':Ueux grands plats d'argent, dotés, à laver. IInv. du duc I.� de Normanû.] (B) - Deux plats d'argent, dorez, à laver, à un esmail d'un esen des ¡"I annes, de Monseigneur en chacun fond's. (C) - Deux grands plats à lavër, d'argent, dorez sur Ies bords, à un esmail rond ou fonds, assis en une-rose d'argent dorés. (D) --, Deux petits plats d'argent blanc pom' chapelle.ià laver, qui fnl¡;enti èfe­ la chap.elle quotidienne de Monseigneur, et :!' deniie, poisent iiij mares, j et once r " I I� GLOSSAIRE ( 1375.Les aournemens des autelz doivent estre ferretez, eserins à- reliques­ 'E) . . et plats pour laver les mains du prélat. (Jehan Goulain. Trad. du Rationale. ) PLOMBEURES. Ouvrages en plomb. (A) 1514.A Jrhan Pothyn, ymaginier, pOUI' avoir taillé de boys de noyer ung prophète pour faire ung mouJe et patron pour les plombeures,­ xlv sols. (S. Maclou. Arch. de la Seine-Iníérieure.) PLOUSTRE. Cadenas, et peut-être aussi serrure. (A) 1383. Ouquel' mur entroit le verrouil d'icellui huis et par lequel on le fer­ moit, à un ploustre, par ledit cloistre. (Lettres de rémission.) ('B) 1398. Pour avoir assis en chacun huys un-ploustre à ressort. (Compte de la chapelle des Célestins.) (C) 1-400. Un coffret en manière d'une longue laiette fermée d'un petit ploustre, (Lettres de rémission.) PLUME E])IAILLÉE. Sans doute avec un manche émaíllé. (A) 14:16.Une escriptoire en laquelle avoit un canivet et une plume esmaillée aux armes de J.\IIS., et au bout de la plume un petit saphir. (Inventaire du-duc de Berry.) PLlJMETÉ. Ouvrage fait en manière de plume, genre d'e travail qui, comme le pointillé, le greneté, le taillé, variait l'aspect des 'Pièces d'orfèvrerie d'or et d'argent. L'expression, comme le travail Iui-mème, a été en usage pendant près de trois siècles et s'est c_9n­ servee dans la langue du blason. Là, le plumeté, comme le pape­ Ionné, est un dessin en forme d'écailles ou de demi-cercle que l'on fait SUl� un écu. On emploie encore dans le métier des brodeurs le terme de plumetis, mais _il s'applique à un point plutôt qu'à un dessin, '(A) 1380. Un hanap d'or couvert �lumeté dehors et l'aiguière de mesme greneté - . dedans. . (Inventaire de Charles V.) - lB) - Une aiguière d'or plumetée et taillée, le couvescle garny de pierrerie . et est le fruitelet d'un balay, pesant v marcs d'or. (C) 1416.Un grant hanap de jaspre vermeil, gamy d'argent doré, couvert, ouvré en manière de ph�n¡.es et sl��.le �retelet du couvercle sont les armes de feu MS. d'Orleans, - VllJXX hv. t. (Inventaire du duc de . Berry.) (D) í49B. Ung calice d'argent doré-s-en la platine duquel a cinq autres apoustres . environnés . d'un plumetis. {Inventaire d'Anne de Bretagne.) POCHONNE, Poçon et Poçonnet. Écuelle et aussi la cuillier à �� . (A) f300.. ·. 'Deux saussières, ou un pocon, Ou un platel, ou escueHe.• (Le diet de la Maaille.) �B) i320*-.Adoncques la dite Marotte prist un poçonnet et vint à ce ruissel et volt. puisiet; de I'iaue. - Ele respondi que e1e i aloit pour ce. que ele puisast de l'iaue à un poçonnet.. (Miracles de S. Louis.) . {C) 1453. Jehan Esperon, cuisinier, frappa le suppliant d'une cuillier, autre- - ment dit poche de bois. (Lettres de rémission.) (D) 1467. Qinq petis pochonnes de terre à boire tisaine, garnis le bort de leeton. (Ducs de Bourgogne, 3275.) {El' - Deux autres pochonnes d'nne autre facon, garnis de lecton, l'un, et l'autre de painture. (Ducs de Bourgogne: 3276.) POIGNÉES. Je ne parle pas des poignées d'épées, j'en ai dit .quelques mots à "l'article Espée, il s'agit ici d'une poignée toute spéciale, ET RÉPERTOIRE. " _ " _ (A) 1399. Deux poignées \ d'argent, neellées de France, à porter la palme le de Pasques flories, joui" pesans six onces et demye. (Invent, de Charles (11) 1.422. Une poignée VI.) d'argent doré à tenir la palme du prisé lij sols. 'roy, pesant (Comptes ij onces, royaux.) " ", POJl�E. Poêle. Le mot était en usage dès le xve_ particulièrement siècle, et appliqué plus aux usages de de l'Allemagne; aussi 'est-ce ce pays que nous avons recu les ornées de premières plaques de faïences bas-reliefs émaillés Den vert, destinées à servir de 'revête- ment à des poêles., . (A) 1455. S'jI faict froit, ilz s'en vont à ces poiles d'Allemaigne.· . (Ant. de la Salle.) POINCONNÉ. Le poincon donne un travail de le "d'ornement pointillé. C'est genre le plus ordinaire au xve siècle. . (A) 1467. Una couppe, à facon d'une cloche, à branche et à le pié assis trois poinconnée sur tourelles et par dedans oyseaulz, le couvercle a où ung esmail a -escript : tant plus y pense, et poise ·.iiij marcs demi. de Bourgogne, 2378.) (Ducs POINDRE. Coudre, mais aussi deurs pioquer, de punctqre. Les bro-' étaient, au moyen àge, de véritables artistes souvent eux-mêmes les qui modèles de peignaient lems broderies sur des .cartons qu'ils piquaient .ensuite, transpor-tant sur l'étoffe le contour de leurs­ compositions par un procédébien connu. Cette leur opération .métier. capitale dans exigeait un travail assez long, et devait ètre mentionnée pour sa part dans la rémunération qui leur était accordée. Les gneurs d'alesne appartiennent à la pom­ de la corroyerie, et leur nom découle même étymologie. Poindre est aussi une des variantes de l'orthographe du mot peindre. (A) 1351. A Jehan Broart et Thevenin le . et Bourguignon, brodeurs, ouvrer les pour poindre garnemens de ij paires de robes, furent nées lesquelles ordon- estre brodées à perles � viiie lxiii escus. (Comptes (B) royaux.) i352. Pour vi livres de soye de plusieurs couleurs, baillées à Estienne -lë Bourguignon (tapissier) pom poindre et ouvrer les chambres de le Mons. Dauphin. (Idem.) POIRE. Petits flacons en forme de" d'autres ces poires s'ouvraient poires; fois, pour montrer les dévotion reliquaires et les tableaux de qu'elles contenaient; dans ce cas, on les dans ·sa peche, et on les portait plaçait devant • soi, toutes en disant oraisons. ouvertes, ses. , (A) 1380. Une poire d'or à mettre eaue roze, à un petit entonnoir d'or. taire de Charles V.) (Im"en-- (B) 1392. A . JehanQuarre, orfèvre, deux poires d'or esmaillées, où il chascune de Nostre y a en un ymage Dame et un diamant. (Ducs de Bour­ gogne, n. 5538.) POMME BONBONNrÈRE. Le drageoir transformé� en bonbonnière, sOlemieJ" devait se trouver dans les de d'Estrées. joyaux Gabrielle . (A) 1599.Une pomme de cristal de roche, garny d'or, esmaillée de mettre dragées, couleurçà­ prisé xxv escus. (Invent. de Gabrielle û'Estrées.) POMMES A REFROIDIR llJiAINS. C'est de ou du raffinement, c'est .l'enfantillage aussi assez se trant à exceptionnel, rerrcon-. des quoique dates fort éloignées. (A) 1467 .Une pommede cristal ronde à refroidir mains. (D. de B., 3151.) GLOSSAIR,E \B) ití9.9. Une pomme d'agate, garnie d'argent, pour raftaischir la main des malades. (Invent. de Gabrielle d'Estrées.) P,OM'l\IE A CHAUF,FER 1'1A1NS. Les citations suivantes, que j'ai échelonnées à de longues distaaces , expliquent l'usage de ces pommas de métal creuses qui remplaçaient les • pots à feu qu'on porte encore à la mam en Italie. - {A) 1380.Une pomme d'argent à chaufîer mains en hiver. (Inv. de Charles V�) {B� - Une grosse pomme d'argent, dorée, à chauffer mains, laquelle est ronde, - pesant j marc, iij onces. '. -C) 1399.Une. pomme' d'argent, à chaiiíîer.mains en yver, blanche, à esmaux d'Arragon, celle qui est demourée à St Germain, pesant deux marcs, deux onces, dix esterlins. (Invent. de Charles VI;) (D) 1.416.Une pomme d'argent doré, pour esehanfîer mains, taillée à plusieurs rosettes, où il 'Y a plusieurs pertuis. (Invent. du. duc de Berry.) {E, ) 1.4�0. Une grosse pomme d'argent, dorée, cizelée, pendant à une chaenne à d'·argent dorée, en laquelle.l'on met feu chauffer mains, pesant ij marcs, j once. (Ducs de Bourgogne, 4243.) {F) Ui02.Pomum argenteum, deauratum , foratum in plerisque lòcís, habens -receptaculum etiam argenteum in quo solet poni ferrum candens, ad calefaciendas manus sacerdotis celebrantis tempore hyemali. (Invent. de Laon.) (G) Hí40.Une pomme de cuivre, ouvrée par dessus en façen d'estuve. (Invent. du cardinal d'Amboise, Georges n.) POlllME A MECTRE SENTEURS. C'était un petit joyau très­ ôoquet très-raffiné et qui a dù être en usage plus anciennement , qu'à l'époque à laquelle se rapportent mes citations. Je ne crois pas cependant que j'aurais omis de le citer, si je l'avais rencontré dans de plus vieux documents (Voye'z Parfums.) . (A) 1.-528. Trois pommes rondes, d'or, àmectre senteurs, en chaseune desquelles' yaung myrouer et ung caderan. (Comptes royaux.) ,{B). - Une pomme d'or faicte à pennes passées, servant à mectre-senteurs. (Comptes royam.) . PO!lME (tableau à facon de). Une fois qu'il était entré dans les habitudes de porter des" images de sainteté sur soi, tant comme compagnie protectrice et salutaire que pour ÍL1:er les yeux et l'at­ tention dans les actes de dévotion, il était naturel de leur donner une forme portative et commode. Pour les images peintes, ciselées sur un métal ou esmaillées , les tables carrées et rondes présen­ taient la disposition la meilleure. Pour les images et compositions sculptées en relief, la forme de boule permettait de disposer plu­ sieurs plans et de faire eI?-trer une infinité de détails. J'en parlerai Jilus longuement en décrivant quelques monuments. (Voyez aussi Poire.) . {A) 1400. Pour avoir l'appareillé et mis il point la'pomme d'argent de ma dicte dame en laquelle est d'un costé le. cbief de madame sainete Katbe­ rine, esmaillé de bl anc, - icelle pomme avoir esmaillé, par dehors, tout de rouge clere. (Ducs de Bourgogne, t.92L) (H) 1.467. Ung tableau d'or, à faqon dg pomme de pin, et entre deux taillié de la gésine de Nostre Dame et des trois Rois, pesant ij onces demie. (Ducs de Bonrgogne, 2073.) (C) Ung tableau. d'or, � fa�on de pomme, qui se met en deux pièces, en l'une des pieces Nostre Dame et en l'autre St Jeban. (Ducs de Bour- , �ogne, 2076.) ET RÉ PERTO t RE. ({i)H67.Uhe pomme d'or pendant à trois et au tit ehainectes, ya dehors ymage de saint Pierre et saint ung pe� Pol, garnye de ij onces. (Ducs de viij Bourgogne, perles, 2081.) pesant 'PORC ESPY. Louis xn avait la devise pris cet animal pour emblème "aved : COMINUS ET E.MINPS, de près et de loin. prendre, ilfaut 'Pour la savoir qu'on C,QIT� croyait le poro-épie avait généralement, au que la faculté moyen âgel de non-seulement de lancer au hérisser loin ses piquants. , Wilars de maiS. mal Honecort dessina dans ce'fani­ son album , au xme siècle, et il écrivit légende: Veseí au-dessous I cette, porc espí, c'est un,e biestelete lance se sote gant ele e cor.eeí¢ gui .. (Bibl, nation. SO- Lat. extrait de 1.104.) J'ai de mon glossaire, la exclu, eollectíon oot, de devises avec soin; mot que j'ai fôrmêe ce ne fígure ip! brochettes ,que les broches faites pou)'.' ¡ntrod'Q,ile de piquants de ic .g� et toilett.e à tracer la raie porc-ep , qui servaient dàris la des cheveux. (Voye,z .Gr.avouère.) "', (A),1380. Une brochette de porc espy, garnie d'un pou d'er. (Inv. de Charles (B) :1.420.Une manière V.) de broche, de • porc espí, long .dyament d'argent, au bout de laquelle a r un 'Dç.yfz, enchassé-en or. (DM,s de Bourg., 4'24.1:) '. \ , PORPHYRE. Roche formée par des de dans un cimem grains impénétrable quartz àI'humidité. agglutinés Cette toutes res grandes matière de roches, la est, plus la diffícile à polir,laplus durable à dure, plus tailler fi l'air. J'en ai trouvé, ,et dans l'Arabie des ,'. montagnes entières et des blocs Pétrée, sans I', sales. de Les ñssnres colos-­ Egyptiens, et à leur dimensions imitation tous les quité, peuples de l'anti­ l'ont employé dans la :: statuaire et pour les plus monuments ñns de la �écoration meuble les ; doute se ", la je soit peme de le tailler qu'on et de le polir, fort donné. au moyen age. Le vase {voyez la de première partie de cette Suger) notice) ne doit au XIle siècle 'Sa monture. On sait le retour et la réaction qué se du au milieu xvre qui siècle, en faveur firent, des belles matières. l'; i' 1A.)l':1.40* .Nec . minus bile porphyriticum vas sculptons et manu admira-a I'. factum, politoris cum per multes annos in scrinio de I aquilœ formam transferendo vacasset, ami amphora-in .argentique materia altaris adaptavimus. servicio (Suger. De rebus in administratione snâ gestis.) 'PORTUGAl, (Facon de). Je ne sais si les tugaise étaient très-répandues pièces d'orfévrerie por­ en il Europe, au XVIe très-fort, Joute n'ayant rencontré siècle, j'en qu'une fois cette et trouve dans elle se l'inventaire de Charles désignation, le Téméraire, dressé moment où il venait d'hériter de presqu'au son père, marié, comme à on une infante de I: Portugal. Le sait, dont il est citation drageoir, dans la suivante, a très-bien question pu à cette : qu'il appartenir en soit, il est bon d'apprendre princesse quoi que l'orfèvrerie de ce avait une façon particulière lui pays ªt 'qui était propre. l (A)1467. " Ung drageoir d'argent, à façon de Portingal, armoyé d'un eseu et vert ung oiseau au milieu: (Ducs de Bourgogne, 2418.) POT. Au mot Aiguière, l'association l'aiguière. j'ai expliqué du et d'e de la pinte,-de la pot quarte etautres vases avec Ici.je veux indiquer, l'aiguière; p»-r une suite de citations, les variétés et de h<. f: l'ornementation de ces pots. formes , , ..(A.)131-3. Un put d'ar,gent dorré énamaillé pur ewe. (Iuv. de Pierre (B) i360.Inventaire Gav�sto.",-\) du duc d'Anjou, 69,70, H3, 122 à :1.77,178,189, H)'l, :1.24,1,32,1,34,136,142, 193, :1.95, 2GO, 659 254,,255, 410 à 488, à 66'7'. 4.17,.430, A33, 44:5' 33 , , 458 GLOSSAIRE (C) 1363. Un 'pot reont, doré, où il a escuciaux enlevez, duquell anse est esmail­ lée aux annes de France, qui poise, avec l'aiguière de mesme, ximarcs. (Inventaire du duc de Normandie.) xiii (D) - Un pot quarré, tout esmaillé, qui poise, avec l'aiguière, marcs, vi onces. (E) 1380. Un pot quarré, long et gresle, pesant viii marcs, ij onces et demied'or. (Invent. de Charles V.) esmaillez à chauves souris, pesans (F) Deux grands pots d'argent, dorez et xxi marcs, i once et demie. (G) Un pot et une aiguière d'argent dorez, cizelez, semez d'esmaux vers à � oyselles, pesans viii marcs, vi onces. manière (H) Un grand pot d'argent doré, greneté en d'aiguière, pesant viii marcs, une once et demie. (I) Un pot rond, tout esmaillié à bestelettes et à oyselles, pesant viii m. vi onces. Un long pot à biberon, d'aneienne façon, semé de (J) plusieurs esmaux et de testes et roses enlevées, à un fritelet rond de cristal, pesant ixmarcs, . vi onces.' une les (K) i4�3.Deux pots d'argent verez, à mectre eaue, à chacun gourgolle, anses torées à branches coppées, pesant viij marcs. (Compte de la vente des biens de Jacques Cœur.) 1470.Deux pots, de bleu esmaillés, d'une sorte, assis sur piéz d'argent doré, (L) les .bendé de deux bendes au milieu et au couvercle une couronne, hanches d'argentdoré, pesans ensemblev marcs. (D.deBourg.,�26�.) (M)1�97. Quarante petits potz de cristal, garni d'or, prisés - xxx liv. (Contrat de mariage de Francoyse de Scbomberg.) aux POT' A AUiUOSNE. On disait aussi un aumosnier. (Voyez Corbeille, Plat et Escuelle.) L'aumône était une vertu esti­ mots mée et d'autant plus pratiquée que la disproportion des avantages et des charges était plus grande. En guerre, non-seulement les combattants avaient leur part de butin, mais un chef généreux y faisait participer les pauvres. Graindor dit de nos croisés, en 1.185 : dans les « Aus povres de "par l'ost firent la livraison. » Nous avons, miniatures et dans les plaintes intéressées des poëtes, la preuve qu'on faisait aussi l'aumône aux chiens qui circulaient autour de la table. Les cen­ comptes de nos rois ont des registres de plusieurs taines de feuillets, dans lesquels sont consignées leurs aumônes d'une seule année, et on fut obligé d'instituer un commis au gouverne­ ment des qui avait sous lui des valets de l'aumône du aumosnes, roi. On comprend donc comment s'établit cette coutume de réserver une part aux pauvres au milieu de l'abondance des repas; cette part. on la recueillait à la ronde dans des pots, des plats et des cor­ beilles. Il serait injuste de taxer cette coutume d'ostentation, car elle était admise partout, depuis la table du Louvre jusqu'à celle de ces I'évèque de Reims ou des bourgeois de Paris, qui avaient pots à aumône en étain. cofre d� (A) i3i3.En un un grant esquel d'argent pur l'amoine. (Inventaire Pièrre Gaveston.) (B) 1322. I nef d'argent pur aumoigne. (Inventaire du comte de Hereford.) (C) 1328. Un pot à aumosne d'argent blanc, prisié xxxvij lib, (Inventoire de Ia royne Clémence.) . . (D) - Un pannier blanc pour aumosne, x s. p. (Il est rangé avec Iª, vaisselle .,' d'estain.) (E)i360.Inventaire du due d'Anjou, .200,624,677,'698. ET RÉPERTOIRE. 41)9 (F) 1363. Un pot à aumosne ciselé et esmaillié, des armes Monseigneur, sur les anses, poise xij marcs, vi onces. (Inventaire du duc de Normandie.) (G) 1372 Un pot à aumosne d'argent, pcsantïi mares. (Inventaire de R. arcbevesque de Pleque, Rheims.) (H) 1380. Un bien grand pot à anmosne , à deux anses de deux lyons, à de iiij escussons France par pied, pesant xxxvi mares; 'l'onces d'or. ventaire de Charles (In­ V.) (I) Un autre pot d'or à aumosne, de celle même façon, pesant xx marcs, llIJ onces et demie d'or.' , \J) Un grand godet, nommé aumosnier, iL deux anses,' taillié de vieille façon, pesant xij marcs, iiij onces d'or. , (K) Un pot à aumosne d'argent doré, esmaillé d'azur, semé d'estoilles, pesant xxviij marcs, iiij " onces. (L) Un petit-pot (à aumosne) couvert, à deux anses, de deux esmaillié serpentelles, de bestes et de compas et de lettres sarazines, pesant v marcs, VI onces. (M) U� grand godet, appellé aumosnière, de vieille façon, pesantilij marcs (d argent). (N) Un vaissel d'argent verré, faict en maniërede l'oze, pour esenelle d'au­ mesne, séant sur vi lyons dorez et lint ou fons lID, esmail à lin escus­ son des annes de . Chambly, pesant viii mares, iij onces. (O) - Un très petit pot à aumosne, d'argent blanc, pesant ij ouces. (P) 1390. Deux pots de trois chopines, à façond'argent, -un 'pot à aumosrre et ' une chopine de potin. (Inventoire "fait des biens demeurés ou décès de. Ricbard, archevesque de Reíms.j (Q) 1393. Et aussi marchandera de la vaisselle d'étaim, c'est assavoir db: dou­ zaines d'escnelles, - - deur , pos à aumosne. (MénagiF de Paris.) (R) 1467. Ung pot d'argent d'aumosne, véré au pié et au dessus à deux anses pour tenir, et 'armoyé aux armes de Monseigneur et poise xii marcs et demi. (Ducs de Bourgogne, 2484.) lS) 1468. Une table au millieu sans sièges, bien ordonnée comme les anltres où seront servís tous les frères et seurs qui seron.t disner trespassez - et après les auhnosniers les distrihuent (ce qui a été servi sur cette table) aux povres personnes et aux povres de la maison Dieu et aux povres prisonniers et aux povres de la maison Dieu. - - (Statuts et ordon­ nances de la noble et dévote confrarie Nostre Dame de M. Paris, publiés par Leroux de Lincy.) (T) 1474.L'aumosnier distribue et répartit l'argent de l'offrande du Prince - et doibt I'anmosnier lever la nef où est l'aumosne devant le Prince et puis oster la nappe de la table. (Olivier de la Marche. Estai du Dnc.) (U) - Le sommelier porte en ses bras la nef d'argent qui sert am aumosnes (illa place devant le duc). , - POT DE CHAiUBRE.' Pot à eau servant dans une chambre de - toilette. (A) Uí60,Ung pot de chambre, ressemblant à cacydoine, estimé 1 ft. de (Inventaire François II dressé à Fontainebleau.) - POT LAVOIR. Le pot qui contenait l'eau dont on se se laver servait les pour mains dans un bassin, (Voyez Pot à yaue et Baccin.) (A) 1297. Item, un pot lavoir d'argent à nne fuellie desus . le couvercle, s'est semeis d'escuchons et de compas esleveis, à une beste passant entre le col et le broceron. (Inventaire d'Edouard I.) (B) - Item un pot lavoir à ymaginettes. POT A YAUE.· On a toujours subtilisé' en fait, -Comme d'étymologie. on trouve mentionnés des pots de la contenance d'un -d'un lòt,' demi-lot, dits pots à lot, pots à demi-lot, on en a tiré une �60 GLOSSAIRE conséquence- que rendent inadmissible les citations suivantes'. Elles: prouvent, ail contraire, que c'ètaient bien des pots à eau. Quant � la forme, elle se rapprochait de celle de l'aiguière, puisquë l'on confondait ensemble ces deux sortes de vases. (.A) 1328.j petit pot à eaue d'argent dóré, pnisié viij Jib. (Inventoire dela royne- -. Clémence.) , . (B) - ij pos à eaae hlans, prisié - xxv: lib. (C) 1353. Un pot à yaue de cristal. (Inventaire de l'argenterie.) fD} - Ua pot à, eaue d'un líomme à elles, esmaiflié, pesant viii marcs; xv esterlins. . (E) Un pot à eane d'Ill ]¡yon, sur quoy uñhormne enmantellé siet-pesáñt ix marcs, iij onces. (F) Un homme enmantellé sur une 'beste, [ouant d'nne cornemuse, qUI fait pot à eaue, pesant v marcs. (G) Un pot à eaue, en guise d'un serpent, et une femme dessús, tenant un languier ou autrement, devisé parmi le conteriu de cest invetitoire une­ aiguière d'une femme assise sur un serpent doré et esmail1ié, pesant iij marcs, iij onces. tH) 1372. Un pot d'argent à eau, esmaillé en semblance de moitié homme et moitié serpent, pesant iij maTCS, iij onces, v esterlins, prisé xxviij francs d'or. (Oomptedu test. de Ia reiné Jehanne d'Evreux.. ) (I) 1467. DeuX potz de lot de cristal blanc à banses et en fachon de goderons et SUl' le biberon ung casteJet tout blanc et plain. (Ducs de BoUr­ gogne, 2741.) POT A TRAIRE VACHES. Ceci n'exige pas d'explication. {..,A.)1328.Jj. pos d'arain à traíce vaches. (Invent. de la royne Clémence.) POTENCE. Béquilles, et une sorte de béquille isolée, nommée appuial, sur laquelle on s'appuie la poitrine pour se reposer debout quand on est malade, et dans les églises de l'Orient, où les chaises sont inconnues, quand on est à l'office. J'ai entendu la messe dans le grand couvent de l'oasis des Lacs Natrons, ainsi appuyé sur une potence. (Voyez MisériGorde et Baston de chantre.) La crux com­ missa, variété de la croix, semblable à celle que saint Antoine porte à la main, avait la forme du Tau et s'appelait Potence. (A)1297.-Habitum vero cum signó quod potenciam vocant, in honorem ipsius . B. Anthonii tam abbas quam canonici seu fratres prœfati juxta morem soli tum ipsius hospitalís, semper et ubique deportent. (Bulle du pape Boniface VIII.) . (B) 1300* .Estoit si malade que il aloit tozjors à potences sous ses esseles ne all­ trement il ne pooit aler et sembloit que il eust le dos rompu .. (Miracles de S. Loys.) {C) 138". Un baston tors, en maniere de potence, et dont la poignée est d'Jin lyon couchant assiz sur iiij oyseaux estranges. (Invent.lle Charles V'. (D� 142íl. Une potence d'argent, laqu-elle est garnie d'un bastón de bais par de­ dans et est ladicte potence pOUT soustenir un liomme mal disposez, prisée xxiij liv, v s. v den. (Comptes royaux.) (11) 14'61. Une petite potence de Saint Anthoinne d'òr, pendant à ung fillet de noire Soye. (Ducs de Bourgogne, 31,t2.) (F) 1487. Une potanse de Saint Anthoine, en laquelle a cinq ballais et douze grosses perles. (Ducs de Bourgogne, 7173.) (G) 1086. Depuis ung mois il estoit détenu de malIadie à raison de laquelle ilne . se pouvoit transporter facilement de sa maison - et se seroit ache­ miné all devant dudict Moslin avec deux potences. (Acte judiciair�. Arch. de Péronne, cité par M. de la Fons.) , ET RÉPERTOIRE. POTERIES., Le moyen âge, à son de débutrépudial'héritage céra­ mique l'antiquité, et avec la domination romaine s'endormit cet .art si fécond qui avait donné, qui devait produire encore des chefs­ d'œuvre. La poterie toutefois ne fut pas abandonnée: l'homme' a, pour ses besoins, des procédés qui l'ancien l'accompagnent partout, dans comme dans le nouveau monde,' à l'origine des sociétés .comme dans leur complète décadence. La poterie est du seulement) elle nombre] ne devient un art qu'aux époques alors le exubérantes, que bois? l'ivoire, les métaux et les matières précieuses .ne suffisent plus à 1 activité productive. Les Arabes, dans leur renais­ sance du VIlle siècle, semblent avoir fait sortir la poterie émaillée de son long sommeil, et lui avoir imprimé le cachet d'un goút qui original, se distingue par une certaine harmonie de tons et une disposition particulière d'ornements, qui est le style arabe. Nos pères, au retour des pèlerinages et des croisades, rapportèrent d'Orient, commedes souvenirs de ces pénibles voyages et comme de de la pieux trophées sainte gl�(lrre, quelques de fabrioátion vas�s, coup�s, écuelles en terre arabe, émaillée] ou peut-être aUSSI d'imitation grecque) car, an dire du moine Théophile, dès le XIIe siècle, les artistes de Constan­ tinople, si ingénieux pour mettre en œuvre tous les s'étaient procédés , emparés de celui-là. Dans les Inventaires, ces échantillons de la 'céramique orientale sontqualifiés œuoreâouttremer, ,de Damas, ouvrage etc.vete. Onles conserva précieusement; à cause deleur origine, pour ainsi ,dire sanctifiée; OIl ne songea pas à les le imiter, parce que goût n'était pas encore assez épuré en admettre Europe qu'une chose pour eùt de Ia de 'Valeur, sans être rare, et la pût beauté, avoir sans être précieuse. Je n'insiste pas sur ce de Nue, il suffira de point l'indiquer; on de comprendra pourquoi les de poteries Beauvais, Schelestadt, et d'autres villes du centre de l'Eu­ rope, restèrent dans l'ombre, aux XIIIe et XIVe leurs innom­ brables siècles, productions n'étant pas vivifiées par les grands ni soutenues artistes, par Ies riches commandes. Les Arabes avaient en Sicile transporté et en Espagne l'usage des revêtements de plaques de faïence l'architecture, en émaillées (Voyez Carreaux). Ce mode ' de ,construction, si élégant et· si riche, donna, dans leurs l'essor à l'art provinces, céramique, et des modèles à l'Europe. Dès le XIVe siè­ cle, leurs procédés passaient �n Italie, et Lucca della .Rohhia, au commenœment du xve, en activa la vogue; non pas seulement son pay prodigieux talent de sculpteur, mais par un goût particulier et une souplesse ingénieuse qui lui de permit, de prime abord, de tirer la céramique ses plus beaux effets , en même' lui trouva temps qu'il sa meilleure application. Je m'arrête à ces considé­ rations générales, ayant consigné tous les faits la particuliers dans I notice des objets en faïence émaillée exposés dans les du galeries Louvre; il suffira de ce peu de mots pour faire Ja de comprendre pénurie I, renseignements dans laquelle nous laissent • tous les documents. ' �A)122'5. LIB. II. Cap. xiii - xvi. De vasis fíctilibus diverso colore vitri Grreci facnint pictis. pretiosos scyphos ad potandum, decorantes eos auro hoc I modo - scutellas quoque fictiles et navícula faciunt, vasa fictilia aliaque pingentes ea hoc modo. (rheophili, Divers. art. schedula.) " � , (B) 1292. Taille de Paris. '54 poti.ers, parmi eux quatre seulement sont " ' qualifiés Ii potiers de terre, les autres peuvent avoir été potiers d'étaim. � '(C) 1380.Ung petit pot de terre en façon de Damas. (Invent. de Charles V�) I 33. II GLOSSAl RE . - �D) i3S0.Detn grands pots de terre, un ouvré et tïn autre moindre. '(E) Dng pot de terre à biberon, sans garnyson, de la façon' de Damas '(F) Un grand-plat de terre, xii grandes escuelles et ilij petites, toutes d'une • façon, Un plat de terre, où il a vi petitz barils d'eaue rose, esmaillez par lés {G} fons des xii mois de l'an, pesant les vi barilz environ vi mares et " demy. flI) i389.Poúr huit petit pos de terre, pour mettre encens. (Obsèques de l'ar- < chevesque de Rheims.) ,�I) t40S-.A ung bomme qui a apporté à Lyon trompetes de terre. (Ducs de Bour- , _ gogne, 0972.) ¡(J) 1:}07. Pour pos de terre à mettre le sain d'iceulx pourceanlx,-viii s. (Comptes royau-x.) «K) Hi 6. A Regnaud Morel, pour un pot de Damas, plein de gingembre vert, ycellui gingembre pesant iij livres et.demi., délivré devers la Royne. (Comptes royaux. Hotel de la Royne.) t4i7.Po111' composte de choux avecques un pot de ter.re pour ladite Dame. (L) , - (Idem.) (M) i420.Dng pot de terre, de l'ouvraige de Damas, blanc et bleu, garni le pié, , et couvescle qui est de jaspre d'argent doté, il une ance d'un serpent d'argent doré. (Ducs de Bourgogne, 4201.) marmouset servant (N) i409.A Guillaume Herman, potier de terre, pour ung sm une grande fenestre à l'ostel de la sallè dudit chastel (de Lille). (Ducs doe Bourgogne, 4026.) '(O) :14'67. Ung autre petit-dI}olîelet de terre, ouvré et chiqûeté garny seulement , d'un couvercle argent doré. (Ducs de Bourgogne, 2728:) _ (P) Un pottequin de terre à boire servoise. (Dues de Bourgogne, 2729-.