Ib. B OUPÚfÜT M ¿í F. DÎÎFÔST vvS^ -1 aàâS £ .V f . líse^- '1^-'^ W^ "- T1 Í^JX"' >> •: ■-■' ■ i·k·^ü·>. '.. .í&- %;• «J—' ■*>; V^iV.'.• -¿■'í^· ■ ^■· '•" ' ■•'-'-V\'- . ■ ■ 7¿f, 7-- - •^^ii'iii^=·£--5■ "-" ^ ^C :^í- >1 -S ^ -fC-" "■ ^&^^·^-·^·'··r·-·v'l?i¿^_^ <···.fL·fj'\·^·^· T'V-'.. -.jsrí^jí ·jai^;í·:^K -, 5^ i-j-^- a·Sfer-r··Ç^^ISÈ?Ís^·^.··iv.'à'-.il2>tíetï3sg'^· «í^ ï' "• jfe ^ • -T-. 7 :-¿iWíyí-£ N.-r.^ r- -s'-í-C·.-'V^^^··i...^ í^ ^ *^'·r r77 "" - 7Kí' ',j ^*' — ■"■^ ■■ -- ■ ^ía3í^--^^^-.t. > t" ^ l^-'HÍi^·ff ¿6^ v<«—:?< ?v- A ^ J »At t. •.. V * -1.4 ^ Jr- '^■*^5;? * scJ^"^ Líj "V » çrH 0[ d'v •O.-'· -' f •'H·'Í!VI<^>»··> /*-.•,ip^'-.-î-^î as3^ 9^- L/ »V, _„ ti^ y ^3^' TT ^ "r- -^5' 1í£ fe. " ^ V7 Sv ^ ^ S" CX / '~ ;3=r.? -i ^ "-í» -í^- TT'^ •-h." 7 - ^ -'■K·.í M ^ r^ ri ^ \ t» ' . ' '^ .■^cS5.S->Í5.-Cí^.«-' ,í,vp¿>,^-. 0Ni«?fl^4,Y E- % >0 1 ■y!7S^- í-Í:> V - vl''·»'^r-·'>í..t>:S aV-1T7'-' ^ SJ;7^ X ^ •^· '^ - ;¿ «X.f-p.T 7 i J-^ i-^ -177 -TrVj ■S^" '· ,í. ^ i> V t^' 1 * Í'·íc- r^í: ^";-':_^2!::·#·'··: '7- . -L-í -•"^i:'*ti^·^ AIDK-MÉMÜIRE PRATIQUE DE LA FILATURE DU COTON 4 H A I'V " I '¿î:- REPRODUCTION ET TRADUCTION INTERDITES AIDE-CMOETMOONIRE PRATIQUE DE LA FILATURE DU J. B. H^FFELE PAUL DUPONT Ingénieur (A. et M,), Directeur de filature Officier d'académie, Ingénieur (A. et M.) Ancien Professeur Directeur d'usine, Ancien Sous-Directeur l'flcole de filature et de tissage de MuFllioOuseRMUde Ll'ËEcolSe d,e filaRturEe eNt deStisEsaIgGe deNMEulhMousEe NTS USUELS, DONNEES PRATIQUES POUR TOUTES LES OPERATIONS DE LA FILATURE RÉGLAGE ET EMPLOI DES MACHINES. CLASSEMENTS DES COTONS MARCTHROÉISSI.ÈME ÉDITION — SPÉCULATION. CONDITIONS D'ACHAT. EMBARQUEMENTS ARBITRAGES. WARRANTS, ETC., ETC. CONSTRUCTION DES FILATURES. BUDGETS BERGERÉ-LTEAVBRLAISUSLETMETNTG'®D,ESÉDPITREIUXRDSE REVIENT. DEVIS ET FRAIS DE MARCHE PARIS ENSEMNABNLCEY DE LA LÉGISLATION MANUFACTURIÈRE 5, rue des Beaux-Arts i8j rue des Glacis Précédé de Formules usuelles OUK'Y, 30, rYie Thiers, à Saint-IDié SUR LES MOTEURS A VAPEUR, HYDRAULIQUES, ÉLECTRIQUES, LES TRANSMISSIONS, ETC. PRÉFACE DE LA TROISIÈME ÈDITIOlSr La faveur du public industriel qui a consacré le succès de nos Aide-mémoire de la Filature et du Tissage nous a fait un devoir d'apporter à cette troisième édition toutes les améliorations propres à maintenir notre travail à la hauteur où l'estime de nos lecteurs l'a, dès le début, placé. Pour répondre aux perfectionnements opérés par le progrès industriel, nous avons élargi le cadre un peu restreint et élémentaire de l'ouvrage primitif; le texte, entièrement remanié, a été considérablement augmenté, en sorte que la présente édition de notre Aide-mémoire pratique de la filature du coton n'a plus guère de coin- mun que le titre avec les deux qui l'ont précédée. Si nous avons conservé dans les préliminaires quelques renseignements pratiques de mécanique relatifs aux mo- teurs, transmissions, électricité, etc., nous avons surtout développé la partie technique de la filature. Négligeant à dessein les théories qui ne rentrent pas dans le cadre de notre ouvrage, nous nous sommes pins spécialement attachés à étudier le fonctionnement des machines au point de vue de la pratique, ainsi que les meilleurs procédés et conditions de traitement du coton, dont une expérience de vingt ans dans la filature du coton cardé et peigné, faisant suite à notre professorat à l'école de Mulhouse, nous a démontré la valeur, et que les nécessités de la concurrence universelle et d'une pro- duction économique font obligation à tous les filatenrs de posséder. Nos études et nos observations se sont principalement portées sur les machines choisies parmi les plus réputées et les plus en vogue ; nous les avons illustrées de très nombreux dessins et épures insérés dans le texte, en vue de lui donner toute la clarté désirable. Nous avons successivement développé tout ce qui se rapporte à la filature du coton cardé, au peignage, au filage des numéros fins, à la filature des déchets par la carde fileuse, discuté leurs prix de revient et fourni quel- ques renseignements utiles sur la construction des bâti- ments de filature, l'installation du matériel, la force ab- sorbée par les différentes machines, les conditions de la main-d'œuvre, etc., etc. Mais la partie neuve et originale de notre travail, qui ne figure dans aucun des traités sur la matière, est celle qui a trait aux marchés et classements de coton, aux diverses conditions d'achat et d'embarquement, aux fret, circulaires, offres, achats à terme, warrants, arbitrages, valeur du point, etc., au conditionnement, avec l'inter- prétation de nombreux tableaux usuels et spécimens au- thentiques de décomptes, factures, bordereaux, etc. Enfin, en présence des litiges qui surgissent journel- Yll lenient au cours de la vie industrielle, des dil'licultes et pertes de temps qu'occasionne aux chefs d'établissements la consultation des dispositions législatives ou réglemen- taires trop nombreuses et parfois confuses qui régissent en notre pays l'exercice de la filature, nous avons cru rendre un service signalé à nos confrères et à tous inté- ressés en réunissant dans un groupement méthodique — sorte de code industriel en raccourci — tous les textes légaux en vigueur applicables à la filature du coton : Organisation et conditions du travail — Prévention et réparation des accidents — Assurances — Louage de service — Conciliation et arbitrage — Juridiction des prud'hommes — Syndicats professionnels — Modèles de règlements d'ateliers et de statuts de caisses de secours pour malades. Nous avons bénéficié dans cette partie ardue — nou la moins importante de notre travail — de la collaboration experte d'un Inspecteur du travail, à qui nous sommes heureux de témoigner ici toute notre gratitude. Nous pensons n'avoir ainsi rien négligé de ce qui était eu notre pouvoir pour donner à notre publication son maximum d'utilité et la rendre digne de la confiance de nos lecteurs. Ce sera le uade-mecam indispensable non seulement aux élèves des écoles de filature, aux jeunes théoriciens débutant dans la carrière, mais aux contremaîtres, direc- teurs et industriels praticiens; la place en sera également marquée sur le bureau des chefs d'industrie comme sur la table de travail de leurs préposés. Nous ne croyons donc pas être au-dessus de la vérité en avançant que notre Aide-mémoire, par les renseigne- ments qu'il rassemble, jusque-là disséminés dans un (jrand nombre d'ouvrages longs à consulter, par les do- cuinents inédits et les données essentiellement pratiques qu'il renferme, corroborés par une longue expérience journalière, n'a pas son analogue en librairie. S'il peut contribuer, dans une mesure quelque minime qu'elle soit, au développement et à l'accroissement de la prospérité de la Filature française, nous estimerons avoir fait œuvre utile; ce sera notre plus douce récompense. J. B. H. P. D. AIDE-MÉMOIRE PRATIQUE DE LA FILATURE DU COTON ' ■ ( PRÉLIMINAIRES — FORMULES USUELLES Nous nous bornons k exposer ici brièvement quelques don- nées de cinématique sur les poulies et les engrenages, ainsi que quelques formules, renseignements et tableaux pratiques utiles pour la conduite et l'entretien en bonne marche des transmissions, des machines et des moteurs. Vitesse circonférentielle. — n étant le nombre de tours par minute, le chemin parcouru dans ce temps par un point placé à la distance r de l'axe de rotation, sera 2.7: rn (la cir- conférence X par le nombre de tours) et la vitesse par se- conde sera : 2T^rn Tzrn rn ^ 60 3o 9,55 on tire de Ik : V X 60 V V n = et « = —- = — 2rn^ 27tK Tzd (V étant donné par minute). Application : 1" quelle est la vitesse k la circonférence d'un FILATUliE DU COTON. 1 grand tambour de carde dont le diamètre est de i™,io le nombre de tours par minute étant i3o? Vît V = = 7"",48 par seconde et par minute : —^ 7 ,48 X 60 = 448™,B O. 2° Un cylindre de banc d'étirage doit développer 18 mètres par minute pour donner une bonne production ; son diamètre est de 82 millimètres; combien de tours doit-il faire? 18 n = = 178 tours. n X 0,082 Données cinématiques sur les engrenages. — Dans une transmission par engrenages cylindriques ou coniques, les nombres de tours des deux arbres sont inversement proper- tionnels aux diamètres ou aux nombres de dents de la roue et du pignon. Les diamètres, ainsi que les vitesses tangentielles (ou cir- conférentielles), sont directement proportionnels aux nombres de dents. En designant : Pour la roue. Pour le pignon. Si p est le pas de l'engrenage, nous avons successivement : ;; îi: Le diamètre primitif au contact, par : D d Le nombre de dents N N' Le nombre de tours n n La vitesse angulaire V V La vitesse tangentielle à la circonfé- rence primitive V. V/ on a les relations .successives : D V V, D N D n' cl n Exemple : Une roue de 4oo millimètres de diamètre et de 32 dents engrène avec un pignon de 8 dents; le diamètre du pignon sera : , 8 , a — 4oo y<_ — — 100 millimètres. 02 4oo X Le 3,i4i6 100 X 3,i4i6 pas p = = = 3g,2,. Si l'arbre du pignon fait 24o tours par minute, celui de la roue fera : 8 n — 240 X = 60 ^ tours. Vis sans fin. — Pour produire un mouvement très lent, on emploie l'engrenage d'une roue avec une vis sans fin. La roue ne tourne que d'une dent pour un tour de la vis à filet simple; de deux dents pour la vis à filet double, etc. Si nous désignons par : n le nombre de tours d'une roue à vis sans fin, n' le nombre de tours de la vis, N le nombre de dents de la roue, N' le nombre de filets de la vis (c'est-k-dire le nombre d'hélices différentes), D le diamètre primitif de la roue, d celui de la vis, p le pas commun de l'engrenage et de la vis, on aura ^ «N n'N' °=3-:T4 et pour une vis à un seul filet (N' = i). ^ / TVT /z — —, d ou n = n IN. Le nombre de tours de la roue k vis sans fiu est doue iu- dépendant du diamètre de la vis. Lorsqu'une crémaillère engrène avec un pignon, le che- _ - min parcouru pour un tour du pignon est égal au développe- 4 ment de la circonférence primitive de ce dernier. Dans un équipage de plusieurs roues et pignons engrenant ensemble, on obtient le rapport final de la transmission en multipliant entre eux les rapports inverses des nombres de dents de chaque couple, ou, en d'autres termes, en faisant le produit du nombre de dents (ou des diamètres) de toutes les roues de commande Dj Di Dj Dj... et en le divisant par le produit du nombre de dents (ou des diamètres) des pignons commandés. En multipliant le résultat par le nombre de tours de la première roue, on obtient le nombre de tours du der- nier pignon, D D j D J D J... N Nx Na Nj ... , _ _ dd.d^dy.. ~N'N'jN'aN'j..." On voit ainsi qu'une roue intermédiaire, c'est-k-dire qui estk la fois commandée et roue de commande, n'a aucune in- ñuence sur la vitesse du système ; elle ne fait que changer le sens de rotation. Poulies et courroies. — Le diamètre d'une poulie se dé- termine d'après le nombre de tours de l'arbre et d'après la vitesse circonférentielle qu'il est convenable d'adopter. Cette vitesse étant ; -DN V 60 60 V V h^' = —nN^ ^ N^ relation dans laquelle V représente la vitesse en mètres par seconde, k la circón- férence. D le diamètre, et N le nombre de tours de l'arbre par mi- nute. Dans une transmission par courroie, les nombres de toui\s des deux poulies sont inversement proportionnels à leurs dia- mètres. Les vitesses circonférentielles sont égales, au glisse- ment près. Si D et i/ sont les diamètres des deux poulies faisant res- pectivement N et n tours par minute, V et V leurs vitesses circonférentielles, on a les relations : D n _ _ ^ ~ N "V' Courroies. — Les courroies se font en cuir, en coton ou en tissu caoutchouté. L'épaisseur des courroies en cuir est de 5 à 7 millimètres ; une courroie de cette épaisseur est dite cc simple »; quand elle comporte deux épaisseurs, elle est dite « double ». Une courroie doit être flexible, c'est-k-dire qu'elle doit se ployer facilement dans toutes ses parties ; par conséquent, il est préférable de ne pas la doubler (au moins dans les dimen- sions inférieures k 3oo millimètres), sa tension ne doit ni étendre le cuir ni augmenter inutilement le frottement sur les pivots et les coussinets. Les courroies doivent toujours être d'une largeur moindre que celle des jantes des poulies; jusqu'k i8o millimètres de largeur, on peut compter i5 millimètres de différence; de i8o k 35o millimètres, 20 millimètres, et jusqu'k 800 milli- mètres, 3o k 4o millimètres. Le glissement d'une courroie bien installée ne doit pas dé- passer 2 p. 100. Lorsqu'une courroie en cuir glisse, on peut y remédier en l'enduisant légèrement de suif ou d'un corps gras k la partie en contact; tout d'abord, le glissement semble augmenter, mais bientôt la courroie se gonfle, se raccourcit et tire davan- tage. La graisse de bœuf est la meilleure pour cet objet. La résine et plus particulièrement la colophane doivent être con- sidérées comme produisant des effets fâcheux, parce qu'elles n'ont d'abord qu'un effet passager et qu'elles rendent le cuir rude et cassant. La rupture du cuir soumis à la traction par charges lente- ment progressives a lieu vers 200 kilogr. par centimètre carré. On peut, sans craindre un allongement trop rapide des courroies, leur faire subir un effort par centimètre carré de section : de 3o à 4o kilogr. pour le cuir ; de 25 à 35 — — coton ; de 3o à 4o — — tissu caoutchouté. Largeur des courroies en cuir. — La largeur des cour- roies en cuir se détermine en pratique au moyen de la for- mule empirique suivante : I 5oo F 28 636 F Y dn F force en chevaux-vapeur, V vitesse en centimètres par seconde, L largeur en centimètres, d diamètre d'une des poulies en centimètres, n son nombre de tours par minute. Cette formule suppose que la courroie enveloppe la moitié de la circonférence de la poulie ; si l'arc embrassé était moin- dre, elle devrait être modifiée en augmentation; c'est ainsi qu'il y a lieu de tenir compte de l'action de la force centri- fuge qui dans les courroies à grande vitesse réduit l'arc em- brassé. Lorsqu'il s'agit de transmettre de faibles puissances avec de grandes vitesses, il convient de réduire l'épaisseur et d'augmenter un peu la largeur des courroies, afin d'obtenir la même résistance et plus de flexibilité. Quoiqu'on ait des exemples de transmissions de mouve- ment sont par courroies avec des poulies dont les diamètres dans le rapport de i a 7 et même plus, il convient, dans les cas usuels de la pratique, de ne pas dépasser i à 3 ou i à 4- La formule suivante (de M. L. Vigreux) donne la force en chevaux-vapeur que peut transmettre sans danger une cour- roie existante : /zrRS F=: fto 5-^= 63/1D S I 170,02 dans laquelle F est la force en chevaux-vapeur, r le rayon, D le diamètre de la poulie, exprimé en mètres, R coefficient de résistance du cuir : i5o 000, S la surface de la section de la courroie, en mètres. Elle se rapproche de la précédente. Nous donnons dans le tableau suivant les forces en chevaux- vapeur transmises par des courroies en cuir pour des vitesses et des dimensions données. Les chiffres en sont calculés avec plus de précision que dans les formules empiriques précé- dentes et suivant un coefficient de résistance du cuir plus élevé ; les résultats sont un peu supérieurs comme forces trans- mises. Tableau. GO GO o CO es OD co eso o o o o o es o o CO o o o 00 o "00 eo o cq eseococo^rooooo ►-«^too es NH eg "«et C> CO vrt MOcoiO-ctO O O O O O ooco es C«O eC«O ^■ O ►H <-< W o 00 es 00 o 00 es o o " o CO o ocT •-« ^ NH es cí cscoco-^roiío i>o«o c> co 00 o -«Cf <3* 00 i> Go" cT ooo es t^o o o co o» o o o O C5 O o o o o o co t> eo « es o co o r- o co C5 LO es co LO oo" OO O o • 00 o co 00 00 co LO eo 00 LO cT o" 00 o o o So00 o Hnaoava NN N-l es es eo x ooceiex ^ceo o — ·^-^o cscí" «^-^cscqcqcqeececece 10 ce o o r^x O o ■ cq o X o ce en CO x o •^cocc c-cqie NH cq cq CÎ X X X X lO « NN cq cq cq cqxxce vío·^rie lO x<íOOceKOX oceiesDX oio «-«x o — x i — ^ X o-ke ue o t>x o·-·cqxx'-·iex co o ï>x o • ox r--ox r--ox •ox r-ox r-o X.t o o •-· r-x — — Xv3-xxo r-x o "•cti>i-"iexcqxocqooxc^O-sr« "•H^cqcqcqxxx to kO o o XíO-sfcq osc-cqxxx-crcq -TiXOiex cq o X r-io-crcq c> Xn-i "CtkirO^csio-sctoerr—-roTîoOCcqscxékkOOCoîx o o -cfX cqo ox r-··'vo ox _ " _«.-i.-.h-icqcqxx vcr-ffkO iO lO o o o r- X cq o X r-kO x o r-x o c-x o cq x kO r-x o cq x ko r-x X r-x o ko X -n-x cq «-■ o r-ko •-rt r-x x -cr OkO o ko — so cq r-x x ^ . - rkOco r-x oso cq-crox cq ^ ^ cq cq X X-cf-cTkO kO5 kOo sor O r-r-x o ooooooooooo ooooooooooo o cq-srsox ôxoknôkooxokooieokooo cq cq X X-cr-a·x kO so so • r-x X o o ce IWfík05St>06S5O0J·5}'OQ0O»(íOllíOll5O»0O»(í©U5©WOO i^r!i"iflu5©©rr>œQ0©o Usage du tableau. — Étant donnée, par exemple, une poulie de 2 ™,5o de diamètre D, faisant 92 tours N k la minute et devant transmettre F = 5o chevaux ; quelle largeur de courroie convient-il d'employer et quelle épaisseur? La vitesse linéaire en mètres de cette courroie k la seconde est : Q2 V = 2'",5o X 3,i4i6 X ^ = 12™, o4, soit 12 mètres environ. 00 Le tableau ci-contre indique que pour une vitesse de 12 mètres le travail k transmettre étant 5o chevaux, il faut une courroie de 4^7 millimètres de largeur, épaisseur 4 plis (5 millimètres). Cette largeur de 4^7 millimètres étant un peu grande pour l'épaisseur 4 pbs, on peut remplacer cette courroie par une autre moins large mais plus épaisse, de façon que sa section soit équivalente k la première : Soit en 5 plis, 4^7 X 335 millimètres de largeur environ; 4 . . 6 plis, 417 X = 280 ^ millimètres de largeur environ ; 8 plis, 417 X ^ = 210 millimètres de largeur environ. O Dans l'exemple ci-dessus, on n'a pas tenu compte de l 'arc embrassé par la courroie sur la poulie réceptrice, et les lar- geurs trouvées ne sont exactes que si cette poulie réceptrice a le même diamètre que la poulie motrice, de telle sorte que les arcs embrassés sur chacune des deux poulies par la cour- roie soient de 1 /2 circonférence. Mais dans la plupart des cas, les poulies étant inégales, l'arc embrassé sur la petite poulie est inférieur k 1 /2 circonférence, alors l'adhérence de la cour- roie sur cette petite poulie étant d'autant plus réduite que l'arc embrassé est plus faible, il convient d'augmenter la lar- geur de cette courroie de 10 k 3o p. 100, selon que-l'arc em- brassé varie de 1 /2 k i/3. Transmissions par câbles. — Les transmissions par câbles en chanvre de Manille, en coton ou même en cuir, sont très usitées pour les grandes distances. Le calcul des câbles en chanvre est assez simple ; on les fait généralement travailler à 0^^,07 ou o'',o8 par millimètre carré de section pleine, en comptant sur l'eiTort tangentiel F à la circonférence de contact sur les poulies. En adoptant la charge de 0^,0^] par millimètre carré, on a : 1° Valeur de l'eiFort tangentiel : " V Dn 2° Nombre de câbles 18,1 F I 357 T d- Yd^ 3° Diamètres des câbles : d = 4,26 s = v/ \ j- 37 m y y rn Dans ces formules, T est le travail en chevaux à transmettre, F l'effort tangentiel à la circonférence de contact des pou- lies à gorges, D le diamètre au contact des poulies, d le diamètre des câbles, n le nombre de tours par minute, m le nombre de câbles, V leur vitesse linéaire. Pour des câbles en cuir, il faudrait remplacer la charge de o'',07 par millimètre caiTé par celle de o'',i5 à o'',20 dans l'établissement des formules 2°. Les transmissions par câbles métalliques n'ont pas d'em- ploi — ou très peu — dans les commandes des salles de fila- tures. — i3 — Graissage des transmissions. — Le graissage des trans- missions et organes de machines étant une question très im- portante, nous donnons sur ce sujet quelques renseignements généraux puisés à bonne source ('). Dans le choix d'un lubrifiant, il importe de ne pas trop faire entrer en ligne de compte le prix de revient, et de s'ar- rêter, au contraire, aux produits de meilleure qualité. Les principales conditions auxquelles doit satisfaire un bon lubrifiant sont les suivantes : 1° Être le plus fluide possible, bien s'étaler entre'les sur- faces frottantes, et en même temps y rester adhérent; 2° Conserver le plus longtemps possible son état d'homo- généité, et ne pas se décomposer au contact de l'air et des métaux ; 3° Rester insensible à une assez forte élévation de tempé- rature et ne contenir aucune matière susceptible d'attaquer la fonte, le fer, l'acier ou le bronze, ni aucune matière rési- neuse pouvant se durcir et rayer les surfaces métalliques en contact ; 4° Avoir une température d'inflammation qui ne soit pas au-dessous de 170°. Les matières employées pour le graissage des transmissions et des machines sont les graisses et les huiles. La graisse est utilisée pour les arbres, les tourillons, les poulies folles tour- nant à une vitesse relativement réduite ; elle est, en général, moins convenable que les huiles et ne doit être employée qu'à bon escient et en cas d'impossibilité d'un autre graissage. Il faut, pour les poulies folles surtout, mélanger cette graisse avec une petite quantité de valvoline pour la rendre plus fluide. Les huiles doivent être employées d'une manière exclusive pour les paliers de transmission, les broches et, en général, pour tous les organes à frottement. Les plus convenables (1) Catalogue général de la maison A. Plat et ses flls, igoo. — i4 — sont les huiles dites « minérales ». Les huiles végétales et animales ont l'inconvénient, les premières d'avoir été traitées par l'acide sulfurique, et d'en conserver toujours quelques traces; les secondes peuvent renfermer des matières suscep- tibies de former des résines. Mais les huiles minérales sont de qualités si différentes, que ce n'est qu'avec un soin méticu- leux qu'on doit les choisir. Leur densité varie de 0,860 à 0,980 ; les meilleures sont certainement les huiles minérales russes et américaines; mais pour être de bonne qualité, elles doivent j-éunir les caractères suivants : Poids spécifique, environ 0,900 ; Température d'inflammation, 280° G.; Température d'ébullition, 800° C. ; Degré de viscosité à la température de 4o à 5o° C., 2 à 8 ; Aspect : claires et fluides. On peut, avec avantage, les mélanger entre elles ou avec une huile végétale en constituant un produit mixte dont on aura au préalable apprécié la valeur. Lor-squ'un coussinet s'échauffe et que, par suite de l'éléva- tion de température, l'huile file sans s'étaler, on obtient sou- vent un bon résultat en employant, à titre de palliatif acci- dentel, de l'huile de ricin ou un mélange d'huile et de plombagine tamisée sur un linge fin. Pour les transmissions très chargées, il faut une huile mi- nérale peu consistante, coulant plus difficilement que l'huile de colza et dont l'inflammation ne peut se produire au-de.s- sous de 180° C. Pour les transmissions courantes, l'huile doit être plus lé- gère que celle de colza. Pour les broches de métiers k filer, l'huile doit être fluide et pure pour ne produire aucune résine qui amènerait de la résistance dans la rotation de la broche. De même pour les broches de continu, l'huile doit être très fluide et de très bonne qualité, afin que la broche tourne plus librement et que le métier absorbe moins de force. Les huiles légères américaines conviennent à cet emploi. Les broches ne doivent pas porter des marques d'adhé- rence de l'huile, elles doivent être parfaitement lisses et sans teinte dans les parties lubrifiées. Le graissage des engrenages se fait à la graisse consistante ou au suif fondu pour les engrenages métalliques; au suif fondu mélangé de plombagine pour les dentures en bois, et à la plombagine seule pour les engrenages en cuir. Arbres de transmission. — Le diamètre, en mètres d d'un arbre devant transmettre N chevaux à la vitesse de n tours par minute est donné par l'expression : Si l'on connaît le couple de torsion Pp, le diamètre de l'arbre est fourni par la formule : Le tableau ci-après a pour but de faciliter les calculs. — La ligne horizontale supérieure indique le diamètre des arbres en millimètres; la première colonne verticale, le nombre de tours minute ; le chiffre trouvé à l'intersection des colonnes par correspondantes donne le nombre de chevaux que l'arbre peut transmettre. Exemple : Un arbre de 70 millimètres de diamètre, à la vitesse de i5o tours par minute, peut transmettre 87 chevaux. Tableau. — i6 — O ICOOOOOOOOOOCOOOOOOOOOO o wm oio OLO cioc^ oioïc o o oio o o CACOLO c^o cîLO r-o Wio oo C--0 o o cq csic çq cî cq wcococovificirsoo r- OS o o « «-« CVJ es CO o o o C^GO o o o ÍÍ5 lO o o •- cqccKfíOoo o cq <3*0 00 0 es <3-0 ►-! ^ te -> es I H^HH»-.i-.NHCscqcq es co co ·-.cqesescoeoco'-( •-< es CO <3-lO 0 i>GO 00 « escoLO >-> co <0 C5« hHw.-i.-.hH^cqcsescqco tfí 0) <3*00 eso^tcq oooo<ícs ogo r^io 0lo 0 0 0 0 0 k. 110 •I ^ es eo oogo eso es 100 coo OsesGO CO es cq co LO eo 00 Ú (fí <¡) a ■o CSIOLOOOOCOOOOOOOOCOOOOOO C es vg-o csco O GOcsO'-'OOLOOLOOr-oooes ed I-" es es CO CO ví^tLO lo^íogo u csw cqco*-3* ca (fí D. oooloooooooooooooc 00000 0 85 es <3-0 !>• »- LO CSCO «o o-sTtr^NHi^ 00c *^iO •sí·^·+co cT w cq cq CO CO CO <3-<3-LO LO <© t>GO oso — c2 0 © ooi>ooooooooocoocoooooo E ^ a X «-• CO v3-eo cscqo cscslooo wvcro — es 0 00 0 <3- «0 HH ^ 1-4 (fí o cq es cq CO CO CO h tr^ H- cq cq es es co co co ^ílo 10 0 i> ir- u E 70 •-» esco-d-ooo 0 es LO [-«es'-'coLO r-00 es r-cq ce co 0 w ^ X cq cq cq CO CO co-O-etLO LO 0 OH ^ =5 00 U t>»o T c . 0 H4HH»-.i-4MN^cqcq cq CO CO CO-cr<3-LO d (ü 0 LO JZ o OCOOOOCOLOOOOOOOOOOOOOOOO X (J o 0 *-* es cs-cTLOOOO eso escoioo ir-0x eso escoLOoo O colo^co ««HH->^^cqcqesesco X «^IT-O lOCOOOLO L o OOO LO LOOO LOOOOOOO 0 10 0 0 — cq CO c^co eso o»--"co •0 ,»-4hHi-(«-«HHcqcq COLOCO 0 r-cqooco olo olo olo 0 0 0 olo 0 0 0 «Ü" ooo^'-'cqesco -ef-erto lo 0 0 r-00 0 0 es -etLO 0 u cq<3*0 00 esLO © o-r cT a ra D COLOOOOOOOOOOOOOOO 0 35 es <3*10 X 0 X LO X ^ -ereo eses'^ro i>es olo 0 0 0- OOOOO'-''-' — "-cqcqes cq «o co-er-^LO eo^eo '■D r-x 4) d Xi C u 0 ed tí 3 0 73 ra a 0) r—> J3 ra 1- DIAMÈTRE en MIL·LIMÈTRES |l M 1 M 1 M 0 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 1 u OU •0 CA (-1 a P • ^ed 0 ''B LOCiO 000000000000000 lOOLOO 4) ►"« es CO =Î^^<8kiIogr. P est la pression sur le coussinet, p la pression par centimètre carré, i/ et / le diamètre et la longueur du coussinet. L'écartement des supports est donné par la formule empi- rique : E = 0,025 d X 0^,760 dans laquelle d est exprimé en millimètres et E est donné en mètres. Machines à vapeur. — Les petits moteurs auxiliaires sont à échappement libre. Le moteur principal d'une filature devant être d'un type économique, est à condensation. Les moteurs employés peuvent se diviser eh : Machines à une détente-monocylindriques, pression h l'en- trée du cylindre variant de 5 à 7 kilogr. ; Machines à deux détentes-tandem et compound, pression à l'entrée du cylindre variant de 6 à 10 kilogr. ; Machines à trois détentes-triplex, pression à l'entrée du cy- lindre variant de 9 à i3 kilogr. La formule suivante donne la puissance en chevaux d'une machine à vapeur : F = S X Pm X 45oo F = puissance en chevaux. S = surface du piston en centimètres carrés (surface d« tige du piston déduite). FILATUUF. DU COTOS. 2 — i8 — C = course du piston en mètres. N = nombre de tours par minute. P/n = pression moyenne sur la face du piston exprimée en kilogrammes. (Cette valeur de Vm est fournie par les dia- grammes.) Les tableaux ci-après donnent les valeurs de Pm pour une admission déterminée ; ils permettent de calculer rapidement la puissance d'un moteur. Ces valeurs de Pm sont les moyennes de résultats obtenus avec chauffage des cylindres et du receiver, et sans chauffage préalable. L'espace nuisible étant en moyenne de : 5 p. 100 pour les machines monocylindriques, 4 p- loo pour les compound et 3 p. loo pour les triplex. Pour les machines compound ou triplex, la valeur donnée représente la moyenne des pressions moyennes et le pour-cent d'introduction est égal à celui d'une machine monocylindri- que dont le cylindre serait égal au grand cylindre de la ma- chine compound ou triplex, dans lequel se produirait la dé- tente totale répétée sur deux outrois cylindres. Cette admission hypothétique sert de base pour le calcul des machines à plu- sieurs cylindres. Tableau. 20 Machines sans condensation. MONOCYLINDRIQUES. COMPOUND. INTRODUCTION EN P. 100. Consommation des machines à vapeur. — La consom- mation de vapeur par cheval-heure s'élève k environ : 50 40 80 25 20 25 20 15 10 8 7'',5oo k 8'',5oo pour les machines k condensation k un cy- lindre. Pression k l'entrée du cylindre : 6 kilogr. ; 6"^,25 k 6'',75 pour les machines k condensation tandeKmi.t. Kil. Kil. Kil. Kil. Kil. Kil. Kil. Pression Kil, k l'entrée du Kil. cylindre : g kilogr. ; 6'',25 k G 6'',76 pour les machines . . k coknidleongsarti.on compou3n,d7.8 3,33 2,75 2,40 2,01 Pression k l'entréPeredussion cylindre : 9 k7ilogr.-; . . 4 ,60 4 ,07 3,40 2,99 2,53 5'',5oo k 5'^,75 1 pour les machines8 k condensation - triplex. Pression k l'enctreéendtim . . 5 u cyèlitnrdere : 12 kilogr. j42 4 ,82 4,o5 3,59 3 ,06 Ces chiffres vacrieanrtraev.ec les 1con0structe-urs et le.s ty.pe6s ,d2e4 5,57 4,70 4 ,18 3,G8 3,77 3 ,21 2 ,54 machines, mais 1,76 légèrement. La 1,39 consommation varie surtout avec le degré de siccité de la vapeur. 4,27 3,65 2,92 2,o5 1,04 Surchauffe. — Cette consommation, qui diminue avec la vapeur sèche, a apnené l'emploi de la vapeur surchauffée par sa circulation dans des tuyaux k ailettes, chauffés eux-mêmes par rayonnement ou par feu direct. Des expériences faites par M. Deck, de Vesoul, il ressort que la surchauffe peut produire, selon le degré de siccité de la vapeur, une économie de 8 k 20 p. 100. Chaudières. —Les chaudières les plus généralement tées dans adop- les filatures sont : Les chaudières à bouilleurs, de 5o à 85 mètres carrés de surface de chauiTe; Les chaudières semi-tubulaires, de 80 à i5o et 200 mètres carrés de surface de chauffe ; Les chaudières tubulaires, de 60 à 200 mètres carrés de surface de chauffe. Dans de bonnes conditions d'utilisation du combustible, la production de vapeur ne doit pas dépasser : i5 à 16 kilogr. à l'heure, par mètre carré de surface de chaufle, pour chaudières à bouilleurs; 12 à i3 kilogr. à l'heure, par mètre carré de surface de chauffe, pour les chaudières semi-tubulaires ; i5 à 18 kilogr. à l'heure, par mètre carré de surface de chauffe, pour les chaudières tubulaires. En s'écartant de ces chiffres, on est exposé à des entraîne- ments d'eau dans les conduites et cylindres, entraînements toujours préjudiciables. Moteurs hydrauliques. — Les récepteurs ou moteurs hy- drauliques sont de deux types : les roues et les turbines. En raison de leur faible rendement, les roues ne sont plus guère utilisées parles usines qui, comme les filatures, exigent une force motrice assez puissante. On emploie au contraire fréquemment les turbines dont l'installation est relativement facile, surtout depuis les nombreux perfectionnements dont elles ont été l'objet. La puissance théorique ou force absolue F d'une chute d'eau est exprimée en kilogrammètres par la formule : F =: P H ou = I 000 Q H dans laquelle F exprime la dépense ou volume d'eau en litres par seconde (un litre étant l'équivalent d'un kilogramme) ; Q la dépense en mètres cubes et H la hauteur de chute en mètres (différence entre les niveaux de l'eau dans le canal d'amenée et dans le canal de fuite). 22 Cette même force en chevaux-vapeur est exprimée par : 1 000 QH ^^3^33 Qjj 75 On l'obtient en fonction de la vitesse par la relation ; F = 0,68 Q V étant la vitesse en mètres par seconde (due à la hauteur de chute). — F est également exprimé en chevaux-vapeur. On obtient la dépense par l'une des méthodes de jaugeage généralement connues, soit au moyen de flotteurs, soit par le calcul de l'écoulement de l'eau sous pression, par un orifice en mince paroi, ou par un déversoir, soit au moyen d'appa- reils .spécianx, tels que le moulinet de Woltmann, le tube de Darcy, le tube de Pitot, etc. La hauteur de chute est donnée par un nivellement. Les tables suivantes indiquent les forces absolues et effec- tives correspondant à des volumes d'eau différents, et les vi- tesses correspondantes à des hauteurs diverses. Tableaux. •aneduA ce C^GOvtOO WGO i>oo 000 o -« wiooo anxosq-B aojo^q MiiadnA 1 00 C1 0>t0 CO O C50 CO O O CO O -Xn-BAOIIO XID •^r oxtoo cooo c i>oo 00 O [ ooooooooooocoooo I anxosqw oo.To^fi I unadBA ÍO o <^00 M o o •^■too MO o CO o o CO Cito • t> o ^ co «cr laAi^Day© ao.to^q •80JÎOUI o o o'n oooooooooooooo -lUtÍjSo]t5X o o->oooooooooooooog t/3 o o M I anxosqB aojo^q \tuadBA o X M Cito CO O r--« X »0 M Cito CO O Q O 00 X t>tOi0*tO iC vífto CMC -xn«A3X{o ua ►-«COiO l>0'-'COíO to iO <í<1-x M M ►-« o o CiX X I>tO X C tO X 1 -xiiBAaqo ua o «-• csxvtioto c^x Ci o M X <íX Ci o >-« M X ^LO to r^x Ci o X o d 1 anxosqxi oojo¿ sa ♦aaKOoas uv.i §888888S888§8§8S8§888B88 cqx«x CiO Mxx 000 00 o saaxri Ka saiíaaoA M M X X <3* ! I É TABLE DONNANT LES VITESSES CORRESPONDANTES A DIVERSES HAUTEURS DE CHUTE. — — VITESSES VITESSES 24 correspon- correspon- correspon- dantos. ■ dantes. Mètres. Mètres. 0,01 0 ,45 5,943 0,01 0,00001 2,60 o,o5 0,99 •I ,90 6,io5 0,10 o,ooo5i 2,70 O, 10 1,4o 2,00 6,264 0,20 0,00204 2,80 0, i5 i,7i 5 2,10 6 ,419 o,3o OjOO'jOQ "2,90 0,20 1,981 2,20 6,570 o,4o 0,00816 3 ,00 0.25 2,2i5 2,3o 6,718 o,5o 0,0127 3,10 o,3o 2,426 2,40 6,862 0,60 0,0184 3 ,20 0 ,35 2,620 2,5o 7, oo3 0,70 0,0250 3,3o o.4o 2,802 2,60 7,143 0,80 0,0626 3,40 0 ,45 2,972 2,70 7,279 0.90 o,o4i3 3,5o o,5o 3, i32 2,80 7,412 1,00 o,o5io 3,60 0 ,55 3,285 2,90 7,542 1, 10 0,0617 3,70 o,6o 3,4o3 3,00 7,672 I ,20 0,0734 3,80 o,()5 3,600 3,25 7,985 1,3o 0,0861 3,90 0,70 3 ,7O5 3,5o 8,288 1,4o 0,0999 4,00 0,75 3,836 3,75 8,577 1,5o 0,147 4,25 0,80 3,961 4,00 8,809 1,60 o,i3ü5 4,5o 0,90 4 ,208 4,25 9,14 I ,70 0,1473 4,75 I ,00 4,430 4,5o 9,4o 1,80 o,i65i 5,00 I , 10 4,645 4,75 9,66 I ,90 0,1840 5,25 I ,20 4,852 5 ,00 9,91 2,00 o,2039 5,5o 1,3o r),o5o 5,25 I0,I46 2,10 0,2248 6,00 i,4o 5,24i 5,5o 10 ,385 2,20 0,2467 7,00 1,5o 5,425 • 6,00 10 ,847 2 ,3o 0,2696 8,00 1,60 5,6o3 6,5ü II,289 2,4o 0,2936 9,00 I ,70 5,775 7,00 11,716 2 ,5o o,3i86 10,00 Les moteurs hydrauliques utilisent d'une manière plus ou moins parfaite la puissance théorique des cours d'eau. Sui- vaut le genre d'appai^eil, le rendement pratique peut varier de 1 /4 pour les x^oues mal installées aux 8 /10, et même au delà, de la forcethéorique,pour les bonnes turbines modei^nes. Les formules précédentes doivent donc être modifiées par un coefficient convenable. Les chifïres du tableau sont plutôt des minima, le coefficient moyen 0,70 étant au-dessous de ceux que l'on peut raisonnablement admetti'C. Turbines. — Les turbines peuvent êti^e considéi'ées comme les meilleurs récepteurs hydi-auliques. Selon la direction des filets liquides, les turbines se olas- sent en ; Turbines parallèles, dans lesquelles l'eau pénètre dans le distributeur parallèlement à l'arbre moteur et quitte la roue 25 dans la même direction ; Turbines centrifuges, dans lesquelles l'eau entre à la cir- conférence extérieure et quitte la l'oue mobile à la partie ex- térieure de l'aubage ; Turbines centripètes, dans lesquelles l'eau arrive, au con- traire, à la cii-conférence extérieure et s'évacue au centre ; Turbines tangentielles, spéciales pour hautes chutes et fai- bles débits, dans lesquelles l'eau travaille uniquement par sa force vive, tangentiellement à la circonférence de la roue mobile. Les turbines parallèles et centrifuges ont été longtemps les seules employées ; mais depuis l'extension considérable des applications électriques, on emploie surtout les turbines cen- tripètes, qui réalisent mieux que les autres le principe de la construction des moteurs hydrauliques, savoir ; que, pour ob- tenir le rendement maximum, l'eau doit entrer sans choc dans le récepteur et être évacuée sans vitesse. Cette classe de turbines se divise elle-même en trois caté- gories : les centripètes pures, les demi-mixtes et les mixtes. Les premières, dans lesquelles l'eau agit uniquement sui- vaut la direction radiale, s'appliquent surtout aux chutes d'une certaine hauteur, où la vitesse due à la pression de la colonne d'eau, \J-2.gY{, permet de donner à la roue motrice un dia- mètre suffisant en rapport avec le volume d'eau utilisé ; elles sont plus spécialement à axe horizontal. Dans les turbines centripètes demi-mixtes, l'eau arrive sur les aubes suivant une direction radiale, puis se dévie pour quitter la roue motrice, sous un angle d'environ 45° que fait l'arête inférieure avec l'axe. Ces deux classes de turbines ne sont que peu employées en France ; on les trouve surtout en Suisse et en Allemagne. Celles qui sont le plus répandues dans notre pays, sont les turbines centripètes mixtes, qui reçoivent l'eau radialement et la dé- chargent parallèlement à l'axe. La hauteur des organes, dis- 26 tributeur et récepteur, est plus grande et le diamètre plus petit que dans les précédentes ; c'est la turbine à grande vi- tesse qui développe le maximum de puissance avec le mini- mum d'encombrement. Parmi les plus connues de ce système, nous citerons la tur- bine Hercule-Progrès, construite par la société des Etablisse- ments Singrun, à Epinal, qui, appliquée surtout aux moyennes et aux basses chutes, jusqu'à 3o mètres, donne un rendement de 80 à 85 p. 100 de la force théorique. L'heureuse tion de disposi- ses organes qui assure la régularité de son rendement pour des variations de niveau et de débit assez la solidité grandes, de sa construction, la facilité de son entretien et de son installation, ont placé la turbine Hercule-Progrès au mier pre- rang des moteurs hydrauliques. La iuvhine, tangentielle s'applique surtout aux hautes chutes et aux faibles débits, à partir de 3o mètres de hauteur, jus- qu'à 600 mètres. Elle est généralement à axe horizontal, formée d'une roue dont la périphérie est munie d'aubes récep- trices. L'eau est dirigée sur les aubes, à la partie inférieure de la roue, tangentiellement à leur ligne médiane et agit nor- malement à la direction du jet, par sa force vive, successive- ment sur chaque aube. Le rendement de ces turbines atteint au moins 75 p. 100de la force théorique; en outre, la simplicité de leur construe- tion, la facilité de leur installation, ont contribué dans une large mesure à leur développement dans les pays de mon- tagnes. Tableaux. — 27 — Mesure des surfaces planes. NOMS. SURFACES. - Triangle B X 2 Parallélogramme B X H Surfaces dans l'espace et volumes. Trapèze 2 Polj'gone régulier P X - Dî Cercle 7:R- OU-i: — 4 R a X - Secteur Surface secteur moins celle triangle inscrit. Segment Aa ~ Ellipse Couronne 4 ) base H hauteur P =r périmètre ; h. — apothème ; a arc ; A « = B = ; =; ; grand et petit axe ; D rf = grand et petit diamètre ; R = i-ayon ; b = petite base. SURFACES SURFACES CORPS. VOLU.MES. LATÉUALK8. TOTALES. Prisme P X H P H + 2 B B X H P/t ' H Pyramide PX^' -+^ B X ... ... 2 Cylindre 2-r X H ■2-r{(j + r) .rMl TTPÎ H r.r(j ■^rig + r) ;i i Tronc de cône. 7. r'-M ri'') . . - . ('■ + r')2 194,77 3 019,07 3 844 238 328 7,874 63 197,92 3 117,24 3 969 2.5o 047 7,937 04 201,06 3 216,99 4096 262 i44 8,000 65 204,20 3 3i8,3o 4 22.5 274 62.5 8,062 66 207,34 3 421,18 4 356 287 496 8,124 67 210,48 3 525,65 4489 3oo 763 8, i85 68 2 I3 ,62 3 63i,68 4 624 3i4 432 8,246 69 216,77 3739,28 4 761 328 ¿09 8,3o6 70 219,91 3 , 848,45 4 900 343 000 8,366 71 223,o5 3 969,19 5 o4i 357 911 8,426 72 226,19 4 071 ,5o 5 i84 373 248 8,485 73 229 ,33 4 i85,38 5 329 389 017 8,554 74 232 ,47 4 3oo,84 5 476 4o5 224 8,602 75 235 ,61 4 417,86 5 626 421 876 8,660 76 238,76 4 536,45 5 776 438 976 8,717 77 241 ,90 4 656 ,62 5 929 456 533 8,764 78 245,04 4778,36 6 084 474 552 8,83i 79 248,18 4 901,66 6 241 493 039 8,888 80 25i,32 5 026,54 6 400 5i2 000 8,944 81 254,46 5 i53,oo 6 56i 531 441 9,000 82 267,61 5 281,01 6 724 551 368 9,O55 83 260,7.5 5 4io,.59 6889 671 787 9,110 84 263,89 5 541,77 7 o56 592 704 9,I 65 85 267,0.3 5 674,60 7 226 6i4 126 9,219 86 270,17 5 808,80 7 396 636 o56 9,273 87 273 ,31 5 944,67 7 596 658 5o3 9,327 88 726,46 6 082,II 7 744 681 472 9,38o 89 279,70 6 221, i3 7 921 704 969 9,4.33 90 282,74 6 361 ,72 8 100 729 000 9,485 — 3i — CIRCON- RACINE CARRÉ. FÉRENCE. CARRÉE. 91 285,88 6 503,87 8 281 753 571 9,539 ■92 289,02 6 647,61 8 464 778 688 9,591 93 292,16 6 792,90 8 649 8o4 358 9,643 9'+ 295.81 6 989,78 8 836 83o 584 9,695 93 298,45 7 088,21 9 025 867 875 9,746 9f> 3oi,59 7 288 ,23 9 216 884 736 9,797 97 304,73 7 389,81 9409 912 673 9,848 98 307,87 7 542,96 9 604 941 192 9,899 93 3ií,01 7 697,68 9 8oi 970 299 9,949 100 3i4,i5 7 853,97 10 000 10,000 101 317,3o 8 on ,83 10 201 I i3o 3oi 10,049 102 320,44 8 171,.3o 10 404 I 061 208 10,099 103 323,58 8 332,30 10 609 I 092 727 10,148 104 326,72 8 49'4,88 10 816 I 124 864 10,198 105 329,86 8 659,o3 11 025 I 167 625 10,246 106 333.00 8 824,75 II 236 I 191 016 10,295 107 336,i5 8 992,04 II 449 I 225 043 10 ,344 108 339,29 9 160,90 II 664 I 269 712 10,892 109 342,43 9 33i,.33 11 881 I 295 029 10,440 110 345,57 9 5o3,34 12 100 I 331 000 10,488 111 348 ,71 9 676,91 12 821 I 367 631 10,535 112 35i,85 9 852,o5 12 544 I 4o4 928 10,583 IKi 355.01 10 028,77 12 769 I 442 897 10,63o ii'i ,358, i4 10 207,06 12 996 I 481 544 10,677 II5 361 ,28 10 386,91 13 225 I 520 875 10,728 iif) 36^,42 10 568,34 i3 456 I 56o 896 10,770 117 367,56 10 751,34 i3 689 I 601 6i3 10,816 118 370,70 10 935,90 13 924 I 643 082 10,862 119 373,85 11 122,04 14 161 I 685 159 10,908 120 376,99 II 809,76 i4 4oo I 728 000 10,954 FILATURE DU COTON DEFINITIONS — CLASSEMENTS — ACHATS SPÉCULATIONS La filature, en général, est l'art de transformer en fil con- tinu un certain nombre de fibres textiles. La filature du coton comprend donc l'ensemble des opéra- tions nécessitées pour arriver à la formation d'un fil devant remplir certaines conditions avec des brins plus ou moins gros, plus ou moins longs, etc. Le fil doit être d'une homo- généité aussi parfaite que possible, d'une section constante sur toute sa longueur, d'une ténacité maxima par rapport aux qualités de la matière et invariable sur tous les points de sa longueur. Ces opérations peuvent être classées en deux périodes bien caractérisées : celles de la première période qui ont spéciale- ment pour but l'épuration de la matière par l'élimination des corps étrangers; celles de la deuxième sont, au contraire, caractérisées par des actions de condensation successives des filaments et la formation progressive d'une mèche ou fil rudi- mentaire le plus régulier possible. Le filage se résume dans l'étirage combiné à la torsion finale. Propriétés utiles du coton. — Les propriétés utiles du co- ton sont surtout : 1° Longueur. 5° Soyeux. 2° Finesse. 6° Brillant. 3° Souplesse. 7° Propreté. 4° Force. 8° Élasticité. Deux de ces propriétés influent sur la valeur du coton en laine; ce sont : la longueur et la propreté. La première est FILATURE DU COTON. 3 tellement importante que l'on a divisé les cotons en deux classes : les longues soies et les courtes soies. - - Courtes soies. — I. Amériques. 34 à) Upland, Géorgie courte-soie, Savannah (port d'cmbar- quement), Norfolk, Wilmington, Tennessée; b) New-Orleans, Mobile, Louisiane, Mississipi; c) Texas, avec Galveston comme port. II. Indes. Surates : Hingenghaut, Oomra, Broach, Dhollerah, Bhow- nuggar. Tinnivelly, Western, Coconnada, Bengale. III. Cotons du Levant, cotons de Chine, etc. Longues soies. — Géorgie, longue soie (green seeded). Caroline ou Sea-Island ayant de 36 à 60 millimètres. Egypte (Jumel, Mako). Tahiti, Fiji. Pérou (dur et mou). , Brésil (Pernambouc, Rio-Grande, Cearo). Haïti, Porto-Rico, etc. Pour les courtes soies, la longueur des ,fibres varie de 10 à 25 et 3o millimètres. Les cotons des Indes et du Levant sont plus courts et plus rudes que les cotons d'Amérique. Pour les longues soies, la longueur des fibres varie de 3o à 4o et jusqu'à 60 millimètres pour certaines qualités de Géorgie. Les cotons les plus longs sont généralement les plus fins : les expériences faites par M. J. Heilmann à Mulhouse et M. Alean ont donné les résultats moyens suivants : Géorgie, L/S 85 brins par millimètre carré. Jumel 72 — Bourbon. 72 — Louisiane — ....... 65 Cayenne 65 — Cartagène — . 60 Géorgie, C/S 60 — Guadeloupe 55 — ° Surate. 55 — — 35 — Marchés de coton. — Dans les achats de coton, des corn- missionnaires servent d'intermédiaire entre le planteur et le iilateur. Les maisons établies dans les ports qui expédient les cotons en Europe traitent quelquefois directement avec les fîlateurs, mais le plus souvent reçoivent les commandes des courtiers établis dans les ports d'Europe. . . On distingue dans les ports : 1° Le Courtier, faisant le disponible et le terme et représen- tant une maison américaine, mais ne vendant qu'aux négo- ciants et commissionnaires de la place ; 2° Agent, représentant une ou plusieurs maisons améri- caines ; 3° Le Négociant et Commissionnaire, en rapport direct avec la filature. Les principaux poi'ts d'embarquement sont : Pour les Indes : Bombay, Calcutta, Madras. Pour l'Amérique : Norfolk, Wilmington, Charleston, Savan- nah, New-Orleans, Galveston. Pour l'Egypte : Alexandrie. Les véiûtables marchés du coton en Europe sont les ports de débarquement : Liverpool, le plus important, Brème, le Havre, Marseille, Dunkerque, Anvers, Gand, Hambourg, Odessa, Pétersbourg, Gênes, Trieste, Naples, Barcelone. Classement des cotons. — Pour les cotons de YInde : Fair('), Fully fair(2). Good fair (3). Fully good fair(4), Good (5), Fully good, Fine(^), Extra fine. Le classement le plus courant est Good. Pour les Amériques : Low (7) ordinary. Ordinary, Good or- dinary. Low middling. Middling, Fully middling. Good midd- ling. Fully good middling. Middling fair. Choice. (i) Fair, beau. — (2) Fully fair, complètement beau. —(3) Good fair, bon et beau. — (4) Fully good fair, complètement beau et bon. — (5)'Good, bon. —(6) Fine, très beau. — (7) Low, bas. Lé classement le plus courant est Good middling. Pour les Jumel: Middling fair, Fair, Fully fair. Good fair. Strict (^) good fair. Fully good fair. Good, Strict good. Good — 36 — to fine. Fine, Extra fine. Extra fine superior. Pour les Géorgie longue soie : Classement spécial, I, II, III VII classe. Aucun lot n'est acheté sans que le type représentant ce lot n'ait été soumis à l'acheteur. Comparaison des classements. — Liverpool est, après New-York, le centre le plus important d'achat de cotons, tant pour la filature que pour la spéculation. Les classements officiels qui servent de base aux transac- tions sont déposés; à cet effet, la Liverpool cotton brokers Association, qui n'est autre que la Bourse des cotons, nomme, chaque année, un comité chargé d'établir les types qui cor- respondent aux classements officiels et qui servent de base aux arbitrages. Le Havre, qui avait autrefois des classements spéciaux, a admis les classements officiels de Liverpool, et l'arbitrage du Havre a lieu suivant les classements de Liverpool. Le tableau ci-dessous donne les anciens classements améri- cains et français du Havre, et leurs relations avec les classe- ments de Liverpool. (i) Strict, très jxiste. Indique un demi-degré de différence entre les classements. Barely exprime la différence entre le demi-degré et le classement plein suivant. HAVRE. HAVRE. LIVERPOOL. Anciens classements américains. Classements français. Choice. Choice. Choix. Fair. Middling fair. Bonne marchandise. Middling fair. Good middling. Bon ordinaire. Fully good middling. Middling. Ordinaire. Good middling. Strict low middling. Très ordinaire à ordinaire. ' Fully middling. Low middling. Très ordinaire. Middling. Strict good ordinary. Très ordinaire bas. Low middling. Good ordinary. Bas. Good ordinary. Ordinary. Très bas. Le middling dn Havre était de 3 classements supérieur au middling de Liverpool et cette désignation, commune k des classements différents, amenait des confusions et des difficulté—s — dans les transactions. 37 Il existe également des types de classements déposés pour les Jumel k la Liverpool cotton brokers Association, et qui servent de bases k la spéculation. Mais l'emploi des cotons Jumel étant plus limité que celui des cotons d'Amérique, l'achat se fait surtout sur des types que les maisons d'Alexan- drie font parvenir aux filateurs, par l'intermédiaire de leurs agents, au commencement de la campagne annuelle, en sep- tembre et octobre. Poids des balles. — Emballage. — Dimensions. — Les poids et les dimensions des balles de coton varient avec les pays de production et suivant les unités de poids et de mesures adoptées dans les différents pays. Il est donc utile de connaître les usages généralement ré- pandus. La balle la plus courante est la balle d'Amérique dont le mode d'emballage laisse fort k désirer. Son poids est variable ; mais le poids moyen de la balle est 472 Ib. (livre anglaise) = 213 kilogr. Cette balle est entourée d'une toile de jute très grossière et de 6 k 8 cercles en fer. Les dimensions moyennes sont : Ion- gueur i"b4o, largeur o'",75, hauteur o™,6o. Les balles d'Egypte sont très soignées comme emballage. Ces balles, comprimées k la presse hydraulique, sont entourées d'une toile de jute et de 11 cercles. Leur poids moyen est de 7 cantars = 3o8kilogr. Leurs dimensions : i™,32; 0™,80 ; 0^,60. Le tableau ci-dessous résume les principaux modes d'em- hallage du coton. Géorgie, L/s . . . Balles peu pressées, rondes, en toile, 4 cordes . Kil. 120 à i5o Amérique — pressées, carrées, engrosse toile,CàScercIes. 1900240 Egypte — pressées, carrées en toile, n cercles .... 28oà34o Italie .— pressées, carrées, en toile, cerclées en fer. . . . 35o Malte et Sicile ■— . . pressées, carrées, en toile, cordes ou cercles . . i5o Grèce Balles non press., carr.j en toile, sans cordes ni cercles. iGo Turquie d'Europe — . pressées, carrées, en toile, cerclées en fer. . . . 120 Turquie d'Asie — . . pressées, carrées, en cuir, cerclées en fer. . . . 100 Smyrne — pressées, carrées, en toile, cerclées en fer. — — . , . 160 38 Indes — trèspressées, carr., ento'le, cordesetcercles. 180 à 200 Bourbon — peu pressées, carrées, en toile, en jonc . . . lâoàaoo Pérou — peu pressées, carrées, en toile, cerclées fer . 5o-88-iio Tahiti — peu pressées, carr., en toile, 5 cercles ou cordes. 220 Comparaison des poids et monnaies employés dans les lieux de production et sur les marchés avec les mesures françaises. Livre anglaise (Ib) 0,453 » Cwt 112 Ib = quintal 5o,8oo » Livre sterling (i£) =: 20 shellings . . » 25,25 Angleterre Shelling = 12 pences =: » 1,2(5 Penny = Denier (D) » o,io5 I /100 denier = i point » » Livre anglaise (Lb ou lbs) o,453 » Cwtniialb 5o,8oo » Etats-Unis Dollar n: 100 cents (D) » 5,25 Cents = G » o,o525 Cantar =: 100 rotolis 44j5o » Rotolis 0,445 » Egypte, Talaris =; 20 piastres » 5,20 Piastre 40 paros » 0,26 Indes Candy 355,125 » anglaises. Roupie » 2, Co Madras. Candy 256,5oo » Roupie » 2,20 Ocque 1 ,282 » Turquie. Piastre » 0,24 j Cantar 44 ocques 56,320 » Grèce ( Drachme fr Achat des cotons d'Amérique. — Importation, embar- quement ou cif. — Livraison franco wagon. — Conditions du Havre. — Les maisons de vente des cotons sont repré- sentées dans les diiTérents ports de commerce et dans les cen- tres industriels par des agents qui soumettent leurs offres aux fîlateurs. Chaque jour, ces agents reçoivent par télégramme la cote d'un classement qui sert de base pour établir les prix des au- tres classements. A l'aide d'un tableau donnant les écarts de prix d'un classement à l'autre, tableau variable selon les ré- coites, l'agent établit une circulaire qu'il adresse k ses clients. Nous donnons ci-dessous la - - reproduction d'une de ces cir- 39 enlaires. Les prix sont cotés par 5o kilogr. TH. HANHART & C'" Offres du IMPORTATIONS. LIVRAISONS. AMÉKIQUE. ORT-éANS, AMÉRIQUE. OPT.éANS, TEXAS. TEXAS. Fr. Fr. Fr. Fr, "Cette cir•cLuolaire montre qu'il y a deux moyens d'achat ■ po■ ur les w cotons .• d'Amérimqueid; denliinmgportation ou en livraison. 1/2 49 » 49 » 49 1/2 L'achateFn idlv Miimdpdolrt laotiwon emstaiudsdsi ldiénsgigné souslenomd'emèar-4'j 1/2 50 » 50 » 50 ■ 1/2 ■ qaement ou (abriénvgiation des mots cost-insurance et freight-.'io 1 /4 50 3/4 5o 3/4 .51 1/4- cout, assurFanucellevt fmreti)d. dCeltinacghat se fait, par l'intermédiaire5i » 51 1/2 5 J 1 /2 52 » des agents,Gdoiroecdtemmenidt daulxinmgaisons établies en Amérique-51 .S/4 52 1/2 52 I /4 53 « Il comprenFd u: llelyprigxodou dcotmonidacdheltiénegn Amérique augmenté52 1/2 53 3/4 53 » 53 3 du coût deMl'aisdsudralinncegeftadiur fret /2 pour le transport maritime56 » 57 » 56 1 au port d'Europe; c'est l'achat 57 cif. Pour le 1/2 /4 cif, la tare accor- 28 % fr. 0 1 /2 de plus 28 % fr. 0 I /2 de plus 28/80 — I I /2 — 28/80 I I /2 — Embarquement : Livraison : Coton suivi, Nov., Dec., Janv., Fév. Dec., Janv,, Févr. Bonne couleur, a/ et 6 Prime p. 100, fr. jjS steamer Havre, lirême. pour chaque mois plus éloigné. Bonne soie. Traite Go jours ele Franco ci viie, wagon Havre payable París. ou Brème, tare 5p. loo, comptant Paris ou traite à 3 mois Poids brut garanti avec les intérêts au taux à I p. 100 près. de la Banque de France. — 4o — dée est de 6 p. loo et l'achat revient à o fr. 5o c. de moins par 5o kilogr. que l'achat franco wagon à Liverpool et au Havre. Quand un filateur achète du coton en embarquement, c'est pour avoir embarquement d'un certain nombre de balles sur des mois déterminés. Si le filateur stipule, par exemple, embarquement octobre, l'embarquement devra avoir lieu le 3i octobre, et il est compté 24 jours pour la traversée New-York-Havre. Mais il peut se faire que le navire devant charger ce coton n'ait pas suffisam- ment de fret et retarde son départ. Malgré cela, si le vendeur a livré le coton à quai dans le délai stipulé, si le capitaine a signé le connaissement, les conditions de la vente sont satisfaites ; la traite part avec le connaissement, même si la marchandise reste au port. Dès novembre et décembre, après la rentrée de la récolte, les arrivages dans les ports donnant de fortes recettes, les départs sont assurés dans le courant du mois fixé ; vers la fin de la récolte, au contraire, les recettes aux ports dimi- nuant, les départs subissent souvent des retards. Si vers septembre ou octobre, l'acheteur tient à un départ fixe assuré, il stipule son achat clearance ou sailing sur tel mois. Il paye une prime variable suivant le mois, et le coton part à la date fixée. Le paiement a lieu à 60 jours de vue. L'achat en livraison se fait : franco wagon ou aux condi- tions du Havre. Dans l'achatfranco wagon, le poids facturé est celui reconnu à la mise sur wagon ; la tare accordée est généralement de 5 ou 6 p. 100. Le paiement se fait, au reçu de la facture, comp- tant, en chèque sur Paris, ou à 90 jours, moyennant 3/8 de franc en plus aux 5o kilogr. ou i/4 p. 100 d'intérêt par mois. Les achats conditions du Havre deviennent de plus en plus nombreux. Le poids facturé est le poids brut diminué du poids des cercles, de la tare qui varie de 5 à 6 p. 100 et qui com- — 4i — prend le don et le surdon. A ce prix d'achat, s'ajoutent les frais de réception, échantillonnage, port en gare, courtage, etc. Les conditions de paiement restent les mêmes que celles des achats franco wagon ('). Nous donnons ci-dessous 2 types de facture : l'une pour achat en embarquement ; l'autre pour franco wagon Havre. Invoice of 5o Bales of Cotton, shipped by E. Martin & C° to Havre per S'' S. Santanderino for account of Messr. Société de Filature. Order of May i3"^ igo2. < JX> N/B (i) Nous reproduiso5nsotextBuell.ement, en appendice, les circulaires relatives aux ; Usages de la place du Havre pouMr la viedntedde.s coftoans idr'Amé3riqoue ; full "g 28 221 lbs Règlement des marchés à % terme Weigh ; Règlement des livraisons sur mois. Less 6 p. ICO I 898 21 828 lbs à 45'^,8.5 0/0 lbs = 9899 k* — á 68 fr. pr 5o kilos 12 472 73 Less freight 88<^s/ (ceníí) par 100 livres ou ; Dol- (Le fret est déduit du mon- lars : 88,24 à 5,25 . 21 . . 463 tant de la facture et payé par l'acheteur au débarquement.) 12 009 52 Insured in the London Assurance (Dollars) $ 2 600 By our 60 D S. draft on Société de filature, à Belfort, for fr. 12 009 ,52 Ej. 0 E. Vicksbourg (Miss.), May 25^^" 1902. TH. HANHART & i8 juillet iffoi. — 42 — FACTURE A Société de Filature à Belfovl à 5o balles coton livj'ées franco wagon Havre à MM. Pierre NICOLLE et C'^ ('). <0>«<;0> i/5o Balles Orl. Texas Middling fair, bonne couleur 3o/32% contrat 17/5 /01 B» Ko® 10 366 Tare : 5 p. 100 . 5i8 Net Kos. ; . à fr. 72 Franco wagon Havre Valeur 16 juillet i4 181 1901 S. E. ou 0. prix de revient, franco à la filature, des cotons d'Améri- que, pour les différents modes d'achat. — Il reste à éta- blir le prix de revient du coton rendu à la filature. 1. Nous supposons acheté en importation un lot de 100 balles good middling 28 millimètres à /^o 3/4 francs. Ce lot (i) Nom du commissionnaire choisi par l'acheteur, d'accord avec le vendeur, et qui est chargé de vérifier le poids des balles. Il indique ce poids sur une feuille spéciale accompagnant la facture. Ce commissionnaire mentionne également les cercles manquants pour la tare, les réfactions, les balles coupées, etc. pesant brut 22 553 kllogr. (49 785 lbs) et adressé à un établis- sement du Val-d 'Ajor(Vosges). - - Brut : 49 785 lbs = 22 553 kilogr. 43 Tare 6 p. 100 . i 353 — Net 21 200 kilogr. à 4o fr. 3/4 les 5o kilogr. . . 17278^ » Valeur k 60 jours de vue. _________ Frais de réception et de transit i5o^ (') Port du Havre en gare du Val-d'Ajol, 22 56o ki- logr. k 36 fr. 75 c. p. i 000 829 10 Lettre de voiture ! o 80 Camionnage k i fr. 75 c. p. i 000 kilogr. . . 89 5o Frais de transport i 019^40 Prix du coton au Havre 17 278 » Total 18297^10 Prix de revient du coton k la filature : 18 297Í10 <. o 1 -1 = yp Ir. 3o c. aux 100 kilogr. 21 200 Les frais de transport depuis le Havre sont : I 019 , P il^—40 o 1 M = 4 tr. 00 c. aux 100 kilogr. 21 200 (i) Les frais de réception et de transit des cotons d'Amérique se décomposent comme suit pour l'agent réceptionnaire (par balle) : Statistiqvie de douane (taxe obligatoire et irréductible) of lo Débarquement et pesage (taxe ' obligatoire et irréductible) . . o 3o Prise de poids à la Compagnie dés receveurs de coton (taxe obligatoire et irréductible) o lo Camionnage, i fr. 5o c. les i ooo kilogr., à 228 kilogr. la baUe o 34 Voilier pour échantillonner, toile, fil, etc 041 Quelquefois, frais de hangar pouvant s'élever de 0 fr. oO c. à o fr. 08 c. par balle ' o oC 1''3i Commission pour l'agent o ig Total par balle II. Dans l'achat, franco wagon Havre, les frais supplé- mentaires de transport sont pour le même lot : Port du Havre en - - gare du Val-d'AjoI, 22 56o ki- 44 logr. à 36 fr. 76 c. p. i 000 82g 10 Lettre de voiture o 80 Camionnage, i fr. 76 c. p. i 000 89 5o Total 869H0 Soit, pour frais de transport aux 100 kilogr. 869*40 X 100 —^ = 4 tr, 10 c. 21 200 Le prix du coton franco wagon Havre chez le même cour- fier étant o fr. 5o c plus élevé que le prix du cif, le prix de revient définitif sera : (40,76 -f- o,5o) 2 + 4)10 == 86 fr. 60 aux 100 kilogr. Remarque. — Le poids facturé pour le coton acheté franco wagon est celui reconnu à la mise sur wagon. Dans l'achat cif le poids d'origine est garanti à i p. 100 près, et cette perte peut en partie exister ; elle influe donc sur le prix de revient. Dans l'achat franco wagon, les ressortiés du lot peuvent être adressées au filateur avant l'achat. Dans l'achat cif on commissionne généralement sur un type remis et on est obligé d'avoir confiance dans le vendeur américain. Les vendeurs américains adressent toujours par un courrier prochain les ressorties des balles qu'ils doivent expédier. 111. Dans l'achat conditions du Havre, la facture et le prix de revient s'établi.ssent ainsi : 100 balles coton, brut .... 22 553 kilogr. 55o cercles k 5 kilogr. par 10 cercles 276 — 22 278 kilogr. Don, surdon, tare 6 p. 100 . . i ii4 — 21 164 kilogr. à 4i fr..25 c. les 5o kilogr 17460^ 3o Escompte 2 p. 100 . . 349 20 - - 17 111' 10 45 Frais supplémentaires : Réception, échantillonnage, conditionnement, etc Port en gare \ i5o^ Courtage i/4 p. 100 i Menus frais ] Commission i p. 100 174 60 17435^70 Prix de revient aux 100 kilogr. au Havre : ,7435',OX,OO^3^^_. 33^ 21 104 En ajoutant k ce chiffre les frais de transport, qui sont les mêmes que pour le franco wagon Havre, on a pour prix de revient k la filature : 82,38 4- 4jio = 86 fr. 48 aux 100 kilogr. Achat des cotons d'Égypte. — Les circulaires des agents cotonniers désignent les types des maisons qu'ils représentent sous des noms ou sous des numéros déterminés. Ci-après, nous donnons le modèle d'une de ces circulai- res. Les prix sont cotés aux 5o kilogr., franco bord Alexan- drie, traite k go jours. Tableau. DUPONT & C'' No 84 Èpinalj le i3 Juin igoi. É P I N A L - - Messieurs J. PLANTA & C®, Alexandrie, 46 télégraphient : Contrats sur novembre Télégrammes fullg DÜPONT-ÉPINAL goodfair beurré $ lO 7/82 —fr. 63 3/4 et nous Téléphone offrent ferme à votre service sauf invente. NOVEMBRE EMBARQUEMENT. Panix middling fair beurré. Uetliberg fair — Scheidegg fully fair — Kamor good fair ■ — 48 3/a Bernina strict good fair. — . r>21/4 591/4 Furka strict to fully good fair — 341/2 0o3/4 Simplón fully good fair — 571/2 02 1/4 Sentis fully good fair to good staple. — ()2 — . 03 1/4 Stromboli good — 05 3/4 03 3/4 Surenen good extra staple — 07 1/4 04 I /2 Silvretta strict good — 08 3/4 05.1 /4 Haustock fully good extra staple — — — ... 71 00 Rosegg good to fine — 72 1/2 00 3/4 Albula flue — cSà D5 I 74 O73/4 Gemmi strict fine M — 5-J 77 3/4 Fluela extra flne — 77 3/4 093/4 Saasberg extra flne supérieur — 82 I /4 72 3/4 Montblanc Joannovich extra — ABASSI (sans engagement) Beverin n» 42, 3» qualité 48 Septimer n" 29, 2= qualité .50 3/4 Biterten, 2<-' qualité O7 1/4 Weisshorn n» 5, qualité prima .... 80.3 /4 Aletsch n" 7, qualité extra 80 1/2 HAUTE-ÉGYPXE (sans engagement) Noirmont n» 4b strict fully fair Segnes n" 4o, good fair Chaumont n° 4, fully good fair 01 — Altéis n" 3, bon fully good fair . 54 — Diabierets no fl, fully good fair to good . . . . 58 1/4 Lukmanier n» 2, good Le tout ; Franco bord Alexandrie, remboursement à 3 mois, payable Paris. L'Egypte produit des cotons qui sont généralement d'une teinte beurrée caractéristique. Les « Abassi » sont des cotons blancs provenant de graines de Sea Island. Les cotons de la— — Haute-Egypte sont plus courts, moins nerveux et plus mélan- 47 gés de blanc que ceux de la Ba.sse-Égypte. Pour les cotons d'Egypte, il n'y a qu'un mode d'achat : franco bord Alexandrie. Le fret et l'assurance maritime sont soignés par l'acheteur. Prix de revient franco filature des cotons d'Égypte. Modèle de facture. Alexandrie (Égypte)^ le igoa. MM. DoP à MOHR et FENDERL pour coton vendu, et expédié par le vapeur Sénégal aux Messa- geries maritimes à destination de Marseille sans aucune assurance maritime. La facture doit être accompagnée d'une note donnant le poids de chaque balle, et du connaissement signé du capitaine, indiquant les marques des balles, le poids brut et le fret qui est de 20 fr. aux i ooo kilogr. d'Alexandrie à Marseille. Les compagnies de navigation comme les Messageries maritimes qui ont le monopole des transports eflectués par DJA 82 balles Jumel beurré n° 20. 670/701 Brut, cantars 284,75 Tare, 22 rotolis p/be = 7,04 Net, cantars 227,71 à 44'^j5o = 10 188 kilogr. à 67 fr. ii 55i 60 S. E. ou 0. Franco bord Alexandrie. Valeur 8 mois de date. les voies ferrées françaises traitent avec le filateur pour le transport direct d'Alexandrie à la gare la plus voisine de la filature. Le filateur assure son coton d'Alexandrie à Marseille. Le taux de l'assurance est d'environ i fr. 5o c. par i ooo francs de valeur déclarée. Les compagnies d'assurance stipulent par bateau une limite de risque qui varie de 3oo ooo à 5oo ooo francs, suivant les compagnies. Prix de revient du coton de la facture précédente pour une filature située àTroyes. Coton: 10 i33 kilogr ii55i^6o Fret d'Alexandrie à Troycs 6i6 3o Assurance maritime : i,5o p. i ooo 17 3o Camionnage: i,5o p. 1000 kilogr i5 20 12 200^ 4o Prix de revient aux 100 kilogr : 12 200^40 X 100 = 120 fr. 4o c. 10 i33 Les frais de transport sont : 648,80 X 100 g6 fr. 4o c- les 100 kilogr. 10 i33 Achat des cotons des Indes. — Dans la circulaire d'offres que nous reproduisons ci-après les prix sont cotés aux 5o kilogr. _ /,g _ TH. HANHART & C' OFFRES du 5 septembre igoi. INDES Embarquoinent. Í good Bengal < fully good. . . . . . 1/2 ( fine 441/2 Oomra j fully good. . . . 46 1/4 good staple ( fine 47 3/4 ( Khandeish fully good. . . . 45- j fine 461/4 ( Belattee fully good. . . . . . 443/4 1 fine 46- Bhownuggar ( fully good. . . . 461/4 good col. & staple j fine 47 3/4 -Q Swagd Dharwar (good 40 — S o; 1 fully good. . . . Qh O M. G. Broach m 1 fine — ...... 5i good col. «& staple Western Madras good 45- Coût et fret, steamer Brème, Havre, Anvers. Poids' brut garanti à i\2 p. loo près. Traite à go jours de vue, Paris. Pour les cotons de ITnde, il n'y a qu'un mode d'achat : c'est l'achat cif. Par exception, quelques filateurs soignent eux-mêmes l'as- surance maritime et achètent c. f. — Le taux d'assurance de Bombay à la filature de France est d'environ 3/8 de i'r. p. loo. FiLATÜRlá Dû COTOÎÎ. 4 Prix de revient des cotons des Indes franco filature. I Modèle de facture. Invoice of no bales fully good Bengal cotton sold of MM. and shipped on their account and risk of board the Fore- land for Havre. Fr. c. La facture pBarvLient accomiipoagnébe ad'iuenesnocteodtetsopnoidsf.et g. cwts ..... 4i 218 du connaissement Bsigné du ca Le fret est payé à l'arrivéTe apitaine. desraballeàs d8ansIlbe .porpt d.'EBuro.pe . 781 2 désigné lor1s 0de0l'/achat. Le prix de revie2n1t d0u coton de la factureNpréectétdoente est le cwts 4o4i2 4 suivant ; 100 balles coton = 20 543''g,55 11 898^ » Fret à i8/g = 26 b.g Or kilogr. : . 20 5634835,o55 à 3of,5 par 5o ki- Formalités i 5o i253i 5o Pesage logr. cif 10 45 Transport, Havre à filature à forfait, 24 fr. 5o c. les I 000 kilogr Freight as per 5bo3a5lol of lading 25. 5. 9 Camionnage : i fr. les i 000 kàilogr 55 25 fr. 25 20 c 638 5o i3 067^80 Our draft of 3 months sight on your good selves, payable Paris » .... 11 893 Insured for 6.3 £■ of with the conti- nental Insurance company. ? — 5i — Prix de revient aux loo kilogr : 18067 ,30X100 = '=• 20 543,55 Les frais de transport aux 100 kilogr,, dans ce cas sont I 174,80 X 100 5 fr. 20 548,55 71 c. Achats à terme ou marchés à terme. — A Liverpool et à New-York, il existe une Bourse des cotons. La spéculation à laquelle on se livre à ces bourses est basée essentiellement sur l'état de la récolte d'Amérique. Les variations des cours dépendent : des nouvelles et des pronostics de la récolte, des recettes dans les ports, de l'im- portance des stocks, de l'offre et de la demande, de l'état général des affaires, de la situation politique et souvent de l'accaparement tenté par certains gros spéculateurs. A Liverpool, la Bourse se trouve sous le contrôle de la « Cotton brokers Association », dont le comité est chargé de revoir les classements et de fixer officiellement les écarts de prix entre ces classements. L'unité dans les achats k terme est : Pour Liverpool, la balle de 480 livres anglaises ; Pour New-York, la balle de5oo livres anglaises. Le classement de base est : le middling de 28/24 millimè- tres avec la clause qu'il ne peut être livré de coton inférieur k good ordinary. Le middling de spéculation est plus feuillé et ne correspond pas au vrai middling d'un achat réel de coton disponible. Un achat de coton n'est jamais livré « even running » (c'est-k-dire : qualité bien suivie). Dans un achat de coton middling, il est toléré des balles classant fully middling et très peu classant low middling. La moyenne doit être middling. Un filateur, désirant transformer en achat effectifun marché k terme, doit compter environ i fr. 5oc. d'écart en plus sur le prix. Une cote officielle fixe cette différence, ainsi que celle rela- live aux classements supérieurs ou a des longueurs de soie différentes. Cet écart est variable avec les années ; certaines récoltes donnent essentiellement des cotons courts, et d'autres — 52 * plus de cotons longs. A certains mois de l'année, les cotons longs peuvent être rares. Le filateur qui fait un achat à terme, dans l'intention de le convertir en coton effectif, doit à l'avance se faire indiquer l'écart à payer pour le classement et la longueur de soie du coton qu'il désire recevoir. Pour les frais de conversion, on compte i p. loo de commis- sion et courtage, et i shelling par balle pour frais d'expédition. Dans un achat à terme, il n'est accordé aucun escompte, et la tare est fixée à 4 p- lOo de cercles; les suppléments sont de I p. loo de commission sur la somme la plus forte, et les frais de télégramme. Toutes les semaines, le compte est arrêté le samedi à 11 heures, et le spéculateur est obligé de régler les diff'é- rences (les marges). Le délai d'achat ou de vente ne peut dépasser lo mois. Quand un filateur donne à un agent l'ordre de lui conclure un marché à terme, l'agent doit télégraphier de suite cet ordre à son représentant à Liverpool ou à Nevs^-York. Le représentant de Liverpool répond par la cote officielle de l'heure (il indique cette heure) à laquelle il a trouvé pre- neur du marché offert. La cote du coton — comme celles des valeurs financières — varie d'heure en heure. Très ferme à l'ouverture de la bourse, elle peut avoir faibli à la fermeture, suivant les nou- velles reçues de la récolte, les questions et faits politiques, et la plus ou moins grande abondance d'offres; ces considéra- tions constituent ce que Ton désigne, en résumé, par la ten- dance du marché. En France, il existe un marché à terme au Havre soumis à un règlement adopté par le Syndicat du commerce des cotons. (Voir ce règlement en appendice.) f — 53 — Modèles de décomptes d'achats à terme pour coton d'Amérique. Décompte de loo balles Amérique à Liverpool. Middling, low middling clause. Balles de 48o lbs. 1902 1902 Oct. Achat de 100 balles à Nov. Vente de 100 balles à 4,45 890 4,59 918 Comon I p. 100 sur 918 9, 3,7 Intérêts : du 7 /11 au 3 / 10, 33 jours 5 p 100. D. 28. . . Timbres anglais. Télégrammes. . 0, 4,0 918 Solde créditeur. 18, 1,3 Nov. Solde créditeur, 18, 1,3 918 à 25 fr. 20 c. . 454f25 Décompte de 100 balles Amérique à New-York. Balles de 5oo lbs. d (dollar.s). 1901 1901 Sept. Achat 100 b. 7,5o . . 3 700 » Nov. Vente 100 b. 7,90 . . 3 950 comon i p. 100 (3 950) 39,50 Timbres et câbles. . I ,.5o Solde créditeur. . . 159 » 3 950 3 950 Nov. Solde créditeur. . . 109 » a 5fio le dollar, Fr. 810 90 à Il est fait également des marchés à terme sur les cotons 5. d'Égypte par les filateurs qui désirent se couvrir en prévision d'une baisse ou d'une hausse sur des mois déterminés. Le marché est peu suivi. Le poids de la balle des maixhés à terrne en coton d'Egypte est de 720 lbs, et le classement de base le fully good fair - 54 - beurré avec clause good fair. — Lès écarts des classements n'étant pas officiels, le filateur qui désirerait convertir un achat à terme en marché effectif devra stipuler, dès la remise de son ordre, l'écart entre le type servant de base aux opé- rations à terme et le classement à livrer. Décompte de 100 balles Jumel. Balles J30 lbs fully good fair, good fair clause. Livraison à Liverpool. I9OI 1901 Sept. Nov. Vente 100 b. à 5 '/». I 65o Escompte i '/»p. 100 24, i5 I C25, 5 I 620, 5,0 Nov. Solde créditeur. i3i ,3,0 à 25,20 la livre 3 3o5 fr. Indications données par circulaires, journaux, etc. Valeur du point. — En général, le filateur français est tenu au courant des fluctuations des cours, par les représentants des maisons d'exportation de coton, par des télégrammes, ou par des circulaires où les prix DsoÉnBt IcTo.tés francs D en aux 5o kilogr. Mais il est indispensable qu'il puisse suivre en même temps les variations du marché à terme de Liverpool et de New-York. La tendance et Vorientation de ces marchés permettent au filateur de Apcréhvaoir une t 100 pbé.rioàde probable de 5 d. I 5oo Escompte 11/2p. 100 22, 10 1 477,10,0 Common j p. 100 (i 65o) 16,10 Câbles ...... Oj 2,0 S Ide créditeur. . i3i, 3 ,0 I O25, 5 ,0 hausse ou de baisse et de traiter avec plus de sûreté ses achats et ses ventes futurs. Le filateur qui opère à terme, et qui a besoin de suivre — 55 — chaque jour l'opération engagée, reçoit des renseignements quotidiens, sous forme de circulaires indiquant la cote, édi- tées par certaines publications spéciales. A Liverpool, la cote 3 7/8 indique que le coton vaut 3 pence 7/8 par livre anglaise, prix ex-magasin. Le pence est divisé en 100 parties (') et est ce qu'on ap- pelle le point de Liverpool. Sa valeur est de o,ooio52 envi- ron. Un moyen mnémonique de retenir sa valeur est le sui- vaut : une variation de i point dans la cote correspond à une variation de 5o fr. 5o c. (2 £) par cent balles de /jSo lbs à Liverpool. Pour éviter de nombreuses opérations quotidiennes répé- tées, les agents cotonniers ont des tableaux, comme celui que nous reproduisons ci-dessous, donnant en regard de la cote le prix en francs aux 5o kilogr. (i) Avant le octobre 1902, le point était divisé en 64 parties et le — était le point de Liverpool. "4 Tableau donnant la cote de Liverpool et sa concordance en francs aux 50 kilogr. Pence. 3 Pence. 4 Pence. 5 Pence. 1 3 Pence. 4 Pence. 5 Pence. 100« 25 25 25 30 25 25 25 30 25 25 25 30 1 25 25 25 30 25 25 25 30 25 25 25 30 34 8o 3487 46 40 46 5o 58 00 58 i3 10 35 96 36 o3 47 56 47 66 59 16 59 29 1 34 91 34 99 46 52 46 62 58 12 58 25 11 .36 08 36 16 47 68 47 78 59 28 59 4i 2 35 o3 35 10 46 63 4673 58 2 .3 58 36 12 36 19 36 26 47 79 47 89 5939 59 52 3 35 i5 35 22 46 75 46 85 58 35 58 48 13 36 3i 36 38 47 91 48 01 59 5i 59 64 4 35 27 35 34 46 87 46 97 58 47 58 60 14 36 43 36 5o 48 o3 48 i3 59 63 59 7t) 5 35 38 35 45 4698 47 08 58 58 58 71 15 36 54 36 61 48 14 48 24 59 74 59 87 6 3549 35 56 47 09 47 19 58 69 58 82 16 36 66 36 73 48 26 48 36 59 86 59 99 7 35 61 35 68 47 21 47 3i 58 81 58 94 17 36 77 36 84 48 37 48 47 5997 60 10 8 35 73 35 80 4733 4743 58 93 59 06 18 .36 89 3G 9G 48 49 48 59 60 09 60 22 g 35 84 35 91 47 44 4754 59 o5 59 18 19 37 01 37 08 4861 48 71 60 21 60 34 3 Pence. 4 Pence. 5 Pence. 3 Pence. 4 Pence. 5 Pence. — 56 — 25 25 25 30 25 25 25 30 25 25 25 30 25 25 25 30 25 25 25 30 25 25 25 30 37 12 37 19 48 72 48 82 60 32 60 45 4i 76 41 84 53 36 5346 6496 65 09 37 24 37 3i 48 84 48 94 6044 60 57 4i 88 41 96 5348 53 58 65 08 65 21 37 35 37 42 48 95 49 o5 60 55 60 68 41 99 42 07 53 59 53 69 65 19 65 33 37 47 37 54 49 07 49 17 60 67 60 80 42 II 42 19 53 71 53 81 65 3i 65 44 37 59 37 66 49 19 49 29 60 79 60 92 42 23 42 3i 53 83 53 93 65 43 65 ,56 37 71 37 78 49 3i 4941 6091 61 04 42,34 42 43 53 94 54 04 65 54 65 67 37 83 37 90 49 43 49 53 61 o3 61 16 4246 42 54 54 06. 