^x \l^"\ - Kí^-x-: .í ^'· vx ^ ^ %,^síw^\\\nv^S , .. ^ -^x^; v··^ ' ^ ^ x> V^ x^' ^ ? íteii® ^ \ "^^«x ,^x«- \ ' X> % fcx "' NN X . > \ " --r^T <"C•'''-::: c • --i-n^iiF- - '\x \ .ví^^ T:I ç -i,- \ ^ v\\- > "T: \ = ^ V W • m m "nW' ^ \ i^>-. "" ^ i l'..^ H F'-. :' x\ ^\V-^#^, \v^VVS^ '-----x, ^ %^Xx\^ >x4^x'~'^'' % ^ x\ H \^\n X ^ \ X \ X V i BIBLIOTECA j| i ¥03?; í\k i SANTI AG O Alarius Michel, del. COLLECTION PLACÉE SOUS LE HAUT PATRONAGE D E L'ADMINISTRATION DES BEAUX-ARTS ET COURONNÉE PAR L'ACADÉMIE FRANÇAISE Tous droits réservés. BIBLIOTHÉQüE DE L'ENSEIGNEMENT DES BEAOX-ARTS LEXIQUE DES TERMES D'ART PAR JULES ADELINE PARIS A. QUANTIN, IMPRIMEUR-ÉDITEUR 7, RUE SAINT-BENOIT AVANT-PROPOS Il n'est pas de science, pas d'industrie, pas de profession, qui n'aient leur langue spéciale, langue technique et forcé- ment ignorée des profanes. De même pour les arts, qui ont également leur langue, ou tout au moins leur vocabulaire à eux, à cette différence près, cependant, que tout le monde aujourd'hui s'intéresse aux choses de l'art et en disserte volontiers : qu'il s'agisse des œuvres de l'architecture, de la peinture et de la sculpture, ou des manifestations plus familières et en quelque sorte plus intimes de l'art décoratif, il n'est personne, artistes, amateurs ou ignorants, qui ne s'empresse d'émettre un avis ou de chercher à se faire une opinion; par suite, il n'y a pas de jour oti nous n'éprou- vions un embarras en présence d'une expression technique dont nous devinons bien le sens, mais dont nous hésitons à préciser exactement la portée. N'est-il pas, jusque dans la langue usuelle, nombre de mots qui prennent, suivant leur emploi, une signification toute particulière, sur laquelle il importe de ne pas se méprendre ? Présenter une définition concise du plus grand nombre possible de termes d'art, tel est le but du présent Lexique. Bien entendu, Fauteur n''a pas la prétention que son tra- vail puisse dispenser de recourir aux grands dictionnaires et se aux ouvrages spéciaux; mais, n'omettant rien de ce qui rapporte aux différents arts, le Lexique pourra suffire, dans des (5 aux exigences d'une bonne éducation la plupart cas, générale : à ceux qui savent il pourra même rendre le service de venir au secours des hésitations de leur mémoire. L'illustration, d'ailleurs, complète, chaque fois qu'il est nécessaire, les déhnitions écrites de près de cinq mille cinq cents mots. Plus de quatorze cents figures, ajoutant l'image même des choses aux explications du texte, suppléent ainsi à ce qu'il pourrait y avoir de trop rigoureux dans la conci- sion même qui de notre nous est imposée par les limites cadre. J. A. , LEXIQUE DES TERMES D'ART A Abaissé. — Terme de blason. — Se Dans le style gothique l'abaque est dit lorsqu'une pièce honorable de pre- de forme bien caractéristique. mier ordre, un chef par exemple, est A l'époque romane, au xii® et au surmontée d'un autre chef de métal dif- xiii" siècle, l'abaque est carré et déborde férent. les feuillages des cha- , Abaque.- "(Architecture.)—Tablette piteaux. qui couronne le chapi- Au milieu du xiii® teau d'une colonne, en siècle l'abaque de- augmente la saillie et vient parfois poly- par suite la renforce gonal et très sou- pour supporter l'archi- vent les feuillages ' * as- trave ou les corps de débordent la saillie du tailloir. Il moulure placés au-dessus de cette co- existe aussi, principalement en Nor- lonne. On le nomme aussi Tailloir. mandie, quelques aba- Dans quelques monuments d'Égypte, ques de cette époque de on trouve des chapiteaux qui se rédui- forme entièrement cir- sent à un simple abaque. D'autres mo- culaire. numents, au contraire, offrent au-des- Au xiv® siècle, ils sous de l'abaque un chapiteau composé sont moins saillants et, de fleurs de lotus ou de calices épa- au XV®, ils deviennent nouis. encore moins impor- Dans l'architecture grecque — et ro- tants. maine — l'abaque A la Renaissance, les ordres antiques varie de formes et sont remis en honneur avec certaines de dimensions dans modifications; mais les dimensions de chacun des ordres. l'abaque se rapprochent beaucoup de Dans l'ordre dori- celles qui leur étaient données dans les que l'abaque est d'un profll robuste ; il ordres grecs et romains. est au contraire très orné dans l'ordre Abatis. — (Arch.) — Matériaux ionique et curviligne dans l'Ordre co- provenant d'une démolition et restés rinthien. épars sur le sol. ABA 8 — ABS Abat-jour. — (Arch.) — Oliver- Abbatial. — On désigne par palais turc en forme de sou- abbatial, maison ou église abbatiale, les pirail destinée à en- bâtiments faisant ou ayant fait partie voyer de la lumière de l'ensemble de constructions qui con- aux sous-sols et à tous stituait une abbaye. autres endroits qui ne Abbaye. — (Arch.) — Au moyen peuvent recevoir la lu- âge, les abbayes d'hommes ou de femmes mière que d'en haut. couvraient des étendues de terrain con- L'embrasure des abat- sidérables et se composaient de tout un jour offre toujours par ensemble de bâtiments, parmi lesquels suite une partie for- était une chapelle de dimensions parfois tement inclinée en forme de glacis. beaucoup plus vastes que les églises des Abat-son. — (Arch.) — Lames en localités sur le territoire desquelles ces bois recouvertes d'ar- abbayes étaient situées. On désigne en- doises ou de feuilles de core dans le langage littéraire et artis- plomb, placées obli- tique, sous le nom d'abbaye, les églises quement aux fenêtres qui ont appartenu à ces communautés et des clochers des mo- par extension les églises d'origine très numents gothiques, et ancienne : « une antique abbaye » est destinées à renvoyer presque un cliché des descriptions ro- vers le sol le son des mantiques qui ne s'applique parfois qu'à cloches. Les abat-son des églises paroissiales. du xii" et du xiii" siè- Abîme. — (Voy. Cœur.) de étaient parfois dé- Abreuver. — (Peint.) Étendre sur- corés de lames de plomb découpées et un panneau une couche de colle qui en ornementées. pénètre la surface, de telle sorte que les Abat-vent. — (Arch.) — S'emploie couches suivantes ne peuvent plus être parfois comme synonyme d'abat-son absorbées. (voy. ce mot) et aussi pour désigner les Abside. — (Arch.) — Extrémité mitres en terre ou les cylindres de tôle d'une église si- placés au sommet des cheminées et des- tuée derrière le tinés à détourner les courants d'air qui chœur et qui, pourraient entraver la régularité du tirage. dans la plupart Abat-voix. — (Arch.) — Couron- de nos églises nement des chai- qui sont orien- res, affectant la tées — c'est-à- forme soit d'un dais dire dont l'axe composé de motifs est placé dans d'architecture, soit la direction de 1 de draperies re- l'ouest a l'est,— est celle du côté du levant. levées avec figu - Absides secondaires. — Lesab- res allégoriques, sides secondaires sont comme dans les ■éritables chapelles chaires des églises absidales ; elles de Belgique, mais affectent sou- ayant toujours pour vent la forme but de constituer circulaire dans un plafond ou une les monuments . ^ voûte destinée à romans des pro- renvoyer vers le sol le son de la voix. vinces de la France du nord, de l'ouest ABS - 9 — ACA et du centre; elles sont polygonales en en 1648, fut définitivement Provence constituée et triangulaires dans le midi. par Mazarin en En Les chapelles une absidales 1655. 1671, sont presque ton- Académie spéciale d'architecture jours en nombre fut impair, et celle qui est fondée par Colbert en les située dans l'axe deux de et, 1819, l'église et consacrée institutions réunies à formèrent la la Vierge est souvent de dimensions qua- trième classe de l'Institut de plus France. vastes que les autres. L'Académie des beaux-arts se Absidiole. — (Arch.) compose — Nom sous de quarante de dix membres lequel membres, on désignç parfois les chapelles Ubres et d'un certain nombre absidales d'associés ou absides secondaires. (Voy. étrangers. Elle donne son avis mot.) motivé ce sur les Absorber. questions qui lui sont soumises le — (Peinture.) par — Les toi- les (peinture à gouvernement, décerne les l'huile) grands prix ou les papiers de Rome, présente une liste de (aquarelle) candi- absorbent lorsque leur grain dats pour la place de directeur leur de défaut l'Aca- ou d'encollage ne permettent démie de France à Rome, a la haute pas d'étendre parfaitement les couleurs surveillance de cet dont l'intensité disparaît à établissement, enfin mesure qu'on décerne des prix qui résultent de libéra- en recouvre leur surface. lités Académicien. particulières ou qui sont accordés — Se dit des mem- par le bres d'une gouvernement. société académique, notam- Académie de France.— ment des Se dit de membres de l'Institut de France. l'institution établie à Rome Académie. par jardin Colbert, — voisin d'A- en thènes où i6(i6, puis installée en Platon 180+à la villa enseignait. Médicis et S'est qui reçoit dit, chaque année, aux — par extension, de compa- frais de gnies de l'Etat, — et pendant une de période gens lettres, d'écrivains, consécutive de — les d'artistes. quatre ans, peintres, sculpteurs, architectes, graveurs et -mu- — S'applique notamment à certaines siciens à la suite sociétés ayant obtenu, d'un artistiques et littéraires de la pro- concours vince spécial, le et plus premier grand prix particulièrement à chacune de Rome. Le directeur de l'Académie de des cinq classes de l'Institut de France. France à Rome est nommé Se dit par le mi- — aussi des écoles d'art éta- nistre et les élèves résidents sont as- blies soit à Paris, soit en province, où treints à des envois sont professés des réglementaires cours publics de des- d'œuvres originales, de sin, de copies ou de peinture, de sculpture, d'archi- restitutions d'après les monuments an- tecture, etc. Une académie dont les tiques, qui sont jugés chaque année par cours sont très suivis. l'Académie des beaux-arts. — Se dit enfin d'un dessin, d'une Académique. — Se dit de peinture figures ou d'une maquette en terre traitées à la façon d'études, de représentant figures une figure d'homme ou de correctes, mais dépourvues femme, d'inspira- nue ou drapée, et généralement tion, ou d'un style exécutée d'après emphatique, man- le modèle vivant. Une quant de naturel. Des personnages d'une académie d'homme; une belle académie tournure trop l'ar- de femme. académique, auxquels On dit aussi grandeur d'aca- tiste a donné la pose conventionnelle demie, et parfois dans le même sens, une des ateliers et non des attitudes figure de vraies, proportion académique, pour observées sur nature. désigner la dimension habituelle des des. Académiser. — Donner à des sins exécutés dans les écoles d'art. figures un caractère et faux. Académie emphatique des beaux-arts. — « N'académisez vos a L'Académie jamais figures, des beaux-arts (voy. Aca- dit Diderot, vous leur donneriez un ic«ue),autorisée par ordonnance royale aspect guindé. » 10 ACC - ACA — Aoadémiste. — Se dit des élèves, Accidents de lumière.— (Peint.) des artistes qui suivent les cours d'une — Combinaisons réelles ou fictives de académie. Se disait autrefois des direc- lumière et d'ombre. Lorsque dans une met bien en teurs d'une école académique. scène un rayon de lumière Acanthe. — (Arch.)— L'acanthe est évidence la partie principale du tableau, plante à feuil- il est nécessaire de relier cette une portion caractéristique lumineuse aux autres parties du tableau lage qui entre dans la à l'aide de touches plus ou moins vives, composition de 'effleurant divers objets. Les nom- rayons lu- breux motifs de dé- milieux, en effleurant ces saillies, produi- cotation architectu- sent des taches plus ou moins brillantes, raie. On l'emploie qui accidentent, c'est-à-dire accusent le les cha- pittoresque des silhouettes des objets re- surtout dans piteaux; elle sert encore à caractériser présentés. De même dans un paysage, accrochant des mas- l'ordre corinthien, à l'origine duquel se les rayons lumineux, Vi- d'arbres ou accentuant le relief du rattache une légende rapportée par ses Callimaque, qui terrain, forment de véritables accidents truve. Suivant cet auteur, vivait plus de 400 ans avant Jésus-Christ, de lumière. chapi- Accolé. — (Blason.) dit de se serait inspiré, pour exécuter ce teau, de feuilles d'acanthe se recourbant deux écus joints ensem- dextre et contre un tuileau qui couvrait une cor- ble par les côtés beille placée sur le tombeau d'une jeune sénestre. On accole ainsi fille. Il est probable que cette invention les écus pourindiquer l'ai- fut plutôt une adaptation de motifs déjà liancededeux familles, de deux nations. — connus en Egypte, Des artistes mo- Accompagné. (Blas.) — Se dit dernes ont cherché à composer des lorsqu'autour d'une pièce ornements dans lesquels l'acanthe a été principale, comme la croix, de représentée sous tous ses aspects, les la bande, le sautoir, ou feuilles étant vues tantôt en dessus et toute autre figure comme tantôt en dessous, enroulées, puis re- un croissant, etc., etc., il tournées. L'acanthe est le feuillage clas- y a plusieurs autres pièces sique de la sculpture d'ornementation. dans les cantons. Accessoires. (Peint.) — — de — — Les Accosté. (Blas.) Se dit accessoires, dans un portrait, par exem- pièces posées à côté d'autres pièces. pie, sont les vêtements, les meubles, le Accotoir. — (Arch.) — Dans l'art fond de l'appartement où le modèle est de construire, ce placé. En principe, les accessoires sont mot signifie toute tous les détails nécessaires à l'intelli- saillie de parement gence d'une scène, mais dont le rôle ou de moulure ne n'est que secondaire; par cela même se profilant pas en ils doivent être traités plus sobrement retour d'équerre. que la partie principale, celle-ci restant Mais il sert le centre d'attraction du tableau. Le aussi à dési- peintre qui, dans un portrait de femme, gner dans les traite les volants d'une robe, les den- stalles des égli- telles, avec plus de soin que le viSage, ses les bras sur donne ainsi trop d'importance aux accès- lesquels s'ap- soires. puient les per- Au théâtre, on désigne sous ce nom sonnes assises soit sur la sellette, soit les objets nécessaires à la mise en scène. sur la miséricorde. On nomme même ACC — il — ADO parfois ces accotoirs des museaux. Acropole. — (Arch.) — Citadelle Tantôt ces accotoirs offrent des sur- des villes de la Grèce. L'acropole était le faces Islanes ou sortes de rebords et plus souvent édifiée sur un roc, consti- sont soutenus par des colonnettes, des tuant une fortification naturelle que l'on feuillages en crosse. Tantôt, comme aux augmentait encore par la construction stalles de la cathédrale d'Amiens, cesacco- de murs d'une solidité à toute épreuve. toirs sont formés de groupes de figurines. L'acropole renfermait le temple consacré Accoudoir. — (Arch.) — Rebord de à la divinité sous l'invocation de la- fenêtre ou de siège placé à hauteur d'ap- quelle la cité était placée. pui et sur lequel on peut poser les coudes. Acrostole. — Ornement en forme Accuser un contour. — (Peint.) de volute, sculpté, qui cou- — Cette locution s'applique surtout, en ronnait la proue des galères peinture et en dessin, aux indications de l'antiquité. L'acrostole énergiquement accentuées soit des dra- offrait aussi parfois la forme peries qui recouvrent certaines parties d'un mufle d'animal, d'une des figures, soit des différents plans d'un arme défensive, casque ou bouclier. On l'emploie aussi indi- Acrotère. — (Arch.) — paysage. pour Socle que quer que l'artiste a précisé, par un trait ferme et plein, les vagues indications d'une ébauche esquissée à l'aide de traits légers, indécis et interrompus. Ache. — Feuillage offrant une cer- taine analogie avec celui du trèfle, et usité principale- ment en blason (pour les couronnes de duc, comte, etc.) et dans un certain l'on plaçait dans les temples grecs et nombre de chapiteaux de monuments de romains aux extrémités et parfois au l'époque gothique. sommet des frontons. Achromatisme. — Décoloration Ces acrotères, parfois très importants, résultant du mélange à dose égale des se composaient de piédestaux soutenant couleurs primaires, ou d'une couleur pri- des groupes de dimensions colossales, maire et de sa couleur complémentaire. et dans quelques monuments de l'époque Aciérage. — (Grav.) — Procédé in- romane on retrouve encore des exemples venté par Salmon et Garnier et perfec- d'acrotères posés en amortissement sur tionné par Jacquin, et consistant à recou- les pignons des absides. vrir les planches de cuivre d'une couche Adextré. — (Blas.) — Indique la impalpable d'acier à l'aide d'un dépôt gai- place d'une pièce au côté vanoplastique de fer ammoniacal. L'acié- dextre de l'écu. Se dit rage a pour but d'offrir un métal plus aussi lorsqu'une pièce résistant que le cuivre et ne s'usant pour principale en a une autre ainsi dire pas à l'essuyage continuel que secondaire à sa droite. nécessite le tirage. De plus, l'aciérage Un lion de gueules adex- peut être renouvelé si l'usure en est con- tré de trois roses. statée ou si l'artiste veut retoucher le Adossé. — (Blas.) — Se cuivre. Le désaciérage et le, réaciérage dit de pièces placées dos à dos. s'opèrent avec une extrême facilité. Deux lions adossés. Se dit des Acier damassé. — Acier fondu croissants lorsque leurs flancs ' orné de moirages métalliques dans le style sont l'un contre l'autre, les VSû dès lames fabriquées à Damas, cornes tournées contre les bords de l'écu. ADO — 12 — AIG Adoucir. — (Dorure.) — Polir un Agate. — Pierre siliceuse d'une métal quelconque; préparer, polir à la grande dureté. Les variétés d'agate les pierre ponce les pièces à dorer. plus usitées par les graveurs en pierres — des contours. — On adoucit fines sont les cornalines et les sardoines. les contours indiqués avec trop de sé- Les chrysoprases sont réservées pour les cheresse, de façon qu'ils ne tranchent parures et on fabrique à l'aide de l'onyx plus d'une manière désagréable et qu'ils et des nombreuses variétés d'agate ru- se fondent pour ainsi dire avec les tona- banée des vases, des socles, etc., d'une lités des fonds ou des objets environnants. grande richesse. Adoucissement. — (Arch.) — Agatiser. — (Peint.) — On dit Raccord d'une partie saillante avec une que les touches d'un tableau se sont partie en retrait à l'aide d'une courbe « agatisées » avec le temps, pour indi- concave. On désigne aussi par ce mot quer qu'elles ont pris un ton poli, bril- tout profil de moulure très simple — lant et fin rappelant celui des pierres comme un chanfrein, par exemple — précieuses. ayant pour but de rendre moins brusque Agencement. — Arrangement, dis- la transition entre deux surfaces. position des diverses parties d'une œuvre Aérostyle. — (Arch.). — Temple d'art. L'agencement d'un tableau est bi- antique dans lequel l'entre-colonnement zarre lorsque les draperies, les accessoires dépasse une proportion de six modules. ne sont pas disposés naturellement. Un (Voy. ce mot.) agencement aussi naturel que possible, Aèrosystyle. — (Arch.) — Sys- telle doit être la préoccupation de l'artiste. tème d'entre-colonncment appliqué par Agora. — (Arch.) — Place publique Ch. Perrault à la colonnade du Louvre où le peuple grec tenait ses assemblées et et se composant de colonnes couplées, où se rendait la justice. L'agora formait espacées entre elles d'un module, tandis une enceinte décorée de portiques, d'au- que chaque groupe de deux colonnes est tels, de statues, etc., etc. espacé de sept modules. Agrafe. — (Arch.) — Dans le style Affamer. — (Arch.) — Terminer brusquement une moulure par une section oblique, plane ou courbe. Les édifices gothi- ques offrent de fréquents exemples de moulures afîa- des constructeurs l'agrafe est une pièce mées. Et aussi diminuer l'é- de fer ou de cuivre paisseur d'une pièce de bois, destinée à mainte- ■ ' d'un pilastre, en rompant les nir ou à consoli- lignes continues d'un profil. der. Dans le style Affleurement. — (Arch.) — Mu- décoratif l'agrafe railles juxtaposées dont les parements est une clef de sont de même niveau. Nivellement de voûte dont les ornements en volute deux surfaces. semblent agrafer, c'est-à-dire entourer Affronté. — (Blas.) — Se dit, dans les moulures des arcades. Par exten- un écu, de figures d'animaux sion, on donne le nom d'agrafes à des se regardant. C'est le con- motifs saillants placés au milieu d'un traire d'adossé. Se dit aussi corps de moulure auquel ils semblent en construction comme sy- s'accrocher. " nonyme d'affleurement pour Aigle. — Se dit des figures d'oiseaux désigner deux pièces de bois posées usitées dans les armoiries comme symbole bout à bout et de même niveau. de la puissance, et aussi comme motif AIG — 13 — AIL d'ornementation servant à surmonter les fois enrichis de pierreries. L'aiguière est enseignes de guerre des Romains, à sup- un vase décoratif par excellence, et qui se porter des lutrins ou pupitres de chœur. prête admirablement d'ailleurs à toutes Aigle au vol abaissé. — (Blas.) les richesses possibles de dessin et de — Aigle dont les ailes sont matière première. représentées avec leurs plu- Aiguille. — (Arch.) — Nom donné mes dans le sens vertical aux pinacles et aux clochetons et s'abaissant vers la pointe de l'architecture gothique qu'on de l'écu, les plumes des applique aussi aux « flèches » ailes étant presque parai- ou clochers de forme pyrami- lèles. dale très élancée. Se dit encore — éployèe. — Aigle ou oiseau des obélisques égyptiens, ou en général dont les ailes monolithes en forme de pyra- sont déployées et dressées mide très allongée. L'aiguille vers la partie supérieure de Cléopâtre, l'aiguille de Saint-Pierre de l'écu. Dans ce cas, les de Rome. plumes des ailes sont dis- — des émêdlleurs. — (Peint, sur posées d'une façon pres- émail.) — Les peintres sur émail éten- que rayonnante. dent leurs teintes à l'aide d'aiguilles Aiglettes. —- (Blas.) — Se dit d'oi- pointues et se servent d'une grosse ai- seaux héraldiques, guille taillée en spatule pour prendre sortes de diminutifs une certaine quantité de leurs couleurs d'aigles ou aiglons, et la déposer à l'endroit où ils veulent représentés toujours exécuter leur travail. Enfin les mor- avec bec et jambes, et parfois becqués ceaux de buis à l'aide desquels ils net- et membrés d'autre couleur ou métal que toient les travaux boueux et effacent le gros du corps. les irrégularités du travail portent aussi Aigue-marine. —- Variété d'éme- le nom d'aiguilles. raude d'un ton vert de mer. Aiguisé. — ( Blas.) — Désigne des Aiguière. — Vase de forme élégante, pièces amincies à l'une de monté sur un pied et ayant leurs a-—I extrémités ; ainsi on un bec et une anse. Les dit . des pals aiguisés. Se dit aiguières étaient destinées I aussi des pièces formées primitivement à servir de ST"' d'outils coupants, dont le l'eau sur les tables. Ben- tranchant est d'un autre émail. Des venuto Cellini a composé doloires d'azur aiguisées de gueules. des aiguières qui sont de Aiguiser. — (Grav.) — On aiguise véritables chefs-d'œuvre, les pointes soit sur la meule, soit sur la et l'aiguière représentant pierre, soit sur le papier émeri'(n'' oo). le combat des Centaures et On aiguise les pointes ordinaires en les des Lapithes est célèbre. Les aiguières de usant à plat; quant aux pointes sèches prix, qui sont d'une forme très élancée, (voy. ce mot), on les aiguise par surface comportent en outre un plateau au fond plutôt qu'en rond de façon qu'elles per- duquel un disque très légèrement saillant mettent de couper franchement le cuivre. maintient le pied du vase. On a fabriqué Aile. — (Architecture.) — On dé- à diverses époques et de nos jours encore signe en général sous ce nom les bâti- non seulement des aiguières en or et en ar- ments construits par rapport à un gent; mais pour quelques-unes on s'est corps de logis principal et s'élevant servi de matières précieuses, et certains dé- soit sur le même alignement, soit en tails d'ornementation ont même été par retour d'équerre. Dans les édifices grecs AIL — 14 — ALR et romains on désignait — — sous le même Aire. (Arch.) Surface plane. On désigne parfois, en style d'état des lieux, les planchers sous le nom d'aire basse et les plafonds sous celui d'aire supérieure. — (fausse). — (Arch.) — Rem- plissage des intervalles de solives sur lequel on place l'aire définitive ou plancher. AlS. — (Arch.) — Pièce de bois. Altres. — (Tttèpa et alœ) les portiques laté- (Arch.) — On désignait nom ainsi autrefois soit le parvis enclos de raux des temples. Se dit parfois des con- murs à hauteur d'appui de certaines ca- Aileron. — soles renversées, pla- thédrales, soit les terrains peu éloignés cées de chaque côté des églises, entourés de constructions lucarne et des- et servant ordinairement de cimetières. d'une à la Se dit en général des dépendances d'un tinées masquer sécheresse de l'angle édifice, et s'écrit êtr.es. droit formé par la Ajouré. — Se dit de motifs d'or- toiture et les mon- nementation percés à jour, des vides de verticaux de fenêtres gothiques. Une tour délicate- tants cette lucarne. Çertai- ment ajourée, percée de fenêtres situées nés façades d'églises dans un même axe de façon à permettre du XVII® et du xviii® siècle offrent des d'entrevoir le ciel. d'ailerons de dimensions con- Alabaster. — Vase à exemples parfums, en sidérables, destinés à relier un rez-de- forme de poire allongée, avec à premier étage ou sans oreillon ou anse de très chaussée très large un moindre. petite dimension. Le musée de largeur beaucoup Air. — On dit en parlant d'un ta- du Louvre possède des vases d'air » lorsque les de cette forme bleau qu'il « manque d'origine égyp- peintes dureté ne semblent tienne ou On en figures avec phénicienne. ^ pas se mouvoir dans l'atmosphère. On a trouvé en onyx dans cer- dit aussi ou qu'un portrait manque d'air tains tombeaux grecs étrusques. — — lorsque le visage est mal placé sur la Alandier. (Art céramique.) — toile, lorsque l'espace laissé à la partie Foyer à combustion renversé. (Voy. à supérieure, entre la tête et l'encadre- Fours alandiers.) est insuffisant, de sorte que le Albâtre. — Se dit en d'une ment, général modèle semble être à l'étroit, gêné, et sorte de pierre blanche demi-transpa- comme immobilisé dans de re- sa pose. rente, parfois veinée, susceptible — ambiant. — Atmosphère dans cevoir le poli et pouvant être rayée par laquelle les figures représentées sur un ta- l'ongle. semblent mouvoir. On dit qu'une — blanc.— ( Voy. Albâtre bleau se gypseux.) — d'air indiquer — que la calcaire. Se dit d'une va- toile manque pour figure paraît plaquée sur la toile et qu'elle riété de chaux carbonatée, d'un blanc donner l'illusion de la réalité. laiteux, veiné de jaune, de rouge ou de ne peut Airain. — Synonyme de bronze. Se brun. On lui donne aussi parfois le dit d'un alliage de différents métaux nom d'albâtre oriental. — — (cuivre, étain et zinc). Cette expression gypseux. Se dit d'une va- est usitée surtout dans le style poéti- riété de chaux sulfatée ou gypse d'une grande blancheur èt que. demi-transparente. ALR — 15 — ALI On lui donne aussi le nom d'albâtre blanc. Alesée. — (Blas.) — Se dit d'une Albâtre oriental.— {Yoy. Albâtre pièce principale, une croix, calcaire.) un sautoir, une fasce, une Albertypie. — Se dit d'un procédé bande ou un pal dont les ex- à l'aide duquel on transporte un cliché trémités n'atteignent point photographique sur une plaque de verre les bords de l'écu. On di- recouverte de chromate de potasse qui, sait autrefois dans le même impressionnée par la lumière, peut être sens : arrêté ou raccourci. encrée comme une pierre lithographique Alette (fausse). — (Arch.) —' et fournir des épreuves imprimées au Pilastre ou support vertical en retraite rouleau et à l'encre grasse. et soutenant une arcade ou l'extrémité Album. — Un album est un carnet d'une plate-bande. de papier blanc, — ou teinté, —luxueuse- Alhambra. — (Arch.) — Palais ment, — ou simplement — relié. C'est des rois maures à Grenade dont les sur- sur l'album que l'artiste trace rapide- faces murales intérieures sont décorées ment les croquis et les souvenirs de avec une richesse prodigieuse. Les cours voyage qu'il utilisera lorsqu'il sera de des Abencerages et des Lions, entourées retour à son atelier. Ces renseignements de portiques et de colonnes en marbre, dessinés, complétés par des notes ma- ont une célébrité légendaire. On donne nuscrites, sont journellement consultés aujourd'hui ce nom à des constructions par l'artiste pour composer ses œuvres modernes destinées à servir de théâtres et faire des tableaux dont ses croquis ou de cafés-concerts. d'album, pris d'après nature, lui four- Alidade. — Règle plate en métal nissent les plus précieux documents. pourvue à ses ex- Alcazar. — (Arch.) — Palais for- trémités de deux tifié des rois maures. Les alcazars de lames de cuivre Cordoue, de Séville et de Ségovie sont placées perpendicu- cités comme des modèles du genre. De lairement au plan nos jours, on donne le nom d'alcazars de la règle. Ces lames ou pinnules sont à certains théâtres, cafés-concerts et au- percées d'ouvertures longitudinales nom- tres constructions modernes conçues mées fenêtres, et dans l'axe desquelles dans un prétendu style arabe, dont l'or- un fil de soie est tendu verticalement. nementation est rehaussée de vives enlu- L'alidade se place sur une planchette et minures. — (Voy. Alhambra.) le rayon visuel, passant par les deux fils Alcôve. —(Arch.) — Emplacement de soie, sert à déterminer une direction. plus ou moins richement décoré dans le- Alignement. — (Arch.) — Tracé quel on a placé un lit qu'on peut en- imposé par l'administration et fixant la tièrement dissimuler, soft à l'aide de ligne qui doit servir de base pour élever portes, soit à l'aide de rideaux, de fa- des constructions en bordure de la voie çon à conserver à l'appartement une publique. forme rectangulaire. Alignements. — Rangée de men- Alérions. — (Blas.) — Petits oi- seaux sans pieds ni bec, représentés dans l'attitude de l'aigle éployée ou au vol abaissé. En style de blason, les alérions sont des aiglettes ; mais, en or- nithologie, on appelle ainsi les martinets noirs. hirs ou de blocs de pierre placés sur ALL — 16 - AMB une ou plusieurs lignes parallèles, dont Amaigrir. — (Sculpt. ) — On il existait autrefois de très nombreux dit qu'un modèle en terre glaise s'amai- spécimens en Bretagne. grit lorsque ses dimensions se modi- AUée. — (Arch.). — Couloir situé fient par le séchage. au rez-de-chaussée servant de passage ou Amande mystique. — Auréole de dégagement. elliptique enveloppant — couverte. — Monument cel- les représentations de figures divines dans les tableaux des peintres primitifs ou dans les verrières de l'art go- thique. On donne aussi à cet encadrement, par- tique formé de rangées parallèles et fois décoré de rayons, verticales de pierres brutes supportant le nom de gloire ou des pierres posées horizontalement. Cer- d'auréole elliptique. taines allées couvertes sont divisées Amassette. —- par (Peinture.) — L'a- compartiments et fermées à l'une de massette était une petite lamelle de bois, leurs extrémités. d'ivoire ou de corne à l'aide de laquelle Allège. — (Arch.) —■ Mur très peu les peintres du siècle dernier ramas- épais aveuglant les saient la couleur sur la palette. Aujour- compartiments in- d'hui on se sert généralement du cou- férieurs des fenes- teau à palette pour cet usage. trages gothiques. Ambon. — (Arch.) — Chaire des Au XV® siècle, les allèges sont par- fois décorées d'ar- catures simulées. Au XVI® siècle, les allèges sont dé- Corées de bas-re- liefs et souvent de motifs d'ornementation, au centre des- quels est un cartouche de forme circu- laire, flanqué de figurines d'enfants. basiliques chrétiennes et tribunes placées Allégorie. — Se dit de groupes ou l'une en face de l'autre dans la nef de figures peintes ou sculptées, repré- pour la lecture de l'épître et de l'évan- sentant des personnages symboliques, gile. Les ambons ont cessé d'être en une allégorie de la justice, une figure usage à la fin de la première moitié du allégorique de la jeunesse.. xiii® siècle. Allure. — Se dit du caractère de Ambrassé. — Terme de blason. grandeur de certaines figures. Une statue Se dit d'une variété du d'une allure remarquable. Une œuvre tiercé. L'ambrassé est à de belle allure. dextre ou à sénestre sui- Alternance. — Système d'orne- vant que la pointe est mentation qui consiste à décorer une tournée du côté droit surface à l'aide de deux motifs spéciaux ou du côté gauche de se succédant l'un à l'autre et se répé- l'écu. tant à l'infini dans le même ordre. — (Voy. Ambré. — Ton chaud et coloré de Répétition, Symétrie, Intersécance.) certaines peintures. Une couleur ambrée AME — 17 — AMP peut aller du jaune pâle jusqu'au rouge de gladiateurs et carminé. d'animaux, les légèrement gradins recevaient les Ame. spectateurs, qu'un im- • — (Sculpt.) — Massif inté- mense velum protégeait contre les ar- rieur d'une figure ou armature de fer deurs du soleil. Dans les constructions destinée à soutenir les parties délicates modernes on désigne sous le nom d'am- d'une statue. On appelle aussi cette âme phithéâtres les grandes salles destinées noyau, lorsqu'il s'agit de statues destinées à la fonte, et armature lorsqu'on veut pré- ciser le bâti intérieur qui doit soutenir la terre pendant l'opération du mode- lage ou le plâtre pendant le moulage. Améthyste. — Pierre précieuse de couleur violette. soit aux cours Ameublement. soit aux — L'ensemble confé- des publics, rences et meubles des nécessaires comprenant séries de pour orner les gra- appar- dins s'élevant les uns tements. Aux raisons au-dessus utilitaires des se joi- autres, et destinés aux auditeurs. Enfin gnent des circonstances particulières de goût et de mode qui font de la fabrica- tion des riches ameublements une branche des plus importantes de l'art décoratif. Amortissement.—(A rch. )—Mo- tif d'ornementation affectant une forme il existe aussi dans certains théâtres des places d'amphithéâtre, c'est-à-dire con- sistant en un certain nombre de gradins s'élevant successivement et sur des lesquels sièges sont placés. mm. - ■'iiiilifl IlilliP^ Amphore. — Se dit de tout vase antique, le plus souvent de grandes pyramidale plus moins dimensions, pourvu ou accentuée et d'anses, et terminant que les anciens desti- un ensemble architectural. naient à conserver les Amphipro liquides. style. — (Arch. ) — Édi- Certaines étaient fice deux amphores fois prostyle, c'est-à-dire ayant montées sur des à d'au- chacune de pieds; ses extrémités une façade tres en étaient dépourvues. Les avec portique et colonnes. vainqueurs des Panathénées Amphistère. — (Blas.) — Se dit recevaient une amphore comme d'une figure représen- prix, et le même nom d'am- tant un serpent ailé, phore servait à désigner l'unité de mesure pourvu d'une queue se de capacité en usage chez les Romains. terminant elle-même par Ampoule. — Se dit de petits vases une autre tête de ser- de verre de forme globu' pent. laire. Les Amphithéâtre. ampoules étaient — (Arch.) — les vases Dans des l'architecture romaine portatifs les amphi- anciens. théâtres étaient de vastes constructions — On de forme sous le circulaire désigne ou elliptique au mi- nom de sainte lieu ampoule le vase sacré desquelles un espace vide était conservé à Reims et réservé. contenant l'huile L'arène servait aux combats destinée au sacre des rois de France. LEXIQUE. 2 ANA ~ 18 — ANI Anaglyphe. — (Sculpt.) — Nom 90°, et ses côtés sont perpendiculaires donné par les anciens aux sculptures en l'un à l'autre; la moTtié de l'angle droit bas-relief. (ou angle de 4$") est un Anatomie. — Au point de vue ar- des angles les plus fréquem- tistique, l'anatomie est l'étude que les ment employés dans Par- peintres et les sculpteurs doivent faire cbitecture; tout angle dont des formes extérieures et du jeu des la mesure est inférieure à muscles. C'est donc l'ostéologie et la 90° est un angle aigu, et myologie qui sont pour les artistes les tout angle dont la mesure deux parties les plus importantes de est supérieure, un angle l'anatomie. Toutefois ils doivent pos- obtus. On nomme angles séder en outre les principes élémentaires complémentaires deux de la physiologie qui est la science des angles dont la somme pliénomènes de la vie et des fonctions est égale à un angle droit, et angles des organes. supplémentaires, deux angles dont la Ancre. — (Blas.) — Lorsque dans somme est égale à deux angles droits. un blason figure un navire garni d'une Angle facial. — Angle formé sur ancre dont les parties sont de couleurs la/iace par deux droites , ou d'émaux différents, on doit le spécifier partant de la base du avec grand soin. — (Voy. Trabe, Stan- nez et se dirigeant l'une gue, Gumène.) à la base de l'oreille, — (Arch.) — Pièce de fer le plus sou- l'autre à la partie la plus saillante du front. Les angles faciaux des ' statues antiques mesu- oc- rent 90°. En général, on admet que l'in- telligence des sujets est proportionnée à l'ouverture de l'angle facial. 11 est du moins un fait incontestable, c'est que plus on descend l'échelle des êtres, plus l'ouverture de l'angle facial diminue. Anile. — (Blas.) — Se dit d'une vent en S, parfois aussi en forme de figure ayant la forme de cro- chiffre ou de rinceau, et qui, appli- chets adossés et liés ensemble quée verticalement sur la paroi d'une par le milieu. La différence muraille, est reliée par un tirant à des X entre l'anile et le fer de mou- pièces de charpente horizontales. L'ancre ^ lin consiste en ce que, dans sert à combattre la poussée au vide. ce dernier, la figure affecte la forme de Ane (en dos d'). — Se dit de deux deux croissants adossés, reliés par une surfaces inclinées, en forme de V ren- partie carrée. versé ; yVj surtout lorsque ces surfaces Animalier. — Se dit des artistes sont légèrement convexes. peintres ou sculpteurs qui n'exécutent Angle. — Espace compris entre que des animaux. deux lignes qui se coupent. Animaux héraldiques. — Un angle est rectiligne lors- (Blas.) — Les animaux héraldiques au que les lignes qui le for- xiii", au xiv" et au xv® siècle, ont été ment sont droites, il est dit dessinés d'une façon toute convention- curviligne quand ce sont nelle; mais la simplicité dans le rendu des portions de courbes de ces figures était voulue et avait pour qui le déterminent. L'angle droit mesure but de présenter des silhouettes bien AN I — 19 — ANT franches, faciles à distinguer même à Anse. — Saillie ou • enroulement distance. Les arrñoiries du xiv® siècle, placé au col ou à selon Viollet-le-Duc, sont celles dont on la panse d'un vase doit s'inspirer de préférence à toutes de manière à per- autres ; c'est là qu'on retrouve les formes mettre de le saisir traditionnelles les plus pures de cet art plus aisément. Les décoratif qui dégénéra promptemerft et anses dé certains va- dont le xvi° siècle ne nous a laissé que ses décoratifs, d'un des types défigurés, parce qu'alors on volume souvent con- avait une tendance à se rapprocher des sidérable, ont aussi physionomies réelles des animaux, qui pour but, tout en ne sont nullement de mise dans un art rappelant cette de convention destination, de rompre purement comme l'art la sécheresse des contours et sont parfois héraldique. d'une grande richesse d'ornementation. Animaux symboliques. — — de panier. — (Arch.) — Courbe fArch.) — Représentation d'animaux se rapprochant de l'ellipse et formée de monstrueux et fantaisistes dont on cou- trois portions de employée pour vrait cercle, les surfaces murales aussi bien dans certains couronnements de baies, de l'antiquité qu'au moyen âge. Il en existe voûtes, etc. sur des ruines des temples de Bélus, et Ante. — cathédrales (Peint.) — Manche d'un nos gothiques ont des fa- pinceau ou d'une brosse. Les antes sont çades entièrement couvertes de figures légèrement renfiées à leur partie mé- grotesques dont le sens ,symbolique, dîane, afin que, tenus en faisceau, les emprunte^aux bestiaires, a été inter- pinceaux restent écartés l'un de l'autre. prêté de diverses façons par les archéo- — (Arch.) — Pilastre renforçant logues. Anneau. — Se dit des bagues et bracelets à profil peu saillant décorant le fût de certaines colonnettes de l'archi- wjÉÉíaáííáá^ tecture du xii® et du xiii® siècle. Annelé. — (Arch.) — Se dit des ^ i colonnes décorées d'anneaux. l'épaisseur d'une muraille aux angles Annelet. — (Arch.) — Petites mou- d'un édifice. Lorsque des colonnes sont lures saillantes en forme de placées en saillie sur une façade, elles bague ou d'anneaú placées sont habituellement reliées à des antes dans les ordres antiques à ou pilastres de même largeur appliqués l'intersection- du fût de la co- sur cette façade. lonne et de la courbe d'éva- Antéfîxe. — (Arch.) — Motif d'or- sement du chapiteau. Dans les monuments gothiques du XII® et du XIII® siècle on trouve des ba- gues ou annelets répartis sur le fût des colonnettes en des hauteurs différentes et qui interrompent légèrement les lignes droites de ces colonnettes, et en augmen- tent pour l'œil l'aspect de résistance. Annelure. — ( Arch. ) — Se dit des anneaux décorant le fût d'une co- nementation affectant ordinairement la .lonne ; est synonyme de bague, armille, forme d'une palmette — ou parfois d'un bracelet. masque — destiné à former le couronne- ANT — 20 — APP ment des corniches et à dissimuler les lorsque la verticale indiquant le centre de tuiles demi-cylindriques ou les recouvre- gravité tombe en dehors du milieu de la ments saillants des toitures. base de cette figure. Tel est le cas, par Antiplastique. — Dénomination exemple, de certaines statues antiques — qu'on applique à certaines substances que comme la Vénus de Milo. — On dit enfin l'on mélange à la pâte plastique. Ces qu'un monument n'est pas d'aplomb lors- substances sont le quartz, le sable, le que les lignes verticales ne coïncident silex, etc., et elles ont pour but de di- pas avec celle que donne le fil aplomb. minuer l'excès de plasticité des silicates Exemple célèbre ; la Tour de Pise. à base d'alumine qui composent la pâte Aplomb d'une figure. — L'a- à l'aide de laquelle on fabrique les plomb d'une figure humaine est donné par pièces de céramique. une ligne verticale passant par le milieu Antiquaille. — Terme de mépris du bassin, et divisant en deux parties employé pour désigner les antiquités de égales l'horizontale tracée sur le plan peu de valeur, ou les objets antiques où repose la plante des deux pieds. dépourvus d'intérêt. Apophyge. — (Arch.) — Congé, Antiquaire. — L'antiquaire était ou profil concave, servant à relier le autrefois un érudit et un collectionneur fût d'une colonne aux moldures sail- d'objets anciens, ce n'est plus mainte- lantes de \a..base ou du chapiteau. nant qu'un marchand de curiosités. Apothéose. — Il existe des séries L'antiquaire comme savant a été rem- de médailles, peintures ou sculptures placé par l'archéologue. antiques destinées à perpétuer le souve- Antiquariat. — Dénomination que nir des cérémonies plaçant les héros au des auteurs du xvii® siècle appliquent rang des dieux. Les peintres des temps indifféremment aux musées, aux collec- modernes, eux aussi, ont représenté des tions et à la science des antiquités. apothéoses ; on cite l'apothéose de Antiques. — On désigne sous le Charles-Quint par le Titien et celui nom d'antiques les statues, les bas-re- d'Henri IV par Rubens. Parmi les apo- liefs, les pierres gravées, etc., et autres théoses dues à des artistes contempo- ouvrages de sculpture grecs ou romains. rains, il faut placer les apothéoses L'étude de l'antique est l'étude de la d'Homère et de Napoléon par Ingres. beauté de la forme et de la pureté On désigne aussi sous le nom d'apo- des lignes d'après les œuvres de l'anti- théoses certaines décorations théâtrales, quité. fort compliquées et destinées à servir Antiquités. — On classe sous ce de tableau final dans les féeries ou les nom les ruines d'édifices, les monu- pièces à grand spectacle. ments, les armes, meubles, bijoux, etc., Appareil. — On désigne sous ce et tous les vestiges de l'art ancien. Ce- nom tous les travaux d'étude, de pendant on applique plus spécialement préparation et d'assemblage que néces- cette dénomination d'antiquités aux site la construction en pierre. On dit objets d'art des époques byzantine, ro- que l'appareil d'un édifice est défec- maine, gothique et de la Renaissance, tueux pour indiquer que la combinai- et on réserve la dénomination d'antl· son ou la superposition des joints ques pour les œuvres d'art des Grecs n'offre point de garantie de durée suffi- et des Romains. santé. Le contremaître des chantiers Aplanir. — Transformer une sur- chargé des épures ou tracés géométri- face rugueuse en surface plane. ques suivant lesquels les pierres doivent Aplomb. — La direction de l'aplomb être taillées, et qui, de plus, doit en sur- est celle que donne la pesanteur. On dit veiller la pose, prend le titre d'appareil- qu'une figure est hors de son aplomb leur. APP — 21 — APP Appareil (grand). — (Arch.) — Appareil en bossage. — (Arch.) Appareil dans lequel on n'emploie exclu- — Appareil dans lequel les arêtes de sivemcnt que des pierres de très grandes chaque pierre sont abattues suivant un dimensions rigoureusement taillées d'é- profil oblique. L'es pierres ainsi prépa- querre, dont les assises sont égales et rées sont posées les unes à côté des les joints réguliers. autres et laissent entre elles des vides — oyolopéen. — (Arch.) — Con- qui font paraître leur surface saillante ou en bossage. — (Voy. Bossage.) — en diamant. — (Arch.) — Usi- té surtout dans les constructions mili- taires du moyen âge; la surface exté- rieure des pierres, au lieu d'être plane, y était taillée en pointe de diamant plus ou moins aiguë. — en feuilles de fougère. — structions des époques grecque et étrusque formées de blocs polygonaux irréguliers, posés les uns sur les autres. On dit aussi appareil pélasgique. — de briques. — (Arch.), — L'ap- pareil de briques en usage dans les constructions romaines était formé de briques triangulaires dont la pointe était (Arch.) — Appareil formé de lits de placée à l'intérieur des murs. briques ou de pierres alternativement — moyen. — (Arch.) — Appareil inclinées de droite à gauche. Cet appa- reil, usité surtout pendant l'époque ro- maine, n'est autre chose que Vopus spicatum des Romains. — grecs. — Les différents genres d'appareils connus et employés par /- les Grecs étaient, exclusivement outre composé de pierres de l'appareil dimensions moyennes. cyclopéen ou pelas- — (petit). — (Arch.) — Appareil giqtie, Visodomum (assises de hauteurs égales), et le pseu- disodomum (assises inégales); l'èp-irlex- TÒV consistait en une série d'assises transversales destinées à consolider ces appareils. — obliqué. — (Arch.) — Appareil dans lequel on n'emploie que des pierres symétriques de petite dimension. On désigne sous le nom de petit appa- reil celui dont les pierres ont une sur- face' horizontale plus grande que leur surface verticale. Les constructions ro- . maines exécutées en petit appareil sont dont les assises de pierres sont posi très nombreuses. en losanges. APP 22 AQÜ Appareil réticulé. — (Arch.) conque, muraille, panneau, toile ou pa- — Appareil formé de pier, pour obtenir un fond propre à pierres taillées carré- recevoir la peinture. ment — ou en losange et Appui. Portion de mur comprise disposées de façon que entre le sol et le rebord les joints donnent à la d'une fenêtre. Les murs muraille un aspect de damier. à hauteur d'appui qui, — romEiin. — Les appareils en dans le style gothique, usage dans les constructions romaines prennent aussi le nom étaient : Vopiis incertum (dans lequel on à'allèges, sont parfois 3"""^"—- employait les pierres sans être taillées), décorés à l'extérieur de balustres, de Yopus reticulatiim (pierres posées en meneaux ou de motifs de sculpture. Se damier) et Vopus spicatum (pierres ou dit aussi d'une tablette servant de rebord briques posées de façon à former un à une fenêtre. angle entre elles). — de stalle. — Petit pupitre placé — roman. — En outre des ap- sur les côtés des stalles et destiné à pareils moyens (voy. ce mot), ce sont poser le livre d'offices. les appareils obliqués, réticulés et en — en bahut. — (Constr.) — Mur feuilles de fougère que l'on trouve le d'appui ayant pour profil une portion plus fréquemment employés dans les de cercle. constructions de style roman, — main. — (Peint.) — Baguette en Appareilleur. — (Voy. Appareil.) bois léger, ordinairement d'un mètre Appentis. — Se dit des combles à de longueur environ, se terminant par une petite sphère de bois que l'on en- toure parfois d'un chiffon ou d'une peau. Le peintre tient de la main gau- che, avec sa palette et ses pinceaux, l'appui-main, qu'il pose légèrement sur le bord du tableau ou sur la surface de la toile, si celle-ci est de grande dimen- sion. Cette baguette, passant oblique- un seul versant, èt aussi des bâtiments ment devant le tableau, sert de point pourvus d'une toiture ainsi disposée. d'appui au poignet de la main droite. Applique» — Se dit en général des Aptère. —• Se dit des temples motifs d'ornementa- antiques, dépourvus de colonnes sur tion rapportés et fixés leurs faces latérales. à la surface d'un objet ; Aquarelle. — L'aquarelle, ou cou- un panneau en bois leur à l'eau, serait, s'il fallait en croire décoré d'appliques en quelques écrivains spéciaux, d'inven- bronze ; et aussi, en tion moderne. On peut constater en ef- particulier, de branches fet que les artistes du xviii® siècle n'em- de lumières, de candé" ployaient l'aquarelle qu'à l'état de lavis, labres dont la tige de teintes plates, servant à masser des horizontale se termine par un motif ombres ou des plans déjà indiqués par d'ornementation, et qui sont appliqués, des hachures qui ne disparaissaient pas fixés sur des surfaces verticales, au mi- dans ce nouveau travail, mais au cou- lieu de panneaux, de lambris, de pilas- traire étaient renforcées par les teintes tres, etc. qu'on leur superposait. La gouache, Apprêt. — (Peint.) — Préparation — qui en principe est une couleur à que l'on fait subir à une surface quel l'eau opaque, tandis que l'aquarelle pro- AQU — 23 — ARB prement dite est une couleur à l'eau Arbalétrier. — Pièce de bois ou de transparente, laissant travailler le fond fer entrant dans la com- du papier, — la gouache était employée position d'une ferme de au contraire au xviii® siècle, et les mi- toiture. Les arbalétriers niatures des riches manuscrits des siè- donnent l'inclinaison du des précédents sont toutes de véritables toit et supportent les pannes sur les- gouaches sur parchemin rehaussées d'or. quelles, sont appliqués les chevrons. AcpiEirellistes. — Artistes qui se livrent à l'aquarelle. Aqueduo. — Construction souter- raine ou aérienne destinée à conduire les eaux. Les aqueducs de construction romaine sont de véritables monuments et leurs arcades, dont quelques-unes existent encore de nos jours, s'agen- cent parfois à merveille dans les lignes Arbalétrière. — Meurtrière eu d'un paysage. Les aqueducs modernes, , forme de croix. Ces construits d'après les plans des ingé- meurtrières croisées nieurs, ne se composent, le" plus sou- étaient spécialement des- vent, que de tubes de fonte de fort linees au tir de l'arc ou diamètre ; on les enterre par crainte de de l'arbalète. Elles per- la gelée en hiver et pour que l'eau reste mettaient d'ailleurs de lancer ■ fraîche en été. des traits dans Areibesques. — Motifs d'orne- plusieurs directions et étaient fort évasées à l'intérieur. Arbre généalogique. — (Blas.) — Se dit de dessins ou gravures repré- sentant un arbre de niHuniiiiUMnniminniumu forme convention- mentation se composant de rinceaux nelle qui, avec ses formés de feuillages, de figures réelles racines, son tronc, ou fantaisistes, agencés d'une façon ca- ses rameaux et ses pricieuse, s'enlaçant délicatement et dé- feuilles, et par sa crivant des courbes gracieuses. Dans disposition et son le style arabe, les arabesques sont for- assiette, sert à expliquer les alliances mées de motifs empruntés au règne vé- supérieures et inférieures d'une mai- gétal ; dans le style de la renaissance, son, les descendants et les ascendants les arabesques sont d'une richesse et d'une famille illustre dont les blasons d'une élégance prodigieuses. C'est à sont parfois représentés au point de bi- tort que l'expression d'arabesque est ap- furcation des rameaux. pliquée aux frises des édifices de l'épo- Arbres. — (Blas.) — Les arbres que romaine, le mot « rinceaux » est employés comme figures héraldiques se le seul qui puisse caractériser les enrou- distinguent par leur nom lorsqu'ils sont lements réguliers en usage à cette époque. réels, et on les dit arrachés si leurs ra- Araser. — Construire ou détruire cines se détachent sur le champ de l'écu. une muraille, de façon que les assises Quelquefois aussi, on les figure d'une conservées offrent la même surface ho- façon conventionnelle, comme le cré- rizontale. quier, par exemple. Lorsque les rameaux ARC — 24 — ARC d'un arbre sont chargés de feuilles, on cette époque, en prenant le point d'ap- doit, en blasonnant l'écu, indiquer leur pui de sa résistance contre des massifs nombre et leur espèce. de maçonnerie ou contreforts. Les arcs- Arc. — L'arc est, en géométrie, une portion de cer- c minée par un ou plusieurs arcs de cercle. — à joints horizontaux. — Arc évidé dans une série de pierres en en- corbellement. — à joints rayonnants. — Arc dont les joints suivent la direction des boutants du xii® siècle sont très rayons de l'arc. simples, et jusqu'au xv" siècle la richesse de leur — à plein cintre. — On désigne décoration ne fait qu'augmenter. Arc brisé. — (Voy. Arc en fron- ton.) — byzantin. — (Voy. Arc en fer à cheval.) — de décharge. — Arc placé au- ainsi l'arc formé d'une demi-circonfé- rence. — angulaire. — (Voy. Arc en fron- ton.) — aplati. — Arc à quatre centres déterminés par un carré formé sous la corde de l'arc et dont les côtés sont égaux au tiers de cette corde. — (Voy. Arc Tudor.) — bombé. — Arc dont la mesure dessus d'une plate-bande en pierre ou d'un linteau de bois ou de fer, et des- tiné à diminuer la charge du linteau ou de la plate-bande. — déprimé. — Plate-bande reliée dépasse celle de la demi-circonférence, c'est-à-dire i8o°. , — boutant. — Arc rampant des aux pieds-droits par des quarts de monuments gothiques destiné à com- cercle. battre la poussée au vide et l'écarté- — de triomphe. — Monument ment des voûtes des monuments de commémoratif de victoire se composant ARC — 25 — ARC principalement d'une grande arcade en Aro en accolade. — Arc de plein cintre entourée de pilastres et dé- l'époque gothique Corée de bas-reliefs allégoriques. Parmi formé de quatre les arcs de triomphe de l'époque ro- portions d'arc de maine, il faut citer ceux de Trajan, de cercle. Les monu- Septime-Sévère, d'Auguste et de Cons- ments des xv® et tantin, et parmi ceux de construction XVI® siècles of- toute récente, il faut mentionner celui frent de nombreux de la place de l'Étoile, élevé à Paris à exemples de por- la gloire de la grande armée, et que tes et de fenêtres décore le superbe bas-relief de Rude. couronnées par des arcs en accolades. Aros de verdure. — Portiques dé- — en anse de — Arc coupés dans les charmilles, panier. en usage dans les jardins du siècle de Louis XIV. — d'ogive. — Se dit, dans les voû- tes en arc de cloître, d'arcs reliant les arcs-doubleaux en passant par la clef de voûte. — doubleau. — Arc dont le plan formé de trois portions de cercle se raccordant entre elles. — en arceaux. — Arc décoré d'un ornement formé de filets en creux ou en relief, décrivant un contour de trèfle. — en chaînette renversée. — Arc dont la courbe reproduit en sens inverse la courbe que donne une corde homogène et parfaitement flexible, libre- ment suspendue à deux points situés sur une même horizontale. est perpendiculaire aux murs gouttereaux — en fer à cheval. — Arc formé d'un édifice, c'est-à-dire aux murs rece- de plus d'un demi-cercle. On donne vant les écoulements d'eaux. Ainsi, dans aussi à cet arc le nom d'arc une église byzantin gothique, lés arcs reliant à ou d'arc mauresque. ces murs les piliers placés de chaque — en côté de fronton. — Arc formé de la nef sont des arcs-doubleaux. — (Voy. Arc-formeret.) Les arcs-dou- bleaux, très peu ornementés '''.y-.. au xi® siècle et de profil très, simple, deviennent de plus en plus, riches et compliqués à mesure qu'on s'approche du xiv® siècle. — elliptique. — Arc formé d'une portion d'ellipse. lignes droites inclinées et présentant un — extradossé. — Arc dont les aspect angulaire. On l'appelle aussi voussoirs sont à jour, et dont l'intrados arc angulaire, arc en mitre et arc et l'extrados (voy. ces mots) sont dé- brisé. terminés par des portions de cercle con- — en mitre. — (Voy. Arc en cèntriques. fronton.) AUG — 20 — ARC Arc formé de deux un plan vertical et un plan oblique, la surface murale se profilant en glacis, portions de cercle formant à comme il arrive un angle fréquemment dans les leur intersection. (Voy. murs de soutènement ou dans les mu- Arc d'ogive). Les railles des châteaux fortifiés. arcs en ogive Aro peuvent être dé- formeret. — Afc dont le plan crits de trois manières est parallèle aux murs gouttereaux d'un principales. Les deux édifice. Ainsi, dans une église gothique, t centres peuvent être pla- les arcades qui font communiquer la cés à l'intersection de la courbe même nef et les bas côtés sont des arcs-for- et de la ligne merets. — (Voy. Arc-doubleau.) droiteservantde — outrepassé. — Nom donné à l'arc surha2issé. — polylobé. —■ Arc formé de plu- sieurs portions de cercle. ^ être placés en dehors, ce qui détermine l'ogive en lan- cette; ou à peu de distance l'un de l'autre, ce qui donne le tracé appelé: plein cintre brisé. — en talons. — Nom que l'on — rampant. — Arc dont les deux extrémités ne , t ... ^ sont pas pla- A ^ cées sur une \ même horizon- ' , s _ donne parfois à l'arc en accolade (voy. j ce mot) parce que le pro- ' fil de chaque moitié de ployés dans le áf . l'arc reproduit exacte- style gothique, et ce sont le eux ment profil de la qui, dans la construe- moulure tion des nommé talon. contreforts, forment les arcs- '"«JhK'k boutants. style gothique de (Voy. ce mot.) — renversé. — Arc établi en sens v" aussi gothique ' fieuri ou flamboyant et qui comprend le xv" siècle et une partie du XVI® siècle, a surtout emplojé l'arc en talons ou en accolade. — en talus. — Arc compris entre inverse des arcs ordinaires, destiné à ARC — 27 — ARC relier des piles isolées et à former des muraille, mais dont le profil d'archi- murs de fondation homogènes réunis par volte forme saillie. On l'appelle aussi des surfaces concaves. arcade simulée. Aro surbaissé. — Arc formé de Arcade (fausse). — (Arch.) — moins d'un demi-cercle. Se dit d'une arcade simulée, d'une ou- — surhaussé. — Arc formé d'un verture cintrée dont le fond est bouché demi-cercle et d'une par une surface verticale. partie droite. Cette — feinte. — Arcade simulée, entiè- forme est parfois rement peinte et destinée souvent à adoptée pour les rétablir symétriquement une arcade ouvertures placées réelle sur une surface plane ou entourée à une assez grande d'une moulure saillante. altitude, la partie droite étant destinée — géminées. — Ouvertures of- à racheter la diminution de hauteur due à la perspective. — trilobé. — Arc formé de trois portions de cercle. — triomphal. — Arcade en plein cintre des basiliques chrétiennes décorée de peintures et formant l'entrée du sanctuaire. '— Tudor. — Arc ogival déprimé, frant l'aspect de deux arcades juxtapo- sées et de dimensions semblables, et aussi ouverture formée par deux demi- cercles tangents par l'une de leurs extrémités. — inscrites. — Dénomination qui s'applique parfois aux arcades géminées véritable aplati (voy. mot) spécial inscrites dans une grande arcade. arc ce — — aux monuments gothiques anglais, qui lobée. Arcade découpée et prit naissance sous le règne d'Henri des VII, décorée suivant portions de cercle de la famille des Tudor. plus ou moins nombreuses et se rap- — zigzagué. — Arc dont l'èxtra- prochant du demi-cercle. On trouve dans le style roman des arcades trilo- dos est découpé en zigzags. bées, quintilobées; mais ces lobes ou Arcade. — (Arch.) — Ouverture découpures rentrent plutôt dans l'orne- mentation de l'archivolte. (Voy. ce mot.) — praticable. — Arcade pré- sentant une ouverture et pouvant servir de passage. On désigne aussi les ar- cades praticables sous le nom d'arcades réelles. — réelle. — (Voy. Arcade prati- / cable.) cintrée suivant les différentes formes Arcature. — (Arch.)— Réunion d'arc. d'arcades formant un ensemble déco- — aveugle. — Arcade dont l'ouver- ratif. C'est le style ogival qui a fait le ture est bouchée par le parement de la plus grand usage des arcatures comme ARC — 28 — ARC motif de décoration. Les facades de ces ressemblance. On dit aussi qu'un ta- monuments comportent parfois trois ca- bleau est conçu dans un style archaïque pour indiquer qu'il évoque le souvenir d'une œuvre ancienne et fait songer aux productions des générations disparues. Archaïsme. — Imitation de la manière et des procédés des anciens. L'archaïsme appliqué aux arts du dessin a ses dangers; il ne doit être employé qu'avec mesure et surtout dans les tra- vaux de restauration ou de reconstruc- tion d'œuvres d'art anciennes. Arche. — (Arch.) — Voûte de pont. tégories d'arcatures : les arcatures basses, les arcatures de couronnement et les arcatures ornements. (Voy. ces mots.) Arcatïires à claire-voie. —Ar- catures placées à peu de distance et en avant d'une muraille et laissant aperce- — maîtresse. —- (Arch.) — Arche voir par leurs découpures le fond dont plus élevée et plus large que les autres elles sont détachées. arches d'un même pont et occupant le — basses. — Arcatures de monu- milieu de ce pont. ments gothiques placées sur l'appui des Archéographe. — Savant qui s'oc- fenêtres, cupe de la description des monuments — de couronnement. — Arca- anciens. Les mots archéographe et ar- tures à jour ou arcatures aveugles, dé- chéographie (voy. ce mot) ont consi- corant les galeries et surmontant les dérablement vieilli ; ils ne sont usités corniches des tours et clochers des mo- que rarement et ont été remplacés par numents gothiques. ceux d'archéologue et d'archéologie. — ornements. — Arcatures dé- (Voy. ces mots.) corant les portails, les parements d'au- Archéographie. — Science des- tel, etc., etc., et prises dans la masse. criptive des anciens monuments et art Arceau. — (Arch.) — Portions de reproduire les œuvres antiques à d'arc déterminant la courbe d'une voûte. l'aide de la peinture, du dessin ou de — (Sculpt), — Ornement présentant la gravure. la forme d'un trèfle à quatre feuilles. Archéologie. — Science de l'an- Archaïque. — On dit qu'un mo- tiquité ayant pour but d'étudier tout ce nument est d'un style archaïque bien qui est relatif aux arts et aux monu- accentué pour indiquer qu'il présente ments d'autrefois. L'archéologie étudie tout le caractère des constructions pri- les styles de chaque époque et de chaque mitives. Les études archaïques ont pour peuple et a pour but de reconstituer but de rechercher les méthodes et les les édifices, l'état social et les us et procédés des anciens qui permettent de coutumes des anciens à l'aide de docu- produire des oeuvres non pas sembla- ments exacts fournis par les ruines ou les bles aux œuvres de l'antiquité, mais of- vestiges des monuments de chaque épo- frant avec elles de nombreux points de que elle-même. ARC — 29 — ARC Archéologie de l'art. — Se dit aussi l'architectonique pour désigner plus spécialement de l'archéologie appli- l'art de construire. Ce mot est peu quée à l'étude des monuments de l'art usité. de l'antiquité, du moyen âge et de la Architectonographe. — (Voy. Renaissance. Cette science comprend Architectonographie.) l'étude de l'architecture, de la pein- Architectonographie.—Science ture, de la sculpture, de la gravure, des qui a pour but de décrire les édifices et monnaies ou médailles (ou numismati- d'en étudier la construction. Les savants que), des portraits d'hommes illustres qui s'occupent de ces études prennent (ou iconographie), et des pierres gra- le nom d'architectonographes ; titre qui vées (ou glyptographie). L'archéologie correspond assez exactement à celui, au- de l'art comprend toute l'histoire des trefois assez usité, d'historiographe des beaux-arts depuis les temps les plus bâtiments. reculés. Architectural. — Qui a rapport Archéologique. — Qui se rat- à l'architecture. tache à l'archéologie. Architecture. — Art de con- Archéologue. — Savant qui se struire. L'architecture doit en outre se livre à l'étude de l'archéologie. préoccuper de la destination et de la Archère. —' Meurtrière étroite et solidité des édifices. Bien que faisant "n, haute de certains châteaux ^ partie du domaine scientifique aussi bien forts • par laquelle les ar- que du domaine de l'art, les études né- chers lançaient leurs fié- cessaires pour que l'artiste puisse rem- ches. L'archère ne per- plir ces conditions sont subordonnées mettait de lancer un trait à la question artistique. que dans un plan vertical, — civile. — Art de l'architecture tandis que l'arbalétrière appliqué à la construction d'édifices ci- (voy. ce mot) permettait vils publics ou privés. de lancer des flèches dans — feinte. — Peintures décoratives plusieurs directions rayonnantes. ou décorations théâtrales simulant les Archet. — Outil formé d'une tige reliefs et les vides d'un monument réel- d'acier flexible, lement construit et tel qu'il se pré- pourvue d'un senterait aux yeux à la distance où le manche à l'une spectateur est placé de la peinture ou de ses extrémités, et qui est tendue en du décor. arc par une corde à boyau. A l'aide — militaire. — Art de l'architec- d'un va-et-vient, on communique un ture appliqué aux constructions mili- mouvement rapide à une tige d'acier taires. trempé destinée à perforer. L'archet est — religieuse. — Art de l'archi- employé surtout dans les travaux de tecture appliqué à la construction des serrurerie, mais les sculpteurs sur pierre, édifices religieux. sur marbre et sur bois l'emploient aussi Architecturiste. — Peintre qui très fréquemment. n'exécute dans les tableaux que les mo- Archétype. — Moulage en plâtre tifs d'architecture. Les Hollandais Van d'un bas-relief en pierre ou en métal. der Heyden, de Witte étaient des ar- Architecte. — Artiste qui trace chitecturistes, a dit W. Burger. Mais les le plan d'un édifice et en surveille l'exé- artistes qui dans nombre de tableaux cution. modernes ne peignent, — soit pour leur Architectonique. — Qui se rat- propre compte, soit à titre de collabora- tache à l'architecture. Ainsi on dit une tion — que les parties d'architecture conception architectonique et on dit formant fond ou encadrement à la scène ATxC — 30 — ARE représentée sont aussi des architectu- simples au xiii" siècle, décorés de ba- ristes. — (Voy. Perspecteiir.) guettes au xiv® et très découpés au Architrave. — (Arch.) — Partie xv® siècle. Dans le style arabe, les archi- inférieure d'un en- voltes sont souvent formées de bro- tablement. L'archi- deries en stuc qui en découpent la cir- trave pose directe- conférence concave. ment sur la saillie Ardent. — (Blas.) — Se dit dès des chapiteaux, des pièces représentées enflammées sur l'écu. pilastres ou des co- Ardoise. — Schiste commun d'un lonnes, et le» réunit deux à deux. Dans ton bleuâtre, gris noir ou violet tirant l'ordre- dorique, l'architrave se compose légèrement sur le rose, façonné ordi- d'une simple plate-bande; dans l'ordre nairemcnt en lames rectangulaires offrant ionique, elle est formée de trois bandeaux deux coins abattus, mesurant o'",3 2 sur plats légèrement en saillie, etc., etc. ; en o'",22 et usité pour recouvrir les toi- général, l'architrave offre toujours des tures des édifices. surfaces très simples destinées à faire — en écailles. — (Arch.) — Ar- ressortir la richesse d'ornementation de doises arrondies ou la frise et à bien accentuer que le but dentelées à angle ai- de cette partie de l'entablement est de gu, usitées principa- relier horizontalement les supports ver- lement pour recou- ticaux. vrir les tourelles, Archivolte. — Moulure décorant pavillons, pour les toitures circulaires et parfois aussi, au moyen age principa- lement, pour proté- ger de la pluie les poutres verti- cales d'une maison construite en char- pente. Ardoisière. — Lieu d'extraction des ardoises. Arène. — (Arch.) — Espace vide une arcade et suivant exactement le réservé dans les cirques romains aux profil de l'arc. Dans l'architecture an- gladiateurs et aux combattants. On dé- tique, les archivoltes n'existent parfois signe aussi parfois sous ce nom les con- que d'un seul % structions entières destinées à servir de côté de l'arcade. cirque ou d'amphithéâtre ; dans ce cas Dans l'architec- on dit arènes au pluriel. ture gothique, Aréotectonique. — Application l'axe du profil de l'architecture militaire aux travaux des moulures de fortification. formant l'archi- Arête. — (Arch.) — Ligne d'angle volte corres- pond presque toujours avec l'axe de la sec- tion de l'arc, ce qui fait que la moulure est reproduite identiquement de chaque côté de l'arcade. Les profils des archi- formée par l'intersection de deux sur- voltes de l'époque gothique sont très faces. ARE — 31 — ARM Arêtier. — (Arch.) — Se dit dans nir. La plupart des architraves, des le style roman ou le parties horizontales offrant une grande style gothique d'une portée, les .saillies.en porte-à-faux, etc., moulure se profilant sont renforcées à l'aide d'armatures en sur l'axe des arêtes, fer. Assemblage de tringles destiné à ou intersection des maintenir les ver- surfaces, des flèches rières dans leur ou clochers. Se dit position verticale. dans la construction — ( Sculpt. ) — de bandes de métal, zinc ou plomb, Squelette de fer noyé dans l'inté- rieur d'une ma- quette en terre glaise ou d'un mo- dèle en plâtre et servant à en con- placées à l'angle des toitures, et aussi solider les parties de tuiles demi-rondes destinées à re- faibles. couvrir le faîte d'un toit. Armes. — (Blas.) — Pièces de Argamasse. — (Arch.) — Plate- blason spéciales à une famille, à un di- forme établie au sommet d'un édifice. gnitaire, à une ville, à une province ou (Blas.) L'un des à un État. — Argent. — — (Voy. Armoiries.) deux — métaux employés dans la composi- — patriantes. — (Blas.) Se dit tion des armoiries; s'indique en gravure d'armoiries exprimant le enlaissant le champ complètement blanc. nom de celui qui les porte, Argenture. — Consiste à recou- constituant ainsi une sorte vrir certains objets de blanc de plomb, de rébus. Tels sont, par puis d'argent feuilles, enfin les brunir exemple, certains bas-re- en et les recouvrir d'un vernis à l'alcool. liefs décorant des façades Argile. — L'argile ou terre glaise d'églises; aux environs de est un silicate d'alumine hydraté Rouen, une ayant église de Long Paon offre l'aspect d'une terre molle de couleur sur son clocher une sculpture de la re- grise ou rougeâtre. L'argile est usitée naissance représentant un paon précédé pour la fabrication des de du mot Long. Telles sont les armoiries ouvrages poterie ; spécialement préparée, elle sert du royaume de Grenade (Espagne), qui aux statuaires à exécuter leurs modèles. consistent en une grenade. — brisées. — (Blas.) — — (Vpy. Modelage.) Se dit des Armature. (Arch.) Barres armoiries des puînés ou cadets de — fa- — mille où il existe des modifications, des changements, des altérations ou des suppressions. Armilles. — (Arch.) — Petitesmou- lures ayant l'as- pect de trois fi- lets saillants, pla- cées au-dessous de l'échine, sous le tailloir des chapiteaux de l'ordre dorique grec. de fer destinées à renforcer ou à soute- Armoiries. — (Blas.) — Les ar- ARM — 32 — ART moiries sont des emblèmes servant de façon dont un peintre dispose ses figu- distinction à des familles, des villes ou res, combine ses groupes ou ses motifs des corporations. Au xi® siècle, les d'ornementation. tournois étant en honneur en Allemagne, Arrêter de blanc. — (Dorure.) les jouteurs adoptaient déjà des cou- — Très forte colle de parchemin sau- leurs et des emblèmes; poudrée de blanc d'Espagne, dont on revenus des champs de revêt, à une ou plusieurs couches, les bataille de l'Orient, les objets à dorer à la détrempe après leur chrétiens occidentaux con- encollage. servèrent les armoiries Arrière-bec. — {Voy. Avant-bec, prises d'abord pour se Bec.) faire reconnaître pendant Arrière-cour. — (Arch.) — Cour le combat. Voilà comment, a dit Viollet- de service destinée à éclairer des appar- le-Duc, ces armoiries devinrent hérédi- temen ts ou à augmenter les dégagements; tairas, comme le nom et les biens du en général, cour située loin de la chef façade de famille. Blasonner des armoi- principale d'un hâtiment. ' ries, c'est les expliquer, et l'art héral- Arrière-voussure. — Voûte dique —langage réservé à la noblesse — pose ses premières règles au xii® siècle, les développe au xiii® et les fixe enfin pendant les xiv® et xv® siècles. Armure. — Ensemble d'armes dé- fensives dont se revêtaient les cheva- liers et les combattants au moyen âge. Armurerie d'art. — Art de fa- briquer des armures rehaussées d'or et d'argent, de ciselures, de damasquinures, et des armes incrustées d'ivoire. Aronde. — (Voy. Queue d'aronde.) placée en arrière d'une baie se termi- Arraché. — (Blas.) — Se dit des têtes nant en arcade cintrée ou ogivale, ou de lion, d'aigle, représentées en plate-bande, et destinée à renforcer de façon que le poil ou la plume la construction soit réellement, soit pour recouvre la chair à l'endroit obtenir un effet décoratif. Le style gothi- où elles sont séparées du cou. que surtout offre de nombreux exemples Arrachement. — (Arch.) — Dé- d'arrière-voussures de portail richement molition d'une décorées. portion de ma- Arrondi. — (Blas.) — Se çonnerie de fa- figures qui, au lieu d'être çon à pouvoir représentées suivant leur as- relier plus soli- siette ordinaire, sont con- dement une par- tournées en cercle ou en vo- tie déjà con- lute. Une corne de cerf ar- çtruite à une rondie, des serpents arrondis, etc. Se partie en con- dit aussi du tronc ou d'une branche struction. Se dit d'arbre peinte en couleur ou métal au- aussi des pierres d'attente réservées ou tour de son rond. Un pampre arrondi. arrachées pour faciliter la liaison de Artisan. — On désignait ainsi autre- deux portions de muraille construites à fois les artistes; aujourd'hui, on donne des époques différentes. cette appellation aux ouvriers des dif- Arrangement. — Se dit de la férents métiers et arts mécaniques qui ART — 33 — AST exigent une habileté de main spéciale, Assiette. — (Dor.) — Composi- mais où l'invention personnelle n'a au- tion sur laquelle on étend l'or. cune part. L'artisan traduit, sous des Assise. - Rangée de pierres de formes diverses, la pensée de Vartiste. même hauteur Artiste. — Celui qui pratique l'un ou de briques des beaux-arts. posées les unes Aryballos. — Vase antique servant à côté des au- à puiser les liquides dans des tres et sur une surface horizontale. récipients de grande dimension — de parpaing. — Assise for- et affectant une forme presque sphériqiie, avec col peu élancé et anse peu développée. Askos. •— Vase antique de forme hé- misphérique, pourvu d'un col et d'une anse demi- circulaire. Vase rappelant la forme des outres en peau de chèvre en usage dans l'anti- quité pour renfermer les liquides. Aspect. — Impression que produit la vue d'un monument, d'une statue, d'un tableau, d'une œuvre d'art en gé- néral. On dit qu'une œuvre manque mée de pierres dont l'épaisseur est d'aspect pour indiquer qu'elle ne se pré- égale à la largeur du mur ; les deux sur- sente pas d'une façon décisive; on dit faces opposées de ces pierres forment au contraire qu'elle est d'un bel aspect les deux côtés verticaux de la muraille. pour désigner que l'œuvre a des qualités — en retraite..— Assise dont le qui s'imposent au premier coup d'œil. plan vertical est en arrière d'une autre AsphEilte. — Matière bitumineuse surface. employée comme mortier -par certains — inclinée. — Rangée de pierres peuples d'Orient, et usitée surtout de ou de briques de même hauteur posées nos jours pour le revêtement de certaines les unes à côté des autres et suivant surfaces, murailles, chaussées, trottoirs. des lignes obliques. Assemblage. — Mode de jonc- — réglées. — Assises formées de pierres de même hauteur. ' , Astragale. — (Arch.) — Moulure placée à la base des chapiteaux des ordres antiques et dont le pro- fil est une demi-circon- férence. Les astragales se nomment aussi bagtiettes, et on' les tion des pièces de charpente et du bois de menuiserie. Il y a différentes ma- nières d'assembler ; on assemble à clef, en crémaillère, à onglet, par mor- taise, etc., mais l'étude de ces différents modes d'assemblage fait partie du do- maine de la construction bien plus que de celui de l'art. désigne sous le nom de chapelets_\ors- lEXIQUE. 3 AST — 34 — ATT au lieu d'être unis, ils sont or- Atlantes. — Genre de cariatides que, nés d'une série de perles de forme ronde formé de figures d'hom- ou allongée. Certains mes debout ou agenouil- chapiteaux gothiques lées, employé dans cer- sont aussi pourvus d'as- tains temples grecs. Mot tragale. dérivé d'Atlas, que les On appelle encore as- anciens figuraient portant tragale la moulure qui existe au bofd le monde sur ses épaules. supérieur des marches. Cet astragale Dans les édifices romains, ne s'emploie que dans les escaliers d'in- les cariatides portent le térieur et était beaucoup plus fréquem- nom de Télamons. Lé ment usitée au siècle dernier que de nos Tepidarium des bains de jours. Son profil, presque invariable, se la ville de Pompéi était compose le plus souvent d'un réglet décoré de cariatides de cette espèce. surmonté d'un quart de rond, ou mou- Atone. — Se dit d'un regard fixe lure convexe plus ou moins saillante. sans expression. Astres. — (Blas.)—Les astres usités Atre. — Foyer d'une cheminée. comme figures de blason sont : le soleil, Atrium. — (Arch.) — Dans les qui est toujours d'or, les étoiles et le constructions romai- croissant. — {Yoy. Ombre de soleil.) nés, l'atrium était une Atelier. — Lieu de travail d'un cour centrale bordée * ' peintre, d'un sculpteur. L'atelier doit M * * * Jl*' colonnes et sur la- prendre jour du côté du nord. Dans cette quelle toutes les pièces direction, l'artiste peut travailler à toute avaient issue. C'était une sorte de ves- heure du jour sans être incommodé par tibule à ciel ouvert ou recouvert d'un les rayons du soleil ; de plus, la lumière velum. Dans les constructions byzan- prise de ce côté est plus égale et plus tines, l'atrium est une cour antérieure franche que toute autre. précédant un monument. Tel est, par Jour d'atelier. — Oh appelle ainsi le exemple, l'atrium de la mosquée de jour le plus propre à éclairer un tableau, Sainte-Sophie, qui est bordé de co- une statue. lonnes ioniques et décoré de bassins de — (style d'). — Le style, ou mieux jaspe. le langage d'atelier, est un ensemble de Attachement. — Relevé des dé- mots et de locutions imagées qui consti- penses journalières d'un travail de con- tuent une sorte d'argot artistique. struction, matériaux compris et main- Athénée. — Ensemble de construe- d'oeuvre. tions où se réunissaient les savants et les Attaches. — Les attaches, en ana- sages de l'antiquité, où les poètes et les tomie, sont les points où viennent se rhéteurs faisaient lecture de leurs ou- fixer les muscles et les ligaments. Dans vrages. le langage artistique on entend plus spé- Aujourd'hui ce mot, comme ceux cialement par attaches, la façon — toute — d'alcazar, d'alhambra, est absolument superficielle dont un membre se re- dénué de son. sens primitif. Suivi d'un lie au corps ou ses diverses parties qualificatif quelconque (musical, choré- entre elles. On dit qu'un modèle a des graphique, etc.), il sert à désigner des attaches délicates, fines, sveltes, etc., salles de réunion; il s'applique le plus pouf indiquer que ses membres se rat- souvent à des établissements qui ne re- tachent au corps avec distinction. On lèvent pas de l'enseignement officiel, et dit enfin, lorsque ces attaches sont dé- où se font des cours, des lectures, des fectueuses, qu'elles manquent de finesse conférences. et qu'elles sont vulgaires. On dit aussi ATT - 35 — AUT d'une figure peinte, dessinée ou sculptée, tributs, un peintre d'attributs. Dans ce que les attaches sont bien ou mal étudiées, cas, le mot attributs signifie les instru- qu'elles manquent de distinction, etc., ments, les accessoires qu'elles sont caractéristiques mauvaises, etc., etc. d'un art, d'une d'un Attiourge. profession, sport — (Arch.) — Support même, etc., etc. Les attributs de la carré, piédestal, pilier ou pilastre. peinture, de la sculpture, de la Attique. —(Arch.) pêche, — Partie de l'en- de la chasse, etc., etc. Auréole. — L'auréole, en terme d'art, est un cercle lumi- neux entourant la tête des personnages divins ou des saints représentés sur les tableaux ou sur les verrières. Parfois les sculpteurs pla- cent aussi au-dessus de leurs figures des cercles dorés ou ornés d'étoiles pour représenter les auréoles. Mais la véri- table dénomination de ces disques est celle de nimbe. Auréolé. — tablement édifiée au-dessus de la corniche (Blas.) — Se dit des à figures saintes dont et servant dissimuler la la tête naissance est des entourée d'une auréole. toitures. On donne aussi le nom á'at- Autol. — tique L'autel des au dernier étage d'une façade temples an- lorsque cet étage n'a que la moitié tiques était une ta- ou au plus les deux ble tiers de de l'étage infé- pierre ou de rieur, marbre où on pla- — faux. — (Arch.) çait les offrandes — Piédestal, à continu la ou interrompu, divinité régnant à la et par- base d'un entablement fois et destiné à aussi une sorte re- hausser des bases de que la perspective de piédestal orné de corniches saillantes pourrait à bas-reliefs. L'autel masquer l'œil du des spectateur. chrétiens est une Attitude. table — — (Peint.) — L'attitude, bénite, qui fut dans le principe la la le tombe des pose, mouvement d'une figurer doi- martyrs,— et sur laquelle le vent toujours être vraisemblables, et en même temps cette attitude doit fournir à l'artiste l'occasion de développer de belles lignes. Attributs. — (Peint.) — Les at- tributs en peinture sont des accessoires qui servent à caractériser une scène ou une figure. Dans un portrait, le modèle doit être entouré de livres si c'est un écrivain, de tableaux si c'est un pein- tre, etc., etc. Mais la discrétion et le tact dans l'art de les choisir n'en sont pas moins les premières qualités dans l'art de grouper les attributs. On ditaussi, prêtre célèbre l'office de la en style d'art messe. Les décoratif, un groupe d'at monuments druidiques sont, eux aussi. AUT — 36 — AVA de véritables autels sur lesquels on of- Avant-bec. — Saillie de forme angu- frait des sacrifices humains. Les autels laire établie aux du X®, du xi" et du xii" siècle sont très piles d'un pont V'.", /-L.-i";-- simples. Pendant la période gothique, en pierre, de fa- ils prennent la forme d'édicules ornés con à diviser le de retables, de pinacles et de gables. (Voy. ces mots.) Puis, à partir de la Renaissance, ils affectent la forme d'entablement empruntée aux ordres antiques, et aux xvne et xviii"^ siècles, ils se transforment en véritables por- courant de l'eau et à rompre les glaces. tiques avec frontons, consoles, volu- — — Partie tes, etc., et sont parfois entièrement Avant-corps. (Arch.) Italie à d'un bâtiment dorés. Enfin il existe en — faisant saillie Saint-Pierre de Rome notamment — des autels couverts de riches balda- sur l'ensemble de la construe- quins. tion. Un Autographie. — Procédé qui con- pavil- à dessiner Ion en avant-corps. Se dit aussi des siste à écrire ou sur un pa- d'une pilastres, des colonnades formant saillie pier spécial et à l'aide encre grasse. On décalque par une simple sur une façade. — pression le dessin ou l'écriture abré- sur une Avant-lettre. Se dit par une de pierre lithographique, on a ainsi une viation pour désigner épreuve pierre à l'aide de laquelle on peut obte- gravure tirée avant l'indication du sujet nombreux. L'auto- et des noms d'auteurs. Une belle avant- nir des tirages assez — graphie a l'avantage de pouvoir être lettre. (Voy. Epreuve.) exécutée par quiconque sait dessiner à Avant-mur. — (Blas.) — Se dit, la plume et dans le sens de l'original; sur un écu, d'un pan de mais, excepté celle de quelques à une tour. rares et muraille joint l'avant-mur habiles spécialistes, elle a l'inconvénient En général, deux ou de fournir des épreuves lithographiques sert à relier plu- souvent boueuses et sans netteté. sieurs tours symétriquement placées. Autographié. — Reproduit par Avant-portail. — (Arch.) — Se l'autographie. dit principalement dans le style gothique ou constructions en forme de Auvent. — Léger abri formant de po'rtalls, jubés ou de clôtures ajourées placées en avant de la façade ou de la porte d'entrée d'un édifice. Avant-projet. — (Arch.) — Pre- mière idée d'un projet de monument étudié seulement au point de vue de l'ensemble, et en négligeant les détails, qui seront étudiés plus tard dans le projet définitif. Avant-scène. — (Arch.) — Partie innuniiii du plancher toiture inclinée en appentis et destinée de la scène à servir d'abri contre la pluie, et aussi qui s'étend en fermeture de baie composée de volets en avant du plan bois à panneaux pleins. du rideau. C'est ce que dans le théâtre AVA — 37 — AZÜ antique on nommait le proscenium. enfin d'une sorte de couleur d'un vert Mais on désigne plus généralement sous tirant sur le jaune. ce nom les loges d'entre-colonnement Avenue. — Plantation d'arbres sur placées de clia- une ou plusieurs lignes parallèles, des- que côté de la tinée à la décoration des parcs et jar- scène, com- dins et précédant ordinairement l'entrée prises entre le principale des châteaux du siècle dernier. rideau et l'or- Avers. — (Numism.) — Côté d'une chestre des médaille, d'une monnaie où l'on frappe musiciens. Les la face ou le sujet essentiel. L'avers est avant-scènes opposé au revers ( voy. ce mot ) qui sont le plus est plus spécialernent réservé à l'in- souvent richement décorées de cariatides scription. et de motifs de sculpture. Aveugler. — (Arch.) — Clore une Avant-solier. — (Arch.) — Pou- baie à l'aide de maçonnerie ou d'un pan de bois. Aviver. — (Grav.) — Aviver une taille de burin, c'est lui donner du bril- lant en la creusant de nouveau à l'aide d'un outil plus aigu. Axe. — Ligne de milieu réelle ou fictive. Azulejo. — Carreau de faïence émaillée de fabrication hispano-moresque ernployé comme revêtement de mu- railles dans certains édifices. Le musée tre supportant les étages des maisons de Cluny possède de grandes de plaques style gothique et formant saillie sur émaillées de ce genre, antérieures à la fin la rue. Certaines façades de cette époque du xv" siècle et une grande enseigne de offrent des avant-soliers à chaque étage, fabrique de ces poteries vernissées de espa- telle façon qu'au sommet et dans les gnoles dites Azulejos et portant l'inscrip- ruelles étroites les pignons se touchaient tion : Fabrica de Azulejos. presque. — (Voy. Encorbellement.) Azur. — (Peint.) — Couleur d'un Avant-terrasse. — (Arch.) — beau bleu rappelant celui du ciel. On Terrasse placée en avant d'une autre tire le bleu d'azur du cuivre, du mer- terrasse située à la mêtne hauteur ou à cure et du plomb. C'est du verre en une hauteur plus élevée. poudre qui fournit le régule de cobalt, Avant-toit. — (Arch.) — Saillie et pendant longtemps, l'azur de Saxe d'un toit sur une façade. jouissait d'une grande réputation. Dans Aventurine. — Se dit d'une sorte la peinture sur émail, l'azur en poudre de verre tendre tenant en suspension du sert à obtenir un beau ton bleu turquoise. cuivre cristallisé et aussi d'une variété — (Blas.) — Couleur bleue. S'indique de quartz parsemée de mica. Se dit eñ gravure par des hachures horizontales. B Badelaire. — Figure de blason. d'abord la forme d'un simple coffre — Epée courte, large et recourbée. orné de ferrures; Badigeon. — Peinture grossière. puis au XIV® et au On badigeonnait jadis nombre d'édifices XV® siècle, il fut soit en jaune pâle, soit avec une mixture décoré de pan- de chaux et d'ocre, à laquelle on ajoutait neaux parfois riche- de la sciure de pierre. Badigeon s'emploie ment sculptés et élevé sur quatre pieds. en mauvaise part pour dénigrer une Bahut. — (Arch.) — Chaperon de peinture faite hâtivement et sans soin. Baguette. — (Arch.) — Moulure . dont le profil est un lliiiihiiiiiimiiii?. demi-cercle. L'architec- ture emploie le plus sou- vent des baguettes unies, mais dans l'ébénisterie, les profils des meubles sont souvent décorés de baguettes ornées de rubans enlacés, de guirlandes de fleurs et sur- tout de feuilles. mur de forme convexe, et aussi mur très Baguette d'angle. bas supportant un comble et placé sou- Moulure ronde, unie ou vent, dans les monuments de style go- ornée, placée sur un an- thique, en arrière d'une balustrade pleine gle. Les baguettes d'an- ou à claire-voie bordant un chéneau. gle permettent de rem- Bahutier. — Artisan du moyen placer les vives arêtes, âge qui fabriquait des bahuts. toujours fragiles, par des Baie. — (Arch.) — Ouverture rec- surfaces circulaires plus tangulaire ou de forme curviligne pra- résistantes et moins fa- tiquée dans une muraille. La partie in- ciles à détériorer. férieure des baies servant de porte d'en- Bahut. — Meuble ayant l'aspect trée se nomme seuil, et celle des croi- sées appui. Les deux parties latérales se nomment montants ou dosserets. La partie supérieure porte le nom de linteau ou de plate-bande lorsqu'elle est hori- zontale et d'arc lorsqu'elle est curviligne. Baignoire. — Réservoir de forme allongée dans lequel on prend des bains. d'un grand coffre et pouvant servir de S'il existe de vulgaires baignoires en banc. Le bahut était le meuble domestique zinc, il en existe aussi qui sont de vé- le plus usuel du moyen âge. Il affecta ritables œuvres d'art. Les unes sont en BAL — 39 — BAL argent; elles sont ciselées et ornemen- colonnes, il y a aussi des baldaquins tées avec goût ; enfin, d'autres sont en exclusivement composés d'étoffes le plus marbre et incrustées au niveau du sol. souvent d'une grande richesse et drapées Dans l'architecture théâtrale, on désigne avec goût. Les sièges des prélats et des sous le nom de baignoires les loges de princes, aussi bien que les autels, sont rez-de-chaussée ; ces loges, abritées par ornés de baldaquins. On donne aussi ce la saillie des balcons, sont particulière- nom aux petits ment sombres et discrètes. dais de forme Balancer. — (Peint.) — Synonyme rectangulaire ou d'équilibrer. On dit dans un tableau que circulaire se ter- la composition se balance, que les minant en plate- groupes de figures sont balancés, pour forme ou en dô- indiquer que l'ensemble de l'œuvre est me et ornés de harmonieuse \t que les pleins et les panaches de plu- vides sont bien équilibrés. mes qui déco- Balcon. — (Arch.) — Plate-forme en rent les lits mo- saillie exté- numentaux du rieure au ni- règne de Louis veau du sol XIV, et surtout d'un apparte- ceux plus élégants du XVIII® siècle. ment. Les bal- Balèvres. — Bavures qui existent cons sont gar- sur un moulage au point de jonction des nis de balus- différentes pièces du moule. — Saillie trades en bois, d'une pierre sur le parement d'une con- en pierre ou en struction. fer, et sont Baliveaux. — Pièces de bois ser- supportés par vant aux échafaudages. des potences en bois ou en fer dans les Balle. — (Grav.) — Sorte de tam- constructions économiques ou chain- pou à l'aide duquel les graveurs sur pêtres, et par des consoles en pierre bois encrent leurs planches pour en sculptée dans les constructions monumen- tirer des épreuves d'essai et qui autre- taies. On désigne aussi en architecture fois avant l'invention des rouleaux était théâtrale, sous le nom de balcon, les ga- le seul mode d'encrage adopté pour leries au pourtour des salles de théâtre. l'imprimerie. Baldaqtün. — (Arch.) — Dais ri- — (Céram.) — Masse de pâte en chement orné^ forme de boule destinée au façonnage supporté par d'une pièce. des colonnes ou Balustrade. — (Arch.) — Rebord appliqué contre une muraille. Le baldaquin de Saint-Pierre de Rome, qui date du xvii® siècle, mesure près de 3 o mè- tres de haut. A côté de ces baldaquins monumentaux, construits en métal ou en bois, et supportés par des de galerie, en pierre, en bois ou en fer. BAL — 40 — BAN Les balustrades en bois découpé sont Balustres entrelacés. —(Arch.) employées pour les balcons et les rampes — Balustres reliés par un motif d'orne- d'escalier des chalets et des constructions mentation. champêtres celles en fer, dont le siècle — faux. — (Arch.) — ; Balustrade dernier surtout nous a laissé de superbes non ajourée. spécimens, complètent de riches décora- — ionique. — (Arch.) — Mode tions de balcons ou d'escaliers et sont ..de double enroulement des volutes sur parfois des œuvres d'art du plus haut la face latérale du chapiteau ionique. mérite. Bambochade. — (Peint.) — Des- Quant aux balustrades en pierre, elles sin ou tableau représentant un sujet bur- sont usitées dans la décoration des édi- lesque. Les bambochades ont été mises fices, des places publiques, etc. Les ba- à la mode par Fier van Laer, dit il Bam- lustrades sont de forme et d'ornemen- boccio, lequel était un peintre du tation différentes suivant l'ordre d'archi- xvii® siècle dont les œuvres facétieuses tecture qui les encadre. Dans l'art étaient renommées ; de plus, il était lui- gothique, les balustrades portent plutôt même un grotesque au point de vue de le nom de galerie et se composent de la conformation. Le mot de bambochade meneaux enlacés suivant le style du est rarement employé de nos jours. fenestrage de chaque époque. Banc. — (Constr.) — Épaisseur Balustre. — (Arch.) — Ornement naturelle de la pierre dans la carrière. — (Arch.) — Siège pour plu- sieurs personnes formé d'une ta- ble de pierre ou de bois, avec ou sans dossier. Les bahuts étaient les bancs des habitations au moyen âge. Quant aux églises, elles ne furent meu- blées de bancs destinés aux fidèles que de balustrade offrant l'aspect d'une pe- vers la fin du xvi® siècle. Dans les parcs tite colonne cylindrique terminée au col et les jardins du xvii® siècle on trouve par une demi-sphère ou panse à la- des bancs de pierre ou de marbre dont quelle elle se rattache par un évasement les profils et l'ornementation sont étu- en forme de congé. Des moulures sail- diés avec soin. Notre époque, plus pra- lantes forment en outre le chapiteau tique et plus économique, a remplacé les et la base des balustres. Dans les mo- bancs monumentaux par des supports numents construits sous la Renaissance, en fonte ajourés sur lesquels sont vissées on trouve des balustres de forme très des planches servant de siègeetde dossier. variée, parfois même quadrangulaire et — d'église. — (Arch.) — Rangées dont les faces sont couvertes de sculp- de sièges parallèles établies dans la nef et lures. les bas côtés des églises, principalement — de fermeture. — (Arch.) —- au XVIII® siècle, et dont il ne reste plus Balustres de bois de forme très allongée de spécimen que dans de très rares ormant barreaux dans les grilles de églises de village. clôture du chœur ou des chapelles de Banc-d'œuvre. — Banc placé certaines églises. dans les églises en face de la chaire. Ces BAN — 41 — BAN bancs, réservés aux marguilliers et aux Bander. — (Arch.) — Fermer un membres des conseils de fabrique, sont cintre, en posant le dernier claveau, parfois formés de stalles juxtaposées et c'est-à-dire celui du milieu qui est sou- ornées de sculptures. vent plus saillant que tous les autres et Banc de moulage. — Bànc sur porte le nom de clef de voûte. lequel on exécute le moulage des petites Banderole. — Bandelette d'étoffe pièces destinées à la fonte. mince et flottante, Bande.— (Arch.)— (Voy. Bandeau.) s'enroulant parfois — (Blas.) — (Voy. Figures.) à ses extrémités et Bandé. — (Blas.) — Se dit d'un écu sur laquelle on couvert de bandes. place une inscrip- Bandeau. — (Arch.) — Moulure tion, une légende, ou une devise. Les banderoles sont fréquemment employées dans les com- positions décoratives ou allégoriques, soit qu'elles s'enroulent au milieu d'or- nements divers, soit qu'on les place entre les mains de personnages les tenant dé- roulées devant eux. Les banderoles sont aussi désignées parfois sous le nom de unie, large et très peu saillante se profi- rouleaux ou de phylactères. lant sur une surface horizontale ou suivant Bannière. — (Blas.) — Se dit d'une le contour d'une . arcade. On em- ploie aussi le mot de Bande pour dé- signer cette sorte de moulure plate. Dans l'architec- ture gothique on trouve de nombreux exemples de bandeaux décorés de sculp- tures et régnant au pourtour de tout un enseigne de forme carrée, fixée à une édifice. Tel est le bandeau de la cathé- hampe verticale par l'un de ses côtés, drale d'Amiens. On donne aussi parfois comme étaient les insignes des cheva- à ces moulures décorées de feuillages le liers bannerets, et particulièrement des nom de cordon. bannières d'église, de forme rectan- Bandelette. — (Arch.) — Petite gulaire, parfois découpées à leur partie moulure unie dont inférieure, décorées de peintures ou le profil est un rec- de broderies et suspendues horizonta- tangle se rappro- lement et par le milieu à une hampe chant plus ou verticale. moins du carré Banquette. — (Arch.) — Tablette suivant la hauteur en pierre d'un mur d'appui ou recouvre- et la saillie qu'on ment en menuiserie de cet appui. Dans veut donner à la l'architecture des jardins, une banquette bandelette. Les est une palissade à hauteur d'appui pla- bandelettes ser- cée dans les allées latérales d'une avenue vent d'intermédiaire aux moulures ayant d'arbres. des courbes pour profil. Banquier. — (Voy. Escabeau.) BAP — 42 — BAR Baptistère. — (Arch.) — Édi- Bard. — Se dit de civières et de fices circulaires ou polygonaux placés petits chariots servant à transporter des près des anciennes basi- matériaux de construe- liqües pour y conférer tion, des pierres taillées le baptême. Plus tard les prêtes à poser, des sta- baptistères furent reliés tues, etc. aux églises par des — por- (Blas.) — Se dit d'un tiques. Depuis le xi® siè- poissonunpeu courbé, cm. de, les baptistères sont ployé comme pièce dans devenus, sous le nom de certaines armoiries. — On dit aussi bar. fonts daptismaux, des Beirdag-e. (Arch.) — Se dit de cuves en pierre, en mar- l'ensemble des opérations qui ont pour bre ou en métal plus ou but de transporter à pied d'œuvre et de moins richement ornées, placées dans mettre en place les matériaux destinés une chapelle ou près de l'entrée de l'église à la construction d'un bâtiment. et souvent recouvertes d'un baldaquin Bardeau. — (Arch.) — Au moyen mobile d'une grande richesse d'prnemen- âge on nommait bar- tation. Parmi les édifices spéciaux desti- deaux les petites plan- nés à servir de baptistères, il faut placer chettes de sapin, de au premier rang celui de Florence, qui châtaignier ou de chê- est orné de mosaïques et dont l'entrée ne, découpées suivant est fermée par les fameuses portes en certaines formes et bronze de Lorenzo Ghiberti et d'Andréa dont on se servait de Pise. comme revêtement de Barbaoane. — (Arch.) — Petit toiture et pour protéger de l'humidité les poutres à l'extérieur des habitations. Barder. — (Arch.) — Transporter, mettre en place des matériaux, des statues. Bariolage. — Assemblage bizarre de tons disparates. C'est un affreux ba- riolage, dira-t-on d'un tableau ou d'une partie de tableau peinte de couleurs criardes et variées, d'un effet discordant. château fortifié du moyen âge princi- Barioler. — Emailler ou peindre paiement destiné à défendre l'entrée d'un de diverses couleurs. pont, d'une ville, etc. Bariolure. — On dit aussi Bario- Barbotina. — Se dit de la pâte à lage. (Voy. ce mot.) poterie réduite à l'état de bouillie claire, Barlong. — Se dit de ce qui est à l'aide de laquelle on obtient par le de forme allongée. coulage des reproductions de certains Un carré barlong, modèles. Ona donné plus spécialement c'est-à-dire un rec- à notre époque ce nom de barbotine à tangle. des vases décorés de fleurs et de feuilles Barre. — Terme de blason. — en haut relief et diversement colorés, et (Voy. Figíires.) aussi à certains vases décorés de sujets — d'appui. — (Arch.) — Moulure peints dont l'aspect rugueux, avec épais- de pierre, de bois ou de fer, placée à seur de pâte, Justifie dans une certaine hauteur d'appui sur une balustrade, sur mesure le nom de gouache vitrifiable un rebord de fenêtre, etc., etc. par lequel on désigne aussi quelquefois Barreau. — (Arch.) — Barres rec- ce procédé de décoration. tilignes de fer ou de bois, à profil cylin- BAR — 43 — BAS drique ou rectangulaire, formant par leur dres ionique, corinthien et composite. assemblage des panneaux de grilles, de Base composite. — (Arch.) — balcons, de rampes d'escalier, etc., etc. Base formée de deux tores, d'une astra- Barrière. — (Arch.) — Porte à gale et de deux scoties. — (Voy. Base claire-voie. On désigne aussi sous ce corinthienne.) nom les postes spéciaux construits à — continue. — (Arch.) — Profil l'entrée des grandes villes pour la per- ception des droits d'octroi. Les anciennes barrières de Paris étaient de véritables monuments d'architecture. Basalte. — Pierre dure et com- pacte, d'un ton gris noirâtre légèrement cuivré, et employée en Égypte pour l'exécution de certaines statues et la de ré- construction des palais et des temples. moulure formant soubassement, Bas côté. — (Arch.) — Nef laté- gnant sur toute la longueur d'un édifice ordinairement moins et suivant la saillie des colonnes ou raie des églises et pi- de voûte la nef principale. lastres qui décorent une élevée façade. que — partir du xi" siècle corinthienne.— Ce n'est qu'à que (Arch.) — Base de deux les chœurs des églises ont été entourés formée de deux tores, astragales bas côtés et de et rem- de bas côtés. Les portent aussi deux scoties, fréquemment le nom de collatéraux; certaines églises placée par la base attique. — de fronton. — — Mou- se composent d'une nef et même quelque- (Arch.) fois de plus de quatre collatéraux. Ce lure d'une corniche se profilant hori- la d'un fronton. n'est d'ailleurs l'exception les bas zontalement à base que ; — — ordinairement dorique. (Arch.) — Base for- côtés des églises ne sont mée de deux filets, d'un tore et d'une qu'au noinbre de deux; leur largeur est variable. plinthe. Bien que cette base très porte le nom Base. de base il faut — (Arch.) — Soubassement d'un dorique, ajouter qu'on édifice. Ce n'en dans les mo- sou- trouve pas d'exemple bassement sail- numents grecs et qu'elle ne doit être lant est souvent revendiquée que parle dorique romain. orné de Dans les mou- temples grecs d'ordre dorique lures. Dans le qui sont d'une grande pureté de lignes, — tel est le Parthénon, — style arabe, les les colonnes, bases des colon- d'une élégance de profil remarquable, des de nés sont, en gé- n'ont d'autre base que rangs néral, au de l'édifice. compo- degréé régnant pourtour — — — Les bases sées de moulures d'un profil très simple. gothique. (Arch.) — appendiciilée. — ( Arch. ) — Dénomination que l'on applique parfois aux empattements. (Voy. ce mot.) — attique. — (Arch.) — Base formée de deux tores au milieu desquels sé trouve une scotie. Cette base ^ de style grec est très élégante et très fréquemment employée dans les or- I BAS _ 44 _ BAS Ce sont d'abord, pendant l'époque carlo- sections de petites bases partielles et vingienne, de lourdes imitations des prismatiques. Enfin, au xvi® siècle — bases antiques. Mais, dès le x® siècle, et avant la franche rénovation des on profile des bases avec filets et com- ordres antiques, — on mélange parfois binaisons de moulures spéciales. Au les soubassements romains et les bases XII® siècle, on remplit le vide laissé entre gothiques. le tore circulaire et la plinthe carrée par Base ionique. — (Arch.) — Base un ornement en feuilles enroulées dési- formée d'un tore et de deux scoties séparés par de nombreuses et petites moulures, mutilée, gné sous le nom de griffe. Au xiii" siècle, la griffe disparaît, les plinthes devien- nent polygonales et les tores en débor- se profilant que sur les faces latérales d'un pilastre. — toscane. — (Arch.) — Base deseo- lonnes d'ordre tos- can, formée d'un filet, d'un tore et d'une plinthe. Selon - l*?!!!?!!!™ Vitruve, la base tos- cane doit avoir une hauteur égale à la moitié de son épaisseur. Basilique. — (Arch.) — Chez les dent parfois la saillie. Au xiv® siècle, j—I Grecs et les la ba- l'ensemble Romains, des moulures formant la base * * "fc silique était une salle avec \ 1 I côtés, tribune et hémi- . .......... ï cycle, où l'on rendait la jus- , I t¡ce et traitait les affaires. . ......... p^¡g donna ce nom aux églises chrétiennes du iv® au .VI® siècle, et qui furent construites avec quelques modifications de détail sur le plan des anciennes basiliques. Aujour- d'hui, le mot basilique n'est plus qu'une expression emphatique employée pour désigner les églises catholiques de vas- tes proportions, sans distinction d'épo- perd de sa hauteur et de sa saillie, et que de construction. enfin, au xv® siècle, le profil des bases Basin. — Cadre découpé pour le principales est pénétré par les inter- coloriage des estampes. BAS 45 BAS Bas-relief.— (Sculp.) — Sculpture Bassin.— (Arch.) — Pièce d'eau dont exécutée sur une surface plane ou courbe, les contours réguliers sont formés de mar- à laquelle elle adhère. gelles en pierre ornées de profils. Les Dans le moyen relief bassins entrent pour une grande part et dans le haut relief, dans la décoration des jardins de l'épo- les motifs se détachent que de'Louis XIV. successivement davan- — Se dit d'un vase très plat à larges tage ; on arrive ainsi à la ronde bosse, où la sculpture n'est plus re- liée à aucune surface et permet au spectateur de tourner autour d'elle pour l'envisager sous bords unis ou découpés et de forme ses différents aspects. circulaire ou ovale. Basse-cour. — (Arch.) — Dans Bastide. — (Arch.) —S'employait l'architecture militaire du moyen âge, on autrefois comme synonyme de bastille, désigne par ces mots les cours environ- et de nos jours désigne des sortes de nées de tours et de remparts de défense. villas ou habitations champêtres du On appelait aussi, autrefois, la basse- midi de la France. cour un bayle. Bastille. (Arch.) Se dit en Basse-fosse. — (Arch.) — Cachot pratiqué dans les soubassements des constructions fortifiées du moyen âge. Certains de ces cachots sont désignés sous le nom de cul-de-basse-fosse. Basse-lisse. — Procédé d'exécu- tion des tapisseries en laine et en soie dans lesquelles la chaîne est horizon- tandis les tapisseries de architecture militaire de constructions taie, que pour en en haute-lisse elle est verticale. fortifiées, soit bois, soit maçon- Basse-taille. — (Sculp.) — Mot nerie, contribuant à la défense des places de la usité dans l'ancien dit langage fortes. S'est pour dési- particulièrement les bas-reliefs et autres motifs d'or- citadelle construite à Paris en 1369, gner nementation offrant peu de saillie, et agrandie en 1383 et qui, en 1553, com- prenait huit tours reliées par des cour- pris dans la masse. Le principal avantage de ce procédé tines de même hauteur et qui, après consiste dans la rapidité relative de la avoir servi de prison d'Etat, fut dé- main-d'œuvre et, par suite, dansladimi- truite en 1789. — nution du prix de revient. D'autre — dit d'un part, Bastillé. (Blas.) Se il est inférieur à celui de la haute-lisse, chef, d'une fasce, d'une au point de vue du style ; mais cette in- bande ou d'une barre fériorité ne frappe que des yeux exercés, crénelée vers la pointe et n'est l'écu. Se dit ce d'une que par des détails tout à fait de spéciaux qu'il est possible de distinguer rangée de créneaux ren- les deux sortes de fabrication. Les métiers versés, de fortifications de basse-lisse sont exclusivement em- ou de murailles garnies ployés à Beauvais et à Aubusson, tan- de tours. Une ville bastillée, un chef dis que ceux de haute-lisse sont demeu- bastillé de deux, de trois pièces. rés l'apanage des Gobelins. Bastion. — (Arch.) — Se dit d'un BAS •— 46 — BAT ouvrage placé à l'angle d'une enceinte fortifiée et offrant deux faces d'un grand du bâton dont les prieurs timbraient autrefois leurs armoiries. Le bâton pas- toral fut primitivement surmonté d'une pièce transversale, c'était le Tau. Plus tard, il fut recourbé ou surmonté d'un globe. Le bâton de prieur était porté processionnelle développement, formant saillie sur la ment derrière l'écu d'un prieur de cou ligne de défense à l'aide de deux ressauts vent. ou flancs'. — péri. — (Blas.) — CVoy. Traverst Bataillé. — (Blas.) — Se dit, en bla- et Cotice.) son, de la couleur du bat- — rompus. — (Arch.) — Ornements tant d'une cloche, surtout formés d'unt lorsque la cloche est d'un moulure à pro- métal et le battant de cou- fil circulaire, in- leur. Une cloche d'argent terrompue dt bataillée de sable. Des clo- temps à autre, ches d'or bataillées d'azur. se brisant a angle aigu ou s'entre-croi- saut avec Bâti. une — (Arch.) — Assemblage moulure de profil sem- de pièces de menuiserie établi pour se rendre compte d'un travail ou servir de base au travail définitif. Batifodage.— (Constr.) — Mélange de terre grasse et de bourre employé pour la confection de certains plafonds. Bâtiment. — (Arch.) — Construe- blable. On leur donne aussi le nom de tion achevée édifice de chevrons lorsqu'ils affectent une ou en cours disposi- construction. tion angulaire. — — — â hauteur. Se — — (Arch.) — Se royal. (Blas.) dit d'une lance ornée de dit d'une construction banderoles. lorsque les murs — — en maçonnerie, au pourtour d'un édi- Battage. (Céram.) Compres- sion de la pâte à l'aide atteint de le niveau au-dessus battes fice, ont or- dinaires ou de battes duquel on doit placer les pièces de mécaniques. Battant. — (Arch.) - charpente du comble. porte ou d'une fenêtre. La Bâtir. — Élever des constructions. feuillure contre laquelle Bâtisse. — Construction sans ca- vient s'appliquer ce van- ractère architectural. tail porte le nom de Bâton. — (Blas.) — Se dit d'une battàe ou battement.Cne bande très étroite, égale au plus au tiei s porte a un battant, une de la largeur ordinaire de la bande, ou fenêtre a deux battants. à la moitié de celle de la cotice. On dit aussi une pone,battante pom- — noueux. — (Blas.) — Se dit désigner une porte mobile dépourvue d'une branche d'arbre écotée, c'est- de fermeture. Les tambours avec doubles à-dire dont on a retranché les menus portes, destinés à éviter les courants rameaux. d'air, sont pourvus de portes battantes BAT — 47 — BEF et parfois s'ouvrant et se fermant indis- Bavochures. — (Voy. Bavocher.) tinctement dans les deux sens. Bavure. — Traces saillantes que Batte. — (Céram.)— Plateau de bois laissent sur un objet moulé les intervalles auquel est adapté un manche vertical qui existent entre les différentes pièces et à l'aide duquel est comprimée la d'un moule. On dit mieux balèvre. pâte. Bayle. — (Voy. Basse-cour.) — de potier. — (Céram.) — Sorte Bazar. — (Arch.) —■ Se dit des de cylindre en plâtre garni d'un man- marchés orientaux couverts et occupant che, à l'aWe duquel on fait la croûte parfois une surface considérable. nécessaire au moulage des plats, as- Bec. — (Arch.) — Saillie aux ex- siettes, etc., etc. trémités des piles d'un pont en pierre. Battement. — (Arch.) — Tringle Les saillies du côté d'amont saillante contre laquelle s'applique le prennent le nom d'avant-bec, et celles d'aval celui battant d'une porte ou d'une fenêtre. d'arrière-bec. On dit aussi battée. — Batture. Procédé de dorure à (Arch.) — Filet saillant bordant — le dessous d'un larmier. la colle, au miel et au vinaigre. La bat- — (Blas.) — Se dit du Lambel se ter- ture est aussi l'opération que l'on fait minant en acérées. subir, dans les ateliers de pointes reliure, aux Bec-d'âne. — Outil servant à volumes, qui sont battus, aplanis et pra- tiquer des mortaises et formé serrés avant d'être reliés, et qui pren- d'une tige de métal nent ainsi plus de cohésion en dimi- quadrangu- en et dont nuant d'épaisseur. laire, aiguisée biseau, le forme la Bauge. — (Arch.) — Mortier for- tranchant partie la mé d'un mélange de terre, de chaux, plus large. On dit aussi bédane. Une d'argile et de paille hachée avec lequel pièce taillée en bédane. dit encore d'un outil on construit les bâtiments Se de ruraux. Baume de momie. en forme de — (Voy. serrurier, ciseau ou de burin de forme fjj|| Momie,) grossier, ¡¡-■m très variable. Se dit Baverolle. enfin des — Drapeau qu'on at- ¡¡jjM en fer servant à tachait autrefois ou- aux trompettes comme poignées une ornementation, et dont les tableaux vrir serrure. des — différentes époques (moyen âge et renais- Bec-de-cane. Sorte de serrure sanee) offrent de nombreux spécimens. sans clef, dont le pêne est mis en mou- Bavette. — (Arch.) — Lamelle de vement par un bouton. métal recouvrant un chéneau. Bec-de-ccrbin. — Se dit d'une Bavocher. — (Peint.) — Bavocher, sorte de ciseau recourbé et aussi d'ob- — certains auteurs modernes ont écrit ba- jets contournés en forme de crochet bâcher, — c'est dépasser irrégulièrement aigu semblable à un bec de corbeau. d'un coup de pinceau malhabile ou peu Bec-d'ciseau. — (Arch.) — Orne- soigneux le trait délimitant la surface ment usité en An- sur laquelle la teinte devait être éten- gleterre dans la due. Dans les aquarelles pittoresques, décoration des mo- les bavochures — ou les baboches — numents romano-by- peuvent être dissimulées adroitement zantins, et cousis- " lors de la " reprise des travaux. Dans les 'imiiiimniBiiniiii" tant en séries de lavis d'architecture elles sont irrém'édia- becs-d'oiseaux formant saillie sur une bles et donnent au travail un aspect né- moulure au profil demi-circulaire. gligé. Beffroi. — (Arch.) — Tour dépen- — (Imp.) — Imprimer sans netteté. dant de l'enceinte d'une ville, d'un châ- BEL _ 48 — BER teau ou d'une église, et dans laquelle ainsi dans l'architecture antique la tri- on plaçait, au moyen âge surtout, des bune des orateurs et les àvant-scènes. veilleurs et une cloche servant à son- des théâtres. Dans les édifices d'Orient on désigne ainsi l'ambon, le sanctuaire et le trône de l'évêque placé au fond de l'abside. Bénitier. — Bassin ou vase placé à l'entrée des églises, et aussi petite co- quille agencée à un motif d'ornementa- tion servant à con- tenir de l'eau bénite. C'est au IX® et au X® siècle que les bé- ner l'alarme. On désigne maintenant nitiers ont remplacé sous ce nom la charpente intérieure dans les églises les piscines consacrées des tours destinée à supporter les clo- aux ablutions des fidèles. Au xii® siècle, ches, et qui, pour éviter d'ébranler les les bénitiers affec- murailles, ne doit poser que par la base. taient la forme d'une — (Blas.) — Se dit du toit découpé simple cuve octo- en forme de cloches. gonale, tandis qu'au Bélier. — (Blas.) — Se dit du bé- XIII® siècle ils étaient lier héraldique aux cornes en spirales, agencés contre la figuré de profil et passant. Bélier onglé, muraille de façon à c'est-à-dire dont les pieds sont d'un créer de riches mo- autre émail que le corps; bélier sautant, tifs de décoration. c'est-à-dire dressé sur ses pieds de der- Au XIV® et au xv® siè- rière. de, ils reprennent la Belvédère. —■ Terrasse couverte. forme de cuves cir- culaires polygonales, supportées sur une colonnette; et pen- dant la Renaissance ^ ils se composent d'un large bassin dont le support a la forme d'un ba- lustre très élancé. Enfin, il existe aussi dans quelques égli- ses des bénitiers formés de coquilles de très vastes dimensions et scellées dans un pilier ou placées sur des piédestaux de formes diverses. Sorte de pavillon, s'élevant au sommet Berceau. — (Gi;av.) — Instrument de la toiture d'un édifice, de façon à du graveur à la manière noire. Sorte dominer et à permettre au spectateur de ciseau terminé par un biseau aigu qui y est placé de jouir d'une vue d'une que l'on promène sur la surface du grande étendue. métal en le berçant, de façon à ob- Bema. — (Arch.) — On désignait tenir une série de pointillés formant BER — 49 — BIB des grains, des aspérités, de petits trous couleur. ( Voy. Besants et Tour- qui retiennent le noir d'impression teaux.) On dit, par exem- et permettent d'obtenir - une épreuve pie. Tourteaux Besants d'un noir velouté, d'une lorsque la couleur est la teinte très égale si le première. Des Besants - maniement du berceau Tourteaux d'argent a été régulier. C'est et de gueules. Des Tour- après cette première opé- teaux-Besants de sinople et d'argent. ration purement méca- Bestiaire. — Poèmes du xii" et du nique que le graveur xiii« siècle, qui ont créé une sorte enlève les blancs et les de zoologie mystique , permettant de lumières à l'aide de lames représenter allégoriquement et sous des coupantes, de même que formes d'animaux les vertus et les vices s'il travaillait à l'aide de l'homme. Ce sont les Bestiaires qui, i de la mie de pain sur suivant certains archéologues, ont ins- une feuille de papier piré ces multitudes de bas-reliefs énig- couverte de noir ou de fusain. matiques qui décorent nombre de mo- crayon Berceau. (Arcli.) — Voûte demi- numents — gothiques, tandis que d'autres 'lindrique, écrivains ne voient là que des œuvres C3 — d'eau. — Voûte liquide formée de pure imagination ou des souvenirs par la rencontre de jets d'eau obliques. très vagues dus à de naïfs imagiers, qui de jardin. ne — — (Voy. Berceau de pouvaient connaître ces Bestiaires dont verdure.) l'interprétation est très difficile, d'ail- de verdure. — Voûte de feuil- leurs, même pour les érudits. — Béton. — de lage taillée dans des charmilles ou ob- Mélange cailloux et de à tenue fen appliquant les rameaux con- de mortier chaux l'aide duquel on treillage de forme demi-cylin- exécute les plates-formes de fondation tre un drique. des constructions. tournant. (Arch.) — Se dit Biais. — — — Oblique. — d'une voûte ayant un point d'appui sur Biaisement. Direction biaise ou d'une un circulaire et son autre point oblique ligne ou d'une surface. mur — d'appui pilier cylindrique. On Bibelot. Par bibelot on entend sur un en un de nomme aussi cette voûte, souvent usitée général objet fantaisie propre coquille d'escalier : Voûie sur à décorer une étagère, une tablette de comme cheminée, la corniche d'un meuble ou noyau. Bercer. (Grav.) — Déplacer suc- la surface d'une muraille. Pour les ama- — cessivement, en l'inclinant de gauche à teurs, les bibelots sont, suivant le goût droite, un outil nommé berceau, de façon de chacun, des bronzes, des faïences, à couvrir une plaque de métal d'un grain des armes, des chinoiseries ou des ja- ou pointillé. — (Voy. Gravure à la ma- ponaiseries, ou encore mille autres ob- nière noire.) jets. On en encombre tous les coins dis- Besants. — (Blas.) — Pièce moins ponibles, on les superpose, on les écha- honorable faude le bibelot est ou de second ordre, ayant en pyramides; la forme d'un disque et toujours de mé- maintenant une des subdivisions de tal, c'est-à-dire d'or ou d'argent. Il l'empire de la curiosité; il a ses auteurs, n'entre jamais dans la composition d'un sa bibliographie, et, la mode aidant, — écu plus de huit besants. — (Voy. Tour- tout le monde maintenant a peu ou teaux.) prou — donné asile dans son intérieur Besants-tourteaiix. — (Blas.) — à quelques bibelots. Disques mi-partis de métal et de Bibeloter. — (Argot artist.) — LEXIC^UE. 4 BIB — 50 — BIS Au propre, c'est collectionner, chercher Bigorneau. — Petite bigorne, et ou ranger des bibelots. Au figuré, c'est aussi petite enclume à bi- ne pas faire grand'chose dans son ate- gornes que l'on maintient lier, c'est flâner en remuant divers ob- dans un étau, qui peut se jets de ci,delà, mais sans faire avancer placer sur un établi. l'œuvre qui est en train sur le chevalet. Bilboquet. — Instrument de do- Bibliothèque. —Meuble pourvu de reur consistant en un morceau de bois, tablettes et plus ou moins richement orne- dont la surface unie est garnie d'écar- menté, dans lequel on range les volumes. late. On l'emploie en haletant dessus — Salle dans laquelle des livres sont pour enlever les bandelettes d'or et placés sur des rayons. pour dorer les parties droites. — Ensemble de bâtiments renfermant — Fragment de pierre provenant de les divers services d'une bibliothèque pu- la taille ou de l'évidement d'un bloc. blique. Billetté. — (Blas.) — Se dit d'un Bibloter. — S'il faut en croire Lo- écu ou d'une partie de l'écu semée de rédan. Larchey, il y aurait une énorme billettes. différence entre les mots, bibloter et Billettes. — (Arch.) — Motif d'or- bibeloter. Le dernier de ces mots signi- fierait arranger avec soin ; le premier, au contraire, signifierait marchander, courir les curiosités,et « quelquefois — brocanter —faire sur toutes sortes de choses de pe- tits bénéfices ». Quoi qu'il en soit, tous deux nemcntation de moulure de peuvent trouver place dans l'argot l'époque artistique; mais il romane, formé d'une est bon d'ajouter baguette cylin- qu'on n'attache drique, carrée ou tranchée que très rarement des prismatique, significations désagréables à deux par ces parties égales. — — mots qu'on emploie indifféremment Pièces de ordre l'un (Blas.) second l'autre. ayant la forme de pour petits rectangles po- Bicoque. sés sur leur petit côté. dit Se disait autrefois On que les — des villes de guerre de peu d'importance et de nos jours s'emploie pour désigner des constructions vermoulues, de ché- tive apparence Biffer. — (Grav.) — Annuler une planche gravée sans l'effacer, mais en la couvrant de traits profondément creusés. Bige. — Char antique attelé de billettes sont renversées lorsqu'elles sont deux chevaux. Se dit aussi en numisma- posées sur leur grand côté. On énonce tique de certains types de monnaies. aussi spécialement en blasonnant l'écu Bigéminée. —(Arch.) — Ouverture si elles sont ajourées en rond ou en divisée en quatre parties égales, réunies carré. ■ deux à deux par un intervalle moindre. Bilobé. — Qui a deux lobes. Bigorne. — Se dit des extrémités Bis. — Se dit d'un ton bistré tirant de l'enclume. C'est sur légèrement sur le jaune. Une toile de la bigorne que l'on mo- couleur bise. dèle les pièces en fer for- Biscuit. — (Céram.) — Se dit des gé. Il y a des bigornes pièces de faïence ou de porcelaine d'un de différentes formes : rondes, carrées, ton blanc mat et dans lesquelles la terre en pointe, etc. apparaît sans émail ni peinture. Se dit BIS — 51 — BLA aussi de la double cuisson donnée à cer- l'une dans l'autre deux couleurs fraîche- tailles pièces. ment posées. Bisouiter. — (Céram.) — Faire Blaireau. — (Grav.) — Large pin- vuire des pièces sans glaçure. ceau à poils très doux à l'aide duquel le Biseau. — Angle formé par deux graveur nettoie sa planche et enlève soit surfaces à angle droit dont la vive arête les grains de poussière, soit les particules a été abattue suivant un angle de 45°, de vernis ou de cuivre provenant des ou suivant toute autre oblique. tailles. Bistre. —(Peint.) — Couleur brune Blaireauter. — Un tableau blai- d'un ton légèrement jaunâtre. Les dessi- reauté, c'est, en argot artistique, un ta- nateurs du siècle dernier^, qui fabriquaient bleau d'un faire précis et minutieux, le bistre d'une façon fort simple, en fai- et surtout exécuté avec la préoccupation sant bouillir de la suie dans de l'eau, nous de faire disparaître l'accent des touches ont laissé des lavis au bistre dont quel- fraîchement posées, et qu'on a pris à ques-uns se sont admirablement conser- tâche de frotter à l'aide du blaireau. Le vés. terme ne s'emploie donc pas en bonne Bitume. — Les bitumes sont, scien- part. Un tableau blaireauté peut néan- tifiquement parlant, des hydrocarbures moins séduire le vulgaire par son fini très riches en hydrogène, tantôt liquides, apparent. tantôt mous comme de la poix, tantôt Blanc. — (Peint.) — Dans la pein- solides. Le bitume employé dans la ture à la détrempe on emploie le blanc peinture à l'huile donne une couleur ana- d'Espagne, dans la peinture à fresque logue à celle de la sépia ou du bistre. on se sert des blancs de craie, de chaux, C'est une couleur d'un ton séduisant, de marbre et de coquille d'œuf, et dans mais qui offre l'inconvénient de ne jamais la peinture à l'huile on emploie le blanc sécher. La plupart des tableaux de l'école de plomb et le blanc d'argent. On don- contemporaine, ceux surtout de la pre- nait autrefois la préférence au blanc de mière moitié de'ce siècle, ont déjà eu à plomb de Venise. souffrir de l'emploi du bitume. Tel est — de plomb. — (Peint.) — On em- le Natifrage de la Méduse de Géricault, ploie en aquarelle le blanc de plomb en par exemple, dont les détériorations poudre fine mélangée de bleu de cobalt vont chaque année en augmentant. et additionnée d'essence de térébenthine — de Judée. — Le bitume de Judée, grasse^ c'est-à-dire ayant été exposée qui est le véritable asphalte, entre dans quelques jours à l'air, pour faire des la composition des vernis noirs usités réserves en clair sur des tons plus fon- en photographie ; il est la base irhpres- cés couvrant déjà le papier. Dans la sionnable à la lumière des procédés de peinture à l'huile le blanc de plomb, qui gravure héliographique. n'est autre chose que le carbonate de Bitumineux. — On dit qu'un ta- plomb, offre l'inconvénient de noircir bleau est peint avec des tons bitumineux sous l'influence des vapeurs sulfureuses; pour indiquer qu'il offre un aspect brun aussi le remplace-t-on fréquemment par rougeâtre. le blanc de zinc. (Voy. ce mot.) Blaireau. — (Peint.) — Pinceau — de zinc. — Oxyde de zinc. de poils doux, large, plat, cylindrique ou — jaune citron. — Mélange de blanc de plomb et de chromate de zinc. — jaune orange. — Blanc de plomb (voy. ce mot) additionné d'huile et de sulfure d'antimoine. — verdâtre. — Mélange de blanc de forme spéciale, à l'aide duquel on fond de plomb et d'oxyde de cobalt. BLA — 52 — BOI Blanohets. — (Grav.) — Se dit des (voy. ce mot) superposées et de même morceaux de flanelle ou de drap très dimension que les toiles de 2, 4, 5, 6, épais et de couleur blanche qui s'enrou- etc. — (Voy. Toile de mesure.^ lent autour du rouleau de la presse en Bloc en toile à peindre. — Bloc taille-douce et déterminent une pression formé de morceaux de toile à peindre élastique pendant le tirage, de façon à superposés et le plus souvent taillés de appliquer fortement la feuille de papier mêmes dimensions que les châssis de à la surface de la planche. format usuel connus dans le commerce Blason. — Se dit de la connais- sous le nom de toile de 4, 5, 6, etc. tance des armoiries, de l'art héraldique : — (Voy. Toile de mesure.) la science du blason ; se dit aussi de — pour l'aquarelle. — Feuillets l'ensemble des pièces et devises com- de papier, rognés sur tous leurs côtés, posant un écu. Une dalle tumulaire dé- maintenus par une bandelette de papier Corée de blasons. sur leur épaisseur, de façon que la Bleu. — Les couleurs bleues typi- feuille reste tendue pendant l'exécution ques sont : le bleu de Prusse, l'outre- du dessin et puisse être détachée ensuite à mer, le cobalt, la cendre bleue et l'indigo. l'aide d'un couteau à papier. Le bloc — de Prusse. — (Peint.) — Le n'est, en somme, qu'un album dont les bleu de Prusse usité en aquarelle tire feuilles peuvent être enlevées sans déchi- légèrement sur le vert, mais s'étend fa- rure. cilement et reste toujours très transpa- Blocage.— Maçonnerie de moellons. rent. Le bleu de Prusse usité dans la Blond. — On dit qu'un dessin est peinture est une des couleurs qui fournit blond, lorsque les noirs sont obtenus le plus, c'est-à-dire que, mélangée en sans dureté, quand l'aspect, bien qu'ab- très petite quantité avec du blanc, elle solument noir et blanc, est doux et donne des tons d'une grande intensité. moelleux et sans violents contrastes. — d'outremer. — (Peint.) — Le On dit aussi qu'une peinture est très bleu d'outremer employé en aquarelle blonde pour indiquer qu'elle est exécu- est une couleur opaque qui s'étend dif- tée dans une tonalité roussâtre, chaude, .ficilement, mais qui est d'une grande transparente et légèrement fauve. richesse de ton et d'un éclat superbe. Bloquer. — Construire un mur en Blindage. — (Arch.) — Se dit des maçonnerie de moellons. madriers ou fortes planches maintenues Boire. — (Peint.) — On dit en par des pièces de charpente inclinées aquarelle qu'un papier boit lorsqu'il est et servant à étayer les tranchées et à ou insuffisamment collé ou absolument prévenir l'éboulement des terres. sans colle. Bloc. — (Sculpt.) — Masse de pierre Bois. — (Grav.) — Se dit par abrévia- ou de marbre non dégrossie. tion ( « un bois » ) pour désigner une — Se dit, en général, des albums à gravure sur bois. feuillets mobiles. (Bloc pour l'aquarelle.) — propres à la gravure. — — de bviis. — Se dit des petits Les bois qui ne sont pas poreux, tels que morceaux de buis le poirier, le pommier, le cormier et le qui ont été prépa- buis, sont les seuls à employer. Les bois rés pour la gra- secs et durs, tels que le gayac, le pa- vure sur bois et lissandre, l'ébène, les bois des Indes que le graveur s'égrènent facilement et ne doivent ja- pose sur un cous- mais être employés. Mais pour les tra- sin, lorsqu'il les entame à l'aide d'un burin. vaux soignés, c'est de buis que l'on se — en papier à peindre. — Bloc sert de préférence à tout autre bois. formé de feuilles de papier à peindre Boiseries. — Panneaux de menui- BOI — 53 — BOR serie sculptés, décorés de moulures ou Boîte de compas. — Petite cas- simplement unies. On emploie cepen- sette réunissant des compas à pointe dant ce terme de préférence pour dési- fixe, à pointe mobile, etc., des compas gner les riches lamb-ris des châteaux du de réduction, des tire-lignes, des rap- moyen âge et de la Renaissance ou les porteurs, etc., etc. panneaux délicatement sculptés des — de mathématiques. — On dé- stalles des églises gothiques. signe ainsi parfois les boîtes de compas. BoisseailX. —Tuyaux cylindriques — de pastels. — (Voy. Crayons de en terre cuite ou en fonte servant à établir pastel.) les canaux ou des conduites de cheminée. — pochette. — Se dit de petites Boîte. — (Arch.) — Entourage boîtes de couleurs d'aquarelle, et aussi de formé de planches réservant un vide à petits écrins renfermant des compas et l'intérieur pour recevoir l'extrémité des tire-lignes. d'une poutre. Bol d'arménie. — (Dor.) — Terre — à couleurs. — (Peint.) — La onctueuse de couleur rouge, qui se trouve boîte de couleurs à l'huile est ordinaire- en Bourgogne et aux environs de Paris ment presque carrée, elle est divisée en et qui entre dans la composition de l'as- compartiments dans lesquels on place siette ou mélange de différentes matières les pinceaux, l'appui-main divisé en destinées à former une couche prépara- trois parties, les tubes de couleurs, les toire dont on revêt les objets à dorer. flacons d'huile ou de siccatif avec bou- Bomber. — Rendre une ligne ou chon vissé; par-dessus, la palette et une surface légèrement convexe. de petits panneaux en bois léger sur Bombylios. — Vase antique de lesquels on fixe, à l'aide de punaises, de petite dimension dont laforrne petits morceaux de carton pour faire rappelle celle des cocons des des études d'après nature. vers à soie, mais en offrant un Boîte d'atelier. — Sorte de table contour bien plus allongé. On avec tiroirs dont la partie supérieure se servait aussi dans l'antiquité de vases de cette forme, mais pourvus d'un orifice tellement étroit que le liquide ne pouvait s'en écouler que goutte à goutte. Bon creux. — (Sculpt.) — Moule en plâtre d'un objet à reproduire et dont on peut tirer plusieurs épreuves. Bordé. — (Blas.) — Se dit d'une pièce honorable : une bande ou une barre, par exemple, bordée ou lisé- rée d'un certain émail. Se dit des meubles ou pièces dont l'écu est chargé et qui sont lisérées tout forme une boîte destinée à renferiuer les autour d'un filet d''autre métal ou d'autre tubes de couleur, les pinceaux, etc. couleur que ceux des meubles. — (Aquar.) — Les boîtes d'aquarelle Border. — (Peint.) — Entourer le renferment les couleurs soit en tablettes contour de figures d'un large trait de ou en pastilles, soit en tubes. Les cou- teinte foncée. Dans la peinture murale, verdes intérieurs de ces boîtes forment il est utile de border le contour des ordinairement palettes. figures; cela aide à détacher leur sil- BOR — 54 — BOS houette et rentre bien dans lé style mo- Borne en fonte ou en pierre au milieu numental. On dit aussi cerner. Dans un de laquelle est placé un motif d'orne- tableau, au contraire, plus les contours mentation formant cartouche, avec ori- sont Jlotis et adoucis, plus les figures fice pour l'écoulement de l'eau. Les bor- prennent de relief. nes-fontaines, parfois surmontées de becs Border. — (Grav.) — Entourer de de gaz, ont remplacé les petits édicules lamelles de cire obtenues en pétrissant destinés à servir de fontaines qu'on avait des bâtons de cire malléable les planches coutume de construire au moyen âge, de grande dimension destinées à la mor- à la Renaissance et au siècle dernier. — — sure, ou celles qu'on ne veut pas plonger Bossage. (Arch.) Saillie mé- dans une cuvette'pendant cette opération. nagée sur le parement d'une muraille et Bordure. — Moulure plate ou destinée soit à recevoir des motifs d'or- convexe, unie nementation spéciaux, soit à former des panneaux en relief unis dont le plan est en avant de celui des joints. — à chanfrein.— Bossage dont les crêtes sont taillées suivant un angle de 4.5°. — à onglet. — Bossage dont la aussi sous ce saillie a pour but de dissimuler les joints nom les motifs d'ornementation qui ser- dans les rainures creusées en forme de vent d'en- canaux assez profonds. tourage aux — arrondi. — Bossage dont la tapis, tapis- saillie est abattue sur les angles à l'aide series, ten- d'une moulure à profil convexe. tures, carre- continu. — — Décoration de bos- lages et aussi sages régnant sur toute une façade. les — pavages, — en cavet. Bossage dont la tringles de bois, etc., formant encadre- saillie se termine par une moulure à ments de trottoirs, panneaux, parquets, profil concave — comme un cavet par mosaïques, etc. exemple — inscrit parfois dans de pe- — (Blas.) — Se dit d'une ceinture tits filets ou moulures à profil rectiligne. large au plus du sixième — — en liaison. Bossage dans de l'écu et qui l'entoure lequel les pierres de deux dimenáions complètement. La bor- différentes sont vues alternativement par dure est une espèce de leur petit et leur grand côté. brisure en forme de galon — en pointe de diamant. —- posé à plat au bord de Bossage dont les l'écu. La bordure simple, panneaux sont tail- d'une seule couleur ou d'un seul métal, lés en glacis, de fa- est la brisure du puîné d'une famille. çon à offrir un point Les bordures componées, chargées, etc., ou une arête sail- indiquent la quantité de puînés qui se lante. Les pointes sont rencontrés dans les familles. de diamant peuvent Borgne. — Se dit de façades ou de être tracées suivant décorations dont l'ornementation non un carré ou un rec- seulement n'est pas symétrique, mais qui tangle. On leur donne le nom de de plus offrent une disproportion désa- diamants à facettes lorsque les chan- gréable à l'œil par lours dimensions et freins (voy. Bossage et Chanfrein) cou- leurs dispositions dissemblables. vrent les deux tiers au moins de la Borne-fontaine. — (Arch.) — surface taillée en bossage. BOS — 55 — BOU Bossage ravalé. — Bossage dont consistant en une série d'anneaux au les surfaces rentrantes sont bordées sui- centre desquels est parfois une vant les petite joints de filets saillants. — rustique. — Bossage à pare- ments bruts ou simulés tels par la taille. — vermioulé. — Bossage dont rosace et qui sont bouclés ou enlacés de façon à former un motif d'ornementation sans solution de continuité. — (Blas.) — Pièce héraldique. Bouclier. — (Arch.) — Motif d'or- nementation usité dans la décoration des frises et des les surfaces sont trophées. Certains recouvertes d'une orne- boucliers mentation imitant sont de les stalactites et se forme festons circulaire découpant en irréguliers, ; ou de d'autres gravures d'un offrent en creux la contour rendu forme bizarre de par son irrégularité. Dans le losanges à pans coupés; ces derniers premier cas, on désigne sont le parfois ces bos- plus souvent posés sages sous le et nom de gouttes de suif. obliquement reliés à des faisceaux Bosse.— (Sculpt.) d'armes. — Les figures en — ronde — bosse sont celles — dont naval. on d'or- peut (Arch.) Motif faire le tour; celles nementation en demi-bosse se sont composant d'un bouclier des bas-reliefs. ovale Se dit aussi enrichi de des rinceaux mou- enroulés. lages en plâtre: dessiner d'après Boudin. — la bosse, (Arch.) — Moulure c'est dessiner d'après des figures en re- ronde dont le liefet non d'après des modèles graphiques, profil est en Bosselage. — (Art déc.) Travail demi-cercle. La — en bosse exécuté sur un objet d'orfèvrerie. même moulure Bosseler. — (Art déc.) — Travail- dans lès ordres 1er en bosse de la vaisselle, de l'argenterie. antiques porte Boucharde. — (Sculpt.) — Outil le nom de Tofe. d'acier terminé des La par dénomina- pointes de diamant ai- tion de boudin n'est gués. Il existe usitée de très que pour les monuments nombreux modèles de gothiques. Les archivoltes de nos édi- fices du ce marteau carré dont moyen âge sont souvent formées le d'un ou nombre de des dents, plusieurs boudins séparés par de l'acuité, etc. varient petites moulures à profil , angulaire. — suivant la Boudoir. nature de On la appelle ainsi, dans pierre à travailler. La boucharde l'appartement d'une une destinée dame, pièce à travailler servantde le granit petitsalon intime et est d'une dé- couverte de dents coration très tronquées. La élégante et très boucharde des recherchée. marbriers Boueux. — — est une sorte de ciseau, mais (Peint.) Un travail devient toujours à pointe facilement de sale diamant. ou boueux en Boucle. (Arch.) aquarelle — n'est — Ornement lorsqu'il de pas exécuté moulure à franchement. profil Les plat tons ou en demi-cercle perdent de leur fraîcheur lorsqu'ils ne sont pas obtenus BOU — 56 — BOU du premier coup. Certains praticiens Au xvi" siècle, ces bouquets disparais- dans la peinture à l'huile sent — prétendent principalement du sommet des que la pâte triturée trop longtemps sur la arcs en accolade — pour faire place à palette, à l'aide du couteau, perd de ses de petites moulures polygonales formant qualités de légèreté et de transparence socle et destinées à recevoir une statuette. et tourne aisément au boueiix. Bourgeon. — (Arch.) — (Voy. Boule. — On dit parfois un Boule, Bouquet.) des Boules, pour désigner par abrévia- Bourse. — (Arch.) — Bâtiments tion un meuble de Boule. (Voy. ce mot.) comprenant de vastes salles de réunion Boule d'amortissement. — où se traitent les affaires financières, (Arch.) — Boule unie commerciales et industrielles. ou motif plus ou moins Bourseau. — (Arch.) — Mou- richement ornementé, lure ronde placée posé sur un piédouche sur l'arête d'un et terminant un socle, comble et recou- une balustrade ou un verte de zinc ou de piédestal. On donne le plomb. Certains nom d'amortissement bourseaux sont à tout motif de déco- unis, d'autres sont ration terminant un décorés de câbles, ensemble, et on réserve le nom de boule d'oves ou de feuillages d'ornementation. d'amortissement pour ceux qui se rap- Bousin. — Matière terreuse et pul- prochent de la forme sphérique. vérulente recouvrant la surface des blocs — de vernis. — (Grav.) Le de pierre lorsqu'ils sortent de la car- vernis des graveurs a la rière, et qu'on enlève- avec soin avant forme d'une boule que l'on de les tailler, qu'ils soient destinés à servir enveloppe de soie avant d'assise ou à recevoir une ornementation " de la placer au-dessus de quelconque, parce qu'elle n'offre pas la plaque chauffée. Cer- une résistance suffisante. tains vernis se vendent en forme de Bout. — (Arch.) — Extrémité d'une bâtons— comme de gros bâtons d'encre pièce de bois, d'une pierre, prises dans de Chine assez courts ■— et d'autres, au le sens de leur plus grande longueur. contraire, comme le vernis blanc, ont Boutée. — (Arch.) — Portion de toujours la forme de petites boules par- muraille ou construction spéciale soute- faitement sphériques. liant la poussée au vide des terrasses et Boulette. — (Voy. Moulage à la des voûtes. balle.) Bouterolle. — (Grav.) — Outil Boulevard. — Originairement, for- des graveurs sur pierres fines se termi- tification avancée, construite en terre; liant en forme de champignon, et dont de nos jours, promenade ou avenue l'extrémité, enduite de poudre d'émeri, plantée d'arbres. use par le frottement la pierre à graver. Boulingrin. — Parterre de .gazon, — (Blas.) — Se dit de la garniture décoration usitée dans la composition d'un fourreau formant pièce des jardins symétriques à la française. dans un blason. Le plus sou- Bouqpiet. — (Arch.) — Motif vent, les bouterolles offrent la d'ornementation composé de feuillages forme d'un fer long et bou- et terminant pendant la période go- tonné et sont représentées thique les ogives, les pyramides et les seules et sans la partie-du clochetons, etc. On désigne aussi ces fourreau à laquelle elles de- bouquets sous le nom de bourgeons. valent être adaptées. , — 57 — DRE BOU Boutisse. (Arch.) — Pierre ou Branche d'ogives. — (Arch.) — — dans de façon Nervures diagonales d'une voûte d'arête brique posée un mur, en arc d'ogive. — (Voy. Arc d'ogive.) Bras de lumière. — (Art déc.) — Sorte de chandelier à une ou plusieurs branches qu'on applique aux parois ver- ticales d'un appartement. On dit aussi applique. Bravette. — (Arch.) — Moulure convexe formée de deux arcs de cercle se raccordant en forme de demi-cœur. de Brèche. — Ouverture, le plus sou- que la face la moins large — un vent bouts — soit seule apparente. irrégulière, pratiquée dans une ses muraille. Bouton. — (Blas.) —Se dit des Roses à leur centre un rond ou bouton Breloque. — Objet de curiosité ou ayant celui de la fleur. bijou de petite dimension que l'on porte d'un émail qui diffère de décoration fré- suspendu aux chaînes de montre. — (Sculpt.) — Motif de Bretèche. — (Arch.) — Balcon de quemment employé bois appliqué au xv® et au xvi® siècle dans l'architecture sur la façade de certains hôtels de ville; gothique et se com- — d'un bouton additions de galeries ou de fortifica- posant de fleur, tantôt par- tions en charpente fréquemment usitées faitement sphérique, au moyen age. tantôt entr'ouvert. Bretessé. — (Blas.) — Se dit Se dit aussi des motifs de décora- — tion circulaires, ornés ou unis, formant saillie. Des boutons de porte en cuivre ciselé. — (Voy. Bulle.) Bracelet. — (Arch.) - Motif d'or- nementation appliqué sur le fût des colonnes et des- tiné à briser pour l'œil les d'unefasce, bande, barre, etc., crénelée, le dans terme étant réservé pour le et lignes de cannelures chef, ordres antiques. La les pièces bretessées pouvant être doubles, les Renaissance avait remis le c'est-à-dirè crénelées des deux côtés. Bretteler. — (Sculpt.) — Modeler bracelet en honneur. Dans le marbre à l'aide le style gothique, les bra- la terre ou tailler d'un instrument c'est-à-dire garni celets, qui semblent rat- bretté, tacher les colonnettes aux de dents qni égratignent irrégulièrement moulures horizon- la surface sur grandes laquelle on opère. — Moulures dorées taies, décorant les surfaces voisines, Brettelures. souvent le nom à'Armilles ou exécutées en trompe-l'œil sur les pein- prennent tures en décor, et formées de hachures á'Annelets. Compas.) parallèles rappelant assez bien les stries Branches. — (Voy. d'aro. (Arch.) sur les un instrument — — Portions — produites pierres par d'arc prenant leur point d'appui sur un bretté. — (Voy. Bretteler.) — Réunion des curio- même sommier. Bric-à-brac. devoussoir. — (Arch.) — Por- sités de tout genre, d'objets d'art et — da valeur et sans valeur tions du voussoir de deux voûtes con- d'ameublement, le offre dans tiguës. que brocanteur pêle-mêle BRI — 58 — BRO sa boutique. Dans ce fouillis sans nom — l'amateur croit Brique creuse. parfois trouver Brique percée de des trous perles fines qu'il cylindriques, destinés paye bravement à la et chez qui, alléger construction des lui, lui font cloisons. ne plus l'effet que de — vulgaire flottante. — — stras. Le bric-à-brac d'autrefois (Constr.) Briqtie est l'aïeul du bibelot fabriquée avec de la d'aujourd'hui. magnésie poreuse — ou avec des Beaucoup tufs d'ateliers d'artistes sont siliceux, ayant la pro- en- combrés de bric-à-brac. priété de flotter sur l'eau et que l'on em- à Brins ploie, cause de de leur fougère. — (Arch.) infusibilité, dans la — Décoration construction des de maison fourneaux à gothique réverbère. formée — hollandaises. — Briques à demi vitrifiées par une cuisson prolongée. — réfractaire. —■ Brique infusible ne contenant pas de fer ni de chaux d'oxyde et destinée à la construction des fours pour la fabrication de la porce- laine, de la faïence, des émaux, etc., etc. Briquetage. — Construction ou revêtement en maçonnerie de briques. Brise-glace. — Angle saillant de petites placé en amont des poutrelles, de piles d'un petites lamel- pont pour les, de les briques rompre ou de petits glaçons au moment de la pavés de débâcle. — terre cuite posés obliquement (Voy. et Avant-bec.) métriquement sy- Briser un écu. — — par rapport à des axes (Blas.) Le horizontaux couvrir de ou verticaux. brisures.—(Voy. Armes bri- Brio. sees et — (Peint.)— Un Brisure.) tableau a du — brio, Brisis. lorsqu'il paraît avoir été Angles formés dans exécuté un comble sans fatigue, orné de avec entrain mansardes et par l'intersec- comme du tion premier des faux jet. combles et du vrai comble. — Briques. Brisure. — (Arch.) Morceaux (Blas.) — — Changement d'argile séchés que l'on fait subir et cuits aux armoiries au of- pour frant la forme four, de distinguer les branches petits d'une parallélipipèdes même fa- rectangulaires. mille. On brise un La brique blason soit en est usitée chan- sur- tout dans les les constructions géant pièces, soit en industrielles, les rurales, émaux changeant et faites conse'rvant les économiquement. pièces, soit en Dans les constructions modifiant le nombre de artistiques, ses le pièces, soit de mélange en briques des et de ajoutant pierre donné pièces nouvelles: le lam- a dant d'excellents cepen- la résultats. bel, bordure, Sur etc., soit enfin en les fa- etc., çades des châteaux écartelant les du armes d'une maison temps de Louis avec la brique XIII, celles forme d'une des autre maison. panneaux s'en- cadrent à qui Brocart. — merveille Étoffe dans de les soie pierre. pilastres brochée de d'or ou ■— La brique d'argent avec motifs estampée d'orne- d'orne- ments mentation a récemment fourni composés de d'ingénieux rinceaux, d'en- motifs de roulements et décoration de dans la semis, de construe- de feuillages, tion d'annexes South fleurs, au d'animaux, de Kensington figures, etc., etc. Museum de Brocatelle. — Londres. Étoffe imitant le — mais commune. brocart, (Constr.) beaucoup — plus légère et — Brique formée beaucoup moins riche d'argile que ce sablonneuse dernier mé- ; langée de l'or et marne l'argent en sont limoneuse. argileuse, exclus et la calcaire soie ou n'y entre que pour une broché partie, dans le seulement. BRO — 59 — BRO Brooatelle. — Marbre du genre (voy. Bronze) se bornent à l'application des brèches; il y _en a de diíférentes d'une couche de certains enduits chimi- couleurs. La brocatelle de Boulogne ques. Les autres et notamment en ce est sombre, celle d'Espagne est lie de qui concerne les objets de métal consis- vin, celle de Moulins gris bleuâtre, celle tent en un dépôt galvanoplastique de de Sienne jaune. Mais le ton de ces véritable bronze qu'on peut renouveler marbres est loin d'être uni ; ils sont au aussi souvent que cela est nécessaire. contraire parsemés de taches de nuances Ce procédé assure aux objets ainsi très diverses, autrement dit jaspés; la revêtus une durée illimitée. On donne brocatelle d'Andalousie, par exemple, au bronzage une patine verte ou colorée est de couleur rougeâtre, jaspée de jaune, suivant le ton du bronze que l'on veut de gris et de blanc. imiter. Brochant. — (Blas.) — Se dit des Bronze. — (Art déc.) — Alliage pièces passant les unes sur les autres. de cuivre, d'étain et de zinc, différem- Broche. — (Art déc.) — Bijou dont ment combinés selon la destination de la forme varie à l'infini, mais toujours l'objet, et aussi ouvrage d'art coulé en muni d'une longue épingle et qui, dans bronze. Le bronze des monnaies ou des la toilette de la femme, tient lieu médailles porte le nom de billon et il d'agrafe pour attacher un châle,'un fi- entre parfois du plomb dans les bronzes chu, fermer un col de corsage, etc. destinés à la reproduction des œuvres Broché. — Étoffe avec ornementa- d'art. On dit fréquemment de beaux tion façonnée en relief à l'aide d'un bronzes, des bronzes antiques pour dé- procédé spécial de tissage. signer des statues, des statuettes cou- Broderie. — (Art déc. ) — Orne- lées en bronze. Les bronzes antiques mentation en relief et parfois ajourée, sont des œuvres d'art de la plus haute exécutée à la main, après coup, sur une valeur; quelles que soient leur forme et étoffe déjà tissée. Il y a des broderies leurs dimensions, ils témoignent d'une de soie, d'or, de pierres précieuses, des science merveilleuse et de connaissances broderies de toutes sortes de fils, au pratiques fort étendues. Après eux il passé, au plumetis, etc., des broderies faut citer les bronzes du xii® et du xiii® blanches, des broderies de couleurs. siècle ; les bronzes des Florentins, les Tous les peuples de l'antiquité ont pra- bronzes de Donatello, de Ghiberti, qui tiqué l'art de la broderie. Aujourd'hui sont de véritables chefs-d'œuvre ; à les fragments de broderies anciennes l'époque de Louis XIV, les grands vases sont classés parmi les objets de haute et les sujets du parc de Versailles; curiosité. Si depuis les perfectionne- enfin au xviii" et au xix® siècle nombre ments mécaniques la broderie n'inté- de statues équestres et aussi les bronzes resse que rarement au point de vue de chinois et japonais, dans lesquels les arts l'art, elle est devenue une branche de la fonte et delà ciselure ont été portés d'art industriel d'une grande impor- à leur dernière limite. Aujourd'hui l'in- tance- dustrie des bronzes d'art est une des bran- — (Arch.) — Expression fort im- ches les plus florissantes de l'art décoratif. propre, mais très 'employée par certains — d'art. — Statuette ou médaillon, écrivains, pour désigner les découpures bas-relief, vase en bronze d'une exécu- des balustrades ou des fenestrages des tion soignée et reproduisant le modèle monuments de l'art gothique. conçu et exécuté par un artiste. Mal- Bronzage. — (Art déc.) — Opé- heureusement le commerce est infesté ration dont le but est de donner aux de prétendus bronzes d'art qui ne méri- objets l'aspect du bronze. 