} '(Q) Dng gobelet de terre, garny d'or, et au dessus ung couvercle d'ôr� pesant ledit couvercle iiJ onces et demieo'{Ducs de Bourg., -2360.) -tRY Ung hault gobelet 8 ne en cest cité et d'ilnec se portent por mi le monde et bi ni a assez et grant merchiés si grant qe bien en aurest por un venesian , gros trois escueles si belles qe miaus ne le seusent nul deviser. {F) - 'De ceste reigne (l'isle de Sardan près Java) .vont toutes les porcelaíne qe s'espenent en toutes provences. {G) 1322. iij petíz quilliers d'argent où e kockilies de la meer. (Invent. du comte de Hereford.) (H) �328.Un coq d'une perle et une geline de perle de coquille, pesant ensemble x marcs, une once, prisé vii livres. (luvent. de la rayne Clémence.] (I) - Iln hanap d'une coquille de perle, à couvescle , sus un pié esmaillié , - prisié x1ij liv. p. _ (J) 1337. Unum gobelettum de nacro , circumligatum circum, 'Circa, inferius superius et in medio, cum argento deaurato cum uno copertorio de na: ero, oircumdato de argente dsaurato et esmallato, intùs et extra, cum uno pulcro saphiro in summitate ejusdem posito. (Inv. 4-e Humbert Il.t (K) 1353.Une coquille d'une pede, à pié et à couvescle , dorée et esmailliée, trouvée pesant iv marcs, v onces. (Compte de l'argenterie du Roy.) (1) � Une autre coquille d'une perle despeciée, à pié et à ceuvescle, d'argent ' doré, pesant ij marcs, vi-onces. (M) 1360.Inveutaire du duc d'Aujon , 268, 300, 30i, 306, �11,;!H2, 515 à 51.8, 572, 714. �N) l363.xvii coquilles de perles, garnies d'argent, dont il yen a x couvesclées et vii sans couvescles et , poise tout ensemble li¡ marcs.. (Invent. du duc de Nonnandie.) to) Un dragon volant de perle, assis sur un arbre d'argent doré, qui a le pié semé de perles. - (:P) Uns tableaux peintz de plusieurs ymages, de coquilles de perles, tous . . dépeciez. {Q) Un tableau de ponrcelaine , quarré , de plusieurs pièces et ou milieu l'ymage Nostre Dame, garrry d'argent doré, à ouvrage d'oultremer. ,R) Une coquille de perles qui a le pied d'un lys d'argent doré, avec le couvescle, pesant ij marcs. (S) Deux plats, iiij escuelles et iiij sanssières de pourcelaiae. (T) Un tableau de poureeline , -où sout deux: ymages armés en estant I ij escus de St George et deux glaives où sont en la bordeurs xiij perles, _ iiij saphirs e;t iiij halais, pesans ii] onces d'or. ; (U) 1372. Un pot à eau de pierre de pourcelaine , à un couvercle d'argent et .' 'ET'RÉPER1'ÒfRE. bardé I . d'atgent doré",pesant un marc, íiij onces, xvii xüij fr. d'or. (Compte du lest. esterlins, de la 'Jlrisi� royne Jehanne d'Evreux.) ,{V) 1380. Un tableau quarré de ponrcelaine où d'un costé est Dame l'ymage Nostr� . en un esmail d'asur et . de plusieurs autres I'austce ymages à l'environ et costé a Ull ymage de St. Pol.et est environné de autour tout et y faillent perles quatre pieres: (ou pièces) pesant une esterlins. (Invent. de Charles once, xvii " . :V.) . (X) ...;. Un tableau de pourcelaine ) quarré où' d'un costé est Da�e et les xij entour et I'ymage Nostre .�.postres de l'autre costé a et à l'environ . XI1J grosses perles, Vl esmeraudes pl�lsieurs ymages et v rubis pesant iiij onces, vest. d'A1exalld�ë', (Y)' -, Un chamel sur une terrasse, gamy de balais et 'chamel la boce perles, et a d'une saphirs le coquille de perles et deux chandeliers aux pesant i costez, . ' marc, ij esterlins. {Z). ') _. Uns petits tahleaux carrez de ponrcelaine où est entaillié un .Ò: ment Nostre crucefie- Dame et St Jean, sans nulle I garnison. ' ;(AA) - Uns petits tableaux de ') pourcelaines, enchassiez en derny or. où est ou dos un ymagede Nostre Dame, non pesié. {BB) _ Uns petits tableaux d.'or où il � une pitié qui est et de a sur le chappitaau d.e perles VIJ petites perles, co�u�p'es, pesant Vl esterlins. (CC) � Une petite pierre-de pourceline, entaillié à vi . d'or.' petits ymages, garnie. '. '.J {DP)i399. Un tablier de deux pièces ouvré de de Charles coquilles de perles. VI.) (Inventaire (EE)1408. Ung petit mirouer , garni d'or, où est � de une faconnée coquille de une licorne et perles , ung hommejnonté dessus. nO 6079.) (Ducs ele Bourgogne, {FF) 1416. Une coquille err manière de limaçon , prisée :x. sols t. de Berry.) (Invent. du duc \ (GG) - Un petit sac, ouquel a plusieurs perles de nacre de perles, montans eri somme à vi cens, prisé chacun cent iij s. p., valent xxx sols � •. , (HR) - Un gros nacre de perles - v sols t. ; .. "J tlI) , I - Une grosse perle comme ,d'une nacle, prisée xi liv. x sols t. ' (JJ) Un estuy d'argent; ouqúel a uns tableaux j et ou dit estuy a esmaulx des pourcelaíne annes de. France et d ,dEevreux. .et petis quatreautres escuqons où, il a en chacun une semblance de fut de l\fonseignem d'Estampes, tour, feu x Iiv. qui t. • , (KK) _ Une aiguière de pourcelaine ouvrée, les pié, couvercle et la biberon de quelle sont d'argent doré et l'envoya Nostre saint Père le Jehan xxiije, en don à Monseigneur, Pappe, par l'évesque d'Alby, ou mois novembre de l'an mil cccc et dix, prisée - xviij liv. t. ..:_ , (LL)' Un plat fait de pourcelaine, sanz de _aucune garnison, estant dedans un estuy cuir, non prisé pour ce qu'il a esté rompu en amenant de ��àfu� , «MM) - Un pot de pouréelaine à une ance, d'argent blanc et le avec le couvercle, garni d'argent dore et dessus demeurant, le couvercle a un esmail de pelite, prisé e solst.' .. , (NN) - Un autre pot de-pourcelaíne, avec l'ance de mesme comme (c'est-à-dire dans d'ar­ gent l'article précédent) garni d'argent doré et fretelet dessus le une rose d'argent, dorée . - c sols t, tOO) .- Deux petites escuelles de pourcelaine, prisées { sol, iij den__ {PP} _;, Un grant. tableau. de bois où it a ou �ilieU: un ymage de Nostre de Dame pourcelaine et plusieurs autres ymages de vie pourcelaine Nostre Seigneur et de Nostre autour, de Ia Dame d'argent à garnyd'un des costés à I'entoür- , doré, l'euvre de.Damas, prisé xvi Uv. t. , {QQ} - Une pièce de pourcelaine pour faire, ï un porte paix, eu' est'te baptísement Nostre laquelle Seigneuc, prisée � x sols t, 34 . I - . :GLOSSAIRE' , (RR) 1 416:Une. coquille de perle garnie d'or, où il-y. lli trois bata,'Íssé.iil'lx: un saphir et trois esmeraudes , 'prisé x Iiv, t. .' -. (SS). 142.0. U fig petit coffret d'escerches de perles; (D'llCS de Bonrg., 627'0.1' ·(.TT) 14.6-7. Une esguière d'escaííle de perle,' garnie d'argent doré, semée sur le pié de quatre esmaulx esmailliés de personnages et Je pluseurs pierres ; et de {Inveutoire cIe-la reyne-Anne de Bretagne.) tAD) - Une petite croix de nacre de perles. '(AE) - Une escaille de perle, dont l'un des boutz est garfi): d·aÍ'genídol'é.�t J a une teste d'e , luysart, uF)- - Une sallière d'escaille de. perles en laquelle y a uri petit salieron de r jaspe garnie d'or, où il y a plusieurs perles- et rubiz au pié, pesante • six onces, deux gr.os d'argènt. . 'AG). - TIne paix, faícte. de escaille de perles, enchassée en argent doré, oñ'il y a six perles et plusieurs autres píenres doublez, un crucifix au mil- , lieu, Nostre.Dame .. Saint Jehan et les deue MaJ;ies . (AH)li\i5. Ung tahlaux d'argent doré, .Deux'plàz Marguerite. _, de pcrcelaíne. (Ill¡vent. - du card. (BC) GeoDges 1!:í!:í3. DES d'Amboise.) VASES DE PORCELAINE Ow L'ON VEND AU CAIRE ET mr NITl\E. o - pitre Cha- LXXI. - Il Y a -grande quantité de vaisseaux les de marchands venden1 pcrcelaine en ù:u,Ue, public quëi an -Caire. Et.les appellatien -moderne voyant nommez et j'nay trouvé qu'ils sont cdhuercbraB,t.lel1n,étymologie frallCOrSè;\ nommez nom 'crume de que tient.une dé porcelaína, 'Mais espèce l'affinité co­ de la diction murex murrhlna, toutes à: foisje ne cherche correspond que êl�sons l'étymologie en ce que du nom ;. nous vaísseanx de nommenUa porcelaine sachant franQoi� lesGFec-s mlil'rhé de que lmrirna. Les vaisseaux qu'en vend d'huy pais, pour ,en noz nommez de porcelaíne lejour­ , ne tiennent nature des tache anciens.: d�' b) et combien les meilleurs font que ouvriers de d'Italie n'en point te1z; toutes fois ils vendent leurs seaulx de 'porcelainè, ouvrages combien -Ce de qu'ils pOllI'vais­ n'ont pas Ia matière de ' nom porcelaíne mesme; est donné à plusieurs ce qu'un b.eatr vaisseau coquilles de d'nne mer, et pour de mer ne se míeuz coquille à pourrait -propos suyvant le nom antique, de re1l{l.rl\ j'ay pens� que les que l'appeler coquilles porcelaíne, de polies etluysantes, ressemblants à nacre _perles! ?nt quelqu'affinité avec Ia matière des de antH[Ue, vases aemct aUSSI que le faictes peuple franeois porcelai!l� nomme les dll gros vignols, paten'os.tFesf patenostres de de porcelaine. ;Lés susdits vases porcelains sont transparents et coustent disent bien éh{'.r au Caire et mesmsment sembla qu'i� les appertentvdes Indes. Mais cela.ae vraysemblabls lli� : car on n'en voirroit pas .�i de. si-grandes -grande ne, pièces s'il les falloit quantité, apporter de si esguíëre un pet loing. Une; , ,. ou un autre vaisseau ducat- si c'est pour petite qu'elle soit conste' un quelque grand 'vase, it coustera (BD) davantage, (Belon.) 1!í!:í4.:Une ymaige à mectre il �, ung sa\nî'lt:ehris'to.fles, chapP\laurde à garnre d'or, pourceline, uug ym�<>e. ..,.. li". de prisée t, ries , .. la Dame xij de' biens Nicolaï:) (Invent. _ (BE) 1!:í!:í6. A Jehan Doublet, orfèvre de l\iDS. (le • d'or, tailIill: à l'entour Roy), treize, 'd'espal'gne, esmaîllez pour bouttons de noir et rehanlsez l blanc, de eS9,ue!s y il; e?- 'de I taíllés p�htilsl h.J.i.tollles chas�un l�?-g:. camahy�u porselaíns, thfferen.tes, ..... ,li.J IIv. {Comptes prisés ensemble quatre escus, �CP) -·,Un poudrier de porcelayns , g·ar,11¥ d'argent, avec un grise et cordon d'argent, de avec son étuy, soye - prisé x escus. (CQ) 1603. OLOWN: Sir, we had but two ' at that �(stéw'd distant prunes) in the house which. ' very time stood, as it were in a fruit a dish of' some, three-penoe; dish, yOUF honours have seen such .. are China-dishes, but dishes, they not very good iïishj3s.-EsCALUS : Go for no the. o�e ' fustostée, le douzième dé may {i 391;' cent"âix jO"í.l' sept perles, dont il yen ot qU,atre brisées, l'este cent treize perles baillées à Charlot de Ponpart, argentíer, pour la façon ceJ!tains-flouTpoín�'et jovanx qu'il fit faire pour le Roy, voyage de St-Omer, où :le Roy d'áugíeterre devëit estre potll',&On.:::} en (Invent, personne, de Charles "VI.) , 34. GLOSSAIRE POURTRAICT. Portrait, aussi dessin, même un dessin qui n'est pas une imitation, mais un projet. , (A)i3S2.Pour un pourtraict fait en parchemin, pom le Jubé, par Henry de Bruísselles, macon, p01U monstrer aux bourgoís et aux ouvriers de Ia , ville, encontre 'ling autrepourtraict fait par Michelin le maçon, ouquel pourtraict fait par ledit Henry lesdiz bourgois et ouvriers se sont tenus pom estre le meilleur. (Comptes de l'église de Troyes, Voyez Ducs de Bourgogne, tome IV, et l'introduction du tome III, dans lequel je men­ tionne la publication de l\L. Gadan.] 1!S05. S'ensuyt l'ordonnance de la tascbe de Brou, touchant l'église - serent- (B) • tenus ies massons de fère deux sépultures, belles et honestes, selon l'ordonnance du pourtraict, l'un deS te) 1535. A Claude Badonin, pour avoir fait un grand pourtrait pour tableaux qu'il convenoit faire en-l'un des parquets contre le. mur- (Ren. des arts à la COUl' de France, I, 397.) , POURTRAICTURES. Histoires peintes, peintures. (A)1407.Aux Celestins (de Paris) est paradis etenfer, en painture, avec. autres pourtraitures de noble euvre en ung cuerà part. (Voyage de Paris par . Guillebert de Metz. Je me sers d'une copie que 1\L Leroux de Líncy a fait faire à Bruxelles et qu'il m'a communiquée.) blanc. de B. 41 (B) 1420. La pourtraitture de iiij euvange listes sur taffetas (D. H.) PRASME. Prime. Cristal de roche coloré, qui prend le nom de Ia pierre fine dont il se rapproché le plus par sa nuance: prasme d'esmeraude, d'améthyste. Les joailliers du moyen âge ont prasme tiré un grand parti de ces à peu près de pierres précieuses. (A)i360.Inventaire du duc d'Anjou. Uns tableaus de presme d'esmeraude, . no 7Si. (B) 1.416. Une grant prasme d'esmeraude, où il a. en ún costé une gésine de Nostre Dame et de l'autre costé un ymage de Nostre Dame - xxij liv, x s, t. (Inventaire du duc de Berry.) . (C) Deux gosses de genestre, l'une de prame d'esmeraude et l'autre de - nacre de perle - vi liv. i. PRÉSENTS. Il est inutile de revenir sur l'usage de faire des présents et de donner des gratifications; l'organisation de la société féodale était établie sur cette base. Les citations qui suivent n'ont rapport qu'à des présents faits au loin, ou offertsà des personnages qui viennent de loin et qui remportent ces objets avec eux. Quand Aaroun-el-Raschid envoieàCharlemagneune horloge, il est évident qu'il exerce en Europe une iniluence sur l'art du mécanicien, et cet exemple me suffira pout' motiver cet article du Répertoire. (A) 13!Sl>-.Joyaux pour les dons du Roy. A Jaquiu Lenglois, changeur et bour­ geois de Paris, pour une belle yniage de Nostre Dame assise sur j grant tabernacle et dessus a j cmxeñement de Nostre Seigneur,­ donner à j évesque de Dampnemarche, iiije iiijxx xv escus. pour (Comptes royaux.) (B) 1390. Charles, - roy de France, - pour trois hennaps et trois aiguíères ' d'argent doré- que nous avons données à trois chevaliers d'Angle­ terre qui estoient venus de Barbarie. (Cab. généal. Mandement. Ducs. de Bourgogne, IV.) (C) HOO.Pour un hennap et une aiguière d'or que le Roy NDS. a fait acheter _, et présenter de par lui à l'empereur de Gontentinoble, - iijc lxxüj liv. . x s. p. (Comptes royaux.) (D) l423.A Jehan Pentin orfèvre, demeurant à , Bourges, - pour nne paix de fin or, bien riche, esmaillée au milieu d'une ymage de Nostre Dame, au dessus de laquelle paix a une croix, aussi esmaillée d'une autre ET RÉP'ERTOIRE. 475 ymaige et autour de la ditte ymaige a quatre bien grosses perles que MS. a fait prendre et achetter audit orfèvre, par marchi:é fait. -çjxx xviij frans et icelle a donnée à ung évesque de Portingal qui, avec­ plusieurs autres Portungalois, estoit venu devers lui en ambaxade de par le roy de Portugal. (Ducs de Bourgogne, n. 676.) (E) 1432. Item, pour avoir fait enluminer les deux premières paiges de deux livres . des ordonnances de la Tboison d'or, portez à Romme (D. de B, 943.} (F) 1470. A Guillemin Poissonnier, orfèvre, - pour tasses et esguières données à Robert Lasdre, chevalier du pays d'Escosse, - ccccvíí liv., xiv s., vi den. (Comptes royaux.) PROFIL. J'ignore s'il existe une pierre de ce nom; je suppose­ une erreur: le rédacteur de l'inventaire de Charles-Quint n'aura­ t-il pas voulu écrire porphyre? (Voyez ce mot . .) (A) 1536. Ung goublet à pied et couverte de pierre ressemblant à jaspe, appe­ lée profil, lequel fu donné à l'empereur par Don Nymgo de Gonzman. . (Invèntaire de Charles-Quint.) _ PUISETE. Petit seau. (A) 1400.P'oUl' une puisete d'arain à pnisier eane, xvi s. p. (Comptes royaux.) PllNNIAUL.' Poignée, se disait d'une épée. {A) 1358". Une espée estoffée d'argent, à ifouriaul de veluiel, à punniaul et hal­ dure d'argent. (Inventaire du Harnas de Mons. de Haynnau.) (B) - Une petite espée à baldure d'argent: sa i pnniaul de rouge pierre. Q. QUARTE. Vase d'une capacité de convention, variant selon les lieux et parfois égalà la pinte, Il était associé à _ l'aiguière. (Voyez ce mot.) , (A) 1363. Deux quartes d'or fin, pleines, à deux fritelez d'or, tous grenetez, qui poisent xii marcs, iij onces-Flnventaire du duc de Normandie.) (B) - Une quarte dorée et esmaillée d'aymaux vers, à oiseles, avec l'aiguière de meismes, resent viij vi ", mares, onces. (C) 1380. Une quarte et une ai�llière d'argent doré, semées d'esmaux aux armes de la duché et comte de Bourgogne , pesant xi marcs, nne once, xv esterlins. (Inventaire de Charles V.) - . (D) xii quartes d'or de pleine facon, esmaillié d'un esmail rond sur cha­ cun couvescle, et poise iiijxx marcs, xv esterlins d'or. (E) Une quarte d'or, armoyée en la panse des armes d'un pape, et est d'ancienne façon et poise vii -marcs.jœ onces. (F) Deux quartes d'argent, pareilles, verrées, à deux esmanx de Lyon sur- le couvesele, pesans )i. marcs. " QUARTZ-AGATE. Agate, mot dérivé; par lesaneiens.d'un fleuve de Sicile, Achates, auj ourd'hui la Drilla, qui Foulait cette sorte de pierres dans son lit. La nuance distinctive de l'agate est le blanc laiteux et grisâtre. Des accidents ont introduit dans ces pierres, au moment de leur transformation, des éclats métalliques assez semblables à des i fougères, à de la , mousse, et même, si on veut s'y prêter avec quel­ gue bonne volonté, à des figures; de là les noms d'agatesarborisées, lierborisées, mousseuses, figurées, ponctuées, etc., etc. On les tirait de'I'Orient, . mais l'Europe, depuis le fond de la Russsie et de 'Ia Sicile jusqu'à l'Ecosse, les produit en abondance et en grande va-, riété. Le . quartz chatoyant, variété de .l'agate, est traversé de filets d'amiante qui reflètent les couleurs du spectre solaire. La pesanteur spécifique de cette pierre est de 2,60, celle d'un coryndon chatoyant 4:76' GLOSSAIiu: est de 4, la .eouñrsíon 'n'est donc pas possible; ajoutez quela pre­ mière 'est moins dure que la seconde. Les descriptions des inven­ t?ires ont trop 'Peu de précision pour permettre de déterminer à quel genre appartiennent les agates qu'ils énumèrent en grand nom­ bre. Je ferai les deux citations suivantes, pour marquer le :@rix.q.u� quel pouvait ètre estimée, une agate dépourvue de toute monture, à;' .. ' la ·fi,n du XVle siècle. (4J1lí99: Un gra¡1g. VJiZe d'agatbe faict en une anticlftle taillé et lequel n'e'st' . 'point gal'ny, prisé deux cens' escus. (havent. de Gabrielle d'Estrées.) mJ ...,.. .JJn,]!letiLtable�u �ü s'ouvre à deux fueílletz. Ce sont deux �tht*), où il Y a lm sauveur d'un costé etnne Nostre Dame de l'autre"es.waillé de, 6 . , -noir et .de perles, prisé cinquante escus. _' _�QUENN� .. Un :vase de forme allongée et d'une capacité c0•nyenu�. (.;\;)t360,.;Inventaire du due }ilJl19. Aung escuier du Roy d'Angleterre. gobelet à qui appotta au Roy le propre et le :Roy,J;Ti.rI0Y, Iedit .Roy d'Ângleterre que en euvoïa, buvaitt ill} en don, le envQÏ.�it don propre henap a il fu monseigneur quo-X hnvoít, qOl Loys, (Idem.)', -'1l1-t'360.11eschar¡5e . MOliseig\:Jeur (le vint à Dañpliin , Charles V) � gue il ot U Paris qnant après Ia mort du prévost des marchands et , de ses com- pagnons de Paris traistres.·· . (I) I.S63. La coupe qni fut. Chaclemaine, - aser. son vi onces. te Ron'a. 'couvesçle; vi (Invent. poise marcs, du duc de ft), Normandie.] • - Une coupe .d'ol' W fut Saint LDy,s, qui poisà aveo SOil' couvescle III marcs, Vl onces. - jI\) - Un henap eBor, sans' cousescle et-saas qui- fu St souage; de, très, aacienne Lòys, pacOl\, qui poise . íí.mares, vi .- onces., {�) - Un petit voire- d'o� qui fut SL- Loys, qui poise i manc �t dem�e onCII. �) - Une crníseête d'or qui fut . St Loys. (N) ir72.Le coustel à pointe qui fu inonseigneur S. Loys de France,' qu'il avoit ,,' �80 GLOS,SAIRE" pendu à ses' plates quant il fut pris à la Massoys, (Legs fait au ROt par la royne Jehanne d'Evreux.) -{O) l3SO.Une sallière d'or" où sont deux coquilles' d'or à couvescle et Sill' 1$ couvescle de chascune a un pommelet esmaillié de France et nne perle , l'onde et au dessus est la grant serpent; qui estoit ou Louvre d'ancien­ chainettes neté, assise en or, en laquelle pendent, à d'or, ij eSI1:l,�rau­ des, iij saphirs, _ij langues de serpent, ij de France et VlIJ au­ eSClH¡OnS , tres-pierres=- VI marcs v onces d'or. (Invent. de Charles V.) (P) La coupe d'or qui fut Charlemague, laquelle a les saphirs à jour et poise v marcs, v onces et demie d'or. (VoJ'ezlacitation 1.) , St avec son aiguière, plaine {Q) La coupe d'or, qui fut monseigueur Louis, sans esmaux, vesant vii marcs, vi onces, St (R) Une autre Louis, couppe esmailliée qui jut audit monseigneur pesant v marcs . fut au Dagoubert, à tout .(S) Une grosse couppe d'or, toute plaine, qui roy . son couvescle, pesant iiij marcs d'or. , fut (T) Une très petite couppet� d'or, pl�ine, en, façon d'un voi!re, q11� il mesuroít la portion de l'eaue qu'il buvoít en Monsr St Loys , ouquel son vin, pesant un marc demie once d'or. {U) _. Un. hanap, en forme d'un petit bacin d'or, qui fut monseigneur St Louis, qui est d'anciens esmaux, pesant ij marcs, vi onces d'or. (V) - Un.bacin d'or, qui fut â Monsr St Loys, esmaillié, pesant ij marcs, vonces. où est ruby à la facon d'une demye febve, et est le (X), - Un annel, un gros ruby qui fut St Loys, et toujours a esté gardé successivement par les Roys de France. , {Y) Un annel où il d'un costé un aigle entaillée et d'autre costé uneíleur a , de lys et a un ruby',�n cabouchouà façon de t!iang�e et.le donnal'em­ pft¡J.'eur Charles le mje, oncle du Roy, quand ille vint VOIT a Paris. d'or et est ,{�) Une autre verge, où est un ruby violet, qui a un trou emply escrit en la verge qu'il fut St Louis et le donna au RoJ' la royne Jeanne d'Evreux. (AA) - Une bourse, àv petits boutons, où dedans est la croix que l'empereur Con­ stantin portoit bataille mise en unjoyau d'or. (Ceci est fort en douteux.j • " (BB' - Une patenostre d'or, à lij frezetes d'or, viii perles d'Escosse et j saphir , et ausdits patenostres pend une croix d'or, néellée de fleurs de lvs, et est la croix que monseigneur St Loys portoit sur luyo •. . _ (CC) - Une bible en francois, en deux volumes, qroe le roy Charles (CharlesV l'inventaire fut continué a,près sa �ort), portoit avec luy et a, en cha; . cun volume, quatre fermoirs esmaillez de France. iDD) Un annel, où est assise une pierre ronde dessus, où est escrit du sépulchre - ( de Ste Catherine. (Cette relique pieuse, et les suivantes, pouvaient être , des rrag?le�ts rapportés d e Terre �ai,nte, pal' nos Croisés ou par saint Louis lill-meme. Par cette raison, J'al fait pour elles une exception.) (EE) - Une pierre, ronde dessus, assise à fillet, escripte èn la verge de l'ata- I che où Dieu fut batu. (FF) - Une pierre blanche, ronde, où en la verge est escript : du sépulchre Nostre . Seigneur. ' (GG) - Une grand ydre d'argent doré, cizelé, à deux serpentelles courans en lieu d'ansees, que donna le pape Grégoire au Roy, et fut à l'empereur C.onstantin, et est semé dé pierre de taille d'Israel, pesant xv m'arcs; ' Vlonces. (HR) -- Un petit reliquaire d'argent, ot: il a de la teste St Loys que déux an­ gelots soustiennent, pesant vii onces. {II} - Un coustel de quoy St Louis se combatít quand il fut pris. (On Ht dans l'inventaire alphabétique ces mots ajoutés) : en terre sainte deffendant _ " "la,foy chrestienne it l'encontre des infidèles. (Voyez la citation N.), Ii I" ET RÉPERTOIRE. 