54 16 65 66 65 79 37 94 38 01 49 54 4964 6i i4 61 27 42 57 42 65 54 17 54 27 65 77 65 90 38 (.6 38 i3 49 66 49 76 61 26 61 39 42 69 42 77 54 29 54 39 65 89 66 02 38 38 24 49 77 49 87 61 37 6i 5o 42 81 42 89 5441 5451 66 01 66 17 14 38 28 38 36 49 88 49 98 61 48 61 61 42 92 42 01 54 52 54 63 66 12 66 26 38 40 38 48 00 00 50 10 6i 60 61 7.3 43 o4 43 i3 54 64 54 75 66 24 66 38 38 51 38 59 50 11 5o 21 61 71 61 84 43 i5 4324 54 75 5486 66 35 66 49 38 63 38 71 5o 23 .5o 33 61 83 61 96 43 27 43 36 54 87 54 98 66 47 6661 38 75 38 83 5o 35 5o 45 61 95 62 08 43.38 43 47 54 98 55 09 66 58 66 72 38 86 38 94 5o 46 5o 56 62 ü6 62 19 43 5o 43 59 55 10 55 21 66 70 66 8'4 38 98 39 06 5o 58 5o 68 62 18 62 31 43 61 43 70 55 21 55 32 6681 6695 3909 39 17 5o 69 5o 79 62 29 62 42 4373 43 82 55 33 55 44 6693 67 07 39 21 39 29 5o 81 50 91 62 4i 62 54 43 84 43 93 .5544 55 55 67 o4 67 18 39 33 3941 50 93 51 o3 62 53 62 66 43 9O 44 o5 55 56 55 67 67 16 67 .3< 3944 39 52 51 04 5i i4 62 64 62 77 4408 44 17 55 68 55 79 67 28 67 42 39 56 39 64 5i 16 5i 26 62 76 62 89 44 20 44 29 55 80 .55 91 67 4o ■67 54 39 67 39 75 5i 27 5i 37 62 87 63 00 44 31 44 4o 55 91 56 02 67 5i 67 65 39 79 39 87 5i 39 5i 49 62 99 63 12 44 43 44 52 56 0,3 ,56 i4 67 63 67 77 39 91 39 99 5i 5i 5i 61 63 II 63 24 4455 44 64 .56 i5 56 26 67 75 67 89 í'l o 02 40 10 5i 62 01 72 63 22 63 35 44 66 44 75 56 26 .56 37 67 86 68 00 40 i4 40 22 5i 74 5i 84 63 .34 63 47 4478 44 87 56 ,38 56 49 67 98 68 12 40 25 4o 33 5i 85 51 95 63 45 63 58 4489 44 98 56 49 56 60 68 09 68 2.3 4ü 37 4o 45 51 97 02 07 63 57 63 70 45 01 45 10 ,56 61 56 72 68 21 68 .35 4O49 40 57 52 09 52 19 63 69 63 82 45 i3 45 22 56 73 56 84 68 33 68 47 '0 60 4068 52 20 52 .30 63 80 63 9 .3 45 24 45,34 56 84 56 96 68 44 68 5<) 4o 72 40 80 52 32 52 42 6392 64 o5 45 36 45 46 56 96 57 08 68 56 68-7 i 40 83 40 68 91 52 43 52 53 04 o3 64 i6 4547 45 57 57 07 57 19 68 67 8 40 95 41 o3 52 55 52 65 64 i5 6428 4559 45 69 57 19 57 21 6879 68 94 41 06 4i i4 52 6() 52 76 64 26 64 39 45 71 45 81 57 3i 57 43 68 91 69 06 4i 18 l^l 26 52 78 52 88 64 38 64 5i 45 82 45 92 57 42 57 .34 69 02 69 17 41 3o 4i 38 52 90 53 00 64 5o 64 63 4·'5 94 46 04 07 34 57 66 69 14 69 29 41 41 4i 49 53 01 53 11 64 61 64 74 46 o5 46 i5 57 65 57 77 69 25 69 4o 4i 53 4i 61 53 i3 53 23 64 73 64 86 46 17 46 27 57 77 57 89 69 37 69 52 4i 65 41 73 53 25 53 35 64 85 64 98 4629 46 39 57 89 58 01 6949 69 64 La cote du marché de New-York est différente de celle du marché de Liverpool. A New-York la cote 7,62 indique que le coton vaut 7 cents 62 par lbs. Le système décimal étant en usage pour la monnaie en Amé- rique, le point de New-York est la centième partie du cents. Sa valeur est de o fr. ooo525. _ - Le moyen mnémonique de retenir sa valeur est de savoir 57 qu'une variation de i point dans la cote correspond à une variation de 26 francs par 100 balles de 5oo lbs k New-York, si le change est à 5 fr. ; s'il est à 5 fr. 20 la variation est de 26 fr. Reproduction d'une circulaire quotidienne des variations des cours des cotons. Vendredi, G septembre 1902. COTONS New-York, 5 septembre (ouverture). i..Call.(') soutenue, sur octobre 7,70, décembre, 7,75, janvier 7,76, mars 7,79, hausse 6 à 8 pts. 6 h. (clôture). — Soutenue, hausse i4 à 12 pts. — Disponible ferme. Sept. Oct. Nov. Dée. Janv. Févr. Mars. Avril. Mai. Juin. Cours du jour 0. . 7 ,74 7,76 7,76 7,80 7,82 7,82 7,85 7,86 7,87 » Cours précédents . 7,60 7 ,64 7,64 7,67 7,70 7,70 7,72 7,78 7,74 » Hausse (•■') i4 12 12 i3 12 12 i3 i3 i3 » Baisse » » » » » » » » » » Recettes : 8 000 balles, soit pour 6 jours 5o 000 contre l\i 000 la semaine dernière, 42000 en 1900, 87000 en 1899, 89600 en 1898. Recettes depuis le i" septembre : 5oooo balles; en 1890: 42000; en 1899; 97 000 i 1898: 5o6oo. Expéditions : en Angleterre, i 000 ; Continent, 3 000 balles. Middling à New-York: 89 /16. —Middling New-Orleans : 87 /16 (4)." Liverpool, 5 septembre (clôture). Ventes : 8000 balles, dont 5 000 pour la spéculation et l'exporta- tion. — Tendance soutenue. (1) Call. : annonce ou appel. (2) Cote en cents par Ib. (3) Exprimée en points de New-York =: 25 fr. par point pour loo balles de 5oo lbs. (4) Cote du coton disponible embarqué dans ces ports. — 58 — Cours du jour. Précédents. Baisse. Hausse. Septembre 4,4i V (') 4,36 n » 5 (S) Egyptian brownOfacirt4o9b/1r6e, go(ogdofaoird5 3o/iGrd, fiunllyagroyod)fair 5 9/16, 4 ,27 a 4,24 V » 3 good 63/19. — CaOlmce.tobre-novembre (good ordinary) . 4 ,21 .. 4, i8 á » 3 Amérique i¡32 hausse. Novem Jumel. — Ventes : 700 balblesr.e-décembre (good ordinary). 4,18 V (') 4, i5 V » 3 Havre, 5 septeDmbérec(eclômturbe)r.e-janvier (good ordinary). . 4 ,17 a 4,i5 » » 2 SejH. OcJt. aNnov.vDieéc.r-Jafnév.vFérvi.eMrars.(gAvoril.oMdai. Jouirn.dJuinilleat. Aroyût.) . . . 4 ,17 nC) 4,i4a » 3 Cours dn jour . 56,00 52,FCoé5i,v25ri5eo,7r5-5mo,6oa5ro,s3o 5(og,25o5ou,ldo 5oo, lord49,i8no 4a9,7r5y)» .... 4 ,17 » 4,14» 3 Cours précédents 54,75 52,25 60,76 5o,3o 5o,3o 5o,25 5o,oo 4'J ,8o 49 ,75 49, Co » Mars-avril 49,9° (good ordinary) 4 ,17 » 4,i5v » 2 Arbitrage. —AIlversitl-pmossaibile(gquoeoledfîlaoterudri,nkalaryré)ception 4 ,17 » 4,i5 n » 2 d'un lot de cotonM, naei-lejutirnouv(egopaosdcoonfrodrmine acormym) e soie et » » » » comme qualité au classement qu'il désirait acheter ou au type qui lui avait servi de base pour traiter son achat. Il formule alors une demande d'indemnité. Si le vendeur n'accepté pas la demande du fîlateur, il est procédé k un arbi- trage offîciel. Au Havre, k Liverpool et k Brème les conditions de l'arbi- trage sont différentes. Il est donc nécessaire de spécifîer, lors de l'achat, le lieu où l'arbitration éventuelle devra se faire. Si cette stipulation n'a pas été faite, c'est le vendeur qui est libre de choisir le lieu de l'arbitrage. Or, l'arbitrage de Liverpool est plutôt favorable au ven- deur, celui du Havre est plus exact, et celui de Brème est (1) Cote en pence par Ib et en i /64 savoir 4'i4i /64- (2) Exprimée en points de Liverpool = 76 fr. par point pour 100 balles de 472 lbs. (3) a et V signifient qu'il y a vendeur à 4 18/64 et acheteur à 4 17/64, sur ces mois, par Ib ex-magasin classement middling. (4) n valeur nominale dernier marché. f — 59 - très strict. Ge sont Ies conditions de cette dernière place qu'il est désirable de voir se généraliser. Au Havre et à Liverpool, il n'y a pas de classeurs ou arbi- tres officiels. Chacune des parties choisit pour remplir cet office un courtier en coton. Si les deux courtiers désignés ne peuvent se mettre d'accord, ils en choisissent un troisième dont la décision les départage et devient définitive. Pour les cotons des Indes, on échantillonne i balle sur 10. Pour les cotons d'Egypte et d'Amérique chaque balle est échantillonnée séparément. Si le filateur demande l'arbitrage après qu'il a reçu le coton, les échantillons sont prélevés, balle par balle, en pré- sènce de l'agent du vendeur. Ces échantillons portent le numéro de la balle, sont cachetés et envoyés aux arbitres. Plus généralement, c'est avant la mise en vv^agon au Havre, que le filateur fait échantillonner le lot de coton par le cour- tier de son choix. Ce courtier rend compte du poids des balles, de leur classement, et indique s'il y a lieu, bu non, à arbitrage. A Brème, avant d'être mis sur wagon, le coton est échan- tillonné, balle par balle, par le représentant du vendeur assisté de celui de l'acheteur. Les échantillons sont scellés par les deux parties, numérotés et tenus k la disposition de celle qui demandera l'arbitrage. Pour le coton d'Amérique, l'acheteur a seul le droit de demander l'arbitrage ; pour les autres sortes, le vendeur ne le peut que s'il y a convention spéciale k cet effet. En cas d'arbitrage, les échantillons scellés sont envoyés k la Chambre d'arbitrage de la Bourse de Brème, aux « clas- seurs » assermentés et rétribués par elle. Ceux-ci examinent le coton et rendent leur décision sans connaître le nom du vendeur ni de l'acheteur, ces derniers ayant été remplacés par des numéros. Les classeurs déclarent que tel ou tel lot est de tant de pfennigs inférieur k la classe ou au type vendus. — Si l'ache- teur ou le vendeur en appellent de cette première décision. à — 6o — l'arbitrage est fait une seconde fois par d'autres classeurs dont la décision est définitive. Le perdant supporte les frais, lesquels sont de 25 francs par 100 balles pour du coton ayant jusqu'à 28 millimètres de longueur et de 31 fr. 26 c. pour les qualités supérieures. Quand l'écart entre le classement du lot arbitré et celui du lot vendu est de plus d'une classe, les arbitres officiels allouent à l'acheteur un « Strafpfennig » (centime de punition) de dédommagement en plus par 1 /2 kilogr. Par exemple, sur un lot de 100 balles, 4^ sont déclarées acceptables, 3o paient 1 /2 pfennig de bonification, et 28, dont le coton diffère de plus d'une classe, sont frappées de 1 /2 pfen- nig de bonification, plus i pfennig de strafpfennig. A Brème, les bonifications sont comptées en pfennig, par 1 /2 kilogr. A Liverpool, en pence par livre anglaise.- Au Havre, en francs par 5o kilogr. A Liverpool, les frais sont de i ■£ = 20 fr. 26 c. par 100 balles, plus i shelling versé à la Cotton brokers Association, et au Havre, de o3o par balle, pour chacune des parties. Warrants. — Le filateur qui, en prévision d'une hausse, a acheté une quantité de coton plus importante que ne le lui permettent ses capitaux, peut faire mettre ses cotons en dépôt aux docks ou magasins généraux, qui lui avancent 80 p. 100 de la valeur du coton. Le récépissé qui lui est remis de ce dépôt est désigné par le nom de warrant. — Les warrants sont négociables. L'opération de dépôt se fait à Marseille pour les Jumel et au Havre pour les cotons d'Amérique. Les frais d'entrée en magasin et de sortie s'élèvent à environ 5 p. 100 par an de la valeur des cotons. Le filateur peut faire entrer un lot important de coton dans les magasins généraux et le retirer par fractions, au fur et à mesure de ses besoins. B ordereau d'entrée aux magasins généraux. COMPAGNIE DES DOCKS ET ENTREPOTS DE MARSEILLE BG. Section Bordereau V Note de frais n® 1. M. DoV' pour opérations effectuées suivant commande N° du igo sur les marchandises ci-après, prises aux Messageries maritimes à bord de TEquateur et mises en magasins. marques et nombre et nature des colis. NUMÉROS. PD et H Balles coton pressé. 87 577k I 83G/2 O85 poids nature de l'operation. par réels. arrondis. tonne. Désarrimage et prise en cale . .... Débarquement » » Reconnaissance des marchandises enlevées sans entrer en magasin » . » Mise en magasin 87 577 87 600 Droits de statistique pour 260 balles. » » 3 timbres de connaissement » » Voie ferrée, camionnage supplémen- taire 87 577 87 58o 5o 43 Copie et détail de poids de 200 pesées à i exemplaire, à raison de I fr. 75 G. Fun Total. 376 Mars¿'dl¿, oJ igo Bordereau de sortie. 62 COMPAGNIE DES DOCKS ET ENTREPOTS DE MARSEILLE Section Bordereau Note de frais n® S. M Boi^ pour opérations effectuées suivant commande N° du igo sur les marchandises ci-après, provenant du Dépôt livrées à marques nombre et nature des colis. NU3IÉR08. PD et H 63 Balles [830 coton /1898 pressé. 20 776 prix nature de l'operation. par tonne ou colis. Sortie de magasin 20 77O 20 800 Embarquement, mise en cale et ar- rimage Majoration de 10 p. 100 (Décision mi- nistérielle du 18 septembre 1900) . Assurance sur une valeur de fr. du 12 /1 1902 au 16/I 1 1^902, soit 42 000 1 /2 mois, et à raison de 0 fr. 26 c. par mois et par i 000 20 Magasinage du /1 soit mois 766 12 1902 au 16/1 1902 1 /2 sur kilogr. 20 800' à raison de i fr. par mois et par i 000 Copie du détail de poids de 63 pesées à i exemplaire à raison de o ir. 65 c. l'un Timbre du reçu de la marchandise Total 5o Marseille, le 16 Janvier igoi. Douane. — Taxe de pavillon. — Les cotons qui provien- nent des ports des pays de production sont exempts de douane. — — Les cotons provenant de marchés ou introduits par des 63 ports non français comme Liverpool, Anvers, Brème, etc., qui ne sont pas des pays producteurs, paient à l'entrée en France un droit de i fr. 80 c. aux 5o kilogr. Expressions particulières. — Fourbaudage ; balle possé- dant un ou plusieurs lits d'un classement très inférieur, genre balayures. La partie mauvaise doit être bonifiée suivant la différence de classement. Coton tinged : balles tachées. Coton stained : balles ternes grisâtres. NUMÉROTAGE DES FILÉS Titrage ou numérotage. — Le titre ou numéro d'un fil est le rapport qui existe entre sa longueur et son poids. On peut rapporter soit un poids variable à une longueur fixe, soit une longueur variable à un poids fixe. Pour le coton, c'est la deuxième hypothèse qui forme la base du numérotage. L'unité de poids fixe est de 5oo gram- mes. Le numéro du fil indique le nombre de fois mille mètres qu'il faut pour peser 5oo grammes. Ainsi unfiln" 27 indique que 27 000 mètres pèsent 5oo gram. n° 5o 5o 000 — — — — Une longueur de i 000 mètres se nomme écheveau; l'éche- veau de i 000 mètres formé au dévidoir a échantillonner se compose ordinairement de 10 échevettes de 100 mètres. De la définition qui précède, on tire les relations qui lient entre elles le numéro et le poids d'un écheveau de fil. Soit N le numéro, F le poids d'un écheveau de i 000 mètres. On a N X I 000 = 5oo grammes, d'où : 5oo 5oo ^ P = --etN=—. Ainsi le poids d'un écheveau n° 27 est: 5oo „ _ ^ F = iSi'·jOin. 27 Le numéro du fil dont un écheveau pèse i3 gr. i58 est: ^00 XT OO 10,108 En généralisant, on pourra trouver le poids d'une certaine longueui' de fil L dont on connaît le numéro, par une simple règle de trois : o- 5oo ^ 5ooL 65 — , ^ L I 000 metres pesent —r^, L metres p^ esent • = — IN loooN aN ou P = alN On tire de là : L = 2 PN et N = aP Faisons observer que, dans ces formules, le poids P est donné en grammes et la longueur L en mètres. Telles sont les relations qui lient entre eux une longueur et un poids quelconques de fil et le numéro de ce fil. Applications numériques. 1° Quel est le poids de 72600 mètres de fil de n° a4V P 72600 = = I 6iog'· 2X24 ' 3q^. 2° Quelle est la longueur de 2 463 grammes de fil n° 18? L = 2 X 2 463 X 18 = 88 668 mètres. 3° Quel est le numéro d'un fil dont 83 660 mètres pèsent I 100 gr. 66. 83 660 N = — — 38. 2 X I 100,66 Tableau. FILATURE DU COTON. 5 — 66 — Tableau des poids en grammes de i ooo mètres de Jlls de divers numéros. cc cc ce te 0 POIDS 0 POIDS 0 POIDS 0 POIDS « ■3 en eu ■a eu i eu s GKAMMES. h3 GRAMMES. B GRAMMES. B GRAMMK.S. !zî ¡z; I 5oo,ooo 26 19,931 5i 9,804 76 6,579 2 25O,000 27 18,519 02 9,6I5 77 6,494 3 166,667 28 17.857 53 9.446 78 6,4io 4 725,000 29 17,241 54 9,259 79 6,329 Numérotage a5nglais. — 1L0a0,b0a0se0 du numé3rootage angla1i6s ,667 55 9,091 80 25O est la livre angl6aise de 453 6, 83gr,a3m3m3es. Le n3umi éro indique 56 le nombre de/lan/cs 16,129 (ou écheveaux) de 84o 8,928 81 7 71,429 yard 6,17.3 3s2ou 768^,07 contenus dans la livre. 1925,625 57 8,772 82 6,098 8 33 (i hank est formé 62,500 58 83 par 7 lays composés chacun de 80 touir5s ,I52 8,621 6,024 du dévidoir angla9is dont le pé5rim5è,5tr5e6est i"",87134 14,706 59 8,475 84 5,962 donc 80 IÜ X X 1587157 7608^0,0,079020.) 3675 (i yard 1/12) 7 = 4, ,286 60 8,333 85 5,822 Les numéros 1a1nglais sont4a5u,x45nu5méros fra3n6çais dans 1le,^889 6i 8,197 86 5,814 rapport de i à 01,8247, soit: 41,667 37 i3,5i4 62 8,06.) 87 5,747 ]3 N, 38,4I62 38 i3,i58 63 7,936 88 5,682 i4 ^ Nf 350,,784174 39 12,821 64 7,812 89 5,618 d'où i5 33,333 4o I2,5OO 65 7,692 90 5,556 16 Nf=N3aI,X250O,847 4i 12,195 66 7,576 91 5,495 17 29,412 42 II,oo5 67 7,463 92 5,435 18 - 27,778 43 II,628 68 7,353 93 5,376 19 26,316 4'7 II,364 69 7,246 94 5,319 20 25,000 45 II, m 70 7,143 95 5,263 21 23,809 46 10,869 71 7,042 96 5,208 22 22,727 47 10 ,638 72 6,944 97 5, i55 23 21,739 48 10,417 73 6,849 98 5,102 24 20,833 49 10,204 74 6,757 99 5,o5i 25 20,000 5o 10,000 75 6,667 100 0,000 et 0,847. Ainsi, pour trouver le numéro français correspondant à un— — numéro anglais, on multipliera le numéro 67 par 0,847 pour trouver le numéro anglais correspondant à un numéro français on divisera ce dernier par la même quantité 0,847. Pour les opérations à faire au moyen de la règle à calcul Nf 17 on pose ==; ^ —, il rapport très 20 rapproché du précédent, suffi- A samment exact et facile à retenir. Le tableau suivant donne les numéros français et anglais correspondants. A égalité de numéros, les fils de numéros an- glais sont plus gros que ceux de numéros français. Tableau comparatif des numéros anglais et français NUMÉROS NUMÉROS NUMÉROS NUMÉROS ANGLAIS. FRANÇAIS. ANGLAIS. FRANÇAIS. ANGLAIS. FRANÇAIS. ANGLAIS, FRANÇAIS. 29 24,554 60 50,90 91 77,00 30 25,5O4 61 51 ,90 92 77,92 31 26,240 62 52 ,70 93 78,76 32 27,200 63 53,5o 94 33 79.60 28,000 64 54,40 95 80 ,55 34 28,900 65 55 ,20 96 81,40 35 29 ,30 66 56,10 97 82.24 30 3o,6o 67 56,9 98 83 ,09 3? 3i,4o 68 57.8 99 83,94 38 32,3o 69 58,6 100 84 ,78 39 33 ,10 70 59,3 110 93.25 40 33,90 71 60.1 120 101,75 41 34 ,80 72 61.2 i3o 111,17 42 35,70 73 62,0 i4o 119 ,64 43 36,5o 74 62.9 i5o 128,11 44 37,40 75 63.3 160 i36,58 45 38 ,20 76 64.6 170 i45,o5 40 39,10 77 65.4 180 I 53,52 4? 39,90 78 66,2 190 161,99 48 40,80 79 67, t 200 169 ,50 49 41 ,60 80 07.7 210 177,97 42,80 81 68.5 220 186,44 43,3o 82 69.4 23o 194,94 44 ,20 83 70.2 240 2o3,48 53 45,90 84 7'.' 25o 211,85 54 46 ,10 85 7',9 260 220,32 55 46,70 86 72.8 270 228,79 56 47,60 87 73.6 280 287,26 57 48,40 74.5 290 246,7.3 58 49,3o 75.3 3oo 254 ,25 59 5O,20 90 76,2 0,25 0,212 o,.5o 0,42,3 0,75 0,635 I 0,846 2 1,69,3 3 2.540 4 3,368 5 4,233 6 5,080 7 5,930 8 6,775 9 7,620 10 8,470 II 9,3I3 12 10,160 i3 10,990 14 11 ,8,54 i5 12,700 iG 1,3,547 17 14,394 18 I5,24O 19 ¡6,087 20 16 ,9 ,34 21 17,781 22 18,627 23 19,474 24 20,361 25 21,168 26 22 ,014 27 22,861 28 23,708 On désigne généralement sous le nom de gros numéros ceux de i à 20, Sous le nom d'ordinaires ceux de 21 à 4o. — 68 — Sous le nom de mi-fins ceux de 4i à 70. Sous le nom de fins ceux de 71 k 260 et au-dessus. Cette classification n'a évidemment rien d'absolu. Échantillonnage. — Pour échantillonner les fils on se sert de la romaine ; pour vérifier la romaine, on suspend au cro- chet des poids correspondant au poids de l'écheveau de dif- ierents numéros; l'aiguille devra indiquer exactement les numéros respectifs. Un poids de 20 grammes devra indiquer le n° 26 — 10 — — 5o " 5 • — — 100 — Pour échantillonner les fils, on prend généralement 10 bo- bines et on fait 70 tours du dévidoir ; le périmètre de celui-ci étant i'",428, on obtient ainsi : 10 X 70 X 1,428 = 999™,60, soit I 000 mètres k cause des superpositions. Pour échantillonner des préparations, lesquelles sont de numéros très gros, on prend ordinairement des longueurs in- férieures k too mètres ; par exemple : 5 mètres pour les rubans de cardes et d'étirage ; 2Ò, 5o et 100 mètres pour les mèches de bancs k broches. Le numéro métrique exact pour i 000 mètres est donné dans ce cas par la formule : I 000 L étant la longueur échantillonnée et n le numéro trouvé correspondant. Application numérique : 5 mètres de ruban d'étirage indi- quent k la romaine le n° 18 ; quel est le numéro métrique ? 5 M X 18 JN = =0,09. - 1000 Pour des numéros très fins, au contraire, il est préférable de prendre plusieurs écheveaux et de faire ensuite la réduc- tion, car les divisions de la romaine étant très rapprochées— 69 — vers les numéros élevés, on commet facilement des erreurs. On a des romaines spécialement graduées pour numéros mi- fins et fins et qui donnent un écartement assez grand d'un numéro k l'autre. Pour avoir le numéro d'échantillons de filés, dont la Ion- gueur n'est que de quelques mètres on se sert d'une romaine spéciale appelée romaine micrométrique. Les échelles de graduation correspondent généralement k 4 mètres, k lo mè- tres et k 4o mètres. L X 'î L « . V TN.T X La formule ci-dessus N = est ramenee k N = —;— 1 000 4 pour L mètres pesés et lus k l'échelle de 4 mètres, etc. Laine. — La base du numérotage est le kilogramme pour le poids et le kilomètre pour la longueur. Le numéro indique le nombre de kilomètres qu'il faut pour peser un kilogramme. De cette relation, il résulte que du n° 4o laine correspond, comme numéro, k du n° 20 coton. L'ancien numérotage qui comprenait 600 aunes ou 720 mè- tres pour le poids de 5oo grammes comme n° i est aban- donné. Schappe ou bourre de soie. —La base du numérotage est la même que celle adoptée pour la laine. Le numéro indique le nombre de kilomètres qu'il faut pour peser un kilogramme. Lin. — L'écheveau de lin filé, dévidage anglais, est de 3 600 yards, le paquet est de 100 écheveaux ou 36 000 yards, quel que soit le numéro du fil. Le yard anglais = o'",9i4, le paquet contient par conséquent 329 000 mètres. Le n° I est celui dont le paquet pèse 5/jo kilogr. 6 id. 90 — - — 20 id. 27 — 70 8o id. 7 — ICO id. 5 k. 1 /2, etc. Etoupe, chanvre, jute. — On emploie également pour ces matières le numérotage anglais. L'unité de longueur est l'é- chevette de 3oo yards ou 274 mètres pour un poids de 453 grammes ou livre anglaise. Le n° I donne i échevette pour 453 grammes. 2 — 2 — — 4 - 4 - - Soie. — L'unité de longueur est de 4oo aunes ou 48o mè- tres, et le poids, le grain ou denier de la livre de Montpellier ou de Lyon qui est de 4^4 grammes. Ainsi, le titre du fil est le nombre de grains que pèse ce fil pour une longueur de 4oo aunes ou 48o mètres. Les numéros les plus usités varient de 5o grains = 2 gr. 655 à 10 grains = o gr. 531 pour une longueur constante de 4oo aunes. Unification du numérotage des fils. — A la suite du Con- grès de l'Exposition de 1900, il a été constitué un comité per- manent dans le but de poursuivre l'unification du numérotage des fils, unification très désirable pour la facilité des transac- tions. La base de cette unification serait le rapport entre le nombre de mètres de fil pesant un gramme, ou le nombre de I 000 mètres pesant un kilogramme. L'extrait suivant de la lettre adressée par M. Roy, président du comité permanent du congrès de 1900, à tous les mem- bres étrangers du comité résume l'état actuel de la question : « L'Angleterre ne se joindrait aux autres gouvernements qu'après qu'elle aurait décrété l'obligation du système métri- que et décimal. Elle s'y trouverait d'autant plus poussée — qu'elle serait seule à conserver ses antiques — mesures. 71 a II faudrait donc user de toute votre influence pour pré- parer votre gouvernement à adhérer : « 1° A l'unification du numérotage des fils telle qu'elle a été votée par le congrès, avec ou sans l'Angleterre ; « 2° A ce que tous les tarifs de douane soient calculés à l'avenir .sur les mesures métriques et décimales ; « 3° A ce qu'après les lois et décrets édictés à la suite de la conférence diplomatique, l'importation des filés étrangers dévidés sous une forme devenue illégale soit interdite dans les pays qui auront adhéré au nouveau système. c< Nous vous rappelons qu'il a été entendu que, dans chaque pays, les filateurs resteraient libres de dévider et de présenter leurs filés pour l'exportation suivant les exigences de chaque marché. « Il a été également admis que pour les filés de lin et de jute, par suite du grand commerce international, le numéro- tage anglais serait maintenu à titre provisoire jusqu'à ce que l'Angleterre ait adopté le numérotage métrique. « L'accord à faire concerne donc la soie, la bourre de soie, la laine, le coton et le chanvre. « Nous comptons sur vous pour agir dans le plus bref délai possible. » Conditionnement. — Le conditionnement est l'opération qui consiste à déterminer l'état hygrométrique d'une matière textile et, par conséquent, la quantité d'eau qu'elle contient, pour la ramener à la condition ordinaire et marchande. Cette condition ordinaire varie suivant les matières textiles. Les balances de conditionnement permettent d'obtenir le poids de la matière après dessiccation absolue. La tolérance du poids d'eau admis après dessiccation absolue est ce qu'on appelle reprise. La reprise est de : 81/2 p. 100 pour le coton ; 17 p. 100 pour la laine cardée — — ; 18 72 1/4 p. 100 pour la laine peignée ; 11 p. 100 pour la soie ; 12 p. 100 pour le lin et le chanvre ; 12 3/4 p. 100 pour le jute et le phormium ; 12 1/2 p. 100 pour les étoupes. Les bureaux de conditionnement créés en France dans les centres industriels et les pays producteurs de soie sont admi- nistrés soit par les Chambres de commerce, soit par l'auto- rité municipale. Tolérance des numéros. Expertises. — Le fil de coton n'est pas le résultat d'une opération mathématique. Il est constitué par la liaison de fibres longues et courtes produite dans des conditions hygrométriques déterminées. Pour cette raison, la chaîne 28 est désignée communément 27/29 et la trame 87, 36/38. La tolérance maxima admise est de 3 0/0 environ au-dessus et 3 0/0 au-dessous du numéro réel. Ainsi du n° 100 pourra fournir, comme extrêmes, du n° 97 et du n° io3. Certains tisseurs font à la filature, sur le vu d'une seule épreuve de numérotage, des calculs de longueur et de rabais qu'il faut rejeter. En cas d'expertise du numérotage d'un lot de filés, il est d'usage de prélever sur ce lot 10 parties, de 10 bobines au moins, en différents endroits de façon à en obtenir une moyenne. On fait ensuite sur 10 bobines le numérotage de chaque partie. La moyenne des 10 résultats indiquera le numéro réel. ÉTIRAGES — DOUBLAGES — PRESSIONS — 73 — Les étirages et les doublages étant les bases du traitement du coton dans presque toutes les machines, nous donnons ici les principes et généralités qui s'y rapportent pour n'y pas revenir à chaque machine. On donne le nom de ruban à une agglomération de fibres n'ayant entre elles d'autre adhérence que celle résultant de la pression, par exemple, au produit des cardes, des bancs d'éti- rage, etc. Une mèche est une agglomération de fibres réunies entre elles non seulement par la pression, mais encore par la tor- sion ; c'est le produit des bancs à broches. On entend par étirage ou laminage le travail qui a pour hut d'affiner et d'amincir le ruban ; les doublages successifs que l'on effectue, combinés avec l'étirage, finissent par don- ner aux rubans la régularité indispensable pour la formation du fil. Si, par l'étirage, un ruban d'un numéro N, de longueur L, est transformé en un autre ruban de longueur L' double, par exemple, le poids restant le même, le numéro N' du ruban obtenu sera deux fois plus élevé. Cette conclusion peut s'admettre comme évidente a priori ; néanmoins, on peut la démontrer mathématiquement. En L L' L' N' effet, N = ——, le nouveau numéro N' = —=r, d'où ; par 2 P 2 F L N conséquent, si L' = 2 L, le numéro N' = 2 N, c'est-à-dire qu'il est deux fois plus élevé. L' On appelle étirage d'une machine le rapport — entre la longueur sortante et la longueur entrante pendant le même temps ; ainsi, si L' = 2 L, l'étirage est^-i^ = 2. Le doublage modifie les numéros des rubans composants. Il est facile de déterminer le numéro résultant de la réunion de rubans. — 74 — Le numéro N, résultant de la réunion de deux rubans n et n', s'obtiendra par la formule N =: 2 P Or, le poids p du ruban n sera — •m Celui p' du ruban n' sera — 2/Z Le poids total P égal : l l l Ín n' H 7 2 /z in 1 \ nn D'où en remplaçant : l nn N = / I n n' n + n' On trouverait de même que le numéro définitif résultant de la réunion de quatre rubans de numéros in, n, r, q, sera nrq -|- mrq + mnq -f- mnr Il en serait de même pour un nombre plus grand de ru- bans. L'étirage total obtenu par le passage d'un ruban entre plusieurs paires de cylindres animés de vitesses progres- sives est égal au produit des étirages partiels. Si entre le pre- mier et le deuxième cylindre, on donne un étirage de i,5, entre le dèuxième et le troisième un étirage de 2, et entre le troisième et le quatrième un étirage de 4, l'étirage total sera: 1,5 X 2 X 4= 12. Notre but n'étant pas de donner la description des ma- chines, nous supposerons que l'on connaît la manière dont est commandé chaque cylindre d'un banc d'étirage, com- mande représentée d'ailleurs exactement dans la figure i. Nous — — nous proposons de 70 calculer l'étirage total entre le et le 4® cylindre; puis les étirages partiels entre chaque cylindre, afin d'en déduire les moyens de faire varier cet étirage suivant les besoins. Nous avons montré L' que l'étirage E = — ; il suf- Li fit donc, pour obtenir la so- lution, de déterminer les longueurs développées pen- dant un même temps par le I" et par le 4® cylindre et de diviser l'une par l'autre. Or, ces longueurs seront données par le produit du nombre de tours de chaque cylindre par son développe- ment ; cherchons donc le nombre de tours de chaque cylindre par minute, ou mieux, pour un tour du pre- mier A, sur lequel est calée la poulie motrice de la ma- chine. Pour un tour de A, le cylindre D fait : m r P I X — X - X m r i il développera mrp Le cylindre A développe :: A. L'étirage total sera donc : ;tA A m'r'p' E= ■ = X _ mrp D mrp tî: D X ———7 mrp Nous trouverons de même les étirages partiels. 1° Entre A et B, B développe : n q A A n' B^ 4 ^ q' X — X : E, = = X —- « ; ^9 BX--^- n' q' B ^ X /z Í7 B nq m r ^ ^ ^ ^ 2° Entre B et G : Ej = = -r X —;—-, X \ mr G n q nir G X m r rGi X p m r G _ /) 3° Entre G et D : E, = — — K X mr p s D ^ p D X -r-7 X - X - m r s p L'étirage total E doit être égal au produit des étirages par tiels El, Ea, Ej, donc : TA n'q'I PB nq m'r'~\ G ^E= -X—^ p'~\ X X LB nq } LGpXn-i^X q nir _] LpE :Xp-}, et en faisant les réductions : A „ m'r'p' E ' X D mrp résultat identique au premier résultat trouvé. Au moyen de ces formules, on calculera facilement les éti rages à chaque machine. Appliquons ces formules à un exemple. Les diamètres des cylindres A, B, G, D, sont respective ment de 82, 27, 27 et 82 millim.; m — 3o dents; m' = 120 — 77 — 37 r' 6o n = 24 ; /i' = 6o ; y et ^' = 4o ; /) == ; 2Ü r = ; ; d' = 36 ; s = 70. Il est clair qu'en remplaçant, comme nous le faisons ici, les diamètres par les nombres de dents, nous ne changeons rien aux calculs, ces deux quantités étant encore proportionnelles; il est plus facile de savoir exactement le nombre des dents d'une roue (elles sont le plus souvent marquées) que d'en dé- terminer le diamètre. T32 120 X 60 X 36 L enrage total E = = ^ X 8,98. 3^ ^ 3^ ^ 32 60 X „ T. 1 4o L etiraqe entre A et B = — ^ X —; 4j— = 2,00. 27 24 o ^ X _ ^ 27 6oX4o 120x60 L étiraq^e entre B et G = — X —; r~ X ;r- ==2,6. 27 24X4O 3OX37 27 36 entre CetD = — — = — i,ib. 32 26 « Le produit des étirages partiels donne l'étirage total : 2,96 X 2,6 X = 8,98. Les constructeurs peuvent dans les commandes apporter d'autres dispositions que celles qui viennent d'être décrites ; les calculs s'effectueront de la même manière. En examinant le croquis ci-dessus, on voit qu'en rempla- çant le pignon de change r qui commande le troisième cylindre par un pignon plus grand, par exemple, la vitesse de ce cylindre et par conséquent celle du quatrième s'en trouvera augmentée ; elle tendra donc à se rapprocher de celle du pré- mier cylindre, par conséquent l'étirage diminuera. L'inverse aura lieu dans le cas contraire, c'est-à-dire que si on remplace le pignon par un pignon plus petit, l'étirage deviendra plus grand. 11 en résulte, que les pignons de change sont inverse- ment proportionnels aux étirages. Cette conclusion découle également de la position du terme r au dénominateur dans 17. • --111),- A generate de 1 m'r'p' expression etirage : E = — • — Pour — un pignon l'étirage Ej, sera 78 A ^ El m'r'p' = Dfr X m r j p d'où A m'r p' 1E7 ñ X D mrp El A m'r'p' r Uñ X mr^p d'où En Dans l'exemple numérique précédent, avec un pignon de 87 dents, l'étirage est de 8,98, si on voulait un étirage de g,5, on aurait : : a; =M^ = 355 — 2 • 6® — 5 — 3 0,12X8X8X9X4X4,5X5 Le numéro final N = ■ 8x8x8X1X2X3 Écartements et pressions.— Théoriquement, l'écartement entre deux cylindres est la distance entre leurs axes ; mais cet écartement est plus faible, en pratique, de quelques milli- mètres, k cause de l'aplatissement causé par la pression exercée sur eux. L'écartement dépend de la longueur des fibres, en sorte qu'on peut poser en règle générale : telle longueur de fibres, tel écartement. On doit également tenir compte, dans la détermination des écartements, de l'épaisseur de la nappe, de l'étirage et de la pression. Plus l'étirage est faible, plus on pourra écarter et, réciproquement, plus l'écartement sera grand, moins devra être forte la pression. C'est pour la première raison (l'épais- seur de la nappe) qu'entre plusieurs paires de cylindres, l'écartement est plus grand entre les derniers cylindres (côté de l'entrée du ruban) qu'entre les premiers. Nous indiquerons pour chaque machine les écartements convenables. Les cannelures des cylindres cannelés diminuent de gros- seur à mesure que le ruban s'affine, leur nombre augmente par conséquent. Les cylindres de pression sont formés d'un axe en fonte qu'on entoure d'une enveloppe en drap, puis d'une seconde en peau lisse, pour avoir une surface élastique, point très im- portant. Pour la pression à exercer sur les cylindres supérieurs, on emploie plusieurs dispositions : 1° La pression libre; le poids du rouleau supérieur suffit dans ce cas pour faire pression ; 2° La pression directe qui s'exerce au moyen de contre- poids, reliés au cylindre par crochets et tringles; 3° La pression par leviers. Les leviers employés sont ceux désignés en mécanique sous le nom de leviers du 3® genre, dans lesquels la puissance ou la pression s'exerce entre le point d'appui et la résistance ou le contrepoids. Dans les leviers, la puissance P, la résistance R et leurs bras de levier ou la distance de chacune d'elles au point d'appui sont liées par la relation suivante (fig. 2) : R r _ FILATURE DU COTON. 6 De sorte que, connaissant trois quelconques des qualités on en déduira facilement la quatrième ; Rr Vp Rr 82 P = R = T' R" Application numérique. — Un poids de lo kilogrammes est accroché à l'extrémité d'un levier ; la distance au point d'appui est de 255 millimètres, la distance de la tige de pres- sion au même point est de 35 millimètres, quelle est la pres- sion exercée sur chacun des cylindres ? ïO 255 p = = 72''^,86 sur les deux 35 cylindres. et pour un : c 72,86 = 36kg,43. Les trois autres quantités incon- nues se détermineraient de la même manière. Exemple : Quel est le poids à appliquer à l'extrémité du levier à une distance de 255 millimètres du point d'appui ? -F 86 X 35,7' 2 . -T R = = 10 h--- 255 kilogr., etc.. etc. Fig. à DE LA TORSION — 83 — Les torsions pour des numéros difféi^ents sont proportion- nelles aux racines carrées des numéros, c'est-à-dire que : En désignant par T et T' les torsions pour deux numéros N et N', on a : v/^ T' - d'où T' = T VN'' Exemple. — La torsion pour la chaîne 27/29 étant 90 tours par décimètre, quelle sera la torsion adonner à la chaîne 82? T' = 90 X = 98 tours. \/28 La torsion pour la trame 36/38 est de 77 tours par déci- mètre, quelle sera la torsion pour la trame 26 ? T = 77 X ^-== = 68 tours. v/37 Cette loi est, pour les mêmes classements de cotons d'une application suffisamment exacte dans la pratique. La torsion varie avec la longueur des fibres et on peut admettre, en outre de la loi précédente, qu'elle est inversement proportion- nelle à la longueur des fibres. Nous indiquerons pour les bancs à broches, métiers à filer et continus les formules et coefficients applicables aux diiTé- rents cotons et à différents fils. - 84 - Tableau des racines carrées des nombres de i à loo. xn en OJ en » » tí tí RACINE tí RACINE RACINE ti RACINE PH tí CN tí tí tí S CARR:éE. ?? CARR¿E. CARK/.E. CABK¿E. o 0 6 0 » iz; » • I I,000 £6 5 ,099 5i 7.141 76 8,717 2 i,4i4 27 5,196 52 7,21 I 77 8,774 3 1,732 28 5 ,291 53 7,270 78 8,831 4 2,000 2J 5,385 54 7,347 79 8,888 5 2,336 3o 5,477 55 7,4I6 80 8,944 6 QU2A,L4I49 3i TÉS DE COTON 5,567 56 7,483 81 9,000 CHOIX DES SUIVANT 7LES NU2M,645 32 57 7,549 82 9,o55 ÉROS A OBTENIR5,656 8 2,823 33 5,744 58 7,6I5 83 9,110 Le choix des co9tons en v3ue,0d0e0la produc3tio4n de tel ou5t,e8l 3o 59 7,681 84 9,I65 n'est 1 60 85 numéro 9,219 pas0indifférent3. ,162 35 5,916 7,745 Certains articl 86 IeIs, tels que3c,e3uxi6destinés au3m6ercerisage6(',)0, 00 61 7,810 9,273 à la bonneterie,1e2tc., exigen3t,4de6s4numéros e3n7qualités de6c,o0- 82 62 7,874 87 9,327 ton qui sont égail3ement prop3re,6s oà5filer des nu3m8éros plus fi6ns,.i64 63 7,937 88 9,38O On fait ainsi ie4n Jumel p3e,igné Jume7l 61des numé3ro9s i, 2, 5, 61,02, 44 64 8,000 89 9)4^3 12 pour mercerisage, en et i5 3,872Géorgie pe4ig0nés des n°* 260,à324 65 8,062 90 9,486 i6 4,000 41 6,4o3 66 8,124 91 9,539 (i) L'opération dû mercerisage, aujourd'hui très connue, a pour but de donner 17 immergeant4le,s 1fil2és3dans la soud4e2caustique à 35°6, ,e4n 80 67 8,i85 92 9,591 au coton du brillant en même temps qu'ils so1nt8soumis à une4te,n2sio4n2maxima. 43 6,557 68 8,246 93 9,643 19 4,358 44 6,633 69 8,3o6 9'+ 9,695 20 4,472 45 6,708 70 8,366 95 9,746 21 4,582 46 6,782 71 8,426 96 9-797 22 4,690 47 6,856 72 . 8,485 97 9,848 23 4,795 48 6,928 73 8,544 98 9,899 24 4,898 49 7,000 74 8,602 99 9,949 25 5,000 5o 7,071 75 8,660 ICO 10,000 4o, avec des cotons qui pourraient être employés k filer des n°* 80 k 100. Le tableau suivant indique les différentes qualités k em- — 85 — ployer pour produire le plus économiquement possible, les divers numéros de filés. N°» 0,5 k 4- — Déchet des déchets. Duvets de cardes. Dé- bourrures de chapeaux, de tambour, de peigneur, de déchets travaillés. Balayures. N°® 4 h i4- — Déchets de coton neuf. Duvets de batteur, de cardes, débourrages divers, blousses provenant de coton neuf. N°® 10 k 2.0. — Cotons de l'Inde, de la Chine, du Japon, du Levant, Amériques courts 20 millimètres. N°® 20 k 4o. — Amériques 25 k 3o millimètres Orléans, Texas, Uplands, Mobile, Benders, Juméis de qualités infé- rieures et moyennes pour les trames, supérieures pour les chaînes. N°* 4o k 60. — Juméis purs ou Louisianes longs, Géor- gies, cotons de l'Amérique du Sud, Pérou, Tahiti, etc. N°* 60 k 120. — Juméis Gallini qualités supérieures. Juméis Abassi qualités blanches supérieures, Géorgie L/S, Tahitis, etc. N°' 120 k 3oo. —GéorgiesL/S, Sea-Island, Fidji et Floride supérieurs. N°® 3oo et au-dessus. — Géorgies L/S qualités de choix et triées spécialement. OPÉRATIONS MÉCANIQUES DE LA FILATURE L'ensemble des opérations de la filature du coton com- prend ; I. — Réception des cotons ; leurs mélanges. II. — Les opérations de démêlage et de nettoyage sur grosses quantités, par les ouvreuses et les batteurs. III. — Les opérations de démêlage et de nettoyage par l'attaque fibre à fibre, au moyen des cardes et des peigneuses. IV. —Lain i nage du coton et formation d'un ruban homo- gène, par les étirages. Y. — Affinage progressif par les différents passages de bancs à broches pour arriver au numéro exigé par le filage subséquent. YI. — Filage, en vue d'obtenir le numéro et la torsion de- mandés, par les métiers a filer renvideurs et continus. I. — RÉCEPTION DES COTONS Le coton doit être vérifié à son arrivée à la filature, au double point de vue de la qualité et du poids. Si celte opération a été faite par un courtier au port de débarquement, on peut se borner à une contre-épreuve limi- tée à quelques balles seulement. Si l'opération n'a pas été faite par un courtier réception- naire et arbitre, il est nécessaire, surtout pour les cotons d'Amérique, de peser les balles, de prélever des échantillons sur chacune d'elles et de les classer avant de les ranger. Les balles sont mises en magasin par piles parallèles en ménageant, autant que possible, des passages pour permettre de compter les balles ou de vérifier les marques des lots, lors des inventaires. — — Mélanges. — Plusieurs lots de balles peuvent servir k com- 87 poser un mélange. D'un lot k l'autre, et même d'une balle k l'autre, dans le même lot, il y a des différences. Par le mé- lange, on arrive k constituer une moyenne uniforme. Il est lit |ir donc avantageux d'effectuer les mélanges sur de grandes quantités. f -89 - Dans les mélanges faits manuellement, le coton des diffé- rentes balles est superposé par couches horizontales, et est enlevé ensuite par tranches verticales pour être remis aux ouvreuses. Mais on opéreles mélanges surtout mécaniquement àl'aide de machines appelées brise-balles (JBale breaker^ combinées avec des dispositions de toiles sans fin qui amènent le coton à l'en- droit voulu. La case qui reçoit le coton peut se trouver au même plan que le brise-balles ou aux étages supérieur ou inférieur. La figure 3 représente le Brise-balles k cylindres k étirage, très employé autrefois pour les cotons comprimés k la presse hydraulique. Les types de brise-balles actuellement en usage dérivent des chargeurs automatiques qui furent appliqués d'abord aux batteurs. La figure 4 représente en coupe longitudinale une de ces machines.. L'organe démêleur est une toile forte sans fin B garnie de baguettes munies de fortes aiguilles pointues. Un rouleau égaliseur G et un rouleau détacheur D opèrent près de la toile. Le ventilateur K enlève les poussières. Le coton est amené dans les cases destinées au mélange, par des toiles sans fin. Le mouvement de ces toiles placées au-dessus des cases peut facilement être dirigé dans toutes les directions, par des combinaisons de commandes par pou- lies, courroie droite et courroie croisée. Nous donnons un exemple de cette disposition figure 5. Dans les filatures k étages, les mélanges se font de préfé- rence k l'étage supérieur. En raison de la trop grande Ion- gueur qu'exigeraient les toiles sans fin, les balles parviennent directement k l'étage par un monte-charges. La figure 6 indique une des dispositions les plus employées. Le déplacement d'un même levier soit verticalement, soit la- téralement, permet, k l'aide d'un crochet et d'un câble métal- liquo : 1° D'enlever verticalement la balle jusqu'k la hauteur de l'étage ; i É 2° De la transporter horizontalement dans le local ; 3° De la déposer sur le sol en un point déterminé. — 90 — Mélangesly Brise-balles Batteurs ■-///// //7///////>///'"/ ' Fig. 5. — Disposition de toiles sans fin alimentant les cases du mélange. Triage des balles. — Dans le triage des balles ouvertes à l'avance pour le mélange, il faut essentiellement tenir compte de la sorte de filé k produire. Les cotons fins et nerveux, de longueur régulière, seront réservés pour les chaînes. Les cotons propres et moins ner- veux, pour les trames. 11 faut éviter de mélanger entre elles des fibres de Ion- gueurs trop différentes, k cause de la difficulté de régler les écartements, et de la variation du quantum de déchets aux peigneuses. i Pour un article exigeant de la propreté, il faut choisir des cotons peu chargés, car les machines de filature produisent une épuration du coton qui ne dépasse pas certaines limites. — 92 — Prix de revient des mélanges. — Pour se rendre compte du prix du mélange et établir le prix de revient, on tient un registi^e spécial indiquant la composition de chaque mélange et le prix des différents cotons mélangés. Ci-dessous, un spé- cimen : II. — OUVREUSES ET BATTEURS. Les types d'ouvreuses les plus employées sont : UOuvreuse Crighton (fig. 7). Elle est alimentée à la main ou à l'aide d'une petite ouvreuse à dents (Porcupine, porc- épie). Elle se conmstruit à i ou 2 axes verticaux ou à un POIDS seul » axe vertical comb&iné 0 avec utníe ouvreuse ou un batteur for- OBSERVA- mant des rouleau c3 .g t III il s o " 93 ï ^ o I. S l'I-lIl ^ a;:H s "B t- o o g O O g {/) tí o w f3 go 0) •S 2 « 5 2 • o a o tl gl^ § =2. S , z .3 ... t., O 3 I X s- « d o a.2 o s '« ra cô X 2 05 ^ ® .. O 0S5<8tÛ2. ^ î-, CO 5 -es -3 a> 'O O^ ^ P.^e0n5.gço çg 05 sjaoas cq H piration relié à une boîte à poussières de forme spéciale. Les ventilateurs placés de chaque côté de l'organe ouvreur pro- (luisent un appel n,oo. — Force absorbée : 10 à 12 chevaux. — Poids avec batteur : 6 800 kilogr. L'organe ouvreur est un volant garni de dents et l'alimenta- tion se fait vers la partie supérieure. — — Cette machine convient spécialement aux cotons longue 96 soie, Juméis et Géorgies. Elle est généralement alimentée par une chargeuse auto- matique (Hopper feeder^ représentée en coupe figure 11. Batteurs. — Les batteurs sont alimentés au premier passage soit par une chargeuse automatique, soit plus généralement par des rouleaux produits sur une ouvreuse. Tous les bat- teurs doivent être munis du régulateur à cônes. Le doublage adopté est de 4 rouleaux. Les volants sont k 2 ou 3 règles. — — Les volants k 2 règles s'appliquent aux cotons longue soie, 97 Jumel et Géorgie, etc. La figure 12 représente en coupe longitudinale un batteur simple avec volant k 2 règles. Réglage des volants. — La distance des volants aux pé- dales ou aux cannelés alimentaires est de : 5 k 6 millimètres pour cotons de l'Inde et Louisiane de 20/28 millimètres ; 7 k 8 millimètres pour les Jumel ; 8 k î2 millimètres pour les Géorgie L/S. Plus le coton est chargé, plus l'écartement est réduit. En principe, au moment où une fibre est battue, elle ne doit plus être pincée. L'organe frappeur doit détacher le coton par flocons et la division de la matière, jointe k la vitesse donnée par le volant, favorise l'évacuation des impuretés. Réglage de la ghlle. — L'espace réservé entre les pédales et le premier barreau de grille est variable selon la longueur de fibres et l'état de propreté des cotons travaillés. Plus on l'éduit cet espace, moins il y passe de bonnes fibres. Avec un bon réglage, on ne doit trouver sous la grille que des boutons, des feuilles, du coton mort et des fibres adhérentes aux graines. Les premiers barreaux doivent être plus écartés que les suivants, et leur inclinaison telle, que la direction de la grande face facilite la sortie des corps étrangers et l'entrée de l'air. L'écartement entre les arêtes supérieures des bar- reaux varie avec l'état de propreté du coton; il est de 20 k 25 millimètres. La grille doit être excentrée de 8 k 10 milli- mètres par rapport au volant. S'il reste du coton accroché aux barreaux ou dans le canal conduisant aux tambours mé- talliques, il est bon, après s'être assuré qu'il n'existe plus de points rugueux, de bien frotter les surfaces k la plombagine. En vue de faciliter l'action des ouvreuses et des batteurs FIL.VTUIIE DU COTOX,. 7 1 pour le nettoyage de certains cotons des Indes rudes et gros- siers, on les soumet à la vapeur d'eau dans un appareil spécial, ou plus simplement on les humecte préalablement d'eau s—ur — le tas, à raison de 4 litres pour loo kilogr. de coton environ. 99 Réglage des aspirations d'air. — La vitesse du ventilateur est de I 200 à i 5oo tours par minute. Il est important que l'action du ventilateur soit égale de chaque côté du batteur. Une ventilation plus active d'un côté, en produisant un appel de coton plus fort de ce côté, occasionne des rouleaux coni- ques. On règle la force d'aspiration du ventilateur, et on éga- lise l'action de l'air, au moyen des coulisses de réglage pla- cées dans les canaux latéraux. Le coton ne doit pas être as- piré violemment contre les tambours, mais dégagé de l'organe frappeur avec assez d'énergie pour éviter l'engorgement. Réglage des crémaillères. — Les crémaillères doivent donner une pression égale. Leur engrènement doit être tel que, de chaque côté, les galets appuient en même temps sur les extrémités de l'axe. Le cuir de la friction, pour faire frein, ne devra pas être gras. Si le cuir est gras, il faut le saupou- drer de craie, ou le laver à l'essence de pétrole. Largeur des ouvreuses et des batteurs. Productions. Dé- chets. — La largeur la plus courante est o°*,965 ou 38 pouces anglais. Pour certains emplois spéciaux — tels que la fabri- cation des ouates —on a des batteurs ayant jusqu'à i™,20 de largeur de nappe. Le poids de la nappe varie suivant la production à attein- dre. Le poids de 3oo grammes par mètre est généralement adopté et donne un bon battage. Il peut arriver néanmoins qu'après avoir commencé à travailler normalement des nappes de 3oo grammes, on se trouve obligé, par nécessité d'augmenter la production, à porter ce poids à 35o et même jusqu'à 4oo grammes. Dans ce cas, la vitesse du volant doit être augmentée. à Avec les régulateurs actuels, dans la même qualité de co- ton, la variation de poids d'un rouleau de finisseur ne doit pas excéder 5oo grammes en plus ou en moins. Le poids des 100 — rouleaux de batteur-finisseur est en moyenne de i6 kilogr. 11 n'est pas prudent de dépasser pour le volant i 5oo tours à la minute, sans risquer de nuire à la qualité du battage, et de se trouver dans des conditions de marche peu favorables à la sécurité. Selon la vitesse et le poids de la nappe, un batteur peut produire en lo heures de travail i ooo à i 5oo kilogr. Nous donnons ci-dessous le schéma des commandes d'un batteurde la Société alsacienne de constructions mécaniques. lOI o Ci r- aH 00 N 00 Oí ce ce a> H LT o CO o O g LO O 00 O O o 1 1 ce 2 I> 1 1 «o oc ffi 5 do L^ o lO '« ce O lO ^ Oí o o = o" O o r^ •Xt X X X X c OT X X X X X X X X X p O o LO LO LO H LO LO LO LO LO LO O CO • P >í H u > > E- u ce » L'étirage total de ce batteur est : 280 22 X i5 X i5 X 20 X 25 X 4o X 160 X 98 ^ 6,899 75 3i ' X 65 X 65 X 4o X 4o X 4o X 180 X I "1,978' En admettant un doublage de 4 et le poids du rouleau k l'entrée, k 800 grammes par mètre, le poids k la sortie sera : ^ = —g ^ 344 grammes; en déduisant 2 p. 100 de déchet, il reste 887 grammes par mètre courant. Déchets aux ouvreuses et batteurs. 1° Louisiane. — Une ouvreuse fait en moyenne 2 k5 p. 100 de déchet qu'on peut diviser ainsi ; .1 ,00 Boutons. 0,70 Poussières. 0,80 Evaporation (déchets perdus qui ne se retrouvent pas)- 2,00 p. 100. Au batteur étaleur, on a par exemple : Boutons 8*', 10 Duvet o ,80 Batteurs passés .... o ,92 (coton obtenu après le Chambre k poussière . o ,66 passage des boutons k Evaporation o ,18 l'ouvreuse). 5'', 16 p. 100. Le déchet total sur l'ensemble des batteurs est d'environ 8 k 18 p. 100. 2° Cotons de l'Inde. — Déchets très variables. A l'ouvreuse on a 4 k 5 p. 100. Aux batteurs, 5 k 12 p. 100. En total, i5 k 80 p. 100. 8° Jumel. — 5 k 8 p. 100. 4° Géorgie, L/s. — 4 à 6 p. 100. — io3 — Voici quelques exemples de déchets constatés : Géorgie, L/s. chaîne 80, peignée. Ouvreuse. . . . 8 ,26 | Batteur étaleur . 0 ,89 | ' P' Géorgie, L/s. chaîne 120, peignée. Ouvreuse. . . . i,54 ) Batteurs 0,68 | ^'^7 P- ^oo. .... Jumel et Géorgie, L/s. chaîne 70. Ouvreuse. . . . i,5 ) . „ Batteurs ( P' .... 2,. Jumel blanc, classant good. Ouvreuse. ... i,8 j Batteurs .... 2,6 1 ' Jumel, chaîne 4o, classant fully goodfair. Ouvreuse. . . . 2,00 ) """· Batteurs .... 2.7 j Louisiane, classant fully middling. Boutons. . . . 1,58 1 Duvets .... 0,495 > 5 ,280. Evaporation . . 8,2o5 ) Ces chiffres n'ont évidemment rien d'absolu. Dispositions préventives contre les accidents aux bat- teurs et aux ouvreuses. — Toutes les roues doivent être mu- nies de couvre-engrenages et l'approche des courroies défen- due par une barrière. Des dispositions de sûreté spéciales empêchent le couvercle du volant ainsi que celui du canal conduisant aux tambours de pouvoir être ouverts pendant la marche. La figure i4 en donne un exemple. Divers organes de protection ont été imaginés pour facili- ter, sans accident, l'enroulement de la nappe : des cales sous les crémaillères, une planchette de soulèvement de la nappe, etc., etc. L'appareil Bernard représenté figure i5 est celui qui réalise le mieux les conditions de sécurité voulues. Une poignée P manœuvrée d'un coup sec agit sur une tringle T qui — io4 — produit l'enroulement. Cette tringle est ramenée automatique- ment à sa place. L'ensemble est couvert par une tôle perforée Fig. i4. F qui suit le mouvement de soulèvement de la crémaillère C, afin de ne pas s'opposer à la formation du rouleau. Les volants des ouvreuses et des batteurs doivent toujours , étrè commandés par l'intermédiaire d'un renvoi. Sur la trahs- mission, une poulie fixe et une poulie folle placée sur une douille fixe correspondent à la poulie de commande du ren- voi; lors du débrayage, la courroie reste immobile, et il est 100 — nécessaire de donner une première impulsion à la main à la courroie du volant pour provoquer sa mise en marche (fig. i6). Fig. i6. III. — GARBAGE. Le cardage a pour but de continuer l'épuration commen- cée par les batteurs, en isolant les fibres les unes des autres, en les démêlant, et en les disposant convenablement pour les opérations ultérieures. On atteint cette division complète de la matière en répar- tissant une petite quantité de coton sur une grande surface. L'organe principal de la carde réalise cette condition : c'est le grand tambour, d'un diamètre de 1^,270, animé d'une vi- tesse de i5o à 180 tours à la minute. Il est muni d'une garni- — io6 — ture dont les aiguilles sont inclinées dans le sens de son mou- vement. Le tableau suivant donne la dénomination des divers or- ganes qui, dans les. différents systèmes de cardes, entourent le grand tambour. L'épure figure 17 indique en même temps le sens de rotation et la direction des aiguilles. NOMBRE VITESSE VITESSE de circónférentielle DÉSIGNATION tours DÉS OKGANÈS. circonférentielle celle par du poigneur minute. par minute. étant 1. Millim. Cylindre alimentaire. 60 Briseur (B) 200 3oo-45o 235,fi 353,4 16,48 Grand tambour 11,94 (T). . 1 3oo 150-170 fii2,fi 653,5 42,86 22,09 Chapeau tournant (L) 220 I en 80' Travailleur (0 . . . . 170 io-i5 5,34 8,01 0,373 Nettoyeur 0,27 («).... 100 3oo-4oo 94,25 125 ,06 6,59 Peigneur 4,24 (P) 65o 7-14 I I Débourreur 14»29 29,58 (D) . . . 220 I 200 829,32 Intermédiaire 37,81 (I). . . 220 3o 20,73 0,94 La carde généralement adoptée aujourd'hui est la carde à chapeaux marchants. La figure 18 en donne une vue en per- spective (RevolvingJlat card). Les chapeaux, au nombre de 11 o en moyenne, de 35 mil- limètres de largeur, dont 4o à 45 toujours en contact avec le grand tambour, sont en fonte afin d'éviter tout gauchisse- ment et toute flexion. Ils sont reliés ensemble par des chaînes sans fin à doubles maillons montés sur petite boîte cylindri- que trempée et marchent en général dans le même sens que le grand tambour, à une vitesse très lente. Après avoir quitté le contact du grand tambour, les cha- peaux passent sous un peigne animé d'un mouvement de va- et-vient qui enlève la débourrure, puis sous une brosse qui complète leur nettoyage. De petites brosses fixes plates ou circulaires maintiennent sans duvet les bords de contact des chapeaux. — io8 — La garniture du briseur des cardes à chapeaux mobiles est constituée par un ruban d'acier taillé en dents de scie qui se u « ' S . o o 8-í2S ses t. L'aiguisage se fait habituellement toutes les 3 ou 4 semaines. La meilleure méthode est de diviser les cardes en séries de i5 k 20 cardes et d'affecter k chaque série un matériel corn- plet d'aiguisage : 2 tambours et 2 Horsfall. Certains construe- teurs croient pouvoir préconiser un délai plus long, mais c'est au détriment de la qualité du cardage. La facilité de mise en aiguisage des cardes k chapeaux se prête k l'application pratique du dicton professionnel : aigui- ser peu, mais souvent. L'aiguisage d'une carde dure 5 k 6 heures. Il faut qu'après l'aiguisage la garniture paraisse au toucher, et pendant la ro- tation de l'organe, polie comme un marbre, sans le moindre crochet. Pour donner plus de mordant aux garnitures, on peut faire suivre l'aiguisage d'un passage k la molette Horsfall k disques. Cette mo- lette, représentée figure 28, est compo- sée de 20 k 26 disques d'émeri amincis en tranchant k la circonférence. Les organes tournant k leur vitesse nor- male, la molette k disques, animée d'un mouvement de rotation très rapide et d'un déplacement latéral très faible, pé- nètre de i 1 /2 k 2 millimètres dans la garniture. Trois k quati'e passages de la molette 23. sont suffisants. Lorsque les Fig. disques, très fragiles, sont émoussés, on les affûte sur une meule k émeri. Pour égaliser les chapeaux, on fait usage de machines k aiguiser dans le genre de celle représentée figure 24 qui ai- guise 3 chapeaux simultanément. Le volant A règle l'appi^o- che du chapeau. Le levier manivelle B donne le mouvement de va-et-vient. L'aiguille indicatrice dont est munie la pièce C Fig. 24. — Machine à aiguiser les chapeaux. permet de vérifier la hauteur de la garniture avec une très grande précision. Lorsqu'une maladresse ou un accident amène la rupture d'un chapeau à une carde, la machine à aiguiser fournit le chapeau de remplacement aiguisé à la même hauteur que les autres chapeaux delà carde. - 117 — — Cylindres à aiguiser. — Émeri. — Carborundum. La figure 25 représente le cylindre à aiguiser avec son mouve- ment de va-et-vient produit par le talon A qui se fixe dans le coussinet du support ; la figure 26 représente la molette trotteuse de l'appareil Horsfall. Un mouvement différentiel placé à l'intérieur de la poulie M assure la vitesse de transía- tion de la trotteuse. La molette de l'appareil Horsfall et le tambour à émeri ne doivent pas dépasser 120 millimètres de diamètre à cause de la flexion résultant du poids des appareils. Il est difficile d'obtenir les rouleaux à aiguiser pleins par- faitement droits et cylindriques. Aussi vaut-il mieux les cons- tituer par un tube en acier meulé parfaitement rond, qui est en même temps plus léger. Ces organes se garnissent actuellement avec du ruban émerisé d'une épaisseur aussi minime et aussi uniforme que possible. Ce ruban est monté sous tension, sans colle et fixé sur le rouleau a chaque extrémité, par une petite plaque main- tenue par une vis. La largeur du ruban est en moyenne de 38 millimètres = I pouce 1 /2. Les n°®7 et 4o sont employés pour les garnitures en acier trempé et les n°® 5 et 6 pour les garnitures ordi- naires. Ces rubans se fabriquent avec stiàes : c'est le genre géné- ralement adopté. Quand l'émeri est usé dans un sens, on retourne l'organe aiguiseur pour utiliser les parties non usées. Le carborundum remplace avantageusement l'émeri. Les rubans de carborundum se fabriquent comme ceux d'émeri. Le carborundum a des arêtes plus mordantes que l'émeri; il aiguise plus vite en échauffant moins les aiguilles. Les Fig. 20 et aG. ■— Cylindre à aiguiser. Appareil Horsfall. — iig — numéros employés sont 3o à 4o et 5o suivant la progression des numéros de garnitures. Il y a très peu de différence d'un numéro à l'autre. Réglage des cardes à chapeaux marchants. — La dis- tance de l'auge alimentaire au briseur est réglée à o^'^jS à l'aide d'une lame d'acier calibrée de cette épaisseur. Celle du briseur au grand tambour avec une lame de et celle des chapeaux et du peigneur par rapport au grand tambour, avec une lame de o'"'",6o à o™'",20. Après l'aiguisage, les chapeaux sont abaissés jusqu'au moment où, en appuyant la main en leur milieu, le léger bruissement de contact des aiguilles se fasse sentir. On desserre alors légèrement jus- qu'au point où le bruissement n'est plus sensible, et les cha- peaux sont bien réglés. Dans le cas où l'opérateur n'est pas certain de son réglage, il profite de l'arrêt de la filature pour le contrôler; l'oreille perçoit mieux alors le degré de frotte- ment des aiguilles entre elles. Dans les cardes à chapeaux marchants, la condition essentielle de bonne marche e.st que le tambour et le peigneur soient parfaitement cylindriques ; la vérification de ces organes, sous ce rapport, doit être poussée à l'extrême. Il est également indispensable que ,la surface des chapeaux reste concentrique à celle du grand tambour. Pour cette vérification on enlève 3 chapeaux au moins : deux aux extrémités et un au milieu, et par les ouvertures libres on s'assure, à l'aide d'un petit calibre coudé, de la position exacte des chapeaux. En cas de variation de la concentricité, on y remédie par le déplacement du cintre mobile et celui du grand tambour. Les constructeurs fournissent, avec les machines, des cali- bres (lames d'acier) aux épaisseurs voulues indiquées ci- dessus. Nous donnons dans le tableau suivant l'épaisseur en milli- mètres des calibres de la jauge française Pétrement et les numéros correspondants de la jauge anglaise (d'après J. Deiss). 120 INDES. AMÉRIQUES. JUMELS. ORGANES. NuméroB Épaisseur Numéros Épaisseur Épaisseur Débourrage, nettoyage et graissage. — Le débourrage du en en Numéros en grand tambour et du peigneur s'opère à l'aide d'unaenbgrolassise. milli- milli- acier anglais. anglais. milli- en non trempé dont les brins sont légèrement inclinés mètres. mètres. mètres. dans le sens du mouvement. La carde étant arrêtée, on place la brosse dans ses Tamsubppoourtsrsepétcibaurxi,sleesquurels doivent être ré- glés de manière que la brosse . pénètre de 3 . à 4 millim3è?tres 0, i8 34 0,24 33 0,26 dans la garnituTrea. mbour et chapeaux Le cylindre débmouarrrecuhr arençotsit un mouvement de ro,t3a0tion 0,20 3? 0, i8 38 0, lO rapide d'une coTrdaempabssoauntrdaents lpaegoigrgne edeulra p. oulie fo3ll6e et 0,20 3? o,i8 38 0, i6 le tambour est actionné lentement à la main ; on facilite ce dernier mouvement en faisant passer légèrement la courroie sur la poulie fixe. Le cylindre débourreur se couvre d'une couche épaisse de débourrure formant nappe et qui est en- levée par une plaque de carde à main après le débourrage de chaque organe. Suivant la nature et le degré de propreté des cotons travaillés, ce débourrage s'opère pour le grand tambour et le peigneur de deux à quatre fois par jour; deux à trois fois pour les cotons des Indes bas, Amériques à forte pro- duction ; trois fois pour cotons d'Amérique moyens et Juméis peignés ; quatre fois pour Amériques fins et Juméis cardés. Les déchets sous les briseurs doivent être enlevés chaque matin au commencement du travail ; toutes les semaines on enlève le duvet sur les côtés de la carde. Tous les samedis, la carde est nettoyée complètement dans toutes ses parties. Les courroies de commande sont nettoyées deux fois par semaine avec une vieille garniture clouée sur planchette. Outre le réglage, la régularité du graissage est une des cou- ditions de bonne marche de la carde en raison de la grande quantité des poussières qu'elle développe. Les soigneurs de 121 carde doivent connaître exactement tous les trous de graissage ; ils doivent veiller k ne pas projeter d'huile sur les garnitures, car l'huile dissout la colle du tissu et occasionne des agglo- mérations de duvet difficiles k détruire. L'huile qui a servi au graissage du grand tambour doit être recueillie dans un récipient spécial placé k l'extérieur. Si on la laisse couler le long du bâti intérieur, .elle imprègne k la longue la garniture. L'huile employée pour les graisseurs ne doit pas être trop fluide ; il est bon de mélanger k l'huile ordinaire un peu d'huile k cylindre. Lors d'un arrêt d'une carde pour un ou plusieurs jours, il faut avoir soin de retirer les graisseurs du grand tambour. On emploie pour les boîtes k graisse du peigneur et du briseur de la graisse consistante que l'on remplace au moment de chaque aiguisage. Tableau. X lo w iíO X O vd- 00 « X o o X II O o ií5 3oo iíi X X M § o o lO o • le-tout collé au caoutchouc. Un pli coton, j Tissu très élastique (pas assez de consistance), pour emplois spéciaux. Bien que le tissu II soit le plus communément employé pour chapeaux et peigneur, l'usage du tissu III employé pour tambour est plus favorable à la coFnsiger.vat3ioon. des garnitures, Fig. 3i. les aiguilles présentant souvent, par endroits, une moindre ré- sistance à la casse. Ces petites irrégularités du fil d'acier dues à la trempe et au recuit ne se constatent qu'à l'usage ; elles ne sauraient être complètement évitées. La fabrication du fil d'acier trempé et recuit pour garni- tures de cardes a exigé de longs essais suivis de nombreux déboires au début; actuellement, l'aiguille est moins cassante et plus régulière. Le fil d'acier, étant plus élastique que le fer, permet un travail plus énergique, conserve mieux le tranchant, exige des aiguisages moins fréquents, et a plus de durée. Une garniture en aiguilles d'acier dure de i4 à i5 ans; la garniture en fer doux est hors de service au bout de 8 à 10 ans. Les aiguilles en fer étaient formées d'un fil de fer rond. Vers i885, on a essayé des fils de section triangulaire, et de forme plate dans le sens de la marche. La forme triangulaire a eu peu de succès et de durée. La FILATUaE DU COTON. 9 — 13o — forme aplatie dans la partie de l'aig aille au-dessus du croc est aujourd'hui universellement adoptée. Cette partie plate est obtenue, soit par pression, soit plus généralement aujour- d'hui par un aiguisage latéral. Les aiguilles amincies par l'aiguisage se bourrent moins que celles aplaties par pression. Le coude du croc de l'aiguille se trouve à i/3 de la hauteur de celui-ci, à partir de la surface d'implantation, pour le tam- hour, et à i/4 pour le peigneur. La base et la pointe de l'ai- guille sont sur le même rayon. Numéros ou peuplement des garnitures. — Les garni- tures se désignent par des numéros français et des numéros anglais : le numéro français indique le diamètre du fil ; le nu- méro anglais indique le peuplement, c'est-à-dire le nombre d'aiguilles contenues dans un pouce carré anglais. Il y a une relation entre le peuplement et le numéro du fil employé. Le tableau suivant indique la concordance entre les numé- ros anglais et les numéros français du fil d'acier, ainsi que les diamètres en millimètres correspondants. Tableau donnant le numéro anglais, le numéro français et le diamètre du fil des garnitures (jauge Pétrement). NUMÉROS DIAMÈTRE NUMÉROS DIAMÈTRE en en AKOLAIS. FRANÇAIS. MILLIMÈTRES. ANGLAIS. FRANÇAIS. MILLIMÈTRES. 21 0 0,90 3o 18 0 ,34 22 2 0,80 3i 20 o,3o 23 4 0,70 32 22 0,28 24 6 0 ,65 33 24 0,26 25 8 0,60 34 26 0,24 26 10 0 ,55 35 28 0,22 27 12 o,5o 36 3o 0,20 28 i4 0 ,44 37 32 0,18 29 16 0 ,38 38 34 0,16 Une garniture fine, c'est-à-dire d'un numéro élevé, donnera un meilleur cardé qu'une garniture grosse. Il y a néanmoins une limite à la finesse de la garniture. — i3i — Les aiguilles sont boutées suivant trois dispositions : En ligne — En chaînette — A côtes ou colonnes. Ligne i dent. Ligne 2 dents. Chaînette. Côte ou colonne. Le boutage à côtes est généralement adopté pour les ru- bans; la chaînette et la ligne pour les chapeaux. La garniture en chaînette est préférable pour les chapeaux ; elle donne un meilleur cardage. Les fabricants de garnitures recommandent le boutage en ligne, l'aiguisage latéral de la chaînette présen- tant des difficultés. Tableau indiquant les relations entre les numéros de garnitures anglais et français, et les peuplements usités. NUMÉKOS NUMÉROS NOMBRÉ dcR D'AIGUILLES GARNITURES. DU FIL. (moitié des pointes). Par Par Par Anglais. Français, Anglais. Français. centimètre carré centimètre carré (des pouce carré (calculé). prix courants). anglais. 5o iC 27 12 19.375 18 125 60 18 28 i4 23,25 23 lüO 70 20 29 16 27,125 26 80 22 .30 175 18 3i 3o 200 90 24 3i 20 34 ,721 34 225 100 26 32 22 38,761 38 25o no 28 33 24 42,625 42 275 120 3o .34 26 46,5 46 3oo i3o 32 35 28 ¿0,375 5o 325 1^0 34 36 3o 54,25 54 35o i5o 36 37 32 58,125 58 375 Le fabricant peut varier le peuplement des gaimitures, à la demande du filateur suivant la matière k carder et la qua- lité k obtenir. Nous avons indiqué en regard des numéros anglais de gar- niture, les numéros français correspondant k la même garni- ture ; mais, en réalité, le vrai numéro français qui devrait être le même que celui du fil est de quatre numéros plus gros. C'est ainsi que le fil n° 12 correspond au n° 16 de garniture. Numéros des garnitures employées généralement. Cha- Tambour. Peigneur. peaux. I, — Cardes à chapeaux marchaiils (revolving). N" N" X" Indes, production environ 70 kilogr 26 28 28 Amérique ordinai", production environ 5o àC5 kilogr. 28 3o 3o Amérique, production environ 40 kilogr. et Jumel pour peignage 28 32 . 32 3ü 32-34 32-34 » r II, — Cardes à chapeaux Ilxes. Amérique et Jumel pour peignage, production en- 1/3-22-24 26 28 à '/3-26 viron 3o 4» kilogr '/3-28 '/i-3o Jumel cardé fin, production 20 à 28 kilogr .... 3o 34 '/¡-' 32-,34 Clia- Tra- Net- Tambour. Peigneur. peaux. vailleur. toyeur. III. — Cardes mixtes. N" N" N" N" N" Amérique et Jumel pour peigné, 28 3o '/3-28 26 2/3-30 24 production environ 3o-4o kilogr. Jumel cardé, production 20-25 ki- 3o 34 '/3-32 28 26 logr ^'3-34 Tra- Net- Tambour. Peigueur. vailleur. toyeur. IV, — Cardes à hérissons. N" K" N" Cotons de bas classements pour gros nu- méros, ou cardare en gros pour cardes 24-26 26-28 24-26 ' flleuses, production 80 kilogr 28 P à 24 Cardes flleuses. Déchet mélangé de coton 28 < 2 a 26 26 neuf, production 60/80/100 kilogr. 24 . . . ' 3 à 28 Cardes flleuses, gros déchets, production( 26 1/3-24 26 100/110 kilogr j -I3-26 — i33 — Montage des garnitures. — Le grand tambour et le pei- gneur sont garnis de rubans ; les chapeaux, de plaques. Avant de monter une garniture, l'organe à garnir est dé- barrasse de toute trace de graisse ou impureté pouvant pro- duire une aspérité ou saillie. Il est ensuite ciré avec une solution de plombagine dans de l'alcool pour en rendre la surface bien lisse et lustrée. Les chevilles en.bois des tam- hours sont affleurées et les trous qui pourraient se trouver vides sont bouchés par des chevilles en bois et avec du mastic de vitrier. On ne déboute plus, comme autrefois, l'extrémité du ruban pour former une pointe ; cette manière d'opérer donnait aux extrémités des tam- hours des bords de garnitures coupées à la main, dégarnies d'aiguilles, et par suite irréguliers. Actuellement, on fait avec Ruben monté la garniture un tour autour de l'organe avec entaille. à recouvrir et on trace un repère à la craie. A cet endroit, on coupe du côté intérieur moitié de la largeur du ruban, et on déboute sur la demi-circonférence du deuxième tour (fig. 3i his). Avec ce procédé, le bord extérieur est le bord Ruban monté naturel de la garniture, il peut ainsi s'ap- avec pointe. puyer exactement contre les rebords du grand tambour ; il en résulte toutefois 3i bis. un inconvénient : quand, Fig. par suite d'un montage manqué, il faut retendre une seconde fois le ruban : l'entaille ne correspond plus et l'on est obligé d'ajouter un autre bout de gaimiture à l'extrémité. Il existe différents systèmes d'appareils pour le montage des garnitures. La figure 32 représente le montage d'un pei- gneur F à l'aide de l'appareil Dronsfield Brothers, muni d'un indicateur de tension. Le treuil U fixé sur l'axe de l'organe actionne celui-ci. La chaîne L agit sur la vis K qui déplace — i34 — le chariot-guide A. La tension du ruban est assurée par le serrage à vis du coulisseau D qui appuie sur la garniture. Pour un ruban de grand tambour de 5o mill, de large, la tension doit être en moyenne de 3oo à 320 Ib. (Ib = 453 gram- mes); pour un ruban de peigneur, elle est de 200 à 210 Ib. Le cbariot-guide du ruban avance automatiquement et doit suivre les spires successives de l'enroulement. La roue L varie avec la largeur des garnitures. S'il y a du retard ou de l'avance, la manivelle M permet de ramener le chariot au point néces- saire. Un montage trop oblique peut amener la rupture des rubans, toute la tension se portant sur une lisière. Les tours successifs des rubans sont fortement serrés les uns contre les autres et chaque spire est maintenue par une pointe spéciale. L'extrémité du ruban est déboutée et montée comme l'a été le commencement. Dans les premières cardes à chapeaux marchants, les gar- nilures des chapeaux étaient fixées à l'aide de rivets en plomb ; les têtes de ces rivets étaient attaquées par la garniture du grand tambour. Actuellement, toutes les garnitures de cha- peaux sont maintenues à l'aide de deux bandes métalliques dont un des bords est agrafé dans une rainure pratiquée à cet effet dans la fonte du chapeau et l'autre bord dans le tissu de la garniture. Ce mode de fixage donne une parfaite égalité de tension. Soins à donner aux garnitures. — Défauts. — Il faut sur- veiller de près les garnitures pendant l'aiguisage, le réglage et le débourrage. L'aiguisage et le réglage seront confiés à des ouvriers consciencieux, ayant le sens de l'ouïe très déve- loppé. Un aiguisage trop dur produit des crochets, de fortes bavures ou des cavaliers (aiguilles qui dépassent le niveau de la garniture). Quelle que soit la difficulté du travail, il faut arracher les cavaliers ou arriver à les plier dans leur forme primitive, car tout cavalier est une cause de boutons. 11 faut laisser la carde embourrée, si elle doit rester arrêtée pendant quelque temps. Quand la garniture devient humide pour une cause accidentelle, on la saupoudre de talc. Le talc est préférable à la plombagine qui noircit le coton. Dans un local de cardage humide,, la brosse des chapeaux s'imprègne d'eau et imprègne à son tour le bas de la garni- ture et le tissu. La gaimiture se bourre et les aiguilles perdent leur élasticité et même se brisent. Ou bien encore, la brosse — i36 — conserve les filaments longs, et les rend pliés dans le dos de la garniture. Quand les aiguilles des garnitures tombent en dépeuplant le ruban dans le sens de sa longueur, l'acier a été mal recuit à la trempe et est resté cassant. Largeurs. — Longueurs. — Prix des garnitures. — Les largeurs employées généralement pour les diverses garnitures sont les suivantes : Tambour Se*"™ Peigneur 38 Travailleur 38 Nettoyeur 25 Intermédiaire et débourreur 38 Chapeaux 35 et 4o Les longueurs nécessaires pour une carde ayant un tambour de 5o"= i'°,27 et un peigneur de 24" = 0™, 612 sont respec- tivement de 76 mètres et 48™,5o. Prix des garnitures (Janvier 1902). LARGEURS DES RUBANS. N° 20. N" 22. N» 24. N» 26. N° 28. N» 30. 25 millimètres, le mètre courant 1.27 1,26 i,4o I' 53 1,67 1.76 38 — — 1,80 i>90 2,o3 2 16 2,34 2,52 46 - - 2,07 2,25 2 .43 2 60 2,98 3,10 01 — — 2,40 2,57 2,80 3 02 3,24 3,47 56 — — ...... 2 ,5? 2,75 2,97 3 20 3,42 3,65 Chapeaux, le mètre carré 61,40 66,3o 71,20 78 20 85,10 91,00 Le regarnissage des chapeaux revolving se paye 2 fr. 5o pièce, garniture aiguisée. Un port à la charge du filateur. Pour une commande de garnitures, il e.st nécessaire d'éta- blir la longueur exigée pour chacun des organes à garnir. En désignant par L la largeur, par D le diamètre du tam- hour, par l la largeur du ruban, la longueur R de ruban né- cessaire sera : R = t xtc D. Exemple. — Un peigneur a o™,525 de diamètre et i™,o45 de large, le ruban à employer a 87 millimètres, la longueur sera : ^ R == X 3,i4 X 0,525 =47™,20. 0,007 La longueur donnée par ce calcul suffit. L'allongement du ruban, dû à la tension pendant le mon- tage, compense le déboutage. Brosses à débourrer et à polir. — Les brosses à débour- rer les grands tambours sont munies de dents longues, flexi- bles et inclinées. La bonne qualité de ces brosses est indispensable pour donner un débourrage complet sans en- dommager la garniture et sans lui enlever de son mordant. Les brosses à polir ou à brunir pénètrent dans la garniture pour polir les dents et enlever les crochets et les bavures causés par l'aiguisage. Ce sont surtout les chapeaux qu'il faut soumettre à l'action de la brosse à brunir afin de maintenir toujours les garnitures polies pour éviter le bourrage. Les numéros des brosses varient d'après les numéros de la garniture de carde. Pour une garniture fine il faut prendre des brosses k débourrer et à polir, fines également. Les gar- nitures de brosses s'aiguisent latéralement pour faciliter leur action. Le tableau suivant donne quelques indications du numéro de brosses à employer pour différents numéros de garnitures de cardes. NUMÉROS NUMÉROS NUMÉROS DE LA BROSSE DES GARNITUKES DE LA BROSSE de cardes. débourrer. à polir. 24-26 18-22 20-24 26-28 20-24 22-2() 28-80 22-26 24-28 80-82 24-28 26-80 N°® 18-22 de la brosse à débourrer veut dire que la garni- — i38 — ture est faite en n° de fil i8 qui, aiguisé latéralement, fait du n° 22. La hauteur moyenne des garnitures de brosses est i8 mil- limètres. Le peuplement des brosses est de : N°® i4 — 10 aiguilles au centimètre carré. i6 — 12 id. i8 — i4 id. 20 — i8 id. 22 20 id. 24 22 id. 26 — 22 -24 id. Double cardage. — Grâce aux perfectionnements apportés aux ouvreuses et aux batteurs pour arriver k une meilleure épuration du coton, et depuis l'emploi pratique des cardes k chapeaux marchants, le double eardage est de plus en plus abandonné, car les résultats ne sont pas en rapport avec l'ac- croissement de matériel, d'emplacement, de main-d'œuvre, etc., qu'il nécessite. En outre, par leur passage répété entre les aiguilles, les fibres sont énervées et fatiguées et le fil pro- duit est moins résistant. En ralentissant l'alimentation pour réduire la production k 2 .5-28 kilos en 10 heures, on arrive k avoir en simple cardage un produit qui est très approché, en qualité, de celui du dou- ble cardage. On n'emploie plus guère le double cardage que dans les fila- turcs où il se trouvait installé avant l'apparition des cardes k chapeaux marchants et pour des numéros supérieurs k 34 chaîne et 4o ou. 45 trame Amérique. Au delk de 60 et 70 en Jumel, le coton est généralement peigné et n'est plus alors cardé qu'une fois. Dans le cas du double cardage, on diminue au premier pas- sage la vitesse du grand tambour; au deuxième passage, les garnitures employées sont plus fines. On emploie généralement — 1^9.