11 y a difîé- tent guère cette dénomination. rents procédés de bronzage. Les uns Bronzer. — (Voy. Bronzage.) BRO — 60 — BRU Bronzerie. — Art du bronzier. Se ou de dit porphyre aussi des granit à l'aide d'une ouvrages de bronze. molette plate et très Bronzeur. polie. Autrefois les — Artisan qui travaille à peintres la fabrication broyaient eux-mêmes leurs cou- des bronzes, et plus leurs. S'il faut en croire particulièrement certains celui qui fait le Bron- il auteurs, y a des couleurs telles la \age (voy. de ce mot). que laque Bronzier. Venise, le stil de Fondeur grain de — bronze. Hollande, la en terre de Fabricant de bronze Vérone, le jaune de d'art. Naples, etc., qui ne devraient être , Broquette. broyées mo- — (Peint.) — Clous à qu'au ment de les tête utiliser. plate à l'aide desquels on fixe une — — toile à Les peindre (Aquar.) sur son châssis. miniaturistes et — (Voyez les Châssis.) peintres sur porcelaine broient les " couleurs en Brosse. poudre qu'ils — (Peint.) Pinceau d'un emploient avec — un mélange soit de gomme, soit d'es- sence. Le broyage se fait sur un carré de glace dépolie à l'aide d'une molette en cristal. poil ferme, Broyeur d'oore. — gros et assez dur. La brosse Appellation ne se termine ironique que l'on donnait autrefois pas en pointe, elle aux sert à et à étendre peintres médiocres. poser les couleurs. — Brosser. Broyon. (Peint.) — (Peint.) Petite — — Brosser mo- vi- lette de goureusement cristal, un tableau, c'est l'exécuter _ de ou avec porcelaine verve et sans mièvrerie. On dit de marbre aussi ser- qu'un décor de théâtre est brossé vaut à les avec énergie, qu'un broyer morceau de peinture soit sur témoigne d'une couleurs, grande vigueur de brosse une glace pour indiquer que le tableau dépo- est exécuté soit dans franchement lie, un et largement. de Brosseur. godet porce- — Th. Gautier a qua- laine. Le lifié offre le Tintoret broyon le « d'intrépide souvent brosseur plus ». la forme d'un tronc Un de brosseur cône est dont la un peintre qui fait partie supérieure est usage de la brosse légèrement cou- avec verve et désin- vexe et où l'on voiture. peut la Cependant si appuyer l'expression de la paume être peut main. prise en bonne part, elle peut l'être — aussi contraire. Brûle-parfums. Sorte de vases en sens L'épithète de en « brosseur de » adressée à forme un artiste métal, tend à très indiquer que l'artiste dans a exécuté variable, trop hâtivement on une eût lesquels fait œuvre qui demandé des études brûler des plus sérieuses et une exécu- par- tion moins fums précipitée. que l'on pro- Broyage. sur des — Opération jette char- au moyen de laquelle réduit bons on incandes- en poudre plus ou moins fine les matières cents. C'est dans employées dans certains arts, les l'extrême argiles dans la céra- Orient, inique, les couleurs la dans la peinture. l'Inde, Chine, — (Voy. le Broyer.) Japon que l'on trouve les Broyé. les — (Blas.) — Se dit brûle-parfums dei dif- plus beaux. Certains férentes affectent la forme de découpures, ou festons. chimères, de Broyer. dragons, d'animaux — (Peint.) — Les couleurs fantastiques, et à par leurs l'huile gueules s'exhalent broient des se sur table vapeurs une de odoriférantes. D'autres, au contraire. BRU — 61 — BUF ' ont la forme de vases perforés d'où- On se sert du brunissoir pour effacer vertures disposées suivant des dessins des tailles peu profondes. On se sert géométriques. Brume. — (Peint.) —Ombre légère à demi transparente voilant légèrement l'atmosphère à l'horizon. On dit : un lointain brumeux, un ciel brumeux, aussi à deux mains d'un brunissoir une matinée brumeuse. courbe pour brunir le cuivre avant de le Brun. — (Peint.) — Couleur d'un graver. ton roux plus ou moins chaud et plus Brunissure. — Art du brunisseur ou moins sombre, obtenue avec des sur métaux, et aussi poli donné aux ocres ou verres colorés par des oxydes objets de métal par le brunissage. métalliques. Il y a aussi des bruns déri- Brut. — Ouvrage inachevé ou ébau- vés de la houille; ils appartiennent à la ché. Une surface murale, un parement série des couleurs d'aniline. non taillé, non poli, prennent le nom de — rouge. — (Peint.) — Variété surface brute, de parement brut. — du brun obtenue par un degré diffé- ' Bruxelles. (Peint, sur émail.) de calcination des mêmes matières Petites pinces formées de deux lames rent — qui fournissent le brun. plates embrassées par un anneau qui — (Aquar.) — Couleur d'aquarelle comprime l'objet saisi. Ces pinces ser- d'un ton rouge brique légèrement ocreux. vent à saisir les plaques de petites di- Cette couleur est opaque, Lorsqu'on la mensions. mélange dans un godet avec d'autres — (Art déc.) — Point de dentelle teintes elle se dépose rapidement. improprement appelé point ou applica- Brunir. — (Art déc.) — Brunir, tion d'Angleterre. — c'est polir l'or, l'argent, et de la sorte Buorâne. — (Arch.) Crâne de les rendre brillants à l'aide d'une pierre bœuf dont les cornes agate ou sanguine, en forme de dent sont enguirlandées de de loup. Le métal bruni miroite; vu sous feuillages et qu'on em- un certain angle, il paraît d'un ton plus ployait comme orne- foncé les que le métal mat, et même pres- ment de frises dafts que n^ir, d'où l'expression brunir. ordres antiques. Les bu- Brunissage. —^Opération qui con- crânes sont placés ordi- siste à faire disparaître, au moyen du nairemcnt dans les métopes ou inter- Brunissoir (voy. ce mot), les aspérités valles qui séparent deux triglyphes. Il y d'un métal et à ramener toutes lés mo- a des bucrânes avec ou sans bandelettes lécules de sa surface dans le même plan, en guirlandes, et leur représentation dans, qui réfléchit alors toute la lumière. de — l'architecture antique avait pour but I^Voy. Brunir.) rappeler les victimes offertes en sacri- Brunissant. — (Peint.) — On dit fice. que des couleurs sont brunissantes, pour Buffet. — (Art déc.) — Meuble indiquer qu'elles ont une tendance à dans lequel on dépose les vaisselles, monter de ton et à devenir plus som- l'argenterie et les cristaux de table. Les bres que lorsqu'elles étaient nouvelle- buffets sont aussi de véritables dressoirs ment posées. sur lesquels on place des objets, mais avec Brunisseur. — Artisan qui donne cette différence toutefois que le dressoir le brunissage aux métaux. pouvait ne comporter que des gradins, Brunissoir. — (Grav.) — Outil tanSis que le buffet comporte toujours d'acier de forme plus ou moins allongée, une sorte d'armoire basse fermée par des mais ne présentant pas d'arêtes vives. portes plus ou moins richement ornées. BUF — 62 — BUR Buffet d'eau. — (Arch.) —Muraille ment du verticale distribuer contre travail, laquelle sont appliqués chaque petit bloc a un les uns au-dessus des graveur ce ne autres des gradins différent, qui nécessite des et des que d'où retouches de vasques l'eau déborde raccord. dans On trouve un réservoir inférieur. quelques pieds de buis dans le mais — d'orgue. Jura, c'est l'Orient — (Art déc.) Con- qui — la produit struction plus grande de ce en charpente recouverte de partie des- me- tiné à bois, la nuiserie gravure. supportant et renfermant le — mécanisme Bulle. — et les Tête de tuyaux des orgues (Arch.) richement clou, or- d'église. Les buffets d'orgue du xv" et née de du XVI® siècle étaient souvent sculp- ornés de tures et em- peintures. Au xvn® et au xviii® siècle, ils prirent ployée dans la un caractère décoratif d'une décoration des ampleur remarquable; posés en encor- bellement portes d'archi- sur des statues ou des colon- tecture nés, ils étaient monu- décorés de sculptures mentale. avec une abondance Les extraordinaire. Buire. bulles — (Art déc.) peuvent — Vase à col servir de mode d'assemblage ou simplement de motif d'ornementa- tion. Les bulles des portes du Panthéon sont de dimensions gigantesques. On donne aussi le nom de bulles aux clous de métal placés comme ornements sur des objets en cuir, coffrets, baudriers, etc. Burelé. — (Blas.) — Se dit de l'écu ou de toute pièce honorable moins qui se com- plus ou élancé et de forme sem- pose de Burelles (voy. ce blable à mot). celle dés burettes. Il y a des Burelle. — (Blas.) — Fasces dimi- buires en terre d'un profil robuste, et nuées ou petites bandes alternant au des buires persanes en métal d'une nombre toujours pair de grande six, huit et élégance. plus, et d'émaux différents. Buis. —' (Grav.) — Le buis est un Burette. — Vase à à col arbuste goulot, (famille des Euphorbiacées, tribu plus ou moins à des Buxacées) dont élancé, le bois est très dense, panse évasée et très parfois ferme, d'un grain égal, serré et pourvue d'anses. Les bu- d'une belle couleur jaune brillant. Les rettes destinées au service souches — ou broussins — sont veinées de table sont le sou- et très recherchées plus pour les ouvrages vent en cristal. Toutefois d'art. Pour la gravure sur bois, on se il existe des burettes en sert de petits blocs de buis de la hau- faïence de de Mar- teur des caractères Rouen, d'imprimerie. Pour seille, etc. Enfin les deux burettes les des- gravures de grande dimension, on tinées à contenir le vin et l'eau le juxtapose de petits blocs de buis à pour l'aide sacrifice de la messe sont d'un, ordinairement collage et on les maintient serrés en métal, très finement des à travaillées et par vis écrou qui les traversent de placées dans un plateau de forme part en part et permettent de les 8<^a- ovale. rer au besoin, lorsque — comme dans Burin. — — les Instrument gravures destinées (Grav.) aux journaux illus- d'acier tranchant à l'une de ses très extré- — on veut, pour hâter l'achève mités. Il y a des burins carrés et des BUR — 63 — BYZ burins en losanges. Les burins carrés est costumé, parfois drapé dans un man- donnent une taille large et peu pro- teau qui cache la partie inférieure de la fonde qui se traduit à l'impression par poitrine. On dit aussi que dans un des teintes grises, parce qu'elles reçoi- tableau telle ou telle figure a un buste mal proportionné; que, dans une sculp- ture, on ne sent pas le buste sous les vêtements, pour désigner le défaut de proportion ou d'exécution correspon- vent peu de noir. La pointe du burin dant à cette partie du corps. est la partie aiguisée, les ventres sont Buste à l'antique. — (Voy. les deux côtés inférieurs. Les burins Buste.) sont montés dans un manche garni — géminé. — (Sculpt.) — Buste à d'une virole, dont on coupe un côté deux faces, représentant deux person- pour pouvoir tenir l'instrument bien à nages de visage différent et comme pla- plat sur le cuivre. Pour creuser une cés dos à dos, mais souvent confondus taille on fait glisser le burin horizonta- à la jonction des parties supérieures de lement; pour rentrer une taille, on la la tête et de la coiffure. prend du côté opposé à celui dont elle Butée. — (Arch.) — Massif de a été creusée. Enfin, pour exécuter des maçonnerie servant à contre-balancer la tailles courbes, on fait tourner de la poussée au vide d'une voûte. On dit main gauche la planche posée sur un aussi boutée. coussinet en même temps que la main Byzantin (art). — Art qui prit droite décrit un mouvement semblable. sa source à Byzance et ajouta un — (Grav.) — On appelle Gravure au sentiment chrétien aux réminiscences de burin celle qui s'exécute avec cet outil l'art grec et de l'art romain. La voûte SUT une planche de cuivre ou d'acier. romaine est restée le principe de Par- Far extension, on dit aussi de la planche chitecture byzantine, qui supprima les terminée et des épreuves qui en ont été entablements, éleva des coupoles cin- tirées : « Un burin, un beau burin. » trées et décora les chapiteaux d'ara- Buste. — Partie supérieure du besques. Le style byzantin eut une corps humain et aussi représentation grande influence sur l'art du moyen peinte, dessinée, gravée ou modelée de âge. Les mosaïques et les peintures sur la tête, des épaules, de la naissance des fond d'or, les ivoires d'origine byzan- bras et d'une partie de la poitrine. Un tine parvenus jusqu'à nous donnent une portrait en buste représente la tête et le haute idée de cet art exceptionnellement haut du corps du modèle sans les riche et brillant qui, pendant de nom- mains. Un buste en sculpture est dit breuses années, imposa une forme très « coupé à l'antique », lorsque, le cou caractéristique aux oeuvres de l'époque étant nu ainsi que la naissance de la (328-1204). poitrine, celle-ci est coupée verticale- Byzantines. — (Num.) — Mon- ment. Dans les bustes modernes on naies frappées depuis Constantin jus- montre une partie des bras et le modèle qu'à la chute de l'empire d'Orient. c Cabane. — (Art des jardins.) — saillante ou incrustée, ornée de stries en Maisonnette servant d'abri, couverte en spires parallèles, produisant l'aspect d'un chaume, d'un aspect rustique et cham- fort cordage. Cette moulure était fré- la décoration pétre, et qu'on élève parfois comme quemment employée pour décoration pittoresque sur les pelouses ■ iil\uil|iiin.ii:ilii;;illl!!lill!lb des parcs ou des jardins de style anglais. Cabaret. — Petit meuble ou pla- teau destiné à recevoir un service à café, à thé ou à liqueurs, et dont la "iilKiiiiij.iiijiiiiiiiiiniiiiiMiiiii forme, variable à l'infini, se prête a tous des chapiteaux byzantins; les corniches les genres de décoration. des monuments du même style en offrent Cabinet. — Sorte de bahut ou de aussi de nombreux exemples. meuble à tiroirs dont on se servait sur- Gabochon. — (Orf.) — Pierre tout du XVI® au XVIII® siècle pour ser- con- . rer les bijoux et classer des médailles précieuse servée dans sa et des objets de curiosité. — Ensemble de collections forme privées ou primi- et publiques d'objets d'art et de curiosités, tive, polie non taillée. On de tableaux, de peintures, de gravures, le Cabinet nomme cabo- de médailles. On dit encore chevés des médailles, le Cabinet des estampes. chons était de les cabochons sont et Autrefois, ce mot synonyme qui transparents collection. Les légendes gravées de cela parce que la partie intérieure, ren- due invisible le a été évidée. certaines planches du siècle dernier par montage, Cabochons. — — Très mentionnent pe- que tel ou tel sujet fait (Grav.) tites sur bois ou re- partie du cabinet de M. X., pour in- vignettes gravées des de diquer l'original était dans la col- produites par procédés gravure que en relief, destinées à servir d'en-tête et lection de M. X. de aux articles de — de verdure. — (Art des jar- culs-de-lampe jour- ou à les dins.) — Petit lieu couvert entouré naux séparer alinéas. ou — charmilles dans jardin. Il Cachet. Plaque de métal ou de un y a un pierre cabinet de verdure dans le parc de Ver- sallies. — — secret. — (Arch.) Salle voûtée donnant lieu à un écho qui permet de percevoir des sons même très faibles, d'une extrémité de la salle à l'autre, sans que ces sons puissent frapper l'oreille des auditeurs placés au milieu. Câble. — (Arch.) — Moulure ronde. fine assez épaisse, de forme circulaire. GAD —'65 — GAD carrée ou ovale, gravée en creux, et per- destinées à isoler les peintures, dessins mettant d'obtenir des empreintes en relief ou gravures. Les cadres des tableaux ont à l'aide de cire fondue. Ces empreintes varié suivant les époques. Autrefois, ils portent aussi le nom de cachet, et on étaient pris dans la masse du bois et désigne par le même mot sculptés plus ou moins les manches auxquels sont richement. Il existe adaptées ces plaques gra- de merveilleux enca- vées. Un cachet en bois drements de styles sculpté, une réduction de Louis XIV, Louis XV statuette servant de ca- et Louis XVI que les chet. Ce mot s'emploie amateurs ont remis en enfin dans un sens figuré hoaneur et qui, re- pour désigner le caractère dorés à neuf, ou distingué des personnes ou des objets. mieux, nettoyés avec Ainsi on dit qu'une figure a du cachet, soin, — ce qui laisse au vieil or terni qu'elle manque de cachet, etc. Mais toute sa finesse de ton, — sont mis l'expression est plus que familière et au premier rang dans les galeries. De rarement usitée. nos jours, les cadres, fabriqués à l'aide Cadenas. — (Art déç.) — Riche de moyens mécaniques, se composent de coffret dans lequel on enfermait les cou- moulures en bois à profil uni sur lequel verts des princes et du roi. on applique des cannelures, des feuil- Cadran. — (Arch.) — Disque plus lages, des guirlandes et autres motifs ou moins ornementé, suivant le style d'ornementation en pâte. Le tout est doré de chaque époque et sur lequel les par les procédés ordinaires. Mais depuis heures sont tracées. Les cadrans don- quelques années, on a vu paraître aux nent lieu à d'ingénieux motifs de déco- Salons de Paris non seulement des ca- ration circulaire. Parmi les cadrans mo- dres avec divers tons d'or, or jaune, numentaux, ceux du palais de Justice de or rouge, or vert, — plus ou moins Paris, attribué à Germain Pilon, et du habilement combinés, — mais aussi des Gros-Horloge de Rouen, qui date de la encadrements où l'or s'alliait au bronze, Renaissance, sont à citer comme des au vieil argent. Puis sont venus les modèles du genre. cadres en velours et en peluche aux Gd.dX^6> ^ A \ Rr»r,-1nr*ia ooil_ tons pâlis et avivés par des baguettes lante entou- d'or; les cadres en cuir décorés de rant carré- fines arabesques dorées — semblables ment ou cir- à des reliures — et enfin les cadres en culairement étoffes japonaises, ou en cuir, décorés un motif d'appliques en bronze niellé d'or ou de d'ornemen- platine. Tout récemment enfin, des fa- tation peint bricants ont essayé de mettre à la ou sculpté, mode des bordures formées d'une large OU même un moulure sur laquelle, disposés d'une panneau uni. façon ou régulière ou fantaisiste, s'é- Se dit aussi de la surface plane, verti- tendaient des bouquets de feuilles et de cale, ménagée au pourtour d'un bas- fieurs naturelles, métallisées et dorées relief : un motif de sculpture dont les directement sur nature. Les cadres des saillies excèdent celles du cadre. dessins, gravures, etc., mis sous verre, — (Art déc.) — Moulures de bois comportent en plus de là moulure une peintes ou dorées formant entourage surface unie ou marge destinée à re- — en carré ou en ovale — et qui sont hausser la valeur des tons. Pour les LEXIQUE. s CAD — 66 — CAL aquarelles on choisit de préférence des Gailloutage. — (Céram.) — Va- marges blanches; les dessins mono- riété de faïence fine qui tire son nom du chromes sont ordinairement rcenmargés caillou entrant dans sa composition. Pen- de papier bleuté. L'art de l'encadreur dant longtemps, on l'a désignée sous le consiste à fixer les dimensions d'une nom impropre de porcelaine opaque. bordure, d'une marge, de façon à faire Gailloux. — Pierres qui ont l'ap- valoir une œuvre d'art le plus possible. parence du cristal comme les cailloux du Caducée. — Attribut de Mercure, Rhin et dont l'emploi est fréquent dans se composan t d'une verge la bijouterie. autour de laquelle s'en- Gaisse. — (Arch.) — Comparti- lacent deux serpents et ment creux placé entre les modifions de qui se termine par deux l'entablement corinthien et souvent dé- ailes. — Symbole de coré de rosaces. paix. -— Bâton couvert Gedssons. — (Arch.) — Comparti- de velours et fleurdelisé que portaient dans les grandes cérémonies le roi d'armes ou le héraut d'armes. Se dit aussi des baguettes de héraut, formées d'un bâton d'olivier orné de guirlandes. Cadus. — Se dit des grandes jarres ments ornés de moulures à leur pour- en terre cuite en usage tour et d'un motifde sculpture à leur partie dans l'antiquité. On a centrale, employés dans la décoration des trouvé aussi des jarres de plafonds et des voûtes. Les caissons ont poterie portant ce nom, eu comme point de départ les vides qui d'une forme plus effilée. Ce existent entre vase (« cadus » « xáSo; ») les solives en- était destiné à garder le trecroisées des vin, et celui désigné par le mot « capis d plafonds; ils servait à puiser le vin dans un récipient devinrent bien- de plus grande dimension. tôt des motifs Gage d'escalier. — (Arch.) — de décoration Espace vide compris entre les murailles pour des sur- d'un édifice et réservé pour la construe- faces dont la nudité ne pourrait s'har- tion d'un escalier. moniser avec certains ensembles d'ar- — de clocher. — (Arch.) — En- chitecture. Un grand nombre de voûtes semble de la charpente d'un clocher, et sont décorées de caissons et, à l'époque aussi vide intérieur formé par les de la Renaissance, on exécuta des plafonds quatre murailles verticales servant de en bois, formés base à ce clocher. ' de caissons oc- — d'un édifice. — (Arch.) — togonaux ou Ensemble des murs extérieurs détermi- hexagonaux, nant la forme d'une construction. décorés de rin- Gailloutage. — (Arch.) — Agglo- ceaux et d'ara- mération ou juxtaposition de cailloux besques au cen- ronds ou irréguliers, mais toujours d'un tre desquels on égal et très petit volume, employés en adaptait des pavage dans le revêtement de surfaces ver- pendentifs sculptés qui étaient parfois ticales, dans l'assise d'une construction. d'une extrême richesse. CAL — 67 — GAL Calamistré. — Se dit de teintes Calix. — Se dit de vases à boire léchées, de tons polis, de touches lus- en forme de coupe trees à l'excès. Cette expression, peu usi- en usage chez les tée, a pour étymologie le calamistrum, Grecs, montés sur un ustensile de toilette des anciens, fer creux pied et pourvus le destiné à friser èt à boucler les cheveux, plus souvent d'anses ou à d'oreillons. soigner la chevelure. Calfeutrer. — (Arch.) — Boucher Caloèdoine. — (Art déc.) — Agate les fentes d'une muraille ou d'un d'un blanc pan- laiteux, mélangée ou veinée neau de menuiserie. de diverses couleurs. Usitée par les gra- Calligraphie. — Art de l'écriture. veurs en pierres, fines. C'est dans les manuscrits du Caloographe. moyen — Instrument ser- age et de la vant à faciliter le Renaissance, et aussi dans tracé des images fournies quelques précieux recueils du xvii® et par la chambre claire et celui des dessins du xviii" siècle, qu'il faut chercher les représentant des objets vus en perspective. chefs-d'œuvre de la calligraphie fran- Cale. — Petit fragment de bois çaise. Les peuples de l'extrême Orient plat qui sert à redresser l'aplomb de ont également certains produit de véritables mer- objets, à remuer et à poser les veilles calligraphiques. pierres de façon à protéger leurs arêtes et Callipyge. — Surnom d'une statue que l'on introduit aussi sous la plinthe des de Vénus conservée au palais statues Farnèse; pour en faciliter le déplace- signifie littéralement aux belles ment. fesses. Calotte. — Il;' Calibre. (Arch.) — (Voy. Voûte — (Arch.) — Découpure en calotte et Calotte sphérique.) — sphérique. — Se dit d'une portion de sphère limi- tée par un plan qui coupe celle-ci, et dont le volume ne peut excéder la demi-sphère. Se dit aussi des voûtes offrant cette forme : une voûte en calotte. de tôle reproduisant le profil d'une mou- Calque. —• Il y a différents lure pro- en sens inverse et que l'pn « traîne » cédés usités pour obtenir des calques. Les sur le plâtre humide pour obtenir les calques sont indispensables au moulures en relief. graveur On donne aussi le lorsque celui-ci veut donner une repro- nom de calibre aux profils en tôle ou duction exacte de l'œuvre à qu'il se bois pro- en l'aide desquels on trace sur pose d'interpréter. Il est nécessaire aussi la pierre les parties à évider pour ré- parfois que l'artiste calque un prernier server la saillie des moulures. croquis dans lequel il trouve certaines Calice. — Vase sacré qui sert à la qualités et qu'il ne pourrait identique- messe pour la consécra- ment reproduire s'il n'avait recours à tion du vin. Le calice, en cet artifice. Dans l'œuvre des maîtres, forme de coupe profonde on trouve de nombreux calques et dé- montée sur un pied, est calques, d'idées premières, reprises et une des pièces d'orfèvrerie modifiées sans cesse par leurs auteurs. religieuse qui ont le plus On peut'calquer de plusieurs manières : vivement sollicité l'imagi- soit en plaçant l'original sur une vitre nation décorative des ar- en lui superposant une feuille de papier tistes. Certains calices sont peu épais si cet original est lui-même ornés de pierres précieuses et d'émaux. sur papier et en suivant les contours CAL — 68 — GAM avec un crayon, soit en le plaçant sur Camaïeu. — (Peint. Grav.) — une table sous une feuille de papier Peinture monochrome á l'imitation des transparent et en traçant les contours camées, c'est-à-dire dans laquelle les avec le crayon ou avec la plume ; soit objets se détachent ton sur ton, en enfin en plaçant l'original sur une plan- clair sur un fond plus sombre ou réci- chette et sous une feuille de papier- proquement, mais toujours en n'em- glace ou de gélatine blanche, parfois ployant qu'une seule couleur : le rouge, légèrement colorée en jaune. Dans ce le bleu, le noir, etc., etc. On dit aussi dernier cas, au lieu de suivre les con- que les peintures, imitant des bas-reliefs, tours de l'objet à calquer avec un crayon c'est-à-dire modelées avec des gris de va- ou une plume, on les trace avec une leurs diverses, des blancs et des noirs, pointe un peu coupante qui entame la sont des peintures en camaïeu ; mais gélatine. Le travail achevé, on enlève dans ce dernier cas, on doit les désigner les barbes de gélatine formées par la de préférence sous le nom de grisailles. pointe qui a coupé la surface, et l'on Par extension, on nomme gravures en fait apparaître les traits en passant à la camaïeu des épreuves tirées en couleur, surface de la feuille de papier-glace du mais avec une encre d'un seul ton, la crayon en poudre. On essuie, et les traits dégradation des tons étant obtenue par seuls retiennent la poussière de crayon. le travail des hachures. On peut se servir aussi de papier à — Ce mot, pris en mauvaise part, décalquer. Une des faces de ce papier est sert aussi quelquefois, dans l'esprit de enduite d'une couche de matière colo- quelques critiques, à désigner des pein- rante qui dépose facilement. On applique tures très fades et de ton monotone. ce côté teinté sur une feuille de papier Camail. — (Blas.) — Sorte de blanc et sur le tout le modèle à reproduire. lambrequin en forme de manteau court Avec une pointe émoussée, on suit en ap- placé sur l'écu des chevaliers. Ce mot puyant légèrement sur le modèle même désigne aussi le casque formé d'une ca- les traits que l'on veut garder et qui se lotte de fer et d'un camail de mailles, des trouvent retracés sur la feuille de des- armoiries des chevaliers au moyen âge. sous par le seul fait de la pression. Mais Gambré. — Courbé, arqué, cou- ce mode de décalque très expéditif offre tourné en arc. Cambrer un profil, en accen- l'inconvénient d'endommager l'original. tuer la courbe ; une figure bien cambrée, Calvaire. — (Arch.) — Croix de décrivant une ligne courbe gracieuse. pierre ou de fer plus Cambrure. — (Arch.) — Courbe ou moins richement d'une voûte ou d'une pièce de bois dé- ornée, élevée parfois coupée en forme de cintre. <11^ plate-forme, Camée. — Pierre dure à une ou " ' à laquelle on accède plusieurs couches diversement et natu- par des degrés. Il y a rellement colorées. Les graveurs en des calvaires •— prin- pierres fines utilisent ces différentes cou- cipalement en Breta- ches pour détacher en silhouette cer- gne — qui forment taines figures sur un fond teinté. Les de véritables monu- gravures sur camée sont de la véritable ments; ils sont sup- sculpture en relief, tandis que par gra- portés par des arca- vu re en pierres fines on entend désigner tures et entourés de plus spécialement la gravure en creux. statues nombreuses. Les camées sont de dimensions très va- On donne aussi ce fiables, et le plus souvent les figures ou nom aux tableaux re- les sujets représentés se détachent en présentant des scènes de la Passion. blanc sur un fond rouge de ton plus CAM — 69 — CAN ou moins sombre ou inversement. On des larmiers, des volutes, et en général donne aussi, le nom de camée à toutes surfaces obtenues les pierres précieuses taillées en relief, en creusant des tandis qu'on réserve celui à'intaille aux corps de moulures. pierres précieuses taillées en creux. Un larmier déco- Camion. — Sorte de grand godet ré de canaux. Cer- profond, de vase cylindrique où l'on tains canaux profondément creusés sont délaye les couleurs destinées à ba- bordés d'un listel ou filet saillant. digeonner, à couvrir de vastes surfaces. Canal. — (Art des jardins.) — Bassin Campane. — (Arch.) — Se dit de peu large et d'un grande longueur servant l'ensemble d'un chapiteau corinthien. d'ornement dans les jardins de style fran- Campanes. — (Sculpt.) — Penden- çais et que bordent souvent de vastes par- tifs en forme de clochettes terres de gazon et de longues avenues. usités dans la sculpture Canapé. — Grand siège pour deux J" motif de personnes au moins, pourvu de dossier (r décoration des trônes épis- et d'accoudoirs. copaux, dais, couronne- Canaux. — (Arch.) — Parties ments d'autels, etc., etc. creuses des triglyphes. Campanile. — (Arch.) — Con- Les triglyphes séparent struction en char- les métopes d'une frise pente et à jour (voy. ces mots) et chaque terminant un com- triglyphe offre une sur- ble, destiné ordi- face creusée de deux nairement à rece- canaux et deux demi-canaux. voir le clocher de Cancel. — (Arch.) — Clôture sépa- l'horloge. Il y a rant le choeur de la nef et aussi sanc- des campaniles de tuaire de l'église. — (Voy. Chancel.) très grande dimen- Cancerlin. — (Blas.) — Se dit sien, tel est le des couronnes posées en campanile del'Hô- bande et se terminant au tel de Ville de Pa- bord de l'écu. On dit ris. On appelle aussi crancelin. Ce mot, aussi campaniles les clochers et les tours d'origine allemande, si- des églises d'Italie. gnifie guirlande ou cha- Campanulé, — ( Arch.) — Se dit peau de fleurs. Les armoi- de la masse des cha- ries allemandes offrent de nombreux piteaux ou des motifs exemples de crancelin. d'ornementation dont le Candélabre. — (Art déc.) — profil rappelle celui d'une Chandelier à plusieurs branches. Il existe cloche renversée ou non. des candélabres d'autel d'une grande ri- Campé.— On dit que dans un tableau, chesse d'ornementation. D'autres, au un dessin, une sculpture, une figure est contraire, datant de l'époque gothique, bien campée pour indiquer qu'elle est sont fort simples. On donne aussi le fièrement dessinée, qu'elle est bien dans même nom aux chandeliers de bronze à son véritable aplomb et qu'elle présente plusieurs branches qui avec la pendule des lignes à la fois robustes et élégantes. composent, à notre époque, ce que l'on Camper. — Dessiner, poser une appelle une garniture de cheminée. Les figure dans une esquisse avec crânerie, candélabres monumentaux qui n'ont par- vérité et justesse de mouvement. fois qu'un seul foyer de lumière peuvent Canail. — (Arch.) — Évidement atteindre des dimensions considérables. GAN — 70 — CAN Certains candélabres modernes ne me- le mécanisme d'une serrure de porte. Se surent pas moins de quatre mètres de dit aussi de la serrure dont le pêne est ma- haut. Il en existe des nœuvré à l'aide d'un bouton de ce genre. modèles variés, com- Canéphore. — (Arch.— Art. déc.) posés par les archi- ■—^ Statue décorative por- tectes les plus en tant un vase, une cor- renom, et se termi- beille, parfois employée nant par des lan- en guise de cariatide. Les ternes de forme canéphores de la villa hexagonale ou cir- Albani à Rome sont cé- culaire que surmon- lèbres ; le tombeau de tent encore des cou- Dreux de Brézé (xvi® ronnes ajourées. Le siècle), dans la cathé- fût de certains de drale de Rouen, est dé- ces candélabres est coré de quatre canéphores supportant orné de motifs de sculpture d'une exécu- l'entablement de la partie supérieure. tion soignée. Enfin il y a Canette. — (Blas.) — Se dit d'un des candélabres plus riches oiseau représenté de profil, encore, formés de statues de avec ou sans plumes, ou marbre ou de bronze, et qui d'une cane avec ou sans bec trouvent leur place dans et pattes, et le plus ordinai- les vestibules des hôtels, rement en nombre sur Fécu. des palais, au pied de l'es- Canevas. — (Dessin.) — Donnée calier. Chez les Romains, les candé- première d'un sujet. Ensemble de lignes labres se composaient ordinairement destiné à servir de base à une composi- d'un balustre très allongé, posant sur un tion et à en indiquer les points prin- cipaux. — Grosse toile claire qui sert de support pour la tapisserie à l'aiguille. Canif. — Couteau à très petite lame, qui doit toujours être maintenue très cou- pante, à l'aide duquel ontailleles crayons. Dans la gravure sur bois, le canif est l'outil avec lequel on creuse certains vides de la planche qui n'exigent pas une grande pureté de contours. A l'époque de la Renaissance, le canif ou canivet servait à découper de curieux volumes dans lesquels les caractères, au lieu d'être trépied, et se terminant par un disque imprimés, étaient détachés à jour avec horizontal servant de porte-lampe. Des une patience et une perfection inou'ies. représentations de candélabres servent Caniveau. — (Arch.) — Conduit fréquemment de motif d'ornementation servant à l'écoulement de l'eau. dans les frises des entablements. Cannelé. — (Blas.) — Se dit des Candélabre. — (Arch.) — Cou- pièces dont le contour est dentelé, les ronnement en forme de balustre figu- pointes des dents tournées à l'extérieur, rant une torchère, placé au sommet de comme un profil de cannelures. contreforts, ou sur les pans coupés d'une Cannelée. — (Arch.) — Surface tour carrée que domine une coupole. décorée de cannelures. Cane (beo de). — Poignée mobile Canneler-. — (Arch.) — Orner de plus ou moins ornée qui sert à manœuvrer cannelures. CAN — 71 — CAN Cannelures. — (Arch.) — Moa- Cannelure plate. — Cannelure lares creases également profondes et dont la section est déterminée par une ligne éqnidistantes pratiqnées sar le fût d'nne droite, et aussi cannelure creusée plus ou colonne, la face d'an pilastre, la panse moins profondément suivant un rectangle. d'un balustre, d'un vase, etc. — rudentée. — Cannelure dont le — à côte. — Cannelures séparées vide est rempli par par des listels. une baguette plate ■ ou convexe. Certai-, nés cannelures ruden- tées offrent une très petite baguette simple — a Cannelures ou taillée en manière de cordé ou de roseau, autour de laquelle des tiges de feuillage dé- crivent des spirales. dont les courbes déterminent en leur — torse. — Cannelure creusée en point de rencontre un angle aigu. spirales. — câblées. — Cannelures dont le Gannetille. — (Art déc.) — Fil vide est rempli par un câble. (Voy. ce mot.) plus ou moins gros et tortillé, de laiton, — en gaine. —■ Cannelures dont d'or et d'argent, avec lequel on rehausse les bords, au lieu certaines étoffes ou broderies. d'être parallèles , Canon. — Ce mot, qui signifie règle, convergent vers s'appliquait dans l'antiquité aux statues, une base plus aux monuments destinés à servir de étroite que le som- types, et aussi à une partie de figure. — met. Ces canne- Longueur du doigt, hauteur du visage, lures sont usitées etc., etc..—prise comme unité de mesure pour décorer des et servant à déterminer les proportions gaines servant de exactes à donner à toute figure semblable. piédestaux, faire Canope. — (Arch.) — On donne le jouer la lumière nom de canopes à des sur les surfaces et vases égyptiens qui ser- accentuer la dimen- vaientà renfermer les vis- sion de hauteur. cères des morts. Ils por- — en zigzag. — Cannelure tra- tent des inscriptions gra- cée suivant une ligne brisée. véesqui sont des formules — ornée. — Cannelure dans le vide de bénédiction. Quelque- de laquelle on a placé des fois le couvercle des canopes est orné motifs d'ornementation for- d'une tête humaine; plus souvent, on les més de brindilles de fleurs trouve couverts par des têtes symboliques et de feuillages. Les monu- de cynocéphale, d'épervier et de chacal. ments du xii® siècle en offrent Canthare. — (Art déc.) — Se dit de nombreux exemples. Les cannelures des colonnes des édifices de la Renaissance sont très souvent ornées de bon- quets de feuilles de laurier, de culots, de coquilles et de rinceaux qui sont parfois d'une grande richesse. de certains vases grecs, de coupes con- CAN — 72 — GAR sacrées à Bacchus, munies de deux qu'un paysage a du caractère pour in- anses et de proportions très variables. diquer que les lignes en sont grandioses ; Canton. — (Blas.) — Partie carrée qu'une œuvre manque de caractère lors- de l'écu pins petite que le qu'elle est banale ou commune et ne quartier et qui se place s'impose pas à l'attention du spectateur. à l'un des angles. Le can- Carat. — Poids spécial dont la tra- ton ne couvre en géné- dition s'est perpétuée dans l'orfèvrerie et ral que la neuvième la bijouterie et dont on se sert pour pe- partie de l'écu. Il sert ser les perles et les diamants. Le poids de brisure et a souvent du carat est de quatre grains et le été pris pour marque de bâtardise. Dans grain, qui était le plus petit des anciens quelques armoiries, le canton est de poids, pèse 53 milligrammes. — On même dimension que le quartier, mais donne également le nom de carats aux cette proportion est exceptionnelle. petits diamants. Cantonné. — (Blas.) — On em- Caravansérail. — (Arch.)— Bâ- ploie ce mot lorsque des pièces sont timent des pays orientaux destiné aux posées dans les vides laissés entre les voyageurs et disposé en quadrilatère et bras d'une croix, d'un sautoir. Se dit encadrant une vaste cour. aussi de toute pièce principale placée Cariatide. — (Arch. —Art déc.) — au centre, et des meubles posés aux - Statue d'homme ou quatre angles de l'écu. de femme servant — (Arch.) — Se dit des décorations de support et rem- de pilastres ou de chaînes de pierre plaçant dans un saillantes appliquées aux angles des ensemble architec- constructions. tural soit une colon- Caparaçon. — Armure ou étoffe ne, soit un pilas- richement brodée dont on couvrait les tre. Les cariatides chevaux aux époques du moyen âge et du Pandrosium d'A- de la Renaissance. thènes représentent Capitale. — (Art déc.) — Lettre des figures de fem- ornée, de grandes dimensions, commen- mes supportant sur çant le premier mot d'un chapitre. La leurs têtes des cor- plupart des capitales des éditions de beilles de fruits. luxe sont accompagnées d'une décora- Parmi les plus bel- tion d'ornements et de figures. les cariatides de la Capitole. — (Arch.) — Citadelle et Renaissance il faut temple de Jupiter, à Rome.— Plus tard, citer celles du Lou- on a souvent appelé de ce nom le temple vre, qui sont dues principal des villes de l'époque romaine. au ciseau de Jean Caprices. — Suite de dessins ou Goujon et, parmi celles du xvii® siècle, de gravures dont les motifs bizarres et les cariatides de l'hôtel de ville de Tou- les compositions originales sont plutôt Ion exécutées par le statuaire Puget. du domaine de la fantaisie et de l'ima- Caricatural. — On dit qu'un des- gination que de celui de l'observation. sin est caricatural lorsqu'il peut être Les Caprices à&Goya. sont des recueils de classé dans les caricatures ; mais on se gravures représentant de véritables scènes sert aussi du même mot pour indiquer de fantasmagorie, des hallucinations. l'aspect ridicule de certaines figures mal Caractère. — On désigne à la fois dessinées, peintes ou sculptées. par ce mot et l'originalité d'une œuvre Caricature. — Interprétation de d'art et son effet d'ensemble. On dit la réalité outrée volontairement dans CAR — 73 — CAR le sens du ridicule et du grotesque. La mieux se rendre compte de l'effet d'en- caricature a été dans tous les temps un semble. Pour la mise au carreau, tra- moyen de satire. vail fort long et qui doit être exécuté Caricaturiste. — Artiste qui des- avec une scrupuleuse exactitude, les sine ou modèle des caricatures. peintres se font souvent aider par leurs Carmin. — (Peint.) — Couleur élèves, et se bornent à rectifier les er- d'un rouge rosé très vif. Le carmin en reurs de transcription. aquarelle sert à fournir de riches tons Carreau. — (Arch.) — Plaques violets lorsqu'on l'additionne de bleu de marbre, de d'outremer, de bleu de Prusse ou d'indigo. pierre, de céra- Quelques gouttes de carmin ajoutées à mique décorée ^ une solution d'encre de Chine lui don- ou unie, à l'ai- L nent un ton plus chaud. de desquelles on exécute des revêtements Carminée. — (Peint.) — Teinte de muraille, des carrelages, pavages et carminée, teinte de carmin, teinte d'un dallages. Le plus souvent, les carreaux beau rose vif. sont carrés ou rectangulaires; mais il y Carne. — (Arch.) — Angle et arête en a aussi de triangulaires, en forme de vive d'une tablette de pierre ou de bois. losange, d'hexagone, d'octogone, permet- Carnation. — (Peint.) — Couleur tant des combinaisons très variées. des chairs. Carrelage. — (Arch.) — Pavage — (Blas.) — Se dit des figures repré- sentées sur l'écu avec leurs couleurs na- turelles. Carpe. — (Voy. Main.) Carrare. — Se dit par abréviation pour désigner le marbre blanc (prove- nant des carrières de Carrare, en Italie), ou revêtement exécuté à l'aide de car- d'une beauté et d'un éclat exceptionnels, reaux. (Voy. ce mot.) usité — — par les statuaires. Carrément. (Dessin.) Tra- Carré. — Figure plane dont les car carrément le contour d'une figure, quatre côtés sont égaux et les c'est indiquer le mouvement et l'attitude □ quatre angles droits. On donne par une série de lignes brisées, tangentes parfois aussi ce nom à de aux points saillants extrêmes. Cette petites moulures plates séparant des manière de dessiner habitue l'œil à sim- moulures à profil convexe ou concave. plifier les lignes d'ensemble d'une figure; Carreau. — (Dessin.) — Mettre mais l'expression est peu usitée. — au carreau, procédé pour reproduire Carrière. Lieu d'extraction des un modèle soit de la même grandeur, pierres à bâtir. soit en réduction, soit en augmentation Cartel. — (Art déc.) — Enca- de l'original. Pour cela, on divise le drement de pendule, modèle en un certain nombre de carrés surtout de style ro- égaux et la surface sur laquelle on veut caille, destiné à être le reproduire en un même nombre de appliqué contre une carrés de dimensions égales, moindres, muraille. Se dit aussi ou supérieures, suivant le but proposé. de cartouches de pe- En général, les grandes peintures mu- tite dimension. Un raies, les tableaux importants sont des- tableau accompagné sinés par ce procédé, par la mise au d'un cartel explicatif. carreau d'esquisses petites, mais qui, Se dit enfin en blason pour désigner un par cela même, permettent à l'artiste de écu : un cartel d'armoiries. CAR — 74 — CAR Cartisane. — Petit fragment de étaient obligés de faire des dessins en parchemin à l'aide duquel on obtenait grandeur d'exécution qu'ils n'avaient plus du relief dans les anciennes broderies de qu'à décalquer sur l'enduit. Le papier fils de soie, d'or ou d'argent. fort dont ils se servaient se nomme en Carton. — Se dit, dans certains volu- italien cartone. De là est venue l'habi- mes, de feuilles d'impression exécutées tude de désigner sous le nom de cartons après coup pour remplacer des pages dé- les études préparatoires des artistes. fectueuses. Se dit aussi parfois des cartes Carton lithographique. — Car- de détail placées dans les angles d'une ton ayant reçu une préparation spéciale grande carte géographique. On dit aussi et destiné à remplacer les pierres litho- papillon dans ce sens. graphiques. — Grand portefeuille où l'on ren- —• pâte. — (Art déc.) — Le carton- ferme les dessins et les gravures. pâte se fabrique avec du papier gris, — (Arch.) — Feuille de carton découpé désigné sous le nom de fluant, et des servant à tracer un profil de moulure. papiers spongieux et mélangés à de la — bitumé — (Constr.) — . Carton colle de Flandre. Les ornements en car- recouvert de bitume et usité pour recou- ton-pâte, lorsqu'ils sont achevés, doivent vrir les toitures des petits bâtiments de être exposés à un feu très doux jusqu'à peu d'importance, des hangars volants, complète siccité. Ils sont ensuite mainte- ou des constructions momentanées. nus par des fils de fer jusqu'au moment — ouir. — Carton dans la pâte du- de leur emploi. Après la pose, qui se fait quel on a mélangé des rognures de cuir à l'aide de petites pointes, on coupe les et qui sert à fabriquer des ornements morceaux de fil de fer qui ont servi à par un procédé de moulage spécial. maintenir l'écartement des ornements en — de Bristol. — Le carton de carton-pâte. — (Voy. Carton-pierre.) Bristol, ou plus simplement le bristol, — pierre. — (Art déc.) — Pâte est un carton très blanc, de pâte très de rognure de papier et de colle de fine, très satinée. Il est usité surtout Flandre additionnée de matières durcis- pour l'encadrement, et c'est à l'aide de santes, avec laquelle on exécute les feuilles de bristol qu'on ajoute de la moulages d'ornements. Néanmoins le marge aux aquarelles ou aux dessins. carton-pierre résiste peu de temps à De plus on se sert de bristol aussi com- l'humidité. On en augmente la durée plètement blanc que possible pour exé- par l'application de fréquentes cou- cuter les dessins à la plume que l'on ches de peinture à l'huile. Il n'est uti- fait réduire par les procédés de gravure lisé à l'extérieur que pour des travaux en relief adoptés aujourd'hui. On pei- provisoires. Dans les travaux intérieurs, gnait autrefois sur bristol des aquarelles au contraire, on emploie presque exclu- et des miniatures dans lesquelles on sivement le carton-pâte pour la décora- cherchait un fini extrême auquel se tion des plafonds, corniches, etc. Ces prêtait admirablement sa surface unie. pâtes sont d'un prix de i-evient très peu — de collage. — Carton léger, élevé et offrent plus de solidité que les formé à l'aide de feuilles de papier ornements en plâtre. collées dans toute leur étendue. Cartonnage. — Opération qui — de peintre. — (Peint.) — On consiste à recouvrir un tableau à ren- nomme carions, en peinture, les études toiler de papier collé que l'on fait adhé- faites par les artistes avant d'entreprendre rer à la peinture. On peut alors enlever l'exécution d'un tableau et surtout d'une la toile qui servait de support primitif fresque. La peinture à fresque devant être et la remplacer par une autre toile ou exécutée sur un enduit frais, qui ne per- un panneau neuf. met point les retouches, les peintres — (Rel.) — Se dit d'une sorte de CAR — 75 — GAS reliure formée d'un carton peu épais et ques, qui sont placés sur les monu- recouvert de toile ou de papier. ments égyptiens. Gartonnier. — Meuble destiné à Cascade. —- (Art des jardins.) — supporter des cartons en forme de boîtes carrées^ dont deux côtés sont pourvus de charnières et dans lesquels on classe et conserve des manuscrits, des autogra- pires, des notes, papiers et documents de toute nature. Cartons. — Se dit de certains sup- ports pour études ou pochades peintes à l'huile. On les trouve chez les mar- chauds de couleurs tout préparés dans un certain nombre de dimensions fixes, depuis le carton de /, mesurant 21 cen- Chute d'eau artificielle. Tantôt on di.spose timètres 1/2 sur 16, jusqu'au carton de40, la chute de la cascade sur des assises de qui mesure i mètre sur 81 centimètres. rocher successives, comme à Versailles, Cartouche. — (Art déc.) — Mo- au bosquet des Bains d'Apollon; tantôt, _. tif , d'ornementà- comme à Saint-Cloud, sur une construe- F"tion offrant à sa tion de gradins régulièrement étagés. partie centrale Casino. — (Arch.) — Ensemble de un espace vide bâtiments construit dans les villes d'eaux destiné à recevoir des inscriptions, des ou dans les stations de bains de mer pour chiflres, des emblèmes, etc. Les carton- servir de lieu de réunion et renfermant ches sont parfois composés de moulures, des salles de bal, de concert, de jeux, etc. mais plus généralement d'enroulements et Casque. — (Blas.) — Le casque de découpures autour desquels s'agencent est la plus noble pièce des armoiries et des guirlandes, des fleurs ou des feuil- se place sur le haut de l'écu. Il est lages. A l'époque go- taré (voy. ce mot) de front ou de pro- thique, les cartouches fil, suivant le rang, et toujours tourné affectent la forme de à dextre, sauf dans les armes des bâ- banderoles dont les tards où il regarde à sénestre. extrémités s'enroulent — — de baron. ( Blas.) — Casque en sens inverse. Les plus beaux et les plus d'argent à cinq barreaux, taré de deux riches cartouches datent de la Renais- tiers. sanee. Ceux — de bâtard. — (Blas.) — Casque d'acier poli, la visière close et abattue, taré de profil et tourné à sénestre. sont parfois — de comte. — (Blas.) — Casque trop exubé- rants, mais ils témoi- gnent tou- jours d'une grande ima- gination. On donne aussi duc. le nom de cartouches contours ecuyer. aux demi-elliptiques, simples ou accouplés, d'argent à sept barreaux, taré de deux renfermant des inscriptions hiéroglyphi tiersi CAS — 76 — CAT Casque de duc. — (Blas.) — Cas- servi de sépulture, d'ossuaire, etc., etc. que d'argent, taré de front, bordures et C'est dans les catacombes de Rome clous d'or que et visière fermée de neuf se réfugiaient les chrétiens pour y célé- grilles. brer les cérémonies du culte. Il existe — d'écuyer, — (Blas.) — Casque aussi des catacombes à d'acier clos Syracuse, à Pa- poli, et fermé, et taré de lerme, à Agrigente, en Toscane et en profil. Etrurie. Les catacombes de Paris sont — de gentilhomme. — (Blas. d'anciennes galeries d'exploitation de carrières de pierre, mais elles contien- nent une immense quantité d'ossements, régulièrement empilés, provenant de dif- férents cimetières, entre autres ceux des Innocents, de Saint-Eustache, ainsi que de ceux qui entouraient les églises détruites à diverses époques. C'est enfin gentilhomme. m.irquis. eniperears. dans les catacombes de Paris qu'ont — Casque d'acier à trois barreaux taré été placés les restes des victimes de profil. d'août 1788, d'avril 1789 et septem- — de marquis. — ( Blas. ) — bre 1792. Casque d'argent à sept barreaux, taré — (Art déc.) — On a retrouvé dans de front, les catacombes de Rome un grand — des empereurs et rois. —- nombre de peintures qui sont les pre- (Blas.) — Casque d'or damasquiné, la miers essais de l'art chrétien. On ignore visière ouverte et sans grille, et taré de absolument quels furent leurs auteurs. front. Ce sont des représentations des hiératiques, — princes et duos sou- symboliques, dont la valeur était non verains. — (Blas.) .— Casque d'or le signe, mais la chose signifiée; tel est damasquiné, la visière moins ouverte \epoisson, ichtus, pour le Christ, l'ancre que dans celui des rois et taré de front. pour l'espérance, la colombe pour Casse. — (Arch.) — Se dit des l'âme, etc. « En groupant ces signes, espaces intermédiaires des modillons dit M. de Rossi, l'illustre archéologue dans les corniches d'ordre corinthien. et historien des On catacombes, on arri- dit aussi Caisse. vait à une véritable écriture Cassolette. mysté- — (Arch.) — Vase à rieuse, connue seulement des initiés. » parfums, couronné Catafalque. — Estrade plus ou ou non de flammes moins richement décorée qu'on élève et de fumée, for- dans les églises pour y placer un cer- mant motif d'amor- cueil pendant la cérémonie funèbre. tissement sur un Catalogue. — Classification al- fronton, ou placé phabétique ou par écoles des oeuvres au milieu de rin- d'art faisant partie d'un musée ou d'une ceaux dans certains collection privée, ou encore d'œuvres di- bas-reliefs qui dé- verses réunies pour une exposition pu- corent la frise des blique ou une vente. entablements d'or- — raisonné. — Catalogue qui dre ionique et co- non seulement donne une classification rinthien. des objets, mais encore les décrit, les — Bijou de petite dimension où l'on discute et en fait l'historique. enferme des parfums. Cataloguer. — Dresser le cata- Catacombes. — Souterrains ayant logue d'une collection d'œuvres d'art. CAT — 77 — CEI Pour cataloguer les œuvres d'art aussi Caulicoles. — (Arch.) — Tiges pre complètement que possible, il faut non liant naissance en- seulement énoncer le titre de chaque tre les replis des objet, mais en donner les dimensions, feuilles d'acanthe K les décrire, indiquer le nom de l'auteur du chapiteau co- et la provenance, en dresser en quelque rinthien et s'en- sorte la généalogie, et enfin reproduire roulant sous les vo- en fac-similé, s'il est possible, les signa- lutes soutenant la tures ou marques qui existent sur cet saillie du tailloir. objet. Cavalier. — (Dessin d'architecture.) Cathédrale. — (Arch.) — Eglise —• Le plan cavalier ou perspective eava- épiscopale d'un diocèse. Quand les fonc- Hère consiste à présenter les objets sous tions épiscopales y sont exercées par un angle visuel tel que serait celui d'un un archevêque, elle prend le nom de observateur placé sur un point très élevé. métropole ou cathédrale métropolitaine. On pénètre ainsi dans l'intérieur d'un en- En Orient, le plan de la cathédrale était semble de constructions, on embrasse une croix grecque, c'est-à-dire quatre leurs dispositions d'un coup d'œil et l'on nefs d'égale longueur, se coupant à peut même en apprécier l'effet pitto- angle droit; en Occident, une croix la- resque. — (Voy. Géométral.) tine, c'est-à-dire une longue nef et un Gave.— (Arch.) — Lieu souterrain transept sensiblement plus court avec et voûté. un nombre de nefs toujours impair. Gaveau. — (Arch.) — Cave voû- L'architecture des cathédrales forme un tée de petite dimension et aussi case des chapitres les plus importants de souterraine destinée à recevoir les cer- l'histoire de l'art. Les cathédrales de cueils dans les cimetières. France citées comme types sont pour Gaver un cuir. — , (Art déc.) — le portail, celle de Reims (xiii® siècle) ; Frapper, imprimer en creux des lettres pour la nef, celle d'Amiens (1218-1238) ; ou des ornements sur le cuir. pour le chœur, celle deBeauvais (1225) et Gavet. — (Arch.) — Moulure con- pour les clochers, celle de Chartres (124,0). cave ayant le plus A ces cathédrales on peut ajouter aussi souvent pour profil celles de Cahors et du Mans (x® et xi® un quart de cercle. siècles) ; celles d'Angoulême et de Car- Le cavet est surtout cassonne, d'Angers, de Noyon et d'Au- une moulure de cor- tun (xi® et XII® siècles); celle de Rouen niche. Le même pro- (xii® au XV® siècle) ; celle de Paris (1160- fil, usité dans les bases ou socles, reçoit 1235) et de Laon (xiii® siècle), etc.; en- le nom de congé et d'adoucissement fin celle d'Albi (xiv® siècle), exécutée avec lorsque l'une des extrémités de la un parti pris architectural qui lui donne courbe se raccorde avec une surface l'aspect d'une véritable forteresse. plane. Gaudé. — (Blas.) — Se dit de la Gazette. — (Céram.) — Étui ou queue des comètes figurant sorte de boîte en terre cuite dans la- comme pièce de blason. Une quelle on place les pièces que l'on sou- comète caudée d'or. Les co- met à la cuisson. — (Voy. Eneastage.) m êtes représentées sur les Geinture. — (Art déc.) — Se blasons offrent souvent aussi dit dans les meubles de certaines sur- l'aspect d'une étoile à huit faces décorées de motifs d'ornementa- branches ou raie, l'une de tion. Ainsi, par exemple, la ceinture ces branches étant plus Ion- d'une table est la partie verticale régnant gue que les autres et ondoyante. au-dessous de la tablette horizontale, et CEI — 78 — GEN formant une sorte de frise d'entable- tée dans la peinture en détrempe, formée ment que soutiennent les pieds. d'une espèce d'ocre ou rouille de cui- Ceinture de colonne. — (Arch.) vre ayant l'inconvénient de pousser au — Moulure carrée ou filet relié par brun. un congé, placé au sommet et à la base Cène. — Se dit des fresques, ta- du fût de la colonne; et aussi rangée bleaux, bas-reliefs, représentant le Christ de feuillage d'ornementation séparant la soupant avec ses apôtres, la veille de portion cannelée de la portion unie des sa Passion. colonnes torses fréquemment usitées au Cénotaphe. — Monument élevé à xvii® et au xviii® siècle pour la décora- la mémoire d'un mort, mais dans lequel tion des maîtres autels. les restes mortels ne sont pas placés. — de volute. — (Arch.) — Mou- Centaure. — (Myth.) — Être fa- lure s'enroulant autour du coussinet buleux, moitié formé par les volutes des chapiteaux de homme et l'ordre ionique. On nomme aussi cette moitié cheval, moulure Echarpe. que les Egyp- Céladon. — Se dit d'une couleur tiens, les d'un vert pâle. Etrusques, les Célébé. — Se dit de certains vases Grecs et les grecs d'une forme élégante Romains, etc., et pourvus de deux anses ont souvent et d'un pied. On dit aussi introduit dans Kélébé. Il y a des Kélébé la composi- unis; d'autres, au con- tion de leurs traire, offrent une panse bas-reliefs, et dont ils ont fait le motif richement décorée. principal de nombreux groupes. Les ar- Cella. — (Arch.)— Sanctuaire des tem- tistes de la Renaissance et des temps pies antiques. On donne modernes, eux aussi, ont représenté également ce nom aux souvent cette figure mythologique, dont différentes pièces d'une le torse humain, placé sur un corps de maison romaine, et à cer- cheval, permet d'obtenir des lignes de tains compartiments di- grande tournure. Il existe sur quelques versement chauffés qu'on vases antiques des figures de centaures avait installés dans les dans lesquelles les membres antérieurs établissements de bains dans l'antiquité. ont forme humaine. Cended. — (Art déc.) — Etoffe de Centauresse. — (Myth.) — Fe- soie usitée au moyen âge pour faire des melle du Centaure. Etre fabuleux, moi- bannières et de riches vêtements, etc. tié cheval et moitié femme. Cendre bleue. — (Peint.) — Cou- Centre. — Se dit en géométrie d'un leur usitée dans la peinture en dé- point situé à égale dis- trempe. Ces cendres de provenance tance de tous les points diverse, que l'on trouve en pierre tendre d'une ligne ou d'une dans les mines de cuivre, sont réduites surface courbe, d'une en poudre et broyées à l'eau. Quelques- circonférence ou d'une unes donnent aux lumières, pour les déco- sphère ; cette distance rations théâtrales, des teintes vives ; d'au- constante portant le tres, au contraire, sont grises et ternes. nom de rayon. Se dit au figuré de la par- — d'outremer. — (Peint.) — tie centrale d'un tableau, de l'endroit où Couleur d'un beau bleu vif. se concentrent un effet de lumière, l'inté- — verte. — (Peint.) — Couleur usi- rêt d'une scène ; un centre lumineux, une CEP — 79 — GER composiüon dont le centre n'est pas suf- que du célèbre Joshua Wedgwood, vases, fisamment indiqué. camées, médaillons, cachets de style Gépeau. — Souche en bois destinée grec; imitation du vase antique dit de à Supporter les coins de monnaies frap- Portland à figures blanches sur fond ji pées au marteau. vert; imitations égyptiennes en biscuit Cérame. — (Céram.)— Nom donné noir rehaussé de bas-reliefs rouges et par les anciens à des vases de terre blancs ; bas-reliefs et camées d'après cuite. — (Voy. Grès.) Flaxman sur fond bleu grisâtre, orne- Céramique. — (Art déc.)—Art de ments blancs. fabriquer des objets de toutes formes Céramique arabe. — Du vm" au en terres de toutes sortes, et de les dé- XIV® siècle. Plaques de revêtement. Cé- corer à l'aide de la peinture ou de ramiques à glaçures bleues et vertes re- la plastique, ou des deux moyens haussées de noir. Assemblage par seg- réunis. La différence des terres et des ments géométriques. Mosaïques, vases procédés décoratifs a engendré la difîé- d'usage et de décoration à ornementation rence des produits. Par le nom général géométrique avec quelques figurations de céramique on désigne donc : i" les d'animaux. Briques, Tuiles, Terres cuites et Pote- — assyrienne et égyptienne.— ries communes; 2" les Faïences; 3° les Les Egyptiens ont fabriqué des pièces Grès cérames; 4.0 \e.& Porcelaines. (Voy. en pâte tendre décorées pour la plupart ces mots.) La céramique occupe, en con- d'ornements noirs en zigzag ou d'émail séquence, une place considérable dans bleu presque mat. Les briques de fabri- les arts décoratifs. Elle participe à la cation assyrienne trouvées dans les rui- fois de l'architecture, de la sculpture et nés des temples de Babylone sont très . de la peinture. variées de couleurs et recouvertes d'une ?" — Le mot céramique s'emploie aussi glaçure vitrée. d'une façon générale pour désigner non — celtique. — Les poteries gau- plus l'art que Bernard Palissy appelait loises, bretonnes, etc., consistent géné- « l'art de terre », mais ses produits ralement en vases de terre grise ou eux-mêmes. noirâtre, de fabrication très grossière — allemande. — Fabrique de et décorées d'ornements tracés en creux Bayreuth. Poterie mince, sonore, bien à l'aide d'un stylet que l'on faisait péné- travaillée, à émail bleuté relevé de des- trer dans la pâte molle. sins délicats en bleu gris peu vif. — — chinoise. — L'art céramique Fabrique de Nuremberg. Style ar- chinois remonte, dit-on, à la plus haute chaïque. Travail très fini. Décoration antiquité. Poterie de grès et porcelaine. empruntée aux animaux du pays qui La Chine inventa le craquelé. Le décor fournissent quelquefois le motif du le plus ancien est le camaïeu bleu. La corps entier de la pièce. — Porcelaine porcelaine polychrome a été classée en de Saxe: boîtes à pendules, à montres, plusieurs familles par certains auteurs. tabatières ornées de peintures d'une Toutefois cette classification, purement extrême finesse, fleurs, figurines, vases conventionnelle et que de récentes dé- réticulés, groupes de petits sujets aima- couvertes ont fait abandonner, présente bles ou bouffons, animaux, candélabres, cet avantage — au point de vue déco- lustres, etc. ratif — de bien caractériser le parti — anglaise. — Dérivée du Delft. ^ pris de polychromie adopté par les xvii" siècle, vases de pharmacie, car- Chinois. Aussi croyons-nous utile de reaux de revêtement à paysages en bleu, reproduire ici ce mode de Classement : poteries de Fulham, faïences de Lam- Famille chrysantemopalonienne ; décor beth, de Liverpool, xviii"' siècle, fabri de chrysantèmes et de pivoines. Fa- GER — 80 — GER mille verte: vert de cuivre, sujets histo- que, d'un profil plus élégant et décorés riques, décors agrestes, rochers, grami- d'ornements en relief. nées, œillets, marguerites, papillons, Céramique grecque. — Les insectes. Famille rose: rouge carminé vases de fabrication grecque sont de dégradé, dérivé de l'or, pendentifs, ara- forme très simple et décorés de pal- besques, bouquets de fleurs, figures d'un mettes, de méandres, de grecques, caractère familier. Pièces réticulées, ci- d'inscriptions, de sujets historiques se selées, percées à jour comme une dentelle. détachant en noir ou en blanc sur fond Pièces frêles, délicates, transparentes, rouge ou en rouge sur fond noir ou brun. qui ont reçu le nom de coquille d'œufs. — hispano-mauresque. — Ca- Céramique étrusque. — Les ractérisée par l'élégance des formes et par vases de fabrication étrusque sont en le charme des tons lustrés à reflets mé- pâte tendre et formés le plus souvent talliques. Fabriques de Malaga, à décor d'une terre d'un ton rouge plus ou bleu et reflets cuivreux; de Valence, à moins sombre, sur lequel se détachent reflets métalliques plus ardents, variés en noir ou en blanc des figures et dès du jaune doré au cuivre rouge le plus scènes empruntées à la mj'thologie ou vif; de Majorque, qui a donné son nom à l'histoire des temps héroïques. Sil- aux majoliques italiennes. Il existe aussi houette très caractéristique. des poteries siculo-moresques, de forme — frçinoaise. — Dérivée de la Re- orientale, à décor entièrement bleu, re- naissance italienne. D'abord décoration couvert d'ornements vermiculés à reflets de simples terres à vernis de plomb. auréo-cuivreux. Fabriques de Beauvais, terres vernissées — hollandsiise. — Fabrique de en vert pâle, teinte uniforme; Saintes, Delft. Eclat et netteté des couleurs dont la Chapelle-des-Pots, vert vif jaspé de le contour ne se confond pas avec le flammules foncées ; Sadirac, vaisselle vernis. Peintures riches qui brillent de verte; Paris, émail gris bleuté à jas- l'éclat du bleu, du rouge et de l'or. Le pures plus vives. Puis, terres émaillées: Delft doré est devenu le type du plus faïences rustiques de Bernard Palissy, remarquable produit de la Hollande. sujets mythologiques, figures populaires, — indoue. — Dérivée de l'art per- plats d'apparat décorés de poissons, san. Émaillerie de grands morceaux reptiles, coquilles, feuillages en relief destinés à l'art monumental et exécutés moulés sur nature et coloriés de teintes avec des tons vifs et variés. Porce- chaudes, brunes, blanches, bleues, ver- laine bleue à rinceaux découpés, enca- tes, jaunes ; Normandie, épis de faî- drant des bouquets, des oiseaux. Porce- tage; faïence fine d'Oiron à pâte dure et laine polychrome d'une perfection qui sonore, décor brun, noir et brun clair rappelle la pureté de l'émail cloisonné en niellures sur fond ivoiré, ornements et les incrustations d'or et de pierreries. en relief ou en ronde bosse, figures, — italienne. — Du xi" au xin® mascarons, blasons, pièces petites et siècle, poterie monumentale, couverte légères, coupes, aiguières, biberons, d'émail. Puis, poterie à reflets métalli- flambeaux. Fabriques de Nevers, Rouen, ques. Décor bleu et blanc de Lucca délia Moustiers, Marseille, Strasbourg-Ha- Robia sur terres cuites modelées, re- guenau, Lunéville, Rennes, Sinceny, présentant des sujets religieux. Vaisselle Chauny, Paris, Sceaux. Porcelaines de émaillée, connue sous le nom de majo- Saint-Cloud, Sèvres, Chantilly, Vin- lique à reflets merveilleux, nacrés, do- cennes. rés. Célèbres fabriques de Sienne en — gallo-romaine. — Les vases Toscane ; de Facnza, Forli, Rimini, de. cette époque sont d'une fabrication Ravenne, Bologne, Imola dans les Mar- plus soignée que ceux de l'époque celti ches; de Pesaro, de Castel-Durante, de CER — 81 — CHA Gubbio, de Deruto, de Ferrare, etc. plane limitée par une courbe nommée Céramique japonaise. — Trois circonférence et dont tous les points genres distincts de produits céramiques : sont équidistants d'un point fixe appelé 1° la faïence (Amata yaki, Satsuma, centre. Amagi yaki) ; 2° le grès cérame à pâte Cercle de pierres. — (Archéoi.) tendre {Banko yaki); 3° la porcelaine — Monument ancien formé de blocs (Arita, Seto, Kirgonit^u yaki). Le Sat- placés circulairement. suma montre un décor de figures, de — perlé. — (Blas.) — Couronne fleurs, d'oiseaux, de semis d'or et d'ar- de comte et de vicomte. gent sur un fond blanc crémeux très fine- Cerner. — Préciser, accuser un ment craquelé qui fait songer à un contour plus que de raison. Les contours travail de bijouterie d'une exquise perfec- d'une figure, lorsqu'ils sont cernés, c'est- tion. Les grès cérames avec ou sans à-dire accusés par un trait trop foncé, glaçure fournissent des tasses, des théiè- diminuent le relief. Le cernement n'est res, des statuettes, des figures'grotesques, indispensable que dans les peintures des pièces marbrées, d'autres d'un brun murales; là, au contraire, il remplit le violacé à dessins blancs incrustés. La por- rôle du réseau de plomb dans les' vi- celaine est une variété de la porcelaine de traux et aide à faire vibrer les teintes Chine, mais facile à distinguer par le ca- plates des figures. ractère du décor, qui n'est jamais d'une Cérographie. — Peinture àla cire. symétrie absolue et qui, de plus, est d'un Céroplastique. — (Sculpt.) — dessin et d'un éclat admirables, et sur- Art du modelage en cire. Les peuples tout conçu avec une entente remar- de l'antiquité connaissaient la céroplas- quable de l'art décoratif. tique. Certains artistes de la Renais- — persane. — Faïences émaillées, sanee ont aussi pratiqué le modelage en fond blanc, vert jaune ou bleu pâle, dé- cire et leurs figures étaient souvent co- cor bleu turquoise ou bleu de cobalt ; loriées et rehaussées de tons d'or. Cet figures géométriques, fleurs, oiseaux, pa- art, dont le portrait de Louis XIV pillons, petits quadrupèdes, lapins, lié- vieux, par Benoît, est peut-être le chef- vres,gazelles, antilopes,cavaliers portant d'œuvre, a été cultivé en France jusqu'à un faucon sur le poing, etc. Harmonie in- la fin du xviii® siècle. La céroplastique comparable dans une tonalité très fine. a reçu de nos jours des applications plus — romaine. — Poterie domestique scientifiques qu'artistiques. A côté de d'une rare perfection, d'un rouge de cire pièces anatòmiques remarquables, il suffit à cacheter ou rosâtre, à lustre brillant, de rappeler les figures des musées de vitreux, très mince et dont un grand cire, dont l'exécution n'a aucun rapport nombre de spécimens sont parvenus avec celle des œuvres d'art. Toutefois jusqu'à nous dans un état de conserva- quelques artistes contemporains ont tion merveilleux. Plastique monumen- tenté de remettre en honneur, aux Sa- taie supérieure: antéfixes, métopes, bas- Ions de Paris, les sujets et les bas-reliefs reliefs, etc. en cire coloriée et dorée. Céramiste. — Artiste en céra- Géruléen. — ( Peint. ) — Azuré, inique. d'une teinte d'un beau bleu clair et Céramegraphie. — Traités his- transparent. toriques et techniques de l'art céra- Géruse. — (Peint.) — Carbonate mique. de plomb pur avec lequel on fabrique le Cercle. — (Blas.) — Se dit des an- blanc de céruse dit aussi blanc d'argent. neaux ou des boucles sans ardillon re- Gervelas. — Marbre rouge veiné présentées sur un écu. de blanc. — Se dit en géométrie d'une surface Gheihot. — (Blas.) — Poisson d'eau LEXlcnUE. 6 CHA — 82 — CHA douce que l'on représente toujours vu de Belgique sont aussi des merveilles de dos en pal, et la tête d'exécution et de bizarrerie. Enfin de nos dans le haut de l'écu. La jours, on pastiche fort ingénieusement les cotte d'armes de la statue chaires du xiii®, du xiv® et du xv® siècle. de Ph. de Chabot, par Chaire épiscopale. — Siège d'un Jean Cousin, au Louvre, évêque placé dans le choeur de l'église ca- est blasonnée d'armoi- thédrale,. depuis le xii® siècle. Il existe ries parlantes, représen- dans certaines églises d'Italie des chaires des chabots. ornées de mosaïques. La chaire d'Avignon tant Chaîne. (Arch.) — Pilier de est en marbre blanc veiné, et la cathédrale — de Toul possède une chaire en pierre du pierre ou de brique XIII® siècle. A partir du xiv® siècle les n'ayant que peu ou de saillie, et dais en étoifes furent remplacés par des point couronnements sculptés; au xv® destiné à consolider siècle, Les chaînes les chaires furent comprises dans les un mur. toujours des stalles entourant le sont chœur, seulement la assises disposées en stalle ou chaire épiscopale était souvent afin de se plus richement décorée que les autres. harpes, à Au XVII® et au xviii® siècle, on édifia relier solidement des chaires avec la maçonnerie des murailles que l'on cou- souvent épiscopales même postérieurement. dais et panaches en bois struit en temps ou sculpté. extérieure. — d'encoignure. — (Arch.) — Chaires en — pierre — Chaîne placée à l'angle d'une const ruction. construites en plein air, dans certains ou ados- Chaînette. — Courbe que donne cimetières ou certains cloîtres, extérieurs d'une un fil flexible murs sous l'influence de la pe- sées aux église. deux extrémités sont Telles étaient les chaires de Saint-Lô santeur lorsque ses (xv® siècle), du cloître de Saint-Dié suspendues à deux points pris sur une des même horizontale. Cette courbe en sens (xvi® siècle), du préau Carmes, etc. fréquemment employée dans La chaire du réfectoire de Saint-Germain- inverse est le tracé des voûtes, etc. des-Prés était une chaire arcs, intérieure, mais et Chedre à prêcher. —Sorte de tri- elle était construite en pierre faisait élevée au-dessus du sol et corps avec l'édifice. buneavec siège, du haut de laquelle les prédicateurs instrui- Chairs. — Se dit de la couleur du dont elle sent les fidèles. Dans certaines églises d'I- corps humain et de la façon dont elle est rendue. On dit talie, il existe des chaires de marbre ou de est imitée, bronze soutenues par des colonnettes. les chairs de Rubens, les chairs du Cor- for- Dans les églises du moyen âge, on ne fit rège, etc. Le mot n'implique pas des chaires cément l'idée de couleur, on dit aussi usage pendant longtemps que mobiles excellent dans le en bois et de construction fort que certains statuaires simple, Au XV® siècle,on se servit de chaires rendu des chairs, pour indiquer qu'ils fixes et appliquées aux piliers des églises ont su, à l'aide d'un modelé d'un tra- Puis elles furent vail savant, donner au plâtre ou au ou contre les murailles. surmontées d'abat-voix en forme de marbre l'apparence de la vie. L'Aca- dais ou de pyramides de forme très démie des beaux-arts emploie dans le élancée. Au xvi®, au xvii® et au xviii® même sens le mot charniire. — siècle, les chaires furent à dos- conçues dans Chaise. Aujourd'hui siège le style particulier de chaque époque, et sieretsans bras. Au xiii® siècle, on se ser- quelques-unes être citées comme vait fréquemment au contraire de chaises peuvent des modèles de fantaisies allégo.riques et avec bras et sans dossier qu'on plaçait théâtrales. Les chaires decertaines églises en avant de murailles couvertes en cet CHA — 83 — CHA endroit de tapisseries plus ou moins de toutes les époques et dont elle met riches. Au xv", au xvi® et au xvii" siècle en vente à des prix modiques des épreuves on affectionnait tirées au fur et à mesure des demandes. les chaises à dos- Chalcographier. — (Grav.) — siers très élevés Graver sur métaux et principalement sur et au XVIII® siècle cuivre. ces dossiers de- Chalcographique. — Se dit des vinrent ovales collections exclusivement composées Notre époque a d'œuvres gravées. vu inventer les — (Grav.) —■ Se dit de procédés de chaises en fer gravure en taille-douce, de planches gra- dont les sièges vées sur cuivre, de collections de gra- étaient formés vures; Musée chalcographique. d'un treillis de Chalootypie. — (Grav.) — Procédé fil de fer et qui de gravure en relief sur cuivre, inventé ont remplacé les sièges rustiques en par l'Allemand Heims en 1851. bois ou en pierre. Comme ameuble- Chalet. — (Arch.) — Habitation ment d'intérieur et depuis le style Em- champêtre ornée de balcons, de galeries pire, qui n'était lui-même qu'une fausse en bois découpé, à l'imitation des mai- adaptation des formes antiques au ino- sons suisses construites en planches et en bilier moderne, notre époque n'a pro- troncs d'arbre et recouvertes d'une toi- duit rien de nouveau et s'est contentée ture faisant saillie sur les façades. de réminiscences plus ou moins heu- Chaleur de coloris. — (Peint.) reuses de sièges des époques antérieures. — Qualité de coloration due à l'emploi Chaise. — (Arch.) — Assemblage de tons chauds, transparents et d'un effet de poutres en carré servant de base à la brillant. cage d'un clocher en charpente. Chamarrures.— Ornements bizar- — à porteurs. — Véhicule fort usité res et de mauvais goût. au xvji® et au xviii® siècle consistant en Chambranle. — (Arch.) — Bor- une caisse vitrée contenant un siège et dure peu saillante, unie ou formée d'un portée par deux hommes au rnoyen de ensemble de moulures, suivant les con- bretelles et de deux longues barres. Il tours d'une ouverture rectangulaire existe des chaises à porteurs ornées de réelle ou simulée, d'une porte, d'une fe- peintures et de motifs de sculpture re- nêtre, etc., etc. haussés de' dorures qui — en font de véri- à crossettes. — (Arch.) — . tables chefs-d'œuvre d'art décoratif. — curule. ■—■ Siège incrusté d'ivoire réservé aux grands magistrats de la Ré- publique romaine affectant la forme de pliant en bras d'X. Ghalcographe. — Se dit parfois des artistes graveurs, mais surtout des graveurs en taille-douce. Chalcographie. — Art de graver, 'nï collection d'œuvres gravées, et aussi éta- blissement où s'impriment, se conservent et se vendent des épreuves de gravures. Chambranle dont les moulures forment La chalcographie du Louvre fait partie ressaut à la partie supérieure de l'enca- des Musées nationaux et possède des drement d'une baie. planches dues aux principaux — — graveurs Chambranle à cru. (Arch.) CHA — 84 — CHA Chambranle dépourvu de socle ou de més de soufflets en cuir qui permettent plinthe. On dit aussi chambranle posé à d'augmenter ou de diminuer la distance crMpour désigner les chambranles cloués entre les deux faces verticales dont l'une porte l'objectif et dont l'autre est occupée par la glace dépolie. En allon- géant plus ou moins le soufflet et sui- vant la distance à laquelle on se trouve de l'objet à reproduire, on obtient une image de cet objet d'une netteté abso- lue. C 'est ce qu'on appelle mettre au point, et, pour obtenir une image pho- au-dessus d'une plinthe ou d'un socle tographique, il suffit de substituer à dont le profil n'offre pas de ressauts par cette glace un châssis spécial renfer- rapport au profil du chambranle. mant une plaque sensible. Chambre. —■ (Arch.) — Pièce d'un Chambre noire ou obsoure. — appartement, d'une maison, et principa- lement celle où l'on place un lit. — à feu. — (Arch.) — Chambre où se trouve une cheminée. — claire. — (Dess.) — Prisme à (Dess.) — Appareil servant à obtenir un l'aide duquel dessin est un véritable on projette qui calque féduit sur une feuille de papier des eux-mêmes. Il a deux sortes une image des objets exté- objets y rieurs. Toute la principales de chambres obscures. difficulté L'une à se servir de la chambre claire se d'une boîte en bois hermé- consiste compose en ce que le dessinateur doit tiquement close dans laquelle un homme avec le même rayon visuel peut être assis à l'aise et devant une ta-- regarder l'image à travers le prisme et suivre aussi la blette supportant une feuille.de pointe de papier son -crayon pour relever le contour de blanc. Dans le toit de cette véritable ces images. On donne aussi le cabane se trouve une ouverture renfer- nom de camera lucida à cet appareil inventé mant un miroir Wollaston en posé obliquement, recueil- par très lant les rayons lumineux et les 1804, perfectionné depuis, et qui forçant à rendre traverser une lentille de peut aux artistes de grands services. façon qu'ils noire. viennent déposer sur le blanc — — (Photog.) — Caisse papier placé devant l'artiste une image réelle des objets. On en peut alors suivre les contours avec le crayon. L'autre sys- tème de chambre noire, plus portatif et plus commode, se nomme chambre en pavillon^ parce que l'appareil d'optique rectangulaire dont les côtés sont for- est placé au sommet d'un trépied au- CHA — 85 — CHA tour duquel sont des rideaux de tente Champlevage. — Opération qui a qui enveloppent l'artiste, de façon à pour but d'évider les poinçons des mon- le placer dans l'obscurité et à lui per- naies et de creuser les plaques de mé- mettre de recueillir bien exactement tal destinées à être émaillées ou incrus- l'image projetée sur la planchette où est tées d'autres métaux. posée la feuille de papier blanc. Champlevé. — Se dit principale- Chamois. — (Art déc.) — Cou- ment d'une plaque de métal creusée ou leur jaune clair. évidée. — (Voir Email.) Champ. — (Peint.) — Le fond sur Champlever. — (Émail.) — Creu- lequel on exécute une peinture, un dessin, ser suivant un contour donné, dans le une aquarelle ou une miniature. Les ma- champ d'une plaque de métal destinée à tières propres à servir de champ sont êtreémaillée, une concavité pour recevoir nombreuses, telles sont : la toile, le l'émail. Les bords du champlevé doivent papier, le bois, le marbre, l'albâtre, la être aussi nets et aussi perpendiculaires coquille d'œuf redressée par l'humidité que possible, de façon que l'on puisse (spécialement pour la miniature), le vélin, champlever de nouveau à une très petite l'ivoire, etc. distance pour couler un autre émail et — (Blas.) — Fond de l'écu. que les deux émaux soient séparés à leur Champ (de) — . (Arch.) — Poser une surface par un mince filet de métal à pierre dans le sens de la longueur et de arêtes vives. façon qu'elle pose sur le côté étroit. Chancel. — (Arch.) — Dans les Champ (du). — (Blas.) — Se dit églises catholiques, parties du chœur voi- d'une pièce de même émail que celui sines de l'autel où se tiennent les dia- du champ ou fond de l'écu. eres et sous-diacres assistant le prêtre — prendre du champ. — Se qui officie. Le chancel est quelquefois reculer à une certaine distance d'un objet fermé par une balustrade. — Lieu éga- pour en mieux saisir l'ensemble; on dit lement fermé d'une balustrade où l'on aussi recul, dans ce sens, prendre du déposait le sceau de l'État. On dit aussi recul, manquer de recul. cancel. Champagne. — (Blas.) — Tiers Chandelier d'eau. — (Arch.) — de l'écu pris à la partie Balustre supportant une vasque, ou ser- inférieure. La cham- vaut de base à un jet s'élançant du centre pagne est une espèce de de la vasque. rebattement, c'est-à-dire Chanfrein. — (Arch.) —Petite sur- llllllllllillllllllil figures peu face d'une muraille wJUJI JHllv usitées en France, mais ou d'un panneau en T"^ fréquemment employées, menuiserie, formée au contraire, dans les armoiries alleman- fneabattant un an- des, de même que la plaine, la pointe- gle droit, de façon en-pointe, le gousset, etc. à supprimer une Champêtre. — (Arch.j — Se dit arête fragile ou sus- des constructions légères, servant d'habi- ceptible de blesser : talions d'été et placées au milieu de parcs, l'angle droit est de forêts, ou dans un site pittoresque. remplacé par deux angles obtus égaux. Champí. — (Dess.) — Papier que — (Arm.) — Pièce d'armure proté- l'on tend sur un châssis, pour servir de géant la tête d'un cheval de guerre depuis fond aux dessins d'architecture. les oreilles jusqu'aux naseaux. Cheimpignon. — Sorte de dôme Changement à vue. — (Art théâ- recouvert d'imbrications sur lequel bouil- tral.) — Changement de décoration s'exé- lonne l'eau des fontaines jaillissantes. cutant sans que le rideau soit baissé. CHA — 86 — CHA Chantier. — (Arch.) — Endroit Chapé. — (Blas.) —Sedit de l'écu ou- à ciel libre ou couvert, où se préparent vert enchape, c'est-à-dire les matériaux destinés à une construe- du milieu du chef au mi- tion, où l'on ébauche à l'avance des lieu des flancs. Le chapé motifs de sculpture difficiles à exécuter est dit chaussé lorsqu'un sur place, après la pose. losange tenant lieu de Chantignole. — (Arch.) — Petite champ touche de ses pièce de bois supportant les pannes ou quatre pointes les extré- pièces, horizon- mités de l'écu, l'une au chef, l'autre à la taies d'un com- pointe et les deux autres au flanc. ble et posant — ( Blas. ) — Se dit lorsque l'écu est sur les arbalé- divisé en chevrorij ce chevron formant triers. La chan- manteau ou chape et couvrant ainsi une tignole est une partiede l'écu. Le chapé peut êirechaussé, sorte de tasseau crénelé, enté ou écartelé. en forme de Chapeau. — (Blas.) — Se dit des coin, que l'on cloue pour empêcher le glissement des pièces qui soutiendront les chevrons. On dit aussi échantignolle. Chantourner. — (Arch.) — Evider, découper différentes matières et spéciale- ment le bois, suivant un contour donné. Chape. — Vêtement ecclésiastique ordinairement fait d'une étoffe rigide plus ou moins riche. Sorte de long manteau sans plis que portent les officiants catho- chapeaux réservés aux cardinaux, princes liques. Se dit au figuré de toute sorte du saint-siège, archevêques et évêques, de couvercles, d'enveloppes. et qui surmontent leurs armoiries. Ce — (Sculpt.) — Enveloppe de plâtre réu- chapeau est rouge pour les cardinaux, vert pour les archevêques et évêques, et noir pour les abbés. De plus, ils sont ornés de glands ou houppes pendantes reliées par des cordons et qui, tombant de chaque côté de l'écu, sont au nombre de quinze pour les cardinaux, de dix pour les archevêques et de trois pour les abbés. Chapelet. — (Arch.) — Moulure nissant diverses pièces d'un moule. Ces pièces et la chape elle-même sont parfois garnies de points de repère saillants, de décorée de perles, de petites rosaces ou telle façon que les pièces ajustées les de grains reliés les uns aux autres. unes dans les autres deviennent solidaires Chapelle. — (Arch.) — Édifice re- et que le moule peut être déplacé sans ligieux de petite dimension isolé ou an- danger. Se dit en architecture de l'en- nexé et faisant partie d'une église. Cer- duit de l'extrados d'une voûte; ce mot taines chapelles isolées, élevées dans les chez les graveurs sert à désigner la enceintes des palais, des châteaux, sont double pièce de cuivre enveloppant le de véritables merveilles d'architecture et touret des graveurs en pierres fines. sont dites englobées ; telles sont : la Sainte CHA — 87 — CHA Chapelle du palais de Justice (1245-1247), tant autour d'un axe central et dans celle du château de Vincennes, et la lesquels on place les chapes qui, étendues, chapelle Sixtine située dans les dépen- se développent suivant un demi-cercle. dances du Vatican et qui renferme le Chapiteau. — (Arch.) — Motif Jugement dernier, de Michel-Ange. Les d'ornementation comprenant diverses chapelles annexées sont très rares dans moulures formant saillie, et placé au les édifices de styles latin et byzantin. sommet d'une colonne, d'un pilier ou Elles apparaissent dans le style romain d'un pilastre. sous le nom de chapelles absidales (voy. — angulaire. — Chapiteau placé ce mot) et augmentent rapidement en nombre et en étendue. Au xii" siècle, les chapelles carrées à l'extérieur sont par- fois de forme polygonale à l'intérieur. Au XIII® siècle, sous la dédicace de la Vierge, on construisit fréquemment des chapelles de vastes dimensions, placées en prolongement et dans l'axe des églises. Certaines églises possèdent des chapelles, non seulement autour du chœur, mais encore autour des bas à l'angle d'un pilastre supportant un côtés. entablement se retournant à angle droit. Chapelle des morts. — (Arch.) — byzantin. — Les chapiteaux des — Chapelle que l'on construisait au premiers temps de l'art- byzantin de moyen âge au centre des charniers ou des forme très simple, cubiques parfois, sont cimetières et qui se réduisaient parfois à décorés de palmettes, de fleurs et d'en- un simple dais de pierre supporté par trelacs. Les chapiteaux de la décadence, des colonnettes et abritant un autel. au contraire, sont décorés de motifs — sépulcrale. — (Arch.) — Cha- d'ornementation purement géométriques, pelle annexée à une église, ou chapelle formés de combinaisons de droites ou souterraine (voy. Crypte) destinée à re- de courbes. Enfin quelques chapiteaux de cevoir des sépultures. ce style offrent des exemples de volutes Chapelles absidales. — (Arch.) décorées de rosaces. Mais, en général, — (Voy. Absides secotidaires.) l'ornementation sculptée en est très peu Chaperon. — (Arch.) — Pierres, saillante, et parfois le tailloir est biseauté. briques ou tuiles inclinées, couronnant — composite. — Chapiteau corin- le sommet d'un mur de clôture. thien dont les — (Blas.) — Se dit de l'habillement volutes très dé- de tête de l'époque go- veloppées se rap- thique représenté comme prochent beau- pièce d'armoirie. Le cha- coup de celles du peroii consistait en une l'Miï chapiteau ioni- sorte de capuchon se ter- que, avec cette minant en pointe. Cette différence toute- longue pointe pouvait être remontée fois que le cha- autour de la tête. On trouve dans plu- piteau est absolument symétrique sur ses sieurs armoiries des figures chaperon- quatre faces. Il existe des types très nées. Tel est ordinairement l'épervier et différents les uns des autres de ce chapi- même parfois le lion. teau, qui a été fort en honneur chez les Chapter. — Meuble composé d'é- architectes de la Renaissance italienne. normes tiroirs demi-circulaires pivo — corinthien. — Les chapiteaux CHA — 88 — CHA corinthiens sont d'une grande richesse Chapiteau de triglyphe. — Cou- et caractérisés par des rangs de feuilles ronnement de triglyphe formé d'un cavet d'acanthe superposés et alternés pai surmonté d'un bardeau ou moulure plate. des volutes d'angle supportant les saillies Chapiteau dorique. — Ce chapi- du tailloir. Celui-ci n'est plus carré^ mais teau, d'un profil bien à pans coupés; ses faces principales très sobre dans décrivent une ligne courbe concave. Il les édifices grecs, existe une va- se compose d'une riété considé gorge, d'une échine rabie de cha- et d'un tailloir. piteaux corin- Dans les constructions romaines, on a thiens, non rem placé l'échiné par une moulure en quart seulement dus de rond ; l'abaque ou tailloir est augmenté aux artistes d'un talon, et les rainures très fines et grecs et ro très délicates, qui séparaient l'cchine de iTiainSj mais la gorge, ont été changées en astragales. encore à ceux Ces modifications de la Renais- ont rendu le cha- sanee et même à nombre d'architectes piteau dorique ro- contemporains, car l'ordre corinthien est main beaucoup un des plus fré- moins élégant que quemment em- le chapiteau dori- ployés dans • la que grec qui doit toujours être regardé décoration des comme le véritable type. La hauteur totale édifices. En gé- du chapiteau dorique doit être égale à la néral, les chapi- longueur du rayon de base de la colonne. teaux corinthiens — égyptien. — Les formes prin- grecs sont plus cipales des chapiteaux de décoratifs que style égyptien sont celles les chapiteaux d'un simple cube sans mou- romains, et les premiers surtout oifreni lures, d'un vase ou cloche des lignes d'une ampleur remarquable. de forme évasée ou d'un Chapiteau d'armoire. — Mou- vase à profil renflé. Ils sont lure en couronnement ou en attique ter- en outre décorés de motifs minant un meuble. d'ornementation sculptés et peints de — de balustre. — Moulures or- couleurs vives représentant soit des fleurs liant la partie supérieure d'un balustre. de lotus, soit des figures hiératiques, soit — de lanterne. — Motif d'orne- des cartouches remplis d'hiéroglyphes. mentation terminant une lanterne, ou — indien. — Les motifs d'orne- toiture d'une lanterne édifiée au sommet mentation des chapiteaux indiens sont d'un dôme ou d'un comble de forme py- d'une richesse et d'une variété inépui- ramidale. sable. Ils peuvent cependant se résumer — de moulure. — Chapiteau sans à trois types où dominent, s'agencent ornementation sculptée, forme d'un profil et se réunissent les groupes de figures, de moulures se retournant sur les angles. les animaux, les fleurs et les feuillages. — de niche. — Couronnement en Le profil de la masse d'ensemble-est par- forme de dais terminant une niche en sail- fois très sobre ; une sphère aplatie que lie sur un ensemble architectural et trop surmontent des consoles diminuant la peu profonde pour contenir la statue. portée des linteaux, tel est le plus sou- Celle-ci portait alors sur un cul-de-lampe. vent le principe du chapiteau indien CHA — 89 — CHA Chapiteau ionique. — Ce chapi- motifs d'ornementation obtenus par des teau se carac- combinaisons géométriques. térise par les Chapiteau néo-grec. — Chapi- enroulements de volutes pla- ces au - des- sous du tail- loir. Les pro- fils des chapi- teaux ioniques grecs sont beaucoup plus délicats que ceux de l'époque romaine. Ces derniers sont aussi plus chargés de teau de colonnes ou de pilastres conçus détails d'ornemen- dans un style d'architecture d'origine tatioii. La Re- moderne, qui consiste principalement à naissance, le xvxi® couper brusquement les moulures et à et le XVIII® siècle décorer les surfaces planes ainsi obtenues ont produit aussi de fleurons ou de maigres ornementa- de très beaux chapiteaux ioniques, surtout tions en gravure. au point de vue de la richesse des sculp- — Ogival. — Les chapiteaux qui tures. Entre autres théories sur l'origine terminent les pi- des volutes, il liers des édifices faut rapporter de style ogival sont ici celle qui les des frises de cou- compare aux re- ronnement saillan- plis d'un cous- tes, régnant à la sinet interposé naissance des arcs ^ entre le fût de et suivant tous les la colonne et le tailloir. Théorie qui peut ressauts des co- à la rigueur se justifier par l'aspect laté- lonnettes, plutôt ral de ces enroulements. que des chapiteaux — latin. — Les chapiteaux des basi- proprement dits. liqües chrétiennes du viii®au x® siècle ne Au XII® siècle, il se compose de rangées sont le plus souvent que de lourdes et alternées de bourgeons qui se dévelop- grossières imitations des chapiteaux an- pent peu à peu en forme de crochet et tiques, et sont parfois décorés de pal- sont'dans leur complet épanouissement, mettes ou d'ornements d'une exécution au xiii® siècle, où ils forment bouquet. très sommaire et d'un dessin barbare. A la fin du xiv® — mauresque. — (Arch.) — Les siècle, les chapi- chapiteaux maures- teaux ' ' prennent ques ou de style dans les monu- arabe offrent le plus ments si peu souvent la forme de d'importance cubes se reliant par qu'on les dis- des courbes arron- tingue à peine : dies avec le fût cy- le chapiteau dis- lindrique de la co- paraît complète- lonne. Ils sont ornés ment au milieu d'astragales et de du XV® siècle, les nervures des arcades se tailloirs, et leurs prolongeant sur les piliers, sans solu- surfaces sont décorées de rinceaux et de tion de continuité. Ce qui caractérise CHA — 90 — CHA surtout les chapiteaux de l'époque ogi- profil beaucoup plus élégant. Il y a vale, c'est l'exécution des feuillages qui n'est jamais conventionnelle et se rap- proche au contraire le plus possible de la reproduction exacte des végétaux choi- sis et pris presque, tous dans la flore locale. Chapiteau persan. — La saillie des chapiteaux de style persan offre souvent comme point d'appui des tê- aussi des chapiteaux de celle époque tes de chevaux, formés d'une de licornes ou "'i)"iilllllllllii3 simple corbeille de taureaux se àgodrons. D'au- terminant en vo- lutes, surmontant des fûts cylindriques et cannelés ou ressemblant à des pana- ches superposés. — plié. — Chapiteau placé] dans tres sont décorés de figures grotesques et symboliques, mais le plus souvent agencées au milieu de grands feuillages contournés et agrafés en volutes. Chapiteau toscan. — Ce chapi- teau n'est qu'un chapiteau dorique avec l'élégance en moins. Il ne convient qu'à la décoration de soubassement et de genre rustique, et se compose d'un un angle rentrant et se profilant quart sur de surfaces rond, d'un tailloir et d'un deux qui se coupent à angle astragale, séparant le chapiteau du fût de la co- droit. lonne. Il a été fréquemment usité néan- — renaissance. — Les chapiteaux moins par quelques architectes de la usités à l'époque de la Renaissance sont Renaissance. tous empruntés aux ordres antiques, Chapitre. — (Arch.) — Lieu où mais avec les modifications de dimension se réunissent les chanoines d'une église et de détails qui leur donnent un carac- cathédrale ou collégiale. tère tout spécial; il faut ajouter que Char. — (Art déc.) — Voiture de d'ailleurs ils sont en général plus abon- l'antiquité à caisse ouverte par derrière damment décorés de motifs de sculp- et montée sur deux roues. Le char, dans ture. l'art allégorique de nos jours, a une si- — roman. — Les chapiteaux ro- gnification triomphale. mans du xi® siècle sont de forme éva- — funèbre. — (Art déc.) — Se dit sée, parfois surmontés de doubles tail- d'une voiture d'apparat sans forme déte,r- loirs et historiés. (Voy. ce mot.) Au minée, construite d'après des dessins XII® siècle, on commença à sculpter des spéciaux d'architectes ou de peintres, chapiteaux ornés de feuillage et d'un sur laquelle on transporte le corps dans CHA — 91 — CHA une cérémonie funèbre. Tels sont : le moiries de certaines familles, telles que char du retour des cendres de Napo- les Cardon, les Baillot, de Dijon. léon I®'', qui offrait un ensemble architec- Charge. — Composition et plus tural d'une grande tournure, et les chars souvent portrait oià on accentue, oii on funèbres formés de caissons d'artillerie, charge certàines particularités naturel- ornés de drapeaux et supportant un les, de façon à arriver au grotesque : cercueil couvert de draperies. les charges de Callot sont célèbres; on Charbon. — (Dessin.) — (Voy. Fu- fait la charge, c'est-à-dire la caricature sain.) de quelqu'un, en exagérant outre mesure ■—■ (Photog.) — Le procédé de fixage quelques-uns de ses traits. « au charbon » des épreuves phqtogra- —• (Arch.) — Maçonnerie posée sur phiques, sans être absolument inalté- les solives d'un plancher pour y établir rabie, puisque le charbon en poudre est le carrelage. fixé à l'aide d'une substance aggluti- Chargé. — (Blas.) — On désigne nante, donne des épreuves dont la durée ainsi toutes les pièces sur lesquelles on est bien supérieure à celles obtenues avec en a superposé d'autres ; ainsi des fasces le papier aux sels d'argent. Il a l'incon- de gueules peuvent être chargées de sau- vénient de donner à l'épreuve un as- toirs. pect lourd et sans transparence dans les Charger. ■— (Peinture sur émail.) ombres. — Poser à l'aide de la spatule l'émail en Charbon de saule. — (Grav.) — poudre sur la plaque de métal. On se sert de fragments de charbon de Charge sur charge. — (Blas.) saule, taillés en biseau et imprégnés — Se dit lorsqu'une pièce en recouvre d'huile ou d'eau pour user légèrement la une autre. Une croix chargée d'un écus- surface d'une planche aux endroits que son, par exemple. l'on veut baisser de ton et rendre moins Charnier. — (Arch.) — Galeries ou vigoureux. endroits couverts, annexés aux cimetiè- Charbonner. — (Dessin.) — Tra- res, où l'on déposait au moyen âge les cer un dessin, ébaucher une composition ossements des morts. à grands coups de fusain. Charnière. — (Arch.) — Pièces de Chardon. — (Arch.) — Fers aigui- métal ou ailettes mo- sés et recour- biles autour d'un axe bés surmon- commun ou charnon, tant des grilles qui leur permet de ou bordant des décrire un mouvement de rotation. revêtements de — (Grav.) — Outil des graveurs en fossés de façon à défendre une entrée. — Or- nement qui en- pierres fines servant à faire des trous et trait dans la à creuser de grandes parties. décoration des chapiteaux du xv® siècle. Charnure. — (V^oy. Chairs.) — (Blas.) — Se dit d'une représentation Charpente. — (Arch.) — Ossa- d'herbe épineuse, munie ture, en bois, en fer, en fonte, de toutes de piquants, usitée coiu me les constructions en général, qu'elles figure d'armoirie. Cette soient fixes ou provisoires. figure est en général fort .— La charpente d'une figure sculptée, peu employée. Toutefois peinte ou dessinée est l'ossature ou le on en trouve des exemples dans les ar squelette de cette figure. On dit qu'une CHA — 92 — CHA figure est mal charpentée lorsque le des- Chasse-roue. — (Arch. ) — Borne sin en est incorrect. en fonte ou pièce Charpenté. — Se dit d'une figure de fer contournée, construite plus ou moins solidement, scellée dans les d'une composition plus ou moins heu- murs à l'entrée des reusement agencée. portes cochères, à Gharpenterie. — (Arch.) — Art la hauteur d'une de la charpente, et aussi charpentes mi- marche de trottoir, ses en œuvre. et destinée à éloi- Chairtrier. — (Arch.) - Construe- gner les roues de tion spéciale ou salle agencée pour rece- voiture des arêtes, à protéger les em- voir les chartes, titres et autres pièces brasures des portes et les battants ou- manuscrites ayant un intérêt historique verts de ces mêmes portes. et une grande valeur. Châssis. — ( Peint. ) — Assem- Châsse. — (Art déc.) — Coffre ou blage de menuiserie sur lequel on fixe, à l'aide de petits clous ou broquettes, la toile que l'on fait déborder sur l'épais- seur du châssis. Les écharpes du châssis sont les traverses maintenant l'écarte- ment des angles. coffret de métal précieux et richement Les châssis ordinaires sont simplement sculpté dans lequel on conserve les reli- cloués et consolidés par une ou plusieurs ques des saints. Les châsses antérieures traverses lorsque leurs dimensions l'exi- au xiii® siècle, consistant en simples gent. Les châssis à clefs sont pourvus coffres de bois recouverts de lamelles de de petits coins en métal, étaient de grande dimension et bois placés dans les pouvaient recevoir le corps entier d'un angles des assem- saint. A partir du xiii® siècle les châsses blages et au bout exécutées en or, en argent, en vermeil des traverses. Ces ou en cuivre émaillé, prirent la forme coins permettent, de petites églises, de chapelles en minia- suivant qu'ils sont ture. Enfin, au xv® siècle les châsses plus ou moins en- Js- furent enrichies de statuettes et parfois foncés, d'obtenir une tension plus ou surmontées de flèches à jour, et au xvii® moins grande. et au xvni® siècle on a exécuté des — (Dessin.) — Le châssis pour la châsses avec enroulements en volutes mise au carreau se compose d'un carré et profils renflés. Il existe aussi des ,de bois à jour, divisé en un certain spécimens de châsses en bois sculpté nombre de carrés égaux, à l'aide de fils et doré; ces dernières étaient fort sou- verticaux et de fils horizontaux. On vent placées sous un dais et au-dessus place l'œuvre que l'on veut copier der- de l'autel. rière ce châssis et l'on trace sur le pa- Chasser. — (Constr.) — Frapper à pier un nombre égal de carreaux de coups de marteau ou de maillet. dimension plus ou moins grande suivant Chasse-rond. — Outil servant à que l'on veut augmenter ou diminuer la creuser les moulures à profil concave. reproduction de l'original. CHA — 93 — CHA Châssis. — (Grav.) — Le châssis sur le châssis en pivotant autour d'un des graveurs se compose d'un encadre- cylindre. ment carré dont le vide est rempli soit Châssis à tabatière. — (Arch.) pai>du papier à décalquer, soit par de — Châssis des- la gaze, ou par un verre dépoli. Ce tiné à donner du châssis incliné est interposé entre la jour dans un gre- lumière du jour ou la lumière artificielle nier, s'adaptant et la planche à graver. Il a pour but à la toiture et mo- de rendre la lumière plus diffuse et bile autour d'un de briser les rayons lumineux qui, de ses côtés comme charnière. Les châs- frappant directement le cuivre ou l'acier, sis à tabatière portent aussi le nom de feraient miroiter le métal et empê- châssis de combles. cheraient de bien juger de l'état du — à volet. — (Photog.) — Châs- travail. sis négatif dont l'ouverture du côté de — (Arch.) — Encadrement de bois la plaque sensibilisée est fermée d'un ou de fer, destiné à recevoir des pan- volet à charnière qui, après avoir été neaux fermant une baie. Cadres de bois tiré, soit de bas en haut, soit de côté, sur lesquels on tend les dessins. peut, à l'aide d'une brisure, se replier — à fiches. — (Arch.) — Enc.a- sur la chambre noire. drement de porte ou de — de pierre. — (Arch.) — Dalle croisée fixé par des char- évidée en carré à sa partie centrale nières à l'intérieur d'un et bordée intérieurement d'une feuil- châssis dormant. lure sur laquelle vient poser une autre — à gtiillotine. — dalle. (Arch.) — Châssis de fe- — dormant. — (Arch.) — Encadre- nêtre glissant de bas en ment fixe et placé à demeure dans une haut dans des rainures ouverture. verticales. Telles étaient — multiplicateur. — (Photogr.) les fenêtres des anciennes — Châssis qu'on substitue dans la cham- maisons d'habitation et bre noire à la glace dépolie et qui, grâce telles sont encore les fe- à un système spécial de volet, permet nôtres des habitations anglaises. d'obtenir plusieurs épreuves juxtapo- — à polir. — (Photogr.) — Cadre sées. qui servait à maintenir lès plaques de — négatif. — (Photogr.) — Étui à volet dans lequel on place les glaces sensibilisées pour les introduire dans la chambre noire. — positif. — (Photogr.) — Cadres de bois munis d'une glace très épaisse et dans lesquels on verre pendant leur nettoyage, lorsqu'on expose à la lumière faisait usage de glaces que l'opérateur les clichés négatifs devait collodionner et sensibiliser lui- en les plaçant sur mcme. une feuille de pa- — à rideau. — (Photog.) — Châssis pier sensibilisé destinée à donner une négatif (voy. ce mot) dans lequel le volet épreuve positive. est remplacé par une suite de lamelles — stéréoscopique. — (Photogr.) de bois très étroites, collées et juxta- — C'est un châssis permettant d'obte- posées sur une toile et qui se replient nir simultanément deux épreuves prises CHA — 94 — CHA chacune sous un point de vue différent, de la brillante tonalité et du vif éclat de à l'aide de deux objectifs. certains morceaux de peinture. Chasuble. — (Art déc.) •— Vête- Chaton. — Se dit d'un entourage ment sacerdotal que le prêtre met par- en métal, ajouré ou plein, en forme de dessus l'aube pour dire la messe. — disque généralement, sur lequel on fixe (Voy. Chasublerie.) les pierres précieuses que l'on veut mon- Chasublerie. — (Art déc.) — Art ter sur des bagues ou anneaux. de fabriquer les chasubles et vêtements Chatoyant. — Brillant, — qui a sacerdotaux. des reflets éclatants, variés et lumineux. Châtain. — Couleur d'un brun Chaud. — (Peint.) —On dit qu'une roux sombre. Ce mot ne s'emploie ja- couleur est chaude, lorsque les tons rou- mais au féminin. ges et jaunes dominent et donnent des Château. — (Arch.) — Demeure effets transparents et vigoureux. Les féodale fortifiée et aussi palais et habi- bleus et les violets, au contraire, sont tation seigneuriale. Les châteaux forts toujours très froids, bien qu'ils n'excluent du " xi au xii" siècle comprenaient un ni la finesse ni la distinction dans la donjon entouré de fossés. Au xiii" siècle tonalité. Les aquarelles franchement co- les enceintes de murailles se développent loriées à l'aide de la terre de Sienne, et sont flanquées de tours ; les résidences du carmin, sont d'un aspect très chaud. seigneuriales fortifiées comprennent de On dit aussi que dans un tableau tel luxueux bâtiments d'habitation. Au ou tel morceau est chaud de ton, lors- XV® siècle, on ne construit que des de- qu'il est vivement coloré et d'un aspect meures princières et somptueuses, mais brillant. plus de forteresses. Les châteaux de la Chaufferette à sécher.— (Peint, Renaissance sont de véritables palais, sur émail.) — Sorte de tiroir de métal parmi lesquels il faut citer les châteaux rempli de charbon incandescent sohs de Gaillon, de Blois, de Chenonceaux, lequel on place les plaques pour les faire du Louvre, de Madrid, de Fontaine- sécher avant de les passer au feu. bleau,etc. Quant aux châteaux construits Chausse. — (Blas.) — Se dit d'un pendant le siècle de Louis XIV, ceux de chevron renversé dont la Versailles, de Meudon, de Marly, etc., pointe touche celle de sont, ou étaient de merveilleux édi- l'écu. Le chaussé est Fin- fices. verse du chapé. La — (Blas.) — Se dit d'une figure repré- chausse est rarement sentant des tours reliées par des cour- employée dans les ar- tines. Il y a des châteaux simples, fer- moitiés françaises. On més ou sans porte. en trouve au contraire de fréquents — d'eau. —■ (Arch.) —• Fontaine exemples en Autriche, en Allemagne, etc. avec jets et chutes d'eau. — Réservoirs Chausse-trape. — ( Blas. ) — Se destinés à alimenter plusieurs fontaines. dit d'un fer à quatre pointes aiguës usité — essoré. — (Blas.) — Château comme figure de blason. dont le toit est d'un émail différent. Chaussé. — (Bias.) — (Voy. — maçonné. — (Blas.) — Château Chausse.) dont les joints de pierres sont indiqués ■—■ (Blas.) —Se dit de l'écu divisé par par un émail différent de celui du champ deux diagonales jointes au milieu de la de l'écu. pointe. Le chaussé est l'opposé du chapé. — sommé. — Château garni de Chaux. — Base de tous les mortiers tourelles. que l'on obtient de qualités différentes, Ghâtelet. — Petit château fortifié. suivant la provenance de la pierre à Chatoiement. — (Peint.) — Se dit chaux. CHE — 95 — CHE Chef. — (Blas.) — Se dit de la partie ments. Au-dessus des tablettes, sup- supérieure de l'écu. Le portées par des chambranles de dimen- chef peut être abaissé sions parfois assez considérables pour ou cousu, rompu, sou- qu'un homme pût y tenir debout aisé- tenu, surmonté, etc., ment, les hottes ou tuyaux apparents, etc. On dit aussi un chef-barre, un chef- chevron, un chef-pal, lorsque ces pièces sont jointes sans di- vision. — diminué. (Blas.) — — Chef dont la largeur n'est pas celle du tiers de l'écu. Chef-d'œuvre. — OEuvre d'art de forme pyramidale étaient décorés de capitale et supérieure. OEuvre principale bas-reliefs, d'arcatures, de crêtes et de d'un artiste. — Pièce ou objet que l'on- mille autres motifs délicatement sculp- vrier aspirant à la maîtrise devait pré- tés, parfois peints et rehaussés de do- senter avant d'être admis comme maître rures. Très simples et ayant des profils dans une corporation. robustes au xii'' et au xiii® siècle, les Cheminée. — (Arch.) — Les che- cheminées, au xv® et au xvi®, sont minées consti- d'une prodigieuse richesse. Au xvii® et tuaient autre- au xvin® siècle, elles sont décorées de fois un im- pilastres, d'enroulements, et les hottes portant motif ont été remplacées par des panneaux de décoration verticaux. Enfin, parmi les cheminées d'appartement. modernes et d'une dimension exception- Aujourd'hui, nelle, il faut citer celles du foyer du adossées aux grand Opéra. murailles ou Chemise. — Enduit de plâtre dont dissimulées on enveloppe le moule de potée après le dans leur épais- recuit, dans l'opération de la fonte. seur, elles n'of- — Enveloppe en fer tourné et non frent le plus trempé des matrices et des poinçons gra- souvent qu'un vés. encadrement de marbre plus ou moins Chéneau. — (Arch.) — Réservoir richement sculpté et surmonté de pan- destiné à recueillir les neaux enrichis de glaces ou de toiles eaux pluviales à la base d'une toiture et à les diriger vers un tuyau de descente. On a des exemples de chéneaux de construe- tions antiques, creu- sés dans des blocs de marbre ou de pierre. Certaines églises du moyen âge possèdent des chéneaux placés en surplomb des façades et que soutiennent des arcades peintes. Les cheminées du moyen âge saillantes. A partir du xiii® siècle, les sont, au contraire, de véritables monu- chéneaux sont pourvus de gargouilles CHE — 90 — CHE saillantes et quelques-uns déversent les Cheval. — (Blas.) — (Voy. Figu- eaux par des conduits pratiqués sur les res.) arcs-boutants reliant les contreforts. Les — marin. — (Art déc.) — Animal chéneaux des grands édifices du xiii® et fabuleux représenté avec l'avant-train du XIV® siè- d'un cheval et une queue de poisson. de ont été Chevedement. — (Arch.) — En- creusés dans semble de pièces de charpente servant des blocs de d'étais. pierre dure. Chevalet. — (Peint.) — Le cheva- Plus tard on let est le support a exécuté des chéneaux en terre cuite, en d'un tableau en bois recouvert de plomb, en bronze même. cours d'exécution. Les chéneaux du Louvre, ceux du grand Le chevalet le plus Opéra — ces derniers surtout — sont simple se compose d'une grande richesse d'ornementation. de deux tringles Chenet. — (Art déc.) •— Ustensile reliées en haut et de cheminée, en métal fondu ou forgé, et en bas par des tra- servant à soutenir les morceaux de bois verses et offrant dont ils activent ainsi la combustion. Il l'aspect d'un trian- existe des chenets du xve et du xvi® siè- gle de forme très de qui sont ornés de figures et de bla- allongée. Une au- sons. La collection Soltykoff, le musée tre traverse nom- de Cluny, etc., renferment des spéci- mée queue et for- mens de chenets qui sont de véritables mant trépied est placée en arrière et œuvres d'art, où le fer, le bronze, le peut, à l'aide d'un quart de cercle et cuivre, l'or même sont travaillés avec d'une vis de pression, s'écarter plus ou une délicatesse et une richesse qui té- moins pour donner plus ou moins d'in- moignent d'un sens décoratif exquis. clinaison au chevalet. Autrefois, les Cherché. — Se dit d'un contour, deux montants étaient percés de trous d'une silhouette ou d'un effet qui n'est dans lesquels on pla- ni banal ni vulgaire, qui résulte d'obser- çait des chevilles. vations exactes, et, de plus, a un carac- Ces chevilles ser- tère marqué de style ou de distinction. valent de point d'ap- Chercher. ■—Essayer l'agencement pui au tableau. Main- d'une composition, exécuter divers cro- tenant, elles sont quis, en vue du meilleur arrangement remplacées par une possible. tablette mobile qu'on Chercheur. — Se dit d'un artiste descend ou qu'on qui produit des œuvres témoignant de abaisse au mo3'en l'activité de son esprit, de ses recherches, d'un arrêt po- et parfois d'une heureuse originalité. sant sur les Chérubin. — (Art déc.) — Tête dents d'une d'ange émergeant de crémaillère. 2iles, employée On se sert comme motif de décora- plusfréquem- tion peinte ou sculptée. ment, de nos Au XVII® et au xviii® siècle surtout ces jours, d'un autre système de chevalet figures furent fréquemment employées et qui consiste en une sorte de bâti ver- parfois on en trouve sur certains monu- tical reposant solidement sur deux tra- ments dont les proportions sont colossales. verses à angle droit formant potence, CHE — 97 — CUE garnies de roulettes et offrant ainsi une on le reprenait pour en arroser de nou- large assise à l'ensemble. Sur ce bâti veau le cuivre. Un dessinateur-graveur se meut verticalement, à l'aide d'une vis du siècle dernier avait aussi inventé une sans fin et d'un écrou, une tablette sur « machine à ballotter », mue par un mou- laquelle pose le tableau et que l'on vement d'horlogerie et destinée à agi- hausse ou que l'on baisse à volonté au ter continuellement un cuivre placé dans moyen d'une simple manivelle. Enfin, une cuvette remplie d'eau-forte à cou- on désigne sous le nom de chevalets de 1er. campagne de petits chevalets très lé- Chevet. — (Arch.) — Fond de la gers, articulés et se repliant de façon grande nef d'une église suivant à tenir le moins qui, de place possible et l'époque, est construite sur un à plan ne pas trop surcharger en voyage circulaire ou polygonal. Dans les le églises bagage de l'artiste qui doit se compo- latines et romanes, le chevet se présente ser en outre de la boîte, d'un parasol sous l'aspect d'une demi-tour ronde et d'un pliant. ou d'un demi-polygone. Au xiii® Chevalet. siècle, — (Sculpt.) — Les sculp- les chevets sont polygonaux, mais teurs se servent aussi de chevalets pour flanqués de chapelles à leur base. Parmi modeler des bas-reliefs. Ces chevalets les chevets célèbres, il faut citer ceux sont entièrement semblables au simple des cathédrales de chevalet Paris, de des Reims, peintres et toujours pour- d'Amiens, etc. vus de chevilles. Mais ils sont en outre Ghèveteau. — — Solive beaucoup plus massifs (Arch.) et solides, car ils d'enchevêtrure, doivent supporter le poids, parfois assez Chevêtre. — — Pièce considérable, de de planchettes chargées de (Arch.) bois dans terre glaise. laquelle on emboîte les solives d'un — — d'atelier. plancher. (Voy. — (Peint.) — Se dit Enchevêtrure.) — — — inditféremment soit fa du chevalet 'UX. la (Arch.) Pièce de bois ayant forme d'un dont les trépied, soit dimensions du sont chevalet plus faibles droit muni d'une crémaillère. que celles du chevêtre. — — — de campagne. — (Peint.) Cheville. — (Arch.) Tige de Chevalet léger, soit bois ou en hêtre, soit de fer servant à en maintenir et à noyer, garni de pivots, de fixer les ressorts, de assemblages des pièces de char- broches et de coulisses, dé- pente ou de pouvant se menuiserie. monter ou se replier et — se — transporter Chevillé. (Blas.) Se dit de aisément. la ramure d'un cerf par rapport à l'émail — de table. — Petit chevalet, soit ou au nombre des andouillers, ou corni- en bois blanc, soit en chêne, ou chons ou en dagues, figurant des cornes de bois plus riche, parfois décoré de sculp- cerf séparées. tures ou drapé d'étoffes et destiné à être Cheviller. — (Constr.) — Assem- posé sur une table pour supporter bler à l'aide de chevilles. des cadres de petite dimension, des Chevron. — (Arch.) — Pièce de épreuves de gravures, des photogra- phies. — pour la morsure. — (Grav.) ■— Les graveurs qui se servaient autre- fois surtout d'eau-forte à couler, laquelle exige un mouvement continuel, plaçaient leur cuivre sur un petit chevalet ; un charpente soutenant les lattes ou les augetservait de réceptacle au liquide qui voliges sur lesquelles on pose les tuiles, s'écoulait ensuite dans une terrine où les ardoises ou le zinc d'une toiture. LEXIQUE. 7 CHE — 98 — CHO Chevron. — (Blas.) •— Meuble d'écu ports de meubles, etc. On trouve aussi formé de deux pièces assemblées en forme des bordures de vitraux, de tapisse- de compas et ne touchant ries, offrant de beaux spécimens de pas au sommet de l'écu. chimères agencées au milieu de feuil- Quand le chevron est lages et se terminant en enroulements seul et sans être accom- capricieux. pagné, il doit occuper le .Chine appliqué. — (Voy. Papier tiers de l'écu. Le chevron de Chine.) peut être abaissé, accompagné, appointé, Chine volant. — (Voy. Papier de brisé, contre-chevronné, etc., etc. Chine.) Chevronné. — (Blas.) — Se dit Chinoiseries. — Se dit des objets d'une pièce chargée de chevrons, ou de d'art et de curiosité provenant de la tout l'écu s'il en est rempli. Chine. Se dit aussi de certaines peintu- Chic. — Mot d'argot artistique très res ou tentures décoratives composées fréquemment employé, s'appliquant à dans le goût des peintures chinoises ou toute chose et servant généralement à représentant des personnages en cos- indiquer soit une exécution habile, soit tume chinois. un effet ou une impression exempte de Chipolin. — (Peint.) — Nom banalité. Dans un autre sens, dire qu'on donnait autrefois au procédé de d'une œuvre qu'elle est faite de chic^ peinture à la a détrempe vernie ». {Voy. c'est faire une critique en indiquant que ce mot.) l'artiste a travaillé sans le secours du Chiqueté. — (Art déc.) — (Voy. modèle, sans consulter la nature. Marbre feint.) Chicorée. — (Peint.) — Les aquarel- Chœur. — (Arch.) — Partie de listes de 1830 désignaient sous ce nom l'église réservée au clergé. Dans les une couleur d'un ton jaune roux u que églises latines, le chœur était établi dans les marchands ne vendaient pas », mais la croisée. A partir du xii® siècle, le qu'on obtenait en évaporant le résidu chœur prit de l'extension et fut placé de l'ébullition pendant quatre heures précédant le sanctuaire spus le chevet de consécutives d'un vulgaire paquet de l'église. Au xiii® et au xiv" siècle, on en racine de chicorée brûlée et en poudre ferma l'entrée par un jubé et on l'en- délayée dans un litre d'eau. Cette cou- toura de clôtures. C'est au pourtour in- leur servait à obtenir des tons bitumi- térieur de ces clôtures qu'on appliquait neux, des tons de sépia, semblables à les stalles, tandis que l'extérieur était ceux de la peinture à l'huile alors fort à décoré d'arcatures renfermant parfois des la mode. bas-reliefs peints et dorés. Les chœurs Chicot. — (Blas.) —Tronc d'arbre des cathédrales d'Amiens, de Paris, de coupé et sans feuilles. Saint-Denis, de Beauvais sont de vérita- Chiffre. — Entrelacement d'ini- bles merveilles ; toutefois une excep- tiales. tion spéciale doit être faite encore en Chimère. — Monstre fabuleux à faveur de ce dernier, qui à lui seul est un tête de lion, à corps de chèvre et à queue monument d'une prodigieuse hauteur. de dragon. Des animaux fantastiques Choragique. — (Arch.) — (Voy. à tête d'oiseau, corps de lion, figure hu- Monuments choragiques.) maine, corps ailé, et nombre d'autres Choragium. — Magasin de costu- animaux également chimériques ont été mes et d'accessoires des théâtres anti- employés au moyen âge comme motifs ques. de décoration peinte ou sculptée. Les Chou. — (Sculpt.) — (V^oy. Feuilles chimères de la Renaissance sont surtout de chou.) disposées en cariatides, comme sup- Chouette. — Monnaie athénienne CHR — 99 — CHU ayant pour type une chouette, oiseau Chromotypie. — Art d'imprimer consacré à Minerve, en plusieurs couleurs à l'aide des pro- Ghrisme.— Monogramme du Christ cédés typographiques. On dit aussi ty- peint ou gravé sur des monuments reli- pochromie. gieux. Ce monogramme se composait — Procédé d'un X d'un P Chromotypographie. et entrelacés, premières d'impression en couleur à la lettres du mot XPI2Ï0S analogue (Christ, en chromolithographie, avec cette diffé- grec). Ce monogramme est souvent corn- rènce que les tirages se font pliqué par l'addition des lettres A □ typographi- et quement, c'est-à-dire sur des dans les gravures angles latéraux du X. Au ve siè- en relief. de, le P disparaît, A la même époque, — — on commence à substituer les trois let- Chryséléphantine. (Sculpt.) Se dit des œuvres de tres I. H, S, XP. sculpture exécutées au en en or et en Christ, métaux — Crucifix et aussi ivoire, image pré- cieux. Les statues de Jésus sur la croix. On dit le Christ chryséléphantines étaient fort en honneur de en Grèce. Van Dyck, le Christ de La Prudhon, Minerve du le pour désigner les tableaux connus d'ar- Parthenon, Jupiter olym- étaient des statues tistes célèbres. pien On dit aussi le Christ de chryséléphan- tines de dimensions De Rouen, le Christ d'Amiens, prodigieuses. etc,, etc., nos le statuaire les pour désigner le grand crucifix jours de la Simart, d'après ca- conseils du duc de a tenté de thédrale de Rouen; la Luynes, superbe statue restituer la Minerve du et du portail d'Amiens, Parthénon, etc., etc. l'œuvre a à univer- Chromatique. — Partie figuré l'Exposition de l'opti- selle de que qui comprend la 1855. dispersion, la dé- — — composition, la recomposition de la Chrysocale. (Art déc.) Al- de lumière, les raies la théorie liage de zinc et spectrales, cuivre, d'étain d'une belle des couleurs, les couleur propriétés particulières jaune et se prêtant facilement des à de rayons colorés, la do- — Se dit aussi du l'application rure. mode d'employer et de distribuer les — couleurs en peinture. Chrysoclave. (Voy, Orfroi.) Chromolithographe. — Ar- Chrysographe. — Enlumineur ou tiste qui exécute des chromolithogra- calligraphe du moyen âge qui traçait phies. en lettres d'or ou d'argent des ini- Chromolithographie.— Procédé tiales, des légendes de miniatures et d'impression lithographique en plusieurs parfois des manuscrits entiers. couleurs et aussi épreuves obtenues par Chrysographie. — Art de tracer ce procédé. On dessine sur autant de des caractères à l'aide d'une encre d'or pierres qu'il doit y avoir de couleurs, et, ou d'argent sur parchemin parfois grâce à des tirages successifs, encrés de teinté de couleur pourpre, La chryso- couleurs différentes, dont les travaux se graphie fut en grande vogue jusqu'au combinent ou se superposent, on obtient X® siècle. Au xi", au, xii® et au des reproductions de tableaux, d'aqua- xiii" siècle, les lettres d'or furent d'un relies ou de miniatures. C'est en Pap- usage moins fréquent; mais au xiv®, au pliquant à ce dernier xv" genre que la chro- et au xvi®, elles revinrent en hon- molithographie a donné les meilleurs neur. résultats. Chrysóllthe. — Pierre précieuse Chromolithographique. — Se de couleur jaune. dit de tout ce qui a rapport à la chro- Chrysoprase. — Agate verte molithographie: procédés, encre, épreu- nuancée de jaune. ves, etc. Chute d'eau, — (Art des jardins. GIB - 100 — GIN — Masse d'eau tombant d'une certaine Ciel. — Portion d'un tableau repré- hauteur que l'on dispose tantôt en large sentant les nuages et l'espace céleste. On dit qu'un ciel est fin pour indiquer qu'il est peint dans des tonalités très délicates et très cherchées; on dit qu'un ciel est lourd, lorsqu'il est trop monté de ton, trop vigoureux ; on dit qu'un ciel est beau, qu'il a de l'ampleur, lorsque le dessin et le contour des nuages témoi- gnent d'une grande recherche de style. Cierge d'eau. — (Arch.) — jets d'eau grêles et peu abondants placés nappe d'eau formant rideau et tantôt sur une même ligne droite ou courbe et en cascade. ■— (Voy. ce mot.) contribuant, malgré leur maigreur, à enri- Ciboire. — (Art déc.) — Vase chir l'effet d'ensemble d'un château d'eau. sacré en forme de Ciment. — ca- (Arch.) — Mélange de lice couvert, en or ou corps durs concassés et de chaux, ou de en métal doré à l'in- sable, de pouzzolane et de chaux servant t térieur, où se conser- à rendre des matériaux solidaires les vent les hosties cou- uns des autres, à jointoyer, etc., etc. sacrées, — et aussi — romedn. ■— (Arch.) — Ciment I baldaquin couvrant le obtenu par la cuisson et le concassage tabernacle. Il y avait de pierres spéciales. Délayées dans de au moyen âge des ci- l'eau, elles forment une pâte molle qui boires en forme de tour ou de colombe durcit rapidement à l'air. l'on conservait au-dessus de l'autel Cimenté. — que (Arch.) — Se dit de sous un baldaquin. — (Voy. Ciborium). matériaux réunis par du ciment. Ciborium. — Baldaquin — recouvrant Cimier. (Blas.) — Se dit de un autel ou ce qui surmonte le tabernacle certaines armoi- du maître au- ries. Plusieurs tel. Il exis- armes ont pour tait dans cer- cimier des cas- faines basí- ques avec lam- liqües chré- brequins. Les ar- tiennes des inoiriesdesecclé- ' ciboria en or siastiques ont et en argent d'ordinaire pour cimier des chapeaux. affectant la Cinabre. — (Peint.) — Couleur forme d'élé- rouge écarlate. gants édicules Cinq-feuilles. — (Arch.) — Motif dont les ou- d'ornementation in- vertures étaient fermées par des rideaux scrit dans une rosace de riches étoffes. D'autres ciboria à cinq divisions ou étaient construits en marbre ou en lobes. Dans le style pierre. Certaines églises romanes ont gothique on dit plus conservé l'usage du ciborium, qui s'est spécialement quinte- maintenu jusqu'au milieu du xiii" siècle, feuille. Le cinq-feuil- époque où il disparaît des églises ogi- les est fréquemment usité comme bou- vales, ton central de rosace. CIN — iOl — CIS Cintre. — (Arch.) — Courbures Circonvolution. — (Arch.) — d'une voûte ou Dénomination qui s'applique soit à d'une arcade inté- chaque portion d'enroulement de la rieure, et aussi volute ionique, soit à chaque tour de échafaudage en spire superposé d'une colonne torse. charpente destiné à Circulaire. — Qui a la forme la construction d'une voûte d'un cercle ou d'une portion de — (Art théâtral.) ■—■ Arcades termi- cercle. — nant les galeries supérieures d'une salle Cire à border. (Grav.) — Cire de théâtre et supportant le plafond, et verte ou cire à modeler dont les gra- aussi espace régnant au-dessus et dans veurs se servent pour border leurs toute l'étendue supérieure de la scène planches, afin de les transformer en depuis le haut du rideau jusqu'aux com- véritables cuvettes. La cire à border a bles. C'est là qu'est établi en partie le l'inconvénient d'être gluante et de s'at- matériel nécessaire à la manœuvre des tacher aux doigts lorsqu'elle est trop décors. ramollie. On en fait de petites baguettes — surbaissé. — (Arch.) — Cintre qu'on aplatit avec le pouce et on soude dont la hauteur de flèche est moindre ces rebords placés verticalement sur le que la demi-corde de l'arc. cuivre, en passant à l'extérieur une clef surhaussé. — — (Arch. ) — ou un morceau de fer chaud qui fait Cintre dont la flèche est supérieure fondre la cire et bouche ainsi tous les à la demi-corde de l'arc qui le sous- interstices par lesquels l'acide s'écoule- tend. rait. Cipolln. — (Art déc.) ■— Variété — a modeler. — (Sculpt.) — Cire de marbre zébré de larges ondulations jaune additionnée de colophane, de té- blanches et vertes. Sa structure foliacée rébenthine et d'huile, parfois teintée le rend difficile à travailler en sculp- soit avec du vermillon, soit avec du ture; mais, susceptible d'un beau poli, brun rouge. La cire à modeler est on J'emploie pour former des revête- plus ou moins facile à pétrir suivant ments. Son nom lui vient de l'italien la quantité d'huile dont elle est addi- cipoleino, petit oignon. La couleur et tionnée, et est plus dure en été qu'en la forme de ses rubans rappellent, en hiver. effet, le ton et la disposition des bandes Cirque. — (Arch.) — Vaste en- concentriques de l'oignon coupé verti- ceinte où le peuple romain assistait calement. aux courses de chars et aux jeux ou Gippe. — (Arch.) — Colonne fu- spectacles publics. —De nos jours, édi- néraire de petite fices circulaires destinés aux spectacles dimension ; pilas- équestres. tre destiné à re- Ciseau. — (Scitlpt.) — Instrument cevoir les inscrip- de fer ou d'acier aiguisé tions commémora- en biseau. 11 y a des ci- a fl tives. Se dit aussi seaux droits et des ci- de certains piédes- seaux coudés. Se dit taux décorés de aussi du travail et de motifs de sculp- l'art du statuaire. Un ture. sculpteur a le ciseau dé- Circonscrire. — Tracer une figure licat quand son œuvre géométrique autour d'une autre figure, est exécutée avec un de façon à établir des points de contact sentiment de grande distinction. On entre les deux figures. dit de même le pinceau, le ciseau. CIS — 102 — GLA dans un sens absolu, pour caractériser mes. Tel est l'objet de la ciselure sur par leurs instruments la peinture et la fondu. sculpture. Citadelle. — (Arch.) — Château Giseau-ébauchoir. — (Sculpt.) fort élevé à proximité d'une ville pour — Ciseau à manche dont les sculpteurs la défendre. en stuc se servent pour ébaucher leurs Cité. — Ville et aussi enceinte spé- ouvrages. ciale et quartier d'ancienne origine où Ciseler. — (Sculpt.) — Travailler, se trouve la cathédrale, etc., etc. à l'aide du ciselet, sur un objet de métal, — lacustre. — Se dit en archéo- préciser et accentuer le modelé, en ré- logie des villages de l'époque antéhis- . parant les imperfections résultant de la torique, placés sur des îles dé construe- fonte. tion artificielle. Oiselet. — Ciseau d'acier carré, Citerne. — (Arch.) — Réservoir non tranchant, assez long, dont l'ar- d'eau souterrain. tiste se sert à l'aide d'un léger marteau. Citerneau. — — Petit Par une série de (Arch.) petits coups préci- réservoir avec une citerne pités, il marque la surface du métal communiquant et où les eaux pluviales et se d'une quantité de très petits méplats s'épurent filtrent. qui accentuent le modelé et donnent de — l'accent Claire- aux détails. Clair-étage. (Voy. Ciseleur. — Artiste qui cisèle les voie.) — — métaux. Claire-voie. (Arch.) Rangées de fenêtres répareur. Artisan placées aux étages su- — — qui de la nef des édifices achève une pièce dont périeurs les dessins gothi- ne dit aussi sont sortis du moule la netteté ques (on clair-étage dans ce pas avec sens). Clôture formée de barreaux voulue. espa- cés les uns des autres, vides Ciselure. et, — Art de modeler le enfin, ménagés dans des cloisons ou des métal à l'aide du ciselet plan- et du mar- chers. teau. Le graveur décore, en la creu- Clair-obscur. — Art de distribuer sant, la surface d'un métal; le ciseleur la lumière et l'ombre dans un tableau le sculpte, le repousse, modèle une et surtout les ou forme. d'envelopper figures certaines parties de la scène repré- — prise sur pièce. — Travail sentée de demi-teintes transparentes d'art qui consiste à tailler le métal en ou d'ombres d'un ton très fin. Rem- bloc comme on taille la pierre et à en brandt surtout a excellé dans le rendu tirer une forme quelconque. On ne des effets de clair-obscur. Cette dé- prend sur pièce que les métaux durs, le nomination s'applique aussi, mais fort fer, l'acier. rarement, à des dessins en camaïeu. — repoussée. — A pour objet de On disait autrefois un dessin au tirer d'un métal en feuille un sujet, clair-obscur, un tableau au clair-obscur, ronde bosse ou bas-relief. pour désigner un dessin, un tableau — sur fondu. — La pièce sortant exécuté par teintes monochromes et de la fonte est toujours imparfaite. sans autre effet que l'opposition des Outre qu'il faut rabattre les coutures teintes claires et des teintes fon- produites par la jonction des diverses cees. parties du moule, il faut aussi faire Clairs. — (Peint.) — Dans un disparaître les grains du métal, accuser tableau, les clairs sont les endroits où les détails, adoucir les contours, donner la lumière frappe vivement. On dit le charme, la souplesse, la vie aux for aussi qu'une peinture est dans une GLA — 103 — GLA gamme claire, qu'un morceau est peint époques, a donné lieu à de violentes de tons clairs pour indiquer que cette réactions et provoqué des discussions peinture ou ces morceaux sont exécutés esthétiques retentissantes : telles sont d'une façon brillante et lumineuse. les querelles des anciens et des modernes Glair-voir. — (Arch.) — Motifs sous Louis XIV, des classiques et des de sculpture découpés à jour et placés romantiques (voy. ce mot ) sous la dans les panneaux d'un buffet d'orgue. Restaiiration. — On donne enfin le Clariné. — (Blas.) — Se dit des nom de classique à des maîtres tels que figures d'animaux représen- Raphaël, par exemple, dont le talent, tées avec une clochette ou sans être le résultat de l'imitation de campanean cou. Une vache l'art grec, en évoque le souvenir par de gueules clarinée d'azur. l'extrême pureté et l'exquise perfection D'après certains auteurs, ce du dessin. terme de blason serait une sorte d'ono- Clausoir. — (Arch.) — Se dit matopée rappelant le son clair et ar- d'une clef de voûte. — gentin des clochettes. Claustral. — (Arch.) Se dit des Clarté. — Transparence, limpi- édifices dépendant d'un cloître. dité, éclat lumineux. Se dit d'un ciel, Claveau. — (Arch.) — Pierre tail- d'un lointain baignés de lumière. lée en forme de coin Classé. ■— Se dit des monuments dont la juxtaposition classés, figurant sur la liste officielle des sert à former des monuments historiques. — (Voy. Monu- voûtes ou des plates- ment historique.) bandes. Les claveaux Classicisme. — Se dit de ten- ont six faces ; les dances artistiques vers le style classi- faces supérieures et que et aussi de l'ensemble des œuvres inférieures se nom- des artistes classiques. ment extrados et in- Classico-romantique. — Se dit trados, les deux faces verticales se nom- des œuvres mitigées tenant à la fois du ment têtes et les deux faces latérales classique" et du romantique. que des joints de mortier réunissent aux Classique. —Au sens absolu du autres claveaux se nomment lits. Les mot, on donne le nom de classique à la claveaux sont toujours en nombre im- plus belle époque de l'antiquité grecque, pair, et le claveau du milieu, de dimen- où des maîtres tels que Phidias et Po- sien plus considérable parfois, porte le lyclète en sculpture, Ictinus en archi- nom de clef. — — tecture, surent allier dans leurs œuvres à crossettes. Se dit des le respect de la vérité, l'observation de claveaux dont la partie supérieure se la nature et le culte de la beauté. Si la littérature classique comprend aussi les lettres latines du siècle d'Auguste, dans les arts du dessin, au contraire, l'art romain est considéré comme un art de décadence. Par analogie, on désigne sous le même nom les écoles qui prennent pour modèles les monuments de l'art grec, en observent la règle, s'en ins- pirent, et même parfois se bornent à les copier servilement, sans se pénétrer des principes qui les ont engendrés. — prolonge suivant une assise horizontale Cet abus de l'imitation, à diverses à laquelle ils se relient. CLA — 104 - CLI Claveau à joint perdu. — Cla- formées de feuillages inscrits dans un veau dont le joint vertical à l'extérieur cercle au xiii® prend une autre direction à l'intérieur siècle, et qui, de la maçonnerie. au XIV®, de- — engrené. — Claveaux placés vinrent assez sur deux rangs et s'emboîtant les uns volumineuses, dans les autres. furent rem- Clavette. — (Arch.)—Tige de mé- placées au xv® tal servant à main- et au XVI® siè- tenir un boulon, à de par des rosaces plates, ajourées et fixer des panneaux de bordées de redents. vitrail, etc. Les cla- Clef passante. — — Clef vettes passant à (Arch.) tra- plus haute que les claveaux et faisant vers les pitons servent partie de l'assise horizontale à serrer les supérieure bords des panneaux contre avec laquelle elle se relie. les traverses sans fêler les verres. Leur — extrémité pendante. — (Arch.) — Les supérieure se termine parfois clefs pendantes sont en crosse afin de les enlever plus aisé- des claveaux dont la ment. saillie inférieure dé- Clef. — Petites lamelles de bois taillées passe la courbure de en coin et qui, introduites dans la et sont les mortaises des voûte, qui châssis, les empêchent destinées à recevoir de s'écarter et contribuent à maintenir un motif d'ornemen- les toiles à peindre parfaitement ten- tation en forme d'à- dues. Tout — à grafe. crossette. spécia- — (Arch.) — Clef lament dans les édi- offrant deux saillies sur ses lits (voy. fices de style au-dessus gothique, on désigne sous Claveau) et de l'extrados des ce nom de véritables claveaux. pendentifs autres placés aux clefs de voûte, décorés de — de voûte. — (Arch.) Cla- rosaces, — de rinceaux et dont quelques-unes sont parfois de dimensions considérables. Cliohage. — (Grav.) — Opération qui consiste à reproduire, à l'aide d'un métal fusible, sur lequel s'exécutent en- suite les tirages, des bois gravés ou des dessins photographiés. veau placé dans l'axe d'une voûte. On Cliché. — Relief en métal obtenu dit aussi clef. (Voy. Claveau.) On dé- par le clichage, sur lequel s'exécute le signe aussi sous ce nom, dans les édi- tirage d'une gravure. On donne aussi le nom de clichés aux épreuves photogra- phiques sur verre en les désignant sous les noms de négatifs ou de positifs, selon qu'ils reproduisent un objet en transposant ou non les blancs et les noirs. Clioher. — Obtenir un cliché par l'opération du clichage. Clicheur. — Ouvrier qui exécute les clichés. Industriel fices de qui un ate- style dirige gothique, les rosaces pla lier de cées clichage. aux clefs de voûte. Ces clefs. Cligner. — Fermer les yeux à CLI — 105 — CLO demi en regardant une œuvre d'art ou tudes de reconstruction des églises, sont la nature, de façon à ne saisir que l'en- ou compris dans le plan de l'édifice ou semble des principales lignes et à noyer placés en dehors de ce plan. Il existe les détails dans une légère pénombre. aussi nombre d'églises dont les façades Clinquant. — Lame métallique et sont ornées de deux tours ou clochers brillante, très mince, employée pour dissemblables; d'autres enfin offrent des simuler l'or dans les broderies, les ta- tours carrées : la cathédrale de Paris, pisseries, etc. —Au figuré, ce qui brille, celle d'Amiens entre autres, qui ne sont mais n'a pas de valeur. que des bases de clochers inachevés et Cliquart. — (Arch.) — Calcaire auxquels manque encore la flèche octo- grossier employé dans la construction gonale qui eût dû les terminer. des fondations. Clocheton. — (Arch.) — Pyramide Cliver. — Tailler, diviser les dia- à plusieurs pans, mants, les cristaux par lames parai- en forme de petit lèles. clocher, terminant Cloche. — (Arch.) ■—• Se dit de la une tourelle, un masse générale sur laquelle sont appli- contrefort, flan- qués les ornements d'un chapiteau qui quant les angles offre une certaine analogie avec celle d'un grand clo- d'une cloche renversée. On dit aussi cher, etc. Certains corbeille, campane. clochetons fort ra- Clocher. — (Arch.) — Tour dans res de la fin du laquelle sont placées les XI® siècle sont car- cloches d'une église. Au rés ; ceux du xii® XI® siècle, les clochers, sont plus sveltes élevés sur un plan qua- et souvent octogo- drangulaire, étaient for- naux. A partir du més d'étages légèrement XIII® et du XIV®, en retraite, percés de ils deviennent plus baies, renforcés aux an- élancés, plus élar- gles par des contreforts gis, et leurs arêtes et se terminant par une sont garnies de pyramide à base carrée. crochets. Au xv®, toutes leurs nervures Au XII® et au xiii® siècle, sont garnies de crochets très rappro- les clochers, quadran- chés, et on applique ce mode de ter- gulaires à leur base ou minaison aux membres de moulures ver- portés sur des coupoles, ticaux des boiseries, aux barreaux des deviennent rapidement grilles. Les clochetons disparaissent à octogonaux et se termi- l'époque de la Renaissance et sont rem- lient soit en plate-forme placés par de petits lanternons d'un de tout"'—ce qui est as- profil tout particulier et qui servent sez rare.— bordée de ba- d'amortissement aux lucarnes, contre- lustrades dominées par des clochetons, forts, etc. — (Voy. Pinacle.) soit en pyramides octogonales. Aux Clochette. — (Arch.) — Se dit XIV®, XV® et XVI® siècles, on suit les des petits motifs d'ornementation en mêmes principes, et les aiguilles ou py- forme de tronc de cône terminant les ramides terminant les clochers devien- triglyphes. Se dit aussi des ornements nent de plus en plus légères et de plus de style chinois suspendus aux enta- en plus ajourées. Enfin les clochers, blements et aux saillies des chapiteaux et suivant l'époque et suivant les vicissi des toitures à bord retroussé. CLO — 106 — COE Cloison. — (Arcli.) — Muraille grille formant l'enceinte d'un espace de peu épaisse en maçonnerie ou panneau terrain. établissant une séparation à Fintcrieur Clôture de chœur. — (Arch.) — d'une construction, Mur d'enceinte ou grilles ajourées sépa- — de moulage. — (Sculpt.) — Se rant de la nef et du déambulatoire le chœur d'une église. Clou (tête de). — (Art déc.) — La tête de clou est un mode de décora- tion très simple, parfois employé pour orner les panneaux de portes en bois, et souvent aussi de petits meubles, tels que coffrets, cabarets, etc. Dans ce cas, on se sert de. clous d'acier. dit le Cobalt. — Très beau bleu fourni des lamelles de terre glaise que mouleur fixe verticalement sur l'objet par l'oxyde dé cobalt. Cochet. — — Petit à reproduire, de façon à déterminer le (Arch.) coq de clocher servant de contour de chaque pièce. girouette. — •— Milieu de l'écu. Cloisonné. Cœur.' — (Voy. Email cloi- (Blas.) aussi Abîme. soiuié On et champlevé). dit — Cloître. d'une des trois ■— (Arclt.) — Ensemble de Image symbolique bâtiments vertus théologales : la Charité. Les deux dépendant d'un monastère autres, la Foi et l'Espérance, ont pour symboles la Croix et l'Ancre. — (Voy. Cœur enflammé.) Cœur (en). — Motif d'ornemen- tation, détail d'architecture, sculpture, découpure dont le contour, offrant une certaine ressemblance avec celui du cœur humain, est formé d'une combi- liaison de quatre courbes ou portions de cercle. ■— allongé. ■— (Arch.) — Cuver- ture en foi me de cœur pratiquée dans une balustrade ou dans une baie de style attenant à une église, et particulière- ogival. — (Voy. En eœur.) ment galerie couverte, bordée d'arcades — de cheminée. — (Arch.) — à jour, servant de promenoir aux reli- Partie verticale de la cheminée, au fond gieux, au pourtour de l'âtre, où est scellée la plaque de d'un jardin ou d'une fonte devant laquelle on alimente le cour. Autour de cer- foyer. taines cathédrales, on — enflammé. — Figure de cœur trouvait parfois des surmontée d'une flamme et servant de cloîtres offrant l'as- motif religieux de décoration. On place pect d'un quartier, aussi un cœur enflammé entre les mains avec rues et places enfermées dans une de figures peintes ou sculptées représen- enceinte. tant de saints personnages; il symbolise Clotet. — (Arch.) — Petite cellule de alors l'amour de Dieu. •— Le cœur en- religieux. Petite cloison fixe ou mobile flammé est également dans la symbolique servant à protéger des courants d'air. de l'art chrétien inspiré par la société de Clôture. — (Arch.) — Muraille ou Jésus, l'image du sacré cœur de Jésus, COF — 107 — COL L'art jésuite représente souvent Jésus- à côté des autres, ce qui nécessitait des Christ écartant ses vêtements pour mon- raccords au burin. On les fabrique main- trer au milieu de la poitrine un énorme tenant en relevant un seul poinçon sur la cœur enflammé. matrice en acier. A l'aide de ce poinçon Coffret. —• Petit coffre exécuté ou et par le moyen du balancier, on obtient décoré à l'aide de matières précieuses : bois odoriférants, métaux ciselés, or, argent, émaux, pierreries, etc. Il suffit de citer comme exemples le coffret dit cassette de saint Louis, et la charmante les coins en nombre aussi grand qu'on le désire. Les graveurs, pour exécuter cassette de Catherine de Médicis, qui un coin, le maintiennent à l'aide de vis appartiennent tous les deux au musée de pression dans une boîte en métal de du Louvre. Au moyen âge et à l'époque forme cylindrique, et le tout est posé de la Renaissance, on fabriquait aussi sur un coussin. de petits coffrets en fer dont les pan- Coin (à fleur de). — On dit d'une neaux disposés à jour laissaient entre- monnaie, d'une médaille, dont l'em- voir des cuirs ou des étoffes de couleurs preinte est parfaitement nette, qu'elle diverses. est à fleur de coin, c'est-à-dire qu'elle Coiffe. — (Arch.) — Voûte des ab- n'est pas fatiguée, usée par le frotte- sides construites duxvi® au xvne siècle. ment. Coilanaglyphe. — Ce mot bar- — de face. — Coin destiné à frap- bare et peù harmonieux sert quelquefois per la face ou le côté principal d'une mé- à désigner les ouvrages de sculpture daille ou d'une monnaie. On dit aussi taillés dans une matière pleine, que l'on Coin d'avers. évide de telle sorte que le relief des — de pile. — Coin destiné à frap- figures affleure à peine le niveau des per le côté opposé à la face d'une mé- surfaces planes contigües. C'est le cas daille ou d'une monnaie. d'un grand nombre de bas-reliefs pris — émoussé. — (Arch.) — Listel dans l'épaisseur de la pierre qui forme dont les angles sont abattus et ar- bordure et dont la saillie dépasse celle rondis. des figures les plus saillantes. Col. — (Arch.) — (Voy. Balustre.) Coin. — Morceau d'acier gravé en Colarin. — (Arch.) — Filet saillant creux dont on se sert placé au sommet d'un fût de colonne. par le frappage pour Colifichet. — Ornement ou motif obtenir, sur des mon- de décoration sans'importance, futile, naies ou des médailles, de dimensions mesquines, d'un goût mé- des empreintes en relief. diocre. Ces coins étaient pri- Colisée. — (Arch.)— Amphithéâtre mitivement obtenus à de l'ancienne Rome, de dimensions co- l'aide de poinçons en lossales et de forme elliptique. relief — pour les lettres, par exemple — Collaboration. — Participation à que l'on enfonçait successivement les uns la conception ou à la réalisation d'une COL — 108 — COL œuvre d'art. La collaboration est frc- Colle de pâte. — Colle faite de quente entre architectes, entre arclii- farine délayée dans de l'eau et qui sert tectes et sculpteurs, notamment dans à coller en plein, c'est-à-dire entière- rexécution d'une statue, d'une fon- ment et non sur les bords seulement, taine, etc. Elle est fréquente aussi entre des dessins sur un carton ou un châssis artistes d'industries différentes concou- tendu de toile, rant à l'exécution d'un même objet, — de peau. — (Voy. Colle de d'un meuble, par exemple, qui exige gants.) l'intervention et l'entente du sculpteur, — de poisson. — Gélatine ex- de l'ébéniste, du peintre sur émail, du traite de l'esturgeon, employée pour ciseleur, du tapissier, etc. Mais, dans ce l'encollage des toiles peintes, stores, etc., dernier cas ou dans les cas analogues, et dans certains genres de peinture à la la conception de l'œuvre appartenant en colle. général à un seul artiste ou chef d'in- — forte. — Gélatine fondue au dustrie, les collaborateurs reçoivent plu- bain-marie avec laquelle on opère pour tôt le nom de coopérateurs. C'est sous le collage de panneaux de menuiserie, ce titre que, sur la désignation de l'ex- des cuirs ou étoffes usités pour la re- posant principal, ils sont récompensés liure. dans les expositions spéciales et dans Collection. —Se dit d'un ensemble les expositions universelles. de tableaux, de dessins, de gravures ou Collage. —Le collage —on dit aussi d'objets d'art et de curiosité apparte- encollage — a pour but de rendre le pa- nant à la même personne et le plus sou- pier propre à recevoir un lavis de cou- vent réunis par elle. leur quelconque. Pour coller ou encoller Collectionner. — Former une le papier, on l'imbibe, à l'aide d'une collection, rechercher les œuvres d'art éponge, d'un mélange de savon blanc et ou les objets de curiosité. de colle de Flandre additionné d'alun Collectionneur. — Celui qui col- en poudre et de quelques gouttes d'alcool. lectionne. Collatéraux. — (Arch.) — (Voy. Collégial. — (Voy. Église collé- Bas côté. ) giale.) Colle à bouche. — Colle gélati- Coller. — Fixer à l'aide de gomme neuse, dure et soluble, que l'on humecte des gravures ou des dessins sur des de salive et dont on enduit les bords des marges blanches ou teintées destinées à feuilles de papier que l'on tend sur une en faire valoir l'effet. Dans le même planchette, ou les extrémités de deux sens on dit aussi monter un dessin, feuilles de papier que l'on veut juxta- faire monter une gravure, tendre des poser ou superposer. dessins d'architecture sur un châssis. — de gants. — (Peint.) — Colle Collier. — (Arch.) — Astragale dont on se sert dans la peinture en ornée de perles enfilées. Moulure de détrempe et dans la peinture à l'huile chapiteau ornée de perles ou d'oves. pour préparer les toiles. On l'obtient Collodion. — (Photographie.) — en faisant dissoudre dans l'eau chaude Solution de coton-poudre dans de l'é- des rognures de peau et elle prend la ther dont on formait la pellicule sensi- consistance d'une gelée par le refroidis- bilisée des glaces photographiques avant sement. La colle de parchemin et la colle l'invention des glaces préparées au gé- de Flandre sont obtenues de la même latino-bromure. façon, mais la première est plus fine et Collodionner. — (Photogr.) — la seconde plus grossière; celle-ci ne Couyrir une plaque de verre d'une cou- s'emploie que pour les travaux peu soi- che mince de collodion. Les plaques gnés. collodionnées ont été remplacées par les COL — 109 — COL glaces préparées au gélatino-bromure, un fût ou partie cy.indrique et un cha- et l'on ne collodionne plus maintenant pitean. que certaines épreuves photographi- Colonnes accouplées ou cou- ques sur papier afin de leur donner du plées. — (Arch.) — Colonnes placées brillant. Colombage. — (Arcb.) — Dispo- sition en enfilade de solives dont les vides sont rem- plis de briques, de carreaux de terre cuite et de plâtre, suivant l'épaisseur deux par deux, l'une à côté de l'autre, voulue de la mu- sans tenir compte des règles qui fixent raille ou de la cloi- la dimension des entre-colonnements. son ainsi formée. Cette disposition a pour but, non seu- On donne aussi lement d'augmenter en certains endroits aux murailles en la résistance réelle des supports, mais colombage le nom de murailles four- de rendre encore cette résistance rées. plus apparente. Parfois le tailloir Colombier. ( voy. ce — (Arch.) — Bâtiment mot) se prolonge sans solution de cylindrique ou prismatique en forme de continuité au-dessus des deux tour chapi- ou de tourelle, recouvert d'une toi- teaux. ture généralement conique. Certains — adossée. — Colonne en colombiers de la partie Renaissance construits noyée dans la en brique, et pierre sont décorés de muraille verticale carreaux et dé panneaux en faïence. contre elle Colonnade. laquelle — (Arch.) — Ensemble est placée. — On de colonnes symétri- dit aussi Colonne quement placées sur engagée ou Colonne et une ou plusieurs liée, spécia- ran- lement Demi-colonne, lorsque la co- géjs. Les colonnes sont lonne est engagée jusqu'au centre et surmontées d'enlable- que la saillie se mesure une ments d'arcades par demi- ou sui- circonférence. vaut le style de l'édi- — annelée. — fice. Colonne On donne décorée aussi le nom de colon- d'anneaux en relief. On dit nades à aussi Colonne certains portiques ; cette bandée. sorte de décoration était d'un usage — à — fréquent pans. Colonne dans (Voy. l'architecture poly- antique. Dans gonale.) les temps modernes, à Roiue, — — la colonnade Colonne ter- de Saint astronomique. - Pierre, œuvre minée en de plate-forme servant double d'obser- Bernin, portique entourant vatoire. la place qui précède l'église, et, à — — Colonne décorant Paris, la attique. colonnade du Louvre, œuvre un étage placé en de au-dessus d'un Perrault, attique simple décor appliqué de- grand entablement. vaut une façade, sont à citer comme — bandée. — modèles Colonne an- de colonnades. (Voy. Colonne. nelée.) — (Arch.) — Support — bellique. — Colonne du cylindrique, posé temple verticalement, formé de Janus à devant on généralement Rome, de trois laquelle parties: une base, proclamait la déclaration de guerre. GOL — 110 — COL Colonne cannelée. — Colonne Colonnes en fedsceau. — Co- dont le fût est creusé ou orné de canne- lonnettes réunies, lures. — (Voy. ce mot.) juxtaposées ou — cantonnée. — Colonne engagée soudées les unes dans un angle pour renforcer un pilier aux autres et for- et soutenir une voûte à sa retombée. mant pilier dans — cochlide. — Colonne creuse le style gothique. dans laquelle on a pratiqué un escalier Il y a des colonnes à vis. La colonne Trajane, la colonne en faisceau dont Vendôme, celle de Juillet sont des co- le plan offre des combinaisons très com- lonnes cochlides. pliquées de portions de cercle et de — composite. — Colonne sur- parlies carrées servant à mieux déta- montée d'un chapiteau composite. ■— cher les colonnettes les unes des autres. (Voy. Composite.) — engagée. — (Voy. Colonne — corinthienne — Colonne éle- adossée.) vée suivant les proportions de l'ordre — en tambours. — Colonne corinthien. — (Voy. Corinthien.) formée d'une superposition de dis- — coroUitique. ■— Colonne dont ques dont la hauteur est inférieure au le fût est décoré de guirlandes qui l'en- diamètre. — (Voy. Colonne en tronçons.) tourent en spirale. — en tronçons. — Colonne for- — couplées. — (Voy. Colonnes ac- mée d'une superposition de disques dont couplées.) la hauteur est supérieure au diamètre. ■— cylindrique. — Colonne dont — feuillée.