484 (JJ) 1380. La croix de Godeffroy de Billon, en laquelle il a un crucefix vieil manière d'esmail, et d'autre par Ull de " et chainette part ymage à d'or, Dieu, pend. une pesant ij onces, ij esterlins. (KK)�- Le Psautier St Loys, à lille chemise de toille, à deux fermoirs (LL) 1397. Pour avoir d'argent. rappareillé et mis à point une d'or i. NS., appellée la couppe Saint pour le . couppe (Comptes Loys, laquelle il Roy a ressoudé,-xxix s. • royaur.) p ('MM) 1399.Une couppe d'or à couvescle, et est le pommel d'esmaur la de et plite et a en couppe ou couvescle, en chacun, dont quatre sont à 'cinq gros les jour et est saphirs le pommel du fruitelet de à enlevés quatre saphirs et feuillages un saphir long au bout du et fu Charlemagne, et fruitslst, la poise cinq couppe marcs, onces et If citations I cinq et O.) (Invent. de Charles demye. (Voyez les. ' , Il VI.) (NN) - Ull I saphir longuet, à une broche d'or, et a escrit en la le broche: C'est saphir St. Emond, pendant à un laz vermeil. , (00) - Un , hanap perfond de madre, qui fu Monsr sainet Thomas berry, de fons Cantor- et a ou uu gros boullon ' I, d'argent blanc. , (PP) 1404.A Guillaume Arode, orfèvre, pour avoir d'or rappareillé et mis à la _ couppe du Roy, nostre sire, la point appellée assavoir reffait couppe Saint et c'est. redrécié la Loys, pate et le pommsau , et miz une d'argent doré dedens. platine - lxxiiij s. (Comptes royaux.) (QQ) 1420. La chemise Saint Loys, dont il fault une manche, et une mantel, et une cédule du de pièce parchemin, par manière de la main de Monseigneur Saint l'olle, de Loys, des escripte sa filie. (Invent. enseignemens de Charles qu'il ii. Vr.) envoya {RR) - Une petite boiste longuette d'ivoire où sont les fer de Saint 'escourgées (fouets) de Monseigneur Loys, dont il se batoit. (SS) - Ung ancien psaultier de grosse lettre et y est psaultier eserípt que c'est Monseigneur Saint le L9)'s, Ollqll�l il en son de deux fermaulx aprit d'argent clore, enfance, garni armoyez aux armes de France et . pipe d'argent doré. line (Ducs de Bpurgçgna, 4255.) (TT) - Une ricbe et ancienne table d'antel de hrodeure on dit première que Ia emperreriz chrestienne fist. que (Ducs de Bourgogne, 4092.) , (00) - Une grant dent dé -sanglier que I'on dit la dent du Lorrain il, Garin. (Une fable et aussi sanglier un fait.) (Ducs de Bourgogne, , 4220.) {VV) 1422.D'une coupe d'or couverte, nommée Ja coupe Saint iij Louis, li marcs, iij onces J'or, vendue à pesant. Jacques Trolet, iij changeur, s. viij den. (Comptes ijexi royaux.) Iív., , (XX) 1450. Le roi ù':A:ngleterre , Henry VI" fait retirer de la trésorerie de l'Ecbiquier UIl� croix d'o� France. .ay�nt de a;p.partenu à (ArchIves l'Echiquier, M. Sa�nt L01ÚS, CIte roy ùe par Delpit.) , (YY) 1457:Après donna laiens le hanap Salomon qui est d'or pur et d'esme­ randes fines et fins granes, si merveilleusamsnt ouvré les.royaumes du fu que dans tous monde ne oucques œuvres si soubtille Il n'y a rien d'historique dans la (Monstrelet. Salomon. prétention de faire remonter ce à Les moines de Saint Denis attribuaient hanap la même à l'aiguière de cristal de roche qui est décrite origine dans la première cependant, j'ai cru pouvoir citer partie; ce d'orfévrerie hanap qui devait être une I, fort , ancienne.) pièce _ f, {ZZ) 1467. Plusieurs pièces de la porte dorée (de Jérusalem). (D. de B., (AB) - Une 3215.) espée de guerre qui fut à Messire Bertran de Bourgogne, ûlaiquín. 3242.) (Ducs de (A.C) 1499. Meubles estans en l' armeurerís il u chaste au d'Amboise en sont les anciennes armeures qui de tout laquelle temps ont esté et garder les fait par Roys deffunts, gardées jusques à présent; extraietz sur, nh toire fait à inven­ Amboise', le xxiije jour de septembre, l'an iiiixx :, Desquelz dix la déclaration iiijc neuf, s'en suit : Premièrement: 35 48� GLOSSAIRE (AD) 1499.Une dague emmanchée de licorne,la poignéede cristalin,nommée la, dague Saint . Chatlemaigne. (AE) - Une espée emmanchée de fer, garnie en fason de clef, nommée l'espée de Lancelot du Lac et dit-on qu'elle est fée. . (AF) -'Une espée d'armes, garnie de fouet blanc, etau p�mmeat� a . duene.N?�tl'e Dame d'un coste et ung souleil de l'autre, nommee l'espee victoire. (AG) - Une espêe d'armes, la poig!1ée garnie de Jouet blanc et au �omme�u une Nostre Dame d'un costé et ung souleil de I'autse, nommee I'espée 'du roy Charles VII, appellée la bien amée. {AH} - Une autre espée d'armes, la poignée de fouet blanc et au pommeau il ya une Nostre Damed'un costéet de l'autre costé ung souleil, nommée . I'espèe du Roy qui fonda Saint-Dénis, (AI) - Une espée d'armes, la poignée couverte de fouet blanc et au a une.Nostre-Dame d'un costé et ung Saini Michel de l'autre,pOnollmilllm.eéaup. . . l'espée du Roy de France, qui fist armés contre ung géant à Paris et . le conquisto , . (AJ) - L'espée aux annes du pape Caliste : le fourreau garny d'argent doré et de velour . . ung chappean cramoisy garny et semencés' ele perles qne le • Roy, que Dieu pardoinct, fist mectre en son armeurerye. (Al}.) � Une espée d'armes, 1 a poignée de fouet blanc, au pommeau d'un costé à a une Nostre Dame etde l'autre costé ung Sainet Michel, et fut Jehan . de Brezé, leqnel en couppa le poing à ung homme d'armes avecques le canon et le gantelet. (AL) - Une espée, la poignée de fouet blanc, au pommeau une Nostre Dame d'uu costé et saint Michel de l'autre, nommée I'espée du roy d'Escosse, qui fust fort hardy, laquelle fust donnée au feu roy Loys quant il es, . '..p9usà madante'la Dauphine. (AM) - Une espée, la poignée de fouet blanc, le pommeau long, d'un costé 'l�ne Nostre Dame, de l'antre costé ung saint Martin, nommée la'benne espée elu roy Loys qu'il avoit à la r conquesta qu'il fist premier sur les Suysses, nommée Estrefuze. (AN) - Une espée, la poignée de fouet blanc, ung pommeau long en facen de 'eueur, esmaillé de. blanc et rouge, nommée I'espée du roy Charles septiesme qu'il portoít sur son courset. (¡AO) -o. Une espée, la poignée de fouet blanc, le pommeau en facon d'un nueur , où il a quatre lozenges, deux d'un costé et deux de l'autre 1 nommée l'espée -de Philippe le Bel. (AP) _. Une espée garnie de fouet blanc, la poignée sans esmail, nommée l'es­ pée du roy Jehan. (-AQ)'- Ung cousteau en facon de semeterre, nommé le cousteau de saint Pierre de Luxembourg. -Ò» (AR) +: Une espée, le foureau blanc, la poignée garnie de boys, an pommeau une Nostre Dame d'un costé et Ung saint Martin de l'autre, nommée l'espée du pape, qu'il envoya au roy Loys. (AS) - Une espée garnie de cuir rouge à long pommeau, nommée l'espée du Géal)., qu fust conquist par nng roy de France, en l'isle Nostre Dame. (AT) - Une espée longne, rahatue, à creusets pendans, qui fut au conte de Vistambert. _ (AU) - Une espée, la poignée de cuir rouge, nommée l'espée qui fut trouvée .. en ung fondement de boulevart de la' porte neufve de Tours.et fut trouvée au près une beste dont la. teste tenoit cinq ou six seaulx.de aue. (AV) - Une dague à rouelle de boys, emboestée en ung estuy de cùir que feu roy faisoit . , .. �oys tousjours porter quant et.Iuy. (AX) - Une hache à une main qui fut au roy saint Loys. (,AY) - Une autre hache à deux mains; antresfois esmaillez de fleurs de liz, • qui fut audit roy saint Loys. , . I', II ET RÉPERTOIRE. 483 '(AZ) 1499.Une hache à deux mains qui estoit à ung roy de France, qui le conquíst géan en l'isle Nostre Dame à Paris. (BC) - Une bache en façon de congnée, le manche long, nommée la hache du grant t'urc. ,. . II (BD) - Une bache ouvrée, nommée la hache du roy christian. Clovys, premier roy , _(BE) -'. Une hache à trois poinctes de dyamant, nommée la hache de messire Bertrand de Clasquin. {BF) - Une hache couverte, toute de fe;, nommée la hache France que ung roy de conquesta sur ung payan à Paris, qui fu trouvé au Louvre à Paris. '(BG) - Une hache à deux mains, en faeon de fleurs de litz, nommée la hache d'un allemant qui fist tant d'armes à Nuz. (BH) - Une espée d'armes, le fourreau de veloux noir, qui fu audit feu Charles huitiesme, roy laquelle il avoit à Parson de sa selle à la ùe Fornauve. journée (BI) - Une autre espée, le fourreau de velour noir, que le dit feu roy Charles huitiesme avôit en sa main à la dicte journée de Fornauve. . " (BJ� - Ung fer (le lance court à trois guerres tranchans. I ·(BK) --: Harnoys de la Pucelle, garniz de garde hraz, d'une d'un paire de tons ét abillement my de teste, où il y a \mg gorgerey de maille, le bort doré, le dedans garny de satin cramoisy, doublé de mesme. (BL) - Une brigandine de Tallebot, converte de velour 110ir tout usé et sa s'al­ lade -lloire couverte d 'unhoulx de broderie fait sur veloux noir tout usé. . . . . . . . '. . . . . . . . . . . . . .. Fait (à) Amboise, le xxiij e tairé'du jour de septembre mil iiije iiij=xi». château d'Amboise rétlni (Inven­ am inventaires de la reine Anne de Bretagne.) , (SM) 1599. Pardonnez, s'il vous plaist, mon importunité, et ne vous Monsieur, advis moequez s d'ung que je VOL1S vay donner, c'est-que taine ung estant le càppr­ venu i-cy, pour recouvrement de quelques marchan­ dises appartenantes à Monsieur De Lussan, .gouverneur de m'auroit diet Blaye, que le diet' Sieur auroit promis au comte de. delny rendre Chertlsbery l'espée de Talbot, duquel le diet comte est qui fut descendu', tué l'an 1453 devant Chastillon, en la dernière et plus mémo­ rable bataille que nous ayons gaigné SUl' les Anglois, au par horsmis laquelle, Calais, ilz furent tout chassez de Fr:aùce. J'a}! autres fois veu la dicte espée, et mil semble qu'elle mériteroit d'estre au cabinet du Roy. Sa Majesté commandera au sieur de Lussan de l'y le bon. mettre, si VOlIS trouvez Cal' l'on nous monstre icy volontiers les canons gaignez sur nous, et ne pouvons moins que de leur nionstrer i de Thalbot. l'espée (M. de Boissize, ambassadeur en , Angleterre, à M. de Villeroy. Cette ,: pièce m'a été indiquée par 1\'[, Bordier.) (BN) 1633. Le casque du duc de Bourgogne, tué à la bataille de Nancy. (Inven­ taire des ducs de Lorraine. Renaissance des arts à la cour de France.) RENAISS . .\NCE. Ce mot, dans son acception moderne, est heu­ reux, gardons-le. En 1450, 'l'Europe entière, sous le .charme d'un délicieux réveil, se trouva dans les .bras de l'antiquité touj ours jeune� toujours helle, toujours féconde. Si l'architecture en Ia ture Italie, pein­ dans les Flandres, la sculpture en France, manifestent Ulle . tendance nouvelle dès la fin du XlVe siècle, c'est en 1450 seulement que s'unissent ces efforts pour faire appel au monde. Je ne tenterai pas d'apprécier cet admirable mouvement, je dirai seulement que nous sommes fils de la Renaissance, petits-fils du le Moyen I� âge, et que respect est dû à nos. grands parents, bien titres dignes, quoiqu'à des différents, d'exciter l'admíration et de provoquer des études r I· : ,r i¡, Ii: i 484 GLOSSAIRE sérieuses. L'art moderne succède à la renaissance au commence­ ment du XVIIe siècle. (Voyez Art moderne et Moyen âge.)' REPOUSSÉ (Travail de). La fonte offre à l'artiste un moyen facile de reproduire, dans une matière dure, une sculpture qu'Il a modelée commodément dans une matière molle ; mais, sauf un tra­ vail de reprise, cet objet fondu n'est plus son œuvre, c'est une copie; aussi ce procédé expéditif fut-il le résultat du développe­ ment des arts, et la concession obligée, mais fâcheuse, faite à une production hâtive. A la belle époque de l'art antique, le sculpteur mettait en relief la pensée de son génie dans le marbre comme dans. l'or, l'argent ou le bronze, en conduisant lui-même habilement et patiemment ses outils. La sculpture en métal, c'était le repoussé, c'est-à-dire les idées de l'artiste mises en relief à coups de marteaux, dans une plaque de métal posée sur un mastic élastique. L'antiquité 'a fait des merveilles en ce genre le moyen àge a produit, avec ce procédé, ses chefs-d'œuvre les pius remarquables. Châsses, tom­ bes, reliquaires, bijoux, toutenfin fut ainsi exécuté quand le métal employé était assez précieux pour l'épargner, l'œuvre assez recom­ mandabls pour la travailler avec soin et la laisser unique. Quand on demanda à l'artiste plus d'ouvrages qu'il n'en pouvait pro­ duire, il eut recours à la fonte, et, dans l'antiquité comme au moyen âge, le repoussé ne fut plus que d'un emploi exceptionnek REPRÉSENTACION. Portrait, quelque cbose qui représente la llers0!1�e absente. Cette e?,pression s' em�l�yait particulièrement ,dans les ceremonies des ohsèques moulee et , pour désigner la figure peinte qui représentait le défunt. Il suffira d'une citation pour cha­ que acception. Le médecin italien Cardan avait vu, chez le cardinal .de Tournon, l'effigie de Francois 1er, modelée par Fr. Clouet; on a conservé longtemps celle des deux Guise assassinés à Blois, et qui servit à la cérémonie funèbre de Toulouse. On l'attribuait à Bachelier II. L'effigie de Henri IV, qu'on voit encore à Chantilly, -est très - précieuse, car c'est, je crois, la dernière représentation " royale qui fut faite. Voyez Cire ouvrée. �A)1388.A 'Pierre Pagant, mercier, pour iij pièces de drap de racamas achattées de luy pour faire le poille à faire Ia représentation dudit deffunt (le com te d'Eu) baillée à Colart de Laon, paintre, demourant à Paris, pour ce faire, pour ce xlviij liv. p. (Comptes royaux.) (B) 1402. Soit faicte une couche ou litière d'estrain de devant ledit crucifix et sur ycelle litière soyt faicte une baulce d'aisselles, comme seroit ung large plat, l'uysel couvert d'ung blanc linceul tant seulement et au chief d'icelle hanlce ait une croix de boys large et compétente de haulteur, sur laquelle croyx ait trois chandelles, sur chescun bras une et chescune pesante treys livres et sur ladicte haulce ait couché une ymage de cire, en forme d'homme mort estenu, estemé du poids de xx livres. (Somme rurale. 'Iestament de Jehan le Boutillier.) (C) 141.�. Item, je vueil et ordonne que, oudit habit (des religieux Célestins), je soye mis sur une cloye à la pure terre, sanz ancune chose mettre sur ladicte cloye, aiant mon visaige et mes mains descouvers. Toutes voies se mon corps ne se povoit garder sauz trop puer, si en soit faicte seu­ lement représentacion. (Testament du duc de Berry.) (D) 14'2:2. Sur toutes choses fut mise (dans la littière) l'image du Roy la plus propice qu'on la pouvoit faire à la semblance du Roy. (Obsèques de Chasles VI.) - (E) 14!í7.Deux paremens d'autel de tapisserie d'Arras ..... ymageriez de la E T RÉPERTOIRE. �485 Passion, et esquels sommes nous et nostre compagne en "(Testanient présentatión. du duc de Bretagne.) (F) 1460. Gisoit le corps sur une litière, parée d'ung drap d'or vermeil, bordé d'azur à fleurs de lis d'or et avoit sa pourtraicture, comme de vive imaige, chaussée et vestue, couronné d'or en teste, blancs gans et anneaulx et avoit deux escus en ses mains l'ung d'or, l'autre d'argent. tG. Chastellain.) (G) 1466.A .André Mangot, orfèvre de Tours, xxxvi livres pour employer en la dorure de partie d'une jmage d'argen,t que le Roya fait faire de-sa représentation pour donner à Mùriseignellr de St Martin de Tours. (Comptes royaux.) (H) 1498. Incontinent après ledict grant' escuyer, marchoient les seize , bommes gentils-. qui portoient la lictière où estait le corps et audessus dudict corps la stature et représentation du Roy faicte au vif. à (L'ordre tenu l'enterrement du roy Cbarles VIII.) (I) 1510.Et sur Iedict drap estoit l'effigie dudict seigneur pourtraité au vif or- . née d'habits archiépiscopaux. (Obsèques de Georges d'Amboyse.) .(J)A513. Sur lequel drap d'or estoit une faincte et remembrance faicte près du vif après la face de Jadiete dame (Où. avoit bssongné Jean de Paris, > paintre el: varlet de chambre du Roy, uostre sire, et de la feue noble � dame.dequel ouvra moult .en toutes ces affaires). remem­ brance avoit Laquelle une couronne d'or enrichie de pierrerie sur son chef et estoit vestne en habit royal,- comme devant a esté déclaré, tenant en sa main dextre le sceptre royal et-à senestre la main de à justice. (Ordre 'tenu l'enterrement de la royne Anne de Bretagne.) (K) 1526.La ligure (;\t reprèsentacion au vif de feu monseigneur le duc Philibert de Savoyè. (Marcbé passé avëc Cnnrard Meyt, séulpteür.) - .(L .:..... Item fera aussi le personnaige de la représentacion de madame Mar- guerite de Bourbon. ' , . (M) 1531.Snr ledit drap estoit1'eili�ie dudíct'síeur (Louis de Brézé) pourtraicte av plus près du v ifî que faire on peult. (Description des obsèques de ce sei-gneur.) (N) 1547. Obsèques de Francois J. (Voir, pour- de longs et curieux détails, la Renaissance des arts à la Cour de France, t, I, p. 82.) (Ó) i584. Sus ce grant lict tl'honneurestoît.posée l'effigie du dit feu seigneur tirée auvif', et après'le naturel, les yeux levez vers te ciel; les mains joinctès, (Ento1'l'ement de Fl'añ�ois, duc d'Anjou.) l' (P) i643.Ávallt que le Roy (Louis XIII) fut ambaumé, MS. de Souvré permit à deux- sculpteurs du Roy d'en tirer chacun, ung moule. (Je n'ai-pas trouvé trace de représentation dans ce procès-verbal, l'embaumement dès lors Ia rempla�a.) _ RESMAlLI.ER. Émailler de nouveau ou réemmaillér, j'hésÚe. (A)1555. A Gíllesde Suraulmone, orfèbvre, pour avoir redressé et resmaíllé trois _ pièces de brodures et cordellíëres. � (Comptes royaux.) ' . RETRAIT. Appartement retiré, réservé, cabinet privé où on fai­ . sait sa toile.ttP. et où on déposait les chaíses de retrait. (A)i39'6.Douze barillez d'eau l'oze de Damas-mis tout en quatre barillee, c'est assavoir deux d'or et deux d'argent, comme en une fiole d'or garnie de pierrerie mis ou retrait de la Royne. (Ducs de Bourg., \1°575.5.) (B) i40-1. A , Nicolas Rappine, scellier -: pOUf un� chaière :perciée pour Ie de Mouse retr�t d'Orléans, pour servíeqrîand il est devers Madame. (Ducs de Bourgogne, nO 5937.) , (C) 1402.Pollr une chaière à dos ét un� pet�t dressoir't= lesquelz nons faict mectre ou retràit d'empres la chambre. a�ns (Ducs de Bourgogne, no 5945.) ROE. Pupitre disposé en forme de roue tournante, soit herizon- . 35 .... '" 486 GLOSSURE talement sur le pivot dressé perpendiculairement au centre, soit vertícalernent sur un axe horizontal, de manière à maintenir à les volumes qu'il soutient la même inclinaison. Les miniatures tous des manuscrits présentent ce meuble dans toutes ses variétés. On voit, dans l'une des salles de la bibliothèque de l'Arsenal à Paris , et dans la bibliothèque de Wolfenbüttel, duché de Brunswick, de ces pupitres anciens à mouvement vertical. (Voyez Leutrin.) (A) 1355.Jacques de Parvis et Jean Grosbois, huchiers, pour leur peine d'avoir - dessemblé tous les bancs et deux roes qui estoient en la librairie du Roy au palais, et iceulx fait venir audit Louvre avec les lettrins. (Comptes des Bâtimens royaux.) , (B) 1391. Icellui Cbarlot, escolier à Orliens, mist hors dudit hostel toutes ses choses, excepté sa roe et sa chayëre. (Lettres de rémission.) (C) t'¡20. Un ymage de saint Jherosme, cardinal, d'argent doré, paint de noir, séant en une chayère. A laquelle pend un chapeau rouge de cardinal. . Et devant lui a un lion paint d'un costé et dessoubz un livre ouvert, et de l'antre costé, devant lui, a nne roe d'estude, sur laquelle a plu­ sieurs livres en ij estaiges, séans sm un bas entablement quarré d'ar­ gent doré, armoyé par devant à iij escussons, aux armes de mon dit Seigneur, pesant tout xiiij marcs, v onces. (Ducs de Bourgogne, 407 i.) d'une (D) 1467.Ung saint Gerosme, d'argent doré" tenant ung lvon devant luy , part, et d'autre une reuwe chargée de livres, et sur le pié armoyé des armes MS. le duc Jehan,.pesant : xiv mares, vonces. (Ducs de Bour- , . gogne, 2025. C'est l'image d'argent doré décrite dans la citation pré- ' cédente.) ", ROHART. Sans doute pour Rohal, le cristal de roche. (A) 1350. Dux normanniœ sibi retinet-ebur, rohanlum, Iapídes pretiosos. - Et dans la version 'francaise: l'ivire et le rochal et les pierres précieuses. (Ailleurs, rohal. Coutumes de Normandie.) (B) i399. Un coustel à nn vieil manche de rohart, dont le manche est viroilé en manière de croix, en 1IDe gayne d'argent esmaillée. (Inv. de Charles VI.) ROLLÉ. Roulé, manière de brunir ou de fourbir les cottes de mailles. On les remuait et roulait dans·un sac de toille. (A) 1185. Si ont burnis les elmes, les hanhers ont rollés. (Graindor. Ch. d'Antioche.) ROSE. C'était autre chose, en bijouterie, que la représentation d'une ñeur, c'était un médaillon, et l'usage de ce terme s'est con­ servé dans l'architecture pour désigner les grandes fenêtres en rosaces de nos cathédrales . • (A) 1360. Une roze à nos armes, nc 206. (Inventaire d1J. duc d'Anjou.) c. (B) f3S0.Une rose d'or, où est esmaillié le Roy à genoux devant Monseigneur , St Denis et l'évangéliste St Jean, escrite all dos, pesant v onces d'or. (Inventaire de Charles V.) les ROSE D'OUTREIUER. Est-ce la rose de Jéricho? Bien que pèlerins l'eussent fait connaître, était-elle déjà employée dans l'or­ nementation? N'était-ce pas plutôt la rose de Damas, une véri­ table rose, vivante et odorante, dont il est souvent fait mention les du xnre au XVIe siècle, ou bien la rose de dans textes, Provins, si célèbre? (A) i360.Inventaire du duc d'Anjou, 5i5. (B) f590. Of all flowers (save the Damaske rose) they are (les giroflées) the most pleasant to sight and smell, (Lawson.) ROSIER. Si, comme on le croit, l'institution des roses d'or, bénies par le Dominica pape au dimanche Lœtare , appelé rosarum, est. ET RÉPERTOIRE. '487 due à Urbain V, en 1366, la citation qui suit se rapporte à une des 'premières qui furent envoyées aux souverains de la chrétienté, mais il est très-probable que cette cérémonie et cet usage sont plus anciens. Quand je traiterai des monuments, je oiterai quelques­ unes de ces roses d'or qui sont parvenues jusqu'à nous. (A) 1380. Un rosier d'or, à tenir en sa main, auquel a ij pommelles rons et est la rose que le pape donne, le jour de 'la mi caresme, au plus noble, pesant marc et demy. (Inventaire de Charles V.) (B) 1467. Ung arbre d'or, en manière d'un rosier, où il ya au dessus une rose et dedans ung saphir, qui poise ensemble i m., vii o. (Ducs de Bour­ gogne, 3l0i.) ROTISSOIR. C'est, dans la citation suivante, plutôt un objet de luxe qu'un ustensile de cuisine. Le mot est, à ce titre, inséré dans ce Répertoire. . (A) j 467. Ung rotissoir d'argent blanc, à rotir roties, armoié au milieu des armes de MS. et de l'un costé ung fusil et de l'autre deux CC, et poise iiij , marcs, vest. (Ducs de Bourgogne, 2707.) R�UEI�L� Disque, rone.? et; par extension, dea médaillons et des enseignes qUI avalent cette larme. Nous avons vu, au mot Enseigne, qu'on imposa, pendant le cours du moyen âge, aux juifs comme aux filles publiques, un signe qui les faisait connaître à première vue. Cette enseigne est qualifiée de rouelle dans l'ordonnance de 1363, ordonnance qui révolte nos consciences, habitués que nous sommes aux manières distinguées et au désintéressement des juifs européens, mais qui semble déjà moins déplacée lorsqu'on séjourne en Orient, où la race israélite a conservé tous ses instincts abjects; là, on n'est pas fâché de reconnaître un juif au costume qui lui est imposé, non pour lui faire le moindre mal, mais pour l'éviter honnètement. (A)H80. En son bec tint Ulle roelle, La roelle estait nn topace, .. Qui plus estait clère que glace. (Flore et Blancetlore.) (B) 1363. Que tous Juifs de quelque estat qu'il soient et en quelque terre qu'il demourront dores-en-avant, porteront une grant rouelle bien notable, de la grandeur de nostre grant séel, partie de rouge et de blanc et telle que l'en puisse bien appercevoir ou vestement dessus, soit man­ tel au autre habit en tel lieu qu'il ne la ' puissent musser, (Ordonn,, royale datée de Bheims.) (e) _' Q11e touz les juys qui demeurent ou demourront en notre royanme portent sur touz leurs vesternens et bouees le signe tel comme ordené a esté par nous à Reins, Sill' les dictes houces par debars et en tel lieu qu'il puisse être vell tout à plain et les diz juys congneus lout apper­ tement, (Ordonnance royale datée d'Amiens.) (D) 1586. Une rouelle de licorne garnye d'or, attachée à une chaisne d'or. (In­ ventaire de Marie Stuart.) ROULEAU. Il ne différait que par la forme de la pomme à es- chauffer mains. (Voyez ce mot.) , (A) 1416. Un roolleau d'argent doré pour eschauft'er mains et aux dem houz hachiez aux armes de feu MS'. d'Estampes. (Inventaire du duc de , Berry.) RUBIS. Corindon hyalin rouge. Sa forme primitive est un dodé­ caèdre bi-pyramidal qui est composé de deux pyramides à six faces. Il n'est rayé que par le diamant , et)l raye ,toutes les ,autr�s pierres. Sa pesanteur spécifique est de 4,2, l'eau etant representee 488 GLOSSAIRE par 1. Dans sa plus grande beauté, il doit ètre d'un rouge de co­ � çhenilie vif et transparent, et s'il dépasse quatre karats il approche , du prix d'un diamant. Au moyen age, on l'estimait à un prix beau- · coup plus élevé, Oh en verra la preuve dans les citations suivantes. Le rubis de Guienne, de l'inventaire du duc de Berry, valait , 2,250 livres. Dans ce document figurent d'autres ruhis avec leur xnom c'étaient les plus beaux; à côté, on en cite qui sont ou de , faible couleur ou de mauvaise couleur. Les ruhis d'Alexandrie : étaient ceux qu'on achetait sur ce grand marché. (Voyez Blûay let � Espinélle-pour les variétés du rubis.) {A).i29�LEt,voz diron de Ia plus précieuse-chose qe soient au monde, car je voz di qe en ceste isle , (de Ceylan) naisent les nobles ét buen robin, ne en nula autre part dou monde non nalsent et encore hi naisent les zafinz et les topas et les amatist et encore mainte autres bones pietes. , (l\'Iarco Polo.) : '(B) 1328:vi, petis l'ubis d'Alixandre. (Inventoire de la royne Clémence.) (C) 1360.Inventaire du duc d'Aujon, 23, 302. ;_ (Î)) 1416. Dng g1'OS l'lilly, lecjuell\1S. appelle le roy des rubis, en un anhel d'or " que MS. de Bourgoingne donna à MS. au mois de juillet l'an mil CIJ,.CC et xiii et fil de Loys Gradenigo, marchant de Venise. (Inventaire du duc de Berry.) (E) Un très bon ruby plat sur le longuet., appellé le ruby de Berry, assiz en un annel d'or" que MS. acheta de ma Dame d'Orléans , au mois d'avrill'an mil ecce et huit, et à l'entour dudit annel a xix dyamans plas, - xvieiiij=xvij liv., x s. t. · (F) Un ruby de la Montaíngne, assiz en un annel d'or, prisé xve liv, t -. , tG) Un grant balay plat à viij pans, en Ull fermail d'or, - vüjmxl fr, : (H) Un autre ruhy, appellé de laNue, assis en un annel d'or, - xisxxv liv.. 't, (I) Un Tuby plat, en fa�on de targe, en j annel d'or, appelé l� rubí de Bourgogne, m. fr. . (J)1a91.l;Tngpetit rubiz taillé et gravé , pour servir de cachet j s-cxxvi it. (Comptes royaux.)· : (K) 1599.Un rubis gravé, où est la peinture .du Roy, garny de rubis et diamant, . - prisé c escus. (Invent. de Gabrielle d'Estrées.) · s. SABLIER. On salt que cet instrument et la clepsydre vinrent , compléter les ressources que l'antiquité avait trouvées dans le · cadran solaire. De ces trois modes fort simples de suivre et de connaître la marche du temps, la clepsydre seule est abandonnée. Plusieurs sabliers d'U moyen àge et de la renaissance sont par­ v-enus jusqu'à nous; comme tous les ustensiles de ces _ époques . fécondes, ils sont pleins d'élégance. SACtiETS A PAIN. De saccus, sac er sachet: {A) 1349. Pour les touailles pour faire saches à pain-de houche et chapes à ser­ vir de pain de commun. (Comptes royaux.) e SAíGNE"R. Bénir, faire le signe de la croix. (Voy. les numéros 50 et 60 de l'inventaire du duc d'ADj ou et l'article Baston à seigner.) , Il se prend aussi dans l'acception qu'il a conservée: escuelles à - saingnier, no 83 du même document. ' : '('A) Il&.5. L'apostoles les a seigniés et benéis.