— pour le premier cardage des cardes à hérissons, et pour le se- cond, des cardes à chapeaux marchants. Pour assurer le déroulement des rouleaux de réunisseuse, les cardes du deuxième cardage (en fin) ont deux cylindres dérouleurs. Les rouleaux nécessaires pour alimenter les cardes du deuxième cardage sont produits sur des machines à réunir. La figure 33 donne le schéma d'une de ces machines ; elles ont deux cylindres cannelés et sont munies de casse-mèches et d'un système automatique d'arrêt quand le rouleau est rempli. j Elles se construisent en : | 220 millimètres de large, 22 rubans. Poids du mètre de | nappe : 60 grammes. Production par heure : 60 kilogr. | 310 millimètres de large, 3o rubans. Poids du mètre de nappe : 76 grammes. Production par heure : 76 kilogr. i 490 millimètres de large, 48 rubans. Poids du mètre de ; nappe ; 180 grammes. Production par heure : 160 kilogr. 1 Surface occupée sans pots : 2^,45 X i™,4o. ! Surface occupée avec pots : 3™,00 X i™,75. ; Force absorbée: 1/2 cheval-vapeur. Vitesse circonférentielle du cylindre enrouleur: 18 à 20 mètres par minute. IV. — ÉTIRAGES. j \ Les étirages produisent l'homogénéité du ruban de coton, j par un certain nombre de doublages et de laminages. Le nom- bre des passages d'étirages est généralement de trois. Il est de quatre pour les numéros très fins. Les cylindres cannelés des bancs d'étirage sont habituelle- ment au nombre de quatre ; le premier rang est, sur la de- r mande du filateur, trempé et rectifié par le constructeur ; les autres rangs sont trempés aux collets et aux carrés. La figure 34 donne une vue d'ensemble d'un banc d'étirage, avec différentes dispositions de nettoyeurs pour les cylindres de pression. j Les étirages doivent être munis de casse-mèches à l'avant ; et à l'arrière, d'un mécanisme d'arrêt automatique de la ma- chine quand les pots sont remplis, d'un dispositifpour relever ; la pression sur les cylindres en cuir et d'un compteur qui per- met de payer l'ouvrière suivant sa production. L'avant du banc d'étirage est le côté où se placent lea pots — i4i — qui reçoivent la mèche laminée. Chaque pot ou chaque ruban sortant forme une tête. Les étirages se construisent à 3, 4? 5, 6, 7 et 8 têtes. L'écartement entre chaque tête, de milieu en milieu des supports, varie de 4oo à 46o millimètres. Fig. 34- — Banc d'étirage. La figure 35 représente en coupe un étirage à quatre cylin- {1res cannelés. L'arrêt du casse-mèches est provoqué par la du ruban. La pression est directe pour les 2 rupture premiers cylindres, et à sellette pour les 3® et 4® cylindres. Dimensions habituelles des pots: hauteur: 920; diamètre: 23o millimètres à l'intérieur. Force absorbée : i cheval p,our 10 à 12 têtes. 142 — La largeur d'un étirage varie de i™,ioo sans les pots, à i®,5oo avecles pots. La longueur pour un nombre de têtes et Fig. 35.— Vue en coupe d'un banc d'étirage. des écartements différents est donnée dans le tableau suivant (Dobson et Barlow). NO.MHKE Ecartements. SECTIONS. de têtes. 15" = O··iSSl. 10" = 17" = ü'·Aai. 18" = 0",457. Mètres. Mètres. Mètres. i 3 Mètres. 2, o6 1 2,i3 4 2,21 2 ,4-4 2,28 2 ,54 2 I 5 ,G4 2,82 2,74 i G 2,94 3,07 3 3,2 ,20 i 3,35 3,5i 7 3,58 3,60 1 8 3,76 3,94 3,96 4,11 4 2 3 ,16 4,37 3,Oí 4,57 4 ,01 » 4 4,77 4,G2 4,32 5 4,83 » 5,o3 5,38 5,23 » G 5,G4 G, i5 5,89 6,i5 » G,45 G,7G 7 6,91 7,06 » 8 7,2G 7,62 3 7,42 7,98 3 8,08 8,48 5,CG 8,89 5,89 12 * 4 G, G,81 G,35 » 5 7," 7,42 7,95 7,72 » G 8,-33 8,71 9,09 9,09 9 » ,55 10,01 7 10,24 10,46 » 8 10,77 n ,3o 11 11,38 ,84 4 11,99 12, Go I 3 2 5, <.'.4 ,2I 3 G, 10 » G,,35 7,47 6,55 7,77 » 4 8,08 8,99 8,-38 9,40 9,80 10,21 - 1.43 - Suivant la disposition des machines, une ouvrière peut conduire 12 à i8 têtes d'étirages. La figure 36 donne le schéma des commandes d'un étirage. Cyh'n dres à!/mentsires : 33 m Fig. 36. — Schéma des commandes d'un élirage. Des généralités précédemment exposées, nous déduisons le tableau ci-après. — i44 — Tableau des vitesses des organes et des étirages. ■ K ïï h nomhre de tours des organes par minute. «0&g âgS Cylindre alimentaire ; 820 x X ^ X = 100 80 ^ 40i857 . i4 4'n,28G li- cannelé szmm 35'""1 cannelé 35-38""n 2> 29 32 3c cannelé 35-32 32 35 4c cannelé 35-38 32 35 Folds 35-38 5 à 6 kilogr. 4''ë,5o à 5^0 4'' b , io à 4 ''6 ,5o rieurs prennent du jeu, les axes des cannelés supérieurs et inférieurs n'étant plus dans le même plan, une lisière devient plus longue que l'autre et forme boucle à son entrée dans l'entonnoir. Fig. 4.5. — iGi — V. — AFFINAGE — BANCS A BROCHES. Les bancs à broches commencent la série des opérationâ successives d'étirage et de torsion combinées qui transforme- ront les rubans en mèches destinées à former le fil. Le banc à broches étant une machine dont la construction et le réglage reposent sur des principes mathématiques, rap- pelons-en brièvement les principes théoriques. L'ailette creuse dans laquelle passe la mèche de coton a une vitesse de rotation uniforme directement transmise par l'arbre moteur; elle est chargée de donner à la mèche la tor- sion nécessaire. La bobine sur laquelle se renvide le coton doit avoir contraire une vitesse qui varie à chaque couche au avec l'accroissement de son diamètre. C'est la différence entre le nombre de tours de l'ailette et de la bobine qui pro- duit le renvidage de la mèche délivrée par les cylindres can- nelés. On désigne cette différence sous le nom de rotation EFFECTIVE de la bobine. Le renvidage par spires contiguës tout le long de la bobine lieu alternatif du chariot se a par le mouvement vertical qui déplace à chaque tour d'une longueur égale au diamètre de la mèche. Or, le développement de chaque spire augmentant le diamètre, le temps nécessaire pour le renvidage d'un avec tour ira aussi en croissant, la vitesse de déplacement du cha- riot devra donc aller en diminuant. Dans deux tout banc à broches, on transmet à la bobine mouvements simultanés et variables à chaque couche : 1° Un mouvement de rotation tel que la rotation effective diminue en raison inverse des diamètres successifs de la bo- bine ; la 2° Un mouvement de translation vertical alternatif dont vitesse diminue en raison des diamètres successifs ou crois- sauts de la bobine. Ces deux points sont réalisés dans les bancs à broches, l yiLiATUBB Dit COTON, 1 dans des conditions suffisamment précises, par l'emploi de deux cônes combinés et du mouvement différentiel. Les cônes ■— produisent la variation de — vitesse de la bobine a 162 chaque tour, et l'on coi-rige, dans une certaine mesure, l'in- fluence du glissement de la courroie par la réunion du mou- vement variable des cônes avec le mouvement constant de l'arbre moteur k l'aide du mouvement différentiel. L'ancienne disposition de quatre roues coniques a été rem- placée par des mécanismes mieux combinés, moins suscep- tibies d'usure, de graissage plus facile et mieux à l'abri des duvets et des poussières. Calcul des différents pignons de change du banc à broches. 1° Le pignon du laminage ou de l'étirage se déterminera d'après les principes généraux que nous avons exposés aux préliminaires (page 78). 2° Pignon de torsion. — Pour changer la torsion, comme on ne peut modifier la vitesse des broches, on variera le débit du cylindre étireur de devant. Si m est le nombre de tours d'ailettes pour un tour de cy- lindre, d le diamètre du cylindre cannelé en centimètres, représentera le nombre de tours detorsión par centimètre. Supposons que nous voulions donner aune mèche une torsion de 0,268 par centimètre et que le cannelé de devant ait 81 millimètres. Pour un tour du'premier cannelé, les broches feront (fig. 46) : i4o 45 81 85 T .m La torsion , , — sera égale a : i4o X 45 X 81 X 35 ~ 84 X RT X 3i X 28 X 3,2 X 3,I4 V — i63 — d'où : i4o X 45 X 3i X 35 RT = = dents. 84 X 3i X 23 4G X 3,2 X 3,i4 X 0,263 S 9i'or^ed 3° Pignon de jnarche du chariot. — Sur un banc qu'on veut régler, on calcule le nombre de dents de ce pignon de la manière suivante : — — La hauteur des bobines à la première couche étant 287 mil- 164 limètres, on trouve en pratique qu'on peut enrouler, pour un numéro 0,62, 47 anneaux juxtaposés, par conséquent 47 tours de renvidage. Par tour d'arbre moteur le cylindre développe : ~ X X 3,14 X 32 = 40 l4o 57»",80. Pour renvider cette quantité, la bobine fera : grjmra gQ —-—^ = O tour 46 ^éson diamètre à vide étant 4o mil- 3,i4x4o limètres). L'arbre moteur faisant i tour pour o,46 de la bobine, pour 47 tours de celle-ci, ou pour le renvidage de la première l'arbre 4? couche, moteur fera —ttt = 102,1. 0,46 D'autre part, les pignons qui commandent les crémaillères verticales du chariot ont 17 dents et un pas de 0^,01016, soit un développement au cercle primitif de 0", 17272; pour une course de 287 millimètres, ils devront faire un nombre de tours exprimé par —^^ = 1,87. 0,17272 Pour 102,1 tours d'arbre moteur, le pignon doit faire 1,87 tours, donc : 46 78,26 26 10 RG i5 102,1 X = 7 X ^ 1,37 45^ 740,20 X5^oX 100 X-47t> ^Xo^4 d'où 1,37 X 45 x4o,25 X 5o X 100 X 45 X 84 RG = 77 5—z 3 —= 34 dents. 102,1 X 46 X 78,26 X 26 X 10 X i5 4° Rocket, —Le nombre de dents du roçhetse calcule de la — i65 — suivante. L'expérience que l'angle du cône manière prouve de la bobine le plus convenable à adopter est de 45° pour La éviter les éboulements des couches successives. longueur à la de course du chariot, qui est de 287 millimètres première couche, devra n'être que de i47 millimètres à la dernière. bascule L'appareil devra être réglé de manière à faire quand le chariot aura fait un chemin vertical de 287 milli- mètres pour la première couche et de i47 millimètres pour la dernière. Tr \. a\ f — it ir Fig. 47. Quand le point H ■/ h sera au milieu de sa coulisse, ■ la bobine sera à 5 moitié de sa for- mation, le cha- riot devra donc ^ Fig. 48. décrire un che- min vertical exprimé par la moyenne arithmétique entre 287 et 147, soit 192 millimètres. Or, la distance hf— 885 milli- mètres et celle de l'oreille au centre ou yy=58,5o. Les deux triangles semblables fhh' et fijij donneront ; 102 yy 3^ 58,5o d'où 192 X 58,5o = = yy 335 Cette course du point y' restant constante, on pourra cal- — i66 — culer, au moyen de la comparaison des triangles semblables, quelle devra être la longueur du levier h'f chemins correspondant aux verticaux que doit parcourir le chariot k la et k la dernière première couche. On aura donc : 287 3o,648 h'if 53,5o d'où ,, . X xf=—287 53,5o V- 3 x o,d74q = 4i3,5o o de même '"■^= 147 X 53,5o = 30,648 Le point h devra donc décrire dans la coulisse, la formation pendant d'une bobine, un chemin égal k 4i3,5o — 256,5o = i 57 millimètres. La crémaillère qui détermine ce mouve- ment décrira le même chemin ; or, cette crémaillère a une denture de 7™™,91 et le pignon qui la commande a i4 dents. Par suite ce dernier devra faire, ainsi que l'arbre vertical et la roue k rochet RR : 157 1,418 tour. 7)91 X i4 Le nombre de dents de la roue k rochet dépend de ce nom- bre de tours et du nombre de couches k enrouler sur la bo- bine; or, en numéro 0,52, la pratique indique a 5i couches qu'il y sur les bobines. Il faudra donc que les de longueurs course des crémaillères qui commandent le mouvement de bascule et les avances de la courroie des cônes soient par- courues en 5o mouvements égaux et intermittents; chaque changement de l'appareil k bascule a pour effet de faire tour- ner d'une demi-dent la roue k rochet, le nombre de dents de ce rochet sera donc : —- = 17,6 soit 17 k 18 i,4i8 dents (RR). — IG7 — On calculera également d'après ce qui précède le nombre de dents du pignon de la crémaillère des cônes ; la longueur de ceux-ci étant 699 millimètres et le pas de la crémaillère 7™™,9i, on aura : X X i,4i8 X 6,91 = 699 d'où 699 X — —, = 02 dents. i,4io^ X 7^91 Changement de numéros. — Les calculs ci-dessus déter- minent les pignons en vue d'un numéro déterminé ; nous indiquons ci-dessous dans quel rapport ces pignons sont k modifier, si l'on veut changer le numéro sortant. 1° Pignon^KEi. Rechange de l'étirage. —Aégalité de numéro entrant, les pignons de change du laminage sont dans le rap- port inverse des numéros sortants RE N' RE.N = R^ Ñ 2° PignonWÏ.Rechange de la torsion. —Nous avons établi, page 162, que les pignons de change sont inversement pro- portionnels k la torsion k donner t R'T' r ~"rY' La loi de Joseph Kœchlin donne : \/'¥ ^ \Ik d'où R'T '_s/¥ Les pignons de change de torsion sont en raison inverse des racines carrées des numéros. — i68 — 3° Pignon RG. Rechange du chariot. — La vitesse de trans- lation du chariot est proportionnelle aux diamètres des mè- ches, et ces derniers sont inversement proportionnels aux ra- cines carrées des numéros. Les nombres de dents des pignons de change sont proportionnels à cette vitesse, d'où :■ R'C' v/Ñ" Les pignons.de change de marche du chariot sont inverse- ment proportionnels aux racines carrées des numéros. 4° Change du rochet. —Le nombre de dents du rochet étant proportionnel aux nombres des couches nécessaires pour for- mer la bobine, et ce nombre de couches étant inversement proportionnel aux diamètres des mèches, il devra être pro- portionnel aux racines carrées des numéros : RR v/Ñ" - RÑV Les rochets de change sont directement proportionnels aux racines carrées des numéros. Il est à remarquer que le changement de numéros n'influe pas sur le pignon PC du cône, car, malgré le changement du pignon de torsion RT, le rapport de la vitesse des bobines et du cylindre reste constant; en effet, si la vitesse du cylindre diminue dans un certain rapport, celle du cône diminuera aussi dans le même rapport. Il en est de même pour le pignon de la crémaillère des cônes, quel que soit le numéro de la mèche sortante, si les dimensions de la bobine et sa forme ne sont pas changées. Réglage du renvidage des bancs à broches. — Nous avons calculé les différents pignons d'après des considéra- tions théoriques qui, dans la pratique, subissent, dans une — 1^9 — certaine limite, quelques modifications. Nous citerons, par e.xemple, l'aplatissement de la mèche par l'effet du renvidage et la loi de la torsion. Le montage et le graissage d'un banc à broches étant ache- vés, on procède à la mise en marche en opérant sur 2, 3 ou 4 bobines seulement. Dès les premières couches, il faut observer : 1° Si la tension de la mèche entre le premier cannelé et l'ailette est normale, s'il ne se forme pas de chaînette indi- quant trop de cou- peu de tension, ou s'il ne se produit pas pures dénotant un excès de tension. Dans le premier cas, la rotation effective de la bobine est suffisante; dans les autres cas, le pignon du cône, PC, sera à modifier. Si la bobine renvide, ce qui est le cas le plus général, ou diminue son nombre de dents, s'il y a excès de tension. Dans aucun cas les cônes, une fois réglés, ne doivent être déplacés latéralement l'un par rapport à l'autre, car les dia- mètres respectifs ne correspondraient plus entre eux, et ne répondraient plus à la loi qui a présidé a leur construction. 2° Lorsque, kla première couche, la mèche ne s'envide pas en hélices juxtaposées, la vitesse du chariot devra être chan- gée on l'augmentera, si les spires se confondent, en aug- mentant le nombre de dents du pignon R(J ; on la diminuera dans le cas contraire. 3° Si, k mesure que les bobines augmentent, la mèche de- vient de plus en plus lâche k sa sortie des cylindres, cela in- dique que la vitesse d'envidage diminue trop d'une couche k l'autre, eu égard aux diamètres successifs de la bobine, par conséquent la courroie avance de quantités trop grandes ; ce qui nécessitera un rochet plus grand. Si la mèche devenait trop tendue, la courroie n'avancerait pas assez vite ; on mettra, dans ce cas, un rochet plus petit. On remédie k ce défaut, dans le courant de la première le- vée, en déplaçant k la main la courroie sur les cônes et en procédant par demi-dent du rochet. La levée terminée, on corrige le rochet d'après le nombre de demi-dents déplacées à l'avant et à l'arrière. — — 4° La torsion doit être suffisante pour que la bobine se dé- 170 roule du râtelier à la machine suivante sans se couper ni se rompre. Il faut éviter un excès de torsion qui gênerait le lami- nage. Nous donnerons plus loin des chiffres k cet égard. Avant de modifier la torsion par le changement du pi- gnon RT, il faut s'assurer que le numéro fourni par le banc est exact. On s'assure du bon montage d'un banc en faisant, k l'aide du volant, monter et descendre le chariot. Le déplacement du chariot doit être bien égal, les broches alignées et, avec une seule main, on doit pouvoir faire tourner le volant. Cette condition de légèreté de la marche du chariot est essentielle, elle indique que les broches ne coincent pas dans les col- lets. Quand un chariot demande trop d'efïorts pour son dé- placement, il donne lieu k des bobines éboulées qu'il faut éviter. On s'assure également d'un envidage sans excès de tension en vérifiant si le numéro est le même au commencement de la bobine et k la fin de la bobine. Si le numéro a raffiné, di- minuer le rochet. Diamètres des cylindres. Pressions. Ecartements. — Nous donnons ci-dessous les diamètres des cylindres cannelés et des cylindres de pression (sans garniture) et dans le second tableau les pressions, généralement employés pour les diffé- rents cotons, aux divers passages de bancs k broches. Tableau. DIAMÈTRE DES CYLINDRES. LOUISIANE. Millimètres. Millimètres — 171 — Banc en gros. I" cannelé, diamètre . . 29-3O 32-3O 35 35 2e cannelé 22 25 32-3o 32 3e cannelé 29-3O 32-3O 35 35 Cylindres de pression non garnis 25-25-25 38-29-65 38-29-65 Banc intermédiaire. lee cannelé 27--.8 27-3O 35 35 2e cannelé 23-22 23-25 32-3O 32 3e cannelé 27-28 27-30 35 35 Cylindres de pression non garnis 22-22-22 25-25-25 35-29-65 35-29-65 Banc en fin. ler cannelé [ 27-29 32 32 2e cannelé 23-22 29-28 29 3» cannelé 27-29 32 32 Cylindres de pression non garnis. 32-29-58 35 29-58 Banc surfin. ler cannelé 32 ....... 32 2e cannelé 29-28 29 3e cannelé 32 32 Cylindres de pression non garnis 32-29-58 35-29-58 PRESSIONS. LOUISIANE. Kilogrammes. Kilogrammes. Kilogrammes. Kilogrammes. Banc en gros. 1er cannelé. Sag 8 à 9 6 à 7 6,5oo 2e cannelé. 5 à 6 5,400 3e 10 à II cannelé. Pression libre. Pression libre. Banc intermédiaire. ler cannelé. 7 à 8. 7 a 4 à 6 5,400 2"' cannelé. 4,5oo 4,5oo 3e cannelé. 9 9 Pression libre. Pression libre. Banc en fin. ler cannelé. 8 à 9 8 à 9 4,5oo 4,5oo 2e cannelé. II à 10 10 à II Pression libre. Pression libre. 3e cannelé. Banc surfin. ler cannelé. 3 ,600 3 à 3,5o 2= cannelé. Pression libre. Pression libre. 3e cannelé. Id. Id. La pression libre est très employée aux bancs à broches.' Elle permet de faire varier, dans une certaine mesure, la longueur des fibres travaillées sans changer les écartements. Les cylindres de bancs à broches sont établis à i fil par table, en vue d'assurer la régularité du laminage, et les cylin- d res de pression sont généra- lement à tables mobiles au pre- mier rang. Dans les cylindres à tables mobiles (fig. 48 bis), il faut veiller à ce que les em- bases des extrémités soient ajustées afin d'éviter l'introduc- tion des duvets. Les cylindres à tables mobiles sont très employés pour les bancs en gros, intermédiaires et en fin. Ils le sont moins pour les bancs surfins, à cause de la perte de temps qu'exige le nettoyage d'un grand nombre de ces cylindres ; le graissage et le nettoyage des tables mobiles devant se faire chaque semaine. Les cylindres de pression de premier rang des bancs en gros et intermédiaires sont généralement vérnis. Pour les bancs en fin et surfin, les avis sont partagés, mais la majorité des praticiens applique un vernissage léger aux cylindres de pi'emier rang de ces bancs. Avec la pression libre, le cylindre du milieu est générale- ment recouvert de cuir sans drap; on obtient ainsi un meil- leur entraînement de la mèche. Le déplacement (va-et-vient) de la mèche à l'entrée est le plus souvent commandé par un mouvement à course variable. Les écartements des cylindres peuvent être réglés sur la base suivante : au banc en fin on donne entre les deux pre- miers cylindres l'écartement qui correspond à la longueur moyenne des longues fibres ; au banc surfin, cet écartement est diminué de i à 2 millimètres; au banc intermédiaire, il est augmenté de i à 2 millimètres, et au banc en gros on donne encore 2 à 3 millimètres d'augmentation sur l'écartement du banc intermédiaire. Entre les 2® et 3* cylindres on augmente de 6 k 8 et même 10 millimètres l'écartement existant entre les deux premiers. — — : Nous indiquerons encore comme règle pouvant être suivie 173 rapprocher les deux premiers cannelés jusqu'à ce que la mèche sorte non laminée, les reculer ensuite de la quantité nécessaire pour éviter ce défaut. vérifier pratiquement l'écartement, on s'assure, k l'aide Pour d'une réglette, d'une certaine tension de la mèche entre les cannelés. Le numéro influe sur l'écartement. Nous résumons dans le tableau suivant les écartements k adopter les divers passages de bancs k broches et pour pour les différents cotons. Au banc en l'étirage est de 4 k 5. Le Etirages. — gros, banc travaillant en simple mèche, il faut éviter d'étirer da- vantage surtout pour les cotons courts. Au banc 6 et en fin et surfin, l'étirage atteint généralement et peut être de 8 et 9 pour les cotons longs et numéros fins. 7, Sens du renvidage. — Le renvidage aux bancs k broches fait l'ailette ou par la bobine. On ne doit commander se par des bancs renvidant la bobine. Quelles que soient la que par courroie employée, la distance et la vitesse des cônes, il peut arriver des moments où la courroie glisse et la vitesse de 'te CO M a = H tí tí < tí á S H ^ a s 0 CO "S ÉCAETEMENTS. IZÎ tí B -5 !>0 0 « 0 M 1» 0 tí tí ¿ ■tí P Millim. MlIIim. Millim Millim. Mlllim. Banc en gros 29-3C 3o-36 33-38 36-4i 38-42 Banc intermédiaire 28-36 29-36 31-38 35-40 3C-42 Banc en iin 27-36 28-36 29-36 33 4o 35-41 32-38 33-41 Banc surfin rotation de la bobine en est ralentie. Si le renvidage est fait par l'ailette, la mèche est coupée; si le banc renvide par la bobine, la mèche forme la chaînette et l'ouvrière ne — — continuer peut à travailler sans faire tendre la courroie. 174 Le sens de rotation le plus employé est celui « à droite » (celui des aiguilles d'une montre) ; il est quelquefois le désigné sous nom de sens de la chaîne. Les ailettes sont munies d'un seul doigt presseur ; les meil- leurs doigts sont ceux qui forment pivot à la partie rieure. Les supé- collets longs sont employés à tous les Les passages. esquives sont pourvues d'un manchon mince qui l'intérieur pénètre à des tubes en bois et leur assure une rotation faite. par- Depuis quelques années, les broches ont été renforcées et ont comme diamètre ; Au banc en gros, 21 et 22 millimètres ; Au banc intermédiaire ; 19 millimètres ; Au banc en fin et surfin : 17, 16 et i5 millimètres. Tableau; — 175 — Emploi des bancs à broches. — Torsions. TORSION COTONS. NUMÉROS DES MÈCHES. par NUMÉROS A FILER. uriciMÈTKE. Étirages . . 0,10 Simple mèche. Déchets . . . HT passage. o,4 2 ,7 Trames 3,4 4 à 10. 2e passage . i,oo Étirages - . . 0,12 Simple mèche. I"- passage. o,45 3 Indes 2e passage . i,oo 5 { 7 Che 10 Tre 12 3' passage . 9 Che 20 Tre 24 / Étirages . . 0,12 Simple mèche. l ler passage. 0,6 2,8 Au lieu de filer les numéros de Ju2m=elpeans4spaagsseages.,1que,l-4 4.3 ques filateuLrsonue ifsonitaqnuee3 p.ass.ages ; dans ce cas, le numéro 6 Che 12 Tre i4 aux étirages est 0,2; au banc en gro3s^ o,g, au banc intermé . < 3,-oo 7 .4 Che 20 Tre 24 diaire 2,5 à 4; passage on file au 3® pasf\sage les numéros 6 k 12 et ou Che 28 Tre même i4> ( 3,8 4 9 37 La torsion étant fonction de la racine carrée du numéro, le Étirages . . 0 ,13 Double mèche. ler passage. o,5 2® passage . 1 ,2 3 ,2 3 . 2 à 4 Jumel passage ,5 4 ,2 5,G .... (eàg 9,1 1 Che ¡^o Self. act. Tre 5o 4® < 11,4 passage . i3,3 Che 40 continus Tre 60 1 10 à 12 i4,2 Che 5o continus Tr® 70 Étirages . . 0,2 Double mèche. 1" passage. 0,8 2 ,3 2e passage . 2 Géorgie L/S ,1 4 . 30 passage . 5,oo 7,5 i5 Che 100 Tre 120 4<^ passage . i6 à 20 17 Che 120 Tre i5o Étirages. . 0 ,4 Double mèche. i"passage. 1 ,8 3,3 Géorgie extra. 2® passage. 4»4 7,1 3e passage. 12,00 12 ,5 4 passage. 40,00 24 Che 200 à 220 — 176 — tableau ci-dessous indique des coefficients pour les différents passages et sortes de coton. Numérotage des préparations. — Nous avons dit que les numéros aux étirages sont vérifiés 4 fois par jour. Aux bancs fin. à broches en gi-os et inCteOrmTéOdiNaiSre.s, on les faiTt uOnKe SfoIisOpNar jPouArR DÉCIMÈTRE. gros. § 1 sur 3 ou 5 bobines pour avoir la moyenne. Chaque levée de BANC en BANC BANC en bancs fin et surfin doit être vérifiée comme numéro sur 3 bo- bines de la levée. Pour les prépai*ations jusqu'au numéro 9, dès intermédiaire» que l'écart constaté dépasse 2 0/0 en plus ou en moins, il faut changer le pignoInn ddeelasminage. Après leRchaacnginemeenctadrurépie- du nu x . 5 5 6 gnon, le numéro doit être vérifié à par .4 nouveau dès que la quan- . . . Id. 5 tité de coton renAvimdéeépreirqmuetede le faire. Pour les numéros 4,56 4,4 de préparation Eaugdeylàpdtee . 10, la.to.lé.rance de variation Id. 3 3 4 ,2 aug- ,1 3,8 mente et peut aGlleér ojusrqgui'eà 8.et.10.0./0 entre extrêmes, soIitd. 2,2 2 .5 3,4 3,8 4 à 5 0/0 en plus ou en moins. Le registre dans lequel sont inscrits les résultats des numérotages faits chaque jour doit être régulièrement tenu. Il est essentiel que les mêmes bancs en gros alimentent les mêmes bancs intermédiaires et ainsi de suite, et il faut éviter autant que possible que le même banc sui'fin soit fourni de bobines provenant de différents bancs en fin. Vitesses et productions. — La vitesse moyenne des broches varie pour les : Bancs en gros, de 5oo à 600 tours par minute ; Bancs intermédiaires, de 600 à 800 tours par minute; Bancs en fin, de 900 à i 200 tours par minute; Bancs surfins, de i 000 à i 4oo tours par minute. Dans les bancs à grande vitesse, ce sont les genouillère—s — qui supportent les chocs et sont exposées à des ruptnres. 177 Il est préférable pour la bonne marche et pour la qualité du filé de prendre, par exemple, ponr nn banc surfin un écarte- ment de 106 millimètres et une course de 178 millimètres avec I 100 tours de broches, que de choisir un banc à écarte- ment de gh millimètres avec une course de i4o millimètres permettant de marcher à i 3oo tours. La production théoriqne d'une broche est donnée par la formule : 600 V P = T X 2 000 N' P, poids en kilogrammes. V, nombre de tours des broches par minute. T, torsion par mètre. N, numéro de la mèche produite. Goo, nombre de minutes contenues en 10 heures. Le coefficient pratique qui modifie la production théorique est de : 60 à 65 0/0 pour les bancs en gros suivant les numéros ; 65 à 70 0/0 pour les bancs intermédiaires, id. 75 à 80 0/0 pour les bancs en fin, id. 80 à 85 0/0 pour les bancs surfin, id. Exemple. — Un banc en fin, produisant le numéro i,5, la torsion étant 4j4 et les broches faisant i 000 tonrs par minute, donnera en 10 heures ; 600 X I 000 X 0,75 P = ——— 4- = o'',4o par broche. 44 X 2 000 X I Pour une ouvrière seule, la durée d'une levée est de 12 mi- mîtes un banc en gros de 80 broches; de i4 minutes pour pour nn intermédiaire de i4o broches, et de 28 minutes pour FILATUKB DU COTON. 12 un banc en fin de 20G broches, nettoyage des ailettes et du chariot compris. Le banc à broches est la machine de filature où l'habileté — 178 — de l'ouvrière influe le plus sur la production. Entre deux fileurs de capacité très différente, l'écart de production n'atteindra jamais celui qui se constate entre deux soigneuses de banc à broches. Cet écart peut aller jusqu'à 3o 0/0. Ci-après nous donnons un tableau de productions moyennes pour différents cotons, pour des bancs de longueurs et de vi- tesses différentes. Txbleau. M — 179 fe í5 2 00 » o ^1^ L- (A C _o NM NN I cq "-■ u 3 TJ O — 18o — En comparant les chiffres de ce tableau avec ceux des sui- vants de Dobson et Barlow, on constatera les différences de production produites par les changements de vitesse des broches et des torsions, à égalité de numéro. D'une manière générale, les chiffres des tableaux suivants sont un peu bas. ao u 0 <00 0 -S « S-S ^ 'g >5 1 2 "S 's 3 a 2 b g 2 3 g- CO •- PS .§ b rû S s 0 s „ 0 ^ • O ,.2 » H ^ s H 0 Qi © u 'C S Pi P.g g 3 rS H 0 rS C-1 Kilogr. p. 100. Indes et Amérique ordinaire. Vitesse des broches ; 55o tours. 2Q,2 Diamètre de la bobine pleine 0,340 189 2,90 3,285 10,66 ; Poids de la bobine pleine : 85o 0,425 169 3,24 3,675 8,3i5 22,8 gr. Diamètre des cylindres de devant : o,5io i53 3,55 4,025 6,725 18 ,4 0,595 143 3,84 4,35o 5,520 i5,1 agmm. Course 255mm. 0,680 i34 4,10 4,65o 4,65o 12,7 ; Temps pour la levée : minutes. m Amérique et Égypte ordinaire. GRC Vitesse des broches : 5oo tours. 5 ¡Diamètre de la bobine pleine : i4omm. 0,675 142 3,5 3,575 5,3 I.5,6 Poids de la bobine pleine 795 0,765 i34 3,72 3,795 4,565 i3,4 : EN gr. Diamètre des cylindres de devant 0 : ,845 127 3,92 4 ,000 3,970 II,7 121 32mm. 0,935 4,11 4,195 3,5oo 10 ,3 I BANCS Course : 255mm. ,oi5 116 4,3 4,38o 3,110 9,1 Temps pour la levée : i4 minutes. Égypte bonne qualité et Sea-Island. lp,595 i58 2,52 2,340 6,865 21,7 i48 2,7 2 , 5oo 5,855 18,5 Vitesse des broches : 5oo 0,680 tours. 0,765 189 2,86 2,655 5,o5o 16 Diamètre de la bobine pleine : i4omm. 0 ,845 182 3 .02 2,800 4,420 i4 Poids de la bobine pleine : 787 gr. 0,935 126 3 ,17 2,935 3,900 12,3 Diamètre des cylindres de devant ; I ,oi5 121 3.3 3,o65 3,480 II 35mm. 1,101 ÏI6 3,44 3,190 3,ii5 9.8 Course : 255mm. I 112 3,57 3,3i5 2,820 8.9 Temps pour la levée : i4 minutes. ,i85 1,270 108 3,7 3,430 2,565 8,1 Indes et Amérique ordinaire. a g Vitesse des broches : 700 tours. 198 21 Diamètre de la bobine pleine : i i5mm. 0,680 3,78 4,280 6,220 187 18 [Poids de la bobine pleine : 680 0,765 4,00 4,55o 5,375 ,4 Q gr. 176 Diamètre des 16,0 cylindres de devant : 0,845 4,24 4,800 4,710 1 0,935 169 4,44 .5,040 4,175 14,3 29mm. I 162 OC Course ,oi5 4,63 5,255 3,780 12,7 : 255mm. H H j Temps pour la levée : i4 minutes. tn Amérique et Égypte ordinaire. I ,oi5 i4o 4,98 5,080 3,58o i3,4 o Vitesse des broches : 680 tours. i,i85 i3o 6,38 5,5oo 2,920 10,9 c Diamètre de la bobine pleine : ii5mm. 1,355 122 5,7.3 5,870 2,435 9,1 aa Poids de la bobiné pleine : 624 gr. 1,525 IIO 6,08 6,2I5 2,075 7,4 NUMÉRO mèclic. TOURS cylindre. TOURS broches 1 la 1®' pour cylindre. des 1"' TORSION décimètre. PRODUCTION broche lieurcs. PERDU levées. 10 les de du du par par eu TEMPS pour Kilogr. p. 100 Diamètre des cylindres de devant ; 1,690 III 6,,86 6,480 1,8o5 6.7 32mm. 1,865 io5 6,75 6,880 1,565 5.8 a> Course : 255""». 2,O85 99 7,0.8 7, i85 1,885 5,1 1 Temps pour la levée : 14 minutes. 2,125 97 7,18 7,880 1,800 4,8 m 1 Egypte bonne qualité et Sea-Island. 1,270 157 4,12 8,8i5 8,86 18,8 ec 1,495 i46 4,45 4,120 2,86 11,7 Vitesse des broches : 600 tours, 1 ,690 186 4,75 4,400 2,86 9,8 5 l Diamèt'e de la bobine pleine : i iSmm. 1 ,900 129 5,04 4,680 2,08 8,8 â2 Poids de la bobine pleine : 667 gr. 2, 125 122 ' 5,81 4,980 1 ,7 .55 7,2 Diamètre des cybndres de devant ; 2,825 116 5,58* 5,175 i,.5.85 6,8 35.um. 2,540 III 5,88 5,400 1,36o 5,6 Course : 280™™. 2,750 107 6,04 5,600 1,280 5 ,0 Temps pour la levée : i4 minutes. 8,000 108 6,26 5,800 1,100 4j5 1,495 i55 7,06 8,000 2,4IO 16 Indes et Amérique ordinaire. 1 ,690 146 7 ,5 8,49' 2,oo5 I3,9 1 188 1,725 Vitesse des broches : tours. ,900 7,95 9,000 i',9 i 100 de la bobine pleine 2, 125 181 8.8 9,480 1,495 10,4 Diamètre : gomm. 120 1,3io 9,1 Poids de la bobine pleine ; 812 gr. 2,821 8,79 9,950 2,540 119 9,18 10,400 1 ,16 .5 8 Diamètre des cylindres de devant : .1 2,750 ii5 9,54 10,800 1 ,045 7.2 29mm. Course : i78'"">. 8,000 III 9.9 11,200 0,940 6,5 1 0 Temps pour la levée 18 minutes. 8 80 , 107 10,24 I1,600 ,855 5,9 : 3,390 io3 10 ,5 12,000 0,770 5,4 FIN. 1 Amérique et Jumel ordinaire. 1,690 i5i 6,94 7,070 2,2.80 16,2 Vitesse des broches : i o5o tours. 2, 125 i85 7,76 7,900 1 ,680 12,2 EN 'Diamètre de la bobine pleine : 90mm. 2,540 123 8,5 8,660 1 ,810 9 .5 Poids de la bobine pleine ; 298 gr. 8,000 114 9,Ï5 9,820 I ,070 7,7 IDiamèlre des cylindres de devant; 8,890 107 9,8 10,000 0,880 6,4 BANCS 1 82mm. 8,770 lOI 10 ,4 10,600 0,745 5 ,4 [Cqur^ : 178'""». 18 minutes. 4,235 95 10 ,97 11,180 0,640 4.6 [Tëmps pour la levée : Jumel bonne qualité et Sea-Island. 8,890 io4 8,64 8,800 0,860 6,2 Vitesse des broches : 900 tmu's. 3,770 98 9,I5 9,820 0,785 5,8 Diamètre de la bobine pleine: go""». 4,285 93 9,66 9 ,81 O 0 ,620 4 ,5 Poids de la bobine pleine : 298 gr. 4,6i5 88 10,18 10,320 o,56o 4.0 Diamètre des cyhndres de devant ; 5,080 85 10 ,58 10,775 0,480 3.5 .82mm. 5,465 82 Il ,0 1I,2I5 0,425 8.1 Course : 2o5»i™. 79 11,42 ii,64o 0,886 2,8 Temps pour la levée : 18 minutes. 5,980 3,390 1.88 8,63 8,800 i,o65 9.0 Amérique. g 8,870 125 9,I3 9,820 0,907 7 .7 Vitesse des broches : i i5o tours. 4,235 119 9,66 9,84O 0,78 .5 6.6 [Diamètre de la bobine 3 pleine; 70'nm. 4,6i5 ii3 10,18 10,820 0 ,685 5.8 c/: Poids de la bobine pleine ; 255 gr. 5,080 108 10,6 10,800 o,6o5 5.1 ; C/5 Diamètre des cylindres de devant 5,465 104 11,0 II ,20 0,540 4.6 o 82mm. 5,9.80 100 11 ,42 11,64 0,480 4,1 a Course ; 178mm. 5,975 97 II ,82 12,04 o,44o 3.7 i d Temps pour la levée ; 18 minutes. 6,780 94 12,2 12,44 o,4oo 3,4 1 NUMÉRO mèche. TOURS cylindre. TOURS broches pour cylindre. la 1*" 1®' TORSION décimètre. de des du du par PRODUCTION broche heures. PERDU levées. les — 182 — par 10 en TEMPS pour Kilogr. p. 100 7,620 io5 10.6 10,800 0,398 3,8 j Jnmel. 7 ,665 io3 10,87 II ,080 0,370 3,5 Vitesse des broches 8,470 100 11 ,17 lours. 11,38 : i 120 0,34'-^ 3 .2 Diamètre II de la bobine 8,5i5 98 pleine 11,38 ,655 : 0,320 3 7om">. ^ Poids de la bobine 9,320 93 pleine : 228 11.7 II,920 0,298 2.8 gr. S Diamètre des 9 cylindres de devant ,365 93 11,97 12,200 0,280 2.7 : ■3 32""". 10,160 91 12,21 12,470 0,262 2 .5 ^ Course IO,2o5 89 : 178""". 12.48 12,720 0,247 2.3 88 Temps pour la levée ; i3 minutes. II,010 12,72 12,960 0,233 2,2 lyj ii,o55 86 12,96 I 3 ,220 0,220 2 .1 1 11,860 84 i 3 ,2 i3,464 0,210 2,0 12,700 72 14,4 14,710 0,167 2.2 Sea-Island. 12,745 71 14,68 14,960 0, i6o 2,0 5 u Vitesse I I 52 des broches o5o tours. i3,55o 70 «4 ,92 : ,200 0, 1 .9 i 2 Diamètre de 1 la bobine 13,595 69 pleine i5,i4 145 ; 57'"'". i5,43o 0, .8 68 ¿ Poids de la bobine i4,4oo pleine I5,.37 i5,665 0,139 ; 170 1,7 gr. Diamètre 15 des cylindres de devant 14,445 67 i5,63 ,920 o,i33 : 1,7 i5,25o 66 15 ,82 16,120 0,128 1 .6 1 15,295 65 Course : i52'"">. 16,o4 16,340 0,12,3 \ Temps la levée i3 16,090 64 minutes. 16,25 i6,56o 0 ,1 18 1 pour : ,5 i6,i35 63 16.49 16,800 o,n3 1.4 16,940 62 16,68 16,995 0,109 1.3 Entretien. — Soins. — Les différents axes et arbres de corn- mande doivent être soigneusement graissés chaque jour ; pour cela, il faut que chaque ouvrière connaisse bien exacte- ment la position de tous les trous de graissage. Les collets longs et les esquives sont graissés deux fois par semaine ; les tables mobiles des cylindres de pression une fois et les crochets et sellettes des cylindres de pression à axe mobile deux fois par semaine. Nous conseillons de faire alterner chaque samedi le net- toyage du chariot mobile comprenant la commande des esquives, et celui du chariot fixe qui porte les crapaudines. Le graissage se faisant après le nettoyage s'opère ainsi tous les quinze jours pour chacun des chariots. Tous les samedis, les autres parties du banc à broches doi- vent être complètement débarrassées de leurs duvets. — i83 — Toutes les broches d'un banc doivent concourir à la pro- duclion, et il est essentiel d'exiger que l'ouvrière prévienne dès qu'une broche se trouve immobilisée par suite de rupture ou d'engorgement du collet long, du dégrènement ou de la rupture d'une des petites roues de commande d'esquive ou de broche ou pour toute autre cause. L'engorgement des collets longs par les duvets se produit rarement dans les métiers provenant de constructeurs soi- gueux. Les manchons reliant les arbres du chariot mobile et du chariot fixe ne doivent pas être montés à vis de pression, mais former collier assemblé par 2 boulons de serrage. Le côté de ces arbres qui reçoit la commande doit être long de plusieurs mètres. Avec un mouvement de bascule à 2 ressorts, les change- ments de marche du chariot sont mieux assurés. Après chaque levée et avant de remettre en marche, l'on- vrière nettoiera les ailettes et les planchettes du chariot. Une surveillance constante doit être exercée sur les soi- gueuses de bancs k broches afin d'éviter les mauvaises rat- taches donnant des mèches qui sortent entières aux métiers, et les duvets qui restent incorporés au fil et qui forment ces « boyaux » dont tisseurs et retordeurs se plaignent. Pour faire une rattache, l'ouvrière ne doit pas tordre la mèche entre ses mains ; elle doit rattacher la mèche avec la torsion qu'a donné le banc. Les rattaches k l'arrière et k l'avant du banc ne doivent être ni dures ni longues. Il faut être sévère contre la production des simples; il est bon d'allouer une prime aux iileurs qui rendent les simples et les grosseurs des bancs fin et surfin, et de même d'obliger les soigneuses k rendre k leur contremaître les simples pro- venant des machinés qui alimentent la leur. Pour reconnaître entre eux les différents bancs d'une série semblable on varie la course de chaque chariot. Lorsqu'on donne aux mèches le minimum de torsion, les — i84 — simples produits à une machine ne se déroulent pas de la bo- bine à la machine suivante et occasionnent une rupture de la mèche. Quand une mèche se rompt en sortant du cylindre, le coton est projeté sur les ailettes voisines et souvent le courant d'air développé par la rotation des broches produit le mariage de la mèche laminée avec la mèche voisine. La soigneuse devra complètement retirer ces fils doubles et enlever le coton pro- jeté sur les ailettes voisines. Pour éviter cette projection de coton laminé, on place au banc en gros une plaque inclinée munie d'entailles aux endroits où passe la mèche. Les bobines du râtelier et des caisses doivent toujours être tenues très propres et exemptes de duvets gris et noirs. On met à la disposition de chaque soigneuse une boîte à déchets d'environ 4o X 4o X 4o centimètres, à 4 comparti- ments intérieurs destinés à séparer les gros bouts, les ba- layures, le déchet de nettoyage propre ou torchon, et le déchet gras; 2 balayettes, une pour le râtelier et l'autre pour les organes des machines. Dimensions et longueurs des bancs à broches. — La longueur des bancs est limitée par la nécessité d'assurer la rigidité du chariot dans son mouvement de déplacement ver- tical. En fait, elle ne dépasse pas i4 mètres. Les longueurs généralement usitées sont de 10 à 12 mètres pour les bancs en gros et de 12 à i4 mètres pour les autres. Les bancs à broches sont généralement construits aux di- mensions principales suivantes : ECARTEMENT DIAMÈTRE des des COURSE. BROCHES. BOBINES. Millimètres. Millimètres. Millimètres. Banc en gros a6o-220 i5o-i35 240-260 Banc intermédiaire 170-160 I25-H5 240-260 Banc en fin i3o Banc surfin 85^ 176-200 iio-g5 70-55 176-160-120 — i85 — On obtient facilement la longueur d'un banc à broches en multipliant le nombre de broches par leur demi-écartement, et ajoutant o '^ en jqSo . Pour bancs à double commande, ajouter 1^,730. L'emplacement occupé en largeur est de l'^jBoo pour les bancs en gros, pots compris, et de i mètre pour les autres. On distingue les bancs par la désignation « banc à droite » ou « banc à gauche » selon la position de la tête de commande, lorsqu'on se place face aux broches. Dimensions des bancs à broches des constructeurs anglais. DIAMÈTRE NOMBRE «ANOS. ÉCARTEMENTS. COURSE. de la de bobine pleine. broches. Millim. Pouces. Millilu. Pouces. Millim. Pouces. 2o3 8 i4o lo'l 216 8'b l46 0 ^li 280 9 I46 5^/4 En gros 235 9;/4 254 à 279 10 à II i46 2^2 9 '/s i46 5','4 255 10 i46 5^4 100 260 10 '/4 i46 5^/4 i4o 5V, ' 100 3'/s i4o i46 5^/4 102 4 i53 6 108 Intermédiaire 228 à 254 9 à 10 . . lág 6;/4 IIO iv,: i65 116 178 7 127 l'U 121 yu 83 3'/4 200 127 89 3'/, En fin i3o ¡[l" 178 à2o3 7 à 8 89 3 Vî i34 92 S'Is i4o oV, 99 3^8 89 31/, 01 2 220 Surfin 96 102 V' i53 à 178 6 à 57 7 2'/4 64 108 4.,, 70 2 'U Tubes en bois. — Brochettes. — La forme intérieure des tubes varie suivant que les bancs à bi'oches sont à collets longs ou à collets courts. i; — i86 — La figure 48 ter représente les types de tubes et de brochet- tes employés pour l'une et l'autre de ces dispositions. La fabri- cation des tubes en bois a fait de 1^1 grands progrès. Les tubes sont Collet court frettés aux deux extrémités pour les collets courts ; pour les collets longs, ils ne sont généralement frettés qu'à la partie inférieure. Le bois employé à la fabrication des tubes est le hêtre ; le tube Collet doit être d'un diamètre mathé- long =€1 matiquement exact, parfaitement poli; on lui donne un liseré de Fig. 48 ter. couleur aux extrémités pour re- connaître une sorte de coton ou un numéro déterminé de mèche. Les fabricants anglais, pour éviter les droits d'entrée assez élevés, font également des tubes entourés dans le bas par une ficelle de chanvre qui se loge, imprégnée de colle forte, dans une gorge réservée à cet effet. Néanmoins, la plus grande partie des tubes actuellement fabriqués sont frettés. Les brochettes sont en hêtre avec bout en buis rapporté au pivot. Nous donnons dans le tableau suivant les dimensions des tubes et brochettes, ainsi que les prix actuels respectifs. Tableau. f — 187 — o * o « a © o o a o a o a k© I© IC i© I© i© i© i© i> o O i© O ÇO 1© l© <í ^ ^ anjin .led 2 '© -rt »íti '© »© £ =2-s 2^ 00 l> •- HH « c© CO CO k© L© vtf sífC© ce cq O ^ CÎ cq es I-. ^ -H '© 'rt '© -© rcc '© 'S3 cq " 00 to .9 10 M es es — t'H ^ o 00 00 k© Cí (N k© k© CO o 00 00 10 • 3 •s a s S,2 (=■& 3 'O 0 0 Eh .3 m 5 M l'·S 0 ü ">>2 " S — i88 — Mesures préventives contre les accidents. — L'ouvrière soigneuse de banc à broches, étant payée d'après sa produc- tion indiquée par un compteur, a intérêt à ce que la ma- chine subisse le moins d'arrêt possible. Il faut donc la proté- ger et la* défendre contre les nombreuses chances d'accidents résultant de sa propension k opérer le nettoyage pendant la marche, et k se faire aider, pour cela, par la bobineuse le plus souvent inexpérimentée. C'est dans ce but que tous les engrenages des bancs k broches doivent être couverts, la roue de torsion et ses intermédiaires, la tête de cheval, etc. Le couvercle du marlborough est prolongé de manière k empê- cher l'accès des engrenages inférieurs. L'arrière de la têtière comprenant la totalité des commandes est actuellement fermée par tous les constructeurs, au moyen de grilles de sûreté, de portières, etc., très ingénieusement combinées et pourvues de dispositifs, verrous et autres, qui en rendent impossible l'ouverture pendant la marche. Pour empêcher une mise en marche intempestive, la tringle de débrayage est munie d'une goupille accrochée k une chaî- nette que l'on fixe en place ^ lors d'un arrêt. On emploie également la disposition re- présentée figure 49* Les engrenages des es- quives devraient être fermés en dessous aux deux tablettes du chariot pour empêcher la chevelure de l'ouvrière d'être saisie au moment de l'époussetage du derrière du banc, époussetage d'ailleurs légalement interdit pendant la marche. VI. — FILAGE. Les mèches de coton produites aux bancs à broches sont transformées en filés aux métiers à filer, par un dernier éti- rage et une torsion déterminés. Dans les métiers rerwideurs ou self-actings, le laminage de la mèche, sa torsion et son renvidage, selon des lois définies, se font successivement. Dans les métiers dit continus ou ring-throstles, au contraire, ces fonctions s'opèrent simultanément. I. — MÉTIER A FILER DIT RENVIDEUR OU SELF-ACTING Les fonctions du métier à filer sont divisées en périodes et en évolutions. Une période comprend l'accomplissement d'un travail déterminé du métier ; l'ensemble des périodes cons- titue Vaiguillée. On désigne par évolution le passage d'une période à la suivante. Le tableau suivant résume les fonctions du métier renvi- deur. Tableau. PÉRIODES FONCTION ACCOMPLIE et par les CAUSE. KFFET. — — ¿VOLUTIONS. ORGANES DU'MÉTIEU. 19° Rotation des broches. Rotation des / cylindres. ire période . Sortie du chariot par la í 1 rotation des mains douces. S oi 1 1 g 45 8,88 7 104 35o » » » 10,18 9,57 7 655 375 » » 10,()0 10,24 8 192 400 M )> » * 11,63 10,93 7 744 425 )) » » 12 ,36 11,81 9 448 45o » » » 13 ,09 12,3o 9840 475 » » » i3,8o 12 ,97 10 376 5oo » » » 14,54 i3,66 10928 On admet généralement 6 p. 100 de diminution due au glissement des cordes. Pour se servir du tableau ci-dessus et déterminer les autres — — éléments du calcul, on admet généralement en pratique les 196 principes suivants : I. Pour une bonne production, le nombre de tours des bro- ches doit être de 10 000 à la minute pour le filage des numéros ordinaires et mi-fins, et de 7 000 à 8 000 pour les numéros gros et fins ; II. L'aiguillée doit se produire en 12 secondes pour les nu- méros jusqu'à 3o. Au-dessus de ce numéro, sa durée dépend de la bonne marche du métier et de la qualité du lainage. On admet 4 secondes pour le dépointage et la rentrée du chariot; III. Si, avec 10 000 tours des broches à la minute, on n'arrive pas à donner au filé toute la torsion pendant la sortie du chariot, on fait usage du compteur qui fournira la torsion supplémentaire pendant l'arrêt du chariot; IV. Toutefois, on emploie rarement le compteur dans le filage des trames. Tout en conservant la vitesse des broches de 10 000 à io5oo tours, on ralentit la sortie du chariot, et on fait l'aiguillée en i4, i5 et même 18 secondes. Pour les chaî- nés, au contraire, on fait sortir le chariot en 10, 11 à i5 secon- des au plus et on donne, s'il y a lieu, le supplément detorsión; quand le chariot est dehors afin de bien répartir cette torsion sur toute l'aiguillée. On donne en moyenne pour les chaînes 10 p. 100 de la torsion pendant l'étirage supplémentaire et 20 p. 100 pen- dant l'arrêt du chariot dans les numéros fins au-dessus de 60 ; pour les chaînes et mi-chaînes en n° 4o et au-dessus, on varie de 12 à 20 p. 100 la torsion supplémentaire. Pour éviter la rupture des fils par suite du raccourcissement produit par la torsion, le compteur provoque un mouvement de marche très lent des cannelés. Ceci établi, admettons qu'il s'agisse de filer de la chaîne 60 avec un coefficient de torsion = i,7\/N°. La torsion au mètre sera : 7,74 X i>7X 100= i3i5 tours et = pour l'aiguillée de i"\6o 2 100 tours. En prenant un volant de 47^ millimètres qui donne, p—ar — tour, 12 tours 97 des broches, il devra faire, pour fournir 197 cette torsion ; 2100 = ibi tours. 12,97 Les pignons de commande du compteur étant dans le rap- . 45 port de — = 3, le pignon de rechange du compteur aura: = 54 dents. 0 45 (Si, au lieu du rapport — au compteur, on avait le rapport — ou 2 par exemple, le pignon du compteur devenant trop grand, on en prendrait un d'un nombre de dents moitié moin- dre, et on ferait faire deux tours au compteur, au lieu d'un, pour obtenir la torsion voulue.) 3° Pignon de tirage du chariot P T. — Le fil devant rester tendu entre le cannelé et la pointe des broches, pour éviter les vrilles, la vitesse du chariot est légèrement supérieure à la longueur développée par le cannelé dans le même temps. Cette difiei-ence entre les deux vitesses qu'on désigne par tirage du chariot est variable avec la torsion, le lainage et le numéro. Pour un fil gros et de forte torsion, il ne faut pas de tirage du chariot (il arrive, pour des numéros très gros recevant une torsion élevée, que la vitesse linéaire du cha- riot est moindre que celle des cannelés) ; pour les numéros moyens, 20 à 4o en mi-chaîne et 3/4 chaîne, le tirage est de 20 à 3o millimètres ; de 3o à 60, il varie de 3o à 5o millimètres, de 60 à 80, de 5o à 70 millimètres ; de 80 et au-dessus, il atteint 100 millimètres. On peut admettre environ i millimètre par unité du numéro. — igS — Si, pendant la sortie du chariot, surtout quand il est près de l'extrémité de sa course, les fils cassent en masse, c'est que le tirage du chariot est trop grand. Pour s'assurer que ce ti- rage est convenable, on doit en appuyant la main sur le milieu de la nappe des fils, pouvoir la faire baisser de i à 2 centimètres. Admettons que, pour le numéro considéré 60 chaîne, on dé- sire 4o millimètres de tirage, on calculera le pignon F T de la manière suivante : La poulie de main douce à 182 millimètres de diamètre au fond de la gorge ; le diamètre de la corde = 22 millimètres ; pour développer i"',6oo, la main douce devra faire : =3 tours 316. (182 -(- 22) X 3,i4 \ Pendant le même temps, le cannelé développera i'",5Go et fera : I 56o 18 tours 5i. 3,i4 X 27 d'où PT X 84 X 80 = ^ 18,5i X 27 4° Pignon de 'marche du chariot FM. — Nous détermi- nerons le pignon de marche qui fait sortir le chariot en 9 se- condes, en nous appuyant sur les principes exposés pour le calcul du pignon du compteur. Le nombre de tours du volant, en 9 secondes, est : . 800 X ^9— = 120 tours. 00 La main douce devant pendant ce temps faire 3 tours 3iC, nous poserons : 120 22 l5 27 44 rr 1 = X — 'j Q r x55x0^0 X^84X^8=0 55 dents. 0,010 70 — — Avec le pignon de 55 dents qui correspond à 120 tours de 109 volant, on établit le tableau ci-dessous des torsions à l'aigiiil- lée, lequel complète celui qui donne les nombres de tours pratiques des broches pour un tour du volant de la page igb. Tableau des torsions pour l'aiguillée de l'lleó. NOMBRE NOMBRE DE DENTS DU PIGNON DE MAllCHE DIAMÈTKES de ET TORSIONS .* TOUU8 du des broche.s VOLANT. pour un tour .54 55 50 57 58 59 du volant. . 25O 6,83 806 819 833 847 860 874 275 7,52 887 902 917 932 947 962 3cx) 8,19 966 982 999 I oi5 I O32 I 048 325 8,88 1047 I o65 I o83 I lOI I 119 I i36 35o 9,57 I I i38 I 167 1187 I 206 I 220 129 375 10,24 1208 I 228 I 249 1269 I 290 1310 400 10,93 1289 I 3ii 1 333 1355 1 377 I 399 425 11,81 1393 I 417 I 440 I 464 I 488 I 502 45o 3o I 45i I 476 I 5oo I 525 I 12, 549 I 574 475 '2,97 I 53o I 555 I 582 I 608 I 634 1 660 5oo i3,6C I 612 I 639 I 666 I 693 I 721 I 740 Nombre de tours du vo- lant 118 120 122 124 126 128 Durée de l'aiguillée . II", 85 12" . 12", i5 12",3o 12",45 12", 60 Au moyen de ce tableau, le calcul de l'établissement d'une torsion déterminée sur un métier à filer se résout rapidement. On calcule le nombre de tours de torsion correspondant k la longueur de l'aiguillée ; on cherche ensuite dans le tableau le volant et le pignon de marche qui fournissent une torsion égale, en choisissant suivant que le numéro k filer est gros, moyen ou fin, la combinaison qui donnera une durée conve- nable pour l'aiguillée, 11 secondes 5, 12 secondes, i3, etc., sui- vaut les indications que nous avons exposées précédemment. 5° Calcul du rochet, — Plus le fil est fin, plus il y a de couches sur la bobine, k égali^ de poids ; par conséquent, plus le rochet, dont chaque dent correspond à une couche, devra être grand. Nous savons que les longueurs de fil contenues sur deux bobines de même poids et de numéros différents 200 sont proportionnelles aux numéros ; le nombre des dents du rochet, étant proportionnel à ces longueurs, sera également proportionnel aux numéros. En admettant qu'une bobine de chaîne 28 pèse 26 gram- mes, la longueur de fil sera 2 X 28 X 25 = i 4oo mètres; l'aiguillée étant de i",65, il y aura = 848 couches. 1,00 Pour la production d'une levée semblable, le rochet devra donc avancer de 848 dents. La course des platines est de 160 millimètres et elles sont déplacées par une vis dont le pas est de 5 i millimètres, 60 en sorte que la vis devra faire: ——=32 0 tours, chiffre qui représente également le nombre de tours du rochet calé sur l'axe de la vis. Son nombre de dents sera suite 848 par égal à = 26 ,5 dents. Lorsque, comme il arrive 02 ici, le résultat est un nombre suivi d'une fraction, on peut prendre un rochet d'un nombre de tours double ou triple, en réglant le cliquet d'entraînement de façon à lui faire prendre 2 ou 3 dents à chaque aiguillée. Les différentes torsions adoptées dans une filature sont consignées sur un registre qui est tenu à la disposition des contremaîtres. On inscrit également dans ce registre, avec la date de la mise en œuvre, les chiffres des torsions spéciales qui sont imposées par certains clients. Ce registre peut être disposé de la façon suivante. Tableau. a H . « ^ § S5 tS « QUALITÉ. DIAMÈTRE VODANT S 2 'i tí M S * moteur. s ^ -g DIAMÈTRE KOIX LA broches. PIGNON MAKCIIE PM. Í3 g á PIGNON COMPTEUR PC. s 'A ® DU s des DE ROCHET RR. a 2 H M PU u Q TORSION MÈTRE. n 0 DE DU PAR Millim. Millim. Millim. Tours. G Irame. 275 325 22 34 i6-3 dents. 44 2i 3 8 — )> 325 34 » i5-4 44 253 10 )) 275 275 » 35 » 19-4 — 45 260 12 3oo )) » 36 » 23-4 — 45 292 i4 — » 325 » » 36 » 27-4 45 3i6 i6 » 35o » » 36 » I4-2 45 340 i8 » 376 » » 36 » 16-2 — 45 364 — 20 )) 4oo » » 36 » 18-2 45 389 22 )) 426 » » 36 )> 20-2 — 45 4i3 2i 425 » » 37 )) 22-2 — 45 424 26 — )> 425 » » 38 )) 24-2 45 436 28 )> 450 )> » 39 » i3 45 474 3o » 475 » » 39 » i4 45 .5oo 32 )) 475 » » 4o » 10 45 5i3 34 » 475 >) » 43 » 16 45 551 36 » 5oo » » 43 )) 17 45 58o Changem3e8nt des num» éros et 5deosotorsions. »— Nous allon»s 44 » 18 45 599 établir les m4o0difications» de pigno5n2s5qu'entraîne» à un méti»er 45 » 20 45 638 renvideur le42changement du num5é2ro5 sortant. )) » » 46 » 21 4o 652 1° Pignon PE de l'étirage. — A égalité de numéro entrant, 44 » 525 » » 47 » 22 45 666 46 » 525 » » 49 » 23 45 694 48 » 525 » » 5i )> 24 45 723 5o » 525 » » 53 » 25 45 762 8 Chaîne. 3oo 275 ■ 22 3o » 19-2 dents. 44 45o 10 Jume!. 325 » » 3o )) 22-2 44 5oo 12 )) 35o » 3o » 25-2 — 44 56o. i4 375 » » 3i » 27-2 45 600 )) 16 » 400 » » 33 » 29-2 — 45 64o 18 )) 475 » » 34 » 3I-2 — 45 760 20 » 5oo » » 34 » 17 45 760 22 » 525 » » 34 » 19 45 776 24 » 525 » » 34 )) 20 45 790 26 » 525 » )) 36 » 22 45 800 28 » 525 » 37 » 24 45 848 3o )) 525 » )) 3(3 3(5 20 46 864 32 » 525 » )) 37 37 28 46 888 34 » 525 )) » 39 38 3o 46 912 36 )) 525 » » 4i 4o 32 46 960 38 » 525 » )) 43 42 33 46 I ooS 4o 525 » » 45 43 34 46 I 032 » 42 525 )> » 46 44 35 46 I o56 » 44 » 525 » 47 45 36 46 I 080 46 » 525 » 49 46 37 46 I io4 48 » 525 » » 5i 47 38 46 I 128 5o » 525 » » 53 48 40 46 I I52 ... les pignons de change de l'étirage sont dans le rapport in- verse des numéros sortants : 202 p PE>^ ■ N' Si on change de préparation au i^âtelier, on détermine di- rectement l'étirage entre le numéro sortant et le numéro entrant, et on déduit par le calcul le pignon de l'étirage (page 76). 2° Rochet RR. — D'après les calculs exposés ci-dessus, il résulte que le nombre de dents du rochet est en rapport di- rect avec la longueur de fil contenue sur une bobine. Cette longueur étant d'ailleurs proportionnelle au numéro du fil, le nombre de dents des rochets est aussi proportion- nel aux numéros. D'où : R'R' ^etR-R' N' N 3° Torsion. — Pignon du compteur PC. — Volant. — La torsion est proportionnelle aux racines carrées des numéros ; le nombre de dents du compteur (qui limite la torsion) varie également dans le même sens. T \¡~^ PC d, , 'où F C PCs/W 7ï;7 = ^ : = —. 1 F C . ^ N Cette règle, qui suppose le maintien du même volant, n'est par suite applicable que pour des numéros assez rapprochés, pour que le pignon de torsion puisse se trouver dans la série fournie par le constructeur. Si le pignon tombe en dehors de la série, on change le vo- lant, en recourant aux tableaux de torsion établis ci-dessus ; on déterminera le compteur par calcul direct. 2O 3 4® Pignon de tirage da chariot PT. — Quand le numéro de la préparation au râtelier ne varie pas et que la torsion n'atteint pas les chiffres élevés des très fortes chaînes qui produisent un raccourcissement sensible du fil, on conserve le même pignon. (Voir le tableau précédent, page 201.) On se rend compte, en outre, à la main, de l'état de tension du fil, et cet essai indique s'il y a lieu de modifier le pignon d'une dent en plus ou en moins. 5° Pignon de marche du chariot PM. — Ce pignon se calcule directement et se déduit du tableau des torsions, comme nous l'avons indiqué page 199. Pratiquement, on peut opérer ainsi : Au moyen d'un comp- teur, on relève le nombre de tours de 5 broches, par exemple, pendant la sortie du chariot pour en obtenir, par la moyenne, une torsion T. La division du chiffre de la torsion T par le produit du diamètre du volant Y et du nombre de dents du pignon de marche F M donne un nombre que nous appelle- rons coefficient G du métier : T T -, d'où : V X PM = —. VXPM' G Exemple. — Un métier produit un filé de bonneterie n° 3G avec 966 tours de torsion à l'aiguillée ; on a trouvé comme coefficient du métier o,o368. On posera : En admettant 4^5 millimètres pour le volant, on aura ; PM= 597- = 61 dents. 425 Diamètre des cylindres. — Pressions. — Ecartements. — Le tableau suivant donne les diamètres des cylindres can- 2O4 nelés et des cylindres de pression non garnis, Ies pi^essions et les ccartements pour différents cotons. SORTES DE COTONS. INDES. LOUISIANE. JUMEL. GÉORGIE. Millimètres. Millimètres. Millimètres, Millimètres. Diamètre du ler cannelé . 22 25 27 29 — du 2"^ cannelé. . 19 20-22 20-22 22 — Quantités d'étirage. — L'détuira3gee acuaxnmnéetileérs. à .filer varie22 25 27 29 suivant les cotons e—t selon dquees l'conyltirnavdarilelesà dseimple ou à double mèche. pression non garnis . . 18-18-18 19-19-19 29-22-51 32-22-51 Les gros numéros, jusqu'à chaîne 28 et trame 36 en Louiii-i.Soo I , 5oo 2^,500 ter rang. 2i fJumel 0,188 Les coefficients correspondant au centimètre français se- raient : Indes et Amérique 1 .... ,77 Renvidcur, chaîne . | 1,70 ( Indes et Amérique .... 1,65 . nenvideur, trame. . '1 . 1 (Jumel 1,00 Quand on est satisfait de la torsion donnée à un article, il est toujours utile d'en déterminer le coefficient. C'est un guide pour établir les torsions correspondantes des autres numéros et il est facile k retenir. Dans les tableaux suivants, nous donnons, d'après Dobson et Barlow, les torsions au décimètre, pour différents cotons et qualités de fils. 2O8 Tableau des torsions au décimètre pour différents cotons. racine amériques et indes. a r r ¿ k des renvideur renvideur continu renvideur renvideuj numéros. chaîne. tramsi chaîne. chaîne. trame. i ,000 17,69 15.33 18,87 i,4i4 25,00 21,70 26 ,65 1,782 3o,6i 26.51 32 j64 2,000 35,37 3), 66 37,74 2,236 39,53 34,25 42.17 2,449 43, 3o 37,55 46.18 2 ,645 46,79 40.52 49 ,90 2,828 5o,oo 43.35 3 53,35 ,000 53 ,07 46 ,00 56, 60 3 ,162 55,90 ^,44 59,62 53 ,96 47,64 3,3i6 58,63 5o,8o 62,54 56,37 49,76 3,464 61,27 53 .07 65.33 58,82 51 ,9 .3 3,6o5 63,77 55,24 68,02 61 ,32 54,57 3,741 66,18 57.36 70,57 64,49 56, 08 3 ,872 68,5o 58 ,87 73,07 65,85 58 ,11 4 ,000 70,75 61 ,32 75,47 67,92 60,00 4ï iíí3 72,92 63 ,21 77,78 70.09 61,S9 4 ,242 75,00 65,(0 80, o5 72 ,03 63,59 4,358 77,07 66,79 82,22 74 .10 65 ,42 4,472 79,10 68,54 84.34 75,90 67 ,03 4 ,690 s2,92 71,89 88,49 24 79,62 70 ,33 4 ,898 86,65 75,09 2i) 92,41 83, 16 73,44 5,099 90,14 78,16 28 5 96,18 86,56 76,46 ,291 93,58 81.08 3 99,81 89,81 79,39 j 5,447 96,89 83,96 io3,3o 32 93,16 82,17 5,656 100, o5 86,70 106,70 34 96,2.3 84,91 5.830 io3, n 89,39 36 110,00 99,15 87 , 5o 6,000 106, i3 91,98 1i3 33 ,20 102.07 90,0.5 6.164 109,01 94,48 116,27 4o 6 104,86 92 ,50 ,324 111,84 96,93 119,29 42 6 107,59 94,95 ,480 114 ,62 99 .34 122,26 44 110.23 97,26 6,633 117,31 loi,65 125,14 46 112,83 99,53 6,782 119,95 103 ,96 48 127,92 115.33 101,79 6,928 122 ,55 106,18 5o ).3o,7i 117 ,83 103 ,96 7,071 120,o5 iü8,4o t 33,4o 5 120,28 106, i3 Si 7,211 54 122,64 108,21 7,348 56 125,00 110.28 7,483 58 127,26 i12,3i 7,6I5 60 129 ,53 114 .29 7,745 62 i3i,74 115,76 7,874 i 33 64 ,9i 118,16 8,000 66 136.08 120, o5 8,124 i38,i6 122, o3 68 8,246 140.24 12.3,73 70 8,366 i4i,3i 125,57 72 8,485 144.34 127 74 8,602 ,36 i46,.32 129,10 76 8,717 148,3o i3o,85 78 8.831 i 5o ,24 132 80 ,55 8,944 1 82 55 i52,12 .34 ,29 9,o i54,üi 1.35 ,90 84 9 .165 155 ,89 167,55 cô KACINE 0 AMÉRIQUES ET INDES. JUMELS. tí C A R R é £ 2 des RENVIDEUU RENVIDEUR CONTINU RENVIDEUR RENVIDEUR iCONTINU — — numéros. chaîne. trame. chaîne. . chaîne. trame. chaîne. 209 - 85" 9.273 » „ » 157,74 139,i5 157,74 88 9.380 )) )> » 159,58 140,76 159,58 » )> 90 9.486 » . 161,37 143,36 161,37 9.591 » » » 92 i63,16 143,96 i63,i6 94 9.695 » » 164,91 145,52 164,91 9<5 9.797 » » » 166,65 I47,O3 166,65 98 9.899 . » 168,40 i48,58 168,40. 100 10,000 )> )> 170,09 i5o,i4 170,09 102 10,099 » » » 171,75 i5i,6o 171.75 io4 10,198 » » » 173 ,44 i53, Il 173,44 io5 10,295 » » )> 175,10 154,53 175,10 108 10,392 » )) )) 176,75 i56,oo 176,75 IIO 10,488 » » 178,35 157,18 178,35 112 10 ,583 » » » 180,00 I58,87 180,00 114 10,677 » » » 181,60 160,28 181,60 ïiG 10,770 » }> )> i83,i6 161,70 i83,i6 118 10,862 )) )> » 184,76 163,07 184,76 120 10,954 » » 186,3s 164 î 43 186,32 Changement d'un métier de chaîne en trame (du récipro- quement), — Pour filer de la trame sur un métier qui filait de la chaîne on supprime le compteur ; on change le volant, le pignon de marche et le rochet, et on modifie l'inclinaison de la règle. Les bobines de chaîne ont un cône de 60 millimètres de longueur pour un diamètre de 33 millimètres, qui facilité leur renvidage et leur dévidage. Les bobines de trame ont un cône de 4o millimètres pour un diamètre de 21 millimètres dans le but de former des pointes serrées qui ne s'éboulent pas facilement. Dans certains métiers, le changement d'incli- naison de la règle est facilité par une vis adaptée à soil extré- mité (côté de la petite têtière). Dans les métiers qui ne sont pas pourvus de cette disposition, il faut changer là règle et le jeu de platines. En général, il est préférable d'avoir une règle spéciale pour la chaîne et une pour la trame. Le métier étant réglé, on s'assurera, après le rénvidage de la pi^emière aiguillée, que la longueur de la première couche FILATURE DU COTON. 14 n'a pas dépassé le tube en papier; les bobines de trame, en raison de leur diamètre plus faible que celui des bobines de chaîne, exigent un nombre de tours plus grand pour le ren- 210 vidage des aiguillées ; pour ce, on baisse l 'écrou du secteur et, si c'est nécessaire, on enlève l 'enveloppe du barillet. Dimensions ordinaires des bobines, chaînes, trames et canettes. Productions. — Pour calculer la production d'un métier k filer, on détermine le temps nécessaire à la confectionHd'un cô HAUTEUKS certain nombre d'aiguillées, 5 à lo généralement; on enH dé- » H Pi (tubes non compris) duit la durée moyenne d'une aiguillée. Soient : la FILÉ. K S « B t, durée 1 en secNonAdeTsÜdeKEla fDorUmation d'une aiguillée de 11 POIDS. i"',6o; as § S ^ fi la N, le numéro filé ■< B a ; S '= ' H, le nombre d'heures de travail effectif; •w 0 Î de V POINTE. B, le nombre de broches du métier. TOTALE. La production F en kilogr., d'après la formule : Millim. Millim. Millim. Millim. Millim. Millim. Gramuies. F « 1 Gros numéHros 5o à 100 = sera théoriquement, en heure.s, de : 45 IIO 3o 60 200 95 2N ... 40 37 60 à 65 H X«g602 i4 à i5 24-25 16 à 17 - Canettes 0 (tube traversant). » 20 55 20 0 •ijqin • « 0 1 Plusieurs causes réunies influent sur la diminution de la Í production calculée théoriquement d'après cette formule : les arrêts forcés, les rattaches, le temps nécessaire pour faire les 211 — f levées, etc., etc. Il y a donc lieu d'établir un coefficient de cor- rection pratique pour chaque cas, car il varie non seulement suivant les numéros filés et les torsions, mais encore selon la forme de la bobine et l'habileté de l'ouvrier. (Toutefois, la précision de marche du métier renvideur est telle qu'entre deux fileurs de capacité très diflerente la pro- duction varie peu et la différence atteint à peine 4 à 5 p. loo au maximum. Nous avons dit qu'il n'en est pas de même aux bancs k broches où Ton peut constater des difl'érences de pro- j duction de i5 à 3o p. loo entre deux soigneuses d'habileté j différente.) I Le tableau ci-dessous nous sert à calculer nos productions. ! Il a été établi sur la base de 12 heures de travail effectif par jour. On peut adopter le même coefficient de réduction pour la journée de dix heures. Tableau. 1 ÊÊm m CHAINE NOMBRE TRAME. NUMÉROS d'heures EK GROSSES BOBINES. de travail des théorique Nuinbre pratique Coefficient Nombre pratique Coefficient FILÉS. par d'heures de d'heures de quinzaine. de travail. réduction. de travail. réduction. 8-10 ■ i44 99 0,687 11 .5 0,798 12 100 0,694 116 o,8o5 i4 102 0,708 iiC o,8o5 16 io5 0,780 117 0,8I2 20 107 0,743 117 0,812 24 I 10 0,764 118 0,819 28 111 0,770 119 0,826 30-34 112 0,777 119 0,826 3G-38 » 113 0,784. 120 0 ,833 40 » ii5 0,798 124 0,861 45 » 117 0,812 128 0,888 5o-Co » 120 0,833 I32 0,916 Tableaux des productions aux métiers à filer. Jumel et Géorgie. 212 ■w 1-^ PRODUCTION PRODUCTION NOMBRE VITESSE DUREE en trame en chaîne de o PAR BROCHE 3/4 DES •ftî BROCHES DES BROCHES PAR BROCHE i.'xiauii,i,ée "S en du métier. par minute. 10 heures. moyenne B 10 heures, tubes déduits. tubes déduits. (trame). K Tours. Grammes. Grammes, Secondes. 8 820 5 000 190 175. 11 10 lignillée de dm,60. » 172 i55 » 12 Simple mèche. » 161 143 » i4 Double mèche. » i5o i3i » lO » 6 000 1 i38 H9 11,3 i8 » » 1 127 107 » 20 » 7 000 ii5 95 II ,5 22 ")) » 106 89 11 ,5 24 ». 97 83 » 2() )> )ï 1 88. » 28 » » i =>■ 77,5 ^ 79 71,8 » 3o » 8 000 70 65,9 12 32 » » 65 62 » 34 » 9 000 60,5 36 1 ° 58 » a 56 53,6 - < » ■ 38 » .2 5i 48,4 » 4o 10 000 U 46,3 44 12,4 42 » » H 44 42,8 » 44 D » , 1 41,7 39,6 » 4fi » » '39,3 37,4 » 48 )) » Vi a> 37 35 ,2 » 5o )) » Cî 34,7 ñ 33 i 3 ,2 52 » » u 33,9 .2 3i ,2 » ■ 54 » » .¡y 3 0 i,2 u 3o,6 » 56 » » 29,4 H / 28,9 » 58 )) » a> 27,7 » 6o 1 » en 25,9 1 \ 26,3 'o 24,6 i4,5 62 » 9 000 24,8 w 23,6 » • 64 » s 23,6 'Sî 22.5 66 » "-i 22 ,4 u » 0 21.6 68 » » 21,3 <4) » 70 )) '» 0 20,5 20,2 19,5 17,2 72 8 boo 19,5 0 18,8 » 74 » 18,8 en 18 ,1 » 76 » » 18 '0 17,4 » 78 » Double ritesse. 17,3 B 16,7 3/4 chaîne. 80 6 5oo-8 000 16,5 >-9 16 20 90 )> » » i3 » 100 » ii,i ii 21 110 6 000-8 000 8,8 » 120 600 5 000-8 000 » 7,5 22 l3o Aiguillée de ImjAi. » )> 6,8 24 i4o » » )> 5,7 26,3 i5a 5 000-6 5oo » 5 28,5 160 )) » » 4,5 » 180 » » » 3,9 » 200 )> » )> 3,4 220 400 » » 2,8 » 200 Aiguillée de Im^gAo. 3 5oo-6 000 )) 2,3 1,8 48 Déchets — Indes — Amérique. PRODUCTION NUMÉRO NOMBRE VITESSE DURÉE en trame BE BROCHES DES BROCHES PAR BROCHE de rilé. en 10 heures, du métier. par minute. tubes déduits. L'AIGUILLÉE. Tours. Grammes. Secondes. 6 900 6 ooo 280 ii, G 8 lipillée de a 25o a> II,G 10 » 6 5oo 200 12 o 12 Simple mèche. » i35 12 ,5 i4 7 ooo Q 125 12 , ,5 Tarifs. — Salaires des ouvriers. — Le salaire des ouvriers ' fileurs et rattacheurs6 est basé > sur la produ, ction des métiers G 000 280 11,0 qu'ils conduisent. Il8est donc indispensabl»e d'avoir des élé-, G 000 200 II, G ments exacts d'appr1é0ciation de cette produc»tion 12 pour pouvoir G 5oo 201 1 • établir des tarifs no1r2maux. 7 000 1 ^ 12 Lors de la mise ein4marche d'un métier eta pendant plusieurs 7 5oo 12 semaines consécutivl(e)s, le fileur ne peut a»tteindre sa produc- 7 5oo ii$ 12 tion normale. Les im8ouvements du mécanaisme complexe du 8 20o •- 100- 12 métier ne sont pas « 20gais » ; les surfaces de rotation en con- a 8 200 96 12 tact ne sont pas rodées ; les frottements très sensibles occasion- nent des diminutions de 24 vitesse; des imperfections de réglage .2 a 000 1 12 nécessitent des retouches. On établit néanmoins le taux des 9 ()0 2fi » 9 5oo o H 87 12 28 » 9 5oo 78 12 3o a 10 000 1 • 73 i3,5 32 )> 10 .5oo G3 i3,5 34 » 10 5oo & G4 i3,5 37 » 10 5oo 60 i4 4o )> 10 ooo s 5o • i4,5 42 Doube mèche n'> 100. 10 000 ' 42 i5 44 a . 10 000 40 17 00 » 8 000 38 17 55 8 000 34 17 2I4 salaires, pour un fonctionnement régulier du métier, et on compense, pendant les premières semaines, la perte de gain subie par l'ouvrier par une bonification supplémentaire. Nous donnons des spécimens de tarifs établis pour un sa- laire de 5 fr. par jour à un fileur conduisant 2 métiers; soit 2 fr. 5o par métier et par jour de 10 heures de travail effectif. Tarifs de paye des ouvriers fileurs basés sur un salaire moyen quotidien de 5 fr. en 10 heures de travail. 02 PRIX 0 NOMBRE de façon OBSERVATIONS. . tí » .[¡J -K aux DR BKOCHES B ^ 100 KILOGR., Tarifs tubes des compris 8upx)lémentaîre8 heures d'arrêt !zî du métier. de (trame). production. 6 Amérique. Tableau. ifoo 8 900 broches. j I 20 Tarif du flieur. 10 . Aiguillée de I 4o Réparations 0(20 l'heure. 12 Simple mèche. 1 70 Arrêt de la i4 préparation. 0 25 — )) 2 00 Dégarnir un râtelier. — . 0 25 16 » 2 3o 18 » 1 2 60 20 » 1 Nivellement 03 2 qo de métiers. 0) 22 1 0 » 0 1 3 00 La journée 2'4o 24 )) .2" 1 3 10 Prime 26 ) supplémentaire de i fr. à i fr. » 3 20 25 c. par jour au rattacheur 28 2/3 rempla- » 55 ^ \ çant 3o provisoirement un ilJeur. » 3 80 32 % 4 34 4 35 Les flleurs » ou rattacheurs m employés 3(5 comme )) .S 4 5o manœuvres pour réparations 38 » C 4 65 en cas d'arrêt, ou le dimanche : 4o 5 5o 0 fr. 28 c. l'heure. 42 Double mèche. (5 20 44 » 6 46 Le salaire moyen du flieur, par 46 jour, » 6 75 ne 1 peut dépasser 5 fr. 25 c., soit 48 )) 7 00 63 fr. par 5o quinzaine. 1 7 60 55 1 8 40 2I 5 Coton Jumel. — Métier de 820 broches. — Tarif aux 100 kilogr. pour 10 heures de travail, pour articles de diffé- rentes torsions (Tubes compris). NUMÉROS CANETTES BONNETERIE DÉVIDÉS 3/4 CHAINE CHAINE TRAME FILÉS. ; TUBES : TUBES : TUBES ; TUBES : TUBES : TUBES 6 100. 1,8 p. 100. 1,8 p. 100. 1,8 p. 100. 1,8 p. 100. 1,8 p. 100. p. 8 If55 If65 1^70 if8o 2f00 I^IO 10 I 65 I 80 I 85 2 o5 2 20 I 85 12 I 85 2 00 2 o5 2 l5 2 3o 2 o5 2 20 i4 2 10 2 i5 2 20 2 3o 2 4o 3o 2 35 Géorgie lonigfu)e soie. —2M2é5tier de 504 bro2ches. — Tarif de 2 .35 2 45 2 55 2 80 2 5o façon auxi8100 kilogr2. p4oour 10 heures d2e t5raovail par jour. 2 55 2 65 Salaire 2 m2o0yen : 5 fr. 60 2 75 2 80 2 90 3 00 75 2 3 o5 3 10 3 20 3 40 3 o5 22 2 95 3 3o 3 35 3 55 3 75 3 3o 24 3 20 2() 3 5o 3 60 3 65 3 85 4 i5 3 60 28 3 85 3 95 4 00 4 20 4 40 3 95 3o 4 20 4 3o 4 35 4 60 4 85 4 3o 32 3o 4 Oo 4 5 70 4 75 5 00 4 70 5 o5 34 4 95 5 o5 510 5 5o 5 80 3() 5 25 5 40 5 45 5 85 6 3o 5 40 38 5 60 5 75 5 80 6 25 6 65 5 75 40 6 00 6 i5 6 20 6 65 7 i5 6 i5 42 6 45 6 60 6 65 7 20 7 75 6 60 44 7 00 7 i5 7 20 7 70 8 25 7 i5 65 40 7 55 7 65 7 70 8 25 8 70 7 8 8 25 8 70 9 20 . 8 20 48 8 00 20 8 5o 8 5o 8 70 8 75 9 25 9 70 70 52 10 9 3o 9 35 9 80 10 25 9 3o 9 54 9 65 10 00 10 o5 10 40 10 80 10 00 56 10 25 10 55 10 60 11 o5 II 3o 10 55 II 20 58 II 80 10 8ü 11 20 H 25 II60 60 n 3o II 80 II 95 12 20 12 40 n 80 NUMÉROS NOMBRE 3/4 CHAINE TRAME DE BROCHES FILÉS. LES 100 KILOGK. LES 100 KILOGR. du métier. 65 5o4 20'' 3o 22f 50 70 Aiguillée de i"',59. 22 50 24 40 26 5o 75 )> 25 20 80 » 27 5o 28 00 3o 34 10 90 » 33 100 « 40 00 43 10 47 5o 5o 60 I.IO » 58 20 120 » 55 10 — 2i6 La différence que l'on constate entre les chiffres de ces ta- bleaux montre l'influence du nombre des broches des métiers sur la fixation des tarifs. ■ Les chiffres ci-dessus permettent également de calculer in- versement la production d'un métier. Le fileur gagnant 5 fr. par jour sur 2 métiers, chaque métier doit lui rapporter 2 fr. 5o. Le prix de façon de la trame 38 au tableau étant de 4 fr. 65 par 100 kilogr., la production en 10 heures du métier de 900 broches devra être en moyenne de : 2,5 o X 100 4,65 et pour une broche, dans le même temps ; = 59gL73. 900 Le gain des filcurs peut également être établi au moyen de compteurs dont le plus employé est celui du type Orme qui enregistre le nombre d'aiguillées produites. Lorsqu'on fait usage du compteur, il faut relever le chiffre enregistré, à chaque changement de numéro du métier, cha- que numéro entraînant une durée différente pour l'aiguillée, et un tarif différent. Nous donnons ci-dessous un exemple de tarif établi par I 000 aiguillées pour métier de 820 broches filant du Jumel, pour 10 , heures de travail. Salaire moyen par jour : 5 fr. NUMÉROS NOMBRE CANETTES DE FILÉS. BROCHES et BONNETERIE 3/4 CHAINE. CHAINE. du métier. TRAME. 8 820 Sfgo 8f45 9^65 lOf 10 10 » 8 95 8 55 9 75 10 20 12 » 9 00 8 65 9 85 10 3o i4 » 9 o5 8 75 9 10 iG 95 40 9 10 8 85 10 10 10 60 18 » 9 20 8 90 10 3J 10 75 20 » 9 35 9 00 10 5o 10 95 22 » 9 45 9 10 10 70 II 10 24 » 9 65 9 20 10 80 II 25 20 » 9 80 9 3o Il o5 II 28 45 » 10 00 9 4o II 20 Il 3o 70 » 10 10 9 45 II 4o II 85 32 n 10 25 9 55 11 5o 12 o5 34 " 10 4o 9 65 II90 12 40 w — 217 — Si le fonctionnement de l'arbre à 2 temps du métier vient à être interrompu, il faut vérifier le compteur et le remettre au point. Pour déterminer la production du métier d'après le comp- teur, il faut déterminer expérimentalement le coefficient par lequel il faut multiplier le numéro et le nombre des ai- guillées. Le salaire des rattacheurs est environ 65 p. 100 de celui des fileurs. Les bobineurs sont payés à la journée, mais, dans quelques établissements, on les intéresse également à la pro- duction. Les bobineurs au-dessus de 16 ans qui aident le fileur ont 4o p. 100 et ceux au-dessous de 16 ans entre 25 et 4o p. 100 du gain du fileur selon leurs capacités, En Angleterre, en Allemagne, en Suisse, i fileur, i ratta- cheur et i bobineur desservent 2 métiers filant les numéros au- dessus de 4o. Pour les numéros au-dessous de 3o on leur adjoint un 2^ rattacheur appelé généralement petit rattacheur et ayant de 55 à 60 p. 100 du salaire du fileur. Longueurs des métiers à filer. — Écartement des bro- ches. — Les écartements des broches adoptés pour les mé- tiers à filer sont : 28, 3o, 3i 2 /3, 32, 33 i/3, 35, 38, 4o, 42, 45 et 5o millimètres : Les constructeurs anglais appliquent habituellement les suivants : I 1 /8, I 1 /4, I 5/16, I 3/8, I 1 /2 pouce, qui correspondent à 28 ,5, 31 ,7, 33,5, 35, 38 millimètres. Suivant ces différents écartements et le nombre des broches dont le choix est déterminé par les numéros à filer, la Ion- gueur des métiers varie de 28 à 36 mètres. La longueur moyenne la plus adoptée est celle de 3o à 33 mètres, qui représente 800 à i 000 broches suivant les écartements. Pour les métiers destinés à filer spécialement des trames, on choisit les écartements de 28 à 33""",5 avec 900 k 1200 broches. m — 2i8 Pour les métiers où l'on désire pouvoir filer alternativement des trames et des chaînes ou de grandes bobines, l'écarté- ment le plus adopté est 35 millimètres avec 800 à 900 broches. Les écartements de 38 et 4o et au-dessus sont réservés aux métiers ne produisant que des grosses bobines ; ils ont 700 à 800 broches. On admet que la têtière et les bâtis des extrémités aug- mentent de i™,8o la longueur donnée par le produit du nom- bre des broches par leur écartement. La largeur des métiers est 2",4oo, de l'extrémité du râte- lier à l'extrémité de la course du chariot, avec i™, 600 de longueur d'aiguillée. La distance extrême entre les têtières de 2 métiers varie de 6®,4o à 6^,50. La longueur d'aiguillée est généralement de i™,6oo k i"',68o. Pour les numéros très fins, une trop grande longueur de l'ai- guillée occasionne des vrilles. On construit, suivant les nu- méros k filer, des métiers donnant des aiguillées de i'",52, i '",42, et même i'",37. Commande des métiers. — La commande des métiers peut se faire soit par un arbre parallèle k l'axe de la têtière, soit par un arbre perpendiculaire k ce même axe. Nous don- lions, figure 54, un exemple de l'une et l'autre de ces dispo- sitions. La première est la plus employée. Disposition des râteliers de renvideurs. —Nous donnons, figures 55 et 56, d'après Dobson et Barlow, un exemple des i.o dispositions différentes en usage pour le rangement des bobines aux râteliers, derrière les métiers : 1° Double mèche. Bobines pleines et demi-pleines. Quatre étages. Porte-bobines simples. 2° Double mèche. Bobines pleines. Quatre étages. Porte- bobines doubles. 