— Colonne dont le fût le diamètre est constant et le profil li- est recouvert d'imbrications. mité par deux parallèles. — flanquée. — Colonne entourée — d'assemblage. — Support en de pilastres. forme de colonnes formé de pièces de — fuselée. — Colonne dont le bois rapportées ou de pièces de fer au- j profil est renflé en forme tour desquelles sont posés des manchons ' mH ' ^ fuseau allongé. On dit de plâtre ou de stuc simulant une co- wi aussi renflée. Le profil de lonne de pierre ou de marbre. pfal la colonne renflée est celui — diminuée. — Colonne dont le |;|>|| qui est le plus fréquem- diamètre à la base est ment adopté, et le profil plus grand que le dia- fuselé n'est que l'exagéra- mètre au chapiteau. Les tion de ce tracé. Il y a aussi colonnes des temples do- 1 1 des colonnes qui ne sont riques grecs offrent de très renflées qu'à partir du tiers de leur hauteur. remarquables exemples — gemellée. — Support formé de de colonnes diminuées. deux colonnes de même diamètre, juxta- La colonne diminuée ou posées ou soudées dans toute leur hauteur. en tronc de cône a été sur- — gothique. — Se dit parfois du tout abandonnée au xvii® et au xvni® siè- faisceau de colonnettes formant de pilier, et remplacée par la colonne renflée. usité dans les édifices gothiques. ■— dorique. —■ Colonne élevée sui- — gnomonique. — Colonne dont vaut les proportions de l'ordre dorique. le fût à sa section horizontale supporte — (Voy. Dorique.) le style ou gnomon d'un cadran — doublées. solaire, — Colonnes voisines ou remplit lui-même cet office. placées l'une devant l'autre, c'est-à-dire — groupées. — Groupe d'au moins dans le même plan perpendiculaire à trois colonnes posées sur un socle com- une façade. inun. COL — m — COL Colonne hermétique. — Co- Colonne rustique. — Colonne lonne couverte d'hiéroglyphes et placée dont le fût est décoré de bossages en saillie. dans l'endroit le plus mystérieux des — sépulcrale. — Colonne com-, temples égyptiens. — On donne aussi mémorative édifié sur une sépulture. ce nom aux colonnes surmontées d'une — serpentine. — Colonne formée tête d'homme en guise de chapiteau. — de serpents enlacés. (Voy. Hermès.) — statuaire. — Colonne surmon- — historique. — Colonne édifiée tée d'une statue. en mémoire d'un grand fait historique. — torse. — Colonne dont le fût — hydraulique. — Effet d'eau décrit plusieurs spirales. rappelant la forme d'un fût de colonne D'après Vignole, cette co- cylindrique. lonne ne devrait décrire — ionique. — Colonne élevée sui- dans toute sa hauteur que vaut les proportions de l'ordre ionique. six tours de spire. On ren- — (Voy. Ionique.) contre cependant de très — liée. — (Voy. Colonne adossée.) fréquents exemples de co- — manubiaire. — Colonne dont lonnes torses dont le nom- le fût est décoré de trophées. bre de spirales est bien supérieur à celui — médiane. — Colonnes placées indiqué par Vignole. La colonne torse au milieu d'un portique et séparées par est surtout fréquemment appliquée à la un entre-colonnement plus considérable décoration des meubles, aux ouvrages que les autres entre-colonnements de la d'ébénisterie, etc.• même rangée. — toscane. — Colonne élevée sui- — méniane. — Colonne dont le vaut les proportions de l'ordre toscan. chapiteau est surmonté d'une galerie ou — (Voy. Toscan.) balcon. — triomphale. — Colonne érigée — milhaire. — Colonne placée sur en mémoire d'une grande victoire. le bord des routes romaines et indi- — vespasienne. — Petit édifice quant les distances de mille en mille pas. en forme de colonne creuse, à l'intérieur — moulée. — Colonne coulée en desquels sont établis des urinoirs publics. plâtre, ciment, etc., dans un moule pra- — zoophorique. — Colonne dont tiqué à cet effet. le chapiteau est surmonté d'une statue — nichée. — (Arch.) — Colonne in- d'animal réel ou fabuleux. crustée dans une muraille verticale, Golonnette. — (Arch.) — Colonne mais de façon qu'un vide soit ménagé dont le diamètre proporlionnellement à dans toute la hauteur entre le fond de la la hauteur est très petit. Les colonnettes, niche et le fût de ia colonne. fréquemment usitées dans les construe- — ovale. — Colonne aplatie dont tions de style gothique, servent à soutenir le fût a pour section une ellipse. des arcatures et, par leur réunion en fais- — pastorale. — Colonne dont le ceau, forment les gros piliers des édifices. fût imite un tronc d'arbre. Colorant. — Qui donne de la couleur. — pœstumnienne. — Colonne Coloration. — (Peint.) — Effet élevée dans les proportions des colonnes d'ensemble que produit la totalité des doriques du temple de Pœstum. couleurs employées dans unepeinture. En — polygonale. — Colonne dont disant qu'une coloration est violente, au- le fût est prismatique. On dit aussi co- dacieuse, triste, fine, délicate, etc., on ca- lonne à pans. ractérise la sensation qu'elle fait éprouver. — renflée. — (Voy. Colonnefjiselée.) Coloré. — Se dit des œuvres peintes — rostrale. — Colonne dont le qui ont du brillant, de l'éclat, dont les fût est orné de proues de galères. tons sont vifs et chauds. — Par exten- COL - 112 — COM sion, se dit aussi d'un dessin, d'une gra- par divers procédés de la couleur natu- vure et même d'un monument d'archi- relie aux objets qu'on veut peindre. Ef- lecture où les seuls effets de blanc et de fet résultant de l'ensemble ou de la jux- noir, de lumière et d'ombre, habilement taposition des tons employés. combinés, produisent la même sensation Coloriste. — (Peint.) — Se dit d'éclat chaud et harmonieux. d'un peintre qui, cherchant de préfé- Colorer. — (Peint.) — C'est non rence les grands effets de coloris, excelle seulement modeler à l'aide de couleurs à donner à ses œuvres l'éclat en même différentes, mais c'est aussi obtenir un temps que l'harmonie. Les peintres de effet brillant à l'aide de savantes oppo- l'Ecole vénitienne sont de grands colo- sitions de noir et de blanc. Une gra- ristes, il suffit de citer Titien et Véro- vure, une lithographie, sans autre ton nèse; après eux. Ribera et Velasquez, que le blanc et le noir, peuvent être plus pour l'Ecole espagnole ; Rubens et colorées qu'un tableau si elles produisent Rembrandt, pour les Ecoles flamande un effet plus brillant que ce dernier. et hollandaise; l'Ecole française contem- Coloriage. — (Voy. Colorier.) poraine se glorifie d'Eugène Delacroix. Colorier. — Colorier, c'est recou- —■ (Art déc.) — Artisan qui enlu- vrir de couleur des surfaces délimitées mine, qui colorie au pinceau des épreuves par un contour soit dessiné, soit gravé. de planches gravées ou lithographiées. — Fréquemment les planches gravées jointes Colossal. Se dit de monuments, aux ouvrages scientifiques sont coloriées de statues, d'œuvres d'art de dimensions à l'aquarelle et à la main, d'après des extrêmement grandes. modèles. Ce mode de coloriage, trop Colosse. — Statues de dimensions souvent imparfait, tend à disparaître. Il colossales, tels que certaines figures est remplacé par la chromolithographie égyptiennes d'Osiris, de sphinx. La sta- et la chromotypographie. Pour les pu- tue d'Apollon érigée à Rhodes dans blications à bon marché, on a trouvé un l'antiquité était un colosse. Telle est procédé de coloriage ou d'enluminage encore l'énorme statue de VIndépen- au patron qui réduit le travail à un dance exécutée de nos jours par le sta- simple tour de main, mais ne peut s'ap- tuaire Bartholdi et destinée à l'Amérique. pliquer qu'à des surfaces d'une certaine Comble. — (Arch.) — Faîte ou par- étendue où il donne des résultats suffi- tie la plus élevée sauts. Il consiste dans l'emploi de divers d'une toiture. patrons en basin ou en toile découpés — Ensemble de comme des vignettes et aussi nombreux la charpente qu'il y a de couleurs à appliquer. L'opé- supportant une rateur, à l'aide de points de repère, toiture. Lahau- pose son patron découpé sur la gravure leur des com- à colorier, passe rapidement sur le tout bles est très va- une éponge imprégnée de la couleur con- riable. Elle varie le plus souvent entre venable qui ne s'étend que sur l'espace le tiers et le quart de la largeur des vide laissé à découvert par le patron bâtiments, mais elle dépasse parfois dans découpé. On répète cette opération au- le style gothique la hauteur des façades. tant de fois qu'il est nécessaire après — (Blas.).— Synonyme de chef dimi- ou avant séchage complet, ce qui per- niié. — (Voy. ce mot.) met parfois d'obtenir des effets de fondu. — faux. — (Arch.) — Partie su- Malgré cette manutention, le prix de périeure d'un comble brisé. revient de ce coloriage reste encore — à bât d'âne. — Comble compris très peu élevé. entre deux pignons de maçonnerie dont Coloris. — (Peint.) — Imitation la hauteur dépasse celle de la toiture. COM — 113 — COM Comble à deux égouts. — Commande. — Se dit des œuvres Comble à deux pentes conduisant les d'art dont l'exécution est demandée à eaux à deux égouts différents. des artistes par des amateurs, par des — aigu. — Comble des édifices municipalitésoupar l'État, et quidoivent construits du xv" au xvi® siècle, dont répondre à certaines conditions déter- la hauteur est considérable et dont les minées à l'avance. pentes sont très raides. Commémoratif. — Se dit des — à la Mansard. — Comble dans œuvres d'art destinées à rappeler un souvenir. Commissaire-priseur. — Offi- cier ministériel chargé de la vente aux enchères publiques des œuvres et ob- jets d'art. Il est généralement assisté par un expert et quelquefois par plu- sieurs, quand la vente comprend des séries d'ouvrages de diverses sortes. — (Voy. Expert.) lucarnes verticales dites mansardes. Commun. — Se dit d'œuvres d'art — à la Philibert Delorme. — ou de figures manquant de distinction Comble sans ferme. tant au point de vue de la ligne que — brisé. — Comble à deux pentes, de la couleur, ou dans le choix du mo- conduisant les eaux au même égout. tlf. — droit. — Comble à pentes recti- Compas. — Instrument servant à lignes. mesurer des dimensions, à décrire des — en appentis. — (Voy. Comble courbes. Les compas, ordinairement en simple.) métal, sont formés de deux branches — en croupe. — Comble se ter- ou jambes, jointes par un rivet à leur minant en pan coupé ou suivant un partie supérieure et terminées en pointe demi-cône comme les combles d'abside à leur partie inférieure. L'une de ces d'églises. pointes est mobile et peut être remplacée — en pavillon. — Comble dont les pentes offrent l'aspect d'un cône. — enterrasse. — Toiture dont la pente est très faible et qui se rapproche le plus possible du plan horizontal. — pyramidal. ■— Comble en forme de pyramide. — retroussé. — Comble à tirant H surélevé. A- — simple. — Comible à une seule par un tire-ligne ou par un porte-crayon pente. que maintient une vis de pression. Il Comète. — (B'as.) — Se dit existe des compas de grande dimension des rayons ondoyants en bois pour le tracé des épures sur le figurant comme pièces tableau. Les sculpteurs font usage de d'armoirie. Ces rayons, compas de fer dont les deux branches disposés en pals, sont se meuvent sur un arc de cercle; ils comètes lorsqu'ils sont emploient parfois aussi des compas à mouvants du chef, et branches inégales et recourbées qui leur ilamboyants lorsqu'ils permettent de relever les mesures des sont mouvants de la pointe de l'écu. surfaces concaves. LEXIQUE. 8 COM — H4 — COM Compas àbalustre.— Compas de Gompasser. — Mesurer ou divi- petite dimension pourvu d'une ser à l'aide du compas. petite tige en forme de balustre Compétent. — Se dit de tout placée au sommet pour ser- homme, amateur, collectionneur, cri- vir à le manier plus aisément. tique, expert, qu'un goût naturel et des Dans certains compas à ba- études spéciales ont mis en état de juger lustre, l'une des branches — à et d'apprécier sainement les œuvres d'art. usage de tire-ligne •— est montée Complémentaire. — Se dit de la sur un ressort et maintenue à l'ouverture couleur qui, suivant les lois de l'optique, voulue par une vis de pression. forme du blanc en se combinant avec — à pointes sèches. — Compas une autre couleur. Le rouge est la cou- dont les deux branches sont aiguisées leur complémentaire du vert, le bleu a en pointe et qui ne sert qu'à porter des pour complémentaire l'orangé, le violet mesures sur un dessin. a pour complémentaire le jaune, et ré- — à repousser. — (Grav.) — ciproquemenl. Complet. — Se dit des œuvres d'art qui ne laissent rien à désirer, qui ont toutes les qualités possibles. Compas dont les branches se recourbent Complexe. — Se dit d'œuvres en crochet, l'une étant armée d'une pointe d'art comprenant différentes parties, émoussée et l'autre d'une pointe cou- plusieurs éléments, et dont l'exécution pante, destinée à marquer exactement à exige la réunion de qualités parfois très l'envers du cuivre lé point où il doit diverses. être repoussé. Compliqué. — Se dit de certaines — de calibre. — (Voy. Compas œuvres d'art, de compositions con- sphérique.) fuses, embarrassées ou encombrées de — d'ellipse. — Compas destiné à détails et d'accessoires prétendant expri- tracer les courbes elliptiques. merdes intentions trop subtiles. — d'épaisseur. — (Voy. Compas Componé. — (Blas.) — Se dit sphérique.) d'une bande composée — de proportion. — (Voy. Com- de damiers ou carreaux pas de réduction.) alternant de couleur et — de réduction. — Compas formé de métal, ordinairement de deux branches assemblées au nombre de cinq. On par un boulon mobile, et dont dit aussi qu'une bordure chaque branche se termine en est componée lorsqu'elle pointe à ses deux extrémités. est composée de deux émaux séparés ou On dit aussi compas de pro- divisés par petits rectangles. portion parce que, suivant la Composé. — Se dit d'un motif position du bouton mobile, d'oeuvre d'art dont l'artiste a tiré les l'écartement des deux pointes éléments soit de son imagination, soit supérieures est une réduction, de sa mémoire secondée par des études dans un rapport proportionné, de l'écart et croquis antérieurs.' On dira « ùn compris entre les deux pointes inférieures. paysage composé », par opposition à un — de trisection. — Compas ser- (( paysage pris sur nature ».(Voy. aussi vant à diviser les angles en trois parties Composer, Composition, pour d'autres égales. acceptions de ce mot.) — sphérique. — Compas à Composer. — Combiner les nom- branches courbes. On dit aussi compas breux éléments d'une œuvre d'art de d'épaisseur et compas de calibre. telle sorte que le suiet se présente d'une COM — 115 — CON façon mmédiatement intelligible; que Tuyaux formant prise d'air extérieur et l'arrangement des figures, la disposition destinés à amener de l'air frais à l'inté- des groupes, l'équilibre des pleins et des rieur des..appartements et à activer le vides, la pondération des masses d'ombre tirage des cheminées, etc. et de lumière offrent un ensemble de Conduite. — (Arch.) —■ Petit aque- lignes élégantes, de colorations harmo- duc ou tuyau servant à l'écoulement des nieuses concourant à l'unité de l'œuvre. eaux. Composite. — Ordre d'architecture Cône. — Volume limité par la ro- antique dont le caractère est spéciale- tation d'un triangle rec- ment déterminé par le chapiteau à vo- tangle tournant autour lutes et à feuilles d'acanthe que produit d'un de ses petits côtés la combinaison des chapiteaux ionique comme axe. On donne et corinthien. aussi le nom de cône de Composition. — La composition lumière au faisceau de d'une statue, d'un tableau est bonne ou rayons lumineux divergents s'échappant mauvaise, suivant que l'agencement des par une ouverture de forme circulaire. lignes, des groupes se présente d'une Confessionnal. — (Arch.) — Sorte façon plus ou moins heureuse, que les de réduit clos propre à la confession attitudes sont plus ou moins vraisem- et dont l'usage ne remonte pas au delà blables, que la scène se comprend plus du xvi" siècle. Au xvii® et au xviii" siècle, ou moins aisément. Une vue de ville, l'art décoratif a tiré un grand parti des par exemple, se compose bien lorsque confessionnaux pour'la décoration inté- la succession des édifices présente une rieure des églises. Certaines églises de silhouette élégante et pittoresque; un Belgique possèdent des confessionnaux paysage, un site est bien composé lorsque en bois, décorés de cariatides, couverts les bouquets d'arbres, les lointains, les de dais sculptés d'une grande richesse premiers plans représentent des masses d'ornementation. bien pondérées et agréables à l'œil. Congé. — (Arch.) —Raccord entre Concentration d'effet. — Dis- . deux surfaces de saillie position des lumières et des ombres au If différente, obtenu à l'aide moyen de laquelle l'artiste a cherché à / d'une ... partie concave ayant attirer l'attention sur un point princi- généralement pour profil pal, de préférence à d'autres portions de S.-Wfflllili)(|| -, un quart de cercle. Il y a l'œuvre qui sont parfois volontairement aussi des conges formes négligées ou sacrifiées. d'une courbe très allongée, à laquelle on Conception. — Faculté de conce- donne souvent le nom d'adoucissement. voir, de comprendre et de créer une Conique. ^— Qui a la forme d'un cône. œuvre d'art. On dit que la conception Connaisseur. — Se dit de tout d'une œuvre est hardie, qu'elle est heu- homme compétent (voy. ce mot) en reuse, qu'elle manque de développe- matière d'art, capable de porter un ju- ment, etc., etc. gement sûr et motivé en telle ou telle Concevoir. — Se dit de la façon branche des beaux-arts. On peut se dont un artiste a compris un sujet, en connaître en tableaux anciens et ne a combiné l'exécution. point se connaître aux curiosités. Concours. — t>preuve en vue d'un Connaître à ou en (se). — classement par ordre de mérite à laquelle (Voy. Connaisseur.) ont été conviés par programme spécial Conque. — (Arch.) — Voûte en des artistes qui auront à traiter un cul-de-four ou en forme de demi-coupole. sujet déterminé. — (Art déc.) — Ornement en forme Conduit à vent. — (Arch.) — de coquille marine. CON — il6 — CON Conseil supérieur des beaux- portions de moulures plus saillantes arts. — Conseil institué au ministère encore, corniche, balcon, etc., et le de l'instruction publique et Réorganisé plus souvent décoré à chaque extré- par décret du 15 novembre 1880, com- mité de volutes se recourbant en sens prenant, outre de hauts fonctionnaires inverse. qui sont membres de droit, six peintres, Console arasée. — Console dont deux sculpteurs, deux architectes et un les enroulements dans les volutes ne graveur, nommés annuellement par le font pas saillie sur les faces latérales. ministre. Ce conseil est appelé à donner — à enroulements. — Con- son avis sur les questions relatives aux sole ornée de volutes dont les enrou- beaux-arts, sur les expositions, les bour- lements font saillie sur les faces laté- ses de voyage, etc., etc. raies. C'est la forme de volute la plus Conservateur. — Fonctionnaire usitée. chargé de la conservation des musées — en encorbellement. — Con- et des collections publiques d'œuvres sole formée de plusieurs assises de d'art. pierres formant saillie les unes au-des- Conservation. — Se dit des fonc- sus des autres. tions d'un conservateur et de l'ensemble — plate. — Console sui- des services placés sous sa direction. découpée vaut un concave Console. profil peu Meuble de accentué, — support en ou même de forme absolument rectan- gui aire. — rampante. — Console placée suivant l'inclinaison d'une moulure. — renversée. — Console employée quelquefois com- me support, mais surtout pour remplir un vide entre deux sur- forme de table étroite, soutenu par des faces en retraite pieds, des colonnettes, des enroule- l'une au-dessus de ments, suivant le style de l'époque, et l'autre ou destiné à prendre une place fixe devant pour relier deux mem- un panneau de fenêtre, devant une bres d'architecture glace, etc. Il existe des consoles de en formant une style Louis XIV et Louis XV qui sont sorte d'amortisse- de véritables chefs-d'œuvre de sculpture ment. Le et d'art décoratif. grand Motif enroulement oc- — (Arch.) — d'architecture cupe la partie inférieure de la console qui est placée verticalement et non ho- rizontalement. L'usage de la console renversée ne se rencontre jamais dans les édifices de style classique; il date des époques de décadence. Consonance. — Système d'or- nementation qui consiste à rappeler dans un motif de décoration une forme ou une couleur dominante. — (Voy. ormant saillie, destiné à supporter des Contraste.) CON — 117 — CON Construction. — Art d'employer corps contiennent une couleur commune, les matériaux suivant leur qualité et l'effet de leur juxtaposition est d'at- leur nature, de façon à réunir dans un ténuer l'intensité de l'élément commun. édifice la solidité et la convenance. Contraste simiiltané des cou- Continuateur.— Se dit d'artistes leurs. — Les lois d'optique qui régis- qui suivent les traditions, adoptent la sent ce contraste ont été formulées ainsi manière de ceux qui les ont précédés 1° chaque couleur tend à colorer de sa et semblent ainsi, par des productions couleur complémentaire les couleurs de même genre, continuer les œuvres avoisinantes; 2° si deux objets contien- des devanciers qu'ils ont pris pour mo- lient une couleur commune, l'effet de dèles. leur juxtaposition est d'en atténuer l'élé- Contourné. — (Blas.) — Figure ment commun. héraldique placée en sens Contraster. — Mettre en con- inverse de sa position traste, faire valoir par des oppositions habituelle. Figure qui est réciproques. tournée à sénestre, ce qui Contre-arcature. — (Arch.) — est contre l'ordinaire, tou- Arcades ou festons découpés en sens tes les figures d'animaux opposés. devant avoir la tête et le Contre-balancer. — Disposer en reste du corps tourné à dextre, et les peinture, en sculpture, des groupes, des choses inanimées qui ont quelque partie figures, des effets d'ombre et de lumière plus recommandable que les autres de- dont les mouvements et les masses s'é- vaut être posées de même. quilibrent en se pondérant. Contraste. — (Peint.) — Oppo- Contre-bandé. — (Blas.) — (Voy. sition voulue entre plusieurs parties Contre-pallé.) d'une peinture pour les faire valoir et Contre-bouter. — (Constr.) — mettre en évidence leurs qualités difîé- Soutenir une partie de construction à rentes. l'aide de pièces de bois ou de massifs — (Ornementation.) — Système de maçonnerie servant de point d'appui. d'ornementation qui consiste à opposer Contre-bretessé. — (Blas.) — dans un motif de décoration les cou- Se dit lorsque les bre- leurs claires aux couleurs sombres et tesses ou créneaux sont les lignes droites aux lignes courbes. — placés de façon que les (Voy. Consonance.) vides soient opposés aux — des couleurs.— Lorsque deux pleins. Les exemples de bandes de papier de même couleur, mais contre-bretessé sont as- d'intensité différente, sont juxtaposées, sez rares dans les ar- le côté de la bande la moins foncée con- moiries françaises ; ils sont fréquents, tigu à la bande qui l'est le plus paraît au contraire, dans les armoiries aile- plus clair qu'il ne l'est réellement, et le mandes. côté de la bande la moins claire qui lui Contre-calquer. — Reproduire est contigu paraît plus foncé. La juxta- un dessin à l'aide d'un calque, mais en position des couleurs en change donc sens contraire de l'original. On dit aussi l'apparence optique. Chaque couleur, en décalquer. outre, tend à se colorer de la couleur Contre-chevronné. — ( Blas.) — complémentaire propre à la couleur qui (Voy. Contre-pallé.) lui est contiguë. La découverte de cette Contre-clef. — (Arch.) —Claveaux loi du contraste simultané des couleurs placés de chaque côté d'une clef de est due à M. Chevreul. Elle se com- voûte. plète par une autre remarque : si deux — extradossée. — (Arch.)— Gla- CON — 118 — CON veau placé contre la clet et de même et les constructeurs de cette époque ont hauteur qu'elle. relié ces massifs par des arcs-boutants. Contre-cœur. — (Arch.) —Plaque (Voy. ce mot. ) Les contreforts qui, de métal posée au fond de Pâtre d'une primitivement, se composaient d'une cheminée. — Espace intérieur compris masse carrée dont la surface était incli- entre Pâtre et les jambages. née pour rejeter les eaux pluviales. Contre-corbeau. — (Arch.) — Modillón en usage dans l'architecture du XIII® siècle, placé entre des modillons ou corbeaux supportant la retombée d'une arcature, et servant de point d'appui aux deux petites arcades in- scrites dans la grande. Contre - émail. — (Art déc.) — Émail appliqué sur des surfaces con- caves. Contre-épreuve. —(Gravure.) — Epreuve d'une gravure la reproduisant en sens inverse. On obtient une contre- épreuve en appliquant sur l'épreuve ori- ginale, lorsqu'elle est encore fraîche, une feuille de papier qui, par' le fou- olfrirent ensuile des pans coupés, décorés lage, s'empare de l'encre et, par con- de pinacles et, au xiv® siècle, ils se ter- séquent, reproduit le sujet à l'envers. minent en clocheton. On dit aussi qu'un sujet est dessiné, Contre-fruit. — (Arch.) — (Voy. peint ou gravé en contre-épreuve lors- Fruit.) qu'il est représenté en sens contraire de Contre-hacher. — Croiser des l'original. hachures en sens contraire. Contre-éprouver. — Tirer des Contre - hachure. — Hachure contre-épreuves. On dit aussi contre- croisant d'autres hachures. tirer. Contre-hermine. — (Blas.) — Contrefaçon. — Reproduction, (Voy. Hermine.) imitation frauduleuse de pièces gravées, Contre - heurtoir. — (Arch.) — ou d'une œuvre d'art quelconque. Plaque de métal sur laquelle frappe le Contrefaire. — Reproduire, co- heurtoir. pier, imiter une œuvre d'art dans l'in- Contre-imbrication. — (Arch.) tention de faire prendre la copie pour — Motifs de décoration en forme d'é- l'original. cailles en retraite— et non en saillie — Contre-fascé. — (Blas.) — (Voy. les unes sur les autres. Contre-pallé.) Contre-jour. — Disposition de la Contre-fleurdelisé. — (Blas.) — lumière qui, étant à l'opposé d'un Fleurs de lis opposées les unes aux objet, le laisse dans l'ombre. — Lu- autres. mière que produisent les rayons lumi- Contrefort. — (Arch.) — Massif ueux réfléchis par des surfaces claires, de de maçonnerie servant de point' d'ap- façon à diminuer l'intensité des ombres pui et destiné à augmenter la résistance produites par les rayons lumineux di- des murailles verticales. Les contreforts rects. — (Voy. Places à contre-jour.) sont usités surtout dans l'architecture Contre-lobe. — (Arch.) — Petites gothique. Ils étaient indispensables pour découpures en forme d'arcatures placées soutenir les murailles élevées des églises, à l'intérieur d'une arcade. CON — 119 — COP Contre-marche. — (Arch.) — ronée d'un sujet, opposée à son véri- table sens. Contre-taille. — (Grav.) — Les gravures au burin s'exécutant à l'aide de tailles ou hachures qui servent à mo- deler les objets, on donne le nom de contre-tailles à des hachures coupant ces tailles primitives, soit perpendicu- Surface verticale déterminée par la hau- lairement, soit obliquement. Dans la tear des marches. gravure sur bois, l'aspect des contre- Contre-marque. — (Numism.) tailles est très difficile à rendre, puis- — Signe gravé ou frappé sur une mon- qu'il faut creuser avec l'outil non pas naie postérieurement à l'opération du les hachures, comme dans la gravure frappage. en taille-douce, mais bien l'espace blanc Contre-moulage. — Contrefaçon compris entre ces hachures. d'un moulage. Contre-tailler. — (Grav.) — Contre-moule. — (Sculpt.) — Tracer des contre-tailles sur une planche. Enveloppe d'un moule destiné à en Contre-tirer. — aug- (Grav.) — Tirer menter la solidité. une contre-épreuve. Contre-pallè. — (Blas.) — On dit Contre-vair. — (Blas.) — Se dit conlre-pallé, contre-fascé, conlre-bandé, lorsque les vairs ont le contre-chevronné, lorsque les pals, les métal opposé au métal et fasces, les bandes, les chevrons sont la couleur opposée à la opposés, c'est-à-dire lorsque ces figures, couleur; tandis que le divisées par un trair, se chevauchent de vair ordinaire a le métal manière que le métal soit opposé à la opposé à la couleuretl'un couleur, et vice versa. et l'autre alternativement. Contre-partie. — Vide formé par Contrevent. — (Arch.) — Volet les découpures d'une incrustation en de bois ou de fer destiné à fermer une marqueterie. — Se dit aussi de scènes ouverture. Pièce de charpente reliant les ou figures dont la composition et les fermes d'un comble et le consolidant. attitudes sont disposées en sens inverse Contre-zigzag. — Motif d'orne- de scènes ou de figures déjà exécutées. mentation formé de chevrons juxtaposés Contre-pilastre. — (Arch.) — Pi- et opposés par le sommet. lastre placé en face d'un autre pilastre. Coopérateur. — Artiste qui con- Contra-planche. — (Grav.) — court à l'exécution d'une œuvre d'art Seconde planche destinée à imprimer décoratif sans avoir participé à la créa- certaines parties de gravure réservées, tion d'ensemble. —(Voy. Collaboration.) laiss;es intactes sur la première. Copie.'—Reproduction d'une œuvre Contre-poinçon. — (Voy. Poin- d'art. çon.) Copier. — Exécuter des copies de Contre-profil. — Profil d'une mou- tableaux et aussi imiter les œuvres, le ure en sens contraire du profil dé- genre, la manière d'un artiste. coupé, c'est-à-dire reproduisant les con- Copieur. — Artiste qui copie ou imite tours de la moulure elle-même, et non sans l'avouer l'œuvre d'autres artistes. le vide nécessaire pour l'obtenir. Copiste. — Artistf qui copie, re- Contre-retable. — (Arch.) —Mu- produit, soit à titre d'étude personnelle, railles auxquelles sont adossés les reta- soit dans tout autre but avoué, l'œuvre bles.— Partie supérieure des retables. d'un autre artiste Contresens. — interprétation er Coptogr i .ie -■ Art de décou- COQ — 120 — COR per des morceaux de cartes de façon que, portent le nom de coqui.les do Saint- vivement éclairés, ils projettent sur une Jacques. surface blanche des ombres reproduisant Coquille d'escalier. —(Arch.) — des figures, des objets de toute nature. Intrados de la voûte rampante formée Coq. — (Arch.)—Girouette en plomb par les marches d'un escalier. ayant la forme d'un coq et placée au Cor. — Figure de blason. sommet des édifices religieux. Corail. — Production marine cal- ■— (Art déc.) — Sorte de platine dé- caire d'un beau rouge usitée dans la coupée à jour, en général très richement bijouterie. — Couleur d'un beau rouge ornée, servant à couvrir et à protéger clair, éclatant et vif. le balancier des anciennes montres. Corbeau. — (Arch.) — Pierre sail- Goquerelles. — (Blas.) — Noiset- ante destinée a supporter une corniche, tes dans leurs fourreaux, la retombée jointes ensemble au d'un arc, la nombre de trois. Les saillie d'une coquerelles se rencon- galerie. Les trent presque toujours en nombre dans les corbeaux des armoiries. Trois coquerelles de gueules. X®, XI® et Coquet. — Se dit de scènes élégantes, XII® siècles , de figures gracieuses, d'un ensemble sont décorés exécuté dans une tonalité fraîche et gaie. de figures Coquille. — (Peint.) — On donne d'hommes et d'animaux, de représeu- ce nom aux moules servant ordinaire- tations de sujets symboliques. Au xiii® ment de réceptacle aux poudres d'or, siècle, les corbeaux disparaissent des cor- d'argent, de bronze, employées dans la niches et sont employés seulement comme peinture à la gouache. supports de ba- — (Arch.) — Voûte en quart de sphère, lustrades,demâ- parfois décorée de cannelures et for- chicoulis, de re- tombées d'arcs- doubleaux, ou pour servir de point d'appui à des pièces de charpente. Il y a de nombreux mant la partie supérieure d'une niche en exemples Je corbeaux en bois dans les plein cintre. constructions civiles du moyen âge, et — (Sculpt.) — Ornement que l'on le plus souvent ces corbeaux, placés à la place aux angles de moulures ayant un partie supérieure de l'édifice, servent à quart de rond pour profil. soutenir la saillie de la corniche. — (Voy. — (Blas.î— Figure usitée dans les Encorbellement.) armoiries. Les coquilles sont Corbeille. — (Arch.) — Masse de en général représentées ar- chapiteau corinthien sur laquelle sont rondies par le bas, retrous- appliquées les feuilles d'acanthe. — Motif sées par le haut, quelquefois d'ornementation placé au-dessus de cer- avec deux petites pointes en laines cariatides dites canéphores. forme d'oreilles, et rayées sur le dessus. Corde. — Ligne droite qui joint Les petites coquilles portent aussi lenom les extrémités d'un arc de cercle. de coquilles de Saint-Michel, et les plus . Cordelière. — (Arch.) — Moulure grandes, toujours pourvues d'oreilles, ronde, convexe, en forme de petit câble. COR - 121 — COR Corne d'abondance. — Motif saillante, régnant au pourtour d'ornementation formé d'une corne d'où façade ou d'un appartement. — Ban- sortent des fleurs, des fruits et parfois des objets de toute nature. — de bélier. — (Arch.) — Volute or- nementée de certains chapiteaux ioniques. — de vache. — (Arch.) — Évide- ments sur les vives arêtes d'une voûte. — de volute. — (Arch.) — Motif d'ornementation deau horizontal accusant à rcxtérieur usité dans cer- une division d'étage. tains chapiteaux — Se dit de la marque corinthiens et distinctive des armoiries qui, semblant ecclésiastiques consistant, prendre nais- soit en un cordon avec sanee dans les enroulements des volutes, houppes attaché au cha- se projette brusquement en dehors du peau placé en cimier, soit plan de cet enroulement à la hauteur de en un câble à nœuds ou l'œil de la volute. cordelière entourant l'écti. Cornet.' — Vase d'ornement en L'usage de ces cordons d'argent, façonnés forme de petite corne tronquée. comme les ceintures des religieux de Corniche. — (Arch.) — Partie su- l'ordre de Saint-François, remonte à périeure d'un entablement formant sail- Anne de Bretagne. Gordonné. — (Arch.) — Se dit de surfaces murales ou de parties d'édifice reliées par un cordon. Corindon. ■— Alumine chimique- ment pure. Pierre précieuse, dure et transparente. Corinthien. — (Arch.) — Ordre an- lie sur la frise. Large moulure formant tique d'une grande richesse, dont le ca- couronnement d'une façade, d'une por- ractère est surtout déterminé par un cha- tion de façade, régnant autour d'un ap- piteau décoré de deux rangées de feuilles partement, au-dessous du plafond, do- d'acanthe, entre lesquelles s'insèrent de minant une porte, une fenêtre, une petites volutes, — ( Voy. Chapiteau. ) armoire, etc. Se dit aussi, dans l'archi- Corne. — (Blas.) — Toque ducale tecture gothique, de hautes moulures avec rang de perles surmontant les , / armes des doges de Venise. — d'abaque. — (Arch.) — Angle saillant du tailloir dans les chapiteaux d'ordre corinthien et dans certains cha- piteaux ioniques de la Renaissance, du xvii®et du xvin® siè- de, dont les quatre faces sont symétriques. — (Voy. Cliapi- décorées ou non de feuilles entablées et îeau dorique.) régnant au pourtour d'une façade, à la COR — 122 — COT hauteur d'un étage, à la naissance d'une principale d'un bâtiment et aussi pavillons tour, etc. ou ailes dépendant d'une construction. Corniche arohitravée. — Cor- Corps d'un édifice. — (Arch.) — niche posée directement sur l'architrave, Ensemble de la maçonnerie. la frise n'existant pas dans l'entablement, — percé. — (Peint.) — Couleur — cintrée. — Corniche suivant le claire posée sur une autre couleur claire. profil d'un fronton circulaire ou décri- •— (Grav.) — Façon de rendre en vaut une ligne courbe. gravure les effets de transparence pro- — continue.— Corniche en saillie duits par des glacis, par des couleurs continue sur toute la largeur d'une fa- apparaissant les unes sous les autres. çade et que ne viennent rompre leslignes Correction. — Se dit principale- d'aucun motif de sculpture ni d'aucun ment, au point de vue du dessin, de la pu- membre d''architecture vertical. reté, de l'exactitude absolue delà forme. — coupée. — Corniche dont la Le dessin d'un tableau peut être d'une saillie est interrompue par des motifs correction parfaite et parfaitement insi- de sculpture, par des pilastres, etc. gnifiant. La correction chez certains ar- — en chanfrein. — Corniche tistes est quelquefois une qualité négative. sans moulure, formée d'un simple biseau Cosmorama. — Exhibition de ta- sur l'angle de la saillie. bleaux reproduisant des vues de diverses — mutilée. — Corniche dont la contrées, exécutés, soit à la gouache, saillie est coupée au droit d'un larmier. soit à l'aquarelle, soit à l'huile, et mon- — rampante. — Corniche suivant très à travers des lentilles. Le premier les pentes d'un fronton iriangulaire. cosmorama a été établi à Paris, en 1808, Cornier. — (Arch.) — Membre par l'abbé Gazzera. d'architecture qui est à la corne, à Costume. — Ce mot désigne d'une l'angle d'un bâtiment. façon générale l'ensemble des vêtements, Cornière. — (Arch.) — Pièce de armes et accessoires appartenant à une métal coudée servant époque, à un peuple, oti l'artiste place à consolider les an- l'action de son œuvre. « Ne pas soigner gles formés par des le costume ; observer rigoureusement le pièces de bois ou de costume; le rendu des costumes est fer posées à angle merveilleux, etc. » droit. Se dit aussi des Cote. — (Arch.) — Indication pré- pièces de ferronnerie servant à consolider cisant une longueur, une altitude, des les angles des coffrets. Certains coffrets dimensions, ou écrite en chiffres sur un en bois du moyen âge sont garnis de cor- croquis ou sur un plan dessiné à une nières très délicatement ouvrées, décou- échelle connue. Lorsque les cotes d'un pées et fixées à l'aide de clous à têtes rondes ou carrées. Corps. — Avoir du corps se dit des figures peintes et des peintures elles- mêm'es, dont la consistance est sensible- ment apparente. « Telle figure a du corps; ces personnages, ce tableau manquent de corps, n'ont pas une suffisante appa- rence de solidité. » plan précisent des longueurs, on place — (Grav.) — Se dit au point de vue les chiffres au milieu d'une ligne des ponc- dimensions de la partie du burin tuée dont les extrémités, terminées en aiguisée en losange. flèche, indiquent les limites. — de logis. — (Arch.) — Masse Côte. — (Arch.) — Saillie divisant i P1 m % ilf WML COT — 123 — COU verticalement la surface convexe ou une ou plusieurs couches d'une prépa- concave d'un dôme ou d'une voûte. — ration spéciale composée de bol d'Armé- Listels formant intervalles entre les can- nie, de sanguine, de mine de nelures plomb et des colonnes. d'huile d'olive sur l'objet à dorer. Cotice. — (Blas.) — La Bande di- Coulage. — (Céram.) — Procédé minuée porte le nom de cotice. de façonnage qui consiste à couler de la — alesée. — (Blas.) — Cotice ne pâte liquide dans des moules en plâtre. touchant pas les bords de l'eau. Dans Une partie de la pâte adhère aux parois ce cas elle est dite : baton péri en bande. du moule et l'excédent de liquide s'écoule Coticé. —• (Blas.) Se dit lorsque par un orifice spécial. L'opération doit les bandes d'un écu e.xcèdent le nombre être répétée un certain nombre de fois de neuf. suivant l'épaisseur que l'on veut donner Cotonneux. — (Peint.) — Se dit à la pièce. d'une exécution molle, sans fermeté ni — du noyau. — (Sculpt.) — For- consistance. mer le noyau (voy. ce mot) d'une sta- Côtoyé. — (Blas.) — Se dit parfois tue destinée à la fonte au moyen de la pour accosté, mais s'em- cire coulée dans un moule. Lorsque ploie surtout pour dési- l'opération est terminée et le moule dé- gner la disposition de monté, la statue apparaît en cire et ab- pièces nombreuses pla- solument semblable au plâtre ou mo- cées régulièrement de dèle du statuaire. chaque côté d'un pal, Coulé©. — Action de fondre une d'une bande, etc. Une statue. bande côtoyée de trèfles, de fleurs de lis. Couler des tailles. — (Grav.) Cou. — (Arch.) — Dégagement entre —■ Conduire des tailles suivant des lignes deux moulures rondes. parallèles. Couche. — (Peint.) — Couleur ou Couleur. — Dans le sens général : impression préparatoire d'une seule teinte impression produite sur l'œil par les passée à plat et en une fois sur une sur- substances colorées. ■—• Dans un sens face. On dit qu'une couche de couleur plus spécial : effet produit par l'en- est mince lorsqu'elle laisse transparaître semble des couleurs distribuées dans un soit le fond, soit la couche précédente. tableau. « Les Vénitiens ont le génie de Coucher. — (Aquar.) — Coucher la couleur. » — (Voy. Coloriste.) une teinte en aquarelle, c'est l'appliquer ■—■ (Grav.) — Lorsqu'une gravure par coups de pinceau égaux posés obli- produit un effet brillant, par des oppo- quement, et en allant de gauche à "droite. sitions de noir et de blanc vives, chaudes Chaque coup de pinceau se fond ainsi et harmonieuses, on dit qu'elle a de la de lui-même avec le coup de pinceau couleur. précédent. — amies. — (Peint.) — Couleurs de soleil. — (Peint.) — On dé- dont le mélange s'opère aisément et qui signe souvent dans le langage courant produisent des tons harmonieux. un tableau par l'effet même que le peintre — blanches. — (Peint.) — (Voy. a voulu reproduire. « Un coucher de so- Couleurs légères.) leil de Claude Lorrain, un clair de lune — bois. — La couleur bois est d'un de John Crome, une bataille de Casa- ton brun plus ou moins jaunâtre. Dire nova. » Il suffit d'indiquer ici une fois qu'une figure est couleur bois, c'est in- pour toutes cette façon abrégée de par- diquer qu'elle est peinte d'un ton désa- 1er sans y revenir à tous les mots qui gréable, lourd et faux. — La couleur exigeraient pareille remarque. bois plus ou moins foncée est fréquem- — l'assiette.— (Dorure.) — Passer ment usitée dans l'art industriel pour cou - 124 — GOÜ donner aux bois blancs et communs Couleur générale. — Se dit de l'aspect de bois durs et précieux. la tonalité d'ensemble d'un tableau. Couleur bronze. — Couleur d'un — génératrices. — Elles sont ton verdâtre ou roux avec des reflets au nombre de trois : le rouge, le jaune verdâtres. et le bleu. On dit aussi couleurs pri- — cendrée. — Couleur d'un ton mitives, primaires ou mères. gris très fin et très harmonieux. — grise. — Couleur tirant sur le — chair. — Couleur d'un ton gris. (Voy. ce mot.) rouge pâle, mélangé de rose, de blanc, — héraldiques. — (Blas.) — Elles de jaune et parfois légèrement gris portent le nom commun d'émaux. Il y bleuâtre dans les parties ombrées. a cinq émaux : l'azur ou bleu, le gueules — changeante. — Couleur qui ou rouge, le sable ou noir, le sinople varie suivant l'angle sous lequel elle est ou vert et le pourpre. regardée. — jaune serin. — jaune pâle ti- — complémentaires. — Couleurs rant légèrement sur le vert. dont la combinaison reproduit la lu- — légères. — Couleurs qui, addi- mière blanche. Selon les lois de la phy- tionnées de blanc, restent claires. On sique, la couleur complémentaire du dit aussi couleurs blanches. rouge est le vert, celle de l'orangé le — lilas. — Violet pâle légèrement bleu, celle du jaune le violet et récipro- bleuâtre ou rosé. quement. Il va sans dire que dans la — livide. — Teinte plombée, légè- pratique le mélange des couleurs corn- rement bleuâtre, violâtre ou verdâtre, plémentaires ne produit point de blanc, tirant sur le noir. mais un noir ou plutôt un gris normal. — locale. — Couleur spéciale à — composites. — Elles sont au chaque objet.—-Ton général, sur lequel nombre de trois. Chacune d'elles est on exécute le modelé. L'école roman- formée par le mélange de deux des trois tique étendit le sens de cette expression couleurs primitives : l'orangé, par le jusqu'à lui faire signifier l'exactitude des rouge et le jaune; le vert, par le bleu et sites, des costumes, des accessoires. le jaune; le violet, par le rouge et le bleu. , Lorsque Decamps montra pour la pre- — de feu. — Nuance d'un rouge mière fois devrais Turcs d'Asie Mineure éclatant, ardent. au lieu de Turcs portant des vestes — dégradées. — (Voy. Couleurs ornées d'un soleil dans le dos, il fit de noyées.) la couleur locale. — de jais. — Noir intense et — marron. — Brun rouge. brillant. — matrices. — Couleurs en nombre — du prisme. — Se dit des sept variable qui entrent dans la composition couleurs simples, violet, indigo, bleu, d'une autre couleur. vert, jaune, orangé, rouge, formées par — mauve. — Violet pâle légère- la décomposition d'un rayon de lumière ment bleuâtre. blanche à l'aide du prisme. — moist. — Couleur pour l'aqua- — en poudre. — Couleurs prépa- relie, renfermée dans des godets ou de rées pour la peinture à la gouache. petits tubes et ayant la consistance — feuille morte. — Jaune brun d'une pâte molle. tirant plus ou moins sur le roux. — noyées. — Couleurs juxtaposées — fondues. — Effet obtenu en ou non, diminuant d'intensité jusqu'au peinture par le passage d'une couleur blanc. On dit aussi couleurs dégradées. ou d'un ton à un autre, au moyen de — OCreuse. — Jaune, d'un ton nuances ou de teintes insensiblement ocreux, jaunâtre ou légèrement rou- dégradées. geâtre. cou — 125 — COU Couleurs pesantes.— Couleurs ries des différents étages d'un théâtre. de teintes foncées, et, spécialement dans Coupage. — (Céram.) — Division l'aquarelle, couleurs lourdes déposant au de la pâte en fragments qu'on mêle et fond du godet dès qu'elles sont délayées. qu'on déplace pour les réunir de nou- —■ ponceau. — Rouge vif, clair, veau en les mélangeant. très légèrement carminé, éclatant, rap- Coup de jour. — (Peint.)— Ton- pelant le ton du coquelicot. che de lumière réelle, rayon lumineux — pourpre.— Rouge foncé tirant vif et éclatant, accentuant le modelé légèrement sur le violet. d'une figure peinte ou sculptée. — primEiires. — (Voy. Couleurs Coup de pouce. — L'habileté de génératrices.) main et particulièrement l'adresse de la — puce. — Rouge brun. touche, de l'accent dans le modelé, qui — rabattues. — (Teint.) — Cou- caractérisent l'individualité d'un peintre leurs mélangées avec du noir, trop fré- ou d'un statuaire. D'une œuvre d'élève, quemment employées aux Gobelins dans revue, terminée par un artiste, on dira la traduction en tapisserie des tableaux. que celui-ci y a mis le coup de pouce — rompues. — Couleurs vives ou du maître. tranchantes, affaiblies ou atténuées par Coupe. — (Art décor.) — Vase leur mélange avec d'autres couleurs. très peu profond — spectrales. — Couleurs obtenues et tres large, par un rayon lumineux, traversant un avec ou sans prisme de cristal. anses, monté sur — tranchantes. — Couleurs vives, un pied. On fa- se détachant parfois avec dureté les brique des coupes en cristal, en porce- unes sur les autres. laine, mais surtout en métal. Les cou- — vert de mer. — Vert, mélangé pes données en prix dans certains con- de bleu. cours sont parfois des œuvres d'art de — vierge. — Couleur employée grand mérite et d'une extrême richesse pure-, sans mélange. d'ornementation. Coulisse. — (Art théâtral.) — — (Dessin d'archit.) —Dessin repré- Rainures pra- sentant l'intérieur d'un édifice que l'on tiquées dans les planches d'une scène de théâtre et dans lesquelles glissent des châssis de dé- coration ver- ticauv. Et aussi châssis verti- suppose coupé suivant un plan vertical eaux sur lesquels sont peintes des déco- dans le sens de la longueur ou de la rations. Des coulisses représentant un largeur, de façon à laisser voir l'épais- palais, une chaumière, un bouquet d'ar- seur des murs des voûtes, des combles bres, etc. L'intervalle entre deux cou- et les aménagements intérieurs. Se dit lisses se nomme plan. aussi de la section faite suivant une Couloir. — (Arch.) — Passage ser- ligne donnée, de façon à indiquer le vaut de dégagement pour passer d'une profil d'une moulure. pièce dans une autre. — Passages cir- — (Arch.) — Inclinaison des joints culaires régnant au pourtour des gale de voussoirs. — Se dit aussi, mais assez cou — 126 — COU rarement, de la partie concave d'une considérable. La coupole du Panthéon voûte hémisphérique. de Paris et celle de Saint-Pierre de Coupe. — (Grav.) — La coupe està la Rome, celle de Sainte-Sophie, à Cons- gravure sur bois ce que la taille est à la tantinople, sont des types du genre. — gravure sur métal. C'est ainsi qu'on dé- La coupole ne suppose pas rigoureuse- signe le premier travail des graveurs ment le dôme et le dôme peut couronner creusant à l'aide de l'outil les blancs des surfaces planes, comme au pavillon qui limitent une hachure. La recoupe central de l'École militaire, à Paris, aux est la seconde opération de ce genre de pavillons du Louvre, etc. gravure. Un bois est exécuté avec une Cour. — (Arch.) — Espace décou- grande franchise de coupe, lorsque les vert dépendant d'une habitation et en- hachures ont été franchement attaquées. touré de portiques, de murailles ou de — des pierres. — (Arch.)— Art bâtiments. de tailler les pierres en vue de Templa- Courant de comble. — (Arch.) cement qu'elles doivent occuper dans — Longueur d'un comble. une construction. La stéréotomie, ou art Courbe. — Ligne qui n'est ni du trait, enseigne les principes de la droite ni conposée de lignes droites. coupe des pierres. — des pressions. — (Arch.) — — fausse. — (Arch.) — Joint Courbe réunissant les points où passent oblique ou assemblage de pièces de char- les résultantes de la pression et de la pente fait suivant un angle autre que le poussée horizontale des matériaux for- droit ou l'angle de .{.5". mant une voûte. Coupé. — (Blas.) — Le coupé — — rampante. — (Arch.) — Limon une des quatre partitions principales de courbe d'un escalier. Couronne. — Ornement de tête circulaire porté, soit comme parure, soit comme signe de dignité. On donne par- fois ce nom à Tauréole. — (Voy. ce mot.) — (Arch.) — Se dit quelquefois d'un larmier. — (Blas.) — Les couronnes se pla- l'écu — divise le champ en deux parties cent au-dessu.s de l'écu. égales, soit — par une ligne horizontale, architecturale. — Se dit par- soit par une ligne oblique. fois des balustrades entrecoupées de pi- Couper. — (Grav.) — Entailler le nades terminant certaines tours de Tépo- cuivre avec le burin. que gothique, comme celles de l'église Coupole. — (Arch.) —Se dit indif- Saint-Ouen, de Rouen, par exemple. féremment, — d'archiduc. — (Blas.) — Cercle mais a tort, à huit fleurons autour d'une toque et d'un dôme surmonté d'un demi-cercle garni de et de Tinté- perles, supportant un globe dominé par rieur d'un une croisette. dôme. La — de baron. — (Blas.) ■— Cercle dénomina - sur le plat duquel sont placés « en tion de cou- pole ne doit être appliquée qu'à la voûte intérieure, s'élevant sur un plan différent de celui du dôme qui Cour, de Baron. Cour, de Comte, en est l'enveloppe extérieure. Entre les deux, il existe parfois un espace vide barre » des cordons de petites perles. cou — 127 — COU Couronne de comte. — (Blas.) — Cercle surmonté de seize perles. — de lumière. — Cercle de métal chargé de bougies et suspendu aux voûtes comme un lustre. — de marquis. — (Blas.) — la Cercle portant quatre fleurons taille, peu élevée, est entre de proportions chacun desquels est une perle. tecture militaire, partie de parapet re- des défectueuses. — dauphins. — (Blas.) — liant deux tours. — En architecture Cercle de huit fleurs de lis, fermé de civile, se dit, mais assez rarement, quatre dauphins soutenant double Courtine. — •— En une d'une façade terminée par deux pavillons. (Arch.) archi- fleur de lis. Coussin. — (Dorure.) — Morceau — de vicomte. — (Blas.) — de bois rectangulaire avec rebords peu Cercle surmonté de quatre grosses perles. élevés en parchemin et formant une — de vidame. — (Blas.) — Cercle sorte de cuvette dans laquelle on place surmonté de quatre croix pattées. les feuilles d'or sur un fond de ouate. — ducale. — (Blas.) — Cercle à Coussinet. — (Grav.) — Coussin huit grands fleurons refendus. de cuir ou de peau rempli de sable et — impérieile. — (Blas.) — Cou- assez plat, sur lequel le graveur au bu- rin pose sa planche. Ce coussinet per- met au graveur, qui doit tourner fré- quemment son cuivre ou son acier, de remuer aisément la planche, en la pre- C. de nant un Marquis. Cpa.r deanVgle, et de pl un soutien résistiacntosmansted. us il offre ureté Cpe.u- ducale. dant le travail de l'artiste. C. impériale. C. royale. •— (Arch.) — Face latérale du cha- diadème supportant un globe surmonté piteau ionique à volutes. On le nomme d'une croix. aussi balnstre ionique ou oreiller. — royale. — (Blas.) — Cercle de Cousu. — (Blas.) — Se dit d'un huit fleurs de lis d'or, fermé d'autant de chef, d'une fasce, d'une bande, d'un che- quarts de cercle soutenant une double vron, etc., quand ils sont de métal sur fleur de lis. métal ou de couleur sur couleur. Couronnement. — (Arch.) — Couteau. — (Dor.) — Couteau à Partie supérieure d'un édifice, d'un lame large et mince avec lequel on di- meuble, etc. vise les feuilles d'or. Cours d'assise. — (Arch.) — — à palette. — (Peint.) — Primi- Rangée de pierres de même hauteur. livement le couteau à palette se compo- — de pannes. — (Arch.) — Ran- sait d'une lame de corne ou de métal gée dépannés placée sur un comble dans flexible, dont les peintres se servaient le sens de la longueur. •— (Voy. Pannes ) pour réunir les couleurs sur la palette et * — de plinthe. — (Arch.) — les mélanger, avant de les poser sur la Plinthe continue, marquant une hauteur toile avec le pinceau ou la brosse. Mais d'étage au pourtour d'un édifice. l'importance du couteau à palette s'est Court. — Aspect d'une figure dont considérablement accrue en ces der- cou — 128 — CRA niers temps. Certains peintres de l'école linéaments de leur composition sont contemporaine ont exécuté des arrêtés et qu'ils commencent à peindre morceaux entiers au couteau des figures, couvrent vivement la toile de seul, à l'exclusion du pinceau. teintes neutres pour servir de fond pro- A leur suite, beaucoup d'ar- visoire à ces figures et n'avoir pas sous tistes ne se sont plus servis que les yeux le ton crayeux de la toile pré- du couteau pour peindre prin- parée par le marchand de couleurs. cipalement les ciels, les pre- Coyau. — (Arch.) — Petite pièce miers pians, les terrains, etc. de bois posée dans Aussi la lame du couteau à une toiture à la base palette traditionnel s'est-elle des chevrons et sur peu à peu changée en couteau la saillie de l'en- triangulaire ou en truelle, sui- tablement détermi- vaut les manières de procéder de nant une brisure qui chacun. a pour but d'éloi- Coutil. — Toile à peindre d'un gner les eaux pluviales des murailles grain particulier. verticales. On dit aussi coyer. Couture. — Bavure laissée par les Craie. — (Peint.) — Calcaire blanc, joints des diverses parties du moule sur pulvérulent, usité dans la peinture en coulée. détrempe. — sculpture On se une sert aussi de la Couverte. — (Céram.) — Glaçure craie en guise de crayon pour tracer les ou enduit vitreux dont on recouvre les linéaments d'une composition sur la pièces céramiques à certain degré de la surface à peindre. cuisson. Crampon. — (Archit.) — Pièce de Couverture. — (Arch.) — Chau- mes, tuiles, ardoises, feuilles métalli- ques, matériaux quelconques dont on re- couvre les combles des constructions. — d'autel. — (Art déc.) — Etoffe iipjîipis^ ~ d'une grande richesse, brodée d'or et de soie, parfois enrichie de pierreries métal noyée dans la maçonnerie et ser- qu'on étendait sur l'autel au temps de vant à relier des pierres superposées ou la primitive église. juxtaposées. Couvre-joint, (Arch.) — La- Cramponné. — (Blas.) — On dé- melle de bois ser- signe ainsi le sens (à vaut à clore l'in- dextre ou à sénestre) terstice de deux ■ ■ ■ dans lequel est placée ■ planches juxtapo- une potence formant * sées. On donne fl pièce principale d'un écu parfois aussi ce y et dont l'extrémité est nom au ciment en forme de crampon. avec lequel on remplit les joints d'un On donne aussi ce nom à toute pièce se dallage. Des couvre-joints solides, qui terminant en crampon : des mâcles résistent à l'usure. cramponnés, des croisillons cramponnés. Couvrir. — (Grav.) — (Voy. Re- Cranoelin. — (Blas.) — (Voy. Can- couvrir.) cerlín.) une toile. — — (Peint.) —Peindre, Crânerie. — Façon résolue d'at- mais peindre rapidement. — Ne se taquer et de conduire jusqu'à son terme prend pas toujours en bonne part. ■—• sans hésiter l'exécution d'une oeuvre Bien des artistes, cependant, lorsque les d'art. GRA — 129 — GRA Graquelage. — (Céram.) — Pro- simples bâtonnets de craie. cédé de il glaçure qui laisse voir dans Enfin, existe aussi des de l'émail des fendillements crayons différentes se croisant couleurs nommés durs. dans tous les pastels sens. Craquelé. Crayon. — (Dess.) — On dit — (Céram.) Fen- parfois — en parlant d'un dessin exécuté au dillements crayon irréguliers Conté : c'est un beau, un mauvais couvrant la surface crayon; de même en émarllée parlant d'un dessin de certaines à la mine de plomb : c'est une pièces et recherchés jolie, une médiocre mine de dans plomb. — On la fabrication désigne aussi certains dessins d'ar- comme moyen déco- tistes sous le simple nom de ratif. Les du crayons; craquelés par exemple, des beaux portraits de la Japon sont fort esti- Renaissance que nous a laissés Dumons- més. Le craquelé truité tier : « les crayons de Dumonstier ». ou tressaillé porte le — aurore. — formé d'un nom de dans Crayon tsoui-yeou, et certaines petit cylindre de pièces de fabrication d'oxyde rouge chinoise plomb. on trouve — Conté. — d'un des très beau craquelés remplis de différentes Crayon cou- noir mat formé d'un leurs. mélange d'argile pure et de Craqueler. plombagine dont le secret — (Céram.) — Fen- est inconnu et n'a diller pu encore irrégulièrement être la couverte émail- imité. lée de certaines pièces. — de bistre. — Cratère. Vase antique Crayon formé — en forme d'un mélange de terre de cône d'ombre calcinée tronqué à et fond d'argile. hémisphérique — de à couleur. — et deux On Crayon formé anses. d'argile diversement appelait aussi colorée. cratères — de — les pastel. à base de coupes à boire. Il Crayon terre de ou de y avait dans pipe l'antiquité gomme arabique, suivant les des couleurs à cratères que sont en métal, mélanger argent ou de bronze, tendres ou sèches. Une vastes boîte de dimensions. pastels Crayon. comprend ordinairement une Les trentaine — crayons ordinaires de sont formés demi-durs et d'une crayons durs, tendres baguette de minerai donnant tendre dit mine pour de chaque couleur la : plomb, enfermé dégra- dation des teintes dans le un petit blanc bâton de depuis bois. On jus- taille qu'au ton naturel. le bois du crayon avec le canif et on — aiguise la mine de plomb lithographique. — Crayon en la frottant formé d'un obliquement gras de de sur une feuille mélange de savon, papier de suif et de noir émeri cire, de n° fumée; il est oo. Maintenant, on se sert pres- peu résistant et très difficile à tailler. que exclusivement de porte-mines qui — noirs. — évitent faits avec du la première Crayons opération et ne lais- schiste ou des sent pierres tendres. dépasser la mine qu'au fur et à — — formés d'ar- mesure qu'elle rouges. est Crayons usée. Les crayons de gile ocreuse contenant du fer graphite de Sibérie oxydé sont d'une grande finesse rouge. On donne le nom de de grain et crayon comportent plusieurs sanguine au crayon d'un rouge brique un marques ou numéros suivant leur degré peu sombre. de dureté. Les crayons noirs ou crayons Crayonner. — Tracer une ébauche Conté sont formés d'argile et de plom- au crayon, dessiner à bagine les grands traits, es- ; crayons sanguines^ d'argile quisser. ocreuse; les crayons blancs sont de Crayonneur. — Se dit d'un mau- LEXIQUE. 9 CRK — 130 — GRE vais dessinateur, de celui qui dessine ogive, échaucrés, en degrés d'escalier, grossièrement. comme les créneaux arabes, sunuontés Création. — Se dit d'une œuvre de pyramides, de profils semblables à originale. « C'est une création. » ceux de certains chaperons de luurs. Grédence. — Meuble à tablettes C'est au moyen âge que les créneaux superposées. Sur les crédences des églises du mo3fen âge, parfois de forme circulaire, on plaçait les vases nécessaires aux cérémonies religieuses. Plus ont été le plus fréquemment employés. tard, à l'époque On en trouve aussi au couronnement de la Renais- d'édifices religieux. Au xiii® siècle, les sanee et au xvii® créneaux étaient parfois munis de volets, siècle, elles de- et des hourds, formant galerie saillante, vinrent de vé- y prenaient leur point d'appui. Au xiv" ritables œuvres et au XV® siècle, les créneaux furent d'art, décorées de riches sculptures ; on souvent entourés de hourds de pierres. Il en existe au xvi® siècle entièrement en bois usités coiume motifs de décoration. Crénelage. — (Numism.) — Se dit des crans réguliers pratiqués sur la tranche des pièces de monnaie. Crénelé. — Muni de créneaux. — Se dit aussi des découpures rectangu- laires et régulièrement espacées prati- quées sur un objet quelconque. Crépi. — (Arch.) — Enduit de mor- tier, de chaux et de plâtre dont on revêt une muraille. — Couche de mastic ou de les garnissait de pièces de vaisselle d'or plâtre projetée irrégulièrement de façon et d'argent. à présenter une surface rugueuse. — Créneau. de — (Arch.) — Dentelures Crépin. Enduit crépi. des Crépine. — (Art déc.) — Bandes pratiquées au couronnement murs d'or fortifiés, formées de merlons ou parties à jour en passementerie de soie, saillantes alternant des archières ou d'argent, et bordées par une avec frange. Crépissage. — Premier enduit appliqué sur les murailles destinées à être peintes à fresque. —(Voy. Enduit.) Crépon. — Étoffe de laine non croisée tissée en blanc pour être teinte. sur un — ou parties vides, par lesquelles lés dé- Images japonaises imprimées au du fenseurs d'une place précipitaient sur papier grenu semblable papier ce leur donne l'ennemi des projectiles de toute nature. Japon (voy. ce mot), qui et une certaine Suivant les époques et les styles, il y a une grande résistance des créneaux carrés, — ce sont les plus tendance à s'étendre sous un léger effort. — de la fréquents, — des créneaux découpés en Crépuscule. Moment GRE — 131 — CRO journée qui précède ou suit immédiate- sous ,1'influence du bouillonnement de ment le lever ou le coucher du soleil. l'acide, ne résistent pas à la morsure. Gréquier. — (Blas.) — Se dit d'un Le vernis se détachant, tout l'espace arbre imaginaire usité compris entre les hachures extrêmes comme pièce de blason et « crève », et l'acide mord une surface dont la forme rappelle plus ou moins large, au lieu de mordre celle d'un chandelier à plu- seulement les traits séparés tracés par sieurs branches. Un cré- l'artiste. On peut encore tirer quelque quier de sinople à sept parti du « crevé » dans les eaux-fortes branches, un créquier de ,traitées d'une manière pittoresque; mais gueules à cinq branches. dans les planches d'un travail Crête. régulier, — (Arch.) — Ornement en le « crevé » est un accident auquel on plomb découpé, posé verticalement sur ne peut remédier qu'en faisant replaner un faîte. Certaines églises, certains mo- le cuivre et en recommençant le travail. numents civils du mo3'en âge et de la Criard. — Se dit de tons qui, par une mauvaise entente de leur distri- bution, paraissent trop vifs, trop crus. Critique. — Écrivain qui examine, discute, juge les œuvres d'art et en rai- sonne. — Articles de journaux ou tra- vaux publiés par ces écrivains. Crochet. — (Arch.) — Ornement saillant, fréquemment usité dans l'art Renaissance offrent des combles décorés gothique, et dont l'extrémité se recourbe de crêtes d'une grande richesse d'orne- ou s'enroule en forme de feuillage ou de mentation et que rehaussaient parfois bourgeon. Les crochets du xm" siècle encore des- touches de dorure. — En- semble des tuiles ou des ardoises faî- tières d'un toit. Creuser. — (Grav.) — Dans la gravure au burin, creuser une taille, c'est en augmenter la profondeur à l'aide d'un outil plus acéré. Dans la gra- vure sur bois, c'est défoncer les blancs, c'est-à-dire augmenter la profondeur offrent des tiges assez longues et por- des creux déjà indiqués. tent parfois le nom de crosses végétales. Creux. — (Peint.) — Se dit d'un Ils décorent non seulement les remparts modelé insuffisant donnant l'aspect d'une surface mince, sans consistance, sous laquelle il n'y a rien. — (Sculpt.) — Moule de l'objet que l'on veut reproduire en plâtre. — (Voy. Bon creux et Creux perdu.) —perdu. — (Sculpt.) — Mouleen plâ- tre d'un objet dont on ne peut tirer qu'une seule épreuve, parce que, pour la déga- ger, il eîi faut briser le moule en creux. Crevé. — (Grav.) — Accident qui résulte de hachures tracées trop près des pignons et des mais encore les gables, unes des autres sur le vernis, et qui. CRO — 132 — CRO át feuilles entablèes. Au xiv® siècle, les pal et de la fasce. C'est une des douze piè crochets se redres- ces de division appelées sent et prennent des honorables ordinaires et formes plus variées, qui, étant seule, doit plus touffues. Au remplir de chacune de ses XV®, ils deviennent branches le tiers de la encore plus riches, surface de l'écu. Lorsque plus exubérants, et la croix est cantonnée, ne sont employés elle doit être représentée plus étroite. alors que pour déco- Croix ancrée. — (Blas.) — Croi.v rer les nervures des dont les extrémités se gables ou des clochetons, jamais les cor- recourbent en crochets, niches ou moulures horizontales. en ancres de navire. Les Croisée. — (Arch.) —Ouverture croix ancrées sont fré- donnant du jour dans un édifice. — quemment usitées dans Partie d'une église gothique en avant du les armoiries, un certain chœur, où la nef principale et le trans- nombre de chevaliers à leur retour de ept se croisent à angle droit. Terre-Sainte ayant changé leurs armes — d'ogive. — — (Arch.) Croise- et ayant remplacé les figures d'animaux ment des nervures d'une voûte d'arête. par une croix. Croiser des tailles. (Grav.) — — — anillée. — (Blas.) —Croix dont Couper une suite de tailles par des les extrémités se ter- contre-tailles. — (Voy. ce mot.) minent en aile de Croisettes. — (Blas.) — Se dit de moulin. On dit aussi petites croix figurant en grand nombre croix nellée, ou même sur un écu. 7ielle, 7iille ou nigle. Croisillon. — (Arch.) — Bras ho- Cette croix est une rizontal d'une croix ordinairement plus sorte de croix ancrée, court que le bras vertical. — S'emploie mais fort déliée et parfois les branches aussi comme synonyme de croisée et de et leurs extrémités sont ajourées. — transept. ansée. — (Blas.)—Croix à bran- Croissant. — (Blas.) — Le crois- ches en forme de T. On lui sant est mo7ita7it, lorsque U g" donne aussi le nom de croix ses pointes sont tournées II ^T)t_JJ LTfeH potencée et de croix de vers le haut ou chef de Saigjt-Antoine. D'argent à l'écu. Il est renversé, ou la croix potencée de sable. couché, lorsque les cornes Certaines armoiries sont regardent la pointe de l'écu ; tourné, chargées de croix potencées en nombre. lorsqu'elles regardent le fianc dextre; — bastonnée. — (Blas.) — Croix contoimié, lorsqu'elles regardent le flanc formée de bâtons en- sénestre. Enfin les croissants plus ou tre-croisés, — parfois moins nombreux sur le champ de l'écu de métal ou d'émail sont tournés en bande, adossés, appoin- différent, — et laissant tés, affrontés ou 7nal ordo7i7iés. entrevoir par leurs vi- Croix. — (Arch.) —■ Se dit de l'en- des le champ de l'écu. semble de la grande nef, du chœur, du On la nomme également croix clavelée. sanctuaire et du transept formant une — bourdonnée. — (Blas.) — Croix croix dans les édifices religieux de style dont les extrémités sont terminées en gothique. bourdon de pèlerin. Le bourdon de pè- — Figure de blason. — La réunion du lerin consistait en un long bâton, à l'ex- CRO — 133 — CRO trémité duquel était une gourde, ou par des lignes droites et pouvant s'in- dont la partie supérieure s'arrondissait scrire dans un carré. Les en forme de pomme. chevaliers de Malte, héri- Croix câblée. — (Blas.) — Croix tiers des hospitaliers de faite de cordes ou de gros câbles tortillés. Saint-Jean de Jérusalem, por- — clavelée. — (Blas.) — (Voy. taient cette croix comme Croix bastonnée.) décoration distinctive de leur ordre. — cercelée. — (Blas.)-—Croix dont Croix de Saint-André. — Croix les extrémités, divisées dont les branches sont pré- par leur milieu, se re- sentées en forme d'X. La courbent en crosse des croix de Saint-André, usitée deux côtés. Dans cer- comme figure de blason, est taines armoiries, on d'une application très fré- trouve des croix cercelées quente dans la construction en charpente. et de plus nellées. — (Voy. Anillée.) On fait surtout usage de pièces de bois ou — cléchée.— (Blas.) — Croix ajou- de fer disposées en croix de Saint-André rée dont les extrémi- pour maintenir l'écartement et les mou- tés, légèrement éva- vements d'oscillation des pans de bois ou sées, sont garnies de de pièces assemblées suivant une forme trois perles. On dit rectangulaire. en blason qu'une pièce — éootée. — (Blas.) — Croix est cléchée lorsqu'elle formée de branches d'arbre dont les ra- laisse voir le fond de meaux sont coupés. l'écu par certaines découpures. Il n'y a — en tau. — (Voy. Croix ansée.) d'exception que pour les macles, que l'on ■— fichée. — (Blas.) — Croix dont dit percées. le bras vertical, plus allongé — de chemin. — (Arch.) — Cal- que le bras horizontal, est vaires édifiés sur les routes, à certains affilé à son extrémité inférieure carrefours, à l'entrée des villes, des vil- comme pour être « fiché » dans lages, et dont les plus beaux spécimens le sol. On dit aussi croix au datent duxiv® et du xv" siècle. pied fiché. La partie supérieure — de consécration. — (Arch.) peut affecter différentes formes, — Croix peintes sur les murailles des croix recroisettée, en tau, églises au moment de la consécration etc., etc. Elles sont emplo3'ées, dans les et dont il existe des types très variés armoiries, seules ou en nombre. du XII® au XV® siècle. — florencée. — (Blas.) — Croix — de Lorraine. — Croix à double dont les bras se termi- croisillon horizontal. Le nent par des fleurs de lis. croisillon supérieur est plus On lui donne aussi le petit que l'autre. On lui nom de croix fleurdelisée, donne aussi le nom de croix parce que ses branches patriarcale, de croix double se terminent comme le ou de croix rccroisée. Dans bâton ou sceptre de l'es- les armoiries françaises, on désigne carboucle de Clèves. Les croix florencées cette croix sous le nom de croix de se rencontrent fréquemment dans les Lorraine; dans les armoiries flamandes, armoiries espagnoles. On réserve l'ex- allemandes, suédoises, polonaises, on la pression de croix fleuronnée pour les croix désigne sous le nom de croix patriarcale. dont les branches se terminent en trèfle. — de Malte. — Croix à branches — fourohetée. — (Blas.) — Se égales, très évasées au sommet, limitées dit de croix dont les extrémités sont CRO — 134 — CRO découpées comme les fourchettes à l'aide Croix processionnelle.—Croix desquelles on soutenait autrefois les avec Ou sans figure de Christ, mousquets. généralement en métal et Croix frettée. — (Blas.) — Croix placée à l'extrémité d'une renforcée à l'aide de frettes. hampe. La croix procession- — funéraires. — (Arch.) — Croix nelle, comme son nom l'in- édifiées sur des sépultures. dique, est usitée dans les cé- — grecque. — Croix à quatre rémonies du culte catholique. branches égales. On représente parfois Certaines croix procession- cette croix inscrite dans un nelles sont exécutées en mé- J f cercle. Les vêtements de plu- tal précieux et parfois re- I sieurs saints personnages haussées de pierreries. Il I sont fréquemment ornés de existe encore à l'abbaye de bordures formées de croix Saint-Denis une croix pro- grecques disposées ainsi. Le plan de la cessionnelle du xii® siècle, en plupart des églises orientales a la forme bois de chêne recouvert de d'une croix ^ grecque. plaques d'argent ou de cuivre — gringolée. — (Blas.) — Croix doré. Aux premiers temps de l'Église, les dont les extrémités croix processionnelles, gemmées et or- se terminent par des nées de fleurs, étaient garnies de flam- têtes de serpent. On beaux à l'extrémité de leurs traverses et emploie aussi cette portaient, suspendus par des chaînettes, expression pour dési- l'A et l'Q. gner les sautoirs et — reoercelée. — (Blas.) — Se autres pièces se termi- dit de croix bordées d'un filet d'un émail nant de même. On dit aussi croix givrée. ou d'une couleur différant de celui ou de — latine. — Croix dont la branche celle de la croix, ce filet contournant la inférieure est plus grande que croix, dans toutes ses parties, mais étant I les trois autres. Presque toutes placé à une petite distance du bord exté- églises romanes et gothi- rieur. ques sont construites en forme — recroisettée. — (Blas.)— Croix de croix latine. Le pied de la (—I dont chaque bras est lui- croix forme la nef longitudi- r T même traversé par un nale, le chœur occupe le som- croisillon. On lui donne met et les croisillons constituent le O-» aussi le nom de croix transept ou nef transversale. L croisée, parce qu'elle a la — nellée. — (Blas.) — (Voy. Croix forme de quatre croix anillée.) grecques réunies entre elles par un — ondée. — (Blas.) — Croix char- carré. gée d'ondes, et dont les branches se — tréflée. — (Blas.) Croix dont contournent en ondes. les extrémités' sont or- — pattée. —(Blas.)— Croix dont nées de trèfles, (Voy. les extrémités sontéva- CroixJlorencée.) On dit sées. Dans certaines ar- aussi croix fleuronnée. moiries, on trouve des On trouve dans certaines croix pattées dont les armoiries des exemples branches sont trois fois de cette croix fleuronnée et même cou- plus larges à leur extré- verte d'un semis d'hermine. mité qu'à leur racine, Cromlech. — Monument celtique et qui sont évidées en ovale sur les flancs. formé de menhirs rangés en cercle, au CRO — 135 — CRÛ milieu duquel se dresse parfois une arrière qu'elles ont encore conservée de nos jours. Crosse végétale. — (Arch.) — (Voy. Crochet.) Crossette. — (Arch.) — Ressaut d'un claveau se prolongeant au- pierre du soleil Qiyrmensul) ou une dessus du cla- sphère druidique (feyra). veau même. — Groquade. — Croquis spirituel 11- On donne égale- brement, vivement enlevé. ment ce nom au Dessiner rapide- ressaut de mou- Croquer. — Saisir exactement lures forme ment. •— une res- qui semblance, en exécutant un portrait. l'entourage d'une baie ornée d'un cham- — Croquer les figures d'ensemble d'un branle. paysage, croquer une attitude quel- Croupe. — (Arch.) — en Comble sur- le d'une ques minutes. montant chevet église.-—Partie Croquis. —(Dess.) — Dessin som- maire exécuté ou d'après nature, ou pour fixer une idée pittoresque. S'il est fait d'après nature, tout en étant aussi précis que possible, les indications doivent être très sobres de détail, car le croquis n'est pas une œuvre achevée. La première pensée d'une composition se traduit presque de la charpente supportant les petits toujours sous forme de croquis; souvent égouts d'un toit à plusieurs pentes. même ce premier jet de l'idée est plus — biaise. (Arch.) — — Croupe vif et plus séduisant que la réalisation dont les lignes sont posées obliquement définitive. par rapport aux façades. — — — coté. — (Arch.)— Croquis dont Croustillant. (Peint.) Se dit les dimensions principales sont indi- du rendu de certains morceaux d'un quées à l'aide de cotes. —(Voy. Cote.) aspect vif et séduisant. — Lès sujets Crosse. de la dignité gaillards, peu décents, graveleux, sont — Insigne abbatiale et épisco- dits croustilleux et non croustillants. pale ayant la forme Croûte. — Terme d'argot. — Ta- d'un bâton recourbé bleau sans aucune valeur. en croc. Les crosses Cru. — (Peint.) — Un ton est des premiers temps dí cru lorsqu'il est dur, aigre, discordant l'Église étaient en bois et par- et cause, au milieu des tons qui l'en- fois en forme de T ou en tau. vironnent, la sensation que produit Il y avait aussi des crosses à l'oreille une note fausse dans un or- d'ivoire. Au xii® siècle, la forme chcstre. des crosses s'allongea et elles Crucifère. — (Arch.) — Se dit de furent exécutées en métaux toute partie d'édifice et en général de précieux, ciselées et ornemen- tout objet qui porte une croix. tées. Au xv" et au xvi® siècle, elles étaient Cmoifiement. — Représentation encore plus riches d'ornementation peut- du supplice de la croix. être; mais, à partir du xvii" siècle, elles Cruciforme. — En forme de croix. aiTeclent la forme un peu cambrée en Crudité. — (Peint.)— (Voy. Cru.) CRY — 136 — CUL Crypte. — (Arch.) — Chapelle sou- moulées. La cuisson est terraine servant de. simple lorsque sépulcre, et par la pcâte et la glaçure le même extension, église souterraine exigent édifiée en degré de cuisson, ces pièces ne passant mémoire des au feu qu'une fois. La cuisson est double p re m iè re s lorsqu'on procède à deux opérations; églises chré- le but de la première étant de cuire la tiennes. Au pâte — qui devient alors le biscuit, — XI II® siècle, et la seconde d'obtenir la glaçure, cette elles étaient glaçure cuisant à une température in- d'une étendue férieure à celle de la pâte. considérable ; Cuit. — (Peint.) — Se dit de tons mais, au xiv®, très chauds en elles qui disparurent. semblent, Il quelque existe encore des sorte, avoir été dorés, cuits et recuits cryptes remarquables dans les églises de par la lumière. Saint-Denis, de Chartres, de Strasbourg, — — Les de Cuivrage. Saint-Gervais, à (Grav.) plan- Rouen, et l'église ches de zinc, s'usant très vite à l'es- moderne du Sacré-Cœur, en construction suyage, sont revêtues de à cuivre un Paris, s'élève par au-dessus d'une vaste procédé de dépôt crypte. galvanoplastique ana- logue à celui de Cube. l'aciérage. — (Voy. ce — Corps solide régulier à six mot.) faces égales et carrées, Cuivre. — (Grav.) — Planche de et placées perpendi- f cuivre culairement | rouge, planée et polie, dont les l'une .à bords sont taillés en biseau et les l'autre. coins Cuber une mu- j légèrement sur les raille arrondis, laquelle en maçonnerie, graveurs exécutent leurs c'est travaux. — On évaluer le volume en mètres et dit souvent : Tel cuivre est fractions réussi en de mètre cube. parlant de la gravure elle-même. Cuir. — (Art déc.) —■ Entourage de — jaune. — (Grav.) — Le cuivre cartouche rappe- jaune est parfois utilisé pour la gravure lant un morceau à la manière noire, parce que le grain de cuir découpé de cet alliage est plus résistant que celui qui serait con- du cuivre rouge. tourné en volute. Cuivriers. — On désignait ainsi au Au XVI®, et sur. siècle dernier les artisans tout qui prépa- aux XVII® et xviii® siècles, on fit un raient les cuivres destinés aux fréquent graveurs. usage des découpures en forme On leur donne aujourd'hui le nom de de cuir. planeurs. — de Gordoue. — (Art déc.) — Cul-de-basse-fosse. — Cuirs décorés (Arch.) — de motifs d'ornementation (Voy. Basse-fosse.) en relief gravés et parfois peints et rehaus- Cul-de-four. — — Voûte sés de dorures. (Arch.) On fabrique de nos jours en forme de des demi-coupole. imitations de cuirs de Cordoue à Cul-de-lampe. — — vi- l'aide (Grav.) d'estampages de planches gravées guette terminant un chapitre et dont la reproduisant exactement les détails d'or- forme générale s'inscrit dans un nementation des triangle anciens cuirs et desti- placé la pointe en bas. Se dit aussi nés à servir par de tenture ou à recouvrir extension de toutes des compositions occu- sièges. pant un blanc de page au-dessous d'un Cuisson. — (Céram.)— Opération texte, quelle que soit d'ailleurs la forme par laquelle on soumet à l'action du feu, de la vignette. pour les durcir, les pièces de poterie — (Sculpt.) — Motif d'ornementation CUL — 137 — CYC de plafond ou de clef de voûte en forme ral. — Le mot culot désigne aussi la de pendentif. A l'époque gothique, les partie la plus basse de certains vases, lampes, bénitiers, etc. Culotté. — (Terme d'argot.) ^— On dit qu'un tableau est culotté pour indi- quer que le temps l'a revêtu d'une teinte culs-de-lampe se détachant des nervures générale jaune foncé et bistré. Ce mot et des clefs de voûte supportent des re- de l'argot artistique est évidemment tombées d'arc. Ils étaient parfois re- inspiré du ton bistré que donne aux haussés de peintures et de dorures. Au pipes savamment fumées un «culottage » xiii® siècle, ils étaient formés de feuil- habile. lages; au xiv® et au xv®, le plus sou- Curieux. — Se disait encore au vent de figures allégoriques. Au xv®. siècle dernier des amateurs et des collec- tionneurs d'objets d'art et de « curio- sités. » Curiosité. ■— Goût, passion des amateurs et des collectionneurs pour les objets d'art.— Se dit aussi de ces objets eux-mêmes : « Le goût, le commerce de la curiosité. » Le mot s'emploie égale- ment au pluriel : Les objets anciens, rares, précieux, curieux, sont des « eu- riosités ». Curviligne. — Formé de lignes employés comme supports d'arcs, les courbes. culs-de-lampe sont d'une richesse Cuvettes. — pro- (Grav.) — Au lieu de digieuse. A l'époque de la Renaissance, border les planches à l'aide de cire, ils se composent presque uniformément lorsqu'elles sont de petites dimensions, .d'une sorte de chapiteau circulaire ter- les graveurs préfèrent en recouvrir l'en- miné par un culot. vers de petit vernis et les placer dans Gul-de-sao. — Impasse. — Rue une cuvette de porcelaine ou de gutta- n'a3'ant qu'une seule issue. percha, au fond de laquelle,ils versent Culée. — (Arch.) — Massif de ma- l'eau-forte à la hauteur d'un cen- çonnerie servant à recevoir la retombée timètre environ au-dessus de la plan- d'une voûte de pont. che. — d'arc-boutant. — (Arch.) — Cyclopéen. — Style d'architecture Massif destiné à retenir la poussée d'une d'une époque très reculée, remarquable voûte. par l'emploi de blocs de pierre énormes. Culot. —• (Sculpt.) •— Ornement en Les monuments cyclopéens sont appelés forme de calice donnant naissance à des aussi pélasgiques. D'une construction rinceaux, à des feuillages, à des enrou- gigantesque présentant un grand carac- lements, etc. Les culots, formés ordi- tère de résistance et de puissance qui nairement de feuilles d'acanthe, varient paraît avoir exigé des efforts considé- suivant les styles et les époques, sans rabies, on dit par analogie: c'est un tra- cesser d'appartenir au même type géné- vail cyclopéen. GYL — 138 — GYM Cylindre. — Solide obtenu par la à hauteur d'appui, et ayant générale- révolution d'un rectangle ment l'aspect d'un talon et quelque- autour de l'un des côtés. fois celui d'une doucine. On dit aussi On donne aussi le même cimaue. nom aux pierres de cette Cymaise. — (Peint.) — La grande forme ayant servi d 'amu- ambition de tous lettes ou de cachet. Des les peintres expo- cylindres assyriens, babyloniens, persé- sant au Salon est politains. de voir leurs ta- Cylindrique. — Qui a la forme bleaux placés sur la d'un cylindre. On dit aussi, mais très cymaise, c'est-à-dire rarement, cylindriforme. à hauteur d'appui et Cymaise. — (Arch.) — Moulure de bien en vue. On dit forme ondulée, placée au sommet de dit ainsi : « obtenir les honneurs de la certaines corniches ou sur les lambris cymaise ». D Daguerréotype. — Procédé, in- formes au style de l'époque. Au xiii®, ils venté de 1813 à 1829, par Niepce et sont surmontés Daguerre, à l'aide duquel on fixait les d'arcatures a images de la chambre noire sur des jour, flanqués plaques d'argent sensibilisées à la vapeur de pinacles, de de l'iode. Ces images étaient développées clochetons et (voy. ce mot) aux vapeurs de mercure d'arcs-boutants; et fixées à l'hyposulfite de soude. Par leur luxueuse dé- le daguerréotype on obtenait direc- coration aug- tement des épreuves positives, mais il mente au xiv® fallait répéter l'opération sur le modèle et au XV® siècle. Dans certains édifices, autant de fois qu'on désirait d'épreuves. au château de Blois, par exemple, des Les finesses du modelé étaient bien statues équestres sont couronnées de dais supérieures à celles des photographies; formés de deux arcades ogivales se dé- cependant le miroitement du métal veloppant sur une surface relativement rendait les épreuves difficiles à voir. considérable. Enfin, au xvi®, les dais Pour l'aspect d'ensemble on ne peut sont encore très riches, mais affectent mieux comparer les épreuves au daguer- parfois la forme de lanternons avec vo- réotype qu'à l'effet produit par des lutes et enroulement superposés étagés images peu éclairées, reflétées dans un et en retraite les uns sur les autres, et miroir. — Par abréviation, on disait se terminant parfois par une élégante aussi un daguerre. statuette. On décorait aussi la partie Daguerréotyper. — Reproduire supérieure des sièges réservés aux per- parle daguerréotype.—On dit parfois de sonnages de dis- peintures, ou de reproductions d'une tinction de mor- exactitude de détails méticuleuse, qu'elles ceaux d'étoffes sont daguerréotypées. drapées formant Dais. — (Arch.) — Motif diornemeii- une sorte de toi- tation de l'époque ture ; on donne gothique, formant également le nom voûte et placé au- de dais à l'abri dessus des statues mobile décoré de adossées à un panaches et d'étoffes richement brodées mur, ou des évi- sous lequel se plaçaient les rois et que dements en forme portaient parfois de hauts dignitaires. de niche pratiqués Le dais n'est plus usité de nos jours que pour recevoir une dans les cérémonies du culte catholique. statue. Au XII® et Dallage. — Se dit d'une surface au XIII® siècle, les horizontale recouverte de matériaux dais reproduisent susceptibles d'être taillés en lamelles et en élévation des édifices minuscules con- de résister au frottement et à l'usure. DAL — 140 — DAN Certains dallages de l'époque romaine pièce séchée, on enlève, à l'aide d'une lame sont formés de plaques de marbre et de aiguisée, tout ce qui dépasse les dessins porphyre ; au moyen âge, on rehaus- gravés en creux. — On damasquine sait certains dallages d'incrustations de aussi en matant des lames de métal pierre ou de mastics diversement colorés. de façon à imiter le moirage des damas, Dalle. — (Arch.) — Pierre large et en bleuissant l'acier sur lequel on a peu épaisse servant à paver.— Réservoir réservé des dessins au pinceau, enfin en plat à la base des toits, destiné à conduire traçant des dessins d'or ou d'argent sur l'eau jusqu'aux tuyaux de descente. un fond bleu d'acier. — fnTYm1nir«o —. Se disait surtout Damasquiné. —Se dit d'ornements au moyeu âge des variés, rappelant le brillant de rinceaux grandes dalles de métalliques se détachant sur un fond pierre destinées sombre ou miroitant. à recouvrir les Damasquiner. — Faire sur acier sépultures. Ces des incrustations d'or ou d'argent. — dalles étaient par- (Voy. Damasquine.) fois décorées de Damasquinerie. — Art de damas- dessins gravés en quiner. On dit aussi damasquinure et creux et d'une damasquinage. extrême richesse, Dàmasquineur. — Artiste qui et lorsqu'elles re- exécute des damasquinages. présentaient des Damasquinure. — (Voy. Damas- personnages de quinerie.) distinction, les Damassade. — Étoffe damassée visages, les mains, les blasons étaient de soie et de fil. formés d'incrustations de marbre. On Damassé. — Se dit des étoffes de Da- dit aussi, dans ce sens, pierre tombale. mas ou fabriquées à la façon des étoffes Dallé. — (Arch.) — Pavé avec des de Damas. — Linge ouvré à dessins. dalles de pierre ou de marbre. Damier. — (Arch.) — Décoration Daller. — (Arch.) — Exécuter la des surfaces murales pose d'un dallage. de l'époque romane Dalmatique. — Vêtement qui recou- consistant en une dis- vre l'aube et porté par les diacres et position spéciale de sous-diacres assistant le prêtre qui matériaux blancs et officie. La dalmatique est un vêtement noirs, et aussi en sans manches, mais couvrant l'épaule et pierres saillantes, carrées, rectangulaires, la partie supérieure des bras. superposées, espacées, donnant ainsi des Damas. — Étoffe de laine ou de soie, ombres portées symétriques destinées à en général décorée de riches et grands rompre la monotonie des surfaces ou dessins dans toute la largeur du tissu. des moulures. Se dit également des carre- Damasquinag-e. — Suite d'opé- lages formés de pavés carrés, alternat!- rations qui ontpour but de damasquiner. veinent blancs ou noirs, ou même de On dit aussi damasquinerie. deux couleurs différentes. Damasqpiine. — (Art déc.) — Danse macabre. — Série de figu- Dessins décoratifs métalliques, appliqués res, de groupes, peints, sculptés, dessinés à la surface d'objets en fer ou en acier. ou gravés, représentant la Mort, qui, sous Les dessins étant creusés à l'eau-forte, l'aspect d'un squelette ou d'un écorché, on recouvre entièrement la pièce de fait danseretentraîne des personnages de mixtion de colle d'or, et on y fait adhérer toutes les conditions, depuis le pape des feuilles minces d'or ou d'argent. La jusqu'au mendiant, depuis la reine jus- DAN — 141 — DEC qu'à la plus humble et misérable vieille. cube ou de tronc de pyramide placé Les artistes allemands ont excellé dans sur le sol pour recevoir des supports la composition des danses macabres. verticaux en fer ou en bois. La danse macabre ou danse des morts Déambulatoire. — (Arch.) — Dé- de Bale était célèbre et celle d'Holbein nomination primitive des bas côtés des est justement considérée comme un chef- églises. — (Voy. Bas côtés.) — — d'oeuvre. Débillarder. (Arch.) Abattre Danser. •— (Arch.) — Se dit de com- les arêtes d'une pièce de bois. positions mal équilibrées, et surtout de fa- Décadence. — On dit que l'art çades dans lesquelles, par défaut de symé- est en décadence pour indiquer qu'il ne trie ou par suite de l'absence d'un parti produit plus quedes œuvres inférieures pris de grandes lignes, la stabilité de l'é- à celles d'une date encore récente. L'ex- difice n'est pas suffisamment affirmée. pression s'applique aussi— mais parfois Dard. — (Arch.) ■— Motif d'orne- à tort — à certaines œuvres conçues et mentation en forme exécutées en dehors des lois et des tra- de flèche acérée, sé- ditions de l'art classique. — parant deux oves Décalcomanie. Art de déco- consécutives. Par- rer des surfaces unies au moyen de fois, ces dards sont dessins imprimés avec des couleurs spé- légèrement fleuron- dales, qui, humidifiées, se décalquent à nés. Toutefois, leur l'aide d'une simple pression en se déta- profil angulaire et la régularité de l'arête chant des feuilles de papier sur lesquelles sont indispensables pour donner de la elles étaient appliquées. fermeté à la — moulure. Décalque. Décalquer, c'est re- Dauphin. — Se dit de la représen- porter le calque d'un dessin sur une tation conventionnelle d'un mammifère nouvelle surface. On peut cependant cétacé, à tête volumineuse. Les dauphins' décalquer sans avoir fait le calque préa- lable. Tel est le cas d'une gravure, par exemple, derrière laquelle on placerait '.me feuille de papier noirci posée sur un feuillet de papier blanc. En suivant les contours de la gravure à l'aide d'une pointe émoussée d'acier ou d'ivoire, on obtient sur le papier blanc un tracé noir qui est un véritable On arrive sont usités décalque. surtout dans la décoration au même résultat à l'aide d'un des fontaines. Ils sont usités calque aussi de la comme figures de blason dans gravure, ce qui a l'inconvé- et, ce cas, nient de constituer un travail de représentés le plus plus souvent de profil et pour l'artiste, mais l'avantage de ne pas contournés en demi-cercle. abîmer la Do. (Arch.) Cube gravure. Les décalques sont — — de pierre obtenus ainsi dans le même sens que l'original. Dans ie dernier cas cependant le décalque pourrait être en sens inverse, si on prenait soin de retourner le calque lui-même en sens inverse avant de commencer à décalquer chaque trait. Mais lorsque le calque est fait sur papier glace ou papier gélatine, — ce ormant la partie principale d'un pié- qui est le procédé habituellement em- destal. — Pierre taillée en forme de ployé par les graveurs qui oht besoin DEC — 142 — DEC de retourner leurs sujets sur leurs Décoloré. — Se dit d'une œuvre planches afin qu'à l'impression ils se fade, monotone, pâle, terne, ou sans retrouvent dans le sens de l'original, éclat. — le décalque est toujours pris en sens Décoloris. — Absence d'effet, dis- inverse puisqu'il faut retourner le calque parition de la couleur. On dit mieux pour que, sous l'effet d'une pression décoloration. exercée soit avec le brunissoir, soit avec Décor. — On désigne indistincte- la main, les traits creusés à la pointe ment sous le nom de décor : la pein- déposent leur poudre de crayon. — (Voy. ture décorative, la peinture d'ornemen- Calque.) tation et la décoration de théâtre. Par Décaper. — Nettoyer une surface le groupement de certains objets heu- métallique au moyen d'un acide. reusement choisis et habilement agencés Décharge. — (Arch.) — Con- on peut aussi réaliser dans un coin struction, refend de pièce de charpente d'atelier, dans un appartement, un dé- destinée à soulager, à supporter en par- cor pittoresque. — On dit encore « le tie le poids d'un édifice, d'une voûte, etc. décor d'un vase )>, pour désigner les Déchiqueté. — Tailladé, découpé partis pris suivant lesquels les ornements en dents petites, nombreuses et irrégu- ont été disposés à la surface de ce vase; Hères. et enfin un tableau est traité de décor, Décimètre. — Dixième partie du pour indiquer que l'œuvre n'est point mètre. — (Voy. Double décimètre.) d'une exécution très finie, qu'elle est au Décintrage. — (Arch.) — Opé- contraire traitée largement à la façon ration qui a pour but de décintrer, d'en- de décorations théâtrales. lever le cintre qui a servi à édifier une — (Arch.) •— Enduit de plâtre dont voûte. — (Voy. Décinlrement.) on revêt les façades. — Ensemble de la Déointrement. — (Arch.) — Le décoration d'un édifice. On dit que le décintrement d'une voûte se fait soit décor d'une maison est très riche pour en chassant à petits coups les billes ou indiquer que ce décor comporte un grand coins qui supportaient le cintre, soit en nombre de moulures et de motifs d'or- éventrant les sacs de sable qui remplis- nementation. saient le même office et qui, en se vidant, Décorateur. — Artiste qui s'oc- produisent un abaissement régulier du cupe de peinture et de sculpture décora- cintre, soit enfin à l'aide de verrins ou tives, c'est-à-dire d'œuvres conçues spé- très grosses vis munies d'écrous que l'on cialement en vue de la place qu'elles descend graduellement. Le décintre- doivent occuper dans un ensemble donné. ment des voûtes doit être régulièrement A côté de cette haute acception du mot, fait et facile à enrayer pour prévenir il faut en joindre plusieurs autres. On la disjonction des matériaux. S'il s'agit appelle décorateurs les peintres qui d'un pont, il doit avoir lieu avant la exécutent les décorations théâtrales et construction du parapet et des tympans aussi ceux qui exécutent le décor— c'est- que les tassements delà voûte pourraient à-dire les peintures imitant le bois, le disjoindre. marbre, le bronze — et agrémentent les Décintrer. — (Arch.) — Oter le surfaces murales de filets, de rinceaux cintre d'une arcade. et autres motifs d'ornementation. Déclinatoire. — Boussole servant Décoratif. — Se dit des sujets qui à orienter un plan. concourent à la décoration d'un lieu, Déclivité. — Pente, inclinaison. d'une matière, d'un objet quelconque Décoloration. — Absence de cou- en respectant la nature, le caractère et la leur, affaiblissement de couleur, destruc- destination de cet objet, de cette matière ion ou perte de couleur. ou de ce lieu. DEC - 143 - DEC — On appelle art décoratif, l'art appli- de bois de même hauteur que les carac- qué à la décoration des objets de luxe ou tères d'imprimerie. des objets usuels, des habitations de la Découpage. — (Arch.) — Art de personne humaine, ayant pour but, non la découper des planches de bois mince création d'œuvres d'art isolées comme le suivant des profils et des dessins donnés, tableau, la statue, mais celle d'œuvres de façon à en former des motifs de déco- d'art ayant une destination déterminée, ration de balustrades, de crêtes, de ram- des sculptures, des peintures d'ornemen- pes, etc., destinés surtout à des con- tation, des meubles, des bijoux, des structions champêtres en style de chalets. costumes, etc. — Depuis quelques années le découpage Décoration. — On entend par dé- des métaux joue également un certain cotation d'une façade les principaux rôle dans la décoration. motifs d'ornementation qui y sont pla- Découpé. ^ Dessiné, profilé. — cés. L'art de la décoration consiste aussi Se dit aussi de figures peintes dont le à embellir certains locaux, au moyen contour est trop sec, et de motifs de de tapisseries, d'œuvres d'art, d'ar- sculpture et d'ornementation percés à bustes, de plantes exotiques, concourant our, divisés, offrant des contours tail- à former un brillant ensemble et à leur ladés. donner un air de fête. Enfin on désigne Découpure. — Objet découpé. sous le nom de décorations théâtrales Découvrir. — (Grav.) — Mettre à tout cet ensemble de rideaux, de châs- nu une partie d'une planchegravéeà l'eau- sis, de toiles peintes, à l'aide desquels forte, enlever le vernis sur un point, on décore la scène et on représente des soit à l'aide du grattoir, soit avec une paysages, des intérieurs, des vues de goutte d'essence de térébenthine, de façon villes, des châteaux, suivant les nécessités à juger de l'état d'achèvement du travail. des pièces que l'on joue. Décrire. — (Dess.) — Tracer une Décoré. — Orné, couvert, enrichi courbe. de motifs d'ornementation. Décrochement. — (Arch.) — Se Décorer. — Orner, couvrir d'or- dit principalement dans le style gothi- nementation, embellir de décorations que de la façon dont les corniches, mou- peintes, sculptées ou gravées, enjoliver d'objets d'art habilement disposés et agréablement présentés. Découpage. — (Grav.) — Se dit des épreuves des clichés en relief ou de gravures sur bois découpées et super- posées sur le cliché ou le bois suivant la vigueur des noirs que l'on veut obte- nir au tirage, de façon que la feuille de papier à imprimer soit plus fortement appuyée aux endroits ainsi surélevés, à l'aide de hausses, qu'aux autres en- droits, où, pour ainsi dire, elle effleure lures ou lignes horizontales, déterminant à peine les tailles encrées. On donne des hauteurs d'étages, d'ouvertures ou aussi le nom de découpage à l'opération de combles, sont reliées suivant les né- qui a pour but de séparer plusieurs cli- cessités ou le niveau du terrain, à chés en relief obtenus par une même ré- d'autres horizontales à l'aide d'une partie duction (procédé Gillot) et qui doivent verticale. être évidés pour recevoir des lignes de Décrotter. — Nettoyer les frag- texte ou montés séparément sur des blocs ments de pierre, de marbre ou de verre. DED — 144 — DEL employés dans les dallages en mosaïque. figurée par une ligne complètement Dédicace. — (Grav.) — Légende blanche, et la partie dans l'ombre par gravée sur certaines planches du xvii® et une ligne complètement noire, il du faut, xvm® siècle principalement, enca- pour indiquer la forme cylindrique, que drant parfois des armoiries et relatant les teintes contigües se succèdent régu- l'hommage du graveur au possesseur lièrement dégradées du noir au blanc. d'un tableau, ou le témoignage de recon- Dans le lavis on procède du blanc au naissance envers un personnage occu- noir, c'est-à-dire en posant d'abord la pant une haute situation. teinte la plus faible. Dédié. — Se dit d'œuvres offertes à Dégraisser. — (Dor.) — Nettoyer certaines personnes ou mises sous leur l'apprêt blanc d'un objet à dorer avec patronage par une dédicace manuscrite, un linge mouillé et une brosse très imprimée ou gravée. douce, ou mieux une éponge. Dédorer. — Enlever la dorure d'un Degré. — (Arch.) — Marche d'un objet. escalier et aussi ensemble de plusieurs mar- Défets. — Se dit d'épreuves impri- ches ou degrés : « le degré du palais ». mées en typographie ou en taille-douce Dégrossir. — (Sculpt.) — Faire et de feuilles de texte dépareillées qui tomber à grands coups, à l'aide de la ne peuvent servir à former un exem- masse et du ciseau, les morceaux d'un plaire complet d'un ouvrage. bloc de pierre ou de marbre, de façon à Défeuillé. — Se dit, dans certains se rapprocher des formes du modèle paysages d'hiver, d'arbres dépouillés de que l'on veut reproduire. On obtient leurs feuilles. ainsi une première silhouette grossière, De fond. — (Arch.) — Se dit de plus grande que celle de l'original. façades, de refends qui, posant sur une Del. — Abréviation du mot Deli- voûte ou sur le sol et régnant à tous neavit qui suit le nom de l'auteur d'un les étages d'une construction, sont si- dessin reproduit en gravure ou en litho- tués dans un même plan vertical. graphie, Dégagement. — (Arch.) — Mode Délayage. — (Aquar.)— Action de de communication existant entre deux détremper, délayer les couleurs d'aqua- pièces contigües. relie, soit dans des godets, soit sur une Dégager. — (Grav.) — Repasser palette de porcelaine. la pointe à l'intérieur d'un trait gravé. Délayer. — (Peint.) — Toutes les Dégourdi. — (Céram.) — Corn- couleurs d'aquarelle et l'encre de Chine mencement de cuisson. surtout doivent être délayées dans quel- Dégradé. — (Photog.) — Se dit, ques gouttes d'eau avant d'être em- par abréviation, pour désigner une ployées. Pour la gouache on se sert épreuve en dégradé. Dans ces épreuves, d'eau gommée. On délaye les couleurs les contours du portrait, au lieu d'être soit dans des godets de faïence, soit sur des inscrits dans un ovale ou un rectangle, palettes de porcelaine, soit enfin surdes se fondent insensiblement et par dégra- glaces dépolies. L'encre de Chine, dé- dation des teintes avec le blanc du pa- layée dans des godets, se coagule faci- pier. lement ; pour obtenir des teintes pures Dégrader. — (Peint.) — La dé- qui ne déposent pas de points noirs sur gradation d'un ton consiste à le con- le papier, on filtre à l'aide d'un linge duire jusqu'au blanc par une succession très fin l'encre délayée. Certaines cou- de teintes intermédiaires dont l'intensité leurs d'aquarelle se délayent plus ou diminue régulièrement. Lorsqu'on veut moins vite et fournissent plus ou moins, par exemple modeler en teintes plates c'est-à-dire que leur intensité est en rai- un cylindre, la partie lumineuse étant son inverse de leur dureté. T i DEL — 145 — DEM Délicatesse. — Se dit, dans les corps ou des surfaces qui n'ont pour œuvres d'art, d'un faire délicat, recher- développement que la moitié de celle du ché, de tous doux, harmonieux et fins, cylindre. de qualités d'exécution produisant une Demi-dolmen. — Dolmen dont la impression agréable. table repose Délinéation. — Contour d'une à terre par figure, silhouette d'un groupe de figures, l'une de ses d'une partie de paysage. « La délinéation extrémités. des nuages, des montagnes, etc. » C'était du Déliter. — (Arch.) — Poser une haut de ces pierre, dans la construction d'une assise, demi-dolmens, quand ils étaient de sur le côté opposé au lit. grande dimension, que l'on précipitait Délits. — (Voy. Veine.^ les victimes. — (Voy. Dolmen im·par- Delta. — Triangle entouré de fait.) rayons dans lequel est inscrit le nom de Demi-droit. — Angle égal à la Jehovah en caractères hébraïques. moitié d'un angle droit, c'est-à-diré Démembré. — (Blas.) — Se dit de angle de 45 degrés. figures d'oiseau sans Demi-f^erme d'arêtier.— (Arch.) pattes ni cuisses. Un —■ Moitié d'une ferme de comble placée aigle démembré. Cette dans le plan de l'arêtier. pièce est fréquemment Demi-ferme de croupe.—(Arch.) employée dans les ar- — Moitié d'une ferme de comble placée moitiés allemandes. au milieu de la croupe. Demi-bosse. — (Sculpt.) — (Voy. Demi-figure. — (Voy. Figure.) Bas-relief.) Demi-lune d'eau. — (Arch.) — Demi-canal. — (Arch.) — Se dit Bassin de forme demi-circulaire et dé- du canal placé à l'ex- coré de jets, de vasques, et parfois d'un trémité du triglyphe. entourage architectural. Chaque triglyphe est Demi-majolique. — (Céram.) — décoré de deux canaux Poteries vernissées fabriquées en Toscane, et de deux demi-ca- avant que la glaçure stannifère fût con- naux, ce qui fait en nue, et qui sont facilement reconnaissables tout trois glyphes ou à des figures dont le contour est tracé traits gravés en creux. en bleu ou en noir et dont les chairs Les demi-canaux se terminent parfois à sont blanches tandis que les vêtements leur partie supérieure par un arc de cercle. sont teintés. Demi-ceint. — (Arch.) — Se dit Demi-métope.— (Arch.)— Portion d'un fût de colonne à moitié engagé de métope à l'extrémité d'une frise ou sur dans une muraille. l'angle d'une partie d'entablement for- Demi-cercle. — Moitié de cir- mant saillie sur un entablement con- conférence, moitié de cercle. tinu. Demi-colonne. —(Arch.) — (Voy. Demi-nature. — Se dit de figures Colonne adossée.) peintes ou sculptées, qui auraient une Demi-concamération.— (Arch.) hauteur de quatre-vingts centimètres — Forme d'une voûte construite suivant environ, c'est-à-dire la moitié de la hau- une moitié de courbe. teur d'un homme de taille moyenne, Demi-croupe. — (Arch.) — For- si elles étaient exécutées en pied. tion de toiture formant retour en ap- Demi-porcelaine. — (Céram.) — pentis. Se dit improprement d'une variété de Demi-cylindrique. — Se dit des faïence fine. LEXIQUE. DEM — 146 — DEN Demi-reliure. — Reliure d'un ces de l'écu. On dit aussi Denté, Dentelé volume dont le dos et les coins seule- et Endenté. La différence ment sont en peau et dont les plats sont entre le denché et l'en- en toile ou en papier. grêlé consiste en ce que, Demi-teinte. — Coloration inter- dans le premier cas, les médiaire entre celle des parties vive- pointes sont assez gros- ment éclairées et celle des parties pla- ses et taillées droites, cées dans l'ombre. Les demi-teintes tandis que dans le second servent à harmoniser un ensemble, à elles sont à pointes minces et à inter- rendre la transition moins brusque entre valles évidés. la lumière et l'ombre. On dit aussi qu'un Dendrite. — Pierre arborisée. — tableau, qu'une figure est dans la demi- On donne le même nom aux dessins qui teinte, pour indiquer que l'œuvre est figurent sur cette pierre. exécutée dans une tonalité très douce, Dent. — Découpure. qui n'offre rien d'éclatant ni de heurté. Dent-de-ohien. — ( Art déc. ) — Demi-ton. — Tonalité intermédiaire Motif d'ornementation formé de fleurons entre deux tons de deux valeurs différentes à quatre feuilles avec filets aigus, saillants bien accentuées. et semblables à des dents de chien. Demi-translucide. — Se dit Dent-de-soie. — (Art déc.) — d'objets ne laissant que difficilement Motif d'ornementa- traverser les rayons lumineux. II'. p á ft tion en , . forme de dent Demi-transparence. — Se dit n, pointue, particulier de pierres précieuses, de pièce de cérami- aux monuments de ™ que dont la transparence est incomplète. l'époque romane et Demi-vol. — (Blas.) — Se dit d'une des premières années du style ogival. seule aile d'oiseau, les Denté. — (Blas.) — (Voy. Denché plumes tournées vers le et De7itelé.) flanc sénestre de l'écu. On Dentelé. — Se dit des objets, des ne spécifie pas en blason- parties de monument découpés en for- liant le genre de l'oiseau, mes de dents, et se dit en blason des Certains blasons offrent pièces découpées en dents dont les pointes trois demi-vols en. la sont assez grosses et qui sont taillées même assiette. Un demi-vol de pourpre, droites. — (Voy. Denché.) d'azur, etc. Dentelle. — Tissu à jour formé de Démolition. — (Arch.) — Destruc- mailles très fines sur lesquelles courent tion, renversement d'un édifice. Se dit des motifs d'ornementation. Certaines aussi des matériaux provenant d'une dentelles anciennes de Malines, d'Alençon, démolition. certains points de Venise ou d'Angle- Démoulage. — (Sculpt.) — Opéra- terre sont recherchés et classés parmi tion qui consiste à débarrasser un objeten les objets d'art et de haute curiosité. relief du moule où il a été coulé. C'est — (Arch.) — Se dit improprement des après le démoulage que l'on peut retirer découpures et des ornements déchique- les bavures, ainsi que la saillie des jets, tés dans l'architecture de style gothique. remédier aux défauts, ciseler, si on le — (Typographie-Reliure.) —• Orne- juge à propos, en un mot, parfaire l'exé- ments très fins imitant le dessin de den- cution de la pièce. telle, frappés en or sur les cuirs. Vignettes Démouler. — (Sculpt.) — Retirer formant entourage ou tête de page en une pièce moulée de l'intérieur du moule. typographie. Denché. — (Blas.) — Dents aiguës Dentelure. — Découpure en forme suivant lesquelles sont découpées les piè de dents. DEN — 147 — DES Dentioule. — (Arch.) — Motif peut enlever le moule qui a été obtenu d'ornementation destiné à rompre les sur la première rosace, tandis que dans traits de lumière horizontale d'une mou- le second cas il faut briser la rosace pour lure d'entablement et à projeter des détacher le moule ou réciproquement. La ombres découpées au-dessous de la première rosace seule est donc préparée saillie produite par la corniche des enta- en dépouille. De même lorsque les trois pièces d'un moule sont numérotées i, 2, 3, c'est la pièce portant le n° i et servant de clef qui permet d'enlever les autres pièces sans les briser, parce qu'elle est préparée en dépouille. Déraser. — (Arch.) — Raser, abais- ser la hauteur d'une muraille, d'un édi- fice. Désaoiérage. — (Grav.) — (Voy. blements d'ordre ionique et corinthien. Aciérage.) Les denticules sont formés de découpures Désargenter. — Retirer, enlever rectangulaires pratiquées sur un large lis- la couche d'argent qui recouvre certains tel. Ils ont d'ordinaire une hauteur double objets de bronze ou de cuivre. de leur largeur et sont séparés les uns des Desceller. — (Arch.) — Enlever autres par un vide ou métatome d'une de son scellement. largeur égale à la moitié d'un denti- Descente, — (Arch.) — Se dit cule. d'une rampe d'escalier et aussi de la Dentioulé.— Orné de denticules, de voûte rampante sous laquelle on a établi très petites dents. Se dit aussi en blason un escalier. d'une bordure de dents carrées sembla- — de croix. — Se dit des peintures bles à des denticules et placées au pour- représentant le Christ descendu de la tour et à l'intérieur d'un écu. croix. — (Voy. Déposition.) Dépeindre. — Se disait autrefois Description. — Se dit de courtes pour peindre. notices placées dans les catalogues Déposition de croix. — (Peint.) d'oeuvres ou d'objets d'art, après la dési- — Se dit des tableaux religieux repré- gnatlon de l'objet. Les catalogues de pein- sentant Joseph d'Arimáthie et les disciples tures ou gravures qui accompagnent les détachant le Christ de la croix. biographies de certains artistes sont par- Dépouille. — Pour détacher un fois accompagnés de descriptions. Si ce objet en relief du sont des pièces gravées, on décrit les di- moule où il a été vers états de ces gravures. — (Voy. Etat.) fondu ou coulé Désinvolture. — Attitude libre et sans briser celui- dégagée de certaines figures peintes ou ci, il faut que les parties creuses du sculptées. On dit qu'une figure manque moule soient tail- ; : de désinvolture pour indiquer qu'elle lées perpendicu- est lourde et sans grâce. lairement et non ■""■/////////■ Dessertir. — Enlever une pierre en talus. On dit alors que le moule est fine, une mosaïque, une petite miniature , préparé en dé- de sa monture d'orfèvrerie. -5 pouille, c'est- Dessin. — Mode de représentation à-dire qu'il est des objets à l'aide de traits au crayon ou facile de dé- à la plume. — On désigne aussi par ce pouiller, d'en- mot l'art même du dessinateur; on lever l'empreinte. C'est ainsi que l'on dit, par exemple, qu'une figure est d'un DES — 148 — DES beau dessin. On se sert enñn du mot d'après le modèle . vivant, d'après un dessin par opposition à celui de couleur, site, d'après les objets réels. pour indiquer la prédominance du trait Dessin d'architecture. — Des- sur le coloris. sins reproduisant des édifices, principa- Dessin. (Arch.) — On dit d'un lement en élévation ou — en coupe, par édifice qu'il a été construit d'après les les procédés géométriques. dessins de tel ou tel architecte, pour — de fabrique. — Se dit des des- indiquer l'édifice a été construit sins qui sont exécutés en vue de la fa- que les plans tracés par cet architecte. brication des étoffes décorées, des sur papiers à main levée. — etc. — Se dit de peints, dessins d'édifices, de machines, d'orne- — de machine. — Se dit des ments exécutés sans le secours de la dessins au trait ou lavé, ayant pour but règle ni du compas, et traités parfois de représenter des machines, des pièces avec une grande liberté de main, soit à de mécanique, etc. — On dit aussi la plume, soit au crayon. dessin industriel. — au trait. — Dessin qui, ne re- — d'imitation. — Se dit du des- présentant que les contours des objets, sin —- et surtout des cours de dessin n'indique pas leur modelé ou relief à professés dans les écoles — ayant pour l'intérieur du contour par des effets but de reproduire et d'enseigner les d'ombre et de lumière. moyens de reproduire les figures, les — aux deux crayons. — Des- paysages et les ornements. Ce terme sin au crayon noir sur papier teinté s'emploie par opposition à ceux de avec rehauts de crayon blanc, et aussi dessin d'architecture et de machine. dessin sur papier blanc dans lequel on — figuratif.— (Voy. Planfiguratif.) se sert de crayon noir pour les draperies — géométrique. — (Voy. Dessin et de sanguine pour les chairs. linéaire.) — aux trois crayons. — Le — graphique. — (Voy, Dessin dessin aux trois crayons, très usité au linéaire.) siècle dernier, s'exécutait sur papier — industriel. — (Voy. Dessin de teinté. Pour les figures, on traitait les machine.) vêtements et les parties dans l'ombre, — lavé. — Dessin ombré au lavis avec le crayon noir ; les carnations avec (voy. ce mot), et spécialement dessin des hachures de sanguine, et les points d'architecture ou de machines exécuté à lumineux, par des touches de crayon teintes plates ou fondues. blanc. Le dessin aux trois crayons — leuc Ographique. — Dessin n'est donc qu'une sorte de pastel très en blanc sur fond noir semblable aux simplifié. Il eut son heure de vogue et figures qu'on trace à l'aide de la craie certains artistes, aujourd'hui oubliés, sur une ardoise ou un tableau noir. s'y étaient fait une grande réputation. — linéaire. — Dessin au trait, — courants. — (Arch.) — Se dit épure géométrique représentant un édi- d'ornements peints ou sculptés se répé- fice en plan, coupe et élévation, et aussi tant sans interruption sur toute la Ion- un fragment d'édifice, de machine, un gueur d'une moulure. détail de construction, etc. Quelquefois — d'après la bosse. — Dessin les dessins linéaires sont lavés à l'encre d'après un plâtre, un marbre, un bas- de Chine ou à l'aquarelle. Dans ce cas, relief ou une figure en ronde bosse. les ombres sont tracées géométrique- — d'après le modèle.— Dessin ment et les rayons lumineux suivent reproduisant un sujet dessiné, litho- des directions parallèles et se dirigent le graphié ou gravé. plus souvent de gauche à droite et sous — d'après nature. — Dessin un angle de 4.5 degrés. DES — 149 - DET Dessin ombré. — Déssin dans Destination. — Se dit de la place lequel, après avoir indiqué les contours pourlaquelle les œuvres d'art sont exécu- au trait, on accuse la forme et le modelé tées. Il y a des statues qui sont d'un à l'aide de hachures, de l'estompe et effet médiocre aux expositions et qui, même de touches de lavis. mises en leur place, sont au contraire — sans maître. — Titre d'un re- d'un grand effet. Il en est de même de ■ cueil de planches d'après les maîtres, certaines peintures, des plafonds par publié par M'"" E. Gavé vers 1859 et exemple, qui ne peuvent être appréciés formant un cours de dessin que l'on pou- le plus souvent à leur juste valeur que vait suivre sans l'aide du professeur. lorsqu'ils occupent leur destination. Dessinateur. — Artiste qui exé- Détaché. — (Peint.)—Seditdefigu- cute des dessins. —■ Artiste qui exécute res peintes qui semblent se mouvoir à des modèles décoratifs pour divers genres l'aise sur la toile et venir en avant ; des d'industrie. lointains ou des détails situés à des plans Dessiné. — Représenté par le des- reculés, et dont les différentes distances sin. — Ce mot sert aussi à indiquer une sont bien marquées. œuvre d'un contour savant :« C'est des- Détail. — Se dit en général des par- siné », dit-on en parlant d'un tableau, ties secondaires, vêtements, attributs, d'une figure. — (Voy. Se dessiner.) etc., des accessoires dont l'exécution en Dessiner une académie. — Des- peinture et en sculpture ne doit pas pri- siner une figure nue et entière, soit d'après mer celle des parties principales. Dans un plâtre, soit d'après le modèle vivant. certains genres, dans les tableaux de Dessous. — (Peint.) — Tons pré- chevalet, par exemple, les détails doivent paratoires posés par le peintre de façon être plus soignés, parce que l'œuvre est à faire valoir des touches ultérieures. On destinée à être vue de près ; dans les dit que les dessous d'un tableau sont excel- peintures murales, au contraire, le ren- lents, qu'ils sont à peine recouverts, etc. du méticuleux des détails nuirait à — (Arch.) — Étages placés sous la l'effet d'ensemble. — En architecture, on scène d'un théâtre. désigne sous le nom de-détails les motifs Dessus.— (Arch).— Étages placés d'ornementation exécutés d'après les des- au-dessus de la scène d'un théâtre et sins de l'architecte et qui donnent du servant à agencer la partie supérieure des caractère au monument. décors. On dit aussi cintre. Détrempe. — (Peint.) — Procédéde — de glace. — (Voy. Dessus de peinture à l'aide de couleurs détrempées porte.) dans de l'eau préparée à la colle pour les — de porte.— Panneaux peints ou grands ouvrages, et à la gomme pour sculptés, dé- les petits. La peinture à la détrempe corant la sur- peut être retouchée à sec. Mais de nos face placée au- jours elle est surtout usitée pour les dé- dessus d'une cotations théâtrales et pour les dessins porte, entre de fabrique. la partie su- — commune. — Peinture gros- périeure de la sière dont on revêt les murailles et se baie et le pla- composant d'un mélange de blanc d'Es- fond de l'ap- pagne, d'eau et de colle chaude, auquel partem en t. on ajoute parfois d'autres couleurs. On dit aussi des dessus de glaces pour — vernie. — Procédé de peinture désigner les motifs de décoration placés à la détrempe assez compliqué qui com- au-dessus des glaces dans des conditions porte plusieurs couches d'encollage à semblables. titre de préparation et que l'on recou- DEV — 150 — DIA vre de deux ou trois couches de vernis bras droit, nu, vêtu ou armé. — Chez à l'alcool lorsque le travail est terminé. les Romains, bracelet que l'on portait au Devanture. — (Arch.) — Façade poignet droit. d'un édifice. Diablerie. — Se dit de peintures, Développement. — (Peint.) — Se de dessins ou de gravures dans le genre dit de lignes bien développées, de con- de Deniers et de Callot représentant des tours offrant de belles proportions. Cette scènes fantastiques, des démons, des figure présente de beaux développements. monstres, etc. — (Arch.) — Plans, coupes et élévations Diaoonioum. — (Arch.) — L'une développant, représentant un édifice sous des absides latérales des basiliques chré- tous ses aspects. — Extension de sur- tiennes où était logé le trésor. On le dé- faces courbes sur des surfaces voisines signait aussi sous le nom de secretarhim. et surtout transformation fictive ou Diadème. — Bandeau d'étoffe qui réelle de surfaces courbes en surfaces ceint le front des souverains. Le bandeau planes de façon à exécuter des ornemen- fut, selon les temps, plus ou moins tations peintes qui sont ensuite appli- richement orné. — Parure de tête que quées sur les surfaces courbes à la place portent les femmes. Elle se compose qui leur est destinée. habituellement d'un cercle. Développer. — (Arch.) Représen- Diagonale. — Ligne joignant les ter sur un seul dessin les diverses faces sommets de deux angles non adjacents. d'un bâtiment. Déterminer sur une sur- Diagramme. — Se dit du tracé face plane une superficie égale à celle géométrique déterminant la forme d'un d'une surface courbe. objet. Le diagramme d'un vase, ciest-à- — (Photog.) — Faire apparaître dans dire son contour, son profil déterminé le laboratoire obscur et à l'aide de cer- par une série de lignes droites ou cour- tains réactifs l'image obtenue sur la bes et abstraction faite de toute décora- glace sensibilisée qui a été exposée dans tion de l'objet. la chambre noire. Diagraphe. — Instrument inventé Dévers. — Qui n'est ni droit ni au xvi" siècle par l'architecte Cigosi, d'aplomb. Une surface déversée. perfectionné par Gavard(i83o)et servant Devis. — (Arch.) — Description à tracer sur une feuille de papier les détaillée des travaux et estimation des tableaux ou objets tels qu'ils apparaissent dépenses nécessaires pour édifier une et d'autant plus petits que l'opérateur est construction, exécuter un travail. plus éloigné d'eux. Le principe de l'appa- Devise. — (Bîas.) —Fasce dimi- reil se compose d'une lunette à l'aide de nuée d'un tiers de sa largeur. laquelle on suit les contours à reproduire, Dextre. — (Blas.) — Le dextre est tandis qu'un curseur adapté à cette le côté droit de l'écu. Lorsqu'on regarde lunette et muni d'un crayon trace sur le un blason, le côté dextre est donc celui qui papier des lignes semblables à celles obser- se trouve du côté gauche du spectateur. vées et suivies par le rayon visuel. Le Dextrochère. — (Blas.) — Gan- diagraphe a été appliqué par Gavard à la reproduction des principaux tableaux du musée de Versailles. Diagraphie. — Art de dessiner à l'aide du diagraphe. Diagraphique. — Se dit de dessins ou d'appareils ayant rapport au diagra- telet d'armes qui phe ou à la diagraphie. figure dans les armoiries de connétable, Diamant. — Pierre précieuse la plus et aussi pièce d'un écu représentant un dure, la plus brillante de toutes. Incolore DIA — 151 — DIP et d'une limpidité parfaite, elle acquiert leur lorsqu'elle est couverte d'orne- par la taille la propriété de jeter des ments ou d'arabesques. feux de toutes couleurs et du plus vif Le diapré affecte parfois éclat. la forme de guirlandes de — Se dit aussi d'un outil formé d'une fleurs, de broderies d'un pointe de diamant adaptée à l'extrémité même émail. On en trouve d'une sorte de manche et qui sert à cou- de fréquents exemples per les feuilles de verre. On sépare un dans les armoiries aile- cliché photographique réunissant plu- mandes, sur le champ ou les pièces. sieurs sujets à l'aide du diamant. Diastyle. — (Arch.) — Édifice dont Diamant (pointe de). — (Arch.) les colonnes sont distantes de six modules — Pierres taillées à facettes, comme le d'axe en axe. diamant, servant à décorer certains pare- Didactique. — Se dit des écrits, des ments à bossages. ■— (Voir Bossage.) ouvrages traitant de l'art et ayant pour Diamétral. — Qui a rapport au but l'enseignement. diamètre. Diglyphe. — (Arch.) — Ornement Diamètre. — Ligne droite passant composé de deux cannelures creuses, par le centre d'une circonférence, par comme le triglyphe l'est de trois. On l'axe d'une sphère. rencontre souvent le diglyphe sur le profil Diaphane. — Transparent qui laisse des consoles. passer des rayons lumineux. Se dit aussi Diminution des colonnes. — pour vaporeux, un ciel diaphane; des (Arch.) — Forme conique que prennent ombres diaphanes. les fûts de colonnes dont le diamètre, à Diaphanéité. — Transparence. La la hauteur du chapiteau, est moindre que diaphanéité dés chairs. le diamètre de la base. Diaphanographe. — Appareil Diorama. — Le diorama inventé servant à dessiner une image à travers en 1822 par Daguerre et Bouton consis- une vitre. tait en tableaux peints sur des toiles de Diaphanographie. — Se dit de coton et des deux côtés. Les tableaux photographies sur verre montées dans étaient placés à une certaine distance du des bordures spéciales permettant de les spectateur qui restait dans l'obscurité. suspendre contre les vitres d'une fenêtre On projetait sur la peinture un rayon et qui, vues par transparence, produisent de lumière que l'on pouvait tamiser, l'effet de vitraux monochromes. La plu- colorer, varier de façon à obtenir succès- part de ces diaphanographies sont repro- sivement des effets de soleil, de crépus- duites par l'impression photoglyptique. cule, de clairs de lune, etc. Enfin on (Voy. ce mot.) ajoutait encore à l'illusion en éclairant Diaphragme. — (Phot.) — Petite soit tour à tour, soit en même temps, les plaque de tôle mince percée d'une ou- deux côtés de la toile suivant qu'ils verture circulaire et que l'on introduit avaient été peints pour représenter des dans un objectif pour donner plus de sujets différents ou pour ajouter des netteté à l'image produite dans la cham- figures, par exemple, à une vue peinte du bre noire. Plus l'ouverture du diaphragme côté opposé. est petite, plus l'image est nette, mais plus Dioramique. — Qui a rapport au aussi le temps de pose doit être pro- diorama. longé. Dicta. — Vase antique, à deux Diapré. — Se dit d'un objet décoré, anses, sorte d'amphore de petite taille. orné de vives couleurs. Diptère. — (Arch.) — Se dit d'un — (Blas.) — On dit qu'une pièce de édifice, d'un temple entouré d'un double blason est diaprée de telle ou telle cou rang de colonnes. DIP — 152 — DOM Diptyque. — Panneau peint ou ties médianes portant le nom de Chef, sculpté se pliant Centre et Pointe, tandis que les parties en deux parties situées à gauche et à droite (fANTOfrf à l'aide de char- du Chef ou de la Pointe él·lEf ■ MiC nières placées portent le nom de Canton dans l'axe. Il Dextre ou Sénestre et y a dés dipty- celles situées de chaque quesd'ivoirequi côté du centre, ceux de sont de véritables chefs-d'œuvre et dont Flanc Dextre ou Sénestre. la valeur est inestimable. Tels sont, à la Ces divisions servent à préciser l'empla- Bibliothèque nationale, ceux d'Autun cement d'une pièce. Une figure en chef, (x® siècle) et de Sens, représentant le en pointe, etc. Triomphe de Bacchus, et servant de Dodécaèdre. — Corps solide à couverture à un manuscrit duxiii® siècle. douze faces. Disciple. —On dit d'un artiste qui Dodécagone. — Figure polygonale s'inspire des traditions d'un maître ancien, ayant douze angles et douze côtés. qu'il se fait, qu'il est le disciple de ce mai- Dolium. — Vase en terre, de forme tre. On dit moins bien dans le même sens presque sphérique, et par- « élève ». On n'est l'élève que du maître fois dé très grande di- dont on a reçu directement les conseils. mension. Parfois le do- Discordance. — Se dit du défaut lium offre une large ou- d'accord, de convenance entre des couleurs ^ verture. On fabriquait juxtaposées, et d'un manque dans un en- dans l'antiquité des vases semble dont l'harmonie est ainsi détruite. en terre cuite de cette forme, à l'intérieur Disposition. — Position relative, ar- desquels un homme eût pu tenir à l'aise. rangement d'une scène, d'un groupe de Dolmen. — Monument celtique figures, d'une masse d'arbres, de mou- formé d'une vements de terrain dans une composition. table de pierre - Disproportion. — Défaut, inexac- supportée par titude de rapport dans un tableau entre une ou plu- les dimensions des figures et les accès- sieurs pierres soires, les édifices, les fonds, les détails fichées verticalement dans le du paysage. (Voy. Lichaven trilithe.) Disque. — Objet de forme plate et — imparfait. — Dolmen dont la circulaire. table repose sur le sol par une de ses Disséquer. — Étudier, critiquer, extrémités et est soutenue du côté analyser une œuvre d'art dans tous ses opposé par une pierre verticale. détails. Dôme. — (Arch.) —■ Construction Distance. — (Perspect.) — La extérieure, enve- distance d'un tableau est l'écartement de loppe d'une voûte l'œil du spectateur à ce tableau. Cette élevée sur un distance, portée à gauche et à droite du plan polygonal, point de fuite, détermine les points de circulaire ou el- distance. (Voy. ce mot.) liptique surmon- Divergent. — Se dit de rayons, tant un ensem- de lignes, qui vont en s'écartant l'un de ble architectural. l'autre. — Nom qu'on Divisions de l'écu. — (Blas.) — donne en Italie Se dit de la division fictive du champ d'un aux églises cathédrales : le dôme de Mi- écu en neuf parties égales, les trois par- lan, de Florence, etc. DOM — 153 — DOR Dôme à pans. — (Arch.) — Dôme riées de portions de cylindres, enfin de édifié sur un forme cylindrique. Au xii® siècle, les polygone. Les moyens de défense des donjons et leurs combles du fortifications furent particulièrement dé- Louvre offrent veloppés. Au XIII® siècle, ils offrent par- de nombreux fois de grandes salles voûtées avec ga- exemples de leries et arcatures ; au xiv®, au xv®, dômes à pans ils cessent d'être des tours de défense et même de et deviennent des demeures seigneuriales dômes élevés sur plan carré, et dont les d'une grande richesse. arêtes sont décorées de motifs d'orne- Donnée. — Se dit de l'idée fonda- mentation en plomb repoussé. mentale d'une œuvre. Un tableau dont — en cul-de-four.— (Arch.) — Dô- la donnée n'est pas heureuse. Une don- me ayant pour intrados une surface courbe née qui demandait à être traitée avec plus assujettie à une génératrice donnée. de soin, avec plus de développements. — surbaissé. — (Arch.) — Dôme Donner quartier. — (Arch.) — dont la surface apparente est inférieure Retourner une pierre carrée, une poutre à celle de la moitié d'une sphère. d'une face sur une autre. — surhaussé. — (Arch.) — Dôme — des mesures. — (Arch.)— Assi- formé de plus d'une demi-sphère et dont gner des proportions, donner des dimen- les surfaces se prolongent à la base, sui- siens d'après lesquelles on doit construire. vaut des lignes droites ou courbes. Doré. —• Se dit d'objets recouverts Dominant. — Se dit des colora- d'or en feuilles, d'or moulu, et aussi tions, des tons qui ont le plus d'impor- d'objets décorés de motifs dorés. tance dans un tableau. Dorer. — Pour dorer avec l'or en Donateur. — Très fréquemment au- feuilles, on fait d'abord subir aux objets de trefois les personnes pieuses qui faisaient longues préparations qui sont mention- don à une église d'un tableau ou d'un nées dans cet ouvrage, où chaque exprès- vitrail se faisaient représenter dans l'œu- sion technique est placée à son ordre vre même, soit seuls, soit avec leur fa- alphabétique ; puis on vide un livret d'or mille, agenouillés devant la figure sainte sur le coussin et, à l'aide du pinceau, on représentée. « La Vierge au donateur. » pose chaque feuille à la surface de l'objet Donjon. — (Arch.) — Tour fortifiée à dorer, préalablement humecté avec de placée, au moyen âge, soit à l'intérieur, l'eau fraîche ou recouvert d'une couche soit à l'angle d'une enceinte qu'elle do- de mixtion spéciale destinée à rendre minait, et destinée à recevoir le trésor, le métal adhérent. On dore aussi par les les archives du château. Le donjon procédés galvanoplastiques. était le dernier retranchement des assié- Dorique. —■ (Arch.) — Se dit d'un ordre d'architecture antique ou imité de gés et, l'enceinte prise, nécessitait par- fois un nouveau siège. Les donjons l'antique, d'une grande élégance et cepen- furent d'abord construits, suivant l'usage dant robuste, dont l'ornementation est normand, sur plan carré ou rectangu- très sobre et dont les colonnes n'ont par- laire, puis, au xi® siècle, en forme de fois pa's de base. Le dorique romain est quatre-feuilles ou de combinaisons va beaucoup plus lourd que le dorique grec. DOR — 154 — DOS (Arch.) — Se dit des Dorure au feu. — Procédé de encad remen ts dorure qui consiste à placer au-dessus ' fixés, scellés d'un foyer ardent ou dans . une étuve dans une mu- chaude les objets recouverts d'or en raille et à Fin- feuilles ou d'or moulu. térieur desquels — au mercure. — Procédé qui se meuvent des consiste à arroser les objets d'un amal- portes ou des game d'or. fenêtres. On dé- — au trempé. — Procédé de do- signe sous le rure qui consiste à plonger les objets nom de châssis à dorer dans des bains de chlorure d'or. dormant, de — en détrempe. — Procédé de verre dormant, les châssis et les verres dorure qui permet d'obtenir des effets fixés dans un encadrement et ne pou- très variés, mais très peu solides. — vaut s'ouvrir. {Voy.Dorureà l'huile, Encollage, Arrê- Dorsal. — Pièce d'étoffe richement ter de blanc, Retoucher, Poncer, etc. ) brodée ou tapis- — galvanique. — Procédé qui serie suspendue consiste à plonger les objets, soit à verticalement der- chaud, soit à froid, dans des bains spéciaux de chlorure d'or et à les sou- mettre à Faction d'un courant électrique. — mate. — Procédé qui consiste soit à mater les objets dorés au mer- cure, soit à leur donner le même aspect au moyen d'acides, soit enfin à les recou- vrir d'une couche d'argent ou de cuivre avant de les plonger dans le bain d'or. — sur verre. — Procédé qui con- rière un siège sans dossier ou ornant un siste à appliquer au pinceau une couche dossier. Ces draperies étaient fréquem- de chlorure de platine mélangée d'es- ment usitées au moyen âge et à l'époque sence de térébenthine, et à plonger ensuite de la renaissance. Certaines stalles sont au bain d'or l'objet passé au moufle. — ornées de sculptures simulant des dorsaux. (Voy. ce mot.) Dorure. Art d'appliquer sur les Dos. — Partie du —■ corps de l'homme métaux, le marbre, la pierre, le bois, etc., et des animaux qui s'étend des épaules l'or en feuille et l'or moulu. — Se dit aux reins. Par analogie, partie posté- aussi de l'or appliqué sur les objets. rieure de certains objets : le dos d'une — à la grecque. — Procédé qui chaise, d'un bahut. consiste à les mats à l'huile, •— passer ors d'âne. — Se dit d'une surface à vernir à la gomme laque et au vernis gras, et à faire sécher au réchaud du doreur. Ce procédé est surtout usité -rrrïïff'" pour la dorure des meubles. — à l'huile. — Procédé qui con- offrant deux plans en pente, réunis au siste à recouvrir les objets à dorer de sommet et abou- : préparations à l'huile grasse avant d'é- tendre l'or couleur, puis à appliquer les feuilles d'or et finalement la couche de à un plan horizontal. vernis destinée à préserver l'or de Fat- Dosage. — Opération qui a pour teinte de l'air. but de mélanger en quantités convena- DOS — i55 — DRA bles, soit en poids, soit en volume, les onde, à cause de sa forme ondúlense, matériaux qui entrent dans la fabrica- est une moulure fréquemment employée tion de la faïence. dans les entablements et couronnements Dosseret. — (Arch.) — Pilastre en saillie. saillant servant de support à la naissance Doucine renversée. — (Arch.) — d'un arc-doubleau. Doucine où la portion de cercle convexe Dosserets. —■ Se dit de deux par- occupe la partie supérieure (voy. Dou- cine) et que l'on emploie comme mou- lure de piédestal ou de soubassement. Douelle. — (Arch.) — Surface in- térieure d'une voûte, portion cintrée d'un ties verticales for- voussoir. Les tailleurs mant avec la partie de pierre donnent le horizontale, ou lin- nom de douelle plate teau, l'encadrement d'une baie. Les ou de douelle courbe dosserets peuvent n'offrir que des sur- aux panneaux à l'aide desquels ils exécu- faces planes, ou tent, suivant un profil donné, la partie bien, au contraire, plate ou la partie concave, cintrée, d'un se profiler avec des voussoir. contours varia- Douille. — Partie d'un jalon en bois bles, suivant le style de chaque époque, ou en fer se terminant en pointe, pour le caractère de la construction, etc. être plus aisément enfoncée dans le sol. Dossier. — Partie verticale ou lé- Drageoir. — Coupe dans laquelle gèrement oblique d'un siège sur lequel on servait des dragées, des bonbons, des on appuie le dos. Le dossier d'une sucreries. Le drageoir pouvait être en chaise, un fauteuil à dossier ren- verre, en cristal, en porcelaine, en mé- versé. Se dit des tapisseries ou pan- tal précieux, et plus ou moins dé- neaux ornés décorant le chevet d'un lit. coré. Il y avait des drageoirs du moyen Doubleau. — (Arch.) — Solive âge qui étaient de véritables merveilles ou arc destiné à renforcer, à doubler d'orfèvrerie d'art; l'usage des drageoirs la résistance d'un plafond ou d'une s'est conservé jusqu'au xvii® siècle. voûte. Cette sorte d'arc ou saillie a en- Dragon. — Animal fabuleux ayant gendré les arcs-doubleaux. (Voy. ce mot.) des griffes de décimètre. lion, Dotible — Règle des ailes d'aigle et plate divisée en centimètres (de i à 20) une queue de reptile. et en millimètres, taillée en biseau et Les dragons repré- munie d'un petit bouton saillant qui la sentés dans les sculp- rend plus maniable. tures des monuments Doubler. — (Arch.) — Se dit d'un byzantins symboli- édifice d'une construction que l'on ré- saient ordinairement les calamités pu- pète symétriquement. bliques, peste, famine, Doucine. — (Arch.) — Moulure etc. De toutes les figures formée de deux portions fabuleuses, le dragon est de cercle, la portion con- une de celles dont les cave occupant la partie artistes se sont le plus supérieure de la moulure fréquemment servis. L'a- et la partie convexe la nimal se prête en effet à partie inférieure. La dou- des fantaisies d'imagi- cine, qui porte aussi le nom de petite nation sans bornes. L'art chinois et l'art DRA — 156 — DRE japonais ont créé des dragons qui sont teurs sont encore obligés de recourir de véritables merveilles, au double point à l'ample manteau des siècles précé- de vue de la composition et de l'exé- dents,. cution. ■— Figure de blason. Draperie collante. — Se dit des Dramatique. — Se dit, en pein- draperies mouillées, collées à la chair, ture principalement, de certaines com- accentuant la forme du nu et ne produi- positions, de certaines scènes móuve- sant que de petits plis peu saillants. On mentées qui excitent une vive émo- dit aussi draperie mouillée. tion chez le spectateur et le passion- — mal jetée. — Draperies mal nent. agencées, trop lourdes, tombant en plis Dramatiser. —■ Rendre une scène disgracieux. conçue dans une intention dramatique. •—■ mouillée. — Mode de draperie Accentuer le caractère dramatique d'un usité par les y; - — h , sujet. —■ Ne se prend pas toujours en statuaires de .. bonne part. l'antiquité et " Drapé. — Façon dont les figures aussi par l'é- peintes ou sculptées sont habillées, cole de David. arrangées, ou recouvertes de drape- Dans l'anti- - ries plus ou moins habilément agen- quité, on choi- cées. sissait en gé- Draper. — Agencer des draperies néral de préfé sur le modèle vivant ou sur le manne- rence, pour draper quin. Reproduire, peindre, dessiner les modèles, des ou modeler ces draperies. étoffes laineuses un Draperie. — Se dit en général des peu épaissesj mais étoffes ou des vêtements de coupe très souples, fiexibles, ample et formant des plis. Dans la plu- ne formant que part des antiques, les draperies, laissant des plis larges et des cassures peu nom- une partie du corps et certains membres breuses, accentuant bien le mouvement. nus, offrent l'aspect de draperies d'étoffe Quelquefois aussi, on employait pour fine et souple, comme mouillée, adhé- les tuniques des étoffes fines qui for- rant au corps et ne produisant que de maient naturellement une multitude de petits plis. Au xii" siècle, les imagiers très petits plis. adoptèrent un parti pris de draperies à — simulée. — Motif de décoration plis serrés, égaux et régulièrement dis- peint qui consiste à posés. Au XIII®, les draperies tombent représenter des bandes raides et droites. Au xiv®, elles sont plus d'étoffes relevées de savantes et se brisent à angle droit sur place en place, atfa- les pieds des statues. Au xv®, elles de- chées à des patères et viennent plus maniérées, mais accusent tombant en plis régu- plus franchement les formes du corps. liers. Parfois ces dra- Au XVI®, elles prennent une ampleur re- perles sont enrichies marquable; enfin au xvii® et auxviii® siè- de bordures, et dans de, elles jouent un rôle important dans certaines peintures murales les plis sont l'allure décorative des figures peintes ou indiqués par un simple trait et ne sont sculptées. Les draperies se chiffonnent, pas modelés. s'envolent, portent des ombres éner- Dresser. — (Arch.) — Élever une giques qui accentuent le modelé des statue sur son piédestal. Combiner les figures. Au xix® siècle, pour étoffer plans destinés à la construction d'un un peu le costume moderne, les sculp- édifice. DRE — 157 — DUR Dressoir. Meuble avec tablettes ginale n'implique le droit de reproduc- superposées en éta- tion que dans les cas où l'œuvre est un gères et sans portes. portrait ou lorsque l'artiste n'a pas fait Les dressoirs du des restrictions en ce sens au moment moyen âge servaient de l'acquisition. En dehors de ces deux circonstances, l'auteur peut céder le droit de reproduction d'une de ses œuvres à une personne et vendre l'œuvre à une autre. Le droit de reproduction et les avantages pécuniaires qui peuvent en ré- suiter font partie de la propriété artis- tique. de vaisselle d'or Drolatique. — Se dit de figures, à exposer les belles pièces de scènes amusantes, originales, plai- et d'argent. Les buffets n'ont remplacé drôles. les dressoirs qu'à dater du xvi® siècle. santes, — — Se dit des — (Grav.) — Instrument des ) graveurs Druidique. (Arch. monuments élevés à l'époque des drui- en pierres fines, formé d'une plaque de des, ou anciens prêtres gaulois et bretons. fer poli sur laquelle on adoucit la pierre — à l'aide de l'émeri, Dryade. Figure mythologique. Drille. Instrument Nymphe des bois et des arbres. — (Sculpt.) — — d'un auquel, à l'aide d'un arrêt et d'un archet, Dur. Se dit d'un contour sec, communique un vif mouvement de modelé brutal, d'un effet trop heurté. — on rotation alternative qui fait avancer un En parlant d'un dessin, on dira qu'un trépan, et qui sert à perforer le marbre. artiste a le coup de crayon, le pinceau Droit. — Qui va d'un point à un trop dur, pour indiquer que les traits autre sans dévier d'aucun côté. sont trop fortement marqués, que le au droit. — (Arch.) — Se dit modelé n'est pas moelleux. — de l'espace déterminé — par des perpen- Durable. Se dit des œuvres d'art diculaires élevées aux deux extrémités auxquelles leur mérite assigne une durée d'une même ligne droite. illimitée, qui resteront dans l'avenir, — de reproduction. — Droit de transmettront à la postérité le nom de reproduire la ou la photo- leur auteur et seront classées parmi les par gravure graphie, dans une intention commer- documents importants de l'histoire de ciale, une œuvre d'art peinte, dessinée ou l'art. sculptée; droit d'éditer des épreuves en Dureté. —• Se dit d'oppositions de plâtre, en marbre, en terre cuite ou en couleurs trop vives, d'un manque d'har- bronze reproduisant un modèle de sta- monie et de moelleux dans le modelé, tuaire. L'acquisition d'une œuvre ori- dans les contours. E Eau. — (Blas.) — Figure naturelle. façon absolue « les eaux », les eaux de L'élément aquatique est représenté en Saint-Cloud, les grandes eaux, les petites blason par des Ondes, des Sources, des eaux de Versailles. Rivières, etc. Eaux. — (Peint.) — Un des éléments les Eau-forte. — (Grav.) — Acide plusimportantsde la peinture de paysage. nitrique mélangé d'eau dont les graveurs Ébarber. — (Grav.) — Enlever à se servent pour faire mordre leurs plan- l'aide d'un grattoir spécial, nommé aussi ches. — On dit aussi tcne eau-forte ébarboir, les barbes ou saillies irrégu- pour désigner l'épreuve même d'une Hères de métal bordant les tailles faites planche gravée à l'eau-forte. au burin ou les traits obtenus avec la — à couler. — (Grav.) — L'eau- pointe sèche. forte à couler était fabriquée au siècle Ébarboir. — — Sorte de dernier (Grav.) par les graveurs eux-mêmes, grattoir à lame quadrangulaire et se composait de vinaigre distillé, très affilée et surtout sans i de sel morfil, ordinaire, de sel ammoniac et c'est-à-dire sans parties ténues de vert-de-gris. ^ On faisait bouillir j restées adhérentes au tranchant 1 ce mélange et on l'employait lorsqu'il après le était repassage et qui refroidi. empê- Mais pour que l'eau-forte | cheraient d'enlever les barbes de à couler attaque le cuivre, il faut 11 re- métal résistantes. L'ébarboir est I i muer constamnient la planche et que le employé pour enlever les aspé- 11 liquide soit toujours en mouvement, de rites produites sur le 11 l façon papier qu'il pénètre dans les plus pe- glace en exécutant un calque, et 'P'I tites tailles. Cette eau-forte donne des surtout pour faire disparaître les tons gris très fins. Elle était ^ surtout barbes résultant sur une planche (ïT employée pour faire mordre les planches du travail à la pointe sèche. Dans ■ couvertes de vernis dur. — (Voir ce mot.) ce dernier cas, le maniement de j : — de départ. — Cette || eau-forte, l'ébarboir est assez délicat. De II I employée surtout par les orfèvres, se plus, en ébarbant plus ou moins H) compose d'un mélange de vitriol, de complètement certaines salpêtre et d'alun hachures, calciné. By on peut obtenir à à Eaux. l'encrage, —• Les eaux sont un des l'essuyage et au tirage, des effets de mo- moyens décoratifs les plus magnifiques delé très variables et des tons ou de l'art des parcs et des plus jardins. On les moins énergiques. distribue en pièces d'eau, bassins, cas- Ébauchage. — (Céram.) — Pre- cades, chutes, jets isolés, jets en colon- mière forme donnée manuellement à la nade, jets obliques, etc. Le parc de masse d'argile que l'on veut transformer Versailles est un modèle inépuisable des en pièce de poterie. ressources décoratives que l'on peut Ébauche. — Travail préparatoire. trouver dans une savante entente de la On ébauche une peinture en distribution des traçant les eaux. — On dit d'une contours au crayon et en couvrant la EBA — 159 — EGA toile suivant la nature des travaux à plus souvent une courte baguette de fer, exécuter ultérieurement. On ne prépare de buis ou d'ivoire arrondie et légère- pas, on n'ébauche pas les parties lumi- ment cintrée à l'une de ses extrémités et neuses de la même façon que les ombres. aplatie à l'autre. Non seulement il faut tenir compte des Ébène. — Bois de l'ébénier, arbre effets que produiront les tons appli- des forêts de l'Asie et des îles de Ceylan qués sur la toile au fur et à mesure que et de Madagascar dont l'aubier, d'un l'artiste avancera dans son travail, mais blanc très pur, contraste avec le cœur il faut aussi en ébauchant veiller à ne qui est d'un beau noir. On fabrique pas couvrir des parties du tableau qui avec l'ébène, bois très dur, très lourd et jusqu'à la fin doivent rester transpa- très compact, des meubles d'art, des enca- rentes et laisser voir le grain de la toile. drements et des panneaux de portes sculp- Plus l'ébauche est légère, plus il est aisé tés, etc., etc. Se dit aussi d'un noir in- d'obtenir un bon résultat. — L'ébauche tense, rappelant le ton du bois de l'ébé- en sculpture est la première idée d'une nier. statue ou d'un bas-relief, dans laquelle Ébéniste. — Industriel qui fabrique, l'artiste se contente d'indiquer sommai- artisan qui exécute les meubles. Dans rement les attitudes et les lignes enve- la fabrication des meubles de luxe, cet loppantes des figures. Parfois le sta- artisan est parfois un véritable artiste. tuaire reprend cette ébauche et pousse Ebénisterie. — Art de fabriquer davantage l'exécution en précisant les les meubles de luxe. détails. Parfois aussi il laisse sa pre- Ébrasement. — (Arch.) — Se dit mière ébauche telle quelle et recom- menee à nouveau en d'autres dimen- sions. On dit aussi : c'est une ébauche, ce tableau est traité comme une ébauche, pour indiquer que l'œuvre, n'est pas achevée et a été maintenue à l'état d'in- dications sommaires. Ebaucher. — Commencer l'exécu- tion d'une peinture, d'une sculpture, d'une gravure, distribuer les masses d'om- bre sur une planche en se réservant de modifier, d'achever ce premier travail au moyen de travaux ultérieurs. être droit ou oblique. Ébauchoir. — (Sculpt.) — Instru- Eoaoher. — (Grav.) —Ancien mot employé par les graveurs pour désigner l'opération qui consiste à affaiblir à l'aide du brunissoir des tailles trop pro- fondes et à effacer, à tasser en quelque sorte le métal, de façon à rétrécir les parties déjà creusées. Ecaillag'e. — (Peint.) — Se dit des peintures, — toiles ou panneaux — dont la surface se brise en lamelles et se dé- tache) L'écaillage des tableaux tient sur tout au vernis, à une mauvaise prépara- ment pour travailler la terre glaise ou tion des dessous, à de mauvais mélanges la cire. Les ébauchoirs sont de formes de couleurs et aussi au peu de soin avec et de dimensions très variables. C'est le lequel certaines toiles ont été roulées. EGA — 160 — ECU Écaillage. — (Céram.)—Sedit d 'un liaison du Tranché et du Taillé (voy accident qui se produit à la cuisson, ces mots) donne l'écartelé en sautoir. quand la couleur de porcelaines ou de Échafaudage. — (Peint.) — Les faïences décorées de peintures se sou- échafaudages s'emploient pour les pein- lève, entraîne l'émail et se détache en tures murales et consistent en planchers lamelles. L'écaillage tient soit à l'excès superposés, reliés entre eux par des es- de feu, soit à de mauvais mélanges de caliers. On donne aussi parfois ce nom couleurs, soit enfin à l'épaisseur exces- aux grandes échelles sur lesquelles on sive des couches de couleur. adapte un banc à différentes hauteurs et Écaille. — (Sculpt.) — Motif d'or- qui permettent au peintre de se déplacer nementation formé suivant les dimensions de sa toile. de dentelures circu- Échafauder. — (Arch.) — Élever laires de portions les échafaudages nécessaires à la con- d'arcs de cercle ou struction d'un édifice. On dit qu'un étage de lamelles à pans s'échafaude. coupés servant or- Échampir. — (Peint.) — Imiter dinairement à dé- le relief en façon de trompe-l'œil. Les corer des parements peintures décoratives de la Bourse de de murailles inclinées, à simuler une Paris, par Abel de Pujol, sont échampies. toiture. — (Voy. Ardoises en écaille.) — Fréquemment on échampit les lettres Les écailles apparais- des enseignes. sent au xii® siècle et —• Terminer les contours, les déta- sont alors soit car- y cher du fond. rées, soit en forme Échancré. — Evidé, taillé en pointe. de billettes, soit aussi Échantignolle. — (Arch.) — en plein cintre. Au F r agmen t xiii" siècle, elles sont de la char- de formes assez variées, et dans certains pente d'un monuments de la Renaissance on en comble for- trouve de jolis spécimens presque tou- mant tas- jours découpés en demi-cercle. seau et sou- Écailler (s'). — Se dit d'un marbre, tenant les d'un tableau, d'une poterie dont la surface pannes. On dit aussi chantignole. (Voir se détache en lamelles. — (Voy. Écail- ce mot.) lage.) Échappade. — (Grav.) — Trait Écarlate. — Couleur rouge vif et malencontreux tracé par le burin dé- très éclatant que donne la cochenille viant d'un contour et s'échappant de la traitée par le chlorure d'étain et la crème main du graveur. de tartre. Échappée. — (Peint.) — Se dit Ecartelé. — (Blas.) — Combinai- d'une perspective — de ciel ou de loin- son du Parti et du Coupé. — (Voy. ces tain entrevue par un espace libre, réservé à cet effet. — (Arch.) — Espace vide ménagé dans une cour pour permettre aux voi- tures de circuler et de tourner. — d'escalier. — (Arch.) — Espace vertical compris entre le dessus d'une marche et le dessous de la marche exac- mots.) L'écartelé est de 4, 6, 8, 10, 12, tement correspondante placée à l'étage 16 quartiers et plus encore. La combi- supérieur ou à la révolution suivante. ECH — 161 — ECH Echarpe. — Se dit d'une pièce de lignes horizontales et de lignes verti- bois placée diagonalement dans un assem- cales donnant, au moyen de points con- blage de charpente ou de menuiserie venus, l'épaisseur que doit avoir le bord et servant à relier et à con- d'une cloche suivant son poids, servant solider les pièces assem- aussi à indiquer aux fondeurs lés pro- blées carrément. — (Voy. portions de cette cloche. Chassis.) — Se dit aussi de Echelle de front. — (Persp.) — larges bandes d'étoffes à Ligne horizontale sur laquelle les dis- bouts flottants et des par- tances égales sont représentées par des ties verticales et taillées longueurs égales. en biais des pentes ou draperies fixées à — de pente. — Ligne qui indique l'entrée d'une alcôve ou pour orner l'in- une différence de niveau entre plusieurs térieur d'une baie de fenêtre. points figurés en dessin sur une même Échauguette. — (Arch.)