· (Graindor. Ch. d'Antiócbe.)' : • ET RÉPERTOIRE. 489 (B) .1461. Soubz la main Thibault d'Aussigny, . I: S'evesque il est seignant les rues. (Fr. Villon .. test.) . SALAD�F.R et �erdurier. Aux xvè �et XVIe siècles on employait ces mots simultanément et dans le meme sens de fournisseur' de légumes, soit qu'il fût question de remplir un office de cour ou d'exercer un métier. De nos jours, saladier désigne le vase dans lequel on sert la salade, et verdurier le marchand de légumes. SALA1UANDRE. Ce reptile amphibie, qui passait, au moyen âge, pour avoir la faculté de vivre dans le feu, serait resté con­ fondu dans les bestiaires avec nombre d'animaux doués de talents aussi remarquables, si François leT, la prenant pour devise, n'avait assuré à tout jamais sa célébrité. Le roi de France lui avait donné. la légende bien connue: NUTRISCO ET EXSTINGUO. • (A) 1209·. Salamandre est une beste -Ke de la couwe et de la teste Ke le cors resemble lesarde, Si n'ad paour ke nul feu l'arde. (Bestiaire rímé.) (B) 1247. Une bieste i r'a Salamandre, J: Qui en feu vist et si s'en paíst, I, De cele bieste laine si naist Dont on fait cbaintures et dras Qu'au feu durent et n'ardent.pas. , . . (L'Image du monde.) (C) 1379. Un pet�t reliquaire d'argent , où il a nne 'pièce qu'on dit qui est ôe la sallamandre, (On trouve dans un compte de 1380 ce même article avec cette note: Lequel reliquaire a esté prins par le Roy.) (Comptes I: royaux:) t': SALIÈRE. Je ne cite que les salières d'une richesse remarquable ou d'une forme particulière, comme il s'en trouvait en grand nom­ bre dans les trésors des princes et 773.) cause d'une sèlle un (E) 1405.A Collin Rapine, sellier du Roy, pour avecgues hamois doré et esmaillé, laquelle monseignëur (le duc de Bourgôgne) . donna avec un cheval au Roy 'llostre sire. (DUDS deBoung., n. 70.) , }F) i455.A Jehan Lessaieur, orfèvre cfe Monseigneur tIe dele d'Orlêarrs) peur avoir baillé et livré le cuivre de la .garniture de l'arcon .de la selle . neufve de madame la Duchesse et iceUny taillé et,esmaillé à la rre-' vise de ma dicte dame, xl s. t., et 'p01H' J'avoir .doré pa-r deux fois" xxviii s. t. (Ducs de Bourgogne, n. 671�.) SELl.E NÉCESSAIRE. Chaise de retr'ait dont la fourniture était, aux cours de France et de Bourgogne, un privilège des peintres en ce ·titre d'cffíce. C'est à ce titre qu'une place lem est réservée dans ' Répertoire. (Af1352. A maistre Girart d'Orliens, paintre, pour ij 'selles nécessaires, feutrées et couvertes de cuir et de drap, délivrées pour l'ordinaire de la cham­ bre du·Roy. (€iomptes royaux.) (B) - A maistre Giran (d'Orléans, peintre du Roy), pourrvi Mlles néces­ saires, feutrées et couvertes de cuir, -'xvüi liv. p. (Jdem.) SEM.-\LTE. Bleu, sans doute une couleur de provenance an­ glaíse, et à laquelle le' commence avait conservé son nom anglais de smalt. Je n'ai pas rencontré ce terme antérieurement aux grands .:travaux: de Pontaïaebleau, je ne l'ai pas retrouvé plus tard. (A) 153!>.A maistre Mathieu Dalmasat, veronnois, Ia somme de 27livres, p01Jr huit livres de semalte flit quatre livres de 'Verre de terre pour les ou ... vrages tfe pdíntnre (fre Pontainehleaû). (Benaíssance des arts à la cour de Erance, p. 386 . ...) _ SEll-IBLANCE. Bessemblanoe ..Peinture faite à 'la semblance" un Renaissance des AIlts; llortrait. J'ai développé ailleurs I'opinion -(La � la cour de France, page 46, tome 'I), que la recherche d'une res­ .semblance exacte et surtout le talent qui la produisait, étaient qua­ lités assez modernes. 'J'ai fixé cette heureuse tendance et ses succès vers leg débuts du xme siècle, -tout en admettant d'ailleurs le goùt inné et persévérant de l'homme pour le portrait ressemblant. Dans la pensée du poëte.auteur du roman' de Peroeval, la Sarrasineise POUF­ rait bien être une artiste .de�Gonstantino:ple, Une Grecque, 'Vers 1.160, où é,tait saule capable d'exécuter un portrait.en peinture.en mosaïque, enbroderie, €l.ans toutes les conditions que suppose le'récit suivant, (A) 1160. Je sui Gauvaín, Gauvain fet elle. . -Sir�.d�:qque� v¿us'desar�e�, ,Car Y�oir vueil, .sanz couverture, Vostre Vis et vostre figure, 'Et Gauvain respontje l'octroi. io;s.s� d�sa�lli'� is'neÙe�en't Et elle li dist franchement : Bian-sire Iéens-m'en irai En ma chambre et tost revendrai, Si vous-saurai lores à dire S'estec Gauvain, ou non, biau sire. n l'i octroie etille i vait , I chier paille sousliève ettrait , Qui la chambre ot avironnée, ET RÉPERTOIRE. �97 Si ele par desous ens entrée, Léens ot une Sarrazinne, Qui vint des chambres la Boyne, Genièvre, qui moult fu courtoise, I bort d'ueuvre sarrazinoise Ot cele fet, qui moult fu sage, Si avoit poúrtraite l'ymage Monseigneur Gauvain, en ce hort, Ne lot pas fet boçu.Jie tort, ,Mes tout autel com il estoit, Com il s'armoit et desarmoit. Si proprement avoit pourtfaite L'ymage à lui, ét semblant faite, Que nulz homs du mont ni fausist A luí.connoistre qui veut, 'La ponrtraíture et lui ensemble Si très finement le resemble. Et quant la pucèle ot veue L'ymage, si est hors issue Et si a Gauvain regardé, Quíle mantel ot affublé, Au Vis, et au commencement Sot hien c'est .Gauvain .vraiement, Lors vient à lui et si l'embrace, Les yeux li baise et puis la face, .Plus de xx fois,' (Roman de Perceval.) . (B)n�o�. On dist qu'ele haune semblance 'De Jhesn, dont feit remembrance. {Boman de-Saint 'Graal.) (C) 1310* Come, pere-hè di lor-memoria sia, Sovra sepolti le tombe terragne Portan segnato quel ch'egli eran pria , Onde li molte volte si ripiagne Per la puntura della rirnembranza Che solo a pii da delle calcagne. {Purgat. -Dante.) (D)J.416. Un joyau d'or, rond, non garuy, auquel a en l'un des costez un deNostreDame image tenant son enfant et quatre angeloz Ion portans un ledit pavéíl­ sur image, et de l'autre costé a un demy faict à la .semblance ymage de Monseigneur, tenant en sa main un tableau.,d'or. joyau MS. acbeta de Lequel Michelet Saulmon, son Jl.amtre, -:-lxx liv. t. (Inventaire du duc de Berry.) . - SERPE�T (Langue de). Épreuve-servant àfaire l'essai ce motkAprès avoir (voyez bonnement cru que la Iangueríû pouvait dénoncer la serpent présence du poison "on s'est imáginé que cette même langue pulvérisée agirait comme contre-poison. Cette con­ fiance a abandonné la médecine sérieuse 'seulemeni elle depuis un siècle, règne encore dans la médecine empirique. (A) i363.Un arbre semé de langues de serpens, sans pied, àescussons de France. (Invent. du duc de Normandie.) - (B) - Deux broches garnies de langues de serpent. (CH498. Six.Iangues de serpens, dont y en a une grande, deux .moíennes et troys petites. Ladicte dame (la Reyne) les a baillées à la norrisse. (Inventoires de la . royne Anne de Bretagne.)' tD) 1670. Sainte Foy, premier valet de chambre de Monsieur (le duc d'Orléans) lui, (Henriette d'Angleterre) apporta de la poudre de vipère", elle lui dit qu'elle la prenoit de sa main, parce qu'elle se floit à lui. On lui fit prendre plusieurs drogues dans cette pensée du poison, (Comtesse de La Fayette.) - 36. - 498 GLOSSAIRE' SERRURE.Deuxcorps de métier distincts faisaient des serrures, . les uns travaillaient pour le bâtiment, 'les autres pour les petits meubles et ces ínnombrables .coñres et étuis qui enfermaient tontes choses. A tous il était recommandé .de mettre des gardes aux ser­ rures qu'ils vendaient, et de ne faire de clef que pour les serrures qu'on leur confiait. Ces précautions, sagas entous temps, étaient dès lors très-nécessaires. (Voyez Féronnerie.) 'La serrurerie n'était pas un art, mais parce que tout partíoípaít de t'art, elle suivit ce grand mouvement, et dans ses pentures, ses marteaux, gonds et serrures, elle se montra la digne émule de toutes les industries qui devaient à l'art leur dmpulsíon, auxquelles l'art devait leurs ha­ biles et délicieuses applications. {A)1260. TIT. xviii. Des serreuriers de Paris et de l'Ordenance de leur mestier. - Nus serreuriers ne .puet vendre à Paris serreure nueve se èle n'est . garnie de toutes gardes, qual' èle est fausse. - Nus serreuriers ne puet faire clef à serreure, se la serrenre n'est.devant-rlui en son hostel. (Us - des métiers recueillis par Etienne Boílean.) (B) - TIT. xix. Des boistiers faiséeurs de serreures à hoistes. - Il puet estre serreuriers de laiton à boietes, à-escrius et à-henapíers, à tables et à cofres qui veut, -pour qu'il sache faire le znestier et il ait de coy. - Quíconques fera serreure ou mestier dessus dit-sans ressort, la serreure seroit fausse. {C)ï36!í.Pour cinq sérrûîes de fust (pour le Louvre. Comptes des bâtiments � royau. ) _ (D) 1393. Pour avoir fait ']lour Ia Royne, -en �i'Íl cóiffez de.Venize, iij serreures d'argent 'dóré. '(ComrteS\royal1X.) (E) 1407. L'ostel de Guillemin Sanguin, err-là rueBounbcpnoís, d'excellent éd�� flee, où il a de sereures autant comme ila de jours en l'an. (Descript • de Paris par ·G,uilJebel't de • Metz.) (F) 1416. A Jeban de Cbaalons, serrurier, pour une gFosse serrure à ressort, , fsrmans. a ij clés, garnis de iiij grans crampons et une gasche-xxiiij s. (Compres'l'oy. Hôtel de la Royne.) (G) 1'46'4. AÍldr¡-eu�dll Vergier pour Jaire en la salle du Louvre 1m �rand ser� rure ehme cl�'f, en l'huis de la grand chapelle une serrure 'á. boce, un vsrrouil �t'lnfefc[efà l'buis de la chariil1re 'M. d'E§tampe�, en montant .à'Ia 'totrr.une serrure plate à l'entrée de la salle au êha.£teHûn. (Compt. . . des bâtínrentseoyaur.) SlÉG.E. Il ,.y a eu une mode ,pour s'asseoir cO:Q1me\pour marcher; ¡;;'habiller et manger. Les chaises dures et anguleuses des deux premières races furent remplacées; au XIUe siècle, par des coussins et des tapis étendus ]lar ter-!,e; à l'orientale; on revint gfisuite aux siéges cette fois plus confortab1es et d'un grand 11lX�; variés de nom comme de forme (voyez Faúdestettil), puis à la fin du XVIe 'sïècle, on reprit la mode des tapis et des coussins, sur lesquels orrs'éten­ dait aux píetls des 'dames. Cet usage un peu débonnaire, relevé par la galanterie, persista assez avarît dans le XVIIe- siècle, et ne, fut abandonné que pied à pied , cédant d�aibord au-placet ; pui aux tabourets et au�res petits siéges bas, enfin aux chaises, aux fauteuils et, en íje1'llieF�lieu, am canapés. _ (A) 1381 . Pour toille vermeille pour doubler une 'COuverture du si�ge_oùle,Ro¥ ' " se agenbille - :xxx s. p. �Oomptes·royal1X.7.� SIGN.ALE�IENT. iJ!,entenqs parler de signalemenjs peints.c'est­ à-dire de peintures destinées à représentet' soisune personne, soit. un événement, de la façon la plus fidèle. Il y a dans ëe f-ait,-comine. 49� dans les représentations et les envoûtements des (voyez ces mots), une' sources créatrices du portrait) une des bases de la réalité dans l'art. (A) 1477.Pour ce que Gabriel be Fèvre,'paintre� demonrant à Evreux, en en­ suivant le vouloir et plaisir du Roy - a fait de son mestier la ture de cinq tableaux pein­ de aez - en chacun et desquelx tableaux est pourtrait la, stature paint et épitaffe de messire Jehan de d'Orange, Cbaalon, priape pendu la .teste en bas et les piés en tel hault, en le réprouvant que l� Roy nostre'dit se}.gn�11!,1a déclaíré et desdiz que escript en cha­ cun tableaux. - Donne �st 'a Evreux. Ia Benaissance des arts à la Cour (Voyez de France, p. 5'1, tome'L) XB) 1490. Fut.ladite jeune fille menée au pillory et avoit cillé à ladite ung grant paipier ata­ , roue, auquel avoit ung enffant en le tuoit. pointure et sa mère (Journal qui de l'h. de v':�gn.eulles.) SIGNAULX. -Ce sont les gros grains forment les entre les grains de gui sépanatíorrs chapelets. ns étaient faits d'or et €le toutes matières. (A)1467.xiii .signaulx d'or, faiz à à cc et à fusilz msetre , , , (Ducs de , pom Bourgogne, patenostres, 3049.) , -&IGNEAU. De seignerd'.omùarquer. Sinet. On se servait.de ce terme pour désigner la pippe ,:pendent les .signaux-ou sinets, et les signaux eux-mêmes, 'cordonnets de sede', de diverses de la nuances, qui pi,ppe passent entre les feuillets, et ressortent (Voyez par en bas. Pippe.) (A)i355.De l'inventoire de feu�Charles d'ES.paigne, jadis Conestable de France, pour unes heures couvertes de brouderie et fretées de d'un l'ubi perles àj signe.all et de ij grosses 'perles, à ij "formoirs d'or - avi escus; (Comptes royaux.) (B) 1401. A Jacque Richier - 'peur avoir rlllié lm de 'grant livre - et plusieurs chappitulé soyes aux deux bous, (Ducs de'Bonrgogne, n° 5940.) (C) f416. Un livre appellé le livre ,de la fleur des histoires de la terre d'Orient­ couvert de veluiau vemreil, à deux farmmrsrs .d'argent doré, esmaillez aux annes d_!:l feu }\1onseigneur ,de Bourgongne et seignaulr de sieurs couleurs 'et plu­ sur èhasoùne aíz, v boullons -d'argent dorez , ha­ chiez, lequel livre mon ditseigneur de Paris. Bourgoigne donna 'à MC!lllsr,;k [Inventaire du duc de Berry.) (D) 1498. Dam :Jlrieur,wers I'après-disnée, Si trouv-a, à sa sainturelle, Deux ou trois brins de violette Qu'il portoít pour. seigner ses heures. (J. ¥olinet.) I SIGNER. Marque-r une :pièce d'orfévrerie ou il se aussi d'étoffe; des '4it signes en couleur .par l-esquels on marque les dans les paragraphes manuscrits. �! {A)i2:60. Nus mesureur ue puet mesurer mlle manière de grain, à nule mesure qui ne soit seigniée au _seing le Roi. (Statuts des métiers.) (B) 1349. A Jehan Malin;orfèvre, 'Pour seigner, aus annes de Monseigneurle DU«1J v douzaines d'escuelleset xij plas d'argent-e- xlv s. t. (Compt. roy.) , (C) 1350. A Lorens de Marsoy pour visiter ét mettre en nombre et signer lës p.seaumes et respons du grand et. petit bréviaire de MS. 1e Duc, " (Comptes royaux.) (Dl i363.A Guillaume de Vauâetar pour .faire signer ladicte vaisseller(deux . douzaines d'écuelles d'argent) chacune pièce en deux lieux aux. annes de Monseigneur, iiij fr, et ii tiers. (Invent. du duc de Normandie.] (E) 1389.Pour avoir signé et ourlé une douzaine de touailles de toille deReins­ pour servir en la chambre dl1-Roy ..:. _iiij s, p. (Comptes rqyanx.) - SIGNET. Le sceau autbentique était -apposé aux: lettres-patentes" 500 GLOSSAIRE le sceau de secret 'aux lettres closes, le sinet etait le plus souvent un anneau qu'on portait à son doigt et avec lequel on scellait le , courant. , �.A )1297. C'est Iesinet du TOy saint Loys. (Inscription de labagnedeS. Louis, . provenant du trésor de Saint-Denis, gravée en caractères du XIIIe - siècle, à l'époque de la canonisation du saint RoL) tB) 1349 .A Josseran de Mascon pour un signet d'or avec une bourse faite à . perles dont il est couvert. (Comptes royaur.) (C) '1358. Nous ont esté ou avons entendu que plusieurs lethes pendens temps scellées de nostre secret, senz ce que elles aient esté venes ne passé .examinées en la chancellerie. Nous avons ordenné et ordonons que dores en avant aucunes lettrespatentes ne soient scellées.pour quelcon­ mais lettres que cause que ce soit dudit scel du. secret, seulement closes. (Ord. des Rois de France.) (D) f380.Le signet dU,Roi, qui est de la teste d'un Roy, sans barbe et.est .d'u!! , fin ruby d'Orient et est celuy de quoy le Roy scelle les lettres qu'il escrit de sa main. (Inventaire de Charles V.) >� - Un signet d'or et une verge toute plaine où a lill ruby taillé à une teste ' d'un roy. , _ (E) 1416. Pour l'or et facon du scel de secret et ung signet d'or à signer les , lettres closes - et pour íceulr scel et signet avoir fait graver aux noms � et armes de MDS. - ijexvi Iiv. (Ducs de Bourgogne, 498.) - SINGE. Cet animal figure dans nombre de monuments de la sculpture et de la peinture ; sur plusieurs on le voit, en compagnie de son conducteur, faisant grimaces et gambades. On n'oublie pas que ces grimaces étaient appelées monnaie de singe, parce qu'elles payaient le 'péage sur les ponts et les droits d'entrée dans les villes. (A)1260. Li singes au marchant doit iiij deniers se il, pour vendre, le porte et si est et se li singes est à home qui l'ait acheté por son déduit, quites si li singes est au joueur,jouer en doit devant le péagier et pour son ieu doit estre quites de toute chose qu'il achète à son usage. (Registre 'Est. - .d Boíleau.) SITRIN. Je n'ai pas uneopinion arrêtée sur la signification de ce mot. Des quatre citations qui suivent, la première prouve que des parenostres en chapelets étaient faits de sitrin, la seconde que le sitrin ou cestrin n'était.ni l'ébène, ni les.hyacinthes, ni les grenats, ni les topazes, ni les rubis, la troisième qu'il y avait des saphirs . citrins, la quatrième enfin qu'on décorait une riche croix d'or émaillée de cinq grandes pierres (c'est-à-díre pièces) de citrin. Est-ce un bois odoriférant? Est-ce une pierre de teinte jaunà:tre? Est-ce l'aloës, dont les plus beaux échantillons venaient de l'île de Socotora dans la mer Rouge, et qui aurait été appelé, dès le moyen âge, par les Arabes-de nos comptoirs européens, socotrin, et par contraction ces,. trin? Est-ce enfin la gomme résineuse du même arbre qui se nomme encore aujourd'hui chicotin? Je laisse tout cela à l'état de conjecture, (A) 1416. Un saphir citrin quarré, hors œuvre, - x liv. t. (Inventaire du duc de Bèrry.) � (B)t456. Unes patinostres de sitrin plates et deux de sitrin faietes à lozenges , au bout. (Ducs de l!ol1�gogne, nO 6965.) (C) 1530. Ce dict, luy vouloit tirer ses patenostres, qui estoyent de cestrin, d'or bien auecques grosses marques d'or. - En aymerez vous míeulf esmaillé lacz en forme de grosses spbères 011 de beaulx d'amoms, 01,). Nen toutes massifves comme gros lingotz, ou si en voulez 'd'éb erie ou (je gros hyacínthes, de gros grenatz taillez avecques .les marques de fines turquoises ou de beaulx topazes marquez defíns s�phiz, ou .de ET" RÉPERTO·IRE. beaulr ba}�ys à tout grosses marquez de mamans à vingt.et huyct quarres? (Rabelaís.) (J» f536. Une croix d'or platte, en fourme de bague, gamie.de cincq grandes pierres de citrin, 'mises 'en chatíons d'or et ya, am. quatre coings dè la croisure, qtratuepoinetes d'or à mectre pedes età l'autre costé de-Ill dicte croix est une Nostre-Dame, aiant à chacun costé ung ange et ung autre petit en haul], le tout desmaillé. (Invent. de Charles Quíñt.) SO.ll\I:ME et Soume., un poids, une charge, puis aussi ia sells '0'1;1 lebát sur lequel on chargeait les co,jifres; de semmier, ,Ie cheval, le mulet et la bête ele somme. Je laisse de Côltéàies autres acceptions. (A) f'26'0.Nus séliers ne 'doit'fere lège en sa soume, ne en I'autmi, c'.est à savoir ce qui gist seur le bout des arcons des SOUIDes qui-portent les coffres, se il n'est f'aís de tnîir. cIe chewrl, 011 de truie ,.ou :de vacbe ou d'autr,e cuir ansi souffisant et tout d'une pièche. (Us des mestiers de Paris.) 'SOclf.AGE. Moulure .sorte de houdín enroulé autour du pied des , pièces d'orfévrerie, tantôt simple, tantôt demble, quelquefois triple . Les souages étaient souvent verrés, c'est-à-dire .qu'ils se détachaient . 'llar ladorure sur J'argent. (Yay,ez, dans l'inventaire de '1360, les numéros 39.0, 428, 492" ,5£6,.672, 690:) Il y avaí] aussi des souages aux bords supérieurs des vases, des corbeilles, des bacquets (yoYJ}Z ces mots), erIls servaient quelquefois .d'anses. Le mot fut pal' extension appliqué aux bordures des vêtements. Enfin je trouve " -­ des s.ouages qui font sallières. ' (Á) 1360. Inventaire du duc d'AnJOU. çe terme revient dans presque chaque 'artícle, j:e citerai: un 'I'onnel.Iié deplnsfeurs sou ages lno·76). {B) 138:0. Une paire de 'hacins'à Iaver, - et ont lesdits bacins, sou ages .par des- S11S' au , deh.oys pour-les.terrír, tInvent. de Charl-es V.) . (C) - Un petit dragouer d'or: sans piez, tout plain et a un souage par-des.!:' SO\)OZ à.le tenir, et a,_ ou fons un, esmail de France rond, pesant ij marcs, v onces-et demie d'or. (D) 13SS.Un gobelet d'or, à couvescle, à un souage à jour, armoyé d'une Véro: nique et a le fretelet d'un lis blanc. (DUGS de Bourgogne, 54-21:) (E) t399.Un grand hanap doré, à couvescle, à un grand -pié par 'manière de souaige à hestes enlevées, donné par le pape Grégoire au Ro�, pesant . � vingt trois mancz, une once. (Invent. de Charles - Vt) • �F) - Un hanap àsouaige.et couvesele. à 'tG) i"408. Deux souages rons, d'argent dorez, assis chacun sur trois píez, mettra . sel sur table. (Ducs de Bourgogne, 61 Ot.) (R) 1467.Une couppe d,'Qr-.plaine, où il :y a à,l'entour des -souages (J,e_petitell . .fleurs estraingnes gectans .graine, et au dessus -du fritelet , les annes de MS. gamy de fil ronc plein: üj marcs,-wii onces. (D. de B., 2269.) . tI) .",.� JSixiasses d'argent, garnies d'un couvercle, goderonnées à souages.ref l'un.rdes godrons blanc et I'autse doré, et au milieu ung esmail des. mois de l'an. ' (Ducs derBom;,.g.ogne, 2523.) . , (J)- ,- ttng .gobelet d'angent, le souage d'or; le bort etle_JrHelet d'or. (Duct de Bourgogne, 2605.) . CR:) 1600. Gil'on,ner un suage, c'est à dire, donnen.la rondeur à-une pièce d'ou­ vrage, la plier en rond, la venter on ,pl�r en arcade, lui d(j)ljlerJ� - plis. (Et. Binet ..Merv;eilles èle l,a Nature.] . S6UFFLE.1:. Ustensile succédèrent-très-rapidement, ainsi que la mode procède dans ses excès, les souliers camns, et je ne relèverais pas cette partícularíté du costume, si elle ne servait pas mieux que toute autre' à fixer la date de beaucoup de monuments qui, .autrement, sur ces conñns du moyen âge et de la renaissance, laisseraient dans I'indécision.. ,(A) 1485. Souliers camuz, boufiz comme ung crapault. (Henri Baude .• Ballade.) SOYl\IESME. De sa nature, de sa couleur et de sa masse. Un -animal émaillé de soymesme, c'est-à-dire de sa couleur naturelle; un vase avec les anses de soymesme , c'est-à-dire prises, dans sa .mâsse. STUCQ. Cette pierre factice était connue des anciens, elle fut jéinventée au commencement duxrve siècle en Italie, où le climat sollicite et' protège cette manière commode et peu coùteuse d'orner l'intérieur et même l'extérieur des, habitations. En France, elle ne me semble pas avoir été introduite avant le XVIe siècle. C'est Fran­ çois -1er qui l'appliqua à la décoration magnifique, mais un peu hâtive, de son château de Fontainebleau. Il fit venir des stuccateurs d'Italie, et ces artistes apportèrent avec eux la chose et son nom. De stucco nous avons fait stucq. (A) 1533. A Barthelemy de Miniato, paintre florentin, - pour nsuf mois entiers , qu'il a vacqué à besongner pour le Roy; ès ouvrages de stucq. (Renais­ sance des Arts à la com de France.) .(B) t535. A Francisque Primadicis, dit de Boullongne, conducteur et devíseur desdits ouvrages de stucq et painture, - xxv liv, (Idem.) (C) t57i. Ceste Junon estoit faicte d'estuc si blanc et si bien taillé qu'il n'y avoit celluy qui ne le print pom.' vray marbre. (Entrée de Cbarles IX' à Paris.) . STYLE. I,t"tÀoç, Stilus, poinçon en métal, en ivoire, en os, pointu par un bout et aplati par l'autre, avec lequelles anciens, dès l'origine de l'écriture. ont tracé leurs pensées sur la surface de la cire ou de tout autre enduit mou. La pointe du style servait à graver les caractères, et l'extrémité opposée, de forme applatie, à les effacer en rétablissant sur la cire une surface plane. Par méto­ nymie, on appela style l'écriture tracée avec le style, non pas l'écriture en elle-même; mais une forme particulíère de 19- p-ensé� ET RÉPERTOIRE. 503· et la manière de la rendre. Cette extension donnée à un mot se contre dans ren­ beaucoup d'autres; on dit d'un professeur en calli­ graphie: c'est un bon écrivain, quelque sot qu'il soit; et de Bossuet: c'est un excellent écrivain, sans songer nullement à son écriture. Le style de Cicéron, le style de Voltaire marque donc la forme littéraire qui enveloppe et exprime la pensée de ces hommes. L'artiste qui communique son sentiment par la sculpture ou tout autre était par art, trop près de l'écrivain qui le rend avec sa plume, pour que la même expression ne s'appliquât pas aussi à ses productions; on a donc dit le style de Phidias, de Jean Michel-Ange, de Goujon; mais, en appliquant ce mot à la manière des grands artistes, on arriva, par la comparaison de leurs styles si à se former différents, l'idée d'un style par excellence. De là cette autre tion du même accep­ mot. On dit : cet ouvrage, si bien achevé; n'a pas de style; cette œuvre, dans toute son imperfection, a du style. Ces façons de dire sont anciennes quant aux lettres, on les rencontre dans les bons auteurs grecs et latins; mais ni les uns, ni les autres ne les ont étendues aux arts, et il faut descendre aux écrivains du dernier siècle pour voir ces manières de s' la exprimer prendre pied dans langue. Les besoins de la critique et les subtilités des auteurs didactiques exigeaient cette extension. Le style le peut-être, comme beau, quelque chose d'absolu, et il est, dans les la productions de littérature et des arts, le caractère propre à des époques culières, à des parti­ contrées différentes, à des artistes isolés. Fixer les règles du style, déterminer les caractères des styles différents, c'est enseigner l'histoire de l'art et les.règles délicates qui des permettent de rapporter œuvres anonymes à d'autres œuvres d'un même temps, d'une même contrée, d'un même artiste. Ce glossaire ne permet pas de semblables développements. SUCCADES. Dragées, épices qu'on servait dans le drageoir. (A) 1.498. J'ai veu deux all trois isles, (l'Amérique) Trouvées en mon temps, De chucades fertiles. (J. Molinet.) (B) 1536.Une forcette d'argent à prendre succades. - Pesantj marc, vonces. (Invent. dEt,Charles-Quint.) (C) - Ung pot de succade d'argent, armoyé des annes du feu roy de Castille, gravées dessus, pesant VI marcs, iiíj onces: SUJETS BIZARRES. On en trouve la d'un nombre description grand dans les inventaires, et quelques-uns, en nature, 'dans les collections. Le clergé, les moines, les hiérarchies - ne sont pas -plus ménagés que la décence; quant au goût, il n'en faut pas parler; sur ce point, chaque époque a ses prétentions et ses Goût.) préventions. (Voyez (A) 1352.Une aiguière-d'un homme séant sur un demi coq, à une teste d'évesque, qui tient nne crosse, pesant vi marcs, vi onces d'argent; (Comptes roy.) (B) 1363.,Une pie, estant en son ny, assis sur un liault pié d'argent doré et esmaillé, pesant vii marcs. (Inventaire de l'argenterye du Roy.) (C) - Un oisel, qui a visage d'orne au cul et le chevauche une fame et poise iiij marcs, v onces etdemie. (Inventaire du duc de Normandie. Ce joyau se retrouve daus l'inventaire du Duc, devenu roi de France­ sous le nom de Charles V.) {D) 1467. Un ymage d'argent doré, de Nostre Dame, tenant son fils, monstraut sa mamelle qui est de cristal, pesant ti marcs, ili onces. (Ducs de Bourgogne,2027.) '- , M4 GLOSSAIR'E SURDOUE. Doré. Expression provínciale du Boûrfiouneis.: couvercle sur- (Á) i36_1. Une fontayne �e cristaul �arni� de pié et de d'argent " émaíllée. (Inventaire dés joyanx du duc de et Bourhonnois.) .doré (II) _:_ l!ng saint Mic�el d'argent surdoré, avecques une eronez surdorée qui . , ,�. - tient en la mam. · SYENNE (ouvrage �e). 