3° Double mèche. Bobines pleines et demi-pleines. Quatre étages. Larges porte-bobines simples. — auj — 4° Double mèche. Bobines pleines et demi-pleines. Quatre étages. Porte-bobines simples. 5° Simple mèche. Bobines pleines. Trois étages. Porte-bo- bines doubles pour renvideurs filant la trame. 6° Double mèche. Bobines pleines et demi-pleines. Trois étages. Larges porte-bobines simples. 7° Simple mèche. Bobines pleines et demi-pleines. Trois étages. 8° Simple mèche. Bobines pleines et demi-pleines. Trois étages. Porte-bobines simples. 9° Double mèche. Bobines pleines et demi-pleines. Trois étages. Porte-bobines doubles. 10® Simple mèche. Brochettes et tubes des bobines en fer- blanc. Dispositions employées dans les salles où la place manque pour des râteliers à étages. Certains constructeurs disposent les râteliers pour pouvoir être inclinés afin d'éviter que la mèche de la préparation en se déroulant forme des boucles qui passant par les cylindres donneraient des grosseurs. Pour éviter ces boucles, surtout quand on file à double mèche avec un faible étirage (ce qui donne une assez grande vitesse de bobines), la mèche supérieure est passée derrière les guides, comme le re- présente la figure 67. On ajoute même souvent en c une corde à broche ou une tringle de fil de fer; le frottement des mèches la- ches sur la tringle régularise leur marche et provoque l'ouverture des boucles. Réglage du métier. — Chariot. Fig. 57. — Tambours. — Règle. — Pla- tines. — Le métier étant monté, on vérifie l'exactitude du fonctionnement de l'arbre k deux temps et des leviers qui préparent les différentes périodes. On s'assure que les man- chons et les frictions dégrènent do la quantité voulue pour éviter tout faux contact, que les ressorts ont une tension suf- lisante, que le balancier a le jeu nécessaire pour son fonc- tionnement. On pousse ensuite, le chariot k la main jusqu'à l'extrémité de sa course et on vérifie le jeu et le fonctionne- ment du balancier — la prise du loquet — le mouvement de la fourche de dépointage et de l'abaissement de la baguette. On ramène alors le chariot au milieu de sa course, et on procède au montage de la courroie, de la corde de commande des tambours, des cordes de main douce et des cordes k bro- ches. La tète de cheval des cannelés est dégrenée, ainsi que les mains douces, et la courroie est sur la poulie fixe. On fait tourner les broches k vide k environ 6 000 tours pendant 3 k 4 jours afin de bien les roder dans les collets et les crapau- dines et de leur assurer une marche légère et égale. On se rend compte de la régularité de la marche des broches et de leur vitesse de rotation en les saisissant entre le pouce et l'in- 223 dex comme si l'on voulait faire frein pour les arrêter. Après un rodage suffisant des broches, on monte les cor- des à scrolls, et on égalise la tension des cordes de main douce. On laisse alors sortir le chariot avec précaution ; quand il est arrivé à la fin de sa course, on s'assure que le déplace- ment de la courroie s'est exactement effectué — que le lo- quet est pris — que le dépointage est prêt a fonctionner — que le cliquet du renvidage n'est pas en prise —'que le cha- riot est bien appuyé contre ses tampons ; -— ét que le man- chon de main douce est débrayé. On laisse s'opérer le dépointage, lequel est réglé par la longueur de la chaîne ; on limite par un crochet la levée de la contre-baguette. Le dépointage achevé, on fait rentrer le chariot légèrement et on s'assure de la tension des cordes des scrolls et du contre-scroll. La corde du contre-scroll doit être plus lâche que celle des scrolls ; elle doit se tendre pendant la rentrée du chariot pour bien le retenir. Le scroll commence k enrou- 1er la corde sur le petit diamètre ; un demi-tour de corde doit toujours rester enroulé. La marche régulière du chariot étant assurée, on laisse marcher le métier k vide pendant 3 k 4 jours ; pendant ce temps, le graissage des tambours, des broches de la têtière doit être fait toutes les 2 heures. La marche du chariot et des broches étant reconnue assez . libre, on place les bobines de préparation au râtelier ; on engrène les cylindres, on met du fil sur les broches nues pour amorcer. Après la rattache des fils, le chariot est remis en marche. Pendant les premières aiguillées, on s'assure de la tension convenable des fils entre le cannelé et la pointe des broches —. du débrayage exact du cylindre cannelé (s'il s'effectue trop tôt, il se produit des petites têtes sur la pointe des broches) ; — que le dépointage se termine bien en face du sommet de la bobine en formation — que le renvidage s'opère assez égale-' 224 ment pour ne pas donner trop de variations dans la marche de la contre-baguette, ce qui est très important — du relève- ment de la baguette pour éviter les vrilles; la contre-baguette doit maintenir le fil toujours tendu jusqu'à ce que la baguette soit remontée vers le sommet de la broche et l'empointage doit faire 2 à 3 tours en petite hélice près du sommet de la bobine en formation avant de produire l'hélice progressive allongée. Le réglage du chariot et des organes qu'il porte : broches, baguette et contre-baguette doit être en particulier opéré minutieusement et revérifié, si l'on veut que le métier fonc- tionne bien. Les patins doivent être bien horizontaux, les roues vérti- cales et libres dans leurs supports. La ligne de la pointe des - broches doit être dressée au cordeau fin; anne es iq^dinaison de celle-ci bien égale et l'en- semble des fuseaux bien dans un même plan, et non former une surface gauche. Cette ligne de pointe des broches doit être également parallèle au premier cannelé et lorsque le chariot est rentré, distante de ce cannelé, de 90 à 100 millimètres. Suivant le genre de construction, les bro- ches sont en contre-bas du dessus des can- nelés d'environ 70 millimètres (fig. 58). L'inclinaison de la broche est de i5° pour les gros numéros et les trames, de 16° pour les numéros ordinaires et mi- fins et de 18° pour les numéros 100 à 120, et jusqu'à 28° pour les numéros i5o à 200 afin de faciliter le glissement du fil sur la pointe de la broche pendant la sortie du chariot (fig. 69). Le parfait parallélisme des broches avec le premier Can- neié doit subsister daus toutes les positions sucessives du chariot. On vérifie cette condition au moyen d'une latte et on produit, s'il y a lieu, le rapprochement ou l'éloignement 225 du cannelé en serrant ou en desserrant les cordes de tension sous le chariot. La baguette débarrassée de ses ressorts doit tomber libre- ment sous l'action de son propre poids et elle doit passer à \ Ni\Àe'aùi Fig. 59. Fig. Go la distance maxima de lo millimètres du sommet de labro- che. La contre-baguette est généralement au-dessous de la baguette et se règle à l'aide d'une pièce spéciale qui sert de support au niveau d'eau. Le guide-fil de la contre-baguette est généralement à i5 millimètres au-dessous de la tangente à l'arbre de la baguette, menée par le spmmet de la broche (fig. 60). La baguette et la contre-baguette doivent être éga- iement réglées parallèlement à la ligne des broches. Les tambours verticaux, quoique marchant plus légèrement que les tambours horizontaux, ont été abandonnés à cause de l'usure rapide des engrenages de commande et de l'arrêt des broches causé par une rupture de la corde qui commandait, suivant les dispositions, 4j G ou 8 broches. Les tambours horizontaux doivent être parfaitement équili- PILA^TURB DU COTON. 15 brés : c'est une des conditions essentielles de leur bonne marche. Ils sont réglés bien parallèlement aux broches et les supports repérés par des vis afin de pouvoir être remontés à 226 leur place exacte, lors des réparations. Les coussinets des tambours sont à rotules. Les vis de fixage des tambours ne doivent pas agir directement sur les axes qui seraient en- taillés rapidement, mais par l'intermédiaire d'une bague de serrage placée sur le moyeu prolongé et fendu longitudinale- ment. Il est indispensable d'avoir quelques tambours de re- change, en cas de réparation. Si la forme de la bobine laisse à désirer, il faut, avant de procéder à une retouche des platines ou de la règle, s'assurer que toutes les parties de la bobine sont également serrées et que le défaut est le même à toutes les bobines. Sans cette précaution, il peut se faire qu'en retouchant à ces organes, on cherche à remédier à un défaut qui est en réalité impu- table à la baguette, k la contre-baguette, ou au dépointage. Avant de retoucher la règle il faut être sûr que le défaut se reproduit k chaque aiguillée, et, pour modifier les platines, examiner la forme extérieure de la bobine. Lorsqu'on fait une retouche k la lime, il faut se rendre bien compte de l'effet qui sera produit sur les mouvements des guide-fils, et avoir soin de ne pas enlever trop de ma- tière, ce qui pourrait entraîner une réfection complète de l'organe. On admet en principe qu'k une forme droite de la bobine correspond une ligne droite des platines. La règle est formée de deux plans inclinés, en ligne droite, reliés par un arrondi sur i/4 de sa longueur pour faciliter l'empointage, et donner de la dureté k la pointe de la bobine. Le réglage exact d'un renvideur demande beaucoup de soins et d'attention, des tâtonnements et surtout une certaine pratique du métier; le fonctionnement régulier ne pouvant être établi par des règles aussi théoriques que pour le banc k broches. Quand il est bien fait, le métier doit marcher avec autant de préci.sion que le banc k broches. Entretien et graissage. — Cuirs des frictions. — Cordes à broches. — Cordes des métiers. — Le fileur est entière- ment responsable de la propreté et du bon graissage de ses 227 métiers. Les bobines du râtelier doivent être propres, exemptes à la partie supérieure des duvets noirs qui peuvent être produits par l'introduction de la brochette dans le tube. Il faut sur- veiller avec soin les rattaches faites par les bobineurs ; à cet effet, le fileur ou le rattacheur doit se trouver vis-k-vis du bobineur chaque fois qu'il remplace les bobines au râtelier, et casser les rattaches mauvaises qui sans cela passeraient au renvidage. Le fileur veillera à ce que les déchets soient ra- massés et triés, par les rattacheurs et les bobineurs. Les barbes des rouleaux de propreté et les fils ne doivent pas être jetés par terre, mais soigneusement rangés. S'il y a aux métiers deux sortes de coton, du blanc et du beurré, par exemple, chacune des sortes devra être triée séparément. Le samedi, le fileur vérifiera ses cylindres de pression et les changera s'il y a lieu ou si c'est la règle de la maison ; il procède le même jour k « la barbe » d'un de ses métiers : en- lèvement du duvet des cylindres de pression et des cylindres cannelés. Cette opération est surtout nécessaire pour les petits cylindres employés avec la pression libre et pour les tables mobiles, s'il y en a. C'est même la difficulté de ce net- toyage et sa longue durée qui, comme nous l'avons dit, ont fait abandonner pour les métiers k filer l'emploi des cylindres de pression k table mobile adoptés pour les bancs k broches. La pression libre occasionne plus de duvets aux cannelés que la pression k levier. Avec la pression k levier on peut attendre quatre semaines et au delk pour faire la barbe; avec la pression libre, il n'est pas bon de dépasser i5 jours par métier. La pression libre produit, le long du crochet de pression, entre le premier et le deuxième cannelés, un amas assez volumineux de duvet qui doit être enlevé chaque se- maine, par le dessous, et pendant la marche du métier. Chaque samedi, le fileur nettoie à fond le chariot, ses la têtière, les bâtis des extrémités et enlève les duvets roues, adhérents aux cordes. On accorde au fileur i heure 1/2 à 2 heures, suivant les mé- tiers, pour faire, avec l'aide de ses rattacheurs et bobineurs, la barbe à un métier et le nettoyage des autres parties. Bien que cet arrêt soit suffisant, les ouvriers en vue de la produc- tion commencent souvent ce nettoyage pendant la marche; c'est une cause d'accident à laquelle il faut s'opposer. Le fileur a généralement deux burettes à sa disposition, lors même qu'il n'a qu'une sorte d'huile à graisser. Les broches des métiers k filer sont graissées deux fois par jour au collet, le matin et le soir, et une fois par jour à la crapaudine ; dans le cas de graissage automatique par mèche, une seule fois, haut et bas. Les supports des tambours sont graissés deux fois par jour. La têtière complète, main douce et bâtis d'extrémités sont graissés une fois par jour, mais les poulies de la têtière le sont le matin et le soir, avant la mise en marche. Les cylindres de pression ordinaires sont graissés pendant la marche, une fois fois par jour; ceux k tables mobiles, une par semaine. Le graissage du renvoi du métier k filer doit être vérifié deux fois par jour par le graisseur. L'époussetage du métier se fait généralement une heure avant le départ du soir. Deux fileurs opèrent en chassant les i duvets l'un contre l'auti^e. Après l'époussetage, les premières j aiguillées doivent être vérifiées k cause des flocons qui vien- nent s'attacher aux fils. I Les cuirs des frictions sont ceux employés pour semelles, j le plus épais possible. Ces cuirs sont mouillés avant d'ê're | appliqués ; la tension en est meilleure ; ils sont fixés au moyen j de vis noyées dans l'épaisseur du cuir. Les cordes k broches doivent être bien tendues, le nœud fait droit afin qu'il ne puisse se desseiœer pendant la marche. Ges cordes sont tressées avec des chaînes numéros 2^ ou 28 ; il est plus économique d'employer p^ur ce tressage du jumel — — cardé, à cause de la durée plus longue des cordes. Le dia- , 229 mètre de la corde à broches est de 2""", 5. Les cordes à tambours, à secteurs et à scrolls sont fabri- quées en louisiane, n° 20 k 28, ce qui en fait varier le prix. Elles se font k 3 ou à 4 torons. Pour les cordes k tambours, la rattache est plus facile avec les cordes k 4 torons. Dans les grands établissements, où le nombre des métiers est im- portant, un ouvrier est spécialement chargé de leur graissage, de la distribution des cordes et de leur mise en place. Les diamètres les plus usités sont i4 millimètres pour les cordes k tambours, 20 k 22 millimètres pour les cordes k secteurs et 26 k 27 millimètres pour les cordes k scrolls. La durée des cordes varie considérablement sur deux mé- tiers de construction différente, et également avec la qualité du fileur. Comme cette usure représente une dépense assez considérable, indépendamment de la perte de production, il e.st nécessaire de faire inscrire, pour chaque métier, la date de remplacement d'une corde. Pour deux métiers de même nombre de broches, faisant le même article, mais de construction différente, nous avons trouvé une moyenne de 3 semaines de durée pour les cordes k scrolls de l'un et 4 mois pour l'autre. Dans les cordes k tambour et à secteur, la différence est moindre. Dispositions préventives contre les accidents. — Tous lés métiers k filer doivent être munis : d'un nettoyeur auto- matique des porte-cylindres et du chariot, de garde-roues avant et arrière; de couvercles sur les poulies de main douce, sur les clavettes saillantes des manchons et sur les poulies intermédiaires ; d'une grille ou enveloppe protectrice k l'ar- rière de la grande têtière ; d'un dispositif k levier ou k pédale permettant d'arrêter instantanément le chariot pendant sa rentrée ; d'une goupille ou d'un enclanchement automatique 23o pour assurer la position de la tringle d'embrayage et empê- cher une mise en marche inopinée. On doit bien expliquer à tous les rattacheurs et bobineurs qu'il n'est permis de pénétrer entre le chariot et le porte- cylindre qu'au moment où le chariot est arrêté dans son mouvement de sortie et qu'il est sévèrement interdit de le faire après le dépointage ou pendant la rentrée du chariot. Des défauts. — Pour terminer ce chapitre, nous signale- rons les défauts principaux qui peuvent se présenter dans le fil, et que l'on doit surtout chercher à éviter. Les coupures proviennent d'un trop fort étirage aux ma- chines précédentes, des cylindres du métier en mauvais état, mal ronds, usés, non parallèles, d'une pression inégale, d'un mauvais engrènement des roues de la tête de cheval, de la marche saccadée du chariot, de bobines du râtelier dont la rotation n'est pas libre ; elles peuvent provenir aussi d'un abaissement trop rapide de la baguette ou d'un relèvement trop brusque de la contre-baguette, d'un mauvais réglage du secteur donnant des tensions inégales pendant la rentrée, etc., etc. Le défaut d'élasticité peut provenir d'une torsion trop forte par rapport à la longueur des filaments, mais aussi d'un écar- tement trop faible. Un fil peut être faible quoique régulier, quand il n'a pas assez de torsion ou que le coton a été fati- gué au batteur, sinon aux cardes, en supposant un coton de bonne qualité. Les fils peuvent être faibles en certains en- droits seulement, par suite d'un écartement trop grand à une machine et trop faible à la suivante. Ce défaut se produit 'souvent quand on étire trop au métier à filer. Lorsque la torsion au dernier passage de banc à broches est trop faible, le laminage peut être inégal au métier; quand la torsion est trop forte, la mèche sort sans êtrè laminée et les cylindres de pression sont rapidement hors d'usage. Des irrégularités dans le corps de la bobine proviennent de mèches simples des 23I bancs à broches ; on doit veiller avec soin à ne pas laisser travailler de bobines dans ces conditions, et les rendre au contre-maître. Les boutons dans le fil proviennent d'un mauvais réglage des cardes. Lorsqu'on emploie des peigneuses, le défaut vient probablement de celles-ci en premier lieu. On doit tenir à ce que les rattaclieurs et fileurs enlèvent avec soin toutes les grosseurs et boutons qu'ils aperçoivent, surtout quand on tra- vaille des fils un peu fins. Lorsque les cardes marchent trop vite, lorsque les cha- peaux et le grand tambour ne sont pas assez souvent débour- rés ; lorsque le coton était encore humide à son passage au batteur, ou enfin lorsque la garniture des briseurs est en mau- vais état, les débris et feuilles de capsules restent mêlés aux fibres de coton, sont tordus avec elles et passent dans le fil; c'est encore un défaut de propreté qu'il importe d'éviter. Les fils doubles ou mariages proviennent, soit d'unè mèche double renvidée sur la bobine du banc à broches, soit d'un fil qui se casse entre le premier cannelé et le chariot et va se réunir à un fil voisin, ou dont la mèche laminée se hou- de a l'avant du cylindre à gauche et à droite et se fait pren- dre également par un fil voisin. Ce défaut est fréquent aux métiers dont les rouleaux de propreté du dessous sont appli- qués par des contre-poids. Les ressorts sont préférables, ils maintiennent mieux en place le cylindre de propreté lequel doit avoir la même vitesse que le cannelé. Un des défauts les plus importants, c'est la formation des vrilles qui proviennent principalement d'un renvidage trop lâche, la chaîne du secteur étant trop élevée. Pendant le dé- pointage, la course que la baguette est obligée de faire avant d'atteindre les fils produit presque toujours des vrilles qui se défont ensuite. Les vrilles qui se font à l'empointage par suite du relâchement des fils par la contre-baguette doivent être évitées, car si elles ne s'ouvrent pas avec le retard d'em- brayage du manchon des cannelés elles passent sur la broche, et l'on ne peut .plus les défaire. Les vrilles ont quelquefois pour cause un mauvais réqlage du chariot, soit qu'il ne — s'éloigne — pas bien parallèlement des cylindres, soit 282 par suite d'un tirage trop faible, soit enfin par suite d'un relèvement trop rapide de la baguette. Lorsque, pour une cause quel- conque, le cheriot éprouve un arrêt dans sa marche, il se forme des vrilles, car les cylindres livrent constamment du fil. Ce même défaut provient aussi d'une mauvaise inclinai- son des broches et, lorsqu'il existe sur des bobines isolées, d'un rattacheur qui ne tend pas le fil après avoir rattaché. Lorsqu'il y a des coupures dans le fil, le fileur est obligé, pour éviter des ruptures fréquentes, de renvider plus lâche, ce qui, outre des vrilles, donne des bobines molles ; quand le renvidage lui-même est trop lâche et mal réglé, le même effet se produit. Les différences de numéro dans la préparation donnent dans une même levée des canettes dures et des ca- nettes molles. II. — MÉTIERS A FILER CONTINUS (RING THROSTLES) Les métiers continus se distinguent en métiers à filer la chaîne et métiers à filer la trame. Ils diffèrent essentiellement entre eux par les dimensions des anneaux et des broches. Les diamètres des anneaux varient de 28 à 82 millimètres pour les continus à trame, et de 85 à 5o millimètres pour les continus à chaîne, et le diamètre de la fusée de la broche au sommet, de 5 millimètres pour la trame, à 12 millimètres pour la chaîne. Le rapport entre le diamètre de l'anneau et celui de la broche doit être, pour une bonne marche, au-dessus de 1/5. Le croisement du fil produit par le mouvement du çha- riot sur la bobine est plus prononcé sur les continus à trame que sur ceux à chaîne. Les continus pour chaîne sont employés couramment pour filer jusqu'aux numéros 80/82 en Louisiane, à simple mèche. .et 4o à 5o en Jumel, double mèche. Au-dessus de ces niimc- ros en chaîne, dans les qualités respectives, l'emploi du con- tinu est moins — — avantageux, 233 Les continus à filer la trame sont employés pour les numé- ros 20 à 36 en Louisiane, et jusqu'à l\.o et même 5o en Jumel, mais les métiers renvideurs restent plus en faveur pour la production des trames à cause de la torsion floche qu'ils per- mettent de donner. Les continus destinés à filer la trame dans toutes les condi- tions de torsion, sont depuis longtemps l'objet d'études très suivies et de nombreuses applications d'essais divers, mou- vement variable, broches oscillantes, broches inclinées, cur- seurs équilibrés, etc., etc. Ces différents essais exigent encore des tubes traversants et des broches assez grosses, car la so- lution du problème de l'équilibre des différents efforts agis- sant sur le curseur présente de grandes difficultés pratiques. Le réglage facile du métier, le peu d'emplacement qu'il exige, l'avantage de pouvoir y employer des femmes, la ré- gularité plus grande dans la résistance moyenne des filés qu'il fournit, assurent cependant le succès futur du continu. Généralités. — La figure 6i donne la disposition d'un con- tinu construction Brooks et Doxey de Manchester avec rate- lier pour simple mèçhe. Les râteliers se construisent soit à plat à double rangée, soit à deux étages à simple rangée, pour la simple mèche. Pour la double mèche, les râteliers ont trois rangées de bobines par côté. On n'applique pas dans ce cas les rangées doubles, Aux métiers renvideurs et aux continus, les guide-fils d'en- trée sont, pour la simple mèche, constitués par des plaques en acier munies d'une fente, et pour la double mèche, par des œillets en laiton ou plus généralement en porcelaine de jmra,j^2 d'ouverture pour arrêter les grosseurs. Le mouve- ment de va-et-vient des règles portant ces guides est à course fixe ou à course variable par deux excentriques. La figure 62 représente le schéma de la course variable du système Cook et Harrisson, dont la périodicité se reproduit tous les 900 tours du 3^ cannelé. - 235 — Les tambours des continus doivent être solidement cons- truits ; leur diamètre est d'environ 260 millimètres ; leur vi- tesse de rotation, qui atteint 85o à 900 tours à la minute, exige ([u'ils soient parfaitement équilibrés pour que le métier ne subisse aucune trépidation. Chaque continu a deux tambours ; l'axe prolongé de l'un reçoit les poulies motrices et l'autre est relié à celui-ci par une corde munie d'un tenJeur afin d'assurer à tous deux la même vitesse. Calcul des pignons. — Le pignon de Vétirage se calcule comme celui des métiers renvideurs (voir page igS). Pignon de torsion RT (fig. 63 et 64). — On l'obtient de la même manière que pour le banc à broches. Pour un tour du cannelé les broches font : 100 i44 QQ 260 I X -77 X X ^ X . 62. l44 ¿Ci 00 19 Fig. Cette quantité divisée par le nombre de centimètres délivré pár tour de cannelé donnera la torsion par centimètre. Sup- posons 9 Jours pour la chaîne 28, le cylindre cannelé a 26 mil- limètres de diamètre. 100 X 99 X 260 ¿CI X 5o X 19 X îî X 2 ,5 d'où : IDO X 9;) X 260 constante — — _ _ 236 ~ • 5o X 19 X 3,i4 X 2,5 X 9 9 En ciTectuant comme pour l'étirage le calcul de la quantité HOd Fig. C3. constante, nous simplifions beaucoup le calcul. Nous obtenons ici 345. 9 Ce calcul n'est évidemment pas juste d'une manière abso- lue, puisqu'il y a pn certain nombre de tours de broches absorbés par le renvidage; mais il est d'une exactitude suffi- — — saute dans la pratique, on peut au besoin augmenter le chiffi-c 287 de la torsion par décimètre de quelques unités (2 à 4) pour faire compensation. La variation de la torsion due au renvidage sur des dia- mètres différents est négligeable, ainsi que nous le montrons })ar le calcul ci-dessous. De plus, le filé du continu est toujours suffisamment tordu pour vaincre la résistance due au frotte- ment du curseur sur l'anneau. Soit V le nombre de tours des broches par minute ; l, la longueur en centimètres de fil fourni par le premier cannelé dans le même temps ; d, un diamètre moyen d'enroulement de la bobine (exprimé également en centimètres). Pour renvider la longueur l, la broche devra faire tours. Désignons par T le nombre de tours de torsion du — — on curseur, 238 on aura : V —T= — T.d' et T V ^ . expression de la torsion pour la longueur /, qui montre que celte torsion va en augmentant avec les diamètres. Les diamètres minimum et maximum de l'envidage étant par exemple g millimètres et 28 millimètres, on aura pour expression de la variation de la torsion : ^ ^ T = V — = V 3,i4 X 0,9 2,826' ^ T, = V — = V — 3,I4X2,8 8,792' Si V = 7 000 ei l = 6™,25. Ti =r 7000— 7i=;6929| Différence i5o tours pour T = 7 000 — 221=6 779 I 6™,26 soit par centimètre 0 ,24. Pour obtenir une formule donnant exactement une valeur de la variation de la torsion sur une même bobine, il suffît de faire la différence entre les expressions de cette torsion pour deux diamètres différents c/ et cf, ; on aura donc : I I I d y \ dl dl ) T^di nd T^di d En appliquant cette formule à l'exemple numérique ci- dessus, d — 2% millimètres, î/j = 9 millimètres, on a : 28 — Tr — TTi 9 19 = —— = = 7r(28 X 9) 0,024, 71 X 202 ou deux tours par décimètre, résultat conforme à celui ci- dessus, différence pratiquement négligeable. Cette formule montre que la différence entre les torsions résultant de deux diamètres différents est constante pour des bobines de mêmes dimensions et ne dépend ni du numéro du fil, ni du nombre de tours de torsion par unité. Plus sensible pour les gros numéros, cette différence le de- viendra de moins en moins suivant que le fil traité sera plus fin ou plus tordu; elle n'a nulle influence sensible sur la ré- gularité de la torsion. Changement des pignons. — Rechange de l'étirage. — Le pignon de l'étirage se change comme aux métiers à filer (page 202). Rechange de la torsion RT. — D'après le calcul qui pré- cède, on voit que le nombre de dents de ce pignon varie en raison inverse de la torsion, et, par suite, en raison inverse également de la racine carrée des numéros. RT _t' v/ ' N _ d'où : Rechange du rochet RR. — Le calcul montre que le nom- brc de dents du rochet dépend de la longueur de fil enroulée sur la bobine ; cette dernière étant proportionnelle au nu- "méro, on a : RRN' ' N 2/}0 L'appai'eil destiné à empêcher le ballonnement du fil est surtout usagé pour le filage des gros numéros. Certains cons- tracteurs emploient à cet effet une tringle fixée au chariot; d'autres, une plaque en acier divisée placée entre chaque broche et disposée pour être automatiquement mise hors fonction quand la bobine est à moitié formée, alors que le ballonnement est moins sensible. La figure 65 représente la disposition du guide-fils mobile appli- quée par MM. N. Schlumberger et C®, de Guebwiller (Alsace). Dans le filage des numéros mi-fins, comme 4o et 5o, c'est le poids du car- seur qui limite le ballon et la diffé- rence du ballon entre le petit et le gros diamètre de la bobine est moin- Fig. 65. dre que dans les gros num-éros. Les guide-fils placés entre les anneaux et les cannelés sont « à barbillon » et munis d'une entaille à leur extrémité. Cette disposition a pour effet d'accrocher le fil et de l'empê- cher d'atteindre son voisin quand une grosseur fait augmenter le ballon par suite de la force centrifuge (fig. 66). On ajoute même quelquefois, pour arrêter les grosseurs, en dessous de la planchette des guide-fils, de petites lames L munies de crans, Fij. 66. réglées près du ballon formé par le fil. Dès qu'une gros- seur accroît le ballon, le fil se rompt Fig. 67. et s'accroche aux crans de la lame (fig. 67). Les guide-fils sont généralement circulairés, nt le passage du fil finit par les couper à la longue. Il est préférable d'employer des guides — — à ouverture ovale ; le ñl s'y déplace moins et les use moins rapidement. La figure 68 représente les diverses dispositions usitées pour la commande des continus : I et 2 pour la commande par courroie demi-croisée ; 3 pour la commande par « galopins » (ou postillons) ; 4 pour la commande par courroie directe. Les deux dernières dispositions sont seules à recommander. Les courroies demi-croisées doivent être évitées pour des ma- chines qui absorbent en moyenne 5 à 6 chevaux de force. Les courroies de commande des continus ont généralement 100 millimètres de largeur; il importe d'éviter autant qu'on le peut les glissements qui nuisent considérablement à la production. En vérifiant, à l'aide d'un tachymètre, la vitesse d'une série de 3o continus commandés par l'intermédiaire de galopins, il nous est arrivé de constater un écart allant jus- qu'à I 000 tours sur un maximum théorique de g 5oo tours. Les métiers se construisent avec commande sur tambour dite « à gauche » ou « à droite ». Ce sens s'entend pourl'ob- servateur placé face à la tête de commande et regardant le métier dans sa longueur. Diamètre des cylindres. — Pressions, — Écartements. — Le tableau suivant indique les diamètres des cylindres FIIíATÜRE DU COTON. 16 Fig. G8. 242 cannelés et des cylindres de pression non garnis, les pressions et les écartements pour diiTcrents cotons. SORTES DE COTONS. INDES. LOUISIANE. JUMEL. Avec la pression libre, il y auwBPuxième guide-mècheMillimètres. Millimètres. Milliîtiètres. formé par une sDériieamde èpltarqeuesddue tôle mcunaiensndee lséa.illie.s entre 22 25 25-27 le 2^ et le 3® canDneilaé,metèrterlieé aduugu2id^ecda'enntnréee leént.re . Diamètre chaque 19 19-20 22 paire de supports. du 3<^ cannelé . . 22 25 25-27 Les cylindresCdeyplriensdsiornesà tadbele mproebislessioonnt penuoemnployés aux métiers continugsa, àrncaiusse des difficultés de leur nettoyage. iS-ig-Si -5 i Les 22-ï9 des 25-I9-5I supports cylindres cannelés sont inclinés géné9rail7 I 000 Quand les cursIeuràs s6autent d'une m0an7i0ère anormale à5 u0n00 43 à 5o 6 7O I 000 continu, il faut c7haange1r2toute la garniItur2e.6Il est bon, en r4èg0le00 générale, de les remplacer à des intervalles déterminés, sur- tout pour les numéros gros et moyens. Dimensions des continus. — Les continus pour trame se construisent avec des écartements de 55, 57 et 60 millimètres et les continus pour chaîne avec des écartements de tío, tí3 1 /2, 65, 67, 70 et 75 millimètres. NU.MÈEO POIDS NUMÉRO POIDS NUMÉRO POIDS des BU MILUE des DU MILLE des DU MILLE CURSEURS. eu grammes. CURSEURS. en grammes. CURSEURS. en grammes. 20/0 10 9/0 22,5 3 75 19/0 II 8/0 24 4 86 18/0 12 7/0 27 5 9î 17/0 i3 6/0 3o 6 io3 l(i/0 14 5 /0 33 7 ii4 i5/o 10 4 /0 37 8 i3o 14 /0 16 ,5 3 /0 4i 9 145 i3/o 18 2/0 46 10 160 12/0 19.t> I /o 5i II 175 Il/O 21 I 58 lo/o 22 2 67 Le diamètre des anneaux est de 26 millimètres inlerieur aux écarteinents. La course du chariot varie entre i3o et 178 millimètres (5 à 7 pouces anglais). Une grande course n'est pas à recom- mander, la broche vibre facilement à la fin de la levée. Les dimensions habituellement adoptées par les construe- teurs anglais sont les suivantes : ) ^ ^ ^ P" ^ P' ^ P" ^ P" tV^rfPmPnf ■ ) 67 mil. 60 mil. 63 mil. 67 mil. 70 mil. 78 mil. ^ P'. ^ Course P'. ^ P". ^ P'- ^ P". ® P'- ■ ■ |i27mil. i27mil. i27mil. i27mil. i52mil. i52mil. ' ^ \nnpnMv P" P* ^ P" ' P" ' P' ^ P' ' ■ ' j 3i mil. 35 mil. 38 mil. l\i mil. 45 mil. 4^ mil. La largeur d'un continu est généralement de gSo milli- mètres. On en peut évaluer la longueur en multipliant l'écar- tement par la moitié du nombre des broches, et en ajoutant pour la têtière et le bâti d'extrémité, gSo millimètres pour la commande par courroie demi-croisée, et 85o millimètres pour la commande par galopins. La longueur d'un continu pour chaîne est, en moyenne, de i4 mètres à i4",5o et celle d'un continu à trame, de i3 à i4 mètres. Aux écartements de 67 millimètres pour la chaîne, et de 60 millimètres pour la trame, le nombre des broches habi- tuellement adopté varie de 4oo à 420, Pour filer les numéros de 4 h 20 on prend les écartements de 76 et 70 millimètres. Pour les numéros de 20 à 3o on prend 70 et 67 millimètres ; pour 3o à 5o, 67 et 65 millimètres, et pour 5o à 60, 63™'",5 et 60 millimètres. Entretien et soins. — Le métier continu est une machine simple dont l'entretien en bon état de propreté et le graissage sont également faciles. Les cylindres de pression des continus ne sont pas vernis, et dans le filage des n°® 3o, 4o et 5o, leur durée est très Ion- gue. Le graissage des cylindres de pression ordinaires doit avoir lieu deux à trois fois par semaine, suivant les numéros filés. 202 — Le renouvellement du graissage des broches à réservoir se fait tous les trois mois, et pour les broches sans réservoir toutes les huit semaines. Il faut avoir bien soin, en faisant cette opé- ration, que chaque broche soit remise dans le tube d'où on l'a sortie. L'huile employée doit être légère, telle par exemple que les huiles américaines de bonne qualité. Le mouvement, ainsi que les tambours, doivent être grais- sés tous les jours; la poulie folle deux fois par jour. Les tringles guides du chariot ne doivent pas être graissées. Quand on fait la « barbe », on s'assure qu'elles fonctionnent légèrement, et, s'il est nécessaire, pour obtenir un frottement bien doux, on les passe à la plombagine. Si l'on graisse ces tringles à l'huile, le duvet y adhère, s'y agglomère et finit par former un bouchon qui fait coincer le chariot et l'empêche de monter régulièrement et également, ce qui produit de mau- vaises bobines. La « barbe » se fait habituellement toutes les six semaines. A ce moment, les plates-bandes et les anneaux sont nettoyés; les cannelés complètement nettoyés et graissés. Au moment de la levée, l'ouvrière baisse le chariot à la main et, avant de remettre en marche, pour s'assurer qu'il fonctionne bien, elle doit le faire remonter et baisser. Quand le chariot est baissé, avant que l'ouvrière enlève les bobines, le contre-maître ou le surveillant doit les vérifier, et s'assurer que l'ouvrière n'a pas été négligente en faisant ses rattaches. Les soigneuses de continus se prêtent aide mutuellement pour faire rapidement la levée lorsque le nombre des métiers ne justifie pas des aides spéciales. La levée d'un continu de /|00 broches doit être faite en trois minutes, par une ouvrière et quatre aides. Les fils rompus lors de la remise en marche doivent être rapidement rattachés, et le contre-maître veil- lera à ce que les premières longueurs de fils renvidés à la main le soient au bas du tube, et non sur la moitié de la Ion- gueur. — 253 — Production des continus. — La production théorique des continus se calcule en déterminant la longueur de fil fournie à la broche, dans l'unité de temps pour une torsion donnée. Soit t la torsion par mètre ; T, le nombre de tours des bro- ches par minute, La longueur fournie en mètres par minute sera : t et en lo heures : 600 T Le ^poids P en kiloq^r. sera . 2000N LN La production pratique est variable selon les numéros, les levées étant plus fréquentes pour les gros numéros que pour les fins, comme les n'^® [\o et 5o par exemple qui n'exigent qu'une levée par jour. Nous donnons, dans une des colonnes du tableau ci-dessous, les coefficients approximatifs à appliquer. La production peut également se calculer par le nombre de tours du premier cannelé, en appliquant les mêmes coeffi- cients. Tableaux. — 254 — Production pratique des métiers continus. Chaîne. VITESSE PRODUCTION NUMÉRO PRODUCTION TORSION âc8 en MOYENNE NUMÉRO COBFFICIESI du 12 100 BBOCHES JOURS par par broche p. de de la 10 heures de la par FiL·i!;. DÉCIMÈTRE. 400 broches , 10 heures PRODUCTION minute. PRÉPARATION. tubes déduits. tubes déduits. théorique. Trame. imérique chaîne. Grammes. 8 6 5oo 48 I 55o kilogr. 325 2,4 o,fi4 10 » 56 I 38o 287 Simple mhehe. 12 » 60 I i5o 23o )) i4 8 5oo 65 I 195 25o » lO » 72 I 020 204 3 ,0 0 18 ,85 » 70 828 172 » ,> 20 Ho 727 — 140 » « 22 9 800 84 672 i4>) 2'f » 85 609 127 >, 2(> » 88 547 ii4 4,0 2S » 90 49" 100 » 3o 0,88 » 93 45() — 90 - » >> 32 » 9O 427 89 4,5 » 30 9 000 102 388 81 3? 104 358 7'+,fi 0,93 PRODUCTION NUMÉRO \t:tesse PRODUCTION TORSION TOURS des en MOYENNE NUMÉRO du . du 12 JOURS BROCHES par par brociie 1®' CANNELÉ de la de 10 heures en diamètre par FILÉ. minute. DÉCIMÈTRE. 432 broches 10 heures PRÉPARATION. 25 tubes déduits. tubes déduits. millimètres. Imériqne trame. Grainmos. Simple mèche. i4 7 000 5i I 075 kiloqr. 208 3,00 i85 16 » 55 9fi7 - 188 a i58 18 7 5oo 59 884 — 188 » i5o 20 83 744 — 143 » 8 800 144 24 8-1 831 — 121 00 26 143 » 72 548 — io5 » 138 ' 28 » 75 487 — 90 » i34 3.) » 78 431 — 83 )> 125 32 » 81 3()5 — 7fi 4,5 120 34 » 84 38o — fi9 36 114 » 8; 338 — 85 )> 108 38 90 322 — 62 )> 98 4" 8 000 94 307 — 59 10 double mèche. 42 91 100 282 58 84 45 107 25o — 48 » 5o 78 » 109 2I5 — 4i » 55 70 III 178 34 83 — 255 — production production numéro vitesse torsion numero ■ pau 12 jouu.s par broche du uk8 broches par de de la minute. décimètre. 10 heures 10 heures filé. par préparation. tubes déduits. tubes déduits. Kilogrammes. Grammes. Double mèche. Jumel chaîne : 400 broches. 28 8 5oo 83 5o6 io5 6,0 3o 88 45o 93 32 9 000 92 408 85 9,0 34 » 96 374 78 » 36 » 100 336 70 » 38 )) io5 3o2 63 11 ,0 Tarifs de paye.4—0 Les tarifs de pay»e des ouvrières deIIOcoin 264 55 tinu s'établissent 4s2oit d'après la pro)>duction en kilogr.u, 3soit 254 53 » d'après la marche4d4u métier constatée» par un compteur.117 2^0 5o » Les compteurs e4n0registrent, soit le»nombre de tours d1u2p0re- 23o 48 mier cylindre can4n8elé et dans ce cas il faut relever le chiffre ■ )) 124 216 45 )) du compteur à chaque changemen8t d5eonouméro, soit celui dés 5o 206 » ■ broches, par l'intermédiaire des tambours, dans ce cas le12ta7rif 43 est unique, quel 52 que soit le numéro; il ne varie qu'av1e2c9le 11)6 4i changement de la54 » poulie motrice. Quand les ouvrièreis32dés i84 38 continus sont payé5e6s « au compteur », il faut tenir la mi3ai5n à 172 36 ^ , ce que toutes les bGroches produise8nt.000 i4o 144 3o 12,0 Nous donnons ci-après un spécimen de chaque sorte de tarif; dans la pratique il est facile, en étabJlisusamnt lee cloedffeicimenti-chaîne : 416 broches. ■ d'un métier, d'obtenir la relation entre un tarif et l'autre. ' 16 6 3oo 48 740 i48 0 18 » 5i 70.3 i4i 20 » 58 670 i34 5,0 22 » Gi 6.34 126 » 24 » 63 58o uG » 2g » 66 5io 102 28 » 68 446 89 G,o 3o » 71 38o 70 , La paye d'une ouvrière soigneuse de continu est en moyenne de 2 fr. 5o c. par jour de lo heures, pour une machine. Lorsque le nombre des continus dépasse une douzaine, on — 256 — a des aides qui préparent les tubes et concourent aux levées ; elles sont payées, i fr. 5o c. et 2 fr. par jour, suivant l'âge. Tarif basé sur la production (aux 100 kilogr.). Tarif basé sur la production et sur les indications du compteur. — Gain de 2 fr. 50 c. par jour. — Continu de 400 broches.N—UMChÉaîRneOJumel. CHAINE TRAME NUMERO CHAINE TRAME du du FH-É. 400 BROCHES. 432 BROCHES. FILÉ. 400 BROCHES. 432 BROCHES. 8 ifgS . 3o 6f55 6f95 10 2 10 » 32 7 00 7 55 12 2 (k) » 34 7 5o 8 3o i4 2 60 2f55 36 7 70 8 85 16 2 90 3 10 38 8 5o 9 3o 18 3 60 3 45 40 10 00 20 4 ïo 4 00 42 )) 10 60 22 4 45 4 35 45 )> 12 00 . 24 4 90 4 75 5o » i3 95 26 5 45 5 45 55 )> 16 00 28 6 10 6 40 NUMERO TARIE TARIF AU COMPTEUR TARIF AU COMPTEUR TOURS DU 1" CANNELÉ. du TOURS DES TAMBOURS aux Diamètre : 27 millimètres commandant les broches FILÉ. 100 KILOGR. 100 diyisîous. 100 divisions. 28 Sfgo 3f20 4^44 1 Poulie de 3o 6 65 3 3o 4 45 J 325 millimèlres. 82 7 35 3 47 4 41 34 8 00 3 55 1 4 41 36 8 90 3 63 38 10 00 3 72 4 42 ( 40 II 35 3 80 4 42 / de 42 11 80 4 i3 44 5o 4 46 4 42 millimètres. 12 46 i3 00 4 79 i3 442) 48 95 5 12 4 42 / 5o 14 55 5 45 52 15 3o 5 78 4 4^ 1 Poulie ^ 54 16 3o 6 i3 ) de 56 17 40 6 48 ^ 1 325 millimètres. 60 , de 20 80 5o fi» 1 Poulie 7 ^ ( 35o millimètres. Défauts des bobines. — Les défauts aux métiers continus peuvent provenir : 1° De la préparation fournie au métier; ils existent dans les bobines à l'état de duvets, de grosses rattaches, de mèches cou- 20'] pées, de mèches simples, d'impuretés diverses. Le fil produit par les mèches simples ne doit pas pouvoir supporter la trac- tion du curseur quand l'étirage est de 5 à 6 ; il est à craindre que le défaut passe dans la hohine, quand l'étirage est faible ; 2° De cannelés qui donnent un mauvais laminage soit par insuffisance d'écartement, soit par suite de jeu dans les col- lets et carrés, ou de mauvais engrènement des roues. Le manque d'écartement ne doit pas se produire avec la pression libre qui permet de rapprocher le plus possible les cannelés, sans aucun inconvénient; 3° De mauvais cylindres de pression qui ont des creux. Ces cylindres, par le mauvais laminage, occasionnent des petits nœuds dans le fil, sortes de vrilles que le curseur ne parvient pas à ouvrir. Ce défaut est apparent k l'extérieur de la bobine ; 4° De curseurs trop légers qui ne tendent pas suffisamment le fil. Le filé se vrille, formant des nœuds qui s'allongent par la traction; ce défaut est le même que celui produit par de mauvais cylindres de pression. Les encaisseuses doivent le signaler dès qu'elles le remarquent. On y obvie en mettant des curseurs plus lourds. Ce défaut se constate également sur certaines bobines seulement, quand l'ouvrière, par mégarde, a monté des curseurs d'un numéro différent. Dans ce cas, il faut changer toute la garniture ; 5° De mauvaises rattaches de bobines du râtelier, avant l'entrée dans le guide, ou devant le premier cannelé. D'une manière générale, la rattache de la mèche de banc k broches doit être faite en fixant le premier bout et en laissant libre le dernier (fig. 76 bis). Devant le premier cannelé, l'ouvrière doit rattacher très court en tordant le fil formé, avec le pouce et l'index contre la mèche laminée; 6° De mauvaises bobines provenant d'ouvrières négligentes, VII.ATUKIS DU COTON. 17 qui ne rattachent pas à temps les fils manquants, ce qui pro- duit des creux, ou qui remplacent le fil — man- 258 — quant par une nouvelle couche envidée k la main. Les mauvaises bobines proviennent aussi d'ui;! chariot mal réglé, d'un excentrique qui donne un fond trop court man- quant de solidité; d'ébou- lements causés par l'oubli de l'ouvrière quand elle ne baisse pas le cliquet actionnant le rochet. Dispositions préventives contre les accidents. — Tous les organes de commande des continus se trouvent groupés dans la têtière qui porte les poulies motrices. Cette têtière doit être complètement fermée et ne laisser apparent aucun engrenage ; les roues de commande des différents cannelés doivent éga- lement être entourées par un couvercle protecteur. Les ouvertures du bâti extérieur de la têtière sont fermées, soit par un grillage, soit par une tôle pleine dans laquelle on ménage les ouvertures nécessaires pour le graissage des sup- ports des tambours, ouvertures qui peuvent elles-mêmes être munies de portes à coulisses ou k charnières. Le bâti de l'extrémité du métier opposé k la commande doit être garni des mêmes organes protecteurs. On a appliqué des dispositions variées tendant k empêcher automatiquement le relèvement pendant la marche des couvre- engrenages de la tête de cheval, et la sortie des portières des bâtis. Nous donnons, figure 76, un exemple d'une de ces dispo- sitions; elle peut trouver son application k d'autres machines. Une tringle plate T, portant k ses deux extrémités recour- bées en équerre un index d, longe la face externe du bâti, entre la courroie motrice et les portes de fermeture P ; les index peuvent se loger dans des ouvertures pratiquées dans les portes, et s'opposent ainsi à leur enlèvement. Une seconde tige L, solidaire de la première, coulisse dans le guide G, et — son extrémité recourbée vient reposer contre le couvercle des 259 engrenages dont elle empêche le soulèvement. En marche, le déplacement des tringles est empêché par la position de la courroie et les fermetures restent ainsi assurées ; mais à l'arrêt, la courroie passant sur la poulie folle, elles bzU®- '· G Fig. 70. sont libérées ; on peut faire glisser la tringle L dans sa cou- lisse G pour l'amener à côté du couvre-engrenages, et déga- ger les index d pour permettre l'enlèvement des portières. Inversement, on ne peut ramener la courroie sur la poulie motrice avant que les portières, couvercles et tringles n'aient été au préalable replacés dans leur position de fermeture. Aux continus, comme aux autres machines, on peut tolérer, l'époussetage superficiel du duvet à l'aide de la brosse ou du déchet, et l'essuyage de l'huile sur les parties fixes ou de faible déplacement, telles que le chariot et les entretoises reliant les faces longitudinales du métier. Cette opération ne pré- sente pas de danger en elle-même ; il suffît toutefois que l'ou- vrière avance, un peu trop haut sous les tambours, la bro.sse ou le déchet, pour qu'elle puisse avoir le bras entraîné. L'époussetage des traverses ne doit pas être toléré pendant la marche ; il est, d'autre part, diffîcile d'appliquer un organe protecteur sur toute la longueur du métier sans gêner la mar- che du chariot qui doit rester très libre. Il doit être expressément défendu aux ouvrières de passer les cordes a broches sur les tambours pendant que ceux-ci sont en molts'ement. L'applicatiou de cette interdiction exige une surveillance constante, car, lorsqu'on croit en avoir incul- qué l'habitude au personnel, il suffît d'une ouvrière arrivant d'une filature où la prescription n'existe pas pour donner le mauvais exemple, et un accident seul réveille à nouveau l'at- tention sur ce point. L'opération analogue sur les métiers self-actings n'est com- parable ni au point de vue du danger, ni à celui de la dexté- rité manuelle nécessaire ; elle ne présente pas les mômes chances d'accident puisque dans le métier renvideur il n'y a qu'un tambour dont la rotation elle-même facilite la mise en place de la corde. i On a préconisé un appareil permettant de monter en mar- che les cordes à broches des continus ; il vaut mieux éviter de s'en servir. TUBES EN PAPIER Emplois. — Dimensions. — Prix. — La question de l'em- ploi des tubes en papier, en filature, est importante, en raison de la grande dépense qu'elle constitue. Le genre, les dimensions, poids et qualités des tubes varient suivant les machines et les articles k filer. Le filage des gros numéros jusqu'à 12/14 exige des tubes traversants pour faciliter le maniement de la bobine ou canette; au-dessus de ces nu- meros, et pour les métiers à filer renvideurs, on emploie les tubes courts, sauf pour les fils peignés destinés aux articles mi-soie genre Lyon, qui sont toujours produits sur tubes tra- versants. Pour les continus, on emploie les tubes lourds et les tubes légers : les tubes lourds sont retournés à la filature par les clients pour resservir, mais le vaporisage les rétrécit, les opé- rations du tissage détériorent les pointes, et une partie de ces tubes n'est promptement plus utilisable, d'où une perte sèche. En outre, ces tubes réemployés produisent souvent de nom- breuses casses de fil et du déchet, et il est certainement pré- férable à tous égards, dans l'intérêt du filateur et du tisseur, d'employer aux continus le tube léger, bien équilibré, suffi- samment solide pour ne pas s'écraser sous la tension du fil quand on retire la bobine de la broche. La tare de ces tubes légers est de 8 p. loo et le filateur bonifie 6 p. loo; les 2 p. 100 de différence représentent la perte du papier. Pour les tubes courts employés aux métiers renvideurs on ne fait aucune bonification; pour les tubes traversants, elle est de 2 p. 100 en dessous de la tare réelle et le filateur tient compte de ces bonifications dans ses prix de revient. Les papiers employés dans la fabrication des tubes sont gé- néralement chargés à la baryte, rarement aux sels de plomb. Le meilleur papier serait celui de chiffons purs, mais le bas prix des tubes empêche son emploi. Le papier-chiffon est plus élas- tique, il s'applique bien sur la broche et est bien équilibré. Le prix des papiers employés varie de 3o fr. à 65 fr. les 100 kilogr. Pour les trames filées sur continus et self-actings qui se- ront mouillées, on emploie actuellement des tubes laqués ou albuminés qui résistent à l'humidité. On laque également les tubes traversants des continus pour éviter le retrait produit par le vaporisage, mais ils deviennent trop glissants et le prix de ces tubes est assez élevé. Nous résumons dans le tableau ci-après les dimensions, poids et prix des sortes de tubes généralement en usage. 202 — 2G3 — CANNELURES DES CYLINDRES CANNELÉS Les cannelures des cylindres ne sont plus actuellement ri- goureusement égales, quant à leur largeur et leur écartement, comme elles l'ont été pendant longtemps. Avec l'égalité des cannelures et celle des diamètres du cy- lindre cannelé et du cylindre de pression, ce dernier prenait rapidement l'empreinte des cannelures. La disposition des cannelures variées et progressives sur le pourtour du cylindre procure l'avantage d'employer des pai- res de cylindres de même diamètre, en faisant disparaître cet inconvénient. Afin d'obtenir ce résultat, dans la fabrication des cylindres, le rochet placé sur l'axe du cylindre à canneler pour régler ses déplacements d'une cannelure à la suivante, est légère- ment excentré sur l'axe (i millimètre 1/2) de manière que les déplacements d'un même nombre de divisions du rochet pro- duisent des déplacements angulaires inégaux du cylindre, en raison de la différence des rayons. Nous donnons dans les deux tableaux suivants le nombre et les dimensions des cannelures généralement employés par les Constructeurs français et anglais pour les cylindres des différentes machines de filature. Tableau. — 264 — Tableau donnant le nombre et les dimensions des cannelures des divers cylindres. CO H H tí D tí i F-t ^ Û DÉSIGNATION C DES MACHINES. 3 S ^ S 3 ^ s s s 0 « tr< Í gs § 0 5 !2Î 5 0 % O 0 tí Ü Jlillim. Milliin. MilUm, tí VIIÉ. t—iraPgEeIsGNAGE. 4fio 38 210 Oi l 0,8.3 .2 ¿ Banc en gros 260 35 80 es 0 ,65 Le pcignagecn.'2é3tan1 tBpasnucneinotpeérramtioné'edsisaenirtieelle de la fila- 170 35 49 08 0 ,65 ture, mais spéuciaole.'àBcaerntacinsecnotolinns et à certains articles, i3o 32 4o fi2 0 ,65 nous plaçons gce ^chaJpBitrae nàclassuuirtefinde l'ensemble des autres 1 10 2 3o O2 0 opérations. Oti f ,65 Renvideur ' .3.3 27 21 fio ^ o,5o Le but du peignageCesot ndeticnoumpléter le travail d'épuration 05 27 35 fio o,5o de la carde po(uCr lyeslincodtornes sdesàtinuésnaufxilnupmaérrostafibnsleou.)aux articles spéciaux, d'en / Eetnilreavegr toutes les im et paralléliser jl.es filalments d'uenes,maloninèrge upeuruetrésd, ede craynlgier . 3 et surtountdre 406 i,7 216 45 0,75 de les .2 ¿ Banc c'est-à-dire en parfaite, trier, d'éliminer dgerolas les fibres 20.3 masse 28,5 fi? 55 0,70 n'atteignent o 1 loBanc une indotnenréme. édiaire qui pas ifi5 20 5i 5o 0,70 u~' Bnagunecur en fin 25 121 . 5o ^1 0,70 Machines pmréparatoBiraesncpousrulerfpienignage. — Ces machines 110 25 38 5o 0,70 varient suivanot le" t[ypReednesvpideigenueurses qu'elles doivent ali- .3.3 20 54 55 ^ o,5o l Continu 70 25 38 55 o,5o (Cylindres à i fil par table, sauf pour le banc en fin et le renvideur.) menter. Nous examinerons d'abord le cas de la peigneuse Heilmann, ou des peigneuses similaires qui en dérivent. L'opé- ration du peignage grevant sensiblement les prix de revient, il importe de présenter à la peigneuse des nappes de coton de la plus grande homogénéité possible, dont les fibres soient déjà disposées et rangées d'une manière favorable à l'action des peignes. C'est dans ce but que l'on donne généralement deux passages d'étirage entre le cardage et le peignage. Un étirage total de huit est suffisant. En étirant trop, on produit moins de blousse, mais au détriment de la propreté du peigné. Le premier laminage se fait sur machine à réunir ou même sur un banc d'étirage disposé avec une table à l'avant pour guider les rubans vers une réunisseuse. Les nappes ainsi obte- nues subissent un second passage d'étirage sur un banc spé- cial muni, à l'avant et pour chaque tête, de guides en surface gauche, en forme de socs de charrue qui conduisent la nappe à sa sortie du premier cannelé sur une table munie de rou- leaux pour aller de là vers la réunisseuse (fig. 77). A cette machine, le doublage est habituellement de six. La largeur du rouleau est de 220 à 280 millimètres. Le poids de coton d'un rouleau, de 2'', 200 à 2'',5oo. La vitesse du pre- mier cannelé de 35 millimètres de diamètre est de 820 tours par minute. Avec le numéro sortant 28 pour i mètre, ou 18 grammes par mètre courant (sur 220 millimètres de large), la production est de 28 kilogr. à l'heure. Surface occupée avec les pots : 4^530 sur i'",6o. Force employée ; un cheval vapeur. Poids approximatif : 2 600 kilogr. La machine avec guides en soc de charrue est aussi quel- quefois employée pour réunir les rubans provenant des cardes et former une nappe qui passe ensuite à un deuxième étirage combiné avec réunisseuse. Les dispositions varient suivant les constructeurs. PEIGNEUSE HEILMATSriSr Principe du peignage. — Le principe du peignage est réalisé d'une manière automatique dans la remarquable ma- chine due à J. Heilmann ; le coton, en forme de nappe, entre dans une pince formée de deux mâchoires A, B (fig. 78), qui s'ouvre et qui se ferme alternativement et a de plus un léger mouvement oscillatoire. La mâchoire inférieure ne se déplace que très peu, tandis que l'amplitude de la course de la mâ- choire supérieure est assez grande. Quand la pince est refermée sur le coton, elle s'approche du cylindre G, appelé cylindre peigneur ou peigne circulaire, animé d'un mouvement de ro- tation continu; ce cylindre e.st garni sur une partie de sa cir- conférence d'une série de peignes D à dents de plus en plus fines ; ces aiguilles peignent la tête de mèche dont l'extrémité est fortement retenue par la pince. Sur la partie opposée aux aiguilles, le cylindre présente une surface cannelée F qui se place devant la pince après le peignage. Après le passage de la dernière aiguille, le peigne droit I, appelé peigne fixe (par opposition au peigne circulaire), descend et pénètre dans la nappe près du point du pinçage. En ce moment, le cylindre de pression G garni de peau, du couple de cylindres étireurs G, H, vient en oscillant autour du cylindre H, en Gj, s'appli- quer sur le segment cannelé du peigne circulaire en pressant contre les cannelures les filaments qui sortent de la pince. La rotation du peigne circulaire et du cylindre de peau entraîne, à travers les aiguilles du peigne I, les filaments peignés de la pince qui s'ouvre au même moment, en se soulevant légère- ment. Les deux cylindres G, H, s'arrêtent alors; en même temps le cylindre de peau se relève de dessus la surface can- nelée et la mèche est peignée sur toute sa longueur. Les organes alimentaires introduisent une nouvelle longueur de coton dans la pince ouverte; celle-ci se referme, se rap- proche du peigne circulaire et la nouvelle mèche vient se faire peigner k son tour. Pour réunir toutes les mèches isolées, le cylindre H fait, avant que le cylindre de peau G ne vienne se poser sur le coton étalé sur le cylindre peigneur, un mouve- — 268 — ment de recul et ramène en arrière une partie de la mèche précédente qui vient ainsi se souder sur la nouvelle mèche. Nous bornons notre examen de la machine k cette descrip- tion des différentes périodes de l'opération du peignage, telles Fig. 78. — Vue en coupe des organes principaux de la peigneuse Heilmann. — 26cj — qu'elles sont réalisées dans la peigneuse Heilmann ; nous lais- sons de côté les détails relatifs k la sortie du ruban de la ma- chine, au débourrage des peignes, aux commandes, etc.; le lecteur ayant la machine sous les yeux se familiarisera promp- tement avec tous ses détails. Fig. 79. — Coupe de la peigneuse simple (construction Platt Br^ d'Oldham). Généralités. — Les peigneuses Heilmann se construisent à 6 ou 8 têtes, en peigneuses simples ou en peigneuses doubles. — 270 — Fig. 8ci — Coupe de la peigneuse Heilmann double (construclibn N. Schlumberger et C'«). ■ La production de la peigneuse simple est inférieure en quantité à celle de la peigneuse double ; mais la qualité du — — produit est meilleure. 271 La figure 79 représente en coupe la peigneuse simple cous- truite par la maison Platt Broth", d'Oldham : B, Bi, cylindres alimentaires. G D, pince. Ej, segment arracheur. G, Gi, Ga, cylindres arracheurs. La figure 80 est la coupe d'une peigneuse double construite par la maison N. Sghlumberger et C'®, de Guebwiller, qui a exploité le brevet Heilmann et a apporté d'importantes modi- fications au type primitif. Cette peigneuse est caractérisée par une disposition d'arrachage permettant le travail des cotons courts; elle est complètement fermée autour des organes essentiels : peigne circulaire, brosses, doiFer, pour éviter le voltigement des duvets. La peigneuse duplex dépasse rarement 120 arrachages à la minute ; la peigneuse simple varie de 80 arrachages pour Géorgie à 90 pour Jumel, selon la qualité de produit que l'on veut obtenir. Les productions sont les suivantes : Poids de la nappe entrante : 18 grammes par mètre sur 220 millimètres de large. La largeur des tètes varie de 190 millimètres (7 pouces ^¡2) à 280 (11 pouces). La production est proportionnelle aux lar- geurs. PEIGNEUSES SIMPLES. PEIGNEUSES DOUBLES. NOMBRE PRODUCTION NOMBRE PRODUCTION d'arrachages DÉOItET DÉCHET d'arrachages par tête par tete par p. 100. par p. 100. minute. en 10 heures. minute. en 10 heures. 80 20 CO 00 120 20 5i<,5oo La force employée est de : 1 /2 cheval pour peigneuse simple à 6 têtes — 80 coups à la minute ; 3/4 cheval — pour peigneuse double à 6 têtes 120 coups à la minute ; 3/4 cheval pour peigneuse simple à 8 têtes — 80 coups à la minute ; I cheval pour peigneuse double à 8 têtes — 120 coups à la minute. Surface occupée : Réglage pratique de la peigneuse Heilmann. — Pince. — On place l'arbre à excentriques de façon que le galet de l'excentrique de la pince soit à la position la plus éloignée du centre de cet arbre, c'est-à-dire au moment où la pince est complètement fermée; puis on serre convenablement les res- sorts de la mâchoire inférieure et on règle la mâchoire supé- rieure de manière que le sabot de cette mâchoire ou sa partie inférieure soit le plus près possible des aiguilles du tambour peigneur. Il faut qu'en ce moment les ressorts de la mâchoire I.ARGEÜRS DE TÊTES DE : inférieure appuient assez celle-ci LARGEUR contre la mâchoire supérieure pour ne rien laisseNrOpaMssBerReEntreDlEes TdeÊuTx EpinSc.es. des Position du tambour peigneur, par rapport à l'arbre à220 230 270 excentriques. — Le tambour peigneur doit être placé de telle MACHINES. sorte qu'au momjent où la m pince est complètement ferméeillilma ètres. millimètres. millimètres. première barrette du segment de peignes se trouve à 5 ou 6 millimètres en arrière du sabot de la pince. 3 Pression. 8 — Lteêtseegsm, elnot ncganuneléuértsant.pl.acé.. regard4d"u'7r)0 00 5"I20 I'"00 en 6 têtes, longueurs .... 3 90 00 4 20 I 00 cylindre de pression d'arrachage, on tourne l'arbre à excen- triques jusqu'à ce que le galet de l'excentrique de la pression — — soit à sa position culminante sur l'excentrique; à ce moment, 273 il faut observer un jeu de i millimètre à i™",5 entre les boîtes des cylindres de pression et les petits blocs de réglage fixés sur les leviers de pressions. Ce réglage se fait au moyen de vis taraudées dans les leviers de pression et agissant sur les petites coulisses de réglage. Pour régler la position de l'excen- trique de la pression par rapport au tambour peigneur, on fait en sorte que le contact du cylindre de pression avec le seg- ment cannelé ait lieu à i5 millimètres environ en arrière de l'arête de devant ce segment. Arrachage. — Le mouvement d'avance du cylindre arra- cbeur doit commencer un instant avant que le cylindre de pression ait agi sur le segment cannelé; entons les cas, il faut que pendant tout le temps du contact entre le cylindre de pression et le segment cannelé, le cylindre arracheur et le tambour peigneur marchent à la même vitesse. (Les contre- maîtres, en général, ne font pas toujours attention à l'obser- vation de cette condition. C'est ce qui fait que certaines pei- gneuses usent tant de cylindres de pression.) Les excentriques d'arrachage sont construits de façon que, pendant le mouvement de recul du cylindre arracheur, le co- ton ne s'éngage jarnais dans le segment de peignes, pour éviter le repeignage de la queue. Le mouvement de recul du décliquetage doit se faire immédiatement après la fin du mou- vement d'avance du cylindre; dans les nouvelles machines, l'excentrique de déclanche est coulé avec l'excentrique d'arra- chage. Alimentation. — L'alimentation doit commencer en même temps que la pression sur le segment cannelé. Peignefixe. — Il faut faire tomber le peigne fixe un instant avant que le cylindre de pression soit en contact avec le seg- ment cannelé et le régler en profondeur aussi près que possible de ce segment. FITiATURB DÛ COTOK. 18 Brosse. — La brosse doit nettoyer très proprement le seg- ment de peignes, cependant il ne faut pas l'y enfoncer trop profondément pour éviter la trop prompte usure. Dojfer et peigne du Doffer. — Le doffer (tambour garni de cardes) doit à peine effleurer la brosse, et le peigne du doffer doit être réglé le plus près possible de celui-ci, sans cepen- dant le toucher. Observations. — 11 faut bien observer que l'arrachage ne commence pas avec le mouvement d'avance du cylindre éti- reur, mais avec le contact du cylindre de pression sur le seg- ment cannelé, tandis qu'il ne finit qu'avec la fin du mouve- ment d'avance du cylindre. On augmentera le déchet et la perfection du produit en rapprochant la pince des aiguilles du tambour, en rapprochant également le peigne fi.xe du cylindre arracheur; on arrivera au résultat inverse en écartant ces organes. Vitesse des principaux organes de la peigneuse Heilmann ' (simple). Déchet. — Pour constater la proportion du déchet fait à une peigneuse, on se sert d'une romaine spéciale; à l'un des cro- chets de la balance on suspend le coton peigné, à l'autre le NOMBRK VITESSE NOMBRE VITESSE DÉSIGNATION de CIRCON- de CIRCON- DIAMÈTRES. TOURS . FÉRKNTIELLE TOtjRS FISRENTIKL·LE des ORGANES. pour un tour du peigne circulaire. par minute. Millimètres. Millimètres. Millimètres. Bouleaux alimentaires. 95 0,0263 7 ,8,534 I ,7I5 0,5ll Cylindres alimentaires, 20 0,120 7.8978 8,18 o,5i3 l'ëi^ne circulaire . . . I 75 Cylindre cannelé . . . 23 o,5i4 37,16 33,46 2,416 Bouleaux d'appel. 70 0 ,198 43 ,62 1 . . ,288 2,832 Brosse 365 Uolïer 3o Peigne 285 Nombre de coups d'arrachage : 75 à gS par minute. déchet; l'aiguille en équilibre indique le quantum p. 100 de déchet. Si on n'a pas de romaine à sa disposition, on calcule ais—é- — ment le déchet par une simple règle de trois. Soit 275 P le poids du coton travaillé, p le déchet ou le cœur, on a ; '/) X 100 _ . _ Exemple. — Sur 20 kilogr. de coton, on a eu i5 kilogr. de coeur et 5 kilogr. de déchet ; quelles sont les proportions p. 100. X = — = 25 p. 100 de déchet. 20 i5 X 100 X = 70 p. 100 de cœur. 20 Le déchet qui provient des peigneuses s'appelle bloiisse ou freinte, le bon coton qui a été peigné et disposé en rubans continus s'appelle cœur, le rendement en blousse et déchet est d'environ i5 à 26 p. 100 pour un peignage suivant le pro- duit à obtenir. Aiguilles des peignes. — Les segments peigneurs des pei- gueuses simples sont constitués par 17 barrettes garnies d'ai- guilles de diilérents numéros; ils sont généralement montés Le numéro de la barrette indique le nombre d'aiguilles par ainsi : 4 barrettes n° 8, aiguilles n° 18, longueur :: 1 /2 pouce 2 — n° 12, — n° 22, — 1 /2 — 2 — n° 16, ■ — n° 24, — 1 /2 — 2 — n° — n° 26, — 1 /2 — 2 — n° 22, — n° 27» — 1 /2 — 2 — n° 25, — n° 28, — 3/8 — 2 — n° 28, — n° 28, — 3/8 — I — n° 33, — 11° 3o, — 3/8 — centimètre de longueur; les chiffres 18, 22, 24...-, les numé- ros propres des aiguilles soudées sur les barrettes. Les Ion- gueurs 1/2, 3/8... expriment les longueurs des aiguilles en— — 26,4 276 1, pouces anglais. La longueur 1 /2 = -—= 12'°'®, 7 et celle 26 ^ „ ,4 X 3 ^ 3/8 = Les peignes fixes sont généralement de n° 18, garnis d'ai- guilles n° 25, longueur 1 /2 pouce. Aux peigneuses duplex à i3 barrettes, certains construe- teurs donnent ; i""® barrette n° 22, aiguilles n° 22, longueur : 3/8 pouce; (espacé) n° 22, — n° 22, — 3/8 n° 24, — n° 25, — 3/8 n° 26, — n° 25, — 3/8 ^ - n° 28, — — n° 29, 3/8 10® ) I I® I I n° 3o, — n° 3i, — 3/8 12® i3® n° 33, — n° 33, — 3/8 Le peigne fixe, en n° 18, aiguilles n° 28, longueur 1 /2 p. Entretien et soins. — Le cuir des pinces est généralement de la peau de mouton d'épaisseur bien égale, permettant, en raison de sa faible épaisseur, le rapprochement de la pince très près du peigne. Le cuir recouvre un morceau de drap de cylindre. Les pinces doivent être tenues très propres et véri- fiées toutes les semaines. II faut porter son attention sur les peignes circulaires qui s'engorgent facilement. Quand les ouvrières font de mauvaises rattaches des rouleaux aux réunisseuses et aux peigneuses, les aiguilles se courbent et forment des crochets qui retiennent le coton. Un ouvrier spécial est chargé de nettoyer les peignes— 277 — et de redresser ou briser les dents courbées ; mais la soigneuse de la machine doit prévenir cet ouvrier dès qu'elle remarque un peigne engorgé. Le peigne circulaire est recouvert d'une petite vitre, préférable à la couverture en mica en ce qu'elle permet mieux de se rendre compte de son état de propreté. Les peignes fixes sont nettoyés de temps en temps parl'ou- vrière chargée de soigner la machine et qui conduit, soit 4 peigneuses à 8 têtes, soit 6 peigneuses à 4 tètes. L'ouvrière ne doit pas laisser s'accumuler les duvets sur les côtés des peigneuses, car ces duvets peuvent rentrer dans le cœur ; elle ne doit pas non plus laisser déborder les caisses contenant la blousse. Les brosses sont en soies de porc ou en tampico (matière végétale). Dans les brosses en tampico, les trous doivent être de 8 à 10 millimètres dans le bois de la brosse; la durée des brosses est de une année environ. Les garnitures des doffers sont généralement en n° 24, tail- lées en biseau à l'extrémité. Les doffers doivent être débourrés à la main deux fois par semaine. L'ouvrière devra éviter les simples à l'avant de la peigneuse, et remplacer toute mèche partielle manquante par une mèche prélevée sur un pot de réserve. Les numéros sont vérifiés deux fois par semaine, ainsi que la quantité de déchet produite à chaque machine. Les résul- tats sont consignés, avec la date, dans un registre qui permet la vérification. On y indique également les variations qui peuvent se produire dans la longueur moyenne des fibres du mélange de coton, notamment s'il y a une diminution. Tous les trois mois, on arrête une peigneuse. Les pinces et les peignes doivent être démontés et la machine complètement débarrassée de ses duvets et nettoyée. Peigneuses à arrachage sans segment cannelé. — On a modifié le système d'arrachage de la peigneuse Heilmann sur segment cannelé, par la suppression de — — ce segment en vue 278 d'obtenir un meilleur peignage de la tête de mèche au moyen d'un peigne portant un plus grand nombre de barrettes; un arrachage plus court, plus près du peigne fixe ; la suppres- sion du courant d'air produit par le peigne circulaire qui, lors de l'arrachage, projette des impuretés dans la queue de la mèche. Nous allons indiquer deux dispositions intéres- santes. 1. Peigneuse système Belette (Construction F. J. Griin, à Luré). — La forme générale de cette peigneuse est celle de la peigneuse Heilmann; elle est à quatre tètes et les quatre rubans sont réunis et étirés de 3 à la sortie avant d'éti'e re- cueillis dans le pot tournant. Le mouvement intermittent de l'alimentation est produit par l'intermédiaire d'une étoile et de plusieurs engrenages, dont un pignon de change qui permet de fournir une alimen- tation de 6, 7 ou 8 millimètres, selon la longueur et la nature des cotons travaillés, comme aux peigneuses Heilmann ordi- n aires. Pour les cotons ordinaires, le cylindre alimentaire travaille avec une auge ; pour les cotons longs, le cylindre est rem- placé par un hérisson garni d'aiguilles. La figure 8r a montre la position des organes au moment de l'arrachage. La figure 81 b représente à une échelle plus grande les mêmes organes, l'arrachage terminé. La figure 81 c montre la pince fermée et le peigne circulaire près de com- mencer son action. La pince est complètement métallique. Les particularités de cette peigneuse sont : Un peigne circulaire puissant formé de vingt barrettes ré- parties en deux segments afin de permettre le remplacement facile des aiguilles fines qui sont plus fatiguées que les grosses. 28o La composition de ce peigne est la suivante : NUMÉRO NOMBRE NUMÉRO SAILLIE LONGUEUR d'aiguilles des aiguilles des anglais en sur la au Une petite brosse plate fixée à la mâchoire supérieure de barrette barrettes. ce des pouce anglais. la pince force la nappe a pénétrer dans les aiguilles. aiguillenstidmuèpteriegn.e en millimètres. circulaire et débarrasse le peigne fixe de ses impuretés lors de la fermeture de la pince. L'action du peigne fixe1es-2t p-u3issante ; il est formé . . . d1'a0iguilles 20 3/8 n° 28, de 1/2 pouce de lo4n-g5, -p6ar 25 4,5 au centimètre . . . 1dé2passant 22 la barrette de 6 3/8 ^mil&limètr7es-; 4,5 8s.on immobilité est assiu4rée .. . pen- 23 dant l'arrachage par deux ressorts qui agissent à 3/8 ce moment. 4,5 . . . iG Une lame visible figur9e-10abc est placée entre la 24 3/8 4,5 nappe de coton et la pinc"Se inféIrIie-uIr2e; .au .mo.ment de l'ar1r9achage, 26 3/8 3,25 elle s'avance dans l0'ouverit3ur-ei4de la . p.ince et soulève2l2a. nappe 27 3/8 3 pour la présenter à l'actio1n5-d1u6p-e1ig7n.e fixe. • 25 28 3 Le 3/8 système d'arra0c)hage1e8s-t1c9onstitué par quatre c2y8lindres : . 3 deux arracheurs et deux détach-2eu0r.s. 29 Au moment de leur 1/2 action, ils se rapprochent du peigne fixe, saisissent la tête de mèche par l'effet de leur rotation et lui font subir, en même temps que l'arrachage, un très léger laminage ; le mouvement d'approche du peigne se poursuit jusqu'à la fin de l'arrachage. La quantité de blousse produite par cette machine est moindre qu'aux peigneuses Heilmann, à propreté égale du produit. Cette différence est due à ce que le point de pinçage des cylindres arracheurs reste toujours le même. Aux pei- gueuses Heilmann ordinaires, il varie entre le cylindre arra- cheur et le segment cannelé, pour être reporté ensuite brus- quement entre les deux cylindres arracheurs à la fin de l'arrachage. La machine se prête au peignage des cotons courts de 3o millimètres; elle est simple, facile à régler. Elle se construit à 260 millimètres de largeur de tête. Les nappes d'alimenta- tion pèsent 5o grammes au mètre, et la production en 10 heu- res, à 98 coups d'arrachage par minute, atteint 5o à 55 kilogr. Pour obtenir une très grande propreté, il faut réduire le poids de la nappe entrante. Une ouvrière peut soigner six machines. La surface occupée est de 3™,3o sur i '",20. Force absorbée : 1 /2 cheval. Poids net : i 820 kilogr. Toutes lés parties sont bien fermées pour éviter les projec- tions de duvets. IL Peigneuse PAK, construite par la Société Alsacienne de constructions mécaniques. — La figure 82 représente, en coupe verticale, cette machine qui est construite à une tête avec pot tournant de 275 millimètres de diamètre et 800 mil- limètres de haut. Le cylindre alimentaire à cannelures incli- nées travaille dans une auge. Les dispositions particulières de cette peigneuse sont les suivantes : Un peigne circulaire puissant, formé de vingt-deux barrettes montées ainsi que l'indique le tableau de la page 288. Tableau. — 283 — NUMÉROS NOMIÎRE NUMÉRO LONGUEURS SAILLIE d'aiguilles des des aiguilles anglais en en bakrettes. centimètre. des aiguilles. pouce anglais. millimètres. I et 2 4 18 1/2 7 Une petite bros3seeptla4te fixée à la mâchoire5supérieure de ■ 18 la pince enfonce 5la emtat6ière 1/2 dans les 7 aiguilles6du peigne cir- 20 culaire. 1/2 7 et 8 8 20 Le 6 peigne fixe 7 a 9 éegtale1m0ent une action puissante ; il est 1/2 com- 10 22 posé de vingt-troIisI aeigtui1lle2s n°27 au centimètre; 6 ces 12 aiguilles 7/16 de 11/16 de pouce de longueur font saillie de 7 millimètres. 24 7 /1O 6 La pince, entièremi3ent métallique, est oscilil4ante tandis que 24 7 /1O 5 l'arrachage est fixe. iE4lle présente la tête de m1è6che au peigne 26 7/16 5 circulaire et ensuite 1à0l'arrachage constitué p1a9r une paire de 27 7/ I G 4 cylindres en acier de16petit diamètre pour pe2rm2ettre de saisir 27 7/ IG 4 la tète peignée le 1p7lu-s18près possible du peig2nde fixe ; sur les 28 7/16 4 deux cylindres son1t9p-r2a0tiquées de grosses ca2n8nelures héliçoï- 29 4 dales formant 7/16 eng2r1en-2ag2e. Un manchon en 3cuoir passe sur le cylindre cannelé 29 inférieur; il a pour but d'assurer 7/16 3,5 un contact plus complet avec le cannelé supérieur; il subit un mouve- ment de recul pour le soudage de la mèche et un mouvement d'avance pour l'arrachage. Il existe sous la pince inférieure une lame en tôle d'acier dite a enfonceuse » ; elle est à 3 millimètres en arrière des aiguilles du peigne fixe quand celui-ci vient de tomber ; mais elle est munie en outre d'une lamelle qui, au moment de l'ar- rachage, vient dépasser la pince de 7 millimètres et protéger la pointe des aiguilles du peigne fixe centime le tablier de cuir qui pourrait les accrocher pendant l'arrachage. A l'arrachage, un rabat-queue rase les cylindres arracheurs — 284 — aussi près que possible, à la distance juste suffisante pour qu'il ne reste pas accroché ; il ne doit pas descendre trop bas afin de bien tendre les queues de mèche sur le manchon en cuir ; en remontant, il passe très près du peigne fixe et achève de le dégager. Cette machine peut peigner des cotons Louisiane de 28 mil- limètres. L'alimentation est faite par une ou deux nappes superposées de 270 millimètres de largeur, mais la nappe a peigner ne doit pas dépasser 12.5 grammes au mètre. A 96 coups d'arrachage par minute, la production en 10 heures varie de 38 à 4o kilogr. Toutes les parties avoisinant les peignes et la brosse sont bien fermées pour éviter les projections de duvets. Une ouvrière peut conduire facilement six peigneuses. La surface occupée est de 1^,40 sur i™,5o, et la force ab- sorbée 1 /2 cheval-vapeur environ. PEIONEUSES A MOUVEMENT CONTINU Le seul type de ce genre de peigneuses est la peigneuse Hiibner qui ne s'est répandue qu'en Alsace, dans l'Est et le Nord de la France. Peigneuse Hübner — . Malgré la grande différence d'aspect des deux machines, le peignage est réalisé dans la peigneuse Hiibner de la même manière que dans la peigneuse Heilmann : peignage de la tête de mèche par un peigne cylindrique appelé hérisson et arrachage à travers les dents du peigne fixe appelé peigne nacteur. Seulement, l'inventeur a eu l'idée d'exécuter simultanément et d'une façon continue les différentes périodes du peignage, qui n'ont lieu que successivement dans la pei- gneuse Heilmann. H y a donc constamment peignage d'une tête de mèche et en même temps arrachage d'une mèche •— 285 — précédemment peignée (%. 