— Guérite surface plane. Elle est formée par un de pierre surmontée d'une toiture conique double trait couvert de graduations no- et posée en encorbellement, soit sur les tant cette différence de niveau. murailles, soit — de proportion. — (Dessin li- au sommet des néaire.) — Règle de buis, d'ivoire ou de tours dans les cuivre, portant des divisions, ou simple- châteaux du ment trait horizontal tracé dans un an- moyen âge. Les gle du dessin et sur lequel on établit échauguettes l'échelle servant à rapporter, c'est-à-dire datent du xii® à transformer les longueurs réelles des siècle. Au xiv®, objets, en les représentant par un cer- elles sont spé- tain nombre de divisions. L'échelle de cialement con- proportion peut être simple ou. progres- struites en vue sive. (Voy. ces mots.) de la défense et — des plans. — Ligne divisée et prennent alors subdivisée servant à indiquer le rapport un grand dé- entre les distances réelles et les distances veloppementet ou les dimensions marquées sur une carte. une importance — fuyante. —(Persp.) — Ligne joi-" exceptionnelle. Au xvi® siècle, on les gnant le point de vue à un des points de la dispose même pour qu'elles puissent re- ligne de terre et sur lesquels les distances cevoir de petites bouches à feu. Le égales sont représentées sur le tableau par principe des échauguettes a été conservé des longueurs diminuant au fur et à me- jusqu'au ^c/ii® siècle. sure qu'on se rapproche du point de vue. Echelle. — Proportion adoptée — progressive. — Échelle dont pour exécuter une réduction ou un les parties décimales sont portées sur grandissement. L'échelle est une ligne des parallèles différentes, ce qui évite la graduée contenant les multiples et les confusion des points de subdivision. — simple. — Échelle de propor- T T □ tion tracée entre deux parallèles. — usuelles. — Il est certaines sous-multiples d'une unité de longueur, échelles presque universellement adop- que l'on choisit plus petite ou plus tées par l'usage. Ainsi, pour les plans grande que l'unité métrique, suivant que des études de détails, on exécute les l'on veut reproduire les objets en réduc- dessins au cinquième, au dixième ou au tion ou en grandissement. vingtième, c'est-à-dire que dans le pre- campanadre. — Ensemble de mièr cas une longueur de i mètre est lexique. ECH — 162 — ECL représentée sur le plan par vingt centi- l'impression que des tons gris. Pour métrés ou l, dans le second par dix obtenir des hachures larges ou enfin par cinq ou Pour les et profondes, se traduisant pians d'ensemble d'un bâtiment, on exé- sur le papier par des traits cute les dessins à l'échelle de j-¿- ou un d'un noir vigoureux, certains centimètre pour mètiv. Pour les plans graveurs préfèrent avoir re- généraux on adopte aussi une échelle cours à des morsures très prolongées. de Enfin, pour les cartes, on se sert Echopper. — Travailler avec l'é- d'échelles à Ys^ooo» T5TSFÒ5 '25.000^ îtr.oooj choppe et aussi enlever au ciseau les Î50I000 aussi ijo.oo^; propor- traces des jets sur un objet dont la fonte tion adoptée pour la carte de France en métal vient d'être achevée. dressée par l'état-major. Ecimer. — (Arch.) — Détruire, Echeneau. — Nom donné pendant enlever le sommet d'un édifice. l'opération de la fonte d'une statue au Eclairage. — Distribution de l» bassin recevant le métal liquide et le com- lumière dans un tableau. — Se dit aussi muniquant aux jets de la figure à couler. de la manière dont les œuvre# elles- Eohiifre. — (Arch.) — Mur sou- mêmes sont éclairées dans les salles tenant un escalier et aussi charpente d'exposition ou ailleurs. En général, d'un escalier formant limon et suppor- l'éclairage d'en haut est celui qui doit tant la rampe. être adopté pour les tableaux, c'est le Echine. — (Arch.) — Moulure sail- mode d'éclairage qui produit le moins de lante placée sous le tail- reflets à la surface des toiles.-— Pour la loir du chapiteau dorique sculpture^ l'angle formé avec l'horizon grec, décrivant une courbe par les rayons lumineux doit, autant très peu renflée et d'un que possible, ne pas être supérieur à 45". profil convexe très délicat, Eclaircie. — Se dit, dans la pein- et formée dans sa plus ture de paysages principalement, d'un grande partie d'une portion de courbe lointain, d'une perspective ensoleillée, à grand rayon. entrevue à travers des bouquets d'ar- Échiqueté. — (Blas.) — Se dit bres ou des masses de rochers, d'une d'un écu divisé en échi- partie de ciel lumineuse circonscrite par quier. L'échiquetésecom- des nuages lourds et chargés. pose ordinairement de Eclaircir. — (Peint.) — Rendre un six rangs de carreaux; ton moins sombre, une teinte moins lorsqu'il y en a moins, foncée. on doit le spécifier en Eclairé. — Se dit de la façon dont blasonnant. Un échiqueté les figures peintes ou sculptées reçoivent d'or et de gueules. On disait autrefois les rayons lumineux. échiqué. Un échiqué d'hermine et d'azur. Eclat. — Se dit des qualités bril- .Echoppe. — Constructions basses lantes, du coloris d'un tableau, de la et légères, petites boutiques d'installa- vivacité des tons, etc. tion pittoresque, adossées parfois au Eclatant. — Luxueux, brillant. pied des grands édifices, dont elles font Eclaté. — (Blas.) — Se dit lorsque valoir par contraste les grandes propor- la division de l'écu, au lieu tions et l'ornementation luxueuse. d'être en ligne droite, — (Grav.) — Instrument formé d'une offre un contour irrégu- grosse pointe taillée en biseau et servant lier, une ligne brisée, à graver les traits larges. Les hachures comme si une partie de obtenues à l'aide de l'échoppe et mor- l'écu avait été brisée avec dues à l'acide ne donnent parfois à force, avait volé en éclats. On rencontre EGL — 163 — ECO souvent l'éclaté dans les armoiries aile- figures allégoriques. Dans le style go- mandes. thique, on trouve Eoloppé. — (Blas.) — Se dit lorsque aux angles des la division de l'écu forme rosaces formant ' ressaut au lieu d'offrir verrière, des ) une ligne rigoureusement écoinçons ajou- | droite. Cette sorte d'ar- rés. Enfin on moirie a servi parfois à donne aussi ce J désigner les bâtards et nom aux ou- ||^ était, suivant certains au- vrages de menui- teurs, une des six marques de bâtar- serie ou de maçonnerie formant angle. dise. Ecole. — On donne le nom d'école Eclectique. — Se dit d'un ama- à la suite des artistes célèbres nés dans teur d'art ou d'un artiste partisan de un pays, ou qui, sans y être nés, y ont l'éclectisme. — (Voy. ce mot.) longuement résidé en travaillant dans le Éclectiquement. — Se dit d'une goût de ce pays. Les mots École fran- œuvre conçue, d'une collection formée çaise désignent donc les œuvres pro- avec un goût éclectique. duites par l'ensemble des artistes fran- Éclectisme. —■ Esthétique ou sys- çais. On dit de même: l'École italienne, tème d'appréciation et d'inspiration qui l'Ecole anglaise, l'Ecole hollandaise, consiste à ne pas s'attacher exclusive- l'École espagnole, l'École allemande, ment aux traditions d'une école au etc. Dans ce sens, le mot école s'entend mépris de toutes les autres, mais au plus spécialement de la peinture, autre- contraire à admirer sans exception les ment on spécifie en disant : École de chefs-d'œuvre de chaque époque et de sculpture ou de gravure florentine, par chaque école. C'est faire preuve d'éclec- exemple. — On dit aussi qu'un tableau tisme que d'admirer Raphaël et Téniers, est de l'école d'un maître, pour indi- et aussi de collectionner des tableaux et quer qu'il est exécuté dans le même des meubles, des dessins et des bibe- genre que les tableaux de ce maître ; lots; que de s'inspirer de la façon dont qu'il est dû à ses élèves ou à des artistes les anciens drapaient leurs figures, vivant à des époques plus voisines de dont les Vénitiens peignaient leurs ta- la nôtre, mais qui tendent à se rapprocher bleaux, et du charme avec lequel les de sa manière de faire, à retrouver son Hollandais retraçaient des scènes d'inté- style. rieur. — allemande. — Au premier rang Écoinoon. — (Arch.) — Triangle et du plus vif éclat brillent aux xv® et formé de deux lignes droites et d'une xvi® siècles les noms des peintres gra- ligne courbe, existant entre une arcade, veurs ; Martin Shongaiier, Albrecht Dû- une rosace et la rer, Lucas Cranach et Hans Holbein, partie carrée dans maîtres d'une imagination puissante, laquelle une courbe s'exprimaitt par des moyçps d'une réa- circulaire ou ellip- lité prodigieuse. tique est inscrite. — anglaise. — Elle ne date guère Les écoinçons d'un que du xviii® siècle, avec Hogarth, le plafond. Parfois ces satirique, puis les portraitistes Reynolds écoinçons sont dé- et Gainsborough. Au xix® siècle, elle se corés de motifs d'or- développe dans les genres les plus di- nementation, de rinceaux, etc. Parfois vers : portrait, sir Thomas Lawrence ; aussi les peintres décorateurs utilisent paysage, J. Constable, J. Crome, R.-P. ces espaces triangulaires pour placer des Bonington, Turner; genre anecdotique. ECO — 164 — ECO David Wilkie, W. Muiready ; animaux, Ecole flamande. — Elle est juste- sir Edwin Landseer ; histoire, Daniel ment célèbre par la richesse de son colo- Maclise. ris. Elle compte près de quatre grands École bolonaise. — La science et siècles d'art, xiv® et xv® : les frères Van le sentiment de la peinture décorative la Eyck (Jan et Hubert), Memling; xvi® ; conduisent à l'art académique ; xv® et B. Van Orley, Jan Mabuse et Porbus ; XVI® siècles : le Francia, le Primatice; XVII® : Pierre-Paul Rubens, Van Dyck, XVI® et XVII® : les Car'rache (Louis, Au- Franz Hais, F. Snyders, David Téniers gustin, et le plus célèbre, Annibal), le le jeune. Dominiquin, le Guide, l'Albane, le Guer- — florentine. — Berceau de la chin. Renaissance.' Elle se développe pendant — de Crémone. — (Voy. École trois siècles, réunissant à la fois Pélé- lombarde.) gance cherchée du dessin et le don de la — de Mantoue. — (Voy. École couleur, xiii® siècle ; Cimabue ; xiy® : lombarde.) Giotto, Orcagna ; xv® : Masaccio, Filippo — de Milan. — (Voy. Ecole lom- Lippi, Sandro Botticelli; xvi® : Luca barde.) Signorelli, Léonard de Vinci, Michel- — de Modène. — (Voy. École lom- Ange, Andrea del Sarte, le Sodoma, barde.) Bronzino. — Dans la classification du — de Parme. — (Voy. École lom- Louvre, l'école de Sienne est fondue barde.) avec l'école florentine. — des beaux-arts. — École offi- — française. — Le génie de l'É- cielle de l'enseignement des beaux-arts cole française est surtout dans la clarté en France, fondée en 16^8 par Mazarin et l'intelligence des compositions. Si l'pn et successivement installée à Paris, au prend pour point de départ de l'École Collège de France, au Palais-Royal, au française les miniatures de Jean Fouc- Louvre, au collège des Quatre-Nations, quet, XV® siècle, et les portraits à l'huile, et, depuis 1816, dans l'ancien couvent des de Clouet, dit Janet, l'École française Petits-Augustins. Les élèves français et va se développant sous l'influence de étrangers, âgés de moins de trente ans, l'École de Fontainebleau, où François I®® y sont admis à la suite d'épreuves. Les avait réuni Léonard de Vinci, André cours comprennent l'étude de la pein- del Sarte, le Primatice et Benvenuto ture, de la sculpture, de la gravure, de Cellini, qui ne produisirent pendant une l'anatomie, de la perspective, de l'histoire assez longue période que des pasticheurs et de la théorie de l'art. A diverses des maîtres italiens. Jean Cousin, qui époques sont institués des concours fut à la fois peintre, sculpteur et archi- d'émulation dont les plus importants tecte ; l'émailleur Léonard Limousin et sont ceux pour les grands prix de Rome. Bernard Palissy, l'auteur et l'inventeur — (Voy. Ecole française.) des rustiques- « figulines », doivent aussi — espagnole. — Les peintres les occuper une place prépondérante dans plus célèbres de cette école de réalistes l'histoire de l'art français. Après eux coloristes sont, au xvi® siècle : Alonso viennent : Quentin Varin, le maître de Berruguete, Luis de Moralès, Alonzo Poussin ; Simon Vouet, Pierre Mignard, Sanchez Coello, José Ribera; xvi® et Valentin, L. de la Hire, S. Bourdon, J. xvii® : F. de Herrera, Diego Velasquez, Callot, les frères Le Nain, Le Bourgui- Alonzo Cano, Francisco Zurbaran, Mu- gnon, Lesueur, N. Poussin, Stella, rillo ; xvin® : Goya. Claude Lorrain, Ch. Lebrun, Jean Jou- — ferraraise. — Se rattache à venet, J.-B. Monnoyer, qui emplissent l'école bolonaise ; xv® et xvi® siècles : le XVII® siècle. — Au xviii®, N. Lar- Lorenzo Costa. gillière^ H. Rigaud, Desportes, les Coy- ECO — 105 — EGO pel, de Troy, Le Moyne, Restout, Van- École hollandaise. — Elle est loo, Subleyras, Tournières, Rattier, l'expression la plus complète de l'art deia Tocqué, Natoire, Gudry, Watteau, Lan- Réforme, xvi® siècle : Lucas de Leyde ; cret. Pater, F. Boucher, Fragonard, xvii®; Rembrandt, Gérard Dow, Ruys- Vien, Greuze, Chardin, J. Vernet. La dael, Paul Potter, A. Cuyp, A. Van fin du xviii® siècle voit s'accomplir la Ostade, Terburg, Metzu, van den réforme de Louis David dont l'école en- Velde, Wouwermans, van der Meer de jambe sur le xix" siècle, où nous cite- Delft. rons Girodet, Gérard, Gros, Prud'hon, — italienne. — La renaissance de G. Vernet, Géricault, Ingres, Léopold l'art en Italie date du xiiio siècle. L'his- Robert, Paul Delaroche, Ary Schefîer, toire de la peinture italienne, qui est Decamps, Delacroix, Mariihat, H. Ver- une des plus illustres manifestations net, Charlet, Raffet, H. Bellangé, Huet, du génie humain, se subdivise en un Corot, Diaz, Th. Rousseau, Troyon, certain nombre d'écoles, que nous énu- Couture, Fromentin, Courbet, Regnault, mérons à leur ordre alphabétique en J.-F. Millet, pour ne nommer que les nommant leurs plus illustres représen- artistes disparus. tants. En sculpture, et à partir de la Re- En sculpture, après les noms de Jean naissance, car les noms des tailleurs de Pise, de Michel-Ange, de Lorenzo d'images du moyen âge nous sont pour Ghiberti, de Donatello et de Luca délia la plupart demeurés inconnus ; il faut Robbia, il faut encore citer ceux d'An- citer Jean Bologne (de Douai), Michel drea Verrocchio, de Bernin et de Canova. Anguier, Girardon, Coysevox, Puget, Parmi les architectes italiens, brillent au les Coustou, Bouchardon, Falconet, premier rang les noms d'Arnolfo di Pajou, Caffieri, Chaudet, Cartelier, Pra- Lapo, de Brunelleschi, de Bramante et dier, David d'Angers, Rude, Jouffroy, encore celui de Michel-Ange, car l'École Perraud, Dantan, Barye et Carpeaux. italienne compte de nombreux artistes Enfin, parmi les graveurs célèbres, qui furent à la fois peintres, sculpteurs rappelons les noms de Callot, des Au- et architectes. — Parmi les graveurs ita- dran, A. Bosse, Edehnck, Nanteuil, liens, quelques-uns, tels que Baccio Bal- Tardieu, Cochin, Bervic, Boucher-Des- dini,Mantegna, Marc-Antoine Raimondi, noyers, Rousseaux et J. Jacquemart. exécutèrent des gravures au burin d'un Ecole française — ou Académie style grandiose et superbe; Hugo da de France à Rome. École fondée par Col- Carpi essaya le premier des gravures bert en 1666 et établie depuis 1804. en couleurs à l'aide de plusieurs plan- dans la villa Médicis. Elle est dirigée ches gravées. Enfin, si on ajoute à ces par un artiste français et reçoit aux gravures les eaux-fortes spirituelles de frais de l'État les lauréats des grands Tiepolo et les splendides planches de Pira- concours. Les prix de Rome de peinture, nèse, on voit que l'histoire de la gravure de sculpture et de gravure sont astreints tient une large place en Italie où naquit à une résidence de quatre ans ; les prix la gravure en taille-douce par là décou- de Rome de la section de musique ne verte de Maso Finiguerra; en 1452, gra- passent que deux ans en Italie et un vant une paix, il eut l'idée d'appliquer an en Allemagne. une feuille de papier humide sur cette — génoise. — Elle se rattache à gravure en creux ou nielle dont les l'École milanaise, xvi" siècle : Gauden- tailles avaient été remplies de noir de zio Ferrari; xvii® : Pierre de Cortone. fumée. Telle fut l'origine des épreuves de — Dans la classification du Louvre, gravure en taille-doüce. l'École piémontaise est fondue avec — lombarde. — Elle est formée l'École génoise, des écoles de Mantoue, Modène, Parme, « ECO — 166 — EGR Crémone et Milan, xv" et xvi® siècles : adoptés comme modèles sont l'écorché Andrea Solario, Bernardino Luini, le de Houdon, représentant l'homme au Corrège, le Parmesan, le Caravage. repos, et celui de Salveyre le représen- Ecole napolitaine. — Elle n'a pas tant dans la pose du Gladiateur. Enfin de caractère propre et ne se compose il existe un écorché de cheval modelé jusqu'au xvn" siècle que de peintres par Géricault. étrangers. Cependant il faut citer au Eoorcher une figure. — Se dit XV® siècle Antonello de Messine qui ap- de la façon dont on diminue les noyaux prit de Jean van Eyck le procédé de la des figures que l'on veut couler en mé- peinture à l'huile, retourna à Messine et tal ou en plâtre et dont il faut préala- finalement vint s'établir à Venise. — blement diminuer l'épaisseur d'une cer- XVII® siècle ; Aniello Falcone, Salvator taine quantité. Rosa, le Calabrèse, Luca Giordano. Ecorné. — Ébréché, avarié sur les — ombrienne. — Cette école a angles. engendré l'école romaine. — Sentiment Ecornure. — Fragment d'un objet religieux, recherche du dessin, xv® siè- écorné et aussi brèche existant à l'angle de : Gentile da Fabiano; xv® et xvi® : ou sur l'arête vive d'un objet. le Pérugin, maître de Raphaël. Ecran. — Meuble monté très légè- — piémontaise. — (Voy. École rement, formé ordinairement d'un pan- génoise.) neau d'étoffe brodé — romaine. — Issue de l'École ou décoré de pein- ombrienne, célèbre au xvi® siècle par la tures et servant à at- science de la composition et la perfection ténuer la lumière ou du dessin: Raphaël Sanzio, Jules Romain ; la chaleur vive d'un XVII® : Sassoferrato, Carie Maratte. foyer. 11 existe des — siennoise. — (Voy. École flo- écrans de tapisserie rentine.) d'une grande beauté. — vénitienne. — Célèbre par la Ceux de la Chine et du Japon, souvent richesse et la puissance du' coloris. laqués et incrustés, sont des objets de XV® siècle : les Bellin (Jean et Gentile), haute curiosité précieusement recherchés Mantegna, Carpaccio, le Giorgione ; des collectionneurs. XVI® : le Titien, le Tintoret, Paul Véro- — à main. — On désigne ainsi de nèse ; xviii® : Tiepolo, Canaletti, Guardi. petits écrans très légers pourvus d'un Ecorchè. — Statue ou dessin repré- manche. 11 y a des écrans sentant une figure hu- à main formés d'une fine maine ou un animal armature de bois ou de dont la peau a fil de fer sur laquelle est été enlevée tendu un morceau de de façon à satin que l'on décore de bien faire peintures à la gouache. ressortir les Les Japonais fabriquent des, les veines et en quantité considérable les écrans, à les articulations. l'aide de tiges de bambou refendues et Michel-Ange a fait étendues en éventail et qu'ils décorent deux modèles d'é- d'images en couleur d'un grand carac- corchés qui sont tère décoratif. d'une grande beau- — (Peint. Photog.) — Châssis de té. Cependant les toile blanche à demi transparents ser- écorchés ( figures vant à tamiser la lumière dans les ate- d'hommes) qui sont universellement liers de peintres et de graveurs. Châssis ECR — 167 — ECU mobiles usités dans Ies ateliers de photo- Écu en accolade. — (Blas.) — graphie et que l'on dispose de façon à atté- Forme adoptée au xvi® nuer les ombres trop noirespar des reflets. et au xvii" siècle. Les Écran. — (Arch.) — Clôtures ajou- proportions géométriques rées formant séparation entre la nef et de l'écu sont de sept par- le chœur des églises, ou entre la nef et ties en largeur et de huit certaines chapelles. en hauteur. Les quarts de Ecrasé. — Se dit de proportions cercle formant l'accolade trop courtes. Une figure écrasée, un doivent avoir pour rayon une Ion- édifice écrasé, manquant de hauteur, gueur égale à la moitié de l'une de ces trop bas, ou dont le rez-de-chaussée est parties. — surmonté d'étages, de combles de di- — en losange. — (Blas.) Forme mensions trop considérables. adoptée dès le xiv® siècle Écrit. Indiqué, marqué. Dire pour les écus des filles nobles. — que, dans une œuvre d'art, les lointains Sa proportion géométrique sont trop écrits, c'est dire qu'ils sont doit être de sept parties de trop accentués, qu'il eût fallu les indiquer haut sur huit de large. Les au contraire d'une manière plus vague. Flamands se servent souvent Écru. — Ton jaunâtre très pâle d'écus en losange, mais formés d'un d'une étoffe de fil ou de soie qui n'a pas carré posé diagonalement. — été soumise à l'opération du blanchi- — Ogival. — (Blas.) Forme ment. Se dit, par analogie, d'un papier, adoptée pendant les xiii®, xiv® et xv® siè- d'une toile à peindre, d'un ton tirant lé- des. On trouve aussi des gèrement sur le jaune pâle. écus carrés ou écus en ban- Ectypes. — Relief obtenu à l'aide nière. L'écu carré est presque de moules en creux. Reproductions d'ins- généralement adopté en Es- criptions antiques par le moulage. Se dit pagne. En Allemagne, on aussi de la copie, de l'empreinte d'une adopte de préférence les écus médaille. échancrés et de contours très variables. Écu. — (Blas.) — L'écu en blason Enfin en Italie on se sert particulière- est le champ qui renferme les armoi- ment de l'écu ovale que l'on inscrit le ries. Il est simple ou composé. Dans le plus souvent dans un cartouche. premier cas, il n'a qu'un seul émail sans Écume. — Se dit de la surface divisions ; dans le second, il peut avoir exposée à l'air d'un liquide en fusion. plusieurs émaux. Dans l'opération de la fonte des statues, accolés. — — (Blas.) — Les on enlève l'écume du bronze à l'aide femmes mariées portent des écus acco- d'un ringard avant de verser le métal lés, l'un donnant les armes de l'époux, en fusion dans le moule. l'autre les leurs propres. Écusson. — (Arch.) — Cartouche — en abîme. — (Blas.) — Se dit ou tablette destinée à recevoir des ar- d'une division en forme d'écu et de très moiries, des in- petite dimension, et pla- scriptions ou cée au centre de l'écu. parfois de sim- L'abîme est le cœur de pies motifs d'or- l'écu. Mis en abime signi- nementation. Se fie dit aussi des que ce qui est placé pan- ainsi ne touche ni ne charge neaux sur toile, aucune pièce. D'azur à attributs ou em- trois fleurs de lis d'or et une tête de blêmes employés comme motifs de déco- léopard mise en abîme. ration mobile et temporaire. Un édifice ECU — 168 — EGL dont la façade est décorée d'écussons objets, accentuer le modelé des avec faisceaux figures, de drapeaux. les détacher du fond, leurdonner du relief- Écusson. — (Blas.) — Petit écu. Effet de nuit. — Représentation Ecu terminé en pointe. peinte, dessinée ou gravée de paysages, — (Numism.) — Synonyme de pile ou de marines, de vues de villes, de scènes de revers. Se dit du côté d'une monnaie ou d'épisodes enveloppés par les ténè- où sont représentées des armes. bres de la nuit ou éclairés par un rayon — Se dit des cartouches destinés à de lune. recevoir des armoiries, ou des blasons Effigie. — Figure, image et aussi figurant au centre d'une légende, dans la profil en buste dédicace reproduit sur une mon- d'une gravure, dans un livre naie ou une médaille. Dans un sens plus illustré, etc. général, tout portrait d'une Edioule. personne. — (Arch.) — Petit édifice. Efflorescence. — Se dit Réduction par am- minuscule d'un monument. plification du Édifice. prodigieux développement — (Arch.) — Construction d'un style, d'un motif d'ornementation monumentale. très touffu. L'efBorescence de l'art de go- — corne en coin. — (Arch.)— Édifice thique, etc. dont l'orientation est irrégulière. Effrayé. —■ (Blas.) — Se dit d'un — en cloître. — (Arch.) — Con- cheval nu, sans harnais, struction dont les bâtiments sont édifiés représenté rampant ou ca- au pourtour d'une cour carrée. bré. Quelques auteurs ont Edifier. — (Arch.) —> Bâtir, con- caractérisé cette posture struire, élever un monument. par le mot gai. Un cheval Éditer. — Publier une gravure, effrayé d'or, un cheval gai mettre en vente des reproductions d'une d'argent. Pour l'âne, on statuette, etc. Éditeur. emploie la même expression. Quand le — Celui qui publie des chat est représenté rampant, on le dit reproductions d'œuvres de peinture, de effarouché. sculpture, de gravure ou de lithographie Égipan. — Divinité dont il mythologique est possesseur ou dont il a des montagnes et des bois représentée acquis lè droit de reproduction. avec des cornes et des de chèvre. Effacé. pieds — On efface les traits inu- On la retrouve dans toutes les baccha- tiles dans un croquis au crayon, soit nales. avec de la gomme élastique, soit avec Église. — de mie (Arch.) — chré- la de Temple pain. On dit qu'un dessin, tien. qu'un crayon est effacé pour indiquer — basse. — (Arch.) — de que, par suite Église du frottement, la netteté peu de au-dessus de il de l'ensemble hauteur, laquelle a disparu, que les con- en existe une autre, comme à la Sainte- tours sont devenus flous et parfois Chapelle du palais de Justice de Paris. même imperceptibles. — (Voy. Crypte.) Effet. — Impression produite en — collégiale. — (Arch.) — Église peinture par les oppositions d'ombre et qui possédait un chapitre de de lumière. On dit chanoines, qu'un tableau a de mais n'était pas le siège d'un évêché. l'effet, qu'il manque d'effet, que l'effet — conventuelle. — (Arch.) — est heureux, qu'il est cherché,-etc. Église d'un couvent. — (mettre à 1'). — Faire le mo- — en croix delé d'un grecque. — dessin (Arch.) qui n'était exécuté — Église dont le plan a la forme d'une qu'au simple trait. Indiquer les ombres, croix à quatre branches égales. produire dans un tableau la sensation — en croix latine. — de la Église lumière frappant vivement certains bâtie sur un plan en forme de croix EGL — 169 — EMA dont la traverse, plus courte que les Éléphantine. — Se dit de la montants, a seule les bras égaux. sculpture en ivoire. Quand à l'ivoire s'a- Eglise en rotonde. — Église bâtie joutent des parties de métal précieux, sur plan circulaire. d'or notamment, on dit aussi « statuaire — métropolitaine. — Église qui chryséléphantine ». Simart fit, en 1855, est le siège d'un archevêque. pour le duc de Luynes, une restitution de — simple. — Église dépourvue de la Minerve chryséléphantine du Parthé- bas côtés. — (Voy. ce mot.) non, œuvre de Phidias. Egout. — (Arch.) — — Pente d'un Elève. Celui ou celle qui suit les toit. Partie de toiture dépassant une cours des écoles et fréquente les ateliers. façade et destinée à rejeter les eaux. On dit quelquefois d'un artiste qui a — Nom donné dans l'opération de adopté les traditions et produit des œuvres la fonte d'une statue aux tuyaux de cire dans le style d'un de ses devanciers, qu'il qui, par leur fusion, forment dans le est élève de tel ou tel maître. Un élève moule des canaux par où le métal s'écoule. de Raphaël, de Rubens. — (Voy. Disciple.) Égratigné. — (Peint.) — Se dit Elever. — Construire, bâtir. des minces filets de lumière qui sem- Ellipse. — Courbe plane dont cha- blent s'accrocher aux rugosités de cer- que point a cette propriété que la somme tains morceaux de peinture. Et aussi des distances de ce d'un rendu spécial de muraille dont la point aux deux foyers ^ surface semble labourée, creusée de petits de l'ellipse est con- / ^ traits irréguliers. stante, quelle que soit ^ fT"/ — (Grav.) •—• Se dit d'une planche la position du point. en taille-douce gravée peu profondément L'ellipse, qui est un avec des pointes très fines et ne don- cercle allongé, résulte de la section d'un nant, par suite, que des épreuves très cône droit par un plan oblique par rap- grises. On dit aussi que certaines plan- port à l'axe. ches gravées au burin sont finement Ellipsographe.— Instrument ser- égratignées pour indiquer que certaines vant à tracer des ellipses. Il est formé tailles sont très fines et très serrées. de deux rainures posées en croix, dans Egrener. — (Dor.) — Polir une lesquelles glisse une tige munie d'un sty- pièce passée au jaune, en faire dispa- let et pourvues de deux curseurs exécu- raître le grain, les aspérités. tant leur course chacun sur un des bras Egrisage. — Action de polir le de la croix. marbre avec le grès, afin de faire dis- Ellipsoïdal. — Qui a la forme d'un paraître les traces des coups de ciseau, ellipsoïde. d'égriser les pierres précieuses. Ellipsoïde. — Solide formé par la Egrisée. — Poudre de diamant révolution d'une demi-ellipse tournant dont on se sert pour la taille des pierres autour de l'un de ses axes. précieuses. Elzevier. — Se dit des volumes Elargir. — (Grav.) Laisser un imprimés ou publiés par les Elzevier espace assez considérable entre les ha- (dynastie d'imprimeurs et de libraires, chures et les tailles. originaire de Liège, de 1540 à 1712) et Electrotype. — Cliché de cuivre aussi des volumes et caractères imitant reproduisant une gravure en relief et le genre de ces volumes pris comme types. obtenu par dépôt électro-métallique. jEmail. — L'émail est en général Electrotypie. — Art de repro- une matière vitrifiée, rendue plus ou duire les gravures en relief à l'aide d'une moins opaque et diversement colorée, couche de cuivre obtenue par dépôt par l'introduction de diverses chaux ou électro-métallique. oxydes métalliques. EMA — 170 — EMA Émail. — (Art céramique.) — Gla- Émail en relief. — Émail sortant çure opaque et stannifère des faïences. de la fusion et dont la surface irrégulière — blanc. — (Céram.) — L'émail de n'a pas été polie, ou usée par le fret- la faïence blanche est composé d'oxydes tement jusqu'à ce qu'elle soit bien d'étain et de plomb, de sable quartzeux, dressée. de sel marin et de sel de soude. — en taille d'épargne. — Émail — blanc. — (Peinture en émail.) — dont on a gravé en creux les vides Les peintres travaillent sur un fond d'é- compris entre les contours du dessin. mail blanc qu'ils épargnent ou réservent Émaillage. — Action d'émailler pour obtenir des clairs. et aussi ouvrage émaillé. — brun. — (Céram.) — L'émail Émaillé. — Orné d'émail et aussi de la faïence brune est composé de mi- décoré, parsemé de couleurs éclatantes, nium, de manganèse et de brique fusible de tons vifs. Un bijou richement émaillé, réduite en poudre. une tapisserie, une corbeille de fleurs •— champlevé. — Émail déposé émaillée des plus vives nuances. dans les cavités d'un métal creusé à cet Émaillerie. — Art de l'émailleur. effet. (Voy. Email cloisonné.) Les émaux Émailleurs. — Les principaux champlevés ont succédé, au xiii® siècle, artistes auxquels sont dus des émaux aux émaux cloisonnés, parce qu'ils de- célèbres dans le monde de la curiosité mandent moins de travail et d'adresse. sont, pour le xiii® siècle, Elbertus de En 1346, il y avait des fabricants d'émaux Koeln et Jean Bartholus; pour le xiv®, communs. Dans les émaux provenant du Ugolino de Sienne, Franucci et Andrea Mans et de l'Allemagne, les couleurs d'Ardilo; pour le xv®, Pierre Verrier; vertes et jaunes dominent. La couleur pour le XVI®, Jean et Hardan Penicaud, bleu lapis domine, au contraire, dans les Maso Finiguerra et Léonard Limosin; émaux limousins. pour le XVII®, Petitot et Joseph Limo- — cloiscnné. — Émail obtenu en sin; pour le xviii®, Dinglinger, Rode et divisant une surface de métal à l'aide Bouillet, et pour le xix®, Augustin, de de lamelles formant des creux Courcy et Claudius Popelin. où l'on dépose l'émail en poudre colo- Émailloïde. — Objeten métal,peint rée, et que l'on expose ensuite à une de couleurs vitrifiables et passé au feu, température suffisante pour fondre l'c- de façon à simuler le brillant de l'émail. mail. Les émaux cloisonnés se fabri- Émaillure. •— Application de l'émail. quaient dès le vi® siècle. L'autel donné Émanche.— (Blas.) — Pièce for- par Justinien à l'église Sainte-Sophie est mée de pointes triangulaires recouvertes décoré d'émaux cloisonnés. Les émaux des bords sur les angles de l'écu. On dit cloisonnés s'exécutaient en général sur aussi emmanche et emmanchure. plaques d'or. — L'extrême Orient, la (Voy. ces mots.) Chine et le Japon ont produit des œuvres Émarger. •— Enlever les marges du plus rare mérite en cloisonné. d'un dessin, d'une estampe, ou seulement — de basse-taiUe. — Émail sur les diminuer. métal précieux obtenu en ciselant légè- Émaux. — (Blas.) — Les émaux rement des plaques en métal, recouvertes comprennent les métaux, qui sont l'or ensuite d'émail en poudre, de nuances et l'argent; les couleurs qui sont le peu variées. gueules, l'azur, le sinople, le pourpre — des orfèvres. — Émail champ- et le sable ; les pannes ou à fourrures, qui levé l'outil et généralement au burin. sont l'hermine et la contre-hermine, le — des peintres. — Peintures sur vair et le contre-vair. On ne met jamais plaques de métal, généralement de peti- couleur sur couleur, le pourpre excepté, tes dimensions. —(Voy. Émaux peints.) ni métal sur métal. EMA — 171 — EMB Émaux deLimoges.— La caracté- datent de 1520 environ. On passe d'abord ristique desémauxdeLimoges, c'est qu'ils une couche d'émail foncé sur le métal, laissent dominer le bleu lapis comme ton puis une couche d'émail blanc laissant général avec un émail vert d'eau, et un transparaître le noir comme un gris. émail rosé pour les colorations des Sur la pellicule blanche on trace le des- chairs. De plus, un guillochage en creux sin avec une pointe, on indique les marque toutes les tailles d'épargne; les masses par des hachures et on enlève cheveux sont rendus à l'aide de tailles en dehors des contours l'émail blanc là au burin remplies d'émail rouge. Tels où le fond doit rester foncé. En pas- sont les caractères des émaux de Li- sant au feu, cette seconde couche d'émail moges antérieurs à 1151. Au xi" et au entre en fusion et le dessin est fixé. Les xii® siècle, les chairs sont teintées et le émaux de ce genre de Pierre Raymond (Li- métal doré. A la fin du xii" siècle, les mousin, 1541) ont une grande célébrité. figures sont mi-parties émaillées et épar- Émaux translucides sur re- gnées et les carnations sont blanches. lief. — Émaux de petites dimensions Au xiii" siècle, la silhouette des figures sur or ou sur argent. Le tabernacle d'Or- est épargnée dans le métal, les détails vieto est, dit-on, le plus bel émail trans- sont gravés en creux, l'émail est bleu ver- lucide connu. A Cologne, on conserve dâtre, bleu et jaune, ou bleu d'azur. Au une crosse du xiv® siècle ornée d'émaux xiii® et au xiv", les émaux sont unifor- translucides. A partir du xvi® siècle, mes dans leurs teintes. Les plaques du Benvenuto Cellini applique les émaux Reliquaire de Charlemagne (musée du translucides à ses pièces d'orfèvrerie. Louvre) offrent tous les caractères des Dans les émaux translucides on ne émaux de Limoges. Mais jusqu'au trouve que six couleurs, le bleu le , XV® siècle, il est difficile d'assigner une vert, le gris, le tanné, le pourpre et le date précise à ces émaux à cause de la noir. Le blanc, le jaune et le bleu n'y préoccupation d'archaïsme que l'on re- figurent pas, parce qu'ils ne peuvent être trouve dans toutes les compositions. obtenus qu'à l'aide de l'acide stannique, — de niellure. — Plaques de mé- qui reste opaque. tal gravées en creux et émaillées en Embase. — Moulure, partie ren- noir, fiée saillante servant à séparer deux sur- — de plique. — Émaux cloisonnés faces juxtaposées. Par exemple, l'embase montés comme, des pierres fines sur des d'une clef est une petite moulure placée pièces d'orfèvrerie. Le bouclier de au sommet de la tige près de l'anneau. Charles IX (musée du Louvre) est dé- Embasement. — Base en saillie coré d'émaux cloisonnés de ce genre. régnant d'une façon continue autour — durs. ■— Emaux employés dans d'un édifice. la fabrication de la porcelaine pour ser- Embastillé. — (Arch.) — Se dit vir de fonds. des villes fortifiées entourées de bastilles, — fusibles. — Les émaux fusibles de forteresses. employés pour les fonds dans la fabri- Embastionné. — (Arch.) — Se cation de la porcelaine contiennent de dit des villes ayant une enceinte fortifiée l'oxyde de pl.omb en forte proportion. formée de bastions. — gaulois. — Ces émaux datent du Embâtonner. — (Arch.) — Rem IV® au VIII® siècle. Ils consistent principa- plir les cannelures d'une colonne jusqu'à lementen fibules émaillées dontun certain une certaine hauteur avec des tiges nombre d'échantillons font partie des cylindriques figurant des bâtons. collections — du Louvre. Il existe aussi des Embellissement. Ornements, bijoux émaillés du ix® et du x® siècle. et aussi action d'orner, de décorer d'or- — peints. — Les émaux peints nements. EMB — 172 — ÈMP Emblématique. — Qui sert d'em- Embu. — blême. (Peint.) — On dit qu'un tableau est plein d'embus Emblème. lorsqu'il pré- —• Figure symbolique, sente de grandes parties ternes et opa- et aussi attribut servant à caractériser ques. Un tableau s'emboit, des couleurs certaines figures allégoriques. s'emboivent quand les couleurs ternis- Embordurer. — Placer un tableau sent en s'imbibant de dessous trop frais. dans une bordure, dans un cadre. L'embu indique que les touches d'un ta- Embouté. — (Blas.) — Se dit d'une bleaune sont pas sèches, aussi faut-il évi- pièce quise termine par une virole de métal. ter de procéder au vernissage avant Emboutir. que — Travailler une feuille les embus aient une tendance à diminuer. de métal au marteau pour la rendre con- Emeraude. — Pierre précieuse cave sur une face et convexe sur l'autre. diaphane de couleur verte. — Se dit — (Peint, sur émail.) — Donner de aussi de certains tons d'un beau vert la convexité aux plaques de métal. transparent. Embrasé. — Se dit de ciels d'une Emeri. — Corindon coloration granulaire pul- vive et éclatante. vérisé qui sert à dégrossir et à polir les Embrassé. — (Blas.)—Se dit d'un ouvrages de verrerie. Les écu graveurs en partagé en trois triangles dont celui pierres fines font usage de d'é- du milieu poudre est de couleur et les deux au- meri pour leurs ébauches et les tres de sculp- métal, ou réciproquement. teurs sur bois emploient le Embrasure. papier d'é- — (Arch.) — Ouver- meri pour donner le dernier anx ture poli pratiquée dans un mur pour l'éta- objets sculptés. Les dessinateurs et les blissement d'une baie de porte ou de fenê- graveurs se servent aussi de feuilles de tre, et aussi surfaces biaises au pourtour papier recouvertes de de poudre d'émeri cette baie. Dans ce cas, synonyme d'é- pour aiguiser la mine de plomb de leurs brasement (voy. ce mot); mais ordinaire- crayons ou leurs pointes d'acier. ment embrasure sert à désigner le vide de Emmanche. — la (Blas.) — baie, et ébrasement Figure les surfaces per- pointue en forme de dent. pendiculaires ou obliques à l'ouverture. Emmanché. — — Se dit — (Arch, (Blas.) militaire.)— Ouverture pra- d'un écu dont les tiquée pièces dans les murailles d'un château découpées en dents s'em- fort, dans les ouvrages de fortification manchent l'une dans l'an- pour permettre de lancer des projectiles tre. Certains auteurs écrir sur l'ennemi. Les embrasures n'appa- vent aussi enmanches. raissent dans les châteaux du moyen âge L'emmanché est une sorte qu'à la fin du xv® siècle, elles étaient fort mais dont les Y ^ évasées d'endenté, afin de permettre de diriger les dents sont plus massives et bouches courtes. à feu dans plus toutes les directions. Emmanchement. — Se dit de ia Embrèvement. — Mode d'as- manière dont les membres sont attachés semblage avec dans les figures dessinées, peintes ou lequel on relie sculptées. deux pièces de Emmanchure. — (Bla«.) — Se dit bois qui sont d'une division angulaire, découpées et d'une seule pièce, placée taillées de fa- soit à dextre, soit à sé- çon à se péné- nesire. Une emmanchure irer et à s'incruster l'une dans l'autre. d'or à Embrumé. dextre, une em- — Se dit d'un lointain manchure d'or à sénés- chargé de brouillard , estompé par la tre. Cette figure n'est brume. employée que fort rarement. EMP — 173 — ENC Emmarchement. — (Arcli.) — Empâtement. — (Grav. au burin.) Ensemble des marches d'un escalier, et — Préparation des chairs au burin à aussi entaille dans une muraille ou li- l'aide de tailles suivies, ou quittées et sur- mon destinée à supporter l'extrémité tout à l'aide de points ronds ou longs. d'une marche. —(Voy. Ligne d'emmar- Empâter. — Placer les tons, les chement.) juxtaposer lorsque la pâte est encore Emmitrée. — Se dit de certaines fraîche, de façon à pouvoir les fondre ai- tours ou clochers de monuments gothi- sèment, les dégrader, les mélanger. — ques dont le ■ couronnement affecte la Se dit aussi d'une façon spéciale de forme d'un mitre. peindre largement à l'aide de touches Emmurer. — Entourer de murs. abondantes. — Imiter en gravure par Empannon. — (Arch.) — Chevron des tailles et des points l'empâtement raccourci, nécessité par la construction des tableaux. de croupes (voy. ce mot); il est assem- Empattement. — (Arch.) — Sail- blé, à sa partie supérieure, avec l'are- lie continue au soujbassement d'une mu- tier, et, à sa partie inférieure, avec la raille. La base d'une colonne est aussi plate-forme. un empattement; il en est de même de — délardé. — (Arch.) — Empan- la base d'un pié- non d'une croupe en biais dont les faces destal, d'un pilas- latérales sont perpendiculaires au plan tre, etc. — Motif du toit. d'ornementation * — de long pan. —(Arch.) — Em- formé de pattes ou X!SJjifriiiilliraiSl^" pannon placé sur le plus grand côté de feuilles enrou- jjiíiílijlpMr' d'une-toiture. lées destinées à re- — déversé. ■— (Arch.) — Empan- lier une plinthe carrée existant à la base non d'une croupe en biais dont les faces d'une colonne, à la moulure placée im- latérales ne sont pas perpendiculaires médiatement au-dessus. Certaines co- au plan du toit. lonnes ont quatre empattements. D'au- Empâté. — (Peint.) — Se dit des tres en ont huit. Ces empattements sont portions de tableaux exécutées d'une fréquents à la base des colonnes au xii" touche grasse et abondante, où la cou- et au commencement du xiii® siècle et leur forme épaisseur. portent aussi le nom de griffes. Empâtement. — (Peint.) — Ap- Empourpré. — Coloré en rouge. plication abondante, à la surface d'une Empreinte. — Reproduction en toile, de pâte, ou de couleur à l'huile creux ou en relief directement obtenue très épaisse. L'empâtement a pour but sur un objet. L'empreinte d'une mé- de donner du relief, de l'éclat, de la so- daille, par exemple, est le moule en lidité 'aux objets représentés. On dit creux de cette médaille. L'empreinte de vigoureux empâtements, des empâte- d'une dalle tumulaire, d'une intaille est ments solides. Il est à remarquer toute- une épreuve en relief de cette pierre fois que les empâtements servent surtout . gravée en creux. — Moule obtenu à accuser les parties lumineuses. Les avec de la cire, du plâtre ou du soufre. ombres doivent toujours être traitées On peut aussi prendre des empreintes légèrement sous peine de perdre leur en terre glaise, principalement pour des transparence (voy. Frottis). C'est aussi motifs de sculpture; dans ce cas, on les grâce à des empâtements spéciaux, ap- nomme estampages. — (Voy. Estant- pliqués sur la toile par des procédés page.) particuliers, — — que certains artistes ont En bannière. (Blas.) Se dit réussi à imiter les terrains rocailleux, des écus de forme carrée comme les lès murailles rugueuses, etc» bannières des temps féodaux. ENG — 174 — ENC Encadrement. — Art d'encadrer ser à l'aide d'une feuillure, d'une en- et aussi bordure servant d'entourage. taille. L'encadrement est destiné à isoler le ta- Enca'Ustique. — (Peint.) — Pro- bleau des surfaces eavironnantes. Les en- cédé de peinture usité chez les anciens cadrements de la Re- et consistant dans l'emploi de couleurs naissance et des styles délayées avec de la cire fondue et main- Louis XIV, Louis XV tenue chaude pendant toute la durée du et Louis XVI sont en travail. Ou désigne aussi sous le nom bois sculpté. Les enca- d'encaustique la préparation dont on drements modernes sont revêt les marbres ou les plâtres pour en carton-pâte et la se- les teinter légèrement et les protéger conde moitié du xix® siè- contre l'humidité. de a vu inaugurer tout un nouveau sys- Enceinte. — (Arch, militaire.) — tème d'encadrement, où la peluche, Ensemble de tours fortifiées reliées par le velours, le satin, le drap, et même des courtines entourant une ville, une les produits japonais ont joué un rôle place forte. important. — (Voy. Cadre.) — druidique. — (Voy. Cromlech.) — (Arch.) — Profil ou ornement sail- Encensoir. — Vase sacré en mé- lant formant cadre autour d'un car- tal à couvercle ajouré, et suspendu à touche, d'une baie de porte ou de fe- de longues chaînes, dans lequel on nêtre, etc. brûle de l'encens. Les formes des en- Encadreur. — Artisan qui fabrique censoirs ont varié suivant des cadres. les styles et les époques. Encaissé. — Resserré, placé à un Les encensoirs de style go- niveau inférieur, entouré de bords escar- thique étaient décorés de pés. fenestrages en Encetrtage. — Intercalation de Ogive avec me- feuilles mobiles sans rapport avec le neaux. Au xvii® texte de l'ouvrage — annonces, pros- et au XVIII® siè- pectus d'ouvrages — à l'intérieur d'une de, ils se termi- brochure*, d'un volume, d'un jour- naient en dôme nal. ou offraient l'as- Encastage. — (Céram.) — Pro- pect de vases à profil renflé et étaient cédé d'enfournement des pièces dans des parfois décorés, au point d'attache des étuis en terre ou cazettes. Dans l'encas- chaînes, de figures de chérubins. tage en charge, Encercler. — Entourer d'un cercle. les pièces sont Enchaîner. — Relier un objet à placées dans des un autre. étuis les unes Encharbonné. — Sali de tons au-dessus des au- noirs et sales. tres. Dans l'en- Enchâssé. — Enfermé, encastré, castageavec sup- entouré, placé dans une châsse. ports, les pièces ^ Enchaussé. —• (Blas.) — Ecu sont soutenues taillé obliquement du milieu d'un côté à au moyen de la pointe du côté opposé. supports en terre Enchevêtrure. — cuite, de (Arch.) — As- façon à éviter les points de semblage de charpente ménageant dans contact avec les étuis ou les pièces elles- un plancher une place vide mêmes. pour le foyer ou le tuyau d'une cheminée. Il se Encastrer. — (Arch.) — Enchâs- compose d'une forte solive ou chevêtre ENC — 175 — ENC reliée par deux pièces de bois et forme des façades en encorbellement; chaque les trois côtés d'un encadrement ayant étage forme enc»- pour quatrième côté la muraille à La- beltemeot sur celui quelle la cheminée est adossée. qui est placé au- Enclave. — (Arch.) — Portion dessous de lui, et, d'édifice ou d'appartement enfermée, en- grâce à ce système, tourée dans nn ensemble de bâtiments certaines ruelles o8 d'appartements. étant fort étroites Enclavé. — (Blas.) — Se dit, dans et les pignons sur les armoiries allemandes, de partitions rue parfois fort se découpant en éclian- élevés, les hautes cru res carrées qui s'em- maisons de chaque lUllll boitent les unes dans les côté d'une rue se autres. D'or coupé enclavé rapprochaient presque jusqu'à se re- de gueules. Un tranché joindre. On re- enclavé à plomb, —c'est- marque dans un à-dire que les lignes de grand nombre division étant obliques, les créneaux ou d'édifices de l'é- enclaves sont perpendiculaires — ou pa- poque gothique rallèles aux côtés de l'écu. des galeries, des Encoche. — Petite entaille. passages, des Encoigntire. — Angle formé par arcades, des tou- deux murs se rencontrant à angle droit, relies en encorbellements, c'est-à-dire ou formant un reposant sur des corbeaux, des consoles, pan coupé. Meu- des moulures ornées ou autres motifs ble construit sur d'ornementation, en saillie sur la surface plan triangu- murale inférieure. laire destiné à Encourtiner. — Relier par des remplir dans un courtines les tours d'une enceinte forti- appartement l'angle intérieur formé par fiée. — Décorer une baie à l'intérieur deux murailles. d'un appartement avec des courtines ou Encollage. — (Dor.) — Colle de rideaux, des tapisseries, etc. parchemin dont on enduit à une ou Encre. — Liquide d'un noir plus plusieurs couches les objets à dorer à la ou moins intense formé d'un mélange détrempe. — (Voy. Collage.) de noix de galle, de sulfate d'indigo, Encoller. — Couvrir d'une couche de couperose verte et de gomme ara- de colle les toiles destinées à la pein- bique. ture à l'huile, les bois destinés à la do- — à vignettes. — Mélange de rure, etc. noir de fumée et d'huile contenant de la Encorbellement. — (Arch.) — résine en dissolution et utilisée pour le En général, construction en saillie, placée tirage en typographie des vignettes gra- en porte-à-faux, vées sur bois. soutenue soit à — de Chine. — Encre formée l'aide d'assises d'un mélange de noir de fumée, de gé- elles-mêmes en latine et de matières odoriférantes. saillie les unes L'odeur particulière de l'encre de Chine sur les autres, tient à une addition de camphre de soit à l'aide de poutres ou de cou- Bornéo et de musc en poudre. On em- soles appuyées sur une muraille. La ploie le noir de fumée pour l'encre fine plupart des maisons gothiques offrent et le noir de liège ou de marc de raisin ENC — 176 — END pour les encres communes, — L'encre de gravure sur bois, ou à ceux de gra- de Chine est la couleur la plus solide vures en taille-douce, ce ne sont que que l'on connaisse. C'est la seule et ve- de très lointaines reproductions des ori- ritable encre indélébile, puisqu'elle est à ginaux, et la grande économie de ti- base de charbon. Elle était autrefois rage peut seule faire excuser, pour ces utilisée exclusivement dans les lavis dernières surtout, l'insuffisance du pro- d'architecture qui, de nos jours, sont cédé. traités en aquarelle. Les contrefaçons de Encre lithographique. — Encre la véritable encre de Chine sont nom- composée d'un mélange de savon, de breuses. Les dragons et les chimères, les suif et de noir de fumée qui se délaye caractères dorés et les inscriptions sur dans l'eau pure et doit être employée fond d'azur, des bâtonnets que le immédiatement, car elle dépose, épaissit commerce met en vente, ne sont point et se décompose rapidement. de sûrs garants, bien au contraire, de — pour la taille-douce. — Mé- l'authenticité de la fabrication. Certaines lange de noir de fumée et de vernis à encres de Chine offrent des tons roux et l'huile de lin. Cette encre, qui s'emploie prennent un aspect brillant lorsqu'on les à chaud, est d'un ton très intense. emploie à l'état d'encre pochée, c'est-à- Encrer. —• (Grav.) — Étaler l'encre dire aussi noire que possible. D'autres, à l'aide du tampon sur une planche en au contraire, sont d'un aspect grisâtre, taille-douce; passer un rouleau impré- tirant sur le bleu légèrement violacé et gné d'encre à la surface d'une gravure en donnent des tons d'une grande finesse. relief, d'ùne pierre lithographique sur Ces dernières teintes restent mates sur le laquelle on a exécuté un dessin à la papier, quel que soit leur degré d'inten- plume ou au crayon lithographique. sité, et ces encres sont de beaucoup pré- Endenchées. — (Blas.) — (Voyez férables aux encres donnant des tons Denchées.) roux. Elles se rapprochent d'ailleurs des Endiablé. — Se dit de la verve encres de Chine véritables, ainsi qu'il est d'un artiste qui a le diable au corps, facile de s'en convaincre en comparant qui ne recule devant aucune hardiesse. les teintes qu'elles fournissent avec celles — Exécution énergique, audacieuse à des peintures chinoises ou japonaises! l'extrême. Encre de couleur. — Mélanges de Endroit. — Désigne le côté d'une poudres colorées et de vernis de natures feuille de papier vergé où la marque et diverses, usitées dans les impressions le nom du fabricant se présentent de typographiques et lithographiques, ainsi façon à pouvoir être lus dans le sens que dans l'impression en taille-douce. ordinaire par transparence. Les impri- — de report. — Encre composée meurs en typographie n'attachent au- d'un mélange de suif, de savon sec, de cune importance à l'endroit et à l'en- cire jaune et de noir servant, à l'aide de vers du papier. Il n'en est pas de même papier de Chine collé, à tirer des des imprimeurs en taille-douce, 'qui choi- épreuves d'une lithographie, d'une gra- sissenî de préférence l'endroit du pa- vure sur bois ou même d'une taille- pier pour exécuter leur tirage. douce que l'on décalque par la pression Enduit. — (Arch.) — Couche de sur une pierre lithographique. Par ce mortier, de ciment, de plâtre, etc., que moyen, on peut obtenir une nouvelle l'on applique sur les murs, les cloisons, pierre après les préparations semblables les voûtes et les plafonds. à celles des pierres originales et tirer de — (Peint.) — Préparation dont on nouvelles épreuves. Les reports de li- revêt les murailles sur lesquelles on veut thographie sont, en général, inférieurs peindre à fresque. Cet enduit se com- aux pierres originales; quant aux reports I pose d'un mélange de chaux et de sable ENE — 177 — ENF de rivière, ou mieux de pouzzolane. On Enfournement. — doit peindre l'enduit (Céram.) — sur frais, et par Art de charger les fours de suite il faut poteries. faire enduire chaque matin L'enfournement « en charge » consiste à la surface que l'on se propose de cou- empiler les pièces les unes au-dessus des vrir dans la journée. autres, celui « en Energique. — Se dit d 'une œuvre échappades o consiste vigoureusement peinte, d'un dessin, d'un à placer les pièces sur contour ferme, solide, vivement accen- des plaques de terre tué. cuite soutenues de dis- Enfaîteau. — (Arch.) — Tuile à tance en distance demi par cylindrique employée pour couvrir des piliers ; dans l'en- fournement « en cazette », qui est réservé aux pièces de prix, celles-ci sont déposées isolément dans des boîtes de terre cuite qu'on place en piles verticales et dont les dimensions varient suivant celles des pièces à cuire. le faîte ou la ligne de jonction des deux Enfumage. — pentes d'un toit. (Grav.) — On en- fume ou on noircit les cuivres dont le Enfaîtement. — (Arch.) — Pla- vernis coloré ne ferait pas ressortir avec ques de plomb ou de zinc recouvrant le assez de netteté les traits sommet d'un gravés. Pour comble. Les enfaîtements cela, le vernis étant encore on sont parfois chaud, surmontés de crêtes ajou- expose le cuivre à la flamme du flam- rées et d'épis. Il existe au sommet de beau ré- certains édifices gothiques de très beaux sineux spécimens d'enfaîtement, dont les bords dont le inférieurs sont découpés en flammes. noir de Certains pavillons du Louvre sont aussi fu mée décorés d'enfaîtements couverts de riches s'incruste motifs d'ornementation. Les combles dans le vernis des édifices de la Renaissance offrent et donne à la presque tous de magnifiques exemples de lors- ce mode de planche, décoration. Enfaîter. qu'elle est re- — (Arch.) — Couvrir, une décorer le faîte froidie, d'une construction. teinte d'un beau noir. Pour que l'enfu- Enfilade. — (Arch.) — Se dit de mage soit réussi, il faut que la couche bâtiments, d'appartements contigus, se de noir soit très légère, sans trace prolongeant en ligne droite, à la file les de passage de la flamme; il faut de uns des autres ; se dit d'une perspective plus que l'opération soit faite rapi- de portiques, de colonnades qui se suc- dement, sans quoi le vernis serait cèdent suivant une ligne droite se diri- brûlé et ne résisterait plus à la mor- géant vers l'horizon. sure. Enfoncement. — Creux, éloigne- Enfumé, — Se dit de vieilles épreu- ment, profondeur, perspective lointaine. ves de gravure d'un ton jaune Enforoir. sale, — (Arch.) — Consoli- presque noir, formé de poussière et de der. fumée; et de tableaux qui ont été expo- Enfourohement. — (Arch.) — sés à la fumée, de façon à leur donner Angle formé par la rencontre des douel- un aspect de vieilles toiles, ou dont les les, c'est-à-dire des surfaces inférieures vernis ont noirci et se sont incrustés de d'une voûte. poussière. LEX-ique. 12 ENG — 178 — EN J Engainé. — (Sculpt.) — Se dit des Engrainer. — (Dor.) — Passer à statues dont l'extrémité inférieure est en- la prêle le mordant qui a servi à jau- fermée dans une gaine corn- nir. — (Voy. Prêle et Mordant.) mençant ordinairement au- Engraisser. — Tracer sur un des- dessous des hanches et qui sin un deuxième contour en dehors du va en se rétrécissant jusqu'à premier de façon à augmenter le volume la base. Un grand nombre d'une figure. de cariatides sont formées — (Céram.) — Ajouter à la base de de figures engainées. Cette certaines poteries des saillies destinées à disposition, qui permet de les consolider. faire valoir la beauté du Engravure. — (Voy. Gravure sur torse de certaines figures, bois en creux.) permet aussi de donner à la Engrêlé. — (Blas.) — On désigne partie inférieure des formes ainsi le contour d'une architecturales qui s'harmo- pièce découpée en dents nisent à merveille avec les moulures de très aiguës et très nom- base, les soubassements, etc. breuses. L'engrêlé diffère Englanté. — (Blas.) — Se dit, en de l'endenché en ce que blasonnant un écu, d'un ra- les pointes sont plus pe- mean de chêne chargé de tites, et que de plus les glands. On emploie ce vides entre les pointes de l'engrêlure terme lorsque le gland n'est offrent des contours circulaires. — pas de même émail que les Engrener. (Voy. Engrainer.) — feuilles. Un chêne de sinople englanté d'or. Engueulement. (Arch.) —En- Engobe. — (Céram.) — Pâte blanche tailles d'un arbalétrier dans lesquelles se — appliquée à lasurface de certaines poteries place l'arête du poinçon. (Voy. Ar- et aussi substances terreuses employées balétrier.) — — pour la décoration des poteries colorées. Enguiohé. (Blas.) Se dit des Engobe artificiel. (Céram.) instruments, trompe, cor, dont l'em- — — Engobe formé de incolores et bouchure est d'un autre émail que l'in- terres d'oxydes métalliques. strument lui-même. — — naturel. — (Céram.) Entourer de — Engobe Enguirlander. formé de matières terreuses mélangées guirlandes; orner, décorer de riches et naturellement d'ornementation. avec les oxydes colorants. gracieux motifs — — Por- Engober. — (Céram.) — Recouvrir Enhaohement. (Arch.) une d'engobes pièce de poterie. tion de terrain avançant suivant une ligne Engommage.— (Céram.) —Opé- égulière et le plus souvent de sur le ration qui a pour but de revêtir d'une cou- forme créneau, che de gomme les poteries délicates avant terrain contigu. la cuisson, defaçon qu'elles n'aient aucune Dans les an- adhérence avec leur con- support. nnes Engoûlé. — (Blas.) — Se dit lors- structions, qu'une pièce ou figure se dans les termine par deux têtes vieilles mai- d'animaux qui semblent sons et souvent par suite d'acquisitions la dévorer. On dit aussi successives, on trouve des corps de logis engoulant. Une bande formant enhachement. engoulée de deux têtes Enjolivement. — Ornement gra- de lions. Cette pièce est fréquemment em- cieux et élégant. ployée dans les armoiries allemandes. Enjoliver. — Décorer d'ornements. ENJ ^ 179 - ENR Rendre un sujet d'une façon séduisante, plus de variété et de richesse. Parmi les y introduire de gracieuses inventions. enlumineurs les plus célèbres, il faut Enjolivure. — Petit enjolivement. placer au premier rang Jehan Foucquet Enlevage. — Opération qui a pour (14.16-1485), auteur des Heures d'Anne but de détaciier et de fixer sur une toile de Bretagne, et plus tard, au xvii® siè- neuve la peinture d'un tableau qu'on veut de, Robert, qui exécuta en 1641 les rentoiler et qui avait été momentanément guirlandes de fleurs formant l'entourage fixéeparun cartonnage. — (Voy. ce mot.) d'un texte écrit par Jarry, merveilleux Enlevé. — Se dit d'un tableau dont manuscrit intitulé la Guirlande de l'exécution est franche, primesautière, Julie et offert par le duc de Montau- libre, vive; d'un dessin largement fait, sier à Julie de Rambouillet. d'un croquis hardi, prestement et faci- Enluminure. — Art d'enluminer. lemeiit exécuté. Se dit aussi dans une Se prend aussi en mauvaise part et sert aquarelle des blancs qui n'ont pas été à désigner une œuvre d'un coloris bru- épargnés (voy. ce mot) et sont au con- tal. traire obtenus par grattage. Des lumières Ennéapyle. — Enceinte fortifiée bien enlevées. Des enlevés qui dénotent de l'Acropole d'Athènes. Ainsi nommée une grande habileté de main. parce qu'elle avait neuf portes. Enlever ( s'). — Se détacher. Un Enoncer un blason. — C'est ton s'enlève sur un autre, c'est-à-dire décrire le blason en énonçant d'abord s'en détache, tranche, est visiblement le champ, puis les figures principales et distinct et différent de tout autre celles qui les accompagnent ou ne sont ton. que secondaires, ensuite leur nombre, Enlevure. — (Peint.) — Se dit des leur position et leurs émaux. Le chef et parties d'un tableau qui se gonflent et se la bordure se désignent en dernier lieu, détachent d'une toile ou d'un pan- ainsi que leurs figures. neau. Enquérir. — (Blas.) — Se dit — (Sculpt.) —• Se dit d'une saillie, d'un d'armes blasonnées contrairement aux relief. règles de l'art héraldique et qui forcent Enluminé. — Orné, décoré d'enlu- à s'enquérir de leur origine. minures. Vivement coloré, revêtu d'un Enrayure. — (Arch.) — Assem- ton vif et éclatant. blage de pièces de charpente suivant les Enluminement.— Résultat de la rayons d'un cercle. décoration au moyen d'enluminures; un Enrichir. — Décorer, garnir de très bel enluminement de livres d'Heures. riches ornements, de motifs de décora- Enluminer. — Colorier et exécuter tion somptueux et variés. Enrichir de des enluminures. figures un ouvrage de librairie, c'est Enlumineur. — Artiste qui exé- l'illustrer de vignettes ; c'est aussi ajou- cute des enluminures. Les plus belles ter à des exemplaires des épreuves de œuvres des enlumineurs ont été pro- gravures, de dessins, de façon à rendre duites au xv® et au xvii® siècle. Chez le volume plus riche et plus somp- les Grecs et les Romains, il y avait aussi tueux. des enlumineurs. On conserve au Vati- Enrochement. — (Arch.) — Sou- can un Virgile du iv® siècle; les ma- bassement formé de quartiers de rochers nuscrits exécutés par les enlumineurs ou d'énormes pierres noyées au fond de byzantins étaient, dit-on, de véritables l'eau et servant d'assises à une jetée, merveilles. L'évangéliaire de Charlema- aux piles d'un pont. gne (vni® siècle) est conservé au Louvre. Enroulement. — L'art (Arch.) — Motif de l'enlumineur, qui n'avait fait que d'ornemenfation formé de volutes enrou- décroître au x® siècle, prit au xiii® siècle lées en spirales, de cartouches dont les ENR ~ 180 — ENT découpures s'enroulent sur elles-mêmes neux, que semblent colorer les chauds en sens divers. reflets du soleil. Les chapiteaux Entablement. — (Arch.) — Partie ioniques et co- horizontale composée, dans les ordres rinthienSj beau- antiques, d'une architrave, d'une frise coup de consoles et d'une corniche. L'entablement est sou- sont décorés tenu par les colonnes et sa hauteur d'enroulements. varie de 4 à 5 modules ou diamètres Les styles rocaille et rococo ne sont que du fût de la colonne suivant l'ordre au- la conséquence du quel il appartient. Lorsque plusieurs système d'ornemen- ordres antiques sont superposés, les tation en enroule- ordres intermédiaires n'ont que des en- ment poussé à l'ex- tablements sans corniche; celle-ci est trême. Les supports réservée pour le dernier étage de l'édifice. des anciennes en- Dans les monu- seignes offrent de ments modernes nombreux exemples il est d'usage de d'enroulements et en surmonter les général il en est de même de toutes les colonnes ou les œuvres de ferronnerie. pilastres, d'un Enrubanné. — Garni, décoré, entablement agrémenté de rubans flottants, en longues dont on modifie la hauteur suivant l'em- boucles, en touffes, etc. placement disponible, de façon seulement Enseigne. — Les enseignes du à respecter l'harmonie des proportions. moyen âge et de la Renaissance con- On simule aussi des entablements au sislaient le plus souvent en potences de sommet des façades, bien qu'il n'y ait fer supportant un panneau de tôle. aucun pilastre pour les justifier. Ces en- Quelques-unes étaient décorées d'enrou- tablements, que terminent des corniches lements avec une profusion extrême, fort saillantes, sont de simples partis pris aussi en est-il conservé des spécimens de décoration et servent parfois à mas- dans les collections et les musées. Indé- quería pente des toitures, les gouttières, pendamment de ces enseignes en fer, il etc. On désigne aussi sous le nom d'en- existait aussi, au xvii" et au xviii® siècle, tablement les moulures formant le cou- de curieux bas-reliefs et de très inté- ronnement d'un meuble. ressantes peintures sur — panneaux qui Entabler. — (Arch.) Ajuster à représentaient parfois des scènes très demi-épaisseur. compliquées, des intérieurs de bou- Entaille. — ( Grav. ) — Instru- tiques, qu'animaient une foule de ment en bois formé d'une sorte de ca- petits personnages fort intéressants à dre dans lequel on place les blocs de consulter pour l'histoire du costume et buis qui, à cause de leurs petites di- celle des arts et métiers. Parmi des mensions, seraient d'un maniement dif- enseignes dues à des maîtres de l'art, ficile. il faut citer une Chaste Suzanne, de Entailler. — Évider, creuser dans Jean Goujon, qui existait, dit-on, la masse. rue aux Fèves à Paris, l'enseigne du Entamer. — Commencer un tra- marchand de tableaux Gersaint, par vail, se mettre à l'exécution d'une œuvre Watteau, un Cheval blanc, de Géri- d'art. cault, etc. Ente. — Manche de pinceau. On dit Ensoleillé. — Se dit d'un paysage aussi ante. d'une tonalité éclatante, d'un ciel lumi — (Arch.) — Pilastre saillant. ENT — 181 — ENT Enté. — (Blas.) — Se dit des pièces sont parfois aux de extrémités blason décorés, qui s'engrènent les unes dans scellées dans les murs, de motifs de sculptures consistant le plus souvent en têtes d'animaux fantastiques. Entre-oolonnement. — (Arch.) — Intervalle qui existe entre deux co- lonnés. L'entre-colonnement se mesure de l'axe d'une colonne à l'axe de la co- lonne voisine et varie suivant chaque les autres par des découpures de forme ordre. (Voy. ce mot.) Dans l'ordre ronde, ou en pointe ou en onde. Dans toscan, l'entre-colonnement n'est que de ce dernier cas on dit enté-ondé. Entente de la composition.— Façon intelligente, savante, dont un artiste distribue les groupes d'une com- position représentant une scène. Un peintre qui a l'entente de la composition. 6 modules (voy. Modules) et 8 dou- Enterrage du moule. — Dans zièmes de module ou parties ; dans l'or- l'opération de la fonte, le moule de dre dorique, il est de 7 modules 8 par- potée, après le recuit, est d'abord re- ties; dans l'ordre ionique, de 11 mo- vêtu d'une chemise de plâtre, puis en- dules et demi. Pour l'ordre corinthien, terré de façon qu'il ne soit pas ébranlé l'entre-colonnement varie entre 6, 9 et par la pression du métal en fusion. jusqu'à 12 modules, suivant qu'il s'agit Entoilage. — Action de mettre sur de portiques avec ou sans piédestaux. toile, de tendre une toile sur un châssis. — médian. — (Voy. Colonne mé- Entoilé. — Se dit d'une estampe, diane.) d'un dessin, d'un plan coilé sur une toile. Entrecoupe. — (Arch.) — Espace Entoiler. — Monter, coller sur toile. vide existant entre deux voûtes ayant le Entourage. — Cadre d'un tableau, même point d'appui. bordure, marge d'un dessin. Se dit aussi Entrecoupé. — Interrompu. d'accessoires, défigurés secondaires dans Entre-croisé. — Croisé en sens une composition. «Le morceau principal divers. est bon, mais l'entourage est défectueux.» Entre-deux. — Meuble, plus ou — de page. — Dessin, gravure moins richement orné, en forme de con- concourant à illustrer un livre, et dans sole ou de petite armoire, destiné à pren- lesquels un espace vide ou blanc, limité dre place par un contour régulier ou irrégulier, est contre un réservé pour placer un texte. panneau Entrain. — Se dit de certaines qualités de vivacité, de rapidité d'ima- gination et d'exécution qu'un artiste sem- ble avoir fait passer dans son œuvre. Un peintre qui a plus de science que d'entrain. Entrait. — (Arch.) — Se dit, dans un comble, de la planchettes pièce de bois ho- assez épais- rizontale. Dans ses que l'on certaines églises intercale entre des volumes ou des pa- gothiques à char- quets d'épreuves soumis à l'action de pente()de comble apparente, les entraits la presse. ENT — 182 — E PA (Arch.) — Décoration arabe surtout, ont des motifs d'ornemen- d'une porte d'entrée tation en entrelacs bien caractéristiques. sur une façade. Une Il en est de même des Chinois et des Ja- entrée monumentale ponáis, qui excellent à disposer d'une précédée d'un péri- façon très ingénieuse des bois légers en style; une entrée dé- entrelacs extrêmement variés. Corée de statues, de Entrelacs. — (Art déc.) — Les torchères. — Se dit entrelacs sont une forme d'ornement qui aussi des plaques de fer trouve son application dans tous les arts ■ ou de cuivre, décou- décoratifs. pées ou richement or- Entre-modillon. — (Arch.) — Es- nementées et entourant dans une serrure pace vide existant entre deux modillons. l'ouverture par laquelle on introduit la clef. Entre-scl. — (Arch.) — Etage in- — de chœur. — (Arch.) — Dé- termédiaire, peu élevé de plafond et situé coration séparant le chœur de la nef entre le rez-de-chaussée et un premier d'une église. étage, ou parfois entre deux grands Entrelacé. — (Blas.) — On dé- étages. signe ainsi les pièces de blason agencées Entre-taille. — (Grav.) — Tailles les unes dans les autres. Les croissants d'une largeur inégale exécutées en amin- de Diane de Poitiers sont un exemple cissant les extrémités du trait et en lui de pièces entrelacées. laissant une plus grande épaisseur dans Entrelacement. Motifs d'or- sa partie médiane. L'entre-taille s'obtient — nementation dont les lignes se croisent, donc, en gravure sur bois, en diminuant s'entrelacent. un trait gravé assez large, et dans la en creu- Entrelacs. — (Arch.) Orne- gravure au burin, au — contraire, ments formés de sant avec l'outil, en élargissant une feuilles, de rin- hachure très mince déjà gravée. ceaux, de fleurs, Entretoise. — (Arch.) .— Pièce de décrivant li- bois ou de fer destinée à relier en travers des courbes qui deux autres pièces de bois ou de fer. gnes se croisent et s'en- Entreveus. — (Arch.) — Espace che vê de tren t. Mo- entre deux solives plancher. tifs formés par Entrevoûter. — (Arch.) — Garnir des combinaisons de lignes brisées de plâtre des entrevous. ou (Voy. ce mot.) Envelopper. — Voiler, adoucir le de lignes cour- bes. Certains morceaux de en- modelé de certains pein- trelacs portent ture. On dit qu'une figure demanderait le nom de nat- à être plus enveloppée, pour indiquer tes. Les entre- qu'elle devrait être modelée avec moins lacs sont surtout de sécheresse, que les contours devraient dans être noyés dans l'ensemble, paraître en- employés les travaux de serrurerie. Cependant on tourés d'atmosphère. — trouve des motifs Environné. (Blas.) — Synonyme d'entrelacs typi- ïi'í — d'accompagné. (Voy. ce mot.) ques dans chaque Jlfj fH3lri!,T" Epaisseur. — (Peint. ) — Se dit d'une style d'architec- surabondance dans la pâte. Des épaisseurs ture, excepté tou- inutiles, nuisibles à la finesse du modelé. tefois dans l'art Épannelage. — (Arch.) — Taille ogival. L'art anti- préparatoire des moulures, de façon à en que, l'art grec et la Renaissance, l'art indiquer la forme générale à l'aide de plans EPA — 183 — EPI circonscrivant les plus grandes saillies. en pointe à la base d'une pile de pont Épanneler. — (Sculpt.) — Enlever et servant à briser le courant. On dit à l'aide de la masse et du ciseau, et par- aussi avant-bec. fois de la scie Eperon. — (Art déc.) — Pointe de fer pour les grandes ou d'airain, placée à la proue des galères surfaces, les par- antiques et qui ties d'un bloc est fréquem - de pierre ou ment employée de marbre comme motif qui excèdent d'ornemen- les contours tation. Il y a d'une figure, d'un profil, ces contours des éperons à étant tracés approximativement et tou- une ou plusieurs jours très en dehors des lignes définitives. pointes. Dans Epanouissement. — Entier dé- les colonnes rostrales les proues de navire veloppement d'un style, d'une école, du sont presque toujours armées d'éperons. talent d'un artiste. — Figure de blason. Epargne (en taille d'). — (Voy. Épervier. — (Blas.) — Figure d'oi- Email en taille d'épargne.) seau représentée avec ou Epargner. — Réserver. On épargne sans chaperon, les deux les parties lumineuses dans l'aquarelle, pattes posées sur une tige et les blancs ainsi épargnés sont ton- horizontale. L'épervier se jours d'un bien plus grand éclat que les place au dernier rang des rehauts de gouache ou les enlevés (voy. ce oiseaux de fauconnerie, mot). On épargne aussi les blancs dans mais est représenté ordiitairement comme les gravures en taille-douce en réservant le faucon, avec longes et grillets aux pattes. le cuivre ou l'acier en cet endroit, c'est- Epi. — (Arch.) — Assemblage de à-dire en n'y faisant passer aucune taille. chevrons autour du poinçon d'un comble Eparpiller. — Disperser, répandre conique ou pyramidal. çà et là l'intérêt d'une œuvre d'art, les — de toiture. — (Arch.) — Motif lumières d'un tableau, d'une gravure. Se d'ornementation en terre vernissée ou prend en mauvaise part, car l'œil, attiré en plomb. Les à la fois en divers endroits, ne sait où se épis en terre fixer. furent usités Epaté. — Écrasé ; se dit de figures du XIII® au de proportions trop courtes. XIV® siècle et Epaulement. — (Arch.) — Mur remplacés à destiné à soutenir des terres. cette époque Epée. — Figure de blason. par des épis — A toutes les époques, l'épée, qui en faïence par excellence est l'arme de vaillance et émaillée. Les de noblesse, a été l'objet de recherches plus beaux décoratives et a fourni d'admirables mo- épis de ce tifs d'ornementation. genre sontfor- — flamboyante. — Épée à lame més, en géné- ondulée dont sont armés les anges et les ral, d'un petit archanges dans certains tableaux religieux. socle quadran- Eperon. — (Arch.) — Pilier saillant gulaire, dé- servant à soutenir une construction, et coré parfois de masques humains et au- aussi massif de maçonnerie s'avançant dessus duquel sont placés une pomme EPI — 184 — EPR de pin, une corbeille de fleurs, des quelle est gravée une inscription funé- feuillages diversement colorés, un ci- raire, et aussi inscription funéraire pla- seau posé sur une petite boule. Les cée^sur un monument. épis en plomb étaient ou fondus ou re- Épointé. — (Grav.) — Pointe à poussés au marteau. A partir du xv® siè- graver qui a besoin d'être aiguisée. de, en combinant les deux procédés, Epoque. — (Numism.) — Se dit du on obtint d'excellents résultats. La Re- millésime de l'année où une monnaie ou naissance a produit de très beaux épis, médaille a été frappée. formés de chapiteaux décorés de feuil- Epreuve. — (Grav.) — Feuille lages et surmontés de vases d'un joli d'essai imprimée sur une planche gravée, contour. On trouve encore de beaux sur une pierre lithographique, qui per- épis du temps au château de Chenon- met à l'artiste de juger du degré d'achè- ceaux, aux cathédrales de Paris et vement de son travail et des retouches d'Amiens. Enfin, au xvii® siècle, on qui pourraient être nécessaires, bien que, donna aux épis la forme de colonnettes, pour les épreuves lithographiques au de vases à balustres et de chimères. On crayon, les retouches soient très difficiles fabrique aujourd'hui des épis en plomb après la préparation indispensable au ti- d'un bon style archaïque ; mais, par éco- rage. On désigne aussi sous le nom d'é- nomie, on les exécute plus volontiers en preuves toute estaïupe imprimée d'une zinc, ce qui leur enlève toute chance de planche gravée ou d'une lithographie. durée. (Voy. Premières épreuves.) Se dit aussi Epiderme. — Surface extérieure, des feuilles imprimées sur lesquelles les couche superficielle des pierres, marbres, auteurs corrigent les fautes d'impres- etc. Le temps ronge l'épiderme des mar- sion et modifient, retouchent leur texte bres les plus durs. avant l'impression définitive. Épieu. — Figure de blason.—Arme — à la cire. — (Grav.) — Epreuves de chasse ou de guerre formée d'un gros d'essai obtenues par le graveur lui-même bâton se terminant par une pointe pour le guider dans ses travaux de re- acérée. touches et obtenues en appliquant sur Epigraphe. — Inscription placée une planche dont les traits ont été rem- sur les édifices dans une intention com- plis de noir de fumée une feuille de pa- mémorative. — (Voy. Inscription.) pier enduite de cire blanche sur laquelle Episode. — Scène, groupe de on exerce une pression à l'aide du bru- figures représentées dans quelque partie nissoir. d'un tableau et dont la relation avec le — avant la lettre. — (Grav.) — sujet principal est peu importante. Se Épreuves de planches en taille-douce ou dit aussi des sujets représentant un fait de lithographies tirées avant que le litre particulier se rattachant à un ensemble et les noms d'auteur et d'imprimeur d'événements. Un tableau qui représente aient été gravés ou écrits à l'encre 11- un Épisode de la campagne de Russie, thographique aux emplacements réser- par exemple. vés à cet effet. On désigne même par- Episodique. — Qui a le caractère fois ces épreuves sous le titre « d'épreuves de l'épisode. avant toute lettre », pour bien préciser Epistyle. — (Arch.) — Architrave que les épreuves ne portent aucune ou poutre horizontale posée sur les cha- mention gravée, soit en caractères d'im- piteaux de colonnes, de manière à les primerie, soit même de la main du gra- relier entre eux et à servir de support veur, et qu'elles ont ainsi tout le carac- au couronnement d'un édifice. tère d'épreuves d'artistes. — On dit Épitaphe. — (Arch.) — Table de aussi familièrement par abréviation une marbre, de pierre ou de métal sur la « avant-lettre ». EPR — 185 — EPR Épreuve avant toute lettre. placée au centre de la planche; soit par — ('Voy. Epreuve avant la lettre.) des traits carrés, — c'est-à-dire des — avec la lettre. — (Grav.) — traits entourant le sujet — d'un tracé Épreuve de gravure en taille-douce por- irrégulier, soit enfin par des griffon- tant gravés sur les marges et en carac- nages ou des essais de pointe en marge. tères d'imprimerie ou en écriture an- — ^Voy. Epreuves de remarque.) glaise ou gothique d'une exécution ré- Epreuve de gulière, le titre du sujet et les des remarque. — noms (Grav.) — Épreuve de éditeur gravure en taille- auteur, graveur, et imprimeur douce donnant un état particulier de la de la planche. planche. La remarque peut la lettre blanche. consister, — avec — soit en des croquis tracés par le graveur (Grav.) — Se dit d'épreuves dans les- sur les marges ou sur les parties blanches quelles les caractères des légendes ou des de l'épreuve, soit dans l'absence de inscriptions ne sont indiqués que par des certains travaux en différentes parties de contours. la planche. Ainsi, par la lettre exemple, des — avec grise. — épreuves d'une planche dessinée et mor- (Grav.) — Se dit d'épreuves où les ca- due à l'eau-forte et avant toute retouche à la pointe sèche ou toute remorsure sont des épreuves de remarque. Ces remarques précisent les états différents de la gravure jusqu'à son entier achè- ractères de légendes sont remplis de veinent. hachures. — (Voy. Épreuves avec la — des gravures en médailles. lettre blanche.) — Ces épreuves s'obtiennent, soit en — avec la lettre noire. — cire, — ce sont les plus agréables à (Grav.) — Épreuve où les caractères voir, — soit en plâtre, soit en étain. d'inscription sont complètement achevés Ces épreuves servent à guider l'artiste et poussés jusqu'au noir. dans son travail. — biffées. — (Grav.) — Épreuves — grise. — (Grav.) — Épreuve trop qui reproduisent les biffures destinées à pâle. annuler une planche gravée et qu'elles — naturelle. — (Grav.)—Épreuve détériorent d'ailleurs complètement. donnant le résultat exact du travail Mais ces épreuves biffées sont très re- sans aucunes « ficelles », ni retroussage cherchées par les amateurs, parce qu'elles (voy. ce mot), et obtenue en essuyant sont la preuve irrécusable qu'il est im- très également la planche dans toute possible d'obtenir des épreuves sem- sa surface, après en avoir encré les blables à celles de premier tirage, qui tailles. deviennent ainsi des pièces rares. — négative. — (Photog.) — Cli- — boueuse. — (Grav.) — Epreuve ché obtenu en exposant des glaces dont les blancs ne sont pas suffisamment sensibilisées dans la chambre noire. éclatants et dont les demi-teintes sont Dans les négatifs, les lumières et les engommées de noir, de façon à ôter de ombres du modèle apparaissent trans- la transparence à la gravure. posées. — d'artiste. — (Grav.) — Épreuve — neigeuse. — (Grav. sur bois.) d'une gravure en taille-douce tirée avec — Épreuve dont les tailles et les traits ou sans la signature autographe de Par- sont confondus de façon qu'on n'a- tiste. (Voy. Épreuve avant la lettre.) perçoive que des traits interrompus et Quelquefois les épreuves d'artiste se en quelque sorte vermiculés. distinguent encore, soit par des marges — positive. — (Photog.) — Épreuve irrégulières, la gravure n'étant pas bien obtenue à l'aide d'un cliché, soit sur EPR — 180 — EQÜ papier, soit sur verre, et dans laquelle Équerre à coulisse. —Tige mé- les blancs et les noirs correspondent tallique divisée, garnie de deux autres aux lumières et aux ombres de l'origi- tiges perpendi- nal.^ culaires, l'une Epreuves volantes. — (Grav.) fixe, l'autre mo- — Epreuves de gravures sur bois, en bile et servant à mesurer le diamètre des taille-douce, ou de lithographies tirées corps cylindriques.. sur papier de Chine ou du Japon, non — à dessiner. — Planchette mince collées sur papier fort ou fixées par en forme de triangle ayant un angle deux coins seulement sur des feuilles de droit et percée d'une ouverture circu- bristol. laire, ou œil, destinée à permettre de la Epure. — (Arch.) — Dessin géomé- faire glisser facilement sur le papier. trique au trait, représentant le plan, la On se sert de l'équerre et de la règle coupe, l'élévation, les détails d'un édi- pour tracer des perpendiculaires, et fice. Les épures, toujours exécutées à de deux équerres pour tracer des parai- l'échelle, sont le plus souvent cotées, lèles. c'est-à-dire couvertes de chiffres préci- — à fronton. — Équerre à des- sant les dimensions, de façon à ne lais- siner ayant un an- ser aucun doute à ceux qui exécutent gle droit et affec- d'après les épures. tant la forme d'un Epurer. — Rendre plus net, plus triangle rectangle précis, plus pur. Épurer un contour, le semblable à celui du demi-fronton des retoucher, le corriger, le débarrasser des monuments antiques. faux traits, des coups de crayon inu- — à 45°. — Équerre à. dessiner tiles. ayant un angle droit et deux angles Equarrir. — Tailler carrément. de 45°. C'est à l'aide de cette équerre, k Équarrissage. — Action de ren- dont on se sert fréquemment avec le T dre carrés les bois destinés à la con- et la planchette, que l'on struction, à l'aide de la scie ou de la trace, dans les dessins d'ar- hache. On dit aussi équarrissement. chitecture, la saillie des pro- Équarrissement. — {Yoj.Équar- fils, les retours d'équerre, rissage.) les onglets et souvent, Équation du beau. — Formule dans le tracé des ombres, direc- mathématique résultant des relations tion des rayons lumineux qui, sui- qui existent entre les dimensions des vaut une convention généralement adop- édifices. Il y a eu toute une théorie des tée pour les projets, se dirigent sui- proportions à donner aux édifices déve- vaut un angle de 45° et de gauche à loppée et publiée sous ce titre. Étant droite. donnés les trois termes, la hauteur, la — d'arpenteur. — Cylindre ou profondeur et la largeur d'un édifice, prisme octogonal percé de l'auteur tendait à prouver que, en sub- fentes longitudinales et ser- ordonnant ces dimensions à des rap- vant à tracer sur le ter- ports de nombres correspondant à des rain, à l'aide de jalons, des nombres de vibrations de sons justes, lignes droites et des per- on déterminait aisément les proportions pendicLilaires. Les ouver- exactes à donner à un édifice. tures opposées sont for- Équerre. — (Arch.) — Pièce de mées soit d'une fente étroite, fer plate formant angle droit et destinée soit d'une ouverture rec- à consolider ou à relier des assemblages tangulaire partagée en deux par un fil en bois. de soie. Le rayon visuel passant par EQU — 187 — ESC cette fente, et le fil de soie couvrant un l'écu en forme d'équerre. Certains au- jalon posé en un point quelconque, ces teurs disent aussi escarre. trois points servent à déterminer la po- Une escarre d'argent po- sition d'une ligne droite. sée au quartier; une Équerre de tailleur de pierre. équerre d'or mouvant — Équerre évidée dont les côtés inté- du flanc dextre et de la rieurs servent à vérifier pointe. L'équerre est la taille des pierres. On souvent employée dans les armoiries donne le nom d'équerre allemandes. à chapeau aux équerres Équestre. — Se dit des statues re- formées de deux bran- présentant un personnage monté sur un ches d'épaisseur inégale, cheval. Une statue équestre de Louis XIV. mais assemblées perpendiculairement et Envoyer au Salon une figure éques- suivant le même plan comme axe. ti e.^ — double. — Équerre formée de Équiangle. — Se dit d'une figure deux régies plates placées perpendiculai- dont tous les angles sont égaux. rement l'une sur l'autre. Équilibre. — Se dit de la position — fausse. ■— Équerre formée de naturelle, stable d'une figure, et aussi de branches mobiles de façon à permet- l'heureux agencement d'une composition tre de tracer à volonté des angles dans laquelle les groupes, les masses, les droits, des angles aigus et des angles pleins et les vides sont bien répartis et obtus. pondérés. — (faux). — Se dit d'assemblages Équilibrer. — Combiner, pondé- à angle aigu ou obtus et non à angle rer les masses d'un groupe, d'une com- droit. On dit aussi un assemblage en position. faux-équerre. Équipollé. — (Blas.) — Se dit d'une — graphomètre. — Se dit des division de l'écu en neuf carreaux dis- équerres d'arpenteur (voy. ce mot) posés en échiquier, sur- servant à la fois d'équerre et de gra- tout lorsque les quatre phomètre, et formées d'un points placés aux angles cylindre dont la partie infé- et le point du milieu sont rieure est mobile, à l'aide de même émail. Cinq d'une vis s'engrenant sur un points d'argent équipollés pignon denté. Les fentes pra- à quatre de sable. Les tiquées sur le cylindre rem- points équipollés peuvent être où non placent les pinnules du gra- chargés de figures. phomètre et permettent de Éraflures. — (Peint, sur émail.) — viser dans toutes les directions perpen- Hachures irrégulières dont on couvre diculaires ou obliques par rapport à une une surface champlevée, afin que les ligne donnée. — (Voy. 'Pinyiules.) inégalités rendent l'émail plus adhérent — octogonale. — Équerre d'ar- au métal. penteur (voy. ce mot) en forme de Érection. — Action d'élever un prisme octogonal. édifice, de placer une statue sur son pié- — triple. — Equerre à trois faces destal, de dresser un obélisque, une co- formée de règles assemblées suivant un lonne. angle trièdre dont tous les angles sont Ériger. — (Arch.) — Fonder, bâ- droits. tir, construire un édifice, élever une Équerre (d'). — A angle droit. On statue, un monument commémora- dit aussi en équerre. tif. — (Blas.) — Se dit d'une pièce de Escabeau. — Siège de bois fort ESC — 188 — ESC usité au moyen âge, ayant la forme de repos sont nombreux, moins un d'un banc sans bras ni dossier et très escalier est pénible à gravir. court. On s'en Escalier circulaire. — Escalier servait parfois à limon cintré, avec ou sans vide; — comme de table, et aussi escalier dont les marches ne se et on le recou- vrait d'une pièce d'étoffe que l'on nommait « banquier ». Se dit aussi de petits bancs. Esoabelle. — Petit escabeau. — (Voy. ce mot.) Escalier. — (Arch.) — Assemblage de marches de degrés à relier profilent pas suivant ou servant une ligne droite, des appartements ou des terre-pleins de mais suivant une courbe. Ce dernier cas niveau différent se et permettant d'y accé- présente fréquemment dans les esca- der. Les escaliers par où l'on montait au sommet des édifices religieux du moyen âge étaient so'uvent installés dans des tourelles intérieures ou exté- rieures et ajourées. Ils étaient parfois pratiqués dans l'épaisseur des murailles. Les escaliers des châteaux de la Renais- sauce sont de véritables merveilles au liers extérieurs ou perrons, donnant double point de vue de l'art et de la accès à une entrée placée à quelque hau- construction ; il suffit de citer le célèbre teur au-dessus du sol. escalier de Chambord et l'escalier exté- — de dégagement. — Escalier rieur du palais de Fontainebleau. destiné au service, aux Au fournisseurs, XVII® et au xviii® siècle, on trouve aux domestiques ; — et aussi escalier aussi des escaliers d'une habileté de de moindre importance que l'escalier coupe et d'une hardiesse remarquables. principal et fait pour faciliter une cir- Enfin, au xix® siècle, l'escalier du grand culation rapide. Opéra doit être cité pour son superbe dé- — dérobé. — Escalier dissimulé. veloppement, la beauté et la richesse — d'honneur. — Escalier de pa- des matériaux qui y ont été employés. lais ou d'hôtel luxueusement à décoré, ser- — cordons. — Escalier dont vant aux réceptions et donnant accès les marches, très larges, sont inclinées aux salles de fêtes. et bordées de sorte de bourrelets ou — en ou en esceir- cordons colimaçon en pierre dure peu saillants, et got. — (Voy. Escalier tournant.) que l'on peut monter à cheval ou en — envis. — (Voy. Escalier voiture. Tels sont l'escalier de tournant.) la place — hélicoïdal. — (Voy. Escalier du Capitole à Rome et celui qui donne tournant.) accès à l'un des pavillons du Louvre, — rampe sur rampe. — Escalier dans la cour des anciennes écuries; dans lequel il n'existe — à paliers de repos. — Es- pas de vide entre les calier placé dans une cage limons, les limons étant rectangulaire ou à coins placés sur un même arrondis et dont les ré- plan perpendiculaire au volutions sont séparées sol. Un grand nombre par des surfaces planes. Plus les paliers de maisons du xviii® siècle possédaient ESC — 189 — ESQ de très beaux spécimens d'escaliers de face opposée porte le nom de contre- ce genre. escarpe. Escalier suspendu. — Escalier Escarpement. — Pente roide et dont les marches ne sont fixées que d'un abrupte. seul côté dans la muraille, et dont l'autre Espace. — Se dit en général d'une côté est libre, suspendu. Il existe un très étendue, d'une superficie limitée ou illi- beau spécimen de ce genre d'escaliers mitée. On dit que dans un tableau une suspendus, construit au xviii® siècle par figure manque d'espace pour indiquer l'architecte Le Bruinent, à l'hôtel de ville qu'elle est placée dans un cadre de di- de Rouen. Les escaliers suspendus con- mensions trop restreintes, dans lequel struits en pierre exigent une connaissance elle est étouffée et semble à l'étroit. approfondie de l'art de l'appareilleur. Espagnolette. — (Arch.) — Sys- — tournant. —■ Escalier dont les tème de fermeture de croisées se composant d'une tringle en fer munie de crochets à ses extrémités et que l'on meut à l'intérieur, au moyen d'une poi- gnée, de façon à re- tirer ou à introduire les crochets dans les gâches pratiquées en haut et en bas des châssis, selon que l'on veut ouvrir ou marches contournent un noyau plein gé- fermer la fenêtre. néralement cylindrique, ou au milieu Esplanade. — Emplacement vide, duquel est amé- vaste place de grande dimension située nagé un espace en avant d'un édifice. — Espace libre et vide. Onditaussi légèrement déclive existant à l'intérieur escalier en vis, d'un château fort entre les constructions escalier en coli- habitées et les murs de l'enceinte fortifiée. maçon ou en es- Esquisse. — Forme première cargot, escalier d'une idée de tableau, de composition, hélicoïdal, esca- de statue. L'esquisse est surtout une lier en vis de oeuvre d'imagination ; elle doit être Saint-Gilles, sur exécutée rapidement, avec verve, avec plan carré, rectangulaire ou circulaire. fougue. « Les esquisses ont souvent un Esoarboucle. — Pierre précieuse. feu que le tableau n'a pas », a dit Dide- Variété de grenat rouge d'un éclat très vif. rot. L'esquisse a la chaleur d'une im- Escarpe. — (Arch.) — Surface provisation, le tableau est l'ouvrage du extérieure d'une mu- travail, de l'étude, de la patience et de raille inclinée en talus l'expérience. Lorsqu'un tableau n'est Et surtout dans les for- pas suffisamment étudié, l'exécution suf- fisamment poussée, on les caractérise avec une intention critique en disant : « Ce n'est qu'une esquisse. » — Les esquisses se tracent soit à la plume, soit tifications, revers du fossé placé du côté au crayon ; quelquefois on les rehausse des remparts regardant l'assiégeant; la de tons d'aquarelle ou d'indications à ESQ — 190 — EST l'huile. (Voy. Esquisse peinte.) — Les Une église d'argent essorée de gueules. sculpteurs exécutent leurs esquisses en Essonier. — (Blas.) — Synonyme terre ou en cire. de Trescheur. (Voy. ce mot.) Esquisse peinte. — Se dit d'une Estaoade. — (Arch.) — Barrage esquisse peinte à l'huile; d'un croquis formé de pieux et servant, soit à garan- au crayon, au fusain, auquel l'artiste a tir à la base les piles d'un pont, soit à ajouté des indications de colorations, de relier des jetées, soit à défendre l'entrée modelé, posées d'une touche large et d'un port, d'un fleuve, d'un canal. libre. Certaines esquisses peintes ont par- Estampage. — Procédés à l'aide fois la valeur de véritables tableaux. desquels on imprime, soit des gravures Esquisser. — Exécuter une es- sur du papier, soit des ornements et quisse, dessiner à grands traits, indi- des motifs de décoration en métal ou en quer sommairement l'agencement d'une pâte. L'impression des gravures portait composition. autrefois le nom d'estampage, d'où le Essai. — Titre que l'on donne à nom d'estampe. On fabrique, par es- certains ouvrages élémentaires, ou ne tampage, les ornements en carton-pâte, traitant une question qu'à un point de les découpures et les reliefs d'objets en vue très restreint. Essai sur la peinture, métal, depuis les crêtes décoratives jus- essai sur l'art antique. qu'aux bijoux microscopiques, des cuirs — (Numism.) — Premières pièces où l'on imprime des dessins gravés en frappées sur des coins nouveaux. creux sur des plaques de cuivre. On Essence de térébenthine. — donne donc le nom général d'estampage (Voy. Térébenthine.) à toutes les empreintes d'un modèle, Essente. — (Arch.) — Petites plan- d'un objet, gravé, sculpté ou modelé en chettes taillées comme des ardoises et creux. Des voyageurs ont relevé ainsi, servant à protéger les poutres d'une au moyen de papier humide, nombre façade contre l'écoule- d'inscriptions cunéiformes, d'hiéro- ment des eaux. Les mai- glyphes, de bas-reliefs sur les monuments sons du moyen âge assyriens et égyptiens, et dans ce cas ce étaient le plus souvent procédé spécial s'appelle lottinoplastie, recouvertes d'essentes, du nom de son inventeur. et quelquefois ces es- — (Sculpt.) — Moule en creux ob- sentes étaient peintes ou tenu en appliquant de la terre glaise découpées de façon à avec le pouce sur l'objet à mouler. Cet permettre certaines combinaisons géo- estampage, détaché avec précaution, métriques. Il existe encore d'anciennes donne un moule en creux, à l'aide du- maisons gothiques et de petites maisons quel on obtient un relief en plâtre repro- de campagne dont la charpente est cou- duisant exactement l'original. verte d'essentes. — (Céram.) — Application de poin- Essentage. — (Arch.) — Se dit çons spéciaux ou molettes pour obtenir des surfaces recouvertes d'essente. On des ornements en creux sur une pièce dit aussi aissante et aissantage. moulée. On désigne aussi cette opéra- Essorant. — (Blas.) — Se dit des tion sous le nom de moletage. oiseaux prenant leur es- Estampe. — Epreuve de gravure sor. Une oie accolée et ou de lithographie. couronnées'essoríïwíd'ar- Estampé. ■— Se dit d'objets fabri- gent. Le mot essoré s'ap- qués à l'aide d'estampages. plique aussi à la couver- Estamper. — Obtenir des reliefs ture des églises, tours, à l'aide d'une matrice gravée en creux, etc., qui sont d'un autre émail que l'édifice. ou réciproquement. EST — m — ETA Estampeur. — Anisan qui exécute ombres dégradées et d'un ton moelleux des estampages. enveloppant un lointain, une silhouette Estampille. — Se dit d'un sceau, d'édifice. Des clochers estompés par la d'une marque appliquée sur une œuvre brumè. d'art. Se dit aussi de détails caractéris- Estomper. — Modeler, poser des tiques dans une œuvre ; « tel dessin ombres à l'aide de l'estompe. porte l'estampille du maître », c'est-à- Estomper (s'). — Se dit d'un des- dire qu'il est, seulement à le voir, d'une sin estompé, recouvert d'une ombre authenticité indiscutable. douce et moelleuse, de tons qui sem- Estampiller. — Marquer d'une es- blent adoucir, qui gazent, voilent cer- tampille. taines parties d'une œuvre, certains Esthétique. — Philosophie de l'art. plans d'un lointain. Ces montagnes Les traités d'esthétique sont excessive- s'estompent bien dans les vapeurs du ment nombreux ; ils peuvent cependant soir. se diviser en deux catégories bien dis- Etage. — (Arch.) — Divisions ho- tinctes. L'une, essentiellementspéculative, rizontales pratiquées à l'aide de plan- appuie ses théories sur des systèmes •chers dans une construction. métaphysiques; l'autre, expérimentale — carré. — (Arch.) — Étage dont et pratique, étudie les chefs-d'œuvre de le plafond est horizontal. — (Voy. l'art, afin d'en tirer des enseignements et El age en galetas.) d'en conclure des lois. — en galetas. — (Arch.) — Étage Esthétiquement. — D'une ma- dont le plafond est incliné ou à pans nière esthétique, qui a rapport à l'es- suivant la forme des combles. thétique. souterrain. — — (Arch.) — Se Estimation. — Se dit du prix, dit de pièces, de salles situées au-des- de la valeur qu'un expert assigne à une sous du niveau du sol. œuvre d'art, avant une vente aux en- Etagé. — Disposé par rangs super- chères, par exemple. posés. Estompe. — (Dessin.) — Morceau Etal. — (Arch.) — Pièce de char- de peau ou de papier roulé en cylindre pente servant de soutien. lié avec du fil et taillé en pointe émous- Etalon. — (Arch.) — Tracé du sée aux extrémités. On emploie l'es- plan d'un bâtiment sur le sol même où tompe pour fondre ensemble des ha- il doit être construit et de grandeur chures de crayon, et même pour poser d'exécution, et aussi dimension fixe indi- quée comme point de comparaison. Etampage. — Procédé par lequel on imprime des ornements en relief sur directement sur le papier des tons noirs une feuille de métal en la comprimant ou gris obtenus à l'aide d'un crayon entre deux moules où ces ornements ont mou et très pulvérulent nommé sauce. été préalablement gravés. L'un des mou- L'inconvénient de l'estompe est de don- les est gravé en creux, l'autre en relief, ner au dessin un aspect cotonneux et de manière qu'ils puissent s'emboîter mou. l'un dans l'autre. Estompé. — Se dit de dessins om- Étampe. — Poinçon gravé à l'aide brés à l'aide de l'estompe, et aussi duquel on obtient des empreintes sur d'efl'ets d'un beau noir velouté rappelant les métaux. celui du crayon sauce. Certaines plan- Etamper. — Travailler avec l'é- ches gravées à l'eau-forte donnent des tampe. épreuves dont quelques parties sont Étançon. — (Arch.) — Étai de fortement estompées. — Se dit aussi des forte dimension. ETA — 192 — ETR État. — (Grav.) — Condition d'une Ethnographique. — Se dit de planche avant son entier achèvement. tout ce qui a rapport à la science des (Voy. Premier état.) II y a des épreuves peuples, au point de vue de leurs carac- de premier état, de second, de troisième tères distinctifs; — se dit aussi de cer- état suivant le degré d'achèvement de taines œuvres d'artiste qui reprodui- la planche. — (Voy. État définitif.) sent exactement des types de races et de — d'eau-forte pure. — (Grav.) peuples étrangers. Les scènes d'Orient — Epreuves de gravures au burin qui ne et d'Algérie de Decamps, ainsi que celles donnent que les travaux préparés à de Fromentin et de Gérôme sont des l'eau-forte par le graveur pour se guider peintures ethnographiques. dans son travail. — Se dit aussi des Étinoelant. — Vif brillant, qui a de épreuves de certaines eaux-fortes avant l'éclat. qu'elles aient été retouchées à la pointe Étoffé. — Se dit de draperies tom- sèche. banjt en plis abondants. — définitif. — (Grav.) — État Étoffes. — Draperies des figures d'une planche complètement achevée et peintes ou sculptées. Dans un portrait, propre au tirage ; on dit aussi parfois le visage, les mains peuvent être bien dans les catalogues de gravures Etat de modelés et les étoffes laisser à désirer, tirage. et réciproquement. — de tirage. — (Voy. État défi- Étoile. — Figure de blason. — L'é- nit if.) toile compte ordinairement cinq rayons Étau à manche. — (Grav.) — ou raies. Si les pointes sont au-dessus Petit étau à manche de bois dont les de ce nombre, elles doivent être spéci- graveurs à l'eau-forte se servent pour fiées en blasonnant l'écu. tenir leurs planches lorsqu'ils les font — (Arch.) — Se dit d'ornements chauffer pour les recouvrir de vernis. peints, sculptés ou gravés offrant des Étêté. — (Blas.) — Se dit des ani- rayons pointus en nom- maux représentés sans bre variable ; se dit tête. Un aigle étêté de aussi, dans l'architec- sable. Un poisson étêté. ture de sortes On trouve de fréquents roma^im, exemples d'animaux été- tés dans les armoiries ^ polonaises et silésiennes. soit disposés sur des Étayer. — (Arch.) — Poser des surfaces taillées en pointe de diamant, étais. soit juxtaposés de façon à former des Éteindre. — En peinture, adoucir, motifs de décoration continus. atténuer l'éclat trop vif d'un ton, d'une Étonnement. — (Arch.) — Ébran- lumière. lement. — Se dit aussi des lézardes exis- Éteint. — Se dit de nuances adou- tant dans une maçonnerie et résultant cies, affaiblies, de tons dont l'éclat a été soit d'un choc, soit d'un ébranle- atténué. ment. Étendard. — Enseigne de guerre, Étonner. — (Cérarn.) — Faire drapeau de riche étoffe, servant de mo- chauffer au rouge les pâtes destinées à tif de décoration. la fabrication des poteries et les plonger Étendue. — Dimensions superfi- brusquement dans l'eau froide. cielles. Étranglé. — (Arch.)—Rétréci. Se Ethnographe. — Peintre ou sta- dit aussi de moulures dont le profil est tuaire de sujets ethnographiques^ (Voy. diminué. ce mot.) Étrésillon. — (Arch.) —Étai trans- ETR — 193 — EXE versal que Fon pose dans les Iran- d'autres qui sont classés dans les colleo chées des fondations ; tions et conservés sous verre sans pièce de que charpente des- jamais on les fasse monter. Un tinée à consolider grand des nombre d'artistes contemporains célè- vides pendant la re- bres ont exécuté des prise aquarelles ou en sous-œuvre des gouaches qui sont de petites mer- d'une partie déjà cou- veilles en ce genre. 11 faut citer struite. Étrésiilonner par- ticulièrement les curieuses les fenêtres images ou d'une fa- peintures des éventails décorés par les çade. Des ouvertures artistes japonais, qui excellent dans cette solidement étrésillonnées. branche toute spéciale de l'art déco- Etrier. — Figure de blason, et aussi ratif. pièce de fer contournée destinée à sup- Évents. — Dans l'opération de la porter des pièces de charpente dont l'ap- fonte, ouvertures ménagées dans le pui sur un point fixe paraît insuffi- moule de potée et destinées à sant. permettre à l'air de s'échapper, lorsque le métal Etude. — Croquis d'une exécution en fusion se répand dans les canaux ou précise et cherchée, dessins, peintures jets ( voy. ce mot ) pratiqués à cet d'après nature, d'après le modèle vivant. effet. C'est à l'aide de ces études que le peintre Évidage. — (Céram.) — Décou- compose et exécute ses tableaux. Les page des vides et des ouvertures études dans sont des renseignements précieux les objets moulés. que^ l'artiste conserve. Excavation. — Etudes. (Arch.) — Creux — Dessins, gravures ou pratiqué ou existant naturellement reliefs dans destinés à servir de modèle aux le sol. élèves. Des études de marine, des études Exécuter. — d'animaux, des études de Peindre, feuillages. dessiner, sculpter. « Cette œuvre a été Etudié. — Se dit de rapide- morceaux de ment exécutée. » peinture ou de sculpture qui dénotent de Exécution. — Partie la part de leur auteur une étude, technique une d'un art. Habileté de connaissance connaissance et des recherches main, appro- approfondie du métier. Un fondies. tableau mal « Ces draperies sont très étu- composé peut être exécuté avec une diées. habi- Les premiers plans de ce paysage leté supérieure. Les de l'exécu- sont bien étudiés. qualités » tion sont absolument distinctes de Eurythmie. celles — En architecture, de la composition, et nombre beauté des d'artistes proportions; en peinture, en qui n'ont jamais fait preuve sculpture, élégance de la composition, d'ingénio- sité dans le choix de leurs sont équilibre harmonieux des lignes sujets d'une quelquefois des exécutants de figure, des groupes dans un ensemble. première force. Éventail. — (Art déc.) — Pein- — (Arch.) — Construction d'un édi- ture, dessin, gravufe sur parchemin, sur fice. Dans les concours, l'artiste vélin, sur soie, destinés à être qui montés obtient le premier prix d'exécution est en éventail. chargé de construire le S'il existe monument, d'exécuter l'œuvre mise au des concours. dessins Se dit aussi pour indiquer la dimension d'éventail de l'œuvre définitive : « un modèle au d'une bana- quart, au tiers lité parfaite d'exécution, grandeur d'exécution. » et dont la seule valeur commerciale est Exèdre. — (Arch.) — Se dit celle de de la monture, par contre, il en est bancs de forme demi-circulaire rappelant LEXIQUE. '1 194 — EXP EXE — la disposition des salles servant de lieu de Expert. — Se dit de ceux qui étant, réunion aux philosophes et aux rhéteurs se croyant ou se disant connaisseurs de l'antiquité. Dans les basiliques chré- (voy. ce-mot.) en œuvres et objets d'art, tiennes, on établissait de chaquejcôtë font profession de ces connaissances réelles ou supposées. Les catalogues de ventes aux enchères publiques fourmil- lent de témoignages de la fréquente igno- ranee des experts, même en fait d'œuvres modernes. Les tribunaux, dans certains cas litigieux, nomment des experts et les choisissent parfois parmi les artistes. Exposant. — Se dit des artistes qui prennent part à une exposition. du siège épiscopal, élevé de plusieurs de- Exposition. — La première expo- grés et placé dans l'axe de l'abside, des sition des beaux-arts fut organisée au exèdres, que certains auteurs désignent Palais-Royal par l'Académie de pein- aussi par le mot subsellia et qui étaient ture en 1673, pfis dans la grande gale- destinés à l'assemblée des prêtres. rie du Louvre en 1699, et enfin dans le Exempt. — Se dit des artistes déjà grand Salon carré. De là est venue la récompensés qui, suivant certains règle- dénomination de Salon qui est appliquée ments des Salons ou des expositions de nos jours encore aux expositions an- des beaux-arts, sont exempts de l'examen nuelles des beaux-arts. Il y eut des Sa- du jury d'admission. Ions de 1707 à 1727; puis, après une Exercice. — Modèle qu'un élève interruption, Louis XV les rétablit an- doit copier pour se familiariser avec nuellement de 1737 à 1751. Alors ils certaines difficultés. Essais de composi- n'eurent plus lieu que tousles deux ans. tion sur des sujets donnés, destinés à Jusqu'en 1791, ces expositions n'étaient habituer les jeunes artistes à composer ouvertes qu'aux membres de l'Académie. des tableaux, à agencer des groupes. En 1793, elles redeviennent annuelles Exergue. — Partie réservée sur jusqu'en 1802, et de 1802 à 1833 bien- le champ d'une monpaie ou médaille, nalés. Elles sont définitivement annuelles hors-d'œuvre, en dehors du sujet, pour depuis 18153. A partir de 1867, les Salons recevoir une in- ont toujours eu lieu au palais del'Indus- scriçtion, une trie ou palais des Champs-Elysées. Sauf devise, une en 184.8, où tous les ouvrages déposés f date. Se dit aussi furent admis, il y eut toujours un jury ' jV de cette inscrip- nommé, suivant les époques, soit par \ í I tion elle-même. l'Etat, soit par les artistes. Depuis 1881, Certaines mé- l'organisation des Salons a été abandon- dailies ont des née par l'Etat et remise aux mains des exergues diffé- artistes constitués en société, sous le rents sur cha- nom de Société des artistes français. que face. Parfois aussi et sur une même — internationeiles. — Exposi- face, il y a deux exergues disposés tions auxquelles toutes les nations sont symétriquement par rapport au diamètre invitées à prendre part. Les expositions de la médaille. internationales ne sont pas nécessaire- Exhausser. — (Arch.) — Élever ment universelles; les jurys de ces ex- à un niveau supérieur, surmonter une positions sont ordinairement composés façade d'un nouvel étage. d'artistes ou de membres délégués des Exhibition. — Exposition. différentes nations. EXP — 195 — EXV Exposition nationale des Extrados de niveau. — beaux-arts. — Nom donné à (Arch.) une — (Voy. Extrados exposition organisée hori\ontald) par l'État. L'ex- — en — — position chape. Extra- nationale, qui (Arch.) a porté aussi dos formé de plusieurs surfaces le nom de inclinées. « Salon triennal », a eu lieu — horizontal. — la première fois (Arch.) — Extra- pour en 1883. Elle dos terminant une voûte était ouverte par une sur- aux oeuvres les plus remar- face horizontale. On dit aussi quables des extrados artistes français et étran- de niveau. gers exécutées depuis le i®'' mai 1878. — — — La parallèle. Ex- prochaine aura lieu (Arch.) en 1886. trados dont la courbe est triennale. parallèle à celle — — (Voy. Exposiiioti de l'intrados. 7iationale.) Extradossé. — Se dit des voûtes — universelles. — Expositions dont l'extrados offre une surface où sont admis régu- tous les produits du génie lièrement taillée et non une humain. surface Les expositions universelles ne brute. sont pas nécessairement internationales. Extrémités. — Se dit des Expression. — Se bras, dit de Tinter- des jambes et surtout des mains et des prétation d'une figure exprimant bien le pieds de la figure humaine. « Des extré- caractère du sujet. On dit aussi figure mités mal dessinées, des extrémités d'un d'expression, en style d'école, pour dé- beau dessin, des extrémités signer peintes une tête d'un caractère accentué, avec une science et une habileté con- exprimant un sentiment donné. sommées. » Extérieur. — (Arch.) — Façade Ex-voto. — d'un (Arch.) — Tablette de monument. L'extérieur d'un châ- marbre portant une d'une inscription, ou seu- teau, cathédrale. lement inscription sur les murailles d'un Extrados. — (Arch.) — Surface édifice religieux relatant l'accomplisse- ment d'un vœu, ou destinée à conserver le souvenir d'une grâce obtenue. Dans les chapelles voisines de la mer on ren- contre beaucoup de tableaux qui rep ré sentent des navires en détresse avec des apparitions de la Vierge dans les nuages. Mais ces peintures n'ayant, même d'intention, aucun rapport avec l'art, nous n'avons pas à nous y arrêter. Ce sont cependant des ex-voto. — Le mot s'emploie, par suite, en mauvaise part, pour désigner des tableaux sans aucun mérite, absolument nuls. convexe extérieure d'une voûte, d'un arc; ligne courbe supérieure formée par le dessus des voussoirs. F Fabrique. (Peint.) — Construe- des papiers à l'aide de tons — superpo- tions, édifices représentés dans un pay- sés. Aujourd'hui les procédés de gravu- Un paysage avec fabriques. Ne res en relief et en taille-douce, dérivés sage. s'emploie maintenant que bien rarement. de la photographie, permettent d'obtenir Le mot a disparu à peu près avec le des fac-similés d'une rigoureuse exacti- historique. tilde. On donne aussi le nom de fac- paysage Facade. — (Arch.) — Surface exté- similé aux reproductions d'écritures, rieure d'un édifice. Se dit surtout de la d'autographes, de signatures, de marques face principale, de celle qui est le plus et de monogrammes jointes à certaines en vue, la plus richement ornementée, publications. — fac- où se trouve la principale entrée. Fac-similer. Reproduire en — composite.— (Arch.)— Façade similé. .— — Se dit des décorée d'entablements de divers ordres. Factice. (Arch.) Face. — (Peint.) — Partie anté- imitations en corps solides de pierre, de rieure de la tête, depuis le menton jus- bois, de marbre, obtenues par des pro- qu'au front; le reste de la tête prend cédés spéciaux. crâne. Facture. — Exécution d'une œuvre le nom de (Arch.) Moulure plate, surface d'art. Manière dont un tableau est — — peint, large et unie : les faces d'une archi- dont une statue est modelée. La facture trave. de ce dessin est habile, cet artiste a des — (Numism.) — Côté d'une monnaie qualités de facture remarquables. ou médaille portant une figure. On dit Faictier. — Se disait autrefois des aussi avers. (Voy. ce mot.) tapisseries de dais. Facette. — Petite surface plane. Faïence. — Poterie de terre vernis- Façonnage. — — (Céram.) il y a sée ou émaillée. La faïence était dès la différents procédés de façonnages : i" plus haute antiquité connue des Chinois, celui dans opèr« les pâtes des Arabes, des Perses et des lequel on sur Assyriens. le 2° celui qui Il existe de superbes faïences maures- molles placées sur tour; consiste à couler la pâte dans des moules ques à l'Alhambra de Grenade (xni® et en terre poreuse; 3° enfin celui par lequel xiv® siècles), et le musée de Sèvres ren- travaille la pâte durcie au moyeu ferme des on pièces plus anciennes encore, du tour à guilloclier et de la molette. qui dateraient, dit-on, du ix" siècle. En Fac-similé. Reproduction exacte Allemagne, dans un couvent de — Leipzig obtenue quelquefois par l'intermédiaire construit en 1207, on a retrouvé des bri- le tombeau d'un d'un artiste, mais le plus souvent par ques émaillées, et tout entier des procédés mécaniques, photographie, duc de Silésie à Breslau est héliogravure, etc. Au siècle dernier on en terre cuite émaillée (1290). Les pote- gravait eh taille-douce des fac-similés ries de Nuremberg sont célèbres. Au de dessins de maîtres, et on imitait les xV siècle, les potiers allemands impor- en rehauts, et jusqu'aux taches et au ton tent la faïence à Delft; 1650, près FAI — 197 — FAN de cinquante manufactures existaient en Cela ne fait pas tableau, se dit d'une France, en Angleterre, en Suède et en composition mal venue, mal présentée. Danemark. Toutes les fabriques de Faisceau. — (Arch.) — Réunion de faïence n'ont prospéré que jusqu'au colonnettes dont sont formés certains xvin® siècle. Notre époque cependant a piliers des édifices gothiques. repris le goût des décorations poly- Faîtage. — (Arch.) — Pièce de chromes en honneur aux siècles der- charpente formant la partie supérieure niers. ■— (Voy. Céramique.) d'un comble. Faïence commune. — Faïence Faite. — (Arch.) — Sommet d'un ordinairement poreuse, rouge ou jau- édifice et aussi pièce de charpente sur nâtre, avec couverte opaque blanche ou laquelle posent les chevrons au sommet diversement colorée. d'un comble. — de Henri II. — Faïence de la Faîteau. — (Arch.) — Ornement Renaissance, rarissime, essentiellement destiné à dissimuler, à décorer les extré- composée d'argile plastique et de silex ou mités d'un faîtage. de quartz broyé fin, avec une glaçure Faîtière. —- (Arch.) — Se dit des plombifère et dont il n'existe que cin- tuiles recourbées servant à recouvrir un quante-cinq spécimens, dont vingt-huit faîte, et aussi des lucarnes pratiquées en France, vingt-six en Angleterre et un près du faîte seul en Russie. Toutes ces pièces ont d'un édifice. été trouvées en Vendée et en Touraine. Les lucarnes Ce sont des coupes, des aiguières, etc., faîtières sont aux armes de François I*"", de Diane de o rdinaire- Poitiers, de Henri II, etc. Ces faïences ment de très ont été fabriquées à Oiron (Deux-Sèvres) petite dimen- par les potiers F. Charpentier et Jean sion. Quant aux tuiles faîtières, dans Bernard, depuis l'année 1525 environ, les constructions rustiques surtout, elles jusqu'à la fin du règne de Henri II. sont réunies à l'aide d'un joint de plâtre — fine. —■ Faïence formée de silice, saillant, parfois taillé en biseau. d'alumine, et parfois de chaux. La pâte Fané. ■— Se dit de couleurs passées, en est poreuse, blanche, absorbante et défraîchies, de tons qui ont perdu leur opaque. Le vernis est transparent et à éclat. Certaines nuances de couleurs base de protoxyde de plomb. fanées sont parfois d'un joli effet. Failli. — (Blas.) —On désigne ainsi Fanfreluche. — Ornements bril- les pièces rompues. On lants et abondants. Il y a des portraits décrit en outre la place de femmes de Boucher, des pastels du que les fragments occu- xviii" siècle, où le rendu des fanfreluches Mpent sur l'écu, soit à est prestigieux. YM dextre, soit à sénestre. Se Fantaisie. — Se dit des œuvres ^ dit particulièrement d'un de pure imagination, et aussi en mau- chevron dont les bran- vaise part, de celles qui ne sont pas ches sont séparées en deux. suffisamment étudiées sur nature : c'est Faire corps. — Se relier, se ratta- de la fantaisie, c'est-à-dire cela manque cher à un ensemble. d'étude. — fuir. — (Peint.) — Donner de la Fantaisiste. Se dit des artistes profondeur aux lointains, faire reculer qui ne se laissent guider que par leur les arrière-plans. fantaisie et ne produisent leurs œuvres — tableau. — Se dit d'une scène, que d'imagination. En général, ces œuvres d'un groupe heureusement composés, ne sentent nullement la banalité ni la dont l'agencement est bien combiné. convention, mais elles frisent souvent FAN — 198 — FET la bizarrerie et parfois l'extravagance. tant au cou, attaché par un ruban, un Fantascope.— Appareil d'optique manteau avec semis de fleurs de lis. servant à projeter des images sur un Faudesteuil. — (Voy. Fauteuil.) écran, sur des tableaux ou sur des nuages Fauteuil. '— Siège avec bras et de vapeur. dossier. Les fauteuils ou faudesteuils du Fantasmagorique. — Se dit d'un moyen âge avaient la forme d'un sim'ple effet produit par des moyens qui trompent pliant et étaient faciles à transporter. l'esprit, comme la fantasmagorie trompe Plus tard ils furent décorés de tapis- l'œil. series et, au xiv® siècle, parfois surmontés Fantastique. — Se dit de certaines d'un dais. Au xv® et au xvi®, l'ornemen- œuvres fantaisistes, extravagantes, d'ef- tation des bras prit un grand développe- fets de lumière bizarres, imprévus, de ment. Enfin au xvii® et au xviii® siècle scènes étranges où les fantômes et les apparitions tiennent une large part. Fasce. — Terme de blason. — Une des pièces principales du blason. Elle sert à divi- ser le chef de la pointe e doit être égale au tiers de l'écu. Lorsqu'elle est plus étroite, elle porte le nom de fasce en devise ou celui de devise. surtout, les fauteuils affectèrent un en- Fasoé. — (Blas.) — Se dit d'un écu semble de forme curviligne d'une grande couvert de fasces. délicatesse de contours et surtout d'une Fatiguer. — (Peint.) — Fatiguer commodité parfaite. Sous le premier la pâte, c'est, en mélangeant les couleurs Empire, les fauteuils furent décorés de siir la palette, les remuer trop longtemps têtes de sphinx et conçus dans un pré- avec le couteau avant de s'en servir. tendu style antique. De nos jours les La pâte fatiguée perd sa fraîcheur de fauteuils sont copiés sur des meubles de ton. On fatigue également la pâte, sur foutes les époques, mais il n'existe pas de le tableau même, par l'incertitude de forme spéciale au xix® siècle. l'effet cherché. Faux (porte à). — (Arch.) — Se Faucille. — (Blas.) — Petite faux dit de parties de construction qui ne por- à couper le blé usitée comme figure tent pas d'aplomb sur dans certaines armoiries. En la partie inférieure. blasonnant un écu on doit En porte à faux. Un spécifier si les faucilles sont em- porte à faux. Une mancliées et comment elles sont façade établie en rangées et en quel nombre. porte à Taux. Dans Deux faucilles emmanchées d'ar- les portes décoratives du gent; rangées en fasce; les pointes en XVII® et du XVIII® siècle, bas, vers le chef, etc., etc. les architectes excellaient à Faucon. — (Blas.) — Figure de combiner des pans coupés l'oiseau de chasse servant en porte à faux surmontant parfois des au plaisir des souverains et voûtes en trompe. le plus noble de la faucon- Feint. — (Arch.) — Se dit d'une nerie. Le faucon se repré- moulure, d'une ouverture simulée, soit sente souvent ,perché et en relief, soit à l'aide de la peinture, grilleté. Dans certaines ar- dans un but de décoration ou de symétrie moiries même on trouve des faucons por- architecturales. FEN — 199 — FEN Fendillé. — Couvert de petites nêtres sont surbaissées, divisées par des fentes, de gerçures. Certains tableaux à meneaux dont les nervures sont parfois riiuile se fendillent au bout de plusieurs ornées de redents à la partie supérieure années. de la fenêtre. Enfin, au xvii® et au Fenestrage. — (Arch.) — Dis- xviii® siècle, les subdivisions en me- position générale des fenêtres dans un neaux de pierre disparaissent, et les en- édifice. Se dit d'une rangée de fenêtres tourages des fenêtres sont formés de très rapprochées l'une de l'autre. — Se pilastres et de colonnes. dit aussi de l'action de pratiquer des Fenêtre à croisée. — (Arch.) — fenêtres et d'y placer des châssis vi- Fenêtre dont le vide est divisé en quatre très. parties par deux montants en pierre se Fenestré.- — (Arch.) — Percé de croisant à angle droit. i--- fenêtres. On trouve aussi dans Fenêtre. — (Arch.) — Ouverture certains édifices des destinée à faire pénétrer la lumière et exemples de fenêtres à l'air dans un édifice. A l'époque romane, doubles croisées, et di- visées en six compar- timents par un meneau vertical et deux parties horizontales superposées et placées à la partie supérieure de la fenêtre, les deux compartiments supérieurs formant sou- vent imposte. — à l'italienne. — (Arch.) — Fe- nêtre à trois compartiments en arcades verticales supportées par des colon- nettes. — les fenêtres à atticurgue. — (Arch.) — Fe- sont plein cintre et fer- nôtre rétrécie par en haut, dont les mées de châssis de pierre, de bois et de marbre dans lesquels s'enchâssent montants, au lieu d'être verticaux, de se dirigent obliquement l'un vers l'autre. petites vitres rondes, — dormante. — (Arch.) — Fe- carrées ou pol3'go- nêtre qui ne s'ouvre pas. nales. Au xii" siècle, — les fenêtres feinte. — (Arch.) — Fenêtre sont sou- vent géminées avec peinte sur une surface' murale ou dont le décor en relief est sur la une ouverture ronde appliqué pa- roi d'une muraille. ou en forme de trèfle — à l'intervalle — supé- gisante. (Arch.) — (Voy. rieur. Au xiii" siècle, les fenêtres sont Fenêtre me'{\anine.) plus élégantes et les courbes plus — gra- mezzanine. — (Arch.) — Fe- cieuses; puis les meneaux nêtre augmentent dont la lar- en nombre et geur est plus par suite la ri- grande que la hau- chesse des lo- teur. On dit aussi bes. (Voy. Me- fenêtre gisante. ncau, Lobes.) Fenêtre de forme presque carrée éclai- Au xv" et au rant un entresol. xvi® siècle, les nervures flamboyantes — rampante. — (Arch.) — Fe-' apparaissent; à la Renaissance, les fe nêtre dont l'appui n'est pas horizontal FEN — 200 — FER ou dont la fermeture n'est pas placée sui- coiffures par les dames nobles du xv® et vant une ligne ver- du xvi® siècle. ticale. Dans le pre- Ferme. — Décoration de théâtre mier cas, la fenêtre luontée sur un châssis, et qui se détache rampante est dite de la toile du fond. En général, déco- aussi fixe ou dor- ration qui s'élève des dessous. — Eu mante. Dans le se- architecture, on ap- cond cas seulement, pelle ainsi un as- les volets peuvent semblage de bois se développer, et de charpente ou de les montants, les pièces de fer por- encadrements latéraux ne sont pas ver- ticaux. Fenêtre rustique. — (Arch.) — Se dit parfois de fenêtres entourées de chambranles à bossages saillants. tant le faîte d'un comble, par l'iiitermé- Fer. — (Voy. Ferronnerie,) diaire de pièces longitudinales appelées — à cheval. — Se dit d'un cou- pannes, placées parallèlement les unes tour circulaire formé de plus d'une aux autres. demi-circonférence. — brisée. — (Arch.) — Ferme — d'amortissement. (Arch.) d'un comble formant — mansarde. Le de :— Tige de fer fixée au sommet d'un type ces fermes comble pour maintenir des crêtes, des peut être comparé épis ou autres motifs de décoration de à une ferme ordi- toiture. naire, mais inscrite — de moulin. dans — (Blas.) — Fer posé un triangle au milieu de la meule dont la hauteur en serait, aussi petite que forme de • deux demi-cercles possible et dont l'ensemble serait surélevé vide à l'aide de adossés, avec ménagé jambes de force. — au milieu. On lui donne Fermette. (Arch.) — Ferme de . aussi le nom de croix de faux comble ou de lucarne. — moulin. Il ne faut pas confondre le Fermoir. Agrafe servant à main- fer de moulin Yanile. tenir un livre avec (Voy. fermé. Les reliures ce des mof.) manuscrits pré- cieux sont ordinai- — froid. — Motifs d'ornementation rement ornées de frappés sur une reliure, de façon à pro- riches fermoirs. Il duire des dessins eh creux et qui ne sont recouverts dé dorure. y a des fermoirs pas décorés de petites Fermail. — Agrafe, fermoir, bou- figurines d'une de du moyen âge. exécution très soignée. D'autres, — (Blas.) — Boucle garnie de ses contraire, sont formés de rinceaux, de ardillons. Elles sont ordinal- motifs enlacés, etc., etc. rement de forme circulaire; — (Grav.) — Outil des graveurs sur mais, lorsqu'elles sont en lo- bois formé d'une san'ge, on doit toujours le Jl lame tranchante spécifier en blasonnant. ^ ou d'une pointe Fermaillet. — Fermail de petite d'acier. Les fer- dimension, et chaîne d'or à fermail moirs les plus fins se composent d'une qui était usitée comme ornement de simple aiguille. FER — 201 — FEU Fermoir. — (Sculpt.) — Ciseau à son par une flamme, un flambeau, des brandons, des charbons ardents, etc. Feuillage. — (Sculpt.) — La re- production et l'agencement des feuil- lages, soit réels, soit fantaisistes, est un des motifs d'ornementation les plus fré- quemment employés en architecture. Les feuillages sont, en général, dans les anciens manche de bois, s'évasant le boul styles d'architecture, empruntésà par la flore du et taillé biseau. pays. Ainsi sur les monu- en Ferronnerie. — Se dit en général des. objets en fer. La ferronnerie d'art a produit au moyen âge de véritables merveilles. Pendant la Renaissance, au xvii® et au XVIII® siècle, les œuvres de ferronnerie étaient aussi d'une prodi- gieuse richesse. Nombre de balcons ments et d'Egypte on trouve les feuillages de grilles de ces différentes époques de sont palmier et de lotus, sur les monu- conservés dans les collections. Aujour- ments grecs et romains ceux de l'acan- d'hui, la ferronnerie d'art, bien que dis- the, du laurier, de l'olivier. Dans les posant de moyens mécaniques perfec- monuments romano-byzantins, les feuil- tionnés, ne fait souvent ne qu'imiter les lages sont le plus souvent que des belles œuvres des siècles imitations barbares précédents. et grossières des Ferrure. — (Arch.) — Pièce de fer destinée à servir de charnière à une porte, et aussi à garnir, ferrer, con- solider un objet en menuiserie. Les fer- rures des portes des églises gothiques sont des chefs-d'œuvre d'art industriel, feuillages antiques. Mais, à l'époque go- et parmi ces ferrures, il faut placer au thique, les sculpteurs prennent pour premier rang celles des portes de Notre- modèles les plantes des campagnes qui Dame de Paris. environnent les églises en construction. Fers.. — Motifs d'ornementation Au XII® siècle, les feuillages sont déjà dorés décorant les plats et le dos d'une variés, mais encore un peu fantastiques, reliure. Des fers d'une grande délica- tandis qu'au xiii® les motifs de décora-, tesse. Feston..— (Arch.) — Dans Par- cliitecture ogivale, les festons consis- tent en une suite de découpures, de lobés ou de dentelures. Dans les autres styles d'architecture, les festons forment des motifs de décoration très variés et tion formés de feuillage sont étudiés sur se composent le plus souvent de feuil- nature avec conscience et agencés avec lages, de fleurs, de branches enlacées, une élégance remarquable. Les feuillages enroulées et entrecroisées. le plus fréquemment employés à cette Festonné. — Orné de festons, dé- époque sont le lierre, la vigne, le chêne, coupé en festons. le fraisier, le pommier, le marronnier, le Feu. — Figure naturelle de blason.— figuier, le persil, la chicorée, les mauves L'élément du feu est représenté en bla- frisées, l'hépatique, le céleri, le chou, le FEU — 202 — FEU houx, le chardon, etc., et certaines ronnerie pour enrichir les volutes de fer feuilles d'eau d'un profil bien caractéris- des grilles des balcons ; dans ce dernier tique. A la Renaissance, les guirlandes cas, on em- de fleurs et de fruits s'ajoutent aussi aux ploie aussi des feuillages. Au xvii® et au xviii® siècle, feuilles à dé- des guirlandes de feuillages —■ soit de coupures plus chêne, soit d'olivier — sont employées accentuées, comme des motifs de décoration et oc- qui, par les cupent parfois sur les façades des sur- mouvements ' faces considérables. Depuis le xvi® siècle, que l'artiste l'acanthe classique et traditionnelle a été leur imprime, atténuent la sécheresse des remise et est restée en honneur. De nos spirales et des enroulements. jours, il est bien rare de voir introduire, Feuille de laurier. — (Sculpt.) dans les motifs de décoration formés de — Motif d'ornementation formé de feuillages, des formes nouvelles. On re- feuilles de laurier souvent disposées par produit en général et plus que jamais trois feuilles. les feuillages classiques de l'antiquité. — de persil. — (Sculpt.) — Petites Feuille. —(Sculpt.)— Motif d'or- feuilles minces découpées qui entrent nementation reproduisant des feuilles comme les feuilles d'acanthe dans la appliquées sur le profil d'une moulure composition du chapiteau corinthien. et répétées à l'infini, ou décorant la cor- — d'éventail. — Morceau de pa- beille d'un chapiteau, etc., etc. pier, de parchemin ou de satin découpé — d'acanthe. — (Sculpt.) — Or- suivant deux portions de cercles con- nement formé de feuilles dont les bords cèntriques li- supérieurs s'enroulent légèrement en mités par deux volutes et dont la présence caractérise rayons. On les chapiteaux d'ordre corinthien et exécute sur les composite. feuilles d'éven- — d'angle. — (Sculpt.) — Feuille tail des aquarelles ou des gouaches qui, placée à l'angle formé par deux mou- au moment du montage, sont pliées V. lures, à l'angle suivant les rayons. d'une corniche de — de vigne. — (Sculpt.) — Feuille plafond, etc. La employée pour couvrir la nudité des sta- nervure médiane tues. A toutes les époques, on a su ar- principale de ces river bien mieux au même résultat par feuilles s'applique certaines dispositions de draperies vo- sur l'angle de la lantes ou d'accessoires. moulure, et le dessin des feuilles d'angle — d'olivier. — (Sculpt.) — Motif se reproduit symétriquement sur chaque d'ornementation formé de feuilles d'oli- face de moulure. vier ordinairement agencées en bouquet — d'ardoise. — Lamelle d'ardoise de cinq feuilles. — souvent encadrée dans une bordure de — galbée. — (Sculpt.) Feuille bois blanc et placée dans les ateliers sur ébauchée et qui n'a laquelle l'artiste trace à la craie des pas encore été re- notes ou des croquis. fendue, c'est-à-dire — d'eau. — (Sculpt.) — Feuille dont on n'a pas en- ondée ou à bords unis, sans découpure, core exécuté les servant à décorer des moulures, des sur- découpures, mais faces d'une certaine dimension, et dont dont le profil, dont la saillie est bien ac- on se sert fréquemment aussi en fer cusée. FEU — '203 — FIG Feuille refendue. — (Sculpt.) — les arbres d'essence différente sont suffi- Feuille dont les bords sont découpés. samment caractérisés par leur port et On dit aussi feuille de refend. leur silhouette générale. — de chardon. — (Sculpt.) — Feuillure. — (Arch.) — Entaille pra- Motif d'ornementation employé dans tiquée le long certains chapiteaux du xv® siècle. d'une plan- — de chou. — Motif d'ornementa- che, d'une tion employé au xv® et au xvi® siècle. tablette de Les crochets décorant les gables sur les pierre et des- arêtes des pignons sont formés de tinée à recevoir une saillie de même di- feuilles de chou frisé dans l'exécution mension. desquelles les statuaires du moyen âge Feyra. — (Voy. Cromlech.) ont fait preuve d'une remarquable habi- Fiasque. — Vase en usage en Italie. leté de ciseau. — (Voy. Crochet.) Sorte de flacon de forme élégante, longue — de refend. — (Arch.) — Feuilles et étroite. Une fiasque d'un joli contour. dont les bords sont découpés comme Fibule. — Sorte de broche, d'à- dans les feuilles d'acanthe, de persil, etc. grafe, etc. Les fibules antiques et celles On dit aussi feuilles refendues. du moyen âge étaient en — entablées. — (Arch.) — Se dit or, en argent ou en particulièrement, ivoire, parfois ornées de dans l'architec- pierres précieuses et ci- ture gothique, de selées avec soin. Le rangées de feuilles Louvre et un certain dont les extrémi- nombre de musées et de tés se recourbent collections renferment en crochet (voy. ce mot), et qui sont des fibules antiques d'un disposées entre deux moulures. beau travail. On donne — tournante. — (Sculpt.) — aussi dans l'antiquité le nom de fibules Feuille appliquée sur une moulure, sur aux agrafes ou fermoirs de ceinturon une surface de forme circulaire. assez semblables, — volante. — (Grav.) — Se dit dans ce cas, aux des épreuves de gravures, d'eaux-fortes boucles aujour- montées sur une marge, sur une feuille d'hui encore en de papier ou de carton mince. Cette usagej car ces feuille libre, détachée, volante, en un fibules étaient pourvues d'un ardillon mot, peut être intercalée dans un vo- mobile autour d'une brochette. lume, dans un album. Ficelles. — On donne familière- Fouillé. — Se dit de la façon dont ment le nom de ficelles en art aux mille le feuillage des arbres est interprété, et un petits secrets de métier. Ce sont représenté dans les paysages de l'an- aussi les trouvailles heureuses, dues au cienne école. D'après le système de hasard parfois, parfois aussi à de persé- cette école, chaque essence d'arbre de- vérantes recherches. Au premier abord, vait se reconnaître, surtout par le par exemple, un fond de tableau paraît feuillé. Il en résultait nécessairement d'une exécution impossible; en l'étudiant que l'artiste était obligé dans son ta- de près, on voit que grâce à une « ficelle » bleaii d'exagérer singulièrement la di- l'artiste l'a peint fort simplement. Ce mension des feuilles, afin qu'on pût les sont des ficelles, que ces guipures collées distinguer. Pour les paysagistes de l'é- sur des fonds bitumineux et qui, brusque- cole moderne, le rendu du feuillé n'est ment enlevées, laissent apparaître en blanc plus si minutieux, car dans bien des cas tout un réseau microscopique que le FIG — 204 — FIG pinceau le plus liabile ne saurait tracer. les écoles des beaux-arts et dont la pro- Ce sont des «ficelles»;ces mélanges d'eau portion est un peu au-dessous de la demi- acidulée dont le statuaire arrose ses nature. draperies, de façon que le fond des plis Figure criophore. — Le mot soit coloré et que cette coloration en KpKxpópoç signifie littéralement porteur accentue les reliefs. Ce sont encore des de béliers. C'était le surnom donné par « ficelles », que cette façon de vernir des les Tanagriens à Mercure, qui les avait planches à l'aide d'une brosse à cirage, guéris de la peste en portant un bélier procédé trouvé par un graveur célèbre autour des murailles. On trouve dans cherchant à imiter les cuirs des reliures. l'art grec, dans l'art gréco-romain et Le grand art n'admet pas les « ficelles » ; même dans l'art chrétien des exemples aussi tiennent-elles une place considérable de figures criophores. dans les œuvres de notre époque. — d'académie. — (Voy. Figtire.) Fiche à vase. — (Arch.) — Char- — de femme. — La proportion nière en fer dont la tige se termine par des figures de femme doit être de sept une sorte de bouton à pro- têtes. — (Voy. Figure d'homme, figure fil d'urne ; lorsque le bou- d'enfant.) ton est parfaitement sphé- — d'enfant. — La proportion des rique, on dit aussi fiche à figures d'enfant doit être de six têtes. — bouton. Les portes, les ar- (Yoy. Figured'homme,figu redefemme.) moires, les ouvrages en me- — d'expression.— (Voy. Exprès- nuiserie du siècle dernier sion.) offrent des fiches à vase d'un — d'homme. — La proportion ou dessin remarquablement élégant et déco- la hauteur d'une figure d'homme, d'après rées d'urnes avec socle et support d'un joli les observations universelles et la moyenne profil, et parfois de grande dimension. des proportions dans la structure hu- Fiel de bœuf. — Liquide vert qui, maine, doit être de huit fois la hauteur après avoir été purifié, est mélangé aux de la tête. — (Voy. Figtire de femme, couleurs d'aquarelle soit sous forme de figure d'enfant et Aplomb d'une figtire.) liquide, soit sous forme de tablettes pour — drapée. — Figure revêtue de leur donner plus de solidité et qui sert vêtements, d'une toge, d'un manteau, de fixatif pour les dessins au crayon d'une draperie. (Voy. ce mot.) que l'on veut enluminer. — monumentale. — Figure peinte Figure. — Se dit d'une représenta- ou sculptée dont les proportions sont tion d'homme, de femme ou d'animal de beaucoup au-dessus de celles de la dessinée, peinte ou sculptée. Orner un nature ef qui mesure de deux à cinq paysage de figures, c'est y ajouter des per- mètres et davantage suivant l'emplace- sonnages et des animaux; n'exécuter que ment qu'elle doit occuper dans un édi- de mauvaises figures, ne pas savoir fice ou sur un piédestal au milieu d'une peindre la figure, c'est ne pas savoir place de vastes dimensions. La statue de dessiner une figure humaine. Une figure la Liberté par M. Bartholdi est l'œuvre grandeur nature est une représenta- la plus colossale qui ait jamais été réalisée tion d'homme ou de femme de grandeur dans ce genre. Elle mesure 46 mètres de naturelle ; une demi-figure est celle qui la base au sommet du flambeau. représente un personnage jusqu'à la — nue. — Figure d'homme ou de ceinture seulement, et une figure demi- femme sans vêtements ni draperies. nature est une représentation à moitié Figurer. —Symboliser, représenter de la taille ordinaire. Enfin une figtire par des figures allégoriques. d'académie désigne la dimension ordi- Figures. — (Blas.) — Les figures naire des figures peintes et modelées dans usitées dans le blason sont : i°les figures FIG — 205 — FIL humaines ; 2" les animaux ; 3° les plantes ; cérémonies sacrées ou profanes ; 2° les 4." les astres et enfin 5° les éléments, le vêtements; 3" les ustensiles vulgaires; 4.° feu, la terre et l'eau. Les figures humaines les armes; $" les bâtiments ou nefs, ou sont ou de couleurs naturelles, ou d'un gallée; 6" les tours, les châteaux; 7° les métal ou d'un émail quelconques. On instruments des arts pt métiers. doit soigneusement décrire, en les blason- Figurine. — Figure de petite dimen- nant, leurs vêtements, leurs gestes, leur sion, statuette. coiffure, etc. Parmi les représentations Figuriste. — Mouleur en plâtre qui d'animaux il faut placer en première reproduit des figures. Se dit par opposi- ligne le lion et le léopard qui sont héral- tion à l'ornemaniste, au sculpteur, au diques, c'est-à-dire soumis àdes formules mouleur qui n'exécute que l'ornement. fixes — — comme forme et comme attitude; puis Filer. (Arch.) Indiquer les le loup, le taureau, le cerf, le bélier, le joints et les as- ] sanglier, l'ours, le lièvre, etc., etc., pour sises à l'aide les quadrupèdes; et, parmi les oiseaux, de lignes tra- l'aigle, les aiglettes, le corbeau, les mer- cées sur la mu- lettes, le cygne, les alérions, etc. Parmi raille. Quel- les poissons, les reptiles et les insectes quefois les fi- auxquels le blason a emprunté des figures, lets sont p,eints il faut citer le bar, le dauphin, le chabot, de plusieurs a truite, etc.; le serpent, le lézard, la couleurs et au centre de chaque pierre tortue, etc.; les abeilles, les taons, etc. on ajoute encore un fleuron. Le blason emploie aussi des figures fan- — les eaux. — (Grav.) — Faire tastiques et, parmi elles, le griffon, la sala- mordre de façon que l'eau-forfe couvre mandre, la licorne, la sirène, le dragon, et attaque les traits les plus minces. le serpent ailé, etc. En principe, les ani- Filet. — (Arch.) —Moulure carrée maux regardent la droite de l'écu toutes à laquelle on donne aussi parfois le nom les fois qu'on se borne à les désigner de listel. Les sans particularité. S'ils regardent la filets servent gauche de l'écu, on doit ajouter à leur à séparer les désignation qu'ils sont contournés. moulures con- — On désigne aussi comme figures ou caves ou con- pièces ordinaires du blason : i" les figures vexes, et leurs héraldiques; 2" les figures naturelles et nombres et j·'les figures artificielles. Les figures héral- leurs propor- diques se divisent en pièces honorables tions varient de premier et de second ordre. Les pièces selon l'ordre antique auquel ils appar- de premier ordre occupent dans leur tiennent, suivant le style, suivant les largeur le tiers de l'écu (sauf le franc- époques. quartier, le canton et le giron qui n'en Filetage. — (Arch.) — Se dit de la occupent que le quart). Ces pièces sont le façon d'exécuter des décorations peintes Chef, la Fasce, la Champagne, le Pal, la formées de filets de couleur sur des tons Bande, la Barre, la Croix, le Sautoir, le unis. Chevron, le Franc-quartier, le Canton, la Fileter. — Tracer, pousser des Pile ou Pointe, le Giron, la Pairie, la filets. — (Voy. Filetage.) Bordure, l'Orle, le Trescheur ou Esson- Fileur. — Peintre en bâtiments qui nier, l'Ecu en abîme et le Gousset. exécute les filets sur une surface, imite Figures artificielles. — (Blas.) les joints, contourne les profils de — Les figures artificielles qui entrent dans moulure, etc., etc. les armoiries sont : i" les instruments de •Filigrane. — Se dit d'objets en FIL — 206 — FLA orfèvrerie formés de fils de métal entre- les épreuves sur papier tirées à l'aide de lacés et soudés. Les bijoux, les objets ces clichés. d'orfèvrerie des xi® et xii® siècles, et aussi Fixatif. — On désigne sous ce nom ceux du XIII® siècle, sont décorés d'orue- des liquides spéciaux se composant, en meuts eu filigrane d'une rare perfection. général, d'une dissolution de gomme ou Dans les châsses surtout, les filigranes se de colle dans de l'alcool. A l'aide d'appa- prêtaient admirablement au rendu des reils semblables aux pulvérisateurs usités crochets, des festons, des lignes prin- pour les parfums, on projette ces liquides cipales de ces monuments en dimi- soit directement à la surface des pastels, nutif dont l'architecture était fort soi- des fusains, des dessins au crayon ; soit gnée. mieux encore à l'envers de ces mêmes des- Filigrane du papier. — Marque sins, si on a eu soin de choisir un papier qui existe dans les papiers vergés et qui légèrement poreux et que le liquide puisse est très visible par transparence. Les fili- facilement traverser. granes représentaient d'ordinaire des ob- Flabelliforme.— (Sculpt.) —Motif jets usuels : un pot, une couronne, un écu ; d'ornementation formé de palmettesou de le nom de ces objets est resté aux papiers feuilles en forme d'éventail ou de flabel- du format auquel ils étaient destinés. lum. (Voy. ce mot.) Parfois aussi ces filigranes représentent Flabellum. —• Grand éventail cir- des armoiries, des animaux héraldiques culaire formé de plu- et consistent aussi en inscriptions, en mes de paon ; sorte noms de fabricants, etc. Enfin certains de chasse-mouche en filigranes portent la date de fabrication. usage en Asie, chez Pour certains imprimés spéciaux, billets de les Romains, dans les banque, titres, on fabrique un papier fili- églises d'Orient, et qui grané dont le dessin, très compliqué, a été ne disparut de l'église X combiné dans le but de rendre la contre- latine qu'au XIV® siècle'; fî façon impossible. il est encore employé *' Fils. — (Voy. Veine.) dans certaines cérémonies où figure le Fini. —Se dit de l'exécution d'un pape. tableau, lorsqu'il est terminé complète- Flagellation. — Se dit des tableaux ment et dans lequel aucun détail n'a été et des bas-reliefs représentant la flagel- négligé. Comme exemple de fini, il faut lation du Christ. citer la fameuse toile de Gérard Dow, la Flambeau résineux. — (Grav.) Femme hydropique, La miniature, les —■ (Voy. Enfumage.) dessins de petite taille exigent un fini très Flamboyant. — (Voy, Gothique soigné. Aux œuvres de grande dimension, flamboyant.) au contraire, un fini trop poussé ne Flamme.'—(Arch.) — Motif d'orne- donne que de la sécheresse. mentation sculpté ou en plomb repoussé Finir. — Terminer, achever un terminant des candélabres, des torches, tableau, une statue, en exécuter les dé- des vases, des épis. tails avec grand soin. Flan. — (Numism.) —■ Disque de Fioritures. — Ornements, embellis- métal que l'on va transformer en mon- sements, enroulements agencés autour naie par le frappage. d'un motif d'ornementation, enrichissant Flanc. — (Arch.) — Se dit de la un entourage de cartouche, une vignette, muraille commune à un édifice et à un une lettre initiale. pavillon contigu. Fixage. — (Phot.) — Opération — (Blas.) .— Côtés de l'écu. qui a pour but de fixer, de rendre solides, Flanqué. —(Arch.) — Orné, décoré, durables, les clichés photographiques et appliqué aux angles. FLA — 207 — ELE Flanqué. — (Blas.) — Figure diví- lossale en fonte flanquée de clochetons sant récu du côté des en cuivre, qui mesure plus de 150 mètres flancs, soit par deux demi- de hauteur. ovales ou quarts de rond, Flèche. — Figure de blason. soit par deux demi-lo- Fléchière. — (Arch.) — Motif sanges prenant naissance d'ornementation formé de feuilles d'eau à l'angle supérieur du chef aiguës comme des fers de lance ou de et finissant au bas de l'écu. flèche et que l'on rencontre dans les mo- On dit aussi flanché. D'azur, de gueules, numents romano •bj'zanlins. de sable flanqué d'argent. Fleur. — La représentation de la Flanquer. — (Arch.) — Construire fleur est l'objet d'études spéciales et un bâtiment, une annexe aux angles exclusives de la part de certains artistes. d'un autre édifice. (Voy. Peintre de fleurs.) Flavescent. — D'une couleur — de coin. — (Numis.)— Se dit de blonde, jaune d'or. pièces frappées à l'aide de coins neufs. Flèche. — Se dit, en géométrie, de la Se dit aussi, par extension, d'objets hauteur d'un arc ou de la perpendiculaire d'art d'une exécution soignée, d'anti- abaissée du milieu de cetarc sur sa corde. quités d'une conservation parfaite, de — (Arch.)—Se dit d'un clocher pyra- bibelots de toute nature, exempts de res- midal de forme très aiguë, parfois en taurations maladroites. pierre, mais le- plus souvent en bois — de lis. — (Bias.) — Fleur qui recouvert de entre dans les compositions de certaines plomb. L'une armoiries, comme symbole de la gran- des flèches de deur et de la souveraineté, et dont la pierre de la forme a varié sui- cathédrale de vant les époques. Chartres (xii® Les deux types les siècle) est octo- plus accentués sont gonale et me- ceux des règnes de sure 112 mètres saint Louis et de Louis XIV, le premier de hauteur. Les étant d'une grande élégance, d'un dessin flèches de Saint- presque maigre, le second étant au con- Denis et de Sens traire trapu et formé de feuilles lourdes sont du xiii® siè- et larges. de et la flèche — de lis au pied nourri. — de Strasbourg Fleur de lis dont la queue a été enlevée. du xiv®. Il existe — de lis florencée. — Fleur de encore à Amiens lis ornée de boutons entre les fleurons, (xvi" siècle) une dont les lignes prin- ' charmante flèche . - cipalessont en charpente re- agrém en- couverte de tées de rin- plomb. Viollet- le-Duc et Las- sus ont réédifié avec le plus — ; if"' grand talent les flèches de la cathédrale de Paris (xiii® siècle) et de la Sainte-Cha- ceaux et d'enroulements, de façon à les pelle (xv" siècle). Enfin la cathédrale de transformer en une sorte de riche fleu- Rouen est surmontée d'une flèche co ron. Les fleurs de lis florencées sont FLE — 208 — FLE souvent appliquées comme motifs de au xiiie, ils offrent des sections carrées et semis de décoration de tentures. Dans se divisent en quatre membres de feuil- certains pavages, on trouve aussi des lages avec bouton exemples de fleurs de lis ornées de brin- supérieur. Au milieu dilles de feuillage. Fleur de soufre. — (Grav.) — La fleur de soufre est employée pour obtenir des morsures très légères. On couvre certains plans d'un mélange de fleur de soufre et d'huile. Ce mélange, qui dépolit la surface du métal, produit à l'impression des tons semblables à ceux d'un lavis, plus ou moins énergiques, suivant que la morsure a été plus ou moins longue. du xiii®, les fleurons deviennent plus im- — du chapiteau. — (Arch.) — portants et portent deux Se dit de la petite rosace placée au milieu rayons de feuillages, et du tailloir des chapiteaux corinthiens. à la fin du xiii" ils sont Fleurdelisé. — Orné, semé de plus refouillés. Au xiv®, fleurs de lis. les fleurons deviennent Fleuri. — (Arch.) — (Voy. Roman d'une plus grande har- et Gothique fleuri.) diesse encore ; au xv", ils Fleuron. — (Arch.) — On désigne, sont souvent dépouillés en général et dans tons les styles, par de leurs feuillages; enfin, fleuron un orne- au xvi" siècle, ils sont ment sculpté re- remplacés par des ti- ges prismatiques prenant naissance entre les cro- chets qni s'élèvent sur les rampants. Fleuron. — (Arch.) — On donne dans le style classique le nom de fleuron aux petites rosaces, petits boutons plus ou moins présentant une feuille ou une fleur et, ornés formant des mo- particulièrement dans le style gothique, tifs de décoration iso- un motif d'orne- lés, aux ornements sculptés représen- mentation déco- (i ; tant une fleur entourée de feuillages. rant les sommets — (Grav.) — Gravure en taille- douce ou sur bois, ou encore cliché en relief destiné à illustrer un volume, à prendre place au bas d'un chapitre, au milieu d'un titre, etc. Se dit d'un sujet, d'une vignette ou d'un motif purement ornemental. Fleurs. — (Blas.) — On désigne les des gables, des pignons, des dais, etc. fleurs en blason par le nombre de leurs Les fleurons apparaissent au xii® siècle; feuilles. Elles sont comme les fruits: FLI — '209 — FON feuillées ou soutenues selon qu'elles flots affrontés, les flots opposés, les flots sont représentées sur l'écu avec deux alternés, les flots reliés ou enlacés, les feuilles ou avec les branches aux extré- mités desquelles elles s'épanouissent. On dit des trèfles, des quatre-feuilles, des quinte-feuilles suivant le nombre des feuilles de chaque fleur héraldique. Avant le xv" siècle, les fleurs employées le plus fréquemment dans la composition des flots ornés et fleuronnés et les flots blasons étaient la rose, le pavot, le trèfle transformés en éléments séparés. et la fleur de lis. Flou. — Effacé. Se dit d'œuvres Flinquer. — (Peint, sur émail.) •— dont les contours ou le modelé sont Opération qui consiste à piquer irréguliè- vaguement indiqués. « Un dessin flou. » rement avec le burin la surface à émailler. Se dit, en photographie, d'une épreuve Floche. — Ornement en soie ou en manquant de netteté, dont la mise au étoffe velue, veloutée, effilée en forme de point a été manquée. houppe. Foie de soufre. — Mélange de Flore. — Se dit des motifs d'orne- fleurs de soufre, d'ammoniaque et de mentation empruntés au règne végétal. sable, sur lequel on verse du vinaigre. La flore grecque se borne presque à Cette réaction détermine des vapeurs l'acanthe. La flore gothique, au contraire, auxquelles les peintres du siècle dernier est considérable. Au commencement du exposaient leurs couleurs pour s'assurer xiTi"-' siècle elle comprenait le lierre, la qu'elles ne noirciraient pas avec le temps. vigne, le houx, les mauves, l'églantier, Foncé. — Se dit d'une teinte, d'un etc. ; à la fin du xiii'', les 'imagiers y ton de couleur sombre. avaient encore ajouté le chêne, le prunier Foncer. — Augmenter l'intensité sauvage, le figuier, le poirier, le feuil- d'une teinte, rendre plus sombre. lage des grands arbres et celui des Fond. — Se dit, en peinture, des loin- feuilles d'eau au profil si grandiose. Au tains. « Un fond qui manque de pro- xiv", ils adoptèrent de préférence l'ellé- fondeur, le fond d'un paysage. » —Désigne bore noire, les chrysanthèmes, la sauge, aussi le champ de la toile, du panneau, le grenadier, le fraisier, le .géranium, du papier sur lequel se détache le sujet les fougères. Au xv" siècle, la passiflore, principal d'une peinture. Tel portrait les chardons, les épines et l'armoise furent s'enlève sur un fond neutre, tel autre le plus souvent reproduits. sur un fond garni d'accessoires. Se dit ^ Flots grecs. — (Arch.) — Orne- particulièrement, en photographie, des ment formé par la répétition d'une courbe toiles peintes en décor devant lesquelles en S couchée, terminée à l'une de ses on fait poser. Un fond rustique,un fond extrémités par une volute d'où part la de salon, un fond de serre, etc., etc. courbe suivante. On donne aussi à cet Fond de cuve. — (Arch.) — Se dit d'un angle rentrant et arrondi. — dégradé. — Se dit, en photogra- phie surtout, de fonds sur lesquels se détache un portrait et qui, au lieu d'être d'un ton uni dans toute leur étendue, se ornement le nom de Postes. Il y a dix dégradent du noir au blanc, le plus grand manières principales de modifier le des- noir étant opposé au blanc du visage et sin et la combinaison de cet ornement. les gris et les blancs finissant par se con- Les flots primitifs, les flots simplifiés, fondre avec les marges blanches qui en- les flots doublés, les flots rubannés, les tourent le portrait. LEXIQUE. 