11 est .?ien probableque la citation sl}-i:­ a vante désigne un travail de mosaique ou de marqueterie éxécuté ., " 'Sienne, en Italie. {Voyez Marqueture.) la (A) 1348. 'POUI' la vendue d'un tabliaux. de l'ouvrage de Syenp.e. vieille. (ComRtes,royaux.) , · , 'r. TABERNkCJ�E; Aù mot Cï1roire, j'ai' expliqué comment le tabernacle, s'est développé sur l'autel; dans la citation suivante, il est pris dans l'acception du cíboíne dé-posé dans le tabernacle. en line le taber- (A) 1�9. li scéust que rung de ses gens avoit desrobé, église, Domint quiestoít -g-¡;-ant et beau, et nade où l'on met corpus d'a.rgent - doré, très gentement esmaillié. (Cent Nouvelles nonvelles.) , c'est-à-dire TÀSLE. Diamant en table; ruhis et balays en table, deux faces bien dressées avec un.biseau/ et .des taillés pans ou sur fácettes sur la tranche. (Voyez Diamant.) (A) Hí60.Une fort grant table de diamant, à�plain fons, un peu.Ionguet. et es­ corné de deux coings, accompaigné d'une grosse perle en œuf, qui est ,cell'll'y que acbepta le TOy Francois Premier et luy coust.a soixante cinq • mil escuz. (Inventaire des joyaUx remis ès mains du RQy llar la royne _ Marie (Stuart) après le trespas du feu Roy,.) introduisirent idans les TABLE (poú:r manger). Les Romains Gaules tous leurs usages, et on diría couché dans les. palais des vainqueurs-, t-andis que les vaincus maintenaient des habitudes beauóóup plus simples. Je serais disposé à voir dans le-plateau placé, Orient, sur tm escabeau, au milieu des convives assis SUl' en des coussins toull J.autour, la table en usage durant les règnes de le :qos deux, p,��mièr.eR races, et j e m'explique �insi la forme. e� , de décoration de- ces tables d'or et d'argent que nos' peres genre 1l0i$sédai�nt. Charlemagne en fit faire quatre, une d'or et.trois d'ar­ de gent, celles-ci ornées des plans cavaliers et des cartes de Rome, Constanünople et du monde entier. La table dressée sur ses-pieds et le banc pour 's'asseoir prirent le dessus après les trois siècles. de fer qui pesèrent-sur l'humanité quand Charlemagne ne la proté­ plus, et alors qu'on n'avaítplus ni or pour faire des tables, ni g-eª, moelle�x.Goussins pour s'asseoir. A POURTRAIRE et Tables à escrire. Avant TABLES l'usage da.parohemín, avant l'inventiou du v.rupier, alens que le papyrus, tissu végétal, d'une grande ténuité, etait cher et-rare, on se, servit, chez tes peuples de I'antiquíté, dans l'habitude de la vie, de tablettes enduites de 'cire, sur lesquelles on écrivait, au moyen dela pointe - .d"inf style. L'extrémité opposée de l'let instrument était aplatie- et permettait d'effacèr les caractères tracés et de donner à la cire une nouvelle' surface unie. 'Ces tablettes si commodes sont restées d'un usage général jusqu'au XIVe siècle; et exceptionnellement jusqu'au .X;_VJl�. Les tl1bl.ett�s d'ivoire, sans enduit de Ciry, SUF, lesquelles on écrivait avec la mine de plomb, leur ont succédé et se sont mainte- nues jusqu'à Ï10S jours en créant le dans ei l'origine,' de deux tablettes calepin les appelait d'ivoire, i'aienda� réunies ,Formées, on díptiques.dans par une l'antiquité, et charnière, de. on sculptures, les dès l'époque orna, à de .l'empire. Ces l'extérieun, taient les. fètes du des Cirque, quand elles sculptures représen­ consul; scènes de l'Ancien et rappelaient l'élévation d'un du les-destinait Nouveau à un évêque, bien Testament, ou l'artiste holisme des allusions cherchait quand on à la dims nouvelle Ie secours de 'position dès le=sym­ ces petits convertis, C'est monuments avec la qu'on doit sculpture, depuis étudier la décadence la marche de l'art .de car on sait à quoi antique se réduisent les jusqu'au xe 'siècle; de la et sculpture de cette grands triste .. période. petits monuments . . {A}12QO.De ceus qui font tables à escrire à tabletier Paris . à ..,... Paris. estre le Quiconques veut- toutes puet franchementet es't:I:e manières de ouvrer de fust; d'ivoire bois et et tabletier de de toutes manières de - ne puet faire tables cor. de Nus­ li autre de faune, quoi un fuelles soit metre 'avec de buis ne buis et li nule soit autre plus chier manière buis, c'est de fust gue à savoir ne nustabletíer cadre qui benns, brésil et ne puet metre suif ne avec cire. {B) 13�9. A (Us des ciprès; mestiers de Franchequín, l'orfèvre, pour unes tables à .P..aris.) . Roy, _. xiii s. iiij den. pourtraire, achetée (Cemptes le (C) 1372. tables-où royaux.) par Les on de escript, qui sont de cire fust, couverte de rouge on noire. cire (J. '(D) Corbichon.) verte ou 13�0. Unes tables à a pourtraira; dont les estuy de ays y un ouvre sont. de cor, d'or et cuir fauve � eroíssans a un '-, tons de perles' et pendant ras a deux ventaire dedans. -iceluy bou- estuy petits a un de Charles d'or . Y.) petit greffe tuers, (In- . -�E) Unes tables à escrire, et de l'estuy Navarre, d'argent doré, aux annes de pesant 1 marc. France et ,,',. ' CF) Unes petites tables à cire, enlevez, d'árgent, et sont les couvescles pesant ij onces, xiiij esterlins. d'ymáge.s (G) Unes tables d'argent à escripre, en cire, sent j marc, ij onces, esterlins 'esmailliêespar dehorset v d'argent.' ' pbi� -(H) Un estuy d'or à mettre unes tables à lins. 'pertraire, pesant ij onces, xl-estè;':' (I) 1399. Une table d'argent, à escrire en de Charles cire, esmaillée '. :VI,) par dehors'. (Invent. _ _. . (J) 1440. Hand tablys, - ' Pugillaris, (Prompt. parvulorüm.] (K) i 455. Trois tablectes iÍ. escripre x s':t. (Dùcs de Bourgogne, nO T Aft LEA 6162.) u. .' L'histoire de la peinture î est 'catalogue complet de tous les intéressée à ;po�sédé[lé inventaires, les .tableanx peints décrivent les serait comptes, .les que testaments et autres dép-asser le but de documents-Ce ce extrais seulement répertoire què de 'l'insérer la liste entière des J'en tableaux ,ici. Berry possédait peints duc en 1.416, époque de que le de sa mort. -chiffre total, parles sujets, Onjugerâ mieux, de par le 'paienfles par tableaux l'estimation, la 'liers peints milieu place au des qu'occu­ de fines miniatures, milieu grandsmanuscrits li. au des ¥-li),;, milieu tableaux d'or et des joyaux, chez un prince qui au. avait d'illustres d'argent, (gages, et à qm fit executer de grandes peintres ses peintures .. 'étA)i416. Un tableau (A) tL.!07. La rue de la Tableterie où, l'en faisoit pígnes, oeilles, -tables-et autres , ouvrages d'ivoire. (Description de Paris, .par Guillebert de Metz.) (B) i404. A,-Hen�y de Senlis, tabletier, ·demourant à deux tableaux. d'ivoire Paris, achetez 'POllI' de petiz lui-iij fr., ij s. v.i den. (Comptes royaux.) TABI .. IER. La table, non pas seulement tous les dujeu dés de jeux; qui tables.maís se jouent avec de'S pièces mobiles sur une surface plane. C'est .ainsi que le livret des divers jeux partis 'du .tablier manuscrit du , XIVe, siècle (Bibl. nat. anc. fonds, règles de 7918), l'échiquier, du comprend les trictrac et du jeu des "tables. Le en s'ouvrant et tablier, en se dédoublant, deux présentait les .cases d'au de ces jeux, et ils moms étaient tellement dans les àge, goûts du qu'après avoir fait moyen partie, pour a:insidire, de venaient la passion la l'éducation, ils de­ plus persévérante de toute la s'étonnera-t-on vie'; aussi, ne pas que ces tabliers fussent souvent exécutés dans les matières l'es plus précieuses, comme l'or, l'argent, le 'le cristal de cuivre roche, émaillé, ou les bois les plus rares incrustés de I nacre de perle, d'ambre, d'ivoíre, etc., etc. Les pigniers, íabricants .de pei­ gnes, 'faisaient et vendaient ces jeux, comme les bimbelotiers ont les encore aujourd'hui dans leur commerce. Je-laisse de côté la nappe de table, -qui s'a'ppelait)iussi un tablier. (A)i 1 90*. Tables d'argent.et esèhés d'or. (Guillaume - a'Angleterre,) (B) i250. Quant l'anfès ot xv anz et compliz et passez , Premiers aprist à letres, taüt qu'il en sot 'Puis il asses, ·aprist as tables et à eschas joier. . - • (Parise la duchesse.). (e) l3!í2. Un tablier de fust garny de jeux, de tables, robe e� d'!}�chez la dudit pour seigneur garde- (le Roy.) (Comptes royanx.) .. (D) {3S9. Tabole;illffi unum lahorat�m ad guara' et'aè"jaspide cum.schacêhis et merellis. (Document cité par Muratoril� - (E) i39t. A Henry des'GÚlz, pignier, pour v tables vi d'ivoyre et iiij antres ,de et ta121eS� come pyonnes achetés de lui et à Andriet let de garderoLbe de la Royne" la b�iJl� �e pour garmson du tablierMail'e,-,:ar­ de laditte , da,me, . pour Ce xii s. p... (Comptes royau�.) (Fy Ui 6. Un tablier d'argent doré ployant par moytié, fait . .dedàns.de de "nacle par et gamy de tables pièces .et d'eschaz - ,ijc liv. t,' de .. (Invent 'du Berry.) -. "" -'" ,d�c G) - Un grant tablier et escbiquier quasré, de -cyprès, très, bien , ",.marqueture, 0u'Vl"é!dé gain:y de gross�s .tables et'esëhas .d'yvoire -et 'de boís.ncír . . 37. GLOSSA.IRE . et est 'dedans un estuy de, bois, paint par dessus à 'un escuçon, aux . armes de Monseigneur, prisé xiiiliv , x s. t. (H)i427. Ung tablier de marbre blanc et noir, bordé par dedens, ouvré tout autour à ymaiges de petiz enfans nuz et est 'percié, entre le tablier et I'eschíquier, -à mectre une petite layette dé bois où sont les-tables 'et escbéez de yvoire blanc et noir et sont les diz eschéez faiz d'ymaiges et de divers personnaiges bien jolyement faiz. (Ducs de Bourg., 6432.). (I) 1467. Ung bel. eschecquier d'ivoire,' armoyé dRS arm.es de madame (la duchesse de Bourgogne) et deI'antre consté ung tablier et est en un -. . estuy. (Dues de Bourgogne, 3265.) .' .:. (J) - 'Ung eschaquler.td'un costé d'ivoire, entaillié à l'entour bien et gente- . . ment et de l'autre costé tablier. (Ducs de Bourgogne, 3271.) . tK) -1524. Ung tablier garnis d'ivoire, eschequeté d'ung costel blanc et noir et de l'autre costé pour joué au plus de poins et il y q upe petite quehue de serpent de mesme pour joué ausdiz poins. (Inventaire de M;arguerite � . d'Autricbe.).· TAILLE DOUCE. Dans la citation suivante cette expression est un terme d'orfévrerie , et signifiait' la gravure au burin et en hachure sur les pièces de vaisselle. Ni Robert Etienne, en 1539, ni Jean Nicot, en 1606, n'ont admis cette expression. Monet, en 1635, ri prend encore dans le sens de ""travail d'orfévrerie, sans applica­ tion à l'impression : Tailler' en taille douce. C'est dans le XV1l6 siècle seulement qu'on distingua, dans le commerce des estampes, les épreuves de la gravure en taille douce de celles que fournissent les travaux de la pointe sèche, les eaux-fortes et les tailles de bois en . . relief. (A)1541. Francois - nous voulons que - vous paiez comptaut-à llostre cber et . bien âmé Simon Dotières (011 Potières) marchand [oyanlier, la somme - de quatre cens cinquante livres tournois pour son paiement d'tm � coffre d'émail, garny d'argentdoré, taillé au burin. (Mandement donné à Lyon.) CS) 1566. Ung tableau figuré, taillé en taille doulce, auquel il yaung histoyre de passion, estant le tout d'or - xvj liv. t. (Inventaire du château de Nevers.) [C) to99.Deux coupes d'argent vermeil doré, de taille douce, pesant ensemble sept marcs quatre onces. (Invent. de Gabrielle d'Estrées.) TAILLE (haute). Je Ile crois pas que les rédacteurs des inven­ taires et les comptables se soient ren-du bien compte de la différence - qui doit exister entre le travail de haute et de basse taille, ils . . employaient indifféremment les deux termes. (A)1416. Uns tableaux d'ivoire, en deux pièces, où il a plusieurs ymages de haulte taille très déliéement ouvrées de plusieurs "histoires, garnies d'argent par les bors, esmaillés aux armes de MS. prisés-viiixx liv. t. , (Invent, du duc de Berry.) TAILLOIR, €ixprime la même idée et désigne le même objet gue le motTranchoir. Il est peut-être moins'ancien: Jean dé Gar­ lande, Marco Polo, Froissart, Joinville, Guillaume de Machault et r '. d'autres l'emploient. (A.) i360. Inventaire du duc d'.Anjou, S5, 266. TALOCHE. Ta.lochia et Taulachia. Petít bouclier; dans I'une . des citations suivantes'(û), c'est presque un objet d'orfèvrerie. {AI 13SS:Un boucler 011 taloche. (Lettres de rémission.) (BJ-l397.Une taloche de fer. (Idem.) (e). t40S.Une espée etune talocbe. d'or, le pomel d'un balay et la taloche envi.. ET RÉPERTOIRE .. ronnée de huit perles et (Ducs ung dyamant en de la boce Bourgogne, de 6104.) ladicte taloche. .'. . I , TAPIS, Les tapisseries sont des collections, et obj ets d'art qui ornent entrent les qui dans nos murs de divers du Ja salle des-émaux moyen âge dans et' les du objets pourrais les faire galeries Louvre. A entrer ce dans ce je suis répertoire titre, je sans que me fixées, mais le limites toire offre à plus dépasser-les des peine long articles de d'étendue ce assez réper­ ferai donc pour effleurer ce aucune citation, Glossaire je réserve né l'article sujet; je • général, TAPISSERIE et je pour mon me textes, contenterai les distinctions essentielles d'indiquer, qui d'a-près les divers se genres et origines dé tapis présentaient dans les seulement et de que dans cette belle cet art, la France industrie, tapisseries. J'ajouterai ou mieux laissa dire ne se elle. devancer pour dans' fabriquait elle-même par personne, Au xie siècle ses " l'Artois, mais protégés tapisseries; bientôt des les par une teinture arrivages Flandres et de laine à meilleur et la gardèretnrtès-perfectionnée, marehé et prirent la tète dans par' avec la une concurrence; les manufactures supériorité des Gobelins et incontestable, de Beauvais la jusqu'à ce que leur eussent TAPIS enlevée. D'ESPAHiNE. C'était fabriqués évidemment par les des Maures, et orientaux cette tapis (Al 1150*. industrie resta. dans le' Tunc pays .. operosa suis Hispana ti a' villis . - Hinc rnbeas, virides tape inde ferunt (De Conflictu species. ovis et lini. Poésies publ, par M. E. Du (B) 1416. Un tappis velu Méril.) blanc, de duducdeBerry.) l'ouvrage û'Espaigne - , xl Iiv. t. (inv·eIit. . (C) � Un tappis velu blanc, aux arrnes de contenant de sept aulnes Castelle, de long et deux' l'ouvrage aulnes de d'Espaigne, large, -xlv liv. t, TAPIS (Fil à). Les tapis ét.aient une chaîne de 'fils de tissés, cousus ou cbanvre, mais ils brodés, sur et c'est ainsi n'étaient qu'il faut en comprendre la pas citation ch. anvre, suivante. (A) 1296. Le.cent de fille de chanvre à tappis . .(Tar�f pour Paris.) TAPIS DE BASSE LISSE. tures, les dont coussins Tapisseries on faisait , et chambre salie généralement les tout ten­ ou detapisserie, l'ameublement lisse; seulement, C'est le d'une mème travail les dimensions que la haute en tent d'étendre étant moins borizontalement grandes sur un permet­ et l'ouvrier métier travaille les à fils de la son chaîne, facture de l'endroit, modèle devant Beau�ais s'est lui. La conservé manu-: cette spécialité. - TAPIS DE llAVI-TE LISSE. murs des de.chanvreappartements, Tapisserie tendait véritables qu'on sur les tableaux tissés sur une avec des laines nuancées chaine position des couleurs, qui tous la les effets produisent, par et grande toutes les [uxta-, peinture. Les fils difficultés . de de la la vrier chaîne travaille sont à l'envers. La manufactureperpendiculaires , l'ou­ exclusivement des les Gobelins tapisseries de haute exécute, lisse. TAPIS DE lUURAULE. lorsque les tapis Lorsqu'on cessa de joncher les les velus, salles herbes presque tous de , et les Turquie, eurent feuilles, on ries à appela tapís de murailles remplacé les personna.ges qui les couvraient tapis e� �utres qu'il fallait tapísse-, étendus sur le sol! distinguer des . .. GLOSSAIRE - ('A}i46t.A'Pasqtiier· 'Grenier, marëhant tapissier, demourant à Tournay, de de laine et de soye, pour plusieurs pièces de tapisserie, ouvrées fil, toile, franges, cordes et rubans, contenant en tout 'vij cent - -gamies de aulnes ou environ. C'est assavoir: six tapis- de muraille, pour parer l'istoire du Assuere,- - vije lib. (Ducs une sale, faiz et ouvrés de roy . de.Bourgogne, _iSH.) TAPIS NOSTR.ÉS et Tapis tissus rez, c'est-à-dire ras ou lisses" _ velus. Cette expression s'employait de la par opposition aux tapis mème manière pour distinguer la laine longue.de la.laine courte, .les les fourrures lirunettesanglaíses.à long poil des brunettes francaises, fourrures de lapins à poil ras, les raies bouclées e des lapins angora des sur la des .raies lisses, c'est-à-dire qui n'ont pas de piquants com­ queue, etc., etc. Ce terme, bientôt abandonné, ne fut plus pris" et on ne saurait accepter l'interprétation qu'en donnait , recueil des statuts et règlements des en 1756, l'auteur du nouveau marchands tapissiers hauteliciers-sarrazinois. maitres Tit. Des tapisiers de tapiz nostrez. "Nuz tapissier de tapiz nostrez (A) "i260. ·LII. de nul file fors de file de laine bon et . ne doit ouvrer que • loiafuet ne ne toute manière de fors es cbiès (lisières) que il puet ouvrer de , nostres doit estre tout d'un lé. (Us · file. - Chascune manière de tapis . des Mestiers recueillis-par Et. Boileau.) . uotrés. (Les additions aux -statuts primitifs sont (B)'.i2'9tí_. Des faiseurs de tapis sails intérèt.) lièvres (C) i 296. Le cent de con'gnirrs nostrés d'Auvergne et de Prouvence et de . d'Allemagne, iii] den. (Tarif pour Paris.) ordonné toutes les brunettes faites de laine englesque soient (1;») 134&.11 est que sceaulx du lainage et deux sceaulx du listèllées et scellées de deux et toutes les brunettes de laine nostret, les meilleures soient recousage lístellées d'un de chacun desdits sceaulx. (Roquefort:Ban de la dra­ perie de Douai.) du 'prévost des marchands qui défend aux tapiciers de (E) 1342. Ordonnance notrés de les faire en poil de vache. (Citée par.M . .Depping.) tapis · fourrer -un couvertoir pour son (F) j 3tí2. Mais�re Jeban, le fol du Roy, pom' de corinins nottrez, e sols par. (Gomptes royaux.) lit, unepenne (G) 1360·. Sor et blanc harenc frès poudré. Harenc nostré vendre vendré. _ (Girill. de Villeneuve; Crieries de Paris.) est (H) i393.Raye:est bonne en septembre. - Celle qui n'a que 'lme qneue de Paris.) notrée.et les autres qui ont plusieurs queues non. (Ménagier de (,I) i420. Ung tapis rez, 'fait de petiz poins quarrez, bleus et rouges. [Ducs Bourgogne, 4308.) ., 'à Saint-Lambert du Liége et à tíO livres Demas pour �) t427. On banist Dauby ce-qu'estant drapper de laine englesque, s'est ensonnié de faire drap­ au banissement.du 23 juillet. Roquefort.) per de laine nostréé. (Reg. TAPIS DE PARCHRMIÑ. Il faut bien admettre 'cette expres­ un document, mais il n'est pas sion, .Pllisqu'elle se rencontre dans facile cie l'expliquer. Ilngrand tapis de 'parchemin, facon de 'point coupé, rompu par un (A) ttí99. bout, prisé deux eseus. _(lnventairë de Gabrielle d'Estrées.) 'travail étaient TAPIS DE PARIS. J'ignore de quel_genre de _ _ ees tapis. . de l'ouvrage de Paris, à un arbre d'orangíer ou (A).14t6.Deux tappis vers duc 'de milieu-et ypend un.escu.c-valent xviij Iiv, t. (Inv. du Berry.) ou basse T�PIS A PERSONNAGES. Tapisseries de haulte lisse, ET RÉPER rOIRE. qu'on n'étendait murailles. [amais parterre, mais " (Voyez qu'on Tapis, lés Tapis de muraille suspendait-contre et Tapis velus.). . TAPis AU enos POINCT. : Peut-être un tapisseries de travail à canevas. 'analogue nos � . .," -(A) i554; Trois petites chaises basses faictes de taire au de la Dame de tapis. serie gres . Nicolai.) point. (Inven- . . TAPIS SARRAZIN�IS. Tapis dans: le Orientaux. goût oudans Ainsi la que les aumônières íaçondes était leur assez étendue sarrasinoízes, fabrication , en 1260, pour former un ne faut métier à pas songer à Paris Il voir dans .. ce des terme, revient tapis turcs, �qui qui sont le désignés très-souvent, comme tels: une' prouvera (B); il seule serait citation facile d' en faire un . (A) 1260. Quiconques plus grand nombre. veut estre tapicier de sarrazinois à .' . puet franchement. tapis (Livre 'estre le' des Mestiers, Paris,· d'Est. (B) 1389. A J � ehan Beileau.) de Croisetes, '. tapicier un -tappis sarrazinois sarrazinois, demourant à de I'istoire 'de Arras,- Charlemaine. pour de (.C) 1398.Pour d01.1Ze (D. B., tappis . veluz 5450.) du et deux pais d e Turquie, dont il en a: dix moyens. (Ducs de JI Bourgogne, 58lSlS.) pefits . . ' TAPIS VEI�US. . Les, tapis de haute et dessin basse lisse forment tm par le flanc d'un brin de laine du fil de chanvre colorée, s'enroule autour: dont la qui chaine est plus .tard composée; le tapis de de Turquie velu, et facen tapis de appelé traire, même Turquie; est formé au' qUE' l� velours. fils de con-, noues autourde.Ia chaíne �e 1aine, la depassent qui", après s'être , en posées. Ces mèches, longues I'œil coupées à mèchesjuxta­ leur l'intérieur également et le velu de la laine. extrémité, offrent à Les fleurs s'étendaient tapis velus des par terre figurant comme les tapis de que les nos tapis de haute basse jours, tandis et accrochés lisse, jamais fonlés aux contre les murs, décoraient les pieds-mais fréquent de voir des tapisseries dans appartements. Il était les de il trouver des était tapis velus-sur maisons, le très-rare parquet; c'était une recherche Ull qu'on bornait luxe et le grand souvent à et un au tour du lit. plus cabinet Partout ailleurs, et à ou poudré d'herbes l'église, élégant le sol était sèches, telles jon'ché que foin, joncs) ètc. tA)H40. Et n'ert pas jonchié de :Mais jont, . . d'Inde flor de violate. . . tB) 1271.Item debei (Partonopex.) joncbare domnm D. tAp. Du Episcopi, de Cange.)·'· junchura D. Episcopl. . te) i322. Laquelle (chambre) devoit estre selon la saison poudrée .de blanc feurre ou il de que venoit. (Ap. Du. Cange.) [onoz, (D) 1328.Jj tapis velus d'outremer, viij lib, (Invent. de la (E) Un royne - tapis velu Clémsnce.) de Rommenie. (F) i 379. Un _ thapis veulu . d'oúltremer, àmettre par devant le aus grans festes. autel (Invent. de :terre" l'eglise du gran] (G)·1448. Saint-Sépulcre.] Ne . pooient lesdits habitans - les samedis prendre herbe esditsmarais se n'estoit après disner-et autres Du festes, (Ap. pour leurs maisons. Cange.) [oncquíer (H) i48lS. La chambre autour n'estoit tendue tapissée que de de velus soye verde, et au tapis jusques à bas.toutte l'huis, et entre les tout partout. de grands licts, et . (I) (Aliénor Poictiers.) 153'2. Reposteros ". qill servent d'aller avec les lictz rière vont , . par1.es devant : champs tendre qui etder­ la 'l'on meet en terré tapisserie, nestoyer les en la chambre. tappiz (9�mpte� d� veluzque­ Ja ROYJle.) 'GLÓSSAIRE (J:) 'Uí5. .t.Ung:tapis velu, fa�on de ·Turquie.'(Invent. 'de1a Dame de Nicolaí.] (K) 1599.Ùn tappis de Turquie, contenant trois aulnes de long surune aulne , de large. (Invent. ds Gabrielle �'J!istrées.) · TAS (Ferus en). Frappé ou estampé sur-de petits enclumeaux d'acier qu'on nommait encore .tas, au xvne siècle, suivant l'orfévre ' Le Roy. (A) 1355. Que nuls orfèvres ne puissent faire planches de 'bon tons ferües en tas, o 'qui l}e. �e reviennent massives et toutes pleines. (Statuts.des orfévres , de o ParIs.) .' T.ASSE: et Tassette, bourse Tassetier, faiseur de tasses. .. L'étymo- ,lQgie reporte au mot Tasche des -Allemands lasca des Italiens et , ' dela basse latinité, tasque .du XVIe siècle. t4}J.295. Che dal collo a ciascun pendea unatasca. (Dante.) Q3} 1359. Beaudoin, le tassetier de Londres, pour ij tasses et ij corroies de cuir '.' ' noir pour monseigneur Philippe. (Comptes royaux.) · ·(C}HOO". Pera, sacculus; qui tasca vulgo vocatur. (Jean de Janua.) (D}153.0�Et y synapisa de pouldre de diamerdis, qu'il portoyt tousiours en une , de ses tasques. (Rabelais.) I· . 'I'ASSE.. Il Y. en avait 'à couvercle et à anses; plus tard aussi à I biberon. Jacques Cœur avait donné aux siennes une forme qui fai­ sait -allusion à son nom. On confondait dans l'usage, au moins à partir.duxvre siècle, les tasses avec les coupes, hanaps, gobelets, etc. (A)1380.Invent.-d11 duc d'Anjou;556, 557, 664 à 666, 673,674. tB) 1380.-Une tassé d'OI: toute plaine à un petit souage et à un couvescle bien . plat et dessus le couvesele a un pommelet d'or à vi carrés et dedans à un esmail aux annes de France à une estoille ou milieu et 'poise jij mares, vi onces. (Invent; de Charles V.) � .{G) .- iiij petites tassettes d'or, qui' ont chacune dem oreilles, esquelles a une darne qui tient en sa maindeux penonceaux et a deux dragons aux dem . costés, pesant iij marcs, yii onces d'or. �D) i453. Cinq tasses d'argent, faictes à .ouers, pesant xiiij marcs; vij onces. (Oonipte.de la vénte des biens de J. Cœur.) (:E;Lt:�67. Six tasses.d'argent, garnies d'un couvercle. (Duel' de Bourg., 2523.) (F) 1530. Puys nous commanda estre. hanaps, tasses et goubeletz présentez, d'or, d'argènt''etde crystalin et feusmes gracieusement invitez à boire de la Iiqueur sourdante d'icelle fontaine. (Babelais.) (G) 1536. Une 'tasse d'argent blancq.