83). Fig. 83. Vue en plan des organes principaux de la peigneuse Hiibner. — A. Turbine. — de la lêle de mèche. — C. Plateau redresseur de la tète de B. Hérisson, peigne mèche. — D. Galet alimentaire. — E. Arrachage. — F. Peigne nacteur. Réglage de la peigneuse Hübner. — L'alimentation se règle inclinaison ou moins par trois doigts donnant une plus grande au plateau supérieur guide des rubans. Ceux-ci sont successivement pinces par un fil de laiton tendu par un res- sort contre le fond garni de buffle de la — — gorge de ce plateau 286 et sont obligés, par suite du mouvement de descente vertical de leur point de pinçage, de se dérouler des bobines d'une quantité égale a l'inclinaison du plateau sur l'horizontale. Il doit y avoir concordance parfaite entre cette quantité et celle fournie par le petit galet alimentaire garni de buffle qui agit pour faire sortir les rubans de la turbine, et dont la position plus ou moins oblique sur la tangente à la circonférence de la turbine règle la longueur de mèche sortie de la turbine. La position du peigne hérisson, par rapport à la turbine, dépend de la perfection du peignage à obtenir; en général, on l'approche aussi près que possible de la turbine, en ayant soin, toutefois, que les pointes des aiguilles ne touchent pas la surface métallique. La brosse, le doiTer et le peigne détacheur, qui se trouvent sur un même support que le hérisson, se régleront de la même façon que dans la peigneuse Heilmann. Le peigne nacteur doit être incliné pour que ses dents pénètrent de toute leur longueur dans la nappe, moins 2 mil- limètres ; on réglera la plaque de garde à coulisse de ma- nière qu'elle ne cache les aiguilles du peigne que sur moitié de leur hauteur et que son bord supérieur soit au niveau du cannelé d'arrachage inférieur. Les quatre guides du peigne nacteur doivent être placés de manière que celui de l'entrée ait 3/4 de millimètre de jeu, et que le peigne ne soit pas fixo d'une manière trop rigide ; on engrènera aussi le manchon d'embrayage, de manière qu'il laisse au peigne du jeu laté- ral, tout en l'entraînant dans son mouvement de rotation ; de même pour le manchon denté du plateau alimentaire. Tout le système d'arrachage se trouve sur un support mo- bile. Le cylindre inférieur d'arrachage est approché de la turbine jusqu'à ce que le manchon en cuir supérieur touche presque les aiguilles du peigne nacteur ; il doit être à la hau- teur de la partie de l'anneau sur lequel tourne la turbine. Pour pouvoir le rapprocher autant que possible, la plaque de fer portant la coulisse est évidée — — au moyen d'une fraise 287 de 1 /2 millimètre de diamètre de plus que le cannelé. Le cylindre cannelé actionnant le manchon du bas doit être rapproché de l'arracheur inférieur à la distance de i/4 de mil- limètre, juste ce qu'il faut pour éviter le frottement. Si on veut faire plus de déchet à lapeigneuse, on augmente l'alimentation. Si, au contraire, on veut en faire très peu, on est amené à éloigner le hérisson, car l'alimentation ne peut descendre au-dessous d'une certaine quantité. La grosseur des rubans à soumettre à la peigneuse ne doit pas être exagérée, car il se produit facilement des engorge- ments dans les trous, par suite beaucoup d'arrêts et de dé- chets, et, en outre, le serrage ne se fait plus aussi bien à cause de l'élasticité naturelle de la masse de coton prise entre les organes qui forment pince. On obtiendra une bonne marche continue en mettant sur la peigneuse du numéro 10 à i3 pour 5 mètres en Jumel, suivant la qualité et la production que l'on recherche dans le produit. En Géorgie, on fera bien de tenir le numéro un peu plus fin, i3 à 16. Avec ce numéro, en alimentant de 7 à 9 mil- limètres, on obtiendra une production de 3o à 33 kilogr. de cœur, en faisant i4 à 22 p. 100 de déchet, suivant les sortes de Jumel employées, avec 20 tours de turbine. On doit veiller à ce qiie les rattaches soient faites avec soin, pour ne pas casser les aiguilles des peignes ou les fausser. Les rubans doivent être suffisamment tordus pour qu'ils ne s'allongent pas en descendant du porte-bobines ; on donnera, par exemple, sept tours par mètre à une mèche en Jumel de n° 11 pour cinq mètres. Le numéro de sortie de la peigneuse est, en moyenne, de 24 à 26 pour cinq mètres de ruban. La régularité de ce numéro dépend évidemment de la régularité des rubans qui alimen- tent la peigneuse, mais surtout aussi de l'inclinaison du pla- teau alimentaire qui doit avoir le moins de jeu possible dans le sens vertical. Avec la sortie à palette, mais plus encore avec la disposi- tion de sortie k deux cylindres avec entonnoir court, repré- sentce figure 83, le ruban fourni par la peigneuse Hûbner est très régulier et peu tordu. Toutes les peigneuses Hûbner sont munies de pots avec casse-mèches. Cette application tend k se généraliser égale- ment pour les peigneuses Heilmann, Aiguilles. — Le hérisson de la peigneuse Hûbner est garni d'un certain nombre de rangées d'aiguilles disposées en hé- lices. Le nombre de rangées est habituellement de 36, mais il peut aller jusqu'k ; au-dessus de 4o rangées, le hérisson s'embourre facilement. Les aiguilles sont graduées comme finesse et comme nombre au centimètre, depuis l'entrée jus- qu'k la sortie. Les divisions tracées sur lé hérisson pour la répartition des aiguilles sont habituellement de i5; le nombre des aiguilles est de I au centimètre k l'entrée, pour arriver k 9 au milieu, et k i5 k l'extrémité fine. Les numéros et les longueurs des aiguilles sont générale- ment : Numéros : 16 18 20 22 23 24 26 28 Longueurs: 1/2 9/16 7/16 7/16 7/16 7/16 i /4 i /4 P- Les aiguilles sont fixées dans des trous percés dans les peignes et non soudées. Les diamètres du corps du hérisson sont : 88, 67, 92 milli- mètres pour les hérissons concentriques, et 82, 67, 92 pour les hérissons k parties cylindriques, La largeur est de i65 mil- limètres. Le peigne nacteur de la peigneuse grand modèle (le seul qui se construise encore) a 354 millimètres de diamètre exté- rieur. Il est formé par deux rangées d'aiguilles n° 24, de 9 /16 de long, dépassant de 6 millimètres et par i4 au centimètre. Les diamètres sur pointes sont de 35o millimètres et 352™™, 1 /2. — 289 — Entretien et soins. — Les , parties de la peigneuse Hübner qui réclament le plus dè soins et d'attention, au point de vue de l'entretien, sont ses peignes et ses manchons. Les aiguilles des hérissons, principalement les plus fines, sont souvent faussées et détériorées par les mauvaises rattaches des ru- bans ; aussi faut-il remplacer le hérisson sans attendre que la totalité des aiguilles soient en mauvais état. Celles du peigne nacteur qui sont pliées sont enlevées k l'aide d'une pince et remplacées sur place, en enlevant le plateau redresseur de la téte de mèche. Les deux manchons en cuir doivent être d'épaisseur bien égale et bien lisses. Il y a avantage k employer pour le man- chon supérieur, le cuir chromé qui a plus de résistance que le cuir ordinaire ; sa durée est de deux mois environ. On l'en- duit, de temps en temps, d'une couche de dextrine délayée dans l'eau. On donne une couche d'huile spéciale pour cuir au manchon inférieur quand le coton reste collé k sa surface. Chaque ou- vrière a deux manchons supérieurs de rechange. Le buffle du galet alimentaire se coupe sous l'action du fil de laiton ; on le remplace en le fixant k la colle forte, et en donnant au préalable une couche de minium sur le pourtour du galet qui doit le recevoir. La pince est formée, dans la modification apportée par Ban- douin, par un anneau en bronze garni de deux rangées de grosses aiguilles courtes, tournant dans une rainure de la cuve ; les aiguilles sont souvent abîmées par les rattaches des rubans. Plus généralement, la pince est constituée par une rondelle en caoutchouc garnie de toile sur une face ; c'est cette face qui est en contact avec les rubans et qui donne la résistance nécessaire ; le caoutchouc se colle sur la fonte au moyen d'une solution de gomme laque dans l'alcool et l'éther. PII.ATÜRE DU COTON, 19 La durée d'une rondelle en caoutchouc est de douze naois environ. Les brosses durent moins longtemps aux peigneuses Hiibner— — qu'aux peigneuses Heilmann, six mois environ ; leur durée 290 dépend de la finesse des aiguilles employées, de la forme du hérisson et du genre de coton traité, blanchi, teint ou éeru. Avec les hérissons dont la surface génératrice est concentri- que à la peigneuse, les brosses sont plus vite usées ; elles doi- vent être en bonne soie. Pour les hérissons terminés par une partie cylindrique à chaque bout, on peut utiliser des brosses 1/2 soie, 1/2 tampico, ou même complètement en tampico. Les brosses et les doffers doivent être débourrés chaque jour, en raison de leur grande vitesse. L'état hygrométrique et la température de l'atmosphère ont une grande influence sur le coton peigné, placé par nappe si mince entre les deux manchons ; par un vent du nord sec, on a souvent beaucoup de peine a marcher : le coton s'enroule autour des rouleaux en fer, ou suit à chaque instant les cuirs contre lesquels il se colle. On remédie en partie à ces incon- vénients en humectant l'air par des arrosages, des appareils à humidifier, ou, en hiver, par l'introduction de vapeur d'eau dans les ateliers. Deux fois par an, la peigneuse doit être démontée, nettoyée et débarrassée de ses duvets surtout de ceux qui s'accumulent sous la turbine. Le graissage de toutes les parties mobiles doit se faire deux fois par jour. Tableau. Tableau des vitesses des principaux organes de la peigneuse Hûbner (grand modèle). — 291 — DESIGNATION VITESSES EN TOUKS des pour OKOAKKS. UN TOUR DE L'ARBRE MOTEUR. Turbine 4" X ifi o,35o 55 X 96 Peigne 0,070 ZI o,o85 94 5,1 42, i5 Brosse o, i35 ^-^-4,80 100 39,60 Dcffer 480 X 21 X 21 o, i4o = 94 X io5 X 81 0,29 2,39 Galet 4o X 16 X 96 X 3o 0,075 = 55 8 X 96 X 0,97 12 X 3o Cylindre arracheur et manchon du haut . . 0,018 ^i?=2,83 23,39 170 Cyhndre et manchon du bas 480 X 12 0,029 • = X 1)70 i4,o4 170 20 Entonnoir 205 0,019 85 19,91 Rouleau 2J5 I d'appel. X X . 0,080 4O = 0 85 X 25 X 26 ,14 1,24 Plateau du pot tournant. ' 390 Arbre moteur . . . I (lOo tours par minute). Dispositions préventives contre les accidents aux pei- gneuses. — Nous ne mentionnerons que pour mémoire les couvre-engrenages qui, en règle générale, sont actuellement appliqués à toutes les machines. 11 faut protéger surtout l'on- vrière contre le peigne circulaire, sans lui en dérober la vue afin qu'elle puisse se rendre compte pendant la marche, et a tout instant, de son état de propreté ou d'engorgement. A cet effet, il est recouvert d'une plaque de verre assez grande; le mica, moins fragile, n'est pas à conseiller, vu sa transparence insuffisante. L'ouvrière qui s'aperçoit de l'engorgement du peigne ne — ug2 — doit pas procéder elle-même au nettoyage; son inexpérience ne lui permet pas de se rendre toujours compte de la cause de rembourrage et peut occasionner des accidents ; elle doit prévenir le contre-maître. Les fermetures du poigne circulaire sont établies fixes ou k charnières. Les premières sont préférables, car pour les enlever il faut arrêter la peigneuse. PEION AOE DOUBEE —PEIONAGE TRIPLE Pour les numéros k filer au-dessus de iqo, il est indispon- sable d'éliminer de la préparation plus de coton court et d'impuretés ; il faut par suite augmenter le déchet. Dans ce cas, on procède k un second peignage qui donne un meilleur résultat qu'un seul peignage produisant en une fois la même quantité de déchet. Nous donnons ci-dessous le détail d'un assortiment de peignage, tel qu'il existe dans un établissement important de l'Est filant des numéros loo k i5o chaîne. Étirage en — gros avant peignage. Passage d'étirage k 4 cylindres. Diamètres : 35-3o-35-35 millimètres. Vitesse du i" cylindi'e : 226 tours. Écartements de centre en centre : 45-45-48 millimètres. Pressions : i" cylindre = 22 kilogr. ; 2® cylindre = 16 ki- logr. ; 3® et 4® cylindres, ensemble = 36 kilogr. Doublage : 8. Étirage total : 5,52. Numéro sortant : 4o pour 5 mètres. Production en 10 heures de travail : 4o kilogr. par tête. Réunisseuse. — Réunisseuse k 20 pots et rouleaux compri- meurs. Calandre verticale de 4 rouleaux. Étirage fixe de 2,66. Numéro sortant ; 26/27 pour i mètre = 0,0266, soit 19 gram- mes par mètre courant sur une largeur de 280 millimètres. Poids net du rouleau sortant : 4*^^)75. Temps nécessaire pour faire un rouleau : 8 minutes 1/2. L'étirage se donne entre trois paires de cylindres dont la— — première paire à l'entrée est a cannelé 203 sur cannelé » (canne- lures fines de self-acting) ; les deux autres paires « cuir sur fer ». Diamètre des cylindres enrouleurs : 3o5 millimètres. Nombre de tours par minute : 3o. Une machine suffit pour sept peigneuses. i" Peignage. — Peigneuse type Heilmann simple, de huit têtes de 280 millimètres de largeur, peigne circulaire de dix- sept barrettes. Nombre d'arrachages : 80 par minute. Alimentation pour coton Géorgie : 5 millimètres par coup de pince. Peigne fixe n° 28, incliné seulement de 24° pour faire peu de déchet (inclinaison dans le peignage simple : 32°). Numéro entrant : 0,027. Production par machine et par minute : 55 grammes de cœur et 11 grammes de blousse, soit 16,6 p. 100 de déchet. Production de la machine en 10 heures : 3i kilogr. Numéro sortant: 32/33 pour cinq mètres = o,i65, pour avoir une nappe assez lourde permettant d'obtenir une pro- duction convenable au deuxième peignage. 2^ Réiinisseuse. —■ Même machine que pour le premier pas- sage, mais on en distingue le produit par des tubes en bois de couleur différente pour éviter les mélanges. Mêmes vitesses. Il faut avoir soin de faire les rouleaux plus petits de moitié, que ceux du premier réunissage, pour diminuer, autant que po.ssible, la pression et éviter le collage des fibres. AT o r ,i65 _ Numero entrant: = 0,0082. 20 pots Etirage fixe : 2,66. Numéro sortant : 22 pour un mètre = 0,220, soit 28 gram- mes par mètre de nappe, sur 280 millimètres de largeur. — 294 — a® Peignage. — Même type de machine que pour le pre- mier peignage. Vitesse : 80 coups par minute. Peigne fixe n° 22, incliné k 24°. Alimentation 6 k 6™™, 1 /2 par coup de pince pour faire beau- coup de production et peu de déchet. Production par machine et par minute : 67 grammes de cœur et 7 grammes de blousse, soit 9 ,4 p. 100 de déchet. Production par machine et par jour de 10 heures : 38 kilogr. Le numéro k tenir k ce passage dépend de celui qu'on veut avoir aux étirages, soit des numéros fins, soit des numéros courants qui se travaillent mieux, mais qui exigent alors cinq passages aux bancs d'étirages. Dans ce dernier cas, le numéro sortant de la peigneuse sera 22 pour cinq mètres = 0 ,11. Pour filer les n°® i5o, le déchet au premier peignage est habituellement de 20 p. 100, et au deuxième passage, de 10 p. 100. Le numéro de sortie du deuxième peignage est 0 ,12. Peignage. — Pour filer les n^® 260 et au-dessus, il faut trois peignages : 1" peignage : déchet 26 p. 100, numéro sortant 0,07; 2® peignage ; déchet 12 p. 100, numéro sortant 0,09 ; 3® peignage : déchet 12 /18 p. 100, numéro sortant 0,07. On double deux rubans du passage précédent pour faire un ruban de réunisseuse du passage suivant. TABLEAUX RÉSUMÉS DES NUMÉROS— — TENUS AUX DIFFÉRENTES MACHINES 295 POUR LES ASSORTIMENTS LES PLUS COURANTS. Cotons Louisiane good middling et fully good middling de 25 à 28 millimètres, pour filer n°^ 10 à Sj. Batteurs : 35o grammes par mètre courant, 3 passages. Cardes : n® 3o pour 5 mètres. Étirages : n° 24 aux 3 passages. Cylindres : 32, 27, 32, 32%. Bancs en gros : n° 24 pour 20 mètres. Cyl. : 3o, 25, 3o %. Bancs intermédiaires : n°28p. 5o mètres. Cyl. : 27, 23, 27 %. Bancs en fin : n° 24 pour 100 mètres. Cyl. : 27, 23, 27%. — n° 3o pour 100 mètres. Cyl. : 27, 23, 27%. — n° 38 pour 100 mètres. Cyl. : 27, 23, 27%. La préparation 24 sert pour chaîne 12 et trame i4- —3o — 20 —■ 24. — 38 — 28 — 37. Cotons Jumel classant good ; 35 millimètres, pour n°* 4o à 70 cardés. Batteurs : 3oo grammes par mètre courant, 3 passages. Cardes : n° 28 pour 5 mètres. Pi'oduction : 35 kilogr. Étirages : n° 26 p. 5 m®*, 3 pass. Cyl. : 35, 32, 35, 35%. Bancs en gros : n° 20 pour 25 mètres. Cyl. : 35, 32, 35 %. Bancs intermédiaires : n° 24 p. 5o m®®. Cyl. : 32, 29, 32 %. Bancs enfin; n°®28et4op. 100 mètres. Cyl. : 32, 29, 32%. Bancssurfins : n°® 90, 1 10 à 120 p. 100 m®®. Cyl. : 3o, 28, 3o %. La préparation n° 90 sert à filer les trames 5o sur renvi- deur et les chaînes au-dessous de 38 sur continu. La préparation 110 sert pour les chaînes 4o à 5o et les tra- mes 60. La préparation 12Ò sert pour les chaînes 60 et les trames— 296 — 70, le tout à double mèche. Si l'on veut filer avec 3 passages de bancs seulement, les numéros à tenir sont les suivants : Étirages : n° 4o pour 5 mètres. Cylindres : 38, 32, 38, 38%. Bancs en gros : n° 20 pour 5o mètres. Cyl. : 35, 32, 35%. Bancs intermédiaires : n°® 25 et 4o pour 100 mètres. Cylin- dres : 35, 32, 35%. Bancs en fin : n°® 90 et iio p. 100 m®®. Cyl. : 32, 29, 32%. Cotons Géorgie, Sea-lsland ; classement : fancy-choice, ^2 millimètres, grande finesse. Bon nerf et brillant pour nu- méros à 100 (chaque balle est vérifiée). Batteurs : 3oo grammes par mètre, 2 passages, i 000 tours de règle. Cardes : chapeaux marchants, 170 tours, n° 58 pour 5 mè- tres. Production : i8''S,5oo. Étirage gros : 11° 4o pour 5 mètres. Cyl. : 35, 3o, 35, 35%. Réunisseuse : n° 26 pour un mètre. Peigneuses : n° 3o pour 5 mètres. Étirages : n° 45 p. 5 m®% 3 pass. Cyl. : 38, 32, 38, 38%. Bancs en gros : n° 25 pour 5o mètres. Cyl. : 35, 32, 35%. Bancs intermédiaires : n° 63 p. 5o m®®. Cyl. : 35, 32, 35%. Bancs en fin : n° 78 pour 100 mètres. Cyl. : 32, 29, 32 %. Bancs surfins : n°® 64 et 80 p. 260 m®®. Cyl. : 32, 29, 32%. La préparation 16 sert à filer les numéros 80 et 90. — 20 — les numéros 100. Cotons Floride East (^extra-choice^ 4^146 millimètres grande finesse, plus de brillant et de nerf que le Géorgie, sont pour numéros 120 à i5o (Jtoutes les balles soigneusemen—t 297 — vérifiées). I passage ouvreuse. I passage étaleur : 280 grammes par mètre courant, i 000 tours de règle par minute. Cardes : chapeaux marchants, 160 tours, 18 kilogr. par jour, n° 4o pour 5 mètres. Étirages 35 gros : n° 4o pour 5 mètres. Cyl. : 35, 82, 35, %. i" réunisseuse : n° 26 pour i mètre. i^"" peignage : n° 33 pour 5 mètres. 2® réunisseuse : n° 22 pour i mètre. 2® peignage : n° 24 pour 5 mètres. Étirages : n° 3o pour 5 mètres. Cylindres : 38, 82, 38, 38 %. Bancs en gros : n° i4 pour 5o mètres. Cyl. : 35, 82, 35%. Bancs intermédiaires: n° 32p. 5o m®®. Cyl. : 35, 82, 35%. Bancs en fin : n° 4o pour 100 mètres. Cyl. : 82, 29, 82%. Bancs surfins I : n° 4o pour 25o mètres. Cyl. : 82, 29, 82 %. Bancs surfins II : n° io4 p. 25o mètres. Cyl. : 82, 29, 82%. Le n° 26 métrique sert à filer les n°® 120 à i5o. Coton Sea-lsland extra crop lot des îles de la Caroline, sélectionné par les planteurs et expédié non pressé avec leur marque, en balles de i5o kilogr. Longueur : 5o millimètres pour 200. Ce coton est ouvert et mélangé à la main. I passage nappeur, faisant des nappes de 2'",5o de longueur pesant 160 grammes au mètre carré. Cardes : n° 87 pour 5 mètres. Production : 10 kilogr. par jour. Le ruban est doublé avec un autre à la sortie de la carde. Étirage, i passage : n° [\o pour 5 mètres. Réunisseuse : n° /jo pour i mètre, — peignage — : n° 35 pour 5 mètres. 298 2® peigna'ge : n° 45 pour 5 mètres. 3® peignage : n° 35 pour 5 mètres. Étirages, 2 passages: 11° 4o pour 5 mètres; 2 passages: n° 45 pour 5 mètres. Banc en gros : n° 1 ,20 pour i 000 mètres. Banc intermédiaire : n° 3,37 pour i 000 mètres. Banc en fin : n° 8,2 p. i 000 mètres. Banc surfin : n° 34 pour i 000 mètres. Filage; aiguillée de i™,24. Production de 4oo broches-en 10 heures : i''g,o3o en n° 25o. RÉCEPTION DES FIEES — HUMIDIFICA- TION — VAPORISAGE Les ouvriers fileurs placent leurs levées dans des paniers en rotin ou en osier (dimensions intérieures habituelles : 680 sur 35o et 3oo millimètres) ou dans des boîtes en fer-blanc perforé ou en fil galvanisé (dimensions intérieures : 600 sur 38o et 25o millimètres). Les trames sont placées debout sur une seule rangée, pour ne pas endommager les pointes, dans des paniers ou des boîtes de dimensions plus faibles. L'ouvrier fileur insère dans chaque panier ou boîte contenant la levée une fiche indiquant le numéro du métier qui l'a produite. Dans les filatures importantes, c'est un ouvrier spécial qui prend les levées au métier à filer pour les conduire a la réception. Les levées sont alors vérifiées au point de vue du numéro- tage, sur 5 ou 10 bobines, par un employé de confiance spé- cialement chargé de ce service. S'il constate une différence trop grande dans le numéro, il prévient de suite, par écrit, le contremaître, en lui indiquant l'écart de numéro en trop ou en moins, afin que celui-ci change, dans le sens indiqué, le pignon du laminage. Les variations hygrométriques de l'atmosphère amènent quelquefois une difFérence de i k 2 uni- — — tés de numéro k tous les métiers. 299 Les levées sont ensuite pesées pour permettre de se rendre compte de la production de la filature, et les résultats des deux opérations sont con.signés, k la date du jour de la véri- fîcation, dans un registre dont nous donnons ci-dessous la disposition : La romaine du numérotage doit être vérifiée tous les jours. Le dévidoir k échantillonner l'est de temps en temps k l'aide d'une bande de papier mesurant exactement 1^,428. Après le double contrôlMe eét lt'iniescrriptnion°, 4et-selon l'usage Métier n° 4^. auquel ils sont destinés, les filés sont dirigés soit vers l'appa- reil k vaporiser, soit vers le local k humidifier. Les appareils k vaporiser QacUtuAellLemITeÉnt employés soNnUt MdesÉRO QUALITÉ NUMERO autoclaves timbrés pour monter la pression de POvIap DATES. et DSeu. r jusqu'k DU riL DATES. et POIDS. DU FIL 3 kilogr. produit. Pour fixer la torsion de la cNhUaîMneÉ,RoOn. soumet les panpierrosdkuit. NUMÉRO. la vaporisation pendant 3 k 5 minutes habituellenaent, et k une pression de i kilogr. k i kilogr. 1 /2. On obtiOenct tcoebrtarienes nuancAesmbéeu-rrée la bonneterie 23s qu3e3 5 23 Octobre 0 Jiimel 60 22 7 60 0 réclame en portant la pression de i kilogr. 1 /2 k 2 .3 kilogr., 2 0 2 10 trame 17 3 59 pendant 5 k 10 minutes. 9Pounr qauvoeir.une nu2an7ce plus fonc.é3e,5 10 2 .3 II 29 0 60 et pour certains articles d'exportatio2n,3 la2p4ress0ion atteint quelquefois 3 kilogr., et le temps de séjour 4 k 5 heures. Ce — 3oo — vaporisage exige un supplément de prix en raison de la main- d'œuvre et de l'usure rapide des paniers soumis à cette action prolongée de la vapeur. Les trames ne sont pas vaporisées. On les fait séjourner, ainsi que les autres filés, de 2 k 6 jours dans un local humide où la torsion se fixe et où le fil acquiert plus de résistance et d'élasticité. Ces locaux sont humidifiés, soit par des pulvéri- sateurs, soit par de simples aspersions du sol en briques du local, qu'on a soin de maintenir mouillé. — Actuellement, on cherche k éviter le séjour des filés dans des locaux spé- ciaux, en entourant les couches de bobines d'une toile mouil- lée, dans un appareil spécial. Pour éviter toute surprise, l'acheteur aurait tout avantage k faire conditionner ses filés. On en arrivera Ik. ENGAISSAOE Les expéditions de filés se font, soit en caisses perdues, .soit en caisses k retourner ; on renvoie dans ces dernières les tubes vides des continus. Ces deux modes de vente entraînent deux types de caisses : la caisse légère et la caisse lourde. La caisse légère, que le client conserve, est habituellement en sapin ou en peuplier de 10 k 11 millimètres d'épaisseur, aux dimensions intérieures de 0^,95 sur o™,6o et o™,6o per- mettant d'y renfermer 100 k iio kilogr. de filés. La tare moyenne est de 22 kilogr. Le prix de la caisse en sapin est de 2 fr. 5o c. ; le prix de la caisse en peuplier est un peu moindre. La place de Lyon demande encore des caisses de 80 kilogr. environ ; les dimensions sont : o™,95 X o™,6o X o'",4o. La caisse lourde susceptible de supporter plusieurs voyages est en sapin de i3 k i5 millimètres d'épaisseur. Le couvercle est fixé par 4 boulons et écrous. Les dimensions varient suivant les filateurs ; les caisses -— 3oi — de loo kilogr. de contenance en filés, ont habituellement pour mesures intérieures i"\20 X o™,65 X o™,5o ou encore o"',95 X o™,60 X o™,60 et 3o k 4o kilogr. de tare ; celles de i3o kilogr,, o"\83 X 0^,72 X 0^,72 et celles de 76 kilogr., 0^,90 X o"%6o X o™,5o. Dans certaines filatures, on dispose les filés dans la caisse nue, mais le plus généralement on garnit intérieurement la caisse de papier pour éviter le frottement des filés contre le bois. Il est d'usage admis de ne prendre pour tare que la caisse vide sans papier. Le bois employé k la confection des caisses doit être assez sec. Les caisses faites en bois vert perdent de leur poids en cours de route, et font constater k l'arrivée i, 2, 3 ou 4 kilogr. manquant. Avant de formuler une réclamation, le destinataire devra donc s'assurer que ce n'est pas le poids seul de la caisse qui a subi cette perte. Des différences de 5oo grammes sur un poids brut de kilogr. ne doivent être admises dans une réclamation 100 pas ; une différence aussi minime s'explique aisément, en dehors de toute autre la même caisse cause, par la double pesée de sur deux bascules différentes. Les ouvrières de l'encaissage doivent placer la production d'un même métier dans la même caisse. Elles doivent être responsables des mélanges de numéros et des défauts appa- rents des bobines encaissées. Chaque caisse reçoit un numéi'o spécial et est inscrite dans un registre appelé Rencontre des caisses, portant une page destinée k VEntrée et une k la Sor- tie, disposées suivant le modèle ci-après. Modèle. Spécimen du registre : Rencontre des caisses. '¿02 Entrée Sortie xumEkos IDUÉROS des poids. dates. qualités. CAISSES. KIL^.S. MÉTIERS. BRUT. TARE. NET. Oct. l4 8638 >» 8 A OÔJ ch«· i38,6 35 io3,6 9 12 A 4o 00 139,4 37 102 ,4 A 144,9 Dans 36,5 108 ,4 le cas d'une réclamation, le numéro de la caisse per- met de faire connaître l'encaisseusc et le fileur qui a le produit filé; il est alors facile, selon la nature de la réclamation, de déterminer la personne responsable. Pour l'exportation, on emploie généralement des caisses contenant 200 kilogr., dont les dimensions intérieures sont: i ™,25 X 0^,70 X 0^,70 faites en bois de i5 h. 20 millimètres d'épaisseur. L'emballage comprend un garnissage double en papier ordinaire si le client ne veut pas payer le prix sup- plémentaire d'un papier goudron bon marché. Le papier gou- dron ne dispense pas du Ngarnissage habituel en CM papier ordi- naire. POIDS FACTURÉ. DATES. DESTINATAIRES. L*ENCAIS8EU8E. BRUT. TARE. NET. N®* de vente. Jeanne. Nov. 19 Jenot. Mathilde. Nov. Société de io3,5 7366 22 Élisa. Tissage. 102 ,4 7363 » 108,2 — 3o3 — Les encaisseuses sont habituellement payées aux loo kilogr. Pour un gain moyen de 2 fr. 5o c. par jour, les prix sont ; 0 fr. 20 c. pour les bobines, ] 0 fr. 65 c. pour les trames, ues 100 kilogr. 0 fr. 70 c. pour les canettes, ) DÉVIDAQE Le dévidage usuel des filés vendus en écheveaux est le dé- vidage croisé par échevettes de i 000 mètres (700 tours de i ™,428. Le dévidage droit avec la division de l'écheveau en 7 échevettes n'est plus employé que pour certains articles chinés pour impression k plat de raies de couleurs. Les échevettes produites sur les dévidoirs mécaniques — avec ou sans casse-fils — ne sauraient évidemment servir pour des vérifications de numéros k la romaine, quoique de longueur nominale de i 000 mètres. Les fils cassés, les bobi- nés qui se terminent et qui ne sont pas remplacés immédiate- ment occasionnent une certaine différence dans cette Ion- gueur. On admet une tolérance de i5 p. 100 en plus ou en moins. A Lyon et k Roanne on pratique un genre de dévidage connu sous le nom de dévidage à grande croisure ou dévi- dage Grant. La largeur occupée par l'échevette sur le dévi- doir au lieu d'être de 5o k 60 millimètres est de i4o k i5o millimètres et sa longueur est portée k 3 000 et 5 000 mètres suivant le désir des clients ('). L'écheveau est muni de deux attaches ou ligatures (centaines, capies, pianes) diamétrale- ment opposées qui le divisent par entrecroisement en 6 parties k peu près égales, de manière k produire l'apparence du dé- vidage droit. Ce mode de dévidage facilite les manipulations de la teinture. (i) On fait des écheveaux de 120 à i5o grammes. — 3o4 — Les dévidoirs usuels ont 5o broches par côté avec un écar- tement de 74 millimètres. Ils sont simples ou doubles et font 200 à 25o tours par minute suivant les numéros des filés. Pour le dévidage Grant, un dévidoir semblable ne fournit que 24 échevettes. Les dévideuses sont habituellement payées aux 100 kilogr. Ci-dessous nous donnons un spécimen de tarif établi pour un gain moyen de 2 fr. 5o c. par jour en 10 heures, pour une ouvrière d'habileté moyenne. MISE EN PAQUETS La mise en paquets se fait à l'aide d'une presse à main ou, mieux, d'une presse actionnée par la transmission avec mou- l'KIX riiix vement automaNtiq"u.e pour ouvrir et fermer le cou PRIX PKIX N"v.ercle. N". N". Pour les filés ordinaireasuxet e1n00coktoilnosd'.Amérique, le apauqxue1t00 kilos. aux 100 kilos. aux 100 kilos. est de 10 kilogr., aux dimensions de 0^,680 sur o'",220 et o™,25 o ; les écheveaux sont placés sur 5 rangées. Pour les filés en Jumel et en Géorgie, le paquet est de 5 kilogr., aux dim2ensions de40'^'6,8020 sur o™,22i 2et o™,2i, le5s1-95 42 9f85 62 l3f3o écheveaux sur 4 r4angées. 4 C5 24 6 3o 44 10 3o En filés la torche 64 i3 60 ordinair6es, 4 (o7u0torque) est c2o0mposée d'au6- 60 10 66 i3 tant d'échevettes 4(3 75 90 8qu'il y a d'un4ité7s5dans le num2é8ro. La torche6 95 48 II 20 68 i4 20 10 4 80 3o 7 3o 5o II Co 70 i4 5o 12 4 85 32 7 70 52 II 90 ' i4 4 !;o 34 8 10 54 12 20 16 5 20 3(3 8 55 56 12 45 18 5 40 38 8 95 58 12 70 20 5 60 40 9 40 60 i3 00 — 3o5 — de n° 10 par exemple comprendra lo échevettes et ainsi de suite jusqu'à 28. Cette méthode donne des torches de 1 /2 kilogr. environ et ofFre l'avantage d'indiquer à première vue le nu- méro du fil par le nombre des échevettes. En filés fins, la torche comprend 10 échevettes; on prend le nombre d'écheveaux nécessaires pour former 5 kilogr. et, en cas d'insuffisance ou d'excédent, on fait le poids exact par un écheveau incomplet. Les paquets sont enveloppés de papier et liés par 4 ficelles. L'usage admis est de compter 5 kilogr., compris papier et ficelles. Les filés ordinaires sont alors mis en balles de 100 kilogr. Une feuille de papier et une toile d'emballage solidement cousue assurent la solidité du tout. Pour les filés Jumel et Géorgie, le paquet de 5 kilogr., après avoir été lié, est entouré d'une feuille de papier propre; on colle sur le devant du paquet une étiquette indiquant la qualité et le numéro ; la couleur de l'étiquette correspond souvent à une qualité de fil déterminé, et sert à la distinguer. Le paquet est ficelé à nouveau, et mis ensuite en balles, comme indiqué précédemment. La mise en paquets et en balles revient à o fr. 08 le kilogr, ; ce prix est plus élevé que celui de l'encaissage des filés. APPAREILS ACCESSOIRES NÉCESSAIRES EN FILATURE En outre des romaines et des différents dévidoirs à échan- tillonner les préparations et les filés, il est indispensable dans toute filature d'avoir des appareils qui permettent de vérifier la régularité et la résistance des filés. \Jappareil à vérifier lesfilés consiste en une planchette lisse noire, ou en une tôle recouverte de velours noir, recevant d'une manivelle un mouvement de rotation sur deux axes FILATURE DU COTÜN. 20 — 3o6 — passant par son milieu, pendant que le guide-fils mû par une vis y dispose le fil en hélices régulières. La résistance des filés se mesure au moyen de dynamomè- tres de types et modèles variables. Les épreuves se font soit sur le brin simple et sur une longueur déterminée, soit sur une échevette de loo mètres dont on provoque la rupture par allongement. La plupart des dynamomètres permettent de constater, en même temps que la résistance du fil, son élasticité, et les plus réguliers comme effet sont ceux qui produisent la rupture automatiquement. Le torsiomètre est nécessaire pour vérifier la torsion des filés dans les numéros gros et moyens, surtout quand il s'agit de reproduire un article sur échantillon donné. Nous avons cité, dans le cours de cet ouvrage, la romaine micrométrique qui permet d'échantillonner sur des longueurs de 5, 10, 20 et [\o mètres. Un directeur de filature doit avoir encore à sa disposition ; Un compteur de tours. Le plus pratique est celui où sont réunis en un même appareil portatif la montre à secondes et le compteur proprement dit. La marche du compteur et celle de l'aiguille à secondes étant simultanées, ainsi que leur arrêt, les observations se font facilement avec exactitude ; Un tachymètre, qui permet de se rendre compte à tout ins- tant, en le plaçant sur la pointe d'une broche, de la vitesse de rotation de celle-ci par minute ; Un pied à coulisse très exact et un micromètre. Nous donnons dans les tableaux ci-après les résultats d'es- sais de résistance constatée de différents filés, sur une Ion- gueur de i mètre et sur échevettes de loo mètres. Tableau. — 3O7 — FORCE FORCE QUALITÉ NUUKIIO de FORCE QUALITÉ NUMÉRO de FORCE l'éche- l'éche- du du du fil du du du fil vettb vktte filé. filé. de simple. filé. filé. de simple. 100 mètres. 100 mètres. Kilogr. Gr. Kilogr. Gr. Chaîne. 10 68 /46o Chaîne i4 5o,5 ^ , 900 Louisiane. 12 62 38o mécanique 20 37 700 Good-Midd. 14 48 1 390 Jumel. 24 3o,5 =>1550 Goefflcient 16 44 0 136o 3o 24,8 ^\45ü de torsion 1,59 18 36 '^-1330 34 21 crt l400 20 32 ô 28 )275 36 19.5 "¡2 j 38o 22 4) J 2 l^0 40 16,5 g\320 24 24 "S i5 1 230 45 g I290 26 22 •g J190 48 i3,8 „|250 28 20 175 5o i3 a f 240 3o 18 ""Jl 170 56 II i 210 32 16 f 160 60 10 es \200 34 i3 1 i55 72 9,5 36 12 \ i5o Trame. 4 36 Trame. 20 11.3 5 38 )) . 22 10,8 •) 6 32,6 » 23 10.4 )> 8 29,4 » 25 9,8 }> 10 25,3 27/29 7,7 » 12 22.6 )) 3i/33 6 i4 20.7 )) 36/38 5,3 ]> 16 19.8 }> 40/42 5,1 18 16,3 ÉTABLISSEMENT D'UNE FILATURE CONSIDÉRATIONS GÉNÉRALES SUR LA CONSTRUCTION DES BATIMENTS Choix du terrain. — Eau. — L'ensemble des machines d'une filature exige une force motrice importante. On réalise une première économie quand on peut utiliser la force hydrau- lique naturelle. Il est rare toutefois de trouver dans les ré- gions de l'Est, du Nord et de l'Ouest de la France des cours d'eau suffisants pour actionner totalement et régulièrement un établissement d'une certaine importance. Le moteur à vapeur s'impose donc, soit comme auxiliaire combiné avec des turbines, soit comme moteur principal dans les cas de pénurie d'eau ; il est indispensable de disposer, au total, de 3oo litres d'eau par cheval-heure indiqué pour la condensation. (Théoriquement, 3o fois le volume de vapeur.) On peut suppléer au manque d'éau par un réfrigérant qui permet d'utiliser constamment la même eau avec une addition moyenne de 3o litres par cheval-heure pour compenser les pertes. L'installation est peu coûteuse ; elle n'entraîne qu'une légère augmentation de dépense de vapeur. Nous n'avons pas à insister sur les inconvénients trop con- nus des eaux calcaires employées à l'alimentation des chau- dières. Les épurateurs permettent d'éviter, en partie, ces in- convénients. 11 faut aussi se préoccuper de l'alimentation en eau potable. Dans le choix du terrain, on étudiera la question de la main-d'œuvre avant celle de l'eau. A moins de construire des cités et d'amener des ouvriers du dehors — cause de forte dépense — il faut s'assurer que la région fournira la main- 3O9 — (l'œuvre suffisante et que la situation des habitants ou la na- ture des travaux habituels agricoles ou autres ne sera pas un obstacle au recrutement des ouvriers. A côté de ces deux questions, il y a celle des transports. Il faut se placer près du chemin de fer et, autant que possible, près d'une gare de marchandises. Un raccordement n'est guère nécessaire pour une filature de moyenne irnportance. Il faut tenir compte également des avantages sensibles qu'on retire de l'arrivée de la houille par eau. Si l'on a l'intention de construire un bâtiment à étàges, il est bon de s'assurer de n'avoir pas à faire des frais extraor- dinaires de fondations. Types divers de bâtiments. — Dans les filatures, la meil- leure division pour les colonnes, dans le sens longitudinal, est de 7 mètres, ou G'", 80 au minimum si l'on est forcé de ménager la place. Dans cet intervalle, se placent en largeur, 3 cardes ou 4 peigneuses, ou 4 bancs à broches, ou 4 continus, ou 2 métiers à filer (fig. 84). —À— ^ ^ ^ ¡ ! t ! ¡ U !" I ^ f f f § Fig. 84. Dans le sens transversal, l'écartement des colonnes varie, avec la largeur des travées, suivant la position des machines et la dimension des passages, de 4 mètres à 7 mètres. La moyenne est de 6 mètres. Pour avoir moins de colonnes dans les rez-de-chaussée a treillis métallique, on donne dans le sens longitudinal — 3io — (7 -f- 3",5o) 10™, 5o et une rangée de colonnes toutes les 2 travées, dans le sens transversal (fig. 85). A chaque extré- A- ^ ^ -i- i i ■' ! 10,50 ■f §__,Li __ 10,50 ^ 1050.,^15,, r Fig. 85. mité, il faut prévoir des passages suffisamment larges. Il faut avant tout opter entre le bâtiment à étages et celui à rez-de- chaussée (sheds, rekems, dents de scie, crémaillères, zénithal). BATIMENTS A ÉTAGES On revient aujourd'hui aux bâtiments à étages; ils sont avantageux quand le terrain est cher et s'imposent pour un établissement important. Ils se font en bois, ou mixtes, ou incombustibles. Le bâtiment en bois est généralement abandonné ; l'assu- ranee en est coûteuse et l'économie peu appréciable ; on évite avec raison les constructions trop facilement inflammables. Le type mixte : poutres en fer et planchers en bois, ne se fait plus guère ; il ne procure aucune économie sur la prime d'assurance et revient presque aussi cher que le type incom- bustible. Ce dernier est donc le seul méritant l'attention, il se cons- truit de diverses manières. I. Ciment armé, — Si la pierre à bâtir est d'un prix élevé, le bâtiment se construira, murs et planchers, en ciment armé. Les trumeaux entre les fenêtres seront ainsi réduits au mini- mum et on pourra établir une sorte de cristal palace avec le maximum de jour possible, avantage à considérer pour les bâtiments k étages dont la largeur atteint 4o à 42 mètres. Les colonnes, en béton armé également, sont carrées et mesurent environ ; 0^,30 de côté pour le rez-de-chaussée ; 0^,28 pour le i" étage ; 0^,24 pour le 2'étage. Les poutres maîtresses qui reposent sur les colonnes et sur les trumeaux des façades extérieures ont o™,3o de largeur et o'",4o k o",5o de hauteur (ou retombée) ; les poutrelles, o",io k o™,20 de largeur et o™,20 k o™,25 de hauteur. Les trumeaux entre fenêtres n'ont que i"\5o de largeur, ce qui permet Tins- tallation de vastes baies vitrées. Les hauteurs d'étages, de plancher k plancher, sont : 5™,5o k ó"*,70 pour le rez-de-chaussée; 4™,5o k 4^570 pour le i®"" étage ; 4'",5o pour le 2® étage. Le plancher est calculé pour une charge de : 5oo kilogr. par mètre carré pour les cardes, bancs k bro- ches et continus ; 4oo kilogr. mètre carré suffisent pour les métiers k filer. par Le prix du bâtiment, y compris escalier, couloir k câbles, sans les fondations, est de 37 k 4o fr. le mètre carré, par étages. De tous les procédés de construction en béton armé bre- vetés dans le cours des dernières années, le système Henne- bique, qui est un des plus anciens, est resté aussi un des plus rationnels. La construction en béton armé présente des avan- tages indiscutables. Les transmissions s'y fixent très facile- ment et très solidement, car le béton armé constitue un mo- nolithe fibreux aussi puissant qu'on le désire qui met k l'abri de toute crainte de dislocation et soustrait les bâtiments aux trépidations. Le bâtiment peut être plus aéré, éclairé à profusion, plus élégant et il offre surtout, en plus des garanties de rigidité. 12 — Fig. 86. — 3i3 — des garanties d'incombustibilité précieuses à tous égards dans la filature. L'incendie de la filature de Court-Saint-Étienne, près Bruxelles, survenu le 6 juillet igoi, est un frappant exemple. — 3i4 — Les transmissions dans la partie incendiée ne furent même pas déréglées, et. après quelques jours de chômage pour le T' T -f- -é "h -r "f" nettoyage et l'isolement des unités endommagées, l'usine re- prenait sa marche normale. — 3i5 — Nous donnons ci-après quelques exemples de constructions en ciment armé, vues d'ensemble et détails. Les figures 86, 87 et 88 sont les vues en plan des différents étages d'une filature, carderie au rez-de-chaussée (fig. 86), continus au étage (fig. 87) et métiers à filer au 2^ étage (fig. 88), largeur intérieure du bâtiment : 4o à 4^ mètres. Les figures 89 et 90 sont les coupes longitudinale et tran.s- versale du bâtiment. La figure 91 montre la façade générale qui est très remar- quable comme étendue des surfaces ajourées. II. Planchers en ciment armé. — Mars extérieurs en bri- ques et moellons. — Si la pierre à bâtir ou la brique est abon- dante, les murs extérieurs peuvent être montés en maçonnerie ; ce mode de construction est plus économique. Les planchers et cloisons seront seuls établis en ciment armé. Fig. 90. Les baies deviennent plus petites ; la surface éclairante est moindre ; néanmoins, ce système a beaucoup d'applications. III. Murs en maçonnerie. — Planchers en fer et hourdis. — C'est le genre le plus répandu, le ciment armé étant de date relativement récente. Ce mode de construction est cons- titué par des colonnes en fonte ou en acier supportant des poutres, avec poutrelles transversales et hourdis en bétoji, ou voûtins en briques ou en terre cuite. — 3I7 — Les figures suivantes sont des vues d'ensemble et de détail d'applications de ce système. Fig. 91. — 3i8 — La figure 92 est la coupe verticale d'une filature avec fers supportés par des colonnes en fonte. La figure 98 montre le mode de superposition des colonnes, et la figure 94, la répartition des fers sur une partie du plan- cher d'un étage. — 3I9 — La disposition des poutrelles et liourdis varie cependant suivant les écartements des colonnes. Quand l'écartement des poutres ne dépasse pas 3™,5o (fig. g5), on peut supprimer les ^ fers et Dessous poutre ^Fers et y hourdls Oessous poatre W'" ?P1!-JJÎ itrîT W: et Oessous ^ hourdis poutre tF fler-de-Cf'. Fig. 93. poutrelles et jeter une seule voûte d'une poutre à l'autre. Cette construction est économique et très solide car la masse de maçonnerie forme une nervure d'une grande rigidité et le plancher est à l'abri de toute vibration, condition indispon- sable dans une filature. La voûte peut être en briques comme le montre la figure gb ou en béton de chaux ou de ciment. On emploie le béton quand la brique est chère, mais cette dernière est préférable, elle est plus élastique. La poutre peut être formée d'un simple fer laminé ou d'un assemblage de tôle et de cornières, ou construite en treillis. La poutre en treillis est quelquefois employée ; elle permet de n'employer que le minimum de métal, et le hourdis, se soudant k travers les croisillons de la poutre, devient plus 320 homogène, mais elle a l'inconvénient de retenir les duvets de coton. La poutre pleine lui est prélérée ; les voûtes sont soli- daires l'une de l'autre. Quand l'écartement des poutres est trop grand, il faut ajouter des poutrelles intermédiaires (fig. 96). Ces poutrelles peuvent être placées k des distances variant de o™,6o k 3™,5o. w ' . 321 — Quand l'écartement ne dépasse pas i mètre, on fait le hourdis plat (fîg. 97); ce hourdis a le grave inconvénient de vibrer. Les planchers sont le plus généralement faits en ciment; mais, pour peu qu'ils aient été calculés un peu faibles, il se Fig. 95. produit des fléchissements qui font fendre le ciment. On rem- place avantageusement ce dernier par du carrelage cérami- 7m. 00 I '■'g- 96- ; que ; il occasionne quelques difficultés pour le scellement des | machines, il est néanmoins très employé. ! Fig 97 Pour les salles de filature, on emploie aussi quelquefois le bois (fig. 98). Le plancher est en sapin ou en pitchpin, de PIIjATURE du coton. 21 Fig. 98. 3o k 35 millimètres d'épaisseur; il est cloué sur des lam- bourdes écartées de 4o 5. 5o centimètres dans l'intervalle desquelles on fait un remplissage de béton maigre. Ce genre 322 de plancher est assez coûteux, mais il rend facile la fixation des machines et il est moins froid aux pieds. Il a, toutefois, le grave défaut, au point de vue incombustibilité, de devenir très inflammable, lorsqu'il est imprégné d'huile. En Allemagne, le plancher en bois a causé l'incendie com- plète d'une filature de 3o ooo broches. Les voûtes en briques elles-mêmes se sont effondrées par l'effet du rougissement des fers chauffés au-dessous et au-dessus. On a essayé les planchers en asphalte, mais ils ont l'incon- vénient de ne pas être assez durs ; les pieds des machines s'y enfoncent et l'usure est assez rapide. On a tenté également le recouvrement du sol en parhyro- lithe : aggloméré d'oxychlorure de magnésium, de magnésie calcinée et de sciure de bois. Ce produit est coûteux et hygro- métrique, par conséquent instable. En résumé, la préférence doit être donnée au dallage au ciment ou en carreaux de terre cuite. Couverture. — La couverture des bâtiments k étages offre plusieurs choix ; 1° Couverture en ciment volcanique (Holtz-ciment). Cette couverture se compose de quatre couches de papier-pâte k joints croisés avec interposition de brai de goudron, le tout recou- vert d'une couche de 8 k lo centimètres de gravier ou de mâchefer ; 2° Couverture en asphalte étanche k deux couches donnant i5 millimètres d'épaisseur, avec rebord formant réservoir pour recevoir lo centimètres d'eau en permanence ; 3° Couverture en parapluie, avec bois, zinc et tuiles. Ces trois genres de couverture sont k peu près équivalents comme prix de revient, comme durée et comme entretien. Comme tuiles, on emploie actuellement le fibro-ciment pesant 6 kilogr. au mètre carré, contre 26 kilogr. pour l'ar- doise et 42 pour la tuile ordinaire. — 323 — Escaliers. — Les escaliers doivent être, dans tous les cas, incombustibles. Généralement, ils sont établis dans une cage spéciale en maçonnerie au centre de laquelle on installe l'as- censeur entouré également de murs en maçonnerie. Les mar- ches sont, suivant les ressources locales, en fonte, en tôle striée, en pierre, en béton de ciment, en briques recouvertes de carreaux céramiques ou en aggloméré magnésien. La lar- geur varie de 1^,20 à i™,i^o, selon l'importance de l'usine; la largeur du giron, de 220 à 280 millimètres et la hauteur, de 170 à 180 millimètres. La cage de l'ascenseur mesure de i™,2o à 2 mètres dans les deux sens. Au-dessus de la cage d'escalier, on place un réservoir d'eau de 35 à [\o mètres cubes, pour le service des extincteurs fusi- bles d'incendie. Il faut, pour chaque corps de bâtiment, au moins deux es- caliers, dont un réservé comme escalier de secours, en cas d'incendie. Water-closets. — Le décret de 1894 exige que les water- closets soient hors des locaux habités, ou séparés de ceux-ci par un espace aéré. Dans un grand nombre de filatures mo- denies, en Angleterre principalement, on construit dans la cour un kiosque spécial séparé de plusieurs mètres du bâti- ment principal. Cette installation a le désavantage d'obliger les ouvriers k descendre de chaque étage et de les exposer aux intempéries. La disposition la plus usitée consiste à interposer un tambour aéré sur ses deux faces, au ras du sol, entre les compartiments fermés par une porte et la salle de la filature. Le siège dit « k la turque », qui se prête bien aux lavages et nettoyages, est celui qui convient le mieux. On fait aussi des T — 324 — sièges en fonte émaillée garnis de bourrelets en bois qui em- pèchent d'y mettre les pieds. Portes. — Les portes sont en fer (tôle et cornières) ou en bois blindé de tôle mince sur les deux faces. Cette disposition est la plus recommandable pour la légèreté, l'in- combustibilité et la facilité de montage. \ Fenêtres. — On fait les fenêtres avec en- cadrement en bois. Le bois, bien entretenu par la peinture, a une durée plus longue que le fer, et avec le bois on évite les con- densations intérieures si désagréables et si pernicieuses. Dans les contrées froides, on établit des fenêtres à double vitrage. Au- trefois, on posait deux fenêtres écartées l'une de l'autre de o™,2o à o™,3o. M. Paul Sée a imaginé un châssis a double vitrage qui, en outre de l'économie de premier éta- blissement, a l'avantage d'empêcher com- plètement la pénétration de la poussière entre les deux vitres et offre la plus com- plète étanchéité (fig. 99). C'est actuellement la meilleure des dispositions. L'écartement entre les verres est de 6 a 10 centimètres; généralement le vitrage extérieur a 4 h 5 millimètres d'épaisseur ; le verre intérieur est en demi-double. Cha- que châssis est muni d'un vasistas ouvrant, pour la ventilation. Ce vasistas, d'une cons- truction assez délicate, doit être d'une ma- nœuvre facile, avec une fermeture étanche, et être disposé de manière qu'étant ouvert, le vent ne puisse se faire sentir sur les machines et sur les ouvriers. Les appuis de fenêtres doivent être en pierre ou en béton de ciment en une pièce. L'eau de condensation qui coule le long dii châssis à l'intérieur est recueillie sur l'appui et con- duite, par des ouvertures ménagées à cet effet, au larmier extérieur (fig. 99). Sans cette précaution, l'allège s'imbibe d'humidité et se salpêtre. Il est bon d'éviter les tablettes intérieures devant les fenê- tres pour que l'on ne puisse y déposer aucun objet; on les remplace par un glacis incliné en ciment. Les embrastires au niveau des allèges (parties des murs d'épaisseur réduite) peuvent être utilisées pour y placer des rayons ; en même temps, elles procurent une économie de maçonnerie. En Allemagne, les compagnies d'assurances exigent qu'au- cune surface métallique, colonne ou poutre ne soit visible à l'intérieur des salles. Elles doivent être revêtues d'un enduit incombustible ; c'est une excellente précaution contre l'incen- die. Afin que ces revêtements adhèrent bien, il est bon d'en- velopper d'abord les parties à enduire d'une toile métallique. Murs. — Les murs se font, suivant le prix des matériaux, on briques, en moellons ou en pisé. La meilleure construction est celle en briques, mais elle n'est possible que lorsqu'elle ne dépasse pas le prix de 22 à 24 fr. le mille. Le moellon qui coûte 12 à i4 fr. le mètre cube est employé quand la brique est chère ; et enfin, lorsque le moellon est rare également, on construit les murs en pisé spécial formé de chaux hydrau- ligue et de mâchefer. Dans le Nord, on emploie surtout la brique ; dans l'Est, le moellon, et dans la région lyonnaise, le pisé. Le coût d'un bâtiment incombustible à étages varie, suivant les dimensions, de 35 à 4o fr. par mètre carré de plancher. Les figures 100 et loi représentent les vues d'ensemble d'une filature construite par M. Paul Sée, l'ingénieur archi- tecte de Lille. Elies donnent une idée de l'aspect monumental que peuvent offrir les filatures importantes k étages, et des — 326 — Fig. 100. dispositions prises par rarchitecte pour arriver k donner k ces masses imposantes une légèreté relative et un certain cachet décoratif. BATIMENTS A REZ-DE-CHAUSSÉE Les bâtiments k rez-de-chaussée, très en vogue pendant longtemps, tendent k être remplacés, pour les filatures, par des bâtiments k étages. Pour les tissages, les blanchiments, teintureries, apprêts, les peignages de laine et les usines k \ outillage lourd, on préfère encore toutefois le rez-de-chaussée zénithal. Les toits sont généralement en dents de scie. Cette form—e 827 — s'impose par l'obligation de l'inclinaison du vitrage, qui doit être au plus égale à celle du rayon solaire, au solstice d'été, et orientée au nord de façon que le soleil ne pénètre pas à l'intérieur de l'atelier. Pour réaliser cette condition sous les tropiques, le vitrage doit être absolument vertical et même surplombant un peu ; en deçà des tropiques. Les variations de l'angle du vitrage avec la verticale sont , les suivantes, pour les différents degrés de latitude : L i Tropique : angle du vitrage : 0° ; Fig. loi. Parallèle : 25° angle de vitrage ; 2° — 3o° — 7° — 35° I 2° — 328 — — 4o° I70 — 45° — 22° — 5o° • 27° — 55° — 32° — 6o° 37° — 65° 42° Si on oriente le vitrage exactement au nord, il arrive que, vers la fin de la journée, en juillet et en août, le soleil atteint le vitrage ; on évite cet inconvénient en accentuant l'inclinai- son de quelques degrés vers l'est; on aura, ainsi en été, leso- leil pendant une heure ou deux le matin; à ce moment il est moins gênant que le soir. Les formes adoptées pour les toits sont très diverses ; elles dépendent beaucoup des considérations économiques et aussi des exigences d'isolement thermique. I. Shed en dents de scie ordinaire. — Le shed en dents de scie ordinaire se fait jusqu'à 10 mètres de portée (fig. 102). Fig. 102. — Shed dents de scie ordinaire. La charpente est en bois, ou mixte (fer et bois) ou toute en fer. Ce même type peut être établi en fer avec hourdis en bé- ton ou en terre cuite. Les couvertures se font de préférence — — en fibro-ciment ou en tuiles ; ce sont les meilleures comme 329 économie, durée, isolation et entretien. Les chéneaux (noues) sont en zinc posés sur voliges, ou en tôle rivée noire ou galvanisée, ou encore en fonte avec joints en caoutchouc, quelquefois même en asphalte. Le plus gé- néralement, on fait les noues en tôle noire de 2 millimètres que l'on peint au minium à deux couches ou que l'on gou- dronne. Le vitrage pour les filatures est en verre demi-double 4® choix pour l'extérieur (1 ^,26 sur o™,33) et en verre simple sur châssis mobile à l'intérieur. Le plafond est en plâtre ou en mortier ordinaire blanchi, en planches de plâtre et roseaux, en carreaux de terre cuite ou en plaques de liège recouvertes d'un enduit en plâtre. Pour avoir une isolation aussi complète que possible, on interpose sous la tuile un torchis composé de terre glaise et de déchets de lin, ou des planchettes enveloppées de paille de seigle et d'argile, ou, mieux encore, un mortier de liège pul- vérisé. Autrefois on établissait, entre la tuile et le plafond intérieur, un plafond intermédiaire en torchis de sciure de bois chaulée sur lattes fixées au chevron. Ce système est complètement abandonné en raison de ses multiples inconvénients : com- bustibilité, siège de vermine, etc., etc. On couvre quelquefois les toits en dents de scie en carton bitumé j ce mode de couverture est économique mais peu re- commandable. IL Shed toit brisé (fig. io3). — Le toit brisé a l'avantage du bon équilibre de la charpente et d'une sérieuse économie sur le shed en dents de scie. On lui donne la préférence dans les régions sujettes aux chutes de neige. La neige n'obstrue pas le vitrage. Les noues sont généralement plus larges que — 33o — dans la disposition précédente; elles ont jusqu'à i'",4o de dé- veloppement ; la visite de la toiture est ainsi plus facile. TerUi jía. à£S:?ïW . Fig. io3. — Shed toit brisé. III. Shed à caisson ou à grand tambour (fig. io4). — Ce genre de toiture se recommande dans les pays froids et pour les usines qui ont besoin d'une grande régularité de tempé- rature. Fig. io4 — Shed à caisson ou à grand tambour. Il est très employé pour les filatures de coton, de soie et de laine. Le plafond se prête bien à l'éclairage électrique par arc renversé. IV. Shed à charpente métallique (fig. io5). — Ce type a été appliqué pour la première fois k une filature de Saint- Maurice-sur-Moselle. 11 est complètement incombustible. Les Fig. io5. — Shed à charpente métallique. fermes sont du type américain, avec plafond en planches de plâtre et roseaux. V. Shed toit isocèle (fiq. 106). — Ce type est surtout avan- tageux pour fournir un éclairage abondant. On évite en partie l'inconvénient du soleil en employant pour le vitrage des ver- res mats, striés ou cannelés. Fig. loC. — Shed toit isocèle Fij. 107. — Shed dents de scie à bracons. VI. Shed dents de scie à bracons (fig. 107). — Dans les grandes portées, il y a avantage à soutenir le milieu des ar- — 332 — balétriers par des bracons. La charpente est allégée et mieux équilibrée. — VII. Sheds à tablier métallique (fig. io8). — En vue d_e 333 diminuer le nombre des colonnes, toujours assez gênantes, on fait supporter la toiture par un tablier métallique constitué des poutres à treillis, ou de préférence pleines pour éviter par l'amas des duvets. Cette disposition de shed est aujourd'hui généralement employée, malgré son coût relativement élevé ; elle forme une construction élégante, se prêtant facilement à tous les aménagements intérieurs et d'une stabilité remarquable. Les transmissions sont faciles k fixer dans les deux sens ; elles sont suspendues aux poutres en fer par crampons ou par pinces. YIII. Toitures-terrasses. — Depuis plusieurs années, de- puis l'application du ciment armé surtout, on établit souvent la toiture plate, dite toiture-terrasse. L'éclairage est obtenu par des lanterneaux plats ou isocèles, ou en dents de scie, k simple ou k double vitrage. La terrasse se fait en bois, en hourdis, ou mieux en ciment armé avec couverture en ciment volcanique ou en asphalte. Les parties inclinées qui ne peuvent recevoir ni ciment, ni asphalte, sont couvertes en tuiles. Pour obtenir avec ce genre de toiture une isolation conve- nable, le hourdis reçoit sur la face intérieure un revêtement en briques de liège de 4o millimètres d'épaisseur; l'enduit en plâtre est appliqué sur le liège. La figure 109 représente l'ensemble d'une construction faite en totalité en ciment armé, du type Hennebique. Les travées sont constituées par une partie plate formant terrasse et che- nal et par une dent de scie de 3 mètres d'ouverture k la par- lie inférieure, avec double vitrage et isolement en liège. Cette construction, sans aucun fer apparent, est complètement in- combustible ; elle donne un éclairage très satisfaisant et se — 334 — Fig. 109. prête également à l'application de l'arc renversé pour l'éclai- rage électrique. Dans les Indes et en Indo-Chine, les rez-de-chaussée sont établis comme le représente la figure 110. Chaque travée comprend une terrasse construite en fer à T avec hourdis de briques et ciment, ou de ciment armé, recouvert de plusieurs couches de carton bitumé et de o™,i2 de gravier, et un lan- terneau plus élevé recouvert en tôle ondulée. Le vitrage est vertical et placé sur l'un des côtés du lanterneau ; à la partie supérieure, sous la couverture en tôle, se trouvent, de chaque côté, des volets mobiles pour la circulation de l'air. L'action — puissante du soleil sur là tôle ondulée produit un appel d'a—ir 335 depuis le sol. Cet appel d'air est entretenu soit par des ven- tilateurs spéciaux, soit par des canaux pratiqués sous le sol de la filature. Le prix de revient des constructions en rez-de-chaussée varie de 26 à 37 fr. le mètre carré, suivant les types et le genre de la couverture. Magasins. — Il est admis aujourd'hui que les magasins doivent être construits en bois, d'une manière aussi économi- que que possible. Au point de vue assurances, il n'y a aucun avantage à les construire incombustibles. Le type de magasin en rez-de- chaussée le plus économique est à toiture isocèle, en bois, de 6 à 10 mètres de portée, supportée par des poteaux en bois (fig. III). Le prix de revient de ces toitures varie de 8 à 10 fr. le mètre carré couvert. Les magasins à étages doivent également se faire le plus économiquement possible. Les magasins doivent être protégés par des murs de feu, — 336 — ou être placés à une distance suffisante des ateliers (lo mè- tres), pour éviter tout danger de propagation d'incendie. Bâtiments des chaudières et machines à vapeur. — Les locaux destinés à loger les chaudières et moteurs doivent être couverts par des toitures incombustibles autant que possible, le type importe peu. C'est là une simple question d'architec- ture pour laquelle le constructeur donne souvent carrière à son imagination. On fait de la salle des machines le salon de la filature. DISPOSITION DES MOTEURS, DES TRANS- MISSIONS ET DES MACHINES DE FILA- TURE. Les bâtiments pour les chaudières et les moteurs devront être disposés en vue d'une augmentation possible. Si l'eau d'alimentation est pure, non calcaire, ne dépassant pas 8 à 10 degrés hydrotimétriques, on peut adopter pour générateurs des chaudières tubulaires ou semi-tubulaires. Dès que l'eau contient en certaine proportion des sels cal- caires, des sulfates de chaux ou de magnésie, etc., il est préfé- rabie de monter des chaudières à bouilleurs. La chaudière à bouilleurs de grand volume donne le moins d'ennuis, le plus de sécurité'eUa meilleure marche. Accompagnée d'un réchauf- feur à tubes, — genre Green, elle — est aussi économique que 337 n'importe quel autre système. La surchauffe permet d'aug- menter cette économie. La puissance des moteurs en chevaux-vapeur sera basée sur les indications du tableau suivant. La variation du nom- bre de broches mues par cheval dépend du genre de la cons- truction et des dispositions de l'installation. Il est difficile de se prononcer avec certitude sur la ques- tion de savoir si pour un étFabloissrecment important il convient d'installer un moteur unique d'unee motrice puissance dépassantnécessaire à une un filature. millier de chevaux, ou deux moteurs de force moindre. Cependant, étant donnés les perfectionnements actuels de la construction des machines à vapeur, nous sommes portés à donner la préférNenUcMe aÉuRmOoteMurOuYniEquNe et puissant ; il occa- NOMBRE DE sionnera BROCHES moins de difficultés deux et de laque procure l'avantage d'une économie dans la consommation de GENEE DE FILAGE. vapeur. absorbant Lorsqu'elle est posFsiIbLleX,Tl'UinKstBa.llation d'une force hydrau- UN CHEVAL-VAPEUR. lique est préférable, soit qu'elle actionne directement la filature, soit que la commande des différentes lignes de trans- FILATURE DU COTON. 22 If) Simple cardage et simple 35 20 mèche. 4o à 5o 28 » 5o à 60 24 Double mèche et peignage. 35 à l^o 28 » 40 à 5o 34 » 5o à 60 5o 80 à 95 70 » 95 à lie 100 ** i3o à i5o mission soit reliée aux turbines par des dynamos génératrices et réceptrices. Les transmissions principales des — mouvements se font par 338 câbles ou par courroies, très rarement par engrenages. Dans les bâtiments à étages, le volant attaque directement par câ- bles les différentes lignes ; l'attaque directe est bien préfé- rabie dans ce cas à l'intermédiaire du renvoi qui absorbe inutilement de la force. Pour une distance entre les axes de 12 mètres ou au-dessous, l'emploi de la courroie en coton ou en cuir est supérieur à celui des câbles. L'installation en est plus économique et elle absorbe moins de force. La grande vitesse actuellement adoptée dans les transmissions de fila- ture convient aux courroies qui, montées dans de bonnes conditions, donnent d'excellents résultats. Il est bon d'éviter, pour les grandes courroies, l'emploi des poulies à rebords ; les poulies doivent être bombées, et il faut ménager de cha- que côté 4à 5 centimètres pour le déplacement de la courroie, quand elle est détendue ou qu'elle marche à vide ou peu chargée. On fait marcher généralement les transmissions des continus et des métiers à filer à 3oo/33o tours par minute ; celles des bancs à broches à 200/260 tours et celles des cardes et des batteurs à 200 toui^s. On ne doit employer que des pa- liers dits graisseurs soit à bague ou à mèche métallique, à coussinets en métal anti-friction ou en bronze ; leur écarte- ment est de 3™,4o à 3™,5o ; la hauteur des transmissions au- dessus du sol doit être au moins de 3'",5o. Il est avantageux de ne commander les bancs à broches et surtout les continus que par l'intermédiaire de galopins. On donnera aux arbres de transmission un diamètre suffi- sant pour éviter toute torsion, car la torsion est une source de graves inconvénients surtout pour les métiers à filer. Le diamètre à l'extrémité des lignes principales de commande des métiers sera de 70 millimètres et celui des arbres des bancs à broches et des cardes, de 60 à 65 millimètres. On n'adoptera autant que possible que des poulies munies de boî- tes de calage, et on aura soin d'appliquer aux transmissions toutes les mesures préventives prescrites et connues, telles - - que rampes et appuis-mains pour le graisseur dans les cou- 339 loirs principaux de commande, manchons lisses, couvre-cla- vettes, monte-courroies pour métiers à filer et continus, échelles à crochets, etc. La disposition des machines de la filature doit être étudiée en vue d'un groupement facile et de la réduction au strict nécessaire des transports de la matière. Les passages seront d'une largeur suffisante pour une circulation aisée ; légale- ment, cette largeur des passages entre les machines et méca- nismes doit être au moins de 80 centimètres. On isole les mélanges et les batteurs dans des locaux spé- ciaux tant au point de vue de l'éventualité d'incendie que pour éviter l'action des courants d'air que leur marche pro- voquerait dans une grande salle. Les cases de mélanges doivent être assez grandes pour contenir la consommation de 3 à 4 jours au moins; les cases sont généralement faites en lattis à claire-voie. Nous avons donné les dimensions des diverses machines dans le chapitre consacré à chacune d'elles, ainsi que les conditions qui font varier la longueur de certaines d'entre elles. Il nous reste, en examinant leurs modes de groupement, à indiquer les écai'tements à ménager entre les machines quand elles sont assemblées par séries. Les écartements entre les ouvreuses et entre les batteurs sont des plus variables, i k 2 mètres ; ces machines se placent soit sur une même ligne, soit sur plusieurs lignes," chacune servant au passage d'un coton différent. On dispose les cardes de deux manières, soit en les espa- çant uniformément de 80 centimètres environ, soit en les groupant par séries de 5 ou 6 séparées par des intervalles étroits de 4o ou 5o centimètres pour réserver ensuite un pas- sage d'un mètre entre une série et la suivante. Il faut éviter, autant que possible, les colonnes entre les cardes; quand on — 34o — ne peut s'en dispenser, on place 3 cardes entre 2 colonnes écartées de 7 mètres. Les étirages sont habituellement distants de i™,5o ; mais les pots occupent 60 centimètres environ ; il ne reste à l'on- vrière que 0^,90 pour sa circulation et la manipulation des pots vides. Il est quelquefois plus avantageux de grouper les trois passages d'étirage sur le même bâti que de former cba- que passage par une unité. Avec la division de 7 mètres adoptée en filature, on loge dans le sens de la largeur 3 étirages, 4 bancs à broches, 2 métiers à filer, 4 continus, 4 peigneuses Heilmann, 4 pei- gueuses Hûbner. Les bancs à broches sont placés par paires, les chariots se faisant face, ce qui implique des bancs à droite et des bancs à gauche; l'écartement entre chariots est de o™,85 et entre râteliers de 0^,90 en moyenne. Pour les métiers à filer on donne habituellement i mètre à i ™,20 entre râteliers, o™,8o entre les bâtis d'extrémités; les chariots sortis et à fin de course, la distance entre les ba- guettes est de i mètre. Les continus sont espacés d'environ o®,8o entre chariots ; les peigneuses Heilmann de o™,65 entre les tables de sortie et de o®,8o entre les rouleaux alimentaires. Les peigneuses Hûbner ont 0^,20 entre les râteliers dans le sens de leur lar- geur et o™,45 entre râteliers dans le passage entre machines. Prix moyen des machines à vapeur, des chaudières et des transmissions (janvier igod). — Ces prix varient essen- tiellement avec les cours des matières premières et suivant les constructeurs ; pour les moteurs, ils dépendent beaucoup de la vitesse. Ils comprennent la machine à vapeur rendue franco gare et montée avec volant, mise en train, plaques et balustrades ; les chaudières avec leurs accessoires et appareils, franco gare et montées ; de même, les transmissions. Les aides né- — 34i — cessaires aux monteurs et les accessoires de nettoyage sont fournis par le filateur ainsi que le transport de la gare à pied d'œuvre. Prix moyen des machines à vapeur. FO 3 DÉTENTEs TRIPLEX. PrRixCmEoyen des chaudières. 1 DETENTE 2 DETENTES EFFECTIVE en 1 CYLINDRE. compound. 3 cylindres. 4 cylindres. chevaux. 200 22 000 fr. 3oo » 27 000 36 000 fr. » 4oo 38 000 45 000 » Prix de base : la5toôole de 8 kilogr. k 26 fr. 5o c. les 100 ki- » 55 000 » » logrammes. 700 u 65 000 » » Le prix de la maçonnerie des chaudières » dépend du coût 900 000 » de la brique. Habituellement, on traite 84 au mètre cube compté 000 io3 000 fr. » I 000 » vide comme plein, c'est-à-dire que l'on mesure les dimensions 92 000 fr. » extérieures de lIa 2c0ha0udière quand elle est terminée. Dans » no 000 i4o i5o 000 l 'Est, le prix estI, d0a0ns0 ce cas, de 26 fr. »le mètre cube. Pouir3o 000 » 000 2 000 170 A BOCILLBDRS. SEUI-TUBOUIRES. TIMBRÉES TIMBRÉES TIMBRÉES TIMBRÉES SURFACE à kilogr. à 10/12 kilogr. SURFACE à 8 kilogr. à 8 10/12 kilogr. de chauffe. de chauffe. 70 m. 9 5oo fr. 10 Soofr. 100 m. 8 5oo fr. g 5oo fr. 85 11 3oo 12 5oo 125 9700 10 700 i5o 10 800 11 800 200 » 16 200 25o • 19 5oo les carneaux et le réchauiFeur, les parties pleines seules sont cubées; le prix varie de 38 à 4o fr. le mètre cube. Le prix des transmissions varie, suivant le fini et la qualité — — des matériaux employés, de 58 à 63 fr. les loo kilogr. 342 ; ces prix sont susceptibles de rabais pour une transmission im- portante d'un poids élevé. VENTILATION ET HUMIDIFICATION DES SALLES DE FILATURE La température la plus convenable pour le travail de la fila- ture du coton est de 22° à 28° centigrades avec une humidité de 5o à 55 p. 100 pour la préparation et les self-actings et de 60 à 65 p. 100 pour les continus. En hiver, on réalise facilement ces conditions par le chauf- fage auquel vient s'ajouter l'élévation de température pro- duite par la marche des machines. L'humidité est obtenue au moyen de jets de vapeur ou par des pulvérisateurs alimentés d'eau froide ou d'eau chaude. En été, quand la température des salles atteint 35° et au delà, il est nécessaire de ventiler et d'humidifier. Actuellement, les dispositions appliquées pour la ventilation et l'humidification sont basées sur le principe d'une circula- tion d'air continue pouvant être renouvelée totalement ou partiellement selon les exigences de la température. 1. Bâtiments à étages (fig. 112). — Sur deux faces oppo- sées du bâtiment sont établis deux canaux verticaux A et R en communication à la partie inférieure avec une cave humi- difiée. A défaut de cave, on la remplace par un canal souter- rain muni de pulvérisateurs. Dans cette cave humide, un ven- tilateur V refoule dans le canal A l'air aspiré dans la cave par les prises extérieures P. Le canal A distribue l'air dans les salles des différents étages par des ouvertures réglables 0 placées à deux mètres et plus au-dessus du sol, et en commu- nication avec des conduits horizontaux sous plafond qui ré- partissent l'air humide, suivant le besoin, dans la salle. L'appel d'air vicié se fait par les ouvertures ûj communi- — — quant avec le canal R ; il est expulsé au dehors par le venti- 343 lateur Vj. Cette disposition sert pour l'été et est calculée pour un renouvellement complet de l'air toutes les deux heures. Le réglage des ouvertures 0 et Oj permet de régulariser la tem- pérature et l'humidification. Des pulvérisateurs sont en outre placés dans les salles pour donner l'humidité que la cave seule ne peut fournir. Quand la température s'abaisse, l'air du ventilateur V est chassé sur une série de tuyaux qui l'échauffent ; le ventila- teur Vi est arrêté ; une partie de l'air du canal R peut être expulsée au dehors par l'ouverture d'un registre extérieur, et une autre partie rentre dans la cave pour à l'air repasser du dehors, mélangée par le ventilateur V. II. Rez-de-chaussée (fîg. ii3). — Contre deux des murs - - opposés de la filature, et à l'intérieur, 344 on établit deux canaux souterrains, de o™,8oo sur i '",200 de section, une salle de 3 pour 000 mètres carrés ; ces canaux sont chements pourvus de bran- verticaux e, espacés de 7 mètres environ, le long des disposés murs et dont l'orifice débouche dans la salle à i™,8o de hauteur. Des ventilateurs V installés à chaque extré- mité de ces canaux aspirent l'air extérieur et le refoulent dans la salle après qu'il a passé sur un appareil spécial qui permet de le chauffer en hiver et de l'humidifier par pulvéri- sation en toute saison. Quelquefois les pulvérisateurs sont placés k l'intérieur des canaux. Des ventilateurs S répartis dans le milieu de la salle évacuent l'air vicié. Des pulvérisa- teurs supplémentaires montés dans la salle y assurent le de- gré d'humidité voulu. Quand cette disposition n'est appli- quée qu'aux salles de métiers a filer, on n'établit qu'un canal d'entrée d'air humide et frais le long de la grande face, et sur la face opposée sont répartis les ventilateurs de sortie. — — Nombre de pulvérisateurs nécessaires. — Un appareil 345 pulvérise en moyenne lo litres d'eau à l'heure. Pour bases du calcul, il est bon de prendre des extrêmes assez éloignés entre les températures et humidités extérieures et intérieures. Supposons que l'on désire obtenir 3o° et 55 p. loo d'humi- dité dans la salle avec de l'air extérieur à 25° et 3o p. loo. D'après Péclet, le poids en grammes de vapeur d'eau con- tenu dans un mètre cube d'air saturé est : Degrés : o 5 lo i5 20 25 3o 32. Vapeur d'eau ; 5,2 7,2 9 ,5 12,8 16,8 22 28,5 32,5 gr. A 3o° un mètre cube d'air saturé à 55 p. 100 contiendra : Î5^10^0^=.5.',68,) . f Différence : 9S'',o8 22 X 3o i o d'eau V , a 25f-o° et 00 p. 100 ; = Dg'^,D. \ 100 J à introduire par mètre cube et par heure. Si M est le nombre de mètres cubes à humidifier, le nom- bre d'appareils sera : M X 9,08 ÉGLAIRAOE DES FILATURES I. Eclairage électriqae. — Le meilleur mode d'éclairage électrique k adopter est celui sous forrhe de courant continu à 110 volts, produit par dynamo multipolaire excitée en dé- rivation. A ce voltage, les lampes k arc sont généralement montées par deux en série. On prendra les lampes k incan- descence de iio volts du type le plus courant et le plus ma- niable répandu dans le commerce. La dynamo doit être actionnée par moteur spécial et pou- voir, au besoin, être reliée par manchon d'embrayage au moteur principal pour éviter les inconvénients résultant d'un arrêt accidentel du moteur spécial. Cependant, généralement, — — par mesure d'économie, la dynamo est commandée 346 par le nio- teur principal, et une petite dynamo sur moteur séparé assure un éclairage auxiliaire en cas d'arrêt de la machine principale. On installe des lampes à arc direct, à arc renversé, à vase clos direct, k vase clos renversé. Pour les premières, la durée des charbons est de 6 à 8 heu- res; pour celles à vase clos, de 6o k i8o heures et au delk selon la construction. Les types les plus courants k arc direct sont de 6 ampères par série de deux, de 8-10-12 ampères pour l'arc renversé. Les lampes k vase clos qui obtiennent actuellement la pré- férence sont de 3 ampères pour l'arc direct et de 5 k 8 ampères pour l'arc renversé; ces lampes se montent comme les lampes k incandescence ayant chacune leur rhéostat particulier. Les lampes k incandescence sont surtout réservées pour les locaux de surface restreinte et de faible hauteur pour lesquels un éclairage localisé en certains points est nécessaire, tels que couloirs, magasins, bureaux, atelier de réparations, etc. Elles sont préférables k l'arc direct, mais pas k l'arc renversé, pour l'éclairage des continus k cause des râteliers. Les tableau.x qui suivent résument toutes les indications re- latives k l'éclairage électrique dans les filatures. Éclairage de locaux accessoires par incandescence. Lampes Bougies Surface en mètres carrés Surface par lampe, en mètres carrés. Bougies par mètre carré 1 BATTEURS. ATELÏEU réparations. de MELANGES. VESTIAIRES. BUREAU. BUREAU réception. de 12 8 6 .3 7 8 192 128 9C 48 112 128 264 220 220 ii5 »7 192 22 27,5 37 38 124 24 0,72 0,58 0,435 0,42 1,28 0,67 Éclairage électrique des filatures d'après des installations existantes. 