14- FON — 210 — FOR Fond grainé.— (Grav.)— Fond qui offraient l'aspect de petits édicules d'une planche gravée en manière de crayon en forme de pyramide. A la Renaissance et dans laquelle on a obtenu une teinte et aux siècles suivants, les fontaines, plus ou moins grise à l'aide de points et furent souvent agencées au milieu d'un sans le secours des hachures. portique ou surmontées d'un encadre- Fondant. — (Céram.) — Email ment, d'un cartouche de grande dimen- incolore qui est fondu avec les cou- sion. Parmi les fontaines monumentales leurs et leur sert de véhicule. il faut citer celles de Rome; à Paris, — (Peint, sur émail.) — Verre aussi celles de la place de la Concorde exé- net, clair et transparent que possible, entées, en i8$o, d'après les dessins de servant à fixer, parla fusion, les couleurs Hittorf, et la fontaine Louvois, œuvre de, .superposées à un émail blanc, formant Kiagmaun et de Visconti (1839). fond. Fontaine. — Pièce de céramique Fondation. — (Arch.) — Tranchée ou d'orfèvrerie formant réservoir d'où creusée pour établir les murailles servant l'eau s'écoule par un robinet dans un de fondation, et petit bassin. Il existe des fontaines en aussi portion faïence de Rouen, qui sont décorées avec ■/w/// souterraine des un art infini. murs ou fonde- Fonte. — La fonte d'une statue a ments d'un édi- pour but d'obtenir une épreuve en métal lice. Les fonda- d'un modèle de sculpture. L'opération tions varient sui- de la fonte comporte une grande quan- vaut la nature des terrains sur lesquels tité de détails. On trouvera la définition on construit. de chaque terme technique à son ordre Fondement. — (Arch.) Se dit alphabétique. — — (Voy. Noyau, Coulage des travaux de maçonnerie jusqu'à ras de du Noyau, Réparage, Enterrage, etc.) terre nécessaires à la stabilité d'une con- Fonts baptismaux. — Sorte de struction. cuve ou de bassin où l'on conserve l'eau Fonderie.— Établissement où l'on bénite servant à la cérémonie du bap- coule les statues en bronze ou en fonte tême. Les fonts baptismaux de l'époque de fer. romano-byzantine et de l'époque gothi- Fondre. — (Peint.) — Adoucir des que étaient en teintes sur le bord, de façon qu'elles grèSj en pierre^ diminuent graduellement d'intensité et se en cuivre et confondent avec une autre teinte, une en plomb. La autre couleur dégradée de même façon. plupart étaient On fond les couleurs dans la peinture à recouverts l'huile en juxtaposant des touches et en d'un couvercle les réunissant et les mélangeant légère- (voy. Baptis- ment à l'aide d'une brosse douce que tère). Les fonts l'on passe à leur surface. Dans les aqua- baptismaux les relies et les lavis, on fond les teintes en plus curieux au point de vue de l'art les continuant à l'aide- de pinceaux char- sont ceux des cathédrales d'Hildesheim gés de couleur de plus en plus étendue (xiii" siècle) et de Strasbourg, ainsi que d'eau et finalement chargés d'eau pure. le bassin persan conservé au Louvre et Fontaine. — (Arch.) — Construe- dans lequel, d'après la tradition, les en- tion destinée à donner issue à des jets fants de saint Louis auraient été baptisés. d'eau, et composée parfois de vasques Forcé. — Se dit dans une figure débordantes et de réservoirs. Dès l'époque peinte ou sculptée d'une attitude fausse, gothique on construisait des fontaines d'un mouvement exagéré, mal rendu. FOR — 211 — FOY Forces. — (Bias.) — Instruments Foudre. —Attribut de Jupiter ayant qui servent à couper Ies cuirs et à la forme d'un fuseau allongé, d'où tondre les draps et dont il existe s'échappent des deux figurés bien distinctes. éclairs que figu- Elles se représentent le taillant rent des traits en en haut. On doit spécifier en zigzag, terminés les blasonnant si elles sont ren- en pointe de flè- versées, rangées en pal, en che. Les foudres sont fréquemment em- bande. On trouve de fréquents ployés en sculpture comme motif de exemples de forces de tondeur dans les décoration. armoiries allemandes. Fouetter. — (Arch.) — Jeter le Forger. — Travailler les métaux à plâtre à la surface d'une muraille pour la forge en les exposant à l'action du faire un enduit. feu et en les frappant du marteau. Il Fouillé. — (Sculpt.) — Se dit d'une existe des pièces de fer forgé qui sont œuvre dont les parties creuses sont délica- considérées comme des chefs-d'œuvre tement travaillées. — Se dit aussi d'une d'art décoratif. Telles sont les pentures œuvre d'art très méditée qui dénote de de Notre-Dame de Paris. la part de l'auteur des études, des re- Format. — Dimension des feuilles cherches, et dont l'exécution est poussée de papier et des volumes. S'emploie jusqu'aux dernières limites du rendu. aussi comme synonyme de dimension : Fourchette. ■— (Arch.) -— Se dit un dessin, une gravure de grand format. des lignes de réunion des deux noues Forme. — Se dit en peinture, en d'une lucarne et de la pente d'un sculpture, de la recherche du contour. comble. Préférer la forme à la couleur, c'est pré- Fourneau d'émailleur. — Four- férer le dessin au coloris. neau en terre réfractaire, coiffé d'un cou- — (Arch.) — Lit de sable sur lequel verde placé on place le carrelage d'un plancher. sur un tré- — de vitres. — (Arch.) — Panneau pied ou sur formé de fragments de vitraux et des- un massif tiné à prendre place dans les lobes des à hauteur fenêtres ogivales. d'appui, et — méplate. — Se dit des plans bien dans lequel accentués déterminant un modelé. on intro- Formeret. — (Arch.) — Se dit des duit des nervures des voûtes gothiques parallèles moufles ren- à l'axe de la nef d'une église. Les forme- fermant les rets ont été surtout usités au xiii® siècle. plaques cou- Fortifier. — Donner de l'ampleur vertes d'un émail en poudre dont on à un contour, augmenter l'intensité d'un veut opérer la fusion. ton, aviver la touche. Fourrures. — (Blas.) — (Voy. Forum. — (Arch.) — Place publique Pannes.) de l'ancienne Rome où avaient lieu les Fours à alandiers. — (Céram.) assemblées du peuple, les élections, etc. ; — Fours cylindriques, verticaux, à ^ le Forum occupait l'emplacement coin- foyer« à combustion renversée, destinés pris entre le Capitole et le mont Palatin; à la cuisson des faïences, des grès et des il était entouré de temples. S'est dit peu porcelaines. à peu, par analogie, des places publiques Foyer. ■— (Arch.) — Grande salle des diverses villes soumises à la domi- qui dans les théâtres sert de prome- nation romaine. noir et de lieu de réunion pendant les FRA — 212 — FRE entr'actes. La plupart des théâtres possè- Fresque. — Peinture murale qui dent un foyer destiné au public et un s'exécute sur un enduit frais (en italien foyer réservé aux artistes. fresco), mais cependant résistant à l'im- Fragment. — Se dit de restes de pression du doigt. On se sert de pin- statues, de morceaux d'architecture et ceaux de poil fermes, assez longs et de motifs d'ornementation. — Se dit pointus, ou de brosses carrées ou plates, aussi des parties d'une oeuvre. Une à poils également très longs. Les cou- œuvre dont l'ensemble est défectueux leurs sont délayées dans des écuelles de peut offrir de beaux fragments si on les terre. Les teintes appliquées sur l'enduit examine isolément. s'affaiblissant et perdant de leur vivacité Frais. — Se dit d'un tableau qui à mesure que la chaux s'imbibe, il faut, vient d'être achevé, de touches récem- si l'on veut doubler ou tripler la valeur ment posées, des parties d'url tableau des teintes, les passer deux ou trois fois qui ne sont point suffisamment sèches immédiatement afin d'éviter les taches. pour,qu'il puisse être procédé sans incon- Il n'est possible de retoucher à sec qu'en vénient au vernissage. Se dit au figuré de ajoutant des hachures dont la franchise tons gais, séduisants, pleins de fraîcheur. et l'énergie donnent parfois du ton et du Une draperie d'un ton très frais. relief à des parties pour lesquelles le Fraise. — Large collerette plissée, modelé par teintes plates serait insuffî- ou tuyautée dont la mode fut importée sant. en France par Catherine de Médicis et Fretté. — (Blas.) — Bandes et qui ne cessa d'être en usage que sous le barres entrelacées et au nombre de six. règne de Louis XIII. Le fretté diffère du lo- Franc-canton. — (Blas.) — Se dit sangé en ce que, dans le d'une pièce plus grande que le canton. premier cas, le vide tient Franchise de coupe. — (Grav.) lieu du champ de l'écu, — (Voy. Coupe.) tandis que dans le second Franc-quartier. — (Blas.) — Pre- il n'y a aucun vide entre mier quartier d'un écu qui serait écartelé les losanges qui sont en croix. Canton dextre de l'écu du alternativement d'émail ou de couleurs côté du chef. Canton d'honneur. Le franc- différentes. — (Voy. Treillissé.) quartier est souvent un Frettes. — (Arch.) — Motifs peu moindre qu'un quar- d'ornementation sur une moulure plate tier d'écartelage. Il sert obtenus à l'aide d'une autre petite mou- comme canton de bri- lure plate ou demi-ronde formant des sure dans un écu chargé des alliances d'une fa- mille. On doit d'abord blasonner l'écu, puis ensuite le frànc- quartier. D'argent, etc., etc., au franc- quartier de..., etc., etc. Frangé. — Se dit d'ornements déliés, lignes brisées, ou des entre-croisements. découpés comme des franges. On dit Les grecques, les bâtons rompus, les aussi que le contour d'une teinte est méandres sont composés de frettes. Il frangé, pour indiquer qu'il est bordé existe aussi dans les monuments ro- d'une façon irrégulière, par un ton plus mans des moulures dont la surface foncé. est décorée de frettes crénelées et on- Frappé. — Se dit d'objets fabriqués dulées. à l'aide du frappage, des flans (voy. ce — (Blas.) —■ Pièce formée de quatre mot) qui ont reçu l'empreinte d'un coin. cotices au moins alésées et entrelacées. FRI — 213 — FRO moitié dans le sens de la bande et moitié Fronton à jour. — Fronton dont le dans le sens de la barre. tympan est per- Frise. — (Arch.) — Partie de l'en- cé d'une ouver- tablement placée entre l'architrave et la ture et dans le- corniche. Dans quel est disposé l'ordre dorique, un motif d'or- la frise est or- nementation encadrant un œil-de-bœuf. née de métopes — à pans. •— Fronton dont le et de trigly- contour est formé de deux corniches plies ; elle est obliques et d'une décorée de bas-reliefs dans l'ordre ioni- corniche horizon- que et dans l'ordre corinthien. On dési- taie. Le plus sou- gne aussi sous le nom de frise toute com- ^ vent, ces frontons position dessi- '"'^sont décorés à leur née, peinte ou sommet d'un motif formant amortisse- sculptée dont la ment. largeur est de di- — brisé. — Fronton dont les cor- mensions considérables par rapport à la niches latérales s'enroulent en volutes hauteur. ou se découpent Frisé. — Se dit de motifs d'orne- de chaque côté mentation composés de feuillages tortillés de l'axe du fron- et contournés. ton, de façon à Frisoir. ■—• Instrument des graveurs ménager un es- en médailles servant à matter. On donne pace vide où aussi le même nom à l'outil des four- parfois s'élève un piédestal destiné à bisseurs qui sert à polir le métal. supporter un buste ou une»statue. Fronteau. -— (Arch.) — Petit — circulaire. — Fronton dont la fronton. corniche est. tracée Frontispice. — (Arch.) — Ensem- suivant un arc de ble de la façade principale d'un édifice. cercle. Au xvii" et —- Se dit d'une composition dessinée au xviii" siècle sur- ou peinte, destinée à être reproduite par tout, on a fait un fréquent usage de la gravure pour orner le titre ou la cette forme de fronton. première page d'un volume. — double. — Se dit de deux fron- Fronton. — (Arch.) — Couronne- tons inscrits l'un dans l'autre, le plus ment d'édifice formé par deux por- grand servant tions de corniches obliques ou une por- de couronne- tion circulaire se raccordant à leurs ment à tm en- extrémités avec la corniche d'un enta- tablement et blement. La façade le plus petit des temples antiques servant de couronnement à une ouver- se termine toujours en ture, ou à un motif d'ornementation ap- fronton, les deux cctés pilqué sur le tympan du grand fronton. du fronton accusant la pente des toitures. — entrecoupé. — Se dit des Les édifices du moyen âge sont aussi frontons dont le décorés de frontons ajourés, mais ces sommet est inter- frontons portent toujours le nom de rompu pour rece- gâbles ou de pignons. Les frontons de voir un vase, une la Renaissance sont le plus souvent cir- statue, un buste, culaires ou brisés. (Voy. ces mots.) ou tout autre motif d'ornementation. FRO — 214 — FUM Fronton glissant. — (Voy. Fron- Fruit. — (Arch.) — Inclinaison ton retour.) donnée au côté extérieur des murailles sans — — par enroulement. Fronton d'une construction, la surface intérieure dont les corniches s'enroulent en con- soles ayant leur point d'appui sur sa corniche horizontale. — sans base. — Fronton dont la corniche inférieure est supprimée ou interrompue. — sans retour. — Se dit d'un fron- ton où les moulures de la corniche hori- zontale ne sont pas profilées suivant les rampants. On dit aussi fronton glissant. restant cependant et toujours rigoureuse- — surbaissé. — Fronton très plat, ment verticale. Dans le cas où la muraille dont l'angle supérieur est plus ouvert surplombe, cette inclinaison prend le que l'angle droit. La nom de contrefruit. — — plupart des temples Fruits. (Sculpt.) Se dit de la antiques, dont la lar- représentation de fruits combinés aux geur de façade était feuillages pour former des rnotifs d'orne- parfois considérable, se terminaient Le par mentation. Une guirlande de fruits. des frontons surbaissés. centre de cette rosace est formé d'une surmonté. Fronton dont masse de fruits. — — — — fruits l'on ren- l'angle supérieur est très aigu. (Blas.) Les que — triangulaire. — Fronton ayant contre le plus fréquemment dans les bla- ce Informe d'uq triangle équilatéral. Cette sons sont les coquerelles (voy. mot), forme, ainsi celle du les que pommes, les pommes de pin, les etc. les fronton surmonté, ont raisins, les glands, Lorsque fréquemment fruits sont accompagnés de été em- feuilles, on ployées par les" archi- les dit feuillês ; on dit qu'ils sont sou- tectes de la Renaissance. tenus lorsqu'ils sont représentés suspèn- grand nombre de châ- dus à leur branche. Un — d'une d'un teaux de cette époque Fruste. Se dit statue, possèdent des lucarnes à frontons trian- bas-relief, d'une monnaie, d'un fragment gulaires ou surmontés. d'ornementation dont les reliefs sont ef- Frotté. usés le le — Se dit dans certains facés, par temps, par frottement, tableaux de morceaux qui sont exécutés dégradés, détériorés, à peine visibles. — — à l'aide d'une légère couche de peinture. Fumé. (Grav.) Épreuve d'une Les lointains de ce paysage sont à peine gravure en relief tirée sur papier de frottés, c'est-à-dire sont d'une extrême Chine non collé. Pour obtenir ces fumés., le bois ou le cliché avec du transparence. on encre Frotter. très fin et on exerce une — (Dor.) — Frotter avec noir de fumée un linge sec les parties qui doivent rester pression sur le papier humide à l'aide éviter de déchirer mates à la dorure. du brunissoir. Pour Frottis. — (Peint.) — Couche de le papier on interpose une carte entre le couleur fort mince, posée soit au pin- chine et l'outil. Les fumés sont les ceau, soit à la brosse et laissant appa- véritables épreuves d'artiste des gravures raître le grain de la toile ou le ton du sur bois. En elfet, l'encrage fait au rou- panneau. Les frottis, par leur légèreté leau ou au doigt est généralement très et leur transparence, font valoir les em- soigné; l'on peut ainsi ménager les loin- pâtements des lumières. tains et donner de l'accent aux premiers > FUS — 215 — FUY plans en les encrant plus ou moins vigou- Fuselé. — (Blas.) — Se dit d'un reusement. En outre, les graveurs tirant écu rempli de fusées. eux-mêmes ces épreuves, soit pour se — (Arch.) — Se dit de colonnes, de guider dans leurs .travaux ultérieurs, soit supports, de motifs de couronnement pour leurs collections particulières, les taillés en forme de fuseau, c'est-à-dire fumés sont toujours en très petit nombre renflés en gé- et par suite fort recherchés des amateurs. néralau tiers Fusain. — (Dess.) — Le fusain est de leur hau- un arbrisseau (famille des Célastrinées, teur. Se dit *' tribu des •H Evonymées), qui a sert à fabriquer aussi de pe- des crayons noirs friables et que le tits ornements de moulures en forme de moindre souffle peut effacer sans qu'il tronc de cône, soudés les uns aux autres en reste de trace sur le papier. On par leurs bases. fabrique les fusains employés pour le Fusiniste. — Dessinateur au fusain. dessin en transformant en charbon le Fût. — (Arch.) —, Partie de la contenu de petits tubes de métal remplis tige de forme de cylindrique ou fragments de fusain. En général, on prismatique placée entre la emploie le fusain pour tracer la première base et le chapiteau. Les esquisse. Cependant quelques artistes fûts sont unis ou décorés contemporains s'en servent comme d'un moyen d'art complet en lui-mêmej et exécutent soit sur papier, soit même sur toile lorsque les grandes dimensions ■àVl l'exigent, des dessins au fusain qui, grâce Il 's Y.îf il à l'application de fixatifs (voy. ce motj, Ml peuvent même parfois être conservés sans être mis sous verre. Ces dessins de cannelures ; d'autres sont ornés d'im- prennent alors le nom absolu de fusain : brications, de feuillages en spirales, etc.; un beau fusain. le demi-diamètre du fût à sa base porte Fusées. — (Blas.) — Losanges de le nom de module et sert d'échelle pour forme très allongée, qui' déterminer la dimension des autres par- s'emploient presque ton- l-ics de l'entablement et de la colonne. jours en nombre. On (Voy. ces mots.) trouve dans certaines ar- Fuyant. —Se dit, dans un tableau, moiries des fusées dont de lointains qui paraissent s'enfoncer les extrémités, au lieu dans les profondeurs de la perspective. d'être pointues, sont lé- — Se dit aussi, dans les plafonds, de sur- gèrement arrondies. La fusée est un faces qui, par suite de leur tracé, sem- meuble de l'écu. blent se dérober à l'œil du spectateur. G Gabarit. — (Arch.) — Modèle en Gaine. — ( Arch. ) — Piédestal bois ou en fer et de grandeur d'exécution s'évasant de bas en haut, servant à poser nécessaire pour construire une voûte, un buste, ou se reliant profiler une moulure, etc. insensiblement à la nais- Gâble. — (Arch.) — Sorte de fron- sanee d'un buste ou ton triangulaire et toujours très al- d'une statue à mi-corps. longé, fréquemment usité dans l'archi- Les piédestaux en forme tecture romane et l'architecture gothi- de gaine servent par- que. Les gâbles de l'époque romane fois à poser des sta- servent à mas- tuettes, des bustes, des quer les combles objets d'art. Lorsqu'ils et n'offrent alors se relient au buste à qu'une surface l'aide d'un profil spécial, on donne à plane terminée l'ensemble le nom de terme, d'hermès ou par une croix. de figure engainée. A l'époque go- Galant. — (Peint.) — On a donné thique, les gâ- le nom de « peintres de fêtes galantes » bles, couronnés aux artistes qui peignaient des pastorales de bouquets, de élégantes, gracieuses, comme Watteau, crochets et de Pater, Lancret. On dit aussi": peintres de fleurons,servent ■galanteries. Les galanteries de Boucher. non seulement à Galanteries. — (Voy. GalanL.) masquer la pente Galbe. — (Sculpt.) — Ligne, con- des combles, mais aussi à terminer les tour d'un profil, d'un édifice, d'une fi- arcatures ogivales des portails; parfois gure. Se dit aussi d'un ensemble de pro- plusieurs gâbles sont élevés sur différents portions et de contours. Le galbe n'existe plans en saillie les uns sur les autres, que dans les objets en ronde bosse, ou de façon que les silhouettes de ces gâ- tout au moins en relief. Le galbe est une bles superposés se détachent les unes combinaison de lignes élégantes et gra- au-dessus des autres. cieuses. Gâblet. — (Arch.) — Gâble de pe- Galbé. — (Arch.) — Se dit d'une tite dimension servant, dans les orne- colonne dont le fût est renflé à la partie ments de l'époque gothique, à couronner médiane. une niche de statue, à terminer de petites Galber. — (Sculpt.) — Donner du arcades ogivales. galbe à un profil de moulure, à un en- Gâche. '— (Arch.) — Pièce de fer roulernent de feuillages, en accentuer le destiné à recevoir le pêne de la serrure contour, les reliefs, en accuser la forme d'une porte fermée. sinueuse et ondulée. Gâchis. — ( Arch.) — Mortier de Gailerie. — (Arch.) — Salle de chaux, de sable, de ciment et de plâtre. grande dimension, dont la longueur est GAL — 217 — GAL au moins le double de la largeur. Les forme pyramidale ou conique, auquel galeries des palais et des châteaux sont on donne aussi le nom latin de^Tumulus. décorées avec somptuosité ; telles sont les Gallo-romain. — Se dit, en ar- galeries du Louvre, de Versailles, de Fon- chéologie, des objets appartenant à la tainebleau, qui sont des merveilles du période historique pendant laquelle les genre. Dans l'architecture gothique, on Gaules 'étaient placées sous la domina- désigne spécia- tion romaine et qui eut son apogée du lement sous le X® au IX® siècle. nom de gale- Galon. — (Arch.) — Motif d'orne- rie lesdivisions mentation formé miiimimiiiiMmiiimimmniniiiiiii par étages des d'une rangée de OOOOOOOO façades ou des intérieurs d'é- sur une bandelette, ou d'une bandelette glises; ces di- découpée et couverte de visions s'accu- llIlillUlllllilUj^. stries, mais en général sent par des d'un profil peu saillant. arcatures ou Galuchat. ~ (Art déc.)— Peau de des bal.ustra- raie teinte en vert dont on fit grand des. Certaines usage au xviii® siècle pour couvrir des galeries gothi- étuis, fourreaux, gaines, etc. ques sont de Galvano. — Se dit par abréviation même largeur que les collatéraux. Aux d'un cliché de vignette sur bois obtenu XIII®, XIV® et XV® siècles, elles ne presen- par les procédés galvanoplastiques. Un tent parfois que de simples passages galvano. pratiqués dans l'intérieur des murs. — cérame. — Se dit des vases de Les galeries extérieures des façades porcelaine ou de faïence décorés d'ap- des cathédrales de Reims, de Paris et plication métallique à l'aide, de procédés d'Amiens sont ornées de statues et.les galvanoplastiques. galeries supéfieurês, placées en encor- Geilvanographie. — Se dit d'un bellement au sommet des tours, étaient procédé électrographique, inventé par destinées à recevoir les charpentes des le professeur Kobell,de Munich, à l'aide hautes toitures efhlées en usage à celte duquel on obtient des planches gravées époque. dont les épreuves ont l'aspect de gra- Galerie. — (Arch, théâtrale.) — vures à la manière noire. ^ Balcons supérieurs établis au pourtour Galvanoplastie. — Procédés de d'une salle de théâtre. reproduction de statues, de bas-reliefs, — (Art déc.) — Se dit d'ornements de gravures en relief par des moulages ajourés, placés à la partie supérieure en creux sur lesquels on dépose une d'un meuble; un bahut orné d'une ga- couche de métal au moyen d'un courant lerie sculptée. électrique, de façon à obtenir un relief — Ensemble d'une collection de ta- dont l'épaisseur et la solidité sont pro- bleaux, de statues, d'objets d'art et de portionnelles au temps pendant lequel curiosité. l'objet a été plongé dans le bain. On — Titre que l'on donne quelquefois à emploie aussi les procédés galvanoplas- certains recueils de gravures, represen- tiques pour superposer intimement deux tant des scènes ou des personnages histo- métaux l'un à l'autre. C'est ainsi qu'on riques, classés suivant l'ordre chronolo- recouvre d'une couche de cuivre des gique. candélabres en .fonte, qu'on dépose sur Galgal. — Monuments celtiques oí- certains alliages des couches d'or, d'ar- frant l'aspect de monticules factices de gent, etc. On donne aussi parfois à l'en- GAM — 218 — GAR semble de ces opérations le nom de pro- grands fonctionnaires, les administra- cédés électro-métalliques. tions de l'État, à décorer les châteaux Gamme des couleurs. — Se dit et palais nationaux. L'administration du de la série des couleurs classées par gra- Garde-Meuble a depuis quelques années dation naturelle et par nuances succès- organisé des expositions spéciales et pris sives. La gamme des couleurs ne se com- part à certaines expositions d'art décora- pose pas seulement des sept couleurs du tif. Les bâtiments occupés parle ministère prisme avec des dégradations de nuances de la marine, sur la place de la Con- aussi nombreuses que possible. Il y a corde, et qui ont été construits en 1760 aussi des gammes intenses, grises, neu- par l'architecte Gabriel, ont gardé de tres, vigoureuses. C'est le degré d'in- leur ancienne destination le nom de tensité et l'éclat de chaque ton qui ca- Garde-Meuble, ractérisentune — gamme. L'harmonie d'une Garde-vue. (Grav.) — Mor- œuvre court grand risque d'être corn- ceau de carton doublé de vert que les promise quand on y introduit un ton graveurs placent sur leur front, et qui, dont l'intensité n'est pas la même que formant saillie comme une visière, abrite celle de la gamme employée pour les au- les yeux des rayons lumineux et rend tres parties du tableau. la vision plus distincte. Garance. — Belle couleur rouge Gargouille. — (Arch.) — Conduits vif, semblable à celle que l'on tire de la placés à la base des toitures dans les racine de garance (famille des Rubia- édifices gothiques et destinés à projeter cées, tribu des Aspérulées). loin des murailles les eaux pluviales. Garde. — (Art déc.) — Partie de C'est à partir du xii® siècle que les gar- l'épée, du poignard, du sabre, dont l'of- gouilles furent usitées. Elles étaient for- fice est de couvrir la main ; très riche- mées alors de deux assises, l'une formant ment décorée de nielles, de damasquine, rigole, l'autre recouvrement, et déco- de sculpture et de ciselure dans les rées d'or- armes de luxe de toutes les époques. nements et Les gardes de sabres japonais, en par- de sculp- ticulier, offrent des merveilles d'in- tures bi- vention décorative en métal précieux z a r r e S ; incrusté sur fer ou sur acier. — Se elles repré- dit des feuilles blanches placées en sentaient le plus souvent avant et à la fin d'un volume broché. des animaux, des êtres fan- Dans les volumes reliés, le feuillet de tastiques, dont la gueule crachait les garde est parfois en riche étoffe. Un vo- eaux pluviales, ou des statues accrou- lume relié en maroquin avec gardes de pies formant saillie dans le vide et moire. tenant entre les mains une corne d'où Garde-medn. — Papier que l'on les eaux s'échappaient. Il existait aussi met sous la main, quand on dessine, afin au xv" et au xvi" siècle des gargouilles de préserver le travail de tout frotte- en plomb repoussé représentant des ment. Sur ces garde-mains, l'artiste im- chimères, des sirènes, des animaux, etc., provise souvent des croquis précieux, non seulement aux façades des châ- des premières pensées, de mouvement et teaux, mais aussi à la base de cer- même de compositions. tains pignons sur rue. Les gargouilles, Garde-Meuble. — Se dit particu- nécessaires pour l'écoulement des eaux, lièrement de l'administration et des ma- avaient aussi leur importance au point gasins où se conservent les meubles et de vue de l'art ; elles faisaient valoir par tapisseries appartenant à l'État. Ces ob- leur saillie horizontale dans le vide les jets servent à meubler les résidences des grandes lignes verticales des monuments. GAR — 219 — GEO Garnissage. — (Céram.) — Pose n'exigent pas, comme ces dernières, un des garnitures en métal ou en pâte com- développement immédiat pour faire ap- plétant la décoration d'une pièce. '' paraître l'image obtenue. Gauchir. — Se dit des surfaces pla- Gemelles. — (Blas.) — (Voy. Ju- nés qui se déforment irrégulièrement. melles.) Les châssis des toiles gauchissent lors- Géminé. — (Arch.) • — Se dit de que le bois est trop frais, ceux sur les- baies, d'arcades, de fenêtres réunies deux quels on tend les dessins d'architecture par deux et aussi de colonnes ayant un sont sujets au même inconvénient. Les chapiteau commun. panneaux de menuiserie, les tables, Gemme. — Se dit en général de dont la siccité n'est pas absolue, ont toutes les pierres précieuses. J. Jacque- toujours une tendance à gauchir. mart a gravé les Gemmes et Joyaux de Gaudron. — fVoy. Godron.) la Couronne. Gaufrage. — Action de gaufrer. Génie. — Se dit des aptitudes d'un Gaufrer. — (Art déc.) — Imprimer artiste dont le talent dépasse la mesure au moyen de fers chauds des motifs d'or- commune : le génie de Raphael, le génie nementation en creux ou en relief sur de Michel-Ange. des étoffes, du cuir, du papier, du car- — Figures ailéçs d'enfant ou d'homme ton, etc. représentant un être moral, le génie des Gaufrure. — Empreinte obtenue arts. par le gaufrage. Genre. — Se dit des tableaux où Gélatine. — (Grav.) — (Voy. Pa- l'on représente des scènes empruntées à pier glace.) — Substance incolore ex- la réalité,'à la vie intime, à l'histoire traite des os et des tissus membraneux, familière oii à la faptaisie anecdotique, insoluble dans l'eau et se liquéfiant sous par opposition aux grandes scènes his- l'action de la chaleur. La gélatine joue toriques et religieuses. Le genre com- un rôle très important dans les récents porte toujours une imitation de la nature procédés de transformation de la pho- et une reproduction de types réels. Mais tographie en planches et en clichés gra- il n'exclut ni la poésie ni l'imagination. vés en creux ou en relief, Les toiles de Greuze et de Chardin sont — (Sculpt.) — Les mouleurs l'emploient des peintures de genre, et notre école aussi pour tirer rapidement un grand française contemporaine fournirait faci- nombre d'épreuves d'un même modèle, lement une liste nombreuse d'artistes cé- et aussi pour relever l'empreinte d'un lèbres qui, tous, se sont fait un nom buste, d'un bas-relief ou de tout autre dans le genre, en traitant les sujets de objet. Les moules en gélatine présentent caractère et de style bien différents. l'avantage de pouvoir être détachés plus — historique. — (Voy. Histo- facilement de l'original, à cause de l'élas- rique.) ticité de la matière employée. Géométral. — (Perspect.)— Terme Gélatino-bromure. — (Phot.) — abrégé par lequel on désigne le plan de Se dit d'un procédé à l'aide duquel on projection horizontale servant au tracé peut préparer à l'avance des glaces sen- de la perspective. — (Voy. Vertical.) sibilisées, qui peuvent être conservées — Un dessin d'architecture ou-d'un indéfiniment dans l'obscurité, avant et objet quelconque exécuté en géométral après l'exposition dans la chambre noire. moiître le rapport exact des proportions Les glaces préparées au gélatino-bro- de l'édifice ou de l'objet, contrairement mure sont d'une plus grande sensibilité aux dessins ou vues en perspective qui que les glaces préparées au collodion; reproduisent les déformations optiques elles sont plus rapidement impression- causées par la distance. nées par la lumière, et,' de plus, elles Géométrie descriptive. — GEO — 220 — GLA Science qui a pour but de représenter les porte-lumière dans les salles de fêtes. corps solides exactement et sous leurs Se dit aussi du dessin de certains bi- vraies dimensions au moyeu de leur j.oux en forme de grappes ou de pende- projection sur des plans qui sont ordi- loques enrichies de pierres précieuses. nairement un plan vertical et un plan Giron. — (Arch.) — Partie hori- horizontal. zontale de la marche d'escaliersur laquelle Géorama. — Relief représentant une on pose le pied. partie de la surface du globe terrestre. — — (Blas.) ■— Figure triangulaire à Se disait aussi d'une sorte de panorama une pointe longue en inventé en 1823 et disposé à l'intérieur forme de marche d'es- d'une sphère creuse et transparente, à, la caller à vis, finissant au surface de laquelle étaient peints des cœur de l'écu. Le giron, paysages empruntés aux diverses con- que quelques auteurs trées du globe. écrivent guiron , s'em- Gerçure. — Sorte de fentes, de cre- ploie rarement seul. D'ar- vasses superficielles qui apparaissent à la gent au giron de gueules. — (Voy. Gi- surface des voûtes, des panneaux peints ronné.) à l'huile et qui ont eu à souffrir de l'hu- Gironné. (Blas.) — Combinai- midité, de la chaleur, des intempéries du son des quatre partitions temps, en raison proportionnelle du principales de l'écu : le mauvais emploi des couleurs et des vernis. parti, le coupé, le tran- Geste. — Se dit de l 'attitude d'une ché et le taillé. (Voy. ces figure peinte ou sculptée, de la position mots.) Le gironné sim- du corps, de celle des membres. Dire pie est de huit pièces. que le geste d'une figure est mauvais, Dans tout autre cas, on c'est indiquer ou que la figure est mal le désigne ainsi : gironné de six, de dix, dessinée, que les membres ne sont pas de douze, de seize pièces. de proportions exactes, qu'ils décrivent Girouette. — (Arch.) — Feuille des lignes désagréables à l'œil, ou que de métal mobile placée au sommet l'attitude n'exprime pas d'une façon suf- d'une toiture autour d'une tige verticale lisante une pensée ou un sentiment. On et indiquant la direction du vent. Cer- dit aussi un geste malheureux pour qua- taines girouettes lifier une attitude invraisemblable qui dominent une rose n'est pas en situation, qui ne répond nul- des vents. Au lement au but que l'artiste se proposait. moyen âge, les Gigantesque. — Se dit d'œuvres girouettes carrées d'art prodigieuses, de dimensions con- étaient réservées sidérables ou d'un mérite et d'une valeur aux châteaux des exceptionnels. chevaliers banne- Gillotage. — (Grav.) — On donne rets; les simples en général le nom de gillotage, du nom chevaliers n'a- de l'inventeur Gillot, à tous les procédés, vaient droit qu'à une girouette en pointe. qui consistent à mettre en relief sur zinc Il existe aussi de curieuses girouettes par les acides un dessin tracé à l'encre décorées d'armoiries et de serhis de grasse, de façon à le transformer en fleurs de lis. cliché dont on peut tirer des épreuves Givre. — (Blas.) — Sorte de cou- par les procédés ordinaires d'impression leuvre; on dit aussi Cuivre, typographique. Givré. — (Blas.) — Qui se termine Girandole. — Chandeliers à plu- en tête de serpent. sieurs branches, candélabres servant de Glaçage. — Opération qui a pour GLA — 221 — GLY but de faire disparaître les rugosités des alors facile à pétrir et cependant suffi- papiers destinés à l'impression. Pourob- samment résistante sous les doigts. Lors- tenir de bonnes épreuves de gravures en que le travail est interrompu, les modèles relief, il est indispensable de procéder de terre glaise sont enveloppés de linges au glaçage des papiers. mous et mouillés, sur lesquels on pro- Glacé. — Se dit de surfaces recou- jette de l'eau de temps à autre à l'aide vertes d'un vernis transparent, de pa- d'une seringue spéciale dont l'extrémité pier ayant subi l'opération du glaçage, se termine en pomme d'arrosoir. Les mo- et dont la surface est brillante, et aussi dèles en terre qu'on laisse sécher à l'air de teintes légères, transparentes, posées diminuent de volume et se brisent ou se sur un autre ton : un bleu glacé de jaune. désagrègent, surtout lorsqu'ils sont gar- Glacer. -— Peindre par glacis, c'est- nis d'armatures intérieures. à-dife poser des tons très transparents Gland. — (Art déc.) •— Motif d'or- qui atténuent la valeur des tons précé- nementation sculpté ayant la forme du detnment posés, ou leur donnent del'éclat. fruit du chêne. Ouvrage de rj Glacis. — (Peint.) — Teinte légère, passementerie composé de c'est-à-dire formée de couleurs broyées franges pendantes surmontées à l'huile, mais additionnées d'huile déco- d'une tête hémisphérique ou lorée pour en augmenter la transparence à profil de sco- et qui, superposée à des tons déjà posés, tie et dont l'en- adoucit les tonalités et rend le modelé sembleest plusou plus harmonieux. moins contourné — de corniche. — (Arch.) — Se ou richement dé- dit de la surface inclinée réservée au- coré. Souvent on dessus de la termine par des saillie d'une glands les cordelières servant à relever moulure, d'une les tapisseries ou les draperies. corniche. Les Glatynotypie. — ( Phot. ) — Pro- glacis ont pour cédé de tirage d'épreuves positives à but d'empêcher l'aide des sels de platine. Les épreuves les eaux plu- ainsi obtenues sont généralement d'un viales de sé- ton bleuâtre assez froid. oiirner sur les saillies et de les forcer Glauque. — Se dit d'un ton vert à s'écouler jusqu'aux moulures en creux pâle tirant sur le bleu. nommées coupe-lames. Globe. — Sphère, corps sphérique. Glaçiire! — (Céram.) — Enduit Se dit en terme de blason d'une figure re- vitreux destiné à rendre les poteries im- présentant le monde sous forme de boule. perméables. La glaçure leur donne en Gloire. — Figure allégorique, femme outre un aspect brillant et diversement drapée, ailée, tenant à la main une trom- coloré. Les glaçures peuvent être appli- pette, une branche de laurier ou les tablet- quées de plusieurs façons, en saupou- tes de l'immortalité.— Cercle de lumière drant, immergeant, arrosant ou volati- que l'on place autour de la tête des saints. lisant'la matière de l'enduit destiné à — Représentation du paradis chrétien. être vitrifié par la cuisson. — (Arch.) — Rayons de bois doré Glaise. — Terre grasse et compacte, autour d'un triangle ou delta dans le- sorte de marne argileuse chargée de fer, quel est tracé le mot Dieu en caractères de sable et de calcaire, avec laquelle les hébraïques décorant certains portiques statuaires exécutent leurs modèles et d'autel du xvii® et du xviii® siècle. leurs maquettes. Elle doit être maintenue Glyphe. — (Arch.) — Traits gra- à un certain degré d'humidité, elle est vés en creux, canaux servant, soit de GLY — 222 — GOD motifs d'ornementation, soit à rompre ture nationale établie .à Paris sous le des surfaces unies. règne de Louis XIV et des tapisseries Glyptique. — Art de graver les fabriquées dans cette manufacture. On pierres fines et aussi les coins destinés à fabriquait autrefois aux Gobelins des frapper les médailles et les monnaies. Ce tapisseries sur des métiers de basse lisse sont les Grecs qui ont produit les œu- et de haute lisse. Depuis 1825, on em- vres de glyptique les plus remarquables. ploie plus généralement ces derniers La Bibliothèque nationale possède de métiers. Les reproductions exécutées par les ateliers de ces pierres gravées, qui sont de vérita- tapisserie des Gobelins bles chefs-d'œuvre. Elles sont ordinal- sont célèbres dans le monde entier. Quant de forme ovale et très peu aux tapis, ils servent à l'ornement des rement épaisses. La glyptique fut remise en palais et des châteaux de l'État. Les pro- honneur les Italiens au xvi® siècle, duits de la manufacture des Gobelins par et depuis 1805 il a été fondé, à l'École sont remarquables par la perfection des des beaux-arts, un grand prix de Rome procédés, la beauté et le fini du travail, la gravure en pierres fines et en et aussi par l'excellence des laines teintes. pour médailles. On y exécute toutes les nuances et tous Glyptographe. — Auteur d'où- les tons nécessaires à l'interprétation des de glyptographie. tableaux et modèles peints que l'on re- vrage Glyptographie. — Description produit en tapisserie ou en tapis. Se dit aussi d'un Gobetis. — (Arclîit.) — des pierres gravées. Se dit du procédé d'impression d'épreuves photo- plâtre jeté à la truelle ou au balai à la graphiques dont l'aspect est à peu près surface d'une muraille etlisséà la truelle celui des épreuves photolithographiques. ou à la main, de façon à le faire pénétrer Glyptothèque. — Collection de dans les joints. Le gobetis n'est autre pierres gravées. Les glyplothèques de chose qu'un crépi. Vienne — — et de Munich sont des collections Godet. (Peint.) Petits vases précieuses au point de vue de l'histoire en fer-blanc fixés sur une plaque de de l'art. Gnomes. — Êtres fantastiques, nains bizarres, rentrant dans le domaine de la féerie et de la fantaisie. Gnomon. •— Le gnomon était'un 1 cadr'an so- , laire. D'après Viollet-le- métal repliée de façon à pouvoir s'adap- Duc, au XIII® ter au bord de la siècle, on au- palette et dans les- ' rait établi des quels on met de gnomons jiis- l'huile, de l'essence que sur les ou du siccatif. — Les godets usités pour grands che- l'aquarelle sont mins. Au xiv® de petits disques et au XV® siè- de porcelaine de, on en concaves, en plaça, forme de calotte sphérique. Ou fait aussi par exemple, aux des godets rectangulaires à coins ar- angles des ca- rondis ou non, disposés l'un à côté de ou de thédrales de Chartres et de Laon. l'autre sur une tablette de faïence Gobelins. — Se dit de la manufac- porcelaine et qui permettent de délayer GOD — 223 — GOR qu'elle ne s'écaille en séchant. Une légère couche de gomme arabique sur les cou- leurs à l'aquarelle produit l'effet d'un brillant vernis, mais a le défaut de s'é- cailler rapidement. Gomme élastique. —Petits mor- ceaux de caoutchouc servant à effacer les traits de crayon à lamine de plomb. Cer- laines gommes sont additionnées de san- cristal et spécialemeentt ddes'tienéms à pl'elnocreyedrar,aqupe et s'emploieonut de préférence pour de Chine, sont parfois recouverts d'un effacer leus rtreaitss d'encre.mCeéttelagonmgplateau à mée,es, plu- de verre, sdeiefaçuonrs prcésoeruverleuassresz duere,nimpmrègênemenemême temps le les teintes de la poussière et de l'éva- papier ainsi frotté d'une tem Enfin poudre qui ppers- . poraiion. Godron. certains godemettsd,e dcesrseiner à Motif d'ornementation droit usénosuveaduaaunmsême e — l'encre unn- sans que soit absorbée. bloc de en forme de moulures ovales ou de — gutte. — Suc gommo-résineux cannelures en relief, servant à décorer solide, produit par le Hebradendron la panse rebondie d'un vase ou des sur- cambgioides (famille des faces Guttifères) et convexes. ^lïïlllWiiiiiiiiiiiisiiiiiiiiiiiuMitTi formant dans l'eau une émulsion d'une belle couleur jaune dpré. Elle sert, en aquarelle, à obtenir des verts de tona- lité différente, suivant qu'elle est mélan- gée de sépia, d'encre de Chine, de bleu de Prusse ou d'indigo. Mélangée avec du carmin, elle donne un vert orangé. Gondolé. — Se dit du bois déjeté, le même nom à certains motifs d'orne- du papier mal tendu, auquel l'eau du mentation très saillants appliqués sur lavis, de l'aquarelle, fait perdre momen- des moulures, principalement pour la tanément la forme plane. décoration des combles. Goniomètre. — Instrument ser- Godronner. — Décorer une sur- vaut à mesurer, à relever les angles. face de godrons. Gorge. —^ (Arch.) — Partie supé- Gonfanon. — Bannière, oriflamme, rieure de la colonne, au-dessus de la- écharpe ou bandelette, quelle se profile se terminant par plu- l'échine du cha- sieurs pointes et suspèn- pitean dorique due à un fer de lance grec. Moulure à ou à la partie supérieure profil concave et d'un étendard. Les ban- aussi sorte de nières carrées d'église doucine à pro- sont souvent découpées fil très accentué ainsi, en trois ou quatre pendants demi- usitée dans le style gothique. Partie de ronds. On dit aussi Gonfalon et Gon- cheminée comprise entre les chambranles ^eron. et le couronnement du manteau. Gomme arabique. — Gomme Gorgone. — (Art déc.) — Motif de recueillie sur des acacias d'Afrique et décoration représentant une tête de d'Australie dont on fait, par dissolution femme, vue de face, coiffée de dans serpents l'eau, une coOllentoujo être employée à duros npnrêtee à aeut slasboiuche ouverte, semblable à la tête et laquelle on ajoute de Méduse que portait le bouclier de parfois un peu de miel, pour éviter Minerve. GOT — 224 — GOU Gothique. — Se dit en peinture et dernières années du style gothique, où, en sculpture des œuvres du moyen âge à la veille de la Renaissance, les orne- et qui sont caractérisées par des figures ments deviennent d'une exubérance et grêles, dont les attitudes et les motive- d'une abondance prodigieuses, où les ments affectent une certaine roideur, crochets, jusque-là formés de simples mais qui, en revanche, sont d'une finesse feuillages, semblent s'épanouir en bon- d'exécution et d'une perfection de détails quets. — admirable. De plus, les figures gothi- Gothique. — (Calligr.) Se dit de ques sculptées, ayant toujours été faites caractères de forme anguleuse usités au pour l'emplacement qu'elles occupent, moyen âge et aujourd'hui encore en s'encadrent parfaitement dans les mou- lures ou dans les niches, sans en excéder les limites. — On désigne aussi sous le nom de gothique les monuments de stj'le anttnu ogival. Le style gothique a succédé au style roman. Les plus beaux, les plus usage en Allemagne. Certains manuscrits purs édifices du style gothique furent du moyen âge sont exécutés en carac- édifiés pendant le xiii® siècle. lères gothi- ^ Gothiques (âge des monu- ques d'une ( | f ments). — (Arch.)— L'âge des monu- rare perfec- ments de style gothique et de style roman lion, enri- peut se résumer facilement en quelques chis de lettres initiales peintes à la lignes. Du iv® au xi® siècle, le style latin gouache et parfois rehaussées de dorure. domine; puis pendant le xi® et la pre- Les manuscrits sont ordinairement exé- mière moitié du xii®, le style roman lui cutés en caractères gothiques d'une succède. Dans la seconde moitié du grande pureté de contours, d'une régu- XII® siècle, on voit se développer le style lariié absolue. Pour les actes, au contraire, romano-ogival, qui est un style de tran- les comptes et dépenses, comme écriture sition entre le roman et le gothique. Le courante on avait adopté une sorte de XIII® siècle est caractérisé par le style gothique cursive qui pouvait être rapi- gothique à « lancette » ; le xiv®, par le dement tracée. Bien que n'offrant au style gothique « rayonnarft » ; le xv® et premier abord que peu de différence, les le commencement du xvi®, par le style caractères gothiques ont varié suivant « flamboyant ». Tels sont les trois ca- les époques, et la gothique du xiii® siè- ractères dominants du style gothique de de est bien différente de celle qui était ces trois dernières époques que quelques en usage au xvi®. — auteurs désignent parfois sous les noms Gouache. Mode de peinture à de primaire, secondaire et tertiaire. l'eau, dans laquelle on emploie des cou- — fleimboyant. — Se dit d'une leurs pâteuses, détrempées dans l'eau époque de l'art gothique (xv® et xvi® siè- gommée, additionnée de miel. La gouache des), carac- donne des tons opaques. Dans cette sorte de peinture, le blanc du papier ne joue aucun rôle. On couvre le papier comme on couvre une toile dans la peinture à l'huile, en empâtant, en po- sant les luiuières et non en les réser- vant comme dans l'aquarelle. Les minia- forme de flammes ondulantes, s'enlaçant tures des missels du moyen âge étaient et s'entre-croisant. peintes à la gouache. On exécute à la — fleuri. — (Arch.) — Se dit des gouache des éventails et des écrans. On GOU — 225 — GRA se sert aussi du blanc de gouache pour Gouttes. — (Arch.) rehausser certains dessins de touches lu- nementation en forme mineuses. L'inconvénient de la gouache de tronc de cône, pla- est de s'écailler et de noircir légèrement ces soit au revers du à l'air. larmier d'une corni- Gouaché. — Se dit de rehauts, de che, soit à la base touches lumineuses, posés à la gouache du triglyphe dans des entablements d'or- sur un dessin, sur un croquis. dre dorique. Gouaoher. — Peindre à la gouache. Gouttière. (Arch.) — Canaux Gouge. — (Sculpt.) — Ciseau horizontaux et tuyaux creusé en demi-cylindre, taillé en biseau de descente verticaux, très coupant, disposés pour rece- fpj dont se servent voir les eaux pluvia- les sculpteurs les à la base des toi- sur bois. Il y a des gouges de toute di- tures et les conduire mension et de formes très différentes. jusqu'au niveau du sol. Goujon. — (Arch.) — Cheville en Dans certains édifi- fer servant à relier deux pièces super- ces modernes, on a posées. placé des gouttières Gousse. — (Arch.) — Motif d'or- monumentales, for- nementation en genre de gousse de fève mées de tubes en dans les chapiteaux d'ordre dorique. fonte, décorés de cannelures, de ro- Gousset. — (Blas.) — Se dit d'une saces, etc. sorte de rebattement ou — (Grav.) — Sorte de bec saillant, blason irrégulier prenant de petit ca- son commencement à l'un nal que l'on des angles du chef et se ménage sur reposant au bas dudit les planches chef, le reste descendant bordées de en ligne perpendiculaire cire, de fa- comme un pal jusqu'à la pointe de çon à permettre de faire écouler l'eau- l'écu. forte lorsqu'on cesse la morsure. —. (Arch.) — Pièce de bois posée Gradation. — Système d'ornemen- obliquement, reliant tation qui consiste à juxtaposer à un deux poutres assem- motif de décoration celui qui offre avec blées, maintenant lui le plus d'analogie, de forme ou leur écartement et de couleur, tout en suivant une cer- donnant de la soli- taine progression ascendante ou décrois- dité à l'ensemble. santé. Les goussets sont Gradine. — (Sculpt.) — Ciseau à fréquemment em- plusieurs dents. C'est avec la ployés dans la char- gradine qu'on travaille le mar- pente des combles bre, soit pour en enlever d'assez pour relier deux pièces assemblées per- gros morceaux, soit pour déta- pendiculairement. cher et modeler des parties Gouttereau. — (Arch.) — Se dit comme la barbe, la chevelure, des murs d'édifices gothiques supportant ^ pour le rendu desquelles les les gouttières ou percés de claires- dents donnent une première sé- voies, de fenêtres, formant l'étage supé- rie de stries qui servent de base rieur d'une grande nef d'église. au travail. LEXIQ,UE, IS GRA — 226 — GRA qui a pour but de couvrir, de grains la surface d'une plaque de métal sur laquelle on veut graver à la manière noire. Pour cela, on se sert du berceau. (Voy. ce mot.) On balance cet instrument sur toute la surface de la planche en remon- tant, et ensuite de long en large. Après avoir promené ainsi le berceau dans tous les sens, on peut tirer une épreuve de la planche pour en juger la grainure. Celle- Gradciin, psou.r êtr—e réusMsie,adrocithdeonsne,r undegrés s'éle- noir velouté très égal dans toute son vant gradétuendue. les uns au-dessus des constructions, d'étages, de galeries, d'é- Geralnledemurennatture. — Se dit en difices, placés en retrait lesauunstarue-desss.us —art de Stoeute imditaittion,adu'unsêstrie ouedn'un général de des autres. objet reproduit dans ses dimensions ré- Gradué. — Divisé- en degrés. — elles. Divisions successives dont la mesure est — d'exécution. — Se dit des mo- augmentée ou diminuée, suivant une dèles de sculpture, plans et dessins d'ar- certaine proportion. chitecture ou de mécanique représen- GrEifïîti. — Inscriptions de dessins tant des objets dans la vraie dimension manuscrits et gravés au stylet sur des où ils doivent être exécutés. monuments. Ce mot ne s'emploie qu'en Grand feu. — (Céram.) — Se dit archéologie, — Il sert aussi à désigner de la température nécessaire pour faire un mode de décoration se composant de entrer en fusion certaines couleurs. Les dessins noirs sur fond blanc, ou récipro- couleurs qui nécessitent le grand feu quement, obtenus à l'aide de contours sont, pour la porcelaine dure : le bleu accentués par des hachures. On en fait de cobalt, le vert de chrome, les bruns soit des tableaux spéciaux en stuc avec de fer, de manganèse et de chromate, incrustations, soit des arabesques desti- les jaunes d'oxyde de titane et les noirs nées à enrichir des pilastres, des archi- d'urane ; et, pour la porcelaine tendre : voltes ou des frises. les violets, les rouges et les bruns de Grain. — (Peint.) — Se dit de la manganèse, de cuivre et de fer. Les surface plus ou moins rugueuse d'une autres couleurs, qui s'altéreraient à une toile, d'un carton, d'un panneau, d'un température aussi élevée et qui se vitri- papier. Pour l'aquarelle, on se sert de fient aune température inférieure à celle papier à grain fin ou à gros grain, selon de la fusion de l'argent, portent le nom la nature des sujets. de couleurs de moufles. Les couleurs de — (Grav.) — Se dit de l'effet pro- moufles dures "portent aussi le nom de duit par des tailles entre-croisées. demi-grand feu, et une fois cuites, elles — d'orgë. — (Arch.) — Cavité peuvent recevoir une surdécoration de destinée à dégager le profil des moulures couleurs, de la dorure brunie, etc., sans exécutées en menuiserie. qu'il se forme de nouvelles combinai- Grainer. — indiquer des ombressur sons ; les autres couleurs ou couleurs de un dessin au crayon à l'aide de points moufles tendres sont très nombreuses. réguliers ou non au lieu de hachures. Grandir. — Amplifier, reproduire Graineter. — Couvrir à l'aide de en plus grand les contours d'un dessin, procédés spéciaux le papier ou le cuir d'un croquis, d'un carton. Grandir un de grains, de rugosités saillantes. tableau, le reproduire sur une toile de Grainure. — (Grav.) — Opération dimension plus grande à l'aide de la GRA — 227 — GRA mise aa carreau. Grandir une figure, en Gras. — augmenter la proportion. Onctueux, moelleux, exempt de sécheresse. Un Grandisseurs. contour (Peint.) gras, un ta- — — Dé- bleau nomination grassement spéciale des peint. artistes qui — grandissent les esquisses (orayon). — (Lith.) — Le originales d'un crayon est peintre gras noir, tendre et mou on s'en pour les ; reporter sur une toile, sert pour dessiner sur la sur une surface de litho- vaste pierre dimension, comme graphique, et aussi pour contresigner des un panneau décoratif, une cou- pole, un fond de épreuves d'artiste, tirées sur panorama, par exemple. papier, Granit. parce Pierre qu'il dure pénètre dans la pâte et ne — composée peut être de de effacé. mica, quartz et de feldspath. Les Égyptiens Gratte-boesse. — ont exécuté Brosse en laiton des statues co- ou en verre lossales filé, avec les granit do- en rose. En Bretagne, il laquelle reurs étendent existe encore des calvaires l'amalgame d'or et de en granit et gris. Enfin mercure, qui sert aussi donne à net- on le nom de petit granit à sorte de toyer, à les d'or- une marbre de brosser, pièces Bel- fèvrerie. gique renfermant Gratte-boesser. de c'est se nombreux fossiles. servir de Granitelle. la — Se dit d'une gratte-boesse; le sorte de granit gratte-boessage des gris, les pièces d'or- que Romains em- fèvrerie ployaient dans s'exécute à leurs la main aussi constructions, et pour les d'un marbre offrant pièces l'apparence artistiques, et du mécaniquement pour les granit.. objets livrés au commerce, mais Granuletix. Se dit de toujours en — la surface ayant soin de main- de tenir certaines humide la surface toiles, de certains de à panneaux l'objet, l'aide de très destinés solutions rugueux à la peinture à l'huile. mucilagineuses. Graticuler. — Graphique. Mettre au Se dit du dessin carreau — qui ce soit représente les (voy. mot), pour réduire un objets ta- par des lignes et suivant des bleau, soit procédés pour grandir un carton des- géométriques. tiné à une Graphiquement. peinture murale. Le mot n'est — Par des pro- cédés plus usité. On disait graphiques. aussi craticuler. Grattoir. — Graphite. — Plombagine d'une (Grav.) — instrument I en acier très grande finesse. Le graphite de Sibérie, coupant, à l'aide mélangé duquel on ébarbe les du sulfure traits avec creu- d'antimoine, sés à de la la de pointe sèche. On le gomme et la colle de poisson, nomme aussi sert à ébarboir fabriquer des ce crayons sous forme (voy. de Les petites mot). baguettes cylindriques graveurs sur bois se que servent l'on fixe dans de également d'un petites tiges de bois grattoir à de cèdre, de genévrier de creuser, à l'aide duquel ils ou cyprès. po- lissent le bloc Graphomètre. de bois avant de — Instrument ser- travailler les et vant à relever lointains les angles et à mesurer les points les distances lumineux, et sur le d'un grattoir à ombre dont terrain, se compo- les angles sont à peine sant d'un demi-dis- arrondis. Dans l'aquarelle que en cuivre di- on emploie aussi le visé grattoir en degrés, pour enlever (voy. ce pourvu d'une all- mot) des lumières, des points dade fixe et d'une blancs, et dans certains alidade dessins le mobile, manie- permettant de viser dans ment du grattoir toutes les joue un rôle directions considérable. comprises dans un Grattoir. — — même plan horizontal. (Constr.) Dans le ravalement des constructions on se sert — 228 — GRA GRA aussi de grattoirs de différentes formes. dre qui forme un grain destiné à retenir Particulièrement, les peintres se servent l'encre. On renouvelle l'opération autant de fois qu'il est nécessaire, en procé- daht de la teinte la plus faible à la plus forte, comme lorsqu'on ébauche un des- sin. On obtient ainsi d'excellents fac- similés de sépias et de lavis à l'encre de Chine. Malheureusement, le cuivre, pré- paré de la sorte, ne peut fournir qu'un nombre d'épreuves relativement res- de grattoirs triangulaires qui permettent treint. — d'atteindre au fond des moulures creuses. Gravure au vernis mou. Gravé. — Se dit d'un tableau, d'une (Voy. Vernis.) statue, d'un dessin reproduits — par la gra- carrée. — Gravure au burin, dont les tailles se croisent VLire. perpendicu- Graver. — Creuser, reproduire par lairement. la — gravure, soit sur métal, soit sur bois, en bois mat et de relief. des sujets destinés à être imprimés. — On désignait ainsi autrefois princi- Sculpter des pierres fines. Décorer des paiement les gravures des grosses lettres cristaux d'ornements en creux. d'affiches et les masses de rentrées, — en taille d'épargne. — — c'est-à-dire les grandes parties de (Grav.) — Se dit-de la gravure sur bois, fond, — destinées aux camaïeux et aux dans laquelle on enlève le fond en ré- toiles peintes. servant un relief, en épargnant les tailles. — en cachets. — La gravure en en taille-douce. — (Voy. Bu- cachets se rapproche beaucoup de la — rin, eau-forte, gravure au lavis, ma- gsavure en médailles. L'artiste place le nière noire, etc. ) cachet dans une poignée garnie de ci- Graveur. — Artiste qui grave en ment et de cire, qui lui permet de le ma- taille-douce, qui grave sur bois, qui nier plus aisément, et le grave avec les des pierres fines ou sculpte des instruments usités par les graveurs en grave coins destinés à frapper des monnaies médailles. Il y a cette différence toute- ou médailles. fois que le graveur de cachets ne tra- Gravure. — Art du graveur et aussi vaille qu'en vue d'obtenir un seul coin, estampes imprimées sur une planche tandis que les graveurs en médailles, gravée. au contraire, produisent des matrices à — (Arch.) — Ornements indiqués l'aide .desquelles on peut se procurer par des tailles en creux, dont on fait autant de coins qu'on le désire. grand usage dans le style néo-grec pour — en camaïeu. — Nom donné agencer deS rinceaux autour de fleurons parfois à la gravure en imitation de lavis. en relief et dont la tradition remonterait — en couleur. — La gravure en à l'architecture égyptienne. taille-douce en couleur s'obtient par le — à l'eau-forte. — Voy. i^Eau- :irage successif de plusieurs planches de forte.) même dimension, s'imprimant chacune — au lavis. — Le procédé de gra- avec des couleurs spéciales qui, par leur vure au lavis, dû à Xayier Le Prince, superposition, forment des tons inter- but d'imiter les dessins au lavis. médiaires. Les planches sont a pour gravées Après avoir gravé les contours à l'eau- comme les planches à la manière noire, forte, on lave avec une encre spéciale et la grande difficulté est que les points d'abord, puis au vernis, les plans que l'on de repère soient rigoureusement observés, fait mordre ensuite en y semant une pou de façon que, lors dés impressions GRA — 229 ~ GRE successives, les couleurs viennent s'ap- tillée se rapproche beaucoup de la gra- pliquer exactement à l'endroit qu'elles vure en manière de crayon. Les procé- doivent occuper et sans dépasser les dés sont ies mêmes. Seulement, dans la contours. première, le pointillé est parfois ren- Gravure en manière de forcé de hachures, tandis que dans la crayon. — Ce genre de gravure, usité seconde le graveur les exclut afin de surtout au siècle dernier, avait pour but fac-similer le plus exactement possible d'imiter le dessin au crayon. On com- l'aspect que donnent des traits de crayon. mençait par vernir le cuivre comme pour Gravure serrée. — Gravure au la gravure à l'eau-forte, seulement au lieu burin dont les tailles sont très près l'une de travailler à l'aide de pointes ordi- de l'autre. naires, on se servait de pointes spé- —■ sur bois en creux. — Ce pro- ciales, de pointes doubles et triples, cédé est le contraire du procédé ordi- de poinçons, de mattoirs, de roulettes, naire. Il sert à obtenir des creux à etc., enfin de toute une série d'instru- l'aide desquels on se procure les em- ments destinés à imiter les pointillés du preintes en relief. On se servait de gra- crayon. vures sur bois en creux au siècle der- — en médaille. — Procédé qui nier pour les armoiries et les inscrip- consiste à graver sur un morceau d'à- tions en relief des cloches fondues à cier un modèle que l'on reproduit indé- cire perdue, pour les sceaux, finiment matrices, par le frappage. cachets coulés en métal, etc. — en pierres fines. — Procédé — sur bois en relief. Gra- qui consiste à reproduire —(Voy. en creux ou en ver en taille relief sur les pierres fines d'épargne.) un modèle — sur pierre. — Procédé de gra- donné. vure à la pointe sur pierre lithogra- — large. —• Gravure au burin dont phique. La gravure sur tailles pierre se tire les sont très espacées. comrne la lithographie ordinaire. Elle —■ leucographique. —• Procédé présente l'avantage de permettre des de gravure au trait en creux sur des travaux beaucoup plus fins que la litho- plaques de zinc. Les planches ainsi mor- graphie à la plume. Mais elle est beau- dues à l'eau-forte et offrant des traits coup plus sèche de contour que la gra- en creux laissent apparaître le dessin en vure en taille-douce. Toutefois, certains blanc lorsque le rouleau de la presse graveurs allemands ont atteint dans ce typographique passe à leur surface. Ces genre des résultats excellents. Le pro- planches, montées sur de petits mor- cédé est surtout industriel à cause du ceaux de bois, se tirent donc comme des bon marché du tirage. gravures sur bois ou des clichés et pro- Gréco-romain. — Se dit des édî- duisent à l'impression des taches noires fices, des monuments construits à l'épo- au milieu desquelles le dessin se détache que romaine suivant le principe des en blanc. (Voy. Dessin leucographique.) ordres grecs avec certaines modifications Ce procédé, insuffisant pour reproduire de détail ou d'adaptation. des œuvres d'art, est excellent et peu Grecque. — Motif d'ornementa- coûteux pour la reproduction de figures techniques destinées à illustrer des ou- vrages scientifiques. —■ en losanges. —■ Gravure au burin dont les tailles, se croisant obli- quement, laissent apparaître dans leur intervalle des losanges blancs. — pointillée. — La gravure poin- tion tormé de lignes brisées à angle droit et décrivant des portions de car- GRE — 230 — GRÏ rés ou de rectangles non fermés, reliés leur. On n'en recueille pas moins pré- entre eux par des portions de lignes cieusement jusqu'au moindre gribouil- droites. lage sorti de la main des maîtres. Grêlé. — (Blas.) — Se dit d'une Gribouiller. — Couvrir une feuille couronne surmontée d'un rang de perles. de papier, une toile, de contours in- Grelot. — (Blas.) — Se dit d'une décis, de dessins informes exécutés petite clochette de forme rapidement. Se dit aussi des œuvres con- ronde. On les nomme aussi fuses, mauvaises, indéchiffrables et in- 1^ grillet ou grillot. Ils se po- compréhensibles. sent toujours en nombre Griffe. — (Arch.) — Feuille d'orne- et quand il n'y a pas de mentation légèrement enroulée et ser- nombre, on dit semé. vaut à relier la moulure convexe et cir- Grenat. — Pierre précieuse de cou- culaire placée à la base des colonnes leur rouge comparable au rouge de la romanes et grenade. des fais- Grenè. — Sorte de grain que donne ceaux de co- un crayon un peu gros, frotté sur le pa- lonnettes du pier et dont le noir, s'attachant aux rugo- moyen âge sités du papier, forme une alternance de au socle points noirs et blancs irrégulièrement carré placé semés. On emploie le grené pour adou- immédiate- cir les transitions trop brusques entre ment au- les hachures. On dit aussi grainé. dessous de cette moulure. Les griffes' Grener. — indiquer la place des remplissent ainsi le vide formé par l'é- ombres dans un dessin, ou renforcer des coinçon. Dans certains cas, la griffe a hachures à l'aide de petits points. On son, point dit aussi grainer. de départ Grenu. — Se dit des surfaces qui sur le tore offrent beaucoup de petites aspérités irré- et remplit gulières. Un cuir grenu. Un papier grenu. le petit tri- Grès. — Pierre dure formée d'une angle for- agglomération de grains de quartz. m é par — cérame. Se dit de certaines l'angle poteries opaques, imperméables, dures saillant de la plinthe. Et c'est là le cas le et sonores. Les grès communs se fabri- plus fréquent. Dans quelques monuments quent à l'aide d'une pâte d'argile, de (xiii® siècle), on trouve des grifi'es évi- sable quartzeux et de silicates doubles. dées dans la masse de la plinthe et n'of- La pâte des grès fins ne diffère pas sen- frant aucun point de contact avec le tore. siblement de la pâte des faïences fines. Griffon. — Animal fabuleux à tête On fabriquait du grès-cérame en Aile- d'aigle et au corps de lion, employé fré- magne dès le vin" siècle. Les grès an- quemment glais sont d'une qualité de fabrication comme mo- remarquable. Les Chinois et les Japonais tif de déco- ont produit des vases et des statuettes ration. On en grès-cérame fort recherchés des trouve des- H collectionneurs. représenta- Gribouillage. — Se dit d'un cro- lions de grif- quis informe, de contours difficiles à fons dans un déchiffrer. On donne aussi le nom de grand nombre de monuments antiques, gribouillage à certaines'œuvres sans va en Perse, en Assyrie, etc. GRI — 231 — GRI Griffon. — (Blas.) — Figure demi- on exécutait aussi des grilles en juxta- aigle et demi-lion, ayant la tête, le poi- posant des panneaux d'une riche déco- trail d'aigle, les jambes de devant gar- ration. Au xiv® siècle, on ajouta aux nies de griffes et le derrière en forme de rinceaux des ornements découpés dans lion avec jambes, pattes, ongles et queue. des feuilles de tôle et contournés. Au xiv® Griffonnage. — Se dit surtout et au XV®, on souda ces feuillages aux d'un croquis à la plume ou au crayon gros fers. Enfin, à partir du xv® siècle, prestement et rapidement enlevé, mais la tôle rivée fut généralement employée inachevé et d'une exécution sommaire. et aux XVI®, xvii® et xviii® siècles, les Griffonner. — Dessiner rapide- grilles prirent une importance décorative ment et avec négligence. considérable et furent surmontées de Grignotis. — (Grav.) — Se dit de couronnements d'une grande richesse. travaux spéciaux, formés de tailles très Grimaçant. — Se dit de certaines courtes, mélangées et alternées de sculptures du moyen âge représentant points, de traits rompus, tremblés, si- des figures dont le visage est bizarre et nueux et servant à interpréter des feuii- dont les traits sont contournés et défi- lés, des terrains accidentés, des étoffes gurés. aux plis rugueux, des murailles aux sur- Gringolé. — (Blas.) —(Voy. Croix faces couvertes d'aspérités, etc. On gringolée.) donne aussi le même nom, dans cer- Griotte d'Italie. — Marbre rouge taines gravures au burin, à des travaux parsemé de taches et de veines brunes très délicats, à des tailles irrégulftres, et blanches, fréquemment employé sur très peu profondes, ayant à peine égra- certaines façades monumentales, comme tigné la surface du métal; un léger gri- tablette destinée à recevoir les inscrip- gnotis. tions dorées. Grillage. —(Arch.) — Assemblage Grippage. — (Voy. Gripper.) de pièces de fer ou de bois destiné à Gripper. — (Céram.) — Se dit du former des clôtures ajourées. mauvais effet qui se produit à la cuisson Grille. — (Arch Clôture formée des peintures sur porcelaine ou sur de barreaux de faïence, pour l'exécution desquelles on fer ou de bois a employé des couleurs délayées avec plus ou moins une trop grande quantité d'essence richement or- grasse. La couleur trop graissée grippe nementés. Dès au feu. le XII® siècle, Gris. — Se dit des nuances obtenues on fabriquait par le mélange de blanc et de noir et des grilles en aussi d'une couleur foncée. On dit un fer très ornées. gris brun, un gris bleu, un gris verdâtre, Les motifs pour indiquer que ces gris sont d'une d'ornementation principaux consistaient tonalité différente, et que dans chacun surtout en rin- d'eux dominent le brun, le bleu, le ceaux dont les vert, etc. brindilles — ( Peint. ) — Se dit d'un tableau étaient soudées peint dans une tonalité trop peu accen- à des embases tuée, effacée et pâle. et maintenues Grisaille. — (Peint.) — Peinture contreies mon- imitant les bas-reliefs, à l'aide de l'em- tants par des ploi exclusif de blanc et de noir et des embrasses con- différents gris obtenus par leur mé- tournées à chaud. A la fin de ce(siècle. lange. — On désigne aussi sous le G RI — 232 — GRO nom de grisaille des tableaux ou des Grosserie. — (Orfèv.) — Se dit esquisses monochromes. Des lavis à de la vaisselle d'orfèvrerie. l'encre de Chine sont évidemment des Grotesques. — Motifs d'ornemen- grisailles, mais on leur donne rare- tation peints, dessinés ou sculptés, re- ment ce nom. On réserve la désignation produisant des sujets bizarres ou for- de grisaille pour les peintures à l'effet mant des arabesques, dans l'entrelace- qui ont pour but de reproduire des ment desquelles apparaissent des figures bas-reliefs en trompe-l'œil. Tels sont extravagantes, des personnages, des les peintures d'Abel de Pujol à la Bourse animaux fantastiques. Les sculpteurs de Paris. Bien qu'on se borne à re- du moyen âge ont exécuté des grotes- produire des œuvres de sculpture ab- ques avec une rare perfection. Le goût solument blanches, il faut tenir compte des grotesques se continue pendant la des ombres, des reflets, des accidents Renaissance. I! existe de curieuses figures de lumière, etc. Aussi la palette de gri- grotesques, dessinées par Léonard de saille est-elle assez riche en tons gris, Vinci et par Raphaël. Enfin, Callot et bleus, roses, jaunes, bruns et même Téniers, au xvii® siècle, ont peint et violacés. gravé des scènes fantastiques, dans Grisâtre. — Quâ tire sur le gris. lesquelles les figures grotesques tiennent D'un aspect gris. une large place. Grisé. — Se dit, dans une gravure Grotte. — (Art des jard.) — Ca- ou dans une épreuve imprimée, d'espaces verne artificielle faite de roches rap- recouverts de lignes grises formées par portées et parfois décorée de statues, de petites hachures régulièrement espa- comme la grotte du bosquet ou des cées. Dans certains imprimés, on couvre bains d'Apollon dans le parc de Ver- d'un grisé les espaces sur lesquels on sailles. doit placer des indications manuscrites — aux fées. — Dénomination qu'il est ainsi impossible d'enlever au qu'on applique parfois aux allées cou- grattoir sans laisser trace de l'opération. vertes (voy. ce mot). Griser. — Couvrir une surface de Groupe. — Réunion, agencement grisé, de hachures, donnant à l'impres- de figures ou d'objets formant un en- sion une série de lignes grises. semble. Les différents groupes d'un ta- Gros-blanc. — (Dor.) — Mastic bleau doivent présenter des masses bien destiné aux retouches. — (Voy. Retail- équilibrées. Un groupe bien étudié. cher.) — (Sculpt.) — Réunion de plusieurs — buisson. — Se dit d'une sorte figures concourant à une action com- de fusain très tendre et d'un beau noir m une et dont la silhouette et l'agence- velouté. ment doivent présenter sur toutes les — de mur. — (Arch.) — Pièce de faces un ensemble harmonieux. bois destinée à former l'épaisseur des — d'animaux. — (Sculpt.) — murs en pisé et à maintenir écartés les Réunion d'animaux posés sur un même côtés du moule pendant l'opération du socle et servant de motif de décoration moulage. pour les parcs et jardins. — murs. — (Arch.) — Murs exté- Groupement. — Se dit de la fa- rieurs au pourtour d'un édifice, servant çon dont les figures sont groupées en de point d'appui aux voûtes, aux char- peinture, en dessin, en sculpture. Le pentes des planchers et de la toiture, et groupement des figures est heureux. Ce dont l'épaisseur est supérieure à celle groupement laisse des vides qui auraient des murs de refend ou de division du dû être comblés. même édifice. Grouper. — Disposer en groupe. — œuvre. — (Voy. Œuvre.) Agencer des modèles de façon à former GUE — 233 - GUI un groupe. Dessiner des figures, les chets les grandes arcades de la cour juxtaposer, les réunir en groupe. du Carrousel et du Louvre, servant de Guérite. — (Arcli.)— Petit réduit, passage aux voitures et aux piétons. soit en bois, soit en maçonnerie, cou- Guidon. — (Blas.) — Se dit d'une vert, placé au sommet des murailles de figure en forme de drapeau étroit, long, certains châteaux forts du moyen âge et fendu, à deux pointes et . servant à abriter les soldats de garde. attaché à une hampe en Se dit aussi d'une petite construction en- forme de lance. Sous le forme de donjon, dominant une vasteéten- règne de Charles VII, la d ue et pouvant servir de poste à un veilleur. bannière et le pennon Guette. — (Arch.) — Tour des ayant disparu, le guidon châteaux forts du moyen âge où se te- devint l'enseigne de Fin- nait le veilleur ou guetteur. — Poteaux, fanterie, tandis que la cornette était ré- pans de bois inclinés sur leur épaisseur servée à la cavalerie. et assemblage de pièces de bois destinées Guillochage. — (Art déc.) — Se à renforcer une autre charpente. dit du travail obtenu en guillochant. Gueulard. — Se dit parfois de cer- Guillocher. — (Art déc.) — taines buires en Exécuter des guillochis, principalement faïence en forme pour les pièces d'orfèvrerie, à l'aide du de casque renversé. tour à guillocher. Il existe des vases Guillooheur. — (Art déc.) — Ou- de cette forme en vrier qui exécute des guillochis. faïence de Rouen Guillochis. — (Art déc.) — Motif qui sont décorés d'ornementation formé de traits symé- de très riches mo- triques, ondés, croisés ou parallèles,— tifs d'ornementa- et aussi art de guillocher. lion, avec lambrequins pendants. Guimbarde. — Petit rabot à l'u- Gueules. — (Blas.) — Couleur sage des sculpteurs et des graveurs et rouge. S'indique en gravure par des ha- servant à unir les surfaces creuses d'une cintres verticales. certaine étendue. — de loup. — (Arch.) — Entaille Guipure. — (Art déc.) — Dentelle permettant à deux pièces de bois juxta- de fil ou de soie à larges mailles et sans posées de pivoter, de S'appliquer l'une fond. — S'emploie aussi comme le mot sur l'autre. dentelle, pour caractériser les motifs de — droite. — (Arch.) — Se dit de balustrades et les découpures en usage la partie concave d'une cimaise. dans l'architecture gothique. — renversée. — (Arch.) — Se dit Guirlande. — Motif d'ornementa- de la partie convexe d'une cimaise. tion représen Guichet. — (Arch.) — Se dit d'une tant des feuil- porte de petite lages, des fleurs, dimension placée des fruits, tres- non loin d'une sés ou reliés porte de propor- par des rubans tions beaucoup et qui semblent plus vastes. Les former une longue bande cylindrique, grandes portes ou légèrement renflée grilles ont par- à sa partie mé- fois des guichets diane, souple et pratiqués dans leur propre ouverture. flexible, que l'on On désigne aussi sous le nom de gui- peut accrocher à de certaines saillies. GUI — 234 — GYP enrouler autour des fûts de colonnes, Gymnase. — (Arch.) — Ensemble appliquer à la décoration des panneaux, de bâtiments et de portiques formant des frontons, etc. un édifice public où la jeunesse de Guitare. — (Arch.) — Charpente l'antiquité se livrait aux exercices du formée de pièces courbes, destinée à corps. soutenir la toiture des lucarnes. Gypse. — Sulfate de chaux. On lui Guivre. — (Blas.) — La guivre, donne aussi les noms de sélénite et de sorte de couleuvre ou serpent plâtre. Lorsqu'il affecte la forme de lames à queue ondée ou tortillée, transparentes et jaunâtres, qui décom- porte aussi parfois les noms posent la lumière, les ouvriers carriers de vuivre ou de bisse. Le plus lui donnent le nom de pierre à jésus, souvent elle est représentée en ou de miroir d'âne. Les variétés com- pal, et on la dit rampante lorsqu'elle pactes sont appelées pierre à plâtre des est posée en fasce. Parisiens, et les variétés à tissu lami- Gumènes. — (Blas.) — Câbles naire et saccharoïde prennent le nom qui attachent l'ancre au navire. d'albâtre blanc ou d'albâtre gypseux. H Hache. — (Blas.) — On se sert varient suivant l'attitude et la plus ou en blason de deux sortes de moins grande obliquité des montagnes. haches comme figures ; la ■La longueur de ces hachures est en raison hache ou cognée qui sert à tailler et à doler les pièces de bois, et la hache d'armes ^ dont les anciens maréchaux de France accostaient leurs écus. Haché. — Couvert de hachures. Hacher. — (Arch.) — Couvrir cer- taines parties d'un dessin d'architecture de hachures parallèles tracées au tire-ligne. — (Arch.) — Entailler la surface Ir^t d'une muraille, la couvrir de stries irré- inverse de la des et in- gulières rapidité pentes et peu profondes. dique la distance qui existe entre deux Hachures. — (Grav.) — Traits courbes de section consécutives. parallèles ou croisés à l'aide desquels Hachures. — (Blas.) — Se dit de on indique le modelé. Ces traits, plus traits ou de points à l'aide desquels on re- ou moins larges, plus ou moins serrés, présente, suivant des directions et des permettent au graveur d'interpréter tous combinaisons conventionnelles, dans les les tons, défaire vibrerles lumières, d'ac- ouvrages gravés, les couleurs du blason. centuer la forme de chaque objet et même Cette convention est généralement ac- d'en préciser la nature. Ainsi- c'est à ceptée. l'aide de hachures délicates et fines que Hall. — (Arch.) — Salle de l'on grande interprète les chairs; des hachures dimension, ordinairement éclairée par vigoureuses servent à indiquer les plis des un plafond vitré, servant de salle d'at- étoffes, etc., etc. On ajoute quelquefois tente, de salle de pas perdus dans cer- des pointillés au milieu dés hachures tains établissements publics ou privés; entre-croisées afin d'éteindre des blancs et aussi, dans les châteaux et les de- trop vifs et pour donner plus de fondu meures princières, très vaste salon de au modelé. réunion d'une hauteur de plusieurs — (Arch.) — Lignes parallèles, hori- étages et richement décoré. 2ontales, verticales, obliques ou croi- Halle. — (Arch.) — Vastes empla- sées, servant à indiquer dans un dessin cements couverts, destinés à servir de d'architecture la masse d'une construe- marché. Les Halles centrales de Paris tion ou les ombres portées sur une sont le véritable type de ce genre de façade par les saillies. construction. Ces immenses pavillons en — (Topograph.) — Se dit de traits re- fer et en verre, reposant sur des sou- présentant les lignes de pente des mon- bassements en maçonnerie, ont été édi- tagnes et dont le nombre et la longueur fiés d'après les plans de l'architecte Bal- HAL — 236 — HAR tard, inspirés d'une invention de Hauréau. de forme très variée et le plus souvent Hallebairde. — (Blas.) — Se dit d'une très grande richesse d'ornementa- d'une figure en forme d'arme de hast, tion. avec long fût, longue hampe, et garnie Hanapier. •— Se disait des étuis, d'une grande pointe et d'un des écrins, dans lesquels on plaçait les fer à pointes recroquevillées. hanaps précieux. La hallebarde était l'arme Hanche. — Se dit, en anatomie, de des sergents de bande. On la la partie de l'os iliaque qui s'articule représente presque toujours avec l'os de la cuisse et surtout, dans le dans les armoiries en pal et langage courant, de la saillie extérieure en nombre. — La hallebarde de cet os. fut introduite en France Hanché. — Se dit de la façon au XV® siècle par les Suisses dont une figure debout est posée sur et les Allemands. Quant aux l'une ou l'autre jambe, de façon à faire hallebardes de parade, usitées saillir une hanche. Une figure hanchéedu depuis le xvi® siècle, elles côté droit. Une figure hanchée à gauche. étaient parfois d'une grande richesse Hangar. — (Arch.) — Abri formé d'ornementation et décorées de gravures par une toiture légère et dont le pour- et de damasquinures. tour n'est garni que de clôtures mobiles. Hamades. — (Blas.) On dési- Happe. — ( Arch. ) — Sorte de gne ainsi les fasces alé- crampon en fer reliant deux pierres sées, c'est-à-dire n'attei- ou deux pièces de charpente juxtaposées. gnant pas les bords de Happer. — Se dit de certains pa- l'écu et composées de trois piers, de certaines toiles sur lesquels pièces. On dit aussi Ha- la couleur adhère vivement, comme maides et Haméides. Les si elle était attirée violemment. Se dit armoiries étrangères en aussi des surfaces revêtues d'une mixture offrent surtout de très nombreux exemples. qui aide à l'adhésion des feuilles d'or. Hamaide. — (Blas.) — (Voy. Ha- Hardi. —■ (Arch.) — Se dit d'un mades.) plan d'édifice qui témoigne de la part de Haméides. — (Blas.) — (Voy. Ha- l'auteur d'une connaissance approfondie mades.) des lois de la construction et dans Hampe. — Manche d'un pinceau, lequel les supports et les points d'appui d'un drapeau, etc. sont réduits à leur dimension minima. Hanap. — Coupe à boire de grande Harpe. — (Blas.) — Figure de dimension, placée sur blason de même forme que l'instrument un pied. Il y a des de musique de ce nom, mais parfois rap- hanaps à couvercles ri- pelant aussi la lyre et se terminant par chement ciselés, qui deux têtes, l'une humaine, sont de véritables chefs- l'autre d'animal. Les armes d'œuvre d'art décora- du royaume d'Irlande se tlf. Au moyen âge, on composent d'une harpe d'or sur champ de gueules. — Il y a des harpes dont la co- lonne et la console — c'est^ à-dire la partie supérieure en forme d'S renversée — sont décorées avec une ex- trême richesse, suivant un parti pris ar- chitectural, et ornées de chapiteaux à fabriquait des hanaps en métal précieux, feuilles d'acanthe et à guirlandes. HAR — 237 — HEA Harpes. — (Arch.) — Pierres su- l'excès, de couleurs vives ou criardes. perposées, formant alternativement des Hauteur. — Dimension d'un objet saillies et des creux, mesuré suivant une ligne verticale. et destinées à per- — d'appui. — Hauteur ordinaire mettre de relier des balustrades des appuis de fenêtre. plus solidement une La hauteur d'appui est quelquefois infé- muraille à con- rieurc à un mètre, mais elle ne dépasse struire ultérieure- jamais cette dimension. ment en prolonge- — SOUS clef. — (Arch.) — Se dit ment de celle déjà de la distance qui existe entre le sol et existante. Saillies la partie inférieure d'une voûté, la me- d'une chaîne de sure étant prise dans l'axe et au point pierre tournées du le plus élevé de la surface concave. côté intérieur d'une muraille et destinées Haut-relief. — Morceau de sculp- à donner plus de cohésion à l'ensemble ture exécuté de telle façon que les figures de la maçonnerie. placées en avant d'une surface plane Harpie. — (Blas.) — Les harpies se n'ont avec cette surface que quelques représentent en ar- moiries sous la forme d'un aigle avec tête et buste de femme. Se- Ion les anciens, les harpies avaient le vi- sage d'une jeune fille, le corps et les ailes d'un vautour, la queue d 'un serpent et des griffes aux mains et aux pieds. Harpon. — (Arch.) — Pièce de fer soùdée servant à relier solidement, l'une à l'autre, deux murailles ou deux pièces de charpente. Haubert. — Sorte de cuirasse ou de cotte de mailles, en usage au moyen âge. Hausse. — (Grav.) — (Voy. Dé- coupage.) points de contact, mais en sont, quant Haussé. — (Blas.) —On emploie ce au reste, suffisamment détachées. mot lorsque les pièces occupent surl'écu On peut citer, comme exemples de une place plus élevée que leur emplace- hauts-reliefs, les quatre groupes menu- ment normal. mentaux qui décorent l'Arc de triomphe Hausse-col. — Pièce d'armure en de l'Étoile. — (Voy. Bas-relief.) usage du xv® au xvi® siècle, et servant à Heaume. — (Blas.) — Casque cou- protéger la jonction du casque et de la vrant la tête et le cuirasse. cou et fermé sur Haute lisse. — Disposition verti- le visage par un cale de la lisse du métier à tapisser. Les treillis. C'est la tapisseries ainsi fabriquées sont appelées première pièce de haute lisse ou simplement haute lisse. desarmes ; il orne On écrit aussi haule tice. — (Voy. Basse aussi les armoi- j lisse et Lisse.) ries. Quelques au- I Haut en couleur. — Colorié à teurs donnent aussi au casque, suivant HEL - 238 — HER ses différentes formes, les noms d'Ar- sins au lavis, d'épreuves photographiques met, de Cabasset, de Pot, de Bassinet, qui, reportées sur métal, s'impriment de Salade, de Morion et de Bourgui- à l'encre grasse comme des planches gnote, en taille-douce et peuvent, étant sou- Hélice. - Courbe que décrit, à la mises à l'aciérage, fournir des milliers surface d'un cylindre, un d'épreuves. point s'élevant en tour- Hémicycle. — Salle ,chapelle, ab- nant autour de ce cylin- side, etc., con- dre. On fait une fréquente struite s.ui- application de l'hélice dans vant un de- le tracé des escaliers pla- mi-cercle, et cés à l'intérieur des cages aussi surface r' :'-j circulaires et présentant à leur centre un murale de "T & Í espace vide et cylindrique. cette forme et — (Arch.) — Se dit parfois des vo- gradins superposés en démi-cercles con- lutes des chapiteaux corinthiens. cèntriques. Hélicoïde. — En forme d'hélice. — (Arch.) —■ Se dit du tracé d'une Héliochromie. — (Phot.) — Se voûte en forme de demi-cercle, et aussi dit de procédés de photographie en cou- d'un ensemble de pièces de charpente leur aujourd'hui encore très imparfaits. découpées suivant cette courbe et desti- L'idéal serait d'obtenir, au sortir de la nées à soutenir les claveaux pendant la chambre noire, un cliché ou une épreuve construction de la voûte. reproduisant exactement l'image formée Hémisphère. — Moitié d'une sur la glace dépolie. Malheureusement si sphère. Les coupoles quelques savants ont pu obtenir cer- offrent souvent l'as- faines couleurs, celles-ci étaient telle- pect d'un hémisphère ment fugaces, qu'il fallait ne regarder au sommet duquel est les épreuves ainsi colorées qu'à l'abri parfois une ouverture circu- de rayons lumineux. Les pratiquée épreuves d'hé- laire. liochromie telles qu'on en voit aujour- — De la forme d'hui consistent simplement en épreuves Hémisphérique. d'une photographiques ordinaires, coloriées demi-sphère. — Moitié d'un par des procédés plus ou moins ingé- Hémisphéroïde. nieux. sphéroïde. Héliographie. — Art d'obtenir, Heptagone. — Polygone à sept à l'aide de la lumière, des épreuves côtés. photographiques ordinaires et princi- Héraldique (art). — Art du bla- paiement des épreuves de planches son, c'est-à-dire art d'expliquer, d'écrire, gravées comme les planches en taille- de représenter les armes ou armoiries douce. d'une maison noble, d'une province, à Héliographique. — Se dit de re- l'aide de termes spéciaux, de figures con- productions, de planches gravées, d'é- ventionnelles et conformément aux règles preuves obtenues par des procédés d'hé- généralement adoptées. — (Voy. Bla- liographle. son.) Héliogravure. — Gravure hélio- Hermès. — (Sculpt.) — Se dit graphique. Parmi les procédés d'hélio- des statues représentant Mercure. Un gravure les plus répandus, il faut citer Hermès enfant; un Mercure enfant. au premier rang l'héliogravure Dujardin. Se dit aussi des statues de Mercure Par ce procédé et à l'aide d'habiles re- dont le corps est engagé dans une touches, on obtient des fac-similés de d€s- gaine. HER — 239 — HEU Hermès. — Buste on figure à mi- ennemis, portaient le nom de cataracta. corps se prolongeant Herse. — (Blas.) — (sans Figure repré- interruption de sentant la claie garnie de et usi- moulure pointes ou de socle) tée en agriculture. On désigne spéciale- ■ en gaine plus étroite à ment sous le nom de herse ' sarrasine une la base qu'au sommet. figure formée de six pals alésés et Les hermès aigui- sont fré- sés par le bas, avec traverses jointes par quemment employés de gros clous et rappelant la forme de dans la décoration des la herse des châteaux forts du jardins, moyen comme piliers âge. de grilles monumen- — (Arch.) — Se dit de l'épure indi- taies, comme motifs des- quant le tracé géométrique d'un comble. tinés à rompre la monotonie de balus- — Désigne aussi la du comble trades charpente ou de soubassements continus, etc. d'un pavillon carré. Hermétique. — (Arch.) — Se dit Heures. — Livres de d'une Il colonne dont prières. existe le chapiteau est des livres d'Heures formé manuscrits dont d'une tête humaine. les merveilleuses enluminures Hermine. sont des chefs- — (Blas.) — L'hermine d'oeuvre de Memling et de Jean est une des deux fourrures Foucquet. Il y a aussi des livres d'Heures employées dans la imprimés compo- dont les pages sont bordées de sition des armoiries. Elle gravures sur bois avec sujets et motifs est ordinairement d'ornemen- blanche tation d'une extrême délicatesse. Ces li- avec des mouchetures vres d'Heures noires tandis imprimés, activement re- ; que la cherchés contre-hermine aujourd'hui par les collection- se corn- neurs, ont eu pour les de mouchetures imprimeurs Simon pose blanches ou d'ar- Vostre, les les fond etc. gent, sur noir Hardouin, Kerver, ou de sable. Heurté. — Se dit de Herminette. nuances juxta- — (Sculpt.) — Petite posées tranchant hachette trop vivement l'une dont une extrémité a la forme de sur l'autre, d'effets exagérés, de cou- marteau, L'herminette trastes trop brusques. est employée par les Heurtoir. — (Arch.) — Marteau sculpteurs pour travail- de porte. Il existe des heurtoirs du 1er le plâtre. moyen On donne âge et de la Renaissance qui sont de le même nom à une véritables merveilles de composition et hachette de charpentier d'exécution. Au xvii" et au xviii® se terminant siècle, en large la forme purement ornementale Enfin il existe des domine, gouge. herminettes à tandis que précédera- l'usage des sculpteurs sur bois, et dont ment les heurtoirs l'tine des extrémités est aiguisée en biseau. faisaient souvent l'ob- Herse. — (Arch, militaire.) — Grille jet de scènes de capri- fer placée dans cieuses, des fantasques et rainures verti- parfois même licen- cales et servant à cieuses, où la fermer figure l'entrée des humaine et les ani- châteaux forts du maux étaient traités moyen âge. Chez les avec une habileté su- Romains, les herses, périeure. Plusieurs artistes célèbres de suspendues à des ces différentes époques ont chaînes d'ailleurs et qu'on lais- fréquemment composé de ces sait heurtoirs tomber pour fermer le chemin aux qui, considérés aujourd'hui comme des 2Í0 — HOR — HEX honneur Historié. — (Arch.) — Se dit des œuvres d'art, sont classés avec les collections. moulures ou des les musées et chapiteaux décorés de dans Hexagone. Polygone à six cô- têtes ou de personnages peints ou — tés. On donne sou- sculptés. — carreaux de —• (Art déc.) Se dit de têtes de vent aux cuite forme pages, de culs-de-lampe et de lettres terre une hexagonale. Les car- destinés à l'illustration d'un ouvrage relages exécutés à et dont les sujets ont été puisés dans cet l'aide de pavés hexa- ouvrage. gonaux sont formés Historier. — Décorer de motifs tan- de carreaux simplement juxtaposés, d'ornementation nombreux, mais de peu dis que dans les carrelages exécutés à d'étendue; enjoliver. l'aide de pavés octogonaux, les vides de Historique. — Qui a rapport à chaque angle doivent être remplis par la peinture d'histoire, aux tableaux de les de petits pavés carrés. genre dont les sujets sont pris parmi Hexaèdre. Le — Solide à six faces. anecdotes historiques. On dit aussi pein- cube, le dé à jouer sont des hexaèdres. ture historique pour peinture d'histoire. Hexastyle. (Arch.) — Temple — — (Voy. Musée historique.) antique présentant six colonnes de façade. Hoche. — Entaille irrégulière et Hiéroglyphes. — Caractères peints grossièrement faite. ou "gravés en usage chez les Égyptiens. Honorable. —(Blas.) — Se dit de certaines pièces de l'écu. Hôpital. — — (Arch.) Ensemble soi- 111J1) 1 liilliJ de bâtiments destinés à recevoir et à gner les malades. Les asiles de vieillards, surtout en |« représenta- 1*"^ d'infirmes, etc., prennent de préférence- tions simplifiées et typiques de figures, le nom d'hospice, et on désigne parfois sortes d'éta- d'animaux, d'astres, de plantes, etc. indifféremment ces deux Hippocentaure. — Se dit parfois blissements sous le nom d'hôtel-Dieu. fer — instrument de pour centaure. Hoquette. Hippodrome. — (Arch.) — Cirque de grande dimension et de forme oblon- gue, terminé aux deux extrémités par des hémicycles et disposé pour les exer- cices équestres. — Par extension, terrain plat où se font les courses de chevaux. les en marbre. Hippogriffe. — Animal fabuleux. dont se servent sculpteurs — moitié Horizon. L'horizon en perspec- Monstre ailé moitié cheval et tive est toujours situé à la hauteur de griffon. et se Hippopode. — Être fabuleux. Fi- l'œil de l'observateur représente droite parallèlé à la ligne gure d'homme à jambes d^e cheval em- par une ligne dans la com- de terre. (Voy. ce mot.) La perspective ployée en ornementation et se traduit position des rinceaux de certaines frises. des lignes placées au-dessus Hispano-moresque. — (Voy. Cé- par des obliques descendant vers l'hori- des hispano-moresque.) zon et celle lignes placées au-dessous ramique vers l'horizon. Histoire. — (Voy. Peinture d'his- par des obliques montant — Horizon factice — rationnel. toire.) détermine et Enjolivé, décoré de que l'on que l'on fixe à Historié. — le véritable riches et nombreux motifs d'ornemen- l'endroit où se trouverait visuel. tation. horizon HOR — 241 — HUG Horizon visible. — (Voy. Hori- minée apparent et de forme \on visuel.) pyramidale. Les cheminées du — visuel. — Terme de perspective moyen âge offrent de par lequel on désigne la ligne où le ciel très beaux et la. spécimens de terre semblent se joindre. On dit hottes richement dé- aussi horizon visible. Corées d'arcatures et Horizontal. — Se dit des lignes, de motifs de des sculpture. plans parallèles à l'horizon et per- A l'époque de la Re- pendiculaires à la verticale du lieu. les hottes sont Horizontalement. naissance, verticales, — Parallèle- mais parfois à plus luxueuses ment l'horizon. encore. Hourd. — —- Horizonté. Galerie — (Blas.) Se dit (Arch.) en — des en figures de charpente la lune posée encorbellement au ou du soleil représen- sommet des tées tours et dans des un angle de l'écu. parapets des courtines dans Hors les châteaux concours. Se forts du — dit des artistes moyen âge. Certains hourds exposant aux Salons étaient con- de Paris struits en qui, maçonnerie ayant reçu les plus hautes et, par ré- suite, per- manents, tandis que la des compenses, hourds ne peuvent plus concourir plupart en charpente étaient mobiles. Au que pour les grandes médailles xiii" d'hon- neur. siècle, la — -d'oeuvre. — (Arch.) — Se dit charpente de tout des hourds ce qui ne se rattache pas suffi- samment à était à la l'ordonnance générale d'une construction. fois très Hôtel. et — (Arch.) — Riche simple et im- très portante habitation so- privée. — Édifice destiné à et certains établissements lide, pu- blics : l'hôtel avait des Monnaies. — Établis- pour sement où, pour leur points argent, les voya- geurs sont logés. Les hôtels d'appui — servant des consoles en de demeure pierre. Au xiv® particulière et les hôtels siècle, les , hourds furent en destinés général aux sont remplacés par voyageurs souvent, au des mâchicoulis. En et en point de vue purement Allemagne architectural, de véritables Suisse, l'usage des hourds se conserva monuments, que parfois re- haussent pendant les xv" et xvi" siècles. encore de riches ornementa- Hourd.— Se disait tions des intérieures. échafaudages et gradins du construits à — de ville. — (Arch.) — Édifice moyen âge où l'occasion de fêtes et d'entrées siège l'autorité municipale. royales, Beaucoup que l'on décorait de d'hôtels de ville sont tapisseries. remarquables par Hourdage. — (Arch.) — la richesse de leur architecture. Maçon- Parmi nerie grossière de les ou de plus connus à plâtras moel- ce titre, nous citerons Ions. — On dit aussi Hourdls. en France ceux de Lyon, Arles, Ton- Hourder. — — Enduire louse, Aix, Bordeaux, (Arch.) Saint-Quentin, ou Arras maçonner (xvi® siècle), grossièrement. Douai. Ceux du Housse. — Ébauche d'une Nord sont à célèbres. Il suffit de pièce rappeler poterie. — à la en Belgique (Voy. ceux de Bruxelles Moulage housse.) (14.50), Huche. — Grand coffre ou Oudenarde, bahut Louvain (1459), Anvers de forme horizontale et fermé (1560), d'un Maëstricht; et, en Hollande, large couvercle celui pouvant servir d'Amsterdam. de siège. Hotte. — (Arch.)—Manteau de che- Huohet. — (Blas.) — Figure d'ar- Î.EXiqUE, ^ 16 — HUG 242 — HUI moirie ayant la forme d'un petit cornet de Huile de lin. — La meilleure huile chasseur. D'argent au huchet de gueules. de lin venait autrefois de Hollande, et les On doit, en blasonnant, peintres du siècle dernier, pour la rendre spécifier si le huchet est aussi blanche que l'huile d'oeillette^ l'ex- vases de enguiché, c'est-à-dire posaient au soleil dans des d'un cordonnet. plomb en y ajoutant de la céruso et du pourvu général, le huchet est représenté talc calciné. L'huile de lin est très sic- En cative. sans enguichure. de noix. —L'huile de noix, moins — Huohier. — Se disait, au moyen fabriquaient les siccative que l'huile de est aussi âge, des artisans qui lin, plus les coffres décorés de sculptures blanche. On l'emploie de préférence huches, plus ou moins grossières. Les huchiers pour délayer les blancs et les gris qui des sculpteurs sur bois seraient légèrement ternis par la colora- sont les aïeux tion de l'huile de lin. , d'aujourd'hui. — — Huile. (Peint.) — On emploie dessicoative. (Peint.) — — huiles de Huile qui accélère la dessiccation des dans la peinture à l'huile ; les lin, l'impression seulement; les Couleurs. pour — — On ap- huiles de noix, de pavot blanc ou d'œil- de térébenthine. l'huile pelait ainsi autrefois l'essence de téré- let, l'huile d'aspic, enfin grasse couleurs qui benthine, extraite de la résine du les mélèze, (voy. ces mots) pour quantité de sic- du sapin ou du térébinthe de Chypre. exigent une plus grande comme la laque, l'outremer, les Mêlée àl'outremer et aux émaux, elle en catif, facilite l'emploi et etc. s'évapore facilement. noirs, à broyer. On broie les cou- — d'œillette. — Cette huile, plus — — l'huile sans saveur ni leurs à l'huile dans un mélange d'huile claire que d'olive, les blancs de lin et de mastic en larmes. Au siè- odeur, s'emploie pour délayer de dernier, les artistes, qui broyaient de plomb dont elle ne ternit nullement encore leurs couleurs eux-mêmes, com- l'éclat. — ou — L 'huile posaient individuellement des mélanges grasse. grasse, à particuliers et en étaient très fiers et très siccatif, s'obtient en additionnant jaloux. Les uns se servaient d'huile de chaud de litharge, de céruse, de terre lin additionnée de couperose; d'autres, d'ombre et de talc l'huile de lin. d'huile de noix mélangée de litharge. Huiler. — Enduire d'huile une afin de la — à retoucher. — Comme pour feuille de papier ordinaire les huiles à broyer, les recettes étaient rendre transparente et de pouvoir l'uti nombreuses au siècle dernier et variaient liser dans certains cas pour relever des suivant les préférences de chaque ar- calques n'exigeant pas une grande tiste. L'huile à retoucher se composait finesse de contours. — en général d'huile d'oeillette et de sel de Huisserie. — (Arch.) Encadre- Saturne; ce mélange, réduit à l'état de ment en charpente ou en menuisérie pâte molle, devait se rapprocher beau- d'une baie de porte coup de la pâte siccative connue de nos ou de fenêtre, for- jours. mé d'un linteau d'aspic. — — L'huile d'aspic est ou partie horizon- - une huile essentielle de lavande dont on taie et de deux se sert dans la peinture à l'huile pour montants, ou po- exécuter des retouches et pour nettoyer teaux. Lorsque ces avec précaution certaines parties de la parties verticales toile. Les peintres sur émail en font éga- font saillie, on leur donne aussi le nom lement usage. de dosserets. HUM — 243 — HYR Humérus. — Os da bras s'articu- lant Hydrocérame. — Se dit des par l'omoplate à l'épaule et par le vases en terre coude cubitus poreuse, laissant perler au et au radius qui for- des gouttelettes de liquide à leur sur- ment d 'avant-bras. face et rafraîchissant l'eau Humoristique. par évapora- — Se dit des ar- tion. listes qui exécutent des scènes d'humour, des Hydro-métalloplastie. — Se dit croquis fantaisistes, qui sont classés de procédés de parmi dorure, de les humoristes. d'argenture, cuivrage, obtenus de Humour. par simples im- — Verve comique, gaieté mersions dans des bains où le facétieuse et originale. dépôt métallique se produit affinité chi- Hyalin. par — Transparent et diaphane mique. comme du verre; le cristal de roche, Hydroplastie. — Procédé de par exemple. dépôt de couche métallique obtenu sans le se- Hy^Llographe. — Instrument per- cours de l'électricité. — On dit aussi mettant de dessiner mécaniquement la Hydro-métalloplastie. perspective. Hyperbole. '— Courbe Hy£ilographie. géométrique — Art de graver telle, que la différence des rayons con- sur verre, soit à l'aide du diamant, de duits d'un l'émeri quelconque de ses de points à ou l'acide fluorhydrique. — deux points fixes nommés est Se dit aussi foyers d'un procédé de dessin mé- constante. canique à l'aide duquel on reproduit les Hypèthre. — (Arch.) — Édifice dé- objets tels qu'ils sont vus en perspective. couvert, sans toiture. Il y avait dans Hydre. — (Blas.) — Figure de bla- l'antiquité de son. Serpent à temples hypè- sept têtes. Hy- thres. Cer- dre de Lerne, tains auteurs animal fabu- donnent aussi leux qui vivait ce nom aux dans le marais impostés de de Lerne près grande dimen- d'Argos et fut sien surmon- tué par Hercule. On désigne parfois en tant la blason porte l'hydre sous le nom de couleuvre. d'entrée des temples, Hydrie. impostes qui, fer- — Vase antique de forme més de grillages, laissaient très pénétrer l'air variable, destiné à conserver l'eau. et la lumière à l'intérieur de l'édifice. Il y avait des hydries en terre cuite de — forme Hypocauste. (Arch.) — Four- très élégante, mais plus ou moins neau et conduit souterrain destiné à chauffer les bains antiques. Hypogée. — Constructions ou excavations souterraines dans lesquelles les anciens plaçaient les morts. Hyposcenium. — (Arch.) — Or- chestre des théâtres antiques. Hypothènuse.— Côté d'un triangle richement rectangle opposé à l'angle droit. décorées. Il en existe aussi en — — métal. La Hypotrachelium. (Arch.) plupart des hydries étaient Naissance du fût de la colonne prise pourvues d'anses, et dans certaines col- au-dessous de là dernière tnoulure du lections on conserve même des hydries à chapiteau. trois anses. Hyrmensul. — (Voy. Cromlech.) lohnographie. — Art de dessiner quel qu'il soit. Atteindre l'idéal, c'est à l'aide du compas et de la règle. Se dit pour un artiste se rapprocher le plus pos- aussi de l'art de tracer des plans et des sible de la perfection, en s'appuyant sur figures techniques. l'étude de la nature et en l'interprétant lohnographique. — Se dit d'un d'une façon individuelle. L'idéal de Mi- dessin, d'un croquis, d'un plan exécuté chel-Ange était bien différent de celui de par les procédés de l'ichnographie. Rembrandt et de Velasquez, aussi tous Iconographe. ■—Se dit du savant les trois ont-ils laissé des chefs-d'œuvre qui étudie l'iconographie ou publie des de caractères bien tranchés. écrits sur ce sujet. Idéaliser. — Rendre idéal, poétiser Iconographie. — Art d'étudier et une scène, l'interpréter avec un senti- de décrire les peintures, les sculptures et ment élevé, donner à une figure des lignes les gravures de l'antiquité et du moyen d'une grande pureté, des attitudes no- âge, et spécialement les portraits, images, bles, retracer un portrait en embellissant, bustes ou statues. — L'iconographie d'un en ennoblissant les traits du modèle. personnage célèbre est la description de Idéaliste. — Se dit des artistes qui, tous les portraits de ce personnage. L'ico- dans leurs œuvres, témoignent de leur — nographie de Voltaire, de Napoléon. recherche de l'idéal. (Voy. ce mot.) Iconographique. Qui se rap- Idéographie. — Mode — d'expres- porte à l'iconographie. sion des idées par des signes représen- loonologie. Science des attributs tant les objets dont on parle. Les hiéro- — mythologiques. Con- glyphes égyptiens sont une sorte d'écri- des personnages naissance des figures emblématiques et ture idéographique. — aussi interprétation et description des Idole. Statue souvent peinte ou d'art. Il également une dorée représentant des divinités. Cer- œuvres — y a relative taines idoles indiennes sont des œuvres iconologie sacrée aux personna- des Écritures, de la Vie des saints, etc. d'art d'une beauté remarquable et d'un ges loosaèdre. admirable. — Corps solide offrant travail — vingt faces planes. La surface de l'ico- If. Triangle en charpente légère et muni saèdre régulier est composée de vingt porté sur un pied triangles équilatéraux. Un grand nombre de tablettes horizontales, sur de cristaux sont souvent taillés en forme lequel on dispose des lam- d'icosaèdre. pions ou verres de couleurs Idéal. L'idéal en art est la per- destinés aux illuminations. — fection suprême ou typique qui n'existe Les relations de fêtes de la que dans l'imagination de l'artiste. Mais fin du siècle dernier, qui sont l'idéal est individuel. Chaque artiste illustrées de charmantes gra- poursuit à sa manière la recherche de vures dans le goût de l'épo- l'idéal. Cependant l'idéal entraîne avec que, montrent que l'on fai- ui l'idée de perfection du type proposé, sait un fréquent usage de ce mode d'il- ILL — 245 — IMA lumination qui, dans l'obscurité, pro- vrage, exécuter des compositions de duisait l'effet d'une sorte d'arbre Ju- bordures, de têtes de pages, de culs-de- mineux, taillé en pointe et de forme lampe ou de lettres ornées. semblable à celle des ifs du parc de Ver- Image. — Dénomination générale sailles, régulièrement et symétriquement qu'on applique à toute reproduction im- taillés. primée par un moyen quelconque d'un Illustrateur. — Artiste qui exécute dessin, d'une peinture des illustrations, des vignettes destinées ou d'une sculpture. — à illustrer des livres ou des journaux. De- Se dit aussi en mauvaise puis Holbein jusqu'à Gustave Doré, laliste part pour désigner un des illustrateurs de talent serait longue. mauvais dessin, mal Les frontispices d'Audran, les composi- dessiné, mal colorié, tions d'Oudry, les vignettes de Cochin, comme les images des- de Lemire, d'Eisen, de Gravelot, de tinées à amuser les en- Saint-Non, les dessins de Gigoux, fants. — Se disait au- Charlet, Raffet, Bellangé, Decamps, Ga- trefois des statuettes placées dans de pe- varni, de Devéria, de Johannot, de tites niches, parfois abritées par des vo- Bida, de Nanteuil, de Ciceri, sont des lets. Une imàge de la Vierge. — (Voy. œuvres de petit format, mais parfois Imagerie.) plus étudiées que bien des tableaux. Imagerie. — Art des imagiers du Illustration. — Se dit des orne- moyen âge, qui ne se sont que plus ments coloriés des anciens manuscrits tard appelés des artistes. On donnait et surtout aujourd'hui des vignettes in- particulièrement à cette époque le nom tercalées dans un texte ou tirées hors d'imagés aux statuettes peintes et dorées, texte et reproduisant des scènes dont le placées sur de petits supports et cou- sujet est pris dans l'ouvrage qu'elles ac- ronnées de dais. Quelques-unes de ces compagnent. Depuis les livres d'Heures, images étaient agencées en forme de la chronique de Nuremberg (xv® siècle) diptyque ou de triptyque. Elles repré- et la Danse des Morts, jusqu'aux édi- sentaient ordinairement le Christ, la tions de Curmer, de Mame, de Hachette, Vierge et les Saints, Au xiv® et au xv® de Didot, de Quantin, le nombre siècle, quelques-unes de ces images des volumes illustrés est considérable. s'entr'ouvraient et servaient de reli- Suivant le goût de chaque époque, les quaires. Au xvi® siècle, les figures peintes illustrations ont été exécutées soit en sur émail, les émaux de Limoges rem- taille-douce, soit en lithographie, soit placèrent ces représentations en relief sur bois. Aux illustrations imprimées en de saints personnages. hoir se sont parfois ajoutées des illus- Imagier. — Se disait au moyen trations en couleurs exécutées en chro- âge des artistes qui sculptaient et enlu- molithographie ou en chromotypie. Au- minaient des images. Au xiii® siècle, jourd'hui, il faut constater une tendance les peintres et les sculpteurs étaient dé- à l'illustration à l'aide de croquis, de signés par ce même mot : des imagiers. dessins d'artistes reproduits en fac-similé A cette époque et jusqu'au xvi® siècle, par des procédés de gravure héliogra- les imagiers travaillaient en général sui- phique. Enfin certains ouvrages sont vaut leur inspiration propre. Il n'y aussi illustrés de gravures en taille- a nulle comparaison à établir, en ce douce tirées en couleur. sens, entre eux et les sculpteurs orne- Illustrer. — Exécuter des dessins, manistes de notre époque, par exemple, des gravures destinés à l'illustration qui ne font que travailler sur un dessin d'un ouvrage. Illustrer un volume. Re- donné, imposé par l'architecte, par le présenter les scènes principales de l'ou chef des travaux. C'est ce qui explique 1MB — 246 — IMP l'originalité — et même l 'audace — de Imposte. — (Arch.) — Pierres sail- certains motifs décoratifs de cette épo- lantes terminant un pilier et sur les- que. Au xvi® et au xvii" siècle, il y quelles repose le premier voussoir d'un eut bien des sculpteurs, mais non plus arc; — partie fixe placée au-dessus des imagiers; et, depuis, l'expression d'une porte ou d'une fenêtre et com- ne s'applique plus qu'aux fabricants prise dans l'encadrement de la baie. — d'images enfantines, de dessins sans valeur. Le mot, qui désignait au moyen âge un véritable artiste, dont les oeuvres, pour être naïves, n'en étaient pas moins parfois admirables, n'est plus employé aujourd'hui qu'en man- vaise part. Imbrication. — (Arch.) — La- Se dit enfin de moulures ornant le con- melles juxtaposées affectant, soit la tour d'une arcade ou' d'une baie. forme d'écaillés de Impression. — n (Peint.)— Couche poisson, soit celles de couleur très égale et destinée à ser- de petites dente- vir de fond, qu'on étend à la surface des lures ogivales ou toiles, panneaux ou supports quel- polylobées, et qui conques sur lesquels on veut peindre. se superposent en partie à la façon des — (Grav.) — Action d'imprimer. tuiles d'une toiture. L'impression de la gravure sur bois ou Imbriqué. — (Arch.) — Se dit de sur métal en relief s'exécute à l'aide surfaces décorées d'imbrications. des presses typographiques. L'impres- Imitation. — Se dit des ouvrages sion des gravures sur acier, sur cuivre, peints, sculptés, qui imitent, simulent s'exécute à l'aide de presses en taille- certaines matières précieuses. Une imi- douce. tation de marbre, une imitation de — de la gravure à la manière bronze. noire. — (Grav.) — Les planches gra- — (arts d'). — On donne souvent vées à la manière noire ( voy. Grai- ce nom collectif à la peinture, à la nure, Berceau, Racloir) présentent de sculpture et à la gravure pour les dis- grandes difficultés à l'impression lors de tinguer parmi les beaux-arts de l'archi- l'essuyage, parce que les blancs sont tccture et surtout de la musique et de plus creux que les noirs et qu'ils doi- la danse. vent être parfaitement essuyés à la Imiter. — Copier, reproduire par main et même à l'aide d'un linge mouillé imitation. Exécuter des œuvres d'art formant tampon autour d'un bâtonnet dans la manière d'un maître, dans le pour les petites surfaces. Les planches genre d'une école. gravées à la manière noire ne fournissent Impastation. — Mélange de plu- que très peu de bonnes épreuves et sieurs matières diversement colorées, ré- s'usent facilement. duit à l'état de pâte et durci à l'air ou — de la gra"vure sur bois. — au feu. Les ouvrages de poterie, les Les épreuves des bois gravés ou des cli- stucs, par exemple, sont obtenus par chés reproduisant ces bols gravés, ou impastation. encore des zincs, gillotages ou gra- Impérial. — (Arch.) — Se dit d'un vures en relief obtenues par des procé- dôme dont les courbes se réunissent de dés mécaniques, se tirent-à l'aide de la façon à former un angle assez aigu. presse typographique. Les vignettes sont Impersonnel. — Se dit d'un talent bien dressées, posées sur le marbre et sans originalité. encrées au rouleau. Mais préalablement IMP — 247 — IMP au tirage et pour produire des diíférences neau, après avoir été encollé, est revêtu de ton bien accentuées, on a dû procé- de nombreuses couches de blanc et de der à la mise en train, c'est-à-dire que colle de parchemin destinées à boucher l'on a posé des hausses en papier décou- les pores du bois. Après quoi on passe pées aux endroits où l'on veut obtenir à la surface des panneaux une impression des noirs énergiques. Ces hausses ou à l'huile d'un ton gris. — (Voy. Imprès- découpures ont pour objet d'augmenter sion à l'huile.) en certains endroits la pression de la Impression sur cuivre. — — feuille de papier, tandis que les parties (Peint.) Les planches sont d'abord délicates, étant seulement effleurées par planées et polies, puis revêtues de cou- cette même feuille, ne donnent que des ches semblables à celles qu'on étend sur tons gris et légers. les toiles (voy. Impression sur toile), Impression de la taiUe-douoe. mais sur lesquelles on trace une sorte — Pour obtenir des épreuves de gravures de grain pour retenir les couleurs, soit en creux ou en taille-douce, on encre à l'aide de la paume de la main, soit fortement au tampon la surface de la à l'aide d'un tampon de taffetas. — planche légèrement chauffée, on en sur les surfaces murales. essuie la surface, afin — qu'il reste de — ne (Peint.) On prépare les surfaces l'encre que dans les traits en creux, et murales pour la peinture à l'huile en on achève en enduisant légèrement les les imprégnant d'huile bouillante et de bords du cuivre de blanc d'Espagne, de couleurs siccatives,- additionnées d'huile façon qu'ils ne laissent pas sur le de lin et de vernis. Quelquefois on fait papier ce léger voile d'encre qui existe précéder les premières couches d'huile sur l'ensemble du sujet. La planche de l'application d'un enduit de chaux et ainsi préparée est posée sur la presse de marbre en poudre. Quant aux mu- où elle s'engage entre deux cylindres. railles en plâtre, on les badigeonne à On a eu soin de placer préalablement chaud d'un mélange de résine et de bri- au-dessus de la planche encrée une que pilée. feuille de papier humide et une flanelle sur toile. — — (Peint, à l'huile.) — épaisse. En passant entre les cylindres Au siècle dernier, les peintres appli- et sous l'influence d'une forte pression, quaient de préférence sur la toile une le papier humide enlève complètement couche de brun rouge légèrement addi- l'encre et on obtient ainsi une épreuve tionné de blanc et mélangé d'huile de noix de la planche gravée. et de litharge. Aujourd'hui, certains pein- détrempe. — (Peint.) — — en Cou- tres préfèrent travailler sur des toiles re- che de blanc d'Espagne additionnée de vêtues d'une impression grise formée colle qu'on étend à chaud sur la surface d'un mélange de céruse et de noir addi- à peindre. Après avoir poncé cette pre- tionné d'huile de lin et d'huile de noix ; mière couche, on en passe une seconde quelques-uns affectent même de laisser plus épaisse qu'on polit également, le grain apparent en certains endroits. — lithographique. — Tirage des L'impression à l'huile a le défaut de faire épreuves d'un dessin exécuté sur pierre perdre de la vivacité au coloris du tableau, lithographique. L'encre n'adhérant qu'aux mais elle empêche que les toiles ne s'écail- places touchées par le crayon ou par lent lorsqu'on les détache du châssis pour l'encre grasse, le râteau fixé à la presse les rouler. Cependant Titien et Véronèse exerce une pression sur la feuille de pa- ont exécuté nombre de leurs tableaux pier humide ; par cette pression l'encre à l'huile sar des toiles sans impression. se . détache de la pierre et s'imprime sur Impressionnisme. — Doctrine le papier. des peintres impressionnistes. — (Voy. — sur bois. — (Peint.) — Le pan I ce dernier mot.) IMP — 248 — INC Impressionniste. — Ecole de peuvent jaunir et disparaître comme les peinture contemporaine qui s'efforce de épreuves photographiques au nitrate rendre, non la réalité, mais un rapide as- d'argent. pect de la nature. Il est évident que, vue Inauguration. — Se dit de la cé- rapidement et d'une certaine façon, la rémonie qui consacre la destination et nature peut, dans le paysage surtout, être l'usage d'une construction, lorsque le mo- rendue à l'aide de touches violentes et nument est entièrement achevé ou dé- brutales ; que parfois même la valeur barrassé de ses échafaudages. L'inau- de cette impression d'ensemble et som- guration d'un musée, d'une fontaine, maire peut être altérée par un excès d'une statue. de travail à la poursuite des détails. Incarnadin. — Couleur rose, plus II y a souvent parmi les ébauches faible que l'incarnat. — (Voy. ce mot.) des impressionnistes — il serait injuste Incarnat.— Se dit d'une belle cou- de le méconnaître — de charmantes leur rose vif, d'un ton chair rosé. études, d'une grande justesse de ton et Incliner. — Placer obliquement. d'un grand charme, à l'aide desquelles on Incrustation. — (Art déc.) — pourrait exécuter d'excellents tableaux; Motifs d'ornementation gravés en creux mais, jusqu'à ce jour, cette école n'a pas et dont on remplit le vide avec une ma- encore produit d'oeuvres réalisant les tière différente de celle sur laquelle on ■conditions que notre éducation esthéti- opère. On fait des incrustations de mar- que nous fait considérer comme essen- bre sur des dallages de pierre ou de tielles dans un tableau. — (Voy. Intran- marbre de couleurs différentes, des in- sigeant.) crustations de cuivre et même de métaux Imprimé. — Se dit des surfaces précieux sur des panneaux de menui- destinées à être peintes et qui sont re- serie, de bois sur bois, etc. vêtues d'un enduit particulier, d'une pré- Incruster. — Décorer une surface parution spéciale. — (Voy. Impressions.) d'incrustations, creuser la surface d'une Imprimer. — (Grav.) — Tirer à muraille en pierre, par exemple, pour y la presse des épreuves de gravure en placer des tablettes de marbre; prati- creux ou en relief. — (Voy. Impression.) quer des creux dans un panneau de bois Imprimerie. — Art d'imprimer. et y placer des motifs d'ornementation Imprimure. — Se dit parfois de en métal, en ivoire, et généralement de l'enduit des toiles, des panneaux, des sur- façon que la surface extérieure des faces préparés pour être peints. incrustations soit au même plan que la Improvisation. — Croquis rapi- surface environnante. dement tracés sous l'impression d'une Incrusteur. — Artisan qui exé- idée spontanée. Certains albums d'eaux- cute des incrustations. — (Voy. In- fortes portent le titre d'improvisations cruster.) sur cuivre, pour indiquer que ce sont Incunable. — Se dit des volumes des eaux-fortes tracées d'une pointe libre imprimés antérieurefnent aux premières et mordues avec franchise, semblables à années du xvi® siècle (1500 à 1520). Les des croquis, à des idées de premier jet, incunables tabellaires ou xylographiques à des dessins improvisés et rapidement sont imprimés à l'aide de planches de exécutés. bois gravées, et les incunables typogra- InEiltéreible. — Se dit des décora- phiques sont imprimés à l'aide de ca- tions peintes sur porcelaine, sur faïence, ractères mobiles. sur émail, et dont les colorations passées Incuse. — (Numism.) — Se dit de au feu sont inaltérables à l'air. Se dit médailles frappées d'un seul côté par aussi des épreuves de photogravures erreur. ■— Une médaille incuse et tirées à par l'aide d'encres grasses, qui ne abréviation une incuse. IND — 249 — INT Indélébile. — Qui ne peut s'effacer. d'Ingres. Le mot, s'il n'a pas eu les Les épreuves photographiques ordi- honneurs de l'Académie, a d'ailleurs été naires s'altèrent à la lumière, se cou- employé fréquemment par les académi- vrent de taches et finissent par dispa- ciens, car maintes fois Charles Blanc a raître; les épreuves de gravures impri- qualifié ainsi Lehmann, Flandrin et mées à l'aide d'encre grasse sont indé- quelques autres. lébiles. Initiale. — Lettre commençant un Index. — Se dit, dans certains ou- chapitre. Les initiales des anciens ma- vrages, de tables et de nomenclatures nuscrits étaient enrichies de analytiques peintures, ou alphabétiques. quelques-unes formaient le sujet de Indication. jolies — Se dit dans un cro- miniatures, de véritables petits tableaux quis, dans un tableau, d'un contour indi- d'une perfection de travail inimaginable. quant une forme, sans la préciser. C'est Dans certains volumes imprimés, les une indication, dit-on, pour désigner le initiales sont parfois de charmantes contour d'une figure dont l'exécution vignettes gravées avec soin et n'est compo- pas achevée. Dans un tableau, à sées avec goût. — (Voy. côté des Lettrines, parties terminées, tout le reste lettres ornées, lettres grises.) peut parfois ne consister qu'en indica- Inscription. — (Arch.) — Mots tions, c'est-à-dire en traits indécis, en gravés sur des tablettes de marbre ou tonalités vagues qui demanderaient à être sur des emplacements réservés dans les traités plus sérieusement. On dit aussi entablements,- indiquant la destination qu'un artiste se contente d'indications, d'un monument ou destinés à lorsqu'à l'aide perpétuer de traits sobres et de le souvenir d'un fait, à préciser une colorations très simples et très justes, il date. indique exactement et sans sécheresse Inscrire. — Tracer une figure géo- ce qu'il veut représenter. métrique dans une autre Indienne. figure géomé- — (Art déc.) — Étoffe trique, mais de façon qu'il existe entre de coton peinte à l'imitation des toiles elles des points de contact. de l'Inde et par voie d'impression. Institut. — Réunion des cinq aca- Indigo. — (Peint.) — Le bleu d'in- démies : Académie française. Académie digo usité en aquarelle donne un ton des beaux-arts, des sciences, des ins- tirant moins sur le vert que le bleu de criptions et belles-lettres et des sciences Prusse. Le bleu d'indigo est plus terne morales et politiques. On dit d'un mem- que ce dernier et légèrement violacé. bre de l'Académie des Indiqué. beaux-arts, un — Se dit des parties d'un peintre, un sculpteur, membre de l'Ins- dessin, d'un tableau, qui sont légèrement titut. — (Voy. Académie des beaux- esquissées. arts.) Indiquer. — Esquisser légèrement. Instruments. — (Arch.) — Déno- On se borne à indiquer les lointains d'un mination générale qu'on applique aux paysage, sans cela ils ne paraîtraient boîtes de compas, à équerres, règles, pas leur etc., plan et sembleraient trop rap- dont se servent les architectes et aussi aux prochés du spectateur. graphomèlres, boussoles, Individualité. niveaux, etc., — Se dit de l'ori- servant à opérer sur le terrain. ginalité d'un artiste, du caractère per- Intaille. — Pierre fine gravée en sonnel, individuel, que cet artiste com- creux. — (Voy. Camée.) munique à ses œuvres. Une individua- Interfolier. — Placer des feuillets lité bien accentuée, une scène dont le de papier blanc entre les pages d'un rendu manque d'individualité, qui est volume, entre les gravures d'un banale. album, avant de les faire brocher ou relier. Ingriste. — Disciple de l'école Intérieur (tableaux d'). — On INT — 250 — ISS appelle ainsi des tableaux de genre repré- volutes. Les colonnes ioniques grecques sentant des vues intérieures de palais — et de l'Asie mineure -— sont d'une ou d'églises, et aussi des scènes intimes élégance et d'une délicatesse de profil se passant dans une habitation. admirables. Les ordres ioniques romains Intermédiaire. — Se dit en pein- sont plus lourds et moins gracieux. ture d'une valeur de ton intermédiaire Au xvii" et au ^ entre deux tons juxtaposés. xviii® siècle, les :^ Interprétation. — Façon dont architectes firent '''^ chaque artiste rend, exprime, interprète, un fréquent usage selon son sentiment personnel, la nature dans leurs façades qui se dérobe à toute reproduction ri- goureusement exacte. L'art est toujours dre ionique. En forcément l'interprétation de la nature, général, lorsque les ordres ioniques sont mais interprétation plus ou moins employés dans la décoration des une façades, heureuse. ils sont utilisés, soit comme soubasse- soit comme Interprété. — Se dit de la façon ment, premier étage; mais d'en- dont on a exécuté, dont sont surmontés on a peint, ils presque toujours sujet, tablements corinthiens. sculpté une figure, un une scène, — un groupe. L'artiste a bien interprété Isabelle. Couleur intermédiaire entre le blanc et le cette scène. Ce paysage, cet effet de lu- jaune dans laquelle celui-ci mière, sont mal interprétés. domine. Isographie. — Art de Interséoance. Système d'orne- fac-similer, — de exactement les mentation qui consisteà faire intervenir reproduire écritures, les les régulièrement, mais non alternativement, manuscrits, autographes,. Isolé. — — un motif de décoration entre des motifs (Arch.) Détaché, placé en avant. On dit une colonne Alternance.) isolée, répétés. — (Voy. pour indiquer que la colonne se dé- Intersection. — Point commun à tache d'un ensemble et est placée à un deux lignes qui se coupent. Ligne com- plan différent de cet mune à deux surfaces qui se rencontrent. ensemble, auquel ce- Interstice. — Intervalle de peu de pendant elle peut largeur. être reliée par un Intrados. — Surface concave for- soubassement ou un mée par la réunion des claveaux à la entablement supérieur. — On dit aussi partie inférieure d'une voûte. qu'un château comprend des pavillons Intransigeant. — Dénomination isolés pour désigner des constructions que se sont appliquée jjendant quelque de même style ou d'époques différentes temps certains artistes impressionnistes situées à peu de distance l'une de l'an- contemporains qui ont, sous ce titre, tre, mais rentrant parfois dans les li- organisé des expositions particulières. gnes d'un plan d'ensemble. Invention. — Se dit de la manière Isolement. — (Arch.) — Dispo- dont un artiste a composé une scène, a sition isolée de monuments ou de par- imaginé un sujet. Un tableau qui manque ties de monument dépendant du même d'invention, dont le sujet est pauvre- ensemble; monument adossé à un édi- ment agencé, mal compris. Une inven- fice de façon qu'il puisse être facilement tion charmante, c'est-à-dire une excel- déplacé et n'ait que très peu de points lente idée, une scène spirituelle et bien de contact avec les murailles auxquelles traitée. on l'adosse. Ionique. — Se dit d'un ordre an- Issant. — (Blas.) — Se dit de tique dont le chapiteau est orné de figures représentées sur le haut de l'écu. lïA — 251 — IVO de façon que la partie supérieure seule objets d'art. On dit communément un de la figure soit visible, la partie infé- ivoire pour désigner un objet sculpté en rieure étant dissimulée. ivoire. Les anciens exécutaient des sta- Italie.-—(Voy. Ecole italienne.) tues d'ivoire de dimensions prodigieuses Italique. — Se dit de caractères et avaient trouvé le moyen d'amollir d'imprimerie inventés par Aide Manuce cette matière. Les ivoires byzantins con- et dont l'axe et la direction, au lieu sistent surtout en bas-reliefs, en dip- d'être verticaux, obliquent légèrement à tyques, en reliquaires, crosses, boîtes à droite. Les caractères italiques, couchés, hosties. Au moyen âge et principalement inclinés dans le sens de l'écriture an- au XV® siècle, on sculptait des retables en glaise, sont employés dans les textes ivoire ; au xvi® et au xvn® siècle, on imprimés pour attirer l'attention des exécuta surtout des crucifix. Les ivoires lecteurs ; ils remplissent l'office des mots anciens d'un beau travail sont recher- soulignés dans un manuscrit. chés des collectionneurs. La collection Ivoire. — Substance osseuse for- Sauvageot au Louvre renferme de très mant les dents et les défenses de l'élé- curieux spécimens de sculpture sur pliant, avec laquelle on exécute des ivoire de différentes époques. J Jacquemart. — Figurines en bois ments, aux nivellements, etc. Dans cer- sculpté ou en plomb placées de chaque tains cas et lors du percement des nou- côté d'une horloge et frappant les heures velles voies, on place au sommet des toi- à l'aide d'un marteau sur des cloches ou turesdesjalonsdestinés à servir depoints des timbres. Les jacquemarts des hor- de repère, et formés de longues perches loges de Dijon et de Compiègne jouis- à l'extrémité desquelles flotte un petit sent d'une certaine célébrité. — On dit drapeau. aussi jaquemart. Jeilousie. — (Arch.) — Volet de Jais. — Variété de lignite d'un noir fermeture ajouré, en bois ou en fer, et vif, intense et brillant avec laquelle formé d'un encadrement dans lequel sont on exécute des ornements de toilette placées des lames horizontales espacées et de costume. On fabrique du jais et inclinées de façon à permettre de artificiel à l'aide de verre coloré en noir. regarder de l'intérieur à l'extérieur d'un Jalon. — Tige de bois ou de fer appartement sans pouvoir être vu du qu'on enfonce dans le sol. Les jalons dehors. — (Voy. Persienne.) sont parfois pourvus à leur extrémité su- Jambage. — (Arch.) — Montants id verticaux encadrant une baie de porte ou de fenêtre. Se dit aussi des mon- tants verticaux sup- portant le manteau des cheminées. Cer- taines cheminées du périeure d'une fente dans laquelle on moyen âge offrent place un petit carton de couleur vive, des jambages formés de faisceaux de co- ce qui permet de les mieux lonnettes. voir à distance ; dans cer- Jambe. •—• La jambe de l'homme tains cas, les tiges fort courtes est formée de deux os, le tibia placé en dedans et le péroné placé en dehors. — (Arch.) — Chaîne de brique ou de pierre élevée dans l'épaisseur d'un mur pour en consolider et en relier la ma- çonnerie. — boutisse. — (Arch.) — Pierre placée en travers d'une muraille, dans des jalons sont supportées par de petits le sens de son épaisseur et de sa plus blocs de bois bien dressés. Les jalons longue dimension. servent à fixer des points, à déterminer ■— de force. — (Arch.) — Pièce de des lignes sur le terrain, pour aider au bois renforçant une pièce de charpente, levé des plans, aux tracés, aux aligne- en diminuant la portée, ou soutenant JAM — 253 — JAR une muraille ayant besoin d'être conso- Japonner. —(Art céram.) — Don- lidée. La jambe de force est presque ner à certaines pièces de porcelaine à toujours posée l'aide d'une cuisson spéciale l'apparence obliquement. de porcelaine du Japon. Dans les tra- Jaquemart. — (Voy. Jacque- vaux de con- mart.) solidation, elle Jardinière. — Vases de faïence, est parfois de porcelaine ou de métal plus ou maintenue à moins richement décorés et destinés à l'aide de cales recevoir des plantes ou des fleurs. enfoncées au Jardins (architecture des). — marteau, qui Art de dessiner les jardins. Dans cet donnent de la art, deux principes opposés sont en pré- raideur surtout dans les travaux d'étaye- sence. Le système français, ou système ment. d'André Le Nôtre, se propose les ordon- Jambe d'encoignure. —(Arch.) nances symétriques, une régularité ma- — Poteau situé à l'angle d'une con- jestueuse. Les accidents du terrain étant struction en charpente. tout d'abord soigneusement nivelés ou — étrière. — (Arch.) — Sommet transformés en terrasses échelonnées ou d'un mur préparé pour servir de double en rampes douces, le tracé des avenues, point d'appui. des bassins, des plates-bandes, des laby- SOUS poutre. — — (Arch.) — rinthes, des portiques, des salles de ver- Chaîne de pierre placée dans une mu- dure était obtenu à l'aide de combi- raille verticale à l'endroit où doit être naisons de lignes droites et de portions posée une pièce de charpente horizontale. de cercle. De plus, les arbres étaient dé- Jambes. — (Voy. Compas.) coupés suivant des formes artificielles, Jambette. — — (Arch.) Petite taillés en cône, en pyramides, en mu- pièce de charpente renforçant un arba- railles de charmille, de façon à présen- létrier, un faîtage, soutenant la portée. ter des silhouettes géométriques. Le sys- tème anglais, dont William Kent consa- era le principe, a pour but, au contraire, de dissimuler les combinaisons du des- sinateur sous les apparences de la na- ture agreste. Par ses éléments pittores- ques, par le choix varié des essences, augmentant la résistance d'une poutre. l'agencement des jardins anglais se rat- Les jambettes ne sont autre chose que tache bien plutôt à l'art du jardinier pay- de petites jambes de force. sagiste qu'à l'art de l'architecte. Japonaiseries. — Se dit des objets — suspendus. — Terrasses cou- d'art et de curiosité provenant du Japon. vertes de jardins, étagées en amphi- Japonisant. — Se dit des artistes théâtre et construites à Babylone par ou des collectionneurs, fervents admira- Sémiramis et Nabuchodonospr. teurs ou disciples des artistes et de l'art Jarre. — (Art céram.) — Vase à japonais. large panse, en terre vernisr Japonismo. — Se dit des œuvres sée, pourvu ou non d'anses. de certains artistes contemporains, qui Il y a des jarres de très se sont inspirés des compositions japo- grande dimension. Dans naises, du parti pris, des effets de per- l'antiquité et en Orient, les spective, des colorations et des tona- jarres en terre étaient par- lités en usage chez les peintres japonais. fois suspendues par les anses à de JAS — 254 — JET bâtons que des esclaves portaient sur leur jaune tirant légèrement sur le leurs épaules. vert, formée de massicot ou oxyde de Jaspe. —■ Variété de quartz dur et plomb. opaque dans lequel on taille ou l'on Jaune de Turner. — (Peint.) — sculpte des vases décoratifs, des co- Couleur jaune formée d'un mélange de lonnes, et aussi des motifs de bijou- litharge et de sel marin. terie. ■ — indien. •— (Peint.) — Couleur Jaspé. — Se dit des objets décorés d'aquarelle d'un ton jaune très éclatant. ou peints de tons bizarres, de pointillés Jauni. ^— Se dit des tableaux à irréguliers imitant l'aspect et les cou- l'huile exécutés depuis un certain nom- leurs du jaspe. — Se dit particulière- bre d'années, et dont la tonalité géné- ment de la décoration des tranches de ralé a passé au jaunâtre. Ce jaunisse- volumes reliés qui, sans être marbrées ou ment contribue parfois à harmoniser le dorées, sont couvertes de pointillés irré- coloris. guliers, et des papiers décorés dans le Jaunir. — (Dor.) — Revêtir les même esprit pour servir de gardes à objets à dorer d'une couche de mordant l'intérieur des reliures et de couverture destinée à happer l'or et formée d'un à des volumes brochés. mélange à chaud de colle de parchemin Jasper. — imiter les différentes et d'ocre. teintes du jaspe qui est rouge, jaune ou Jaunissement. — (Voy. Jauni.) vert, suivant les matières terreuses qu'il Jésus. — Se dit d'un format de pa- contient. pier qui autrefois portait en marge le Jatte. — (Céram.) Vase de monogramme J. H. S. ^(Voy. Papier.) forme ronde, sans rebord et sans anses Jet. — Se dit en art de la vigueur, saillantes. Les jattes de la spontanéité, de la verve d'une Chine et du composition; — de l'attitude franche, Japon, qui parfois énergique et bien venue d'une figure : sont de très grande line figure d'un beau jet ; — de drape- dimension, sont sou- ries habilement disposées : des draperies vent posées sur des socles en bois de d'un beau jet. — (Voy. D'xin seul jet.) fer. Parfois aussi ces jattes sont déco- — d'eau. — Ornement de bassin, rées de montures en bronze. de vasque ou de pièce d'eau consistant Jaunâtre. — De couleur jaune, se en un tube vertical ou oblique d'où dit d'une tonalité tirant sur le jaune. l'eau s'élance avec plus ou moins de Jaune. — (Peint.) — Les couleurs force et à une plus ou moins grande jaunes — sauf les terres de Sienne qui hauteur, suivant l'altitude du réservoir. sont des ocres ou des argiles colorées (d'un seul). — Se dit d'œuvres d'oxyde de fer — sont toutes à base de exécutées avec sûreté, sans retouches ni plomb et, par suite, noircissent facile- travaux complémentaires. Une compo- ment. sition est venue d'un seul jet quand — de chrome. — (Peint.) — Le l'imagination de l'artiste n'a pas hésité, jaune de chrome, en aquarelle, est une que sa main ne s'est pas ralentie un couleur fort brillante, parfois un peu moment-pendant le travail de réalisa- pulvérulente; Il existe aussi un jaune tion. — On dit aussi : « couler d'un seul de chrome orangé, c'est-à-dire légère- jet », pour indiquer que la fonte d'une ment additionné de rouge. Le jaune de statue a été faiteen une seule fois, d'en- chrome employé dans la peinture à semble; que ses différentes parties n'ont l'huile n'est autre chose que du chro- pas été fondues séparément et soudées mate de plomb. . ensuite. . — de Naples. (Peint.) — Cou Jeté. — Se dit d'un croquis, d'une JET — 255 - JOU figure habilement et rapidement des- mant encadrement sont toujours assèm^ sinée, bien campée, bien jetée sur le pa- blées ainsi ; la diagonale obtenue de la pier, sur la toile. sorte porte le nom d'onglet. (Voy. ce mot.) Jets. — (Voy. Pose des jets.) Joint carré. — Joint formé par — (Arch.) — (Voy. Marbre peint.) des matériaux dont les surfaces sont Jeu de paume. — (Arch.) — Salle taillées à angle droit. de vastes dimensions destinée au jeu de — de douelle. — Joint placé sui- ce nom, et souvent entourée de gale- vant la longueur d'une voûte. ries au pourtour. Les salles de jeu de — de face. — Joint placé perpen- paume du moyen âge et de la Renais- diculairement à la longueur d'une voûte sanee servaient fréquemment de salles et du côté de la surface extérieure. de théâtre. — de lit. — Joint horizontal sur Joaillerie. — Art du joaillier. Art lequel on pose une assise. de monter les pierres précieuses sur or — de recouvrement. — Joint ou sur argent. que donne la saillie de marches posées JoailUer. — Artisan et parfois ar- en retraite les unes sur les autres. liste qui exécute des joyaux. — en coupe. — Joint incliné sui- Joint. — (Arch.) — Petit espace que vant la direction d'un rayon. l'on réserve entre les pierres ou les bri- — feuillé. — Joint formé par deux ques d'une construction et qui est des- pierres entaillées et posées à recou- 11 tiné à être rem- vrement. ifetil!illllll||lll|||i pli de mortier — gras. — Joint formé par des pierres dont les surfaces sont taillées suivant un angle inférieur à l'angle droit. Se dit aussi d'un joint trop large. — maigre. — Joint formé par des pierres dont les surfaces sont taillées OU dé ciment, de façon à les réunir et suivant un angle supérieur à l'angle à les lier solidement. L'épaisseur des droit. Se dit aussi d'un joint trop étroit. joints est déterminée, au moment de la — montant. — Joint vertical. pose, par de petites cales en bois qui — ouvert. — Joint obtenu en po- permettent d'introduire le ciment ou le sant les pierres de chaque assise sur des mortier. cales épaisses; —joint agrandi par un — à anglet. — Joint formé par tassement imprévu^ans la maçonnerie; la juxtaposition de — perdu. — Joint dissimulé. Dans morceaux taillés sui- les travaux de marbrerie, on utilise les vant un certain angle joints perdus pour raccorder des pla- et non d'équerre. On ques de marbre découpées suivant le dit aussi parfois joint en angle, joint contour de veines de forme irrégulière. angulaire. — recouvert. Joint dissimulé par — à onglet. —Joint formé par des une moulure en saillie. surfaces se rencontrant suivant un angle — serré. — Joint dont on a enlevé de 4.$". Ce joint n'est usité que pour les cales pour que le tassement s'effectue les incrustations de marbre ou de pierre p.ir le propre poids de la pierre. diversement colorés ; dans les travaux Jointoyer. — (Arch.) — Garnir de construction, il n'offrirait aucune ga- les joints régulièrement à la truelle, les rantie de solidité; mais il est, au cou- parer, les rendre unis et affleurant bien traire, fréquemment employé en menui- la surface de chaque assise. serie. Il rentre alors dans la série des Jouée. — (Arch.)— Se dit de l'épais- assemblages, et toutes les moulures for- seur d'une muraille dans la partie où JOU — 256 — JUR une baie, une ouverture a été prati- qu'il est dans un jour faux, ou mieux quée. qu'il est à faux jour, à contre-jour. Jouée d'abat-jour.— (Arch.) — Joyaux. — Se dit de riches objets Parements verticaux et inclinés de la mu- en matière précieuse servant de parures raille au pourtour d'une ouverture en ou d'ornements. — Se dit aussi, au figuré, abat-jour. d'objets d'art d'une exécution admirable — de lucarne. — (Arch.) — Par- et d'une valeur considérable. ties verticales latérales et triangulaires Jubé. — (Arch.) — Clôtufe séparant comprises entre la toiture le chœur de la nef d'une église ; — origi- d'une lucarne et le toit au nairement tribune ou galerie servant de milieu duquel elle se dé- chaire à prêcher. Il existe des jubés en tache. On donne le nom forme de clôture de l'époque gothique d'aileron aux ornements et de la Renaissance. Tels sont les jubés le plus souvent contour- des églises d'Albi, de Chartres, d'Amiens, nés en volutes et destinés de Reims et de Saint-Étienne-du-Mont, à masquer ces jouées. à Paris. Les jouées sont souvent recouvertes en Jumelles. — (Blas.) — On désigne ardoise, ou mieux de feuilles de plomb ainsi les fasces, bandes et barres très ou de zinc. minces disposées deux à Jour. — (Peint.) — Se dit de la deux. Lorsqu'un écu ren- façon dont les tableaux sont éclairés ferme deux ou trois ju- par la lumière. Un bon jour, un jour melles, on les place de favorable, un mauvais jour, un faux façon que chaque jumelle jour. soit plus éloignée des au- — (Arch.) — Ouverture pratiquée 1res que les deux pièces dans une muraille. qui la composent ne sont distantes en- — d'aplomb. — Jour donnant des tre elles. On dit aussi gemelles. rayons lumineux verticaux. Jury. — Réunion d'artistes ou — d'atelier. — Se dit, dans les ate- d'hommes compétents formant une corn- liers de peintres, des grands vitrages pra- mission chargée de prendre des décisions tiqués du côté du nord. — (Voy. Atelier,) à la pluralité des voix. Dans les expo- — d'en haut. — Jour donnant des sitions annuelles ou Salons, le jury est rayons lumineux obliques dirigés de haut formé d'artistes nommés par les expo- en bas. sants. Dans les expositions nationales, le — d'escalier. — Vide qui existe jury est nommé par l'État, et dans les entre les limons, expositions internationales, chaque na- — droit. — Jour percé à hauteur lion envoie un ou plusieurs délégués d'appui. pour former le jury. Enfin, dans les con- — faux. — Jour pris sur un inté- cours spéciaux, le jury est ordinairement rieur. — On dit aussi d'un tableau mal nommé, par moitié, par l'administration placé pour recevoir une lumière franche et par les concurrents. K Kaléidoscope.— Appareil inventé Kaolinique. — (Art céramique.) — en 1817 et formé de miroirs disposés Se dit des argiles qui viennent du kao- dans un tube de façon à obtenir des ima- lin. ges variables. Ces images sont fournies Keepsake. — Se dit, à l'imitation par des fragments de verres colorés irré- des albums et volumes illustrés publiés guliers et mobiles, dont la combinaison, en Angleterre, de certains albums publiés due au hasard, fournit, par la répétition, en France. On dit aussi de certaines des figures symétriques qui sont parfois figures, de certaines têtes de femme d'une utilisées comme modèles de dessins d'art beauté charmante et légèrement mélan- industriel, pour les étoffes principa- colique, dans le genre de celles que con- lement. tiennent fréquemment les recueils an- Kaolin. — (Céram.) — Silicate d'à- glais, une figure de keepsake. lumine, produit de la décomposition du Khmer. —- Nom donné à l'architec- feldspath sous la forme d'une matière ture de l'ancien Cambodge, dont les terreuse et blanche avec laquelle on fa- monuments, magnifiques par la profusion brique la faïence fine appelée porcelaine. des détails décoratifs, ont, dans leur ori- Quoique la faïence d'Oiron, dite de ginalité absolue, une parenté visible avec Henri II, soit en réalité de la faïence l'art hindou. fine, c'est aux céramistes anglais du mi- Kiosque. — (Arch.) — Pavillon lieu du XVIII® siècle que l'on doit la décoré et placé découverte en Europe de cette argile dans une situa- plastique, connue depuis des siècles en tion pittores- Chine et au Japon. Ce n'est qu'en 1B24 que ; — et aussi que cette fabrication fut importée en petite construe- France par les longs et patients efforts tion circulaire de M. de Saint-Amand, assisté de Bron- ou polygonale gniart et de Chaptal. Aujourd'hui, les surmontée d'un faïences fines de Creil, Montereau, Choi- dôme en dimi- sy-le-Roi, Chantilly, Lunéville, Toulouse, nutif, mais dans etc., rivalisent avec les plus belles faïen- le genre des ''' pa- ces anglaises. villons fréquemment usités en Turquie. tEXiqUE. 17 L Labarum. — (Antiquité et Bla- Romains plaçaient les huiles odorantes son.) — Étendard romain au chiffre du destinées à parfumer le bûcher des funé- Christ. Avant Constantin, le railles. labarum était décoré d'une Laos d'amour. — (Blas.) — Cor- f figure d'aigle. Le labarum, ou don entrelacé terminé en forme de houppe sorte de bannière de guerre aux deux bouts. des empereurs romains, cou- Lacustre. — (Arch.) — Anciennes sistait en une large banderole villes qui ont été submergées et dont de pourpre brodée d'or et enrichie de certains vestiges sont retrouvés parfois franges et de pierreries. au fond des lacs. — Cités bâties sur Labyrinthe. — Palais égyptien pilotis au bord des lacs en Suisse, en formé d'un ensemble de bâtiments et de Savoie, etc., antérieurement à l'époque cours entourés de murailles, disposé de celtique. façon à le rendre impénétrable et à Ladère. — Menhir de la Beauce. égarer les profanes qui s'y aventuraient — (Voy. Menhir.) seuls. — On donne aussi ce nom à une Lait de chaux. — Mélange de ornementation de jardin qui consiste à chaux et de colle délayées dans l'eau, élever des charmilles en bordure de usité pour blanchir grossièrement les mu- chemins aboutissant à un centre, mais railles. communiquant entre eux de manière Laiteux. — Se dit de certains tons à égarer le promeneur en lui offrant blancs légèrement opaques. — Se dit pour ainsi dire à chaque pas de fausses aussi de pierres fines parsemées de taches directions. ou recouvertes d'une teinte légère d'un — (Arch.) — Motif d'ornementation blanc trouble. formé de lignes entre-croisées et déter- Laiton. — Cuivre jaune formé d'un minant des portions de carrés ou d'an- alliage très ductile de cuivre et de zinc, gles droits, parfois usité comme déco- auquel parfois on a ajouté un peu d'étain, ration de dallage. de plomb ou de fer. Lacé. — Se dit des chapelets et des Lagène. — Vase antique dans lequel guirlandes de perles de verre dont on on conservait le vin. Les orne certains lustres. vases de ce nom ont en général Lâché. — Se dit d 'une exécution une forme sphérique légère- trop sommaire, d'une œuvre d 'art où ment allongée. Parfois aussi les négligences sont nombreuses et dé- les lagènes avec panse ren- notent une trop grande rapidité d'exé- fiée et col très court sont pourvus d'un cution ou un manque d'études pre- pied. iniòres. Lambel. — ( Blas. ) — Sorte de Laorymatoire. — Nom de certains brisure formée d'un filet garni de trois vases de forme allongée et de petite di- pendants s'élargissant par le bas, se mension dans le genre de ceux où les posant ordinairement au milieu du chef LAM — 259 — LAM et sans toucher les bords de l'écu. Le gros du corps des lambrequins sont « lambel à trois de l'émail du fond ou champ de l'écu, pendants d'ar- et les bords sont gent » sert de bri- des autres émaux sure dans les armes de France adoptées des armoiries. par la maison d'Orléans. Dans les armoi- Lambourde. — (Arch.) — Pièce ries allemandes on trouve des lambrequins noués, reliés par des lacets à longs bouts auxquels on donne le nom de hachements. Lambris. — (Arch.) — Surface plane, quelquefois courbe, unie ou déco- rée de moulu- res, recouvrant de une charpente horizontale muraille, supportant un une parquet. cloison, et formée soit de Lambrequin. — Découpures d'é- tofFes panneaux de par- fois soit garnies menuiserie, d'un enduit de en franges etdeglands, plâtre appliqué directement sur suspendues le mur ou par la partie jeté sur des lattes clouées à périeure peu de distance s 11 les unes des autres. et servant soit de motif d'ornemen- — à à serviette — Se dit talion, soit dissimuler repliée. le point d'at- particulièrement à tache d'autres l'époque gothique J " draperies. Au de lambris en me- xvii" et ¡ au nuiserie décorés XVIII® siècle on d'un motif j i repré- lilijlÉ! fit un fréquent sentant une sorte usage des lam- de draperie carrée. ilji'.mj' '/Iljil' || brequins. Certaines bases de pilastres ;iilf|i| de .jijiyHillil/ilnépoques sont pliée en deux et ces parfois décorées de lam- il'l dont brequins les appli- deux ex- trémités qués le sont re- sur pro- fil courbées de et sculptés façon à rappeler haut et bas le dans la contour masse. d'une courbe en accolade. — On donne de aussi marbre. — Panneaux de marbre de dé- même ce nom couleur ou aux diversement coupures colorés, appliqués sur des en surfaces ver- bois ticales ou zinc horizontales ou et en placées verticalement formant com- au pourtour des partiments. toitures, des marquises, à — certains de — toits en appentis. plaiond. Décoration de plafond, unie ou à en (Blas.) moulures, bois — — Ornement ou formé de pièces en d'étoffes plâtre. découpées et encadrant l'écu. — Les lambrequins Lambrissage. Ouvrage en lam- prennent naissance au bris. — Décoration de sommet du lambris. casque. Le fond et le Lame de plomb. — (Arch.) — LAM — 260 — LAN Feuille mince placée entre les joints d'un émoulu ou lance à outrance, et la lance mur ou à la base des statues posées sur de tournoi portait les noms de lance des piédestaux, de façon à rendre, en courtoise, lance frettée, lance mousse, s'écrasant dans les inégalités de la pierre, lance mornée. l'adhérence et, par suite, la stabilité Lance. — (Arch.) — Se dit de la forme plus complètes. dont se terminent les barreaux Lampadaire. — (Sculpt.) — Motif d'une grille. Des lances qua- d'ornementation ou figure allégorique drangulaires, des lances or- en ronde bosse, servant de suppprt à un nées de glands. Les grilles foyer de lumière. — Se dit aussi et par- du xvii® et du xviii® siècle ticulièrement de grands can- offrent de très beaux spéci- délabres en bronze, de forme mens de fers de lance. Les élancée, ornés de chaînettes, barreaux des grilles du Pa- ou bien en pierre ou en mar- lais-Royal de Paris, du jardin bre et se terminant ordinai- des Tuileries, etc., se terminent en rement en trépied, en plate- forme de lance. forme sur laquelle on pose Lancéolé. — (Art déc.) — Se dit une lampe de grande dimen- de tout ornement qui a la forme d'un sion. On donne aussi le nom fer de lance. de lampadaires aux lampes, Lancette. — (Arch.) — Ogive en lustres, couronnes de lumière, usage au xv® et suspendus par des chaînes aux voûtes au XVI® siècle et des basiliques, et dans lesquels, au de forme très al- moyen âge, on brûlait des huiles et des longée. L'ogive en cires odoriférantes. % lancette est formée Lampassé. — (Blas.) — Se dit de par deux arcs de la langue des animaux sortie de leur cercle dont les centres sont à une grande gueule et d'un émail différent. — Quand distance l'un de l'autre. l'animal est un oiseau, on dit langué. Lancis. — (Arch.) — Pierres plus Lampe antique. —• Vase de terre longues que le pied-droit dansles jambages cuite ou de métal d'une ouverture de porte ou de croisée. — de forme plate, Se dit aussi de la façon de repérer une formant réci- muraille, en intercalant des matériaux pient d'huile, et neufs et solides dans les parties dégradées. pourvu d'un ou de Landier. — Chenet de grande di- plusieurs becs où s'appuient les mèches. mension. Les landiers étaient souvent Lance. — (Blas.) — Figure repré- des pièces de ferronnerie d'une remar- sentant la lance usitée dans les quable composition. joutes et les tournois. Représentée Les landiers d'appar- dans la main de Pallas, elle signi- tement étaient riche- fiait force et prudence. On en ment ornementés; les trouve dans certaines landiers de cuisine, * armoiries avec ou sans plus robustes et moins guidon. Elles sont le travaillés, se termi- plus souvent en nombre naient parfois par une et posées en pal, en sorte de plateau sur bandes renversées, en lequel on posait des sautoir, accostées, etc. plats. On conserve aujourd'hui dans les La lance dont on se servait dans les collections des landiers en fer forgé et des batailles portait le nom de lance à fer landiers en fer fondu décorés de blasons. LAN — 261 - LAQ Langué. — (Blas.) — (Voy. Lam- lanternes des morts étaient le plus sou- passé.) vent destinées à servir Languette. — (Arch.) — Cloi- de fanaux de cimetières sons de conduites de clieminée; et spé- et parfois aussi à in- cialement en menuiserie, assemblage diquer de loin les éta- pratiqué sur toute la longueur d'une blissements religieux. planche et destiné à pénétrer dans la Au XIV® siècle, les lan- rainure correspondante pratiquée dans ternes des morts ont une autre planche. cessé d'affecter la Lanterne. — (Arch.) — Sorte d'à- forme.de co- mortissement en forme de dôme vitré, lonnes isolées .