à biberon, et couvercle, faicte à Ia mode · _ _ -d'Espaigneypesant iij mares, xv onces. (Invent de Charles-Quínt.) TASSEL. Le mors de chappe, 011 tout autre €lrnement de forme carrée placé sur la poitrine. . • , , . (A)1371. l]em untassel doret, quarret, à pierres verdes et rouges; (Invent. ap. . Du Gange.) , (B)J382.iij cappes vermeilles, l'une à 'un tassiel de keuvre couvert d'argent · - Anne et le . nellé et. historié de l'anuunciation Nostre Darne ,et. sainte tassiel de l'aultre cappe de keuvre, quaré, à ij ymaiges d'argent.esle­ _ . et derrière ij pinneles, l'nn d'argent et l'antre de k.euv're et le tierce 'vez que on díst de Monseigneur l'évesque de's asnes à nn tassiel de keuvre et ij boutons de cristal. (Invent. de l'église Sainte-Anne de.Douai.) �C)-,� 'Le Monseigneur Píedargent à un tassiel de keuvre esmailliée à cé_lppe . - iij ymaiges de Nostre Dame, de saint Pierre et de saint Pol. (Idem.) (D) 1382-83. Pom apparillier le tassel �d,e la chappe de monseignenr le Dean mettre Iépoís d'un �os d'argent et le esmailleret dorer tout -", pour y - 'à nuef par Jehan de Premierfait, orfèvre. (Comptes de . I'église dt) Troyes publiés par M. Gadan.) ET RÉPERTOIRE. 515 {E) 1456. Icelle jeune fille se contre gré complaignoit que icellui son lui Arnoulet. avoit osté de violentement e,-t son de drap et qu'elle y mettoit saing poitrine une laquelle pièce pour tit petite de soy parer drapon estr� pièce plus nomme tasseau de Hehonnestement, l'on. (Lettres de rémission.). oupays nault et envi- . l' A YSIER. Ce pourrait être un suivante� le de terre taysier pot dans la ne coûtait si, citation étreun décrottoir, pas seize francs: dérivé du mot qu'est-ce alors? Peut­ (A)1377. taY,.qui boue et xvi francs signifie fumier. bailliez à un ouvrier chambre. qui nous a fait un (Mandement du Roy. Cab. gén. taysier pour nostre Ducs de TEN¡\.JU�ES. C'est Bourgogne.) la matière d'orfévre; autrement qui fait de cet pincette c'était, dans outil-une la œuvre et le tirtifeu, garniture de un ustensile très-ordinaire. cheminée, avec la (A)1365.Pour une tenaille, unes (Comptes des Bat. pincettes,. et un royaux.) tirtifeu, pour ce xvi s. (B) 1380; UDes tenailles '.': p. Charles d'argent : V.) blanc, pesant quatre' onces. (Inventaire de . {C) 1554. Deux. cbesnetzà tout pommes, une de fer pelle; une garniz de fiolJes teñailles, une et le (Invent. de Ia Dame pommes de fourchette, de Nicolaï.) cuivre, prisé iiij liv. t. TEXTE. Le livre' des l'autel. Mais Evangiles- qui fait' ce n'est le partie du inventaires, pas' texte lui-même mobilíer de c'est la couverture qu'on décrit dans tellement ou -Ia qu'on' boîte les cite ornée des textes qui 'possédait sans plusieurs, on énumère escriptures: lereníerme', en Chaque onze dans l'inventaire église en Paul de Londres. de Saint­ {A) 1250*. En,tre le? trésors . riches vaissels .que le �oy aporta qui appartiennent d'�spaigne furent an soixante calices service d'or de très I'autel trouv�s riches ; c'est trè�­ et a très savoir textes d'évangile. (Chron. de S. précieux, quinze et {B)129!.\. Textus Denis.) patènes vingt grosse hterœ, ornatus crucifixo exterius et .lateralíbus prelatis . ymaginibus, eperis lavaartg!entats deauratis cum majestatis nigellataposterius. anterius et ((]) Detlit (Invent. de St.-Palù ymagine - de.Londres.) qui téxidtnems ,!-,�x dicitusre..renissimus .Augustus (;ruat!I?r cujus sunt evangelíorum li�r.um, - unum' electrí postes mirabili aureolum schemate conformet pulcbre cœlatum peripitisma, ut alterumcompositi, distíngnat vero iconismà. eburis {D) 1382. Deux textes' sans (�nnales Fr. sieurs escriptures dont' Af!ianenses.) .. li bors' liex. sont (Invent. du trésor descouvers de en {E) Un l'église Ste-Anne de plu­ _, texte d'argent ouquel est le Douai.) run des angles et descouvers cruciûement, ouquel fault une êie à en {F) hex. 1423. Uu plusieurs texte de évangile couvert à les et figurée la à' croix. I'aultre (Autre inventairueng_' où est lLe la même d'árgent, {G) _ UIlg aultre-texte église.) bordé configuré de l'annunciacíòn de et queuvre. couvert ç)'argent: et ' . {H) _. Ung auftre texte, '. nômmé le.livre d'argent: . 'i'IJlPHÈN1�, Tliipheniers et emploi' dans' la Thiphanie. Vase avait' fètè "nnmmaipt articulier des gui Rois ou de qlle)�e au : moyen merit; âge il Théphanië., et l'Epiphanie, qu on juger se-rapprochait qui était un d'après les quëlquefoís'de'Iâ ternre de forme des paie-­ descriptions. drageoírsjàen (A) 1260.x-xv'dèniers!a'pa{er'au·Roy r à'la '. .'. Saint Jehan et à (B) Baptiste.vdeníers. Tipnl!-nie; (Livre et à la des'Métiers);lasques xx.ij·, �. 1360.Inventaire:diLduc.d�Anjou¡ -. r 644, à 65t� 653:. : ' ' GLOSS.Á.IRE' (C) 1380. Deux "grands platz appelles thiphenus, gcderonnez, esm�ill;z Ot� forts a deux r et ès bords, chacun pesant environ x marcs d'argent (il y en autres de même description et de même poids), (Inv. de Charles V.) , "(D) 1399.Deux. grans plas,: appelles thiphenisrs, &:oderonnez et esmaillez , pesant Gabriel1e chacun deux marcs et demi d'argent. (lUV. de d'Estrées.) " THQILLET'TE. La tòile qui servait à envelopper des vêtements objets précieux, celle aussi qui contenait tout ce qui était néces­ ou étendait cette toile, ou petite saire à l'ajustement d'une femme. On une table qui en prit le nom, ainsi que l'ensemble toile, .toilette, sur du vêtement qu'on ajustait devant elle. Une femme est assise devant Cette' n'est pas sa toilette; sa toilette est terminée. expression ' ancienne. " ," une robbe à une de {A) t!;79.'Pour nayne une toilette [aulne 'pour envelopper , la dicte dame (la R,�yne), - xv s. t. (Comptes royaux.) . doublé dedans de satin, (B) 1599. Un petit coffre de nuit, de broderie d'or, par d'or prisé xxr escus. Dans lequels'est trouvé une thoillette de thoilé , a-vec des broderie de mesme et son sac de nuit de mesme franges en à la dite, thoilette et sac gamy- de ses houpes, La dite, et crespines thoilette et sac doublé de satin de Bruges, prisés ensemble xxx escus. (Inventaire de Gabrielle d'Estrées.) Encensoir. Les auteurs THURIRULUlU. Dérivéde Thus, encens. de mot, �u'on trouve déj à chez les ecclésiastiques se servent ce mobile et écrivains de l'antiquité, pour désigner 1 encensoir porta­ l'encens tif, ils semblent réserver aux vases fixes, où brûlait près de l'autel, un autre mot dérivé db. grec, le thymiamaterium. (Voyez "ces deux mots dans le Glossaire de Du Cange, et dans celui-ci: En­ censoir et Acërofaires.) - TIMBRE. Léssonnettes à main, pour avertir les fidèles de la avoir été d'un marche du service divin, ne me semblent pas usage " à en juger par la rareté de ces sonnettes d'une bien général, époque reculée, telle que le xne ou xme siècle. :t pelles de fer. • , i349.Vous meystes et envelopastes mon cuer en fin azur et l'enfermates alt (D) trésor dont vous avez Ja clef, il ne fut êhangié et né sera toute.mai vie. (Guillaume de Machault à Agnès de Navarre.) (E) - Ne veuillez mie perdre la clef du coffre que j'ai, car si elle estait per­ due, je ne croi mie que je eusse jamais.parfaite_joie. Car, par Dieu, il ne sera jamais deíîermées d'autre clef que c�lle que vous avés, et il le sera quant il vous plaira, cal' en ce mande je n'ai de riens si grant désir. (Agnès de Navarre � Machault.) _ CF) - Et 'Vous aussi m'avés envoiédê vos joiaus, liquel ont esté pris en vostre riche trésor; m'ame je veuil que vous sachiês certainement se par que vous paies faire chose qui me puist déplaire, cils présens que vous m'avez envoié, me desplairoit. - Quant à la clef que je porte du très riche et graciens trésor qui est en coffre où toute joie, toute I grace, toute douceur sont, n'aiés doubts qu'elle sera très bien gardée, se. Dieu plaist et je puis; et la vous porterai le plus briement que je. amou­ panai pour véoir les graces, les e-loires et les richesses de cest reus trésor. (Guill. de lVlachalllt a Agnès de Navarre.) (!i) Je vous pri, tant doucement comme je puis, que vous ne vous veuillés cotîrroucier du' [ouiau que jB vous ai envoié par votre sécrétaire • , lequel a esté prins en votre trésor. Car je vous jur, par tous les ser:;-r meus que nulz puet faire, puis que j,e vous vi, je n'en estai nulz que fors cilz que je vous ay envoié. (Agnès, princesse de Navarre, à G. de Macnalùt.) . (II) 1360. Que quinz ans nay, je vous dis. Moult est mes trésors jolis; S'en garderay la clavetté. (Enst. Deschamps.) (I) 1448. Aux clercs de la Sainte Chapelle de Bourges pour doñà eux fait , par MDS. (le duc d'Orléans) pour ce que il:s avaient monstré l'es ornements de ladite église. (Ducs de Bourgogne, 6674.) ('J }'1466. lis rebus omnibus peractis, Dux (Philippe le Bon) misit ad Dominum (le baron de Rosmital) in diversorium enroque in thesaurarium sunn; deduci [ussit, ibique orones gemmas preciosas, varia nomina sortítas etvestes suas margaritis et geromis adornatas, in mensam exponi et commonstrari curavít, Mandavit que consilíariis, ut domirrum orarent· placeret exiiis clenodiis, qua videret, ob ducis sui hono­ ut quodcunque rem au ferret. Sed dominus quícquam accipere nolnit. (Voyage du, baron bohémien de Bosmital.) : TRESSON D'OR. Tresse ou galon. (A) t3S0.Une paire de galons, ou tressons d'or, à petis rubis d'Alexandre� (Invent. de Cbarles V.) . '_I'RIA�LE et Tyriacle. La thériaque de notre pharmaeíe, compœ '. sitien qUl, a perdu toute valeur, mais qu'on croyait être uri remède ET RÉPERTOIRE. souverain contre le venin des animaux. Il l'avoir bien seulement pure, c'est-à-dire s'agissait de ne l'animal provenant directement des qui Ia sécrétions Venise produisait, ou de son mis en passa long-temps corps pour savoir poussière. pellier s'acquit fabriquer la meilleure. plus tard une qu'il en soit, et réputation Mont;­ pour cette comme la véritable drogue. Quoi quand elle venait de ne guér-issait thériaque pas, on ne faisait très-loin, même du le remède pas 'mais à Ia procès à la nature de On celui appelait Triacher qualité avait le qu'on vase dans employé. on on appelait aussi conservait le triaclier lequel triacle ou triacleur ; celui celui le qui vendait .savaitl'appliquer. qui comme Je cite ce apportait remède à cause dans du l'exécution luxe des triacliers. ' qu'on (A) H30.Antidotum tyriacum tie de Chartres.) corpore serpentís confici dicitur. (Foulcher '(Bfi i 80.Mitto vobis ampnllam de t,yriaca , Tournay.) probatissima plenam, (Etienne, évêque (C) i247. Autres i a, qu'a non Qne l'on 'I'ygris, prent aucune fois .c'ilst vis, éil dont l'eu triacle -fai t Qlt'autre veninrcste et deíîait, (D) mo. (L'Image du Ne Monde.) savez qu'est triacle auquant, si corn .C'est je cuit, Une bestelete où mult a de Mès tant déduit; het le venin que tout ades le fuit. " (Ledit de Triacle et de 'Venin (E) .) Li triacles si est une beste coranz. (F:) Ausi corn li triacles, ne mué 'Bschive TIf:) le changié, venin -qui bien la Eslonge li esloagié, vrai Diez félonie et péchié. '(G) '!-300. Car il ne resuscitera Si Deables n'i font miracles Ou par venins ou par triacles. (Roman de la Rose.) '1H) t3BO. Un petit barillet d'or, :à mettre triaole , le faict 'iuy continuellement que et roy est ouvré à vii porter a-vel: et au de Ia aux annes Teyne J-eanne de taire de Chasles Bourgongue et oste�ux milieu pent-à une-chaisne :d'or. V.) (Inven- , , (I) Un petit flacon 'd'argent, à.mectre triacle, à une d'argent. qui pend chaisne (J) Un triaclier du reliquaire de cassidoíne -à garny d'un blanc, très d'or. rond, ij petites anses, pou ' tK) Un -petit friaclier, en facon d'un • pertuis. barillet, un lequel est de [aspre et y a {L, - __ 'Un -petit triaclier 'mettre-tríaole, d'a�'gent, en façon d'un pommeau de coustel pesant , � Jonce. ' (M) - Ùn triache d'argent blanc, rond sur le à salem, escussons de Jeru­ pesant, à plat tout le ij ij tyriacle et un las .à il onces. rouge quoy; pend, {N) 1381. Jehan Merlin, cirrurgien de rompture et de taille, z, pagniez d'un "'estant triaclier, accom­ pour aler leur leurs sciences par païspour pain de �on mestiers, (Lettres de gaîgnier ,(O) rémission.) i44'8. A . 'maistre Jeban de Trepoy,' pour don à MDS. d'Orléans), luy due pOUT ce qu'il fait,par a dit esprouvé (le le basme et le triacle Seigneur. devant mon (Ducs de Bourgogne, 6691.) (Il) 1460. Icelle femme. bailla entre deux escailles ou croissent de en la- mer, une chose resemblant guoquilles Iàmble!, metridat. de couleur 'à quí (Lettres de réinission.) 'I'iriacleou GLOSSAIRE TRIPET et aussi Tripot. Sorte de gobelet. aux Un petit gobelet d'or, qu'on appelle tripet e� est esmaillé ou fonds (Â)1363. 1 marc et v onces. (Inven­ armes de France, poise, avec son couvescle, taire du duc de Normandie.) un Un petit gobelet d'or, rond, tout plain, appellé tripet et a petit (B) 13S0. et par dedans le cou­ fritelet dessus le couvescle, à une grosse perle xv esterlins. (Inverí- vescle a un K couronné, taillié, pesant ii marcs, _ taire de Cbarles V.) de Bourg., 5423.) (C) 138S. Un gobelet d'or, a couvescle, appellé tripet. (Ducs noir qui a le pié et le couvescle d'argent et perles à l'entour - {D) 1399. Un tripet _ . du Charles ventre. (Inventaire-de VI.) incrusté. Se disait prin­ TRIPHO.lRE. Œuvre triphoire, ouvrage cípalement des pierres précieuses qui alors n'étaient pas montées, . mais enchâssées et incrustées. omnia cum solido fabri­ (A} 980. Ex vasis qua dicunt fuisse Salomonis ..... Qure ornata opere inclusorio. (Aimoniui, cata forent auro, gemmisque Rist. Franc.) HSO. D'or avoit deseure un oisel (B) A trifoire et à néel. (Flore et Blancheflore.) Les -listes sunt d'or fin à trifoire fondu. (C) - (Roman d'Alexandre. esté ustensiles des églises (D) 1250*. Aucuns disoient que ils avoient (différents de fin or esmeré de Tolède) des joiaux Salemon le roy, car ils estoíent précieuses, d'œuvre triphoire. (Chron. - et aornés de très riches pierres I de Saint-Denis.) .'. _ TrOUSSeau, réunion de pierres précieuses et de perles TROCIIE. en boutons, fleurs, etc. civi et aurifabro parisiensi, pro pluribus partibus (A) 1349. Symoni de Insula, et argenteorum, vic xlliv. aureorum trochiarum et boutormorum , (Comptes .royaux.) _ le Braillier, orfèvre du Roy. pour rappareiller sa Jehan (B) 1352.Les parties de deux troches et fut I'estoille toute rebumís bonne estoille d'or, refaire . les chastons et les troches rivées de nouvel. (Idem.) et tous blanches et très troche de iiij très perles, très (C) 1374. Après a une grosses de la cQuronne clère¿;,'dont l'une poise xii car. (Compte des pierreries _ du duc d'Anjou.] très perles, roondes blanches et clères, - Une troche de iiij grosses , à ix car. assises sur le roont, estimées pesant de viij vi esmeraudes, xii troches qui font (D) 13S0. Un cnappel à vi gros ballays, lxxij perles. (Inventaire de Charles V.) à vi saphirs vi balays, xlviij perles en xij troches. (E) Un chappel gros , x esmeraudes et xx troches en cha­ (F) - Un chappel à xx saphirs, x balays, marc, iiij onces, x cune iiij et iij perles et font lxx perles, pesant j . esterlins. la Nous avons conservé ce mot dans le langage de TROIUPE. qu'il avait alors. Les trompes' anglaises vénerie avec l'acception étaient renommées. à large tim de soye noir, ferré d'or, (A) 1467. Une trompe d'or, pendant ung la dicte trompe de neuf dyamans, tant tables que escussons, garnye tout ensemble v marcs, vi o. de neuf rubis et de xviij perles et poise _ (Ducs de Bourgogne, 3057.) les afectes et aux deux bouts {B) - Une autre trorupe d'argent néellée et I3Ul' . garnye d'or. (3058.) ET RÉPFlRTOIRE. 529 {C) - Une autre trompe d'Angleterre, tim de gent doré. gamyed'nn (Ducs de et Bourgogne, soye gris d'ar- 3060.) , . TROUSSE. Carquois, boîte garnie de trosset" charger. plusieurs 'choses, du verbe A)l 170*. Ses chiers avoirs fist " enmaler Ses draps, ses robes fist entorser. (Roman de la Guerre de (B) 1180*. Troyes.) Troser somiers, j les charetes garnir. , (Le Roman de Garin.) (C) 1425. Ceux qui sauront tirer del'arc qu'ils aient (Lettres d.e tare, Jean, duc de trousse, cappeline, etc.. Bretagne.) TROUSSOUÈRE. L'agrafe qui servait à I relever la robe. �A) 148LUne troussouère en laquelle a unelicorne d'or et une mant poincte de en la teste de la licorne, (Ducs de dya­ Bourgogne, 7140.) [B) 1498. Mais entre les autres j'y vis Dont l'une y donna un bréviaire: I Et l'autre un calice à devis; Et sa dame une cordelière, Pour lui faire une troussouaire. (J. MQ_linet.) TRUQUOISE. Tenaille à plusieurs usages, et entre autres à ser les noisettes. cas- " (A) 1372.Une truquoise d'argent à casser noisettes, vi ixfrancs. pesant (Compte du testament de onces, la prisiée royne Jebanne d'Evreux.) (B) 1500. n y eust deux maistres hairbiers qui le tiroient avec des n'en'savoient trécoizes et venir à , �out de l'avoir. (Journal de Ph. de Vigneulles.) TUEL et Tueil. Tuyau et aussi goulot. (A)1.360.Invent. du duc d'Anjou, 159, 160,203, 328. (B) 1397. Ainsi qne icelle Jehanne reculoit, par cas d'aventure et fortune bouta son pié dedens le tuel de la cheminée de la cuisine dudit hostel - parmi icellui et tuel passa ladite 'Jehanne. (Lettres de rémíssion.)- , (C) i420. Onquel patron de cire n'y avoit que l'èsprainte et la enseigne du tuel de serrure. - En manière d'une clef à tuel. , (Lettres de rémissíon.) TUPPIN. De Tubba, vase, pot de terre servant à des ordi- naires. L'artisan qui les faisait usages se nommait Tuppinier. . {A) 1080.I� unoqnoque foro unam junctam salis, et de uno tupinarío indeter= minato imam tupmam. {B) 1318. De ceulx qui vendent ès díttes foires ,chair� cuites iv deniers, et de ceulx quI vendent en, .. chans euites ehaudièrss en tupins deniers. (Chartul S. Mart. Aug.) (C) i510. Tuppins Je bure fondu - \ Ladite Allemande fut prinse et mise en prixon et le samedi aprez fut menée an chaircran emprez d li pilorei avec sestuppins ataíchiés entonr d'elle. (Journal de Philippe de TURQUOISES FOSSILES. Les os et les dents fossiles, colorés par le phosphate de fer" deviennent des Le VigneUdlleus.)} .. Jardin 'dés Plantes possedeurre t!�rquoises Muséum. � mam entière changee coùleur en.turquoise. Ces os ont la même que les turquoises minérales, mais leur beau bleu' aussi intense au utr ton verdâtre et Ja lumière' jour, prend terne à et avec le atteintes temps il pâlit et disparaît: Ces turquoises sont par les acides ei perdent leur couleur dans le vinai- ere distillé elles se consument au chalumeau, et exhalent . une odeur! �lé:' Tous les pays produisent cette variété de la�qtfÚi'S'è� 39 530 GLOSSAIR� TURQUO-ISE- M·INÉRALE. Cuivre hydraté silicifère. Pierre opaque, couleur bleu de ciel, d'une dureté à rayer le verre, d'une pesanteur spécifique de 2,45. Ni la chaleur du chalumeau, ni la ,� vivacité des acides n'attaquent ses surfaces, elles altèrent seulement i sa couleur, qui ne change pas à Iq, lumière. On la tire de l'Asie et de la Russie'. Il est inutile de faire des citations, je remarquerai , seulement que nos poëtes parlent souvent de perrières turcoises, et il s'agit alors, comme dans le passage suivant, de machines à la turque pour lancer des projectiles. !A) 1185. A perrières tnrcoises qu'il i out establie 'Ontjetées les testes et chascune lancié. (Graindor. Cb. d'Antioche.) TUYAU. Vers le xe siècle en mème temps que les hosties étaient substituées au pain, les fidèfes, qui vinrent recevoir la communion, burent le' vin, non plus à même le calice, mais en humant, au moyen d'un chalumeau ou tuyau, le liquide consacré. Ces chan­ gements ne semblent avoir eu pour but que d'éviter la perte de miettes de pain ou de gouttes de vin , conséquences dé maladresses - trop faciles, et rendues plus graves par le caractère désormais fíxé de l'eucharistie. Ces tuyaux sont appelés différemment par les auteurs ecclésiastiques ; on lit : Fistuiœ, tuelli et tutelli, cannœ, canolœ, aruntiines , pipœ, calami, siphones et même pugillares, parce qu'on les tenait à la main. Jusqu'assez avant dans le XVIe siè­ cle, ils restèrent en usage; l'église de Saint-Denis les maintint par privilège, et le pape, à sa messe solennelle, s'en sert encore, mais uniquement comme souvenir des anciens usages, et sans y attacher aucune signification. Ces tuyaux étaient en or et en argent, tout droits et quelquefois accompagnés d'une poignée, ou au moins d'lm renflement ou bouton que le moine Théophile décrit; les églises ¡pauvres en avaient en cuivre et en verre. Il va sans dire qu'on se servait de ces tuyaux, dans la vie privée, pour humer les liquides] et particulièrement pour venir en aide aux malades. ' (A)i050*.Scyphus argenteus major; minores argenteís. ex aurichalco 1. tutelli argentei 4. urcei argentei cum aquamanillibus. (Chr.on. Centulense Hariulfi.) �B) 1087. Divisit ecclesiís cruces, altaria, scrinia, textos, candelabra, situ las, fis":' tulas ac ornamenta varia. (Florentius wigorn.) (C) 1200*. Erant fishile quinque ad communícandum , , argentee deaurate. Erant cole argentee novem, pel' guas vinum poterat colari si necesse fuisset , preter earn que attinebat calici aurec, -et nec aurea erato (Christianus, Chrono Mogont.) (D) 1220. Caput XLIV. De fistula (Theophili, diversar. actium Schedula.) CE) 1295. Calix grecus sine patena, cum duobus calamis argentéis deauratis, cum ymaginibus în clrcuitu.vopere fusorio levatis, ponderis vi 1.­ (Inv. de S. Falù.) {F) 1328. Un esc� j'argent à poudre, esmaillié et lm d'argent � boire lait pOUl' les y.elz. (Inventoire des biens moehles tdme.·alau royne Clémence.) (G) 1343.Duo tuelli argentei deaurati, ad hauriendnm vinum post communie­ nem in die pasche. (Invent. de Nostre Darne de Paris.) (U) 1363. Une-cuiller d'or et un tuyau d'or à administrer et recevoir le corps 'N. S. (Inventaire du duc de Normandie.) {I) 1372. Une cuillier et un tuiau d'argent à abreuver malades, prisié LW s, P" - (Compte du test. de laRoyne.) 1 ET RÉPERTOIRE. (J) 1380. Un petit tuyau à boire, de Charles d'argent blanc, pesant xij esterlins. Y.) (Invent. , (li) - Deux tuyaux d'or à boire, on est demie. quand malade, pesant vi onces et (L) + Un . calice d'or, à un tuyau carré. (M) 1399. Deux tuyaux d'or il tirer le notre ou Charles • sang seigneur calice. YL) [Invent. de '(N) t 502. Duo calami longi, �rgentei, deaurati in habentes extremitatïbus et in pomellum deauratum medio, , , nec non ansulam olim deservientes qua teneri ad ministrandum possnnt, nostri, sub sanguinem Domini speciebus vini, diaconó pretiosum et subdiacono. (Invent. de Laon.) u. , URANE. Demi-métal, d'un bleu de foncé, faisant l'effet d'une Labrador ou d'un .píerre morceau de lave. La Saxe et la fournissent. Bohème le V. VAISSEL. Vases de toutes sortes notre en De mot vaisselle. fabriqués argent, là (A.)1363. Un vaissel rond à dellx ten l'ons torr¡: et -est mis devant quand il mange, pèsent xviij marcs Monseigneur et Normandie.) derny. (Inventaire du duc de (B) 1380. Un vaissel à mettre sel, pour porter en chemin avec le xv marcs. (Inventaire de Charles Roy, V.) pesant . VAISSELLE. Cette expression il répond à l'idée qu'on se faisait � encore, y a soixante ans, du mot tie argenterie, c'est-à-dire - une assez considérable de la fortune,' par- qui flattait la vanité en prospères, et.en toutes , circonstances, temps et J difficultés grandes aux pécuniaires. Elle petites, parait se composait de vases de toutes (vaissels), sortes plats, etc. On-disait aussi vaissellemente. il avait au moyen âge la vaisselle y usuelle déjà , qu'on ne sur les dressoirs, et la vaisselle plaçait pas de-parement qui les ornait. (A) 1241.Pro vassall.amento coquine comitis Pictaviensis , Landiaci Lendit), pel' Adam coc.um;- empto xvii (le liv., vii s. vi d. (Comptes (B) '1294. Que royaux.) toutes manières • de genz quiex que il soient, nostre Roiaume, privez ou en qui n'ont six mille livres estranger, de rente à n'usent, ne ne puissent Tournois, user, en leur hostiex ne hors, de d'or vesselement ne d'argent pour boire ne pont' ne autre (Ord. des mengier, rois de France.) póur usaige, (C) 1300*'- Mainte riche vaisselemente Trouvèrent, bielle et noble et gente, l'os, hanas et platiaulx d'argent. (Roman de (D) 1302. Et Cléomades.) aura elle toúte nos vaissellementes d'or et d'argent, se comme grans et petits, ètc., etc. (Lettres de pos rémíssion.) (E) 1347. Inventarium vasselíe ele argento Dom. expeditíoue Delphirri secum in -tra-nsmarlna, ad opus etmiuisteria portatœ sui. taire de Humbert IL) hospitii (Inven­ (F) t3Si. Le samedy ensuivant, M. le duc dist au Roy, en la à présence de son , ?o�seil, que de s'estoit a son adveCrosaminpeiègne, II pui,sque.la n'entendoit _roine .Sezile accordée offri point a la vaisselle poursurere son et au roy qn'il li avoit entreprmse baillé, montant nal de 50,001) francs. l' évêque de Chartres, (Jour­ cité par Le Laboureur.] (G) 1388. Volnmus, - vaissella nostra, que erit per execntores nostres, ve'1lda- GLOSSAIRE tur pro debitis nostris persolvendis. (Test. Petri de Crozo, cardin; . _ Arcbiep. Arelat.) (H) 1407. L'on estimoit l'or, l'argent, et pierrerie, estans aux relicques et va.is­ sellemente des églises de Paris, valoir ung grant royaume. (Description de Paris, de Guillebert de Metz.) (I) 1459.Les et amis de nostre bonne espousée furent bien parens esbahys de véoír l'ostel d'ung si Jeune gentil homme si. bien fourny de vaisselle, de bien eureus, tapissserie et de tout autre meuble et se réputoyent d'avoir si bien aliée leur belle fille. (Cent Nouvelles nouvelles.j et aor­ (J) i 467. Au milieu d'icelle salie a esté fait un grant dreçoir pour parer autres ner de vaisselle esté faiz - et pour servir ès antres jours ont deux drecoirs à I'un des costez de la dite salle 1lour semhlahlement mettre vâisselle de parement. (Ducs de Bourgogne, tome II, p. 298.) VAISSELLE USUELLE. Dans quelle mesure la vaisselle d'or ciselée, les aiguières en cristal de roche, les assiettes en émail, les flacons et buires en majolica, les Illats de Bernard Palissy ont-ils: été dans la vie privée? C'est une question qu'on.se fait et. en usage une difficulté qui se présente, aussitôt qu'on oublie un trait parti­ culier des mœurs de nos pères. 'Cette particularité, c'est l'opposi- J\ tion et aussi l'union d'un grand luxe et d'une grande simplicité, l poussée quelquefois jusqu'à la pénurie, conséquence du désordre. 