1* akcs directs 1° arcs en vase—clos — de 8 ampères 110 volts. de 5 ampères 110 volts. 347 Nombre de machines. 36 . . 28 42 70 . Surface en mètres carrés. I 200 3 600 1280 3280 . 6oo 84o Surface par machine. . . . 12 ,5 3o 146 32,2 3o,5 3o,5 47 Arcs ou lampes 5 6 9 12 32 10 3o Bougies 5 000 G 000 9000 12 000 32 000 83oo 24900 Ampères 20 24 36 48 128 5o ifîO Watts 2 3 oo 2750 4 i4o 55oo 14700 5750 17200 Nombre de machines pour une lampe. 9)0 4,7 1 ,5 3,7 4,2 2,34 Surlace en mètres carrés pour une lampe 120 i4o 98 100 H2 110 bJO Nombre de bougies par ma- chine 10/, 214 1 5oo 332 270 198 355 .s S a Nombre de bougies par mè- tre carré 8,.3 7,2 10,2 8,9 6,5 7,6 « Watts par machine . . . . 48 98 Ggo i53 124 137 245 Watts par mèlre carré. . . 3,8/i 3,28 4 ,7 4,6 4,1 4,5 025 « Q w 3» arcs renverses 4°incandescence de 12 ampères 310 volts. de 16 et 50 bougies 110 volts. 10 18 13oo 700 i3o 39 Nombre de machines. 80 56 3 6 62 132 . . 32 20 30 Surface en mètres carrés. 53o 58o 620 820 365o 680 480 725 2 000 3 8o5 i4 6 Surface par machine. 16,5 29 31 102 45,6 II 57,5 120 32 . . 29 8 i5 11600 5 000 Arcs ou lampes 4 6 10 14 34 28 198 249 Bougies î 600 3 900 4500 9100 20100 i4oo 400 750 3 160 5710 3o Ampères 24 36 60 84 204 3i 9 16,8 99 i55 70 Watts 2 760 tuo 6900 9960 23 760 3 560 1 040 1930 11100 17 800 8000 Nombre de machiiles 3450 pour une lampe 3,3 0,6 2 ,35 Surface en mètres carrés j)our une lampe 132,5 97 62 59 107 •■'7,0 48,5 5.4 Nombre de bougies par ma- 0,71 3 chine 81 195 1 i4o 251 5o 125 59 43,5 Nombre de bougies par mè- tre carré 4.97 6,7 7,20 II,I 55 2,26 0,87 ï ,02 1 ,58 1 .5 116 Watts par machine . . . 86 207 345 I 107 297 64 i3ü 322 181 93 Watts par mètre carré. 5 ,2 7,I4 II,I 6,5 5,24 2,16 2,66 6,7 4,68 1 i6o 276 8,9 7,I 5 800 192 6, i5 4,94 Prix des installations. — On admet que le prix moyen de pose d'une lampe à incandescence sans applique, avec douille suspendue et abat-jour est de i4 à i6 fr. suivant quantité, et — — celui d'une lampe à arc sans la lampe et sa résistance, de 348 5o fr. Dans ces chiffres sont compris les tableaux et leur ap- pareillage. Le prix des lampes à arc direct de 6 ampères est de 60 à 80 fr. l'une ; celui des lampes à arc renversé, 90 à 110 fr. ; en vase clos direct, 90 fr., et en vase clos renversé, 126 fr. Les lampes à incandescence de 16 bougies valent o fr. 4o à o fr. 60 suivant la qualité. IL Eclairage au gazP. —rixLe bdecepaspillodn yesnt gaénméraloemsent génératrices multipolaires. remplacé par le bec type Argand à cheminée cylindrique en verre, avec manchon incandescent (genre Auer). TOURS PSISSmCK TYPE. VOLTS. AMPÈRES. WATTS. par minute absorbée PRIX. en environ. chevaux. Francs. [^ pôles. ii5 220 25300 38 2 620 2 paliers. 780 4 pôles. ii5 35o 2 paliers. 40260 65o 60 3 620 6 pôles. ii5 62 100 2 paliers. 540 540 92 5180 6 pôles. ii5 3 paliers. C75 77600 470 ii5 6 780 6 pôles. ii5 3 paliers. 950 109 000 390 160 9 o5o 6 pôles. 120 3 I 260 iBoooo 35o 220 i3 800 paliers. 8 pôles. 3 120 paliers. I 670 i5oooo 290 292 17 760 - 349 - Ces becs se construisent en quatre types principaux : Type Bébé de 4o litres à l'heure = 26 bougies. N° I de 75 —• = 4o — N° 2 de iio — =60 — N° 3 de i55 — = 126 — Les deux derniers sont les plus employés. Il existe encore des becs spéciaux (Bandsept) de 820 litres. Entre 2 métiers k filer, 4 becs ; entre 2 continus, 2 becs de i4o litres sont suffisants. Par bancs k broches, on compte i bec ; par 3 passages d'étirages doubles, 2 becs ; par 8 cardes, i bec. La répartition varie suivant la disposition de la filature, mais il faut allier les justes exigences de l'économie avec celles de la fabrication ; en principe, l'éclairage doit être abondant. Prix de revient de l'éclairage au gaz. —Un rez-de-chaus- sée éclairé par i5o becs n° 3 et 18 lanternes a coûté 4800 fr. d'installation, plus 600 fr. pour le compteur, ce qui équivaut k une dépense de 34 fr. 20 c. par bec. La consommation to- tale a été de 2 i85 mètres cubes en novembre. Le prix du gaz est variable, mais, pour l'usage industriel, il ne doit pas dépasser o fr. 18 c. Avec la diminution de durée de l'éclairage par suite de la réduction k 10 heures de la journée de travail, l'éclairage au gaz devient aussi économique que l'éclairage électrique ; nous ne faisons pas entrer en ligne de compte la commodité, la sécurité et les avantages de toute sorte qui sont en faveur de l'éclairage électrique. CHAUFFAGE DES SALLES DE FILATURES La détermination de la surface de chauffe nécessaire s'ob- tient en calculant les déperditions k travers les parois au moyen des coefficients pratiques suivants ; I mètre carré de surface de paroi perd par heure et par — 35o — degré centigrade de difFérence de température entre les deux faces de la paroi : 4 calories dans le cas de vitrage simple ; 2,5 — de vitrage double ; 1.5 — de murs en moellons de o™,5o ou briques de o™,4o ; 2,2 — de cloison en briques de o",22 ; 2,4 — de cloison en planches ; 1 .6 — de cloison en briques de o™,ii ; 1 ,2 — de plafonds simples avec lattis join- tifs ; 0,8 — de plafonds avec matelas d'air in- terposé ou plafond double ; 0,7 — du sol sur terre-plein. Dans l'Est on compte sur une température de -j- 20° dans les salles de filature, lorsque la température extérieure est de — 10° centigrades; le sol sur terre-plein est compté à 0°. Le nombre total n de calories obtenu par heure sert à déterminer la surface de chauffe nécessaire. Il suffit de diviser ce nombre n par le nombre de calories que peut émettre un mètre cai^ré de la surface chauffante considérée. Pour chauffages à haute pression (7 à 8 kilogr.) ce nombre est habituellement i 45o à i 5oo. On aura S = —^—=—; I 400 a I 5oo Pour chauffages à moyenne pression (3 kilogr,), S = —; Pour chauffages à basse pression (o'^s, i5o à o''&,20o), ^ S 85o à goo La surface théorique nécessaire étant obtenue, on la réduit, suivant le nombre de machines en travail dans le local consi- déré, dans les proportions suivantes : Pour les continus, on prend 0,75 à 0,80 S ; Pour les renvideurs et les préparations, 0,90 S ; Pour les cardes et les peigneuses, i S ; — 35i — Pour les batteurs et les mélanges, i S. En général, ces calculs conduisent aux rapports très appro- chés suivants, entre le volume de l'espace à chauffer et la surface de chauffe. I. Pour les bâtiments k rez-de-chaussée : V — = 126 à i3o pour les continus, iio k ii5 pour les ren- O videurs et la préparation, 90 k iio pour les autres locaux. II. Pour les bâtiments k étages, il est plus élevé ; on a : V — = i4o k i5o pour le rez-de-chaussée, 170 k 180 pour le O i®"" étage et i4o k i5o pour le 2^ étage (s'il n'est pas surmonté d'un autre). Les données ci-dessus s'entendent pour tuyaux lisses sus- pendus k 2™,20 ou 2'",5o du sol. Pour le chauffage en caniveau, avec disposition pour la circulation de l'air, les chiffres de surface de chauffe ci-dessus doivent être augmentés de 4o p- 100. Pour les chauffages placés k o'",20o des murs et k 0^,300 k o'",4oo au-dessus du sol, ils doivent être majorés de 10 p. 100. La quantité de vapeur nécessaire e.st de ; S X 3 kilogr. par heure, k haute pression et tuyaux lisses ; S X 2 kilogr. par heure, k moyenne pression ; S X à i''s,5 par heure, k basse pression. Lorsqu'il y a ventilation, il faut en outre tenir compte de la quantité d'air k renouveler par heure au moyen de la for- mule : N = M X 0,237 X 1,3 X L dans laquelle, N, est le nombre de calories ; M, le nombre de mètres cubes d'air; 0,237, la capacité calorifique de l'air; 1,3, le poids de l'air par mètre cube ; t, la différence de température de l'air k l'entrée et k la sortie. Ge nombre de calories est à ajouter k celui qui provient des déperditions. — 352 — Pour les tuyaux en fonte à ailettes fonte, le rendement est les 6/10, et pour les tuyaux en fer à ailettes en fer, les 4/io de celui des tuyaux lisses, à surface égale. Le diamètre des conduites d'amenée de vapeur se déter- mine en observant, pour les chauffages avec purgeurs, une vitesse d'écoulement de la vapeur de 20 à 26 mètres par se- coude. Le diamètre des conduites d'eau de condensation varie des 3/4 aux 4/5 de celui des conduites d'arrivée de vapeur. Les tuyaux généralement employés pour une pression maxima de 12 kilogr. aux chaudières sont ceux en tôle lisse éprouvés à la pression de 20 kilogr. par centimètre carré ; ceux en fer à ailettes en fer sont moins utilisés parce qu'ils retiennent les duvets de coton. Lorsque la pression dans les chaudières dépasse 12 kilogr., il est préférable d'employer la vapeur détendue. Les tuyaux en fonte k ailettes en fonte ne doivent pas sup- porter une pression supérieure k 3 kilogr. au maximum, vu le peu de sécurité qu'ils présentent. Les tuyaux en fer se livrent généralement par longueurs de 6™,5o k 7 mètres, et leur flexibilité les rend très résistants aux effets de la dilatation. Ceux en fonte lisse, ou en fonte k ailettes fonte, se font en longueur de 2 mètres k 2^,50 ; ils présentent plus de rigidité et par suite les effets de la dilatation peuvent occasionner des ruptures très dangereuses; de plus, le nombre des joints est sensiblement augmenté. La pente k donner aux tuyaux d'amenée de vapeur, aux tuyaux de chauffage et aux tuyaux de sortie des eaux de con- densation doit être régulière ; elle est généralement de 3 mil- limètres par mètre courant. 11 convient de répartir les tuyaux de chauffage en un cer- tain nombre de circuits distincts, de manière que la surface de chaiiiTe soit utilisée dans toutes les parties des salles dans les meilleures conditions. On admet — — généralement des dia- 353 mètres variant de 0™,i20 à 0^,220 et l'écartement entre deux lignes parallèles de tuyaux de chauffage varie entre lo et 18 mètres selon leur grosseur. Avec des tuyaux de o™,i6o de diamètre par exemple, rc- présentant o™,5o de surface de chanfle par mètre courant, le chauffage est mieux réparti et le rayonnement moins incom- modant qu'avec des tuyaux à ailettes donnant i mètre carré de surface nue par mètre courant. On dispose autant que possible les conduites de chauffage pour avoir les joints dans les allées ou entre les machines. Une condition indispensable du bon fonctionnement d'un chauffage est d'assurer, à chaque mise en marche, Vévacua- tion complète de l'air ; cette condition est généralement réa- lisée dans les purgeurs rationnellement construits. Lorsque l'on veut conduire l'eau de condensation à un niveau supé- rieur à celui des purgeurs, il faut employer des purgeurs à pression ou à refoulement. On réalise une certaine économie par l'utilisation de la va- peur d'échappement à l'alimentation des chauffages, lorsque les circonstances s'y prêtent ; ce genre d'installation demande une étude spéciale. Si on a une difl'érence de i mètre au moins entre le point le plus bas des tuyaux de chauffage et le niveau moyen de l'eau dans les générateurs, il est économique de faire rentrer directement les eaiix de condensation dans les chaudières ; l'économie réalisée peut atteindre 18 p. 100 environ sur le chauffage avec purgeurs. Généralement, on ramène les eaux chaudes dans une bâche pi'ès des générateurs, d'où elles sont reprises soit par un in- jecteur, soit par une pompe (petit cheval) pour l'alimentation des chaudières; cet emploi des eaux de condensation peut donner 8 à 10 p. 100 d'économie. Dans les régions où l'eau FILATURE DU CO l'ON. 23 est de mauvaise qualité, l'utilisation des eaux épurées par la distillation est tout indiquée. Le prix d'installation des — — chauffages varie de o fr. [\o c. à 354 I fr. 80 c. par mètre cube k chauffer. Cet écart considérable tient moins k la différence de prix entre les tuyaux qu'k la disposition des locaux k chauffer — petits ou grands — qui varient d'un établissement k l'autre. Pour une filature de 10000 broches, bien étudiée et cons- truite d'un jet, on compte de 0 fr. 60 c. k o fr. 70 c. par mè- tre cube de volume k chauffer. ASSURANCES CONTRE LTNCENDIE La prime annuelle d'assurances contre l'incendie constitue une dépense assez considérable qu'il faut chercher k réduire — non par l'importance de la somme assurée — mais par la diminution du taux des primes. Avant de signer un contrat, il faut bien étudier les condi- tions générales des polices, et être bien précis dans tous les détails et les descriptions, tout oubli dans l'énumération pou- vant devenir préjudiciable. Il faut assurer les bâtiments et les marchandises largement, mais sans exagération, car « est dé- « chu de tout droit k indemnité l'assuré qui a exagéré la va- « leur des bâtiments » (Cassation, 18 juin 1880). En cas de sinistre, les compagnies font faire une estimation de la valeur des parties assurées en tenant compte de la vé- tusté et des cours du jour pour le matériel et les marchan- dises. Si cette estimation démontre que la valeur vénale des objets assurés était supérieure k la somme portée au contrat d'assurance, les compagnies réduisent proportionnellement le montant de l'indemnité k verser k l'assuré. Tout établissement doit posséder un inventaire exact du contenu de chaque salle avec le plan s'y rapportant, et cha- que année cet inventaire doit être mis k jour; les règlements f — 355 — ! en cas de sinistre deviennent plus faciles et moins sujets k ¡ omission. Il est préférable, après un incendie, de ne pas com- ' muniquer le détail de cet inventaire aux agents des compa- gnies, la moindre erreur dans l'évaluation ou dans l'énuméra- tion des machines pouvant gêner le travail de l'expert chargé des intérêts du sinistré. Il ne faut prendre comme experts I que des gens de confiance et de compétence professionnelle spéciale. Leur redevance est de 4 P- i ooo pour sinistres de faible et moyenne importance ; dans le cas de sinistres attei- gnant ou dépassant un million, cette redevance est à débattre. Il est difficile de déterminer avec précision les coefficients k adopter pour apprécier le degré de vétusté d'un bâtiment ou d'usure d'un matériel afin d'en déduire la valeur k assurer. . Pour le bâtiment, cette valeur dépend du genre de construe- tion, de la proportion des divers éléments qui le constituent, Í des soins apportés dans l'exécution des travaux, de l'état gé- néral d'entretien, de sa valeur k neuf. Quant au matériel, certaines parties conservent presque indéfiniment la même valeur, tandis que d'autres sont dépréciées de moitié peu de temps après la mise en route ; les dépréciations varient donc d'un genre de machine k l'autre et dépendent aussi des con- ditions de marche, du coton travaillé, de l'état général d'en- tretien, etc. ¡ Le tableau suivant donne l'indication des primes afférentes I aux différentes dispositions de filatures. Tablea.u. — 356 — «.s H S CO «Ctvt iO GO wg 02 ift « CD-«S j- Ci O o lO CO « o o « o iO lO i-O S ^ W CO H s ^ a cj *o c <1* 00 00 . ;ai 2 « , P« O •£® ,, s ■ e-to to D to CO P . g S O* -T^ tí to ?S (U • V u ;h ^-r: to to "ïD 4) > Oí ¿^ • tí > o es tí O .tí Cu tí i * 'C3 O s 4> I 0) Oí Ü -h-'2 CO tí Cî G5 tí <15 CO S ÎLf .CO CO §! 2 5S « o:C «c: a 2=23 ?2 u'tí- íí P CS tí c « 2 o CO CO *rt o <15 «■g«: ¿ to ^ « ^ S- o acj C/3 C/3 tí o _ p oí K- « T O g •12 CO 3 2^03 i> i¡ . «Í CO <ü '« S, too . •a> g to CO ¿ '" c/j 2W.'-s 2¡yj TCO gIS'S m to g' g to, 2 g|S.l s-« 1 g « gj is ? to Ü ^ u »,-gg--"-9 ^ i"" tí 4) o - CO ¿ ^ ¿0) tí V- g 0 13 V > 5 'O Ü 'tí I Oí T O tí^ " -g N Ü S N ■'"' -, - CO >: NO <ü S 5£ Ü k £ Ü 2 to es CD m K 23 > '1 cO ï3 > Ci ^ tí S ^ j Lorsque les batteurs et mélanges forment un risque séparé (séparation de 5 mètres au moins), la prime est réduite de I p. I 000 pour les constructions ordinaires, avec minimum — — de 3 p. I 000 et de o fr. 5o c. 357 p. i ooo pour les constructions spéciales. L'éclairage à l'huile végétale ou au pétrole entraîne une surprime de o fr. 5o c. à i fr. p. i ooo selon les cas. Pour les bâtiments de plus de deux étages, la surprime est, pour les constructions ordinaires, de i fr. p. i ooo par étage voûté ou carrelé, et de 3 fr. p. i ooo par étage planchéié, et, pour les constructions spéciales, de o fr. 26 c. p. i 000 ou de I fr. p. I 000 par étage selon que les voûtes sont sans ou avec ouvertures. Magasins. — 1. Magasins de coton à moins de 10 mètres d'une fdature. /Jusqu'à 5ooooo fr. en matériel et mar- A rez-de-chaussée j chandises dans le magasin. . P5o sans cave ni sous-sol. j Au-dessus de 5oo 000 fr. surprime de ( o fr. 5o c. par 5oo 000 fr. ou fractions. Pour les étages, il est perçu en outre : 0 fr. 25 c. p. I 000 par étage voûté, sans autres ouvertures que celles des transmissions ; 0 fr. 5o c. p. I 000 par étage voûté ou non, avec d'autres ouvertures. IL Magasins de coton à jo mètres et plus d'une filature. — Primes ci-dessus réduites à o,5o p. i 000 sans que létaux puisse être inférieur à celui d'un risque simple de la même localité. L'installation des extincteurs fusibles automatiquement à 65°/7o°, alimentés par réservoir et par pompes et installés suivant les règles déterminées par les Compagnies d'assu- ranees, permet d'obtenir une réduction de 3o à 5o p. 100 sur les primes ordinaires, sans que toutefois cette réduction ait pour effet de faire descendre la prime au-dessous d'une limite fixée par les compagnies, i,5o p. i 000. DÉTERMINATION DU NOMBRE DE MA- — — CHINES COMPOSANT 358 UN ASSORTIMENT Pour déterminer la composition normale d'un assortiment, il faut connaître le numéro moyen à ïiler. Supposons une filature ayant 20 métiers à filer de 85o bro- ches produisant le numéro moyen 16 et 4 métiers de i 000 bro- ches filant le n° 36, au total 21 000 broches. 20 métiers de 85o broches en n° 16 produisent, en 10 heu- res, chacun 120 kilogr = 2400 kilogr. 4 métiers de i 000 broches, n° 36 à 62 gr. = 248 — Production totale .... 2 648 kilogr. Les déchets à compter sont de : Batteurs 8 p. 100] Cardes 6 — [ensemble 16 p. 100. Déchet de route réemployé. 2 — I 2 Pour 648 2 648 kilogr. de filés, il faudra : 3 1 00 ki- (100 — ibj logrammes de coton brut à prendre au mélange. Pour travailler cette quantité, il faudra ; I ouvreuse à aspiration ; production : 3 000 à 3 5oo kilogr. ; 3 batteurs quadrupleurs ; id. : i 200 x 3 = 3 600 kilogr. ; 3 batteurs finisseurs ; production : i 100 X 3 = 3 3oo kilogr. Cardes. — Après le battage, il reste à passer : 3 i5o X O = j 92 2898, soit 2 900 kilogr. de coton. A 58 kilogr. par carde, il faudra 5o cardes, plus 2 en ai- guisage, au total 52 cardes. Etirages. — Le n° 22 pour 5 mètres fournit à l'étirage 60 kilogr. de production par tète. II reste à passer : 2 900 X 0,94 = 2 726 kilogr. - 359 - Il faudra : =45,4 têtes. DO En adoptant des étirages de 7 têtes, il en faudra 7, ce qui donne 49 têtes. 11 y aura 3 étirages doubles de 7 têtes et i éti- rage simple de 7 têtes par passage. Bancs en gros. — Avec le n° 11 pour 5o mètres, la produc- 2 <726 tion par broche est de 7 kilogr. ; il faudra : = 889 bro- 38c) ches, et en bancs de 80 broches, = 4,8 ou 5 bancs de 80 80 broches. Bancs intermédiaires. — N° 26 pour 5o mètres ; produc- tion par broche : 2'^&,70. 2 726 = I o4o broches, 2,7 et —= 8 bancs de i3o broches. i3o Bancs en fin. — N° 82 moyen pour 100 mètres; produc- tion par broche : i'^g',200. = 2 270 broches, 1,2 2270 et — 11 bancs de 208 broches. 208 Bemarque. — 11 est bon d'avoir les bancs à broches inter- médiaires et en fin de la même longueur; on augmentera au besoin le nombre de broches reconnu nécessaire pour avoir des longueurs égales. Comme second exemple, nous prenons une filature devant produire de la chaîne 28 sur continus et de la trame 36 éga- lement sur continus, et nous résumons dans le tableau ci- dessous les numéros k tenir k chaque machine et les produc- tions correspondantes servant de base k la détermination du nombre de machines de l'assortiment. — 36o — DÉSIGNATION DES MACHINES. NUMEROS A TENIR. PRODUCTIONS. Assortiment chaîne. Ouvreuse » 3 000 à 000 Batteur | 4 quadrupleur. kilogr. . . . 33o grammes par mètre. I 200 à I 400 kilogr. Cardes \ No 3o pour 5 mètres. I N<> 58 métrique : o,io. kilogr. Étirages | No ^5 pour 5 mètres. ( No Oo métrique : 0,120. kilogr. par tête. 1 fi kilogr. par broche. Bancs l„..r„édi.ire. . . .j 2^s,óo par broche. Baucs fin { ^o en 40 pour ioo mètres. I JNo métrique : 4. o''i;,70 par broche. Continus | Chaîne n» 28. 100 grammes par broche Assortiment trame. Même préparation que pour i la chaîne jusqu'au hanc intermédiaire. | Bliaanecs intiermcécduiaiiriecs. ^ ^"3 P?".'" "lèlres. • • .j No métrique 2 : kilogr. par broche. 1,7. „ Bancs fr.in I No 5o iio en J pour mètres. N" métrique: .5. o^Sióoo par broche, Continus Trame no 37. fifi grammes par broche. Pour un assortiment de peigné en double mèche on opérera de même en tenant compte des déchets qui sont : Batteurs 6 p. loo. Cardes 5 — Peigneuses 20 à 3o — Déchet de route 2 — En se reportant aux tableaux de production que nous avons donnés pour chaque machine, il est facile de résoudre tous les calculs d'assortiments. — 36i — PRIX MOYEN DES MACHINES DE FILATURE Les prix dos machines sont variables suivant les construe- tours, les modifications de détails demandées et le cours des métaux. Généralement, les constructeurs anglais indiquent les prix pour machines prises en Angleterre et englobent en supplément l'ensemble des frais accessoires : transport, assu- ranee, risques de casse et montage. Les constructeurs du continent fournissent leurs prix, machines rendues franco en la main-d'œuvre avec gare et montées. Les aides du monteur, les accessoires nécessaires le pour le nettoyage des pièces et transport de la la gare à pied d'œuvre sont toujours à charge du filateur. On classe généralement ces divers frais dans un compte spécial de mise en train que l'on amortit spécialement très rapidement. Quelques établissements préfèrent porter cette dépense au compte de frais généraux de premier éia- bli sement et l'amortir comme l'ensemble du matériel. Prix moyen des machines rendues franco gare compris montage. Ouvreuse pour balles (Bale-breaker), 4 paires de rouleaux à l'entrée. i grosses cannelures, avec toile sans fin à 760^ Bâti de toile sans fin pour répartir le coton dans les cases de mélanges, le mètre courant . 3o . Le mouvement de renversement Go Ouvreuse auto- pour balles, du type chargeur matique (Bale-breaker) 2000 Ouvreuse préparatoiiœ pour ouvreuse Grighton (Porcupine) 600 Ouvreuse Grighton simple 3 000 Ouvreuse par aspiration avec batteur et régula- teur, largeur 0^,960 6700 Ouvreuse k grand tambour, genre Buckley, com- binée avec batteur et régulateur, largeur 0^,960. G 000^ » Batteur-ouvreur, lai'geur 0^,960 avec régula- — 362 — teur 4200 » Batteur-quadrupleur 3 600 » Cardes à chapeaux marchants, avec garnitures. 3 15o » Appareil Horsfall 260 » T^a/nèotzr plein pour l'aiguisage i5o » Brosse k débourrer ou k polir Qo » Etirages 6 têtes; écartement 460 millimètres; 4 rangs de cannelés : le premier, trempé ; les au- res dans cols et carrés ; douilles mobiles ; rou- leaux comprimeurs ; mouvement de levée des poids ; rouleaux nettoyeurs ; cylindres de pression garnis ; compteur 2 200 » Banc en gros de 80 broches ; écartement 260 millimètres ; bobines de i5o/25o millimètres ; 3 rangs de cannelés : le i®'' rang trempé ; 2^ et 3® rangs cols et carrés ; i fil par table ; longs collets ; cylindres de pression garnis; i®''rang, table mo- bile; support extérieur de l'arbre moteur; rou- leaux de propreté ; compteur ; portières automati- ques au mouvement différentiel 5 000 » Banc intermédiaire de i3o broches ; écartement 170 millimètres; bobines de i2o/23o millimètres ; mêmes détails que ci-dessus et, en plus, boîte k bobines 6000 » Banc enfin de 170 broches ; écartement i3o mil- limètres ; bobines de 86/200 millimètres ; mêmes détails que pour le banc intermédiaire 6 000 » Banc enfin de 200 broches ; mêmes dimensions. 6 800 » Banc surfin de 21 o broches ; écartement 11 o mil- limètres; bobines de 76/178 millimètres (La pres- sion libre coûte 0 fr. 60 c. de plus par broche). . 6 100 » Métier renvideur de 820 broches ; écartement 35 millimètres avec renvoi et régulateur ; 3 rangs de cannelés : le trempé, les 2® et 3® trempés dans cols et carrés ; pression libre ; commande — 363 — duplex. Pendant le renvidage mouvement auto- matique pour former la pointe de la bobine ; cha- riot fermé; guide-fils en acier ou œillet; râteliers fer; volant à 3 gorges 8 100^ » en Métier de goo broches; écartement 28™'",5 ; mêmes détails que ci-dessus 84oo » Métier de i 100 broches ; écartement 32 milli- mètres 10000 » Râteliers double mèche et guide-fils entre 2® et 3® cannelés, broche 0 i5 par Cylindres de pression à i fil par table, avec pression libre, par broche o 4o Mouvement pour la sortie du chariot après l'arrêt des cylindres, 5o » par métier Mouvement pour torsion supplémentaire, par métier 35 » . Mouvement des baguettes sur galets, par métier. 70 » Métier continu à filer de 4i2 broches; écarte- ment 67 millimètres; cour«e 127 à 175 millimè- tres ; anneaux 42 millimètres ; 3 rangs de canne- lés : i®"" et carrés rang trempé ; 2 rangs dans cols ; 2 tambours de commande ; compteur ; plaques anti-ballon 4900 » Râtelier double mèche et guide-fil du milieu, broche 0 25 par Métier continu à trame de 43o broches ; écarte- ment 60 millimètres ; mêmes détails que ci-des- sus, sans plaques anti-ballon 4 5oo » d/ac/iine à réumV" de 18 rubans avec casse-mèches i 4oo » Etirage-réunisseur de 16 mèches; 4 l'angs de cannelés ; nappes de 220 millimètres ; casse-mèches » et arrêt automatique pour la bobine pleine ... 3 4oo Kiirage à 6 têtes, à soc de charrue avec réunis- seuse.de 220 millimètres ; 4 rangs de cannelés pour étmage des nappes ; arrêt automatique pour la — — bobine 364 pleine Peigneuse Heilmann duplex, de 6 têtes avec tête d'étirage à 3 rangs de cannelés Peigneuse Heilmann simple, de 8 tètes .... Peigneuse Griin, système Belette, 4 têtes . . . Peigneuse Hûhner, grand modèle avec pot à casse-mèche Dévidoir simple de 5obroches; écartement 147 millimètres pour dévidage croisé, avec casse-fils. Dévidoir double de 5o -J- 5o broches ; même écai'tement, sans casse-fils Presse à paquets BUDGET DES FILATURES — PRIX DE REVIENT FILATURES DE LOUISIANE GARDÉ Nous prenons comme type une filature de 28000 broches filant de la chaîne 28 et de la trame 87 en Louisiane cardé «roches. simple mèche, avec : 12 métiers à filer de 900 broches pour trame. . . 10800 12 continus de 4^4 broches pour trame 6208 3o continus de 4oo broches pour chaîne 12 000 Total 28008 Prix de revient de la broche. a) Outillage et matériel industriel. être I machine à vapeur de 5oo chevaux disposée pour compoundée avec tous ses accessoires et pompe alimen- taire 69 000^ 4 chaudières à 3 bouilleurs formant 280 mètres carrés de surface de chauffe, timbrées à 10 kilogr. 4^ 000 Tuyauterie pour machine et chaudières 8 000 . . . Réchauffeur Green de 260 tubes avec moteur et accessoires 12000 Pompe alimentaire à double piston disposée pour incendie, avec moteur et tuyautage. i ... 900 4 surchauffeurs Deck 10000 Transmissions : arbres, supports, pendarts, etc., 5oooo kilogr. à 61 fr. les 100 kilogr. . 3o5oo . A reporter i634oo ! — 366 ■ — Report i63 4oo^ 1 ouvreuse de balles combinée à un mouve- ment de toiles sans fin amenant le coton dans les cases des mélanges 3 ooo 2 ouvreuses pneumatiques combinées avec bat- teur, pour nappes de o'^jgbo i4ooo 3 batteurs quadrupleui^s, alimentation à pé- dales, régulateurs à cônes, avec renvois .... i o 8oo 3 batteurs finisseurs, comme ci-dessus. . . . 10800 5o cardes à chapeaux marchants, garnies . . 167000 Appareils aiguiseurs et brosses i goo 108 têtes d'étirages en 3 groupes de 3 passa- ges à 12 tètes, en 2 sections 37800 4 bancs à broches en gros, de 80 broches . . 20 000 g bancs à broches intermédiaires, de i32 bro- ches 54 000 20 bancs à broches en fin, de igo broches . . 1 10 000 12 métiers à filer de goo broches, écartement de 28™™,5 100000 3o continus de 4oo broches, chaîne j 4oooo 12 continus de 434 broches, trame 5oooo 872700^ b) Terrains, bâtiments, accessoires. Terrains : 3 hectares 3o 000 Fouilles et nivellements 5 000 Bâtiment à 3 étages ; dallage en ciment. . . 2go 000 Local des chaudières et machines, bureaux . 60 000 Puits 2 000 Maçonnerie des chaudières, carnaux et ré- chauffeurs i5ooo Cheminée de 4o mètres, i™,3o de diamètre au sommet 10000 A reporter 412000^ l Report 412 000^ Palissades 2000 — — Loge du concierge 5 000 307 Réfectoire 3 000 Magasin des balles i5ooo Magasin des filés, caisses de tubes, caisses vides 10000 447 000' c) Chauffage, éclairage, extincteurs et divers. Chauffage à haute pression avec retour d'eau aux chaudières 12 000 Tuyauteries diverses : alimentation en eau po- table avec pompe centrifuge, écoulements . . . 4 000 Câbles et courroies des commandes princi- pales 5 000 Courroies des machines 6 5oo Éclairage électrique : 5o lampes à arc et 180 lampes à incandescence . 12000 Petite dynamo et moteur pour l'éclaii-age auxi- liaire 8 000 Tubes et brochettes 10000 Pots de cardes et d'étirages en fibres, a5fr. 60 c. l'un II 200 Boîtes à levées et paniers 6 000 Dévidoirs à échantillonner, romaines, bas- cules I 000 Réservoirs distributeurs avec filtres, à 3o fr. i5o Caisses pour bobines i 200 Armoires et outillage des contremaîtres ... 2 5oo Atelier de réparations, brouettes, pelles, pièces de rechange, pignons, outils divers 3oooo A reporter 109 55o Report 109 5do^ Appareils de ventilation et d'humidification . iSooo — Extincteurs — automatiques d'incendie, à i ir. 368 la broche en moyenne 28000 I réservoir d'alimentation pour les extincteurs. 5 000 167 550^ Récapitulation. a) Matériel industriel 872 700^ Terrains, bâtiments et accessoires .... 447000 c) Chauffage, éclairage, extincteurs et divers. 157 5oo Total 1477200^ . soit par broche 1477200 ^ ^ : — = 02 tr. 70 c. 28000 Tel est, on moyenne, le prix de revient de la broche d'une filatui^e de 28000 à 3o000.broches filant en Louisiane cardé de la chaîne 28 et de la trame 87. Pour un numéro moyen plus gros, le nombre des machines de préparation augmente, la surface également; le prix de la broche se trouve aussi augmenté. Un établissement de 10 000 broches reviendra par broche à un prix plus élevé qu'un de 25 000 broches,-lequel est déjà d'un type assez économique. Détermination des éléments du prix de revient d'un filé. ■— Le prix de revient d'un filé est constitué par 3 éléments ; 1° Les frais généraux comprenant : l'intérêt et l'amortisse- ment du capital et du matériel, les frais d'exploitation par année et la main-d'œuvre, répartis sur le kilogr. de filé pro- duit, et qu'on désigne habituellement par prix de façon du kilogr. ; 2° Le prix de la matière première, rendue à pied-d'œuvre ; 3° Les plus-values représentées par les déchets, dont il faut majorer le prix de la matière première et qu'on désigne sous le nom de : perle argent. 1» COMPTE DE ERAIS GÉNÉRAUX — 369 — a) Intérêts et amortissements. Le capital de i 477 200 fi.\ que représente l'établissement, « se trouvant immobilisé, doit rapporter annuellement un in- térêt de 5 p. 100, soit • 78860^ Une somme de 3oo 000 fr. est nécessaire comme fonds de roulement et exige un intérêt de .... i5ooo 100 sur machines et accès- Í7 p. soires : i 080200 fr. ... 72114 * J 3o 1 p. 100 sur bâtimentLs , t : 447 0°® \ francs i34io 174334^ Certains établissements amortissent uniformément 6 p. 100 sur le matériel et les bâtiments ; d''autres amortissent le mo- bilier à 7 p. 100 et les bâtiments à 3 p. 100; cette dernière manière d'opérer est plus rationnelle. b) Frais d'exploitation par année. Contributions 5 800*^ Assurances sur immeubles et mobilier industriel, à primes réduites en raison des extincteurs auto- matiques 5 3oo Assurance contre les accidents i 700 Appointements, gérant, directeur et employés . 3o 000 Combustible 65 000 Tubes en papier i5ooo Emballages 5 000 Entretien des cylindres de pression 4 000 Cordes 5 000 Postes, télégrammes, téléphone i 3oo A reporter 188100^ PILATUBE DO COTON. 24 Report 188100^ Huiles et graisses 7 5oo Balais divers 4oo — 870 •— Cuirs et courroies i 5oo Compte de voyages i 000 Frais de bureau i 100 Éclairage électrique 900 Tubes en bois et bois divers i 5oo Garnitures de cardes 800 Entretien et réparations 9 000 Compte de provision 5 000 Camionnage (frais de manœuvre sur raccorde- ment) 12000 Port des filés 20000 Frais divers 6000 Décompte et intérêts chez les banquiers . . . , i5ooo 219800^ c) Main-d'œuvre par année. La main-d'œuvre comprenant les salaires des contremaîtres, des ouvriers de la préparation, de la filature, delà réception, de l'atelier de réparations, les chauffeurs, graisseurs, etc., est, pour une année de 8o4 jours de travail . . . iSSooo^ Récapitulation des frais par année. cl) Intérêts et amortissements 174884 h) Frais d'exploitation (ou de marche) 219800 c) Main-d'œuvre 155 000 Total 549 iW d) Production de la filature. En chaîne 28, les 12000 broches de continus produisent 100 grammes par broche et par jour de 10 heures, tubes dé- duits, soit pour une année de 3o4 jours . . 364 800 kilogr. Les 5 208 broches de continus fournissent, en trame 37, 64 — grammes par broche et par jour. loi 323 — — Les 10800 broches de métiers à filer, en 371 trame 37, à 62 grammes par broche et par jour, donnent 2o3 558 — Production anjiuelle de la filature . . 669681 kilogr. Le prix de façon du numéro moyen de la filature sera de : 549 i84 0 fr. 82 c. 669 681 Ce prix sera d'autant plus faible que la production de la filature sera plus élevée. e) Détermination du numéro moyen filé. Le numéro moyen produit dans l'année s'obtient en multi- pliant le chiffre des kilogrammes filés de chaque numéro par ce numéro, et en totalisant les produits ainsi obtenus; on divise ce total par la somme totale des kilogrammes produits dans l'année. Ainsi, dans le cas qui nous occupe, le numéro moyen est : (3648oo X 28)-f- (3o488i X 37) ' 3648oo3o488i Le prix de façon du numéro 3i,64 est donc de o fr. 82 c. 20 ET 30 PRIX DELA MATIÈRE PREMIÈRE ET PLUS-VALUES DUES AUX DÉCHETS Nous prenons pour exemple le Louisiane good middling au cours de 62 fr. les 5o kilogr. au Havre, le transport du Havre à pied d'œuvi'e revenant à 5 fr. les 100 kilogr. — 372 — Nous aurons successivement : Prix de 100 kilogr. de coton brut io4' Transport à pied d'œuvre 5 Prix des 1 00 kilogr. entrant au mélange .... 109^ Le déchet sur l'ensemble des ouvreuses et batteurs étant de 7 p. 100, il reste, entrant aux cardes, 98 kilogr. En admettant 6 p. 100 de déchets aux cardes, les 98 kilogr. ne fournissent plus aux étirages que : 98 — (98 X 0,06) = Des étirages aux métiers à filer, on compte 2 p. 100 de dé- chet de route et d'évaporation, ce qui réduit la matière sor- tant des métiers à filer k ; 87,42 — (87,42 X 0,02) = 85''&,672. Les 109 fr., prix des 100 kilogr. de coton rendus k la fila- ture, représentent le prix de la matière première de 85'^8,672 sortant des métiers k filer. Ce prix se trouve quelque peu diminué par la bonification produite par la vente des déchets ; Des batteurs, on vend 2 p. 100 de boutons de batteurs passés, k 8 fr. les 100 kilogr 0^,16 Aux cardes, chapeaux : 2*^8^,75 k 65 fr. les 100 ki- logrammes i ,787 — débourrages de tambours : o''g,3oo k 76 fr. les 100 kilogr o ,226 — débourrages de peigneurs : o''g,o8o k 5o fr. les 100 kilogr 0 ,o4 — duvets de briseurs : i''g,25o k 12 fr. les 100 kilogr 0 ,i5 — duvets : o''&,28 k 8 fr. les 100 kilogr o ,0224 Valeur des déchets 2^,3844 I i [Nous avons comme évaporation totale : Batteurs : 7 — 2 = » \ Cardes : 5,58 — 4)66 =0 ,92 / 7,92 p. 100.]— 373 — Perte de route 2 » ) En retranchant du prix de 109 fr. la valeur des déchets ré- cupérés, il résulte que ; 85''&,672 de coton filé coûtent 109 — 2 ,3844= io6^6i56de matière première, soit au kilogr. : io6,6i56 = ISç 24,4, . 85 ,672 La majoration de prix imputable aux déchets est : 1,244 — 1,09 = 0^,154. En résumé, le prix de revient du numéro mo^en considéré, 31 ,64 sera de : 1° Façon 0^,82 2° Matière première ï >09 3° Plus-value due aux déchets o ,i54 Prix de revient du kilogr. ...... 2^,064 Évaluation, en p. 100 du prix du coton, de la plus-value due aux déchets. — Nous venons d'établir que le prix de 100 kilogr. de coton rendus à pied d'oeuvre étant de 109 fr., la perte causée par les déchets portait ce prix à 124 fr. 4o c., c'est-à-dire l'augmentait de o fr. i54 par kilogramme. La proportion des déchets variant assez régulièrement avec la matière première, on facilite le calcul du prix de revient en déterminant le coefficient facteur du prix de la matière première qui donne immédiatement la perte argent due aux déchets. Dans le cas présent, ce coefficient est p. 100 : o,i54 X 100 , = 14. 1,09 Exemple. — Le cours de la matière première qui était de 52 fr. 5o c. passe à 54 fr. — Quel sera le prix de revient ? Le prix du coton, i fr. o8 c. au kilogramme, augmenté des 374 — frais de transport o,o5, est i^,i3 La perte en déchets, i4 p. loo o ,i58 Façon 0 ,82 Prix de revient 2^,108 On estime la perte en argent due aux 'déchets de 12 à i5 p. 100 pour les cardés, suivant la qualité des cotons, et de 18 à 22 p. 100 pour les peignés. Répartition des frais généraux par kilogr. de coton filé. — La production annuelle de 669 681 kilogr. de filés exige en ; d) Intérêts et amortissements 174384^ ¿) Frais d'exploitation 219800 c) Main-d'œuvre 155 000 ce qui équivaut par kilogr. de filés pour chacun de ces élé- ments à : a) Intérêts et amortissements 0^,2604 E) Frais d'exploitation o ,3282 c) Main-d'œuvre o,23i4 Nous établirons de même le coût par kilogr. de filé de cha- cun des articles des frais de marche. Par année. Par kilogr. Contributions 5 800^ 0^,0086 Assurances incendies 5 3oo o ,0079 Assurances accidents i 700 0 ,oo25 Appointements 3oooo o ,o447 Combustible. 65 000 0,0970 Tubes en papier i5ooo o ,0223 Emballage 5 000 o ,0074 Entretien de cylindres 4 000 0 ,0059 Cordes 5 000 o ,0074 Postes, télégraphe i 3oo 0 ,0019 Huiles et graisses. 7 5oo 0,0111 — 375 — Par année. Par kîlogr. Balais divers 400^ o^,ooo5 Cuirs et courroies I 5oo 0 ,0022 Compte de voyage I 000 0 ,ooi4 Frais de bureau I 100 0 ,0016 De l'exameEn dceslachiifrfraesgquei préécèledent, encvitroriliqresso n i/uS ert que Fin- du prix de 900 0 ,ooi3 térêt et l'amortissement représentent façon et queTlesub2 /8ersestaentnsebréopairstissent edntrievlea rmsain- I 5oo 0 . . . ,0022 d'oeuvre et les frais de marche dans la proportion de 2 à 3. Un établissementGamaorrtind'uitnue rfaeçosn apdpreéciacblae rpdouerras, en cas 800 0 .... ,001 I de crise, lutter plus avantageusement qu'un établissement neuf. Dans les fraEisngétnréerautxi,elencomebtustribélepetalerpaorttitoiennnesnt 9 000 0 . . . ,oi34 une place prépondérante. Il faut chercher à réduire ces chif- 0 fres le 5 000 plus" pCososibmle. pL'atuegmdenetatiopnrkopveuisprièos nconsta.nte... ,0074 du prix de la houille a défavorablement sur la prospérité de l'industrieCteaxtilme. iogit EnnSnuisaseg, oeù les forces hydrauliques 12000 0 ,0179 sont nombreuses et où les prix de main-d'œuvre sont infé- 20 000 0 rieurs de i/3 Pk coeurxtpaydéseesn Ffrialnéces, les prix de façon des- ,0298 cendent au-deFssoruas idses cdhiiffvrees rquse nous avons déterminés. 6 000 0 ,0089 Cette infériorité du prix de revient dans les établissements suisses permet aux filateurs de ce payisndteélurtêtertsdans des e i5 000 0 .... ,0228 conditions pluDs aévacntoagmeuspesteet justiftie l'application de tarifs d'entrée protecteurs pour l'industrie nationale. Ces avantages constatés pour la filature suisse sont en quelque sorte plus importants encore pour l'industrie anglaise placée dans des conditions plus favorables. Remarque. — Le prix de façon de la filature peut égale- ment se déterminer en établissant : 1° Les frais supportés par broche et par an; — — 2° La production par broche dans le même 376 temps. Le quotient de la division de ces deux quantités l'une par l'autre sera le prix de façon ; cette manière d'opérer permet d'obtenir la différence entre le prix de façon de la chaîne et celui de la trame. Différence du prix de revient entre les différents numé- ros. — La différence du prix de revient entre deux numéros différents est assez délicate à fixer. Habituellement, on procède de la manière suivante : On détermine la part de frais que supporte chaque broche de banc en fin ou de banc de la préparation qui alimente les broches de métiers à filer. La production des bancs à broches alimente, dans un numéro déterminé, un nombre également déterminé de broches de filature. On établit, d'autre part, aussi approximativement que pos- sible, la fraction des dépenses imputables au filage. En additionnant les frais généraux de la préparation à ceux du filage, on obtient le prix de façon du numéro considéré. Les frais qui se rapportent spécialement au filage sont : Combustible (le filage absorbe en moyenne 4o à 45 p. 100 de la force motrice totale ; voir chapitre : Force absorbée par les filatures) ; Tubes en papier, emballage, cordes, provision, camion- nage, port des filés; une fraction de l'éclairage, des cuirs, des courroies et de la main-d'œuvre. Représentation graphique des frais généraux, des per- tes argent en déchets, du prix de façon par kilogr. de filé et de la production d'une broche en différents numéros. 1. Frais d'exploitation. —A intervalles égaux, sur la ligne des abscisses, on porte des ordonnées représentant chacune un compte différent des frais d'exploitation ; les ordonnées sont divisées en parties égales représentant chacune i oo fr. A chaque inventaire, on réunit par une ligne continue les points repré—- — sentant sur chaque ordonnée le chiffre de la dépense de chaque 377 compte, et l'examen de la courbe ainsi obtenue permet de se rendre compte au premier coup d'œil, par comparaison avec celle des exercices précédents, des variations de dépenses. IL Perte argent des déchets. — Sur une série d'ordonnées réparties également sur la ligne des abscisses, on porte des longueurs représentant les variations franc par franc du prix de 100 kilogr. de coton rendus à pied d'œuvre. En joignant les points ainsi déterminés, on obtient une ligne droite, Pa- rallèlement à cette ligne on en trace une, deux ou trois au- tres, à des distances telles, qu'elles représentent à l'échelle adoptée, la valeur du coton augmentée de lo, 12 ou i4p- 100, etc., perte en argent due aux déchets. Si, par exemple, un cen- timètre sur l'ordonnée représente un franc, on peut, en se servant d'un vernier, prendre les mesures à i/io de millimè- tre près, c'est-à-dire déterminer le prix de revient à un cen- time près. III. Prix de façon par kilogr. de filépour des productions différentes. — On détermine l'ensemble des frais de toute na- ture par broche et par année. On porte sur la ligne des abscis- ses des longueurs égales, chaque point de division correspon- dant à une production de 3, 4> 5, 6..., etc. kilogr. par broche et par an. On divise le chiffre des frais totaux par celui des productions respectives et on porte le quotient trouvé sur l'ordonnée correspondante ; la courbe obtenue par la réunion des points ainsi déterminés permettra d'évaluer immédiate- ment les prix de façon d'un numéro dont on connaîtra la production (fig. 114)- IV. Production par broche pour numéros différents. — On élèvera en des divisions égales sur la ligne des abscisses des ordonnées qui représenteront les différents numéros filés ; sur ces ordonnées on porte les longueurs correspondantes aux chiffres de la production théorique et de la production pra- tique par broche et par jour. La courbe obtenue par la réunion — 378 — des points donne à première vue la production pour les nu- méros intermédiaires. EXEMPLE DE BUDOET D'UNE FILATURE DES VOSOES DE 25 OOO BROCHES, FI- LANT EN LOUISIANE ET DÉCHETS LE NUMÉRO MOYEN 16,2 (1901-1902) à) Prix d'établissement de la broche. I. Matériel industriel. Machine k vapeur compound de 600 chevaux, vireur à va- peur, et grue roulante de 7000 kilogr. avec accessoires, pla- ques , balustrades, etc 69 ooo^ T¡ — 379 — Report 69 000^ 1 Transmissions 5o 000 Chaudières semi-tubulaires de 100 metres de surface de chauffe 33 000 Réchauffeur, 320 tubes 16000 Surchauñeurs, système Deck 8 100 Chauffage k vapeur 7 000 Eclairage électrique 17 000 Tuyauterie 5 000 Turbines : 2 de 100 chevaux, avec commande . 18 000 Humidification 10000 Ventilateurs 2600 Extincteurs automatiques d'incendie 3o 000 II. Matériel de la filature. I monte-balles . \ I chargeuse automatique 1 I ouvreuse Crighton 8 ouvreuses et batteurs 1 72 cardes. I 72 têtes d'étirages I 5 bancs k broches en gros I 8 — intermédiaires \ 65o 000 16 — en fin 20 métiers k filer formant igAoo broches . . . 14 continus formant 5 600 broches. ..... I effilocheuse 5 dévidoirs I presse k paquets I Nettoyage et accessoires, pourboires de montage / Accessoires : Pièces de rechange 3 000 Matériel de l'atelier de serrurerie 2 5oo A reporter 921 100^ i — 38o — Report 921 ICO' Garnitures de cardes i8 5oo Courroies de transmissions i3 000 Câbles 3 5oo Tubes et brochettes 11 000 Pots. . : 7.000 Paniers 2 600 Caisses en bois et divers 5 000 Cordes pour métiers à filer 2 000 Couverture des cylindres de pression 3 5oo Stores I 5oo Clôture de l'établissement i 000 Seaux en fer 200 Lavabos 3oo Installation de garde-nuit 3oo Balais divers 200 III. hnmeahles. Terrain : 900 ares 4o 000' Bâtiment à étages, machines et chaudières . . 35o 000 Bâtiment à rez-de-chaussée 26 000 Cheminée et maçonnerie des chaudières ... 25 000 Bureaux 8 000 Écurie avec logement 10 000 Magasin de cotons 12 000 Magasin de filés et de caisses 20 000 Total 1480700^ I 480 soit par broche 700 : — == ' 25 09,20. 000 ¿) Frais d'exploitation (ou de marche) par an. Contributions 5 Goo^ Impôts et timbres 2 4oo A reporter 8 000^ — 38i — Report 8 ooo' Assurance contre l'incendie......... 5 3oo Assurance contre Ies accidents i 600 Appointements : gérants et employés 28 000 Combustible 58 000 Tubes en papier i8 4oo Emballage . 5 000 Entretien des cylindres. . 44oo Cordes et câbles 6700 Poste, télégrammes, téléphoné i 5oo Huiles et graisses 7 600 Balais divers 5oo Cuirs et courroies i 200 Compte de voyages 800 Frais de bureau i 000 Eclairage électrique 700 Tubes en bois . i 4oo Garnitures de cardes i 100 Entretien et réparations 12 600 Compte de provision 5 000 Camionnage 85oo Ecurie 3 900 Port de filés 17 800 Intérêts i4ooo Décompte chez les banquiers 32 5oo Frais divers 2 200 246 700^ c) Main-d'œuvre. Main-d'œuvre de la filature i48 000^ Le fonds de roulement est fourni par les banques et Tinté- rèt compris dans les frais de marche. En résumé, nous avons : Intérêt du capital engagé et amortissement, i 48o 700 fr. à 6 5 p. 100 162 870^ Frais de marche 246700 . Main-d'œuvre 148 000 — 382 — Total 557 670^ En 3o5 jours de travail, il a été produit tant en chaîne qu'en trame gSôooo kilogr. de filés, en numéro moyen 16,2. Le prix de façon de ce numéro 16 ,2 est : = of,583 le g55 kilog^ r. 000 FILATURES DE COTON PEIONÉ Lé coût de l'établissement de la broche d'une filature de coton peigné, et par conséquent le prix de façon du filé, sont plus élevés que ceux d'un établissement où l'on ne travaille que du Louisiane en simple cardage. Il y a à tenir compte, dans l'évaluation de la majoration : 1° De l'augmentation du nombre des cardes en raison des déchets produits par les peigneuses ; 2° Des machines préparatoires ponr le peignage et des pei- gneuses; 3° De l'augmentation du nombre des bancs à broches à cause du filage qui se fait à double mèche et qui exige une préparation plus fine ; 4° De la surface occupée par les machines énumérées ci- dessus qui augmente le prix du bâtiment ; 5° De la force motrice, de l'éclairage et de la main-d'œuvre nécessités par ces machines. Supposons que l'on veuille transformer en filature de coton peigné la filature de 28 000 broches dont nous avons établi le budget page 365, on aurait en augmentation : 20 cardes 64 ooo^ II étirages réunisseuses 4oooo 11 réunisseuses k soc de charrue 4o oo—o 383 — 54 peigneuses 190800 20 bancs k broches 110 000 Majoration sur machine k vapeur et chaudières . 3o 000 — sur transmissions 6 000 — sur éclairage 2 000 — sur chauffage 2 000 — sur humidification 2 000 — sur accessoires : pots, réservoirs, hui- les, etc 10 000 — sur le bâtiment, pour les peigneuses, 770 mètres carrés ; pour les bancs k broches, 490 mètres carrés ... 5o 000 Total 546 800^ soit une augmentation par broche de : 546 800 d'une filature de coton peigné, sur une filature de coton cardé, simple mèche k égalité de numéro. Différence entre le prix de revient du filé de coton cardé et de coton peigné à égalité de numéro. I. Augmentation du prix de façon. a) Intérêts k 5 p. 100 et amortissement k 6 p. 100 des 28000 broches, k 19 fr. 5o c. la broche 60 i48^ b) Majoration des frais de marche : Assurances 3 000 Combustible 12000 Huiles I 000 A reporter 76 i48' Report 76 148^ Cuirs et courroies i 000 Éclairage — — 100 384 Réparation et entretien des peigneuses, des bancs à broches et des cardes. . ...... 10000 c) Augmentation de la main-d'œuvre 35 000 Total 122248^ qui répartis sur les 66g 68 i kilogr. produits donnent : 122 248 P ——o Ir. 1Q r 820 T ^par kiliog 669681 ^ramme. A égalité de numéro filé, le prix de façon du coton peigné est supérieur de 0 fr. 18 c. à 0 fr. 20 c. k celui du coton cardé filé en simple mèche. II. Augmentation de la perte argent. Le déchet considérable produit par les peigneuses augmente sensiblement la perte argent. Nous avons établi que 100 kilogr. de coton qui, franco filature coûtent 122 fr., reviennent au sortir de la carde à i33 fr. 5o c. La peigneuse donnant 22 p. 100 de déchet et i p. 100 d'évaporation, il ne reste k la sortie de la peigneuse que 77 kilogr. A 76 fr. les 100 kilogr. de blousse, les 22 kilogr. de déchet produisent une bonification de i6,5o et le kilogramme de co- ton sortant de la peigneuse revient k : i33,5o — 16,5o „ _ _ = I ir. 5iq5. 77 La perte argent aux 100 kilogr. est de : 151,96 — i33,5o = 18 fr. 45 c. soit une augmentation de prix de o fr. i845 au kilogr. dans le cas considéré. L'écart de prix entre le même coton cardé filé — — en simple 385 mèche et filé en double mèche après peignage, à égalité de numéro (qui dans le présent cas est 3i,6) est donc : 0,1825 + 0,1845 = 0 fr. 367. Remarque I. — Dans les articles Jumel, on réduit l'emploi des filés peignés, en filant des cardés propres en double mèche. La différence du pri.x de façon," entre le filage à simple mèche et le filage à double mèche étant de o fr. 06 à 0 fr. 07, le chiffre ci-dessus est ainsi ramené à 0 fr. 3o. Pour diminuer encore cet écart et l'abaisser à o fr. 25, différence généralement admise entre le n° 3o peigné et le 11° 3o cardé, on emploie pour le peigné des cotons d'un prix inférieur à ceux employés pour les cardés mêmes numéros. Remarque II. — Il est à regretter que les tarifs de douane n'établissent aucune différence entre les filés peignés et les cardés, les uns et les autres étant soumis aux mêmes droits. Nous venons de faire ressortir les différences entre les prix de revient. BUDGET D'UNE FILATURE DE COTON PEIGNÉ JUMEL FILANT UN NUMÉRO MOYEN 30 AVEC 22 COQ BROCHES DE SELF-ACTING (EXERCICE 1901-1902) a) Intérêts et amortissements. A 72 fr. par broche, le capital de i 584 000 fr-> à 5 p. 100 d'intérêts et 6 p. 100 d'amortissement, représente . 174240^ (Le fonds de roulement fourni par les banques.) A reporter 174 240^^ FII.ATUBS DU COÏON. — 386 — í ■ I Report 174240^ [ U) Frais d'exploitation. Contributions 4 5oo Assurances contre l'incendie (bâtiment à étages). 8 000 Assurances contre les accidents i 900 Appointements 3o 000 Combustible 62 000 Tubes en papier 20 800 Emballage 19000 Entretien des cylindres 2400 | Cordes et câbles 5 000 i Postes, télégraphe, téléphone i 600 j Huiles et graisses 5 800 j Brosses et balais 760 Cuirs et courroies 3 3oo j Compte de ■ voyages 900 Frais de bureau 54o Éclairage électrique 5oo j Tubes en bois et bois divers 800 j Garnitures de cardes i 5oo j Réparations et entretien 10 000 Compte de provision 22 000 Camionnage i 600 ! Port des filés 36 000 ! Divers 12 000 Frais de dépôt i 200 i Décomptes et intérêts chez les banquiers.... 4o 000 ; Entretien des peigneuses 6000 ' Caisse des malades i 800 Caisse de retraite des anciens ouvriers i 3oo c) Main-d'œuvre. 188000 Total 663 440^ i L La production en filés atteint, tubes déduits, en n° 3o moyen peigné, double mèche, 565 ooo kilogr., ce qui donne un prix de façon de : — 387 — 66344o , ,, ,, = I ir. 176 le 565 kilog^ramme. 000 Nous arrêtons ici nos exemples, ne pouvant passer en revue tous les types de filature. Les chiffres que nous avons indi- qués pourront permettre des observations comparatives inté- ressantes. Nous résumons dans le tableau ci-dessous les éléments des piix de façon moyens pour différents numéros. Tableau du prix de façon de différents numéros de filés. (10 heures de travail par jour.) NUMÉROS FRAIS ' de MAIN-D'ŒUVRE. MOYENS. AMORTISSEMENTS. MARCHE. Cardés simple mèche. Chaîne 14 of, 16 of, 18 of,i4 of ,48 16 o ,175 o ,i85 o ,i5 o ,5i 28 o ,26 o ,23 o ,20 o ,69 Trame 37 o ,342 o ,293 o ,28 o ,915 Cardés double mèche. Chaîne 40 o ,45 o ,438 o ,355 I ,238 Trame 5o o ,5o o ,44 o ,4i I ,35 60 o ,58 o ,5i o ,48 I ,57 Peignés. 3//( chaîne 20 O ,22 o ,42 o ,24 0 ,884 3o o ,3o o ,53 o ,33 1 , 16 4o o ,39 o ,67 o ,42 I ,48 5o o ,59 o ,78 o ,6o 1 ,97 Oo 0 ,8o 0 ,88 0 ,83 2 ,5i 80 1 ,35 1 ,54 1 ,5o 4 ,39 100 I ,85 2 ,o5 2 ,o5 5 ,95 120 2,55 2 ,74 2 ,8o 8 ,09 i5o 3 ,6o 3 ,88 4 ,o5 II ,53 Inventaire de la filature. — L'inventaire a lieu tous les six -aïois. On fait un relevé des cotons en magasin et en travail, des filés et des approvisionnements. — 388 — Le prix des cotons en balles est ramené au cours du jour s'ils ont été achetés à un prix supérieur. Dans le cas contraire on ne majore pas. Les filés en stock sont généralement dépréciés de 5 p. loo sur les cours du jour. Les marchandises à la disposition des clients sont cotés au prix de vente diminué de 5 p. lOO. Les approvisionnements sont dépréciés de lo p. loo; les créances douteuses, de 5o à loo p. lOO, quitte à regagner la différence à l'inventaire suivant. Les comptes ayant été arrêtés, et la valeur de chacun des articles fixée, on solde les comptes d'amortissement, de frais de fabrication par le compte de profits et pertes. Au crédit de ce compte on inscrit les ventes et au débit le solde des comptes de frais généraux. Exemple : Francs, Compte de coton brut 500 000 Compte de frais généraux et de main-d'œuvre i4o ooo Compte de marchandises fabriquées et approvisionnements Compte d'amortissement à 6 p. loo sur i oooooo fr 60 000 Profits et pertes 5o 000 Total 760 000 Des déchets de filature. — Nous avons déterminé l'impor- tance de la perte en argent due aux déchets ; il importe de la diminuer autant que possible. Les déchets doivent donc être soigneusement recueillis et triés suivant les qualités et les couleurs (blanc ou beurré) ; c'est Ih une des principales questions d'ordre de la filature, On ne doit pas tolérer qué les gros bouts de bancs à bro- ches et les barbes traînent à terre ni que les débourrages soient employés comme déchets de nettoyage. Les boutons -de 389 - batteurs sont repassés à un batteur pour en éliminer les im- puretés lourdes qui sont utilisées comme engrais. Le prix des déchets de coton varie suivant le cours de la matière première, le degré de propreté et l'emploi. Les déchets filables tels que débourrages, débourrures, barbes et blousses entrent en concurrence avec les cotons des Indes, les petits cotons du Levant et les cotons décla.ssés d'Amérique. Les débourrages, les barbes et les gros bouts de Jumel sont utilisés pour les articles destinés à la draperie ordinaire, à.condition que le prix en soit inférieur, après teinture, aux chiffons de laine effilochés auxquels ils sont mélangés. Les blousses de Jumel trouvent un grand emploi dans la préparation du coton hydrophile ; quand leur prix est trop élevé, on les mélange avec des cotons courts appelés Linters. Les qualités inférieures telles que batteurs, duvets de car- des, sont employées par les fabricants de couvertures, si le prix, après nettoyage, est inférieur à celui des cotons de l'Inde et du Levant. Les fabricants d'ouate et de couvre-pieds emploient égale- ment les petits déchets propres. Les déchets gras sont em- ployés pour la sparterie et la fabrication des couvertures or- dinaires ; les bonnes sortes vont en teinture. Ennmération des déchets de fdature. Boutons de batteurs ; Duvets de batteurs ; Duvets de ventilateurs ; Duvets de briseurs ; Duvets de cardes ; Côtés de cardes ; — ^go — Débourrages de chapeaux; Débourrures de grands tambours ; Débourrures de peigneurs ; Gros bouts de bancs à broches ; Bouts fins de bancs à broches ; Barbes ; Duvets de fileurs ; Déchets de dévideuses ; Croûtes de balles ; Balayures et gras ; Mi-gras ; Blousses ; Duvets de peigneuses. Répartition de la main-d'œuvre dans les filatures. La répartition de la main-d'oeuvre dans une filature dépend en grande partie de la disposition de l'établissement ; aussi ne pouvons-nous poser que des indications générales. Le nombre de balles de coton Louisiane que deux hommes peuvent ranger dans les cases de mélanges est d'environ 3o par 10 heures ; pour du Jumel, ce nombre est de 36. Un homme peut soigner 3 passages de batteur, en ce qui concerne le doublage et l'enlèvement des rouleaux. L'étalage est fait par une ou deux femmes, suivant la quantité à fournir. Un soigneur suffit pour assurer le service de i4à i8 cardes pour le remplacement des rouleaux, des pots et le nettoyage. On compte i débourreur et i aiguiseur-régleur pour 5o a Go cardes. Le soigneur de cardes aide le débourreur dans son travail. Une ouvrière peut soigner, suivant la vitesse du i" cannelé et le numéro, de 12 à i8 têtes d'étirage. Les bancs en gros et les bancs intermédiaires sont desservis par une soigneuse par banc. Pour les bancs en fin travaillant jusqu'aux n°* 4 et 5 on a également une soigneuse par banc. Aux bancs surfins. — Sgi — pour Ies préparations n°® g, lo, ii et au-dessus, i soigneuse conduit 2 machines avec i bobineuse. Aux continus, pour les numéros jusqu'à 3o, il y a une soi- gneuse par métier de 4oo à 43o broches ; au-dessus de ce numéro et pour les chaînes Jumel, 2 soigneuses peuvent des- servir 3 continus. En outre, une équipe volante de bobineuses et de soigneuses, de plus ou moins d'importance suivant que les numéros filés sont plus ou moins gros, trie les tubes, les prépare et aide aux levées. Aux métiers à filer de 800 à i 100 broches, pour les numé- ros au-dessous de 4o, on a habituellement i fileur, 2 ratta- cheurs et i bobineur ; il en est de même pour le filage des articles canettes à tubes traversants. Pour les numéros 4o et au-dessus, i fileur, i rattacheur et I bobineur suffisent. Dans ce cas, pour aider à faire les le- vèes, il y a 2 ou 3 grands bobineurs ou petits rattacheurs de réserve. Frais généraux des filatures anglaises. En dehors des aptitudes et de l'habileté professionnelle de leur personnel ouvrier auquel le nôtre n'est sans doute pçis très inférieur, les filateurs anglais sont placés dans des condi- tions matérielles de fabrication et de production d'une su- périorité incontestable sur les conditions similaires des fila- teurs du continent: le bas prix relatif des métaux, fer et fonte, qui permet de faire descendre le prix d'établissement d'une filature à raison de 27 à 3o fr. la broche, au lieu de 5o et 55 fr. ; le prix minime du combustible qui se trouve à proximité des centres de consommation et qui est environ la moitié des cours cotés en France (12 à i4 fr. la tonne, dans le Lancashire, contre 25 à 28 fr. en France) permettent à la filature anglaise d'atteindre des prix de façon sensiblement inférieurs aux nôtres et justifient l'établissement des droits protecteurs indispensables pour permettre aux producteurs français de soutenir la concurrence anglaise. Nous pensons qu'il sera intéressant pour nos lecteurs de — 302 — faire figurer à côté des chiffres détaillés que nous avons don- nés sur les conditions d'établissement et de marche des fila- tures en France, les mêmes détails exacts sur les filatures an- glaises. Filature de 69 000 broches filant sur renvideurs Louisiane cardé n°® 26/39 (ang.) chaîne et 30/42 (ang.) trame. BILAN COMMERCIAL (pour 0 mois). Débit. £ s. d. Fonds disponibles au dernier se- £ s. d. Frais de transfert 2-8-6 mestre . 4 55G- 1-17 Production en filés 39 586- 2- 5 Colon 29 101-19- 8 Déchets 744-12-10 Salaires ouvriers 5 406-19- 8 Fonds 3 862- 5- i Escomptes i 088-12- 3 Pertes 958- 4-10 Commissions 4o3- 6- 6 Appointements du di- recteur Appointements du comptable. 16- 0-0 intérêts 485- 7-2 Assurances !TS^iiv";unnirecloi- Combustible de 967-17-2 P'6 tenu ni. varicul Huile et graisse . i3i- les 9-2 dont apitnu - Camionnage. .... 38o- f)-4. 500 à BOt' Ficelle et attaches . . 46- 1-8 Toile pour nettoyage. I I-I4K) Brosses et tubes er bois 20- 6-5 Imprimés et fournitU' res de bureau . . . I2-13-9 Impôts et contribu tions. Gaz et eau 88-17-2 Postes et téléphone . 22-16-1 Voyages 3o-i5-9 Divers 3i-i8-2 Composition pour bouilleurs 8-18-6 Papiers d'emballage . 19- 3-8 Emballage dem a- chines 10-14-9 Amidon 36-17-7 Cuir et drap pour cy- lindres 94-19-8 Réparations i64- 4-3 Courroies 4i- 6-.) Dépréciation i 400- 0-0 Paniers 34- 6-0- 4 596-14- o £ 45 i53-i3- 8 £ 45 153-13- 8 Filature de 62798 broches en Louisiane cardé, dont 23 550 bro- ches en n°s 30/38 (ang.) chaîne continus et 39 248 broche-s en - nos 32/50 (ang.) trame. 39;^ BALANCE DE CAISSE (pour 3 mois). Débit. Crédit. 1902 £ s. d. 1902 £ s. d. Féi .iS Balance disponible II 038-ir-o . . 72-i 3- io Mal 30Coton liai 30 Retraits de banque . . 16 5'45-I7-IO Dépôts en banque 16 486-i3-8 Filés et déchets . . . 16 235- 2- 0 Retrait de prêts 89?- 4-i Prêts 208- 5- 7 Rentes ^^83- Dépenses d'exploitation. 2-10 Dividendes Cot- Salaires ouvriers.,¿£1 i84- 50- o- 0 ton Buying C" lC>-iC>-2 directeur . — Frais de transfert. 0-16-0 comptable. 8-0-0 Camionnage. . . 169-14- 4 10017- '2 Combustible. . . 377- 6- o Réparations. . . 99- 2- 6 Huile et graisse . 51-io- o Timbres et télé- grammes , . . 5-10- o Paniers neufs . . 53- o- o Imprimés et four- nitures de bu- reau 4- 4- o Frais de voyage . 8-10- o Ficelle et cordes. 17-14- 6 Courroies et la- ni ères i6- 9- o Cuir et drap pour cylindres . . . 1.3 - 3- o Gaz et eau. . . . 83- '2- I Brosses et tubes en bois .... 9-0-6 Toile pour net- toyage 7-16- o Syndicat patronal 16- 7- I Impôts et contri- butions .... 242-19- 3 Assurance. . . . 9-0-0 Papiers d'embal- lage i4- 9- o Amidon 8-17- o 3 449-17-1 Machines de filature 643-18-0 Balance disponible . 45-12-7 33 162-16- 5 33 162-16-5 Filature anglaise de 150 716 broches en self-actings tra- vaillant du coton Louisiane pour chaîne n°® 17 à 40 et- - trame n°® 17 à 50 394 (60 360 broches pour la chaîne et 90 356 pour la trame, numéro moyen 38). Détail des frais généraux pour un exercice de 3 mois. Salaires i6o 243*^15 Appointements ; Directeur et employés ... 2 i oo 76 Transports 11829 o5 Timbres et poinçons divers 878 76 Frais de voyage . i84 48 Dépenses pour mélanges 85o 60 Impôts et contributions 6 709 48 Houille 21 56o 76 Huile 8806 85 Couverture des cylindres et des rouleaux . . 2 829 26 Eau et gaz i 028 5o Fournitures de bureau et imprimés 849 20 Cercles 668 85 Brosses 628 5o - Courroies 724 80 Paniers 2 026 85 Papiers 585 20 Déchets pour nettoyage 247 25 Entretien et réparations 12 567 i5 Bobines et brochettes i 068 60 Amidon 449 ^8 Chaux 888 78 Garnitures de cardes i 780 80 Amortissement 8x 562 5o Total 264153^55 — — PUISSANCE ABSORBÉE 305 PAR EES MACHINES DE FILATURE Les vitesses que l'on est arrivé k atteindre actuellement en filature, et les dimensions renforcées que l'on a été dans la né- cessité d'adopter pour les transmissions et tous les organes en général devant supporter ces vitesses, ont réduit dans une proportion notable, dans les établissements de création rc- cente, le nombre de broches qu'actionne un cheval-vapeur. Il est difficile de préciser exactement a priori le chiffre de force motrice que nécessitera un nombre donné de broches ; seulement ce chiffre varie suivant que les métiers car,.non sont continus ou renvideurs, mais aussi d'après les numéros, les torsions, les cotons traités, le cardage simple ou double, le peignage, mais encore suivant l'entretien et la disposition des machines et principalement des transmissions. Nous donnons ci-dessous un certain nombre de résultats d'essais faits dans des filatures différentes par les soins de VAssociation alsacienne des propriétaires d'appareils à va- peur. Ils sont intéressants k étudier et k comparer. 1° Établissement de ig 128 broches fdant des numéros 20 à 2/í en coton des Indes et Louisiane, simple cardage. Clicvaux. P. 100. Moteurs et transmissions . . 48 ,77 12,66 Batteurs : 1 ouvreuse k 4 tambours, 2 batteurs k 2 volants, i4 volants 36,48 9,73 I batteur k i volant, 4 batteurs k 7 volants. — agO — Chevaux. P. 100. Cai'dcrie et préparation : 28 cardes mixtes \ 68 cardes à chapeaux avec 5 canaux, . 7 étirages, ensemble 82 têtes j 3 bancs en gros, ensemble 276 broches. | 4 bancs ' intermédiaires, ensemble 648 „ broches / 2 bancs intermédiaires, ensemble 248 [ broches 1 2 bancs en fin, ensemble 890 broches. i5 — — 1 876 — / Filage : 6 métiers de 828 broches, tambours ho- rizontaux 5i,53 i3,38 6 métiers de 660 broches et 6 de 624 bro- ches 98,79 25,66 6 métiers de 660 broches et 4 de 626 bro- ches 71,40 18,54 Soit pour un total de 19 128 broches : che- vaux-vapeur . . 384,95 ou par cheval-vapeur : 49 broches 68. 2° Etablissement de 12 ig2 broches, numéro moyen 3o en Louisiane, simple cardacje. 12 192 broches de métiers à filer .... 83, i3 58, 00 2 batteurs 10,29 \ 35 cardes. 18, 25 > 27,00 11 bancs à broches et 4 passages d'étirage. i5, 12 ) Machines et transmissions 88,22 28,00 Ensemble i65,6i soit, par cheval-vapeur, 75 broches. 3° Etablissement de g 656 broches en métiers co?itinus Jilant numéro moyen 20. — — Chevaux. P. 100. ^97 28 continus formant ensemble 9 656 bro- ches à 8 5oo tours io5,55 40)2 I ouvreuse Crighton, 2 ouvreuses à 2 vo- lants, 6 batteurs d'ensemble 7 volants, I ballbraker 46,55 18,00 17 cardes, 66 têtes d'étirage, 2400 bro- ches de bancs à broches 88,76 i5,oo Éclairage 82,28 12,8 Machines, transmissions et turbine à vide. 88,06 i4,5 soit, par cheval-vapeur, 4^ broches (éclairage déduit), 4° Établissement de 18 j24 broches, numéro moyen 24 en Louisiane simple cardage {i8go^. 9 460 broches de renvideurs 80 ,84 20,00 9 264 broches de continus 102,20 25,6 Préparation. 86,96 21 ,4 Machines et transmissions 182,00 88,00 Éclairage : 80 lampes de 16 bougies j 86 lampes de 6 ampères >49,65 i4 lampes de 9 ampères ) soit par cheval-vapeur, 62 broches (éclairage déduit). 5" Établissement de ig 280 broches, numéro moyen 24 en Jumel peigné. 24 métiers d'ensemble 19 280 broches . . 162,20 24,58 6 I ouvreuse et 5 batteurs k i volant . . . 88,20 ,15 56 cardes mixtes ^9,20 6,81 62 peigneuses Hiibner grand modèle, io5 têtes d'étirage 42,10 6,78 CliCTaux. P. 100. 87 bancs k broches formant 6682 broches. 97,97 15,79 Eclairage électrique : - - 80 lampes de 16 bougies 398 ) 78 lampes de 6 ampères | 9 5 ^ >09 Machines et transmissions 167,00 26, 3i soit par cheval-vapeur, 34 broches. 6° Etablissement de ly 35o broches, numéro moyen 26 Jumel peigné. 17 35o broches de métiers renvideurs . . i35,7o 38,00 3o bancs k broches 3i,4o 4 batteurs 26,60 48 peigneuses Hûbner 28,60 43,3 42 cardes k hérissons, et étirages .... 67,80 Machines et transmissions 66,60 18,7 Eclairage électrique ^4,70 soit par cheval-vapeur, 4? broches (éclairage déduit). 7° Etablissement de 12 6l^o broches, numéro moyen 3^ en Jumel peigné. Métiers renvideurs : io4oo broches . . . 64,64 26, 3i Métiers continus : 2 240 broches ^8,71 7,62 1 ouvreuse k i volant 2 batteurs k i volant 27 cardes 4 bancs d'étirage k 6 tètes et 4 bobineuses. , U..1 2g peigneuses Hubner 1/ 66,' 00 26,01 61 têtes d'étirage 20 bancs k broches de ensemble 3 166 bro- ches Machines et transmissions 96,60 3g,i4 246,26 soit par cheval-vapeur, 61 broches. ?° Etablissement de 3i ij^ broches, numéro moyen 5o en Jumel peigné. — 399 — Chevaux. p. 100. 42 métiers de ensemble 28280 broches. 180, 5 39,09 8 continus de ensemble 2 944 broches. 17 ,6 5,27 6 batteurs 81,10 9'3I 72 cardes 48,80 14,47 21 peigneuses Hùbner et Heilmann . . 0 0 8,08 Machines et transmissions 96,00 28,76 888,80 soit par cheval-vapeur, 98 broches. Q° Filature de 82 000 broches en Jumel cardé double-mèche pour chaîne ^0 et trames 5o et 60. 2 ouvreuses, 5 batteurs 36, 00 5,00 78 cardes 68,00 9 ,4 6 bancs en gros, j 15 bancs intermédiaires, ) 10 190 broches. 71,9 10,1 35 bancs fins et surfins. ) 42 continus : 17 3o4 broches 214,00 16 renvideurs : 14624 broches 128,9 47,5 Machines et transmissions 198,00 27 ,1 706,8 Eclairage 1 10 volts, 85o ampères .... 92,2 799,00 soit par cheval-vapeur, 45 broches. De l'examen des résultats ci-dessus, il est permis de con- dure que : En simple cardage et pour un numéro moyen 16, on peut admettre 85 broches par cheval-vapeur ; En simple cardage et pour un numéro moyen 20, 4o h 5o broches par cheval-vapeur ; — 4oo — En simple cardage et pour un numéro moyen 28, 5o à G5 bro- ches par cheval-vapeur ; En peignage et pour un numéro moyen 24, 35 k 4o broches par cheval-vapeur; En peignage et pour un numéro moyen 28, 4o k5o broches par cheval-vapeur ; En peignage et pour un numéro moyen 34, 5o k 60 broches par cheval-vapeur; En peignage et pour un numéro moyen 5o, 80 k 96 broches par cheval-vapeur. Dans les cas ci-dessus nous supposons qu'il y a plus de bro- ches de renvideurs que de continus ; si au contraire les bro- ches de continus étaient en majorité, les chiiFres ci-dessus devraient être diminués quelque peu. Quant k la force absorbée par chaque machine, on peut estimer que : Une ouvreuse Crighton simple exige 4 k 5 chevaux ; Une ouvreuse double exige 7 k 8 chevaux; I batteur k i volant exige 4,5 k 6 chevaux ; I batteur k 2 volants exige 6 k 8 chevaux ; I carde mixte exige 0,6 k 0,7 cheval ; I peigneuse Hübner exige o,G k 0,8 cheval ; 10 têtes d'étirage exigent i cheval. Pour les bancs k broches, les métiers k filer et les continus, la force absorbée varie dans de grandes proportions dépen- dant de leur vitesse : A &000 tours des broches au métier k filer, on peut compter i3o k i5o broches par cheval; A 8 000 tours des broches au métier k filer, on peut compter 110 k 120 broches par cheval ; A 9 000 tours des broches au métier k filer, on peut compter 90 k 100 broches par cheval. Suivant des relevés faits par nous au dynamomètre Emer- son, nous avons trouvé : •— 4o I — Peigneuse Heilmann ; ii5 arra-) Maximum : 0 ,19 cheval, chagos ; 2 efforts ) Minimum : o,i4 cheval; Peigneuse Hübner, arbre moteur 226 tours, 0,72 cheval; Carde à chapeaux marchants, arbre moteur 177 tours, 0 ,69 cheval ; Au démarrage, la puissance développée est de 1,94 cheval; Banc en gros de 4o broches ; n° 0,6 ; arbre moteur 276 tours, 0 ,695 cheval ; ailettes 620 tours ; Banc en gros de 80 broches, arbre moteur 335 tours, 1,42 cheval ; ailettes 600 tours ; Banc intermédiaire de 120 broches ; arbre moteur 358 tours, 1.34 cheval ; ailettes 800 tours ; Banc intermédiaire de i32 broches; n° i,45; arbre moteur 35o tours, 1,35 cheval; ailettes 800 tours; Banc en fin de 168 broches ; n° 4 j 2 ; arbre moteur 399 tours, 1 ,91 cheval; ailettes i 200 tours; Banc surfin de 210 broches; arbre moteur 4^6 tours 1 ,38 cheval ; ailettes i 200 tours ; Continu à filer Platt, 4oo broches, n" 20, vitesse de l'arbre 73o tours, 5 ,097 chevaux ; 9 100 tours de broches; Continu à filer Brooks, 4oo broches, n° 28, vitesse de Par- bre 874 tours, 45869 chevaux ; vitesse de l'arbre 877 tours, 5.35 chevaux; 9300 tours de broches. FILAGE DES DÉCHETS Les déchets se filent, soit avec passage aux étirages et aux bancs à broches, soit par l'intermédiaire de la carde Jilease qui fournit en rouleaux la préparation à placer directement sur le métier à filer. Ce dernier mode de filage que nous allons exposer sommai- rement donne des fils plus ronds, plus gonflés, moins tordus et moins coupés que ceux produits avec la même matière par les moyens ordinaires. FILATÜUiá DU COTOX, 26 Mélanges. — Les mélanges varient selon les qualités à obtenir et sont déterminés surtout- par un prix de vente donné. Voici quelques compositions de mélanges : 402 M 3/4. — Débourrages de chapeaux et de tambours. i|4- — Duvets de cardes, briseurs et autres. 1/2. — Débourrages de chapeaux Amérique court. II. l 1/2. —'Coton des Indes, par exemple du Bengale ( classant good. — Blousses de peigneuses beur- ¡1/2r 1//2.