>,7--;.^ de campanile ajouré ou de belvédère, et ont été rem- 7 ^ élevé au sommet d'un placées par édifice. Telles sont les des chapelles lanternes de Saint-Pierre ajourées servant à abriter une lampe de Rome et du Panthéon toujours allumée. de Paris. — Et aussi in- Lanterneau. — (Voy. Lanternon.) térieur des tours con- Lanternon. — (Arch.) — Se dit struites dans les églises d'une petite lanterne ajourée ou non, gothiques, à l'intersec- terminant une cage d'escalier ou servant tion de la nef et du transept, lorsque d'amortissement à un massif d'arc-bou- ces intérieurs ne sont pas dissimulés tant, — principalement dans le style de par des voûtes. — On donne aussi le même nom à la portion su- ^ périeure de quelques clochers gothiques percés de fenêtres sur toutes leurs faces. La lan- terne de la flèche de la cathé- drale de Rouen. — Enfin ce mot sert à désigner les pe- tites cages vi- trées destinées la Renaissance. Il y a deux lanternons à abriter une placés au-dessus des bâtiments du Lou- flamme des vre, dans l'axe des guichets du Car- courants d'air. rousel. — On dit aussi Lanterneau. — Les candé- (Voy. Lanterne.) labres à — et gaz Lapidaire. Artisan qui taille sont surmòn- grave des pierres précieuses; et aussi tés de lan- celui qui en fait commerce. — Le style ternes carrées concis et solennel des inscriptions com- ou sur ou cylindriques. Et il existe des lan- mémoratives, gravées sculptées ternes en fer forgé du xvii®et duxviii® siè- les monuments publics, est caractérisé de qui sont des merveilles d'art déco- par le mot lapidaire. — ratif. Lapis ou lapis-lazuli. Bleu — d'escalier. (Arch.) Tou- d'azur de la lazulite. — — — (Voy. ce mot.) — — relie ajourée abritant le point d'arrivée Laque. (Peint.) Se dit dé cer- d'un escalier. taines matières colorantes alumirieuses, — des morts. — Petit édicule gé- telles que la laque carminée, la laque néralement en forme de colonne creuse verte, etc. et terminé par un pavillon ajouré. Les — Vernis très solide et fréquemment LAQ — 262 — LAT employé, en Chine et au Japon, pour Larmier. — (Arch.) — Saillie, toi- la décoration d'objets et de meubles de ture en appentis de très peu de largeur, toutes formes. C'est une résine recueil- destinée à protéger une partie de con- lie sur certains arbrisseaux, VAngia si- struction contre l'écoulement de l'eau. 7ie7isis et le Tims ver7iix, puis appliquée Très souvent dans à l'état liquide et en de nombreuses cou- les anciennes mai- ches sur les objets à laquer. — Un objet sons il y avait des laqué est sommairement désigné sous larmiers au-dessus le nom de laque. Un très beau laque. de chaque ouver- Laque carminée. — (Peint.)'— En ture. — Se dit, en aquarelle, la laque donne à dose égale des architecture classique, de la tons de moindre valeur que ceux du carmin saillie des moulures formant pur. Dans la peinture à l'huile, la laque corniche. La surface horizon- carminée sert à obtenir par le mélange taie des larmiers est parfois unie, par- certains tons qui s'étendent facilement. fois aussi elle est décorée de caissons, — de "Venise. — (Peint.) — Ton de mutules ou de modillons couverts de rouge obtenu par un mélange d'alumine gouttes ou de larmes. (Voy, ces mots.) en gelée et d'une solution de gélatine Mais elle additionnée d'alun, dans une décoction est pres- de bois du Brésil. que tou- — minérale. — Couleur violette jours évi- qui entre dans la composition du pmk dée, de colour servan t à la coloration des faïences. façon que Laqué. — Se dit d'objets recouverts les gouttes de vernis de laque. d'eau brus- Laqueux. — Se dit de tons, de co- quement lorations transparentes semblables aux arrêtées par le coupe-larmes ne puissent, couleurs légères et peu consistantes four- par un effet de capillarité, continuer à nies par les laques alumineuses usitées dégrader les profils, dont, sans ce ressaut, en peinture. elles suivraient les contours jusqu'à la base Large. — Se dit par opposition à de l'édifice, tandis que ce ressaut force les mesquin, timide, maigre, étriqué, du faire gouttelettes d'eau àtomberverticalement. abondant, généreux, ample d'un artiste. — de cheminée. — (Arch.) — Une touche large. Des draperies larges. Moulure saillante placée au sommet Larmes. — (Arch.) — Petits dis- d'un tuyau de cheminée dépassant un ques, cônes ou troncs de pyramide for- comble. mant l'ornement des plafonds, des lar- — de corniche. — (Arch.) — Des- miers d'ordre dorique et terminant les sous d'une corniche creusée en gouttière triglyphes, de façon à simuler les gouttes de façon à arrêter les gouttes d'eau. d'eau qui se sont écoulées par les canaux. Latéral. — (Arch.) — Se dit de — (Voy. Gouttes.) tout ce qui est placé sur le côté ; des — (Blas.) — Figure de blason dont ouvertures latérales, c'est-à-dire prati- la partie inférieure est arrondie et la quées sur les côtés d'une ouverture prin- . partie supérieure flamboyante. On cipale; des chapelles latérales, etc. )j trouve dans certaines armoiries des Lattes. — (Arch.) — Lames minces ('V larmes d'argent, de gueules. Les et longues de chêne ou de sapin, utili- larmes servent aussi de motif de sées pour les toitures, les lambris en ^ décoration dans les tentures fu- plâtre, etc. nèbres, d'attributs dans la décoration Lattis. — (Arch.) — Ouvrage en des tombeaux. lattes. Disposition des lattes sur un LAU — 263 — LAZ comble. Le lattis est à\l joint if^ lorsque une arcade couverte de rinceaux d'une les lattes se touchent; écarté, dans le extrême délicatesse. cas contraire. Lavage des pâtes. — (Céram.) Lauré. — Se dit de bustes, de — Opération qui consiste à mettre en médaillons, de coins de monnaie re- suspension dans l'eau l'argile plastique présentant des personnages dont la de la faïence, de façon que les fragments tête est ceinte d'une couronne de laurier. les plus lourds puissent être séparés de Lauréat. — Celui qui a remporté l'agile par la décantation, un prix dans un concours. Le lauréat du Lavatorium. — (Arch.) — Sorte prix de Rome. On dit aussi le lauréat de lavabo formé d'une grande vasque et du prix du Salon. destiné à laver le corps des religieux Laurier. — (Arch.) — Feuillage défunts. Il y avait un très beau lava- d'une espèce particulière disposé en guir- torium à l'abbaye du Mont-Saint-Michel. landes, et fréquemment usité comme Lavé. — Se dit d'un dessin exécuté motif d'ornementation. Dans le blason au lavis. on représente le laurier Laver. — Passer, étendre des teintes sous la forme d'un arbris- plates de couleurs d'aquarelle ou d'encre seau à feuilles longues et de Chine additionnées d'eau. Les dessins pointues, à tige unie et sans d'architecture, les dessins de mécanique nœuds. Le laurier est le sont lavés. — Laver, c'est passer une symbole de la victoire, du teinte régulière parfaitement unie sur le succès, du triomphe. Dans papier, tandisquedans l'aquarellepropre- les panneaux décoratifs on ment dite, dans le dessin artistique, les représente souvent des bouquets de lau- teintes sont posées librement et sans rier, dont les fleurs d'un beau rose font préoccupation d'étendre la teinte avec ressortir le feuillage vert foncé, et par- une régularité parfaite. fois recouvert d'une efflorescence blan- Lavis. — Procédé qui consiste à châtre. laver un dessin, c'est-à-dire à le colorier Lavaibo. —(Arch.) Salles spéciales et à l'ombrer, soit à l'aide de teintes — dans les édifices du moyen âge, où l'on plates, soit à l'aide de teintes fondues. installait des piscines — et aussi de petits Dessins exécutés par ce procédé. Dans réservoirs disposés sous des arcades ri- le lavis d'architecture ou de mécanique, chement or- le modelé des surfaces convexes s'obtient nementées. au moyen de teintes superposées. — Il Le lavabo de existe aussi des lavis dus à de véritables l'abbaye de artistes et exécutés sur des croquis à la Fontenay se plume ou au crayon. Les teintes franches CO m p osait des lavis servaient, dans le siècle dernier d'une vas- encore, à certains artistes pour indiquer que placée sur leurs esquisses les partis pris de autour d'une lumière et d'éclairage. Aujourd'hui le colonne cen- lavis n'est plus appliqué qu'aux plans traie sup- et aux dessins de machines ; les façades portant les d'architecture sont maintenant très fré- arcs de re- quemment traitées en aquarelle. tombée des voûtes. Le lavabo de Saint- Layer. — (Arch.) — Unir le pare- Denis, qui date du xiii" siècle, est con- ment d'une pierre à l'aide d'un marteau à servé aujourd'hui à l'École des beaux-arts, dents appelé laye. et celui de Saint-Wandrille (Seine-Infé- Lazulita. — Pierre bleue, opaque, rieure), qui existe encore, est placé dans veinée de blanc et pointillée de pyrites LEG ^ 264 — LIB ferrugineuses, employée dans les arts dessinées et gravées sur bois — ou décoratifs, notamment en plaques d'orne- reproduites par les nouveaux procédés ment sur certains meubles de luxe. de gravure chimique — dans la compo- Léché. — Se dit d'une exécution sition desquelles le talent des artistes trop finie, d'une œuvre" d'art dont les peut se donner libre carrière. Les lettres plus petits détails sont exécutés avec ornées les plus simples se composent trop de minutie, dont le faire est trop d'une initiale de grande dimension en- précis, trop pénible. tourée d'ornements; d'autres, plus com- Lécythus. — (Céram.) — Vase pliquées, forment de véritables vignettes athénien en forme de burette cylindri- où la lettre est formée par des attributs, que, à col étroit, terminé par une em- des figures, des monuments plus ou bouchure évasée contre laquelle s'appuie moins heureusement agencés. une anse retombant sur la carène du Lettrine. — Se dit abusivement des corps du vase. Ce vase était en général vignettes formant de petites lettres or- destiné à contenir des parfums. nées, tandis qu'en langage typographique Légende. — Explications jointes à la lettrine n'est qu'une lettre de renvoi. un plan ou à une carte ; titre, explication Leuoographie. — (Voy. Dessin et d'un sujet de tableau, d'une gravure ; ins- Gravure leucographique.) cription d'une monnaie ou médaille. — Levage. — (Arch.) — Opération Se dit aussi parfois des inscriptions de la pose et de la mise en place d'un placées dans certaines parties d'un échafaudage ou d'une charpente. tableau, d'une fresque. Lever un plan. — Mesurer un Léopard. — Figure de blason. Le terrain, prendre les dimensions d'un bâ- léopard est toujours représenté avec le timent, et, guidé par ces renseignements, masque de face et il est chiffrés ou cotés, en tracer la figure sur ordinairement passant. le papier à l'aide d'une échelle indiquant De plus, pour le lion, l'ex- le rapport qui existe entre les dimen- trémité de la queue est sions du dessin et celles des surfaces toujours tournée sur le mesurées. dos, et pour le léopard Lèvre. — (Arch.) — Rebord de la l'extrémité en est toujours corbeille du chapiteau corinthien sur recourbée en dehors. On dit que le léo- lequel vient s'appliquer le tailloir. pard est lionné s'il est rampant. Lézarde. — (Arch.) — Crevasse, Lettre (avant). — (Grav.) — fente longitudinale irrégulière. (Voy. Epreuve avant la lettre.) Liais. — (Arch.) — Pierre dure des — (avec). — (Grav.) — (Voy. environs de ^ Paris. Epreuve avec la lettre.) Liaison. — (Arch.) — Manière de — baveuse. — (imp.) — Lettre, poser les assises d'une muraille de façon surtout en typographie, tirée avec peu de à relier entre elles le plus solidement soin et dont les contours ne sont pas nets. possible les différentes parties d'une con- — grise. — Se dit des lettres struction. — Qualité des mortiers et ci- ornées commençant un chapitre et dont ments destinés à relier les pierres for- les pleins sont couverts de hachures pro- mant une assise. duisant à l'impression une teinte grise. Libage. — ( Arch. ) — Moellons —^ ornée. — Lettres décorées ou taillés en cubes de forme irrégulière, et enluminées. Les lettres ornées, usitées usités dans la construction des fonda- le plus souvènt comme initiales de tions. — Pierre sans parement noyée chapitres, sont peintes à la gouache dans dans l'épaisseur d'un mur. les anciens manuscrits. Dans l'impri- Liberté de main. — Se dit de merie on emploie des lettres ornées l'aisance savante avec laquelle un maître LIB — 265 - LI G manie le pinceau, le crayon, le burin. nervures des voûtes ogivales, princi- Libration. — Se dit, dans une com- paiement en usage vers le milieu du position, du balancement des lignes, de XV® siècle. l'équilibre des groupes, de la pondération Lierre. — Feuillage d'une espèce des mouvements. particulière, employé sous forme de Lice. •— (Arch.) — Barrières, garde- guirlandes ou d'autres motifs de déco- fou. — On dit aussi lisse. ration. Le lierre est un des attributs de — (Art déc.) — (Voy. Hante lisse. Bacchus, et les guirlandes de lierre sont Basse lisse.) fréquemment employées dans la décora- Lichaven. — Dolmen n'ayant que tion des édifices de style rustique et deux pierres de support. On donne champêtre. aussi à ces dol- Ligne. — Se dit en art du contour mens le nom de des figures. Une figure d'une grande trilithe, parce pureté de lignes, d'un contour superbe. qu'ils sont formés Sacrifier la ligne à la couleur, donner la de trois pierres, prédominance au coloris sur le dessin. deux étant posées — (Arch.) — Distance entre deux ' verticalement et points. enfoncées dans le sol, la troisième formant — à plomb. — Ligne perpendicu- table et étant posée horizontalement. laire à la surface des eaux tranquilles Licorne. — Animal fabuleux, por- considérées sur une petite étendue. Cette tant une corne sur le front, qui figure ligne indique la direction de la pesanteur. dans le blason et — d'about. — (Arch.) — Ligne parfois dans cer- d'intersection du lattis supérieur d'un tains motifs d'or- comble et d'une sablière.—(Voy. Lig7ie nementation. La li- de gorge.) corne est le plus — de beauté. — Se disait, suivant souvent représen- une certaine doctrine artistique, d'une tée passante; on la dit sail ligne courbe, d'une ligne ondúlense, lante lorsqu'elle est repré gracieuse, — parfois fort maniéréé, — sentée dressée sur ses pieds de derrière, hors de laquelle il n'était point de con- et en défense lorsqu'elle a la corne tour véritablement beau et digne d'ad- baissée, c'est-à-dire — presque horizontale. miration. C'est Hogarth, le caricatu- Lien. — (Arch.) — Pièce de char- riste anglais, qui a le premier formulé pente usitée dans la construction des en deux gros volumes la théorie de la combles, et reliant le poinçon au faîte. ligne serpentine ou de beauté. — de fer. — (Arch.) — Pièce de fer — de foulée. — (Arch.) — Ligne droite ou coudée, boulonnée sur des suivie sur les marches d'un escalier par pièces de bois qu'elle réunit fortement et les pieds d'une personne qui monte li- rend solidaires. brement cet escalier. On dit aussi ligne Lierne. — (Arch.) — Pièce de bois d'einma rchemen t. faisant partie d'un — de gorge. — (Arch.) ^ Ligne comble conique ou d'intersection du lattis inférieur d'un comble avec la sablière. — (Voy. Ligne d'about.) — d'emmarohement. — (Arch.) — Ligne qui sèrt de base dans l'épure du tracé d'un escalier, pour la division des marches. Elle doit se confondre avec en forme de dôme. — Se dit aussi des la ligne de foulée. LIG — 266 — LIN Ligne de naissance. — (Arch.) naissance avec les marches — Ligne d'intersection premières d'une surface qui, construites avec les mêmes verticale maté- et de la surface concave d'une voûte, — de niveau. — (Arch.) — Ligne déterminant la position horizontale de deux points distants l'un de l'autre. — de pente. — (Arch.) — Ligne qui détermine la différence de niveau qui existe entre deux points. — de terre. — Ligne droite hori- zontale le nom de servant de base riaux, prennent marches de pour le tracé limon. perspectif d'un tableau. d Limon — — 'ombre. — Ligne qui dans (faux). (Arch.) — Limon un éclairé la (voy. ce mot) contre un mur corps sépare partie lumineuse posé et destiné à de la soutenir de ce partie ombrée. côté les mar- ches d'un escalier. — fuyante. — (Perspective.) —i Linooir. — — Ligne dont la direction (Arch.) Pièce de n'est ni hori- zontale ni charpente les solives parallèle à l'horizon. supportant ou les chevrons — horaire. Ligne tracée interrompus pour le — sur un passage d'une cadran toiture de solaire lucarne. pour indiquer l'heure. — — horizontale, Linéaire. Se dit Ligne d'in- d'épures, de — exécutés à tersection l'aide de d'un plans ré- plan horizontal lignes avec un de plan vertical. courbes Se dit et aussi gulières, en perspective géométriques, de tout dessin de tracé à toutes la les et au lignes parallèles à l'ho- règle rizon. compas. Linéal. — Se dit de ce méplate. a — — (Peint.) qui Ligne rap- — à l'ensemble des qui des con- indique le port lignes, passage d'un plan à un tours d'un autre. dessin, d'une peinture. L'har- i monie linéale d'un tableau. — ponctuée. — Ligne formée — d'une série de Genre de points ronds ou de petits Linographie. photo- traits et régulièrement graphies espacés servant agrandies peintes à et l'huile, à dans lequel on s'attache à indiquer sur un plan soit des reproduire les axés, indications soit des lignes données le invisibles, soit des direc- par grandisse- tions ment. projetées, etc., etc. — — Limaçon. Linteau. Traverse ho- — (Arch.) — Se dit des (Arch.) rizontale unie tracés ou ornementée en spirale, suivant réunissant lesquels on édifie des les voûtes, des escaliers, etc. pieds-droits Limande. d'une baiede —(Arch.)— Règle plate porte des ou de charpentiers fenêtre. Le et des menuisiers, — et aussi linteau pièce de être bois de peu d'épais- peut on en seur. charpente, fer ou en Limon. Dans le Point dernier — (Arch.) — d'ap- pierre. cas. pai d'un escalier du côté du vide. Les limons sont en bois ou en pierre, évidés ou contournés, unis ou bordés de mou- s'il est monolithe, il est en général d'une lures , et généralement ils prennent faible longueur; aussi le plus souvent LIO — 267 — LIT est-il formé de claveaux appareillés en Lisse. — ( Tapisserie. ) — (Voy. plate-bande. (Voy. Basse Haute "^liïïr lisse, lisse.) ces mots.) Les lin- Lisser. — (Arch.) — Polir. teaux en fer sont Listel. — (Arch.) — Moulure unie dé- IfiWBn d'un aspect peu ayant pour profil un demi-rectangle, coratif, mais ils séparant les moulures à profil convexe offrent l'avantage d'avoir une grande ou concave. (Voy. Filet.) — Se dit aussi portée. — (Voy. ce mot.) de la partie lisse d'un fût de colonne Lion. — (Blas.) — Le lion et le léo- occupant l'intervalle des cannelures. pard, qui sont des animaux héraldiques, — (Numism.) —• Rebord circulaire ont des termes accessoires qui leur sont qui existe à la circonférence des mon- communs. Ils sont armés, lorsque les naies ou des médailles. ongles sont d'émail différent ; lampas- Lit. — (Arch.) — Surface inférieure sis, lorsque la langue est apparente ; d'une pierre taillée et posée suivant la mornês, s'ils n'ont ni langue ni dents ; position qu'elle occupait dans la carrière. diffaviés, s'ils n'ont pas de queue ; cou- Liteau. — (Arch.) — Petite latte. vannés, adossés, affrontés, etc. Liteler. — (Arch.) — Poser et — issant. — (Figure de blason.) — clouer des liteaux. Lion dont l'extrémité su- Lithoohromatographie. — Art périeure seule est repré- 329 d'imprimer en couleur su«- pierre. — sentée sur un chef, sur Peu usité. — On dit plus habituellement une fasce, l'animal sem- Chromolithographie, blant ainsi apparaître au Lithoohromie. — Procédé par haut de l'écu. On dit lequel on cherche à imiter les tableaux en lion naissant quand il peignant à l'huile — en couches épaisses paraît à moitié sur le champ de l'écu, et à l'envers — des épreuves lithogra- la partie inférieure étant supprimée. phiques tirées sur papier, rendues trans- — léopardé. — (Blas.) — (Voy. parentes à l'aide de vernis gras, et fina- Lion passant.) lement collées sur une toile et vernies — passant. — (Blas.) — Lion re- comme les tableaux ordinaires. présenté sur l'écu dans la Lithoohromique. — Se dit des position d'un animal en procédés relatifs à la lithochromie. marche, la patte dextre Lithoohromographie. — Se dit de devant presque hori- de l'impression en couleur sur pierre. zontale. On dit aussi lion On dit plus fréquemment Chromolitho- léopardé, lorsque la queue graphie. étant tournée sur le dos, Lithochromographique. — Se extrémité en est retournée en dehors. dit des procédés relatifs à l'impression — rampant. — (Blas.) — Lion de en couleur sur pierre. profil ne montrant qu'un Lithochrysographie. — Art d'im- œil et qu'une oreille, dressé primer sur pierre les ors et les couleurs. sur ses pattes de derrière, Lithochrysographique. — Se la patte dextre de devant dit des procédés d'impression sur pierre élevée et la patte sénestre en or et en couleur. de derrière en arrière, la Lithocolle. — Ciment à l'aide queue levée droite un peu duquel les lapidaires assujettissent les ondée et l'extrémité touffue tournée du pierres fines qu'ils taillent à la meule. côté du dos. Lithoglyphe. — Graveur sur pierre. Lisse. — (Arch.) — Uni, dressé, Lithoglyphie. — Art de graver sans ornements ni moulures. sur pierre. LIT — 268 — LIV Lithographe. — Artistes qui exé- puisqu'elles sont tirées à l'encre grasse. cutent des dessins sur pierre lithogra- Lithostéréotypie. — Procédé de phique. — (Voy. Lithographie.) gravure chimique sur pierre, inventé en Lithographie. — Art de dessiner 184.1 par Tissier et qui porte aussi le sur pierre à l'aide d'encre grasse ou de nom de tissiérographie. — Il consiste à crayons gras, et aussi épreuves obtenues creuser à l'aide de l'acide azotique les par ce procédé. La lithographie a été parties d'une pierre qui ne sont pas inventée en 1796 par Senefelder. Elle recouvertes de crayon ou d'encre grasse, n'est presque plus usitée aujourd'hui que de façon à obtenir un creux suffisant dans l'art industriel, pour les imprimés pour couler la matière des caractères de commerce. Mais dans la première d'imprimerie. Le cliché ainsi obtenu peut moitié de ce siècle les procédés de litho- être tiré sur des presses typographiques. graphie au crayon ont été adoptés par Il est bon toutefois d'observer que ce toute une pléiade d'artistes : Prudhon, procédé donne des clichés en sens in- Géricault, Charlet, Delacroix, Devéria, verse des dessins tracés sur la pierre. Raffet, Vernet, Bellangé, Daumier, Ga- Lithostrote. — Pavages exécutés varni, dont les croquis sur pierre sont au- en mosaïque. tant d'épreuves de dessins originaux. Mal- Lithotypographie. — Procédé à heureusement un tirage à très petit nombre l'aide duquel on exécute sur pierre des suffit à enlever les finesses du dessin. fac-similés d'impressions typographiques, Lithographier. — Reproduire par soit en décalquant des pages de vieux des procédés lithographiques. volumes dont le papier a été humecté avec Lithophanie. — Procédé à l'aide une composition chimique spéciale, soit duquel on modèle sur des plaques de en décalquant des épreuves fraîchement porcelaine, de biscuit, des dessins qui, tirées sur des caractères typographiques. éclairés par transparence, donnent des Litre. — (Arch.) — Bande peinte ombres et des clairs. La différence des aux armoiries des patrons fondateurs tons est obtenue par la plus ou moins des églises du moyen âge et de la Renais- grande épaisseur de la porcelaine ou du sanee, et régnant au pourtour extérieur biscuit. Les lithophanies sont coulées de l'édifice. — Se dit aussi des larges dans des moules obtenus soit mécani- quement, soit à la main, et dans lesquels toute l'habileté de l'artiste consiste à bien graduer les épaisseurs destinées à donner les noirs, par rapport aux blancs qui doivent être maintenus aussi trans- parents et par suite aussi peu épais que possible. Lithophotographie. — Procédé bandes d'ornementation peintes à plat d'impression lithographique dans lequel sur une surface murale et plus spéciale- les pierres, au lieu d'être dessinées par ment des bandes verticales divisant de un artiste, sont obtenues à l'aide de cli- grands panneaux, ou reliant des motifs chés photographiques qui ont permis de décoratifs aux bordures horizontales décalquer à la surface de la pierre une servant d'encadrement. épreuve photographique semblable à Livide. — (Voy. Couleur livide.) celle que l'on obtient sur papier sensi- Livre d'Heures. — (Voy. Heures.) bilisé. Les épreuves lithophotographiques — éléphantins". — (Arch.) — ont donc l'aspect de photographies et Tablettes d'ivoire sur lesquelles sont sont parfois un peu floues, mais elles peintes ou gravées des inscriptions. présentent l'atantage d'être inaltérables Livret. — Catalogue des expositions LOB — 269 — LOQ des beaux-arts, des Salons annuels, des Raphaël au Vatican. En architecture, il musées; nomenclature des œuvres for- y a des exemples récents de ces loges à mant une collection. l'italienne au nouvel Opéra et aux deux Lobe. — (Arch.) — Découpure, théâtres de la place du Châtelet à Paris. dentelure ou compartiments formés par On donne aussi le nomjde loges, dans les des arcs de cercle en usage dans l'archi- théâtres, aux places formant salon ou tecturé mauresque et dans le style go- appartement clos sur trois faces et ouvert thiqùe. Dans les seulement dans la direction de la scène. arcades arabes, les Loge (en). — Être en loge. Se dit ogives sont décou- de la façon dont les artistes sont installés pées en plusieurs pour exécuter les œuvres du concours lobes toujours en pour le prix de Rome. Ils sont, à cet effet, nombre impair. individuellement enfermés, isolés dans des Quelquefois même ateliers ou « loges », où ils ne doivent dans les arcades introduire, sous peine d'exclusion, ni inscrites dans des dessins ni documents pris à l'extérieur. — ouvertures rectangulaires ou de toute Logement. (Arch.)— Ensemble autre forme, la division et le contour des de pièces destinées à l'habitation. lobes sont accusés à l'extrados des voûtes. Loggia. — (Voy. Loge. ) — Dans le style ogival, on trouve de fré- Logis. Se disait autrefois des quents exemples hôtelleries, des demeures privées, des de grandes fe- gentilhommières, etc., etc. nêtres divisées Logiste. — Se dit des élèves qui verticalement par ont été admis à prendre part aux épreuves les nervures ou en loges pour le concours du prix de meneaux, et à par- Rome à l'École des beaux-arts. tir de la naissance Lointain. — Se dit, dans un tableau de l'ogive, ces me- ou un dessin, des plans les plus éloignés. neaux croisent, Les fonds se ou lointains d'un paysage, des s'entrelacent, laissant entre eux des vides lointains vaporeux, des lointains trop ou lobes déterminés par des portions d'arc écrits, trop accentués, qui ne paraissent de cercle convexes ou concaves, dont les pas suffisamment éloignés. intersections forment — des crochets sail- Long-pan. La plus grande sur- lants qui parfois sont ornés de feuillages. face d'un comble. Lobé. — — Divisé en lobes. Longrine. (Constr.) — Pièce de Loge ou loggia. — (Arch.) — Ga- charpente posée horizontalement sur leries et portiques construits en avant- une muraille continue ou sur des piliers très rapprochés et qui sert de base à un comble, etc., etc. Les longrines, devant parfois supporter des charges considé- corps de certains édifices en Italie et dé- rabies, doivent être soutenues dans toute corés parfois de peintures. Se dit aussi leur longueur. des peintures elles-mêmes. Les loges de Loquet. — (Arch.) — Mode de LOQ — 270 — LOÜ fermeture d'une porte, consistant en une lièrement employée dans les monuments tige de fer qui retombe par son propre de style indien. poids ou à l'aide d'un ressort dans une Lotus. — Feuilles et fleurs fréquem- gâche ou mentonnière placée à cet effet. ment employées comme motif de décora- Loqueteau. — Petit loquet. tion dans les monuments de l'Inde et de Losange. — Figure géométrique l'Egypte, et considérées comme un sym- ayant quatre côtés égaux, quatre angles bole de fécondation et de vie. Les fleurs égaux deux à deux, deux angles aigus et deux obtus. Losangé. — (Arch.) — Se dit des motifs d'ornementation sculptés, usités dans le style roman et consistant en che- uvnjimjMiyjuuiaMi vrons oppo- aussi épanouies du et lotus, les boutons et les sés, feuilles en forme de cloche à bords évasés des plaques ont été souvent reproduits par les Égyp- tiens, et le plus grand nombre des cha- coupées en de offre soit losanges et servant à recouvrir les toi- piteaux style égyptien tures des clochers, des dômes, des cou- poles, etc. — (Blas.) — Se dit d'un écu rempli de losanges. Le losange est une figure quadrangulaire dont la hauteur et la largeur doi- vent être dans la pro- portion de 7 à $. Il ne l'aspect d'une fleur de lotus tronquée faut le confondre ni avec supérieurement, renflée par le bas et res- la fusée qui est plus res- serrée par le haut, soit celui d'un calice serrée et à extrémités dont la circonférence est décorée de lobes pointues ou légèrement arrondies, ni convexes représentant les pétales du lotus. avec les macles ou rustres qui sont Louche. — Se dit particulièrement toujours percés d'ouvertures. dans la peinture sur verre et sur émail Lottinoplastique. — (Sculpt.) — de tons noirâtres et manquant de trans- Procédé de moulage inventé en 183$ par parence. — Se dit aussi en général de le littérateur et voyageur Lottin de Laval. tonalités sans fraîcheur, de tons troubles Ce procédé consiste à prendre des em- ou altérés par des mélanges maladroits. preintes à l'aide de feuilles de papier hu- Loup passant. -- (Blas.) — Le mides et superposées que l'on applique loup passant se représente comme le successivement en tamponnant à l'aide lion passant, comme le léopard, c'est- d'une brosse. Lorsque le moulage a acquis à-dire dans l'attitude de la marche, la la consistance du carton, on le retire avec patte dextre levée. précaution et lorsqu'il est sec, on peut — ravissant. — (Blas.) — Loup le rouler. La lottinoplastique peut s'ap- dressé sur ses pattes de derrière. pliquer à la reproduction des statues et Lourd. — Se dit de tons opaques, des bas-reliefs; il présente — pour les de contours trop appuyés, de figures sans voyageurs surtout cet immense avan- élégance ; en architecture, des propor- tage de fournir des moulages faciles à tions, des détails qui demandaient à être emporter et d'un poids insignifiant. traités d'une façon plus svelte, plus légère. Lotus. — (Arch.) — Se^it d'une Louvre. — Se dit à la fois des cimaise d'un profil spécial, et particu palais du Louvre et de l'ensemble des LUC — 271 — LUC collections d'art rassemblées à Paris dès en pierre — et suivant les — le on règne de François P' et considéra- styles, fait un fréquent des blement usage lucarnes à augmentées par Louis XIV et fronton Napoléon I®"". Les triangulaire. galeries du Louvre Les grandes lucarnes renferment ; un musée des tableaux, un gothiques sont des lu- musée des dessins, un musée des objets carnes à fronton trian- d'art du moyen âge et de la Renaissance, des gulaire, et dans le musées de style sculpture ancienne et mo- enfin classique les lucarnes à derne, et des musées assyrien, fronton sont égyptien parfois dé- et étrusque. A ces différentes Corées au sommet de riches motifs de galeries il faut encore ajouter les salles de sculpture formant amortissement. la chalcographie ou musée de gravure, Luoarne à la — et les salles ou galeries installées oapuoine. à la suite (Arch.) — Lucarne recouverte d'un de donations ou legs particuliers. comble vu par la Lucarne. — (Arch.) croupe. — Fenêtre ver- — bombée. — (Arch.) — Lucarne ticale en sail- dont la toiture suit la forme d'un arc liesur la pente de cercle. Les lu- d'une toiture. carnes en Au zinc, de xvo et fabrication mo - au XVI0 siè- de, les derne, ont généra- lucar- lement cette for- nés ont joué me, et quelquefois un grand rôle " '55^ ces lucarnes sont dans la dé- ornées de motifs rapportés et coration rompant des légèrement les moulures concentriques. façades. Sur — oarrée. — Lucarne dont la toi- les immenses turc est horizontale. Combles en ar- Cette forme est peu doise de cette monumentale. Elle époque on élevait alors de gigantesques est utilisée lucarnes parfois de pierre dé- dans les construe- coupée, entourées tions dans les habitations cham- de clochetons privées, et de pêtres. balustrades du plus — damoiselle. — merveilleux effet. Les (Arch.) — Lu- carne en lucarnes charpente terminée par une toi- du palais ture triangulaire. de justice de Rouen — faîtière. — Lucarne placée à la passent à bon droit partie supérieure d'un comble et ter- pour des chefs-d'œu- minée par une toiture en de pignon. vre ce genre. Il — flamande. — existe (Arch.) — Lucarne aussi de très construite en belles ma- lucarnes déco- de rativessoiten çonnerie pierre pierre, ou de brique et cou- soit en charpente, à ronnée d'un fron- l'Hôtel de Cluny, à ton à l'Hôtel redans dis- de Jacques Cœur à Bourges, à simulant la l'Hôtel toiture. du Bourgtheroulde, à Rouen, etc. Ces redans sont en — à fronton triangulaire. nombre ou — On dit plus aussi lucarne damoiselle. moins suivant la hauteur du (Voy. grand, ce mot.) Dans les constructions fronton. LUG — 272 — LUS Lucarne historiée. — Lucarne incliné à 45® et tamisant les rayons lu- dont le tympan est orné de sculptures, mineux. dont le couronne- Lumière. — Se dit de la partie la ment est découpé en plus lumineuse d'un tableau, d'un des- arcatures, ou se ter- sin, d'une gravure. — Se dit aussi de la mine en pinacles. façon dont une scène est éclairée. Un Telles étaient le plus tableau qui manque de lumière dans souvent les lucarnes certaines parties. des monuments du — (Blas.) — Se dit des yeux d'ani- xv® et du XVI® siècle, maux représentés sur un écu, et princi- qui, au-dessus de Pou- paiement des yeux de sanglier ou de verture rectangulaire, porc-épic. offrent souvent aussi — — un espace triangu- étrangère. Se dit d'un foyer laire décoré d'armoiries ou de bas-reliefs. de lumière qui n'est qu'un accessoire — œil-de-bceuf. — Lucarne dont dans l'éclairage d'une scène peinte. l'ouverture est circulaire. Les lucarnes Ainsi, par exemple, dans un tableau re- de cette forme sont parfois reliées à une présentant un parc de moutons au clair base assez large par des enroulements de lune, un berger s'avance une lanterne à la main ; cette lanterne, qui projette des reflets sur une partie de la toile, porte le nom de lumière étrangère, par opposition aux. rayons de la lune qui est la lumière principale du ta- bleau. Lumineux. — Se dit de tons écla- tants et brillants; de toiles claires, de tableaux dans lesquels la lumière est taffdis que les motifs d'orne- abondante et vive. en volute, — — mentation de Vœil-de-bœuf (voy. ce Lunette. (Arch.) Voûte pra- mot) rapprochent presque toujours tiquée dans une autre voûte en berceau se de la forme circulaire. de plus grande dimension et destinée — rampante. — (Arch.) — Lucarne à amener du dépourvue de fronton, placée dans le jour dans un milieu d'un comble et endroit ou à dont la toiture est rejeter une inclinée, mais suivant partie de la une autre pente que poussée sur celle du toit. On donne d'autres parfois aussi ce nom points d'ap- — On donne aussi ce nom aux aux lucarnes dontl'ap- pui, pui et le linteau ne sont pas placés quatre portions de courbes formant par horizontalement. leur réunion une voûte d'arête. — — Luisant du cuivre. — (Grav.) Lustre. (Céram.) Glaçure, — On nomme ainsi, par opposition vernis, émail ou couverte (voy. ces noir du vernis, les traits de métal mots) appliqué en couche très mince. au brillant mis à — nu à l'aide de la pointe. Appareil d'éclairage suspendu à On tempère ce luisant qui, frappé di- un plafond, à une voûte, à une nef rectement par la lumière, serait très d'église. Les lustres d'église affectent fatigant à l'œil, au moyen d'un châssis parfois la forme de couronnes tréflées tendu en papier huilé ou en gaze d'Italie, ou fleurdelisées suspendues par de LUT — 273 — LYG chaînes. Le^ lustres destinés à éclaire^ en marbre, en fer forgé ou en cui- les salles de théâtre vre, atteignent souvent des Luxembourg. — Se dit à Paris dimensions considéra- du palais du Sénat et de la galerie de bles. Tel est le lustre tableaux, inaugurée en 1818 et renfer- du grand Opéra. L'ar- mant un certain nombre d'œuvres des mature et certaines principaux artistes vivants. Suivant un parties décoratives règlement fort peu respecté, les œuvres sont ordinairement en des artistes ne doivent prendre défini- bronze doré et enri- tivement place au musée du Louvre chies de pendeloques que cinq ans au moins après la mort de et de boules de cristal disposées en guir- leurs auteurs. Le musée du Luxembourg landes. doit prochainement être transféré dans Lutrin. — Meuble d'église placé l'orangerie du même palais, qui va être dans lé chœur et formé installée à cet effét. d'un pupitre double ou Lycée. — Chez les anciens, se disait simple, le plus souvent d'un ensemble de bâtiments où les sa- posé sur un pivot. C'est vants se réunissaient et où les jeunes sur le lutrin que se pla- Athéniens s'instruisaient. Chez les peu- cent les livres de plain- pies modernes, se dit des établissements chant. Il existe de très officiehs destinés à l'instruction de la beaux lutrins en bois jeunesse et placés sous la surveillance de sculpté. D'autres sont exécutés én pierre, l'État. LEXIQUE. 18 M Macabre. — Se dit de sujets peints, pour soutenir la saillie des corniches, on dessinés, sculptés ou gravés, dans les- établissait parfois des mâchicoulis en quels figure une représentation de la charpente, mais sans aucune utilité et Mort, soit sous forme de squelette, soit simplement comme parti pris décoratif. sous forme d'écorché. Une Danse ma- Machine à graver. — Machine cabre, des sujets macabres. à l'aide de laquelle on exécute en taille- Mâchicoulis. — (Arch.) — Gale- douce ou sur bois des hachures fines et rie saillante et continue établie dans les régulièrement espacées. On désigne aussi châteaux forts du moyen âge au som- ces appareils sous le nom de Machine à met des cour- griser, parce qu'elles peuvent exécuter tines et des des hachures fines qui produisent à l'œil l'eiîet d'une teinte grise très unie. 'Ij; ouvertures — à sculpter. — Se dit de cer- d'où l'on taines applications du pantographe, pouvait voir entre autres des machines Collas et le pied des Blanchard, à l'aide desquelles on repro- construe- duit des sculptures, soit en réduction, tions. Les soit de même dimension que les reliefs mâchicoulis en pierre ont remplacé les d'après lesquels on opère. hourds en bois (voy. Hoiird) dont la Macles. — (Blas.) — Losanges détérioration était très rapide. Les mâ- ajourés de losanges plus petits, laissant chicoulis furent substitués aux hourds voir le champ de l'écu par leurs ouver- tures. Les macles dif- liv'IÜü fèrent des rustres en ce que ces derniers sont ajourés en rond. Les ma- des s'emploient presque toujours en nombre. Dans certaines armoiries on trouve des exemples de macles posés dès le XII® siècle, dans les régions du en pairie, c'est-à-dire dont l'axe rayonne Midi, et au xiii® seulement dans celles à partir du centre de l'écu. du Nord. Au xiv®, on les construisit Maçonné. — (Blas.) — Se dit de de façon que les projectiles pussent tours ou de constructions ricocher, décrire des courbes et atteindre représentées sur un écu des assiégeants même placés à une cer- et dont l'appareil est in- taine distance des murailles. Au xv® siè- diqué. Ces joints, que de, les mâchicoulis furent parfois.,dé- certains auteurs appellent corés de trilobés; mais ils disparurent aussi traits de rustique, définitivement lorsque l'artillerie devint sont ordinairement de d'un usage général. Dans certaines mai- sable. Des tours crénelées d'argent et sons gothiques, aux étages supérieurs et maçonnées de sable. MAC — 275 — MAI Maçonnerie. — (Arch.) — Se dit format. Une main de papier grand des travaux construits en moellons, en aigle. briques ou en pierre et reliés à l'aide de Main courante. — (Arch.)— Par- plâtre ou de mortier. tie supérieure d'une balustrade ou d'une Madone. — Représentation peinte rampe d'escalier à hauteur d'appui sur ou sculptée de la Vierge. —Statuette de laquelle on pose la main. Lorsque les la Vierge généralement placée dans une rampes sont en fer, les mains courantes niche, sur la voie publique, souvent à sont ordinairement en bois. On pose l'angle d'une construction. aussi sur des balustrades en pierre des Madre. — Se disait au moyen mains courantes en marbre ou en bois âge des cœurs de bois avec lesquels on recouvert d'étoffes. On dit aussi porte- fabriquait des hanaps et des vases à main. boire. Main de justice. — Insigne du Madré. — Tacheté de diverses se cou- pouvoir royal composant d'une tige leurs analogie taches du bois de métal plus ou moins ornementée et par aux de hêtre. Porcelaine madrée. surmontée d'une main d'ivoire ou de métal. Madrier. — (Arch.) — Pièce de — bois de Maison. longueur variable, sur 8 à i6 cen- (Arch.) — Construe- tions destinées à timètres d'épaisseur à centi- l'habitation. Les mai- et 27 4.3 sons mètres de largeur environ. grecques et romaines se compo- saient en général de plusieurs corps de Magot. — Figures grotesques de bâtiments entourant une cour. Les mai- la Chine ou du Japon, peintes, dessi- sons gothiques et de la Renaissance nées, sculptées et parfois enluminées étaient élevées suivant des de et dans lesquelles les dimensions de la plans formes variables et leurs façades étaient tête sont considérablement exagérées. Il des parfois somptueusement décorées de y a magots en porcelaine, en sculptures en pierre ou en bois. faïence, en bronze, en bois, en ivoire, ~ carrée. — — Se dit qui sont de petites merveilles d'exé- (Arch.) communément d'un temple romain cution. qui existe encore à Nîmes et dont l'église Maigre. — Se dit d'un contour de de la Madeleine, à Paris, n'est qu'une proportion trop étriquée, d'une exécu- tion reproduction considérablement ampli- trop sèche, trop superficielle, qui fiée. manque d'ampleur. Maître. — (Blas.) — Se dit de la Maillet. — Se dit parfois poétique- plus grande partie de l'écu quand le bas ment pour désigner la masse du sta- n'est garni que d'une tuaire, du sculpteur. pointe et le plus souvent Mailloche.— (Blas.) ■— Maillet de en chapé à contour cur- petite taille. Se dit aussi viligne. Le maître se ren- d'une masse de sculpteur, contre fréquemment dans d'un gros maillet formé les armoiries allemandes d'un bloc de bois cylin- et se blasonne ainsi : drique et de forme lé- d'argent, le maître ployé ou arrondi d'à- gèrement cintrée. Se dit zur, de gueules, etc. aussi du gros marteau — Se dit en art des peintres, sculp- de fer à l'aide duquel les teurs, graveurs et architectes qui font ouvriers carriers détachent les blocs de ou ont fait école, et dont les œuvres pierre. sont universellement admirées. — (Voy. MEiin. — Réunion de vingt ou Petits maîtres.) vingt-cinq feuilles de papier de même Maître à danser. — Se disait, sur- MAI — 276 — MAN tout au siècle dernier, des compas à quelquefois sur le texte. On désigne les branches inégales et contournées, dont majuscules sous le nom de capitales en les sculpteurs se servent en- langage d'imprimerie. core de nos jours, pour re- Mal ordonné. — (Blas.) — Se dit lever des dimensions, et dont lorsque les figures sont posées cou- les pointes sont recourbées de trairement à leur assiette. Ainsi la po- deux manières différentes, de sition ordinaire de trois pièces étant façon à permettre de relever exactement, toujours deux en chef et une en pointe, soit en dessus, soit en dessousj une on les dit mal ordonnées lorsqu'elles mesure donnée. sont mises une en chef et deux en Maître autel. — (Arch.) — Autel pointe. . . principal d'une église placé dans l'axe de Malléoles. — (Anat.) Chevilles la nef, généralement au fond du chœur, ou protubérances des os de la jambe. et faisant face à l'entrée principale. Des malléoles engorgées, qui ne sont Maîtresse eirche. — (Voy. Arche pas d'un rendu assez fin, assez délicat, maîtresse.) dont la finesse d'attache n'est pas bien Majolique. — (Céram.) — Se dit observée. de certaines faïences italiennes de la Manière. — Façon de composer et Renaissance et aussi de faïences de fa- procédés d'exécution particuliers à un brication moderne fabriquées dans le artiste. Ce tableau est peint « dans la goût de ces poteries introduites en Italie manière » de Corot, dira-t-on, pour indi- par des Arabes ou des Espagnols des quer que son exécution, au premier îles Baléares. C'est à Faenza et à Gub- abord, a pu faire songer à une œuvre de bio (14.25-14.80) qu'ont été fabriquées ce maître. — On dit aussi qu'un artiste les premières majoliques, qui consistent a eu « différentes manières » pour ex- généralement en plats de grande dimen- primer qu'il a changé plusieurs fois, ou sion, peints de couleurs variées et par- sa facture ou le style de ses composi- fois à reflets métalliques. A partir de tions. Il est rare qu'un maître ayant vécu 1520, les pièces majoliques, ornées d'ara- longtemps n'ait pas eu plusieurs ma- besques jaunes ou rouges, sont d'une nières correspondant aux diverses épo- exécution plus délicate ; mais elles attei- ques de formation, d'épanouissement et gnent le maximum de leur perfection en de décadence de son talent. 1530; leur décadence s'affirme dès i5fio. Mannequin. — Figure artificielle Maijuscule. — Grande lettre com- dont l'armature est formée de bois ou mençant un alinéa, un mot dans les manu- de métal, dont les scrits. Les lettres or- membrés sont arti- nées (voy. ce mot) culés à l'aide de par- sont des majuscules. ties sphériques jux- Souvent ces majus- taposées, mobiles, i cules, dans les anciens pourvues de la- manuscrits, étaient ru- melles formant char- briquées, c'est-à-dire nières, et qui est re- peintes au vermillon; couvert en peau ou parfois aussi elles en étoffe. Il y a des étaient enluminées de manneqains vives couleurs re- d'hommes et haussées de dorures des manne- et enjolivées de déli- quins d'ani- cats traits de plume enlacés, couvrant maux, principalement de chevaux. Les les marges des pages et empiétant même dimensions de ces figures varient depuis là MAN — 277 — MAN grandeur naturelle jusqu'à de très petites l'immobilité du dimensions. le mo- Quelquesmannequinssont mannequin que de dèle vivant. véritables poupées articulées, construites — et — d'après les règles de Manipule. (Antiq- l'anatomie, Blas.) ayant la Se disait des structure du enseignes squelette humain, et dont les primitives des Romains jointures brisées pour le jeu des arti- consistant en une touffe culations permettent de leur faire pren- d'herbes attachée au dre toutes les attitudes. Le mannequin sommet d'une lance. Se sert principalement à poser les drape- dit d'une de bla- ries, dont pièce l'artiste peut ainsi étudier son l'or- les plis représentant avec plus de loisir que sur le nement les modèle vivant. Mais que prêtres diacres et sous- il faut bien se diacres garder de portènt au bras. copier servilement les atti- tudes Mansarde. — — d'un Fenêtres mannequin, car les (Arch.) lignes dans la qu'il d'un offre sont pratiquées pente comble. toujours bien plus dures et plus raides Mansard re- que celles du modèle vi- mit en vaut. vogue en Mannequin. ce — (Arch.) 1650 — Se disait autrefois d'un motif genre de fe- de déco- ration nêtres au- représentant une petite cor- beille quel il donna ou manne remplie de fruits ou de fleurs. son nom, mais Mannequinage. que — (Sculpt.) — Pierre Procédé de Lescot décoration expéditif et som- avait bien antérieurement maire qui consiste au à modeler employé à l'aide de palais du Louvre. Les plâtre et d'étoffes à grain appartements rugueux main- mansardés, sou- tenues sur une armature spéciale. Cer- vent bas de taines pla- décorations éphémères et en haut fond, ne relief reçoi- d'une grande tournure sculpturale vent en général sont obtenues par des procédés de man- qu'une lumière nequinage. Le projet de groupe colossal insuffisante; mais destiné à surmonter la plate-forme de au de vue l'Arc point de Triomphe de Paris, exécuté en de l'art décora- 1882 et 1883, d'après les maquettes du tif, les mansardes statuaire Falguière, était une sorte de sont d'un mannequinage grand gigantesque exécuté sur effet à l'extérieur et un treillis de fil de fer contribuent que soute- à puis samment nait atténuer la une solide charpente en bois. sécheresse de On lignes d'un comble. donne aussi ce nom aux petites figures Manteau. — — grossièrement exécutées (Blas.) Ornemen par certains peintres extérieur pour se guider dans de leurs l'écu compositions et formées de ordinairement dou maquettes blé sommaires, drapées de d'hermine lambeaux e d'é- loffe mouillés et qui en permettant à Far- enveloppe tiste de rendre tièrement se compte de les l'attitude ar d'une figure, de l'effet moiries. Suivant d'ensemble 1 d'un et les groupe. rang digni Mannequiné. tés, l'extérieur — Se d dit, en pein- " ture, manteau en sculpture, d'étoffes est ou dont se les mé de fleurs de plis raides lis ou aux et anguleux sentent armoirie plutôt du dignitaire. MAR MAN — 278 - Manteau d'arlequin. — (Arch. ou des types de femmes; leur dimension théâtr.) Draperies peintes, mobiles, varie de trente centimètres à — quatre- placées à l'on- vingts centimètres. Elles sont exécutées ver ture de la soit en bois blanc, soit en noyer et par- scène et en ar- fois pourvues d'un pied en fer à cou- rière du plan lisse destiné à assurer leur stabilité dans de rideau, de fa- toutes les positions possibles. Il y a à aussi dans le commerce des çon permettre maquettes de diminuer ou de cheval, avec ou sans cavalier, et qui d'agrandir sui- sont articulées de façon à reproduire les de vant la nécessité le cadre dans lequel allures l'animal. — de se placent les décorations. Marabout. Se dit petites nationales. mosquées, — de tentes de forme coni- Manufactures — adminis- que; — et de certaines plumes d'oiseau Se dit des trois établissements l'État qui sont la utilisées dans la parure de la femme. très en France par et de Sèvres Marbre. — Roche de chaux carbo- Manufacture de porcelaine d'une de colora- (Seine-et-Oise), la Manufacture de tapis- natée grande dureté, très de rece- serie des Gobelins (Paris) et celle de tions diverses, susceptible Beauvais (Oise). voir après la taille un poli qui résiste L'architecture fait Manuscrit. Livre écrit à la aux — injures du temps. main et enrichi parfois de miniatures. un grand usage des marbres colorés soit comme soit comme décoration Certains manuscrits du xii® et du pavages, xiii® siècle étaient décorés à chaque page de façades. Les statuaires emploient gé- non veiné de sujets peints et d'initiales rehaussées néralement le marbre blanc ; Les manuscrits des xiii®, les plus belles œuvres de dorures. l'antiquité de ont été et XV® siècles ne sont pas moins sculptées dans des marbres de xivc richement ornementés. Au xvn® et au Carrare ou de Paros. — exécutait des — artificiel. Imitation de mar- XVIII® siècle, on encore manuscrits comme la Guirlande de bre exécutée en stuc. •— à Julie, par Jarry (1620-1674.), et le — feint. Se dit des peintures des Missel de Daniel d'Eaubonne (Biblio- l'huile imitant les taches et les veines les thèque de Rouen), moine de Saint-Ouen, différents marbres. On emploie aussi qui sont de véritables merveilles de des- expressions de jeté ou de chiqueté, sui- ces imitations ont sin pour but de et de coloris. vant que ou des Maquette. — Se dit, en sculpture, reproduire des porphyres granits. — du mont — Marbre de l'esquisse d'une statue, esquisse dont pentélique. les dimensions sont plus petites que Pentélique employé par les artistes grecs statues et de celles de l'œuvre définitive. — Se dit, en pour leurs quelques-uns leurs édifices. peinture, de l'esquisse d'ensemble d'une — décorative, et en art théâtral, du statuaire. — Marbre blanc non peinture — modèle en carton découpé ou simple- veiné. (Voy. Marbre.) ment peint, représentant une décoration Marbré. — Se dit de papiers de et dont on avec ses divers plans, ses coulisses et sa couleur imitant le marbre de vo- toile de fond. se sert pour souvrir des plats — Petits mannequins servant à don- lûmes, des cartons, etc., etc. — de à lier aux artistes des attitudes, des mou- Marbrer. Peindre façon à leur permettre d'étudier les imiter le — vemênts, marbre; barioler, couvrir plis des draperies. Il existe dans le corn- une surface unie de taches irrégulières les veines merce six tailles principales de ces ma- de façon à imiter les taches et du marbre. quettes représentant des types d'hommes MAR — 279 — MAR Marbrière. — Lieu d'extraction des Marche droite. — (Voy. Marche marbres. carrée.) Marbrure. — Se dit des peintures — gironnée. — (Arch.) ~ Marches imitant le marbre; — et aussi des ba- placées suivant les rayons d'un cercle. riolages imitant les taches, les veines du On dit aussi marches marbre, et dont on couvre parfois les tournantes. La plupart tranches des volumes reliés, ainsi que des escaliers modernes, certains papiers de gardes ou de bro- établis soit dans des chure de livre. cages circulaires, soit Marohage. — (Céram.) — Pétris- dans des cages rectan- sage obtenu en faisant piétiner la pâte. gulaires à coins arrondis, offrent de nom- Marche. — (Arch.) — Degré d'un breux exemples de marches gironnées. escalier. Partie horizontale sur laquelle •— moulée. — (Arch.) — Marche on pose le bordée d'une moulure, pied; la — par- palière. — (Arch.) — Marche tie verticale formant le rebord d'un palier de repos. portant le — rampantes.— (Arch.) —Marche nom de con- dont la surface supérieure est inclinée tre-marche. au lieu d'être horizontale. Les marches — tournantes. — (Arch.) — (Voy. des escaliers d'intérieur, soit en pierre, Marche gironnée.) soit en bois, sont or- y,..,,,,,,,,,,..,,,,,,);- Marchepied. — (Arch.) — Base dinairement astraga- des stalles gothiques affectant la forme lées, c'est-à-dire bor- d'une marche très élevée au niveau du dées d'une moulure '*///////^ sol. saillante, ayant pour profil un quart de Marger. — Se dit, dans l'imprime- rond, un réglet et un congé. rie, de la façon dont une planche doit — carrée. — (Arch.) — Marche qui être placée sur la presse, de façon que offre partout la même largeur. On dit les marges du papier soient régulières. aussi marche droite. A cet effet, la planche est posée sur une Les marches ou de- feuille de zinc de même grandeur que la grés donnant accès feuille de papier et sur laquelle sont aux temples de l'an- tracés des points de repère. tiquité étaient presque Marier. — Se dit, en imprimerie, toujours des marches carrées et souvent de la façon dont on combine, pour dépourvues d'astragale. l'exécution d'un ouvrage, deux procédés — cintrée.— (Voy. Marches courbes.) d'impression différents. Marier la litho- — courbes. — (Arch.) — Marches graphie avec la typographie, c'est tirer dont les bords décrivent une courbe. On dans un texte imprimé des vignettes en dit aussi marches cintrées. lithographie ; marier la taille-douce avec — d'angle. — (Arch.) — Les mar- la typographie, c'est orner un volume ches d'angle sont des marches tournantes d'en-têtes, de culs-de-lampe tirés en taille- et de plus grande largeur que les mar- douce. ches supérieures ; les marches de demi- .Marine. — Tableaux, dessins repré- angle sont les marches placées immé- sentant des scènes maritimes, des vues diatement au-dessus ou au-dessous de de mer. Une marine de Turner, de ces marches d'angle. Claude Lorrain, de Joseph Vernet, — dansante. — (Arch.) — Marche Mariniste. — Peintre qui s'est fait qui n'offre pas la même largeur aux deux une spécialité de sujets maritimes, de extrémités. vues des bords de la mer, d'effets de MAR — 280 — MAR pleine mer par divers temps, d'études de Marque. — Vignettes, fleurons avec vagues déferlant sur la plage. armes parlantes, figures ou attributs Marli. — (Céram.) — Bord inté- placés soit sur le titre, soit à la fin d'un rieur d'un plat, d'une assiette. On dé- volume, et particuliers à un imprimeur signe sous le nom de filets au marli ou à un éditeur. les filets d'or et de couleur tracés cir- (Céram.) —. Se dit de signes con- culairement sur ventionnels, de monogrammes appliqués ces bords. Les au verso des pièces de céramique, aux- plats en faïence quels on reconnaît la fabrique d'origine. de Rouen offrent souvent des mar- lis décorés de ri- ches motifs de * ferronnerie, de délicates arabes- ques, de dentelles, etc., etc. — On dé- Parfois même, comme dans le Sèvres, autrefois de la fabrication est facile à signait sous ce nom une étoffe l'époque différence des mar- de gaze fabriquée avec de la soie pure reconnaître par la ^ ou mélangée de fil. ques. — Maroqpiin. — Peau de chèvre tan- Marqueté. Décoré de marque- — bariolé de couleurs diverses. née, mise en couleur du côté de la terie; — in- fleur et usitée pour la reliure des vo- Marqueterie. Décoration par de bois ou de lûmes. crustation et juxtaposition Marouflage. — Le marouflage est métaux, de marbres ou d'autres ma- l'opération qui a diversement pour but de coller à tières une surface murale une peinture sur colorées. Le goût toile."— (Voy. Maroufie et Maroufler.) de la marqueterie Maroufle.— Colle très forte et très fut introduit en tenace, composée d'or-couleur rendu France au xvi® siè- épais et gluant par une cuisson pro- de, et les meubles longée. de Boule (i(Î4.2- Maroufler. — Appliquer une pein- 1732) sont décorés ture sur toile contre une surface mu- de dessins en marqueterie d'une grande raie de maroufle (voy. ce richesse de composition et d'une admi- au moyen mot). Les toiles ainsi appliquées doi- rabie perfection de travail. vent être maintenues sur les bords par Marqueteur. — Artiste ou artisan des clous. qui exécute des marqueteries. Marmouset.— (Arch.) — Petites Marquette. — Pain de cire vierge. figures — principalement dans le style Marquise. — (Arch.) — Toiture lé- gothique — accroupies ou dans une — gè're, formant abri attitude bizarre, au pourtour d'un placées sur le pro- édifice, au sommet fil d'une moulure d'un perron. La et espacées régu- plupart des théâtres lièrement de dis- possèdent sur leurs tance distance. façades des mar- en Souvent ces quises d'une assez pe- tites figures tiennent devant elles un grande longueur. phylactère qui dissimule la moitié de Généralement les toitures des marquises leur corps. sont vitrées. MAR — 281 — MAS Marteau. — (Arch.) — Battant de les revers limés ont été remplacés par métal fixé au vantail d'une porte. On des coins modernes frappés au marteau. donne aussi à ces battants Martelet. — Petit marteau employé le nom de heurtoir. Sui- dans certains ouvrages délicats. vaut les époques, les bat- Marteline. — Marteau de sculpteur tants ont considérablement orné de dents en pointes de diamant. varié. A l'époque gothique, Mascaron. — (Arch.) — Motif de ils offraient souvent l'as- décoration formé d'une pect d'un animal, fantasti- tête le plus souvent faite que ; pendant la Renais- en caprice, entourée ou étaient parfois composés, non de rinceaux, de feuil- forgés et ciselés avec un art infini. lages, parfois placée au — à ciseler. —■ Marteati à bout très centre d'un cartouche, large dont se servent les graveurs en mé- et servant d'ornement dailies, prin- à des clefs de voûte, à cipalement la partie centrale d'un linteau de porte, les ciseleurs. d'un panneau, etc. C'est à l'aide Masque. — Se dit en art de l'en- de petits semble du visage, de la face. Un masque coups sur le trop petit, par rapport à la dimension ciselet, déplacé chaque fois, que l'on exé- de la tête, au volume du crâne. cute ces multitudes de méplats qui accen- — (Sculpt.) — Moulage sur nature, tuent le modelé des objets en métal. empreinte relevée sur le visage d'un — à repousser. — (Grav.) — cadavre. Il y a de ces masques devenus Petit marteau usité chez les graveurs classiques qui servent de modèles dans pour repousser le métal aux endroits où l'enseignement : le masque de Géricault, il a été effacé, de façon que la sur- le masque de Jeune fille, 3^ —• (Arch.) — Se dit des masques de théâtre, dont les deux types généraux sont le masque tra- gique et le masque comique, inspirés des modèles anti- face de la planche soit d'une horizonta- ques. Ces masques lité parfaite. C'est avec la pointe et non servent ordinaire- avec la tête du marteau à repousser que ment de motifs de les graveurs opèrent. décoration dans les Martelage. — Mode de fabrication, façades des théâtres, au marteau et à froid, de certains orne- dans les monuments ments en métal, découpés suivant des érigés à la mémoire d'auteurs ou d'ar- profils donnés dans des plaques de mé- tistes dramatiques ou lyriques. tal planes et auxquelles, à l'aide d'un mar- — de satyre. — (Voy. Satyre.) teau, on donne du relief et du modelé. Massacre. — (Blas.) — Tête de Martelé. — Travaillé au marteau. Se cerf garnie de ses cornes dit particulièrement d'objets d'argenterie et ramures. Le massacre modelés, repoussés au marteau et dont la" de cerf se représente tou- surface est couverte d'une multitude de fa- jours de front; s'il était cettes résultant du travail. Un vase en mar- représenté de côté ou de telé, une pièce martelée. En numismati- profil, on doit le spécifier que, se dit des monnaies anciennes dont en blasonnant. Un massacre de gueules. 4 MAS — 282 — MAT Masse. — Se dit en art de l'en- aussi des proportions lourdes d'une semble, en faisant abstraction des détails. figure, de détails d'ornementation sans La masse d'ombre, la masse de lumière. élégance. Traiter par la masse, ne pas accorder Massue. — (Blas.) — Figure de bla- d'importance aux détails, les négliger son représentant l'arme d'Her- volontairement. cule. Les massues sont parfois ^ — (Sculpt.) — Marteau des sculpteurs garnies de pointes. Elles sont sur marbre ou sur pierre, ayant la forme le plus souvent représentées en d'un petit bloc de fer presque cubique, nombre : de gueules à trois mas- placé à l'extrémité d'un manche très sues rangées en bande. Des mas- court. Les faces de cette masse assez sues d'argent garnies de pointes de gueules posées en sautoir, etc., etc. Mastic. — (Arch.) — Se dit des mortiers factices autres que les mortiers de chaux et de plâtre. — des marbriers. — Mélange de plâtre fin, de marbre blanc en poudre et d'essence de térébenthine. — des mouleurs. — Mélange de lourde, avec lesquelles l'artiste frappe le cire, de ciment fin et de résine, destiné ciseau, s'entament et se creusent facile- au moulage des pièces délicates. ment ; aussi en remplit-on parfois les — Dihl. — (Arch.) — Mélange de concavités avec du plomb fondu qu'on brique, de litharge et d'huile de lin ser- remplace à son tour lorsqu'il est usé. vant à souder des pierres, et dont on — (Arch.) —Ensemble d'un bâtiment, peut former les enduits destinés à rece- d'un édifice. La masse d'une cathé- voir des peintures murales. draie. Mat. — Terne, sans éclat; se dit — Figure de blason. — On lui donne d'une surface qui n'est ni brillante ni ordinairement l'aspect d'une masse polie. — Se dit aussi des couleurs en d'armes. On emploie aussi la détrempe qui ne sont pas vernies, de masse ou bâton à tête garni d'ar- l'or qui n'est pas bruni. gent, qui était en usage et portée Matériaux. — (Arch.) — Se dit de par honneur par les bedeaux de- tout ce qui est nécessaire à la construe- vant les Chapitres ou l'Univer- tion d'un édifice. sité. Les masses s'emploient pres- Matière antiplastique. — On que toujours en nombre. Des dit aussi matière aride, dégraissante. — masses posées en sautoir; des (Voy. Antiplastique.) masses d'argent; des masses — plastique. — Argile plastique et d'armes de sable. figuline; marnes argileuses et kaolins Masser. — Disposer par masses, employés dans la fabrication des pote- exécuter un modelé par masses, en né- ries. gligeant l'exécution des détails. Matter. — Cette opération, qui est Massicot. — Protoxyde de plomb, le contraire du brunissage, consiste à de couleur jaune ou rougeâtre, employé passer, avec de grandes précautions, sur en peinture. la dorure, qui ne doit pas être brillante, Massif. — (Arch.) — Se dit d'une une couche fort légère et douce de colle masse de maçonnerie, d'un ouvrage de parchemin. plein et sans aucun vide, servant de Mattoir. — (Grav.) — Sorte de soutien et de contrefort, agissant sur- poinçon usité dans la gravure à la ma- tout par son propre poids. — Se dit nière noire et se composant d'une tige MAT — 283 — MED de métal dont la partie inférieure a la d'un talent auquel le public, la critique, forme d'un fond de dé presque plat, le jury ne rendent pas la justice qui j||U criblé de petits points saillants lui est due. Il irrégulièrement placés. On s'en Médaille. — (Arch.) — Se dit de |i| sert en frappant à l'aide d'un petits médaillons de forme circulaire il marteau pour mettre un grain représentant des effigies sculptées en bas- Il léger, pour matter ou assourdir relief et formant motif de décoration v un travail trop transparent ou dans un entablement, sur une façade, jff"" trop clair. Il existe aussi des dans les écoinçons d'une arcade. mattoirs à manche de bois — que (Numism.) — Disque de métal l'on manoeuvre à peu près comme les frappé à l'effigie d'un personnage ou re- roulettes. —■ (Voy. ce mot.) présentant une figure, une scène, un Matrice. — Moules en creux à groupe allégorique. l'aide desquels on peut à grand nombre — Forme des récompenses décernées obtenir des épreuves en relief. au Salon annuel et aux Expositions — originales. — Matrices qui universelles de Paris. Les médailles du fournissent les poinçons de reproduction Salon depuis 1870 sont de trois classes; des coins destinés au monnayage. en 1863, il avait été créé une médaille Mauresque. — (Arch.) — Style unique qui, obtenue trois fois, classait qui s'est développé en Espagne à la suite les artistes parmi les hors concours. — de l'invasion des Arabes. La Mosquée (Voy. ce mot.) de Cordoue et l'Alhambra (xiri® siècle) — contre-marquée.— (Numism.) sont à citer parmi les constructions mau- — Médaille marquée à l'aide d'un poin- resques les plus remarquables. çon par-dessus la première empreinte. — (Art décor.) — Se dit de certains — d'honneur. — Se dit d'une mé- motifs de décoration formés de feuil- daille décernée au Salon de Paris dans lages fantaisistes et fréquemment usités chaque section, depuis quelques années, en damasquinerie. par le vote des artistes exposants; — Mausolée. — (Arch.) — Tombeau, et aussi de certaines médailles décernées monument funéraire. aux expositions universelles. Méandre. — Motif d'ornementa- — éclatée. — (Numism.) — Mé- tion formé de fragments de lignes daille dont les rebords se sont fendus brisées diversement, pendant l'opération des frappes. contournées ou en- — encastrée. — (Numism.) —Se trecroisées. Certains dit des médailles fausses dont la face et auteurs donnent le revers appartiennent à des médailles aussi ce nom aux authentiques d'époque ou de fabrication entrelacements de différentes. lignes droites, se — — fourrée. —■ bri- (Numism.) Mé- coupant et se daille dont les surfaces extérieures seu- sant à angle droit, lement sont en métal parfois précieux. que l'on nomme grecque et — inanimée. — aussi guillochis. (Numism.) —Mé- de Mécanisme. Tout daille qui se dépourvue légende. — ce rap- — — porte à la pratique, aux procédés tech- — incuse. (Numism.) Médaille niques de chacun des arts. Tel peintre frappée d'un seul côté. possède bien le mécanisme de son art — martelée. — ; (Numism.) — tel autre moins. Médaille dont le revers ou la face a été Méconnu. — Se dit d'un artiste remplacé par une empreinte d'une qui n'est pas apprécié selon son mérite. autre face ou d'un autre revers. MED — 284 — MEN Médaillé. — Se dit des artistes qui vue d'obtenir des teintes d'intensité et ont été récompensés, qui ont obtenu de tonalité différentes. des médailles soit aux Salons annuels, soit Menxbre. — (Arch.) — Se dit d'un aux, Expositions universelles de Paris. ensemble de moulures. On dit Médailleur. qu'un — Artiste qui gravo membre est creux lorsqu'il n'est formé des coins de médailles ou de monnaies. que d'une seule moulure concave; on le Médaillier. — Meuble dans lequel dit couronné lorsque.la moulure est sur- on renferme une collection de médailles. montée d'un filet saillant. — Se dit aussi de cette collection elle- Menibré. — Se dit d'une même, figure dont les membres sont Médailliste. vigoureux, — Collectionneur solides, de bien attachés. médailles. — (Blas.) — Se dit d'un oiseau lors- Médaillon. — Médailles de très qu'il a les jambes d'un autre émail le grande dimension. que — Portraits ou su- corps. Un aigle de gueules membré d'azur. jeis peints, dessinés, gravés ou sculptés Membres. — Se dit en anatomic dans un entourage circulaireou deforme artistique des membres supérieurs ou thoraciques (l'épaule, le bras, le coude, l'avant-bras, le poignet, la main et les doigts), et des membres inférieurs ou abdominaux (la hanche, la cuisse, le ge- non, la jambe, l'articulation tibio-tar- sienne, le pied et les orteils). elliptique,^— Se dit aussi de motifs de — (Blas.) — Se dit d'une ou décoration architecturale jambe inscrits ou patte de griffon, d'aigle, placés à l'intérieur de cartouches de etc., séparée du corps et forme circulaire ou elliptique. posée en barre le plus Médian. — Se dit en géométrie du ordinairement ; d'argent plan déterminé par le diamètre d'une à deux membres de grif- figure ou par une ligne partageant cette fon l'un sur l'autre, po- figure en deux parties égales. sés en sautoir, d'argent Médius. — Doigt du milieu de la à six membres d'aigles posés trois, deux main, c'est-à-dire le doigt le plus long. et un. Mégalographe. — Artiste qui Membrure. — (Arch.) — Pièces dessine des objets en grand. On dit au- de bois servant de point d'appui. jourd'hui plus simplement grandisseur. Meneau. — (Arch.) — Montants et — (Voy. Mégalographie.) compartiments de pierre divisant en plu- Mégalographie. — Art de dessi- sieurs vides la surface des fenêtres des ner, de peindre en grand, et aussi d'exé- monuments des styles gothique et Renais- cuter des œuvres représentant des sujets d'un style noble et élevé. On a remplacé, dans le premier sens surtout, cette exprès- sion tirée du grec par le néologisme grandissement, et se servir sérieusement f i du t même mot dans sa seconde acception serait singulièrement prétentieux. ^IIJxrvi Mélanger. — Se dit de. la façon sanee. Au moyen âge, les meueau.x ont à dont les couleurs sont plus ou moins chaque époque des profils très caracté- heureusement combinées. Un excellent ristiques. Les meneaux, qui sont verti- mélange de couleurs. — Se dit aussi des eaux dans la plus grande partie de la combinaisons des couleurs calculées en croisée, s'entre-croisent à la partie supé- MEN — 285 — MER rieure suivant des courbes plus ou moins Menuiserie. ^— Sert à désigner en général l'art du menuisier et les ouvrages confectionnés en bois. — Menuiserie se dit aussi des petits ouvrages d'or et d'argent de petites dimensions, tels que les bijoux, par opposition à grosscrie qui s'applique à la vaisselle d'orfèvre- rie.^ Menu vair. — (Blas.) — Fourrure composée de cinq rangées de clochettes d'argent et d'azur. Méplat. — Se dit des surfaces, des compliquées (voj'. Lobe). Pendant la plans établissant une transition entre des Renaissance, les surfaces et des plans successifs. Les mé- vides des croi- plats sont en art la , réunion des petites sées étaient divi- surfaces planes, dont la juxtaposition ses par des me- accentue un modelé. Accentuer les mé- neaux se coupant plats, c'est préciser ces sortes de fa- ^ droit. cettes tf angle qui indiquent la forme. Atténuer 1 'existant les méplats, c'est adoucir les ' angles; Jr J M? entre I les meneaux mais il faut éviter de - rendre le modelé • ^11 gjgjj rempli par trop rond et trop mou. - ■ — On tées, au lieu de heaume, moule aussi à la balle, en écrasant avec d'une mitre dont les le pouce à l'intérieur du moule en extrémités flottantes plâtre reposent sur le des balles de terre bord glaise de différentes supérieur de l'écu. grosseurs. — (Arch.) — Tuyaux en terre ou en Modèle. — Le modèle est en tôle de forme prin- conique, placés au som- cipe un type destiné à être met d'un reproduit. tuyau de Ainsi on dit un modèle de cheminée dessin; on pour en ré- dira de telle composition gulariser le tirage. Par- ornementale, ol par exemple, qu'elle est un modèle fois cylindres '¿'M pour ces sont [in exprimer que cette garnis de conîposition doit girouettes être étudiée et servir de qui, leur type au besoin. par mou- — (Sculpt.) — Figure que le statuaire veinent de rotation, modèle en terre contribuent à glaise ou en cire. rendre encore ce tirage — vivant. — Personne plus actif. qui pose devant l'artiste. de Mixtion. Beaucoup modèles — (Grav.) — Mélange féminins appartiennent à la d'huile et de suif dont religion les anciens gra- juive. Quelques-unes de ces veurs recouvraient jeunes des parties assez éten- femmes, d'une grande beauté et d'une dues d'une planche qu'ils voulaient sous- admirable perfection de ont traire aux travaux de formes, morsure ultérieurs. posé pour des œuvres célèbres. Telles — (Céram.) — Mélange d'essence de sont, entre autres, la Renommée de l'hé- térébenthine et de copal qu'on applique micycle de Paul Delaroche, les Oda- sur les, pièces de poterie glacées pour lisques et la Source d'Ingres, les figures faciliter le posage des couleurs. — (Voy. allégoriques de Baudry et de Bougue- ce mot.) reau. Les modèles hommes sont de na- — (Dor.) — Mordant léger servant tionalités diverses, souvent Italiens. à fixer la dorure. Enfin les jeunes enfants et les vieillards Mobilier nationeil. — Se dit de à barbe blanche et à ossature fortement l'administration de l'État, chargée de la accusée étaient recherchés jadis, lorsque conservation des meubles et objets d'art la peinture religieuse, non encore délais- qui sont la propriété de l'État. — (Voy. sée, avait besoin de modèles d'Enfants Garde-meuble.) Jésus, de Saints et de Prophètes. De Modelage. — Opération par la- nos jours, l'artiste se préoccupant da- quelle le statuaire exécute en terre ou en vantage de reproduire dans ses œuvres cire le modèle qu'il se propose de repro- des types moins conventionnels, plus duire en plâtre, en terre cuite, en bronze, modernes, plus réalistes parfois, les en marbre, en pierre, en bois, etc. types classiques du modèle tendent à — à la balle ou à la boulette. disparaître; les modèles vivants — les — (Sculpt.) — Procédé de modelage qui hommes avec leurs feutres mous et leurs consiste à poser les unes à côté des au- manteaux troués et rapiécés, les femmes, tres de petites balles ou boulettes de les Italiennes surtout, avec leurs cos- terre glaise qu'on écrase avec le pouce tûmes originaux, mais singulièrement pour accentuer le modelé. Avec le ino- fanés — ne posent plus guère que dans delage à la boulette on obtient des ma- les académies libres ou dans les ateliers quettes d'une couleur et d'un effet très officiels. Le modèle est placé sur un LEXIQUE. 19 MOD — 290 — MOL socle plus ou moins élevé, ou table à saillie des corniches, suivant la dimen- modèle, au centre d'un demi-cercle sui- sion du pla- vaut lequel sont rangés tous les élèves, fond, des lar- les dessinateurs au premier rang, en- miersj on suite les peintres, et derrière eux les pose les mo- sculpteurs sur des gradins plus élevés. dillons de fa- Modelé. — Se dit en peinture de la çon que les façon dont on accuse les plans, les re- enroulements liefs, dont on imite les saillies en ronde des volutes se présentent horizontale- bosse; — et en sculpture des œuvres ment ou verticalement. exécutées en terre ou en cire. Une figure Moelleux. — Se dit en peinture de au crayon noir modelée avec soin. Une contours sans dureté, d'une grande sou- statue d'un beau modelé. plesse, et de tons agréablement fondus. Modeler. — Exécuter le modelage Moellon. — (Arch.) — Pierres de d'une statue; — déterminer les divers petite dimension ennployées dans la con- plans, les reliefs d'une figure, d'un ter- struction tantôt taillées, tantôt non rain, à l'aide de tons gradués, d'effets équarries. d'ombre et de lumière. Moise. — (Constr.) —Moded'assem- Modeleur. — Artiste qui exécute blage dans des modèles en terre ou en cire soit d'à- lequel les piè- près nature, soit d'après les modèles ces de bois dus à d'autres artistes, et dont il fait sont mainte- les copies agrandies en vue de faciliter nues par un l'exécution définitive en bronze, en boulon de fer. marbre ou en pierre. Les pièces de Moderner. — (Arch.) — Restaurer charpente un édifice à la moderne. ainsi assem- Moderniser. — Rajeunir un sujet blées sont souvent entaillées à mi-bois. ancien, le traiter d'une façon nouvelle, Môle. — (Arch.) — Sorte de jetée en lui donner une tournure moderne. pierre s'avançant dans la mer et placée à Moderniste. — Se dit parfois des l'entrée d'un port, destinée à briser les artistes qui dans leurs œuvres représen- lames. tent des scènes ou des types empruntés Moletage. — (Céram.) — (Voy. Es- à la vie moderne, à la mode actuelle. tampage.) Modillón. — (Arch.) — Motif de Molette. — (Peint.) — Morceau décoration en forme de consoles régu- de cristal, de marbre ou de porphyre lièrement es- se rapprochant à peu près de la forme pacées placé du tronc de sous la saillie cône et of- d'une corni- frant une che ou d'un surface balcon. On plane bien donne aussi dressée, à ce nom aux l'aide delà- petites conso- quelle on les appliquées broie les couleurs posées sur une tablette ■ -SI',.»'- contre une de marbre. On dit aussi broyon. Il y a muraille et servant de support à des des molettes de toutes les tailles. Les vases, à des bustes, par exemple. Sui- unes, de grande dimension, pouvant vaut leur destination, la hauteur et la être saisies à deux mains, sont usitées MOL — 291 — MON dans les travaux de broyage des cou- vure des poinçons, l'exécution des ma- leurs à l'huile. D'autres molettes, très trices et des coins qui soient réellement petites, sont, au contraire, destinées aux du domaine de l'art. peintres sur émail, sur faïence ; elles sont Monochromatique. — Se dit parfois emmanchées et servent à broyer d'une peinture d'une seule couleur; dans plus de petits godets de marbre ou d'agate. simplement monochrome. Monochrome. —D'une seule cou- leur. Monochromie. Art de peindre en n'employant qu'une seule couleur. Monogramme. — d'une On donne Signature aussi ce nom aux petites roues œuvre d'art au moyen d'un d'acier A servant à graver les cylindres chiffre composé de lettres pour l'impression des toiles peintes et initiales agencées, combi- à tailler les corps durs, — et à un outil nées, entrelacées ou juxta- de forme spéciale avec lequel on trace les posées, et parfois d'un ^ ornements sur une poterie encore molle. emblème ou d'un signe quelconque Molette qui d'éperon. — (Blas.) — sert à désigner l'artiste, tel le Figure représentant la pièce maître à l'œillet, le maître à principale de l'éperon, garnie l'oiseau. Un grand nombre de rayons au nombre de cinq, d'artistes n'ont signé leurs œuvres que six ou huit, en forme d'é- de monogrammes. toile, mais différant de cette Monographie. — Étude dernière biogra- figure en ce qu'elle est toujours phique, documents publiés sur la vie percée d'une ouverture au centre. et les œuvres d'un seul artiste. — Se dit Mollesse. — Défaut de fermeté, de aussi d'une étude dont le solidité. sujet est borné Se dit de contours, de touches à un seul genre d'objets d'art. Une mono- veules et manquant de résistance. graphie traitant des émaux, des Momie. faïences, — (Voy, Mummie.) des bronzes. La monographie d'un Monde. édifice, — (Blas.) — Figure repré- c'est-à-dire la description détaillée de cet sentant une boule surmontée édifice, avec plans et vues à d'une croix. Un l'appui. monde d'or, Monopédiculé. — (Arch.) — Se un monde de sable croisé de dit parfois des cuves Dans baptismales du gueules. leurs effigies, moyen âge ayant un seul les support. souverains, les empereurs Monoptère. — (Arch.) — Se dit sont souvent représentés te- d'un temple antique de nant ce globe d'une main, et forme circulaire n'ayant de l'autre le sceptre ou la main de justice. qu'une seule rangée de Monnaie. — Se dit de pièces de colonnes. Le monument métal de diverses valeurs, frappées à choragique de Lysicrate, l'effigie de l'autorité souveraine, repré- à Athènes, était un spé- sentée quelquefois par une figure ou un cimen fort élégant d'édifice monoptère groupe de figures allégoriques. Se dit d'ordre corinthien. aussi de l'établissement où s'exécute Monopyle. — (Arch.) — Édifice cette fabrication. La Monnaie de Paris. n'ayant qu'une seule porte. Une des plus belles médailles qui soient Un temple une sorties monopyle, de la Monnaie. enceinte monopyle. On don- Monnayage. — Fabrication des nait aussi parfois le nom de monnaies. Parmi les nombreuses opéra- n péribole aux enceintes à tions du por- monnayage, il n'y a que la gra- tiques, aux enclos de murs établis au MON — 292 — MON sur et destinées à per- pourtour des temples et n'offrant qu'une érigées piédestal seule entrée. pétuer soit le souvenir d'hommes cé- (Arch.) Se dit lèbres, soit la mémoire de grands évé- Monostyle. — — d'un édifice formé d'une seule colonne. nements, par une figure ou un groupe La colonne Trajane est un édifice mo- symbolique, comme le monument de la place de Clichy, à Paris, le Lion de Bel- nostyle. Monotriglyphe. — (Arch.) — Se fort, etc. dit d'un mode d'entre-colonnement ne Monument choragique. — — avec in- permettant de placer dans la frise qu'un (Antiq.) Trépied d'airain, seul triglyphe. scriptions commémoratives, dédié aux Monotypopolyohromie. — Im- vainqueurs des concours de musique et pression en chromotypographie (voy. ce de théâtre fondés à Athènes; petits tem- mot) obtenue à l'aide d'un seul tirage. pies d'une architecture élégante érigés Monstrance. — (Voy. Ostensoir.) dans la même intention. Monstrueux. — (Blas.) — Se dit — celtique. — (Arch.) — Se dit de figures d'animaux dont des monuments, parfois monolithes, les parties sont emprun- toujours formés de pierres brutes, édifiés tées à des êtres différents. dans les régions de la Gaule et de la Un coq à tête de chèvre, Grande-Bretagne, habitées par les tri- etc. Les animaux mons- bus celtiques ou galliques. — (Voy. trueux sont fréquemment Menhirj Peulvan, Cromlech, etc.) — — erriployés dans les armoiries allemandes. — expiatoire. (Arch.) Mo- Montage. Opération qui a pour nument érigé en expiation d'un crime. — — — but d'ajouter à des pièces de céramique — funèbre. (Arch.) Monu- des ornements en bronze ou en métal, ments, chapelles, stèles, tombeaux éri- anses, piédouches ou rebords orne- gés sur une sépulture, ou dans un cime- mentes. tière, à la mémoire d'un mort dont le Montant. — (Arch.) — Pièce de corps est absent. — bois ou de fer placée verticalement, con- — historique. Se dit de tous courant à l'encadrement d'une baie. les édifices anciens qui, à raison de leur Monté de ton. — (Peint.) — En- valeur artistique, de leur importance semble de tons vigoureux.— Se dit aussi historique, ou des souvenirs qui s'y rat- d'une épreuve de gravure dont les noirs tachent, sont classés par la Commission sont intenses et font ressortir énergi- des monuments historiques. Les monu- les parties en lumière. ments historiques ne peuvent pas être quement Montée. — (Arch.) — Se dit de la détruits ; ils ne peuvent même être res- hauteur d'une voûte mesurée perpendi- taurés ou réparés qu'après avis conforme culairement sous la clef ; — et aussi de des inspecteurs officiels et décision de la la pente du pavage d'un pont, de la dif- commission. férence de niveau qui existe entre l'axe — public. — (Arch.) — Édifice d'une voûte et l'axe d'une culée; — érigé dans un but d'utilité ou de déco- pente douce au-devant d'un édifice. ration publique. Monter une couleur. (Peint.) Monumental. —- — Se dit, en archi- — Augmenter l'intensité d'une couleur. tecture, des édifices grandioses; en Montres. — (Céram.) — Petits frag- peinture, des fresques ou tableaux des- ments de poteries de même pâte que la tinés à orner l'intérieur d'édifices et à fournée, et que l'on retire de temps à autre occuper de vastes surfaces ; en sculp- pour constater les progrès de la cuisson. ture, des figures de grandes dimensions Monument. — Ensemble de vastes concourant à un ensemble décoratif, constructions architecturales ; — statues ayant leur emplacement réservé dans des MOR — 293 — MOR niches, des tympans, sur des piédes- taille, mais de préférence après une série taux, et exécutées en vue de l'emplacc- de travaux. ment qu'elles doivent — occuper. » Morrailles. — (Blas.) Figure Morbidesse. — Se dit pour carac- représentant une sorte particulière de tériser la façon délicate, souple et vi- tenailles ou fermoirs longs et dentelés vante dont les chairs sont interprétées que les maré- ^ en peinture, en sculpture ou en gravure. chaux emploient Morceau. — Fragment d'oeuvre pour comprimer considéré au point de vue de l'exécution le nez des chevaux. On doit en blasonnant seule. Bien exécuter le morceau, c'est-à- indiquer comment elles sont liées. Des dire traiter avec une excellente techni- morrailles d'or liées de gueules. que, dans une facture souple, chaude, Morsure. — (Grav.) — Opération grasse et d'une belle pâte les parties qui a pour but d'attaquer à l'acide ni- d'une œuvre qui, considérées d'ensem- trique étendu d'eau les planches en cuivre ble, peuvent laisser à désirer au point rouge, dans les parties mises à nu par de vue de la composition. Il y a de mer- une pointe qui en a enlevé le vernis. veilleux peintres de morceau qui ne sont Avant de commencer la morsure, si la que de très médiocres artistes. planche est de petite dimension, on en — de réception. — Se disait au- recouvre de vernis toutes les faces et on trefois des tableaux ou statues présentés la plonge dans une cuvette. Si elle est par les artistes lors de leur admission à de grande taille, on la borde de cire, de l'Académie Royale, et qui restaient la façon à la transformer en cuvette. Dans propriété comrnune de la compagnie. tous les cas, on se sert des barbes a'une Morceler. — Diviser, partager, plume pour faire disparaître les bulles morceler l'intérêt dans un tableau ; ne qui se produisent dès que le métal est pas concentrer suffisamment les effets de lumière, attirer l'attention, solliciter le regard sur plusieurs parties à la fois. Mordant. — (Dor.) — Mélange de bitume de Judée, d'huile grasse et de mine de plomb, additionné de quelques gouttes d'essence, et usité dans la dorure attaqué. Les morsures se à pratiquent d'or- l'or mat. dinaire au moyen de l'acide du Mordre. nitrique — (Grav.) — (Voy. Faire commerce à 40°, mélangé avec moitié mordre, Morsure.) d'eau. Ces morsures sont plus ou moins — (faire). — (Grav.) — Verser répétées, selon que l'artiste veut créer l'acide nitrique sur une planche de cuivre plus ou moins de différence entre pour creuser les traits dessinés. les profondeurs des tailles des divers Mordu. — (Grav.) — Se dit d'un plans. Elles sont d'autant plus rapides cuivre dont la morsure à l'eau-forte est que la température de l'atelier est plus achevée. élevée. Enfin certains artistes terminent Moresque. — (Voy. Mauresque.) la morsure de leurs planches en atta- Morfil. — (Grav.) — Le burin en quant le cuivre par le perchlorure de coupant le cuivre laisse des deux côtés fer. Ce dernier procédé permet d'obtenir de la taille des aspérités nommées barbes des tailles profondes qui se traduisent à (dans la gravure à la pointe sèche) ou l'impression par de beaux noirs veloutés. morfil, et qu'on fait disparaître à l'aide — à plat. — (Grav.) — Procédé de du grattoir ou de l'ébarboir. Toutefois, morsure qui consiste à dessiner sur le l'ébarboir usant un peu le métal, il ne cuivre avec des pointes de différentes faut pas enlever le morfil après chaque grosseurs, et à faire mordre tous les MOR — 294 — MOU plans pendant une égale durée, les dif- més de plaques de marbre de couleur férentes valeurs de ton étant obtenues constituent également une espèce de mo- par les hachures plus ou moins larges et saîque, la plus ancienne de toutes. (Voy. plus ou moins serrées. Pavimentum.) — On donne aussi le nom Morsure par couvertures. — de mosaïque aux carrelages de terre, (Grav.) — Procédé de morsure qui con- quelquefois même aux dessins en creux siste à recouvrir de vernis les différentes des anciennes pierres tombales. (Voy. parties d'une eau-forte au fur et à GraffiLe.) Il y a encore la mosaïque mesure que la profondeur voulue des d'émail, spéciale à l'orfèvrerie et à la tailles a été obtenue. bijouterie romaines; enfin, la mosaïque Mortaise. — (Arch.) — Entaille décorative, faite au moyen de petits pratiquée dans cubes qui sont généralement en émail une pièce de bois, coloré dans la pâte, et qu'on applique, de façon à rece- au moyen d'un ciment, contre une sur- voir une partie face solide. Cette dernière occupe une saillante ou te- place importante dans l'histoire des arts non. Il y a diffé- décoratifs, depuis Sainte-Sophie de Cons- rentes manières tantinople et Saint-Marc de Venise jus- de pratiquer cet qu'au grand Opéra de Paris. — Le assembla,i;e, qui peut être droit ou obli- gouvernement a même fondé à Paris, qtie, et comporter un ou plusieurs tenons. il y a quelques années, un atelier na- Mortier. — (Arch.) — Mélange de tional de mosaïque. sable, de ciment et de chaux délayé dans Mosaïste. — Artiste en mosaïque. l'eau et destiné à relier les matériaux Motif. — Se dit, en peinture, du d'une construction. sujet d'un tableau, un motif agréable ; — Vase dans lequel on réduit en en sculpture, d'une figure, d'un groupe; poudre certaines substances, dans lequel en architecture, d'un ensemble de déco- on broie, ou pulvérise certaines couleurs. ration peint ou sculpté. De riches motifs, — (Blas.) — Figure représentant la des motifs d'un joli contour. coiffure des chanceliers de France et des Moucharabi. — (Arch.) — Bal- présidents du parlement, dits présidents cous eu saillie à l'extérieur et recouverts à mortier. Pour le chan- de grillage en bois, d'un usage fréquent celier, le mortier était dans les constructions de style oriental. de toile d'or, brodé et re- Ces grillages, en bois découpé à jour, brassé d'hermine; pour sont presque toujours d'un très joli les présidents, il était de velours ou dessin. panne noir, enrichi de deux larges ga- Moufle. — Demi-cylindre creux, en Ions d'or. terre réfractaire, fermé à l'une de ses Mosaïque. — Ouvrage fait de extrémités, ou- pièces rapportées, combinées de manière vert à l'autre, à reproduire des dessins. — La mosaïque et dont se ser- de pierres vent les pein- dures, dite tres sur émail de Florence, et les peintres s..!' porcelaine pour expo- est un as- ser au feu et vitrifier leurs couleurs. semblage de Moulage. — (Sculpt.) — Opération marbres po- qui a pour but de reproduire des sculp- lis et de pierres précieuses, s'appliquant tures à l'aide d'empreintes. On se sert surtout aux objets mobiliers et aux bi- ordinairement de plâtre pour le mou- joux. Les parements et revêtements for- lage. Cependant on emploie quelquefois MOU — 295 — MOU la gélatine, qui, par son élasticité, per- augmenter la résistance du moule. Il met de diminuer le nombre des pièces reste alors un espace vide entre le moule de dépouille.— (Voy. ce mot.) de potée et le noyau, et c'est ce vide Moulage. — (Céram.) — Procédé que doit remplir le métal en fusion. de façonnage qui consiste à mouler les Mouler. — Reproduire des statues, pièces dans les moules en plâtre obtenus des bas-reliefs, tout objet en relief à à l'aide des contre-épreuves nommées l'aide du moulage. mères, Mouleur. — Celui qui moule des ou- — à la balle. — (Céram.) — Pro- vrages de sculpture. Les mouleurs ne peu- cédé de moulage qui consiste à placer vent être rigoureusement classés parmi les à la main dans les creux des moules de artistes, cependant leur profession exige petites boules de pâte homogène. une habileté et des tours de main spéciaux — à la croûte. — (Céram.) — qui ne sont pas à la portée du premier venu. Procédé de moulage qui consiste à éta- Moulu. — Se dit de métaux réduits 1er sur une toile ou une peau une en poudre fine et qui, employés ainsi, couche de pâte que l'on applique à la prennent un ton particulier : de l'or surface du moule. moulu, de l'argent moulu. — à la housse. — (Céram.) — Moulure. — (Arch.) — Saillie, à Procédé de façonnage qui consiste à profil droit, concave ou convexe, et appliquer à l'aide de l'éponge une pièce constituant un ornement placé sur le nu déjà tournée et encore molle dans les d'un mur. Les moulures plates sont le concavités d'un moule en plâtre. filet, le listel, le larmier, la fasce, la — à la presse. — (Céram.) — plate-bande et la plinthe; — Procédé de façonnage qui consiste à lures à profil convexe sont le comprimer la pâte dans le moule à quart de rond, la baguette, l'aide de machines. le tore et le boudin; — les Moule. — (Sculpt.) — Le moule est moulures à profil concave une empreinte d'objets en relief à l'aide sont la scotie, la gorge, le de laquelle on peut obtenir des repro- cavet et le congé. Certaines ductions de cet objet. Le moule à creux moulures, comme le talon et perdu est celui qui ne peut fournir qu'une la doucine, sont mi-parties convexes et épreuve et doit être brisé pour détacher concaves. Les moulures sont unies ou cette épreuve ; le moule à bon creux est décorées de feuillages. Non seulement celui qui, composé de pièces mobiles, peut elles sont usitées en architecture, mais fournir un nombre indéfini d'épreuves. elles servent à décorer un certain nombre — (Grav.) — Planche de bois sur de surfaces sur lesquelles elles produisent laquelle sont gravés les modèles de par leurs saillies et leurs ombres portées cartes à jouer. des effets de lumière. Dans les ordres — à bon creux. — (Sculpt.) — grecs et romains, on emploie les mou- (Voy. Moule.) lures dont il vient d'être question. Dans — à creux perdu. — (Sculpt.) — le style roman, ces mêmes moulures sont (Voy. Moule.) conservées ; mais leur profil est plus lourd, — de potée. — Moule des objets et parfois les plates-bandes décorées d'or- destinés à la fonte et composé d'un mé- nements portent aussi le nom de mou- lange spécial. (Voy. Potée.) Lorsque la lures. Des moulures décorées de frettes, statue en cire a été repérée (voy. Repé- de chevrons, rage des cires), on la recouvre d'un etc. A l'époque moule de potée, et lorsque ce moule est gothique, on sec {voy.. Enierrage), on chauffe de façon introduit dans à faire écouler la cire et à recuire et les moulures le chanfrein, le biseau et MOU — '290 — MUS toute une série de petites moulures qui sont encore, une couleur brune séchant très savamment corn- difficilement, et connue aujourd'hui sous JllÉlliii'i binées pour faire les noms de bitume et de baume ou ressortir le profil de terre de momie. C'était un S'-,,-,, composé des parties cour- d'aromates et de chairs tirées des an- bes. A partir de la ciennes momies. Seulement, s'il fallait j/ll^ Renaissance, on en croire M. Valmont de Bomare, la revient aux mou- mummie tirée de momies égyptiennes lures antiques authentiques depuis longtemps déjà était ' dont les profils fort rare, et celle que fournissaient alors sont légèrement modifiés, mais sans rien les droguistes du Levant provenait des perdre néanmoins de leur forme primitive. cadavres que les juifs et les chrétiens Moulure engorgée.— (Arch.) — du Levant embaumaient avec des aro- Moulure recouverte d'une couche de pein- mates résineux et du bitume de Judée. ture trop épaisse qui en alourdit le profil. Mur du diable. — (Archéol.) — Se Moulurer. — Orner de moulures. dit d'une muraille de construction ro- Motllurier. — Artisan qui fabrique maine existant en Germanie. des moulures, principalement des mou- Mural. — (Voy. Peinture murale.) lures en bois. Musculature. — L'ensemble des Mouvant.— (Blas.)— On désigne muscles apparents'à la surface du corps. ainsi les pièces qui sem- Une superbe musculature; la rnuscula- blent sortir du chef, des ture de cette figure laisse à désirer. angles, des flancs ou de la î Musclé. — Se dit d'un membre, pointe de l'écu. De ' gueules d'une figure peinte ou sculptée dont les à une patte de lion d'ar- muscles sont bien accusés, bien déve- gent mouvant du flanc loppés. Une figure solidement musclée. sénestre et posée en barre. Un dextro- Museaux.— (Arch.) — Nom donné chère d'or mouvant à sénestre. aux accotoirs (voy. ce mot) des stalles MoyOn âge. — Se dit des oeuvres gothiques. d'art qui appartiennent au moyen âge et Musée.— Collection publique d'œu- ont été produites depuis le xii® siècle jus- vres d'art, peinture, sculpture, objets qu'au XVI®seulement. Dans le sens histori- de haute curiosité. que, le moyen âgé s'étend de la chute de — de Gluny. — Musée d'objets l'empire romain (47$) jusqu'à la'prise de d'art et de curiosité établi à Paris à Constantinople par Mahomet II (i4S3)- l'hôtel de Cluny et dans les ruines du Moyes. — (Voy. Veine.) palais des Thermes. Le musée de Cluny, Mufle. — (Sculpt.) — Motif d'orne- dont le principal noyau fut fornié par mentation représentant un mufle d'animal la collection Du Sommerard, à été ou- _ réel ou fabuleux. Les vert au public le 16 mars ^ 1844 et s'est, mufles de lions sont depuis, considérablement accru et enrichi. fréquemment usités — du Louvre. — (Voy. Louvre.) pour la décoration — historique. —• Se dit prin- des fontaines. Souvent cipalement du musée de Versailles et les jets d'eau s'échap- en général de toutes les galeries de pent de mufles d'ani- peinture et de sculpture dans lesquelles maux. On décore aussi les oeuvres d'art ont surtout pour but de les chéneaux de mufles alternant par- représenter des scènes, des événements fois avec des fleurons ou des rinceaux. et de grands faits historiques, forrhant Mummie. — On désignait sous le par leur réunion l'histoire d'un peuple, niom de muminie, au siècle dernier d'une nation, etc. - MUS — 297 — MYT Musées nationaux. — On dé- Myologie. —Branche de l'anatomie signe sous cette dénomination les musées qui comprend l'étude des muscles. Le du Louvre et du Luxembourg, à Paris; modèle vivant ne suiTît pas toujours à le musée historique de Versailles et le l'artiste. Le modèle se lasse, les muscles musée de Saint-Germain. Le service des s'affaissent, et il donne au début de la musées nationaux a aussi dans ses attri- pose seulement le degré de tension que butions la conservation des objets d'art les muscles doivent avoir dans l'action. placés dans les résidences et les châteaux Cette force se perd à mesure que le appartenant à l'État, modèle se fatigue, et l'artiste, ne re- Mutilé. — Se dit d'une œuvre trouvant plus sur le modèle ce que d'art, principalement d'une sculpture celui-ci lui avait donné, doit faire appel incomplète, dégradée. à ses connaissances anatòmiques pour Mutule. — (Arch.) — Se dit d'une restituer par la pensée ce que le modèle sorte de modillón assez large, sans ne lui représente plus. Myriorama. — Variété de diorama formé de tableaux exécutés sur des pièces mobiles qui pourraient se combiner différemment. Mythologique. —Se dit défigurés peintes ou dessinées représentant des scènes ou des personnages empruntés à la mythologie et particulièrement à la mythologie ou histoire fabuleuse des ornementation aucune et particulier à dieux et des héros de l'antiquité grecque l'ordre dorique. et romaine. N Naoarat. — Couleur rouge orangé. Dürer et Lucas Cranach, aient montré Du velours nacarat. qu'on pouvait exécuter des œuvres natu- Nacelle. — (Arch.)— Se dit de la ralistes dans un sentiment très noble. courbe de certaines moulures à profil Nature. — Se dit en art des objets concave. peints ou sculptés d'une vérité, d'une Nacre. — Matière intérieure de cer- imitation parfaites. C'est nature. Est-ce taines coquilles. Elle est blanche, irisée, assez nature ? C'est-à-dire c'est bien ob- dure, susceptible d'un beau poli et est sou- servé, c'est reproduit exactement. — vent employée pour faire des incrusta- (Voy. D'après nature.) tions. — (d'après). — Dessiner, peindre ou Nacré. — D'un ton, d'un éclat, modeler d'après le modèle vivant, pein- d'une transparence semblable à celle de dre un paysage d'après nature, en plein la nacre ou substance intérieure des co- air, en installant son chevalet devant le quilles produisant des refiets irisés. site à reproduire. Naissance. — Point de départ — morte. — Se dit de tableaux d'une ligne courbe, d'une surface. représentant des animaux morts, et par — d'une colonne. — (Arch.)— Se une extension abusive, de tableaux re- dit du commencementd'unfûtdecolonne. présentant des fruits, des fleurs et même — d'une voûte. — Arch.) — Se des accessoires, des objets quelconques. dit de l'endroit où commence la cour- Navicelle. — (Arch.) — Se dit de bure d'une voûte. certains bassins de fontaine antique affec- Naos. — (Arch.) — Partie centrale tant la forme de barque. des temples grecs où s'élevaient les sta- Navire arrêté. — (Blas.) — Na- tues des dieux; —se dit aujourd'hui, dans vire sans mâts et sans voiles. les églises grecques, de la nef réservée — fretté. — (Blas.) — Navire re- aux fidèles. présenté avec ses agrès. Nappe d'autel. —Draperie brodée — habillé. — (Blas.) — Navire re- ou garnie de dentelles que l'on étend présenté avec ses voiles. sur la table d'autel. Nébulé. — (Blas.) — Variété de Narthex. — (Arch.) — Vestibule in- l'enté, dans laquelle les entures sont térieur des basiliques chrétiennes. faites en forme de nuées Nativité. — Se dit des tableaux se mettant les unes dans religieux représentant la naissance de les autres, tandis que l'enté l'Enfant Jésus. n'offre que des — entures Naturalisme. — Se dit des efforts — ou découpures rondes. esthétiques de toute école d'art qui tend à Tranché nébulé d'argent interpréter la nature en la serrant d'aussi sur gueules. Les armoiries près que possible. Le naturalisme de notre allemandes offrent de nombreux exemples époque manque trop souvent d'élévation, de nébulé. bien que certains artistes, tels qu'Albert Nébules. —(Arch.)— Motif d'or- NEC — 299 — NIC nement de l'époque romane formé de les premiers temps de l'architecture go- festons pendants ondulés et arrondis. thique, les nervures sont de profil très Nécropole. — Se disait, dans l'an- simple, en forme d'un tiquité, de la partie des villes ou des gros tore en boudin. souterrains réservés aux sépultures. — Plus tard, elles affec- Se dit maintenant des grands cime- tent des profils aux tières. courbes délicates, et Nef. — (Arch.) — Partie des églises au XV® siècle les ner- gothiques qui s'étend entre le chœur et vures sont parfois or- le portail principal et à laquelle les nées de pendentifs, de guirlandes de voûtes posant sur des piliers donnent feuillages et de clefs pendantes. l'aspect d'une coque de navire retournée Nervure. — Se dit, en sculpture, sens dessus dessous. des reliefs formés par les côtes des feuil- — collatérale. — (Arch.) — Nef lages; en reliure, des saillies.placées aux parallèle à la nef principale. dos des volumes. On dit aussi 7ier/s dans Négatif. — Se dit en photographie ce dernier cas. d'épreuves dans lesquelles les parties Nettoyage des cuivres. — lumineuses sont représentées par des (Grav.) -r- On nettoie les planches de taches noires et les parties d'ombre par cuivre destinées à la gravure en les des blancs. frottant de blanc d'Espagne en poudre. Néo-grec. — Se dit du style et des Cette opération a pour but de dégrais- sujets adoptés par certains peintres qui ser la surface du métal et de permettre interprètent les sujets et le style de l'an- au vernis d'adhérer plus solidement. tiquité grecque dans un sentiment mo- On nettoie aussi les planches gravées à derne. l'aide de pâte de charbon ou d'ardoise — Se dit particulièrement, en architec- et d'huile, parfois de papier émeri ture, d'un style inspiré des ordres grecs, (n°' o et oo), ce qui dépolit le métal ; mais surtout caractérisé par un parti enfin à l'aide de rouge d'Angleterre, de pris d'ornementation comportant des tripoli de Venise ou de terre pous- motifs de sculpture peu saillants, des sière^ rinceaux en gravure, de grandes sur- Nettoyer un contour. —- (Des- faces unies et des moulures à profil très sin.)— Faire disparaître les faux traits, allongé. les indications préliminaires, de façon à Néorama. — Panorama représen- laisser le contour définitif dans toute sa tant sur une surface cylindrique et con- pureté. cave la vue intérieure de vastes édifices, Neutre. — Se dit des colorations le spectateur étant supposé placé au cen- effacées et vagues n'offrant pas de ton tre de l'édifice. prédominant. — Se"dit particulièrement Nerf. — (Arch.) — Se dit pour ner- en aquarelle d'une certaine tonalité d'un vure. gris bleu violacé. Les tonalités neutres — d'ogives. —■ (Arch.) — Sortes forment d'excellents fonds aux tableaux ; de moulures saillantes soutenant les elles font valoir les colorations vives et pendentifs d'une voûte. étincelantes qu'elles avivent par com- Nerveux. — Se dit en peinture, en paraison et dont elles font ressortir sculpture, de couleurs fermes, d'un dessin l'éclat. vigoureux, d'un modelé solide sans Niche. — (Arch.) — Emplacement lourdeur, nettement accusé par plans et creux, enfoncement prati- méplats. igjjHI^ façade ou mé- Nervure. — (Arch.) — Côtes et nagé dans un intérieur, arêtes saillantes des voûtes ogivales. Dans parfois encadré de pilastres et destiné à NIC ~ 300 — NIE recevoir une statue, un buste ou un vase Niches flanquées de pilastres et sur- décoratif. On trouve des exemples de montées d'un couronnement. niches dans tous les styles. Dans le style Niche en tour. — (Arch.)— Niche arabe, on donne ce nom aux successions creusée dans des surfaces circuláire's convexes ou concaves. Dans le premier cas, on les dit niches en tour ronde; et, dans le second, niches en tour creuse. — feinte. — Niche simulée en pein- ture ou n'oflrant qu'une profondeur in- suffisante et à l'intérieur de laquelle on a disposé des figures peintes ou en bas- relief et non des statues en ronde bosse. — sphérique. — (Arch.) — Niche terminée par un demi-dôme coupé sui- d'alvéoles qui soutiennent les plafonds. vaut un plan vertical. ' Dans le style gothique, on trouve de Nickelé. — Se dit d'ornements en nombreux exemples de niches formées de métal, particulièrement en fer, en cui- colonnettes soutenant un petit tympan vre, en laiton ou en fonte, recouverts et abritant les sta- par les procédés électro-métalliques d'une tues. Au xvie siècle. couche de nickel qui les préserve de la rouille et des altérations causées par l'air et l'humidité, et leur donne un aspect brillant. Niellage. —• Action de nieller. Nielle. —■ Se dit en général des or- nements exécutés sur métaux précieux et offrant l'aspect d'incrustations noires sur fond clair, ou réciproquement. Cer- taines nielles comprennent aussi des figures mélangées à des rinceaux d'orne- mentation de style varié. Le noir d'émail des nielles est formé d'un mélange d'argent, de cui- ces niches sont surmontées de dais (voy. vre, de plomb, de borax et Nicha en tabernacle). Au xvii® et au de soufre, additionné de xviii® siècle, les niches occupent une sel ammoniac et passé au place importante dans la décoration des four d'émailleur. Les nielles façades. byzantins et allemands sont Niche à buste. — (Arch.) — d'une exécution remarqua- iridie de forme circulaire ou ovale. ble. C'est grâce à un or- — à cru. — (Arch.) — Niche dé- fèvre florentin, Tommaso pourvue de piédestal et prenant nais- Finiguerra (xv" siècle), qui sanee au niveau du sol. relevait des épreuves en terre — d'autel. — (Arch.) — Se disait fine ou en soufre d'une gra- particulièrement dans l'architecture go- vure inachevée et avant la fusion du nielle thique des arcades ou niches ogivales des- ou émail noir, que l'on fut conduit à tinées à abriter un autel ou un re- l'impression des épreuves en taille-douce. table. — On désigne aussi sous le nom de nielle — en tabernacle. — (Arch.) — les épreuves au soufre obtenues au NIE — 301 — NOU moyen d'une planche destinée à être recourbé à angle droit à ses deux extré- remplie d'émail noir. mités et garni de fioles en verre, que Niellé. — Décoré de nielles. l'on remplit d'eau légèrement colorée. Nieller. — Orner de nielles. La ligne partant « Nielleur. — Graveur de nielles. de l'œil de l'ob- ^" Niellure. — Art de nieller. servateur et ra- - Nille. — (Art des jardins.) — Se sant la surface des Í .-v dit des décorations ou bordures de deux tubes pleins M parterre formées d'un mince filet de d'eau sert à déterminer une ligne hori- buis. zontale, puisque l'eau s'élève dans cha- cun des tubes à la même hauteur de niveau. Niveler. — Mettre de niveau, rendre horizontal. Niveleur. — Se dit de ceux qui exécutent des nivellements. Nivellement. — Art de niveler, de mesurer à l'aide du niveau. Noir. — Couleur obtenue par la aussi des nimbes triangulaires, orlés, calcination de substances végétales ou festonnés, rayonnants, crucifères et de animales. d,ifFérentes couleurs suivant la qualité Noircir un cuivre. — (Grav.) des saints personnages représentés. — (Voy. Enfumage.) Nimbée. — Se dit d'une figure or- Noquet. — (Arch.) — Se dit des née d'un nimbe. bandes de plomb recouvrant les angles Niveau. — Triangle rectangle iso- des toitures en ardoises. cèle en bois ou en fer, dont les deux la- Ncrmeile. — Ligne perpendiculaire mes sont parfaitement dressées. On aux tangentes des courbes et des surfaces. suspend au sommet de l'angle droit un Normalement. — En géométrie, fil à plomb, et lorsqu'on vérifie l'iiori- perpendiculairement. — zontaNlité id'mune blignee, .le NoCte.e—rcSleedit,luenmpeiinntuere,udexla que les fil doit diviser en deux tonalité générale d'une œuvre, d'une pparteiesinégtarlees lsa traevetrselesqualsitécuspélcpiatleedue rcsompposliatiocn,edn'unt sur la formant l'hypoténuse du accent Une note d'un joli trtiaêngtele. Cdeensivesauaeisnt tsse. particulier. nti(mVento. Uyne. joAlieunortée doe cloeul.e)ur. —Il existe employé par les ouvriers de tous les corps Se dit aussi d'un résultat nouveau, indi- d'état, maçons, charpentiers, menuisiers. viduel, atteint par un artiste. Tel On le prend aussi comme symbole de peintre a donné une note inconnue l'égalité dans l'agencement d'attributs, de avant lui. Telle œuvre donne bien la vé- trophées emblématiques. ritable note de l'artiste. C'est dans ce — à bulle d'air. — (Arch.) — Ni- tableau que tel autre peintre a donné sa veau formé d'un tube rempli d'eau et lé- note de la façon la plus complète. gèrement cintré, ren- Noue. — (Arch.) ^— Angle rentrant fermant une bulle d'air qui atteint exac- tement le milieu du tube lorsque le'ni- veau est placé sur une surface parfaite- ment horizontale. — d'eau. — (Arch.) — Tube de fer formé par l'intersection de deux combles NOU — 302 — NUM inclinés en sens inverse. On donne nu. — Se dit aussi des œuvres d'art aussi le même nom représentant des figures nues. Écrire aux longues bandes un chapitre critique sur le nu au Salon. de plomb ou de Nu. ■— (Archit.) — Surface d'une zinc qui s'appli- muraille sur laquelle sont appliqués des quent sur cet angle, orneiuents saillants. Le nu d'une façade. et aux tuiles creuses Ligne verticale ou surface réelle ou fie- placées de même et tive en avant desquelles se servant à l'écoulement des eáux. détache la saillie d'une mou- Nonet. — Petit morceau de vessie lure, ou d'un motif d'ornemen- dans lequel on plaçait autrefois les cou- tation. Dans uii cartouche, leurs broyées à l'huile et qu'on a rem- par exemple, les enrou- placé par des tubes d'étain. iements extérieurs, les vo- Noueux. — (Blas.) lutes, les feuillages font sail- pièces représentées cou- lie sur le nu de la surface vertes de noeuds, comme qu'ils décorent, et le milieu le sont, par exemple, les du cartouche peut, suivant le troncs et les branches style adopté, être encore sail- d'arbre. Un bâton noueux lant sur ce nu, ou, au con- mis en fasce, en bande. traire, être défoncé de façon à Un bâton noueux d'or en bande sur se confondre avec lui et même le tout. à être creusé en arrière de ce nu. Ce Nourri. — Se dit, en peinture, qui arrive parfois lorsque le centre du de tons empâtés, de couleurs abon- cartouche est destiné à recevoir une in- dantes; en dessin, de contours gras et crustation de marbre. larges. Nuagé. — (Blas.) — Le nuagé dif- Noyau. — (Archit.) — Partie cen- fère du nébulé (voy. ce traie d'un escalier et aussi saillie de pierre mot) en ce que le con- brute destinée à être taillée. tour n'offre point de dé- — Capacité intérieure d'un moule coupures s'engageant les destiné à l'opération de la fonte, unes dans les autres ; il que l'on remplit de plâtre, de brique consiste simplement en pilée, qui soutient les cires et doit ré- une succession de lignes sister à la température du métal en fu- courbes décrites toutes dans le même sion. sens. — Se dit d'une bouteille de forme Nuageux. — Se dit des pierres fines concave. manquant de transparence. Noyé. — Se dit des teintes effacées, Nuance. — Résultat du mélange de et particulièrement dans la peinture sur plusieurs couleurs.— (Voy. Ton.) émail des teintes affaiblies. Nuancé. — Se dit de tons, de cou- Noyer un contour. — Fondre leurs dont les teintes sont délicatement des contours, les harmoniser avec les graduées. teintes voisines ; modeler de façon que Nuancer. — Disposer par teintes la transition avec les fonds se fasse sans graduées, en allant du ton le plus clair dureté. au ton le plus sombre ou le plus intense Nu. — Se dit des études de figure d'une même couleur. faites d'après nature, d'après le modèle Nué. — De nuances diverses. vivant dépouillé de tout vêtement. Faire Numismal. — Qui a une cer- une étude de nu. Se dit de la forme du taine analogie avec les pièces de mon- corps. Des draperies qui accusent le naie. NUM — 303 — NUM Numismate. — Se dit de celui qui qui s'occupe de l'étude des médailles. s'occupe de la science des médailles On dit aussi Numismate. — La tradition ou qui fait collection de monnaies ou du Cabinet des Médailles, à la Biblio- de médailles. thèque nationale, conserve de préférence Numismatique. — Science des Numismatiste, médailles et des monnaies historiques. Numismatographie. — Science Numismatiste. — Se dit de celui de décrire les médailles. o Obéliscal. — (Archit. ) — En for- des absides latérales des basiliques chré- me d'obélisque. tiennes destinée à la bénédiction du pain Obélisque. — (Archit.) — Mo- et du vin. On la désignait aussi sous le miment égyptien, monolithe de forme nom de Prolhesis. pyramidale; — par analogie, petite Oblique. — Se dit de toute direction pyramide de forme haute et allongée. — qui n'est ni verticale ni horizontale. -Les obélisques égyptien étaient le plus Oblitérer. — Effacer une planche souvent formés de monolithes de dimen- gravée en taille-douce, la couvrir de sions colossales ; tel était l'obélisque de tailles profondes et irrégulières qui dé- truisent tout l'objet du travail. L'obli- tération des planches a pour but de prévenir les tirages ultérieurs qui pour- raient diminuer la valeur des premiers tirages d'une planche. Oblong. —De forme allongée, plus long que large. Observer. — Étudier, rendre avec exactitude. Des figures bien observées, un mouvement observé, des effets de lumière d'une grande vérité d'obser- vation. Obturateur. —(Photographie.) — Disque de métal ou de carton servant à intercepter l'action des rayons lumineux Louqsor, qui orne aujourd'hui la place passant à travers l'objectif, ou sorte de de la Concorde à Paris. — Dans cer- cylindre creux, parfois doublé de velours tains monuments modernes on trouve noir formant couvercle, et que l'on em- des exemples d'obélisques — mais non boîte sur l'objectif lorsque le temps de monolithes — servant soit de motifs pose est expiré. d'amortissement, soit de lampadaires gi- Obtus. — Angle plus grand qu'un gantesques, au grand Opéra de Paris par angle droit. exemple. Ocre. — Argile colorée par l'oxyde Objectif. — ( Photographie.) — Jeu de fer. ou combinaison de lentilles placées dans — brun. —' Argile contenant de une monture en avant d'une chambre l'oxyde de fer et de l'oxyde de manga- noire, et qui sont destinées à reproduire nèse. La terre d'ombre est une ocre les images sur une glace dépolie et sur les d'un rouge brun. glaces sensibilisées qui sont substituées — jaune. — (Peint.) — En aqua- à celle-ci. relie, l'ocre jaune est une couleur très Oblatorium. — (Archit.) — L'une solide, d'un ton jaune assez foncé, quel- OCR — 305 — OEN que peu opaque, et qui n'est autre chose Œil-de-bœuf. — (Arch.) — Fe- qu'un oxyde de fer. nêtre ronde ou ovale, placée soit sur une Ocre rouge. — Les ocres rouges façade, soit sur un comble, et dont la sont toujours hydratées et portent le Renaissance, le xvii» et le xviii® siècle nom de terre rouge d'Italie, de rouge de Prusse, de rouge indien, etc. Octaèdre. — Corps solide à huit faces. Ootastyle. — (Archit.) — Se dit des temples antiques décorés d'une or- donnance de huit colonnes. On dit aussi Ocloslyle. Goulus. — (Arch.) — Petite ou- verture ou lucarne, de forme circu- laire, destinée à donner du.jour ou de ont laissé des spécimens d'une grande l'air. On donne spécialement ce nom, richesse d'ornementation. Certains au- dans les basiliques leurs désignent sous le nom d'œil-de- latines, aux ou ver- tures circulaires pratiquées au sommet des tym- pans. L'oculus se retrouve égale- —riRiiTTTT—t il",■ ment dans les édi- \ 'MlJ —Ml , .. , i 1 fices de style ro- , man et dans le style gothique; lorsqu'il a pris une importance considérable dans le parti pris décoratif des façades, on lui donne le nom de rose ou de rosace. Œil. —■ (Arch.) — Centre de la volute d'un chapiteau ionique, et aussi bœuf les jours pris à la partie supé- ouverture circulaire pratiquée au som- rieure d'une salle et réservent le nom met d'un dôme. Petit cercle placé au d'œil-de-doire aux lucarnes ou fenêtres centre d'une rosace. C'est à l'intérieur extérieures. de cet œil, et suivant les côtés et les Œil-de-ohat. — Pierre fine d'un ton jaune ou verdâtre, sillonnée de rayons d'un vert brillant. Œil-de-serpent. ■— Pierre fine de très petite taille. CEnoohoé. — (Antiq.) — Vase des- tiné à puiser le vin dans les cratères. Dans la plupart de ces vases, d'une grande élégance jiagonales d'un carré inscrit lui-même et parfois décorés avec une ex- dans un cercle, que sont placés les diffé- trême richesse, la forme allon- rents centres qui permettent de décrire gée domine. On trouve aussi des portions de cercle se raccordant de des œnochoé à couverte noire, façon à déterminer au compas le cou- à panse ovoïde, à col mince, tour de la volute. — (Voy. Tracé des évasé, découpé en ouverture délicate et volutes.) pourvue d'anse légère, d'un grand dé- I-EXIQUE. OEU — 306 — OGI veloppement et gracieusement courbée ou arcade moresque. — (Voy. Ogive en forme d'S. lancéolée.) Œuvre. — Ensemble des ouvrages Ogive en lancette. — (Arch.) — d'un artiste. L'œuvre de Rubens est con- Ogive très pointue, en usage au xii® et sidérable. — Recueil des reproductions au XIII® siècle. des peintures, des sculptures, des gra- On lui donne vures dues à un même artiste ; l'œuvre aussi le nom d'o- d'Holbein, l'œuvre de Rembrandt, l'œu- give en pointe vre de Carpeaux, En ce sens, le mot œu- aiguë. Cette vre est du genre masculin. L'œuvre com- forme d'ogive a plet d'Eugène Delacroix. — Quand il été fréquemment sert à désigner tel ou tel tableau, telle ou employée dans telle statue d'un artiste, il est du genre l'architecture féminin. Le Naufrage de la Méduse est militaire du moyen âge. (Voy. Lan- une grande œuvre. — En architecture, cette.) œuvre est synonyme de bâtisse, de con- — équilatérale.— (Arch.) — Ogive struction, et le gros œuvre signifie la décrite avec un construction des fondations, des grosses rayon égal à son maçonneries, ouverture et fré- — (dans). — (Arch.) — Se dit quement usitée au de mesures prises à l'intérieur d'un édi- XIV® siècle. On lui fice, en relevant la distance de l'intérieur donne aussi par- d'une muraille à l'intérieur d'une autre fois les noms d'o- muraille. give en tiers-point, d'arcade à tiers-point. Ogival. — (Arch.) — Se dit des — lancéolée. — (Arch.) — Ogive édifices de style gothique qui ont été dont les arcs construits du xii® au xvi® siècle. Le descendent au- style ogival se divise en trois âges ou dessous de la trois grandes périodes : la période pri- ligne des cen- mitive, ou style ogival en lancettes; la tres. L'ogive période secondaire, ou style ogival rayon- arabe, l'ogive nant de 1300 à i.joo; et la période ter- moresque obte- liaire, ou flamboyante, qui occupe le nues en brisant xv® et une partie du xvi® siècle. l'arc en fer à cheval, affectent souvent Ogive. — (Arch.) — Forme des cette forme lancéolée. voûtes, des arcades dont le contour est — obtuse. — (Arch.) — Se dit parfois déterminé par deux portions d'arcs du plein cintre brisé. C'est la forme ca- égaux se coupant à angle aigu et s'ar- ractéristique des monuments de la fin rêtant en général sur la ligne des cen- du XII® siècle. tres. On disait èussi au moyen âge au- Cette ogive, give, croix d'augives. Cette expression que certains s'appliquait surtout aux nervures diago- auteurs dési- nales formées par l'intersection de deux gnent sous le voûtes en berceau. Ce n'est qu'à partir nom d'arcade du XVIII® siècle que le mot ogive a été ^ pointue ob- adopté pour désigner l'arcade formant tuse, et que les architectes du xv® siècle un angle curviligne, et, depuis, ce mot ont particulièrement appliquée dans leurs est resté avec ce dernier sens. constructions, n'est qu'une variété du — arabe. — (Arch.) — Ogive ob- plein cintre brisé. tenue en brisant l'arc en fer à cheval — surbaissée. — (Arch.) — Ogive OLE — 307 ~ ONG obtenue en décrivant les arcs avec un Ombre droite. — Ombre projetée, rayon plus petit que l'ouverture de l'ar- sur un plan horizontal. cade. L'ogive surbaissée a été surtout — de soleil. — (Blas.) — Figure employée au xv" siècle. de soleil représentée en couleur sur le Oléographie. — Se dit de certains champ de l'écu. — (Voy. Astres.) procédés d'impression à l'aide de cou- — portée. — Ombre projetée sur leurs additionnées d'huile, comme les une surface par un corps éclairé. Les encres ordinaires d'imprimerie. S'est dit lignes qui délimitent les ombres portées particulièrement de certaines épreuves sont d'autant plus divergentes que lés obtenues par des procédés chromolitho- corps lumineux sont plus petits et pla- graphiques. Des fac-similés de tableaux cés plus près des objets éclairés ; et les reproduits en couleur par l'oléographie. Olive. — (Arch.) — Perles oblongues servant de motif de d.lcoration sur des baguettes ou de petites moulures à profil convexe. Olivier. — Feuillage très usité dans l'art décoratif. L'olivier est ombres sont d'autant plus vigoureuses originaire d'Asie; il offre des que les corps qui les projettent sont feuilles ovales d'un vert foncé plus vivement éclairés. L'ombre portée en dessus, et en dessous d'un est toujours plus foncée que l'ombre vert blanchâtre. Le bois de proprement dite, si le corps portant l'olivier est susceptible de ombre et la surface recevant l'ombre recevoir un beau poli; il est portée sont de même tonalité. d'un beau ton jaune, marbré — relative. — Ombre projetée sur de veines brunes et est quelquefois em- un corps. ployé dans l'ébénisterie. — renversée. — Ombre projetée Olpé. — (Céram.) — Vase antique sur un plan vertical. de dimensions très variables, en forme Omoplate. — (Anat.) — Os plat et de bourse avec anse arrondie de la panse large qui avec la clavicule forme l'épaule, à l'ouverture évasée. est relié à la colonne vertébrale par des Ombilic. — Se dit, en anatomie, du masses charnues, et avec lequel s'articule nombril; — et, en art, du bouton posé l'humérus. au centre d'un bouclier. Onoiale. — Se dit, dans les manu- Ombre. — Partie d'un tableau, d'un scrits, d'initiales ou de textes composés dessin ou d'une gravure représentant des de majuscules parfois richement orne- objets qui, n'étant pas frappés par les mentées et rehaussées de dorures. L'é- rayons lumineux, sont relativement criture obscurs. onciale, qui remplaça dans les — absolue. Ombre projetée dans l'espace, dans le vide et ne rencontrant aucun corps. Cette expression appartient plutôt à la physique, néanmoins nous la consignons ici parce qu'elle explique les noirs absolus des vignettes qui illustrent manuscrits grecs l'écriture capitale, fut les ouvrages scientifiques, consacrés à employée jusqu'au ix" siècle, et jus- l'étude des lois de l'optique. On pourrait qu'au xii" pour les livres d'église. Dès faire la même observation pour l'ombre le ix" siècle, l'onciale fut parfois rem- relative. placée par la demi-onciale, et au x® siè- OND — 308 — OR ele, les manuscrits étant exécutés en assemblées à l'aide de mortaises (voy. minuscules, procédé beaucoup plus expé- ce mot) ou simplement clouées. Onglette. — (Grav. en méd.) — ff Instrument d'acier employé par les gra- veurs en médailles. Il y a des onglettes tranchantes et des onglettes doubles. Les unes se composent d'une petite tige trian- gulaire offrant une seule pointe; les ditif, les onciales ne furent plus em- autres sont quadrangulaires et l'un des ployées que pour les titres ou têtes de côtés refendu forme deux pointes acérées. chapitre. Ondé. On désigne ainsi Onyx. — Agate ou variété de chai- — (Blas.) — cédoine d'une finesse remarquable et les pièces dont les con- caractérisée par des raies parallèles et tours découpés en dents concentriques diversement colorées. rondes, alternativement Opale. — Variété de quartz d'un convexes et concaves, pré- blanc bleuâtre et laiteux à irisations. sentent un aspect d'ondu- Opaque. — Se dit de tons lation. Des pals ondés lourds, manquant de transparence. d'or. Une fasce ondée d'argent. On dit — Terme sans aussi fascé ondé d'or et d'azur. Opémaux. proposé succès Ond«s. Ornement de par M. Salvetat composé pour désigner les — émaux sur faïence — lignes alternativement et symétriquement opaque. (Voy. Transémaux.) convexes et concaves. Motif de déco- Opisthodome. — (Arch.) —Partie postérieure des temples grecs. Opposé. — (Blas.) — Lorsque sur une pièce coupée il y a deux pointes qui regar- ration de moulures que l'on rencontre dent l'une le haut et le fréquemment dans les édifices de style chef de l'écu, l'autre la roman. pointe et le bas, on dit Onglet. — Se dit de la marge d'une que les pointes sont op- gravure repliée et formant charnière posées, posées au con- ou d'une bandelette de papier mince traire l'une de l'autre, ce qui évite de rapportée à cet effet, de façon à pouvoir dire : chapé et chaussé. insérer une épreuve dans un volume, et Opus antiquum. — (Arch.) — la brocher ou la relier avec les feuilles Appareil romain dans lequel on em- de texte. ployait les pierres •— Se dit en général des assemblages «ans être taillées. On d'une planche, d'une moulure sur l'angle, dit aussi opus incer- mais désigne le plus , tum. Cet appareil souvent les assem- (voy. ce mot) et l'o- blages faits suivant pus spicatum ou ma- un angle de 45°. Les çonnerie en feuilles de fougère, en arête de poisson, ont été aussi employés dans quelques édifices de style latin et de style roman. Or. — (Blas.) — L'un des deux métaux employés dans les armoiries. cadres, les panneaux d'encadrement sont S'indique en gravure par des points très formés de moulures taillées en onglet et légers disposés en diagonales. OR - 309 — ORI Or citron. — (Dor.) — Commepour tere particulier. En architecture classi- I'or vert on obtient cette coloration en que, on n'admet mélangeant à la céruse un peu de sîil de que trois ordres: grain et en ajoutanfde la gomme gutte l'ordre dorique, lorsqu'on fait le vermeil. l'ordre ionique et — couleur. — (Dor.) — Mélange l'ordre corinthien. de céruse, de litharge, de terre d'ombre Certains auteurs et d'huile, ou mieux résidu gras et admettent aussi gluant que les couleurs à l'huile dépo- l'ordre toscan, l'or- sent lorsqu'on nettoie les pinceaux et dre composite et avec lequel on revêt les objets à dorer. même l'ordre ca- — en coquille. — (Peint.) — (Voy. ryatide, dans le- Coquille.) quel les colonnes — naat repassé. — (Dor.) — ou supports verticaux sont remplacés par' Procédé de dorure simplifié pour lequel des statues allégoriques. les couches de préparation sont peu Oreiller. — (Arch.) — (Voy. Cous- nombreuses, mais qui est peu solide. sinet.) — moulu. — (Dor.) — Or amal- Orfèvre. — Se dit des artistes et gamé avec le mercure. des artisans qui fabriquent des pièces — vert. — (Dor.) — La dorure en d'orfèvrerie ; — et aussi des marchands or vert se prépare à l'aide d'une couche qui les vendent. de blanc de céruse mélangée de bleu de Orfèvrerie. — Art de l'orfèvre. —- Prusse et de stil de grain. C'est cette Ouvrages d'or ou d'argent enrichis ou couche légèrement verdâtre qui transpa- non de pierres précieuses. raît sous les feuilles du métal et qu'on Orfroi. — (Art déc.) — Broderie en revêt enfin d'une couche de vermeil bordure, réservée aujourd'hui aux vête- pareillement colorée. ments sacerdotaux, exécutée en fils ou en Orange. — Ton jaune mélangé de lamelles d'or, d'argent ou de soie. rouge. Orient. — Se dit de la partie lumi- Orangé. — De lacouleur de l'orange. neuse d'une perle fine. — Se dit, en blason, d'une couleur au- Orientediste. — Peintre qui exé- rore fréquemment employée dans les cute des sujets, des scènes orientales. armoiries anglaises. Decamps, Marilhat, Fromentin, sont Oratoire. — (Arch.) — Petite cha- des orientalistes. pelle privée ou petit appartement décoré Orienté. — (Arch.) — Se dit des égli- et ornementé pour faire office de cha- ses dont le chevet est tourné vers l'Orient. pellé. Oriflamme. — L'oriflamme, qui Ordonnance. — (Arch.) — Se dit était l'étendard des anciens de l'emploi des ordres d'architecture an- rois de France, fut d'abord tique et du nombre et de la disposition la bannière des abbés de des colonnes au pourtour d'un édi- Saint-Denis. Autrefois, elle fice. avait trois pointes se termi- — (Peint.) — Se dit de l'aspect géné- nant par des houppes vertes ral d'une composition, du mouvement et s'arborait au bout d'une des lignes, de la pondération des masses. lance. De nos jours, ces Un tableau, un dessin d'une belle, d'une oriflammes sont suspendues grande ordonnance. comme les bannières et sont Ordre. — (Arch.) — Se dit d'un fréquemment usitées dans les pavoise- ensemble de colonnes et d'entablements ments de fête. présentant des proportions d'un carac- Original. — Se dit d'un mode ab- — ORI 310 — CRN solament personnel de conception et d'ornementation se répétant identique- d'interprétation, dans des œuvres exécu- ment sur une moulure. tées par les artistes ou d'après nature, Ornemental. — Qui appartient à d'après leur propre imagination. Se l'ornement. ou dit aussi d'un tableau, d'un dessin, d'une Ornementation. —Art de l'orne- statue dont il a été exécuté des copies, maniste et aussi manière de disposer des des reproductions, etc. Posséder un ori- ornements. — ginal. Telle collection ne renferme que la arabe. — Les ornements arabes copie d'une œuvre, l'original appartient ont pour base des combinaisons géomé- à un musée. triques de cercles et de polygones, de Originalité. — Se dit des qualités trapèzes, de rayons, de triangles, de maîtresses, personnelles, primesautières, losanges et autres figures dont les com- qui caractérisent les œuvres d'un ar- partiments ou les intervalles, d'étendue tiste. Manquer d'originalité, se traîner variable, sont diversement colorés, mais dans les sentiers battus. — Ne pas con- toujours avec une harmonie incompa- fondre l'originalité et la bizarrerie; la rabie. bizarrerie est le vice de la tendance dont — byzantine, romane et go- l'originalité est la vertu. thique. — L'ornementation architec- Oripeau.— Lame dé cuivre brillante. turale, très riche dans l'art byzantin, se Étoffe ornée de broderie de faux or. contenta pendant la période romane de Orle. — (Arch.) — Se dit du rebord reproduire, mais en les alourdissant sin- en filet placé sous l'ove d'un chapiteau. gulièrement et en les transformant, les (Blas.) — Bordure très étroite. La motifs classiques qui entraient — dans la largeur de la bordure de- composition des ordres antiques, grecs van t être égale au sixième et romains. Au xi" siècle, l'ornementa- de l'écu, la largeur de tion s'inspire d'une flore conventionnelle l'orle est égale au dou- et devient typique; puis elle reproduit zième. De plus, la bor- avec une scrupuleuse exactitude les dure touche toujours le plantes particulières à chaque contrée, bord de l'écu, tandis que crée des animaux chimériques et se dé- l'orle en est toujours éloigné. veloppe en ce sens jusqu'au xiii" siècle. Ornemaniste. — Artiste dessina- Au xiv", elle décroît ; au xv", au cou- teur ou sculpteur qui n'exécute que les or- traire, elle est très touffue, et, perdant la nements, c'est-à-dire les rinceaux, lesfeuil- pureté des lignes, devient d'une richesse lages, les chapiteaux, les rosaces et tous excessive. les motifs d'ornementation dans la — compo- égyptienne. — Les principaux sition desquels les figures ou les ani- motifs de décoration employés dans le maux n'interviennent qu'à titre d'accès- style égyptien consistent en hiéroglyphes, soires. globes ailés, scarabées, animaux symbo- Ornement. — Motif peint ou liques, feuilles, fleurs de lotus, pal- sculpté décorant une surface délimitée mes, etc. par des lignes régulières ou irrégulières — grecque. — Les motifs princi- et contribuant à rendre un objet plus paux de l'ornementation grecque se riche et plus orné. Les ornements sont composent des feuillages appliqués d'une absolument de fantaisie ou formés de la façon régulière aux diverses parties de libre.interprétation des feuillages ou des l'entablement décorant soit la courbe des figures; mais ils consistent toujours en chapiteaux, soit la rosace placée sur les des agencements conventionnels qui va- frises, etc. Ces divers motifs sont de- rient suivant l'imagination de l'artiste. venus classiques. L'architecture romaine Ornement courant. — Motif et l'architecture de la Renaissance s'en ORN - 311 — OST sont inspirées en les modifiant légère- imprimés directement en même temps ment. que le texte. Ornementation polychrome. Orner. — Décorer d'ornements et — Ornementation en plusieurs couleurs. aussi illustrer un volume; exécuter des — romaine. — Les motifs de dé- vignettes, des illustrations pour un ou- coration appliqués à l'arcliitecture ro- vrage. maine sont à peu près les mêmes que Orthographie. — Se dit des élé- ceux de l'architecture grecque. Mais, vations géométrales ou dessins géométri- dans la décoration des surfaces mu- ques qui reproduisent un monument avec raies et des pavages, les mosaïques et ses dimensions réduites à l'échelle et sans les peintures à fresque sur fond diverse- les déformations résultant de la per- ment coloré comportent souvent un spective. motif central autour duquel régnent des Ossature. — Se dit de la phar- rinceaux se détachant en clair sur le pente d'une figure, des parties solides fond. Les fragments de peintures re- d'un édifice; l'ossature d'un dôme. trouvées à Pompéi offrent de notnbreux Ossuaire. — Amas d'ossements. — exemples de surfaces murales décorées Se dit aussi des petites constructions ainsi de rinceaux, de figurines, d'édi- gothiques, des niches pratiquées dans fices fantaisistes et de labyrinthes. les murailles de certaines églises, où l'on Ornementé. — Décoré d'orne- recueillait et rangeait des crânes et des tnents. ossements. Ornementiste. — Se dit parfois Osteau. — (Arch.) — Rosaces et des ornemanistes. médaillons, ouvertures circulaires pla- Ornements. — (Blas.) — Les or- cées au sommet des fenêtres à meneaux nements sont les pièces accessoires en- de l'époque gothique. Terme peu usité tourant l'écu. aujourd'hui. — de charge. — (Blas.) — Ces or- Ostensoir. — (Art déc.) — Vase nements servaient à particulariser les sacré où se place l'hostie consacrée ex- armes des dignitaires ecclésiastiques, posée à la vénération des fidèles. On des nobles revêtus de charges de la cou- donne plus spécialement le nom de 711011- ronne et de la maison du roi. Ces orne- strance aux objets d'orfèvrerie affectant ments consistent en attributs : livre la forme pyramidale et supportant des d'azur pour le grand aumônier; flacons récipients en cristal de roche, le plus pour le grand échanson ; épée nue pour souvent cylindriques, les connétables, etc. et destinés à contenir — de dignité. — (Blas.) — Orne- des reliques. La mon- ments qui constatent le droit à porter strance donnée par un titre de noblesse et consistant en l'empereur Maximilien couronnes et en casques. à l'abbaye de Doua- — d'hérédité. — (Blas.) — Orne- werth est une des ments se transmettant dans les familles belles pièces de l'or- par ordre de succession et comprenant : fèvrerie allemande, et les lambrequins, les cimiers, les sup- représente la généa- ports et les devises. logie de la Vierge sous la forme d'un — typographiques. — Marques arbre de Jessé. Les ostensoirs dus d'imprimeurs, fleurons, entourages, let- aux orfèvres français du xviii" siècle tres ornées, têtes de pages, culs-de- sont en forme de gloire, agrémentée de lampe, etc., agencés dans la composi- têtes de chérubins et parfois d'épis, de tion typographique. On désigne surtout blé et de grappes de raisin. Parmi les ainsi les ornements gravés en relief et ostensoirs de dimension exceptionnelle. OST — 312 — OVE il faut citer le grand soleil-ostensoir donne à l'ellipse le nom de courbe d'argent donné, en 1708, à Notre-Dame ovale; la réunion de deux courbes en de Paris, par le chanoine de La Porte, anse de pa- ; exécuté sur les dessins de l'architecte de nier (voy. ce Cotte par Ballin, orfèvre du roi, me- mot) forme surant plus de cinq pieds (i'",(5o) de aussi un haut et ayant pour support une figure ovale. Les d'ange qui soutient le livre de l'Apoca- courbes ova- lypse. les sont sou- Ostéologie. — Branche de Pana- vent formées tomie qui a pour objet l'étude des os, de plusieurs du système osseux, du squelette, de la arcs de cercle se raccordant et ont plu- charpente du corps. I sieurs centres dûs- ottelle. — (Blas.) — Figure de posés symétrique- fantaisie se rapprochant d'un fer ment. Le masque de lance, mais sans ouverture, k.-?. d'une figure hu- s'élargissant en rondeur à une maine, vue de face, extrémité et pointue par l'autre. peut être inscrit On leur donne aussi le nom dans une courbe d'amandes. On rencontre quel- allongée de cette quefois dans les armoiries quatre ottelles forme; aussi dit-on posées en sautoir, les pointes en dehors. fréquemment: l'ovale d'une figure; un Ouate. — Se dit des petits tampons visage dont l'ovale est régulier. de ouate à l'aide desquels on exécute les Ove. — (Arch.) — Motif d'orne- ciels dans les dessins au fusain. mentation courant ayant la forme d'un Outillage. — (Grav.) — Se dit de œuf et servant à décorer le plus sou- l'ensemble des pointes à graver, brunis- vent des moulures ayant pour profil un soir, grattoir, burins, etc., employés quart de rond. Les oves entourés et par les graveurs. couverts de culots de feuillages por- Outremer. — Couleur d'un beau tent le nom d'oves fieuronnés. En gé- bleu d'azur, précieuse pour sa fixité, néral, les oves sont séparés les uns des obtenue autrefois par la calcination du autres par des dards aigus ou des lapis-lazuli, et artificiellement de nos feuilles d'eau de forme allongée. Les jours par un mélange de kaolin, de so- oves sont employés dium et de soufre. surtout pour dé- Ouverture. — (Arch.) — Se dit en corer les moulures général des baies ou vides ménagés dans des ordres antiques une façade, un plancher, une voûte, etc. grecs, romains et Ouvrage. — Œuvres d'art, ta- de la Renaissance. bleaux, dessins, gravures, sculptures. Toutefois, dans certains édifices ro- — Catalogue des ouvrages exposés au mans du midi de la France, on donne Salon. aussi le nom d'oves à un ornement de Ouvré. — Travaillé, façonné, dé- moulures exécuté souvent avec une grande coupé, gravé. Des coffrets ouvrés avec pureté et consistant en une sorte d'œuf, une grande délicatesse. dont l'ovale est complet, très régulier. Ovale. — Courbe allongée. En Ils sont opposés par leur sommet, pla- principe, un ovale est une courbe se cés à peu de distance les uns des autres rapprochant le plus possible de la forme comme les olives d'un chapelet, mais d'un œuf coupé par le milieu et dans le dont le fil ne serait pas représenté. Par- sens de la longueur. Par extension, on fois, les sculpteurs de l'époque romane OVE — 313 — OXY représentaient une pomme de pin à demi de rond sur laquelle les oves sont appli- engagée à l'intérieur de la coque de ces qués. oves. — Certains auteurs se servent Oxybaphon. — Vase antique en abusivement du mot ove pour désigner forme de récipient creux et évasé, sorte la moulure du chapiteau, que l'on de cratère, mais parfois décoré d'anses nomme échine, et la moulure ou quart latérales placées assez haut. p Pagode. — (Arch.) — Se dit des guerra sont les premières épreuves en monuments religieux de l'Inde, de la taille-douce connues. —(Voy. Nielle.) Chine et du royaume de Siam. Pal. — (Blas.) — Le pal est une lisse Paillette. — Petite feuille de métal longue, plate et large, très mince, de forme circulaire et per- debout au milieu de l'écu cée au centre d'une ouverture qui per- et de toute la hauteur, met de la fixer à l'aide d'un point de fil depuis le dessus du chef ou de soie. Les paillettes scintillent vi- jusqu'à la pointe. C'est vement aux lumières. Les habits de cour une pièce honorable, dont du xviii" siècle étaient ornés de guir- la largeur doit être égale landes et de rinceaux formés de pail- au tiers de l'écu. On trouve aussi des lettes d'or ou d'argent. pals aiguisés, cométés, flamboyants. Paillon. — Feuille de cuivre jaune Palais. — (Arch.) — Ensemble de ou laiton, colorée sur l'une de ses faces, vastes bâtiments richement décorés, ser- et qui sert dans la joaillerie pour obte- vaut d'habitation aux souverains, aux nir des fonds miroitants. On donne princes, ou de lieu de réunion aux grands aussi ce nom aux feuilles minces d'or corps de l'Etat. ou d'argent placées sous l'émail, de — d'Eole. — (Arch.) — Réservoirs façon à déterminer des points brillants. d'air en usage dans certains palais d'Italie Pain. — Couleurs pour la miniature pour aider à la ventilation des appar- pétries à l'aide d'eau gommée. On leur tements. donne aussi la forme de tablette, de — d'été. — (Arch.) — Résidence de bâton ou de pastille. l'empereur de la Chine. En chinois : — d'émail. — Petits disques d'émail Yuen-Min- Yuen. de différentes couleurs dont les peintres — de justice. — (Arch.) — Palais broient des fragments dans un mortier où sont installés les divers services des d'agate. tribunaux. Pairie. — (Blas.) — Figure com- — des thermes. — (Voy. Musée de posée de trois cotices Cluny.) mouvantes, des deux Palestre. — (Voy. Gymnase.) coins du chef et de la Palette. — L'un des principaux pointe, et se joignant au outils du peintre, cœur de l'écu en forme composé d'une ^ d'Y. Certains auteurs font planchette mince, ' dériver le pairie du pal- en bois de noyer Hum que portent les archevêques. ou de poirier, Paix. — Plaque de métal, ordinaire- échancrée en un ment de forme circulaire, souvent niellée, de ses bouts et per- gravée et damasquinée, que l'officiant cée d'un trou pour donne à baiser aux fidèles. Les épreuves passer le pouce. tirées à l'aide de la paix de Maso Fini La palette est d'abord chargée, c'est- PAL — 315 — PAN à-dire couverte de couleurs que l'on étoffes de l'Inde, et ayant l'aspect d'une dispose dans un certain ordre. Sur les sorte de feuille dont l'extrémité se re- rebords on fixe parfois les godets desti- courbe et dont l'intérieur est rempli de nés à recevoir l'huile. fieurons, de rinceaux, parfois d'une ex- Il y a des palettes trême complication et d'une grande ri- ovales et des palettes dresse de coloration. carrées. Pour l'aqua- Palmette. — (Arch.)—Motif d'or- relie et la gouache, nementation formé de petites palmes et on se sert de palettes très fréquemment employé dans les di- en porcelaine. Pour vers styles. Souvent les palmettes sont la peinture en dé- inscrites dans trempe, la palette une courbe consiste en une vaste planche bordée de ogivale. Elles casiers contenant les couleurs broyées à se composent l'eau et mélangées avec la colle. de plusieurs La palette est prise souvent comme liges recour- emblème de la peinture. bées, au nombre de cinq ou davantage, Palette à dorer. — (Dor.) — Outil reliées par une sorte d'agrafe. Leur en bois dont le doreur se sert pour poser partie inférieure s'enroule ordinairement les feuilles d'or ; et autrefois se disait du en rinceaux. bout de queue de petit-gris disposé en Panache. — (Arch.) — Se dit de éventail dans une carte, servant à prendre la surface triangulaire particulière aux la feuille d'or qu'elle happe vivement. pendentifs. On donne aussi le nom de palette à Pan coupé. -— (Arch.) — Surface la tablette pourvue d'un manche ou poi- remplaçant l'angle formé par l'intersec- gnée verticale dont se servent les ou- tion de deux autres surfaces et qu'on vriers en stuc, à l'in- aurait abattu. strument de fer à ■— de bois. — (Arch.) — Assem- l'aide duquel les re- blage de pièces de charpente dont les lieurs repoussent les vides sont remplis ornements des dos par de la maçonne- de volume, et enfin à l'instrument de rie. Certaines mai- bois avec lequel le potier arrondit et bat sons du moyen âge ses ouvrages. et de la Renaissance Pallé. — (Blas.) — Se dit d'un écu offraient des dispo- couvert de pals. sitions de pans de Palme. — Motif d'ornementation bois fort ingénieu- sement combinés et d'un bel aspect. De nos jours, les pans de bois apparents ne sont plus employés que pour les con- en forme de feuille de palmier. Les palmes struclions pittoresques ou champêtres. entrent fréquemment dans Paniconographie. — Procédé de la composition des tro- gravure en relief sur zinc inventé par pliées. La palme est le Gillot en 1850, et qui consiste à trans- Il symbole de' la victoire. formerun dessin à l'encre lithographique L'art décoratif fait un en un cliché sur zinc qui s'imprime sur la fréquent usage des palmes presse typographique, — Le nom de comme motif d'ornemen- gillotage a prévalu. tation. — Motif différent usité dans les Panier. — (Arch.)