1 Ce contraste explique les dressoirs couverts d'objets préoieiix, les tables servies avec une vaisselle embellie par tout ce que l'art avait imaginé de plus riche, et le reste du temps des murs dégarnis de tout ornement, des dressoirs vides et la vaisselle d'étain à l'usage. de chaque jour. Quand on a bien présent à l'esprit cette opposi­ tion, figure très-bien, d'un côté, l'art merveil1eux et le tra­ on se ·vail précieux appliqués à ces objets, de l'autre, leur usage réel, . mais à des jours solennels seulement. (A) 1580. Y eust deux longues tables couvertes d'onze à douze cens pièces de vaisselle de faënze, plaines de confitures sèches et dragées de tou tes I sortes, accomodées en chasteaux, piramides, .plate formes et autres - façons magnifiques. La plupart de laquelle vaisselle fut rompue et mise pièces les pages et laquais de la Cour, comme ils sont en par d'insolente nature, qui fust une grande perte, car toute la vaisselle estoit excellemment belle. (Mém. de l'Estoile. Description de la collation donnée au roi par le cardinal de Biragues.) (B) U>85. Elles estoient (les salades) dans de grands plats esmaillez qui estoyent . tout faits par petites niches. (L'Isle des Hermaphrodi�es.) _ VAI.ET. Dans l'acception d'élève d'un artiste. On sait comment s'est formé ce mot et quelles oñt été ses vicissitudes. Lorsque les grands vassaux, vassals; étaient appelés aux annes par leur sei­ gneur, ils :réunissaient leurs propres vassaux qui, pour avoir de grands noms et pour être des hommes illustres, n'en étaient pas moins de petits vassaux, comparés à leur chef; aussi portaient-ils d le nom de vasseleti et vasleti, puis vallet et varlet. Cette désigna­ � tion était encore attachée à une position respectable., lorsque nous la trouvons dans les Us des Mestiers recueillis par Etienne Boileau, eh'1260. Là, elle s'applique à un degré intermédiaire entre le maître et l'apprenti, c'est-à-dire à l'élève qui a déjà fait ses preuves .. �t elle a cours dans tous les ateliers. En même temps, il est vrai,' Il est question de vallet à servir, et c'est là l'origine de la seule acception que nous ayons conservée, mais il suffit de s'être rendu compte de la différence qui existé en.tre la domesticité du moyen ET RÉPERTOIRE. âge èt ce qu'elle est devenue .de nos même jours, pour dans comprendre que; ce sens, le valet du mis siècle était autre chose nôtre. que le (A) 'l292. Ra01ù, vallet à servir, - 'xii den. 0Le livre de la taille de Paris.) (B) "1355. Se aue •m apprentis (orfèvre) se rachepte de son maistre, il he tenir ne level' forge pourra se il n'a servi sou maistre huit J ou. antrè, de remenant ele ans comme apprentis 01.1 comme vallat servant, (Statuts des orfévres de gaaignant argent. Paris.) (C) -1378-79. A maistre Guillaume Brisetout, verrier et vallés, depuis ses que fu parti, à pour verrer lille des formes de la croisée. de l'église de Troyes.) (Comptes . (D) 1432. Aux varlet.s de Johannes D'eyck (Jean van don Monseignenr à enlx fait Eyck)paintre, pour par quand mondit Seigneur a esté en son hostel veoir certain ouvraige faictpar Iedit Johannes,-xxv s. p. (D. de B. 939.) VANDALISME. On appelle ainsi tout anéantit procédé destructeur, qui­ ce qui commandait le respect par son âge, ses souvenirs ou ses beautés. Chaque époque ayant des méfaits de ce à reprocher à genre sa devancière, et ne se sentant elle-même la conscience pas bien nette, on est tombé d'accord , le tout-sur qu'on les Vandales, rejetterait qui ne réclameront , c'est pas. Le vandalisme , en fait, la proíanation.du culte des souvenirs la domination d-u hien-être par "particulier 011 de l'utilité les publique, c'est un vice de tous temps; et n'était le défaut d'espace, je ferais ici une mératíon-d'anoiennes longue énu­ destrnetions opéréès sans nécessité. Cet examen renverrait les parties plaignantes dos à dos , et tous com­ pensés. le dépens Oui, moyen' age a été plus indifférent des olioses du passé que la renaissance; à son tour, la renaissance en a fait litière avec plu-s' d'insouciance que les temps modernes. A toutes ces c'est époques, sans le moindre orupule, sans regret.mème , cait qu'on d'anciens rempla­ de nouvelles de bles édiiicespar constructions, de respecta­ châsses, vteilYQ- orfévrerie, des bijoux séculaires' des chasses à la par nouvelle mode, de l'orfèvrerie neuve et dès. modernes; bijoux on fondait, on vendait au poids les plus beaux d'art objets P?ur satisfaire les aux. .caprises les :aux nécessités mom-s pressantes. Phls-vul&aires, Vít--on, par exemple, ue nos dans la Jours. non tourmente de pas> 1'émeute, mais en plein respect de tout ce est respectable, qui un procédé pareil à-celui qu'emploie Charles V, dit le Sage, pOU'l1 activer les 1)ra;vauí de restauratíon du Louvre ? Je laisse parler les registres de -la chambre des Comptes; il s'agit des matériaux qu'on emploie pour faire la nouvelle vis élevée- dans la cour; où croit-on qu'on va les chercher? n y a vingt carrières autour €le Paris,- on en invente une nou velle, c'est le cimetière des Innocents; le repos des morts ne sera pas respecté, et leurs tombes serviront à faire les marches deI'esoalier. Dans une autre círcon­ stance, à un siècle de distance, on a besoin d'une pierre pour faire un autel, on déterre un mort, on lui prend sa bierre, et tout est- dit. Là, chi moins, l'intention et-la destination excusent profanàtion.l peut-être la pi-sons-le dònc , à la satisfaction de notre amour- � \ propre, et à rencontre de cette disposition morose quianime souvent contre le trop présent, le \ respect pour les monuments et les choses du passé date du moment .où l'on eut si .bien ne restait détruit, qu'il plus, }lour ainsi dire , ni monuments" ni choses du passé ;' a conserver, .il date de nos j' Jours. - -/ ' 39. I ! 534 GLO SSAIRE {A)1364. A. Thibaut de la Nasse', marguillier de Saint Innocent, pour dix tum­ bes dont l'on a faict marches en la grand viz -neuve dudit Louvre, achetée de li, chacune tumbe, pris ou cimetière dudit Saint-Innocent, à xiiij sols p., par quictance vii liv ..p. (Compte des bâtimens royanx.) (B) 1455. Four faire venir de l'église de Romorantin áudit chastel (de Romo­ rantin), la tumbe dont a esté fait ledit autel et pour avoir comblé de terre le lieu où étoit ladite tumbe. (Ducs de Bourgogne, 6798.) VAS ES. L'antiquité a introduit beaucoup d'arbitraire dans les noms de ses vases; au moyen âge, ce fut pis encore, le caprice était maitre de leur donner les destinations les plus opposées et de les désigner comme bon lui semblait. J'ai vainement cherehé , au. moyen des textes, à arriver à quelque précision; plus mes recherches ont été approfondies, plus la confusion s'est augmentée. J'espère être plus heureux avec les monuments figurés et avec les objets eux­ mêmes, conservés dans les collections. Les citations suivantes ne viennent ici que pour corroborer l'impression générale qui ressort de ces recherches. (A) 591. Denique nesciens qualiter dolum suum deliniret, discum ei magnum argenteum pro gratia dedit. - 'I'heuderícus vero queritnr ad suos, nulla erstanti causa suum perdidisse catinum .. (Grégoire de Tours.) (B.� 1416. Une petite boeste faicte à Faris d'une pierre bleue en manière d'un cornet à mettre - ancre, garníed'or, séant sur iiij piez et la fait mon dit seigneur emplir de civette, - xxx liv. t. (Inventaire du duc de ' . Berry.) (C) - Une grant sallière d'agatbe, en façon d'un bannap, goderonnée, gar­ nie ù_'or, le pié et couvercle d'or esmaillé de bleu - vixx liv: t. (D) - Une salière de cristal, garnie d'argent, en laquelle souloit avoir deg reliques - lx s. t. VA UDEf.UQUES, Sanctus Vultus de Luca ou Lucensis , sainet Voult de Luqués, par contraction Vauûeluques et par altération , Vaudelu et Godelu. Il y a là une de ces erreurs que tout le monde signale, que personne ne corri�e.' La sainte Face tie la Véronique, le Vera icon de Rome était célebre; le Christ en croix, de Lucques, sculpture attribuée à Nicodème, le devint à son tòur. Des imita­ tions de celui-ci furênt portées de tous côtés, et bien qu'elles repré­ sentassent une figure entière, on la confondit avec la Sainte-Face et' on lui donna le nom de Saint-Voult (de oultus , visage), 'qui désignait la Sainte-Face de -Rome, et qui aurait dû lui être réser­ vée. La copie qu'on avait exposée dans l'église du Saint-Sépulcre, à Paris, était nommée par le peuple Saint-Vaudelu et Godeleu. (À) 983 à 996. S. Vult de Luca. (Légende du revers d'un' denier du règne d'Othon.) • (B) !l85.Douze deniers de Luque à chascun fist doner. (Ch. d'.A:ntioche.) (C) 1420. Une croix d'or, où il yaung crucefix, en façon de Vaudelúques, gar­ nie, ès iiij boutz, de deux bons balaiz et de deux bons saphirs, (Invent. de Ph. le Bon. Ducs de Bourgogne, 4065.) VENDREDI. Ce jour de tristesse, consacré au jeûne et au mai­ gre, avait son silence obligé et ses prières consacrées. Le Roi, Eour ne pas l'oublier, portait un anneau particulier, et s'agenouillait devant des tableaux réservés pour le vendredi et qui le lui rappe­ laient. A.-)i260.Le vendredi de croiz aourée (vendredi saint) ne crient pas crieurs, les diemenges, les vendredis et les viij jours de Nouel et les vigiles qu'ils . ne crient que une foiz. (Statuts des Mestiers.) ET RÉPERTOIRE. 535 {B) t380. Un annel d'or - et le porte le Roy communément les vendredi. de Charles V.) (Inv. . (C) 139LA Jehan du Vivier, orfèvre, pour avoir d'or rappareilliez et mis à garnison de peint-la l'estuy des tableaux d'or du Roy NS. l'on met (levant lui lesvendredi que - xxiiij s. p. (Comptes royaux.) VENISE (ouvrage de). Cette expression n'implique pas forcément . un ouvrage fait à Venise, mais bien un travail exécuté dans le goût, dans le style ado1?té à Venise. Quel était ce siècle? style du xme au xve L'aspect genéral de la ville comme l'étude de ses édi­ fices, le disent assez; c'était un mélange de réminiscences importées de antiques Byzance et d'invasion orientale le mou-: vement des produite croisades par et entretenue par les relations commerciales avec le Levant.. (Voyez Damas.) J'exclus de ce les étoffes; je ne parle Répertoire donc pas de celles de Venise. (A) 1380. Une croix d'or, garnie de x camahieux, xij balaís.tviií esmeraudes, xxx perles et est ladite perrerie assise sur ouvrage de Venise et par der- rière est néelIée. (Inventaire de Charles V.) .' {B) Une grand croíx d'argent doré, de l'œuvre de blets Venise, et de garnie de dou­ voirriries, sans piêd, à tout le cruceñx, pesant xxxiii marcs et derny et est le pied de la dite croix dé ' cuivre est doré, non pesé ce qu'il de cuivre. pour . (C) 1393. Pour avoir fait, pour la royne, en iij coffrez de Venize, iij serreures d'argent dorées. (Comptes . royaux.) (D) 1399. Un grand gobelet à pié et à couvescle d'or, de la fasson de Venise, à fleurs de lys·_ et le donna au Roy monseigneur de Berry et poise cinq marcs, sept onces et demye d'or. (Inventaire de Charles VL) , (E) 1403. Une grant espée toute couverte d'or, à . l'ouvrage de Venise. (Ducs de Bourgogne, 0970.) .. (F) 1480. Item tilla alia pulcherrima crux, auro cooperta, d.e opere Venecie. (Inventaire de la Sainte-Chapelle.) . (G) 1498. Ung tableau d'argent fermant à clef, de la Nativité nostre à Seigneur, plusieurs ymaiges, de la façon de Venize, ouquel il crucí­ ·.fiement, Nostre Dame yaung e,t saint Jehan, en boce, auquel tableau a rubiz et neuf xxiiij perles et au dessns Dieu le père. (Inventoire de la royne Anne de Bretagne.) (H) 1029. A Pierre Dallières, lappidaire, demeurant à Lyon, pour- ung de pot vert, ouvraige Venise, - viliv. t. (Comptes royaux.) {I) -l036.Une coupe de jaspère rouge, à deux hansses, garnye d'or, ouvraige de Venise (Inventaire de Charles-Quint.) (J) 1073. La croix de Ve�ise est de boys par dedans, tonte couverte de bon or. (Inventaire de la Sainte-Chapelle. C'est la traduction en de la citation français F.) , VENTRE d'une image formant reliquaire. ('Voyez Images • oum'antes. (A) 1200. E�at et alia crux lignea auro optimo vestita, in qua imago erat añrea. domini crncifiri, que imago cuiuslibet communis hominis dinem excedebat, magnitu­ còncava sed multum spissa CUÎLlS venter planus erat reliquiis et gemmis preciosissimis. Dicehatur autem nec Bomauum imperium meliores habere. Hec crux poterat dissolvi membratim in iuncturis, primo in talo, in genubus, in femore, in hnmeris, in in manibus, in collo ubi cubito," corpori inhereLat; cetera pars corporis, dor­ sum scilicet et venter, pariter coherebant , et hoc ideo, ut et securius commodíus posset in arca sihi ad boc deputata specialiter reservan. Hec raro ponebatur, nisi forte presente rege vel alio. magno et in festis principe pasche vel natalis Domini et pontifiee boc autem boc fieri jubente. Cum opertebat, tunc in loco valde eminenti in tem�lo super 536 G'LOSSAIRE trabeïïï, ubi'nulli alieno patebat accessus, a ministris fi.deÙbus 'Iocaba-: tur. In hujus imaginis capite, loco ocnlorum erant due gelnme guas. carbuuculos vocarit, tante magrritudinis ut duo vitelli ovorum gui in tenebris coruscabant. HlÙC cruci inscriptus erat versus iste : Auri sexcentas habet 'bec C'l'UX aurea libras - vocabatur autem Benna. (Christi ani Mogunt. Chron.) , VEnGE. Du latin, vir:,qa, avec deux significations distinctes. C'est un bâton, et dans ce sens il est appliqué aux crosses des évè­ ques ; c'est une baguette, et comme telle un- signe d'autorité quand­ elle est portée par les officiers de justice; c'est une allusion, quand on la brise. aux pieds des criminels, devant des mariés ou sur la tombe des rois, et quand elle est portée en signe de paix: c'est mème un inst-rument d'espièglerie dans les mains' d'un fou, c'est enfin un ustensile de toilette quand elle sert à battre les habits, et nous avons conservé le mot vergette. La souplesse de cette baguette, la f?-cilité de la nouer eñ forme d'anneau a dévèloppé une autre accep­ tion, c'est le cercle de la bague distinct du chaton, c'est aussi l'an­ neau qui-réunit les bagues. Telle est-la seconde signifíoation. On les trouvera confondues, mais faciles à distinguer, dans les cita­ tions suivantes'. (A) 994. Virga tua que in urbe seelis mere pro pretioso hactenns custodiebatur thesauro, etc. (Ap. Du Cange.) (B) 1300. Une blanche verge en sigue de peas. (Ap. Du Cange.) (C) 13"46. Ac si ïpsre infra virgam hospitii nostri, etc. (Ap. Du Cange.) (Ú) 1349. Je vous mercy trop humblement de La belle et bonne verge que vous m'avez envoié et certesil ne fant mye gu� vous me pryés de la bien _ . garder; car j 'en· sui. tout pryés. (Guill. de Machault à A gnès, prinoesse , de . Navarre.) IE} Si.li donnés cette verge d'br etli dittes que je le pri qn'Il la'porte pour l'amour de moi. (Agnès à Guill, de Machault.) (F)i351.Pourfaire et forgier la garnison d'argent d'une vergj3 d'e ballaine ," dont les virolles sont esmailléëâ q.es armes du Roy, de madame la royne, fàicte, par commandement We MS. le Dalphin, pôür :Mitton le fol. (Comptes roya�ll.)' cV (G) 1372. Un chapel d'or auquel a six balays, vi esmeraudes xij troches de , _ peples et en chascune troche a víj-perles et est le cercle de ij verges . esmaillez, priséz vijc francs d'or. (Compte du testament de la royne Jehanne d'Evreux.) (H) 1380. Un p�1it à col (pent à col); à faqon d'une verge à nettoierrobes. (In- . . ventaíre de Charles V.) (1) Un annel où il a-un ruby à jour et a en la verge un K et ún Y. (J) Un annel où il a un ruby qui tient du violet en une verge taillée à feuillages. � (K) Une verge où est un ruby violet gîü a nn trou emply d'or; (1) Une petite vergette, où il a un petit ruby rond et est assis à crampons . . et est une partie de la verge et le culet taillez. (�1389. Un annel d'or dont Ia verge estesmaillée, (Testament de l'archevesque , . de Rbeims.) (N) 1390. Par signë de desobeissance le prévost getta, par dessus la porte, en la - dite bassecourt, une verge de l'un des sergens qui estoient avec lui et . s'en parti, (Lettres 'de rémission.] (O) 1394. Dell banc X'. _grans bans pour ploier ver_ges de arbalestres et nng autre chastel . . pOllr dréchier les llites verges. (inventaire des garnisons du , de Lille.) (P) t4t6. Iiij verges d'or rondestoutes plaines qui servent à tenir.Ies anneaux de Monseigne11r. (Inventaire dn duc de Berry.)' ET RÉPERTOIRE. 537 (Q) 1438. Four achetter Iviij verges à nettoyer robespour MDS. (le duc de Bour- -. gogne). (Ducs de Bourgogne, � 280.) , {R} 1450*. . Anneaux ou vèrge d'aliance Où fut escript: Mon cœu?' avez. . (L'�ant rendu Cordelier.) (S) 1459. Et en approbacion de ce je vous donne ceste verge qui est d'or esmaíl- lié de larmes noires. (Cent Nouvelles nouvelles.)' -' (T) 1460. A tant fut mis en terre (le roy Charles VI, 1422) emprès ses pères, lors où les officiers huissiers rompirent verges et bastons, les gectèrent en la fosse tous plorans. (George Oliastellaiu.] (U) 1483. POlli' plusieurs verges, espousettes, descròtoires. (Compte de la royne Charlotte.) . VERNIS. Les citations suivantes donnent l'explication de ce terme dont j'ignore l'étymologie. Je ne sais si cette poudre, étant. rouge, a pu prendre son nom du fard, dont les femmes se vernis-. saient les joues. fA) 1400*. Qui se vernissent, qui se paignent, Qui se fardillent et qui s'onglent. (Miroir de la sainte _ Vierge.) (B) 1416. Une boeste d'argent doré, pour mettre vernís à getter sur escripture. (Inventaire du duc de Berry.) (C) - Une boistelette d'argent doré, en facon de poire, pour mettre vernís • qui sert pour un comptouer. VEBRE NOIR. Il paraît qu'au XVIe siècle, le verre noir fit con- currence au jais. et vint à la . mode. (Voyez Ja'yet.) . (A) 1580. J'ai connu une fort belle et honnête dame laquelle étant en ces doux haíns - il lui advint qu'ayant un pendant d'oreille d'une ,corne d'abondance qui n'étoit que de verre noir, comme on les portoit il alors, vint à se rompre. (Brantòme.) . VERRE RIOLI�É. S'agit-il, dans la citation suivante, du verre filigrané de Venise? 'Nous n'en connaissons pas de plus ancien que de la seconde moitié du xve siècle. Il faudrait plusieurs rencontres de ce genre dans les textes pourixer le sens précis de cette expres­ sion. (Voyez du verre torsé à l'article Voirre, citation GG.) (A) t380. Un pied de verre riollé de iiij compas et à chaque compas a un angre .e t est la tige tuerse. (Inventaire de Charles V.) VERRÉ, Envoirré et Vairné. Vitré, muni de vitres. (A) 1240*. Et bien verrées les fenestres. (Partonoper de Blois.) (B) t391.Et doivent estre à (les tabernacles mettre Corpus Domini) envoirez et fermans à clef, et doit estre le verre assis, et ouvré, et enclavé bien et soufflsament. (Statuts des tailleurs d'ymages.) (C) !4!:í5; Damp Abbez mena ma Dame en sa chambre chauffer, qui.estoit très bien tendue et necte, tapissée, verrée. (Ant. d.e 'La Salle.) (D) 14!:í9. Il respondit qu'il estoit plus aise que ceulx qui ont leurs belles cham­ . bres verrées, nattées et pavées. (Cent Nouvellesnouvelles.) {E) i509. Fumes au cloistre de ladite église qui est vairnés. (Journal de Philippe de Vigneulles.) . VERRIER. Le fabricant de verre et aussi le peintre-verrier, celui qui peignait les vitraux, soit sur feuilles de verre teint en masse, soit sur feuilles de verre blanc. Les verriers avaient des préteutíons à là noblesse, et elles étaient fondées. Cette noblesse remontait aux grands privilèges et à l'estime tonte particulière que le sénat de Venise accorda aux artistes de Murano, dès le 5.38 GLOSSAfRE XllIe siècle" Les -rois de France se montrèrent aussi 'généreux que ces orgueilleux patriciens; ceux - ci donnaient de la noblesse aux verriers pour conserver à Venise le monopole de la-vérrerie , ceux-là durent faire les mêmes concessions pour le leur arracher. Il n'y a donc pas à mettre en doute cette noblesse, et .i e ne ferai aucun effort pour la prouver. La citation E est tirée d'une pièce inédite que j'ai trouvée dans la grande collection de Lorraine de la Bibliothèque nationale de Paris, et dont l'authenticité a quelque valeur dans la question. Les metteurs en plomb etJes marchands de vitres blanches, qui les uns et les autres mettaient le verre en œuvre, s'appelaient verriers comme les fabricants de verre; ils �'ai�a�ent de .peintr�s ,qui, travaillaient dans leurs atelie quand Ils étaient peintres eux-memes, Ils lie manquaient pas ders; s appeler peintres-verriers. (A) f416.Jehan Fouquaut le jeune, escuyer, faiseur de verres, - demeurant en la paroisse d'Oison. (Lettres de rémission.) , (B) 1421.Le diet Annieul dist que ja soit ce qu'il fut voirrier, si ne poindoit il point et ne scavoit poindre, 'se ne avait point à devenir du dit mestier . • (Ai'chives de Ia ville de Namur, voyez la pièce entière, Ducs de Bour- - gagne, t. I, p. xxxvi.) � (C) 1477. A Guillaume Barbe, voirrier, pour avoir ouvré de 'son mestier en la vie forme 'de hault de la nef, en costé de la Magdalene'; laqnellè forme contient iiij jours', laquelle a esté desassize, refaite, retaillée et mis en gros plomb neuf, lavé_e, escupée piéce après pièce, reliée tout de neuf, rassize et mise en sa place , et deux pánneàuïx ont esté faiz de voirre neuf. ix liv. xvij s. (Archiv. de Rouen, Ducs de Bourgogne, ' volume IV.) - (1)) 1491--. A Estienne de Salles, verrier, pour deux lozenges de verre mises aux verrières de la .chambre ùu retrait dudit Seigneur (lé Roy), ii solz, • . (Comptes royaux.) (�) 1036. 'Ious ceulx quices présentes lettres verront, etc., - Jehan, fils du Roy de Jerusalem, d'Arragon et de Cécile, etc., duc de Calabre et de Lor­ ' - raine, comme en t'an milquatre centz quarante huicts, nons heussions l:iailliez et concédez nos lettres à nos bien amez Pierre Wiswalle, fils de Jehan WiswaUe, Henry fils, lWcólas Mengin ills, Jacquot Guillaume du Tisoir et Jehan son frère tousverriers ouvrïers ès verrièresdeJehan Wiswalle et que par feu de fortune icelles nos lettres ayent estés hrul­ lées et destructes à Fontenyn où icelles estoient, dernièrement qu'elle a esté hrullée. Pourquoy iceulx nous ayant exhibé une copie signée autenticqnement -lenr avonsoctroyé et concédé nos lettres en pareille forme qu'ils-les avaient et dont la teneur s'ensuyt :. Jehan fils du Roy de Jernsalemçetc. - (On voit, par ces lettres, que toutes ces verreries étaient ès bois et fourest de Monseigneur en sa prévosté et près de Darney en son d uché de Lorraine, et que ces ouvriers verriers jouis­ saient de titres et priviléges qui les plaçaient au rang de la noblessei) Goinme lesdits maistres èt ouvriers de voires soient à cause-de leur mestier et doibvent estre préVillegiez et ayant plusieurs beaulx droitz, - libertez et franchises, icenlx maistres et ouvriers avaient certaines lettres des-prédécesseurs de Monseignerrc, ducs de Lorraine, esquelles estoientdéclairiézles droizet previlleges onctroyez auxdiz verriers, Soit sans que en ce leur ait llis aucuns empescbement. Desquels droiz et franoliiseset prérogatives et dont eulx et leurs prédécesseurs aientjoy et usé de tout temps passé et esté tenus et réputés en telle franehiseque chevaliers, escuyers, et gens nobles dndit duchiée de Lorraine. (Cette charte originale, en parchemin, munie du sceau eu cire, est du i 1 sep­ tembre 1526. Elle a été reliée daus le volume 1j,74 de la collection de Lorraine', 'avec beaucoup de pièces eoncernant les verreries du duché de Lorraine. Je les ai lues avec intérêt, mais je ne Î)l11S insérer ici mes extraits, qui ont un caraetère et un intérêt tout industriels, je citerai ET RÉPERTOIRE. 5'39 seulement ces premiers mots d'lm Mémoirè adressé au Due Hí97: Ie 19 ) « A son Altesse, remonstrent juin très humblement les hommes des verrières, au heureuse ·bailliage ùe gentíls­ Clermont, fenz mémoire que de très les Ducs, ancestres de les votre auroient, et leursmesseigneurs prédécesseurs, doués de altesse, les attirer ès plusieurs beaux pour pays de V. A. pour I'exercice-de privilèges la ils auoient desrobée du verrerye plus secret cabinet de laquelle nature. Il '. {F) 1553. Les François ayant, n'a pas longtemps, commencé à faire erystallins, les ont faict servir verres le sablón du Tessin, d'Estempes au lieu des que les ouvriers cailloux ont trouvé meilleur Iedict Pavie. Mais caillou ils n'ont que de encores seen inventer chose lieu de la susdicte cendre qui soude puisse servir au (la d'Egypte). (Belon.) V.ERRIÈRES et Voirrières. Il ne s'agit lci pression dont que l'ex­ on se servait d'indiquer pour désigner les fenêtres vitraux. ornées Quant de aux vitraux, JEl renvoie aux de la peinture ouvrages qui traitent sur verre, ce bel art tout miers appliqués français. Avec les y-erres aux ouvertures des pre­ clôtures de en marbre, coirimencèrent fenêtres faites les vitraux des églises, car on. ne vait songer à fermer ces jours pou­ que pour en varier l'effet cier, et l'asso­ par l'éclat des verres coloriés, il. la, richesse des des peintures. Les Pères mosaïques et de l'Eglise j)arlent de ces rières, chaque siècle premières ver­ y apporta son aussi utile perfectionnement, mais il serait qu'il est -difficíle d'assigner à chacun d'eux précise. une date (Voyez Verrines et Voirre.) (A) 1245.De �psis et reflci et obven�ionibl1s' oblationíhus ver�e).'ias ejusdem reparan volumus quòtiens cappella de S; Louis opus fuerit, (Lettres de fondation pour la Sainte-Chapelle.) (B) 1350.... Tout antressi con vous vrés Que li solaus ast escaufés . Con il trepasse la verière La où ele est li plus entière, (La vie de Jésus-ûhrist.) (e) 1499. Ung tableau fermant, peint sur verre, enchassé en mistaire de ta le passion de N. S. boys, cO!ltenant Bretagne.) (Inventoire de la fPyne Anne de • (D) l.589. Une image d'argent doré de Sainet Renét luy. de portant une verrière (Invent. la S devant .. Cllapelle du Vivier.) VERRiÈRES DE PAPIER. GU en canevas. Ce ne fut plement sim­ un expédient, comme il pas se jours, c'était pour-rait présenter même de nos une habitude, et la cherté des vitres cette manière de close explique est comment se aussi. ancienne, comment elle se pro ... longea si tard. � (A) l. 291. Pro eanaho ad fenestrallas, ad rium, i� d. (Exécution du testasmcaeenctarîum.reginœ apud'Westmonaste- de la reme -{B) Eleanor.) 1413.Ite_m pour la venue de madame la duchesse de- Montpensier faire Berry ponr aller à faire certains C1U1SSitz aux les ansires de fenaistrages dudit chastel pour toilles sirées par défault de Jean A vin, d' verrerie. receveur général Au (Compte vergne.) d� '(C) 1467. Pour xx. pièces de bois à faire cassiz de voirrières de' aux. fenestres des chambres, là: où l'on fait les papier, servant . diz Bourgogne, 474�L) ouvnages. (Ducs de .. {D) 149l., Item quinze chassis de papier, xxxvii solz , vi den. - ton Item à dix chassis de Menes­ papier. - Item à La Palisse deux chassis - Item à Saint de Saphorien huit chassis de papíec, papier. - Item à chassis de papier. (Comptes ùe l'ostel du LYQn Roy.) cinq, {�) l.500. Olàsen wyndowis let in the lyght and kepe out the winde, paper Ol' '-540 GLOSSAIRE . lyn clothe straked acrosse with losyngys make fenestràls in stede of . glasen wyndowes. (Horman). 