ées. ■ . n — CoÍton K Amérique cl^assan4t. middling. Pour la couverture, le molleton, le genre Court, Lannoy et Verviers, les mélanges se font en duvets de batteurs et de cardes, débourrages Amérique avec des cotons courts du Le- vaut. Battage. — On donne aux déchets un passage d'ouvreuse Crighton suivi de 3 passages de batteurs formant 5 a 6 volants, pour obtenir une nappe pesant o''g,5oo à o''g,6oo par mètre courant sur i™,3o de largeur. Si on manque de batteur de cette largeur, on le remplace quelquefois par le premier assortiment de cardes alimentées par une longue toile d'entrée sur des divisions égales de laquelle on répartit les pesées de coton battu, ou par une chargeuse-peseuse automatique à bascule. Cardage. — Les rouleaux de batteur sont rarement soumis directement à la carde fílense. Généralement on opère deux cardages pour obtenir plus de régularité et plus de propreté, le premier, sur cardes à hérissons ou cardes ordinaires, à chapeaux marchants ; le second, sur carde fileuse. La carde fileuse est quelquefois alimentée automatiquement par le ruban passant de la première carde sur la table de la deuxième carde ; les assortiments sont aménagés en vue de - 4o4 - cette disposition spéciale. Plus généralement, les rubans pro- venant du premier cardage sont passés à une grande réunis- sense d'une largeur telle que deux rouleaux juxtaposés bouta bout représentent la largeur d'alimentation de la carde fileuse. Les cardes fileuses sont du type à hérissons : alimentation à auge ; briseur à garnitures en dents de scie ; tambour de i ™,20 de diamètre faisant i5o tours ; 6 travailleurs de i5o mil- limètres et 6 balayeurs de 64 millimètres ; i volant de 260 mil- limètres avec 2 rouleaux anti-projecteurs de 5o millimètres; peigneur de 600 millimètres, le tout bien entouré et fermé pour éviter les entraînements et les accumulations de duvet. Elles se construisent à un peigneur (fîg. 115) ou à deux Fig. 116. peigneurs (fîg. 116). Ce dernier type permet d'obtenir une production plus grande et meilleure. Les appareils diviseurs sont formés de lames d'acier fixes ou de lanières de cuir mobiles. Ces dernières donnent plus de — 4o5 — régularité, mais exigent plus d'entretien. La division peut être réglée à volonté. Les manchons frotteurs sont habituellement au nombre de 4 paires, avec 4 cannelles de 3o fils, soit 120 fils, mais ils se font également à 2 paires avec 4 cannelles (rouleaux en bois recevant les fils) ou à 6 paires avec 6 cannelles, pour un plus grand nombre de fils. Il y a toujours 2 faux fils (fils de lisières) sur rouleaux séparés. Les cardes de 980 millimètres sont peu employées pour ce genre de travail. La largeur adoptée est de i®,3o et même quelquefois i™,5o. Les rouleaux alimentaires sont doublés k l'entrée. La production en i®'" cardage est de 60 à 70 kilogr. ; en 2® cardage k i peigneur, de 65 k 70 kilogr., et sur une carde k 2 peigneurs, de 80 k 85 kilogr., en 10 heures de travail, i5o tours du grand tambour. Le numéro de sortie de la carde fílense est de 1 /2 numéro environ en dessous de celui k obtenir au métier k filer. On file k la carde les n°* 4 et 5 pour obtenir au métier 4 1/2 et 5 1 /2. Pour les n°® 8 et 9, qui sont les numéros les plus élevés que ce mode de travail permette d'atteindre, les fils sortant de la carde sont de numéros 7 et 7 1 /2. Nous avons indiqué page i32 les numéros des garnitures employées aux cardes fileuses. Filage. — Le filage se fait sur métier k filer sans laminage. Un tambour en tôle déroule les fils des cannelles qui sont entraînées par une paire de cylindres délivreurs k surface lisse. Pendant près des 2 /3 de la course, le chariot s'éloigne du porte-cylindre avec une vitesse égale k celle de ce dernier. Le cylindre s'arrête alors, et, pendant l'achèvement de la course, le chariot donne l'étirage et la torsion se complète. La canette et la bobine se filent toujours, sur ces métiers, k tubes traversants. Les écartements habituellement adoptés sont 45 et surtout — 4o6 — 47 millimètres pour les canettes, et 5o, 62 et 56 millimètres pour canettes et bobines. Les métiers les pins employés sont de 5oo broches environ à l'écartement de 47 millimètres, soit une longueur approxi- mative de 26 mètres. La production en n° 5 canettes est de 270 à 280 grammes, et en n° 8 de i4o à i45 grammes, par broche et par jour de 10 heures de travail. La torsion du fil dépend de son emploi au tissage et de la qualité du déchet. Pour la canette, on ne donne que la torsion strictement nécessaire pour que le fil supporte le coup de na- vette du tisserand. Pour les gros numéros employés à la fabrication des cou- vertures on n'emploie pas le métier à filer. Le fil sort de la carde fileuse au numéro demandé ; il passe ensuite á une can- neteuse qui lui donne la torsion nécessaire au tissage. La production de la canneteuse pour ces numéros gros est supé- rieure à celle des métiers et donne moins de déchets. Généralités. — Tous les défauts qui se produisent dans les voiles des cardes, tels que duvets, grosseurs, etc., se retrou- vent dans la bobine des métiers à filer. Le mariage de deux fils sous les manchons de la carde doit être soigneusement évité et retiré de la canelle. Les manchons sont graissés pour éviter ce défaut. Les rattaches au métier à filer ne doivent pas se faire trop loin du porte-système par suite de la faible torsion de la mèche. La faible production des métiers dans les numéros au-des- sus de 6 ne les rend avantageux que pour les gros numéros ; ils ont de plus l'inconvénient de donner beaucoup de déchets qui, quoique utilisés, occasionnent des faux frais de main- d'œuvre ; on ne les emploie pour les numéros au-dessus de 6 que pour certains articles spéciaux. Variation des numéros. — Triage des canettes. — Malgré tous les soins et précautions, le numéro produit au filage par — 4O7 — la carde fîleuse varie de i /4 à 1 /2 unité, ce qui, étant donnée la grosseur du fil, cause une différence de poids sensible, inconvénient grave pour le tissage de certains articles dont le poids au mètre courant est fixé entre deux limites maxima et minima. Pour approcher de l'exactitude désirée par le tisseur, le fileur trie les canettes en faisant la levée. L'encaisseuse à son tour partage les canettes séparées par le fileur en : dures, demi-molles et molles. L'écart entre les numéros extrêmes atteint l'unité. Prix des machines. Une chargeuse-peseuse automatique à bascule . . goof 2 cardes k 2 peigneuses avec appareil à large ru- ban distributeur et 4 couples de frotteurs, montées et garnies 16 000 I carde fileuse k i peigneur, 2 cannelles 60 fils, lanières 4 600 Métier renvideur de 5io broches, écartement : 47 millimètres 6 100 Métier renvideur de 5io broches, écartement : 56 millimètres 6 600 VENTE DES FILÉS Conditions des ventes. — Les conditions de vente varient suivant les usages en vigueur dans les différentes places, et le filateur est obligé de tenir compte de ces diverses condi- tions dans l'établissement de ses prix de revient. L'habitude la plus répandue — et il serait k désirer qu'elle se généralisât — est de facturer paiement k 3o jours fixes avec 2 p. 100 d'escompte. Certaines places demandent 3o jours plus le mois d'expédition jusqu'au 26, les expéditions faites après le 2Ò étant considérées comme du mois suivant. Lyon a des condi- tions spéciales d'escompte et de tare de tubes pour les ca- nettes. — 4o8 —■ Il est d'usage pour les tubes traversants de bonifier la tare réelle moins 2 p. 100; si les tubes représentent 6 p. 100, on accorde 4 P- loo- Les 2 p. 100 de diiFérence bonifient au fila- teur le prix des tubes qui sans cela constitueraient pour lui une perte sèche. Les tubes lourds de continus qui font de 10 à 16 p. 100 sont retournés avec les caisses; les tubes légers et les tubes de trame sont bonifiés à 2 p. 100 près et se ven- dent caisses perdues. Si les tubes de trame, de continus don- nent 7 p. 100 de tare, on accorde 5 p. 100 d'escompte 'pour les tubes. Le tableau ci-dessous résume les conditions de vente habi- tuelles. Échelle des prix. — Les crises qui sévissent périodique- ment sur l'industrie cotonnière ont amené peu à peu non seulement l'avilissement des prix, mais encore la suppression de tout écart régulier dans l'échelle des prix de vente des filés. Cependant, l'écart entre les prix des différents numéros doit être fixe à partir du prix de base, car, comme nous l'avons montré dans l'établissement des prix de revient, à une pro- duction déterminée correspond un prix de revient déterminé. Ces écarts d'une part, et d'autre le de base de la filature, fois étabPlisL, AfouCrnEisSse. part prix une nt immédiatemEeSnCt lO'écJhIPelTleE. CRÉDIT. OBSERVATIONS. régulière des autres prix et chacun peut ainsi, connaissant le prix d'un numéro, en déduire lés autres facilement. Le Syndicat cotonnier de Vosges l'Est, qui n'a plus à c2ompter les p. 100 3o jours fixé Nord 2 — 3o ,)ours fixé Normandie — . . . . . '2 3o jours fixé Paris 2 — 3o jours Plus le mois. Roanne 2 — 3o Saint-Étienne jpur^ Plus. le .mois. .... 2 — 60 jours Plus le mois. Troyes 2 — 3o jours Plus le mois, jusqu'au 25. Lyon l5 — ()0 jours Plus le mois, jusqu'au 25, et 4 p. KX) pour tubes traversants — 4O9 — services par lui rendus k l'industrie cotonnière, a compris Fin- térêt primordial de cette question et a établi une échelle d'écarts pour servir de base aux ventes. Il fixe de plus une cote hebdomadaire pour les filés classés en classe et en 2® classe. La question de classe est peut-être difficile k délimiter. Il y a o,o5 d'écart entre les deux dans le prix de vente. Les écarts sont donnés par le tableau ci-après : SYNDICAT COTONNIER DE L'EST Échelle de prix pour les divers numéros de filés. Cotons d'Amérique. CHAÎNES NUMÉROS. ÉCARTS SUR LE PRIX DE BASE. 10 et au-dessous . . 5 '/s centimes 1 1 4'/i - 1 2 3/2 - au-dessous du prix de la chaîne i5. 1 3 2 bî — 1 4 I V2 — 1 5 Prix de la cote. 1 6 6 centimes 1 7 4'/2 - au-dessous du prix de la chaîne 20. 1 8 1 9 ? 1/, - 20 Prix de la cote. 2 1 10 '/j centimes 2 2 9 — 23 2 4 V' =: au-dessous du prix de la chaîne 28. 25 4'L - 26 3 — 27 I '/» - 28 Prix de la cote. 29 5 centimes 30 10 — au-dessus du prix de Îa chaîne 28. 3 1 iG — — 4io — TRAMES NUMEROS. ECARTS SUR LE PRIX DE BASE. 10 et au-dessous . . 5 '/^ centimes \ 1 1 4 Vi - 1 2 3 '/î 1 - au-dessous du prix de la trame i5. 1.3 2 'b - 1 '4 > 'b - i5 . Prix de la cote. 1 6 6 centimes 1 7 4 'fi - 1 8 au-dessous du prix de la trame 20. •9 t-/. = 1 20 Prix de la cote. Les écarts ci-des.:us ont été modifiés en février igo3. Nous donnons ci-dessous 2 un 1 tableau récapitulatif établis avec les écarts anciens et de la 7 '/d»escperixntimes nouveaux cote 2 : 2 6 officielle - 23 V' - au-dessous du prix de la trame 26. 24 20 '/i y I - 26 Prix de la cote. 27 18 '/j centimes 28 17 — 29 i5 «fi - 30 14 — 31 . . . 12 — 3 ' 2 10 au-dessous du prix de la trame 37. 33 8 — 34 6 — 35 4 - 36 37 Prix do la cote. 38 i5 centimes 39 10 - au-dessous du 4 5 prix de la trame 0 4i- — 4 1 Prix de la cote. Épinal, le 3o mars igoi. Chaîne continus Base. Base. Base. n°fi . . 28 26 24 22 20 18 16 i5 i4 12 10 Prii, le kilogr. 2^35 2^82 2^29 2^26 2f20 2fl7 2^x4 2^075 2^06 2^04 2*^02 — Fér. -1903. 2 35 2 82 2 2Q 2 26 2 28 2 20 2 ij 2 io5 2 og 2 oy 2 o5 — 4ii — Trame Amérique, nos. 40/42 36/38 34 32 3o 28 26 24 Prix, le kilogr. 2f75 2^55 2^49 2^45 2^41 2f38 2^35 2^32 . . , — février 1903 ... 2 j5 2 55 2 49 2 45 2 4i 2 38 2 35 2 82 Base. Base. Trame Amérique, no\ 22 20 18 16 i5 i4 12 10 Prix, le kilogr. . . 2^29 2^28 2^20 2^17 2^106 . 2^09 2^07 2^06 — février 1908 ... 2 2g 2 26 2 28 2 20 2 i35 212 210 208 Déchets, n"®. 6 et au-dessous 7 8 9 10 12 . il\ Prix, le kilogr. i^o if^i if42 1^43 1*^44 1^4? i'5o Le n° i4 n'est guère dépassé en déchets; l'échelle habi- tiielle est représentée par les cotes ci-dessus. Pour les filés livrés en « dévidés » l'augmentation est gé- néralement de : o fr. 08 le kilogr. pour les n°® 4> 5, 6 et 7 ; o fr. 10 — — 8 à 20 inclus ; o fr. i5 — — 2ià32('). Juméis. — Les efforts du Syndicat cotonnier ne sont pas par- venus à l'adoption d'une échelle d'écarts entre les prix des filés en coton Jumel, si désirable que soit l'accord à cet égard. Néan- moins, certains chiffres sont habituellement admis en pratique. Pour les Juméis cardés, la base pour la chaîne est le n° 4o et pour la trame le n° 5o, et un écart de 0^,10 est généralement pratiqué entre ces deux numéros. Le désaccord à cet égard peut provenir de ce fait que, dans les filatures montées pour des n°® 4o et 5o, les numéros plus gros reviennent à un prix relativement plus élevé en raison des heures d'arrêt occasion- nées par le manque de préparation pour alimenter les métiers. (0 Nous donnons d'après le Syndicat cotonnier de l'Est les prix moyens des filés chaîne 28 et du coton (terme) des années iSjo à 190,3. 1899. 1900. 1901. 1902. Janv. 1903. Cotons. Filés. Cotons. 1 Filés. Cotons. Filés. Cotons. 1 Filés. Cotons. Filés. DiiTérence entre 40'/si'''698 63 |2f39,ó 56'/8|2fi37 57 i /sl 2f 10 le prix du coton et le prix du filé. of88o5 if i35 if 192 ifoo4 of 9676 — 4i^ — On admet généralement Ies écarts suivants : 0^15 entre les n°® 10 et 20 chaînes. 0 ,17 — 20 et 3o — 0,25 — 3o et 4o — 0,4o — 4o et 5o — 0 ,60 5o et 60 — 0,i5 — 10 et 20 trames. 0,10 — 20 et 3o — 0 ,26 ■—■ 3o et 4o — 0 ,i5 — l\o et 5o — 0,4o ■ — 5o et 60 — 0 ,5o ■— 60 et 70 — 0 ,80 — ir-- 0 6 000 — Pour les Juméis peignés, les écarts sont habituellement les suivants, mais sont plus variables que les cardés d'un établis- sement à l'autre : 0^,26 entre les n°* 10 et 20 chaînes. 0 ,26 — 20 et 3o — 0 ,4o — 3o et 4o — 0 ,5o — 4o et 5o — 0 ,60 — 00 et 60 — 0 ,70 — 60 et 70 — 0 ,80 — 70 et 80 — Le dévidage est compté à raison de : 0^,10 pour les n°® 20 et au-dessous. 0 ,i5 — 21 à 3o 0 ,20 — 31 à 4o 0 ,26 — 4i h 5o 0 ,4o — 5i à 60 Emplois des filés. — Nous résumons dans le tableau suivant l'emploi des divers numéros et qualités de filés dans les arti- des de tissage les plus couramment produits dans les Vosges, l'Alsace, le Nord et la Normandie. — 4I3 — NOMBRE NUMEROS NOMBRE NUMÉROS QUALITÉS AimCLES. DE FILS de DE FILS de des de chaîne. CHAÎNE. de trame. TRAME. FILÍS. Calicot G à 19 28 6 à 20 37 Amérique. Madapolam 20-21-22-24 28-30 20 à 3o .Î7-4C-42 Amérique. .... Renrorcé 18 à 21 28-20 16 ù 82 28-26-22 Amérique. Cretonne 16 à i8 20-/d-I2 14 à 3o 24-14-12 Amérique. i3 à i5 20-16-10 16 à 10 16-14-10 Longotte Amérique. Balsamine i3 à i5 20-\l\ 6-7-8-10 16-12-10 Déchet. Grenadine Flanelle 28-26 12-14 i6-io-6 Déchet. Veloutine 12-14 24-20 12-16 IO-G-4 Déchet. Croisé ordinaire. . 10-20 28-20 i6-3o 87-20 Amérique. Croisé lourd. . . . NouCsrbooirsnéonfsinlà cet exposé déjà étendu, ne 2I-2·2pouvant énu- 28 3o-6o 37-40-45 Amérique. méreSr taouttienselettsevariétés de tissus fabriqués : la seule place diff1é8re-n2t2s dans lesquels28-16 18-35 37 à 16 de 3 Amérique, de LySon ooo alpirnodluoituprluds genres .... entre le coton soit comme fils simples, soit comme fils retors. 20-22 30-28 35-5o 4O-42-Î5 Amérique. NousStearmtininefrionns par une revue rapide et succincte des arti- Trame Jumel des pSrianctiipnaumx ci-oJnsuommmeésl sur les différe2n2te-s24places. 28 Amérique 3o-5o 40 à 5o . . cardé. Lyon. — La grosse consommation de Lyon, ce sont les filés Jumel cardé en Jumel ; les Juméis beurrés n°® 3o à 60 articles Satin Jumel .... 24poàur28 pa4ra4o satio --45-5o 30-70 4o-5o-6o et pluie et les Juméis blancs et blanchis n°® 10 à pour n peigné. mi-soNiea. Lnessoruubkans de coton emploient des cardés n°® 12-14-164.18 à 24 o-5o 20-3O 40-45 Mi-Jumel. Percale Nansouk fin 24-28-30 4o-5o-6o 20 à 5o 4o-5o-6o Jumel cardé. . . . . Jaconas i 26-28-30 50-60-70 28-60 60-S0-100-120 Jumel peigné. Mousseline .... 16 37-14 Amérique Brillantés 16-20-21 28-20 -20 et mi-Jumel. Amérique Jacquart 16-20 28-20 io-i4-;6 20-26 et Jumel. Coutil 20-22-26 20-16-12 12 a 20 18-10 Amérique. Déchets Guinée 10-14 20-16-14 10-14-16 18-16-14 et Cocanadah. Déchets Toile à voile. 10-16 16-12 6-10 6-3 . . . et Amérique. Déchets Serviettes nids d'à- 12-20 10-20 12-3O 10-3o et beilles et éponges Amérique. — 4i4 — Le foulard pour mouchoirs en coton se fait en chaîne Ju- mel 60 et en trame Amérique n°® 3o à 4o. Les autres articles exigent plus généralement des retors gazés, des floches et des chaînes. Troyes.^— Cette place emploie en grande des Louisiane quantité mélangés de cotons des Indes destinés à des arti- des blancs et propres produits sur métiers circulaires, bonneterie et bas grosse pour plongé. N°® 6 à 22 en Amérique pur pour bas plongé et teinture en écheveaux. Doubles cardés en Amérique très blancs pour métiers circulaires, ou Jumel simple cardage de n°® 12 à 5o pour métiers circulaires et rec- tilignes ; gros n°® 12 à 24 tant peignés que cardés camisoles, pour bas, caleçons, etc. Paris. — La consommation de Paris est très variée. L'industrie des fils à coudre et dérivés emploie toute la sé- rie des n°® 6 à 8 à 100, et 120 et même au-dessus. Les n°® 16 à 3o en Louisiane et en Jumel cardé cotons à bâtir et à coudre pour ordinaires, en simple torsion. Les n°® 26 à 28 à 48, 60 et au-dessus en Jumel cardé ou peigné pour cotons à coudre ou simili-câblés. Les n°s 8 à 100, 120 et au-dessus en Jumel et en peignés pour les câblés Géorgie et cordonnets. Les n°® 8 à 3o et 36 en Louisiane cardé ordinaire et en Ju- mel pour les cotons destinés à tricoter et à repriser les bas. Les n°® 16, 20, etc., k 84 et 100 en Géorgie peigné pour les cotons destinés k la broderie et au mercerisage de belle lité, etc. qua- Saint-Etíenne emploie des Louisiane et des Jumel mais surtout des retors en torsion floche et tins, gazés pour articles sa- nansouks, lacets, velours, rubans et tissus, cha- pellerie, tissus galons, élastiques. Les numéros les plus courants sont 26 k 4o, mais les arti- des fins emploient jusqu'au n° i5o en Roanne. Géorgie. ■— Les articles teints de cette sont des variés région et plus comprennent, comme k Thizj, les flanelles, cotons. — 4I5 — croisés, tennis, zéphyrs, etc. Les numéros employés en Louisiane et en Jumel sont des dévidés de n°® 36 à 4o et 5o. Calais emploie pour l'industrie du tulle des retors 2 fils 12 à 5o en Louisiane, 2 fils 12 à 100 en Jumel, et 2 fils 100 à 3oo en Géorgie; des simples en Jumel n°® 4o à 70, et en Géorgie n°® 70 à 90. Amplepuis et Tarare font la mousseline en coton et la bro- derie, les rideaux, guipures, etc., et emploient la chaîne 3o et 36 en Louisiane ordinaire, et en Jumel et Géorgie les n°® 36 à 100 et au-dessus. Court fait essentiellement la couverture en coton uni et tricot, le molleton, la chaussure, l'ameublement, les mêmes articles, mais mieux soignés que ceux de Lannoy (Nord) et de Verviers qui lui fait une grande concurrence, surtout pour l'exportation. Les grands emplois sont en déchets gros nu- méros 0,7 et'en chaîne ou retors n°® 16 à 20 en petits cotons. Agen fait spécialement la grisette, genre tabliers de cuisine, et emploie les n°® 6 à 12 déchets. Agents de vente. — Les filateurs ont généralement des re- présentants dans les centres principaux de consommation ; mais, dans certaines régions, les Vosges par exemple, ce sont des commissionnaires qui servent d'intermédiaires entre le filateur et l'acheteur ; les commissionnaires proposent les affaires à plusieurs filatures et traitent pour le compte de l'acheteur. La commission allouée par le filateur est de i p. 100 sans aucun remboursement de frais. Pour les représentants spéciaux sur une place ou pour une région, la commission varie de i i/4 à 2 p. 100, les frais de poste et de télégrammes remboursés. • Pour les représentants ducroire, la commission est de 3 p. 100, frais de poste et de télégrammes remboursés. Procédés pour reconnaître les fils de coton dans les tissus. Il n'existe aucun réactif permettant de titrer directement le — 4iG — coton qui peut exister dans un tissu à l'état de mélange avec la laine et la soie. Le procédé le plus employé pour reconnaître rapidement et qualitativement la présence du coton consiste à soumettre à la flamme des fils du tissu. Le coton, qui est de la cellulose presque pure, brûle vite et sans laisser de cendres. Les matières animales, telles que la soie et la laine, donnent au contraire un résidu qui se boursoufle et produit l'odeur de la corne brûlée. Laine et coton. — L'acide azotique permet de constater la diflerence entre la laine et le coton existant dans un tissu. On expose à une chaleur modérée le tissu k essayer, préala- blement imprégné d'acide azotique, placé dans une soucoupe; au bout de 7 k 8 minutes, les brins de laine sont colorés en jaune et ceux de coton sont blancs. L'acide picrique substitué k l'acide azotique donne les mêmes résultats. Si on trempe le tissu dans une solution concentrée d'azotate de mercure et qu'on le chauiTe k une température de 4o° k 5o", au bout d'un quart d'heure la laine se colore en rouge, le fil de coton reste blanç. Le lin présentant dans ce cas la même réaction que le co- ton, voici comment on peut obtenir la distinction.. Lin et coton. — Pour reconnaître le coton mélangé au lin dans un tissu, on lave d'abord soigneusement et on sèche un échantillon du tissu. On prépare un mélange de 2 parties d'azotate de potasse desséché avec 3 parties d'acide sulfurique. On laisse l'échantillon k analyser en contact pendant 8 k 10 minutes avec le mélange. On lave ensuite et on fait sécher. Le coton, transformé en coton-poudre, se dissout dans un mé- lange d'alcool et d'éther (alcool 82 parties, éther 11 parties, soie artificielle). Le lin ne se modifiant pas dans la solution on pourra évaluer la quantité de coton détruit. Soie et coton. — On trempe l'échantillon dans une solution de fuchsine ; la soie se colore en rouge, le coton reste blanc. APPENDICE filature du coton. 27 1 ^ »ç ííSa&sj¿a " « Gí » SYNDICAT DU COMMERCE DES COTONS EXTRAIT DES USAGES DE LA PLACE DU HAVRE Pour la vente des cotons des États-Unis d'Amérique du Nord à livrer ou dans le port v/vwvw— Conditions du Havre. Art. i. i— Le coton se vend et se pèse au demi-kilogramme. Art. 2. — A. —' Valeur à quatre mois et quinze jours payable comptant au moment de la livraison sous escompte de 2 p. 100 pour les quatre mois et à raison de 1/2 p. loo par mois pour les quinze jours, en espèces ou en papier sur Paris que les vendeurs pourront refuser, sans être tenus d'en déduire les motifs. Les quinze jours partent de la fin de la livraison. B. — Les balles se pèsent telles quelles avec tous les cercles ou liens quelconques existant à la sortie du navire. Ils ne seront pas contrepesés à la balance, mais seront pris en nombre pour leur poids être déduit en facture. C. — Tare 4 P- 100 sans cercles ni liens, don 1/2 p. 100 pour pièces et bords ordinaires et surdon 1/2 p. 100 pour pièces et bords extraordinaires et toute réfaction quelconque, sau/ pour mouille, avaries sèches ou autres qui seront arbitrées. Nota. — Il n'y a pas de surdon sur les Géorgie longue soie, l'acheteur ayant le droit de faire arbitrer pour toutes choses, pièces et bords ordinaires exceptés. D. — Avant l'enlèvement de la marchandise, les acheteurs auront le droit : 1° En renonçant au surdon sur une ou plusieurs marques entières, de faire arbitrer pour toutes choses, pièces et bords ordinaires ex- ceptés; 2° De réclamer la tare réelle en abandonnant le don et le surdon, et alors de faire arbitrer pour toutes choses. E. — Le poids des cercles et celui des réfactions seront d'abord déduits du poids brut porté en facture. La tare, le don et le surdon en pourcentage seront calculés ensuite et simultanément sur le poids — qui résultera de cette soustraction. 420 Art. 3. — Toute surcharge ou double emballage, découverts à la livraison, seront extraits ou arbitrés. Ne seront pas considérées comme surcharge les bandes de jute ajoutées sous les cercles à l'emballage en toile de coton pour le consolider. En cas de double emballage entier, coton et jute, celui de coton seul sera considéré comme surcharge. Nota. — Suivant décision de l'Assemblée générale du 29 janvier 1894, le don et le surdon accordés par le vendeur comprenant déj.à une réfaction de 1 /2 p. 100 pour pièces ordinaires et extraordinaires, il n'y a lieu à réfaction que pour les pièces dont l'ensemble par marque dépasse le i|2 p. 100 déjà bonifié par le vendeur. Art 4- —• . Toute surcharge intérieure, corps étrangers et pépins en masse découverts à la livraison, seront extraits ou réfactionnés. En cas de fourbaudage l'acheteur aura droit sur la partie inférieure de la balle à la bonification, à la valeur du jour, de la différence entre la qualité normale du lot et la partie inférieure. Les balles refaites ou poignées sont admises en livraison sous les réfactions usuelles, tout et autant qu'elles rentreront dans la qualité normale du lot. Toutefois il ne sera pas toléré plus de 6 p. 100 de balles fourbaudées, refaites ou poignées dans une livraison. L'excédent à rejeter sera refacturé au vendeur sur la désignation vendue au cours du jour de la solution du litige. Dans le cas où le nombre de balles fourbaudées, refaites ou poignées serait supérieur à 12 p. 100 du lot offert en livraison, la franchise de 6 p. 100 disparaîtrait, et la totalité des balles fourbaudées, refaites ou poignées serait à refac- turer au vendeur comme ci-dessus. Art 5. — Les balles avariées de 12 kilos par balle et au delà . seront refusées. Les avaries au-dessous de 12 kilos'seront réfaction- nées. Art. 6. — La marchandise une fois enlevée, il n'y a plus lieu à réclamation, sauf les réserves pour la qualité formulées à l'article 13 ci-après. Art. 7. — Pour tout marché mentionnant une quantité de « en- viron balles », le vendeur ne pourra livrer plus de 5 p. 100 en plus ou en moins. Art. 8. — Les cotons vendus embarquement « immédiat » devront être embarqués dans les dix jours ; ceux vendus « prompt embar- quement ou par navire en charge » dans les quinze jours qui suivront la date du marché. Art f). — Le vendeur est tenu de déclarer le nom du . navire, les marques, classements, etc... dans un délai maximum de 25 jours Après le terme extrême stipulé pour VEmbarquement, VExpédition — ou le Départ. De plus il doit à son acheteur tous les renseignements 421 et ses déclarations au fur et á mesure qu'ils lui parviennent. Art. 10. — Dans les marchés à'Embarquement la date du con- naissement, signé par le capitaine ou l'agent d'une ligne régulière, fera foi de la date de l'embarquement de la marchandise, à condition que le navire soit en charge dans le port indiqué á la date de la dite signature. Dans les marchés à'Expédition la date du certificat de la Douane fera foi de l'expédition du navire. Art. ii. — Si le vendeur ne s'est pas conformé exactement aux stipulations du marché, quant au chargement, expédition en douane ou départ, il sera passible envers l'acheteur, en cas de retard, d'une pénalité de i fr. par 5o kilogr. pour un retard n'excédant pas huit jours et de 2 fr. par 5o kilogr. pour un retard de neuf jours et au delà; en cas d'avance, d'une pénalité de o fr. 5o par 5o kilogr. pour une avance n'excédant pas huit jours et de i fr. par 5o kilogr. pour une avance de neuf jours et au delà, le tout sans préjudice de dom- mages et intérêts s'il y a lieu. Si le vendeur ne s'est pas conformé de aux prescriptions de l'article 9, l'acheteur aura le droit liquider son marché au cours du jour de la chose vendue, la pénalité de 2 fr. par 5o kilogr. restant acquise à l'acheteur. Le règlement du litige se fait sur le poids de la marchandise ou à défaut sur la base de : 200 kilogr. net pour les Géorgie ou autres cotons de l'Atlantique 210 — les Orléans 220 — les Texas. Art 12. — Si le coton livré ressort dans l'ensemble une classe . entière au-dessous de celle vendue, l'acheteur aura le droit derefac- turer immédiatement le coton au vendeur sur la désignation vendue et i fr. 5o 5o au cours du jour du litige plus une pénalité de par kilogr. sans préjudice de dommages et intérêts s'il y a lieu. Art. i 3. — En cas de ressortie inférieure à la désignation vendue, l'acheteur droit à un arbitrage et devra en faire la demande aura dans les huit jours qui suivront la fin de la livraison. Il est observé ce sauf conven- que, pour les ventes faites avec échantillon, dernier, tion contraire, ne sera donné qu'à titre de renseignement et que l'arbitrage se fera sur les désignations vendues. A. — Si les cotons sont expédiés par plusieurs navires, chaque expédition pourra donner lieu à un arbitrage distinct ; cependant le marché porte la mention « Average » l'arbitrage se fera sur chaque classe séparément. /?. — L'arbitrage devra être fait sur des échantillons « intacts » par deux arbitres désignés, l'un par l'acheteur, l'autre par le vendeur, avec faculté de s'en adjoindre un troisième. Art. 14. — Les marchés portant la clause de classement de 422 « Liverpool, » ou de « Brème » seront arbitrés à Liverpool et à Brème et suivant les usages de ces deux marchés, sauf stipulation contraire. A. — L'acheteur, désirant un arbitrage, devra en faire la demande dans les huit jours qui suivront la fin de la livraison. B. —■ Les échantillons devront être tirés en présence de l'acheteur et du vendeur et cachetés par eux. Nota. — Les demandes de contre-arbitrage peuvent être faites par le vendeur ou l'acheteur dans les 48 heures qui suivent, la remise de la note de l'arbitrage. Coût, fret et assurance, tare 6 p. 100. Art. i 5. — Les marchés traités à ces conditions sont soumis aux termes des articles ci-dessus 3, [\, 7, 8, 9, 10, 11, 12, i3, 14. A. — Le poids brut américain est garanti à i p. 100 près. B. — Les balles devront être pesées telles quelles avant l'échan- tillonnage et au demi-kilogramme. C. — Le décompte du poids sera établi sur le poids brut de la facture américaine et le poids brut constaté au débarquement, en tenant compte des balles coupées, des cercles manquants, et du pro- rata des ramassis du navire. D. — Les cotons expédiés sur un seul et même marché, même s'ils sont expédiés ou s'ils arrivent par plusieurs navifés, ne formeront qu'un seul règlement de poids, pourvu qu'ils soient l'objet d'une seule facture. E. — Le poids des balles manquant à la livraison s'établit sur le poids moyen de la facture américaine sans franchise. La garantie de poids du vendeur cesse quand, par suite de force majeure, il manque plus du quart de la partie facturée. F. — L'assurance devra couvrir le montant net de la facture plus dix pour cent. Aussitôt l'affaire conclue, les risques et profits de la police d'as- surance passent á l'acheteur. Art. 16. — A l'arrivée du ou des navires, les acheteurs escompte- ront les traites fournies sur le vendeur sous déduction des intérêts au taux de la Banque de France et contre remise des documents. RÈGLEMENT DES MARCHÉS A TERME Adopté par le syndicat du commerce des cotons en l'assemblée générale • du 10 août 1891, modifié le 20 octobre 1892, le 15 janvier 1898, le 24 mars et le 26 juillet 1900, le 20 janvier et le S août 1902. Art . ict — . Les affaires á terme s'accompliront au moyen de filières d'environ 5o balles, mais dont le poids net ne pourra être au-dessous de 11 ooo kilogr. ni au-dessus de 11 3oo kilogr. La livraison sera considérée comme complète dès lors qu'un nombre de balles quelconque aura produit 11 ooo kilogr. nets, déduction, faite de toutes tares et réfactions. La livraison devra être faite en un seul endroit : quai ou magasin. Les diverses cours des magasins généraux ou autres magasins pu- blics sont toutefois considérées comme un seul magasin. Art. 2. — Toute filière devra être mise en circulation par celui qui l'aura créée au moins 48 heures et au plus 5 jours avant le mo- ment indiqué pour la livraison. Les dimanches, jours fériés et demi- fériés ne compteront pas dans ce délai de 48 heures. Les jours demi- fériés sont ceux admis par la généralité du commerce cotonnier. Art. 3. — Sur cette filière le livreur indiquera le cours du jour et la somme qui devra lui être versée par le receveur avant l'enlève- ment de la marchandise. Cette somme sera basée sur le poids de 11 000 kilogr. nets calculés au cours indiqué moins escompte de 2 p. 100, et le paiement en sera exigible aussitôt après l'arbitrage définitif. Les endosseurs de la filière établiront leurs factures respectives sur le poids de 11 ooo kilogr. en portant en règlement la somme qui doit être versée par le receveur. Les filières tournantes se régleront sur les poids de 11 ooo kilogr. nets. Art 4- — Le receveur payera directement au livreur l'excédent . de poids de 11 ooo kilogr. nets. Les courtiers arbitres de la filière stipuleront le cours du jour pour cet excédent. Les difficultés qui pourraient se présenter lors de la livraison seront réglées en dehors des endosseurs de la filière. - 4^4 - Art. 5. — Toute filière émise 5 jours ou moins de 5 jours avant la fin du mois obligera celui qui l'aura créée à en reculer la livraison jusqu'à ce qu'elle ait trouvé le dernier receveur, à la condition, toutefois, qu'il soit démontré au livreur que cette filière n'a été rete- nue par qui que ce soit au delà du temps moral nécessaire à son endossement. Art, 6, — Tout endossement de filière devra indiquer l'heure de sa remise aux mains de l'acheteur. Art, 7, — Tout détenteur d'une filière qui, dans les dernières 48 heures, l'aura retenue au delà du temps moral nécessaire à son en- dossement pourra être rendu responsable des conséquences du retard qu'il aura occasionné. Art, 8, — Nul ne sera forcé d'accepter après 4 heures une filière indiquant une livraison pour le lendemain matin, ni après 10 heures une filière indiquant une livraison pour l'après-midi du même jour. Celui qui, par suite, restera en possession d'une filière sera tenu d'en prendre livraison à moins qu'il n'ait obtenu du premier livreur un délai permettant à cette filière de continuer sa marche. Dans ce dernier cas, il devra le paiement de l'intérêt à 6 p, 100 l'an pour le délai accordé ainsi que le remboursement des frais éven- tuels de magasinage et d'assurance et réglera directement ces diffé- rences et frais avec le livreur. Art, 9, — La valeur d'une filière datera, pour les endosseurs, de la fin du mois contracté et les excédents devront être réglés à partir de la dite date et au plus tard dans les deux jours qui la suivront avec intérêts de retard de 6 p, 100 Tan, Cette même valeur courra, pour le livreur et pour le receveur, du jour de l'arbitrage définitif et le livreur tiendra compte au receveur de l'intérêt au taux de la Banque sur les versements anticipés. Art, 10. — Pour éviter des contestations sur l'échantillonnage de la marchandise, le livreur pourra exiger que ce travail soit fait conjointement par son voilier et celui du receveur de cette marchan- dise. Art, ii, — Le livreur qui n'aura point usé de ce droit au moment de la livraison ne pourra plus s'en prévaloir après un premier arbi- trage ne lui donnant pas satisfaction. Art, 12, — L'article ci-dessus n'ôte pas aux parties le droit de recourir à un contre-arbitrage, mais il décide que celui-ci se ferait sur les échantillons déjà prélevés, à moins qu'un nouvel échantillon- nage n'ait été déclaré nécessaire par les contre-arbitres. Les frais de ce nouvel échantillonnage, ainsi que les vacations des contre- arbitres seront à la charge de celui qui aura demandé le contre-arbi- trage. Si cependant une filière acceptée en tout ou en partie par les premiers arbitres était rejetée par les contre-arbitres, les frais du contre-arbitrage seraient mis, ainsi que tous les autres frais, à la charge du livreur. Tout contre-arbitrage devra être demandé au plus tard le lendem—ain 425 — du jour .où il aura été procédé au premier arbitrage (les dimanches, jours fériés et mi-fériés ne comptent pas dans ce délai). Art. i3. — Les arbitrages et contre-arbitrages se feront au local de la Société des Anciens Courtiers où seront apportés tous les échantillons sans désignation de receveur ni de livreur, avec un simple numéro d'ordre. Ils se feront par les Courtiers de semaine, au moyen d'un roulement établi entre les trois Sociétés de Courtiers en coton. Art. i 4- — Les courtiers-arbitres devront activer le plus possible leur travail, mais ils auront seuls le droit de choisir le moment de la journée qui leur paraîtra le plus convenable pour typer la mar- chandise. Art. i 5. — Toute livraison sera entièrement recommencée lors- qu'elle n'aura pas fourni au moins 35 balles rentrant dans les termes du marché. L'arbitrage et le poids de ce minimum de 35 balles seront immédiatement acquis. Tout remplacement total ou partiel devra être efl'ectué au plus tard le lendemain de l'arbitrage ou du contre-arbitrage. Particulièrement, si les remplacements sont faits après l'expiration du mois vendu, ils devront être effectués avec du coton livrable ; à défaut, le livreur sera tenu envers le receveur à une bonification de 2 fr. par balle et par jour de retard après le jour où devait être fait le premier remplacement. Art. i6. —• Le livreur qui aura remplacé tout ou partie de sa fdière remboursera au receveur les frais résultant pour celui-ci de ce remplacement. Art. 17. — Il ne sera pas toléré plus de 3 balles fourbaudées par chaque livraison et encore à la condition que la partie mauvaise de chaque balle n'excède pas en quantité la moitié de celle-ci, et ne soit pas d'une qualité inférieure à la désignation la plus basse pré- vue par le marché. L'arbitrage dans ce cas se fera sur la meilleure partie de chaque balle fourbaudée et le livreur bonifiera la totalité du fourbaudage prononcé par les Courtiers au moment du typage. Art. 18. — Chaque fois que l'écart entre l'arbitrage et le contre- arbitrage atteindra un franc, il en sera référé à la Commission de surveillance des types, qui procédera à l'arbitrage définitif. Il pourra être procédé de la même manière sur la demande d'une des parties, faite au plus tard le lendemain de l'arbitrage, lorsqu'une filière acceptée par les premiers arbitres sera déclarée non recevable par les contre-arbitres ou réciproquement lorsqu'une filière d'abord refusée sera acceptée par les contre-arbitres. L'appel à la Commission de surveillance des types après le contre- 420 arbitrage pourra être fait même s'il n'y a pas un franc d'écart entre l'arbitrage et le contre-arbitrage, mais alors la partie qui fera appel devra payer une vacation de 60 fr. par filière. Art . 19. — Les règles à suivre pour les arbitrages sont celles fixées par l'Assemblée du Commerce du 16 janvier et la Commission de surveillance des types en date du 3o janvier i883, avec les modi- fications qui y ont été apportées par le Syndicat du Commerce des cotons aux dates des 24 mars et 26 juillet 1900. Art. 20. — Une filière qui aura été livrée et arbitrée dans -les conditions voulues et emmagasinée dans les magasins généraux ou autres magasins publics, sera toujours de nouveau livrable et rece- vable en entier, sauf le cas de fourbaudage qui n'aurait pas été précédemment découvert et qui excéderait le chiffre fixé par l'article 17, mais il sera procédé à un nouvel arbitrage pour déterminer la valeur du lot, suivant les écarts du moment. Art. 21. — En cas d'incendie ou autre sinistre détruisant ou rendant non livrable le tiers du stock total de coton d'Amérique et en magasin et en cours de débarquement, les vendeurs auront la faculté de reporter d'un mois les ventes sur le mois courant. Art. 22. — Les vendeurs pourront encore se libérer de leurs contrats par la livraison de cotons des Etats-Unis de toute prove- nance, môme des entrepôts d'Europe (la surtaxe d'entrepôt restant á la charge du livreur). Ces cotons seront livrables avec l'écart constaté au prix courant entre la cote des cotons de l'Atlantique et celle des cotons du Golfe, plus une pénalité de 0 fr. 5o par 5o ki- logr. et arbitrables sur les types des cotons du Golfe. Art — . 23. Toutes difficultés qui pourraient résulter de l'inter- prétation du présent Règlement seront soumises à un tribunal arbi- -tral composé de trois membres, dont deux désignés par les parties en discussion et le troisième par les deux arbitres nommés, pour y être jugées sans appel et en dernier ressort. REGLEMENT DES LIVRAISONS SUR MOIS Art. i ®'. — Sauf stipulation contraire, la livraison des cotons sur mois se fait du premier au dernier jour du mois, au choix du ven- deur. Art. 2. — Le vendeur doit appeler son acheteur en livraison. Tout appel en livraison devra être fait au plus tard le soir à 4 heures, pour livraison le lendemain après-midi, ou le matin pour livraison le lendemain avant midi et, en tous cas, au plus tard 48 heures au moins avant l'expiration du délai de livraison. Art. 3. — Si le vendeur n'a pas appelé l'acheteur en livraison dans les délais ci-dessus indiqués, l'acheteur sera en droit d'adresser au vendeur une mise en demeure. Le vendeur devra, dans la demi- journée qui suivra la réception de cette mise en demeure, appeler l'acheteur en livraison le soir pour livraison le lendemain après-midi, ou le matin pour livraison le lendemain matin. Art. 4- — Les livraisons pourront s'effectuer, au choix du vendeur, soit en totalité, soit par lots de 5o balles ou multiples de 5o balles. Dans ce cas, le vendeur devra se conformer aux stipulations de l'article 2, pour l'appel en livraison de chaque fraction, et il sera établi une valeur pour chaque fraction. Cette valeur sera du jour de la livraison de la dernière balle de chaque fraction. Art . 5. — Les livraisons seront faites soit en magasin, soit sur quai au poids de débarquement par fractions de 5o balles ou multi- pies de 5o balles alloties. Art — . 6. Sauf conventions contraires, les affaires de livraisons sur mois sont soumises aux articles i, 2, 3, 5, 6, 12, i3, i4 du Règlement des ventes de cotons des Etats-Unis à livrer ou dans le port. Toutefois, l'arbitrage pourra avoir lieu, au gré de l'acheteur, soit sur l'ensemble de la livraison, soit sur chaque fraction séparément livrée. Art. 7. — Les dimanches et jours fériés ne comptent pas pour l'exécution du présent règlement; les jours demi-fériés comptent. Art 8. — . Le livreur aura la faculté de livrer du coton venu d'un port quelconque des Etats-Unis ou d'un entrepôt quelconque d'Eu- rope, pourvu qu'il puisse justifier que la provenance de la marchan- dise est conforme aux conditions du contrat. Art . 9. — Tous appels en livraison, toutes mises en demeure et — — tous avis quelconques prévus dans le présent règlement, devront 428 être faits par mémorandum portant mention de l'heure avec accusé de réception. Le 20 Juin 1901. LÉGISLATION DU TRAVAIL INDUSTRIEL (') (concernant spécialement l'industrie textile) (Les lois citées dans le présent chapitre en petites capitales sont insérées intégralement ou par extraits à la suite de cette notice.) Historique de la réglementation du travail.— Nous croyons utile et intéressant de faire précéder la transcription des lois, dé- crets et règlements qui régissent actuellement le travail dans les fila- tures, d'un exposé analytique sommaire des phénomènes sociaux d'où est sortie, par étapes progressives, la législation du travail au- jourd'hui en vigueur. La réglementation légale du travail a pris naissance au commen- cement du siècle dernier, à la suite de la transformation opérée dans le régime et les procédés industriels par l'introduction et le développement des machines. L'emploi des moteurs à vapeur, les progrès rapides de l'outillage industriel ayant amené la création de grandes usines et l'accrois- sement de la puissance productive avec une moindre dépense d'ef- forts physiques, les enfants et les femmes trouvèrent, dans une grande variété de travaux, des emplois jusque-là exclusivement exercés par les hommes. Avec les avantages de cette transformation économique, en ap- parurent bientôt les inconvénients. L'activité ininterrompue des engins mécaniques, le souci d'ac- croître la production manufacturière, la préoccupation, exagérée souvent, d'un bon marché progressif entraînèrent l'Industrie à abu- ser des forces physiques de l'enfant et de la femme, et conduisirent ainsi l'Etat à défendre ceux-ci contre les excès de travail et leurs nombreuses conséquences, si désastreuses à tous les points de vue. L'Angleterre, la première, donne dès 1802 le signal des mesures (i) Nous devons cette partie à la collaboration de M. l'Inspecteur du travail Gaillot. — 43o — législatives de protection ouvrière en limitant à 12 heures la durée de la journée de travail des enfants, dans les fabriques de laine et de coton, puis à 11 heures, en i833, dans toutes les manufactures. Viennent ensuite la Prusse et l'Autriche par des ordonnances royales de i Sdg ; le Grand-duché de Bade et la Bavière en 184o et 1841 • En France, sous l'impulsion de la Société Industrielle de Mul- house qui, dès 1828, par ses publications et ses pétitions aux deux Chambres, dénonçait les funestes conséquences de outrance de l'enfance l'exploitationà ouvrière et en demandait la nion répression, l'opi- publique réclama du Gouvernement des mesures de en faveur de protection l'enfance et de la femme, qui aboutirent à la loi du 22 mars i84i. Cette loi ne visait que les manufactures et usines à moteur mé- canique ou à feu continu, et les fabriques occupant plus de 20 ou- vriers réunis en atelier. Elle n'en constituait pas moins une in- novation et un progrès remarquables en interdisant enfants l'emploi des avant l'âge de 8 ans et tout travail de nuit avant i3 en limitant ans; à 8 heures par jour la durée du travail des enfants de 8 à 12 ans, à 12 heures celles des enfants de 12 à 16 ans et en sant le impo- repos du dimanche. Mais les petits ateliers, où se constatent le plus souvent les abus les plus giaves, restaient en dehors de son champ d'action. Aussi les manufacturiers expriment-ils le vœu « qu'une limite raison- « nable pût être imposée à tous les établissements, afin modérés que les plus « des fabricants ne deviennent pas victimes de leur modé- « ration même, dans la concurrence acharnée que se font les rivaux « d'industrie »» (Rapport du baron Dupin à la Chambre des Pairs, 29 juin 1847.) La loi du 22 mars i84i allait donc être améliorée lorsque survint la révolution de février. La seconde République étend, DÉCRET-LOI par le DU Q SEPTEMBRE 1848, encoTC CD vigueur, la limitation à 12 heures de la journée de travail à toutes les catégories de travail- leurs occupés dans les établissements visés par la loi de i84i, les exceptions limitativement déterminées au décret du 28 mars Un décret, 1902. du 2 mars i848, proclame l'abolition du c'est-à-dire marcAanofa^e, l'exploitation abusive (Cour de cassation, 3i des ouvriers janvier 1901) par les sous-entrepreneurs dits marchandeurs ou tâche- rons. Une loi en date du 4 mars i85i vint enfants réglementer*" le travail des placés en apprentissage. En fait, ces dispositions législatives restèrent à l'élat de lettre morte, faute de fonctionnaires spéciaux chargés d'en assurer l'exé- cution. — 43I — Aussi l'Assemblée nationale, saisie de nombreuses propositions' en vue de remédier aux lacunes et imperfections de la loi de i84i, reprit les projets présentés à la Chambre des Pairs et au Sénat im- périal, et élabora une loi nouvelle, celle du 19 mai 1874. Revisée plus tard, après de laborieuses discussions où l'on s'ins- pira des résolutions adoptées par la Conférence internationale de Berlin qu'avait provoquée l'empereur d'Allemagne, elle devint la loi du 2 novembre 1892 sur le travail des enfants et des femmes, qui, avec sa modification partielle de 1900, régit actuellement toute l'industrie. Hygiène et sécurité. Prévention des accidents. — — Le décret du 15 octobre i8io avait soumis à l'obligation de l'autorisa- tion, vu l'influence fâcheuse qu'elles exercent sur le voisinage, les industries dangereuses, insalubres et incommodes, mais sans se préoccuper du préjudice causé à la santé des travailleurs attachés à l'exploitation. Les lois de 1874 et de 1892 sur, le travail des enfants et des fem- mes, le décret du i3 mai 1898 et surtout la loi du 12 juin 1898, avec son décret réglementaire du 10 mars 1894, vinrent combler cette lacune, en précisant les conditions d'hygiène et de sécurité applicables à tous les établissements industriels. Réparation des accidents. — A la prévention des accidents imposée par la loi du 12 juin 1898, se rattache la réparation civile du dommage qu'ils causent, qui fait l'objet de la loi du 9 avril 1898. Au régime du droit commun établi par l'article i882 du Code civil, où la faute est un élément constitutif de la responsabilité civile, et sa preuve, à la charge de la partie lésée, la loi de 1898 substitue la doctrine du risque professionnel, à cause du danger permanent créé par la nature même du travail. Effectivement, par l'extension incessante de l'emploi des machi- nés, et des grandes agglomérations ouvrières, une notable partie des accidents est aujourd'hui le fait des forces mises en œuvre par l'industrie, forces aveugles que l'homme n'est pas toujours capable de maîtriser. Le risque, devenant une des conditions normales de l'exercice de la profession, constitue une des charges que celle-ci implique, et, à ce titre, il doit figurer parmi les frais généraux, à côté des autres frais de la production, et être incorporé avec eux au prix de revient. (Circulaire ministérielle du 24 août 1899.) En vertu du risque professionnel, et abstraction faite de toute idée de faute, le patron assume la réparation de tout accident occa- sionné par la production. Mais, en retour, pour ne pas grever i'in- dustrie d'une charge trop lourde, le législateur a décidé que l'indem- nité à allouer serait — transactionnelle, — en ce sens qu'elle sera inférieure 432 à la réparation totale du préjudice causé, et en même temps forfai- taire, d'après un tarif ayant pour base le salaire de la victime, afin de permettre au chef de l'entreprise de calculer à l'avance sa dette éventuelle et de s'en couvrir s'il le juge à propos par l'assurance 0. Contrat de louage de service. — La loi du 2 juillet 1890 qui soumet le contrat de louage d'ouvrage aux règles du droit com- mut! 0 a abrogé toutes les dispositions relatives aux livrets d'où- vriers, sauf celles de la loi du 18 mars 1806 concernant les livrets d'acquit de la fabrique de Lyon et celles de la loi du 7 mars i85o sur les livrets de compte pour le tissage et le bobinage. L'ancien article 1780 du Gode civil autorisait le patron à congé- dier son ouvrier en toute circonstance, sans motifs, sauf délai d'usage, de préavis ou stipulation contraire formelle. La LOI DU 27 DÉCEMBRE 1890 permet désormais à la partie lesée (1) Assurances. — Accidents. — En vue précisément de garantir les industriels contre les risques provenant des accidents, un certain nombre de compagnies d'assurances se sont mises en mesure de répondre à toutes les exigences de la nouvelle loi pour pouvoir se substituer complètement à l'assuré. Nous citerons tout spécialement, en ce qui concerne la fdature, la Caisse syndicale mutuelle des industries textiles de France (2, cité de Lon- dres, Paris). Quelques années de fonctionnement ont montré la parfaite régularité des opérations de cette compagnie et les incontestables avantages qu'elle offre. La Caisse nationale d'assurances en cas d'accidents, placée sous la garantie de l'État, a été autorisée par la loi du 24 mai 1899 à étendre ses opérations aux risques prévus par la loi du 9 avril 1898 pour les accidents ayant entraîné la mort ou une incapacité de travail permanente absolue ou partielle. Elle ne couvre en aucun cas les frais et indemnités résultant de l 'incapacité temporaire. (2) Distinguer le louage de seruice par lequel l'ouvrier loue son travail pour un temps déterminé du louage d'industrie, où l'ouvrier loue son tra- vail et fournit parfois la matière pour un ouvrage déterminé, qui est pro- prement le travail à la pièce ou à la tâche. Bien que nombre d'ouvriers de filatures', bancbrocheuses, fileurs soient ré- munérés à la pièce et non au temps, l'article 1780 du Code civil leur est néanmoins applicable parce que la durée du contrat n'étant pas limitée à l'exécution d'une seule pièce, leur engagement n'est qu'un louage de ser- vices à temps. d'obtenir du juge des dommages-intérêts, si la rupture du contrat est intempestive, arbitraire ou injustifiée et lui occasionne un pré- judice. — 433 — Il en est ainsi, de par lu loi du i8 juillet 1901, lorsque l'ouvrier appelé à faire sa période d'exercices militaires dans la réserve ou dans la territoriale reçoit son congé pour ce motif d'absence légi- time et forcée. De même encore, lorsque l'ouvrier qui quitte de son plein gré son patron pour se mettre en grève n'observe pas le délai de prévenance en usage dans sa corporation ou stipulé dans les conventions. Cassation (Chambre des requêtes 18 mars 1902). Règlements d'ateliers. — Les clauses particulières du contrat de travail imposées à ses ouvriers par le patron dans l'intérêt de la bonne marche de son industrie, et relatives à la discipline intérieure, au mode et aux époques de paiement des salaires, au.x primes, aux amendes, aux retenues pour malfaçons, aux délais de congé, etc., sont dans la plupart des établissements industriels insérées dans des RÈGLEMENTS d'ateliers affichés dans les salles de travail. Ces obligations particulières ne lient les ouvriers que si ceux-ci en ont eu, dès leur entrée à l'atelier, ample et suffisante connaissance, qu'elles sont généralement observées, et qu'ils les ont constamment sous les yeux pendant le travail. On conçoit, en outre, que, pour être valables, elles ne doivent pas être contraires aux lois, comme serait, par exemple, la stipulation que la prime d'assurances-accidents sera supportée en tout ou en partie par les ouvriers ou que l'ouvrier renonce à tous dommages- intérêts au cas de congédiement spontané. En cas de contestation, c'est au patron de faire la preuve que l'ouvrier a pu, en temps utile, se rendre compte des devoirs que le règlement met à sa charge. Juridiction des Prud'hommes. — Les contestations d'ordre individuel entre patrons et ouvriers relatives au contrat de travail sont portées aux Conseils des Prud'hommes, institués dans chaque centre industriel un peu important, ou, à leur défaut, devant le Juge de paix du canton. Ces conseils composés de patrons et d'ouvriers ont pour objet de concilier les parties et, à défaut de conciliation, de juger le^difFérend. Maintes fois amendée et complétée depuis la loi du 18 mars 1806 qui instituait à Lyon le premier Conseil et la loi du is·'juin i 853, la législation des prud'hommes, encore bien imparfaite, aurait besoin d'être entièrement refondue. FILATURE DU COTON. 28 On trouvera plus loin la codification des lois et décrets sur la ma- tlère. - - Conciliation et arbitrage. — Conflits collectifs. — La 434 loi du 27 DÉCEMBRE 1892 relative à la Conciliation et l'Arbitrage en ma- tière de différends collectifs entre patrons et ouvriers, se propose d'éviter ou d'abréger les grèves, en dissipant les malentendus, en prévenant ou apaisant les conflits accidentels portant sur les condi- tions du travail. La tentative de conciliation, le recours à l'arbitrage sont faculta- tifs, la liberté de coalition reste entière ; même la sentence rendue par les arbitres ne s'impose au respect et à l'obéissance des parties gne par son autorité morale. Mais quoique dépourvue de sanction, la loi n'en a pas moins souvent pour effet de mettre promptement, par des discussions courtoises, un terme aux litiges naissants avant la surexcitation des esprits. Syndicats professionnels. — L'évolution économique qui a amené la concentration des capitaux et le développement de puis- santes sociétés financières et industrielles a eu également pour con- séquence une évolution ouvrière correspondante vers l'association professionnelle. La loi du 21 mars i884 qui sanctionne l'existence des syndicats professionnels en en faisant la base de l'organisation pacifique du travail, leur octroie la personnalité civile, une certaine capacité ju- ridique pour l'étude et la défense des intérêts économiques de la corporation. « Le fait de se concerter en vue de préparer une grève n'est plus un dé- !' lit. Cessent également d'être considérées comme des atteintes au libre « exercice de l'industrie et du travail, les amendes, défenses, proscriptions, (I interdictions prononcées par suite d'un plan concerté. « Mais demeure punissable aux termes des articles 4i4 et l\ib du Code (' pénal, quiconque, à l'aide de violences, voies de fait, menaces ou manœuvres frauduleuses, aura amené ou maintenu, tenté d'amener ou de maintenir une cessation concertée de travail, dans le but de forcer la h hausse ou la baisse des salaires ou de porter atteinte au libre exercice de l'industrie ou du travail. » (Cire. min. du ah août i88x.) Ainsi l^bus du droit, licite en soi, de grève ou de mise à l'index, peut servir de base à une action en dommages-intérêts contre le syndicat dont l'intervention, à l'ericontre d'un ouvrier ou d'un groupe d'ouvriers, a affecté le caractère d'une véritable atteinte à la liberté du travail (Cassation 22 juin 1892). Lois diverses. — Avant de clore cette rapide revue, nous signa lerons encore, à cause de l'intérêt qu'elles présentent, à des points de vue particuliers, les lois : — — Du 12 janvier 1896, relative à la saisie-arrêt des salaires; 435 Du 27 décembre iBgb, pour la protection des fonds déposés par les ouvriers et employés dans les caisses de retraites, de secours ou de prévoyance ; Du lei" avril 1898 sur les Sociétés de secours mutuels ; Du 3o novembre 1894, sur les habitations à bon marché ; Les Décrets du 10 août 1899 sur les conditions du travail, dans les marchés passés au nom de l'Etat, des départements et des com- muñes ; Et, enfin, la loi du 2 janvier 1902 sur la compétence en matière de contrats d'assurances (incendies et accidents) et de litiges aux- quels ils donnent lieu. Extraits des lois, décrets, arrêtés, en vigueur au fer février 1903, applicables à l'industrie de la fi- lature. Loi du 2 novembre 1892 —3o mars 1900. Loi du 9 septembre 1848 — 3o mars 1900. Décret du 28 mars 1902. Décret du i3 mai 1893 et Arrêté du 3i juillet 1894. Décret du i5 juillet 1898. Loi du 12 juin 1893. Décret du 10 mars 1894. Loi du 9 avril 1898 et Décret du 28 février 1899. Loi du 2 juillet 1890. Loi dû 27 décembre 1890. Loi du 18 juillet 1901. Lois sur les Conseils de Prud'hommes. Loi du 27 décembre 1892. Spécimen de Règlements d'ateliers. Spécimen de Statuts de caisse de secours en cas de maladie. Extrait de la loi du 2 novembre 1892 sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans — — les établissements industriels, modifiée par la loi 436 du 30 mars 1900. dispositions générales. age d'admission. durée du travail. Article i^f. — Le travail des enfants, des filles mineures et des femmes dans les usines, manufactures, mines, minières et carrières, chantiers, ateliers et leurs dépendances, de quelque nature que ce soit, publics ou privés, laïques ou religieux, même lorsque ces éta- blissements ont un caractère d'enseignement professionnel ou de bienfaisance, est soumis aux obligations déterminées par la présente loi. Toutes les dispositions de la présente loi s'appliquent aux étran- gers travaillant dans les établissements ci-dessus désignés. Sont exceptés les travaux effectués dans les établissements où ne sont employés que les membres de la famille sous l'autorité soit du père, soit de la mère, soit du tuteur. Néanmoins, si le travail s'y fait à l'aide de chaudière à vapeur ou de moteur mécanique, ou si l'industrie exercée est classée au nombre des établissements dangereux ou insalubres, l'inspecteur aura le droit de prescrire les mesures de sécurité et de salubrité à prendre, conformément aux articles 12, i3 et i4. Art. 2. — Les enfants ne peuvent être employés par les patrons ni être admis dans les établissements énumérés dans l'article i avant l'âge de treize ans révolus. "Toutefois, les enfants munis du certificat d'études primaires ins- titué par la loi du 28 mars 1882 peuvent être employés à partir de Tàge de douze ans. Aucun enfant âgé de moins de treize ans ne pourra être admis au travail dans les établissements ci-dessus visés, s'il n'est muni d'un certificat d'aptitude physique délivré, à titre gratuit, par l'un des médecins chargés de la surveillance du premier âge ou l'un des mé- decins inspecteurs des écoles, ou tout autre médecin chargé d'un service public, désigné par le Préfet. Cet examen sera contradictoire si les parents le réclament. Les inspecteurs du travail pourront toujours requérir un examen médical de tous les enfants au-dessous de seize ans, déjà admis dans les établissements susvisés, à l'effet de constater si le travail dont ils sont chargés excède leurs forces. Dans ce cas, les inspecteurs auront le droit d'exiger leur renvoi de l'établissement sur l'avis conforme de l'un des médecins désignés au paragraphe 3 du présent article et après examen contradictoire si les parents le réclament. les orphelinats et institutions de bienfaisance visés à l'arti- Dans de premier, et dans lesquels l'instruction primaire est donnée, l'en- seignement manuel ou professionnel, pour les enfants âgés de douze ans munis du certificat d'études primaires, ne pourra pâs dépasser trois heures par jour. Art. 3 (modifié par la loi du 30 mars 1900). — Les jeunes ou- ne vriers et ouvrières jusqu'à l'âge de dix-huit ans et les femmes peuvent être employés â un travail effectif de plus de ii heures par totale ne jour, coupées la durée par un ou plusieurs repos dont et pourra être inférieure à une heure pendant lesquels le travail sera interdit. Au bout de 2 ans à partir de la promulgation de la présente loi, la durée du travail sera réduite à lo heures et demie et, au bout d'une nouvelle période de deux années, à lo heures. Dans chaque établissement, sauf les usines â feu continu et les aux mêmes mines, minières ou carrières, les repos auront lieu heures pour toutes les personnes protégées par la présente loi, travail de nuit. — repos hebdomadaire. Art. 4 (modifié par la loi du 30 mars 1900). — Les enfants âgés de moins de dix-huit ans, les filles mineures et les femmes ne peu- vent être employés à aucun travail de nuit dans les établissements énumérés à l'article i®"". Tout travail entre heures du soir et 5 heures du matin est con- g sidéré comme travail de nuit. En cas de chômage résultant d'une interruption accidentelle ou de force majeure, l'interdiction ci-dessus peut, dans n'importe quelle industrie, être temporairement levée par l'inspecteur pour un délai déterminé. Art. 5. Les enfants âgés de moins de dix-huit ans et les — femmes de tout âge ne peuvent être employés dans les établisse- ments énumérés à l'article i®"^ plus de six jours par semaine, ni les jours de fêtes reconnues par la loi, même pour rangement d'atelier. Une affiche apposée dans les ateliers indiquera le jour adopté pour le repos hebdomadaire. Art. L'obligation du repos hebdomadaire et les restrictions 7. — relatives à la durée du travail peuvent être temporairement levées les travailleurs visés à l'article 5, par l'inspecteur divisionnaire, pour pour certaines industries à désigner par un règlement d'administra- tien publique. {Décret du i5 juillet i8g3 modifié, art. 5.) — — surveillance des enfants. 438 Art. 10. — Les Maires sont tenus de délivrer gratuitement aux père, mère, tuteur ou patron, un livret sur lequel sont portes les nom et prénoms des enfants des deux sexes âgés de moins de i8 ans, la date, le lieu de leur naissance ot leur domicile. Si l'enfant a moins de i3 ans, le livret devra mentionner qu'il est muni du certificat d'études primaires institué par la loi du 28 mars 1882. Les chefs d'industrie ou patron inscriront sur le livret la date de l'entrée dans l'atelier et celle de la sortie. Ils devront également tenir un registre sur lequel seront mentionnées toutes les indications insérées au présent article. Art. ii (modifié par la loi du 30 mars 1900). — Les patrons ou chefs d'industrie et loueurs de force motrice sont tenus de faire af- ficher dans chaque atelier les dispositions de la présente loi, les règlements d'administration publique relatifs à son exécution et con- cernant plus spécialement leur industrie, ainsi que les adresses et les noms des inspecteurs de la circonscription. Ils afficheront également les heures auxquelles commencera et finira le travail, ainsi que les heures et la durée des repos. Un du- plicata de cette affiche sera envoyé à l'inspecteur, un autre sera déposé á la mairie. Dans les établissements visés par la présente loi, autres que les usines à feu continu et les établissements qui seront déterminés par un règlement d'administration publique, l'organisation du travail par relais sera interdite pour les personnes protégées par les articles précédents. En cas d'organisation du travail par , postes ou équipes succès- sives, le travail de chaque équipe sera continu, sauf l'interruption pour le repos. hygiène et sécurité des travailleurs. Art. 12. — Les différents genres de travail présentant des causes de danger, ou excédant les forces, ou dangereux pour la moralité, qui seront interdits aux femmes, filles et enfants, seront déterminés par des règlements d'administration publique. (Décret du i3 mai 1893, art. I à i3.) Art. i3. — Les femmes, filles et enfants ne peuvent être cm- ployés dans des établissements insalubres ou dangereux, où l'ou- vrier est exposé à des manipulations ou à des émanations préjudi- ciables à sa santé, que sous les conditions spéciales déterminées - - par des règlements d'administration publique pour chacune de ces 439 catégories de travailleurs. (Décret du i3 mai 1898, art. i4, i5 et iG.) Art. il\. — Les établissements visés dans l'article et leurs dépendances doivent être tenus dans un état constant de propreté, convenablement éclairés et ventilés. Ils doivent présenter toutes les conditions de sécurité et de salubrité nécessaires à la santé du per- sonnel. Dans tout établissement contenant des appareils mécaniques, les roues, les courroies, les engrenages ou tout autre organe pouvant offrir une cause de danger, seront séparés des ouvriers de telle ma- nière que l'approche n'en soit possible (que pour les besoins du service. Les puits, trappes et ouvertures de descente doivent être clôturés. Art. i5. — Déclaration des accidents. — Remplacé par l'arti- de la loi du avril 1898 (voir cet article à sa place dans la- de II 9 dite loi). Art. 16. Les patrons ou chefs d'établissements doivent, en — outre, veiller au maintien des bonnes mœurs et à l'observation de la décence publique. inspection. ' Art. 20. — Les inspecteurs et inspectrices ont entrée dans tous les établissements visés par l'article i"; ¡Is peuvent se faire repré- senter le registre prescrit par l'article 10, les livrets, les règlements intérieurs et s'il y a lieu, le certificat d'aptitude physique mentionné à l'article 2. Les contraventions sont constatés par les procès-verbaux des ins- pecteurs et inspectrices, qui font foi jusqu'à preuve contraire. Ces procès-verbaux sont dressés en double exemplaire, dont l'un est envoyé au Préfet du département eit l'autre déposé au Parquet. Les dispositions ci-dessus ne dérogent point aux règles du droit quant à la constatation et à la poursuite des infractions à commun, la présente loi. Art. Les inspecteurs ont pour mission, en dehors de la 21. — surveillance qui leur est confiée, d'établir la statistique des condi- tions du travail industriel dans la région qu'ils sont chargés de sur- veiller. Un rapport d'ensemble résumant ces communications sera publié tous les ans par les soins du Ministre du Commerce et de l'Industrie. 44o — PÉNALITÉS. Art. 26. — Les manufacturiers, directeurs ou gérants d'établis- sements visés dans la présente loi, qui auront contrevenu aux pres- criptions de ladite loi et des règlements d'administration publique relatifs à son exécution, seront poursuivis devant le tribunal de simple police et passibles d'une amende de 5 à i5 francs. L'amende sera appliquée autant de fois qu'il y aura de personnes employées dans les conditions contraires à la présente loi. Toutefois, la peine ne sera pas applicable si l'infraction à la loi a été le résultat d'une erreur provenant de la production d'actes de naissance, livrets ou certificats contenant de fausses énonciations ou délivrés pour une autre personne. Les chefs d'industrie seront civilement responsables des condam- nations prononcées contre leurs directeurs ou gérants. Art. 27. — En cas de récidive, le contrevenant sera poursuivi devant le tribunal correctionnel et puni d'une amende de 16 à 100 francs. Il y a récidive lorsque, dans douze mois antérieurs au fait pour- suivi, le contrevenant a déjà subi une condamnation pour une con- travention identique. En cas de pluralité de contraventions entraînant ces peines de la récidive, l'amende sera appliquée autant de fois qu'il aura été relevé de nouvelles contraventions. Les tribunaux correctionnels pourront appliquer les dispositions de l'article 463 du Code pénal sur les circonstances atténuantes, sans qu'en aucun cas l'amende, pour chaque contravention, puisse être inférieure à 5 francs. Art. 28. — L'affichage du jugement peut, suivant les circons- tances et en cas de récidive seulement, être ordonné par le tribunal de police correctionnelle. Le tribunal peut également ordonner, dans le même cas, l'inser- tion du jugement aux frais du contrevenant dans un ou plusieurs journaux du département. Art. 29. — Est puni d'une amende de 100 à 5oo francs, quicon- que aura mis obstacle à l'accomplissement des devoirs d'un inspec- teur. En cas de récidive, l'amende sera portée de 5oo à i 000 francs. L'article 463 du Code pénal est applicable aux condamnations prononcées en vertu de cet article. - 44i - Extrait du décret-loi du 9 septembre 1848, modifié par la loi du 30 mars 1900, relatif aux heures de travail dans les manufactures et usines. (On entend par manufactures et usines les établissements dési- gnés par la loi du 22 mars i84i voir ci-dessus au chapitre « His- torique ».) Article complété par la loi du 3o mars 1900. — La journée de l'ouvrier dans les manufactures et usines ne pourra excéder 12 heures de travail effectif. Toutefois, dans les établissements énumérés dans l'article i" de la loi du .2 novembre 1892 qui emploient dans les mêmes locaux des hommes adultes et des personnes visées par ladite loi, la journée de ces ouvriers ne pourra excéder 11 heures de travail effectif. Dans le cas du paragraphe précédent, au bout de deux ans à par- tir de la promulgation de la présente loi, la journée sera réduite à 10 heures et demie, et, au bout d'une nouvelle période de deux ans, à 10 heures. Art. 2. — Des règlements d'administration publique (Décret du 28 mars 1902) détermineront les exceptions qu'il sera nécessaire d'apporter à cette disposition générale, à raison de la nature des industries ou des causes de force majeure. Art 4- — . Tout chef de manufacture ou usine qui contreviendra au présent décret et aux règlements d'administration publique pro- mulgués en exécution de l'article 2 sera puni d'une amende de 5 à 100 francs. Les contraventions donneront lieu à autant d'amendes qu'il y aura d'ouvriers indûment employés, sans que ces amendes réunies puis- sent s'élever au-dessus de i 000 francs. Art — . 5. L'article 463 du Code pénal pourra toujours être ap- pli qué. Extrait du décret du 28 mars 1902 sur la durée du travail effectif journalier des ouvriers adultes. A rticle ler. — La durée du travail effectif journalier des ouvriers adultes peut, pour les travaux désignés au tableau suivant et con- formément à ses indications, être élevée au-dessus des limites res- peclivement fixées par l'article i®"" de la loi du 9 septembre 1848, en ce qui concerne les établissements ou parties d'établissements in- dustriels n'employant dans les mêmes locaux quedes hommes adultes, et par l'article 2 de la loi du 3o — — mars 1900, en ce qui concerne les 442 établissements ou parties d'établissements industriels employant dans les mêmes locaux des hommes adultes et des enfants, des filles mineures ou des femmes : Art. 2. — Les facultés d'augmentation de la durée du travail journalier accordées pour les enfants, les filles mineures et les LIMITE D'AUGMENTATION femmes, en vertu de la loi du 2 novembre DÉSIGNATION D18E92S, s'appliquent de plein droit aux ouvriers adultes employés dans les mêmTeRs AlocVauAx.UX. de durée Art. 3. — Tout chef d'établissement qui veut user des facultés prévues aux articles DU précédents est tenu de faire connaître TRAVAID EFFECTIF préala- JOURNALIER. blement à l'inspecteur du travail la nature de la dérogation, le nombre d'ouvriers pour lesquels la durée du travail journalier sera augmentée, les heures de de l'ensemble du 10 personnT travail et de repos de ces ouvriers, celles elradevl'aétailblisdseemsent met élescajounrsiciens et des auxquels Une beure et demie au delà de la 11- s'applique l'augmcehnatautioinf.euCorpsie dee mcept laoviyséssera aauffichéseedravnsice des mite assignée au travail général de l'é- l'établissement. machines motrices. tablissement deux heures le lendemain Si cette augmentation est motivée par les travaux ; urgents pré- vus au paragraphe 6 du même tableau annexé à l'article l*"", l'avis de tout jour de chômage. doit être envoyé paCr oexTprèrsaovuapuarxtéulégrriajmemnetsà ld'inospnecttelu'er xduécution Faculté illimitée pendant un jour au travail. Si la facimultémréécladmiéaetene elusi tpanraéîtcepass sjuastiirfieée, celui-ci choix de l'industriel les autres en avisera l'indunstriel. pour préve- ; jours, ir des accidents imminents, organiser deux heures au delà de la limite il.xée des mesures de sauvetage, ou réparer par l'article if-, paragraphe lor, de la loi des accidents survenus au matériel, du 9 septembre 1848. aux installations ou aux bâtiments de l'établissement. Extrait du Décret du 13 mai 1893. - - Art. i". — Il est interdit d'employer les enfants au-dessous de 443 dix-huit ans, les filles mineures et les femmes au graissage, au nettoyage, à la visite ou à la réparation des machines ou mécanis- mes en marche. Art. 2. — Il est interdit d'employer les enfants au-dessous de dix-huit ans, les filles mineures et les femmes dans les ateliers où se trouvent des machines actionnées à la main ou par un moteur mécanique, dont les parties dangereuses ne sont point couvertes de couvre-engrenages, garde-mains et autres organes protecteurs. Art. 5. — Les enfants au-dessous de i6 ans ne peuvent travailler aux scies circulâmes ou aux scies à ruban. Art. 6. — Les enfants au-dessous de i6 ans ne peuvent être em- ployés au travail des cisailles et autres lames tranchantes mécaniques. Art. 8. — 11 est interdit de préposer des enfants au-dessous de i6 ans au service des robinets à vapeur. Art. 10. — Il est interdit d'employer des enfants de moins de i6 ans à des travaux exécutés à l'aide d'échafaudages volants pour la réfection ou le nettoyage des maisons. Art. ii. — Les jeunes ouvriers ou ouvrières au-dessous de iSans employés dans l'industrie ne peuvent porter, tant á l'intérieur qu'à l'extérieur des manufactures, usines, ateliers et chantiers, des far- deaux d'un poids supérieur aux suivants : Garçons au-dessous de i4 ans lo kilogr. Garçons de i4 à i8 ans i5 — Ouvrières au-dessous de iG ans .5 — . Ouvrières de i6 à i8 ans lo — • Arrêtés ministériels des 31 juillet 1894 et 27 mai 1902 sur l'application de l'article 11. La limite supérieure de la charge qui peut être traînée ou poussée par les jeunes ouvriers et ouvrières au-dessous de i8 ans, tant à l'intérieur des établissements industriels que sur la voie publique, est fixée ainsi qu'il suit, véhicule compris : 1° Wagonnet circulant sur voie ferrée : Garçons au-dessous de i4 ans 3co kilogr. Garçons de i4 à i8 — ans 5oo Ouvrières au-dessous de i6 ans i5o kilogr. Ouvrières de lO à i8 ans 3oo — 2° Brouettes : - - Garçons de i4 à i8 444 ans 4o — 3° Voitures à trois ou quatre roues, dites « placieres, pousseuses, pousse à main » : Garçons au-dessous de i4 ans 35 kilogr. Garçons de lí^ à i8 ans (io — Ouvrières au-dessous de lO ans 35 — Ouvrières de iC à i8 ans 5o — 4° Charrettes à bras, dites « baquets, brancards, cbarretons, voi- tures à bras, etc. » : Garçons de i4 à i8 ans i3o kilogr. 5° Tricycles-porteurs : Garçons de iC à i8 ans 75 kilogr. Extrait du décret du 15 juillet 1893 modifié et complété par le décret du 24 février 1898. Art. 5. — Les industries pour lesquelles l'obligation du repos hebdomadaire et les restrictions relatives à la durée du travail pour- ront être temporairement levées par l'inspecteur divisionnaire, pour les enfants âgés de moins de i8 ans et les femmes de tout âge, sont les suivantes : Filature, retordage de fds crêpés, bouclés et à boutons, des fils moulinés et multicolores. Blanchissage, teinture et impression des fils de laine, de coton et de soie destinés au tissage des étoffes de nouveautés. Art 6. — . Dans les cas prévus à l'article 5, une copie de l'auto- risation sera affichée dans un endroit apparent des ateliers et y res- tera apposée pendant toute la durée de la dérogation. Nota — . Pour les renseignements à fournir dans la demande d'autorisation, voir ci-dessus l'article 3 du décret du 28 mars 1902. — 44o — Loi du 12 juin 1893 concernant l'hygiène et la sécu- rité des travailleurs dans les établissements in- dustriels. Article premier — . Sont soumis aux dispositions de la présente loi les manufactures, fabriques, usines, chantiers, ateliers de tout genre et leurs dépendances. Sont seuls exceptés les établissements où ne sont employés que les membres de la famille sous l'autorité, soit du père, soit de la mère, soit du tuteur. Néanmoins, si le travail s'y fait à l'aide de chaudière à vapeur ou de nombre moteur mécanique, ou si l'industrie exercée est classée au le des établissements dangereux ou insalubres, l'inspecteur aura droit de prescrire les mesures de sécurité et de salubrité à prendre conformément aux dispositions de la présente loi. Art. 2. — Les établissements visés à l'article i®*" doivent être tenus dans un état constant de propreté et présenter les conditions d'hygiène et de salubrité nécessaires à la santé du personnel. Ils doivent être aménagés de manière à garantir la sécurité des travailleurs. Dans tout établissement fonctionnant par des appareils mécaniques, les roues, les courroies, les engrenages ou tout autre offrir une cause de danger seront séparés des ou- organe pouvant vriers, de telle manière que l'approche n'en soit possible que pour les besoins du service. Les puits, trappes et ouvertures doivent être clôturés. Les machines, mécanismes, appareils de transmission, outils et doivent être installés et tenus dans les meilleures conditions engins possibles de sécurité. Les dispositions qui précèdent sont applicables au.x théâtres, cir- magasins et autres établissements similaires où il est fait ques, emploi d'appareils mécaniques. Art . 