— Motif de dé- PAN — 316 — PAN coratioii composé d'une corbeille de Panorama. — Tableau peint sur forme haute et étroite, d'où débordent une toile sans solution de continuité et des fleurs et des fruits. appliquée contre une muraille circulaire. Panne. — (Arch.) — Pièce de bois Les spectateurs sont placés au centre du horizontale faisant partie d'un comble panorama, en un point suffisamment et supportant les chevrons. élevé et dans une demi-obscurité; la Panneau. — Surface plane ou con- lumière, en frappant vivement les pre- vexe, unie et encadrée ou ornée de mou- miers plans, ou peints ou réels, du ta- lures. bleau, accentue la profondeur de l'en- — (Arch.) — Surface d'une pierre semble et donne l'illusion de la réalité. taillée. Le premier panorama exposé en France — (Peint.) — Les panneaux en acajou en J799 représentait une vue de Paris ou en bois blanc servant de support à peinte par Fontaine, Prévost et Bour- la peinture se trouvent tout préparés geois. Vinrent ensuite des vues des prin- chez les marchands de couleurs. Les cipales villes de France et de l'étran- panneaux de i mesurent 21 centimè- ger, des batailles (principalement celles tres 1/2 sur 16; leurs proportions du premier Empire) ; puis, après le Dio- augmentent jusqu'au panneau de 40, rama (voy. ce mot) de Daguerre et qui mesure i mètre sur 8i centimètres. Bouton (inventé en 1822), le colonel — à glace. — (Arch.) — Panneau Langlois exécuta d'immenses toiles re- de lambris offrant une surface plane. présentant les batailles des Pyramides, — anglais. — Panneaux usités dans de Malakoff et de Solferino. Ces toiles la peinture à l'huile, fabriqués avec soin mesuraient i2o~ mètres de longueur sur par des artisans anglais et que certains 14 de hauteur et étaient installées dans artistes préfèrent aux panneaux fabri- une rotonde construite à cet effet aux qués en France, parce qu'ils sont moins Champs-Elysées à l'occasion de l'Expo- sujets à se déjeter sous l'influence des sitionde 1855. Depuis quelques années, variations atmosphériques. le goût des panoramas s'est considéra- — de douelle. — (Arch.) — Face blement développé, et leur exécution courbe d'un voussoir. La face plane et semble avoir atteint les dernières limites visible porte le nom de panneau de tête, de la perfection. Dans le panorama de la et la face d'un voussoir touchant l'autre bataille de Champigny, peintpar MM. De- voussoir porte le nom de panneau de lit. taille et de Neuville, on ne sait ce que Pannelle. — (Blas.) — Figure re- l'on doit le plus admirer : des figures, présentant une feuille de peu- du paysage ou même des premiers plans, plier. Les pannelles sont pres- dont la construction est d'une habileté que toujours en nombre sur surprenante. l'écu. Des pannelles d'argent, Panorographe. — Instrument de sinople, etc., etc., posées inventé en 1827 par l'ingénieur géogra- trois, deux et une. Des pannelles phe Puissant, à l'aide duquel on obtient d'argent mises en bande, dix pannelles sur une surface plane le développement d'argent posées trois, trois, trois et une. d'une vue perspective circulaire. Pannes. — (Blas.) — On dit aussi Panse. — (Arch.) — (Voy. Balusíre.) fourrures. Les pannes sont l'hermine et — (Céram.) — Se dit de la partie le vair, la contre-hermine et le contre- renflée d'un vase. Un vase à large panse. vair. Panthéon. — (Arch.) — Temple Panoptique. — On dit en archi consacré au culte de tous les dieux de tecture qu'un monument est panoptique l'antiquité. Nom donné à certains édifices lorsque d'un seul coup d'oeil le regard élevés à la gloire des hommes illustres peut en saisir l'ensemble. d'une nation. Rome et Athènes avaient PAN — 317 — PAP leur Panthéon. Le Panthéon de Paris a quelles on peint, on écrit, on dessine ou été transformé en église sous l'invoca- on imprime. tion de sainte Geneviève. Papier à peindre. — Papier spé- Pantographe. — Instrument à cial sur lequel on peut peindre à l'huile. l'aide duquel on grandit ou on diminue — autògraphique. — Papier en- un dessin dans des proportions mathé- diiit d'une préparation spéciale sur la- matiquement exactes. Il y a des panto- quelle on dessine et qui, légèrement hu- graphes de différents systèmes. L'un des midifié et soumis à la pression, permet plus usités est fondé sur le principe des d'obtenir un décalque sur une pierre triangles semblables et permet d'obtenir lithographique ou sur une plaque de zinc. — bleuté. — Papier fort ou carton Bristol d'une teinte gris bleu, fréquem- ment employée pour servir de marge aux dessins. — bulle. — Papier de couleur, d'un ton' jaunâtre ou rosé, employé surtout pour les dessins et les plans d'architecture destinés à fournir aux ouvriers des mo- dèles grandeur d'exécution. — Greswiok. — Papier anglais pour l'aquarelle. — (Voy. Papier What- man.) des reproductions plus grandes, plus — de Chine. — Papier d'une teinte petites ou de même grandeur que l'ori- jaunâtre plus ou moins foncée, fabriqué ginal, selon la place où l'on pose le pivot avec l'écorce de bambou, employé pour de l'appareil, le stylet "destiné à suivre tirer des épreuves de gravure, soit en les contours du dessin à reproduire et le relief, soit en taille-douce. Il y a des crayon servant à tracer l'image sur le pa- papiers de Chine de teinte très claire, pier. d'autres de teinte presque bistrée. Le Pantographie. — Art de copier, papier de Chine étant très mince, lors- de reproduire des dessins à l'aide du qu'il est appliqué sur un bristol ou sur pantographe. un papier pâte résistant, il prend le nom Pantomètre. — Instrument ser- de Chine appliqué. Dans le cas con- vant à mesurer les angles et à mener traire, il prend le nom de Chine volant. les perpendiculaires ; — et aussi instru- Cette application s'obtient d'ailleurs par ment inventé en 1752 par l'abbé Lou- la pression exercée pendant le tirage. vrier et servant à exécuter des portraits Les papiers de Chine fournissent d'ex- de profil d'après nature. cellentes épreuves de gravures sur bois ; Papelonné. — (Blas.) — Se dit ils permettent aussi d'obtenir de belles de sortes d'écaillés demi- épreuves des gravures en taille-douce ; rondes, posées par ran- cependant celles-ci sont toujours un peu gées comme des tuiles, le sèches et ternes, surtout si on les com- plein des écailles repré- pare aux magnifiques épreuves que l'on sentant le champ de l'écu, peut obtenir sur parchemin ou sur japon. — et les bords les pièces et — destinés à l'impression. ornements. De gueules, papelonné d'ar- Les papiers de formats les plus usités — gent, d'hermine papelonné de gueules. dans l'impression des volumes sont, Papier. — Matière fabriquée à l'aide outre les papiers grand monde, grand de substances végétales réduites en pâte aigle, grand soleil, grand colombier et et transformées en feuilles minces sur les jésus (voy. ces mots), — les papiers : PAP — 318 — PAP raisin {6^ cent, sur 49), cavalier (60 sur calque des sujets qu'on veut reproduire. 40), carré (56 sur 45), coquille ($6 sur — (Voy. Calque, Décalque.) 44), écu ($2 sur 40), couronne (46 sur Papier grand aigle. — Format 36), tcllière (43 sur 33) et jiot (39 sur de papier mesurant i'",0 3 sur o'",(>S. 31). Ces dénominations ont leur origine — grand colombier. — Format dans les marques ou signes qui existaient de papier mesurant o'",9o sur o'",(îo. dans la pâte des papiers fabriqués an- — grand monde. — Papier dont ciennement. Le format des volumes est les feuilles luesurent i'",i94 sur o'",87. déterminé par des feuilles de papier de — grand soleil. — Format de cette dimension ou à peu près, pliées en papier mesurant i mètre sur o"',69. deux, en quatre, en huit, en seize, etc. — jésus. — Il y a de ce nom deux Papier (grand). — Se dit d'ouvrages formats de papier mesurant l'un o'",72 tirés avec de grandes marges. Unexem- sur cm, $6, l'autre o'",70 sur o"',55. On plaire sur grand papier, et par abréviation dit aussi grand jésus et petit jésus. un grand papier. — (Voy. Petit papier.) — parchemin. — Papier immergé — de tenture. — (Voy. Papier dans une solution d'acide sulfurique qui peint.) lui donne l'aspect du parchemin et de verre. — — (Grav.) — Papier, que l'on utilise comme couverture de ou toile, sur lequel est collé du verre volume. On dit aussi faux parchemin. réduit en poudre pl us ou moins grossière. — peint. — Papier décoré d'orne- On s'en sert dans l'exécution des eaux- ments et de motifs divers par voie d'im- fortes pittoresques pour dépolir la sur- pression en couleurs et que l'on utilise face du cuivre, de façon à obtenir à l'en- comme tentures, à l'intérieur des appar- cragedes taches irrégulières qui aident à tements. On dit aussi papier de tenture. accentuer les plans ou le rendu de cer- — pelure. — Feuilles de papier tains morceaux. On se sert aussi de ce mince que l'on superpose aux gravures. papier ou de papier d'émeri pour aiguiser On se sert aussi pour cet usage de papier les pointes à graver. serpente, papier sans colle destiné à em- — dioptrique. — Papier à décal- pêcher les épreuves fraîches de décharger quer très transparent. leur encre sur les feuilles qui leur font face. — du Japon. — Le papier du Ja- — porcelaine. — Papier couvert pon, fabriqué avec l'écorce du Morus d'une couche de céruse, offrant une surface papifera sativa, n'est eiuployé que pour unie et luiroitante d'un très beau blanc. les tirages de luxe. Le papier du Japon —• pumicif. — Papier enduit de blanc est le plus beau et le plus épais. pierre ponce pulvérisée et employé pour Il est soyeux, satiné, transparent, et les dessins au pastel. fait admirablement ressortir les tons — quadrillé. —■ Papier divisé, à veloutés que donnent les morsures pro- l'aide de lignes horizontales et verti- fondes. Mais il absorbe l'encre très faci- cales, en petits carreaux de cinq à dix lement; aussi les planches doivent-elles millimètres de côté et usités pour tracer être encrées plus fortement que pour les des croquis d'architecture, des plans, épreuves sur papier vergé. des relevés de machines. — en rouleau. — Papier méca- — serpente.—(Voy. Papierpelure.) nique dioptrique, blanc ou bulle (voy. — torchon. — (Voy. Papier What- Papier bulle), usité pour les dessins man.) d'architecture ou de luachines, mesu- — vélin. — On désigne sous le nom rant ordinairement 10 mètres de long de papier vélin un papier fort et sans sur i"',io ou i'",50 de large. grain, aussi uni et satiné que possible. — glace. — (Grav.) — Feuilles de Les beaux papiers vélins, sont excellents gélatine sur lesquelles on exécute le pour le tirage des vignettes en relief. Ils PAP — 319 — PAR en font ressortir à merveille toutes les Papyrographie. — Art d'obtenir finesses. Malheureusement le papier vé- des épreuves lithographiques en substi- lin est beaucoup moins solide que le pa- tuant des blocs de carton-pâte aux pier vergé et se pique facilement de taches pierres lithographiques. d'humidité. Parabole. — Courbe géométrique Papier vergé. — Papiers qui lais- qui est formée par la réunion, la conti- sent apercevoir par transparence des ver- unité de points situés genres et des pontusseaux ou empreintes à égale distance d'un de fils métalliques restées sur la pâte point fixe ou foyer et humide pendant la fabrication. Le pa- d'une ligne droite ou pier vergé est solide et résistant; il se directrice. Cette cour- prête admirablement au tirage desépreu- be résulte aussi de la ves en taille-douce, mais doit être pro- section d'un cône par un plan parallèle scrit pour le tirage des vignettes en relief. à son côté. — "Whatman. — Sorte de papier Paraboloide. — Surface engendrée très solide, à grain très fin, à grain par la révolution d'une parabole. ordinaire ou à gros grain, que l'on dé- Parafe. — Se dit de traits de plume, signe parfois, dans ce dernier cas, sous d'enjolivements que certains artistes le nom de papier torchon. Le papier ajoutent sur leurs œuvres à leur signa- Whatman à gros grain est adopté par ture ou à leur monogramme. les aquarellistes. Le papier à grain fiu Parallèle. — Se dit de lignes qui, sert surtout à certaines impressions de placées dans le même plan et prolongées luxe, après avoir été préalablement sa- à l'infini, ne se rencon- tiné, c'est-à-dire après que, sous une treraient jamais. — Se forte pression, on a fait disparaître les dit aussi de choses sem- aspérités de son grain. Pour ces papiers, blables, de figures identiques, symétri- de fabrication anglaise, destinés à l'aqua- quement placées, de sujets de même relie, les dimensions varient depuis le taille formant pendant, de parties d'un demy, le medium et le royal, qui mesu- édifice de même proportion. rent environ o™,6o sur o™,40, jusqu'à — à vis. — Instrument dont se ser- l'impérial, au double-éléphant, au Cres- vent les graveurs — principalement les wick, au Harding et au Cartridge, qui graveurs de lettres — pour tracer des li- mesurent c'",7(î jusqu'à i'",2o sur leur gnes parallèles sur des planches de métal. plus grande dimension. Pareillélipipède. — Solide formé Papillons. — Se dit parfois de de six parallélogrammes ou de six rec- petites cartes de détail disposées dans tangles. Dans ce dernier cas, il porte le les coins d'une grande carte géographi- nom de parallélipipède droit. Le cube que. Une carte de France avec papil- est un parallélipipède. Ion des embouchures du Rhin et de la Parallélogramme. — Quadrila- Meuse. tère dont les côtés op- Papillotage. — Se dit dans une posés sont parallèles et \ \ peinture, un dessin, une gravure, de égaux deux à deux. Le lo- l'effet produit par un éparpillement de sange est un parallélogramme dont les nombreuses lumières, de tons clairs, de quatre côtés sont égaux. taches blanches qui nuisent à l'unité, dis- Parallélographe. — Instrument traient le regard et font que l'œil du servant à tracer des lignes parallèles. spectateur, attiré à la fois dans plusieurs Parapet. — (Arch.) — Barrière, directions, ne sait où. se fixer. rebord à hauteur d'appui, élevé sur une Papillotant. — Se dit de couleurs saillie de balcon, sur une plate-forme, de tons qui papillottent. sur un pont, un quai, etc. PAR — 320 — PAR Parasol. — Le parasol de toile Paroi. — En général, surfaces tant blanche est un des accessoires indispen- extérieures qu'intérieures d'un objet, sables aux artistes qui font des études d'une muraille, d'un vase, etc. ; et aussi en plein air. Ces parasols sont pourvus en maçonnerie, se dit pour cloison. d'un manche terminé par une pique Parpaing. — (Voy. Assise de par- qu'on enfonce dans le sol. Les manches paing.) sont ordinairement avec brisures, ce qui Pairquet. — (Arch.) — Assemblage permet d'incliner le parasol dans toutes de lames de bois mince, posées sur des les directions possibles, de façon à main- lambourdes ou sorte de solives horizon- tenir dans l'ombre, quelle que soit la posi- taies et formant le plancher d'un appar- tion du soleil, l'artiste et la toile sur tement. Suivant la largeur des lames, laquelle il travaille. suivant leur disposition, les parquets Parastate. — (Arch.) —- Se dit prennent les différents noms : de parquet indifféremment des pilastres, piliers et pieds-droits. Paravent. — Petit meuble formé de feuilles réunies par des charnières et placées verticalement, que l'on décore de peintures, de riches broderies, d'étoffes. Parfois l'entourage des feuilles est orné à frises ou formé de longues lames; de de fines sculptures. Enfin il existe aussi parquet à point de Hongrie, lorsque les des paravents laqués. Les Chinois et les lames sont posées comme des chevrons Japonais ont fait preuve dans la déco- de blason ; de parquet à bâtons rompus, ration des feuilles de paravent d'une c'est-à-dire en forme de chevrons dont étonnante richesse d'imagination. les côtés sont perpendiculaires; et de Parchemin. — Peau de mouton parquet d'assemblage lorsque les lames ou de chèvre, préparée et polie à la pierre ponce, sur laquelle on exécutait autrefois des manuscrits, et qui sert encore pour les peintures à la gouache, pour les miniatures, pour les tirages de luxe de certains ouvrages et sur laquelle on obtient de superbes épreuves des plan- ches en taille-douce. Parcheminé. — D'un ton blanc sont croisées en tout sens, laissant entre jaunâtre, oflrant l'aspect du parchemin elles des vides carrés, des espaces trian- neuf, ou d'un ton gris jaune, comme gulaires qui sont remplis par de petits celui du vieux parchemin. morceaux soigneusement ajustés. Enfin Parclose. — (Arch.) — Enceinte on exécute aussi des parquets en mar- d'une stalle d'église, et aussi traverse queterie avec des incrustations de bois figurant un ouvrage d'assemblage. diversement colorés, qui sont parfois Parement. — (Arch.) — Surface d'un grand effet décoratif. extérieure d'une muraille. Parterre. — Se dit des parties Parcdie. — Imitation, reproduc- planes d'un jardin décorées symétrique- tion burlesque. Parodier la manière d'un ment de compartiments de fleurs ou artiste, c'est exécuter en charge, d'après recouvertes de gazon. ses compositions, des croquis dans les- Parthénon. — Temple de Minerve quels les partis pris sont exagérés, de à Athènes. façon à produire des effets grotesques et Parti. — (Blas.) — L'une des quatre risibles. partitions principales de l'écu. Le parti PAR - 321 — PAS se dit d'un écu divisé en deux parties aux pénitents. Au moyen âge, on dé- égales par une verticale. On dit aussi signait ainsi une place souvent enclose parti de l'un en l'autre, lorsque sur de petits murs ou de lisses et située en le parti il y a une pièce soit hono- rabie, ani- mat, meu- ble,etc., qui est parti du même trait que celui qui divise l'écu et a les mêmes émaux, mais le métal étant à la place de la couleur et réciproque- avant du portail principal des églises. ment. Le parvis de l'église, le parvis dé la Parties de l'écu. — (Blas.) — cathédrale. Les différentes parties de l'écu sont le Pas de l'hélice. — Distance con- chef et la pointe, ayant chacun un can- stante entre deux spires, et qui se ton dextre et un canton sénestre, et le mesure verticalement suivant les généra- centre ayant un flanc dextre et un flanc trices du cylindre. sénestre. — de vis. — Se dit de l'espace, de — fières. — (Voy. Parties pou/es.) la distance qui existe entre deux filets. — poufes. — Parties d'un bloc de Passage. — (Peint.) — Mode de marbre se réduisant en poudre lors de transition,, entre deux tons juxtaposés, la taille. Les parties poufes sont celles entre des parties sombres et lumineuses. dont le grain n'offre pas une cohésion Un passage trop brusque des parties suffisante ; les partiesfières, au contraire, éclairées aux parties plongées dans l'om- sont celles que l'outil entame difficile- bre. ment. — (Arch. ) — Corridor servant de Parti pris. — Se dit, dans un ta- dégagement entre deux pièces; et aussi, bleau, du mode de distribution de la vaste galerie couverte; enfin, sorte de lumière choisi par l'artiste, de la façon rue étroite réservée aux piétons. dont une scène a été comprise et rendue, Passe-partout. — (Grav.) — Le dont elle est composée, dont un sujet a passe-partout est une gravure soit en été traité. Un parti pris de lumière, de relief, soit en taille-douce, formée de couleur. Un tableau qui manque de deux parties mobiles. Telles sont, par parti pris. exemple, certaines lettres ornées gravées Participer. — Se dit dans un ta- sur bois, dont l'entourage reste toujours bleau des tons qui, tout en gardant leur le même, tandis que le milieu est mo- valeur, s'associent dans une certaine bile. Telles sont aussi certaines eaux- mesure aux tons juxtaposés et leur em- fortes, principalement dans les ouvrages pruntent même des éléments de colora- du siècle dernier, dont l'une fournit un tion. Ces tons, participant ainsi les uns cadre richement orné, au milieu duquel des autres, ont pour but de rendre un on place des vignettes avec légendes ensemble plus harmonieux, plus homo- variées qu'on substitue l'une à l'autre gène. dans le même encadrement. Se dit aussi Parvis. — (Arch.) — Emplacement d'un cadre dans lequel on peut substituer situé en avant des basiliques chrétiennes aisément un dessin, une gravure à un et des églises, désigné souvent, dans le autre. Un dessin monté en passe-partout. premier cas, sous le nom d'atrium et Pastel. — Procédé de dessin en qui était réservé aux catéchumènes et couleur à l'aide de crayons diversement LEX1Q.UE, PAS — 322 — PAT colorés. Le pastel s'exécute sur papier moins habile de la pâte colorante. Des pelucheux ou sur canevas recouvert d'une chairs d'une pâte superbe. — (Voy. préparation à la détrempe. On fixe les Peindre en pleine pâte.) contours à l'aide de crayons durs ou Pâte. — (Céram.) — Mélange de demi-durs et on indique les lumières, diverses matières broyées et mêlées, qui les masses et les plans à l'aide des sert à fabriquer la porcelaine. crayons tendres, qu'on écrase et étend — — de verre. Nom donné aux avec le doigt, avec l'estompe ou le tor- empreintes de verre que les Italiens tillon. Les dessins au pastel s'effacent nomment obsidianum vitrnuni, et qui facilement. On peut enlever des surfaces par leurs diverses colorations imitent entières d'un seul coup de blaireau ; les pierres précieuses. aussi doivent-ils être fixés à l'aide d'un — siccative. — (Voy. Huile à fixatif spécial et mis à l'abri de l'air et retoucher de l'humidité, puis placés sous — verre, si — vieille. — (Céram.) Pâte ayant On veut en assurer la conservation. acquis l'homogénéité nécessaire pour être Pastiche. — imitations d'œuvres façonnée. d'art, soit que l'on cherche à reproduire Pâté. — (Grav.) — Taches noires les ouvrages d'un maître, soit que l'on et opaques, provenant de travaux trop veuille imiter les détails ou le parti pris serrés et produisant une tache au lieu caractéristique d'une école. Certaines des ombres transparentes que l'artiste œuvres modernes sont d'agréables pas- voulait obtenir. tiches des maîtres anciens. — (Arch.) — Ensemble de construe- Pasticher. — Exécuter des pas- tions formant un groupe compact. tiches. Lors des tra- Pasticheur. — Celui qui n'exécute vaux de voi- que des pastiches. S'emploie souvent en rie, ou perce- mauvaise part, comme synonyme ou à ment de non- peu près de copiste. velles rues, on Pastillage. — (Céram.) — Mode fait disparaî- de décoration qui consiste à modeler à tre des pâtés part des ornements qui sont ensuite de maisons. collés à la surface nue du vase au moyen de la barbotine, et forment ainsi relief. un pâté de constructions formant l'angle Ce procédé est le contraire de celui d'une rue, un pâté de maisons isolé par appelé sigillation et qui consiste à impri- quatre rues. mer, à l'aide de moules spéciaux, des or- Patenôtre. — (Arch.) — Motif nements dont la saillie est prise dans la d'ornementation formé de files de cha- masse même du vase. pelets ou de guirlandes de petites graines Pastille. — Couleur pour l'aqua- rondes ou ovales. relie ayant la forme de petits disques de Patère. — Vase antique en forme peu d'épaisseur. de coupe très plate. Pastorale. — Sujet champêtre où — (Arch.) — Motif d'ornementation l'on met en scène des bergers et des bergères de convention. Les pastorales de Boucher. Pâte. —• Masse de couleur fraîche préparée sur la palette pour être posée sur la toile. —• Une pâte d'une excellente qualité. — Se dit aussi pour caractériser le mode d'emploi, le maniement plus ou formé d'une rosace de forme circulaire PAT — 323 — PAY rappelant les coupes antiques destinées Patte de lièvre. — Se dit d'une aux libations. estompe plate de papier usitée Pâtes. — Abréviation pour par laquelle on l'exécution de certaines parties d'un des- désigne souvent les ornements en carton- sin au fusain. pâte. — (Voy. ce mot Carton-pierre.) Patine. Pavage. — (Arch.) — Revêtement — Croûte verte formée de de la surface horizontale du sol à l'aide carbonate de cuivre, de vert-de-gris qui de dalles de pierre ou de de apparaît à la surface des bronzes marbre, expo- pavés de de carreaux de terre sés grès, aux intempéries de l'air. cuite, — Se dit de cubes de bois placé sur une aussi couche du ton que prend le vernis qui re- d'asphalte. couvre un tableau après plusieurs années Pavé des — Réunion de d'exposition à la géants. lumière. Il y a des ta- menhirs placés sans ordre et non sous bleaux qui, avec le temps, prennent une forme-d'alignements. — patine d'une (Voy. finesse de ton Menhir.) exquise. Se Pavement. — Action de et dit paver en général de l'aspect moelleux, aussi pavage de luxe. Un de fondu, pavement que prennent avec le temps tous marbre. les objets d'art sous l'influence de diiïé- Pavillon. — — Bâtiment rentes conditions (Arch.) atmosphériques, sous carré ou l'influence circulaire, isolé, formant milieu même des atomes de pous- ou ayant pour parallèle un bâtiment de sière. Les statues en marbre, les édi- même dimension. Les pavillons des fices se recouvrent avec le temps d'une Tuileries. — Se dit aussi de patine petits abris qui les rend plus harmonieux. — antique. — Patine à reflets verts et bleus, laissant apercevoir de grandes surfaces brunes et des points brillants de métal. On l'obtient artifi- ciellement à l'aide d'un bain d'acide acé- tique, de chlorure de sodium et de suif- hydrate d'ammoniaque. forme régulière protégeant une un Patiner. place, — Préparer la surface marché : les pavillons des Halles cen- d'un brouze de façon à le recouvrir traies.— Se dit enfin des lames de fer ou d'une patine artificielle. des planches en bois découpé servant à Pâtissier. — Artisan qui pose protéger les per.siennes à lames ou les les pâtes destinées à la décoration des stores roulés à la partie supérieure d'une lambris et plafonds. fenêtre. Patron. — Carton découpé servant — de rhorloge. — (Voy. Tour de au coloriage. l'horloge.) Patronage. — Façon d'exécuter des Pavimentum reotile. — Nom peintures décoratives, surtout des motifs donné par les archéologues aux mo- d'ornementation à l'aide de patrons dé- saïques composées de fragments de forme coupés. et de couleurs variées, découpés sui- Patte. — Avoir de la patte, c'est, en vaut des combinaisons géométriques. argot artistique, avoir une grande habi- — sculpturatum. — Mosaïque leté de main doublée d'un certain esprit. dans laquelle les contours sont-accusés On dit qu'un artiste a « une patte du par des creux remplis d'une sorte de diable », qu'il a « une patte d'enfer» pour mastic durci. indiquer qu'il exécute des tableaux avec — tessellatum. — Nom donné une habileté surprenante ; cette habileté par les archéologues aux mosaïques d'exécution fait souvent passer sur cer- dont tous les fragments sont taillés en tailles fautes de dessin ou de composition. forme de cube. On désigne aussi ce — 324 — PEI PAV — genre de mosaïque sous le nom de pavi- Peigner. Travailler une œuvre mentum tesseris structum. avec minutie, à l'excès. Pavimentum vermioulatum. Peindre. — Exécuter un tableau, Nom donné par les archéologues aux une aquarelle. Peindre à l'huile. Peindre — mosaïques qui reproduisent des sujets et à l'aquarelle. — dans lesquelles les fragments sont placés — à pleine couleur. Peindre de façon à suivre les contours des avec des pinceaux chargés de couleur. figures ou des ornements représentés. — Se dit aussi de la façon de peindre sur Paysage. — Tableaux représentant des couleurs fraîches, de façon qu'elles la campagne, des sites agrestes, des scènes se fondent mieux les unes dans les autres. champêtres où l'interprétation de la On dit mieux, dans ce cas : « peindre nature tient la place prédominante, où en pleine pâte ». — — — les figures d'hommes et d'animaux, ré- au couteau. (Peint.) (Voy. duites à de petites dimensions, ne sont Couteau à palette.) — dit de la que les accessoires donnant une note — dans la pâte. Se couvre certaines dans l'ensemble ou fournissant une échelle façon dont un artiste de couleur des dimensions. parties de la toile d'une masse elle est encore — historique. — Tableau de épaisse, qui permet, quand tons fondus et paysage représentant des non pas des sites fraîche, d'obtenir donnant au modelé une sou- copiés sur nature, mais des compositions dégradés agencées suivant le goût de l'artiste et plesse et un moelleux qu'il serait impos- d'autres travaux. parfois peuplées de monuments en rui- sible d'obtenir par — — de rou- nés, de statues, de vases et décorés de de pratique. Peindre ne exécuter une œuvre d'après figures représentant une scène tirée de tine, pas nature. la Fable ou de l'histoire. le modèle ou d'après — Paysagiste. — Peintre de — Poser paysage. du premier coup. de chien de mer. (Dor.) les touches avec franchise, sans avoir Peau — — Se — (Voy. Retoucher.) besoin de revenir sur son travail. Peau de facilité d'exé- — de vélin. — veau très dit aussi pour exprimer la mince et très unie sur laquelle on peut cution, et la justesse de tons qui sem- exécuter des miniatures et des gouaches blent avoir été rapidement appliqués sur ou tirer des épreuves de gravures en la toile et n'avoir pas nécessité de tra- taille-douce. vaux ultérieurs. — Peotiné. — (Voy. Toit pectinê.) — enpleine pâte. (Voy. Peindre — la Pectoral. — Se disait, chez les à pleine couleur, Peindre dans Romains, de la partie de l'armure pro- pâte.) — On dit tégeant la poitrine. Chez les Juifs, les Peint. Orné de peintures. grands prêtres portaient un pectoral d'un tableau qu'il est bien peint, pour en est savante consistant la fàcture en une broderie carrée en- indiquer que richie de douze pierres précieuses. et habile. Des accessoires mal peints. Pédicule. — — (Arch.) — Pilier isolé Peintre. Artiste qui exerce l'art servant de support. — Le pédicule d'une de la peinture. baptismale. —Etaussi petit couron- — cuve de batailles. — Parmi les pein- nement d'une arcade ogivale au-dessus tres de batailles, il faut citer Velasquez duquel se place un bourgeon ou une sta- (la Reddition de Bréda), "Wouwermans, luette. — Aussi mode de terminaison Huchtenburg (Siège de Namur), Salva- d'une arcade de même style placée au- tor Rosa, Lebrun, Van der Meulen, Van dessus d'un cul-de-lampe. de Velde (Batailles navales), Snayers, Peigné. — Se dit d'une œuvre d'art, le Bourguignon, Parrocel, Casanova, d'un dessin, d'un tableau, d'un fini excessif. G. Vernet, Gros, Gérard, Fiorace Ver- PEI - 325 - PEI net, H. Bellangé, etc., etc. Aujourd'hui Peinture à l'encaustique. — on semble avoir abandonné cette déno- (Voy. Encaustique.) On désigne aussi ce mination pour celle de peintres mili- procédé sous le nom de peinture à la ciré. taires. — à l'huile vernie-polie. — Pro- Peintre d'intérieurs. — Les pein- cédé de peinture industrielle qui consiste tres de l'école hollandaise et de l'école à recouvrir les objets de couches très flamande ont excellé dans les intérieurs. nombreuses d'une préparation que l'on Les intérieurs (voy. ce mot) d'églises de ponce et revêt ensuite de plusieurs autres van der Poel, de "W. Kalf, ceux de couches de vernis. Cette préparation P. Neef, de van der Meer, de Delft, sont est appliquée par couches nommées tein- justement appréciés. En général, cette tes dures, parce qu'on en broie les cou- dénomination de peintres d'intérieurs ne leurs à l'huile grasse, en les additionnant devrait être appliquée qu'aux tableaux de céruse calcinée. dans lesquels la perspective de vues d'in- — au vernis. — Procédé de pein- térieur joue un rôle considérable, comme, ture industrielle dans lequel on emploie par exemple, l'intérieur de Saint-Pierre des couleurs broyées à l'alcool ou a de Rome, de Panini. l'huile, mais détrempées préalablement — de fleurs. — Artistes qui pei- au vernis. gnent des tableaux de fleurs. Les ta- — de genre. — (Voy. Genre.) bleaux de fleurs du jésuite d'Anvers, — d'histoire. — La peinture d'his- Daniel Seghers ( i $90-1000), sont célè- toire est celle qui a pour but de repré- bres. Après lui, il faut mentionner les senter les grands faits de l'histoire, des fleurs de David de Heem, de Van Huy- sujets religieux, des scènes allégoriques, sum (1682-1749) et celles de Redouté symboliques ou mythologiques, et aussi (I7S9-'840). des figures idéales ou d'une beauté — de marines. — (Voy. Marine.) idéalisée. — de paysages. — Parmi les pein- — d'impression. — Dénomination tres de paysages les plus remarquables, un peu solennelle — mais fréquemment il faut citer J. Ruysdael, Hobbema, employée cependant, — pour désigner Rembrandt, Huysmans, Hubert Robert, la vulgaire peinture en bâtiment. N. Poussin, Joseph Vernet et la pléiade — murale. — Se dit d'œuvres des artistes français contemporains, Co- exécutées directement sur les murailles rot. Th. Rousseau, Daubigny, Chintreuil, d'un édifice. Les toiles peintes à l'atelier Courbet, et tant d'autres qui assignent à et destinées à être ensuite appliquées l'école française une place prépondérante contre les murailles d'un édifice ne sont dans la peinture de paysage. de la peinture murale que par à peu — militaires. — Se dit de nos près. jours des artistes qui représentent des — sur émedl. — Peinture exécutée épisodes de guerre, des scènes militaires. avec des couleurs métalliques auxquelles Ils sont les continuateurs modifiés des on a ajouté des fondants, sur des plaques anciens peintres de batailles. d'or ou de cuivre émaillées et quelquefois Peinture. — Se dit de l'art de la contre-émaillées. peinture, des ouvrages exécutés en pein- Peinturé. — Se dit des surfaces ture, et aussi des divers procédés en enduites de couches de couleur; — et usage pour exécuter des œuvres peintes. aussi des œuvres exécutées sans goût. — à la cire. — (Voy. Encans- Peinturer. — Couvrir de couleurs. tique.) Peintureur. — Mauvais peintre — à la colle. — Peinture dans barbouilleur. laquelle on emploie des couleurs délayées Peinturlurage. — Bariolage de avec de l'eau et de la gélatine. couleurs criardes. PEI — 326 — PER Peinturlurer. — En argot artis- cette ville. Les pensionnaires de la villa tique, faire de la très mauvaise pein- Médicis. — Se dit aussi des jeunes gens ture. qui reçoivent une pension de leur ville Pendentif. — (Peint.) — Se dit des natale pour continuer leurs études à l'É- décorations peintes sur des surfaces po- cole des beaux-arts de Paris et même lygonaies, souvent curvilignes, et corn- à Rome. Pensionnaire de la ville do prises entre des portions de voûtes ou de Lille. baies cintrées. Pentadécagone. — Figure géo- — (Arch.) — Se dit en architecture métrique qui a quinze côtés et par suite gothique des décorations de clefs pen- quinze angles. dantes; — et en architecture classique Pentagone. —Polygone ayant cinq des triangles sphériques formés dans angles et cinq côtés. une voûte hémisphérique par la péné- Pentaptyque. — Panneau peint tration de deux ou sculpté formé de cinq volets se re- berceaux demi-cy- pliant les uns sur les autres. Un grand lindriques, et aussi nombre de triptyques sont souvent dé- de surfaces cour- signés sous le nom de pentaptyques par bes triangulaires certains auteurs, lorsque les deux volets obtenues par l'in- destinés à se replier sur le fond sont tersection de voû- formés chacun de deux panneaux. tes de différente Pente. — Inclinaison d'une ligne ou forme. — D'au- d'une surface. tres combinaisons Pentéliqne. — (Voy. Marbre penté- architecturales du même genre, mais non lique.) identiques, peuvent engendrer des pen- Penture. — (Arch.) — Bande de dentifs de formes polygonales différentes. fer plat fixée à une porte, à une fenêtre, Ceux de la bibliothèque du palais Bour- et la soutenant sur ses gonds en for- bon, décorés par E. Delacroix, sont des hexagones curvilignes irréguliers. Pénétration. — — (Arch.) Se dit de la façon dont plusieurs corps solides de forme géométrique se coupent, se rencontrent, et aussi des surfaces obte- nues par ces pénétrations. Penne. — (Arch.) — Solive d'une mant charnière. Les pentures en fer certaine épaisseur. forgé des portes de l'abbaye de Saint- Pennon. ■— (Blason.) — Se dit de Denis et de la cathédrale de Paris sont écu chargé des alliances d'une maison. des chefs-d'œuvre de fer forgé. Pénombre. — La pénombre est Percée. — Se dit, dans un paysage, la partie d'une ombre de la façon dont le ciel et les lointains dans laquelle il arrive apparaissent entre les masses des pre- un peu de lumière due miers plans. aux rayons divergents. Perche. — (Arch.) — Se dit parfois Au point où la lumière dans le style gothique de piliers minces vive se fond avec l'om- et élancés. bre, les contours deviennent ainsi moins Péribole. — (Arch.) — Enceinte ex- durs et moins secs. térieure des édifices; — et aussi espace, Pensionnaire. — Nom donné au pourtour des temples antiques, décoré aux lauréats du prix de Rome pendant de statues, d'autels et de monuments leur séjour à l'Académie de France dans votifs. PER — 327 — PER Péridrome. — (Arch.) — Galerie plupart des peintres ont recours à la couverte autour d'un édifice, collaboration des perspecteurs, qui sont Périer. — Longue barre de fer appelés aussi pour établir les lignes de permettant de manœuvrer le tampon fer- fuite d'un plafond, et en général tra- mant l'issue par laquelle le métal en fu- cer toutes les épures géométriques que sion s'écoule des fourneaux au moment nécessite la mise en perspective d'un de la fonte d'une statue. sujet. Périptère, — (Arch.) — Se dit des Perspective. — « La perspective, édifices, des temples antiques entourés de a dit Lamennais, est l'observation des colonnes isolées. lois de l'optique dans la disposition des Péristyle. » — (Arch.) plans. — Galerie à — — colonnes isolées. —Se dit aussi des tem- aérienne. Perspective qui pies antiques ornés intérieurement de indique l'éloignement relatif des objets rangées de colonnes. par la dégradation des tons. — Perle. cavalière. — Tracé de — (Arch. — Motif d'orne- spécial a but de mentation for- perspective qui pour représen- iIÜL'JLlR UlUuUnt.it ter les mé objets sous un aspect très net et de petits comme s'ils étaient vus d'en haut et grains sphéri- comme à vol d'oiseau. Dans les appliqués ouvrages ques moulure élémentaires de sur une à profil géométrie, les solides convexe. sont Péroné. ainsi et dans — (Anatom.) toujours représentés ; — Se dit de un grand nombre de plans on a l'un des os de la jambe. appli- qué ce système. La Perron. perspective cavalière — (Arch.) — Escalier ex- est également usitée en charpente et en térieur, en- stéréotomie. Malgré cela, les tracés de semble de mar- perspective cavalière peuvent devenir ches formant assez compliqués; mais ils présentent saillie sur une cet avantage de se borner aux projec- façade, ou re- tions obliques sur un plan parallèle à liant dans un deux des trois directions principales parc des ter- rectangulaires de élevés à des niveaux l'objet que l'on met rains différents. en perspective. Persienne. —: (Arch.) — Châssis — de sentiment. — On dit que à claire-voie. Sorte de volet dans un tableau la perspective a été exé- ajouré formé de lames de bois cutée de sentiment, pour indiquer que inclinées en abat- l'artiste a travaillé « de sentiment », jour. Ensemble c'est-à-dire qu'il s'est rapproché de la de lamelles de vraisemblance le plus possible, mais qu'il bois ou de fer n'a pas eu recours aux règles théori- espacées les unes ques, qu'il n'a pas rigoureusement ap- des autres, main- pliqué les tracés géométriques. tenues et dirigées à l'aide de chaînettes — des ombres. — Tracé géomé- qui se déploient et se replient à la façon trique perspectif à l'aide duquel, après des stores. On dit aussi Jalousies. avoir mis en perspective les objets re- Perspeoteur. — (Arch.) — Qui a présentés, on précise la position des la spécialité des tracés perspectifs, qui lignes d'ombre et le contour des om- met un tableau en perspective. Lorsqu'ils bres portées. ont de grandes parties d'architecture à — isométrique. — Tracé perspec- traiter, ou que le fond de leur toile tif qui a pour but d'introduire dans la comprend de nombreux monuments, la représentation des objets des rapports de PER — 328 — PRO dimension entre les dimensions de I'ob- nombreuse pléiade d'artistes peintres, jet lui-même et celles de l'objet repré- sculpteurs et graveurs qui, sans occuper senti. le premier rang, tiennent une place ho- Perspective linéaire. — Science norable et indiscutable dans l'histoire qui a pour but, à l'aide d'un tracé de l'art. géométrique seul, de représenter les Pétrissage. — (Céram.) — Pré- corps selon les différences d'aspect, de paration de la pâte obtenue à l'aide du proportions et de dimensions que leur battage à la main, du battage méca- impose leur éloignement. nique ou du marchage. — ordinaire. — Tracé perspectif Peulvan. — (Voy. Menhir.) qui a pour but de représenter sur une Phedange. — (Anatom.)— Os des surface plane les objets tels qu'ils appa- doigts de la main et du pied. naissent à l'œil des spectateurs. Phare. — (Arch.) — Se dit des — pratique. — Théorie simplifiée tours, tourelles ou constructions de de la perspective et ayant pour but de forme élancée, élevées au bord de la représenter les objets usuels tels que mer ou sur les rives de larges fleuves, nous les voyons fréquemment. et portant au sommet des fanaux desti- — spéculative. — Perspective nés à guider les na- théorique qui a pour but de rechercher vigateurs. A l'entrée la comparaison des différents aspects sous des ports bâtis par les lesquels on aperçoit les objets suivant la Romains étaient sou- position qu'ils occupent par rapport à vent de hautes tours l'œil du spectateur. servant de phare, con- Pétard. — Tirer un pétard, c'est, struites à l'imitation du en langage d'atelier, en argot de rapin, célèbre phare d'Alexan- produire une œuvre d'une singularité drie qui, rappelant les voulue et destinée à attirer l'attention bûchers d'apothéose, du public sur son auteur. On dit aussi était formé de pyra- qu'un tableau est « trop pétard » pour mides tronquées pla- indiquer que l'œuvre est peinte dans des cées en retraite les unes tons éclatants et outrés qui s'éloignent au-dessus des autres. complètement de la vérité. Parfois aussi on se sert, comme phare, Petit-buisson. — Fusain noir et de figures colossales : tel était le colosse assez dur servant à accentuer les traits de Rhodes et tel sera, en Amérique, la de force dans un dessin. statue de VIndépendance., par Bartholdi, Petite nature. — Se dit de figures exécutée en cuivre repoussé : un fanal de dimensions intermédiaires entre celles devant être placé au sommet. de la figure humaine grandeur nature et Phelloplastique. — Art de re- de la figure demi-nature.— (Voy. Demi- produire en liège des monuments célè- nature. — Plus grand que nature.) bres, des ensembles de ville, dont les Petite onde. — (Arch.) — (Voy. dimensions sont obtenues à l'échelle de Doucine.) réduction. Les vues de ports de mer Petit papier. — Se dit d'ouvrages appartenant au musée de marine et imprimés, de volumes dont les marges exposées au Louvre sont des chefs- sont étroites. — (Voy. Grand papier.) d'œuvre de phelloplastique. L'invention Petites branches d'ogive. — de ce procédé est due à Agostino Rosa (Arch.) — Nervures se détachant des (1780). branches d'ogive et rejoignant les ex- Photooalque. — Sorte de chambre trémités inférieures des clefs pendantes. noire dans laquelle on obtient, à l'aide Petits maîtres. — Se dit d'une d'une combinaison de miroirs, une image PHO — 329 — PHY sur une glace dépolie placée horizonta- transformation des clichés photographi- lement, ce qui permet d'en exécuter le ques en planches en taille-douce ; — et calque aisément. aussi épreuves obtenues en imprimant ces Photochromatique. — Se dit de planches avec l'encre grasse ordinaire. procédés ayant pour but de reproduire Photolithographie. — Procédé les couleurs à l'aide de moyens photo- qui consiste à transformer un cliché graphiques. photographique en dessin lithographié Photogalvanographie. — Pro- sur pierre ; — et aussi épreuves tirées cédé de gravure héliographique permet- par ce procédé. tant d'obtenir des dessins en relief ou Photoniellure. — Nielles obtenus en creux dont on fait des clichés. par des procédés photographiques. Photogénique. — Se dit des cou- Photosoulpture. — Procédé qui leurs qui ont de l'action, qui impres- consiste à photographier un modèle à sionnent les plaques photographiques l'aide de plusieurs objectifs disposés cir- sensibilisées. culairement, et à dégrossir une masse de Photoglyptie. — Procédé de gra- terre à l'aide d'un pantographe suivant vure à l'aide de clichés photographi- le contour de ces clichés, chacun d'eux ques. H consiste à obtenir un cliché en donnant un aspect différent du modèle. gélatine à l'aide d'un cliché sur verre. On obtient ainsi, grâce à des silhouettes Le cliché en gélatine, étant plus ou nombreuses, une figurine suffisamment moins creusé et recouvert d'encre spé- dégrossie et ne nécessitant que quelques ciale, donne à l'impression des teintes retouches pour faire disparaître les arêtes plus ou moins noires, correspondant aux et ajouter les accents particuliers au su- parties lumineuses et aux parties ombrées. jet. En résumé, la photosculpture çst Photographe. — Se dit de ceux un procédé qui permet au statuaire de qui reproduisent des modèles, des vues, s'aider considérablement de la photo- travaillent d'après nature, exécutent des graphie, mais dans lequel l'habileté de reproductions de gravures à l'aide d'ap- l'artiste tient encore une place considé- pareils photographiques. rabie. Photographie. — Façon de re- Phototypographie. — Procédé à produire, d'obtenir des images à l'aide l'aide duquel on transforme des clichés d'agents chimiques et d'appareils spé- photographiques en "gravures en relief ciaux; — et aussi épreuves obtenues par s'imprimant sur des presses typogra- ces procédés. phiques. Les clichés Gillot, Michelet, — instantanée. — Épreuves pho- Petit sont des clichés obtenus par des tographiques obtenues dans un espace procédés phototypographiques. de temps à peine appréciable, instanta- Phylactères. — Banderoles dont nément, en ouvrant et fermant l'objectif les extrémités sont enroulées aussi rapidement que possible. Les pho- et que tiennent souvent entre tographies instantanées peuvent parfois leurs mains les figures de l'é- donner aux artistes de précieuses indi- poque gothique. Sur ces phy- cations de mouvement. lactères sont souvent écrits — polychrome. — Procédés hé- des légendes, des versets de liochromiques par lesquels on cherche psaumes, etc. On trouve aussi, à obtenir des épreuves photographiques dans les manuscrits de ces épo- >en couleur. ques, des phylactères employés — sur émail. — Épreuves photo- dans les bordures de pages et graphiques transportées sur émail et s'enroulant autour de brindilles de fleurs rendues inaltérables par la cuisson. et de feuillage. Photogravure. — Procédé de Physionotrace. — Appareil in- PHY — 330 — PIE ventó au xviii® siècle et à l'aide duquel Pied. — (Phot.) - Support de hauteur on reproduisait mécaniquement et d'à- variable sur lequel on place la chambre près nature des portraits de profil. noire. On donne le nom de pied de Physionotype. — Appareil in- vo3'^age, soit à de grosses cannes fendues venté en 183$, servant à fabriquer des en trépied, soit à des systèmes de même empreintes. Il consistait en une plaque forme très légers et se démontant faci- métallique armée de tiges mobiles qui, lement. On appelle pied d'atelier un sup- enfoncées plus ou moins, suivant les port très solide auquel, grâce à différents saillies de l'original, déterminaient une systèmes d'engrenage, on peut imprimer surface ondulée que l'on pouvait repro- des mouvements précis et dans plusieurs duire à l'aide d'une matière malléable. plans, qui peuvent supporter des cham- Phytoohromotjrpie. — Procédé bres noires d'un poids considérable et à l'aide duquel on obtient par la pres- offrent une stabilité parfaite, sion des empreintes sur papier ou sur — de fontaine. — (Arch.) — Se dit bois de plantes, de fleurs ou de feuil- des gros balustres soutenant des vasques. lages préalablement enduits de couleurs — droit. — (Arch.) — Partie verti- d'aniline. cale d'une muraille Picotements. — (Grav.) — On supportant une ar- obtient des picotements, c'est-à-dire des cade ; — et aussi grands accidents voulus offrant l'aspect de ta- côtés verticaux de l'ou- ches irrégulières parsemées de points, en verture d'une baie. On tamponnant le cuivre à l'aide d'un tam- dit aussi dans ce sens : pon inégalement chargé de vernis qui jambages. Dans le laisse le métal à nu en certains endroits. style roman, on donne Ces picotements sont usités surtout parfois aussi le nom pour le rendu des terrains, des vieux de pied-droit, ou de pans de murailles, etc. pilastre aux piliers car- Pièce. — ( Grav, sur bois. ) — rés ou prismatiques, dépourvus de co- Lorsqu'il faut exécuter un changemen lonnettes sur leurs angles. dans une planche déjà gravée ou réparer Piédestal. — (Arch.) — Support, une erreur, on creuse dans le bloc une ordinairement carré, ouverture carrée dans laquelle on en- pourvu de moulu- fonce au maillet un petit cube de bois res, de base et de préalablement enduit de colle forte. corniche de cou- Après en avoir bien dressé la surface, ronnement. La par- on grave à nouveau sur ce petit bloc. tie carrée porte le Piécettes. — (Arch.) — Orne- nom de dé. Pour pla- cer les statues dans les jardins, on exécute parfois des pié- destaux cylindriques ou à pans coupés. Piédouche. —• Socle de petite di- à demi renflés et représentés enfilés comme les perles d'un chapelet. Pied. — Se dit de la partie la plus étroite d'un vase, lui servant de sup- port et formé ordinairement d'un profil de moulure reposant parfois sur une petite plinthe carrée. — Ancienne mesure de longueur égale à trente-deux centimètres et demi. mension et de forme spéciale suppor- PIE — 331 — PIE tant un buste. Les piédouches cousis- façon que, lors de la construction d'un tent généralement en une grande moulure mur au même alignement, on puisse creuse, ornée en haut et en bas de mou- relier les assises de la nouvelle construe- lures saillantes. Depuis quelques années, tion à celles -de l'ancienne, certains statuaires ont mis à la mode Pierre d'autel. — Pierre bénite des bustes coupés brusquement et posés enchâssée au milieu de la table d'au- sur des piédouches carrés — en marbre tel et sur laquelle officie le prêtre. ou en velours — formés de cubes sans — de fiel. ~ (Peint.) — La pierre moulure aucune et portant parfois un de fiel donne un ton assez semblable à cartouche avec inscription. celui de la terre de Sienne naturelle. Pierre. — (Arch.) — Parties de Mais elle est également employée par roches silicatées, quartzeuses ou cal- les miniaturistes et les peintres d'éven- caires usitées dans les constructions et tails qui, à l'aide d'une solution fort qui, taillées régulièrement sur toutes étendue de pierre de fiel, rendent la leurs faces, prennent le nom de pierres surface du vélin sur lequel ils tra- de taille. vaillent moins rebelle aux teintes qu'ils — à aiguiser. — Pierre dure à appliquent. l'aide de laquelle les graveurs ébauchent — d'Italie. — Schiste argileux à grossièrement les pointes d'outils qu'ils grain très serré, dont les artistes des achèvent d'aiguiser à l'émeri. siècles derniers se servaient fréquem- — à brunir. — (Dor.) — Pierre ment pour exécuter leurs dessins. dure, transparente et polie, taillée en — fichée. — Monument celtique dent de loup ou en coude et adaptée à formé d'une pierre de forme allongée, un manche en bois. plantée verticalement — à l'eau. — (Céram.) —- (Voy. en terre. On leur Pierre verte.) donne aussi les noms — alignées. — (Arch.) — Nom de Peulvan ou de Men- donné aux monuments celtiques se com- llir, et suivant les lo- posant de rangées de monolithes. Les calités, on dit aussi alignements de Carnac forment onze Pierre fiche, pierre lignes parallèles et couvrent une surface " fitte, pierre levée, de plusieurs lieues. pierre fixée, pierre laite, pierre de- — branlante. — Monument col- haut, haute borne, pierre droite, chaire lique formé de deux blocs dont l'un.wt au diable, etc., etc. placé sur l'afi- — fine. — Pierre précieuse natu- r-^' ^ tre dans une relie. position d'équi- — gravée. — Pierres fines gravées libre telle que en creux ou en relief. parfois il suffit — noire. — Sorte de schiste ou d'un mouve- d'ardoise assez friable dont les artistes ment très fai- se servaient avant l'invention du crayon ble pour le faire entrer en oscillation. noir dit crayon Conté. On donne aussi à ces monuments le nom — précieuse. — Pierre dure em- de Pierre folle, de. pierre qui danse, etc. ployée dans les bijoux et les objets — couverte. — Nom donné par- d'art. fois à certains dolmens. — (Voy. ce — tombale. — Pierres gravées gé- mot.) néralement en creux, recouvrant des — d'attente. — Pierre saillante sépultures et placées au niveau du sol laissée alternativement d'assise en as- ou encastrées dans des murs verticaux. sise sur un parement de muraille, de Il existe un grand nombre de pierres PIE — 332 — FIL tombales du moyen âge et de la Renais- carré, terminé par une base et par un sauce reproduisant les effigies des per- chapiteau. Dansl'archi- sonnages historiques, qui sont des do- tecture grecque, le cuments précieux pour l'histoire du couronnement des pi- costume. De plus, certaines pierres lastres est toujours tombales sont d'une grande richesse différent du chapiteau d'ornementation. Les figures tracées d'un trait sommaire ont souvent un re- marquable caractère de grandeur. Pierre verte. — (Céram.) — Grès des colonnes. Dans très fin à l'aide duquel on enlève les les constructions ro- parties d'une peinture sur porcelaine maines et à l'époque ou sur faïence qui ont souffert de l'écail- de la Renaissance, les lage. — (Voy. ce mot.) — On dit aussi chapiteaux de pilastres Pierre à l'eau. sont de véritables chapiteaux de co- — vertes. — (Arch.) — Pierres sor- lonnes tracés sur plan carré. tant de la carrière. Pile. — (.'Vrch.) — Massif de ma- Pignon. — (Arch.) — Partie supé- çonnerie soutenant les arches d'un pont. rieure d'un mur se terminant en pointe. — Côté d'une monnaie opposé à la face. Dans les édifices gothiques, la décora- — (Blas.) — (Voy. Figures.) tion des pignons est particulièrement Pilier. — (Arch.) — Supports ver- soignée. Il était aussi d'usage que les ticaux avec ou sans décoration. Parti- demeures privées eussent leur pignon placé parallèlement à la rue. De là l'ex- pression « posséder pignon sur rue ». Dans les constructions modernes, au culièrement en architecture gothique. contraire, et pour éviter les écoule- Colonnes et faisceaux ments d'eau du côté des murs mi- toyens, les pignons sont absolument proscrits. — à redans. — Pignons dont les côtés, au lieu de présenter des lignes droites, offrent une sé- rie de ressauts semblables aux marches d'un esca- lier. Un grand nombre de vieilles maisons des villes de Belgique offrent de très nombreux spécimens de pignons de colonnettes. Les piliers sont, en gé- à redans. néral, carrés et parfois cantonnés de Pilastre. — (Arch.) — Support colonnes. Ils sont ronds ou cruciformes PIL — 333 — PIQ à l'époque du style ogival primaire. Au et au XV®, ils sont formés de faisceaux xiv siècle, ils sont supportés par des de prismes se terminant en pyramides, socles en nombre égal à celui des colon- se pénétrant ou s'élançant les uns au- nettes groupées. Au xv«, les piliers sont dessus des autres. Enfin au xvi® siècle, dépourvus de chapiteaux et formés de ils sont richement décorés de sculptures, moulures prismatiques. mais exécutés avec moins de hardiesse Pilier butant. — (Arch.) — Pilier qu'à l'époque précédente. destiné à combattre la poussée au vide Pinacothèque. — Se disait, à d'une voûte. Athènes, de la salle des Propylées ren- — de dôme. — (Arch.) — Se dit fermant des tableaux. — Se dit aussi de des piliers supportant le tour d'un dôme certains musées de peinture. La Pinaco- ou une voûte en coupole. thèque de Munich. Pilon d'agate. — (Peint, sur Pinceau. — Faisceau de poils as- émail.) —Instrument employé pour broyer semblés. Les pinceaux montés les émaux dans un mortier de même dans un tube de plume sont matière. — (Voy. Broyon et Molette.) usités pour la peinture à l'aqua- Pilotis. — (Arch.) — Ensemble relie et les pinceaux montés sur de pieux enfoncés dans le sol, dont les manche de bois à l'aide d'un têtes sont réunies par un grillage en charpente servant de sol arti- ficiel pour fonder les maçon- tube de fer-blanc ou de cuivre sont employés dans la peinture à l'huile. — à mouiller. — (Dor.) — Pin- ceau de petit-gris servant à imbiber d'eau l'objet à dorer. — à ramender. — (Dor.) — Pin- ceau de poils très doux et à bout arrondi neries, lorsque le terrain est humide, servant à réparer les cassures de l'or. mouvant, etc. Les ouvrages construits Pincelier. — (Peint.) — Vase en dans l'eau sont assis sur pilotis. fer-blanc offrant deux com.partiments. Pinacle. — (Arch.) — Petit clo- Dans l'un on met de l'huile, dans l'autre cheton en forme de de l'essence de térébenthine pour net- pyramide à base po- loyer les pinceaux. C'est en pressant les lygonale. Dans le style pinceaux contre le rebord du pincelier roman, les pinacles que l'on accumule dans un des compar- sont remplacés sou- timents le résidu auquel on donne le nom vent par desamortisse- d'or-couleur. ments très simples. Au Pinnules. — (Voy. Alidades.) xi" et au XII® siècle, les Pinx. — Abréviation du mot latin pinacles se terminent pinxit, qui suit le nom de l'auteur d'un parfois par une sorte tableau reproduit en gravure, en litho- de cône. Au xiii®, ils graphie, en photographie, en photogra- deviennent très riches vure, etc. terminent en — et se py- Piquer. Rehausser un modelé, ramides dont les arêtes un dessin d'ornementation à l'aide de sont garnies de cro- petites touches énergiques et d'une cou- chets et parfois flan- leur intense. Détacher des ornements quées à leurs bases de petites pyramides. bleu clair sur un fond bleu plus foncé à Au XIV®, ils sont d'une excessive légèreté, l'aide de piqués d'un bleu intense. PIQ — 334 — PLA Piqués. — (Voy. Piquer.) de tout ce qui est digne d'inspirer une — (Grav.) — Accidents survenus pen- œuvre d'art. Ac Le dessin, le relief et la dant la morsure et oflfrant sur l'épreuve couleur, voilà la trinité pittoresque », a l'aspect de petits points noirs irréguliers dit Théophile Gautier. — Se dit de tout et dus à un mauvais vernissage. ce qui séduit, charme par un agence- Piquet. — (Arch.) — Petite perche, ment, un ensemble qui sortent de la petit jalon enfoncé dans le sol pour in- banalité. — Des ruines, des chaumières diquer un alignement, une direction. très pittoresques. — En général, tout Pirouettes. — (Arch.) — Orne- ce'qui a trait à la peinture. ment de moulures à profil convexe, con- Placage. — Moyen de décoration sistant en une sorte de perle de forme dans les ouvrages d'ébénisterie, qui con- oblongue enfilée à un cordon. Souvent siste à découper des bois diversement les pirouettes alternent avec des perles colorés que l'on applique sur d'autres ou des piécettes. — (Voy. ces mots.) bois de valeur inférieure. Les placages Piscine. — (Arch.) — Réservoirs an- d'acajou caractérisent une époque de tiques ou bas- l'art du mobilier. —• On donne aussi le sins contenant nom de placage, en architecture, aux de l'eau ; eu- revêtements de marbre, aux parements vettes desti- extérieurs de pierre recouvrant complè- nées aux ablu- tement d'épaisses murailles en maçon- ■ tions et placées nerie de peu de valeur. dans les églises Place. — (Arch.) — Emplacement gothiques, ac- destiné à recevoir des constructions ; et colées aux pi- aussi, vaste lieu public découvert, en- liers des églises touré de bâtiments, d'édifices, parfois (xii® siècle) ou décoré de fontaines, de monuments. encadrées dans — (mise en). — Se dit en peinture, des arcatures en dessin, de la première esquisse, du quij au xv'' siè- premier trait indiquant l'attitude, le de surtout, mouvement d'une figure. Une figure bien étaient décorées avec une extrême ri- mise en place ; une mise en place défec- chesse. tueuse. — Se dit, en sculpture, de l'em- Pisé. — Maçonnerie en terre argi- placement définitif que doivent occuper leuse que l'on coule dans l'intervalle de les statues. Les statues destinées à la dé- planches formant une sorte de moule, coration d'une façade ne peuvent être et qu'on laisse sécher à l'air. bien appréciées qu'aprèsleur mise en place. Pithos. — Grand récipient de terre, Plafond. — (Peint.) — Peinture de forme assez semblable à celle des am- décorant la surface plane ou concave phores de grande dimension, mais ce- d'un plafond. pendant plus ventru — (Arch.) — Surface supérieure d'un et plus profond. On appartement. Les plafonds modernes fabriquait dans l'an- consistent le plus souvent en enduits de tiquité des pithos à plâtre, décorés ou non de moulures. Au col rétréci et des pi- moyen âge et à l'époque de la Renais- thos à col ouvert. Il sanee, les plafonds étaient formés par y avait aussi des pithos de dimensions les solives du plancher de l'étage supé- telles que, le col brisé, un homme eût pu rieur qui restaient apparentes et divi- se tenir à l'aise à l'intérieur. saient la surface du plafond en longues Pittoresque. — Se dit de tout ce bandes creuses que l'on transformait qui a de l'effet, du relief, de la couleur. parfois en carrés ou caissons. PLA — 335 — PLA Plafond (faux). — (Arch.) — Plan. — (Arch.) — Se dit de dessins (Voy. Faux plancher.) géométriques en général, et en particu- Plafonnage. —Action de plafonner. lier des dessins représentant la projection Plafonnement. — Se dit de figures des murailles d'un édifice sur un plan peintes et dessinées suivant une perspec- horizontal, ou la trace de ces murailles sur le sol. — Se dit aussi de projets d'architecture, de dessins industriels. . — (Art théâtral.) — (Voy. Coulisse.) — coté. — (Arch.) — Plan couvert de cotes. — (Voy. ce mot.) — de front. — (Perspect.) — Plan ayant pour base une ligne horizontale. — figuratif. — Plan dans lequel les édifices, les reliefs de terrain sont représentés sous leur aspect réel, comme dans une sorte de vue à vol d'oiseau, mais avec une perspective spéciale dans le genre des vues cavalières. — (Voy. Perspective cavalière.) — fuyant. — (Perspect.) — Plan tive tracée de bas en haut, de façon à les représenter comme si elles étaient vues en dessous. Plafonner. — Exécuter une pein- ture avec les raccourcis nécessaires pour que les objets soient représentés comme s'ils étaient vus en dessous. — Faire plafonner une figure. Plafonneur. — Artisan qui exécute ayant pour base une ligue fuyante. les plafonds en plâtre. — géométral.— (Persp.) — (Voy. Plaine. — (Blas.) — Nom de la Géoniétral.) Champagne diminuée. — (Voy. ce mot — horizontal. — Se dit du plan et Figures.) parallèle au côté inférieur du tableau Plain-pied. — (Arch.) — Se dit et perpendiculaire au plan de ce tableau d'une série d'appartements dont le sol ou plan vertical. est au même niveau. Un salon et des — minute. — (Arch.) — Plan ou galeries de plain-pied. dessin géométrique relevé sur le terrain, Plan. — Se dit en art des différentes ou d'après lequel on exécute à l'aide surfaces verticales parallèles à la surface de différents calques des reproductions de la toile et qui, par un effet de per- exactes de ce plan qui est le dessin spective, représentent la distance qui type. existe entre des objets plus ou moins — vertical. — (Perspect.) — (Voy. éloignés de l'œil du spectateur. Une fi- Vertical.) gure qui n'est pas à son plan ; qui est Planage. — Opération qui a pour trop près ou trop loin. Des plans qui but de dresser les plaques de métal des- ne sont pas assez accentués. linées aux graveurs. — (Voy. Planeurs.) PLA — 336 — PLA Planche. — (Grav.) —■ Plaque de comme un miroir. De plus, les planeurs métal ou bloc de bois destiné à la gra- aident le graveur dans les travaux de vure. Se dit aussi d'épreuves gravées ou repoussage et d'effaçage. Ils baissent de lithographiées. Une très belle planche; ton certains plans trop mordus en frap- un ouvrage orné de planches. pant à l'aide de marteaux de bois, de — à claire-voie. — (Grav.) — Se façon à tasser le métal et à diminuer la dit de planches gravées en taille-douce, largeur des hachures; ils effacent com- offrant à leur milieu une ouverture plètement certaines parties d'un cuivre réservée. Certains ouvrages du xvm® siè- en ménageant le reste du travail et en de sont illustrés ainsi de planches dont repoussant le métal à l'endroit où le l'entourage reproduit un certain nombre graveur doit graver à nouveau. Pour de motifs d'ornementation, au milieu cela, les planeurs se servent d'un compas desquels on a intercalé des vignettes dit d'épaisseur, qui leur permet de re- ou des cartes en taille-douce. On dit aussi pousser le métal sur l'étau, à l'envers de passe-partout. — (Voy. ce mot.) la partie effacée. — usée. — (Grav.) — Les plan- Plantation. — (Art déc.) — Se dit ches usées par de trop grands tirages de la manière de poser un décor sur la donnent des épreuves pâles, lorsque ce scène. La plantation consiste à disposer sont des planches gravées en taille-douce ; les premiers plans, les coulisses, de façon ce qui s'explique tout naturellement par à masquer les entrées et les sorties néces- l'usure des tailles. Lorsque, au contraire, saires au service de la scène. L'agen- on tire des gravures sur bois, les plan- cement des plantations, la science du ches usées donnent des épreuves très clair-obscur et le dessin perspectif sont noires, parce que les tailles s'empâtent, les éléments essentiels de la décoration se grossissent et se confondent. théâtrale. Dans le décor du deuxième Plancher. — (Arch.) Parquet acte des Huguenots (par Lavastre), Pes- en bois grossier. calier du château de Chenonceaux est un — (faux). — (Arch.) — Plafond exemple du grand effet que l'on peut établi au-dessous du plafond réel, de obtenir par la plantation. On emploie façon à diminuer la hauteur d'un appar- quelquefois les plantations obliques pour tement. On dit aussi faux plafond. accentuer les effets de perspective, de Planchette.— (Arch.) —Tablettes profondeur : telle était l'avenue d'obé- à bords rectangulaires bien dressés. lisques et de pylônes de l'un des décors Lorsque l'on veut exécuter un dessin, on A'Aïda, tel le décor du troisième acte fixe une feuille de papier sur cette plan- de la Reine de Chypre (peint par Chéret). chette, soit à l'aide de punaises, soit à Plaque. — Plaques de verre sur les- l'aide de colle. — Se dit aussi d'une quelles on obtient des épreuves photo- graphiques dont la dimension est de o™,24 sur o™,i8 environ. Ces dimensions étant généralement admises, on désigne sous le nom de demi-plaque et de quart de plaque les épreuves ayant pour dimension tablette montée sur un trépied et servant o"',i8 sur o'",i3 et o™,ii sur o'",9 à relever des plans sur le terrain. Le levé environ. On désigne aussi parfois les des plans par cette méthode porte le nom plaques sous le nom de plaque entière, de levé à la planchette. — (Voy. Alidade.) et les épreuves de très grande dimension Planeurs. — Ouvriers qui pré- sous le nom d'extra-plaque. parent les cuivres destinés aux graveurs. —• spéciale. — Se dit de sujets spé- Les planeurs livrent la planche planée, ciaux, de motifs d'ornementation gravés c'est-à-dire bien droite et polie, brillante sur une plaque de cuivre, et décorant le PLA — 337 — PLI plat de certains cartonnages ou reliures. l'atelier, éclairé par un jour unique et Plaquer. — Recouvrir un métal tombant suivant un angle donné, on ob- commun d'une feuille mince de métal tient de gránds partis pris d'ombre et de précieux, un bois commun d'une feuille lumière franchement tranchés ; lorsque de bois plus riche. le modèle, au contraire, pose en plein air, Plaquette. — Album, recueil, vo- le modelé des plans s'accuse beaucoup lume de peu d'épaisseur. moins énergiquement, à cause de l'abon- Plastique. — Art de reproduire dance de lumière, des reflets, des rayons les objets par le relief, parla forme. Art lumineux qui l'enveloppent de tous cô- de modeler des figures. tés. Dans ces conditions, le modelé ne — (arts). — Se dit, en général, de s'obtient qu'en observant rigoureusement tous les arts qui engendrent la forme, la valeur des tons, et telle saillie, qui c'est-à-dire les arts du dessin ; — et en dans l'atelier projetterait une ombre éner- particulier de ceux qui se manifestent gique, ne s'indique en plein air que par par le relief, le plus souvent à l'aide de une valeur de ton aidant à la détacher, matières malléables comme la terre glaise, à la faire venir en avant. Enfin il faut la cire, le plâtre, ajouter que cette expression de tableaux, Plat. — Se dit de modelés qui man- de dessins, d'études de plein air ne se quent d'énergie. prend pas toujours en bonne part. Quel- Plate-bande. — (Arch.) — Partie ques impressionnistes, voulant simplifier supérieure d'une tout, abusent des effets de plein air : cela 1 baie rectangulaire les dispense d'étudier le modelé, lequel construite en dans ce cas — et nombre d'oeuvres d'ar- pierres taillées sui- tistes contemporains en font foi — de- vant un appareil mande, au contraire, un rendu très habile approprié. — Moulure plate et unie qui et une science très étendue de la valeur a plus de largeur que de saillie. des tons. Plate-forme. — (Arch.) — Sur- — cintre. — (Arch.) — Cintre face horizontale établie à l'extrémité dont la courbe est égale à une demi- d'une pente, au sommet d'un édifice, etc., circonférence. f ormant terrasse, sur laquelle est sou- Pléorama. — Sorte de panorama vent édifié un kiosque. mouvant inventé en 1831 et dans le- Plâtras. — Fragments informes quel les points de vue semblent fuir de- provenant de la démolition d'un lambris vant le spectateur. eiii plâtre, d'une statue en plâtre brisée Pli. — Se dit de la façon dont les en mille morceaux, et bons à utiliser draperies forment des angles et des cas- comme remblai ou remplissage. sures. Des plis mal étudiés. Un pli d'une Plâtre.— Se dit en général d'objets, de ligne superbe. figures moulés en plâtre et de reproduc- Pliant. — Petit siège léger que les tions en plâtre. Un plâtre d'après l'antique. artistes joignent à leur bagage, lorsqu'ils Plâtreux. — Se dit de tons clairs d'un vont faire des études en pleine campagne. blanc blafard, sans transparence, d'une Plié. — (Blas.) —■ Se dit d'une fasce, tonalité blanche, lourde, sans légèreté. d'une bande, etc., dont le Plâtrière. — Lieu d'extraction de contour est formé de deux la pierre à plâtre. courbes concentriques. Un Plein. — (Arch.) — Partie massive chevron plié de gueules, d'une construction. Les pleins et les vides trois fasces pliées de sa- d'une façade. ble. Le plié est fréquem- Plein air. — Se dit des tableaux, des ment employé dans les armoiries aile- dessins exécutés hors de l'atelier. Dans mandes et italiennes. LEXIQUE. 22 PLI — 338 — POI Plinthe. — (Sculpt.) — Base rec- vigueurs, ajoutent-ils parfois aux traits tangulaire ou circulaire au-dessus de fournis par les plumes ordinaires de laquelle commence le sol sur lequel les larges touches obtenues à l'aide de ro- figures statuaires sont posées. Les plin- seaux taillés en pointe, de grosses plumes thes- servent souvent à recevoir les ins- d'oie, et même de pinceaux trempés dans criptions, le titre des bustes, des statues; l'encre. mais elles servent aussi à les surélever, Pochade. — Esquisse, croquis li- de façon que la perspective — lorsque brement et rapidement enlevé. ces statues sont mises en place — n'en Poché. — Se dit d'encre de Chine cache point les parties inférieures et très épaisse, délayée dans l'eau et don- que le raccourci n'en altère' pas les pro- nant un noir intense. portions. Pocher. — Enlever une pochade, — (Arch.) — Partie carrée à la base dessiner prestement, indiquer des figures des colonnes posant directement sur le à l'aide de quelques touches énergiques sol, et servant à dé- et vivement jetées. Un paysage animé gager le profil des de figures spirituellement pochées. moulures circulaires. Poignée. — (Grav. en pierres fines.) Dans tous les or- — Manche en bois à l'extrémité duquel dres antiques, sauf on fixe, avec du mas- dans l'ordre dorique tic, la pierre que l'on grec du Parthénon, grave. C'est à l'aide de toutes les bases de colonnes sont pour- cette poignée que le gra- vues de plinthes. veur peut aisément ma- — (faire un lit sous). — (Sculpt.) nier la pierre fine, qui — Passer un trait de scie sous un bloc est ordinairement de de pierre ou de marbre, de façon à obtenir très petite dimension, et une surface horizontale qui forme l'as- la présenter au touret sise du bloc et serve de base pour l'éta- portant les bouterolles, qui l'usent au blissement de la plinthe. — (Voy. ce moyen de la poudre de diamant ou mot.) d'émeri dont elles sont enduites. Plomb (colique de). — Colique Poinçon. — (Grav.) — Instrument violente causée par l'oxyde de plomb acéré offrant parfois deux pointes assez contenu dans les couleurs à l'huile. grosses, émoussées, et servant, dans la Plombé. — (Voy. CotUeurs H- gravure en manière de crayon, vides.) à ajouter de gros points au Plomberie. W — (Arch.) — En- m travail déjà préparé à l'eau- semble de toutes les pièces en plomb I forte. En frappant sur ce poin- qui entrent dans la construction d'un Í I çon, tenu bien perpendiculaire- édifice. Art de ' fondre et de travailler ^ ment à la planche, on obtient, à le plomb. ii l'aide de coups répétés et en Plumes à dessin. — Primitive- déplaçant l'instrument à chaque ment on se servait pour dessiner de fois, des creux plus ou moins plumes de corbeau. On se sert mainte- 13 espacés, plus ou moins pro- nant de plumes de fer plus ou moins \M fonds, qui se traduisent à l'im- fines, suivant le genre de dessin ** que pression par des points d'un noir l'on se propose d'exécuter. Le dessin à plus ou moins intense. Un grand nombre la plume a pris une certaine extension de planches, habilement exécutées ainsi au depuis que les procédés de gravure en siècle dernier et imprimées en rouge, relief sont universellement adoptés. offrent l'aspect de dessins à la san- Aussi certains artistes, pour obtenir des guiñe. POI — 339 — POI Poinçon. — (Gravure en cachets.) — Point d'aspect. — (Arch.) — Se Instrument d'acier servant à obtenir des dit du lieu d'où un édifice doit être en- empreintes répétées qui se trou- visagé pour être saisi d'un seul coup vent gravées en frappant sur le d'œil par le spectateur. côté opposé à la figure. Le con- — de distance. — (Perspect.) — trepoinçon sert à obtenir des Point de fuite des lignes qui sont per- empreintes en sens contraire de pendiculaires au plan du tableau ou celles que donnent les poinçons. forment angle droit avec la base horizon- Les graveurs possèdent souvent taie du tableau. une collection de poinçons — re- de fuite accidentel. — (Per- jn- présentant les pièces qui re- spect.) — Point de fuite d'un ensemble de viennent le plus souvent dans le blason. lignes droites parallèles. — Empreinte d'une initiale, d'une — de fuite principal. — (Per- devise, d'un signe ou d'un symbole spect.) — C'est en ce point que vient quelconque placé sur les objets d'orfè- converger la perspective des lignes per- vrerie, sur les bijoux d'or et d'argent. pendiculaires au tableau, et ce point est Pour les objets modernes fabriqués com- le pied de la perpendiculaire abaissée de mercialement, on désigne vulgairement l'œil du spectateur sur le plan du tableau. ces poinçons sous le nom général de — de vue. — (Perspect.) — Point contrôle. On conserve au musée de placé sur la ligne de terre et où con- Cluny une table de vergent les rayons visuels. bronze où sont frap- — équipcllés. — (Blas.) — Ces pés les seings et con- points, au nombre de neuf, sont placés tre-seings des orfèvres en échiquier. de Rouen au xv® siècle. Les pièces d'or- — perdu. — Arch. — Centre d'un fèvrerie ancienne sont ordinairement re- arc dans une figure d'ornement placée vêtues du poinçon du maître, de celui sur une portion de cercle. de la maison commune, du poinçon de Pointai. — Pièce de fer entrant charge et du poinçon de décharge. De dans l'armature des modèles de statues nos jours, l'application des poinçons est pour la fonte. réglementée par des lois et décrets spé- Pointe. — (Blas.) — Pièce montant ciaux et soumise au contrôle permanent de bas en haut. Plus étroite que le des agents de l'État. chapé et occupant seu- — (Numismat.) — Relief qu'on im- lement les deux tiers de prime sur une autre pièce et qu'on ter- la pointe de l'écu. On mine en creux. trouve des pointes en — (Arch.) — Pièce de charpente ver- bande, en barre, en fasce ticale placée au milieu d'une ferme (voy. renversées. On dit aussi ce mot), et posant par son extrémité pointe en pointe lorsque inférieure sur l'entrait, de façon à sou- la pointe a son sommet au centre de l'écu. tenir le faîte à l'endroit où sont — assem- à graver. — Les pointes des blés les arbalétriers. graveurs sont des poinçons plus ou moins — originaux. — Poinçons destinés _ _ _ aigus. Les au frappage des monnaies et qui ne su- anciens gra- bissent aucune retouche. Ces poinçons veurs se ser- sont toujours en acier trempé. vaient de for- Point. — (Sculpt.) — Marque que tes aiguilles l 'on fait sur les saillies d'une statue que à coudre. On se sert fréquemment de l 'on veut reproduire, — (Voy. Mise au nos jours de petites vergettes d'acier point.) adaptées à un manche de bois. On em- POI — 340 — POL ploie aussi des porte-pointes à vis qui qu'elle refoule de chaque côté. Ces sail- permettent de se servir successivement lies de cuivre portent le nom de barbes. de pointes de grosseurs différentes. On les enlève à l'aide du grattoir si l'on Pointe de diamant. —(Arch.) — veut que les traits donnent à l'impression Pierres bossages taillées en facettes ; — un ton gris. Si on désire au contraire et aussi ornement de moulure de l'épo- avoir des noirs veloutés, on conserve que romane. — (Voy. Bossages.) ces barbes; lors de l'encrage de la plan- — des graveurs sur bois. — che elles accrochent le noir. Mais elles La pointe des graveurs sur bois se com- ne peuvent donner qu'un nombre d'é- •pose d'une lame d'acier; — preuves fort restreint, car elles s'usent on se sert fréquemment de rapidement à l'essuyage. On se sert de ressorts de pendule aiguisés la pointe sèche pour ajouter à une plan- en biseau, que l'on trempe et che déjà mordue à l'eau-forte des valeurs recuit au jaune foncé. On les de ton d'une grande finesse et qu'il serait emmanche dans une tige de impossible d'obtenir par des morsures. bois fendue en deux et ser- C'est donc un procédé de retouche et rée par une corde tortillée. Le c'est ainsi que Rembrandt employait la graveur manie cette pointe pointe sèche. Toutefois, il s'est trouvé comme une sorte de canif dans ces derniers temps des artistes qui pour creuser le buis, pour ont exécuté entièrement à la pointe sè- défoncer les blancs qui, dans che et sans avoir recours à aucun autre la gravure sur bois, doivent procédé des planches — principalement être assez profonds pour n'être des portraits — de très grande dimen^ pas touchés par le rouleau destiné à en- sion, et dont la beauté d'épreuves dépend crer les parties en relief. surtout de l'habileté de l'imprimeur. — — double. — (Grav.) — Il y a des (Voy. Essuyage, Retroussage.) pointes doubles et même des pointes Pointillage. — Travail fait à l'aide triples destinées, dans de points. — Et aussi mode de tracer la gravure à la manière des lignes formées d'une série de points du crayon, à graver destinés, dans les plans, à indiquer des deux ou trois points axes ou des lignes de construction à à la fois. Ces pointes titre de renseignements. sont fixées dans des Pointillé. — Se dit de peintures, manches en bois et de dessins, de gravures exécutés à l'aide souvent légèrement émoussées, de façon de points et non à l'aide de teintes pla- à former des points assez gros. tes ou de hachures. — plate. — (Grav.) — Pointe qui Poitrail. — (Constr.) Forte pièce enlève de fortes largeurs de vernis, mais de charpente placée horizontalement sur donne des tailles moins énergiques que des piliers, sur des massifs de maçon- celles que l'on obtient avec les pointes nerie, etc., et destinée à supporter par- ordinaires et à l'aide d'une morsure très fois des charges considérables. prolongée. Polissage. — (Sculpt.) — Le polis- Pointer. — Exécuter un modèle à sage des statues en marbre est ordi- l'aide de points. nairement confié à des ouvriers mar- Pointe sèche. — (Grav.)— Stylet briers, mais le statuaire doit surveiller d'acier à l'aide duquel on dessine direc- ce travail avec soin. Les finesses des tement sur le cuivre. En appuyant plus touches disparaissent aisément sous l'ac- ou moins fortement, la pointe sèche tion de la pierre ponce. Aussi les sta- pénètre plus ou moins profondément tuaires de l'antiquité ont-ils poli simple- le métal, qu'elle ne coupe pas, mais ment à la cire quelques-unes de leurs POL — 341 — PON œuvres. On recouvre parfois les statues les autres. —• (Voy. Diptyque et Triply- en marbre dont on veut conserver le que.) Se disait, dans l'antiquité, des ta- polissage d'une légère couche de vernis. blettes à écrire formées de plus de deux Polissage. — (Grav.) — On polities lames ou feuillets. cuivres destinés aux graveurs à l'aide Pomme. — Motif d'ornementation d'un grattoir, puis avec du grès, de la de forme sphérique. pierre ponce, de la poudre d'ardoise, du — de pin. — Motif de décoration charbon de saule. — (Voy. Planeurs.) formé d'une sorte de cône renflé, couvert Polisseur. — Ouvriers marbriers d'écaillés et d'imbrications et fréquem- qui polissent les statues en marbre. ment employé dans les frises, dans les ro- Polychrome. — Qui est de plu- saces, comrne motif d'amortissement. sieurs couleurs. En Egypte et en Grèce, Ponce. — Petit sachet de toile rem- l'a;^chitecture polychrome était en hon- pli de charbon pilé, de plâtre ou de neur et les monuments byzantins et cer- sanguine dont on se sert pour obtenir tains édifices gothiques étaient peints ou un ponds. — (Voy. ce mot.) offraient des détails d'ornementation re- Ponceau.—(Voy. Couleurponceau.) haussés de peinture à l'extérieur aussi — (Arch.) — Se dit d'un petit pont bien qu'à l'intérieur. De nos jours et sous d'une seule arche. nos climats les essais de polychromie Poncette. — Morceaux de feutre les plus sérieux n'ont été tentés qu'à imprégnés d'un mélange de résine en l'aide de matériaux diversement colorés : poudre et de noir de fumée ou de céruse bronzes, marbres, pièces de céramique. La dont on se sert pour obtenir un poncis. sculpture polychrome était pratiquée dès — (Voy. ce mot.) la plus haute antiquité ; de nos jours, quel- Poncif. —On dit d'un tableau qu'il ques statuaires, Simart, Pradièr, Clé- est par trop « poncif » pourindiquer qu'il singer, ont tenté de ressusciter cette n'a aucun caractère d'originalité, que forme d'art, non plus en coloriant les sta- ces figures semblent avoir été déjà vues, tues comme autrefois, mais en employant paraissent être des décalques d'œuvres des matériaux de couleurs diverses. antérieures, très connues ou des rémi- Polychromie. — Procédé d'impres- niscences d'œuvres types. sion, de décoration, de coloriage, d'en- Poncis. — Contour précis d'un luminage à l'aide de plusieurs couleurs. dessin exécuté sur une feuille de papier Polyèdre.—Solide à surfaces planes. assez résistante et qu'on pique de trous Polygonal. — Qui a la forme d'un d'aiguille aussi rapprochés que possible. polygone. Pour obtenir un décalque de ce contour, Polygone. — Figure géométrique on tamponne cette feuille avec un petit qui a plusieurs angles et plusieurs côtés. sac renfermant de Polyorama. — Panorama offrant la poudre de fu- des tableaux superposés dont les aspects sain, de sanguine se transforment, suivant que les toiles ou de craie, ' et la v'' -. •! ••••' .• .• sont éclairées par devant ou par derrière. poudre, en traver- v';'"'.":. Polyptyque. — On désigne ainsi, sant les petites ou- \ O \ ' particulière- vertures, indique VA.-; -A''' ment pendant par une suite de le moyen âge points le contour dont on voulait avoir et la Renais- une reproduction exacte. On se sert de sanee, les re- poncis pour reporter sur toile les es- tables fermés quisses cherchées sur papier, pour obte- à l'aide de nir des répétitions identiques d'un motif plusieurs volets se repliant les uns sur d'ornementation, etc. Ce n'est que par PON — 342 — POR corruption qu'on désigne les ponds Notre-Dame de Noyon et à Saint-Vin- sous le nom de poncifs; ce dernier cent de Rouen. La mot a une autre signification. — (Voy. Renaissance nous a Poticif.) laissé de beaux spé- Pondérer. — Equilibrer les groupes cimens de porches en d'une composition. bois sculpté, et l'en- Pont. — (Arch.)— Construction for- trée d'un grand nom- mée d'arches ou de tabliers en fer et bre d'églises de vil- servant à franchir un fleuve, à relier lage était, autrefois deux points séparés par une dépression surtout, précédée de de terrain. porches rustiques d'un aspect parfois — biais. — (Arch.) — Pont établi très pittoresque. obliquement par rapport à la direction Porphyre. — Pierre dure, de cou- de l'axe du fleuve ou de la route qu'il tra- leur rouge ou verte, parsemée de taches verse. blanches et susceptible de recevoir un Porcelaine. — (Céram.) — Poterie très beau poli. dure, — compacte et imperméable, formée Porphyriser. Broyer les ma- d'une pâte fine et translucide, à base tières colorantes destinées à la fabrica- principale de kaolin. tion des couleurs. — hybride. — Se dit de certaines Portail. — (Arch.) — Nom donné pièces de porcelaine italienne dans les- dans le style roman et le style gothique, quelles le kaolin de Vicence n'entrait surtout du xiii" au xvi" siècle, à la que pour une faible part, la base étant façade des formée de quartz et de fritte vitreuse, et églises. Le qui étaient vernies au plomb mêlé de portail de la quartz et de fondant. Certains auteurs, cathédrale tels On que Brongniart, donnent aussi le d'Amiens. nom de porcelaine mixte à ces pièces désigne aussi qui ne sont pas purement kaoliniques. par ce mot les — opaque. — Se dit improprement portes des de certaines faïences fines. On les désigne églises, et on parfois aussi sous le nom de demi-por- donne le nom celâmes. de grand portail à l'entrée principale. Poroelainier. — Artisan qui fabri- Dans le style roman, l'archivolte en des porcelaines. plein cintre du portail est soutenue que par Poroelanique. — Qui a l'appa- rence, l'aspect de la porcelaine. Porche. — (Arch.) —Vestibule exté- ; rieur des basi- ^ liques chré- tiennes. C'était la partie qui dans les tem- pies antiques portait le nom de pronaos. Certaines égli- des colonnettes, et dans le style gothi- ses du moyen que cette partie verticale est décorée de âge possèdent des porches en pierre d'une niches superposées. La partie qui existe grande richesse, tels qu'on en trouve à entre le linteau de la porte et la partie POR — 343 — POR courbe porte le nom de tympan. Dans la tout conçues au point de vue décoratif, plupart des édifices gothiques, le tympan ornées de trophées et parfois de statues des portails est orné de bas-reliefs com- allégoriques. prenant parfois des centaines de figurines Porte égyptienne. — (Arch.) — disposées en frises superposées, et parfois Porte dont l'ouverture a la forme d'un aussi ces tympans ont servi à représen- trapèze dont les jambages sont inclinés. ter la généalogie de la Vierge sous la On trouve aussi forme d'un arbre, désigné sous le nom des portes égyp- d'arbre de Jessé. tiennes à jam- Porte. — (Arch.) — Ouverture ou bages verticaux. baie servant d'issue ou de dégagement. En général, ces — Se dit aussi de sortes d'arcs de triomphe portes sont dé- ou portes décoratives. Telles sont, à Pa- Corées d'hiéro- ris, les portes Saint-Martin et Saint-Denis glyphes sculptés érigées sous le règne de Louis XIV. ou peints, et parfois leur couronnement — à deux battants. — (Arch.) se compose d'une large gorge avec motif — Porte formée de deux vantaux se fer- central formé d'un globe ailé, mant l'un sur l'autre, — d'enfilade. — (Arch.) — Se dit, La porte cochère, dans un édifice, de portes placées dans un la porte-fenêtre ou même axe. Dans les musées, dans les pa- porte à balcon sont lais, les portes d'enfilade servent à faire ordinairement des communiquer entre elles les galeries, les portes à deux bat- salons, dans toute la longueur de l'édifice. tanls. Parfois, ces — fenêtre. — (Arch.) — Baie des- battants s'ouvrent Cendant jusqu'au sol d'un appartement dans toute la hau- et fermée d'une porte vitrée servant à teur de la baie; parfois aussi une imposte la fois de porte et de fenêtre. dormante occupe la partie supérieure. — flamande. — (Arch.) — Porte — bâtarde. — (Arch.) — Porte de avec jambage et couronnement fermés dimensions intermédiaires entre celles d'une grille de bois ou de fer. de la porte cochère et de la petite porte. — fortifiée. — (Arch.) — Se disait — cochère. — (Arch.) — Porte surtout au moyen âge des portes avec carrossable. La porte cochère doit avoir pont-levis ser- une largeur de deux mètres au moins. vant à défen- Au xvii" et au xvin® siècle, lorsque la dre l'entrée dimension des carrosses de gala était d'une ville. Les considérable, on a exécuté des portes portes forti- cochères dont la hauteur apparente dé- fiées étaient passait la hauteur de deux étages. Dans ordinairement ce cas, la partie supérieure formant im- flanquées de poste dormante était décorée de frontons tourelles à et de cartouches parfois d'une extrême chaque angle, richesse. et une galerie — décorative. — (Arch.) — Se supportée par dit des portes construites au xvii" et au des mâchicou- XVIII® siècle pour remplacer les portes lis permettait ~ fortifiées du moyen âge. Ces portes dé- :r aux assiégés coratives, qui souvent étaient reliées aux de lancer des projectiles sur les assié- anciens remparts, servaient à fermer géants. La plupart de ces portes étaient l'issue d'une rue; mais elles étaient sur couronnées de hautes toitures. POR — 3Í4 — POR Porte triomphale. — (Arch.) — lante et que l'on applique sur les Monument cominéinoratif en forme d'arc rampes d'es- de triomphe. calier, sur les Porte-cartons. — Se dît de petits balcons, à meubles ayant une l'endroit où forme générale qui l'on s'ap- ressemble à celles p u i e. On des lettres X ou Y fabrique des et servant à pla- por te-main cer les cartons en bois diversement colorés et vernis. ou portefeuilles à Porte-pointes. — (Grav.) — Le hauteur d'appui, porte-pointe se compose d'une virole de pour qu'on puisse les feuilleter plus cuivre fendue; ce qui permet de loger à aisément. l'intérieur des pointes de différentes gros- crayon. — (Dess.) — instrument seurs qu'on maintient à l'aide d'une vis formé de branches de cuivre mince, de de pression. forme demi-cylindrique, soudées l'une — -sujet. — Supports destinés à à l'autre, et dont l'extrémité s'évase placer à une hauteur convenable les mo- de façon qu'on puisse y enchâsser le déles en relief que doivent copier des crayon, qu'on maintient fortement en élèves. place à l'aide d'un anneau pressant les Portée.— (Arch.)—Se dit de la Ion- gueur d'une pièce de charpente en bois branches de métal. Les porte-crayons peuvent le plus souvent recevoir un crayon à chaque extrémité. On les em- ou en fer posée horizontalement et soute- ploie surtout pour dessiner au crayon nue à ses deux bouts par des supports. noir, qui non seulement noircirait les Portière. — Rideau fixé à la partie doigts, mais de plus est de trop petite supérieure d'une taille pour être tenu directement. baie, drapé, relevé Portefeuilles. — Se dit de deux ou tombant ver- feuilles de carton reliées par un dos en ticalement, et à toile, avec ou sans rabattants (voy. ce l'aide duquel on mot), et fermées par des rubans. Il y a dissimule une des portefeuilles de toute dimension, porte ou on orne de tout format. Avoir de nombreux une ouverture. On portefeuilles de gravures, posséder une emploie souvent nombreuse collection de pièces gravées des tapisseries comme portières dans les dans ses portefeuilles. ateliers d'artistes installés avec luxe. Porte-folios. — Se dit de cartons Portique. — (Arch.) — Galerie placés à demeure sur de petits chevalets, couverte, à air fiininm iiiniiiii Hmmümiimiiiiimuiii se fermant comme un portefeuille à libre, dont les l'aide d'une serrure et dans lesquels on voûtes ou les classe des épreuves rares, des gravures, plafonds sont des dessins précieux. supportés par — -main. — Moulure en bois des colonnes, - ou en fer à profil convexe, parfois des piliers ' ^ ou -■ avec arête angulaire légèrement sail- des arcades. Quelques auteurs donnent POR — 345 — POT Poser l'ensemble. —Terme indi- quant que le modèle pose entièrement nu. — des jets. — Dans les opérations préparatoires de la fonte des statues on nomme pose des jets la disposition des canaux renfermés dans le moule de po- tée (voy. ce mot) et destinés à recevoir le métal en fusion. —^le modèle. — Donner une atti- aussi ce tude au modèlemvivêanmt. « nom, ou dit excellemment De C'est u idercote n , lguraind de. art, a que de loge, à l'ensemblesavofior promser le modèle. » Postes. é (Arpcha.) r Muontif d'eornnet-ablement — — desquelles est placéesuunpe parcoade. Un deux colonnes au milieu portique avec piédestal. Un protrtéique par sans piédestal. Portrait. — Imitation trait pour trait — on disait pourtraict en vieux mentation formé d'enroulements se reliant français, — image d'après un person- d'une façon continue. On dit aussi flots, nage, un modèle vivant, dessinée, Post-scènium. — (Arch.) — Partie peinte ou sculptée, etc., dans laquelle l'ar- des théâtres antiques située en arrière tiste s'attache surtout à reproduire exac- de la scène. tement les traits, l'attitude habituelle et Poteau. — (Arch.) — Pièce de l'expression caractéristique du modèle. bois servant de support vertical. — en buste. — Portrait représentant Potée. — Mélange de creusets un personnage de la tête à la ceinture. blancs pulvérisés, de terre, de fiente de — en médaillon. — Portrait re- cheval et de poils de bœuf, usité pour présentant la tête seule d'un personnage, fabriquer les moules des statues desti- et de préférence le profil. nées à la fonte. — en pied.—Portrait représentant un Potelet. — (Arch.) — Petit poteau. personnage en entier, de la tête aux pieds. Poterie. — Produit de l'industrie Posage des couleurs. — du potier; — et aussi vases d'argile (Céram.) — Application, à la surface communs et grossiers, cuits au four. des poteries, de couleurs résistantes — au vernissée. — Poteries recou- feu. Ce posage peut se faire au pinceau, vertes d'une glaçure plombifère. au putois (voy. ce mot), au mordant Poterne. — (Arch.) — Fausses (espèce d'huile grasse qui retient la cou- portes, petites portes dissimulées que leur saupoudrée), par réserve (c'est-à-dire l'on rencontre dans certains châteaux en ménageant à l'aide d'une solution forts du moyen âge. gommeuse les parties qui doivent être Potiche. — Vase de Chine et du réservées), ou enfin par impression, en Japon ordinairement en décalquant à la surface de la pièce à porcelaine, à col évasé, décorer des épreuves d'ornements litho- à panse légèrement ren- graphiés ou gravés sur lesquelles on fait fiée, souvent couvert adhérer les couleurs vitrifiables à l'aide d'une ornementation fort d'un tampon. riche. Il y a des poti- Poser à champ. — (Arch.)—Pla- ches de toute dimen- cer une pierre, une tablette de marbre, sion. Les Chinois se ser- de façon que la plus grande surface vent de grandes potiches soit verticale. On dit aussi de champ. ventrues, avec couvercles rappelant la POT — 346 — PRE toiture des temples, pour renfermer leur Pousser au noir. — Se dit de récolte de thé. l'inconvénient que présentent certains Potiohomanie. — Procédé de tableaux, certaines couleurs qui, sous décoration de vases de verre à l'aide de l'action de l'air et du temps, deviennent figurines découpées et collées à la sur- ternes, noircissent. face intérieure du vase, qui était ensuite — au vide. — (Arch.) — Se dit de barbouillée d'une couche de blanc épais, l'effet produit sur les jambages par une de façon à lui donner l'aspect de la partie voûtée. Dans l'architecture go- faïence. La potichomanie, mise à la mode thique, les arcs-bou- en 1850, a joui pendant quelque temps tants et les contre- d'une vogue singulière et est aujour- forts n'ont d'autre but d'hui complètement abandonnée. que de combattre la J Potier. — Artisan qui fabrique des poussée au vide des pièces de poterie. voûtes des nefs, et les — d'étain. — Artisan qui tourne architectes de cette des vases d'étain. époque ont montré • Pouce. — Ancienne mesure de Ion- quel parti, au point de vue artistique gueur égale à vingt-sept millimètres. et décoratif, on pouvait tirer de massifs Poudre de diamant. — (Grav.) de maçonnerie indispensables à la sta- — Poudre utilisée par les graveurs en bilité de l'édifice. pierres fines, qui en enduisent leurs ou- Poussinesqpie. — Se dit d'œuvres tils de fer à l'aide d'une légère couche exécutées à la manière du Poussin. d'huile, de façon à attaquer plus sûre- Poutre. — (Arch.) — Pièce de bois ment les pierres contre lesquelles l'acier équarrie. Solives destinées à former un s'émousserait. plancher. Pourpre. — (Voy. Couleurpourpre.) Poutrelle. — (Arch.) — Petite poutre. — (Blas.) — Couleur violette tirant Pouzzolane. — (Arch.) — Terre sur le rouge. S'indique en gravure par des rougeâtre qu'on mélange avec de la chaux hachures inclinant de droite à gauche. pour former un ciment hydraulique. Pourrir la pâte (faire). — Praticien. — Artisan, doublé par- (Céram.) — Opération qui a pour but d'à- fois d'un artiste, qui fait la mise au point chever la préparation de la pâte à faïence des sculptures. — (Voy. Mise au point.) fine ou à porcelaine, et qui consiste à li- Pratique. — (Voy. Peindre de pra- vrer cette pâte à l'action de l'eau, de ma- tique.) nière à le débarrasser par la putréfaction Préau. — (Arch.) — Dans les an- des matières organiques qu'elle renferme. ciens cloîtres, cour carrée à air libre Pourrissage. — (Céram.) — Opé- réservée à la promenade des religieux. ration qui consiste à conserver pendant Précieux. — Se dit d'une exécution quelque temps les pâtes céramiques dans très cherchée, d'un faire très délicat, un état constant d'humidité. d'une touche d'une finesse exquise. Pourtour. — (Arch.) — Tour, cir- Préciser. — Fixer, arrêter un con- cuit, développement d'un édifice. Le tour. Des reliefs qui gagneraient à être pourtour extérieur d'une cathédrale. précisés. Poussé. — Se dit d'une exécution très Préférioule. — Se dit d'un vase soignée, d'un tableau, d'une statue, tra- antique en forme de bassin. vaiilés, étudiés dans leurs moindres détails. Prèle. — (Dor.) — Tige d'une Poussée. — (Arch.) — Se dit de plante hérissée d'inégalités semblables à la force résultant de la réaction de deux des grains de sable et avec laquelle on voûtes ou parties de construction arc- peut lisser et polir le bois et même net- boutées l'une contre l'autre. toyer les métaux. Certains sculpteurs se PRE — 347 — PHI servent aussi de la prêle rugueuse pour côtés, et pourvu d'une vis à manche obtenir sur leurs modèles en terre qui peut être plus ou moins glaise des surfaces couvertes d'aspérités serrée. La presse est em^ irrégulières, qui accrochent la lumière ployée pour maintenir ad- et accentuent le modelé. hérents certains assemblages Premier état. — ( Grav. ) — de menuiserie. Les pho- Epreuve que donne une planche lors- tographes emploient éga- qu'elle a reçu une première morsure, et lement de très petites presses que les travaux complémentaires et défi- pour fixer les chambres noires nitifs n'ont point encore été exécutés. sur la planchette terminant un pied. On donne aussi le nom de premier état Presse abras. — Presses typogra- à toute épreuve d'une planche, terminée phiques ou lithographiques mues à bras ou non, mais différente des épreuves d'homme. d'un second tirage. — en. taille-douce.—Presse à l'aide Première idée. — Croquis, ébau- de laquelle on imprime des planches gra- che dessinée, peinte ou sculptée, projet vées en creux, c'est-à-dire dans lesquelles d'architecture réalisant la première pen- les traits noirs creusés conservent seuls sée de l'artiste. l'encre nécessaire pour le tirage. Premier plan. — (Arch, théâtrale.) — lithographique. — Presse à — Espace de la scène compris entre le l'aide de laquelle on tire des épreuves des manteau d'Arlequin et la première cou- pierres sur lesquelles on a exécuté à l'encre lisse. grasse des dessins à la plume ou au crayon. Premières épreuves. — (Grav.) — manuelle en bois. — Se di- — Epreuves tirées avant qu'une planche sait, au siècle dernier, de la presse ty- soit achevée, avant le tracé des légendes pographique à bras au moyen de la- gravées, avant les noms d'auteurs, etc. quelle on tirait des épreuves des vi- — (Voy. Epreuve avant la lettre. guettes sur bois. Epreuve d'artiste.) — mécanique. — Presses mues à Prendre des mesures. — l'aide de machines à vapeur, à gaz ou (Arch.) — Relever des dimensions soit électriques, et destinées à imprimer en sur un terrain, soit dans une construe- typographie ou en lithographie. tion quelconque. — monétaire. — Presse destinée — du champ. — C'est se mettre au frappage des médailles et monnaies. à une distance suffisante d'une œuvre — typographique. — Presse à d'art pour pouvoir en saisir les lignes l'aide de laquelle on imprime les bois d'ensemble d'un seul coup d'œil et de gravés, les clichés et autres gravures en façon qu'elle se présente sous l'aspect le relief, c'est-à-dire dans lesquelles les plus favorable. blancs sont creux et dont les noirs peu- Préparation. — Se dit de la façon vent être encrés par un rouleau passant dont on ébauche un tableau, dont on à leur surface. prépare certaines parties en les recouvrant Presse (sous). — Se dit d'un ou- de tons qui doivent servir à faire va- vrage livré à l'impression, de planches loir les travaux ultérieurs. Une bonne gravées dont le tirage en nombre est en préparation. Une préparation insuffi- cours d'exécution. santé. Pressier. — Ouvrier qui imprime Presse. — Machine au moyen de à la presse à bras. laquelle on imprime des planches gra- Prismatique. — Qui a la forme vées ou les feuilles d'un livre. d'un prisme. — Bâti en bois ou en fer, en forme Prisme. — Solide géométrique dont de rectangle ouvert sur l'un de ses les bases sont égales et parallèles et les PRI — 348 — PRO côtds formés de parallélogrammes. Un profils d'un tracé très savant. Au prisme est dit triangu- xiii" siècle, les piliers étaient formés de laire, hexagonal, etc., s'il a pour base un triangle, un hexagone. Un prisme est droit, lorsque les arêtes sont perpendiculaires colonnes cantonnées ; mais au xiv'- siè- au plan de la base et lorsque les faces de, leur profil — ou section horizon- latérales sont des rectangles. Prisme. — Prisme triangulaire en cristal, qui, relevant un rayon de lu- mière blanche, le réfracte décomposé et formant les sept couleurs du spectre. Probóscide. — (Blas.) — Trompe d'éléphant ordinairement repré- sentée contournée en S et po- taie — étant le même que celui des" arcs- sée en pal. Un probóscide d'or. doubleaux, était formé parfois d'un très Un probóscide, le naseau en grand nombre haut d'argent. Cette pièce, dont de moulures. l'usage est fort rare, ne se ren- Enfin lors- contre que dans les armoiries allemandes. qu'on exécute Procédé. — Moyen technique, pra- les moulures tique, d'exécution. en plâtre, on Profil. — Se dit, en général, de l'as- donne le nom pect, de la représentation d'un objet decontre-profil quelconque vu d'un seul côté, Contour à la planchette découpée de façon à ob- déterminé par cet objet vu de côté. tenir le profil voulu. — (Peint.) — Se dit en peinture, en Profil fuyant.—(Voy. Profil perdu.) dessin, d'un portrait vu de côté. — perdu. — Se dit d'un portrait — (Arch.) — Se dit des dessins re- représentant une personne vue de côté, présentant un édifice en coupe verticale, de façon que le derrière de la tête et surtout des sec- soit placé au premier plan et que les tions pratiquées de traits du visage soient dissimulés en façon à bien préci- partie par les saillies du front et de la ser les saillies d'une joue. On dit aussi profil fuyant. moulure, d'un mo- Profiler. — Tracer un profil, re- tif d'ornementation présenter de profil, tracer la silhouette, dont les dessins de le contour d'un profil. face ne pourraient Profondeur. —(Peint.) — Étendue faire apprécier le re- considérée du bord inférieur du tableau lief. Le dessin des profils dans le style jusqu'à l'horizon. Ce paysage manque gothique était toujours subordonné au de profondeur. tracé de l'appareil, et les moulures Progression. — Système d'or- étaient toujours combinées de telle sorte nementation dans lequel les motifs que les joints étaient dissimulés et ne prennent plus ou moins d'importance venaient jamais rompre la surface con- suivant qu'ils ont à couvrir des surfaces cave ou convexe de ces moulures. Les plus ou moins étendues. Ainsi, dans un sections des piliers gothiques, celles sur- fronton,l'ornementation doit être conçue tout des arcs-doubleaux, montrent des par progression, puisqu'elle doit rem- PRO — 349 — PUB plir au sommet du fronton une surface ou rayon du fût de la colonne à sa base. plus considérable qu'aux extrémités qui Proportionné. — Se dit d'une se terminent en pointe. figure dont les proportions sont bien Projection. ■— Représentation des observées, offrent un rapport harmoni- corps sur une surface .plane, verticale que entre leurs dimensions. ou horizontale; figure obtenue sur ces Proportionnel. Qui a rapport plans en joignant le pied des perpendi- à une proportion. enlaires abaissées Propre. — Se dit dans un tableau de tous les points de colorations étendues avec soin, de d'un objet sur le taches sans rugosités; dans un dessin de plan. Le tracé des hachures, de traits régulièrement alignés. projections rentre La propretéd'exécution n'est pas toujours i dans la série des une preuve de mérite dans une œuvre ' iali ' ^ épures et exige d'art. Poussée à l'excès, elle ne fait que re- parfois des connaissances très étendues froidir singulièrement l'aspect de l'œuvre. en géométrie; mais l'architecte doit être Propyléen. — (Arch.) — Dans le familiarisé avec ces tracés qui lui per- style des propylées. mettent de se rendre compte des détails Propylées. — (Arch.) — Se dit, dans d'une construe- l'antiquité, du vestibule d'un temple orné tion et de les de colonnes et, en particulier, de la con- préciser en vue struction placée à l'entrée de l'Acropole de l'exécution, d'Athènes, avant d'arriver au Parthénon. et qui lui ser- Proscénium. — (Arch.) — Partie vent aussi à in- des temples antiques placée en avant de diquer sur ces la scène. dessins le tracé des ombres projetées Prostyle. — (Arch.) — Se dit des par un foyer de lumière conventionnel- temples antiques, ornés de colonnes sur lement placé dans le haut et à gauche la seule face antérieure. des dessins et dirigeant ses rayons sui- Prothesis. — (Voy. Oblatorium.) vant un angle de 45°. Pseudisodomos. — (Arch.) — Projet. — (Arch.) —■ Se dit de l'en- Appareil antique formé d'assises hautes semble des plans, élévation et détails d'un et basses alternant régulièrement. Les édifice que l'on projette de construire. appareils formés de pierres de même Projeter. — Tracer une projection hauteur portaient, chez les Grecs, le (voy. ce mot) ; et aussi dresser le plan, nom d'i(jóSop,ov (bâti de la même ma- e projet d'un édifice. nière). On donnait le nom d'eptTrXexTov Pronaos. — Se disait, dans les aux murailles d'une grande épaisseur, dont temples antiques, des portiques placés le vide était rempli de pierres brutes en avant de la cella. noyées dans le mortier, mais dont les Proportion. — Se dit de la di- deux faces étaient reliées par des pierres mension d'une figure peinte, dessinée ou transversales portant le nom de Starovoi. sculptée; — et aussi du rapport qui Enfin Voptis reticulatum des Romains, existe entre les dimensions des différentes formé de pierres carrées posées en lo- parties du corps. En peinture et en sange, portait chez les Grecs le nom de sculpture, la proportion du corps hu- StxxuóGexov (Síxxuov, filet de pêcheur). main est indiquée par la tête; un corps Pseudodiptère. — (Arch.) — Se humain bien proportionné a une hauteur disait dans l'antiquité de temples dip- égale à 7 ou 8 longueurs de tête. En tères incomplets. architecture, les proportions de l'enta- Publication. — Se dit, en gé- blement sont fournies par le module néral, des volumes imprimés, publiés et PUL — 350 — PYR mis en vente par les éditeurs. Des publi- pylônes de Thèbes étaient précédés cations d'art. Des publications illustrées. d'avenues de sphinx et d'obélisques. Pulvérisateur. — Instrument à Pyramidal. - En forme de pyramide. l'aide duquel on projette sur un dessin Pyramide. — Solide géométrique un liquide fixateur réduit en poudre ou à base triangulaire ou polygonale et dont gouttelettes d'une ténuité extrême. — les faces latérales se réunissent et se (Voy. Fixateur.) groupent en un point Punaise. — Sorte de petite pointe nommé sommet. On dé- acérée très courte, à tête large, dont on signe aussi sous ce nom, se sert pour fixer des feuilles de papier et parfois sans qualifi- sur des planchettes, des cartons, etc. catif, les trois monu- Pupitre. — On se sert d'un pupitre ments égyptiens de la pouvant s'incliner suivant des angles IV dynastie, dont le plus élevé, ou différents : i" pour peindre les minia- pyramide de Chéops, qui mesure 146 mè- tures sur ivoire ; 2" poiir la peinture sur tres de hauteur, est édifié sur un plan porcelaine; 3" pour la retouche des pho- tographies; 4." pour exécuter différents calques. Dans toutes ces applications, sauf pour la peinture sur porcelaine où le pupitre est en bois plein, le vide de l'encadrement du pupitre est rempli par une glace dépolie qui sert à tamiser le jour. Pur. — (Blas.) — Se dit d'une ar- moirie qui n'a d'autre émail que celui de l'écu. On dit carré et dont le massif en aussi plein. pierre calcaire Pureté. Se dit de la était — correction, primitivement revêtu de dalles po- de la avec soin. précision du dessin. lies et La pureté de appareillées Pyramidé. — Qui offre une contour des figures de Raphaël. La dispo- pu- reté de sition lignes de la Source d'Ingres. pyramidale. — — Se dit Putois. — (Peint, sur faïence.) Pyramidion. (Arch.) — la est très Pinceau très doux ayant la forme de dont hauteur d'une pyramides pe- brosse courte dont on se sert pour étendre les couleurs et unir les teintes. Pyonostyle. — (Arch.) —Se dit d'un entre-colonnement très étroit ne mesu- rant que trois modules. — (Voy. ce mot.) Pylône. — (Arch.) — Se dit, dans tite par rapport à la base. Le sommet des l'architecture égyptienne, d'un double obélisques se termine souvent en pyrami- massif de maçon- dion. On termine ainsi de même un certain nerie en forme de nombre de monuments funèbres ou com- tour pyramidale, mémoratifs conçus dans le style néo-grec. avec porte au mi- Pyro-fixateur. — Petit appareil lieu, la partie su- d'amateur destiné à cuire la peinture sur périeure se ternii- porcelaine. Il est composé d'un bâti en nant en terrasse. fonte avec panneaux en terre réfractaire. Parfois on ap- A l'intérieur est disposée une petite ca- pliquait contre ces pylônes des mâts zette dans laquelle on introduit les pla- ornés de banderoles flottantes. Les ques qu'on veut soumettre à la cuisson. Q Quadrangulaire. — Qui a quatre gents ou sécants ; quelquefois aussi et angles, on dit aussi quadrangulé. suivant les époques, leurs extrémités Quadrataire. — Se disait, au moyen sont séparées par des par- âge, de l'art d'incruster des pierres dures ties angulaires. Au xii" siè- à l'imitation des anciennes mosaïques. de, le contour intérieur Quadrature. — Se dit, dans la des quatre-feuilles est orné peinture à fresque, de l'exécution de d'un tore. Au xiv® siècle, motifs d'ornements suivant des tracés chaque lobe, au lieu d'être géométriques. formé par une portion d'arc, est formé Quadrilatère. — Polygone à quatre d'une arc d'ogive. côtés. Quatre-feuilles. — (Blas.) — Quadrillé. — (Voy. Papier qua- Fleur à quatre feuilles. On dit aussi drillé.) quarte-feuille et quarte-feuille double Quart de rond. — (Arch.) — lorsque les feuilles sont au nombre de Moulure dont la saillie est déterminée huit. par un quart de cercle. Quartz. — Pierre siliceuse. Le Quartier. quartz — (Arch.) — Se dit des hyalin : le cristal de roche. marches tournantes d'un escalier ; et Quenouille. — Obturateurs des aussi de la portion d'un escalier à vis orifices par lesquels le métal en fusion reliant deux pièces situées à un étage doit pénétrer dans le moule d'une statue. différent. On disait autrefois quenouillettes. — (Blas.) — Chacune des parties d'un Quenouillettes. — Tiges de fer écu écartelé en croix. On blasonne en se terminant faisant par une olive, et à l'aide précéder la description du mot desquelles on peut à volonté obturer ou écartelé. Ecartelé au premier quartier non l'entrée des jets dans l'opération de d'or, au deuxième de gueules, etc., etc., la fonte. On dit aujourd'hui quenouilles. ou au premier et quatrième d'argent, — s'il (Voy. Pose de jets.) se trouve deux quartiers semblables. Queue. — (Arch.) — Extrémité Quatre-feuilles. —(Arch.) — Mo- d'une pierre prise" dans sa plus grande tif d'ornemen- longueur et qui est placée du côté inté- tation de style rieur d'une muraille. ogival, formé — d'aronde. — Mode d'assem- de quatre arcs de cercle tracés en prenant suc- cessivement pour centre les angles d'un carré. Quelque- fois les quatre arcs de cercle sont tan- blage dont la découpure, rappelant la QUE — 352 - QUI queue d'hirondelle, offre l'aspect de deux Pour obtenir ce résultat, le terrain trapèzes joints par leur petit côté. On est divisé en un trouve parfois des modillons formant certain nombre saillie dans le vide et maintenus dans de carrés égaux la maçonnerie par une queue d'aronde. dont les diago- Se dit aussi de pièces de bois as- nales sont tra- semblées. Un assemblage en queue cées, et la plan- d'aronde. tation s'effectue ju! . « - •. Queue. — (Voy. Chevalet.) f aux quatre an- — de morue. — (Grav.) — Brosse gles et au centre de chaque carré. plate et large, employée pour recouvrir de Quintefeuille. — (Arch.)— Motif vernis l'envers des plaques destinées à la d'ornementation formé de morsure et que l'on plonge dans une eu- cinq lobes. — (Voy. Quatre- vette. ■>< ^ yèMz7/cs.) L'usage des quinte- Quinconce. — Disposition en feuilles circulaires est an- échiquier. Le plus fréquemment, plan- térieur au xiv® siècle. A tations d'arbres conçues de manière à partir de cette époque, on trouve des présenter des lignes droites, de quelque quinlefeuiiles dont les contours sont en point que la plantation soit envisagée. arc d'ogive. - R Rabattants. — Morceaux de toile Ainsi, les bras d'un personnage tendus renforcés ou non de feuilles de carton directement sur le spectateur sont vus et fixés à l'un des côtés d'un carton ou en raccourci. Les raccourcis désagréa- portefeuille destiné à recueillir des des- bles d'aspect ou sins ou des ^ gravures. Un portefeuille incompréhen- avec rabattants. Ces rabattants ont pour sibles sont des but de protéger de la poussière les pièces écueils à éviter. contenues dans les cartons. Les statuaires, Rabattement. — Mouvement de eux aussi, ont à rotation que l'on fait accomplir à une tenir compte des figure plane et qui, à l'aide de tracés raccourcis, mais géométriques, permet d'obtenir la pro- d'une façon spé- jection de cette figure sur l'un des plans ciale : d'une part, de projection usités. lorsqu'ils exé- Rabattre. — Polir un marbre avec entent des bas- de la terre cuite pulvérisée pour en réliefs ; d'autre faire disparaître les inégalités. part, dans la Rabattu. — (Art. déc.) — Rabattre composition de statues destinées à un un ton, c'est en affaiblir l'intensité par un emplacement déterminé, ils ont à pré- mélange de noir. On a fait en ce siècle voir les mauvais effets de raccourcis que un trop grand usage des tons rabattus, pourrait présenter l'œuvre mise en place. surtout dans la fabrication des tapis- Racheter. — (Arch.) — Corriger, series. atténuer, relier, racheter une pente par Raccorder. — Dans la restauration l'habile disposition d'escaliers. Racheter d'un tableau, couvrir une surface de une coupole à quatre plans circulaires, tons se reliant^ se confondant avec les c'est-à-dire la relier à ces surfaces à parties anciennes de l'œuvre. l'aide de pendentifs. Raccords. — Se dit en peinture, Rachevage. — (Céram.) — En- en gravure, de travaux de retouche des- semble des travaux d'achèvement ou de tinés à relier différents plans manquant repérage des pièces moulées. d'homogénéité, ou qui ne sont pas reliés Raoloir. —■ (Grav.) — Le racloir par de suffisantes transitions de valeurs. est le grattoir ou ébarboir des Raccourci. — Se dit des procé- graveurs à la manière noire. dés de dessin et de coloration à l'aide C'est à l'aide de cet instrument desquels on rend l'aspect de certains que les graveurs enlèvent la objets, de certaines figures, dont la per- grainure (voy. ce mot) partout spective réduit les dimensions pour le où ils veulent obtenir des blancs. regard ; tous les objets formant une Le graveur à la manière noire saillie perpendiculaire au plan du ta- travaille donc en conservant la bleau doivent être traités en raccourci. grainure pour obtenir les ombres et en LEXIQUE, 23 RAC — 354 — RAM la « ratissant » pour obtenir des clairs. rais de cœur s'appliquent le plus sou- Il opère avec le racloir comme le dessi- vent sur un talon (voy. ce mot) ou ci- nateur au crayon noir qui enlève les maise lesbienne. parties lumineuses à l'aide de la mie de Raisin. — Se dit d'un format de pain sur un fond crayonné. papier. — (Voy. Papier raisin.) Raoloir des graveurs sur Rame. — Se dit de vingt mains bois. — Outil d'acier aiguisé à vif avec de papier, de vingt rouleaux de papier lequel les graveurs polissent la surface de tenture. des blocs de bois. Quelques artistes pré- Ramender. — (Dor.) — Applique fèrent la prêle à cet instrument. de petites feuilles d'or pour réparer un Radié. —Rayonné. Se dit de motifs travail. d'ornementation formés de rayons. Rampant. — (Arch.) — Se dit de Radius. — L'un des os de l'avant- ce qui est incliné, de ce qui offre une bras. pente. Les rampants Raffermissement. — (Céram.) d'un fronton. Le ram- — Débarrasser les pâtes céramiques pant d'une toiture. de l'eau qu'elles contiennent en excès. On Dans les styles anti- dit aussi ressuage. ques, la corniche de Rafraîchir. — Nettoyer, réparer, l'entablement sert de rafraîchir un tableau, une tapisserie. base au fronton, et Ragoût. — Se dit de l 'ensemble la partie supérieure d'une coloration harmonieuse et chaude de cette corniche se répète seule sur les du fronton. avec un certain imprévu dans la facture. rampants Un peintre qui a du ragoût, un artiste Rampe. — (Arch.) — Pente d'un dont les œuvres manquent de ragoût. terrain en plan incliné, sur lequel sont Ragoûtant. — Se dit d'un mor- ceau de peinture séduisant, traité d'une façon originale, qui flatte, qui a de l'œil, qui a du brillant. Ragréer. (Arch.) — — Polir une façade en pierre, la gratter, la remettre ou non placées les marches d'un esca- à neuf. lier; — et aussi balustrade d'escalier Raidir un étai. — (Arch.) — Le serrer à l'aide de cales. Rainures. — (Arch.) — Moulures creuses très fines, séparant la gorge de l'échine dans le chapiteau dorique grec. Rais. — (Blas.) — Se dit des rayons d'une étoile et aussi de bâtons se termi- nant par des fleurs de lis ou des perles, et disposés comme les rayons d'une roue. — de cœur. — (Arch.) — Motif en bois ou en fer disposée pour servir d'ornementation en for- d'appui. me de cœur, composé —• (Arch, théât.) — Rangées de becs de fleurons alternant de gaz ou de lampes placées au niveau avec des feuilles d'eau du plancher de l'avant-scène pour éclai- Iwft. th et dont on décore cer- rer les acteurs. moulures à profil convexe. Les Ramures. — (Blas.) — Cornes de RAN — 355 — RAY cerf attachées à une partie du crâne. fecteraient plutôt le contraire. Ce sont On dit aussi rames. Quel- des élégants, la plupart sont bacheliers, quefois on met les cors quelques-uns docteurs en droit ; ce ne sans nombre. Une ra- sont plus des rapins. — L'art y a-t-il mure de cerf d'argent. gagné ? Les ramures se rencon- Rappel de ton. — (Peint.) — Se trent souvent dans les dit de touches placées en différents en- blasons allemands et italiens. droits d'une œuvre peinte, de manière à Ranohier. — (Blas.) ■— Fer d'une rappeler le ton le plus éclatant du ta- faux. On dit aussi rangier. En bleau en le reproduisant avec moins blasonnant, on doit spécifier si d'intensité. les ranchiers sont emmanchés et Rapporter. — (Arch.) — Tracer comment ils sont posés. Trois un plan à l'échelle sur le papier ranchiers d'après rangés en fasce. Un des mesures prises sur le terrain. ranchier de gueules emmanché Rapporteur. — (Arch.) — Demi- de sable. Cette pièce est fré- cercle en corne, di- quemment usitée dans les armoiries aile- visé en i8o degrés mandes. et servant à mesu- Râpes. — (Sculpt.) — Instrument rer et à tracer les en acier de dimensions très variables angles sur le papier. dont se servent les sculpteurs sur bois, Il y a des rapporteurs en cuivre sur marbre ayant et sur pierre. la forme d'un demi-disque ajouré. Raphaélesque. — Qui rappelle Rare. — Se dit des pièces les gravées œuvres de Raphaël, dans le style de ou lithographiées qu'il est difficile de ce maître. Dessin, beauté raphaélesque. rencontrer, des œuvres introuvables, des Rapin. — Mot d'argot artistique états d'eau-forte exceptionnels, dont il par excellence, dont malheureusement n'existe qu'un très petit nombre d'é- les étymologies connues sont toutes plus preuves. Dans les inadmissibles catalogues, on donne l'une que l'autre. On a même l'épithète de rarissime à certaines fait dériver rapin de râpé, ce qui ne pièces. manque pas d'une certaine vraisemblance, Rasement. — (Arch.) — Action car les rapins d'autrefois, en général, de démolir un de le détruire n'étaient édifice, jus- pas des millionnaires — et de qu'au niveau du sol ; et aussi de le faire rapiner, voler, ce qui est une calomnie disparaître entièrement. purement gratuite. Enfin d'autres éty- Râteau. —(Voy. litho- mologistes Impression ont trouvé dans ce mot le calembour graphique.) rat qui peint. Quoi qu'il Raturage. — Opération a en soit, le rapin du qui temps de Balzac pour but de rendre le très pouvait être parchemin encore un jeune et joyeux mince, très blanc et très uni. élève en peinture, toujours à l'affût de Ravalement. — — farces et de (Arch.) Opé- plaisanteries pour effarer « le ration qui a pour but de sculpter les bourgeois », et négligeant bien un peu ornements et de tailler les moulures pour elles l'étude de son art. Mais de d'une façade en pierre, d'en dresser les nos jours, la race des rapins de l'an- parties planes, d'en rendre unies les cienne école a disparu. Elle a suivi le grandes surfaces. — On désigne aussi chemin des anciens étudiants et de toute sous le nom de ravalement certaines cette bohème qui affichait des idées à parties creuses bordées de moulures. part et se revêtait de costumes bizarres. Ravgder. —- (Arch.) — Exécuter Aujourd'hui les élèves qui fréquentent un ravalement. les ateliers, bourgeois eux-mêmes, af Rayère. — (Arch.) — Dans certains — RAY 356 — REC chateaux forts du moyen âge, ouverture peu usitées en France et très employées en Les longue et étroite pratiquée dans l'épais- au contraire Allemagne. princi- d'une muraille, afin de donner du pales sont la dextre, la pointe, la seur plaine, la jour. champagne, la pointe en pointe, les Rayon. — Distance constante qui goussets, un écusson renversé dans un existe entre le centre et un point quel- autre, etc., etc. d'une circonférence ou de la sur- conque Réchampir. — Dans la peinture face d'une sphère. décorative, détacher certaines formes du Rayonnement. — Mode de déco- fond sur lequel on peint, en accentuant d'une surface circulaire suivant soit le trait, soit ration l'opposition des cou- les dit leurs. rayons divergents du cercle. Se aussi d'un système d'ornementation qui Réchauffer. — (Peint.) — Aviver consiste à disposer sur une surface de une coloration, donner à un objet des forme quelconque des motifs de déco- tons plus chauds ; faire disparaître d'une ration suivant les rayons d'un cercle. peinture un objet froid. — Se dit dans les anciens Rayure. — — (Arch.) Assemblage Réclame. d'un comble. volumes d'un mot au de la charpente placé isolément Réaciérage. (Grav.) — (Voy. bas d'un feuillet et qui n'est autre — que Aciérage.) le premier mot du feuillet suivant. Cet Réactif. — Substances chimiques usage n'a pas été suivi dans les ouvrages employées pour développer en photo- modernes. graphie et fixer les images obtenues. Recoupe. — (Grav.) — (Voy. Réalisme. — Le mot est suscep- Coupe.) — — tibie de deux acceptions. Au sens Recoupé. (Blas.) Se dit d'un strict, le réalisme est la représentation écu coupé, dont le coupé des choses réelles, telles qu'elles sont est encore coupé. En effectivement, à l'opposé de l'idéalisme énonçant le blason, on qui s'efforce de reconstruire le type ab- décrit d'abord le coupé, solu et parfait de ces mêmes choses, tel puis le recoupé. Le re- que l'esprit essaye de le concevoir. Dans coupé est assez fréquem- ^llr™ la représentation des sujets historiques, ment employé dans les armoiries aile- l'école réaliste s'applique à reconstituer mandes. — — les faits, les personnages, les costumes, Recoupement. (Arch.) les lieux aussi exactement que possible, Saillie ménagée aux assises de pierre et repousse en conséquence les types et formant soubassement et augmentant au les draperies de convention. — Il y a ou fur et à mesure que les assises s'enfon- il y a eu un autre réalisme. Celui-ci, cent dans le sol. poussant à l'extrême la doctrine de la Rectangle. — Se dit des figures à réalité dans la représentation des faits angle droit; un triangle et des choses, s'interdit toute reproduc- rectangle, un parallélo- tion de scènes ou d'objets qui exigerait gramme rectangle. Se dit une interprétation, une participation de particulièrement d'un quadrilatère dont l'intelligence. Elle se borne étroitement les quatre angles sont droits et les côtés à reproduire ce qu'elle voit, et ne s'ap- égaux deux à deux. plique pas toujours à voir le beau côté Rectangulaire. — Qui a ses des choses. Il lui arrive même souvent angles droits. Un parallélipipède à base dans ses choix d'incliner de préférence rectangulaire. vers la laideur. Recuit. — (Voy. Moule de potée.) Rebattements. — (Blas.) — On Recuite. — Opération qui a pour désigne ainsi des figures de fantaisie but de fixer les couleurs sur verre ou REG — 357 — REF sur émail, en soumettant à l'action du Réduction. — Se dit en art d'une feu les pièces peintes. esquisse, d'un tableau original repro- Recul. — Se dit de la distance, de duisant une œuvre dans des dimensions l'éloignement nécessaire pour bien voir moindres ; et aussi de gravures obtenues l'ensemble d'une œuvre d'art. Manquer de par des procédés mécaniques qui ré- recul, avoir un recul suffisant. duisent les dessins originaux, ce qui leur Récuse. (Numis.) — Se dit de donne de la finesse. •— Se dit enfin des — monnaies frappées de deux types diffé- répétitions en petit d'une statue ; une rents superposés l'un à l'antre. réduction de la Vénus de MUo. Redent. (Arch.) ^— Sortes de GoUas. — — Se dit de statues ob- — découpures, de dentelures en usage dans tenues par un procédé de réduction mé- le style gothique. On dit aussi redan, et canique fondé sur une application du surtout lorsqu'il s'agit pantographe et qui fournit des réductions des ressauts d'une mu- d'une exactitude absolument mathéma- tique. Réduit. — Se dit en architecture militaire d'ouvrages fortifiés destinés à prolonger la défense d'un château fort. Réédliier. — (Arch.) — Construire raille dont la partie supérieure, au lieu de nouveau. La réédification de l'Hôtel d'offrir une ligne horizontale, se dé- de Ville de Paris. comme les marches d'un escalier. Rééditer. — Éditer à nouveau. coupe Des pignons à redents. (Voy. Pi- Faire de nouveaux tirages de — planches en taille-douce. Rééditer les cuivres de gnon.) — redenté. — (Arch.) — Redent Piranèse, les cuivres de Callot. formé de trois Refend. (Arch.) — — arcs Murailles ou _ , , de cercles se cou- clôtures légères ser- pant deux à deux. vaut de cloison a Les redents reden- l'intérieur d'un édi- tés sont en usage dès fice; et aussi lignes le XIII® siècle. creuses horizontales — simple. — (Arch.) — Redent ou verticales simu- formé d'un seul arc de cercle. lant des assises de pierre sur une façade. Redorer. — Dorer à nouveau. Reflet. — Se dit de parties éclairées Redorte. — (Blas.) — Se dit des non pas par des rayons de lumière di- branches d'arbre avec ou sans recte, mais par des rayons réfléchis. Dans feuilles, recourbées, un corps éclairé il y a trois parties bien entrelacées, retar- distinctes, la lumière, l'ombre et le reflet. ailées les unes sur Ce dernier est la partie plongée dans une les autres. On dési- pénombre éclaircie par les rayons que gne le nombre d'an- renvoient d'autres corps plus ou moins la neaux par le mot rapprochés et recevant directement pièces. Une redorte de trois pièces de lumière. sable. Une redorte de lierre de deux Réfraotaire. — (Céram.) — Se dit à pièces, feuillée de huit pièces de gueules. des silicates d'alumine qui résistent la Redresser. — Rectifier. Les pho- fusion malgré l'élévation de la tempéra- tographies obtenues avec des objectifs ture. défectueux fournissent des épreuves dans Réfraction. — Changement de lesquelles les lignes verticales ont besoin direction que prennent les rayons lumi- d'être redressées. neux à l'endroit où ils pénètrent dans REF — 358 — REL certains corps transparents. C'est par Régulier. — (Arch.) — Se dit d'un suite de ce phénomènes qu'un bâton plan, d'une façade de disposition symé- plongé à demi et debout dans l'eau pa- trique. rait brisé ; que le disque du soleil à l'ho- Rehaussage. — Action de rehaus- rizon paraît plus large qu'au zénith, ses ser. rayons ayant à traverser une couche Rehausser. — Poser des rehauts plus épaisse du milieu réfringent de sur un dessin ; — et aussi l'atmosphère. décorer, orner, embellir un motif de décoration. — Un Refroidir. — Oter de l'intérêt à cartouche rehaussé de dorures. un tableau, à une scène, à une composi- Rehauts. — Touches brillantes tion par un. coloris trop pâle, par une indiquant les points lumineux et accen- exécution trop méticuleuse, manquant tuant le modelé d'un objet peint ou des- de verve, d'entrain. siné. On rehausse un dessin au crayon Regard. — S'employait autrefois noir en plaçant sur les lumières des comme synonyme de pendant. Des sta- touches de crayon blanc, de gouache. — tues formant regard. On rehausse des panneaux traités en — (Arch.) — Ouverture permettant décor en y appliquant des et de surveiller clinquants llétat d'un conduit souter- des feuilles d'or. rain et d'y accéder. Rein. — (Arch.) — Se dit de la Regardant. — (Blas.) — Se dit partie d'une voûte qui correspond au de figures d'animaux dont la tête seule joint de rupture. est représentée et apparaît sur une pièce, Rejointoyer. — (Arch.) — Join- comme un chef, un coupé. D'azur au toyer (voy. ce mot) une maçonnerie chef d'argent chargé d'un lion regardant anciennement construite. de gueules. Relation. — Rapport de coloration Règle. — Lamelle plate de bois, de qui existe entre deux tons. — Une re- métal ou de verre, servant à tracer des lation de notes d'une grande finesse. lignes droites. Relevé en bosse. — Se dit des — lesbienne. — Se disait dans pièces d'orfèvrerie ornées de reliefs obte- l'ancienne architecture d'une lamelle de nus par le repoussage. plomb à l'aide de laquelle on pouvait Relève-moustaches. — des (Peint, mesurer surfaces convexes. sur émail.) — Pince longue et plate dont — parallèles. — Système formé on se sert pour enlever une plaque émail- de deux règles en bois maintenues par lée et la porter au feu. des tenons en métal qui leur permettent Relief. — (Peint.) — Saillie appa- rente des objets obtenue par le modelé, par des dégradations de teinte. Reliefs bien rendus. Un portrait qui manque de relief. de s'çloigner ou de s'approcher l'une de — (Sculpt.) — Ouvrages de à sculpture l'autre, servant tracer des lignes pa- plus ou moins relevés en bosse. Un rallèles sans le plein secours des équerres. relief. Un haut relief. Un bas-relief. Réglet. — (Arch.) — Petite mou- — (Arch.) — MouJures et motifs de lure plate. On lui donne aussi indilîé- décoration formant saillie sur la surface remment les noms de d'une " "i- muraille, sur le nu filet (voy. ce mot) ou de listel. Lors- d'une façade. — qu'elle est fort large, Reliquaire. — Enveloppe, coffret elle prend le nom de de forme très variable destiné à conser- plate-bande, et certains auteurs la dési- ver des reliques. Il y avait au gnent alors moyen sous le nom de ténia (xaiviá). âge des reliquaires de grande dimen- REL — 359 — REN sion destinés aux chapelles, ■ et de effets de lumière rembranesques. Un ta- petits reliquaires portatifs. Parfois aussi bleau rembranesqué. on donnait aux reliquaires la forme Rembruni. — Qui a poussé au d'un bras, d'un brun, qui est devenu plus brun, plus crâne, et selon foncé. que la relique était Remordre. — (Grav.) — Opéra- un os du bras, tion qui a pour but de faire mordre à un fragment de nouveau, d'accentuer davantdge des crâne, etc., etc. traits déjà creusés et aussi d'en creuser En général, les re- de nouveaux. liquaires, surtout Rempart. — (Arch.) — Muraille ceux des xiii® au fortifiée formant l'enceinte de défense XV® siècle, étaient d'une ville, d'un château. Au moyen âge. d'une richesse pro- digieuse; les uns étaient formés de blocs de cristal de roche supportés par des colonnettes délicatement ajourées. D'autres se composaient de vases de les remparts reliaient d'une façon con- tinue les portes fortifiées et étaient bor- dés de fossés. Remplissage. — On désigne ainsi dans une composition toute figure inu- tile, tout accessoire superflu qui nuit au mérite de l'œuvre. jaspe, de porphyre, avec moulures émail- — (Céram.) — Bouchage des trous lées; enfin un grand nombre de reli- mis à découvert par le tournassage et le quaires étaient enrichis de pierreries. réparage. — Reliure. — Se dit de l'art du relieur, Renaissance. Se dit des monu- et aussi de la façon dont un livre est ments, des œuvres et en général du fixé à l'intérieur d'une couverture forte grand mouvement d'art qui s'est pro- et rigide. duit dans le xv® siècle et a rempli le xvi®. arrhaphique. Système de Ce qui a caractérisé surtout le style ar- — .— reliure dans laquelle les feuilles du volume chitectural de la Renaissance, c'est le re- sont maintenues à l'aide de colle et non tour aux ordres antiques. Renchier. — cousues. (Blas.) ;— Figure de — à la Bradel. — Reliure dans cerf de grande taille, la tête ornée de et laquelle on ne touche pas aux marges cornes larges plates. dont les plats et le dos Rencontre. — (Blas.) — d'un volume et Se dit sont formés de couvertures imprimées. des têtes d'animaux vues Remanier. — Modifier, changer la de face. Une rencontre composition d'une œuvre d'art. de bélier d'or. Une ren- Remarque. — (Grav.) — (Voy. contre de vache. Les Épreuve de remarque.) têtes de cerf seules, vues Rembranesque. — A la manière de front, portent le nom de Rembrandt. Se dit de combinaisons de massacre. Quant aux lions, ils sont d'effets, de parti pris de lumière rappe- toujours représentés de profil. ant ceux adoptés par Rembrandt. Des Rendre. — Représenter, exprimer, REN — 360 — REP interpréter par les moyens d'un art quel- procédés de restauration les plus dange- conque. reux et les plus préjudiciables à la valeur Rendu. —Se dit de la manière dont d'un tableau. une œuvre, un morceau, une figure est Repentir. — Premiers contours peinte, dessinée ou exécutée. Un rendu sur lesquels l'artiste est revenu et qu'il insuffisant. Des morceaux d'un admi- a modifié. Parfois, dans un tableau, d'an- rabie rendu. Le rendu d'un monument ciens repentirs reparaissent à travers d'architecture, c'est-à-dire un dessin une nouvelle couche de couleurs po- étudié précisant certains détails qui n'é- sée quand la première n'était pas suf- taient qu'indiqués dans le projet ou fisamment sèche. l'avant-projet. Repercé. — Se dit de certains bi- Renforcer. — En dessin, en pein- joux découpés à jour. ture décorative élargir un trait, un con- Repère. — Se dit des points, des tour, parfois le doubler d'un contour marques fixes ayant pour objet de four- juxtaposé. nir des indications pendant la durée Rentoilage. — Opération qui a d'un travail. C'est grâce à des points de pour but de remplacer la toile usée ou repère que l'on peut exécuter sur une le panneau vermoulu sur lequel des pein- même feuille de papier des tirages en tures sont exécutées. — (Voy. Carton- plusieurs couleurs. nage, Enlevage.) Repérer. — Marquer, indiquer des Rentoileur. — Artisan qui exécute points de repère. des rentoilages. Répétiticn. — Se dit d'une œuvre Renversé. — Se dit de la façon d'art originale exécutée dans les mêmes dont certains tableaux sont gravés, c'est- dimensions qu'une autre œuvre d'art du à-dire reproduites en sens inverse de l'ori- même artiste, et aussi d'une œuvre de la ginal. même main représentant identiquement Réparage. —(Céram.)—Grattage un sujet déjà traité et de mêmes dimen- des pièces à l'aide de la gradine et ayant sions» pour but d'enlever les coutures, les bavu- — (Art déc.) — Système d'ornemen- res et les traces de moulage. tation qui consiste à décorer une sur- — des cires. — Opération qui a face en y représentant un même motif lieu après le coulage du noyau (voy. un très grand nombre de fois et suivant ce mot), et qui consiste à enlever et à des dispositions géométriques. — (Voy. nettoyer les balèvres que le défaut de Alternance, . Symétrie, Consonance, jointure des pièces du moule a pu pro- Contraste.) duire. En général, le statuaire profite de Repiquage. — Opération qui a cette opération pour revoir, corriger, pour but d'accentuer les clairs à l'aide modifier, accentuer ou atténuer certaines de touches énergiques. touches de son travail que le métal en Repiquer. — Accentuer les clairs fusion reproduira fidèlement. et les ombres. Réparer. — ( Dor.) — Aviver les Réplique. — Répétition d'une œu- ornements de sculpture que les couches vre d'art exécutée dans des dimensions d'apprêt ont engommées. différentes de l'œuvre originale. Repeint. — Parties d'un tableau Repcrt. — (Lithogr.) —(Voy. En- sur lesquelles on a appliqué de nou- are de report.) velles couleurs. — (Voy. Restauration.) Repcussé. — (Art déc.) — Se Se dit surtout, dans un tableau, des por- dit de l'art de travailler au marteau tions qui ont été peintes à une époque des objets en métal, et aussi, de motifs postérieure à l'achèvement de l'œuvre. décoration exécutés par ce procédé. Les repeints sont à classer parmi les Des feuillages en repoussé. Des pièces REP — 361 — RES de repoussé du moyen âge et de la Re- Réserves. — ( Peint. ) — On naissance. nomme réserves en aquarelle les parties Repousser. — ( Peint.) — Se dit du dessin qui ont été ménagées, épar- dans un tableau de l'effet produit par une gnées ou réservées en passant des tein- couleur qui absorbe les tons environ- tes. Le blanc ainsi réservé est toujours nants. Un bleu qui repousse, qui devient d'un éclat bien plus vif que le blanc dur, qui a détruit l'harmonie primitive. obtenu par l'application de touches de Repoussoir. — (Peint.) — Ton gouache. vigoureux faisant valoir les parties — (Grav.) — Parties protégées contre claires et lumineuses d'un tableau. Un la morsure à l'aide de touches de petit terrain dans l'ombre formant repous- vernis posées au pinceau par-dessus les soir, une figure en silhouette servant de traits dessinés à la pointe. repoussoir. Resille. — Lamelles de plomb ser- — (Sculpt.) — Outil. Ciseau servant vant à maintenir les vitrages. La résille à pousser des moulures. la plus simple Reprise de travaux. — (Grav.) offre l'aspect de — On désigne ainsi tous les travaux de retouche ou de raccord qui ont pour but de modifier l'aspect d'une planche déjà gravée. Reproduction. — Copies d'oeuvres d'art et principalement pour les ta- bleaux, leur interprétation en gravure, leur reproduction en photogravure ou losanges. Parfois aussi les résilles offrent en photographie. Le droit de reproduc- des combinaisons de polygones assez tion d'une œuvre d'art appartient à compliquées. l'artiste et est distinct de la posses- Ressaut. — — Saillie d'un sion de l'œuvre, si l'auteur a pris soin (Arch.) de d'un se de réserver ce droit au moment de la corps moulure, entablement, vente. S'il a négligé de faire cette ré- serve, et toujours pour les portraits, le droit de reproduction appartient à l'acquéreur. projetant en dehors du nu d'une sur- Resaroelé. — (Blas.) — On dési- face. gne ainsi les bordures étroites enserrant — (Arch.) — Saillie d'une partie sur des pièces de blason et d'un émail diffé- une autre. Des pilastres formant ressaut. rent de celui de la pièce elle-même. On Une corniche qui ressaute de distance en dit aussi recercelé. — (Voy. Croix re- distance. cercelée.) Ressenti. — Se dit d'un dessin Réseau. — (Blas.) — Se dit de exprimant la forme avec force dans son filets couvrant une partie de l'écu. On caractère exact. dit aussi ret. D'azur à un Ressuage. — (Céram.) — Opéra- ret d'or. Une fasce de sable tion qui a pour but de raffermir la pâte chargée d'un réseau d'ar- à faïence en l'amenant à l'état de bouillie gent. Une bande d'argent molle dans des caisses de terre poreuse chargée d'un ret de qui absorbent l'humidité. gueules. Les rets se ren- Ressuer. — (Céram.) — Expulser contrent quelquefois dans les armoiries l'eau que contient la pâte. françaises et assez fréquemment dans Restauration. — (Peint.) —L'art les armoiries étrangères. de restaurer les tableaux nécessite une RES — 362 — RET habileté et une prudence extrêmes. Les iruit ou en ruines; — et aussi travaux tableaux « repeints », c'est-à-dire retou- entrepris pour le remettre dans cet chés sur une étendue assez grande per- état. dent considérablement de leur valeur. Restaurer. —■ Réparer des œuvres Même si les « repeints » sont de peu de peinture et de sculpture, des édifices, d'importance, quelle que soit l'exacti- des monuments historiques. tude des tons posés par le — — restaurateur, Restituer. (Arch.) Dessiner ces retouches ne tardent pas à trancher la restitution d'un édifice entièrement violemment avec les parties anciennes, détruit. la dessiccation de l'huile amenant infail- Restitution. — (Arch.) — Des- liblement des modifications de tons. sins, restaurations de monuments entiè- Lorsque les peintures sur toile s'écail- rement détruits. Ces dessins, le plus lent, on bouche les vides avec un mastic souvent, restent à l'état de projet ou ne composé de blanc d'Espagne et de colle peuvent être exécutés. forte, puis on dissimule avec soin les Retable. — (Arch.) — Décoration raccords à l'aide du pinceau, et l'on d'autel formée d'un panneau au centre revêt enfin le tableau d'une couche de duquel, suivant le vernis très siccatif aussi clair que pos- style et l'époque, sible. est ordinairement Restauration. — (Sculpt.) — La placé un bas-relief restauration des statues et principalement ou un tableau, qui des antiques en marbre présente peut-être portent le nom de encore plus de difficultés que celle des ta- contre-retable. bleaux et n'exige pas moins de scrupules. Avant le xiii" siè- — On restaure, on remplace facilement de, les retables des fragments peu importants d'une figure, étaient mobiles ; à tantôt à l'aide de plâtre coloré se rap- partir de cette époque, ils devinrent fixes. prochant le plus possible du ton de l'o- Au xv" siècle, riginal, tantôt à l'aide de morceaux de il y eut des marbre que l'on fixe à leur place par retables d'une des tenons ou attaches de cuivre. Mais, prodigieuse en général, la restauration des statues richesse d'or- devrait se borner à l'exécution des tra- nementation, vaux strictement nécessaires pour la et depuis la consolidation. Il ne viendra jamais à Renaissance, l'idée d'aucun statuaire de « restaurer » au XVII® et les bras de la Vénus de Milo. Pourquoi jusqu'au xviii® siècle, les retables fu- dès lors témoignerait-on de plus de rent conçus comme sans façon vis-à-vis des autres œuvres de véritables por- qui, malheureusement, nous sont parve- tiques décorés nues mutilées, mais que notre époque d'entablements et devrait s'attacher à conserver telles de colonnes, flan- quelles ? Aux deux derniers siècles, on qués de niches agissait plus cavalièrement à l'égard contenant des sta- d'autres antiques. On leur « restaurait » tues, se terminant la tête absente en ajoutant une tête d'une par des frontons, provenance toute différente. par des vases d'à- — (Arch.) — Plans et dessins qui mortissement ; parfois même ces ont but de retables, pour reproduire dans son en bois sculpté et d'un admirable tra- état primitif un édifice en partie dé- vail, étaient entièrement dorés. RET — 363 — RET Réticulé. — Se dit de certaines Retoucher. — Faire des retou- pièces de porcelaine à double paroi, la ches. paroi intérieure étant pleine et la se- — (Dor.) — Réparer avec un mastic conde enveloppe étant spécial appelé gros-blanc les inégalités ajourée en réseau. Il y de la couche d'apprêt destinée à la a des pièces de porce- dorure à la détrempe, et en polir la laine de Chine rélicu- surface à l'aide d'une peau de chien de lées, dont la paroi dé- mer. coupée en arabesques Retour. — (Arch.) — Encoignure. est superposée à un Angle d'un édifice. autre vase de même Angle d'un entable- forme ou simplement cylindrique et de ment, d'une corniche, couleur différente. On fabrique aussi des d'une moulure sail- vases en faux réticulé, à l'aide d'une im- lante. On. dit aussi pression de dessins en creux. qu'une moulure se retourne, c'est-à-dire Retombée. —(Arch.) — Naissance se profile sur le côté. d'une voûte et aussi point où se ter- — d'équerre. — (Arch.) — Se dit mine une arcade formant ou non saillie d'un bâtiment formant angle droit avec sur une muraille. Retouche. •— Modification, tra- vail de correction exécuté sur un tableau, un dessin, une gravure, et aussi adjonc- tions faites aux clichés'photographiques pour en adoucir et trop souvent affadir le modelé. un autre bâtiment, de moulures se re- — (Grav. en taille-douce.) — Travaux tournant carrément. » qui ont pour but de modifier l'aspect Retourné. — Se dit des sujets re- d'un cuivre gravé, soit en renforçant, produits en sens inverse de l'original. soit en affaiblissant le ton obtenu à l'im- Retrait. — (Arch.) — Se dit prin- pression par des hachures déjà tracées. cipalement au moyen âge de petites — (Grav. sur bois.) — La retouche salles voûtées, de petits appartements des gravures sur bois se borne à affai- particuliers éclairés par des arcaturcs. blir, à diminuer la largeur des traits et — Diminution du volume des pâtes des contours que l'on trouve trop durs céramiques et des terres à cuire résul- ou trop marqués. Le procédé de retou- tant du séchage ou de la cuisson. Le che ne permet donc que de modifier même phénomène, quoique moins sen- le travail par voie de suppression et sible que dans les terres cuites, se non d'addition comme dans la gra- produit dans la fonte en bronze d'une vure en taille-douce où l'on peut su- figure modelée. perposer à un premier ouvrage de ha- — — (Blas.) Se dit lorsqu'une pièce chures toute une série de nouvelles de blason est représentée hachures et même ajouter des ciels, par de façon à ne montrer exemple, si cela est nécessaire. Cette vers le chef qu'une partie sorte de retouches est absolument im- d'elle-même. D'azur au pal possible dans la gravure sur bois, puis- retrait d'argent, de gueules que le champ de la planche est évidé et à deux bandes, l'une re- que c'est uniquement à l'aide de pièces traite, l'autre abaissée. Le (voy. ce mot) rapportées qu'on pourrait retrait se rencontre fréquemment dans obtenir de nouvelles surfaces propres à les armoiries étrangères. la gravure. Retraite (en). — (Arch.) — Se RET — 364 — RID dit de ce qui est en arrière d'un plan Revers. — Côté opposé à la face ou à l'avers d'une médaille ou d'une monnaie. Revêtement. — (Arch.) — Sorte de placage, d'enduit, destinés à consoli- principal. Des pavillons, des niches en der, à embellir une maçonnerie, un pan retraite d'une façade. de muraille, etc. Retraité. — (Blas.) — On désigne Révolution. Se dit en géométrie ainsi les pièces qui, ne touchant le bord du mouvement de rotation à l'aide du- de l'écu que d'un seul côté, sont par quel une figure plane engendre un solide. suite en retrait, en arrière de cette Rez-de-ohaussée. — (Arch.) — même limite du côté opposé. La partie d'une Rétrospectif (art). — Se dit des maison qui est œuvres d'art antérieures au xix" siècle. au ras du sol. Des expositions d'art rétrospectif ou Se dit aussi des d'art ancien. étages situés au- Retroussage. — (Grav.) — Pro- dessus du sol à cédé d'impression des planches gravées une hauteur in- à l'eau-forte qui consiste à effleurer lé- férieure à deux mètres environ. Un rez- gèrement le cuivre, après l'encrage, à de-chaussée élevé de plusieurs marches. l'aide d'une mousseline roulée en chif- Rhyparographe. — Se disait dans fon, et qui, faisant sortir l'encre des l'antiquité des artistes qui ne reprodui- tailles profondément mordues, produit saien t que des suj ets vulgaires et com muns. sous le rouleau de la presse ces larges Rhyton. —Vase antique, en forme teintes veloutées qui relient harmonieu- de corne, servant à boire. Ces vases sement les hachures accentuant les par- courbés, pourvus d'une anse, rappellent ties vigoureuses. les cornes percées qui, Retroussée. — Se dit de l'envers dans l'origine de la so- des feuillages traités comme motifs L ciété grecque, s'em- d'ornementation. ployaient pour boire le Retrousser. — Imprimer une vin. Le plus souvent, la planche en taille-douce en appliquant le partie aiguë prenait la forme d'une tête procédé du retroussage. d'animal et l'évasement était parfois dé- Rets.-— (Blas.) — Filet avec de coré de sujets peints. gros nœuds et des mailles en plus ou Rideau. — (Arch, théâtr.) — Se moins grand nombre. dit particulièrement du rideau d'avant- Réveillon. — Se dit de touches scène ou toile qui pendant les entr'actes brillantes, de notes vives, gaies et scintii- sépare la scène de la salle et dont l'im- lantes qui rompent la monotonie de la mense sur- coloration d'un tableau. — On dit aussi face peinte Réveil. — Un réveil de lumière. représente le Revernissage. — (Grav. à l'eau- plus souvent forte.)—Il y a deux sortes de revernis- une draperie sages : le revernissage au tampon et à simulée. On chaud, et le revernissage au petit vernis donne aussi additionné de noir de fumée qu'on étend le nom de à l'aide d'un pinceau. Ces deux opérations Rideau de ont pour but de permettre au graveur fond aux toiles de fond des différentes de retoucher une planche déjà mordue en décorations, et celui de Rideau de ma- y ajoutant des travaux qui nécessitent une nœuvre à un rideau d'avant-scène d'une nouvelle morsure. décoration spéciale. RI F — 365 — RIV Rifloir. — Instrument à l'usage des extrême délicatesse, et se composent graveurs en presque toujours, dans les parties ver- médailles, se ticales, de motifs reproduits symétri- composant q u e m e n t d'une tige de métal par rapport arrondie à ses ex- à une ligne trémités et terminée d'axe et par des stries croisées comme celles de quant aux li- la lime. gnes d'en- Rinceau. — Ornement composé de semble, mais tiges fleuries disposées par enroulement. toujours for- Les rinceaux sont employés comme mo- més de détails, d'accessoires différents. Souvent ces rinceaux de feuillages sont entrecoupés de vases, de mascarons et de petites figures. Ripe. — Outil servant à gratter une surface et de forme très variable. Les tailleurs de pierre se servent de ripes tifs de décoration dans tous les styles. pour effacer la trace Les bordures de certaines peintures mu- du marteau bretté. Les sculp- teurs em- ploient, au contraire Dans le style néo-grec on entoure souvent couvrir des cartouches, ou autres motifs de déco- des ripes de forme spéciale pour ration relief, de rinceaux gravés en de stries irrégulières certaines en parties creux, Dans le style roman, on trouve de leur œuvre. aussi des exemples de ririteaux, mais Rissolé. — Se dit parfois d'un c'est surtout dans l'architecture romaine, tableau qui a pris une teinte dorée. dans les frises des monuments de l'or- Certains peintres romantiques ont cher- dre corinthien et que l'on trouve les plus ché les tons rissolés de Rembrandt n'ont fait qu'abuser des tons roux et lourds. Rivet. — (Constr.) — Clou à tête ronde dont l'extrémité a été aplatie de façon à former une seconde tête. Les char- pentes en fer sont assem- blées à l'aide de rivets, chauffés au rouge blanc et beaux exemples de rinceaux formés de martelés. On donne le nom feuilles d'acanthe. A l'époque de la Re- de goutte de suif à la tête naissance, les rinceaux ont été traités aplatie du rivet. On exécute aussi le d'une façon toute spéciale, avec une rivetage à froid, pour les petits travaux. ROC — 366 — ROS Roc. — (Blas.) — Pièce d'écii ayant l'école française : l'aspect d'un fer Eugène Delacroix. de lance de Rompre uneoouleur. tournoi ou rappelant, suivant Adoucir —(Peint.) —• l'éclat d'une couleur certains vive en auteurs, la forme du y ajoutant une autre nuance ou un roc de la ton Tour ou roc ^ de sombre. On dit aussi l'Échiquier. qu'un ton est rompu se Rocaille. lorsqu'il dégrade de l'ombre — Se dit en art du style à la lumière ; et du couleur règne de Louis qu'une est rom- XV, et dont les en- pue, quand elle offre des reflets roulements, d'une rappelant des feuillages, des couleur ou d'une nuance coquilles, sont d'un différente. contour et d'une Rond. — Se dit dans forme un très caractéristique. tableau, un dessin, de figures dont les — (Arch.) — Décoration de lignes sont style molles, sans dont le rustique avec imitation énergie, modelé n'est ou adjonctions pas suffisamment de accentué. C'est rochers, de plantes, etc., etc. trop Rocher. rond, cette figure est bien — (Arch.) Masses de peinte, mais — certains morceaux rocaille sont un artificielle ronds. ou naturelle peu servant Rondeau. — — d'ornementation à Se dit certaines (Arch.) fontaines par- fois de décoratives. VAstragale. — (Voy. ce mot.) Ronde Rochoir. bosse — — Instrument à (statue l'usage en). des Ouvrage exécuté en ouvriers qui travaillent plein le métal relief, c'est- et à-dire autour destiné à on le duquel peut tourner. saupoudrer de borax pul- — vérisé. (Voy. Bas-reliefs Haut relief.) Rondelle. — Rococo. Petits de bois — Style décoratif disques qui n'est ou de métal d'une ou- que l'exagération percés du genre Rocaille verture circulaire. On donne (voy. ce mot). — Se dit aussi, par déri- aussi ce nom à un outil sion, d'un des objet laid, vieux et démodé. marbriers servant à Rocou. fouiller — Pâte rouge, sèche et et à unir les d'une odeur parties creuses désagréable, obtenue par la et à un autre outil macération à l'aide des grains de duquel on rocou et usi- arrondit les moulures. tée en dorure, pour faire les ver- meils. Rond-point. — (Arch.) — Se dit de Roman. parfois l'hémicycle ou abside — (Arch.) termi- — Style des nant monuments construits une du v® église. Se au XII® dit siècle, dont surtout d'un le em- caractère essentiel est la voûte à plein cintre. placement circulaire '/ — fleuri. réservé à — Architecture des der- l'extrémité, nières à années du l'intersection style d'à- roman caracté- risé par la surcharge au cen- de riches venues, etc., orne- ments tre sculptés. duquel on élève des Romantisme. parfois des des — Mouvement monuments, d'art statues, qui s'est fontaines, etc. produit vers 1830, parallèlement Rosace. — — au mouvement littéraire (Arch.) Motif d'or- que caractéri- nementation sait l'affranchissement peint ou de la convention et des de traditions sculpté, forme dites classiques. L'é- circulaire. cole Les romantique a laissé pla- des œuvres fonds, les caissons remarquables par la couleur, le moûve- sont décorés ment, l'expression parfois des passions, l'inter- de prétation rosaces des formées grandes œuvres et engendré poétiques, de l'un des fleurs, à un ou plus grands et des peintres plus plusieurs rangs de merveilleux décorateurs de feuilles disposés circulairement autour ROS — 367 — RUI d'un bouton ou culot. On donne le nom Rouleau à revernir. — (Grav.) de — roses aux rosaces de petites dimen- Cylindre en bois muni de poignées, sions. — (Voy. Rose. Arch.) garni de cuir, sur lequel on étend un ver- B ose. — Couleur d'un rouge clair, nis spécial. En passant habilement ce rou- (Arch.) — Dans le style roman et leau à la surface d'un cuivre — déjà gravé, le style gothique, fenêtres d'église de le vernis ne pénètre pas dans les tailles, forme circulaire. il ne recouvre que les surfaces planes et Petites rosa- l'on peut faire mordre à nouveau. — — ces décorant le (Voy. Banderole.) chapiteau corin- Roulettes. — (Grav.) — Petits thien. — Motifs disques d'acier trempé, crénelés, à dents d'ornementation plus ou moins aiguës. Les unes sont circulaires prati- fixées perpendiculairement, les autres qués au centre parallèlement au manche. On les passe d'un parquet ou à plusieurs reprises d'un dallage en matériaux diversement sur le vernis, de fa- colorés. Rostral. — — (Arch.) Se dit de colonnes ornées d'éperons de navires an- tiques ou Rostres. Rostre. — (Arch.) Motif d'or- nementation formé d'une proue de na- çon à tracer des séries de points, que vire antique. On l'on croise à volonté dans tous les sens. donnait aussi, dans Le grain obtenu est plus ou moins fort, l'antiquité, le nom suivant la grosseur des dents et suivant de rostres à la tri- que l'on appuie l'instrument sur le ver- hune élevée sur le nis avec plus ou moins de vigueur. Forum romain, parce que cette tribune Rubis. — (Art déc.) — Pierre pré- était décorée d'éperons de navire. cieuse, rouge et transparente. Rotonde. — (Arch.) —. Se dit des Rubrioateur. — Se disait au édifices de forme circulaire générale- moyen âge des calligraphes qui enlumi- ment surmontés d'une coupole ; — naient de vermillon, qui rubriquaieni quelquefois aussi de salles rondes. les initiales des manuscrits. Rotule. — Os du genou placé en Rudenture. -(Arch.)