1530. Fenestrall, chassis dé toille ou de paupier"ÇPalsgrave.) '(F) . VERRINES et Voirines. Vitres et verrières. On disait aussi vermier pour peintre verrier. (A) 1416. Un tableau de bois (suit la description des images) et sont les diz tous convers d'une grant pièce de voirre plate et les bors du ymages dit tableau sont pains d'or bruny; (Inventaire du duc de Berry.) la tB) 1467. A Michiel Trouvé, verrier, dernourant à Sainet Maclou, pour part portion de l'église et de messeigneurs pour les verrines, du Canee) et de l'église de la rue Sainet Pierre. (S. Ouen. Archives de la Seine- , Inférieure.) i492.A Guillaume Delanoe, paintre et verinier, pour, deux pannsaulx de (C) mis aux fenestres - et en iceulx avoir mis les arrues de MS. et verre I ce - lx s. (Archives du château de Tancarville, de Madame, pour extraits publiés par M. Deville.) avoir fàit un patron de voirine où {D) 149'9.A Jacquelin de Molisson, pour est une nativité de Nostre Seigneur. (Archives de Bourges, cité par - M. Girardot.) , cbacun d'une ymaige Nostre Dame, l'un ystorié garny {E) 15�4.Deux tableaux, d'une voirrière et l'aultre faict de broderie. (Inventaire de la Dame de Nieolaï.) . VERVELLES. Aux courroies qui tenaient les oiseaux par les étaient fixés des anneaux pattes, et qu'on appelait jets (voyez Giez), vervelles. Quelques citations suffiront pour montrer que l'émail­ DU lerie ét l'orfévrerie étaient cbargées de les exécuter. des armes de France, (A) 1350. Pour esmaillées xiij vervelles d'argent, dorées et . pour les faucons du Roy. (Comptes royaux.) (B)t405.A Jehan Mainfroy, orfèvre de Monseigneur (le duc de Bourgogne), icelles esmail­ pour avoir fait iiij douzaines de vervelles J!our faucons, lées et dorées, - viii fr., vii s., x d. (Ducs de Bourgogne, u. 77.) orfèvre, pour xij xijnes de vervelles Zeelande, richement (C) 1430. A Jehan de esmaillées et armoyé aux annes de Monseigneur et y mis et escript par dedans et par dehors, pour ses òyseaulx. (Ducs de Beur­ son nom gognë, 890.) anneau où sont les armoiries 'du Seigueur de 1600. Vervelle est comme un (D) - Us c'est à dire le l:oyseau,. attacbé au. touret ?u trou des ¡;ets. gets hen des Jambes. (Etienne Binet, Merveilles de la nature.) VÊTEMENS ÉMAILLÉS. C'est-à-dire ornés de pièces d'orfèvre­ . Îié émaillées. (Voyez Orfavrerie.) sur son {455. Tellement ,que le Seigneur de Saintré, qui trè� p�issant d�s­ {A) estoit tous deux tres richement bousses d orfavrene, triers, arme , de esmaillé de ses armes - actaint de sa lance le Turcq. (Ant. , _ la Salle.) " qu'one présente à Dieu ou à. ses saints, ex voto, .' VEU. Offrande d'un fait en c�rtai!le circonstance. On suite vœu conçoit que _par vaste tout peut rentrer dans la catègoríe de ces vœux, depuis la abbaye que .I'on s'est engagé à construire dans quelque. grand qui rep!'.ésen­ danger, jusqu'aux joyaux �t petits objets e� cire et leur la chose même, occasion du vœu. Nos églises, aprés tent collections sont héritiers! dévastation., les musées et les qui leurs les cuneuxj.quant a doivent à ce pieux usage les monuments plus la coutume en elle-même, il suffira de quelques citations pour la réfèrent, je renvoie rappeler. Plusieurs articles de ce répertoire s'y à Cire.ouorëe, ET 1tÉPERTÒIRE. {-A)1300.Vous ferez une chose, que se Dieu vous li rameinne en promettrés une nef d'argent de France, que vous cinq mars. - Dieu la abscille , feu Quand revenue en France, elle Royne, fist la que l'aris; et fère estoit en la nef nef le Roy, la Royne et les d'argent à trois' d'argent; le marinier, le mat, le enfans, et le voile tout gouvernail et tQu� les cordes tout gent, d'argent, .et d'ar­ me dit la cousté Royne que la cent livres. facon avoit (Joinville.) u .,.¡ {B) .' 1403. Un veu d'or ouquel a une dame de �smaUlée qui tient un oisellet. Bourgogne, 5977.) (Ducs - .(C) 1493. A Jehan Gallant, órfavre, demourant à luv Tours, pour dix mares gent mis et employé à faire ¡l'ar":' '. l'ar ung veu, à faczon la dicte d'une que dame a donné et envoyé à ND. jambe ¡ du Carme visxxv liv. de (Comptes royaux.) Rennes, - (D) 1495. Or avoit promis Phelippe, dès St qu'il estoit au retour de voioige à Nicollay avec aulcuns dons de Rome, cire. ung de VIgneulles) (Journal de Philippe (E) i528. Une enseigne taillée de basse taille, en soleil et de l' laquelle y a d'un costé autr,!) ung _personnage estant ung en mer sur une rompue et sl' prochaine du des­ rivaige que ledit barque rècouvrer salut à branché personnaige a de pour une d'arbre royaux.) plantée moyen sur icelle. (Comptes . _ . VIANDE." Nourriture' en de général, de victus, :son, végétaux soit de .ou de chair' qu'elle de là pois­ d'hospitalier, exercant l'hospitaÍité viandier, dans et l'acception ce mot Iivre , servant de qui répond au titre à un acception dans Guide. des une traductlOn decuisinier_s. On trouve encore cette Le Maistre de de 1668 on : annonça sa vie durant à Louis Sacy, Et XIV que sa viande était servie. (A) '1 i80.Un jour advint qu'Esaü estoit allé à la chasse; son certaine viande frère alla une cueillit' qu'ils avoient coustume de nommée lantille. en ce (Le Roman ùe manger Garin.) temps là, , (-B) i38'7. Le pain, qui est le principal et la plus noble viande de corps humain. (Ordonnances sustentacion. des pour rois de 1480*. France.) '(C) . Adoncques illeuI' demanda Quelz viandes vouloyent L'ung de jnenger, bon poysson souhaita L'autre demanda deIa chair. (Les Fr. (D) 1485. repues.) Cj après s'ensuyt le viandier viandes .ponr toutes que Taillevent, appareiller manières queulx du de Roy nostre sire, fit, tant que appareiller boully, pour abiller rousty, saulces, poissons de et d'eaue espices et aultres mer, doulce: choses àce convenables et cl' après seradit. nécessaires (Imprimé comme vers 1485;) (E) Uí'lLN'y a sorte de frulct quise puisse trouver au monde, en que ce soict, qui ne- fust là saison avec quelque ung plat de toutes viandes (Description du dîner de donné par la ville de Paris poissons. à la un vendredi.) Reine; c'était . _ -(F) 1651. Le Roy mangeoit souventhors de chez chez comme monsieur luy, chez le la maréchal ùe Reyne, son Brion, où il faisoit Villeroy, au Pallès toujours porter là gopverneur, une moires de Dubois.) paníe de sa viajide. (Mé­ VIE NOMADE. Pendant tout le la société moyen âge, européenne etj les habitudes usqu'au xvne a eu siècle, tions-de nomades l'Asie les conservent que popula­ encore de nos La seigneurs jours. cour et les emportaient, riches en qui brillaient quittant leurs châteaux, les vitres aux fenêtres, les riches peintes murs, Ies meubles des tapisseries qui ornaient, les chambres, et rures des jusqu'aux portes. Alors le château niagniñquès ser­ confié.à -la .garde de- quelque 40 542 GLOSSAIRE' vieux serviteur, hanté par les oiseaux de nuit et battu parIa tem .,. . pète, attendait de nouveauxhabitants pour redevenir habitable. Des nécessités de ce genre de vie découlent, comme conséquences natu­ relles, la forme des meubles, leur pénurie, l'.abondance des coffres, bahuts, étuis, "etc., etc. Je ne veux rien citer, il suffit d'ouvrir cette vue. VIELE. Notre violan à son origine. 'La citation suivante illative l'exception à la règle que je me suis f¡¡Jite de ne point. introduire les instruments de musique dans. ce répertoire: On voit dans ces deux vers que la bijouterie venait en aide à la fabrication des vièles au moins à l'ornement de leurs manches; la nécessité de , la rime .ne semble être pour rien dans l'intervention des saphirs Incrustés, car il nous est parvenu des vielles ou violes du x-ve siècle a manches très-ornés. (A.)·U80: Li uns tiennent une vièle, l'àr�on fu de Sáphii', Et l'autre une harpe, moult fu boine à oir. (Roman d'Alexandre) VIF., près du vif, d'après le vif et au vif, c'est-à-dire d'après nature; les vifs d'une statue s'appliquaient à ses parties charnues. Ces anciennes· locutions ont à peine disparu 'de notre langue . 'usuelle; {A) 1248. Saciés bien que cis lions fu contrefais al vif. (VilJars de Honnecourt.) (B) i4i6.Un signet ,!,l'or ouquel est le visaíge de Monseigneur (le duc de Berry) contrefait au vif,'- xiij liv. t. (Invent. du duc de Berry.) (C) - Un grant denier d'or, ouquel est contrefait au vif le visage de Julius Cesar. (D) 1468. Maistre Jebannet de Milan, peintre du duc de Milan, pour un tableau­ où sont tirés, auprès du vif, 'le feu duc de Milan et son fils, -:41 liw. 5 s. (Comptes royaux.) (E) 1517. Derrière icelluy grand aultel y a trois beaulx et riches aultelz d'al­ bastre dont celluy du milieu est l'autel monseigneur sainet Bernard, sur lequel est son ymaige, fait sur le vif, incontinant après son trespas, et avoit le visaige, à veoir la diete imaige., magre et contemplatif. (Visite de la Reine de Sicile à Clairvaux.) (F) 1526.Maistre ComaI'd - fera les pièces qui s'ensuyvent de sa main: assa­ voir les visatges, mains et. les vifs. (Marche .passé avec Conrard., le . sculpteur.) '(G) 1!i 30. Jean acliapta deux rares et prétieux tableaux, en l'un desquels estoyt . au vif painct le visaige d'ung appellant, en l'autre estoyt le-pourtraíot d'ung varlet qui cherche maistre, - paínct et inventé .par maistre 'Charles Charmoys, painctre dl). Roy.Mégiste. (Babelaís.) . un (H) 1533. A maistre Bernard Dorlet (d'Orley), peintre à-la Reiné, pom tableau-de la portraiture de la Reine, fait après le vif, de deux pieds en carré, - 13 Iiv, (Compte de l'hôtel de la l'eine i\farie d'Autriche.) (1.) l600.Pourtraire êt enlever au vif une personne. (Et.Binet.) VIGNETURE. Ornement de feuilles de vignes qui couvrait les bordures des miniatures, dites alors 1Jignet-ées. Nutre mot Vignette vient de Ges ornements, mais nous l'appliquons différemment. (A) i360.Inventair.e du duc d'Anjou, 120,1'23, l24, -1.27, 128. "(B) 1467. Une coupp.e d'or, poinçonnée, en fa<,¡on de vingneture-et 'dedens ung . . petit esmaíl de marguente. (Duos oe. Bourgogne; -2275.) (C) 1470. Pour deux histoires faictes ès diz deux livres, vignetés et parquées de en ronx compas - � pour la fachon de deux antres grandes hístoíres., . _ _ semble lés grandes lettres faictes à la devise de MDS. (Philippe le Bon) sans vignette. (Inventaire. Ducs de Bourgogne, 4035.) ·VINAIGRlER. Ce que nous appelons UTI. huillier. (A) Hí!!9. Un vinaigrier d'argent vermeil, doré, poisant un marc, quatre orîees: et demie, xij eseus. (Invent. de Gabrielle d'Estrées.) VISAGE. Dans l'acception de portrait) et faux de visage dans le sens masque. ' (A) 1250. L'uns d'eus une femme savoit lli de lui lID visage avoit. (Roman du Saint Graal.) (B) 1436. A Piètre, le paintre í 'pour xiiíj faulx visaiges et xiiij barbes; (Ducs de Bourgogne, 1182.) . . VITRIER, et plus généralement Verrier: (Voyez cet article.) Pell à peu le premier de ces termes a la éclipsé l'autre, et il a le désigné, à fois, fournisseur des vitres blanches, le metteur. en œuvre des vitraux) et l'entrepreneur ..Çles verrières des églises, trois industries distinctes, souvent exercées par une seule personne. (A)14-77. A Amoul de la Pomcte victrier, a esté paié sur la voirrsrie de Ja cha­ pelle de MS. - xxx livres. - A Geoffroy Masson, voirier, pour avoir victré deux croisées - où iLy a des armaries et bardures, - xviij.liv. (S. Ouen. Arch. 'de la Seine-Inf.) (B) 1484. Item d'avoir payé à Olivier'le Coq et Jshan Le Lenevan, vitriers, Jlou·r avoir fait et habillé lesdeuxvittres étan t au , cloistre, dont l'une d'icelle» estort rompue. (Comptes de la cathédrale de 'I'réguier.) (C) 1!)27. Jean Castellan, vitrier, promet de faire et, livrer et asseoir, pour le Roy, ès édifIices que ledit sire entend faire faire et édiilices à à répare» Forïtainebleau, tous et chascun 'les ouvrages de verre qui y seront nécessaires, tant de yerre. blanc, en facon de borne Oti carré que des escussons, armoiries, devises et autres verrières paintes. (Comptes des Bâtimens TOyauX. Renaiss. des arts à la COllI' de France.) (D) 1!)3!), Ouvrages de voirrerie. A Jean Chastellan tres �t Jean de _la Hamée, mais­ vitriers; pour tous les ouvrages de voirrene qu'ils ont faits audit Fontainebleau. (Idem.) VOIRRE. Les anciens sont encore nos maîtres dans le bel art de la verrerie, la dinrension et le bon marché n'étant aux de l'homme pas, . de yeux goût., le dernier mot du progrès. Les- GreŒ de Constantinople) -ainsi que les Arâbes de 'Badgad et de héri­ tèrent Damas) des procédés de l'antiquité, sinon de son talent, à une où époque I en Europe on se cotitentáit. de souffler de grosses bouteílles, de fabriquer des imitations de pierres fausses et ces feuilles de verre teintes dans la x. masse en couleurs admírables éclatantes). produisant des dans les verrières de effets nos églises. Vers 1.225, le moine allemand Théophile constate, enItalie, cet état de choses. Ce que j'aí dit de-Ia poteríe ].'lent donc tale. s'appliquer à notre verrerie occiden­ Comme pour la Iaïénce, de mème dans la verrerie, une fabri­ cation vulgaire et non interrompue) un dédain Tes puis pour progrès , une renai.ssance., d'abord par l'imitation des de l'Orient, à produits la facori de Damas, ensuite par des nales, productions erigí­ propres au génie' de nos contrées. Si cette renaissánce s'éten,., dit un peu partout: en- Flandre, au XiVe siècle ; en la France, même presqu'à époque, à en [uger par l'énumération des différents verres dont Humhert.I impose Ia redevance annuelle aux verriers dû' Dauphiné; enfin en ¡ÜI.emagne, au XVIe siècle, c'est à Venise débuta, qu'elle en prenant , dès le .xIIIe, les proportions grandíoses que - GLOSSAIRE favorisaient une protection libérale. autant qu'intelligente et des rapports commerciaux avec l'Europe entière, le monded'alors. VOIRltE. Les verres à boire, les coupes, hanaps et ustensiles de table en verre étaient encorechoses assez rares, aiix XIVe et xve siè- eles. On les rencontre exceptionnellement dans les invèntaires et par . la raison qu'ils venaient de l'Orient, qu'ils étaient montés en or et en argent, ou parce que la peinture leur donnait quelque prix. Dans l'habitude de la vie, il ne semble pas que le verre ait joué un grand rôle jusqu'au commencement du xve siècle, où les verreries de Venise exportèrent sur tous les marchés les produits de leurs. habiles contrefaçons: (A)1220. De constructione fumi ad operandum vitrnm. - Quomodo, fiant vasa vitrea, etc. Inveninntur vascula diversa èorundem colorum, qua collí­ gunt Franci, in hoc opere peritissimi, et saphirenm quidem fundunt in fumis SlÙS addentes ei modicum vitri clari et albi et Iaciunt tabulas. - saphiri pretiosas ac satis utiles in fenestris Grreci vero faciunt ex eisdem saphireis lapidihus pretiosos scyphos ad potandum, decorantes eos auro. (Theophilus.) (B) 1261. Tam pro scyphis, quam pro vitris querendis. (ordonnance de I'hostel • du Roy.) , {Ci 1300.Le conté d'Eu dresseit sa bible du long de nostre table et nous brisoít: nos pos etnos vouerres. (Joinville.) (D) - Que les chatons et les espingles (des boutons) soient percées du voerre de Montpellier ou cas que l'on en ponrroit trouver à Paris car autre voerre n'y est pas souflisant. (Addition aux us des mestiers recueillis . pal' Est. Boileau.) (E) 1328. Un vairre d'argent doré à coste, prisié vi lib. (Invent. de la royne Clémence) _ (F) 1360.Inventaire du d!IC d'Anjou, 361, 564, 571, (G) 1363. Une choppine de voirre rouge, garnie d'argent blanc, et poise lm marc v onces. (Invent. du duc de Normandíe.] . (H)i372.Combien que tout voirre soit précieux toutesfoys le blanc est le plus honuorahle qui en couleur approche cristal. .. du (Le Propriétaire des choses.) . (lI) 1380. Trois pots de voírre rouge, à la faqon de Damas. (Inv. de Charles V.) à Ia de Damas. (J) Ung petit voirre, ouvré par dehors à ymages, façon (li) iij grands platz de vòires ouvrez et peinds et iiij escuelles de mesmes. (�) ij grans platz de voirre et vi escuelles peintes. (M) Une lampe de voirre, ouvrée en façon'de Damas, sans aucune garnison . d'argent. . (N) Un-tres petit hanap de voirre, en Ia façon de Damas. (O) Une poire de voire azuré, garnie d'un pou d'argent doré aú·bout dessus . (P) Un bacin plat de voirre, peint à facon de Damas et une bordure d'ar- . gent esraaillée de France et de Bourgogne, ' (Q) Ung gobelet et une aiguière de voirre blant de Flandres, gamy - d'argent. don (R) 1382. A Guillaume, le voirrier, lequel avoit présenté au Roy voirres, pour fait à luy, le Roy au Louvre -lxiiij s. p. (Comptes royaux.) (S) A Jehan, le voirríer, de.Ia forest Dotte, lequel avoit présenté au Roy voirres par plusieurs fois, pour don à lui fait - lxiüj s. p. (T) A maistre Johan de Montagu, secrettaire, pour don fait par lui aux voirriers, près de la forest de Chevreuze, où le Roy estoit alez vsoir faire les veieres, par commandement dudit seigneur et de MS. de Bourgogne - vii liv, iiij s, ET nÉPERTOnE. (U) 1394. Philippe; duc dé Bôurgoingne - nons voulons que' vons - deux singes trèze paiez frans, pour pour' sezevoirres et une escuelle de voirres des que les galées de Venise voirre, ont avan Plandres apportez en nostre (au port de l'Escluse), pays de quatre fraus. (Ducs de Bourg., (V) 1.399. Urre 3!)9�.) longue aiguière de voirre garnie d'un homme d'argent doré et a le biberon qui baille et est le fruitelet de glay. (Invent. de feuillages dont il un Charles VI.) ysoit (X) - Une couppe de voirre, peint à la- morisque. (Y) - Une bouteille de voirre, à deux ances, paint comme dessus. (Z) 1416. Un gobelet • et un pot de voirre, en mànière d'esmail xxiiijtliv. t. blanc, d'or - (Invent. du garni ducdèBêrry.) (AA) - Un hannap de voirre, au fons duquel a un i. couronné et lill las d'amours; estant en un .estuy de cuir - x s. t. (BB) - Un voirre fait en guise de burette, garni d'or, pendant' à trois chayennes d'or, petites • prisé viliv, t. (CC) - Une autre burette de voirre, garnie et' pendant à prisée viii liv . cf. cinq chaynnes d'or,- : (DD) - Uns petis. tableaux d'argent dorez, gamy l'un descostez de • il voirrebleu où 11: pat-dsssoubz uii-cruceâement Saint Jehàn e� Saint Jeban tPargent, Baptiste l'euvangéliste et de l'autre costé de voirre vermeil où il a dessòuliz un y.lliage de.Nostre- Darne, Ste Catherine et-la vij liv; t� Magdelaine, ,� (EE)1416.Une aiguière sanz couvercle, largee-pal' dessus, est de voirre taint sur la couleur qui du bassin que le MUS. grant prieur de Thoulouse donna (le duc de Berry) au Illois de décembre l'an mil ecce et xliv. t. sept - à" (FF) 1467-. Urre mitre; brtJdoo:d'argent doré; dont le camp est de satin blanc - eu milieu vi ferInilles garnis pareillement de voirrés bleux. description, Ducsde (Veyez la Bourg" 22'lO.) (GG) - Une couppe de vòirrejaune, garnye d'or, de xxv soubz de perles et xii pendans des­ perles dessús le fretelet dn couvercle et-ledit ,fretelet ouvré à fnsilz, (Ducs de Bourg., 2347.)' -- _ (HR) - Une �ouppe de voirre vert, - pne couppe de voirre - de ung vorrre - ung pot de voirre de couleur b.lan.� .pot vert - une vert torsée.c--e aiguiers de voirre , (Toutes. ces pièces aussi richement ornées Ia de la citation GG. que Ducs d� coupe Bourgogne; 234ª, à 2352:)_ � (If) - Ung gobelet couvert, de plusieurs coulêurs, de verre fondu età fachon" de barres. (Ducs de ,B1íürg., 2742.1 ' (JJ) - 1fne {romp'ê dg verre Hianche. (Ducs de Bourg., 3289.) (KK) - Six trompes.de veire, à.chascun ung estuy, (Ducs deBourg., 3282.) (LL) 1470. Ung p(jt de< yeire.,áe Venise, j,a1'1ñe. garny dior. hault et },las etde vingt perles p.endans autour du col, .à.devise de fusilz, prisié à Ix liv. (Ducs de Bourg", 5'2'83:)' . VOIR}tE tiens.? GRI��J�� .. �e J'ap.pengraIl�att'éntlOn �_s:erait:.ce_l?aa le craquelé des Vén'i- sur 'cet aTtl'èk - " (A) 135-3. Deus- petites' bol!teiÎtes.-de veirre g-.'ÍIle'lé-, garnies d-argent. royaux.) - (Comptes - VOmitES D&PR'OlV'E\N(l1!l. Ce co'mte d'Artois mourut c'est en donc dans les "dernières f.3'02� années du XIIIe siècle boutèiíles qu'il aclîeta des et' vàses dë verre' Nulle raison d'¡-Auoigriy-, dé Provence et' d'aufœSl pays. de-mettre en doute T'existence d� verreríes à . cette , époque p dans 'le, midi de .la France'; qnant aux autres il s'agit évidemment pays, de Venise et de 1'0hent. ' (A) 1316.Grant planté de poz de-voirre et d'e voirres d Aubigny e d Pro-­ vence, et dJ,autres p,ais,'et de díverses.coleurs et bocauz et bariz tout 40. , GLOSSAIRE du temps de monseigneur d'Artois, qui bien valoient, llibr. (Invent. . de la comtesse Mahaut _ d'Artois.) VOIRRE DE VENDO�IE. C'était un dicton po�ulaire au XIIIe siècle, et les verreries de.cette importante ville du departement de Loir-et-Cher sont encore en activité. w. WILLO (Coquille de). Je ne crois pas avoir mal lu le passage � suivant dans un des comptes de l'hôtel de Philippe le Bon,. duc de �ourgogne, et cependant je ne -puis découvrir de quoi il s'agit. (A) 1467.Une coquille d'un willo, garnye d'argent doré. (D. de B., 3218.) Z WIS, ou vis. Ce mot était en usage anciennement et on en fit . l'escalier à vis ou tournant, qu'on appela brièvement la vis. (A) 1300. Ils tenoient leur parlement en une viz qui Qesc�ndoit de Pune cham- .bre en l'autre. (Joinville.) _ (B) i3S0.Une petite wis de fil d'or à attachier un èhapperon à moyne. (Inven- taire de Charles V.) . _ (9) 1.4!í 1. Le suppliant monta par la vifz en la salle du chastel de Senecey, jus­ ques à Puys de la chambre de la dame, après cé descendit par laditte - vifz. (Lettres de rémission.) x. .: xnOPALE. Le Peehstein ligniforme des minéralogistes alle> mands, appelé Hoxopale par Werner. Cette pierre se _rapproche du Feldspath résinite, elle raie le verre et présente, au. milieu des différentes nuances du feldspath, des reflets bleuâtres qu'il n'a-pas. - On la tire de la Bohême. - Y. y GRÉGEOIS. Y grec. On sait la signification de .cette lettre, dont la forme peut figurer une croix; peut-être faut-il chercher . - cette allusion dans les citations suivantes. _ a x (A) 1380. Un petit fermail d'or, à un Y grégeois ou milieu, et autour perles. - (Inventaire de Charles V.) (B) 14f 6. Un Y grégeois d'lm saphir, assis en un: annel d'or, qui fut donné à - Monseígnèur, - vi liv. t. (Inventaire du duc de Berry.) . YBENUS_ Le bois de l'ébénier (voyez Ebène). Il était employé quelquefois avec une intention de deuil. trancher-devant (A)t3!í2.Coutelierie pour le Roy. Deux paires de cousteau! à le Roy _. l'une paire à mane-hes d'ybenus pour la saison du Karesme et l'autre paire à manches Cuiller. Voyez Mai'n de justice. Bastan à Gravé en hachu seigne.r. .. res. Hachië, Mandragore. Manilegloire. Marbrier. Tombier, Gravure. Emprainte, Bors. Taille-douce. Marge. Grèce Marquet. Signer. Ouvrage de. Grillages. Treillis, Yrain­ Marquetëñe. Marquetu'Pe. gnée. Masque. Visage. Mazer. Madre. Guéridon, Damoiselle à Médaillon. Affiches, Ensei. atourner, gne, Pent -a ooi.; B. Rouelle. Hausse-col. Got·gerin. Buchler, Epène� Horloge. Oreloqe Orlau­ Guise. . , - geur. Ostensoir, Hosties. 'Oublies , Pain, Tableau de trI/a .. chanter. stuque. Huillier. Vinaigrier. MoUe. Hyacinthe. Jacynte. Souage. Indes Ouvrage d'Ynâie. Muglia$. .I. -Muglias . Noix. Image. Ymage. ¥uglias, Ivoire. Olifant. N. J. Nacre de perle. R@ur'celaine·. .Jaís. Jayet. Naples. Ouvrage Cle. Jetons. Geston« -N'ay,i¡. (Ús cfeesvmre'Portant esnti,e pas b�n,e ne loiaus, arns rsst chasse et de recueillis le tantôt évasées comme un cor de se Paris.) par prévost sont faites en argent, quelquefois en a-rgent doré. Une sorte de filet (B) 1300'. Cyprès est un zrant arbr ' t hel . de métallique qui entoure la tète) soutient ces cornes. on le plante vOlfJentiers e� �lo��t/t 1Lu �st, t?L1sJOLJrS verd et pour ce ou carcasse e les .,' femmes) 'Par une sorte de sU'Perstition ou de simple 'Précau­ hel et très odorant et en fait que on.dee� , .�es beha�r lexL1,x. Le b?ys en est très aiz voulu dire mstrnmens de musi que I en llet ni jour ni nuit. C'est tout ce que j'ai sur sur.Ies tion, ne quittent (Pielfele com . Cre::n�u)sternes et de aussi en toutes autres un 'Produit d'otfévrerie étrangère qui, s'il n'était ohes.nous, au.moyen œuvres déliées. titre d'entren dans ce (C) 1377. -. coiffe, n'aurait droit à Charles ce nous sommes 'Pas tenus it D' âge, qu'une chemise's yne R les hez apponde, marchand de Paris --: pour et des e Répertoire. faJte� nostre amé et féal chanceli h�OUJ�l�,S d1 France et ?:lles que a . vo corbianx dequill'xxvi fro lJ umes, une de bau- (A) 1300*. Je. ne saw. S'OIl appelle potences ou , à biaux, (Mandement • D L1 ceS ldpeOBm piece tant tiennent ourgogne, tome Ce sosstient leur cornes, que IV. .) qui Mais hien VO.uSd)S,e dite que sainte Elysabiaux: HOCHET, Jeu d'enfant; de hocher, remuer. N'est pas ell Paradis po.ur porter tiex bahiaux. (A) 1390. A Jehan . du Vivier Jehan de Meun.) orfévre t de varlet de chamb-s (Test. avoir rappareilhé et'mis it et, chambra ,du Roy, NS e ; pour en. 1426), et.éLiff'amoit teès- e� de �dlais l'eJb'aotiê:tml�:l1afrd�t mallmetyd. or, garni de (B).1.45o.. Et pareillement hlasmoit (ld:rère Thomas, , petits, pour perles ma .. ame sabel de . excellentement les femmes de noble. lignée et autres de quelque estat xu S. France- p. testes haulx atours et il avoit (, B) 1391. Pour (?omptes royaux.) qu'elles feussent - Rortans SUl' lems avoir refait tout de . neuf ho ' acoustume quant Il en veoit aucune de esmollvoir d après icelles tuus les' esbattre madame Jehanns de'Fra��e oche,t argent, .. -:- pour jouer et , pOUI ce - S. petis enfans et les.admonestoit en donnant certains jours de pardon à. royanx.) XXVllJ p, (Comptes ceulx qui ce faísoit=et les faisoit cryer hanlt : au hennin, au hennyn. . (C) 1416. Un bochet poureshattrs petiz enf de (Monstrelet. ) perles brodeur€' semé et est la tenue d'emenues funérailles du d'argent aM.' '. esm e alL"{ . des duc armes de France. . . (Invent, "F.RSE. Ce mot est resté en usage. Le luminaire de _ Berry.) . et celui. des saintes reliques était,considérable, au moyen: âge, �t HOUSSER " De houvoe il . us) h'ouseaux, randes bottes