—Sortedeba- avant de l'articulation du fémur et du guette unie ou sorte de câble à profil con- tibia. vexe que l'on place dans les cavités de cer- Rouge. — Les couleurs rouges sont taines cannelures. — (Voy. Cannelures.) formées d'ocre ou d'argile colorées par Ruelle. — (Arch.) — Se disait — des oxydes de fer calcinés et pulvéri- par extension des mots « ruelle de lit » sés. Les couleurs rouges à base de fer sont — de chambres à coucher que certaines toujours d'une coloration foncée. Les dames de qualité et précieuses du temps couleurs rouges obtenues avec l'oxyde de Louis XIV transformaient en salons de plomb ou des combinaisons de mer- de conversation. Une ruelle d'après les ' cure sont vives et intenses ; tels sont le dessins de Lepautre. minium (protoxyde de plomb), le cinabre, Ruines. — Se dit des débris d'un le vermillon (sulfure de mercure). édifice ; — et aussi de tableaux repré- Rouleau. — (Arch.) — Se dit par- sentant des ruines agencées dans un fois des enroulements de volute déco- paysage de convention. Des Ruines d'Hu- rant les consoles vues de face. bert Robert. RÜP — 368 — RUT Rupture. — (Peint.) — Action de Rustre. — (Blas.) — Losange mélanger les couleurs sur la palette. ajouré de petits disques Rustique. — (Arch.) — Style circulaires. Le rustre, la d'ornementation dans lequel on décore losange et la mâcle ont les surfaces de vermiculations; où l'on tous trois la même forme; affecte de laisser aux pierres des pare- mais là mâcle est percée ments bruts. en carré, le ❖ rustre est Rustiquer. — (Arch.) — Tailler percé en rond, tandis que la surface d'une muraille d'une façon le losange est sans ouverture aucune. rustique, lui donner l'apparence de pa- Rutilant. — Qui brille d'un éclat ments abrupts. très vif. Des étoffes d'un ton rutilant. s Sable. — (Blas.) — .Couleur noire. Le trésor de Notre-Dame de Paris, le S'indique en gravure par des hachures trésor de Saint-Denis sont placés dans noires perpendiculaires l'une à l'autre, ou la sacristie. Parfois ces sacristies se com- par des hachures blanches très fines, posaient de salles voûtées et s'accusaient mais laissant entre elles de larges points à l'extérieur comme les chapelles laté- noirs disposés carrément. raies. Parfois aussi, les sacristies ne se Sablière. — (Arch.) — Pièce dechar- composaient que d'une ou de deux tra- pente posée horizontalement, et destinée vées se confondant dans l'ordonnance du à supporter les extrémités d'autres pièces. monument. Sac d'artiste. — Sac en toile de di- Safran. —■ (Dor.) — Poudre pré- mension variable, danslequell'artistepeut parée avec des fleurs de safran et usitée placer une toile de 4, de $ ou de ó (voy. pour faire les vermeils. Toile de mesure), et qui permet en outre Saillie. — Relief, ce qui se détache de transporter aisément à dos une boîte de en avant d'un alignement, d'une surface, couleur, le chevalet, le pliant et le parasol Les corps de moulures, indispensables aux études de plein air. les entablements, les bal- Sacellum. — (Arch.) — Nom que cons formant saillie sur portaient dans l'antiquité de petits les façades projettent des temples, de petites chapelles sans toi- ombres, et dans les éléva- tures, à air libre. tions géométrales lavées à Saorarinm. — Se disait dans l 'an- l'effet, dans les projets liquité de la partie dti temple où l 'on d'architecture éclairés par conservait les ustensiles et vases sacrés. un foyer de lumière fictif Sacrifice. — (Voy. Sacrifier.) placé à gauche, dans le Sacrifier. — Négliger dans un ta- haut du dessin, et dirigé bleau certains détails, de façon à faire suivant un angle de 45°, valoir le motif principal. Avoir l'art des la dimension de l'ombre sacrifices, c'est-à-dire connaître exacte- portée (voy. ce mot) par une moulure ment les parties qu'il est nécessaire de est déterminée par la saillie de cette négliger pour en faire ressortir d'autres. moulure. Sacristie. — (Arch.) — Construe- Saillir.— En peinture, relief donné tion attenante aux objets représentés. Des ombres qui à une église ou font saillir la panse d'un vase, des pre- salle aménagée miers plans qui ne saillent pas assez à cet effet , et (Académie). destinée à con- Sainte-Chapelle. — (Arch.) — server les vases Chapelle du Palais de Justice de Paris, sacrés et les construite par Pierre dé Montereau, vêtements sa- sous le règne de saint Louis (de 1242 cerdotaux. à 1248), et formée de deux chapelles C'est dans les superposées : une chapelle basse et une sacristies que sont conservés les trésors. chapelle haute. La Sainte-Chapelle a été MEXIQUE. 2+ SAL — 370 — BAR restaurée par Duban, Viollet-le-Duc et Paris. C'est M. *** qui fait le Salon dans Lassus, et c'est d'après les plans de ce tel journal. dernier architecte qu'a été réédifiée la Salonnier. — Critique d'art, qui charmante flèche en charpente couverte publie le compte rendu du Salon annuel en plomb et rehaussée de dorure qui dans un journal. Le salonnier de la existe actuellement. Galette des Beaux-Arts. Sale. — Se dit de tons brouillés, Sanguine. — Crayon d'un rouge mal fondus, manquant de fraîcheur. brun; et aussi dessins exécutés avec ces Salir. — Ternir une couleur, en crayons. Un portrait à la sanguine. rompre l'éclat par un mélange. Une sanguine de Watteau. Salle des pas perdus.— (Arch.) — (Dor.) — Terre rouge calcinée, — Longue galerie publiqué, grande salie usitée comme apprêt spécial. précédant les salles d'audience dans un Sans retouche. — Se dit de cli- palais, des salles d'attente dans une chés photographiques ou de gravures gare. par des procédés chimiques obtenues — capitulaire. — (Arch.) — Salle sans travaux manuels additionnels. dépendant d'un ensemble de bâtiments Saphir.— Pierre précieuse, brillante religieux et affectée aux réunions du et transparente, de couleur bleue. chapitre. Sarcophage. — (Arch.) — Dans Sedon. — Le Salon des arts eut l'antiquité, tombeaux où l'on plaçait des lieu en 1737, dans le salon carré du corps qui n'avaient pas été brûlés. Ils Louvre. — On donne le nom de Salons, étaient formés d'une pierre spéciale. depuis lors, à diverses expositions de beaux-arts, puis au compte rendu de ces expositions. Le Salon de la Revue des Deux Mondes. — (Arch.) — Pièce de réception dans un appartement. — à ritalienne. — (Arch.) — Salon d'une hauteur de deux étages, éclairé par un plafond vitré ou une ayant, croyait-on, la propriété de ronger coupole. les chairs. — Se disait, à l'époque delà — annuel. — Se dit de l'Exposi- Renaissance, de tombeaux en forme tion des artistes vivants qui a lieu à d'autels, décorés de cannelures, parfois Paris du i®"" mai au 20 juin de chaque année, — (Voy. Exposition des beaux- arts et Société des artistes français.) — des arts décoratifs. — Ex- position annuelle organisée à Paris du 1$ avril au i®*"juin, eni88aet 1883, par les soins de l'Union centrale des Arts dé- coratifs, et où étaient admises les oeuvres d'art, architecture, peinture, sculpture, gravure, conçues spécialement au point de vue décoratif. surmontés de statues couchées ou age- — triennal. — ( Voy. Exposition nouillées. —^ Se dit aujourd'hui, en nationale. ) général, des tombeaux affectant la forme — (faire le). — Publier dans un de cercueils drapés. journal, dans une revue, une critique Sarde.— Agate de couleur rougeâtre. des œuvres exposées à un Salon de Sardoine. — Variété d'agate d'un SAR — 371 — SCÉ rouge orange ou d'un rouge brun foncé. tapis, fondée à Paris au xvii® siècle et Sardonyx. — Pierre dure, à teintes réunie en 1728 à la manufacture des Co- fondues, noire, pourpre, blanche et belins. Un tapis de la Savonnerie. Une brune, formée de sarde et d'onyx. Savonnerie. Satiné. — Qui a le brillant, le Savoureux. — D'un aspect agréa- lustre du satin. Des épreuves de gra- ble, dont on jouit avec délices. Une exé- vures Sur bois tirées sur du papier sa- cution savoureuse, des morceaux de pein- tiné. Des chairs d'un rendu satiné. ture savQureux. Satirique. — Se dit de dessinateurs Saxe. — Se dit par abréviation des de caricatures, de charges satiriques. pièces de porcelaine de Saxe. Du vieux Daumier est le plus grand des dessina- saxe, des statuettes en saxe. teurs satiriques. So. — (Voy. Sculp.) Satyre. — Figure mythologique. Scabellon. — (Arch.) — Socle, pié- Demi-dieu des Grecs et des Romains à destal. On désignait dans l'antiquité, visage bestial, à pieds de bouc, à corps sous le nom de scabelluin, une sorte de velu, et dont la tête est couverte de che- tabouret carré, de socle assez large, de veux incultes d'où partent des cornes de la hauteur d'une chèvre. Les statues et les masques de marche, etaussi un satyres sont fréquemment usités comme marchepied mo- motifs de décoration. bile que l'on pla- Sauce. —• ( Dess. ) — Crayon noir çait sous les pieds très friable. — (Voy. Estompe.) des statues re- — de fusain. — Se dit d'une pou- présentant un dieu dre de fusain que l'on étend à l'estompe assis sur son pour couvrir certains espaces d'une trône. Dans Par- teinte uniforme ou faire un ton sur le- chitecture mo- quel on revient à l'aide de hachures. derne, on donne — velours. — Se dit d'une poudre souvent le nom formée de crayon Conté, donnant un noir de scabellon aux intense et que l'on étend sur le dessin piédestaux carrés, au doigt, à l'estompe, ou au tortillon. avec ou sans cha- Sautoir. " — (Blas.) — Pièce com- piteau, peu éle- posée de deux longues bandes plates, vés, destinés à supporter un buste et dont l'une va du côté dextre du chef placés sur une sépulture, en arrière au sénestre d'un sarcophage ou bien érigés à titre de petit monument commémoratif. Sceau. — Cachet portant empreinte en creux; — et aussi épreuve en cire de cette empreinte; — relief obtenu par la pression du sceau sur le papier ou le parchemin. dextre de la pointe. Lorsqu'un écu est Scellé. — Ce qui est marqué d'un divisé suivant deux diagonales, on le dit sceau. aussi flanqué en sautoir. Scellement. — (Arch.) — Action Savant. — Se dit d'un talent qui de sceller, de ñxer dans la pierre, à dénote non seulement de l'art, mais de l'aide de plâtre, de soufre, de mastic, de l'habileté acquise par l'étude. Une corn- fonte, de ciment romain ou de plomb, position savante. Un dessin savant. des pièces de bois,- de marbre ou de Savonnerie. — Se disait des ta- métal. pisseries de la manufacture royale de Scène. — (Arch, théât.) — Partie SCE — 372 — SEC du théâtre réservée aux acteurs, où ceux- nom de trochyle (Tpo^t^oç, poulie). ci jouent en vue du public. Sotllp. — Abréviation du mot sculp- Scénographie. — Art de repré- sit, qui accompagne sur les planches senter les objets en perspective ;— et gravées le nom du graveur : G. Audran aussi de disposer en perspective les dé- sculp. cors de théâtre. Soulptage. — Action de sculpter. Schème. — Se dit de figures, de — (Céram.) — Achèvement du mo- tracés géométriques simplifiés, utiles à delé des ornements en relief grossière- une démonstration. ment ébauchés au moulage. Sciagraphie. — On dit plus ordi- Soulptable. — Qui peut être re- nairement sciographie. —(Voy. ce mot.) produit en sculpture. Soie d'atelier. — Terme d'argot Sculpter. — Exécuter des sculp- artistique. La scie est une mystification, tures. un récit, une chanson dont le refrain, Sculpteur. —• Artiste qui exécute d'une monotonie voulue, est répété à deff sculptures. — (Voy. Statuaire.) satiété. Cette répétition a pour but d'à- Sculptural. — Se dit de figures, gacer, de tourmenter l'auditeur. Pour d'attitudes, de scènes qui, par leur style qu'une scie soit réussie, elle doit non et la bèauté de leurs lignes, se prêtent à seulement atteindre, mais même dépas- une reproduction par la sculpture. Des ser ce but. Il y a dans les ateliers des lignes sculpturales, une figure d'une scies féroces, dangereuses et tradition- tournure sculpturale. nelles, comme le seau d'eau suspendu Sculpture. — Art de reproduire les au-dessus de la porte d'entrée et qui objets en relief dans des matériaux durs arrose la tête du nouveau... et parfois et qui doivent être taillés au ciseau, — celle du maître. Mais il y a des scies Se dit aussi de ces ouvrages eux-mêmes. toutes spontanées, improvisées, qui sont Exécuter un modèle en terre glaise, c'est des allusions aux événements, aux faits l'opération du modelage; reproduire ce du jour et dans lesquels l'esprit d'à- modèle en bronze ou marbre, c'est le but de propos des jeunes gens qu'on a renoncé la sculpture. La sculpture représente les à appeler rapins (voy. ce mot) trouve objets en ronde bosse ou en bas-relief; matière à s'exercer. quand elle les représente en creux, — Soiographe. — Dénomination que ce qui est le cas pour les pierres fines, l'on applique aux peintres de l'antiquité — elle prend le nom de glyptique. qui pratiquaient l'art de la sciographie. Séance. — Se dit de l'espace de Sciographie. — Se disait dans temps — ordinairement de deux heures l'antiquité de l'art de reproduire les ob- environ ou plus— pendant lequel un ar- jets d'ombre et de clair-obscur. tiste travaille, soit d'après nature, soit :— (Arch.) — Dessin géométrique re- d'après le modèle. Enlever une ébauche présentant la coupe, la vue intérieure en une séance. Un portrait qui aurait be- d'un édifice. soin de plusieurs séances pour être terminé Sootie. — (Arch.) — Moulure à pro- Sec. — Se dit d'une exécution dure, fil concave formé de de contours trop cernés, de tableaux deux portions de peints d'une touche trop mince, dont la courbes. On lui pâte n'offre pas une épaisseur suffisante. donne aussi les noms Sécheresse d'exécution. — Se de rond creux, de dit en peinture d'un tableau qui manque nacelle. Cette mou- de vaporeux, dont les contours sont lure, portant une trop .durs, trop cassants, dont le mo- ombre assez prononcée (ffxôtioç^ ob- delé est trop arrêté. scur), est aussi désignée parfois sous le Séchiste. — Expression employée SEC — 373 — SEN par certains critiques d'art pour dési- géométrie, d'une portion déterminée sur gner des artistes qui exécutent des gra- une ligne, dans une surface, par une vures entièrement à la pointe sèche et autre ligne ou par un autre plan. sans aucun mélange de travaux prépa- Selle. — Support assez élevé se ter- ratoires à l'eau-forte. M. *'* est un de minant par une nos premiers sécliistes. plate-forme Second plan. —(Arch, théâtrale.) circulaire ou — Espace compris entre la première et carrée, mo- la deuxième coulisse. —(Voy. Coulisse.) bile, pivotant — Se dit, au figuré, dans une œuvre sur elle-même d'art, dans un tableau, de détails, de à l'aide de ga- parties secondaires trop accentuées, qui lets ou de rou- demandaient à être traités plus sobre- lettes, et sur ment : des figures, qui devaient rester laquelle les au second plan ; auxquelles l'artiste a modeleurs pla- accordé trop d'importance, qui ne de- cent la masse vaient pas attirer l'attention au même de terre et les point que les figures principales. sculpteurs le Second grand prix. — Se dit des bloc de pierre élèves concurrents qui ont obtenu le se- ou de marbre auxquels ils travaillent. coud prix au concours du prix de Rome. Sellette. — Se dit parfois des pe- Secrétaire. — Meuble destiné à tites selles de sculpteurs. renfermer des papiers précieux, mais Sénestre. — (Blas.) — Côté gauche dont un panneau se rabat horizontale- de l'écu, c'est-à-dire par- ment de manière à former une sorte de tie située à droite lors- table sur laquelle on écrit. qu'on regarde un écu. Secretarium. — (Voy. Diaca- La gauche et la droite nicum.) du blason se désignent Secteur. — Portion de cercle com- par les mots sénestre et prise entre deux rayons et un arc de dextre, et on dit sénés- cercle. On donne le nom tré ou adextré pour désigner la place de secteur sphérique au d'une figure. volume engendré par la Sénestré. — (Blas.) — Se dit d'une rotation d'un secteur sui- pièce posée dans un écu vaut un diamètre comme à gauche ou à sénestre. axe. Les différentes por- D'argent à trois tourteaux tions d'une enceinte fortifiée portent de gueules, sénestrés d'une aussi le nom de secteur. clef de même. On dit aussi Section. — (Arch.) — Dessins sinistré lorsqu'un écu est exécutés de façon à retracer les détails parti en pal, les deux tiers intérieurs d'un édifice représenté en d'un écu étant d'un émail et l'autre tiers coupe ou section verticale. d'un autre émail. Segment. — Portion de cercle Sénestrochère. — (Blas.)— Fi- comprise entre un arc gure de blason repré- de cercle et sa corde. sentant un bras gauche. On donne le nom de On dit aussi sénextro- segment sphérique à une chère. On doit en bla- portion de sphère com- sonnant spécifier ■ si le prise entre une surface sénestrochère est habillé courbe et un plan sécant. Se dit aussi, en ou nu, si la main est ouverte, etc. SEN — 374 — SIC Le sénestrochère est assez fréquem- mobile par un système de crans aux- ment usité dans les armoiries aile- quels elle s'accroche par un mandes. morceau de fer coudé formant Senti. — Ce qui est rendu, exprimé bride, ce qui permet de main- avec force; ce que l'artiste semble avoir tenir serrées, à l'aide de la vis éprouvé, étudié avec conscience. de pression, des pièces de di- Sépia. — (Peint.) — La sépia em- mensions très variables. Le ployée par les aquarellistes est fournie sergent est usité dans les tra- par la vessie d'un petit mollusque, la vaux de menuiserie ou d'ébé- seiche {sepia). Elle est d'un ton plus ou nisterie pour maintenir solide- moins chaud, selon qu'elle est naturelle ment les parties réunies à ou colorée. La sépia naturelle donne un l'aide de la colle forte, pour ton d'un brun roux; la sépia colorée maintenir des assemblages, etc. donne^ le même ton, mais avec une On donne aussi quelquefois, nuance légèrement vineuse et carminée. mais à tort, le nom de serre-joint à cet On a fait—vers 1830 principalement — outil. un grand nombre de dessins à la sépia. Serré. — Se dit d'un modelé, d'un On appelait ainsi des lavis monochromes dessin, d'un contour savant, qui serre dans lesquels on ne se servait que de la forme de très près. sépia. Ces lavis, d'aspect assez froid, ont Serrurerie. ■— Art du serrurier ; — eu jadis leur moment de succès. Parmi et aussi ouvrages en fer. Il y a des bien des œuvres en ce genre qui grilles, des pentures de différentes ép»- sont d'une sécheresse désolante, des ar- ques qui sont des chefs-d'œuvre de ser- tistes comme Charlet, Delacroix, ont rurerie et des merveilles d'art au point fait de belles sépias. Aujourd'hui encore de vue de l'exécution technique et de quelques peintres emploient la sépia ou la composition décorative. le bistre, qui est à peu près de même Sertir. — Enchâsser une pierre ton, à l'exécution de croquis lavés, précieuse dans un chaton. prestement enlevés, et qui, à l'aide de Sertissage. — Opération qui a larges touches de sépia franchement pour but de maintenir et de fixer des posées, indiquent rapidement un effet de pierres précieuses à l'aide de griffes ou lumière. De plus, on utilise parfois le lèvres de métal. ton chaud du bistre — ou de la sépia Seuil. — (Voy. Baie.) — pour tirer des épreuves de planches Sfumato. — Se dit dans certains qui, encrées en noir, seraient d'un effet tableaux d'une exécution moelleuse, va- trop brutal. Telles sont les épreuves du poreuse, de figures dont les contours Liber sludiorum du célèbre peintre gra- sont vagues et estompés. veur anglais J.-M.-W. Turner; tels aussi Sgraffite. — Mode de décoration certains fac-similés d'anciennes œuvres italienne, sorte de peinture à fresque, et même des reproductions de dessins qui consiste à appliquer sur un fond à la plume, de vieux textes dont l'écriture de stuc noir un enduit blanc ou sur un a jauni, et dont le bistre ou la sépia fond clair un enduit de couleur foncée, rendent à merveille le ton passé et légère- mais enlevé par hachures de manière à ment jaunâtre. former des dessins. On dit parfois à Sérapétim. — Se disait dans l 'an- l'italienne sgraffito, et improprement tiquité romaine des temples de Sérapis grajjiti, ce dernier mot s'appliquant aux ou monuments égyptiens de Memphis inscriptions tracées sur les murailles an- et d'Alexandrie. tiques. Les graffiti de Pompéi. Sergent. — — Sorte de presse (voy. Sgraffito. (Voy. Sgraffite.) ce mot) dont la partie inférieure est Sicamor. — (Blas.) — Pièce d'ar- SIC —. 375 — SOC ayant la forme d'un cerceau, Sinople. — (Blas.)— Couleur verte. d'un cercle de tonneau S'indique en gravure par des hachures dont le lien est fortement inclinant de gauche à droite. accentué. De sable à un Sirène. — (Blas.) — Pièce d'ar- sicamor d'or. Cette figure moirie représentant un est très rarement em- monstre marin, moitié ^ ployée dans les blasons. femme et moitié pois- On dit aussi ciclamor. son. Dans un certain Siccatif. — (Voy. Huile grasse.) nombre d'armoiries, Sidérographie. — Art de graver soit comme pièces d'é- sur fer ou sur acier, procédés usités au xv" eu, soit comme sup- et au XVI® siècle, et remis en honneur en ports, on trouve des ¿V 1816 par des artistes américains. sirènes se peignant et se mirant. Sigillation. — (Céram.) — Art de Sobre. '— Se dit d'une coloration décorer les poteries en imprimant à la sur- discrète, d'un effet tranquille et calme. face des vases et à l'aide de moules spé- Sociétés artistiques.— Il existe, ciauxdes ornements dont la combinaison tant à Paris que dans plusieurs villes et la répétition concourent à former un en- des départements, un grand nombre de semble de décoration souvent fort riche. sociétés qui ont pour objet d'encourager Sigillographie. — Étude, descrip- les arts, de concourir à leurs progrès, tion et interprétation des sceaux histo- d'en étudier l'histoire, d'assurer une riques. pension aux sociétaires âgés, etc. Beau- Sigle. — Lettres initiales désignant coup de ces sociétés organisent des ex- certains mots par abréviation. J.-C., Jé- positions, ont un budget d'acquisitions, sus-Christ ; I. O. M., lovi optiino máximo. publient des mémoires, quelques-unes Signature. — Dans les anciens vo- éditent des gravures, etc. Elles s'inti- lûmes, marques particulières placées au tulent société des artistes, société des bas des feuilles d'impression et destinées amis des arts, société libre de... société à faciliter leur assemblage. artistique, etc., etc. Quelquefois le mot Silhouette. — Se dit de dessins, de société est remplacé par le mot union, portraits formés de taches noires sur fond par le mot institut, par le mot académie. clair dans lesquels les contours exté- Mais sous quelque titre que ce soit, rieurs seuls sont indiqués. —■ Dessins, elles ont pour but d'encourager les arts. profils ombrés formés par des corps vi- Socle. — (Arch.) — Partie carrée goureusement éclairés. La silhouette de servant de sou- la cathédrale de Paris. bassement à un Silicatisation. — (Arch.) — Opé- édifice, à une co- ration qui a pour but d'imprégner des lonne, et aussi pe- pierres tendres de silicates alcalins qui tit soubassement, leur donnent une grande dureté. avec ou sans mou- Simpulum.— Sorte de vase, pourvu lure, servant de d'un long manche servant à puiser dans support à poser les cratères. des bustes, des Singe. — Nom que l'on donnait vases. Dans ce parfois, au siècle dernier, au panto- cas, on emploie graphe, parce qu'il permettait de repro- un peu abusive- duire, de copier servilement des dessins. ment ce mot dans Singler. — (Arch.) — Mesurer, le sens de piédes- développer la surface de parties cour- tal. On doit sur- bes à l'aide d'un cordeau. tout entendre par socle, la moulure ou SOF — 376 — SOM la saillie de la base d'un piédestal. Dans solives régnant dans toute la longueur le style gothique, on trouve des exem- d'un plancher, et celui de solives boi- pies de socles fasciculés, c'est-à-dire teuses aux solives posant d'un côté sur taillés à facettes. une muraille et de l'autre sur une solive Sofïîte. —(Arch.) — Plafond,' des- d'enchevêtrure. (Voy. ce mot.) Enfin sous d'un lamier, d'une corniche. Il y a on donne parfois le nom de soliveau à de petites solives destinées à remplir de grands vides. Solives d'enchevêtrure. — (Arch.) — Solives ménageant entre elles un espace vide destiné au passage d'une cheminée, et ordinairement d'un dia- mètre fort celui des des soffites décorés de rosaces avec une beaucoup plus que autres solives. grande richesse. Sombre. — Foncé. Se dit de de colo- Solide. — Se dit, en géométrie, rations poussées au noir, de tonalités corps limités par des surfaces ; en archi- sans éclat. tecture, des parties massives et pleines; d'une exécution Sommet. — Extrémité peinture, robuste. supérieure. en Le sommet d'un édifice. rochers Point de ren- Des terrains solides, des qui contre des solidité. côtés d'un manquent de angle, des faces d'un solide. Solive. Le sommet d'un (Arch.) Se dit des triangle, le — somrnet d'une pièces de charpente placées horizonta- pyramide. — — lement et soutenant Sommier. Pierres un plancher. Au (Arch.) sup- portant la retombée d'une et moyen âge et pendant la Renaissance, voûte, aussi fortes les solives des plafonds restaient pièces de charpente sup- appa- portant des so- lives ou formant le linteau de lar- g,es baies ou de grandes ouvertu- res. Dans les con- structions du siè- de, dernier, on rentes et étaient parfois sculptées. Dans trouve de fré- un certain nombre d'édifices gothiques, quents exemples on trouve des solives dont l'extrémité, de sommiers dé- engagée dans le mur, est grossièrement corés parfois de rosaces de façonnée en tête d'animal sculptées, monstrueux. panneaux, de moulures. Dans un grand nombre de constructions modernes, on (iju tandis que la partie horizontale est tail- lée à pans coupés, de façon à ne rien établit aussi des sommiers en fer, des- ôter de la solidité à la solive, tout en la tinés à supporter un ensemble de so- faisant paraître moins volumineuse. On lives plus petites, entre lesquelles on donne le nom de solives passantes aux construit des voûtes en briques qui, SOP — 377 — SPA dans certains cas, restent apparentes, et tures avec une extrême profusion, et dans d'autres cas sont dissimulées par ces motifs simulaient parfois de riches des lambris en plâtre. tapisseries ou des arcatures aveugles, Sopra-Bianoo. — (Céram.) — Se ou encore représentaient des bas-reliefs dit de certaines faïences italiennes dé- symboliques et grotesques inscrits dans Corées de motifs d'ornementation se des trèfles, des quatre-feuilles, etc., etc. détachant en blanc clair laiteux sur un Soufflé. — Se dit de figures manquant fond blanc d'une tonalité très fine. de solidité, peintes de tons peu solides, Sortie. — (Grav.)— Façon dont les dont le modelé manque de consistance. tailles, dans la gravure au burin, dimi- Soupirail. — (Arch.) — Ouverture nueut de largeur et se terminent en traits ■aigus et déliés. Soubassement. — (Arch.)— Par- tie inférieure d'une construction. Socle continu régnant à la base d'-une façade, d'une rangée de co- destinée à donner du jour à des sous- lonnes. — Un rez-de-chaussée traité en sols, à des appartements souterrains. Soutènement.— (Arch.) — Appui, étai, massif de maçonnerie servant à renforcer une construction. Des travaux de soutène- soubassement, formant une sorte de so- ment. U n mur de soutè- nement des- tiné à corn- battre la poussée des terres, à soutenir un remblai, etc. Soutenu. — Se dit d'une coloration franche et énergique, de tons solides, qui font valoir un modelé. Spath fluor. — Minéral qui, en ele élevé par rapport à l'ensemble d'une fusion, dissout les différents oxydes mé- façade. Dans les talliques, et produit ainsi une espèce édifices de la Re- de cristal dont la coloration varie avec naissance et des la nature du métal en dissolution, et siècles suivants, avec lequel on fabrique des torchères, on trouve de fré- des candélabres, des vases et autres ob- quents exemples jets décoratifs. de soubassements Spatule. — (Peint- en bos- émail.) — décorés de sages, A l'époque gothique, les sou- bassements, au . pourtour des por- tails principale- ment, étaient souvent décorés de sculp- Instrument destiné à prendre l'émail en SPA — 378 — STA poudre et à le passer sur la plaque de vingt mètres de haut et de près de métal. quarante mètres de lohg. Le musée du Spatule. — (Sculpt.) — Outil en Louvre pos- forme de truelle s è d e des /A il jf Qj.'/ f| à l'aide duquel sphinx en gra- les mouleurs re- nit rose d'une muent le plâtre exécution très dans la sébille et l'étendent dans le moule. soignée. Sui- Spectre. •— Image que donne un vant certains rayon lumineux traversant un prisme auteurs, le de cristal, et dont les couleurs fondues grand sphinx sur les bords et se rejoignant par des n'était qu'un rocher isolé, auquel les Égyp- nuances insensibles sont le violet, l'in- tiens avaient donné cette forme à l'aide de digo, le bleu, le vert, le jaune, l'orange blocs de pierre et le rouge. habilement Sphère. — Solide engendré par une disposés, la demi-circonférence tournant autour de tête seule son diamètre comme axe. Se dit aussi ayant été des globes représentant la surface de la sculptée. Ce terre. On désigne sous le sphinx était l'image du Dieu égyptien nom de sphère armillaire Hoz-em-Khou, que les Grecs ont appelé un globe céleste formé de Armachis. cercles représentant le Spirale. — Courbe plane décrivant mouvement des astres. La plusieurs révolutions autour d'un point Bibliothèque nationale possède deux dont elle s'éloigne à chaque révolution. sphères colossales du xvii® siècle, exécu- Spire. — Portion d'hélice. — (Voy. tées par Coronelli, et dont les armatures Hélice.) et les supports sont d'une prodigieuse Squelette. — Charpente osseuse richesse d'ornementation. de l'homme et des mammifères. Un Sphéroïde. — Qui a la forme grand nombre d'une sphère aplatie. d'artistes pos- Volume engendré par sèdent dans les un demi-ellipse tour- ateliers des nant autour de l'un de squelettes arti- ses axes. Un sphéroïde fidels, c'est-à- allongé. Un corps de dire dont les os forme sphéroidale. sont joints en- Sphinx. — Figure monstrueuse .^S tre eux par des ayant une tête et fils de laiton. une poitrine de Ces squelettes, femme, un corps auxquels on de lion et des peut faire pren- ailes d'aigle. On dre toutes les donne aussi ce positions, ser- nom aux colosses vent à l'artiste à de granit l'an- préciser dans son des- de sin les attaches et les saillies des os. tiquité égyptien- Staff. — tend à rem- ne. Près de la Composition qui placer le pyramide de carton-pâte, étant d'un Chéops existent emploi encore les plus facile et d'un ruines d'un poids beaucoup moins sphinx taillé dans un roc de considérable à surface égale. Les orne- SÏA — 379 — STE ments en staff sont fabriqués à l'aide de dessus des hanches et fermé par un cou- moules, à l'intérieur desquels on appli- verde légèrement bombé. La plupart que des filaments de chanvre suivant de ces vases sont décores de motifs les sinuosités, les creux et les saillies du d'ornementation d'une grande richesse. modèle. On —■ — recouvre ces filaments d'une Stangue. (Blas.) Tige princi- couche de plâtre liquide. Suivant la di- pale de l'ancre d'un navire. mension, cette couche de plâtre doit être Statuaire. — Artiste qui sculpte, plus ou moins épaisse, mais en général qui modèle des statues, des figures. Un quelques millimètres suffisent. Les or- sculpteur statuaire, un sculpteur qui nements en staff sont beaucoup moins sculpte l'ornement et la figure. — Art fragiles que les ornements en carton- de faire des statues. La statuaire. pâte; ils ne sont pas altérables à l'hu- Statue. — Ouvrage de sculpture en midité et se posent, sur les surfaces à ronde bosse représentant la figure hu- décorer, à l'aide de petites pointes. maine. Une statue en marbre, en bronze, Stalactites. — (Arch.) — Motif en pierre, en bois. Une statue colos- de décoration de bos- sale. sages saillants — — rap- équestre. Statue repré- pelant l'aspect des sentant un personnage monté sur un concrétions pierreu- cheval. ses formées dans — cer- persique. — (Arch.) — Se dit taines grottes par le dépôt et l'amas de parfois des figures servant de caria- sels calcaires filtrant goutte à goutte. tides. Stalle. — — Siège de bois à dos- tombale. — Se disait principa- sier élevé placé lement, au moyen âge, des statues repré- pourtour du sentant des figures couchées et recou- au chœur des églises. vrant une sépulture au-dessus de laquelle Dans les pre- mières basiliques chrétiennes, les stalles étaient en pierre ou en mar- bre. Au xiii®, au xv" et au xvi" siècle, les stalles elles n'étaient surélevées que par un furent générale- socle souvent de petite dimension. On ment exécutées en trouve aussi des statues tombales de la bois et décorées Renaissance, mais ces statues représen- de sculptures tent souvent les personnages étendus sur avec une abon- la tablette d'un sarcophage. dance extraordi- Statuette, — Statue dont les di- naire. Les stalles mensions sont de beaucoup inférieures de la cathédrale à celles d'une figure humaine. Une sta- d'Amiens (1508- tuette demi-nature. Une statuette en 1522) et celles de bronze, en terre cuite. l'église d'Auch (1529 -154.6) sont à citer Stature. — Hauteur, proportion comme les plus belles stalles en bois d'une figure humaine ou d'un animal. Un sculpté. personnage de haute stature. Stamnos. — Vase grec à panse Stèle. — (Arch.) — On désignait ovoïde, surmontée d'une gorge évasée, ainsi dans l'antiquité des monuments, pourvu de deux poignées attachées au- des pierres monolithes placées verti- STE — 380 — STO calement et dont les inscriptions étaient que l'on veut reproduire. Cette règle est destinées à conser- tenue à longueur de bras, occupant ver le souvenir de toujours la même place sur le cône de fastes historiques ; rayons visuels qui va de l'œil aux tels sont les stèles extrémités du cadre renfermant le mo- égyptiennes du mu- dèle. sée du Louvre. On Stil de grain. — Couleur d'un donne aujourd'hui jaune verdâtre obtenue comme les laques le nom de stèle à des en précipitant, à l'aide d'un mélange de colonnes brisées, à craie ou d'alun, une décoction de graine des cippes ou pier- d'Avignon ou nerprun des teinturiers res droites servant {rhamnus frang-iila). de monuments funè- Stirator. — Sorte de double châssis bres, à de petites en bois, garni à son pourtour de rainures colonnes qui sup- entre lesquelles on engage les extrémités portent un objet décoratif, une statuette, un vase, etc. Stenté. — Se dit en art, d'après l'italien steniato, de tableaux, d'ouvrages d'une exécution pénible, qui sont cher- chés, travaillés à l'excès. Stéréobate. — (Arch.) — Piédes- taux continus d'une feuille de papier humide. En sé- dépourvus de chant, la feuille maintenue par les bords moulures, de se tend et offre base et de cor- une surface par- niche ( ote- faitement plane. ' peóç, solide). Certains stira- On désigne, tors sont à claire-voie ; d'autres, au con- au contraire, traire, sont à fond plein. Les stirators sous le nom sont usités pour l'exécution des aqua- de stylobate, les piédestaux avec mou- relies et des lavis. lures. Store. — Longue bande d'étoffe Stéréographie. — Art de repré- s'enroLilant à l'une de ses extrémités sur senter les corps en relief sur des surfaces un petit cylindre et servant à protéger planes. Stéréométrie. — Art de mesurer les corps en relief. Stéréotomie. — Science de la coupe des pierres destinées à être em- ployées dans les constructions. Stéréotypie. — Art de stéréotyper ou de clicher, de reproduire par le cli- chage des pages composées en caractères mobiles et encadrant parfois des vi- gnettes. une fenêtre de l'ardeur du soleil, de la stigmographe. — Règle graduée, vivacité de la lumière. Les stores rele- divisée en parties proportionnelles, et vés à l'extérieur portent le nom de qui, portée à la hauteur de l'œil, permet stores à l'italienne. Dans les de musées, mesurer les dimensions d'un modèle dans les galeries de tableaux, les stores STR — 381 — SUJ intérieurs sont indispensables pour atté- sur les murailles à l'état pâteux, profile nuer le trop vif éclat de la lumière. On les moulures à l'aide de calibres en fer, fabrique aussi, pour l'extérieur, des stores polit et colore l'enduit suivant le ton que en bambou très mince et comme on en l'òn veut obtenir. trouve dans la plupart des maisons chi- Style. — Se dit, en art, de la manière noises et japonaises. particulière à un artiste, à une époque. Strapassé. — Se dit des figures Le style de Raphaël, le style gothique, peintes ou sculptées d'une attitude et le style italien. (Voy. les mots spé- d'un mouvement tourmentés, exagérés. ciaux : Byzantin, Corinthien, Gothique, Stras. — Sorte de cristal artificiel Ogival, Roman, etc.) Se dit aussi des imitant l'éclat du diamant et des pierres œuvres d'art de grand caractère, dans précieuses. lesquelles les figures sont exécutées dans Stries. — Se dit de filets étroits un sentiment élevé. Une œuvre d'un décorant le fût des colonnes et que style noble. Des figures qui manquent l'on intercale entre les cannelures; — de style. et aussi de toute surface présentant — Sorte de poinçon à l'aide duquel une certaine étendue de filets parallèles. les anciens traçaient des caractères sur Les stries d'une tapisserie. Une tête • des tablettes recouvertes de cire. — Et de profil s'enlevant sur un fond strié aussi tige de cadran solaire dont l'ombre d'or. portée sert à indiquer l'heure. Strigiles. —^^(Arch.) — Cannelures Stylobate. -- (Arch.) — Piédestal creuses qui, au lieu d'être verticales, avec moulure, base et corniche régnant décrivent des courbes en forme d'S. — au pourtour d'un Racloir en bronze dont les anciens se édifice; •—■ et servaient dans un but de propreté au aussi soubasse- bain et les lutteurs pour enlever l'huile ment décoré de dont leurs membres avaient été oints. moulures for- Striures. — (Arch.) — Se dit par- mant avant- fois des cannelures de colonnes. corps, suivant Structure. — Se dit de la manière les ressauts d'une dont un édifice est construit, de son façade. Le mot parti pris décoratif. La structure anti- est parfois syno- que. — Se dit aussi de la manière dont nyme de plinthe, une figure humaine, peinte ou sculp- surtout lorsque la plinthe est décorée tée, est rendue au point de vue de l'ana- de moulures. Les soubassements unis tomie ; la structure de cette figure est sont désignés sous le nom de stéréobates. parfaite. Sucé. ■— (Céram.) — Se dit des Stuc. — Enduit dont on revêt les glaçures que la pâte a absorbées plus murailles et qui prend le poli du mar- qu'il ne convient pendant la cuisson. bre. Le stuc se compose d'un mélange Suite. — Se dit d'une collection de de chaux éteinte et de poudre de marbre, tableaux dont les sujets sont pris dans et parfois d'albâtre ou de plâtre. Ton- un même ordre d'idées ou de faits. La tefois, les stucs formés de ce dernier suite des tableaux de Rubens pour la mélange résistent moins bien à l'humi- galerie de Médicis. —• Se dit aussi d'une dité. Les stucs destinés à des revête- collection complète de gravures exé- ments extérieurs sont faits de pouzzolane cutées pour illustrer un ouvrage, une ou de fragments de tuiles réduits en suite sur chine, une suite des vignettes poudre. de Gravelot. Stucateur. — Ouvrier qui fait les Sujet. Se dit du motif historique, revêtements en stuc, applique le stuc conventionnel, réel ou idéal, que l'ar- SUJ — 382 — SYM tiste a choisi pour l'interpréter dans son Surmoulage. — Moulage pris sur œuvre. Un sufet heureux, un sujet mal un moulage. Le commerce des plâtres choisi. Il y a des sujets qui ne gagnent moulés est infesté de surmoulages. pas à être traités en art ; d'autres, au Surplomb. — (Arch.) — Saillie contraire, semblent être une mine in- dans, le vide. Des balcons, des corniches épuisable pour les artistes. en surplomb. — Se dit aussi de tout ce Sujet orné. — (Arch.) — On dé- qui dépasse le nu d'une muraille dont les signe ainsi les motifs de composition parements sont verticaux. qui sont brillamment traités, avec abon- Surtout. — Grande pièce d'orfèvre- dance plutôt qu'avec sobriété de détails. rie destinée à servir de milieu de table. Il Superficie. — Étendue d'une sur- y a des surtouts décorés de statuettes et face plane, convexe ou concave. de groupes exécutés d'après les modèles Support. — (Blas.) — Arbre ver- des statuaires les plus célèbres. doyant, ou naturel, ou tronçonné, auquel Symbole. — Représentation con- est suspendu un écu. On désigne aussi ventionnelle de figures ou d'objets qui sous le nom de supports les figures sont le signe d'une idée. — On dit aussi placées en dehors une figure symbolique, des attributs sym- et de chaque côté •boliques, pour désigner une figure qui de l'écu. Des ar- personnifie des attributs qui caractérisent moitiés ayant pour une idée abstraite : une figure symbo- support des grif- lique de la Victoire, de l'Ame, de la fons d'or, des lé- Pensée. Les attributs de la musique, de vriers d'argent. Les armes du royaume de la peinture, de la pêche, etc., ont une France avaient autrefois pour support des valeur symbolique. anges vêtus de cottes de mailles ou de dal- Symbolisme. — Se dit, principa- matiques et représentés les ailes étendues. lement dans le style gothique, de la façon Supports. — (Peint.) — Ce mot sert dont on peut interpréter les peintures également à désigner d'une façon géné- ou sculptures dans lesquelles les vices et raie la qualité ou matière de la surface les vertus sont représentés sous forme sur laquelle un tableau est peint ; toile, de personnages ou d'animaux fantas- panneau, carton, papier, etc. tiques. — On désigne aussi par a sym- Surbaissement. — (Arch.) — Se bolisme de l'art » les différents partis dit des arcs, pris ou conceptions particulières à cha- des voûtes que époque, à chaque style architectural, dont la hau- et dans lesquels s'affirment les croyances teur estinfé- des peuples. rieure à la Symétrie. — Système de déco- moitié de la ration ou d'ornementation dans lequel largeur prise à la naissance de l'arc ou les motifs se re- de la voûte. produisent exac- Surdorer. — Dorer solidement, tement de chaque revêtir d'une double couche d'or. côté d'une ligne Surhaussement. — (Arch.) — d'axe fictive ou Se dit des arcs, réelle passant par des voûtes dont le centre de la f^Y -i 13, hauteur est composition. Un ijili supérieure à la plan d'une symé- '—moitié de la lar- trie parfaite. ""'"""ï nT/K geur prise à la Dans le style gothique, la symétrie ab- naissance de l'arc ou de la voûte. solue n'existe presque jamais. A l'extré- SYM — 383 — SYS mité d'une façade on élevait parfois un proportions différentes. Pendant la Re- beffroi, tandis naissance et jusqu'à nos jours, les qu'à l'autre ex- principes de la symétrie sont tou- trémité on con- jours appliqués aux façades des édi- struisait un fices. simple pignon. Symétriser. — Disposer d'une ^ Bien des por- façon symétrique. tails d'église Systyle. — (Arch.) — Se dit d'un sont flanqués à mode d'entre-colonnement dans lequel les leurs extrémités de tours ou de clo- colonnes sont espacées de six modules, chers de style divers, d'époques et de d'axe en axe. —(Voy. Module.) T T (règle en forme de). — Le T quelle on fait poser le modèle vivant se compose d'une règle plate fixée per- dont on exécute le portrait ou d'après pendiculairement à une pièce de bois lequel on fait des études. qu'une rainure permet d'appliquer sur Table d'attente. —Panneau resté le bord d'une planchette. En fai- momentanément sans inscription. ■ sant glisser de la main gauche — (Blas.) — Écu dont le contour, cette partie du dont la forme seule existe. Dans certains T, la lame ou arbres généalogiques, on trouve des ta- règle plate bles d'attente sur les- sert à tracer quelles on dessine des ar- des lignes ho- moiries. Se dit aussi des rizontales d'un parallélisme absolu, — écus d'un seul émail, soit pourvu que le bord de la planchette soit couleur, soit métal, et bien dressé. Il y a aussi des T dont les n'étant chargés d'aucune branches sont mobiles et qui permettent figure. Bien que ce soit assez rare, il de tracer de même des obliques parallèles. existe cependant un certain nombre d'ar- Les perpendiculaires s'obtiennent, en gé- moiries de ce genre.' Dans ce cas, on néral, en plaçant sur la lame horizontale énonce:*** porte d'or, de gueules, etc. une équerre à fronton. Lorsque le manie- — d'autel. — Partie horizontale de ment du T est familier, il facilite sin- l'autel où sont posés les vases et les gulièrement la rapidité d'exécution des livres sacrés avec lesquels le prêtre dessins d'architecture, des dessins géo- officie. métriques, etc. — du diable. — (Arch.) — Nom Tabernacle. — (Arch.) — Sorte populaire des dolmens. d'édicule occupant le milieu de l'autel — iliaque. — Bas-relief en stuc qui et offrant l'aspect était conservé au Capitole et représentait d'un diminutif de les principaux épisodes de la guerre de chapelle ou de Troie ou d'Ilion, accompagnés de lé- temple, où se pla- gendes! ce le calice avec — taillée. — (Grav.) — Les an- les hosties consa- ciens graveurs et de nos jours encore crées, et que ter- les graveurs sur bois travaillent sur une mine une petite plate-forme sur laquelle table échancrée on place une croix, un ostensoir, etc. en fer à che- Table. — (Arch.) — Nom donné val, de façon parfois à des surfaces unies, qui portent que le corps aussi celui de panneaux. se place dans — à modèle. — Sorte d'estrade, l'échancrure et support soutenu par des pieds courts et que les coudes trouvent un point d'appui trapus offrant une large surface horizon- sur les parties avancées. Cette table était taie élevée au-dessus du sol et sur la parfois garnie d'un rebord très peu sail- TAB — 385 — TAG lant, destiné à empêcher les outils de Tablette d'appui. — tomber. (Arch.) Surface extérieure de Tableau. — Se dit des œuvres l'assise de pierre pla- peintes à l'huile sur toile ou sur pan- cée à hauteur d'ap- neau. pui dans l'ouverture — Terme de perspective.—(Voy. Ver- d'une baie. lîcal.) Parfois, les pierres formant — de baie. — (Arch.) — Se dit de tablette sont recou- l'épaisseur d'un mur au pourtour d'une vertes d'une pierre, ouverture. longue et plate, de — de chevalet. — Tableau de toute la largeur de petite dimension. S'applique aussi aux la baie et destinée peintures d'une exécution délicate et qui à protéger de la pluie les joints de l'as- doivent être placées près du regard des sise inférieure. spectateurs. — de cheminée. — (Arch.) — — de mai. — Se disait au XVII® siècle Plaque de marbre posée horizontale- du tableau offert chaque année à cette épo- ment et ordinairement à hauteur que à Notre-Dame d'appui^ de Paris par la corpo- sur les deux chambranles ou -montants ration des orfèvres. L'on dit par abrévia- verticaux d'une cheminée moderne. tion les mais. Un des mais de Notre- — de cire. — Lamelles d'épaisseur Dame. variable — suivant l'épaisseur que l'on — perspectif. — On désigne sous veut donner au métal— que l'on amollit ce nom, et parfois sous cette dénomi- en les plongeant dans l'eau chaude et nation plus simple encore, une perspec- que l'on applique dans les creux d'un tive, la décoration peinte sur une mu- moule en vue de la fonte en les pétris- raille et qui a pour but de créer ■ une sant avec les doigts, de façon qu'elles sorte de trompe-l'œil, soit en simulant fassent corps avec la cire déjà appliquée dans un panneau de vestibule une vue au pinceau et suffisamment brettelée. — ouverte sur un paysage, soit en termi- (Voy. ce mot.) nant une avenue ou un long couloir par — d'inscription. — Tablette de une répétition d'arbres peints ou d'ar- pierre ou de mar- cades feintes qui paraissent augmenter bre destinée à re- la profondeur réelle. cevoir une inscrip- — vivants. -- Se dit de groupes tion commémora- formés par des personnages vivants, tive. Les maisons posés dans le but de représenter des où sont nés les épisodes historiques ou de reproduire hommes illustres la composition d'œuvres d'art célè- sont décorées de tablettes couvertes d'in- bres. scriptions. Tableautin. — Petit tableau. Tablier. — (Arch.) — Ensemble Tablette. — Se dit des couleurs des poutres en bois ou en fonte recou- pour l'aquarelle en forme de petit rec- vertes de planches, de dalles, de terre tangle allongé et d'épaisseur variable. même, qui rejoint les travées d'un pont — (Voy. Pastille.) On en indique les di- fixe ou suspendu et sur lequel passe la mensions dans les prix courants des voie nécessaire à la circulation. marchands de couleurs par les mots ta- Tabouret. — Siège pliant ou non, blette et demi-tablette. — Se disait dans sans bras ni dossier. l'antiquité des petites planchettes en- Tache. — Se dit, en art, de la duites façon de cire sur lesquelles on écrivait dont certains artistes à impressionnistes l'aide d'un stylet. exécutent leurs tableaux, à l'aide de LEXIQUE. 2S — 386 — TAM TAC — — touches vives dont les bords ne sont pas Talon renversé. (Arch.) fondus. — On dit aussi que dans un ta- (Voy. Talon.) — Petite cale de bois bleau la tache n'y est pas, pour indiquer Talonnière. que la lumière vive, la partie claire des- que l'on place sous le pied du modèle tinée à faire vibrer l'ensemble est ab- vivant, pour maintenir la jambe rac- courcie. sente ou fausse. Lorsque Taohiste. — Se dit de peintres le modèle donne impressionnistes qui ne voient dans une un mouvement œuvre que l'attrait de taches diverse- énergique, lors- ment colorées et d'intensité différente. que la plante du Taille. — Manière dont on coupe pied ne pose pas les pierres, le bois, dont on travaille les entièrement sur le pierres précieuses et en particulier le sol,la talonnière sert de point d'appui et modèle de tenir la diamant. permet au pose plus — — (Grav. ) Incision pratiquée à aisément. Quelquefois les statuaires lais- l'aide du burin dans les planches de cui- sent aussi des talonnières sous les pieds de leurs figures, ce sont dans ce cas de vre ou d'acier. brisée. (Grav.) — Taille brus- véritables tenons (voy. ce mot), destinés — — quement interrompue. à consolider des parties fragiles. (Grav.) Se dit des — de Mercure. — Chaussure — douce. — — sur métal au burin, à l'eau- ornée d'ailes, gravures forte et à la manière noire. agrafée par des — douoier. — Se dit des impri- courroies aux meurs de gravures en taiile-douce. pieds de Mer- méplate. — (Grav.) — Taille cure, de Persée — tranchée destinée à accentuer les parties et de quelques au- dans l'ombre et à bien délimiter les par- tres figures my- ties dans en lumière. thologiques représentées l'espace. — — Pente d'un ter- — — perdues. (Grav. sur bois.) Talus. rapide de la sur- Nom donné aux tailles trop basses et rain, inclinaison, obliquité l'encrage atteint difficilement. face des mu- que Taillé. — (Blas.) — Le taillé se dit railles. Les d'un écu divisé en deux parties par une talus à qs diagonale inclinant de droite à gauche. grés sont ceux Tailloir. —(Arch.) — Se dit de l'aba- que donne l'é- que des chapiteaux.— (Voy. Abaque.) coulement des Talent. — Habileté acquise dans la terres aban- pratique d'un art. données à elles-mêmes ; ce sont les talus Talon. — Partie postérieure du pied offrant les meilleures conditions de ré- de l'homme formé par l'os nommé cal- sistance. caneum. Tambour. — (Arch.) — Assises (Arch.) — Moulure formée de deux cylindriques entrant dans la — composition I, arcs de cercle, l'un con- d'un fût de co- _ vexe, l'autre — concave; lonne; mu- le premier, placé à la railles élevées partie supérieure de la sur plan circu- moulure, le second à la laire et suppor- partie inférieure. Dans tant un dôme ; le cas contraire, celte moulure prend le — et aussi, par- nom de talon renversé ou doucine. ticulièrement dans le style gothique, TAM — 387 — TAP petits refends circulaires en rés bois, ajou- ou formés de Se dit en panneaux Tangente.— sculptés, géométrie de toute placés le ou plus souvent dans ligne courbe qui n'a l'angle d'un qu'un seul de appartement point et commun enveloppant avec des une autre escaliers courbe. Tanné. — Couleur intérieurs brun rouge lé- gèrement orangé. — Du velours tanné. — Se dit aussi en blason d'une couleur particulière aux armoiries certains édi- allemandes. Tapé. — Se fices dit, en gothi- tableau peinture, d'un exécuté très librement ; et en q u e S 5 on gravure, d'un vernis bien étendu trouve des à la surface d'une tambours planche. en Tapette. — (Grav.) — Petit pierre. Tel formé d'une tampon boule de à coton est Saint- dans de enveloppée ' la soie et servant ^ à Maclou, à étendre le vernis Rouen, le sur le tambour cuivre. enveloppant l'escalier — des orgues (1518-1519) Tapis. Pièces de et qui est un tapisseries ser- véritable vaut à bijou. recouvrir — Enfin des on donne aussi surfaces le horizon- des nom de tambour taies, des aux combinaisons de parquets, des portes mobiles escaliers, dallages, des placées dans tables, etc. un bâti cir- — culaire ou rectangulaire, (Art déc.) ^— Se dit d'une des en avant couleurs que l'on ouverture, et destinées à abriter dispose les unes à des côté des autres courants et d'air. qu'on isole à l'aide du fiel de Tambour. bœuf. Mélangées d'une (Voy. Yase.) certaine — elles façon, TEunpon de feutre. permettent d'obtenir des — (Grav.) coloriés papiers — Les burin que l'on graveurs sous au le se servent d'un désigne nom de tampon de feutre papier de lisière marbré^ ou de papier drap peigne et papier roulée, imprégné d'huile escargot. mêlée de noir de — fumée, des pour encrer les (Art travaux jard.) —Étendue déjà faits de et juger du degré de disposée gazon en forme de profondeur des tailles. rectangle Le allongé. — de soie. tapis vert du — (Grav.) parc de Sorte Versailles. — de demi-boule légè- Tapisser. — Recouvrir des mu- rement railles de aplatie et en- papier peint ou d'étoffes. — veloppée de Décorer des soie, à surfaces murales à l'aide de l'aide dé laquelle tapisseries. on étend le vernis à — chaud Tapisserie. Ouvrages faits à sur les plaques de cui- l'aiguille sur canevas ou au des- vre destinées à tinés à métier, la décorer des à surfaces gravure l'eau-forte. murales ou à Tanagriennes. recouvrir des meubles. — Se dit de petites — — statuettes àbestions. en terre cuite Tapisseries que sentant repré- des l'on fabriquait animaux. dans l'anti- — quité brodée. — à Tanagra Béotie. Tapisseries enrichies en de Les perles et de tanagriennes broderies d'or ou d'ar» ou figures de gent. Tanagra sont d'une dé- — de — licatesse basse lisse. d'exécujion et d'un dont Tapisserie la chaîne charme est inexprimable; horizontale. C'est la quel- principale fabrication de ques-unes étaient Beauvais. dorées, — de d'autres haute lisse. — peintes ; elles sont dont Tapisserie la aujourd'hui fort chaîne est recherchées verticale. des C'est la collec- tionneurs. principale fabrication des Gobelins. — échantillonnée. — Tapisserie TEM — 388 — TAP — avec dont chaque ton est représenté par deux, Tâter. Exécuter hésitation, trois, ou plusieurs échantillons de laine dessiner timidement. sacré des — Égyp- de soie semblable à celle qui doit Tau. Instrument ou recouvrir toute une tiens en forme du être employée pour tau v. —Se surface. grec, Tapisserie historiée. — Tapis- dit aussi d'une de blason serie représentant des sujets, des figu- pièce des groupes, des scènes. en forme de T—■ res, Tourné. On dit d'une croix potencée à laquelle on donne Taré. — (Blas.) — aussi le nom de Croix de saint Antoine. qu'un casque est taré en pro- dessine de Taurobol. — Autels de pro- l'antiquité fil,lorsqu'il se le haut de l'écu, qu'il servant au sacrifice des taureaux. fil sur — de trois quarts, etc. Teinte. Nuance légère ; — aussi est taré heaumes ou casques des couleur obtenue par le mélange de plu- Les sont toujours tares de sieurs couleurs ; application d'une même ^ rois gentils- couleur avec plus ou moins d'intensité. face des ou de front et ceux hommes sont tarés en profil. — (Voy. Lavis, Coucher une teinte.) d'écu particulière Teinté. — Recouvert d'une teinte, Targe. — Forme ctiloré uniformément d'une nuance légère. aux Allemands, se ter- Teinter. — Couvrir d'une teinte. minant en croissant, Télamons. — (Arch.) — Figures et dont les contours très déchi- servant de cariatides.— (Voy. Atlantes.) sont parfois — Appareil à quetés, très découpés Téléiconographe. un on reproduit à distance et enroulés. On donne l'aide duquel aux bou- dessin de courants transmis au aussi moyen ce nom cliers de forme demi- par des fils télégraphiques. — — Se dit des cylindrique et parfois Témoins. (Arch.) monticules de terre laissés çà et là pen- de dimensions énormes travaux de afin de per- ( i"',6o de haut sur dant les fouilles, mettre de vérifier le métré des déblais. o'",6o à o™,90 de large) — de au moyen âge, à protéger les — (Crav.) Se dit l'empreinte destinés, en ville fortifiée et laissée sur d'une planche archers assiégeant une l'épreuve les bords de la planche. qui étaient faits en bois, recouverts de taille-douce par cuirs et garnis de fer. Tempera. —• Substances employées Tas. (Grav.) — Petit bloc d'acier dans la peinture en détrempe et à l'aide — sèches. et poli, placé sur un support en bois desquelles on délaye les couleurs —(Arch.) — Édifice cou- dont les graveurs se servent pour repous- Temple. (Voy. Marteau à sacré au culte des dieux chez les Grecs ser leurs planches. — et les Romains. Les temples antiques, repousser.) de leurs dimensions et — de charge. — (Arch.) — Pierre indépendamment en d'appui, de point de départ à de leur destination, se subdivisent servant temples à antes (ou à pilastres à leurs plusieurs arcs. Tasseau. Petites cales (voy. ce angles) — aniphiprostyles (décorés de — — destinés colonnes sur leurs deux façades ) mot), et aussi petits supports à recevoir des tablettes faisant saillie aréostyles (décorés de colonnes à large dans le vide. entre-colonnement) — décástyles (ornés (Arch.) — Aífais- de dix colonnes) —■ diastyles (dont les Tassement. — sol déchirements qu'il occa- colonnes sont espacées de six modules) sement du et sionne dans les constructions en maçon- — diptères (qui avaient deux rangs de nerie. colonnes) — eustyles ( dont l'harmonie TEM — 389 — TER était parfaite) — hexastyles (qui avaient pour soutenir les jambes ou les bras très six colonnes de façade) — hypètres écartés du corps. Les troncs d'arbre ou (sans toiture et offrant dix colonnes et les rochers informes auxquels s'appuient un double portique) — monoplères (ou certaines figures en plâtre ou en marbre, circulaires) — octoslyles (ayant huit les draperies pendantes et traînant sur colonnes de façade) — .prostyles (ayant le sol, ne sont en réalité que des tenons un portique extérieur) — pseudo-dip- perpétuels que l'on a essayé de dissimu- teres (dont les deux colonnades sont 1er le mieux possible. espacées de quatre modules) — pycno- Tenture. — Bandes de papier peint styles (dont les colonnes sont espacées ou d'étoffe juxtaposées et disposées de de trois modules) — sistyles (espacées façon à couvrir une surface ; et aussi dé quatre modules) et tétrastyles (dé- tapisseries recouvrant une muraille. corés de portiques à quatre colonnes). Térébenthine.— Produit résineux Temporal. — (Anatom.) Os du liquide. L'essence de térébenthine est crâne situé dans la région des tempes. un hydrocarbure usité pour dissoudre Tenant. — (Blas.) — Figures les corps gras, nettoyer les brosses à d'hommes d'armes, de Mores, de sau- peindre, enlever le vernis des planches vages, de sirènes, d'ani- dont la gravure à l'eau-forte est ache- maux ré'els ou fabuleux, vée, etc. placés de chaque côté d'un Terme. — Se dit de bustes déco- écu. Certains auteurs ré- ratifs posés sur des gaines. Parfois on servent ce mot aux figures termine en gaine des figures à mi-corps uniques placées d'un côté avec ou sans bras. On de l'écu, et leur donnent le a exécuté aussi, mais as- nom de supports lorsqu'elles sont au sez rarement des termes nombre de deux et placées de chaque représentant deux figu- côté de l'écu. res juxtaposées et dont Tendre. — Léger, délicat. Des cou- les membres inférieurs leurs tendres, d'une grande fraîcheur. sont remplacés par une Tenon. — (Arch.) — Pièces de fer seule gaine. Les termes destinées à relier des assises ou des dé- sont fréquemment em- tails qui ont besoin d'être consolidés; ployés dans la déco- et aussi pièces de bois ou de fer taillées ration des parcs et des de façon à faire un assemblage solide. jardins, et certains auteurs ont donné le — (Sculpt.) — Portions de pierre nom de Termes maifins aux figures de ou de marbre que l'on ne détache pas Tritons, de Naïades dont les membres pendant l'exécution d'une statue et qui inférieurs sont disposés en queues de ont pour but de cou- poissons enroulées; on les utilise dans solider les parties la décoration des grottes, des vasques trop faibles, que l'é- de fontaines; branlement causé par Terne. — (Céram.) — Le terne est les coups de masse une absence de glaçure dans certaines pourrait briser. Les couleurs, tandis que les couleurs vol- tenons sont en géné- sines sont brillantes. Cet accident est ral destinés à être en- dû généralement à des mélanges de cou- levéè à la scie, lors- leurs trop dures. que la statue occupe son emplacement Terrasse. — (Arch.) — Toiture définitif. Toutefois, dans les figures très horizontale formant plate-forme au-des- mouvementées, il est parfois prudent sus d'une construction. L'étage supérieur de conserver perpétuellement les tenons des maisons romaines ou solarium offrait I TER — 390 — TET le plus souvent l'aspect d'une véritable Terre de Sienne. — (Peint, et terrasse décorée de treilles, d'arbustes aquar.) — Il y a deux sortes de couleurs de et de fleurs. — Étendue de terrain dis- ce npm. La terre de Sienne naturelle est posée en plan d'un ton jaunâtre assez froid. La terre de I horizontal au-de- Sienne brûlée donne un ton très chaud et vant d'une con- très coloré. Ces deux couleurs, fabriquées structioii élevée pour l'aquarelle, ont la propriété de se sur une pente. dissoudre promptement dans l'eau. Elles — Se dit surtout permettent d'appliquer très facilement de vastes espaces sur le papier des teintes d'une limpi- bordés de balus- dité parfaite. On les utilise fréquem- trades. Le parc ment aussi bien dans les aquarelles pit- de Versailles of- toresques que dans les dessins topogra- fre de magniñques exemples de terrasses phiques et les lavis de constructions et superposées reliées par des escaliers, et la de machines. — — terrasse du château de Saint-Germain-en- plen. (Arch.) — Masse for- mée entre deux piles d'un pont, à la pointe d'une île par exemple. Une sta- tue d'Henri IV est érigée sur le terre- plein du Pont-Neuf à Paris. — Et aussi Laye, construite par Le Nôtre en 1676, sorte de terrasse dont les terres sont offre une largeur de 3 5 mètres sur plus soutenues par des murailles ou des contre- de deux kilomètres et demi de longueur. forts. Terre. — Figure naturelle de blason. Testoil. — (Numism.) — Monnaie L'élément terrestre est représenté en française du règne de Louis XII. — blason par des montagnes, des rochers, Monnaie anglaise du règne de Henri VIII. des terre-pleins, etc. Tête. — Se dit, en peinture et en — de momie. — (Voy. Mummîe.) sculpture, de la dimension, de la hauteur — d'ombre. — Couleur brun rouge de la face humaine. Une figure qui me- provenant de Nocera en Ombrie, et de sure sept têtes et demie de hauteur, même ton à peu près que la terre de Sienne. c'est-à-dire dont la hauteur est égale à glaise. — (Sculpt.) — — Terre sept fois et demie la dimension du visage, pesante, compacte, onctueuse et ductile, de la face et du crâne réunis et mesurés facile à pétrir sous les doigts lorsqu'elle verticalement. est humidifiée. Elle sèche rapidement et — (Arch.) — Se dit des deux faces devient cassante et friable. Aussi les verticales des claveaux d'une vo.ûte. maquettes des sculpteurs sont-elles fré- — de caractère. — On désigne quemment arrosées à l'aide de petites ainsi, en style académique, un visage pompes spéciales, et, lorsque l'artiste a d'une expression énergique bien que con- cessé de travailler, entourées de linges ventionnelle. Tête de caractère, figure fins dont on entretient l'humidité avec d'expression sont des locutions à peu soin. près synonymes. On a institué des con- TET — 391 — THY cours dans lesquels les concurrents ont paysages de l'Anglais Constable tient à reproduire un modèle auquel on a à ce qu'il procède par une texture de donné une attitude énergique indiquant verts d'intensité différente. une passion violente. A l'aide de cette Théâtral. — Se dit de figures peintes pose, les mouvements des muscles sont ou sculptées dont l'attitude fortement manque de accusés, partant plus faciles naturel, dont le mouvement est à saisir, et le caractère exagéré, de la figure est ampoulé. Une statue d'une tournure par nettement accentué. ■— On dit aussi trop théâtrale. Une scène rendue d'une qu'un groupe, qu'un paysage a du carac- façon théâtrale, qui manque de simpli- tère, lorsqu'il se présente d'une façon cité. typique, personnelle, et qu'il s'impose Théâtre. — (Arch.) — Vaste con- soit au point de vue de la ligne, soit au struction divisée en deux parties bien point de vue de la couleur. distinctes : la salle, réservée- aux Tête specta- de olou. — (Arch.) — Motif leurs, et la scène, réservée aux acteurs. d'ornementation usité surtout dans le Les théâtres antiques étaient à ciel ou- style roman. Les têtes de clou ont le vert; les théâtres modernes, éclairés au- plus souvent l'aspect jourd'hui soit au de gaz, soit à l'électricité, pointes de diamant se composent en général de vastes et sont juxtaposées. scènes en avant desquelles sont placées, en hémicycle ou en fer à cheval, des galeries destinées au public et superposées en étages. — d'eau. — (Art des jardins.) — Quelquefois elles sont espacées et offrent Se dit, en architecture hydrauliquè, de l'aspect de têtes monstrueuses dont les l'agencement des vasques, jets d'eau, traits sont gravés en creux ; elles sont dési- cascades formant un ensemble décoratif. gnées alors plus communément sous les Thermes. — Ensemble de con- noms de corbeaux ou de modillons. structions romaines destinées aux bains. — de bélier. — (Art déc.) — Mo- Les thermes comprenaient de nom- tif d'ornementation se composant d'une breuses salles, des piscines, étuves, etc., tête de bélier vue de face et dont les et couvraient parfois une surface de cornes sont souvent reliées par une terrain considérable. guirlande. Tholus. — (Arch.) — Clef de cou- — d'un mur. — (Arch.) — Partie pole et aussi ensemble d'un dôme. extrême d'un mur d'une épaisseur su- Thyrse. — Sorte de tige ou de périeure à ja- celle du reste de la muraille. velot entouré de pampres et de Tétraèdre. lierres, — Se dit, en géométrie, se terminant par une pomme d'un solide à quatre faces planes. Une de pin, et servant d'attribut à pyramide tétraèdre. Bacchus et à ses suivants, Tétragramme. — Se dit de lettres prêtres et prêtresses. Suivant mystiques placées dans un triangle et certains auteurs, le thyrse se figurant le nom de Dieu. terminant en pointe de javelot Tétrastyle. — (Arch.) — Se dit représentait la ruse du combat- des temples- ornés de quatre colonnes. tant cherchant à dissimuler ses Texture. - (Peint.) — S'entend armes sous des flots de rubans, de la disposition des touches par entre- et le thyrse sous la forme d'un croisement, ou de tons ^ voisins, de bâton terminé en forme de nuances différentes d'une même couleur pomme de pin symbolisait la par alternance et juxtaposition. Le se- vie pacifique. Dans leurs cérémonies cret de la vibration des verts dans les religieuses, les Phéniciens, les Égyptiens, TIA — 392 — TIM Ies Grées et même les Juifs portaient et barres très minces disposées trois par des thyrses. trois. Les tierces sont Tiare. — Coiffure des rois persans; des fasces en devise en usage aussi chez les Juifs. Bonnet — posées trois par trois, orné de trois couronnes réservé au sou- de inêmeque les jumelles verain pontife. sont posées deux par * Tibicen, — Joueur de flûte an- deux; mais toutes les tique. trois ne doivent occuper Tibicine. Joueuse de flûte an- ensemble que la largeur d'une fasce tique. ordinaire. Tiercé. — (Blas.) ■— Division de Tierches. — ( Blas. ) — ( Voy. l'écu en trois parties égales. Le tiercé Tierces.) par le parti s'appelle tiercé en pal; le Tiers-point. — (Perspect.)— Point pris sur la ligne de vue où convergent les diagonales. — (Arch.) — Point d'intersection de deux arcs d'ogive, et aussi tracé en ogive. Un arc en tiers-point, une voûte en tiers-point. Tiers-poteau. — (Arch.) — Pièce de charpente renforçant une cloison lé- tiercé le coupé, tiercé en fasce ; le gère. par tiercé par le taillé, tiercé en barre, et Tige. — (Sculpt.) — Se dit, dans certains motifs d'ornementation, dans certains rinceaux, des branchages cy- lindriques d'où sor- tent les feuillages. Parfois ces tiges, légèrement renflées fleu- vers l'extrémité où s'épanouit un le tiercé par le tranché, tiercé en bande. où commence un culot, sont déco- ron, aussi le tiercé chevron, le tiercé rées de cannelures ou de Il stries; parfois y a en éciisson, le tiercé en pointe, le tiercé aussi ces tiges sont unies. en (Arch.) — Fût de colonne; — et aussi support d'une vasque de fon- taine. Timbrer. — (Blas.)—C'est placer au-dessus de l'écu un cas- que, une cou- ronne, ou en pairie, le tiercé en abîme. Le tiercé tout autre est une des divisions qui modifient le couvre-chef. plus l'aspect de l'écu. On dit aussi, Tierceron. — (Arch.) —Nervures en blason- d'arête placées dans les angles d'une nant les ar- voûte de style gothique. moiries des Tierces Tierches. (Blas.) dignitaires de l'Église, que les écus sont ou — d'une d'un bâton — On désigne ainsi les fasces, bandes timbrés crosse, pastoral. TIR — 393 — TOI Tirage. — impression d'un bois Toile. — Se dit des toiles tendues gravé, d'une planche en taille-douce, à sur châssis et sur lesquelles on exécute plusieurs exemplaires. Un tirage à grand des peintures à l'huile. — nombre, un tirage limité, un tirage de — à marouflage. Toiles desti- luxe. nées à être marouflées (voy. ce mot), Tirant. — (Arch.) — Pièce hori- après avoir été peintes dans l'atelier de zontale d'une ferme, destinée à com- l'artiste, où elles étaient tendues sur battre la poussée des deux arbalétriers. des châssis provisoires. — décor. — Se dit de toiles lisses ou rugueuses de largeur variable (i™,25 à 2'",6o), et sur lesquelles on exécute la peinture de décoration. — de fausse mesure. — Se dit de certaines dimensions de toiles qui Le tirant est suspendu au poinçon en diffèrent des mesures régulières (voy. son milieu, afin de diminuer sa flexion. Toiles de mesure régulière), mais qui, Il est souvent en fer. malgré cela, se trouvent toutes prépa- Tire-fond. — (Arch.) — Anneau rées chez les marchands de couleurs. de fer pourvu d'une pointe a vis. Bien que leurs dimensions varient par- Tire-ligne. — Instrument formé fois, suivant les fabricants, les toiles de de deux lamelles plates qu'une fausse mesure ont, en général, pour point vis de pression permet de rap- de départ une toile de 4, de 0111,325 p,rocher et qui, rempli d'encre sur 0111,200 (la mesure régulière étant de Chine, sert à tracer des li- de 0^,325 sur o™,24o), et vont jusqu'à gnes d'une largeur absolument la toile de 3o, qui mesure o"i,920 sur régulière. 11 y a des tire-lignes o"i ,(î75, tandis que les toiles de 3o, de destinés à tracer les lignes droi- mesure régulière, ont o'",92 sur 011,73. tes; pourvus d'un manche mo- Ces toiles prennent aussi le nom de « toiles bile pouvant être dévissé et ser- pour paysage et marine », et se prêtent vant de pointe ; d'autres tire- aussi bien aux sujets en hauteur qu'aux lignes, au contraire, peuvent s'adapter sujets en largeur. à des compas et servent à tracer les — de fond. — Se dit, dans la dé-, circonférences et les lignes courbes, for- coration théâtrale, des rideaux ou toiles mées d'arcs de cercle. verticales oc- Tirer.— Exécuter le tirage d'unegra- cupant le vure, imprimer une planche gravée. Des fond de la épreuves bien tirées, tirées àgrand nombre. scène et sur Tires. — (Blas.) — Se dit d'une lesquel les rangée de vair (voy. ce mot). Le beffroi sont repré- est composé de trois tires, le vair de sentés les der- quatre et le contre-vair de six. niers plans, Tissiérographie. — Procédé de les lointains; les premiers plans étant gravure en relief inventé par Louis Tis- formés par les coulisses posées en avant sier, de 1831 à 1839, à l'aide duquel on de cette toile de fond. pouvait tirer typographicjuement des des- —- de mesure régulière. — sins modelés en hachures^ exécutés à la Toiles toutes préparées et de dimensions plume, au pinceau, des reports sur papier uniformes que l'on trouve chez les mar- autographique, des décalques de bois chauds de couleurs. La toile de i me- — gravés, d'épreuves en taille-douce. sureoi',2is sur ó^,i6o', la toile de 2, (Voy. Lithostéréotypie.) o°',24S sur G™, 190, et ainsi de suite, TOI — 394 — TOI toujours en augmentant de plusieurs la douceur de modelé des véritables tapis- centimètres, mais non suivant une pro- series et sont loin d'offrir les mêmes ga- gression régulière. Ainsi une toile de io ranties de solidité et de durée. mesure om,S4 suro'·'j^.í!) ; une toile de 20, Toise. — Ancienne mesure de Ion- o™,730 sur o"',59$ ; une toile de 100, gueur égale à i'",949. in>,<Î2o sur i'",295, et une toile de 120, Toiser. — Mesurer une dimension im,9$o sur i'",295 (voy. Toiles de fausse linéaire, métrer une surface plane. mesure). Ces dimensions se font en toile Toit. — (Arch.) — Partie supérieure fine et en toile ordinaire, sur châssis or- d'un édifice, surface inclinée destinée à dinaire et sur châssis à clef, et aussi de recevoir les eaux pluviales, et à les re- forme carrée ou de forme ovale. jeter à l'aide de gouttières, de façon à Toile de un. —■ Se dit de la pLus pe- protéger de l'humidité les murs et l'in- tite dimension des toiles qui se trouvent térieur d'une construction. toutes préparées chez les marchands. — — en bâtière. (Arch.) — Nom Une étude exécutée sur une toile de un. donné aux toitures — (Voy. Toiles de mesure régulière.) de clocher, formées — en pièces. — Toiles de grande seulement de deux largeur (2 et 3 mètres), qui se vendent surfaces obliques chez les marchands de couleurs au mètre s'inclinant en forme superficiel ou linéaire, et sont destinées de bât. Certaines aux tableaux de grandes dimensions, églises romanes aux plafonds, panneaux décoratifs, etc. offrent des exemples de clochers en bâ- — imprimée. — Toiles déco- tière, dont les pignons sont parfois rées par impression de motifs peints de percés d'ouvertures géminées. diverses couleurs. — en terrasse. — (Arch.) — — ordinaire. — Espèce de toile Toiture dont l'inclinaison est très faible, usitée pour recouvrir les châssis destinés toiture presque horizontale. — (Voy. à la peinture à l'huile. .—^(Voy. Coutil.) Terrasse.) — peinte. — Toiles peintes de di- — pectiné. — (Arch.) — Toiture verses couleurs et servant de tentures conique à bord dentelé comme les bords décoratives. Il y a des toiles peintes qui d'un peigne. Dans les édifices de style go- sont de véritables tableaux d'une exécu- thique, lorsque les couvertures des tourel- tion très spirituelle. D'autres toiles pein- les n'offraient qu'un très court diamètre, tes, fabriquées industriellement, sont exé- on se servait de très entées à l'aide de vignettes, de ponéis, per- petites ardoises taillées mettant de reproduire rapidement et iden- en forme d'écaillé demi- tiquement des motifs d'ornementation, ronde, ou à dents ai- des rinceaux, des guirlandes, bordures, etc. guës, car les angles — plafond. — Toile de grande lar- droits des ardoises geur (depuis 2™,50 jusqu'à 6 mèt.) des- plates appliquées sur tinée à la peinture des plafonds. — (Voy: une surface curviligne Toile en pièces.) convexe auraient fait — tapisserie. — Se dit de trois des cornes saillantes, sortes de toiles, dénommées : toiles-Go- désagréables à l'œil et, de plus, d'une belins, toiles point reps et toiles point grande fragilité. Les architectes du carré, sur lesquelles on exécute, par un moyen âge se servaient, pour la toiture procédé nouveau, à l'aide de couleurs de ces tourelles, soit d'ardoises en spéciales, des peintures qui imitent l'as- écailles ordinaires, soit même d'ardoises pect rugueux, le grain de la tapisserie, en écailles biaises, et au xii® et au xiii® mais qui ne rappellent que bien rarement siècle, ces ardoises mesuraient parfois TOI —395 — TOR près de quinze millimètres d'épaisseur. recouvrant une surface dont le modelé Toiture. — (Arch.) •— Couverture est obtenu à l'aide de touches plus fon- d'un édifice et matériaux usités pour l'é- cées représentant les ombres, et de tou- tablissem'cnt de ces couvertures. Une ches plus claires indiquant les lumières. toiture élevée, une toiture en ardoises. — neutres. — Se dit d'une gamme Tôle.— (Peint, sur émail.) — Plaque de tons rompus, de nuances effacées, et de métal sur laquelle on pose les émaux qui, précisément à cause de cette neutra- pour les passer au feu. Afin d'éviter les lité, aident à faire valoir d'autres tons, vapeurs et les écailles, certains artistes d'autres colorations plus vives. Les ten- se servent de petites plaques d'or au lieu tures d'un ton neutre font vibrer les de tôle de fer, qu'il faut faire rougir au notes éclatantes des tableaux. feu et fréquemment marteler sur le tas, Tonalité. — Ensemble de tons, dans le but d'éviter toute altération. subordonné à un ton dominant. Une to- Tombé. — (Arch.) — Dalles re- nalité vigoureuse. Un tableau peint couvrant une sépulture. — (Voy. Pierre dans une tonalité violette. tombale, Tombeau.) Tondin.—(Arch.)—Se dit parfois des Tombeau. — (Arch.) — Monu- tores (voy. ce mot), ou grosses baguettes. ment érigé à l'endroit où reposent les Topaze. — Pierre précieuse d'un restes d'un mort. La forme des tom- ton jaune. — La topaze brûlée est d'un beaux a varié suivant les styles et les ton plus foncé. époques. Les tombeaux égyptiens et ro- Topographique. — Se dit de plans, mains occupaient parfois des emplace- de cartes représentant avec détails la ments considérables. Au moyen âge, on forme d'une contrée, d'un pays. construisait des tombeaux qui, le plus Toque. — Se dit particulièrement souvent, accolés à des églises ou placés du bonnet des anciens doges de Venise. à l'intérieur des chapelles, affectaient la La toque ducale était riche- forme d'édifices en miniature. Pendant ment ornée et pourvue d'o- la Renaissance, les tombeaux décorés de reillettes. On donnait aussi pilastres, de colonnes, d'entablements, le nom de toque à la coif- de statues équestres, prirent parfois une fure d'apparat, au bonnet importance considérable. Au xvii® et au de velours noir surmonté de XVIII® siècle, les tombeaux des hommes plumes et d'aigrettes que portaient, avant illustres furent souvent conçus avec un 1815, les hauls dignitaires de la noblesse sentiment exquis de l'art décoratif. impériale. A notre époque, le style néo-grec a pré- Torcher. — (Peint.) — Essuyer, valu pour l'exécution des tombeaux qui, nettoyer. Torcher une palette, torcher en général, sont de forme pyramidale et des pinceaux. ornés de bas-reliefs, de moulures d'un Torchère. — Figure allégorique profil très sobre. soutenant un flambeau, un Ton. — Résultat du mélange d'une candélabre, un foyer de nuance avec du noir et du blanc (voy. lumière. On donne ce nom Nuance). Se dit aussi de l'éclat, de l'in- à des vases de métal pour- tensité des teintes, de l'effet dominant, des vus d'un manche, et à l'in- couleurs d'un tableau. Des tons chauds, térieur desquels on place des tons vigoureux, des tons froids. des matières inflammables — bitumineux. — (Voy. Bitumi- qui, par leur combustion, neux.) produisent une flamme in- — ivoire. — Blanc très légèrement tense ; et aussi à des sup- jaunâtre ou verdâtre. ports de forme élancée sur Ton local..— Se dit du ton général lesquels on peut poser un foyer de lumière. TOR — 396*— TOU Tore. — (Arch.) — Moulure à profil verres vénitiens filigranés sont souvent convexe. Ce profil décorés à l'aide du torsinage. est ordinairement Torlil. — (Blas.) — Se dit des trois formé d'une demi- rangs de perles qui entourent le cercle circonférence ; ce- formant la couronne de baron ; et aussi pendant il existe d'un ornement eh sorte de torque (voy. dans l'architecture ce mot) Servant de couronne aux figures ir.jiiiuiíiiijiirj· gothique des tores de Mores représentées dans certaines ar- à profil elliptique, moiries. ou dont le profil est formé de deux por- Tortillé- — (Blas.) — Se dit d'une tions de cercle se coupant à angle aigu. figure portant le tortil. Quatre têtes de Toreuma. — (Sculpt.) — Nom Mores de sable tortillées d'argent. donné par les anciens aux bas-reliefs Tortillis. — (Arch.) — Ornements exécutés en métal et ciselés. vermiculés creusés à l'outil sur des Torque. — (Blas.) — Bourrelet — placé au sommet des casques posés en Tortillon. Sorte d'estompe en cimier. (Voy, Taré.) La torque est tou- papier. Les tortillons sont surtout em- jours des deux principaux émaux entrant ployés dans les dessins au fusain ou au dans la composition des armoiries et des pastel. lambrequins. Toscan. — (Arch.) — Ordre d'ar- Torsade. — (Art déc. ) — Motif chitecture de style étrusque, nommé d'ornementation, imitant une sorte de aussi ordre rustique et qui était employé pour décorer les rez- de-chaussée de cer- taines constructions romaines, telles que gros câble tordu; frange tordue; pour le théâtre de Marcel- les rideaux, les draperies, les lus. Cet orner ordre, décrit écharpes. par Vitruve, n'est Torse. — Partie d'une figure hu- qu'une reproduction maine, d'une statue,comprenant lesépau- dégénérée et abâtar- les, les reins et la die de l'ordre dorique grec. L'ordre tos- _ poitrine. Se dit aussi can selon Vignole n'est aussi qu'un ordre d'une statue privée dorique de proportions moins élégantes. de la tête et des bras. Touche. — Façon dont les tons Une étude de torse. sont posés par le peintre à la surface de Un torse nu. Le torse la toile. Une touche spirituelle. Man- du Belvédère décou- quer de touche. Indiquer un modelé â vert à Rome à la l'aide de quelques touches habilement fin du XV® siècle et posées. — conservé — au Musée Tour. (Arch.) Construction du Vatican, et le beaucoup plus haute que large, à base torse Farnèse, conservé à Naples, sont circulaire, polygonale ou carrée. Les deux admirables morceaux de sculpture tours des châteaux forts servaient de antique. donjon et aussi à relier les courtines et à Torser. — Exécuter une colonne défendre l'angle d'une enceinte fortifiée. torse. Torser un fût. Au XII® siècle, ces tours étaient carrées; Torsinage. — Opération qui con- au XIII®, elles étaient circulaires ; et du siste à imprimer à une pièce de verre en XIV® au XVI®, elles se rapprochent de la fusion un mouvement de torsion. Les forme carrée, surtout pour les tours ser- TOU — 397 — TOU vant de donjon. — — Enfin on désigne Tour de Galles. Se dit, eii ar- aussi sous le nom de tours les clochers chéologie, des tours de l'époque gauloise qui ont été construites en galet. — à guillooher. — (Voy. Gtiil- locher.) — à portrait. — Machine qui permet de réduire à la dimension voulue et sur un petit bloc d'acier une esquisse beaucoup plus grande de la composition d'une face de médaille ou de monnaie. L'artiste a d'abord exécuté son œuvre en terre ou en cire et préalablement il a fait fondre une épreuve en fer ou en d'églises dont la base est carrée, les bronze. étages supérieurs — — de main. Habileté d'exécution. parfois polygo- — Se dit aussi de la façon adroite avec naux, et qui ne laquelle on surmonte les difficultés d'un se terminent pas procédé, d'une opération purement méca- en pyramide. nique. Attraper le tour de main. Connaî- tre le tour de main. Totirelle. — (Arch.) — Principale- ment, dans l'architecture gothique et de l'époque de la Renaissance, petites tours Les tours de Notre-Dame de Paris. La tour de Saint-Ouen de Rouen. Tour ajourée. — (Bias.) — Tour percée d'ouvertures par lesquelles on aperçoit le champ de l'écu. — crénelée. (Blas.) — — Le nom- bre des créneaux doit être spécifié en blasonnant. servant ordinairement d'escalier et offrant — de l'horloge. — (Arch.) —Tour aussi à l'intérieur de petits réduits plus dépendant ou non d'un château, clocher ou moins richement décorés. Quelquefois d'église, dans lequel est placée une hor- elles prennent naissance au niveau du de loge dont le cadran sert parfois de motif sol, quelquefois aussi ces tourelles, de décoration. On désignait aussi sous le forme circulaire ou polygonale, sont nom de pavillon de l'Horloge le pavillon placées en encorbellement, en saillie central du palais des Tuileries, aujour- sur le vide et se terminent en cul-de- d'hui démoli, dans l'attique duquel était lampe. posé un cadran. Cette dénomination, d'ail- Touret. — (Grav. en pierres fines.) de pavillon de l'horjoge est encore — Le touret est un petit tour leurs, portant appliquée dans un certain nombre de les bouterolles qui usent, au moyen de châteaux. la poudre de diamant ou d'émeri mélan- donjonnée. — (Blas.) — Tour gée d'huile dont elles sont — enduites, les surmontée de tourelles. parties de la pierre qu'on leur présente. TOU — 398 — TRA Le mouvement est communiqué à l'arbre la toile d'après les maquettes. Com- du touret par une grande roue de bois mencer la trace d'une toile de fond. Tracé. — Contour, ensemble de lignes délimitant une surface. Un tracé très savant. Un tracé d'une extrême com- plication. — géométrique des ombres. — Tracé qui a pour but de déterminer exactement la forme des ombres por- placée sous l'établi et mise en mouve- ment à l'aide d'une pédale. Tourmaline. — Pierre dure for- mée de silicate à base de chaux ou de magnésie, contenant de l'acide borique et du fluor dont il existe des variétés incolores ou d'un vert violet ou rouge brun foncé tirant sur le noir. Tourmenté. — Se dit d'un contour dont les lignes manquent de simplicité, d'une composition bizarre, touffue, trop cherchée. Tournage. — (Céram.) — Façon- nage à l'aide du tour à potier. Tournassage. — (Céram.) — Opération qui a pour but de régulariser tées et les parties lumineuses d'un corps, l'épaisseur des pièces à l'aide du tour ou étant donnée la position du point lumi- d'outils spéciaux, neux par rapport à ce corps. — (Voy. Tournassins. — (Céram.) —Tour Perspective des ombres, Saillie.) de construction spéciale et outils desti- Tracer en grand. — (Arch.) — nés au tournassage. Tracer sur une surface plane, le plus Tourné. — (Blas.) — Se dit de souvent sur une aire en plâtre, les dé- pièces penchantes, soit en barre, soit en tails et profils, grandeur d'exécution, bande. Des croissants tournés en bande suivant lesquels les pierres doivent être de gueules. taillées et appareillées. Tournure. — Aspect caractéris- — sur le terrain. — (Arch.) — tique d'une figure, d'un dessin, désin- Indiquer sur le terrain, à l'aide de pi- voiture ou grandeur de lignes remar- quels ou de tracés sur des objets fixes, quables. Une figure d'une tournure l'emplacement et les dimensions d'une élégante, un morceau de sculpture d'une construction. fière tournure. Treuner une moulure. — (Arch.) Tourteaux. — (Blas.) — Pièce de — Exécuter une moulure en faisant second ordre ayant la forme de disques glisser sur deux tringles parallèles un pro- toujours de couleur, tandis que les be- fil en métal qui découpe dans la masse sants sont toujours de métal. — (Voy. humide du plâtre le profil de la mou- Besants.) lure. Trabe. — (Blas.) — Traverse de Trait. — Contour. Dessin au trait. l'ancre d'un navire. Gravure au trait. Dessin, gravure, qui Trace. — (Art déc.) — Se dit du ne représentent que le contour des tracé grandeur d'exécution exécuté sur formes. TRA — 399 — TRA Trait. •— (Arch.) — L'art du trait ou émaux faïences transparents. (Voy. Opé- du tracé de la coupe des pierres. Les char- maux.) Les opémaux deviennent des pentiers se servent aussi de l'art du trait transémaux par addition d'un opémail pour indiquer la coupe, l'assemblage des incolore. pièces de bois. Transept. — (Arch.) — Petit bras — (Blas.) Se dit d'un des rangs des carrés de l'échiquier. Un échiqueté d'or et d'azur de quatre traits. — de force. — (Dessin.) — Les traits de force dans le dessin d'architec- ture et surtout dans la topogra- phie servent à indiquer dans un objet les con- de la croisée des églises gothiques. Le tours du côté de transept méridional. On l'ombre. Ils cori- écrit quelquefois Trans- sistent en un large trait à l'encre de sept. Il existe quelques ¡J Chine ou au carmin, si le plan de l'ob- rares exemples d'églises ^ jet représenté est recouvert de cette à deux transepts. L'é- teinte. glise collégiale de en offre Traiter. Saint-Quentin ■— Exécuter. Représenter. un spécimen remarquable. Traiter un sujet avec esprit. Des figures Transparent. — Décorations pein- mal traitées. Un groupe heureusement tes sur toile ou sur papier huilé et traité. qu'on éclaire par derrière à l'aide d'un Tranché. foyer — (Blas.) — Le tranché de lumière. se dit d'un écu divisé en Transport sur pierre. — deux parties (Lith.) par une — Mode de préparation d'une ligne inclinant pierre oblique lithographique au moyen d'un dessin de droite à gauche. Le tracé à l'encre grasse sur un tranché papier être spé- peut crénelé, cial, que l'on applique ensuite sur la endenté, retranché, tail- pierre où il dépose ses parties grasses. lé, etc. Le tranché est On dit aussi report. Reporter une fréquemment employé dans les armoi- épreuve lithographique de façon à obte- ries allemandes. nir par le décalque une nouvelle Trangle. pierre — (Blas.) — Se dit d'une sur laquelle on puisse effectuer de nou- fasce très étroite. La devise ne doit avoir veaux tirages. que le tiers de la largeur normale de la Trapèze. — dont deux fasce. Quadrilatère La trangle ne doit en avoir que côtés sont le inégaux et sixième. La pa- trangle est fréquem- / \ rallèles. On donne le nom ment usitée dans les armoiries aile- ^ de trapézoèdre à un so- mandes. lide dont les faces ont la forme du tra- Tranqpiille. — Se dit d'une œuvre pèze, et particulièrement à celui dont les exécutée dans une tonalité douce et har- vingt-quatre faces offrent l'aspect de monieuse; d'un objet, d'un ensemble quadrilatères symétriques. calme et paisible. Adoucir des notes trop Trapézoïdal. — En forme de tra- vives. Éteindre des lumières éclatantes pèze. On dit aussi une forme trapé- pour que l'œuvre devienne tranquille. zoïde. Transémaux. — Terme proposé Trappe. — (Arch.) — Ouverture par M. Salvetat pour désigner les pratiquée dans des planchers ou pla- TRA — 40 — TRE fonds et fermée de grilles ou de volets. Trèfle. — (Figure de blason.) —Pe- Travaillé en bosse, — (Voy. Re- tite feuille à trois lobes avec une queue levé en bosse.) légèrement ondulée. Travailler. — (Peint.) — Se dit de Treille. — (Arch, des jardins.) — la façon dont les couleurs à l'huile chan- Décoration de gent de ton sous l'influence du temps et jardins formée de l'air. Des bleus qui travaillent. de ceps de vi- — (Arch.) — Se dit d'un bâtiment, gne ou de plan- d'une construction qui foule, qui éprouve tes grimpantes un tassement, de panneaux de menui- assujetties con- serie, d'assemblages, de meubles qui, tre des murail- sous l'influence des conditions atmosphé- les, treillages, riques, se disjoignent, dont les surfaces berceaux en deviennent gauches. forme de voûte, etc. Au moyen âge et Travée. — le on élevait dans les — (Arch.) Dans dès le xii" siècle, jar- style gothique, divisions formées par les arcades d'une nef, d'un cloître, d'une galerie. Une nef qui a dins des berceaux en treillage. Les treilles du jardin du palais près de la place Dau- phine à Paris étaient célèbres. A partir du xvi® siècle et pendant les siècles sui- vants on édifia des « architectures » en huit travées. — Se dit aussi dans l'archi- treillage, c'est-à-dire des sortes de por- tecture classique de l'intervalle compris tiques parfois d'une extrême richesse et entre deux pilastres. La décoration d'une d'une prodigieuse hauteur. TreUlis. — (Blas.) — travée. Se dit du Traverse. — (Blas.) — On dé- grillage des casques, et aussi de treilles signe ainsi la barre diminuée; c'est une garnies de clous. — (Voy. Treillissé.) — sorte de filet étroit qui se place souvent Treillissé. — (Blas.) B.andes dans les armes des bâtards. et barres entrelacées et edésée. — (Blas.) — Traverse clouées à leur point d'in- — ne touchant pas les bords de l'écu. Dans tersection, dont le métal ce cas elle est dite bâton péri en barre. ou l'émail doit être spé- Travertin. — (Arch.) — Sorte de cifié dans le blason. Le tuf emplo3'é dans les constructions. treillis diffère des frettes Trèfle. ■— — (Arch.) Motif d'orne- en ce que ces dernières ne de sont clouées. aux treillis -rrnr-r; r—- mcutation l'épo- pas D'argent ' 'iflf /ifillK' W'l gothique formé de gueules. De gueules treillissé d'argent. iIff l.iílp''''''lll V. lobes ou Trembloté. — Se dit dans les cro- '1 portions de cercle. quis à main levée d'un trait qui manque Il y a des trèfles de fermeté. 1 simples et des trè- Trémie. — (Arch.) — Place occu- fles composés, c'est-à-dire à l'intérieur pée dans la charpente du plancher par desquels sont inscrits d'autres trèfles. le foyer d'une cheminée. TRE — 401 - TRI Trépied. — Qui a trois pieds. Se quand ses trois côtés sont dit de inégaux. la manière dont se terminent Triangulaire. — Qui a trois certains meubles, lampadaires, torchères, angles, qui a la forme d'un triangle. brûle-parfums Tribune. — (Arch.) — Hémicycle reposant sur des basiliques romaines et, dans tous trois griffes, se les styles, galerie élevée au-dessus du terminant en trépieds. On donnait parti- culièrement ce nom dans l'antiquité au siège à trois pieds sur lequel se plaçait la Sibylle lorsqu'elle rendait ses oracles. Le trépied de la Sibylle de Delphes. Tresoheur. — (Blas.) — Se dit sol, supportée par des d'une colonnes, des orle très étroite. arcades. Passage pratiqué dans l'épais- On dit aussi essonnier. seur des murailles des édifices gothiques On rencontre fréquem- et bordé de ba- , _ ment dans les armoiries lustrades à jour. des exemples de tres- Se dit aussi ^ par- cheurs simples ou dou- fois de la plate- bles, fleuronnés ou con- forme des jubés, ire-fleuronnés et parfois fleurdelisés. du haut de la- Trésor. — (Arch.) — Se dit, dans quelle on in- certains édifices gothiques, de petits bâ- struisait les fi- timents isolés, de chapelles ou de sa- dèles. Certains cristies où étaient conservés les reliques auteurs donnent et les objets du culte en métal précieux. le nom de tri- Tressaillé. — (Céram.) — Se dit bunes aux galeries établies au pourtour d'une poterie dont la couverte est fen- de la lanterne terminant un dôme. Enfin dillée d'une rnultitude de gerçures ou on donne le nom de tribune à tressaillures. d'orgues On dit aussi truité. — l'ensemble du buffet d'orgues et du balcon (Voy. Craquelé.) sur lequel prennent place ceux qui exé- Tresse. — (Arch.) — Motif d'or- cutent des chants religieux. nementation de Triolininm. — iimiiii (Arch.) — Salle de moulure plate ou réception des maisons romaines. convexe formé de Trident. — Fourche à trois dents. bandelettes tres- Neptune est toujours repré- sées. Dans le style roman on trouve de fré- senté armé du trident. On quents exemples de tores ornés de tresses. donne aussi cet attribut aux Triangle. — Figure géométrique divinités de la mer, Tri- qui a trois côtés et tons, Néréides, etc., repré- trois angles. Un sentes dans les scènes my- triangle est rec- thologiques, comme groupes décoratifs de tangle lorsqu'il aun angle droit; équi- vasques ou de fontaines, etc. latéral quand ses trois Triforium. — (Arch.) — Galerie /■;\ côtés et ses trois angles placée au-dessus des nefs latérales, des L i d v—^ sont égaux; isocèle quand basiliques ou des églises. Parfois le tri- il a deux côtés égaux, et scalène forium occupe toute la, largeur des col- MEXIQUE. 3(5 TRI — 402 — TRO latéraux, parfois aussi il consiste seule- tersection des arcs de cercle se termine ment en une par un bouquet de feuilles. étroite gale- Tringle. — (Arch.)— Petite moulure rie de service placée à la base des triglyphes dori- adossée aux ques. combles des bas — Baguette longue et étroite qui côtés. Ces ga- sert à former des moulures. leries voûtées Triptyque. — Tableau peint sur avaient pour un panneau que re- but de former couvrent deux vo- un arc-boutant lets mobiles autour continu destiné de charnières. Il à contrebuter la poussée du berceau cen- existeaussi des trip- tral. Quelquefois le triforium s'ouvrait tyques décorés de directement sous le comble des colla- bas-reliefs peints et téraux; enfin, comme à la cathédrale dorés. Rubens a d'Amiens, on trouve un triforium séparé peint de superbes du comble en appentis, par une cloison triptyques. Les fixe. triptyques de la Triglyphe. — (Arch.) — Motif cathédrale d'An- d'ornementation de la frise d'ordre do- vers. Un tableau rique formé d'une partie légèrement monté en triptyque, Un volet de trip- saillante et creusée de cannelures verti- tyque. cales, séparées par des Troohisque. — Petit cône de cou- listels auxquels certains leur réduite en pâte humide qu'on laisse auteurs donnent le nom sécher à l'air avant de la broyer à de fémur. Dans les l'huile. temples grecs, les an- Troohyle. — (Arch.) —Moulure à gles des entablements profil concave sépa- sontrenforcés par deux rant ordinairement triglyphes, un sur cha- deux tores ou mou- que face. Dans les tem- lures convexes. Le pies romains, au contraire, ce sont trochyle (Tpój^Uoç deux ~ demi-métopes qui forment l'angle poulie) est une scotie de la frise, et les triglyphes sont tou- d'un profil spécial. — (Voy. Scotie.) jours placés dans l'axe des colonnes. Trompe. (Arch.) — — Voûte tron- Trilithe. — (Voy. Lichaven.) quée formant sail- Trilobé. — Motif d'ornementation lie dans le vide. à trois lobes. On dit aussi trèfle. Le tri- Ensemble de lobe a été fréquemment employé dans pierres appareil- lestyle gothique lées en forme de du XII® au coquille, de façon XVI® siècle. Les à former encor- exemples de bellement. Le pro- fil de la voûte peut avoir ou la forme d'un quart de rond ou celle d'un arc de cercle. Au XVII® et au meneaux, d'arcatures trilobées sont très XVIII® siècle, les trompes qui for- nombreux et quelquefois le point d'in- ment à leur partie supérieure des porte" TRO — 403 — TRO à-faux étaient fréquemment utilisées pièces de charpente auxquelles ils ser- comme parti vent de socle. pris décoratif. Tronçon. — (Arch.) — Fragment Certaines por- d'un fût de colonne. tes monumen- Tronqué. — (Arch.) — Se dit par- taies, des en- fois d'une portion de fût de colonne ser- coignures d'hô- vant de piédestal. tels, d'édifices Trop fait. (Peint.) — Se dit, en publics, of- peinture, d'une exécution poussée trop fraient des loin. Dans un tableau, les morceaux trop exemples de faits ont le défaut de ne pas être à leur trompes parfois décorées de bossages plan, c'est-à-dire de paraître trop rap- et de. motifs de sculpture. prochés du spectateur, ou celui de rendre Trompe-l'œil. — Mode de" pein- le modelé sec et dur. turc qui consiste à représenter des ob- Trophée. — (Art déc.)— Motif de jets de façon à faire illusion. Exécuter décoration formé d'armes groupées, des détails en trompe-l'œil, c'est-à-dire peintes ou sculptées, agencées, reliées par soigner l'exécution de détails de telle des flots de rubans et sorte que les objets semblent réels, suspendues à une patère même s'ils sont vus de près. Les pro- cédés d'imitation matérielle destinée à produire le trompe-l'œil n'ont rien de commun avec les grands principes de l'art, qui n'a pour but que d'interpréter la nature et non de la reproduire ser- vilement. — On dit qu'une figure est exécutée en trompe-l'œil pour indiquer qu'elle a été exécutée de façon à pro- duire illusion, à paraître réelle. Tel est le cas de certaines peintures encadrées réelle ou simulée. — Et par extension, dans des motifs en relief. groupe d'attributs divers. Une trophée Trompillen. — (Arch.) — Petite de chasse. Des trophées d'instruments trompe. — (Voir ce mot.) de musique. — de voûte. — (Arch.) — Pierre Tro 'U. — (Peint.) — Vide dans une ronde faisant partie des voussoirs d'une composition, espace qui devrait être oc- niche; —et aussi pierre placée au point cupé, rempli. — Se dit aussi de touches où concourent les rayons des vous- trop noires, trop vigoureuses, qui, pla- soirs. cées sur un ton clair, détruisent le Trono., — (Arch.) — Fût de co- modelé et donnent la sensation d'un lonne, de piédestal. vide, d'une ouverture, d'un trou dans la — de pyramide. — Se dit de la toile. partie inférieure d'une pyramide dont le Trousseau. — Nom donné, lors sommet a disparu. La plupart des dés du monnayage au marteau, au coin in- sont taillés en for- férieur ou coin de revers. me de tronc de py- Trouvaille.— Se dit des objets dé- ramide dont les couverts par hasard, dans des fouilles, ■faces sont plus ou à l'occasion de travaux. Les trouvailles moins inclinées, de la mission en Phénicie. de façon à offrir au sommet une surface Trouvé. — Se dji, en art, d'une suffisante pour poser verticalement les composition originale, d'une figure heu- TRÜ — 404 — TRU reusement conçue, d'un mouvement compris entre deux portes, entre deux juste, bien observé. Cette figure est bien fenêtres, et aussi, par extension, de pan- trouvée. L'attitude est trouvée. // ; True. — Ce mot est à peu près sy- nonyme de « ficelle», mais il s'applique plutôt au procédé qu'aux moyens d'exé- cution. <( Avoir le truc», c'est avoir une connaissance spéciale des détails de son art et saisir du premier coup de quelle façon une chose doit être exécutée. — Se dit spécialement dans l'art du théâtre des nwjj moyens usités pour faire mouvoir les ZIL décors, pour exécuter des transforma- neaux placés au-dessus d'une glace de che- tions, des changements à vue sans bais- minée, parce que le ser le rideau. Une féerie dont les trucs parquet de glace posé sont bien réglés. jadis entre deux fenê- Truoage. — Contrefaçon des ob- tres avait pris de la jets d'art. On écrit aussi truquage. — place qu'il occupait le (Voy. Truqueur.) nom de trumeau. Des Truculent, — Brutal et joyeux en trumeaux peints. Un même temps. Colorations vives, franches, trumeau de glace. Se ne manquant pas d'harmonie, mais posées dit particulièrement, d'une main expcditive. Des tons trucu- dans le style gothique, du pilier divisant un lents. portail. Un trumeau décoré d'une statue. Truelle. — Outil en forme de Truqueur. — Faussaire doublé triangle avec pointes arrondies et pourvu d'un artiste, — il faut malheureusement d'un manche, servant à étendre le plâtre, en convenir, — qui fabrique de vieux, à maçonner. Il y a de petites truelles, bibelots, des tableaux, de vieux dessins, destinées à rejoin- des autographes d'hommes illustres, des- loyer, c'est-à-dire à tinés à tromper des amateurs qui les exécuter les joints des achèteront à de gros prix comme authen- maçonneries. Enfin tiques. L'art du trucage a fait de nos quelques artistes se servent de couteaux jours des progrès considérables. On va à palette en forme de petites truelles pour chercher en Grèce des fragments de triturer la pâte, l'étendre sur la toile, paros à l'aide desquels on fabrique des exécuter certains morceaux de terrains, bas-reliefs du temps de Phidias. On des parties de muraille, dont l'exécution surmoulc des terres cuites dans lesquelles brutale est destinée à faire valoir par on exagère encore le flou des originaux contraste d'autres parties très soi- qui ont servi de modèle. On enfouit ces gnées. antiques modernes et on les retrouve Truité. — (Céram.) — D'après cer- devant le touriste qui, enchanté de cette tains auteurs, on nomme craquelé les piè- trouvaille, les paye sans marchander. ces dont le vernis est fendillé suivant des On décore des assiettes modernes de segments d'une certaine étendue, et truité dessins du xviii® siècle, obtenus à l'aide les pièces couvertes d'un fin réseau, sem- de poncis du temps; on ébrèche et blables aux petites écailles des truites. On on fendille les fausses pièces de curio- donne aussi le nom de Long-thsiouen aux sité qui paraissent trop neuves; on fa- porcelaines de Chine finement fendil- brique des meubles neufs qu'on crible lées. de trous de vers, à l'aide d'un outil Trumeau. — Se dit de l'espace spécial, dont on émousse les angles TRU — 405 — TUY à coups de bâton; on enfume et on taines tuiles de forme convexe se posent encrasse les tableaux qui sortent de sur le faîte et portent le nom de tuiles l'atelier; on exécute sur d'anciens pa- faîtières. Enfin il piers des tirages de vieux cuivres que existe des tuiles l'on vend ou que l'on essaye de vendre vernissées et de , pour de belles ' épreuves originales... bien colorations diver- qu'un peu détériorées, etc. — On dit ses qui permet- 'rTFS..I7TOr i-V,i" aussi d'un artiste : c'est un truqueur, tent de décorer de dessins géométriques pour indiquer que sa peinture est remplie certaines toitures. Les Romains ont par- de ficelles. fois édifié des temples dont la couver- Trusquin. — (Grav.) — Instru- ture était formée de tuiles de bronze ment qui sert au graveur sur bois pour juxtaposées, et les temples chinois ont creuser des filets au- presque toujours des toitures en tuile de tour des vignettes, grosse porcelaine peinte en vert ou en ou à guider le tra- jaune. vail dans l'exécution Tuilette. — (Arch.) — Petite tuile. des tailles horizon- Tumulaire. — Qui a rapport aux taies ou perpendicu- tombeaux. Des pierres tumulaires. L'ar- taires, et dont la pointe qui marque les chitecture tumulaire. — (Voy. Pierre points de repère doit être légèrement tombale.) émoussée pour ne pas laisser de traces Tumulus. — Se dit en général sur le bois. d'un amas de terre ou de pierres en Tube. — (Peint.) — Petit cylindre forme de cône, d'étain, dont l'une des extrémités est d'un monticule fermée d'un bouchon de même métal élevé. Dès la vissé, et dont l'autre extrémité est repliée plus haute an- lorsque le tube a été rempli tiquité, on de couleur broyée, réduite à éleva des tumulus comme tombeaux, l'état de pâte 'molle. En dé- comme monuments commémoratifs, etc. vissant le bouchon et en pres- Il existe encore quelques tumulus celtiques sant le tube on en fait sortir ou gaulois (voy. Gít/g-ítZ). Certains tom- la quantité de couleur que l'on beaux étrusques se composaient d'un doit utiliser. On fabrique des soubassement en maçonnerie, au-dessus tubes de plus ou moins grande duquel éiait édifié un cône de terre, dimension, destinés aux cou- parfois de dimensions considérables et leurs employées dans la pein- planté d'arbustes. ture à l'huile. Un tube de bi- Tuyau de cheminée. — (Arch.) tume, un double tube de blanc. On met — Partie des conduites de cheminée aussi en tubes certaines couleurs pour la dépassant les combles, gouache et l'aquarelle. Un tube de blanc parfois décorée avec le de gouache. plus grand soin. Il existe Tuf. — (Arch.) — Pierre tendre et de très beaux spécimens grossière. de tuyaux de cheminée Tuile. —• (Arch.) — Carreau de du moyen âge et de la Renaissance ; les uns sont entièrement en briques unies ou mou- lurées, les autres en pierre et décorés de pilastres et de mascarons. Parmi les terre cuite employé pour les toitures. Cer- tuyaux de cheminée des autres époques. TYM — 406 — TYP il faut citer Ies cheminées des Tuileries d'arcade sont parfois décorés de bas- et de l'Hôtel de Ville, qui étaient d'une reliefs, de peintures, de mosaïques, dimension et d'une hauteur considérables etc., etc. — Se dit aussi du champ et décorées de plu- limité par le triangle curviligne placé sieurs étages d'en- au-dessus des portes des églises de style tablements superpo- gothique et circonscrit par des axes d'ogive. Le tympan du grand portail de Notre-Dame de Paris. Type. — Se dit en art d'une figure, d'un caractère précis et bien particulier. Un beau type de femme; un type de mendiant. — Se dit, en numismatique, des figures historiques ou symboliques représentées sur une médaille. Une pièce au type d'Antonin. Des monnaies au ses; celles aussi du nouvel Opéra, dont type d'Hercule. le couronnement est formé d'une crête Typique. — Ayant le caractère, la de lyres en partie ajourées. valeur d'un type. Tympan. — (Arch.) — Espace trian- Typoohromie. — (Voy. Chromo- gulaire compris entre la typie.) corniche et les deux ram- Typographie. — Art d'imprimer pants d'un fronton; se à l'aide de caractères en relief. Les gravures en relief, bois ou zinc, peu- vent être imprimées par le procédé typographique -et en même temps que les compositions en caractères mo- biles. dit aussi du d'écoin- Typolithographie. — triangle Art ou sorte d'im- primer sur une même feuille des dessins en lithographie et des caractères en typo- graphie. Typométrie. — Art de composer à l'aide de filets découpés ef contournés et de caractères mobiles, des dessins, des çon circonscrit par une archivolte, un plans, etc., qui sont imprimés typogra- entablement et un pilastre. Ces tympans phiquement. u Umbo. —Se dit des pointes ou cônes antique le plus souvent de grandes di- formant saillie au centre d'un bouclier. mensions, à col étroit et à corps renflé. On désignait ainsi parfois dans l'an- Il y avait des urnes cinéraires et des liquité le bouclier tout en- urnes bachiques ou cratères. La panse et tier. Certaines rondelles ou les anses étaient, en général, décorées boucliers italiens de la Re- de bas-reliefs et de riches motifs d'orne- naissance, certains boucliers mentation. On se servait aussi dans faisant partie des armes de l'antiquité parade étaient décorés d'um- d'urnes de bos offrant l'aspect d'une forme spé- tête de Méduse ; dans les bon- ciale et à col cliers orientaux, on trouve souvent étroit, pour autour de l'umbo central plusieurs petits recevoir les umbos en acier gravé et damasquiné. bulletins de Urcéolée. (Arch.) — Se dit de vote. De nos jours, on désigne sou- — en la forme renflée au milieu, rétrécie à la vent sous le nom d'urnes des vases base et large au sommet, de certaines terre ou en métal, à panse circulaire corbeilles de chapiteaux. évasée, à culots ornés ou non de godrons Uroeus. — Se disait dans l'anti- et montés sur un pied, dont le profil quité des vases pourvus d'anses. rappelle celui d'une base attique posant Urne. — Forme particulière de vase sur une plinthe carrée. Vair.— (Blas.)—Le vair est avec Ther- rioration d'œuvres d'art. Un acte devait- mine une des deux pannes ou fourrures dalisme, des œuvres d'art abîmées par des employées dans les armoiries. Il est d'ar- Vandales, c'est-à-dire par des procédés de gent et d'azur. Dans le contrevair, le métal destruction équivalents ou semblables à est opposé au métal, tan- ceux des peuplades germaines de ce nom, dis que dans le vair, le qui dévastèrent Rome, les Gaules, l'Es- métal est opposé à la cou- pagne et l'Afrique aux premiers siècles leur. Dans le vair en pal ou de l'ère chrétienne. La restauration inu- vair appointé, la disposi- tile ou maladroite d'un tableau est un tien est encore différente. acte de vandalisme. Enfin, il existe très excep- Vanteul. — (Arch.) — Battant d'une tionnellement des vairs d'or, de gueules et porte ou d'une fenêtre. d'autres couleurs que l'argent ou l'azur, Vaporeux. — Enveloppé de V qui d'un vapeur, sont usage plus fréquent. On nuageux, indécis. Des tons dit vair vaporeux. affronté lorsque les pointes du Un lointain vaporeux, qui semble bai- vair se 'dirigent vers le centre de l'écu. gné dans les vapeurs de Vaisselle l'atmosphère. en bosse. — Vaisselle Vase. — (Art déc.) — Pièce déco- d'orfèvrerie qui comprend les aiguières, rative, motif d'ornementation en forme bassins, vases décoratifs, lampad aires, etc. de vase. Il y en a de toute matière, de — plate. -X Vaisselle d'orfèvrerie toutes dimensions, pour les destinations ou d'argenterie, et, en particulier, les les plus diverses. pièces de vaisselle sans soudure. — (Arch.) — Ensemble d'un chapi- Valet. — Pièce de fer coudée qui, teau corinthien. On dit aussi enfoncée campane obliquement dans une ouver- et tambour, ture pratiquée à cet effet, sert à main- — d'amortissement. — tenir une pièce de bois (Arch.) sur — Vase décoratif en l'établi. Les sculpteurs sur pierre posé au som- bois maintiennent, à l'aide met d'une du façade, valet, les objets qu'ils aux extrémités d'un sculptent à l'aide de la gouge fronton, sur les pié- ou du ciseau. Pour éviter le destaux d'angle contact entre la pièce de bois d'une balustrade po- et le valet, on interpose une sée en attique. A la cale en bois sur laquelle l'instrument en Renaissance, au fer s'incruste lorsqu'on frappe à coups XVII® et au xviii® de marteau pour enfoncer le valet. siècle, on fit un fré- Valeur. — Rapport entre les de- quent usage des grés d'intensité d'un même ton ou de vases d'amortisse- tons voisins les uns des autres. ment. Dans cer- Vandalisme. — Destruction, dété tains monuments, on trouve aussi des VAS — 409 — VER vases d'amortissement de dimensions niature on en prépare la surface qui est colossales supportés par des groupes inégalement grenue à l'aide de la pierre d'enfants et d'un grand effet décoratif. ponce. On évite ainsi le désagrément de Vases oéramographiques. — l'absorption de la couleur inhérent à ce On désigne ainsi en archéologie les vases support, qui en retour est d'une solidité de terre cuite décorés de peintures. remarquable et peut braver les siècles. — étrusques. — Vases de terre — (Voy. Papier vélin.) anciens que l'on trouve en Toscane, Velum. — Se dit de draperies, de peints et ornés de pal- bandes d'étoffes placées horizontalement, mettes et de figurines de façon à tamiser la lumière, à inter- noires sur fond rouge cepter les rayons du soleil. On donnait, ou rouges sur fond dans l'antiquité, le nom de velarium à noir, quelquefois aussi la grande toile fixée par des cordages au décorés de dessins en sommet des mâts et protégeant des ar- jaune et en blanc sur fond rouge ou noir. Les vases dits étrusques sont d'origine grecque. — sculptés. — Grands vases en marbre ou en bronze destinés à la déco- ration des jardins. Vasistas. — (Arch.) — Petite ou- verture fermée par un châssis ou un deurs du- soleil les spectateurs assis sur volet mobile, et permettant de commu- les gradins des De nos niquer, mais non de livrer amphithéâtres. passage. jours, on donne le nom de velum aux Vasque. — (Arch.) — Vaste bassin bannes ou toiles, dont les extrémités de fontaine en forme de large coupe de sont parfois relevées par des cordelières fixées au sommet de lances, et qui sont utilisés pour former abri et comme motif de décoration temporaire ; et aussi aux plafonds en gaze plus ou moins trans- parente destinés à tamiser la lumière venant d'en haut, dans les ateliers, dans les salles d'exposition. Venu. — Se dit d'une épreuve de gra- vure bien imprimée ; — dans un dessin, dans un tableau, de détails bien exécu- tés, bien rendus ; — de clichés photogra- phiques bien nets. L'épreuve est bonne, sauf quelques détails qui sont mal venus. Véranda- — (Arch.) — Galerie taines formées de plusieurs vasques su- perposées. Veine.— (Arch.) — Filets de nuances variées qui caractérisent les marbres ; et aussi défauts {moyes, fils ou délits) qui existent dans certaines pierres de taille. Vélin. — (Peint.) — Le vélin est une peau de veau mort-né. Pour la mi VER — 410 — VER tion légère, dont les ouvertures à air ployé en aquarelle, est d'un ton rouge libre peuvent être garnies de stores. Les très éclatant, mais à la condition d'être habitations de l'extrême Orient possèdent étendu en teintes d'une légèreté suffisante des vérandas qui régnent parfois sur pour faire jouer la transparence du pa- toute la largeur de leur façade. Dans pier. Lorsque la couche de vermillon bon nombre de constructions modernes, est trop épaisse, lorsque la couleur n'est les vérandas forment des serres exté- pas suffisamment diluée, le vermillon rieures, des vestibules vitrés, etc., etc., de Chine devient opaque et terne. et sont presque toujours construites en Vernier. — Instrument inventé au fer. XVII® siècle par le géomètre Vernier et Verdures. — Se dit de tapisseries, consistant en une petite règle graduée de tentures représentant des paysages, de telle façon qu'elle permet d'évaluer où les tons verts dominent aussi bien les plus petites dimensions. Le vernier dans le sujet principal que dans les mo- est l'appendice des règles divisées et tifs formant bordure. s'étend ordinairement sur une longueur Vergelet. — (Arch.) — Calcaire de neuf millimètres ; chacun d'eux est tendre usité comme pierre à bâtir. divisé en dix parties égales, ce qui per- Vergeté. — (Blas.) — Se dit lorsque met d'évaluer même les fractions de les pals d'un écu sont au nombre de dixième de millimètre. plus de huit. Vernir. — (Peint.) — La qualité Vergette. — (Blas.) — Le pal du vernis et le moment auquel il con- diminué se nomme vergette. vient de vernir un tableau exigent la Vérin. — (Arch.) — Machine ser- plus grande sollicitude de la part du vaut à soulever des fardeaux et aussi, peintre soucieux de la durée de ses avec l'aide d'étais, à supporter le poids ouvrages. Pour vernir un tableau, on doit d'une partie de construction, pendant que attendre que les couleurs soient d'une l'on procède à des travaux de restaura- siccité parfaite. Cependant on cite quel- tion ou de consolidation. ques exemples de tableaux vernis — Vermeil. — (Dor.) — Liquide encore frais, à peine achevés — à l'aide formé de rocou, de safran (voy. ces d'une couche de liquide versée sur la mots), de gomme-gutte, de sang-de- toile, posée horizontalement, et dont la dragon, etc., et donnant à l'or appliqué conservation n'a jamais rien laissé à sur de l'argent du reflet et du feu. désirer. Mais ce mode de vernissage est Vermeillonner. — (Dor.) — Pas- fort dangereux.— (Voy. Vernisser.) ser avec un pinceau très fin une couche Vernis. — (Céram.) — Glaçure de liqueur spéciale, qui donne aux objets transparente et plombifère des poteries du reflet et une belle couleur chaude communes et des faïences fines. d'or moulu. —- à la laque. — (Dor.) — Soin- Vermioulé. — (Arch.) — Décoré tion de gomme laque dans l'alcool usitée de vermiculiires. comme apprêt et pour dégraisser les Vermioulure. — (Arch.) — Mo- couleurs à l'huile, avant l'opération de tifs d'ornementation en la dorure. forme de trace de vers, — à l'alcool. — (Grav.) — Vernis décrivant des courbes destiné aux petites retouches, obtenu en sinueuses et irrégulières délayant du noir de fumée dans du ver- gravées en creux. On dit aussi parfois nis à l'alcool. Seulement il faut avoir soin vermiculage. de graver à l'aide d'une pointe cou- Vermillon. — Rouge vif. pante et avant que le vernis soit sec et — de Chine. — (Peint.) — Le durci, parce qu'alors il s'écaille sous la vermillon de Chine, fréquemment em pointe. VER — 411 — VER Vernis à l'or. — (Dor.) — Il y a , graveurs du siècle dernier désignaient deux sortes de vernis à l'or : l'un à sous le nom de gravures en manière de l'alcool, l'autre à l'huile, ce qui a fait crayon. Le vernis mou est un mélange donner à ce dernier le nom de vernis de vernis ordinaire et de suif, dont on gras. recouvre la surface de la planche. Seu- — à revernir. — (Grav.) — Solu- lement, au lieu de graver à l'aide d'une tion de vernis ordinaire dans l'essence pointe, on applique sur le cuivre verni de lavande. Ce vernis, en hiver, offre une feuille de papier très mince et on une consistance mucilagineuse. dessine sur ce papier avec un crayon — à teibleanx. — (Peint.) — ordinaire. Le crayon fait adhérer le Vernis à l'essence de térébenthine for- vernis à l'envers du papier, et en enlevant mé de mastic, de camphre, de verre le papier on a un dessin sur cuivre que blanc et de térébenthine de Venise. On l'on fait mordre comme une eau-forte emploie aussi comme vernis à tableaux ordinaire. Le vernis mou d'Abraham une solution de camphre et de copal Bosse se composait d'un mélange de dans l'essence de térébenthine. cire blanche, de mastic en larmes et de — blano. — (Grav.) — Vernis in- spalt calciné; celui de Cochin se compo- colore qui s'applique à chaud et au sait de cire, de poix noire et de poix de tampon sur les planches déjà gravées. Bourgogne. On se servait de ces deux Sa transparence permet des retouches sortes de vernis sous la forme de petites très précises aux endroits déjà mordus. boules enveloppées de soie. L'inconvénient de ce vernis est d'être Vernissage. — Se dit du jour qui très peu résistant au bouillonnement de précède l'ouverture des Salons annuels l'acide. Aussi ne doit-on s'en servir et où les exposants sont admis à vernir qu'avec la plus grande circonspection, les tableaux qui étaient trop frais pour — de peintre. — (Grav.) — (Voy. subir cette opération quand ils ont été Vernis de Venise.) déposés, c'est-à-dire six semaines envi- — de Venise. — (Grav.) — Nom ron auparavant. Cette dénomination de donné parfois au petit vernis à recou- vernissage est synonyme, en argot artis- vrir. On l'appelle quelquefois aussi ver- tique, de « répétition générale ». Lors- nis de peintre. que l'État procède à l'inauguration du — dur. — (Grav.) — Le vernis dur Salon triennal, qui renferme nombre d'Abraham Bosse se compose de poix, d'œuvres datant déjà d'un certain nom- de résine ou de colophane et d'huile de bre d'années, la veille de l'ouverture lin. On le filtrait à travers un linge et officielle porte aussi le nom de vernis- on le gardait en flacon bien bouché. Il sage; faire un article sur le vernissage, offrait une consistance sirupeuse et ga- c'est publier un compte rendu de la gnait, dit-on, en vieillissant. Quoiqu'il visite faite à une exposition par un fût d'une application difficile, sa solidité plus ou moins grand nombre d'invités en rendait l'emploi fréquent. Il était ou de privilégiés la veille de l'ouver- souvent employé par Callot, Ab. Bosse, ture d'une exposition ; par suite de etc. — Un autre vernis dur, connu sous cet abus même, on appelle souvent le nom de vernis de Callot ou de vernis vernissage le jour qui précède l'ou- de Florence, se composait de mastic en verture au public des expositions des larmes et d'huile grasse.Ces vernis s'éten- aquarellistes, des expositions d'objets daient soit avec la main, soit avec un d'art. tampon spécial nommé tapette. — (Grav.) — Opération qui a pour — mou. — (Grav.) — Les planches but de passer à la surface d'un cuivre obtenues à l'aide de ce procédé offrent chauffé une bcfule de vernisyque l'on une grande analogie avec celles que les étend aussi à chaud et à l'aide du tampon. VER - 412 — VER Le vernissage doit être exécuté assez ra- le motif en silhouette d'or sur fond noir. pidement, sans quoi le vernis trop On donne aussi le nom de « fixé peint » chauffé brûle et ne peut plus résister à aux verreries décorées d'ornements peints la morsure. Certains artistes travaillent sous le verre et préservés des altérations à l'aide d'un vernis. Verre iiligrané. — Se dit d'ob- jets en verre, décorés de filets diverse- ment colorés et entrelacés. — taülé. — Se dit d'objets en verre, dont les facettes sont taillées à la meule. Verrerie. — Art de fabriquer le directement sur le cuivre verni et sans verre ; — et aussi usine où l'on fabrique avoir recours à l'enfumage (voy. ce différentes sortes de verres. mot). Néanmoins, cette dernière opéra- Verrier. — Artisan qui exécute des tion, en outre du glacé qu'elle donne aux ouvrages en verre. — On donnait autre- planches, permet de distinguer avec plus fois le nom de gentilshommes verriers de netteté les hachures. aux personnes nobles qui travaillaient à Vernisser. — Étendre du vernis. cette fabrication.— Les peintres de vi- On dit vernisser ët non vernir en par- traux se disent aujourd'hui peintres lant des poteries. verriers. Vernisseur. — Artisan qui étend Verrière. — Grands vitraux. Une des couches de vernis. verrière d'Eglise. Vernissure. — (Arch.) — Se dit Verroterie. — Menus objets en en général de l'emploi d'un vernis. verre. Verre. — Corps solide et trans- Verrou. — (Arch.) — Lame de fer parent obtenu par la fusion de sable cylindrique ou plate appliquée contre siliceux; — et aussi objets exécutés en une platine en fer fondu, ciselé ou dé- cette matière. Des verres de Venise, des coupé, et qui se meut verres de Murano. horizontalement entre — dalle. — (Arch.) — Plaques de deux crampons, au verre très épaisses servant de pavage et moyen d'un bouton donnant du jour à des endroits souter- ou d'une patte. Les rains. targettes sont de pe- — d'optique. — Espèce de verre tits verrous horizon- destiné à la fabrication des lentilles. taux, et on donne le nom de crémones — doublés. — Se dit des pièces aux verrous haut et bas, posés vertica- de verreries fabriquées à la façon des lement et servant à ferrer les châssis de coupes chrétiennes à fond doré, et déco- grande dimension. rées de motifs découpés dans des feuilles Versioolore. — De d'or, plusieurs gravés au trait, par enlevage à la couleurs, de couleurs chan- pointe, et renfermés, à l'aide variées, d'une géantes. cuisson, entre deux lames de verre sou- Vert. — Le vert est une dees couleur ensemble. formée par le églomisés. mélange du jaune et du — — Se dit, dans le bleu. Les couleurs vocabulaire de la vertes, en curiosité, de verreries à général, sont base décorées de motifs d'oxyde de d'ornementation cuivre, ou for- extraites du cuivre. Le vert més d'une feuille d'or fixée le minéral, le sous verre vert de et vernis montagne, le vert protégée par un qui, remplis- malachite, sont des carbonates de fer sant les hachures et les hydraté. Le vides, détache vert de Scheele est un arséniate de cuivre VER — 413 — VID et le vertrde-gris ou verdet un acétate rempli d'un carré posé en losange. de cuivre. Cependant le vert de vessie le carré tenant lieu de est tiré du nerprun, arbrisseau de la fa- champ. Le vêtu diffère mille des Rhamnées. Il n'est employé du chapé chaussé, en qu'en aquarelle. ce que, dans ce der- Vert antique. — Patine de bronze nier, un filet en îasce d'un beau ton clair vert-de-grisé. On le divise en deux parties l'obtient artificiellement par l'application souvent d'émaux diffé- au pinceau d'un mélange de vinaigre rents, tandis que le vêtu est d'un même d'ammoniac et de sel marin. — On "dit émail. aussi vert d'Égypte. Viaduc. — (Arch.) — Pont à piles Vertevelle. — (Arch.) — Sorte de espacées, reliées par un tablier en fer ou verrou à longue tige, pourvu d'une ser- rure percée d'une ouverture nommée auberonnière. Dans cette ouverture peut s'engager la saillie nommée auberon, pla- cée à l'extrémité du moraillon ou tige fixée perpendicu'airement au verrou. cà arcades servant au passage d'une voie A l'époque gothique, pour la fermeture ferrée, franchissant un fieuve, une dé- des portes d'entrée aussi bien que pour pression de terrain. celle des meubles, on faisait un fréquent Vibrant. — Se dit, dans les oeuvres usçge de ces vertevelles ou verrous d'art, d'un effet de coloration accentué, horizontaux. nerveux, vivant, obtenu par d'habiles Vertical. (Perspect.) — — Abré- contrastes de ton. Une exécution vi- viation par laquelle on désigne le plan brante, un ton vibrant. vertical de projection sur lequel on exé- Victoire. — Divinité allégorique cut« un tracé perspectif. que les artistes représentent sous la figure Vespasienne. — (Voy. Colonne d'une jeune femme ailée, couronnée de vespasienne.) lauriers, posée sur un globe et tenant Vessie. — Les couleurs à l'huile une palme de laurier à la main. étaient autrefois renfermées dans de Vide. — (Peint.) — Se dit dans un petites vessies de porc pliées en forme tableau, d'une portion de l'espace qui de bourse. On les n'est pas suffisamment remplie. La com- exprimait sur la pa- position de cette scène est excellente, . lefte à· l'aide d'une mais il y a un vide au milieu du tableau, simple piqûre d'épin- c'est-à-dire un espace que le peintre au- gle. Aujourd'hui les rait dû chercher à utiliser. On dit aussi, ' couleurs à l'huile et même celles à la dans ce sens, trou. — (Voy. ce mot.) gouache et à l'aquarelle sont renfermées — (Arch.) — Ouverture pratiquée dans de petits tubes d'étain fermés par dans les murs d'un édifice. Le vide d'une la des sur un petit bouchon vissé. fenêtre, prédominance pleins Vestibule. — (Arch.) — Espace les vides. couvert placé à l'entrée d'un édifice, Vidé. — (Blas.) — On-désigne ainsi en avant d'un escalier, d'un apparte- les pièces ajourées permettant de voir ment. " le champ de l'écu. — — tétrastyle. — — (Arch.) — Ves- Vider. (Grav. sur bois.) Creu- tibule décoré de quatre colonnes iso- ser soit à la main, soit au maillet avec lées. des gouges assez fortes, toutes les par- Vêtu. — (Blas.) — Sorte de re- ties d'un bois gravé qui doivent fournir battement. Se dit lorsque l'écu est de grands blancs et .par conséquent être VID — 414 — VIT assez creusées, pour ne pas recevoir noyau plein ou évidé, que ces marches d'encre lors du passage du rouleau d'im- soient mono- primerie. lithes ou non. Vidreoome. — Grand verre à boire Lorsque les en usage en Allemagne. On dit aussi vi- marches sont dercome. En général, les monolithes, verres allemands sont de chaque marche forme cylindrique et supporte la quelques-uns sont d'une marche sui- capacité respectable. vante, et cette Certains vidrecomes sont disposition est parfois décorés de pein- apparente au-dessous de l'escalier. Mais tures émaillées représen- la véritable vis de Saint-Gilles, d'après tant le plus souvent des le modèle de celle qui fut exécutée pour blasons avec devises. Le vidrecome est la première fois au prieuré de ce nom, employé dans les festins de cérémonie. près de Nîmes, Vierge. — Se dit des statues ou doit être faite tableaux représentant la mère du Christ. de matériaux Une Vierge de Michel-Ange, les Vierges appareillés de de Raphaël. telle façon que Vignette. — Petits dessins illustrant la coquille un ouvrage et représentant soit des d'escalier, que scènes formant entourages, soit des mo- le dessous, ait tifs d'ornementation. Des vignettes gra- l'aspect d'une voûte. De plus, ces esca- vées sur bois, des vignettes gravées à liers s'exécutant soit sur plan carré, rectan- l'eau-forle. gulaire ou circulaire, ils offrent, dans les Vignettiste. — Artistes qui des- deux premiers cas surtout, des combinai- sinenlou gravent des vignettes. Moreau, sons de voûtes en ogives, de voûtes ram- Eisen, Cochin, Gravelot sont de célèbres pantes, de voûtes annulaires, etc., dont vigiiettistes du xviii® siècle. le tracé, de la plus haute difficulté, exige Vigueur de brosse. — (Peint.) un appareilleur d'une extrême habileté. — (Voy. Brosser.) Visage. — La face humaine. Un Violet. — Couleur obtenue par le visage sans caractère. mélange du rouge et du bleu. Vitrage. — (Arch.) — Surface Virage. — (Photogr.) — Opération verticale, horizontale, oblique ou courbe, qui a pour but de modifier, par l'im- recouverte de vitres; — et aussi action mersion dans un bain de sels d'or, avant de vitrer. Les verres destinés aux vitrages le fixage, la coloration des épreuves sur des fenêtres des anciennes maisons étaient le papier sensibilisé aux sels d'argent et fortement colorés en vert foncé et of- qui viennent d'être soumises à l'impres- raient à leur partie centrale un disque sion de la lumière. saillant et rugueux ou cul de bouteille. Virer. — (Photog.) — Faire subir Les verres à vitrage de aux épreuves photographiques tirées fabrication moderne au sel d'argent, l'opération du vi- sont incolores ; lors- rage. qu'ils ont une épaisseur Vis de Saint-Gilles. — (Arch.) de deux millimètres, ils — On donne parfois, indifféremment, le portent le nom de nom de vis de Saint-Gilles aux escaliers verres simples; de deux en pierre conçus de telle sorte que leurs à quatre millimètres, ils marches ont pour point de départ un portent le nom de verres doubles, et on VIT — 415 — VOL donne le nom de verre mousseline, de chez les collectionneurs, soit dans verres gravés aux feuilles de vitrage dé- les expositions, les Corées de dessins, de rinceaux, de fleu- musées, etc. Il y a rons formant des motifs dépolis, opaques des vitrines verti- sur fond transparent ou réciproquement, cales, d'une plus ou et rappelant dans leur ensemble la déco- moins grande hau- ration des tentures des étoffes d'ameuble- teur, dont les ta- ment. blettes superposées Vitrail. — Grands vitrages d'église, permettent de pla- formés de panneaux de verre peint, mon- cer plusieurs objets tés dans des lamelles de plomb et sou- les uns au-dessus des tenus par des armatures et des barres autres, et des vitrines horizontales, c'est- de fer fixées aux meneaux des croisées à-dire en forme de tables, recouvertes de style gothique. Les vitraux du xii® d'une glace et à hauteur d'appui. siècle étaient fùrmés de verre incolore Vive arête. — (Arch.) — Arête pour le fond du tableau et de verres ou intersection de surface à angle droit coloriés au pinceau pour les ou à angle aigu, dont la ligne est franche, bordures. Au xiii® siècle, les nette et sans avaries. vitraux étaient d'un éclat Vivré. — (Blas.) — On désigne de coloration véritablement ainsi les pièces dont éblouissant. Au xiv" siècle, les découpures se cqm- le dessin devint plus correct, posent de larges dents et on chercha à introduire à angle droit, formant, dans les vitraux des effets de si la pièce est oblique, tableau, de clair-obscur. En- une sorte d'emmarche- fin au xv" et au xvi® siècle, la tendance à ment régulier plu- traiter les vitraux en tableaux ne fit que tôt qu'une dentelure. s'accentuer. Au xvii® et ah xviii" siècle, Voie. — (Arch.) — Rue, place, on exécuta encore de jolies reproductions chemin public, route d'un lieu à un destinées à servir de vitraux dans les autre. — Des constructions élevées en églises, les châteaux, les demeures prin- bordure de la voie publique. cières. Au xix® siècle, enfin, on pastiche . Voüé. — Se dit, en photographie, fort ingénieusement les œuvres de toutes d'épreuves manquant de netteté, qui les époques antérieures. semblent recouvertes d'une sorte de voile, Vitre. — (Arch.) — Feuilles de qui absorbe, dissimule les détails. Les verre usitées pour le vitrage des ouver- clichés qui ont subi un temps de pose tures. trop prolongé, les glaces qui n'ont pas VitrcTOX. — Terne, sans éclat. été conservées dans une obscurité com- Vitrière. — — (Arch.) Se dit des plète, donnent des épreuves voilées. verges de fer carrées servant à main- Voirie. — (Arch.) — Travaux tenir une verrière. On dit aussi, dans ce d'exécution, entretien et administration sens, armature. des voies de comiuunication d'une grande Vitriiiable. — Se dit des matières ville. que la fusion peut transformer en verre. Vol. — (Blas.) — Se dit de deux Vitrification. ■— Matières vitri- ailes d'oiseau posées dos à dos. On dit fiées ; — et aussi manière dont ces demi-vol, quel que soit le nombre d'ailes matières ont été transformées en dans un écu, lorsque' ces ailes sont re- verre. présentées le dos du même côté. Vitrine. — Petite armoire vitrée Volet. — (Arch.) — Assemblage où sont placés les objets d'art, soit de lames pleines en bois ou en fer ser- VOL — 416 — VOL vant à la fermeture d'une baie. Il y a raccordant à l'une de leurs des volets à extrémités, L. un seul et décrits à battant, à brisures, l'aide de ! c'est-à-dire formés rayons de plus ! de deux feuilles en plus petits. / ; maintenues par des Ordinaire- / ¡ ferrures, et aussi ment les cen- des volets mobiles tres de ces se composant de portions de planches qui glis- cercle sont sent dans des rainures. Les fermetures placés aux des anciennes boutiques se composaient quatre d'un certain nombre de angles volets mobiles. d'un De nos jours, on donne le nom de volets carré, inscrit lui-même mécaniques à des dans un cercle systèmes de fermeture qui le formés de lamelles porte nom d'œil de de la bois de volute. ou tôle s'enroulant Volute sur un cylindre horizontal angulaire. — (Arch.) — Volutes dont l'axe d'épaisseur corres- pond à la diagonale d'un chapiteau ionique, corinthien ou composite qui, dans ce cas, est dé- coré d'enroulements en volutes sur ces quatre faces. — arasée. —(Arch.) — Volute dont les rebords ou listels ne forment pas saillie. — — placé à la partie supérieure de la baie à tige droite. et (Arch.) — Vo- mis en mouvement à l'aide lute d'engrenages. prenant naissance derrière l'abaque — Volet. de — — (Blas.) — Longue bande console. (Arch.) — En- d'étoffe volante que les chevaliers roulements fixaient décorant les consoles vues à la de leurs de torque casques dans les profil. Les volutes de con- tournois. soles sont en général fort sail- Volute. (Arch.) En lantes, et — — général, parfois des feuilles motif d'ornementation formé d'un d'acanthe ou tout autre enrou- mo- lement tif en spirale, et en particulier d'ornementation sont or- appliqués sur la face des consoles et servent de profil, à racheter la saillie des enrou- lements; souvent aussi; ces volutes offrent un enroule- ment supérieur d'un grand développe- ment et un enroulement inférieur d'un développement beaucoup moindre. — de modillón. — (Arch.) — Vo- nement caractéristique des chapiteaux lute à enroulements inégaux décorant le ioniques et corinthiens. Le tracé des vo- profil des modillons ou petites Consoles lutes s'exécute à l'aide du compas; la soutenant la corniche des entablements volute la plus simple est formée au moins corinthiens. de quatre quarts de circonférence se — fleuronnée, — (Arch.) — Vo- VOM — 417 — vou lute décorée de rinceaux. Dans les tra- face verticale, circulaire ou elliptique. Le vaux de serrurerie on fait dessous des escaliers en forme de vis de un fréquent usage des vo- Saint-Gilles offre un exemple de voûtes lutes íleuronnées. Le con- annulaires dont la ligne d'axe est une tour de la volute étant spirale. exécuté en fer forgé, on Voûte à compartiments. — applique sur ces volutes des feuilles en (Arch.) — Voûte dont la surface est tôle découpée, martelée ou repous- ornée de caissons réels ou simu- sée, lés. Vomitoires. — (Arch.) — Se — à plein cintre. — (Arch.) — disait des portes, des ouvertures, des Voûte dont la courbe est déterminée par vastes couloirs donnant accès aux difîé- une demi-circonférence. rents gradins des amphithéâtres anti- — biaise. — (Arch.) — Voûte dont ques. Se dit encore, de nos jours, des les surfaces latérales ne sont pas à angle portes de sortie de certains édifices pu- droit avec les pieds-droits. Cette voûte, blics. Des vomitoires de vastes dimen- rarement employée dans la construction sions. des édifices, est souvent usitée pour les Voulu. — Se dit d'un effet prémé- viaducs. Lorsque dité, réalisé avec intention. deux chemins situés Voussoir. —• (Arch.) — Pierres à des niveaux diffé- en forme de coin formant une voûte. rents ne se rencon- — à branche. — (Arch.) — trent pas à angle Voussoir donnant naissance à un pen- droit, pour établir dentif. une communication — à orossettes. —(Arch.) —V ous- entre les deux portions" du chemin placé soir se reliant aux voussoirs contigus à la plus haute altitude, il faut établir par des saillies en forme de crosses ou une voûte biaise. Le tracé d'appareil des de crossettes. voûtes biaises est très compliqué. De Voussure. — (Arch.) — Courbure nos jours on remplace fréquemment d'une voûte, épaisseur de l'intrados d'une ces voûtes par des ponts biais formés voûte. Des voussures à caissons. Dans de tabliers en fer. le style gothique — conique. — Voûte dont le plan les portails- sont est circulaire et qui est formé par la ré- couronnés de volution d'un triangle rectangle tournant plusieurs séries autour d'un des côtés de l'angle droit de voussures of- comme axe. frant un certain — d'arête. — (Arch.)— Voûte for- nombre de ran- mée par l'intersection de deux demi-cylin- gées de niches dres. Deux occupées par des voûtes en ber- statuettes et placées en retraite les unes ceau, placées au-dessus des autres. perpendi- Voûte. — (Arch.) — Agencement culairement particulier de pierres ou de briques dé- l'une à l'au- crivant un arc de cercle de largeur et tre, forment par leur pénétration une d'épaisseur variables. voûte d'arête. Certains auteurs donnent — annulaire. — Voûte élevée sur le nom de voûte d'arête gothique aux un plan circulaire ou elliptique. Dans voûtes formées par la pénétration de les deux, cas, la voûte annulaire a pour voûtes en ogives. point d'appui un pilier isolé et une sur — en arc de cloître. — (Arch.) LEXIQU E. 27 vou — 418 — VRI — Ensemble que forme rintersection de arcs d'ogives. Certains auteurs donnent le nom de voûte en ogive aux voûtes composées de formerets, de doubleaux, de ponions de voûtes déterminées par des tiers-points et de arcs d'ogives. pendentifs. (Voy. ces derniers mots.) Voûte en berceau. — Voûte édi- Voûte hélicoïdale. — (Arch.) — fiée suivant un demi-cercle et dont la Ion- (Voy. Voûte en limaçon.) gueur est supé- — rampante. — (Arch.) — v'oûte \ rieure à la lar- dont les deux naissances ne sont pas sur geur. La voûte une même ligne en berceau a la horizontale. forme d'un Pour soutenir demi-cylindre les degrés d'un creux. On don- escalier, les ne aussi le nom marches d'un de voûte en berceau tournant aux voûtes perron, on établit parfois des voûtes annulaires. — (Voy. Berceau.) rampantes reposant sur des pieds-droits, — en calotte. — (Arch.) — Voûte d'inégale hauteur. ayant l'aspect d'une calotte sphérique. — sphérique. — (Arch.) — Se La plupart des coupoles dit parfois des coupoles ou voûtes ayant sont des voûtes en calot- la forme d'une demi-sphère creuse. On tes. On donne aussi à ces dit aussi voûte en calotte. voûtes le nom de voûtes — surbaissée. — (Arch.) Voûte sphériques. Lorsque dont la hauteur est moins grande que le le profil de la voûte est une ellipse^ on lui rayon de sa courbe. —(Voy. Surbaisse- donne encore le nom de voûte sphéroïde. ment.) — en canonnière. — Arch. — — surhaussée. — (Arch.)— Voûte Voûte conique (voy. ce mot) dont l'axe dont la hauteur est plus grande que le rayon est horizontal. de sa courbe. — (Voy. Surhaussement.) — — en coquille. — Voûte ayant la ■— sur noyau. — (Arch.) (Voy. forme d'une demi-coupole. Berceau tournant.) — en cul-de-four. — Voûte dont Voûter. — (Arch.) — Construire la portion cintrée est égale à un quart de une voûte. sphère. Certaines absi- Voyer. — Se dit des architectes et des, certaines extrémités ingénieurs chargés, dans les grandes de chapelles se termi- villes, de surveiller l'état de la voirie. nent en voûtes en cul- Vrilles. — Motifs d'ornementation de-four. Certains au- rappelant les enroulements teurs donnent le nom de en spirale des filaments de voûte en cul-de-four aux voûtes en calot- la vigne. A de certaines tes ou voûtes sphériques ou sphéroïdes. époques et dans les œuvres — en limaçon. — (Arch.) — de ferronnerie, les extré- Voûte sphérique dont les assises décri- mités des rinceaux se ter- vent une ligne spirale. On dit aussi voûte minent souvent en vrilles. hélicoïdale. On donne aussi parfois le — en ogive. — (Arch.) — Voûte nom de vrilles aux petites dont la courbe est déterminée par des volutes des chapiteaux corinthiens, dont VUK 419 — XYS l'enroulement fait saillie. Mais ce qui Vue dioramique. — Tableau ou caractérise surtout vue exécutée pour être exhibée en dio- l'ornement en rama. (Voy. ce mot.) vrille, c'est la forme — panoramique. — Vue offrant de tire-bouchon, l'aspect d'un panorama. Ces dessins ne de spirale se rétré- sont pas toujours des vues d'ensemble cissant de plus en prises d'un seul et même point; on sup- plus et se termi- pose parfois, lorsqu'on fait des vues nant en pointe plus ou moins aigiie. panoramiques conventionnelles, que le Vue. — Tableau, dessin représentant point de vue est déplacé parallèlement l'aspect d'une ville, d'un site. Une vue à lui-même. Il existe nombre de vues de Paris, une vue de la campagne ro- panoramiques dessinées, gravées et même maine. photographiées qui sont exécutées ainsi — (Arch.) — Ouverture pratiquée et dans lesquelles — pour ces dernières dans une muraille. Une vue d'aplomb, surtout — l'habileté consiste à dissi- une vue de servitude, de souffrance. muler les raccords le plus adroitement Prendre vue, prendre jour. possible. w "Whatman. — Se dit par abrévia^ gravures en taille-douce, et pour les tion et familièrement du papier what- tirages sur papiers de luxe de certains man, spécialement employé pour l'aqua- livres. — Un beau whatman. — (Voy. relie, pour les tirages d'épreuves de Papier whatman.) X Xyloglyphe. — Graveur .de carac- Xylographe. — Graveur sur tères sur bois, celui qui exécute des let- bois. tres ornées pour la librairie, et aussi Xylographie. — Art de graver de grosses lettres destinées aux affiches. sur bois. Xyloglyphie. — Art de graver des Xylographique. — Qui a rapport caractères sur bois. On dit aussi xylo- aux procédés de gravure sur bois. glyphiqtie, Xyste. — (Arch.) — Salles et por- Xyloglyphique. — (Voy. Xylo- tiques où s'exerçaient les athlètes grecs glyphie.) et romains. Y Yatagan. — Sorte de très long de pierres précieuses, sont souvent dé- poignard turc à lame courbe, dont le corés d'arabesques d'une extrême ri- manche et le fourreau, parfois incrustés chesse. z Zigzag. — Ligne brisée formant gnol embolino. Certains auteurs ont écrit des angles alternativement saillants et aussi gingeolin (de l'italien giangelina). rentrants. Certaines moulures d'archi- Zodiaque. — (Arch.) — Se dit de tecture sont décorées de zigzags. bas-reliefs représentant les signes du Zinc. — Métal d'un blanc bleuâtre zodiaque plus ou moins bizarrement in- sur lequel on exécute, par certains pro- terprétés, dont on trouve de nombreux cédés chimiques, des gravures en relief exemples aux portails des églises de destinées en général à être tirées en typo- style gothique. graphie et aussi des gravures en taille- Zone. — Portion de la surface d'une douce. Dans ce dernier cas, les planches sphère comprise entre deux plans parai- vernies et mordues à l'eau-forte par les lèles. La calotte sphérique procédés ordinaires s'usent très vite au est une zone à une seule tirage et ne fournissent qu'un nombre base. Les peintures des très restreint de bonnes épreuves. En coupoles affectent le plus revanche, et si elles ne se prêtent pas à souvent la forme d'une l'exécution de traits d'une grande finesse, zone, la partie supérieure de la coupole elles donnent des contours très gras et étant parfois percée d'une ouverture très moelleux. circulaire. Zincographie. — Procédé de gra- Zoophore. — (Arch.) — Terme vure sur zinc. par lequel Vitruve désigne les frises dé- Zincographie galvanique. — Corées de rinceaux avec figures d'ani- Procédé de gravure galvanique inventé maux. par Dumont en 1852. Zoophorique. — (Arch.) — S'ap- Zinccgraphier. — Reproduire des plique à tout support de figure d'animal. dessins, imprimer des épreuves suivant Zothèque. — (Arch.) — Enfonce- les procédés de la zincographie. ment pratiqué dans les chambres à cou- Zinzolin. — Couleur d'un violet cher des maisons romaines pour y pla- teinté de rouge. Ce mot vient de l'espa cer le lit. FIN. £' ■:::;¡ ^rv ^ ^ \ \ \ \ \ \ '"^w M#t \\ ^X \v , W ^x xN^ X Xxx \ X ■l'-sxx^ \x;; ' ^ - w \ ^, Xx \ ^ \Nx ^ x'^.xX % . A\v .\^ X . , ,\ , XA^ , xX \. ^xX\ ^ \ \ \ \Xn \x X^^^^Xx \xX\ ^ .X Mx • lï ÍDEIIÍ" • N%^ ^ A\X \ —- NN X -^ ■; ^ x\ ^ XX. X\ \ X\^ ^ XSx ^ XX^ X^X ^^X >\ \ \S\ \xX^\A%X\X. .x\,^x^^ X^\^X^ <• xior. ^ ^ X r%^ ^ k^^?¿xx|. x,_^ x^'^x; X ^ x% \—# X ^^ XX X. \\ N\X\\\ ^ \\\ XX \X \ \ -ÍSÇS^ \ \\ lyr -«íx \\\ xA X ^x^X\\\^ .x:^"'^^ ^..^fc\x\ X\ x\%^\MxX· 1% \ \K^V^V xkxW #^kx xV>>:XxA^VX X.,..\xxx\\V\^ \Xx^x^Xí^ _ XX t#\k^\kXxx«^X. \ x\X^\^ 'IW >îfel5#x|«: X, \X ^X #xx X X «X X^ ^ X íx\ ^x \ X X % \ \ \ ^x^í;■3^ x"X\ xX"^ x\x^^ "i» x\. X \ — vou 418 — VRI 419 — XYS Ensemble que forme l'intersection de arcs d'ogives. Certains auteurs donnent saillie. Mais ce qui Vue dioramique. — Tableau ou — le de voûte caractérise surtout vue exécutée pour être nom exhibée en dio- en ogive aux l'ornement en rama. (Voy. ce mot.) voûtes composées vrille, c'est la forme — panoramique. — Vue offrant de formerets, de tire-bouchon, l'aspect d'un panorama. Ces dessins ne de doubleaux, de de spirale se rétré- sont pas toujours des vues d'ensemble portions de voûtes déterminées des tiers-points et de cissant de plus en prises d'un seul par et même point ; on sup- arcs d'ogives. pendentifs. (Voy. ces derniers mots.) plus et se termi- pose parfois, lorsqu'on fait des vues ventionnelles, que le jdéplacé parallèlement iste nombre de vues inées, gravées et même i sont exécutées ainsi — pour ces dernières été consiste à dissi- ! le plus adroitement -douce, et pour les de luxe de certains whatman. — (Voy. — Graveur sur — Art de graver e. — Qui a rapport avure sur bois, h.) — Salles et por- nt les athlètes grecs