3. — Des règlements d'administration publique, rendus après avis du Comité consultatif des arts et manufactures, détermi- neront : 1° Dans les trois mois de la promulgation de la présente loi, les mesures générales de protection et de salubrité applicables à tous les établissements assujettis, notamment en ce qui concerne l'éclai- rage, l'aération ou la ventilation, les eaux potables, les fosses d'ai- sauces, l'évacuation des poussières et vapeurs, les précautions á prendre contre les incendies, etc. ; 2° Au fur et à mesure des nécessités constatées, les prescriptions particulières relatives soit à certaines industries, soit à certains modes de travail. Art. 4- — Les inspecteurs du travail sont d'assurer - - l'exécution chargés de la présente loi et des ils règlements qui y sont entrée prévus; 446 ont dans les établissements spécifiés à l'article i^'" et au dernier paragraphe de l'article 2, à l'eiTet de à la surveil- lance procéder et aux enquêtes dont ils sont chargés. Art. 5. — Les contraventions sont constatées les verbaux par des procès- inspecteurs, qui font foi jusqu'à preuve contraire. Les procès-verbaux sont dressés en double exemplaire, dont l'un est envoyé au préfet du département et l'autre Les envoyé au dispositions parquet. ci-dessus ne dérogent point aux règles du droit commun quant à la constatation et à la commises poursuite des infractions à la présente loi. Art 6. — . Toutefois, en ce qui concerne l'application des ments d'administration règle- publique prévus par l'article 3 ci-dessus, les inspecteurs, avant de dresser procès-verbal, mettront les chefs d'in- dustrie en demeure de se conformer aux prescriptions dudit ment. règle- Cette mise en demeure sera faite par écrit sur le l'usine elle registre de ; sera datée et signée, indiquera les contraventions re- levées et fixera un délai à l'expiration duquel ces contraventions devront avoir disparu. Ce délai ne sera jamais inférieur à un mois. Dans les quinze jours qui suivent cette mise en demeure, le chef d'industrie adresse, s'il le juge convenable, une réclamation au- Ministre du commerce et de l'industrie. Ce dernier l'obéissance peut, lorsque à la mise en demeure nécessite des transformations importantes portant sur le gros œuvre de l'usine, après avis con- forme du comité des arts et manufactures, accorder à l'industriel un délai dont la durée, dans tous les cas, ne dix- huit dépassera mois. jamais Notification de la décision est faite à l'industriel dans la forme administrative ; avis en est donné à l'inspecteur. Art. 7. — Les chefs d'industrie, directeurs, gérants ou qui auront préposés, contrevenu aux dispositions de la présente loi et des rè- glements d'administration publique relatifs à son exécution seront poursuivis devant le tribunal de simple police et de punis d'une amende cinq à quinze francs (5 à i5 fr.). L'amende sera appliquée autant de fois qu'il y aura de contraventions distinctes constatées le procès-verbal, par sans toutefois que le chiffre total des amendes excéder deux puisse cents francs (200 fr.). Le jugement fixera, en outre, le délai dans lequel seront e.xécutés les travaux de sécurité et de salubrité imposés par la loi. Les chefs d'industrie sont civilement responsables des condamna- tions prononcées contre leurs directeurs, gérants ou préposés. Art. 8. — Si, après une condamnation prononcée en vertu de - - l'artiele précédent, les mesures de sécurité ou de salubrité imposées 447 par la présente loi ou par les règlements d'administration publique n'ont pas été exécutées dans le délai fixé par le jugement qui a pro- noncé la condamnation, l'affaire est, sur un nouveau procès-verbal, portée devant le tribuna correctionnel, qui peut, après une non- velle mise en demeure restée sans résultat, ordonner la fermeture de l'établissement. Le jugement sera susceptible d'appel ; la cour statuera d'urgence. Art . g. — En cas de récidive, le contrevenant sera poursuivi devant le tribunal correctionnel et puni d'une amende de cinquante à cinq cents francs (5o à 5oo fr.) sans que la totalité des amendes puisse excéder deux mille francs (2,000 fr.). Il y a récidive lorsque le contrevenant a été frappé, dans les douze mois qui ont précédé le fait qui est l'objet de la poursuite, d'une première condamnation pour infraction à la présente loi ou aux règlements d'administration publique relatifs á son exécution. Art. 10. — Les inspecteurs devront fournir, chaque année, des rapports circonstanciés sur l'application de la présente loi dans toute l'étendue de leurs circonscriptions. Ces rapports mentionneront les accidents dont les ouvriers auront été victimes et leurs causes. Ils contiendront les propositions relatives aux prescriptions nouvelles qui seraient de nature à mieux assurer la sécurité du travail. Un rapport d'ensemble, résumant ces communications, sera publié tous les ans par les soins du Ministre du commerce et de l'industrie. Art. ii. — Déclaration des accidents. (Abrogé par l'article 11 de la loi du 9 avril 1898.) Art 12. — . Seront punis d'une amende de cent à cinq cents francs (100 à 5oo fr.), et, en cas de récidive, de cinq cents à mille francs (5oo à 1 ,000 fr.), tous ceux qui auront mis obstacle à l'accomplisse- ment des devoirs d'un inspecteur. Les dispositions du Code pénal qui prévoient et répriment les actes de résistance, les outrages et les violences contre les officiers de la police judiciaire sont, en outre, applicables à ceux qui se ren- dront coupables de faits de même nature à l'égard des inspecteurs. Art. i 3. — 11 n'est rien innové quant à la surveillance des appa- reils à vapeur. (Décret du 3o avril 1880.) Art . 14. — L'article 363 du Code pénal est applicable aux con- damnations prononcées en vertu de la présente loi. Décret du 10 mars 1894 complété portant règlement d'administration publique pour l'application de la loi du 12 juin 1893, en ce qui concerne les mesures d'hygiène, de salubrité et de protection à prendre dans les manufactures, fabriques, usines, chan- tiers et ateliers de tous genres. Article premier — . Les emplacements affectés au travail dans les manufactures, fabriques, usines, chantiers, ateliers de tous genres et leurs dépendances seront tenus en état constant de propreté. Le sol sera nettoyé à fond au moins une fois par jour avant l'ouverture ou après la clôture du travail, mais jamais pendant le travail. Ce nettoyage sera fait soit par un lavage, soit à l'aide de brosses ou de linges humides, si les conditions de l'industrie ou la nature du revê- tement du sol s'opposent au lavage. Les murs et les plafonds seront l'objet de fréquents nettoyages; les enduits seront refaits toutes les fois qu'il sera nécessaire. Art . 3. — L'atmosphère des ateliers et de tous les autres locaux affectés au travail sera tenue constamment â l'abri de toute émana- tion provenant d'égouts, fossés, puisards, fosses d'aisances ou de toute autre source d'infection. Dans les établissements qui déverseront les eaux résiduaires ou de lavage dans un égout public ou privé, toute communication entre 'égout et l'établissement sera munie d'un intercepteur hydraulique fréquemment nettoyé et abondamment lavé au moins une fois par jour. Les travaux dans les puits, conduites de gaz, canaux de fumée, fosses d'aisances, cuves ou appareils quelconques pouvant contenir dœ gaz délétères ne seront entrepris qu'après que l'atmosphère ai^ été assainie par une ventilation efficace. Les ouvriers appelés à trdfailler dans ces conditions seront attachés par une ceinture de sûreté. Art. 4* — Les cabinets d'aisances ne devront pas communiquer directement avec les locaux fermés où sex ont employés les ouvriers; ils seront éclairés et aménagés de manière à ne dégager aucune odeur. Le sol et les parois seront en matériaux imperméables, leS peintures seront d'un ton clair. Il y aura au moins un cabinet pour cinquante personnes et des urinoirs en nombre suffisant. Aucun puits absorbant, aucune disposition analogue ne pourra être établie qu'avec l'autorisation de l'administration supérieure et dans les conditions qu'elle aura prescrites. - - Aht. 5. — Les locaux fermés affectés au travail ne seront jamais 449 encombrés; le cube d'air par ouvrier ne pourra être inférieur à six mètres cubes. Ils seront largement aérés et, en hiver, convenablement chauffés. Ces locaux, leurs dépendances et notamment les passages et esca- liers, seront convenablement éclairés. Art. 6. — Les poussières ainsi que les gaz incommodes,, insa- lubres ou toxiques seront évacués directement au dehors de l'atelier au fur et à mesure de leur production. Pour les buées, vapeurs, gaz, poussières légères, il sera installé des hottes avec cheminées d'appel ou tout autre appareil d'élimina- tion efficace. Pour les poussières déterminées par les meules, les batteurs, les broyeurs et tous autres appareils mécaniques, il sera installé, autour des appareils, des tambours en communication avec une ventilation aspirante énergique. L'air des ateliers sera renouvelé de façon à rester dans l'état de pnreté nécessaire à la santé des ouvriers. Art. 8. — Les ouvriers ne devront point prendre leurs repas dans les ateliers ni dans aucun local affecté au travail. Les patrons mettront à la disposition de leur personnel les moyens d'assurer la propreté individuelle, vestiaires avec lavabos, ainsi que l'eau de bonne qualité pour la boisson. Art — . g. Pendant les interruptions de travail pour les rep.as, les ateliers seront évacués et l'air en sera entièrement renouvelé. Art. 10. — Les moteurs à vapeur, à gaz, les moteurs électriques, les roues hydrauliques, les turbines ne seront accessibles qu'aux ouvriers affectés à leur surveillance. Ils seront isolés par des cloi- sons ou barrières de protection. Les passages entre les machines, mécanismes, outils mus paf ces moteurs auront une largeur d'au moins quatre-vingts centimètres ; le sol des intervalles sera nivelé. Les escaliers seront solides et munis de fortes rampes. Les puits, trappes, cuves, bassins, réservoirs de liquides corrosifs ou chauds seront pourvus de solides barrières ou garde-corps. Les échafaudages seront munis sur toutes leurs faces de garde- corps de quatre-vingt-dix centimètres de haut. Art . ii. — Les monte-charges, ascenseurs, élévateurs seront guidés et disposés de manière que la voie de la cage de monte- PILATURK DU COTOK. 29 [\Ò0 charge et des contre-poids soit fermée; que la fermeture du <à l'entrée puits des divers étages ou galeries s'effectue automatiquement; que rien ne puisse tomber du monte-charge dans le puits. Pour les monte-charges destinés à transporter le personnel, la charge devra être calculée au tiers de la 7^ansport charge admise pour le des marchandises, et les monte-charges seront freins, pourvus de chapeaux, parachutes ou autres appareils préservateurs. Art — . 12. Toutes les pièces saillantes mobiles et autres parties dangereuses des machines et notamment les bielles, roues, volants, les courroies et les câbles, les engrenages, les cylindres et cônes de friction ou tous autres organes de transmission qui seraient reconnus dangereux seront munis de dispositifs protecteurs, tels chéneaux que gaines et de bois ou de fer, tambours pour les courroies et les bielles, ou de couvre-engrenage, garde-mains, grillages. Les machines-outils à instruments tranchants tournant à grande vitesse, telles que machines à scier, fraiser, raboter, découper, hacher, les cisailles, coupe-chiflbns et autres engins semblables seront disposés de telle sorte que les ouvriers ne puissent, de leur poste de travail, toucher involontairement les instruments tran- chants. Sauf en cas d'arrêt du moteur, le maniement des courroies sera toujours fait par le moyen de systèmes tels que monte-courroie, porte-courroie évitant l'emploi direct de la main. On devra prendre autant que possible des dispositions telles qu'aucun ouvrier ne soit habituellement occupé <à un travail quel- conque dans le plan de rotation ou aux abords immédiats d'un volant, d'une meule ou de tout autre engin pesant et tournant à grande vitesse. Art. i 3. — La mise en train et l'arrêt des machines devront être toujours précédés d'un signal convenu. Art. i[\. — L'appareil d'arrêt des machines motrices sera tou- jours placé sous la main des conducteurs qui dirigent ces machines. Les contremaîtres ou chefs d'atelier, les conducteurs de machines- outils, métiers, etc., auront à leur portée le moyen de demander l'arrêt des moteurs. Chaque machine-outil, métier, etc., sera en outre installé et entretenu de manière à pouvoir être isolé par son conducteur de la commande qui l'actionne. Art. i5. — Des dispositifs de sûreté devront être installés dans la mesure du possible pour le nettoyage et le graissage des trans- missions ou mécanismes en marche. En cas de réparation d'un organe mécanique arrêt devra quelconque, son être assuré par un calage convenable de l'embrayage ou — 45I — du volant ; il en sera de même pour les opérations de nettoyage qui exigent l'arrêt des organes mécaniques. Art. i6. — Les sorties des ateliers sur les cours, vestibules, escaliers et autres dépendances intérieures de l'usine doivent être munies de portes s'ouvrant du dedans en dehors. Ces sorties seront assez nombreuses pour permettre l'évacuation rapide de l'atelier ; elles seront toujours libres et ne devront jamais être encombrées de marchandises, de matières en dépôt ni d'objets quelconques. Le nombre des escaliers sera calculé de manière que l'évacuation de tous les étages d'un corps de bâtiment contenant des ateliers puisse se faire immédiatement. Dans les ateliers occupant plusieurs étages, la construction d'un escalier extérieur incombustible pourra, si la sécurité l'exige, être prescrite par une décision du ministre du commerce, après avis du comité des arts et manufactures. Les récipients pour l'huile ou le pétrole servant à l'éclairage seront placés dans des locaux séparés et jamais au voisinage des escaliers. Art. 17. — Les machines-dynamos devront être isolées électri- quement. Elles ne seront jamais placées dans un atelier où des corps explosifs, des gaz détonants ou des poussières inflammables se ma- nient ou se produisent. Les conducteurs placés en plein air pourront rester nus ; dans ce cas, ils devront être portés par des isolateurs de porcelaine ou de verre ; ils seront écartés des masses métalliques, telles que gouttières, tuyaux de descente, etc. A l'intérieur des ateliers, les conducteurs nus destinés à des prises de courant sur leur parcours seront écartés des murs, hors de la portée de la main et convenablement isolés. Les autres conducteurs seront protégés par des enveloppes iso- lantes. Toutes précautions seront prises pour éviter réchauffement des conducteurs à l'aide de coupe-circuits et autres 'dispositifs analogues. Art. 18. — Les ouvriers et ouvrières qui ont à se tenir près des machines devront porter des vêtements ajustés et non flottants. Loi du 9 avril 1898 modifiée par la loi du 22 mars 1902 concernant les responsabilités des accidents — 452 — dont les ouvriers sont victimes dans leur travail. Titre premier. — Indemnités en cas d'accidents. Article premier — . Les accidents survenus par le fait du travail, ou à roccasion du travail, aux ouvriers et employés occupés dans l'industrie du bâtiment, les usines, manufactures, chantiers, les en- treprises de transport par terre et par eau, de chargement et de dé- chargement, les magasins publics, mines, minières, carrières et, en outre, dans toute exploitation ou partie d'exploitation dans laquelle sont fabriquées ou misés en œuvre des matières explosives, ou dans laquelle il est fait usage d'une machine mue par une force autre que celle de l'homme ou des animaux, donnent droit, au profit de la victime ou de ses représentants, à une indemnité à la charge du chef d'entreprise, à la condition que l'interruption de travail ait duré plus de quatre jours. Les ouvriers qui travaillent seuls d'ordinaire ne pourront être assujettis à la présente loi par le fait de la collaboration accidentelle d'un ou de plusieurs de leurs camarades. Art. 2. — Les ouvriers et employés désignés à l'article précédent ne peuvent se prévaloir, à raison des accidents dont ils sont vie- times dans leur travail, d'aucunes dispositions autres que celles de la présente loi. Ceux dont le salaire annuel dépasse deux mille quatre cents francs (2,400 fr.) ne bénéficient de ces dispositions que jusqu'à concur- rence de cette somme. Pour le surplus, ils n'ont droit qu'au quart des rentes ou indemnités stipulées à l'article 3, à moins de conven- tions contraires élevant le chiffre de la quotité. Art . 3. — Dans les cas prévus à l'article i^r, l'ouvrier ou l'em- ployé a droit : Pour l'incapacité absolue et permanente, à une rente égale aux deux tiers de son salaire annuel ; Pour l'incapacité partielle et permanente, à une rente égale à la moitié de la réduction que l'accident aura fait subir au salaire; Pour l'incapacité temporaire, à une indemnité journalière à moitié égale la du salaire touché au moment de l'accident, si cité de travail l'incapa- a duré plus de quatre jours et à partir du cinquième jour- Lorsque l'accident est suivi de mort, une pension est servie aux personnes ci-après désignées à partir du décès, dans les conditions suivantes : A. Une rente viagère égale à 20 p. 100 du salaire annuel de la — — victime pour le conjoint survivant non divorcé ou séparé de corps, 453 à la condition que le mariage ait été contracté antérieurement à l'accident. En eas de nouveau mariage, le conjoint cesse d'avoir droit à la rente mentionnée ci-dessus; il lui sera alloué, dans ce cas, le triple de cette rente á titre d'indemnité totale. B. Pour les enfants, légitimes ou naturels, reconnus avant l'acci- dent, orphelins de père ou de mère, âgés de moins de seize ans, une rente calculée sur le salaire annuel de la victime à raison de 15 p. 100 de ce salaire s'il n'y a qu'un enfant, de 26 p. 100 s'il y en a deux, de 35 p. 100 s'il y en a trois et l\o p. 100 s'il y en a quatre ou un plus grand nombre. Pour les enfants, orphelins de père et de mère, la rente est portée pour chacun d'eux à 20 p. 100 du salaire. L'ensemble de ces rentes ne peut, dans le premier cas, dépasser 4o p. 100 du salaire ni 60 p. 100 dans le second. G. Si la victime n'a ni conjoint ni enfant dans les termes des pa- ragraphes A et B, chacun des ascendants et descendants qui étaient à sa charge recevra une rente viagère pour les ascendants et payable jusqu'à seize ans pour les descendants. Cette rente sera égale à 10 p. 100 du salaire annuel de la victime, sans que le mon- tant total des rentes ainsi allouées puisse dépasser 3o p. 100. Chacune des rentes prévues par le paragraphe C est, le cas échéant, réduite proportionnellement. Les rentes constituées en vertu de la présente loi sont payables par trimestre; elles sont incessibles et insaisissables. Les ouvriers étrangers, victimes d'accidents qui cesseront de ré- sider sur le territoire français recevront, pour toute indemnité, un capital égal à trois fois la rente qui leur avait été allouée. Les représentants d'un ouvrier étranger ne recevront aucune in- demnité si, au moment de l'accident, ils ne résidaient pas sur le territoire français. Art. 4- — Le chef d'entreprise supporte en outre les frais médi- eaux et pharmaceutiques et les frais funéraires. Ces derniers sont évalués à la somme de cent francs (100 fr.) au maximum. Quant aux frais médicaux et pharmaceutiques, si la victime a fait choix elle-même de son médecin, le chef d'entreprise ne peut être tenu que jusqu'à concurrence de la somme fixée par le juge de paix du canton, conformément aux tarifs adoptés dans chaque départe- ment pour l'assistance médicale gratuite. Art. 5. — Les chefs d'entreprise peuvent se décharger pendant les trente, soixante ou quatre-vingt-dix premiers jours à partir de l'accident, de l'obligation de payer aux victimes les frais de maladie et l'indemnité — - temporaire, ou une partie seulement de cette indem- 454 nité, comme il est spécifié ci-après, s'ils justifient ; 1° Qu'ils ont affilié leurs ouvriers à des sociétés de secours mu- tuels et pris à leur charge une quote-part de la cotisation qui aura été déterminée d'un commun accord, et en se conformant aux statuts types approuvés par le Ministre compétent, mais qui ne devra pas être inférieure au tiers de cette cotisation. (^Arrêté du i6 mai i 8qq relatifauœ statuts types à insérer dans les statuts des sociétés de secours mutuelsi) 2° Que ces sociétés assurent à leurs membres, en cas de blessures, pendant trente, soixante ou quatre-vingt-dix jours, les soins médi- eaux et pharmaceutiques et une indemnité journalière. Si l'indemnité journalière servie par la société est inférieure à la moitié du salaire quotidien de la victime, le chef d'entreprise est tenu de lui verser la différence. Art 7. — . Indépendamment de l'action résultant de la présente loi, la victime ou ses représentants conservent, contre les auteurs de l'accident autres que le patron ou ses ouvriers et préposés, le droit de réclamer la réparation du préjudice causé, conformément aux règles du droit commun. L'indemnité qui leur sera allouée exonérera à due concurrence le chef d'entreprise des obligations mises à sa charge. Dans le cas où l'accident a entraîné une incapacité permanente ou la mort, cette indemnité devra être attribuée sous forme de rentes servies par la Caisse nationale des retraites. En outre de cette allocation sous forme de rente, le tiers reconnu responsable pourra être condamné, soit envers la victime, soit envers le chef de l'entreprise, si celui-ci intervient dans l'instance, au payement des autres indemnités et frais prévus aux articles 3 et 4 ci-dessus. Cette action contre les tiers responsables pourra même être exercée par le chef d'entreprise, à ses risques et périls, aux lieu et place de la victime ou de ses ayants droit, si ceux-ci négligent d'en faire usage. Art . 8. — Le salaire qui servira de base à la fixation de l'indem- nité allouée à l'ouvrier âgé de moins de seize ans ou à l'apprenti victime d'un accident ne sera pas inférieur au salaire le plus bas des ouvriers valides de la même catégorie occupés dans l'entreprise. Toutefois, dans le cas d'incapacité temporaire, l'indemnité de l'ouvrier âgé de moins de seize ans ne pourra pas dépasser le mon- tant de son salaire. Art. (). — Lors du règlement définitif de la rente viagère, après le délai de revision prévu à l'article 19, la victime peut demander que le quart au plus du capital nécessaire à l'établissement de cette •— — rente, calculé d'après les tarifs dressés pour les victimes d'accidents 455 par la Caisse des retraites pour la vieillesse, lui soit attribué en espèces. Elle peut aussi demander que ce capital, ou ce capital réduit du quart au plus comme il vient d'être dit, serve à constituer sur sa tète une rente viagère réversible, pour moitié au plus, sur la tête de son conjoint. Dans ce cas, la rente viagère sera diminuée de façon qu'il ne résulte de la réversibilité aucune augmentation de charges pour le chef d'entreprise. Le tribunal, en chambre du conseil, statuera sur ces demandes. Art. 10. — Le salaire servant de base à la fixation de rentes s'entend, pour l'ouvrier occupé dans l'entreprise pendant les douze mois écoulés avant l'accident, de la rémunération effective qui lui a été allouée pendant ce temps, soit en argent, soit en nature. Pour les omTfiers occupés pendant moins de douze mois avant l'accident, il doit s'entendre de la rémunération effective qu'ils ont reçue depuis leur entrée dans l'entreprise augmentée de la rémuné- ration moyenne qu'ont reçue, pendant la période nécessaire pour compléter les douze mois, les ouvriers de la même catégorie. Si le travail n'est pas continu, le salaire annuel est calculé tant d'après la rémunération reçue pendant la période d'activité que d'après le gain de l'ouvrier pendant le reste de l'année. Titre IL — Déclaration des accidents et enquête. Art. ii. — Tout accident ayant occasionné une incapacité de tra- vail, doit être déclaré dans les quarante-huit heures, non compris les dimanches et jours fériés, par le chef d'entreprise ou ses prépo- sés, au maire de la commune qui en dresse procès-verbal et en délivre immédiatement récépissé. La déclaration et le procès-verbal doivent indiquer dans la forme réglée par décret, les nom, qualité et adresse du chef d'entreprise, le lieu précis, l'heure et la nature de l'accident, les circonstances dans lesquelles il s'est produit, la nature des blessures, les noms et adresses des témoins. Dans les quatre jours qui suivent l'accident, si la victime n'a pas repris son travail, le chef d'entreprise doit déposer à la mairie, qui lui en délivre immédiatement récépissé, un certificat de médecin indiquant l'état de la victime, les suites probables de l'accident et l'époque à laquelle il sera possible d'en connaître le résultat définitif. La déclaration d'accident pourra être faite dans les mêmes condi- tions par la victime ou ses représentants jusqu'à l'expiration de l'année qui suit l'accident. — — Avis de l'accident, dans les formes réglées par décret, est donné 456 immédiatement par le maire à l'inspecteur départemental du travail, ou à l'ingénieur ordinaire des mines chargé de la surveillance de l'entreprise. Art . 12. — Dans les vingt-quatre heures qui suivent le dépôt du certificat, et au plus tard dans les cinq jours qui suivent la déclara- tion de l'accident, le maire transmet au juge de paix du canton où l'accident s'est produit ia déclaration et soit le certificat médical, soit l'attestation qu'il n'a pas été produit de certificat. Lorsque, d'après le certificat médical, produit en exécution du paragraphe précédent ou transmis ultérieurement par la victime à la justice de paix, la blessure paraît devoir entraîner la mort ou une incapacité permanente, absolue ou partielle de travail, ou la victime lorstjue est décédée, le juge de paix, dans les vingt-quatre heures, procède à une enquête à l'effet de rechercher ; 1° La cause, la nature et les circonstances de l'accident; 2° Les personnes victimes et le lieu où elles se trouvent, le lieu et la date de leur naissance ; 3° La nature des lésions; 4° Les ayants droit pouvant, le cas échéant, prétendre à une indemnité, le lieu et la date de leur naissance ; 5° Le salaire quotidien et le salaire annuel des victimes; C° La société d'assurance à laquelle le chef d'entreprise était assuré ou le syndicat de garantie auquel il était affilié. Les allocations tarifées pour le juge de paix et son exécution greffier en de l'article 29 de la présente loi et de l'article Si de la loi do finances du i3 avril 1900 seront avancées par le Trésor. Art. i 3. — L 'enquête a lieu contradictoirement dans les formes prescrites par les articles 35, 36, 37, 38 et 39 du Code de c.vile, procédure en présence des parties intéressées ou celles-ci convoquées d'urgence par lettre recommandée. Le juge de paix doit se transporter auprès de la victime de l'acci- dent qui se trouve dans l'impossibilité d'assister à l'enquête. Lorsque le certificat médical ne lui paraîtra pas suffisant, le juge de paix pourra désigner un médecin pour examiner le blessé. 11 peut aussi commettre un expert pour l'assister dans l'enquête. Il n'y a pas lieu, toutefois, à nomination d'experts dans les entre- prises administrativement surveillées, ni dans celles de l'Etat cées pla- sous le contrôle d'un service distinct du service de dans les établissements gestion, ni nationaux où s'effectuent des travaux que la ir - 457 - sécurité publique oblige à tenir secrets. Dans ces divers cas, les fonctionnaires chargés de la surveillance ou du contrôle de ces éta- blissements ou entreprises et, en ce qui concerne les exploitations minières, les délégués à la sécurité des ouvriers mineurs, trans- mettent au juge de paix, pour .être joint au procès-verbal d'enquête, un exemplaire de leur rapport. Sauf les cas d'impossibilité matérielle, dûment constatés dans le procès-verbal, l'enquête doit être close dans le plus bref délai et, au plus tard, dans les dix jours à partir de l'accident. Le juge de paix avertit, par lettre recommandée, les parties de la clôture de l'en- quête et du dépôt de la minute au greffe, où elles pourront, pendant un délai de cinq jours, en prendre connaissance et s'en faire délivrer une expédition, affranchie du timbre et de l'enregistrement. A l'expi- ration de ce délai de cinq jours, le dossier de l'enquête est transmis au président du tribunal civil de l'arrondissement. Art. 14. — Sont punis d'une amende de un à quinze francs (i à 15 fr.) les chefs d'industrie ou leurs préposés qui ont contrevenu aux dispositions de l'article 11. j En cas de récidive dans l'année, l'amende peut être élevée de seize à trois cents francs (16 à 3oo fr.). L'article 463 du Code pénal est applicable aux contraventions prévues par le présent article. Titre III. — Compétence. — Juridictions. — Procédure. Revision . Art. i 5. — Les contestations entre les victimes d'accidents et les chefs d'entreprise, relatives aux frais funéraires, au frais de maladie ou aux indemnités temporaires, sont jugées en dernier ressort par le juge de paix du canton où l'accident s'est produit, à quelque chiffre que la demande puisse s'élever. Art. 16. — En ce qui touche les autres indemnités prévues par la présente loi, le président du tribunal de l'arrondissement convo- que, dans les cinq jours à partir de la transmission du dossier, la victime ou ses ayants droit et le chef d'entreprise, qui peut se faire représenter. S'il y a accord des parties intéressées, l'indemnité est définitive- ment fixé par l'ordonnance du président, qui donne acte de cet ac- CDrd. Si l'accord n'a pas lieu, l'affaire est renvoyée devant le tribunal, qui statue comme en matière sommaire, conformément au titre XXIV du livre II du Code de procédure civile. Si la cause n'est pas en état, le tribunal sursoit à statuer et l'in- deinnité temporaire continuera à être servie jusqu'à la décision dé- fiiitive. Le tribunal pourra condamner le chef d'entreprise à payer une — — provision, sa décision sur ce point sera exécutoire nonobstant 458 appel. Art — . 17. Les jugements rendus en vertu de la présente loi sort susceptibles d'appel selon les règles du droit commun. Toutefois l'appel, sous réserves des dispositions de l'article 449 Code de procédure civile, devra être interjeté dans les trente jours de la date du jugement s'il est contradictoire, et s'il est par défaut, dans la quinzaine à partir du jour où l'opposition ne sera plus recevable. L'opposition ne sera plus recevable en cas de jugement par défaut contre partie, lorsque le jugement aura été signifié à personne, passé le délai de quinze jours à partir de cette signification. La cour statuera d'urgence dans le mois de l'acte d'appel. Les parties pourront se pourvoir en cassation. Toutes les fois qu'une expertise médicale sera ordonnée, soit par le juge de paix, soit par le tribunal ou par la cour d'appel, l'expert ne pourra être le médecin qui a soigné le blessé, ni un médecin attaché à l'entreprise ou à la société d'assurance à laquelle le chef d'entreprise est affilié. Art. 18. — L'action en indemnité prévue par la présente loi se prescrit par un an à dater du jour de l'accident, ou de la clôture de l'enquête du juge de paix, ou de la cessation du payement de l'in- demnité temporaire. L'article 55 de la loi du 10 août 1871 et l'article 124 de la loi du 5 avril 1884 ne sont pas applicables aux instances suivies contre les départements ou les communes, en e.xécution de la présente loi. Art 19. — . La demande en revision de l'indemnité fondée sur une aggravation ou une atténuation de l'infirmité de la victime ou son décès par suite des conséquences de l'accident, est ouverte pen- dant trois ans à dater de l'accord intervenu entre les parties ou de la décision définitive. Le titre de pension n'est remis à la victime qu'à l'expiration des trois ans. Art. 20. — Aucune des indemnités déterminées par la présente loi ne peut être attribuée à la victime qui a intentionnellement pro- voqué l'accident. Le tribunal a le droit, s'il est prouvé que l'accident est dû à une faute inexcusable de l'ouvrier, de diminuer la pension fixée au titre fer. Lorsqu'il est prouvé que l'accident est dû à la faute inexcusable du patron ou de ceux qu'il s'est substitués dans la direction, l'indem- nité pourra être majorée, mais sans que la rente ou le total des rentes allouées puissent dépasser soit la réduction, soit le montant du salaire annuel. - - En cas de poursuites criminelles, les pièces de procédure seront 459 communiquées â la victime ou à ses ayants droit. Le même droit appartiendra au patron ou à ses ayants droit. Art. 21. — Les parties peuvent toujours, après détermination du chiffre de l'indemnité due à la victime de l'accident, décider que le service de la pension sera suspendu et remplacé, tant que l'accord subsistera, par tout autre mode de réparation. Sauf dans le cas prévu à l'article 3, paragraphe A, la pension ne pourra être remplacée par le paiement d'un capital que si elle n'est pas supérieure à loo fr. Art. 22.. — Le bénéfice de l'assistance judiciaire est accordé de plein droit, sur le visa du procureur de la République, à la victime de l'accident ou à ses ayants droit, devant le président du tribunal civil et devant le tribunal. Le bénéfice de l'assistance judiciaire s'applique de plein droit à l'acte d'appel. Il s'étend de plein droit aux instances devant le juge de paix, à tous les actes d'exécution mobilière et immobilière, et à toute contestation incidente à l'exécution des décisions judiciaires. Titre IV. — Garanties. Art. 28. — La créance de la victime de l'accident ou de ses ayants droit relative aux frais médicaux, pharmaceutiques et funé- raires ainsi qu'aux indemnités allouées à la suite de l'incapacité tem- poraire de travail, est garantie par le privilège de l'article 2101 du Code civil et y sera inscrite sous le n° 6. Le paiement des indemnités pour incapacité permanente de tra- vail ou accidents suivis de mort est garanti conformément aux dis- positions des articles suivants. Art 24. — A défaut, soit par les chefs . d'entreprise débiteurs, soit par les sociétés d'assurances à primes fixes ou mutuelles, ou les syndicats de garantie liant solidairement tous leurs adhérents, de s'acquitter, au moment de leur exigibilité, des indemnités mises á leur charge à la suite d'accidents ayant entraîné la mort ou une in- capacité permanente de travail, le paiement en sera assuré aux inlé- ressés par les soins de la Caisse nationale des retraites pour la vieil- lesse, au moyen d'un fonds spécial de garantie constitué comme il va être dit et dont la gestion sera confiée à ladite Caisse. Art 25. — Pour la constitution du fonds . spécial de garantie, il — 4^0 — sera ajouté au principal de la contribution des patentes des indus- triéis visés par l'article ic, quatre centimes (o fr. o4) additionnels. Ces taxes pourront^ suivant les besoins, être majorées ou réduites par la loi de finances. Art. 26. — La Caisse nationale des retraites exercera un recours contre les chefs d'entreprise débiteurs, pour le compte desquels des sommes auront été payées par elle, conformément aux dispositions (jui précèdent. En cas d'assurance du chef d'entreprise, elle jouira, pour le rem- boursement de ses avances, du privilège de l'article 2102 du Code civil sur l'indemnité due par l'assureur et n'aura plus de recours contre le chef d'entreprise. Art. 27. — Les compagnies d'assurances mutuelles ou à prime fixe contre les accidents, françaises ou étrangères sont soumises á surveillance et au contrôle de l'Etat. Les syndicats de garantie seront soumis à la même surveilfence. {Voir Décret du 28 février iSgg, ci-dessousl^].) Art. 28. — Le versement du capital représentatif des pensions allouées en vertu de la présente loi ne peut être exigé des débiteurs- Toutefois, les débiteurs qui désireront se libérer en une fois pour- ront verser le capital représentatif de ces pensions à la Caisse na- tionale des retraites, qui établira à cet effet, dans les six mois de la (i) Décret du 28 février 1899 pour l'exécution de l'article 27 de la loi du 9 avril 1898. Art. ii. — Les polices de sociétés d'assurances mutuelles ou à primes fixes doi- vent ; i" Reproduire textuellement les articles 3, 9, 19 et 3o de la loi du 9 avril 1898 ; 2" Spécifier qu'aucune clause de déchéance ne pourra être opposée aux ouvriers créanciers ; 3° Stipuler que les contrats se trouveraient résiliés de plein droit dans le cas où la société cesserait de remplir les conditions fixées par la loi et le présent décret. Art. 12. — Les sociétés doivent produire au Ministre du commerce, aux dates fixées par lui : Le compte rendu détaillé annuel de leurs opérations, avec des tableaux finan- ciers et statistiques annexes dans les conditions déterminées par arrêté ministériel, après avis du Comité consultatif. Ce compte rendu doit être délivré par les sociétés intéressées à toute personne qui en fait la demande, moyennant paiement d'une somme qui ne peut excéder i franc. Art. 21. — Les syndicats de garantie prévus par la loi du 9 avril 1898 lient soli- dairement tous leurs adhérents pour le paiement des rentes et indemnités attri- buables en vertu de la même loi, à la suite d'accidents ayant entraîné la mort ou une incapacité permanente. La solidarité ne prend fin que lorsque le syndicat de garantie a ment liquidé entière- ses opérations soit directement, soit en versant à la Caisse nationale des re- traites l'intégralité des capitaux constitutifs des rentes et indemnités dues. La liquidation peut être périodique. — 4tíi — promulgation de la présente loi, un tarif tenant compte de la morta- lité des victimes d'accidents et de leurs ayants droit. Lorsqu'un chef d'entreprise cesse son industrie, soit volontaire- ment, soit par décès, liquidation judiciaire ou faillite, soit par ces- sion d'établissement, le capital représentatif des pensions à sa charge devient exigible de plein droit et sera versé à la Caisse nationale des retraites. Ce capital sera déterminé au jour de son exigibilité, d'après le tarif visé au paragraphe précédent ('). Titre V. — Dispositions générales. Art. Les procès-verbaux, certificats, actes de 29. — notoriété, significations, jugements et autres actes faits ou rendus en vertu et pour l'exécution de la présente loi sont délivrés gratuitement, visés timbre et enregistrés gratis lorsqu'il y a lieu à la formalité de pour l'enregistrement. Art. 3o Toute convention contraire à la présente loi est nulle — . de plein droit. Art. 3i . —: Les chefs d'entreprise sont tenus sous peine d'une amende de un à quinze francs (i à i5 fr.) de faire afficher dans cha- que atelier la présente loi et les règlements d'administration relatifs à son exécution. En cas de récidive dans la même année, l'amende sera de seize à cent francs (16 à 100 fr.). Les infractions aux dispositions des articles 11 et 3i pourront être constatées par les inspecteurs du travail. (i) Décret du 28 février 1899 pour l'exécution de l'article 28 de la loi du 9 avril 1898. Art . ler. — Toutefois, le chef d'entreprise ou ses ayants droit peuvent être exoné- rés du versement de ce capital, s'ils justifient : 10 Soit du versement de ce capital à une des sociétés d'assurances fonctionnant dans les conditions prévues par la loi du 9 avril 1898 ; 20 Soit de l'immatriculation d'un titre de rente pour l'usufruit au nom des tilu- laires de pensions, le montant de la rente devant être au moins égal à celui de la pension ; 3» Soit du dépôt à la Caisse des dépôts et consignations, avec affectation à la ga- rantie des pensions, de titres en valeurs d'État, ou jouissant d'une garantie de l'État ; 4" Soit de l'affiliation du chef d'entreprise à un syndicat de garantie liant sohdai- rement tous ses membres et garantissant le paiement des pensions ; 50 Soit, en cas de cession d'établissement, de l'engagement pris par le cession- naire, vis-à-vis du Directeur général de la Caisse des dépôts et consignations, d'acquitter les pensions dues et de rester solidairement responsable avec le clie d'entreprise. — — Loi du 2 juillet 1890 qui abroge les dispositions rela- tives aux livrets d'ouvriers et soumet le contrat de louage aux règles du droit commun. Art. 2. — Le contrat de louage d'ouvrage entre les chefs ou di- recteurs des établissements industriels, est soumis aux règles du droit commun et peut être constaté dans les formes qu'il convient aux parties contractantes d'adopter. Cette nature de contrat est exempte de timbre et d'enregistre- ment. Art. 3. — Toute personne qui engage ses services peut, à l'expi- ration du contrat, exiger de celui à qui elle les a loués, sous peine de dommages et intérêts, un certificat constatant exclusive- ment la date de son entrée, celle de sa sortie, et l'espèce de travail auquel elle a été employée. Ce certificat est exempt de timbre et d'enregistrement. Loi du 27 décembre 1890 sur le contrat de louage des domestiques et ouvriers. Art. — L'article 1780 du Code civil k On ne peut engager ses services qu'à temps, ou pour une entreprise déterminée », est complété comme suit : Le louage de service, fait sans détermination de durée, peut tou- jours cesser par la volonté d'une des parties contractantes. Néanmoins, la résiliation du contrat par la volonté d'un seul des contractants peut donner lieu à des dommages-intérêts. Pour la fixation de l'indemnité à allouer, le cas échéant, il est tenu compte des usages, de la nature des services engagés, du temps écoulé, des retenues opérées et des versements effectués en vue d'une pension de retraite, et, en général, de toutes les circonstances qui peuvent justifier l'existence et déterminer l'étendue du préjudice causé. Les parties ne peuvent renoncer à l'avance au droit éventuel de demander des dommages-intérêts en vertu des dispositions ci-dessus. Les contestations auxquelles pourra donner lieu l'application des paragraphes précédents, lorsqu'elles seront portées devant les tri- bunaux civils et devant les cours d'appel, seront instruites comme affaires sommaires et jugées d'urgence. — 4(33 — Loi du 18 juillet 1901 garantissant leur travail et leur emploi aux réservistes et aux territoriaux appelés à faire leur période d'instruction militaire. Art. ler. — En matière de louage de services, si un patron, un employé ou un ouvrier est appelé sous les drapeaux comme réser- viste ou territorial pour une période obligatoire d'instruction mili- taire, le contrat de travail ne peut être rompu à cause de ce fait. Art. 2. — Alors même que, pour une autre cause légitime, le contrat serait dénoncé par l'une des parties, la durée de la période militaire est exclue des délais impartis par l'usage pour la validité de la dénonciation, sauf toutefois dans le cas où le contrat de louage la a pour objet une entreprise temporaire prenant fin pendant pé- riode d'instruction militaire. Art. 3. — En cas de violation des articles précédents par l'une des parties, la partie lésée aura droit à des dommages-intérêts, qui seront arbitrés par le juge conformément aux indications de l'article 1780 du Code civil. Art. 4- — Toute stipulation contraire aux dispositions qui pré- cèdent est nulle de plein droit. LÉGISLATION DES PRUD'HOMMES institution. — juridiction des prud'hommes pour les intérêts civils. Loi du i8 mars 1806. — Art. 6. Concñialíon. — Le Conseil des .prud'hommes est institué pour terminer par la voie de conciliation, les petits différends qui s'élèvent journellement, soit entre des fa- bricants et des ouvriers, soit entre des chefs d'atelier et des compa- gnons ou apprentis. Décret du 3 août 1810. — Art. i^'' Jugement. — Les conseils de prud'hommes sont autorisés à juger toutes les contestations qui naîtront entre les marchands fabricants, chefs d'atelier, ouvriers, contre-maîtres, compagnons et apprentis, quelle que soit la de quotité la somme dont elles seraient l'objet. - Décret du 11 juin i8oq. — Art. 10 — Si les contestations portent sur des affaires autres que celles relatives à la branche d'iiir dustrie qu'ils cultivent et aux conventions dont cette industrie aura été l'objet, ceux-ci s'adresseront aux juges ordinaires. attributions des prud'hommes en matiere de police. Décret du 3 août 1810. — Art. 4- — Tout délit tendant à trou- hier l'ordre et la discipline de l'atelier, tout manquement grave des apprentis envers leur maître, pourront être punis par les d'un prud'hom- mes emprisonnement qui n'excédera pas trois jours, sans pré- judice de l'exécution de l'article 19, titre V de la loi du 22 XI de germinal an et la concurrence des officiers de police et des tribunaux. L'expédition du prononcé des prud'hommes certifié leur se- crétaire par sera mise à exécution par le premier agent de police ou de la force publique sur ce requis. composition des conseils. audiences. Décret du 27 mai 1848. — Art. 22 (complété par la loi du II décembre i884). —- Une audience au moins par semaine sera consacrée aux conciliations. Cette audience sera tenue par deux membres, l'un patron, l'autre ouvrier. (Bureau particulier.) Exceptionnellement et dans les cas prévus par l'article de la loi du 11 décembre i884, les deux membres composant le bureau peu- vent être pris soit parmi les prud'hommes patrons, soit parmi les — — prud'hommes ouvriers. 465 Loi du 7 février 1880. — Art. 4 (complété par la loi du 11 dé- cembre 188f). — Le bureau particulier des conseils de prud'hommes sera présidé alternativement par un patron et un ouvrier suivant un roulement établi par le règlement particulier de chaque conseil, sauf dans les cas prévus par l'article de la loi du 11 décembre 1884. Loi du . juin i853. — Art. ii (complété par la loi du. 11 dé- cembre i884). — Le bureau général est composé, indépendamment du président ou du vice-président, d'un nombre égal de prud'hom- mes patrons et de prud'hommes ouvriers. Ce nombre est au moins de deux prud'hommes patrons et de deux prud'hommes ouvriers, quel que soit celui des membres dont se compose le conseil. Par exception et dans leseas prévus par l'article de la loi du II décembre 1884, les quatre membres seront pris, sans distinction de qualité, parmi les prud'hommes installés. Loi du j février 1880. — Art. i®"". — Les membres des conseils des prud'hommes réunis en assemblée générale, éliront parmi eux, à la majorité absolue des membres présents, un président et un vice- président. En cas de partage des voix et après deux tours de scrutin, le con- seiller le plus ancien en fonction sera élu. Si les deux candidats avaient un temps de service égal, la préférence serait accordée au plus âgé. Il en sera de même dans le cas de la création d'un nouveau conseil. Art. 2 (complété par la loi du 11 décembre i884)- — Lorsque le président sera choisi parmi les prud'hommes patrons, le vice-pré- sident ne pourra l'être que parmi les prud'hommes ouvriers, et réci- proquement. Dans les cas exceptionnels prévus par l'article i®' de la loi du'ii décembre 1884, le président, le vice-président pourront être pris tous deux parmi les prud'hommes ouvriers ou les prud'hommes patrons. Art. 3. — La durée des fonctions du président et du vicè-prési- dent est d'une année. Ils seront rééligibles. Décret du 27 mai 1848. — Art. 28. — Le conseil se réunira au moins deux fois par mois pour juger les contestations qui n'auraient pu être terminées par voie de conciliation. FILATURE DU COTON, 30 , mode de nomination des , conseils. élections. duree du mandat. — 466 — Loi du juin i853. — Art. i^r. — Les conseils de prud'hom- mes sont établis par décrets rendus dans la forme des règlements d'administration publique, après avis des chambres de commerce ou des chambres consultatives des arts et manufactures. Art. 2. — Les membres des conseils de prud'hommes sont élus par les patrons, chefs d'atelier, contremaîtres et ouvriers apparte- nant aux industries dénommées dans les décrets d'institution, sui- vant les conditions déterminées par les articles ci-après. Art. 4 (complété par la loi du 2^ novembre i883). — Sont élec- teurs : 1° Les patrons et directeurs âgés de 25 ans accomplis, patentés depuis cinq ans au moins, et depuis trois ans dans la circonscription du conseil ; les associés en nom collectif, patentés ou non, âgés de 25 ans accomplis, exerçant depuis cinq ans une profession assujettie à la contribution des patentes et domiciliés depuis trois ans dans la circonscription du conseil ; 2° Les chefs d'ateliers, co'ntremaîtres et ouvriers, âgés de 25 ans accomplis, exerçant leur industrie depuis cinq ans au moins, et domiciliés depuis trois ans dans la circonscription du conseil. Art. 5. — Sont éligibles les électeurs âgés de 3o ans accomplis et sachant lire et écrire. Art . 6. — Ne peuvent être éligibles ni électeurs, les étrangers ni aucun des individus désignés dans l'article i5 de la loi du 2 lévrier I852. Art. 7. — Dans chaque commune de la circonscription, le maire assisté de deux assesseurs qu'il choisit, l'un parmi les électeurs pa- trons, l'autre parmi les électeurs ouvriers, inscrit les électeurs sur un tableau qu'il adresse au préfet. La liste électorale est dressée et arrêtée par le préfet. Art. 8. — En cas de réclamation, le recours est ouvert devant le conseil de préfecture ou devant les tribunaux civils, suivant les dis- tinctions établies par la loi sur les élections municipales. Art — . 9. Les patrons, réunis en assemblée particulière, nom- ment directement les prud'hommes patrons. Les contremaîtres, chefs d'atelier et les ouvriers, également réu- nis en assemblées particulières, nomment les prud'hommes ouvriers en nombre égal á celui des patrons. •Au premier tour de scrutin, la majorité absolue des suffrages est nécessaire, la majorité relative suffit au second tour. Décret du .27 mai-5 juin 18^8. — Art. 7. — Il sera dressé pro- — cès-verbal des opérations électorales. Si — ces opérations n'ont donné 467 lieu à aucune protestation, le président de chaque assemblée procla- mera prud'hommes ceux qui auront obtenu le plus de suffrages ; en cas d'égalité de suffrages, le plus âgé sera proclamé. Art 8. — . En cas de protestation, le procès-verbal, avec les pièces à l'appui, sera envoyé au préfet, par qui il sera transmis au conseil de préfecture qui statuera dans le délai de huit jours. Loi dii /e"" juin i853. — Art. 10. — Les conseils de prud'hom- mes sont renouvelés par moitié tous les trois ans. Le sort désigne ceux des prud'hommes qui sont remplacés la première fois. Les prud'hommes sont rééligibles. Lorsque, par un motif quelconque, il y a lieu de procéder au rem- placement d'un ou plusieurs membres d'un conseil de prud'hommes, le préfet convoque les électeurs. Tout membre élu en remplacement d'un autre ne demeure en fonction que pendant la durée du mandat confié à son prédécesseur. Loi du iJ décembre i884- — Art. i ". — Dans le cas où, dans les élections pour les conseils de prud'hommes, se produirait l'abs- tention collective, soit des patrons, soit des ouvriers ; dans le cas où ils porteraient leurs suffrages sur les noms d'un candidat notoire- ment inéligible ; dans le cas où les candidats élus paí* lés patrons ou par les ouvriers refuseraient d'accepter le mandat ; dans celui où les membres élus s'abstiendraient systématiquement de siéger ; il sera procédé, dans la quinzaine, à des élections nouvelles pour compléter le conseil. Si, après ces nouvelles élections, les mêmes obstacles empêchent encore la constitution ou le fonctionnement du conseil les prud'hommes régulièrement élus, acceptant le mandat et se rendant aux convocations, constitueront le conseil et procède- ront, pourvu que leur nombre soit au moins égal à la moitié du nombre total des membres dont le conseil est composé. Loi du 4 juin i864- " — Art. i — Tout membre d'un conseil de prud'hommes qui, sans motifs légitimes, et après mise en demeure, se refusera à accomplir le service auquel il est appelé, pourra être déclaré démissionnaire. Le président constate le refus de service par un procès-verbal, contenant l'avis motivé du conseil, le pru- d'homme préalablement entendu ou dûment appelé. compétence. jugements. delai d'appel. Loi du j^^juin i853, — Art. i 3. — Les jugements des conseils de prud'hommes sont définitifs et sans appel, lorsque le chiffre de la demande n'excède pas deux cents francs en capital ('). Au-dessus de deux cents francs, les jugements sont sujets à l'ap- pel devant le tribunal de — — commerce. 468 Art. i!\. — Lorsque le chiffre de la demande excède deux cents francs, le jugement de condamnation peut ordonner l'exécution inr médiate et à titre de provision jusqu'à concurrence de cette somme, sans qu'il soit besoin de fournir caution. Pour le surplus, l'exécution provisoire ne peut être ordonnée qu'à la charge de fournir caution. Art. i 5, — Lesjugements par défaut qui n'ont pas été exécutés dans le délai de six mois sont réputés non avenus. Décret du ii juin i8og. — Art. 38. —L'appel des jugements des conseils de prud'hommes ne sera pas recevable après les trois mois de la signification faite par l'huissier attaché à ces conseils. PROCÉDURE des citations. Décret du ii juin i8og. — Art. 29. — Tout marchand fabricant, tout chef d'atelier, tout contremaître, tout teinturier, tout ouvrier, compagnon ou apprenti, appelé devant les prud'hommes, sera tenu, sur une simple lettre de leur secrétaire, de s'y rendre en personne, au jour et à l'heure fixés, sans pouvoir se faire remplacer, hors le cas d'absence ou de maladie; alors seulement il sera admis à se faire représenter par l'un de ses parents, négociant ou marchand, exclusivement porteur de sa procuration. Art. So — . Si le particulier qui aurait été invité par le secrétaire à se rendre au bureau particulier ou au bureau général des pru- d'hommes ne paraît point, il lui sera envoyé une citation qui lui sera remise par l'huissier attaché au conseil. (i) Demande reconventionnelle. — Taux de la compétence. — La de- mande reconventionnelle uniquement fondée sur l'action principale, n'ayant point de cause antérieure à cette action et en dérivant exclusivement, est sans influence sur la fixation du taux de la compétence qui se détermine par la quotité de la demande originelle (art. i3 de la loi du i^r juin i853, 2 de la loi du 11 avril i838, 689 du Gode de commerce; arrêt de la Cour de cassation du 17 février 1897). Art. 3i — . La citation sera notifiée au domicile du défendeur, et il y aura un jour au moins entre celui où elle aura été remise et le jour indiqué pour la comparution, si la partie est domiciliée dans - la distance de trois myriamètres; si elle est domiciliée - au delà de 469 cette distance, il sera ajouté un jour par trois myriamètres (cinq myriamètres depuis la loi du 3 mai 1862). Dans les cas où les délais n'auraient pas été observés, si le défen- deur ne paraît point, les prud'hommes ordonneront qu'il lui soit en- voyé une nouvelle citation; alprs, les frais de la première citation seront à la charge du demandeur. des séances du bureau particulier et du bureau general et de la comparution des parties. Décret du 11 juin i8oq. — Art. 32. — Au jour fixé par la lettre du secrétaire ou par la citation de l'huissier, les parties comparai- Iront devant le bureau particulier des prud'hommes, sans pouvoir être admises à faire signifier aucune défense. Art . 36. — Les parties seront d'abord entendues contradictoire- ment; le bureau particulier ne négligera rien pour les concilier ; s'il ne peut y parvenir, il les renverra devant le bureau général, qui statuera sur-le-champ. Art — . 37. Lorsque l'une des parties déclarera vouloir s'inscrire en faux, déniera l'écriture et déclarera ne pas la connaître, le pré- sident du bureau général lui en donnera acte ; il paraphera la pièce et renverra la cause devant les juges auxquels en appartient la con- naissance. Art — . 58. Les parties pourront toujours se présenter volontaire- ment devant les prud'hommes pour être conciliées par eux ; dans ce cas, elles seront tenues de déclarer qu'elles demandent leurs bons offices. Cette déclaration sera signée par elles ou mention en sera faite si elles ne savent signer. Il ne sera rien payé pour cet objet. des jugements par defaut et -des oppositions a ces jugements. Décret du 11 Juin i8og. — Art. l^i. — Si, au jour indiqué par la lettre du secrétaire ou par la citation de l'huissier, l'une des par- ties ne comparaît pas, la cause sera jugée par défaut, sauf l'envoi d'une nouvelle citation, dans le cas prévu au dernier paragraphe de l'article 3i. Art. 42. — La partie condamnée par défaut pourra former une opposition dans les trois jours de la signification faite par l'huissier du conseil. Cette opposition contiendra sommairement les moyens de la partie, et assignation au premier jour de séance du conseil de prud'hommes, en observant toutefois les délais prescrits pour les citations; elle indiquera en même temps les jour et heure de la — — comparution et sera notifiée ainsi qu'il est dit ci-dessus. 470 Art . 44* — La partie opposante qui se laisserait juger une se- conde fois par défaut ne serait plus admise à former une nouvelle opposition. des enquêtes. Décret du ii juin i8og. — Art. 46. — Toutes les fois qu'un ou plusieurs prud'hommes jugeront devoir se transporter dans une ma- nufacture ou dans des ateliers pour apprécier par leurs propres yeux l'exactitude de quelques faits qui leur auraient été allégués, ils se- ront accompagnés de leur secrétaire, qui apportera la minute du jugement préparatoire. Art. 48» — Si les parties sont contraires en faits de nature à être constatés par témoins, et dont le conseil de prud'hommes trouve la vérification utile et admissible, il ordonnera la preuve et en fixera précisément l'objet. de la récusation des prud'hommes. Décret du // Juin i8og. — Art. 54. — Un ou plusieurs pru- d'hommes pourront être récusés : 1° Quand ils auront un intérêt personnel à la contestation; 2° Quand ils seront parents ou alliés de l'une des parties, jusqu'au degré de cousin germain inclusivement; 3" Si dans l'année qui a précédé la récusation, il y a eu procès criminel entre eux et l'une des parties ou son conjoint, ou ses pa- rents et alliés en ligne directe ; 4" S'il y a procès civil existant entre eux et l'une des parties ou son conjoint; 5® S'ils ont donné un avis écrit dans l'affaire. Art. 55. — La partie qui voudra récuser un ou plusieurs prud'- hommes sera tenue de former la récusation, et d'en exposer les mo- tifs par un acte qu'elle fera signifier au secrétaire du conseil par le premier huissier requis. L'exploit sera signé, sur l'original et la copie, par la partie ou son fondé de pouvoir. La copie sera déposée sur le bureau du conseil, et communiquée immédiatement au prud'- homme qui sera récusé. Art. 56. — Le prud'homme sera tenu de donner au bas de cet acte, dans le délai de deux jours, sa déclaration par écrit, portant ou son acquiescement à la récusation ou son refus de s'abstenir, avec ses réponses aux moyens de récusation. Art. 67. — Dans les trois jours de la réponse du prud'homme — — qui refuse de s'abstenir, ou faute 'par lui de répondre, une expédi- 4?! tion de l'acte de récusation et de la déclaration du prud'homme, s'il y en a, sera envoyée par le président du conseil au président, du tribunal de commerce dans le ressort duquel le conseil est situé. La récusation y sera jugée en dernier ressort dans la huitaine, sans qu'il soit besoin d'appeler les parties. de l'inspection des PRÜd'hOMMES dans les ateliers. Loi du 18 mars 1806. —Art. 2g. —Le conseil de prud'hommes tiendra un registre exact du nombre de métiers existant et du nom- bre d'ouvriers de tout genre employés dans la fabrique, pour lesdits renseignements être communiqués à la chambre de commerce toutes les fois qu'il en sera requis. A cet effet, les prud'hommes sont autorisés á faire dans les ate- liers une ou deux inspections par an, pour recueillir les informations nécessaires. Décret du 11 juin 180g. — Art. 64- — L'inspection dans les ate- liers, autorisée par l'article 29, titre IV, de la loi du 18 mars 1806, n'aura lieu qu'après que le propriétaire de l'atelier aura été prévenu deux jours avant celui où les prud'hommes devront se rendre dans son domicile ; celui-ci est tenu de leur donner un état exact du nombre de métiers qu'il a en activité et des ouvriers qu'il occupe. Art. 65. — L'inspection des prud'hommes a pour objet unique d'obtenir des informations sur le nombre de métiers et d'ouvriers, et, en aucun cas, ils ne peuvent en profiter pour exiger la commu- nication des livres d'affaires, et des procédés nouveaux de fabrica- tion que l'on voudrait tenir secrets. Loi du 27 décembre 1892 sur la conciliation et l'ar- bitrage en matière de différends collectifs entre patrons et ouvriers ou employés. Article ic*". — Les patrons, ouvriers ou employés entre lesquels s'est produit un différend d'ordre collectif portant sur les conditions du travail peuvent soumettre les questions qui les divisent à un co- mité de conciliation et, à défaut d'entente dans ce comité, á un conseil d'arbitrage, lesquels seront constitués dans les formes sui- vantes. Art. — 2. — Les — patrons, ouvriers ou employés adressent, soit en- 472' semble, soit séparément, en personne ou par mandataires, au juge de paix du canton ou de l'un des cantons où existe le différend, une déclaration écrite contenant ; 1° Les noms, qualités et domiciles des demandeurs ou de ceux qui les représentent; 2° L'objet du différend, avec l'exposé succinct des motifs allégués par la partie; 3° Les noms, qualités et domiciles des personnes auxquelles la proposition de conciliation ou d'arbitrage doit être notifiée ; 4° Les noms, qualités et domicile des délégués choisis parmi les intéressés par les demandeurs pour les assister ou les représenter, sans que le nombre des personnes désignées puisse être supérieur à cinq. Art. 3. :—■ Le juge de paix délivre récépissé de cette déclaration, avec indication de la date et de l'heure du dépôt, et la notifie sans frais, dans les 24 heures, à la partie adverse ou à ses représentants, par lettre recommandée ou au besoin par affiches apposées aux portes de la justice de paix des cantons et à celles de la mairie des communes sur le territoire desquelles s'est produit le différend. Art . 4. — Au reçu de cette notification, et au plus tard dans les trois jours, les intéressés doivent faire parvenir leur réponse au juge de paix. Passé ce délai, leur silence est tenu pour refus. S'ils acceptent, ils désignent dans leur réponse les noms, qualités et domiciles des délégués choisis pour les assister ou les représenter, sans que le nombre des personnes désignées puisse être supérieur à cinq. Si l'éloignement ou l'absence des personnes auxquelles la propo- sition est notifiée, ou la nécessité de consulter des mandants, des associés ou un conseil d'administration, ne permettent pas de don- ner une réponse dans les trois jours, les représentants desdites per- sonnes doivent, dans ce délai de trois jours, déclarer quel est le délai nécessaire pour donner cette réponse. Cette déclaration est transmise par le juge de paix aux deman- deurs dans les 24 heures. Art . 5. — Si la proposition est acceptée, le juge de paix invite d'urgence les parties ou les délégués désignés par elles à se réunir en comité de conciliation. Les réunions ont lieu en présence du juge de paix, qui est â la disposition du comité pour diriger les débats. Art — . 6. Si l'accord s'établit, dans ce comité, sur les conditions de la conciliation, ces conditions sont consignées dans un procès- verbal dressé ou leurs par le juge de paix et signé par les parties — — délégués. 473 Art. 7, — Si l'accord ne s'établit pas, le juge, de paix invite les parties à désigner, soit chacune un ou plusieurs arbitres, soit un ar- bitre commun. Si les arbitres ne s'entendent sur la solution à donner au dif- pas férend, ils pourront choisir un nouvel arbitre pour les partager. Art. 8. — Si les arbitres n'arrivent à s'entendre ni sur la solution à donner au différend, ni pour le choix d'arbitre départiteur, ils le déclareront sur le procès-verbal, et cet arbitre sera nommé- par le président du tribunal civil, sur le vu du procès-verbal qui lui sera transmis d'urgence par le jijge de paix. Art . 9. — La décision sur le fond, prise, rédigée et signée parles arbitres, est remise au juge de paix. Art. 10. — En cas de grève, à défaut d'initiative de la part des intéressés, le juge de paix invite d'office, et par les moyens indi- qués à l'article 3, les patrons, ouvriers ou employés ou leurs repré- sentants à lui faire connaître dans les trois jours ; 1° L'objet du différend, avec l'exposé succinct des motifs allégués ; 2° Leur acceptation ou refus de recourir à la conciliation et à l'ar- bitrage ; 3° Les le cas noms, qualités et domiciles des délégués choisis, échéant, par les parties, sans que le nombre des personnes désignées de chaque côté puisse être supérieur à cinq. Le délai de trois jours pourra être augmenté pour les causes et dans les conditions indiquées à l'article 4. Si la proposition est acceptée, il sera procédé conformément au.x articles 5 et suivants. Art. ii. — Les procès-verhaux et décisions mentionnés aux arti- des 6, 8 et 9 ci-dessus sont conservés en minute au greffe de lajus- tice de paix, qui en délivre gratuitement une expédition à chacune des parties et en adresse une autre au ministre du commerce et de l'industrie par l'entremise du préfet. Art. 12. — La demande de conciliation et d'arbitrage, le refus ou l'absence de réponse de la partie adverse, la décision du comité de conciliation ou celle des arbitres, notifiés par le juge de paix au maire de chacune des communes où s'étendait le différend, sont, à la par chacun de ces maires, rendus publics par affichage place réservée aux publications officielles. L'affichage de ces décisions pourra en outre se faire par les par- ties intéressées. Les affiches seront dispensées du timbre. Art. i 3. — Les locaux nécessaires á la tenue des comités de con- ciliation et aux réunions des arbitres sont fournis, chauffés et éclairés par les communes où ils siègent. _ Les frais - qui en résultent sont compris dans les dépenses toires obliga- 474 des communes. Les dépenses des comités de conciliation et d'arbitrage seront fixées par arrêté du préfet du département et portées au budget dé- partemental comme dépenses obligatoires. Art. 14. — Tous actes faits en exécution de la présente loi seront dispensés du timbre et enregistrés gratis. Art. i5. — Les arbitres et les délégués nommés en exécution de la présente loi devront être citoyens français. Dans les professions ou industries où les femmes sont employées, elles pourront être désignées comme déléguées, à la condition d'ap- partenir à la nationalité française. Art. 16. — La présente loi est applicable aux colonies de la Gua- deloupe, de la Martinique et de la Réunion. RÈGLEMENT D'ATELIER (Spécimen). Article i ". — Pour être admis dans rétablissement, tout ouvrier devra : a) Etre âgé de i3 ans au moins; b) Être muni d'un livret en règle ; c) Faire partie de la caisse des malades de la màison ; Être muni d'une feuille de déclaration à la mairie, s'il est d) étranger ; e) Se conformer au règlement. Art. aura la liberté 2. — Tout ouvrier entré dans l'établissement de le quitter sans dénonciation pendant les premiers i5 jours de présence ; réciproquement, il pourra être congédié sans dénoncia- tion pendant le même temps. Art . 3. — (A) Passé ce délai, la dénonciation réciproque se fera 8 jours à l'avance, sauf le cas d'un engagement spécial avec nous de la part de l'ouvrier. Cette dénonciation devra être faite le jour de la paye. (B) Pour les contremaîtres, la dénonciation est fixée à trois quin- zaines. Art. 4- —La journée de travail effectif est de lo heures et demie. Du 1" avril au i®*" octobre, de 6 heures du matin à 5 heures 45 le — soir. — Du i®'' octobre au i®'' avril, de 6 heures 3o du matin á 6 heures i5 du soir. Le La repos a lieu de midi à i heure i5. porte d'entrée de l'établissement est fermée 5 minutes avant l'heure du travail effectif. Art. 5. Tout ouvrier arrivant après la fermeture de la — porte sera mis à l'amende. Tout ouvrier manquant le lundi ou le leude- main d'un jour de fête sera mis à l'amende d'une journée de salaire. Pour les autres jours, l'amende sera de i franc. Art . 6. — Aucun ouvrier ne doit rester dans les salles pendant l'heure du repos. Art. Aucun ouvrier ne pourra sortir de l'établissement sans 7. — une permission visée du directeur ou conjointement visée du sous- directeur et du contremaître en chef de l'équipe où travaille l'ouvrier. Art, s — . Tout ouvrier qui franchira la clôture pour entrer dans rétablissement ou en sortir sera puni d'une amende de 5 fr. et pourra être congédié immédiatement. Art. 9. — Il est défendu, sous peine de renvoi immédiat, de fu- — — mer dans l'intérieur de l'établissement ou dans les cours, à tion des locau.x affectés l'excep- 476 au réfectoire et aux chaudières. Art. 10. — Tout ouvrier qui viendra au travail en état d'ivresse ou qui aura fait entrer dans l'établissement des boissons autrement que par la porte d'entrée pu par la porte d'entrée sans autorisation sera puni d'une amende de 5 fr. et pourra de plus être congédié im- médiatement. La tolérance est de un demi-litre de vin ou de bière. L'alcool est strictement interdit. Art. ii. — Les contremaîtres doivent être à leur poste dès la reprise du travail. Leur premier devoir est d'assurer la mise en marche à l'heure exacte de toutes les machines et de pourvoir au remplacement des ouvriers manquants. Le soir, ils quittent les der- niers les salles de travail et veillent à ce que l'éclairage soit éteint principal avant leur départ. Art. 12, — Les contremaîtres sont responsables de leurs ouvriers, de la tenue de leurs salles, des rnachines, des outils et de tout ce qui se passe dans les ateliers. Art. i 3. — Les affiches, murs, colonnes, cours et doivent plantations être respectés et tenus propres. Art. i4. — Les réclamations relatives aux manquants de paye ne seront admises qu'au moment de la paye et dans le local même où l'argent aura été remis. Passé ce moment, on n'admettra réclamations que des relatives à des erreurs de calculs;, etc.; ce réclamation genre de devra toujours être fait le lundi qui suivra, la paye. Art. i 5. — Il ne sera fait de retenues à la paye que celles par au- torité de justice. Art. i 6. ,— Il est ordonné à notre portier de visiter tous les ou- vriers à la porte de l'établissement : chacun doit se conformer à cette mesure aussi indispensable dans l'intérêt des ouvriers honnêtes dans que celui de l'établissement. Art. 17. — Il est interdit de sortir aucun objet de l'établissement quelconque sans un permis spécial délivré par le directeur ou par le caissier. Art. 18. — Tous les ouvriers travaillant dans l'établissement sont personnellement responsables des outils et objets divers qui leur sont confiés; ceux desdits objets qu'ils ne pourront présenter à toute réquisition seront remplacés à leurs frais. Art. 19. — Aucun ouvrier ne peut réclamer un outil comme pro- priété personnelle s'il n'a pas déclaré l'entrée de cet outil et fait ins- crire la date d'entrée chez le concierge qui lui délivrera un bon d'entrée signé du directeur. Art. 20. — Les ouvriers qui se seront rendus coupables d'incon- — — duite, de désobéissance, d'insultes, de menaces ou de malversation 477 seront renvoyés immédiatement et sans dénonciation. Art, 21. — Les ouvriers qui introduiront, sans autorisation du directeur, dans l'établissement, des personnes étrangères aux ate- liers, seront punis d'une amende de 2 fr., et pourront être renvoyés immédiatement sans préjudice des poursuites judiciaires dont ils pourraient être l'objet. Aucun travail étranger â l'usine ne pourra être exécuté sans au- torisation du directeur. Tout ouvrier surpris à faire des travaux spéciaux sera mis à l'amende et passible de renvoi. Art. 22. — Les ouvriers doivent rester à leur place de travail; il leur est défendu d'entrer sans permission dans d'autres salles que la leur, même en cas d'arrêt momentané du moteur. Art. 23. — Tout ouvrier qui apportera dans son travail de la né- gligence et qui ne veillera pas constamment à la propreté de sa machine pourra être congédié sans dénonciation et sera passible d'une amende. Cette amende sera maintenue si l'ouvrier, après qu'elle aura été infligée, demande son livret. Art 24. — Il est défendu formellement et sous peine d'amende . de nettoyer ou graisser les machines pendant leur marche et de s'exposer d'une façon quelconque. Ces prescriptions sont formelles et nous engageons d'autant plus notre personnel à bien s'en pénétrer, que l'expérience a démontré que la plupart des accidents sont la conséquence d'infractions aux règlements et peuvent être évités. Art. 25. Tout ouvrier blessé devra immédiatement faire la dé- — claration de son accident à son contremaître. Le contremaître devra à tour signaler tous les accidents au directeur et au bureau de son l'établissement. Art. 26. Le produit de toutes les amendes sera versé — intégra- lement à la caisse des malades de notre établissement. X. et Cie. Un certain nombre d'établissements ajoutent l'article suivant : « Tout ouvrier admis à la Filature doit connaître et accepte par « le fait de son entrée le règlement qui est affiché dans sa salle de « travail. » et font signer cette acceptation par l'ouvrier sur un registre ad hoc. STATUTS DE LA CAISSE DE SECOURS EN CAS DE MALADIE DES OUVRIERS DE LA FILATURE DE (Spécimens). Chapitre I»"", —• Formation de la caisse. Article i **". — Il est formé parmi les ouvriers de la filature de... une Caisse de secours mutuels en cas de maladie, qui prend le nom de Caisse de secours des ouvriers de la Filature de... Le but de la Société ainsi créée est de venir en aide à ceux de ses membres qui se trouvent atteints de maladie. Art. 2. — Tous les contremaîtres, ouvriers et ouvrières, occupés dans la maison de MM. X. et C'®, sont tenus de faire partie de la Caisse, sauf toutefois ceux Tqui se trouvent atteints par les e.xcep- tions prévues à l'article suivant. Art — . 3. Ne peuvent faire partie de la Caisse : а) Les personnes dont le salaire annuelle dépasse 3 ooo fr. ; б) Les personnes non vaccinées, ou atteintes à leur entrée de ma- ladies ou d'affections chroniques (varices, hernies, etc.). Les per- sonnes atteintes de ces affections ne sont pas exclues de la Caisse d'une façon absolue ; leur entrée sera subordonnée à l'appréciation du médecin, mais, eh aucun cas, elles ne pourront toucher d'indem- nité d'aucune sorte pour tout cas ayant un rapport quelconque avec une de ces affections ; c) Les ouvrières enceintes à leur entrée dans l'établissement; celles-ci ne pourront faire partie de la Caisse qu'après leur accou- chement ; d) Les personnes âgées de plus de 5o ans révolus à leur entrée dans l'établissement ; e) Les personnes qui font déjà partie d'une autre Caisse de se- cours en cas de maladie; f) Les personnes employées temporairement ou engagées pour un travail ne devant pas durer plus de deux quinzaines. Art — . 4- Toute personne nouvellement engagée sera examinée par un des médecins de la Caisse, qui statuera définitivement et par écrit sur son admission dans la Caisse. Elle devra également fournir la preuve qu'elle n'a pas atteint l'âge de 5o ans, et éven- tuellement faire constater sa participation à une autre Caisse de se- cours. Toute personne ayant par ses déclarations induit en erreur — les médecins ou l'administration de la Caisse sera exclue de—la ■479 Caisse. Chapitre II. — But de la caisse. Tout membre de la Caisse a droit en cas de maladie : à) A l'assistance médicale gratuite ; 6) A la fourniture gratuite des remèdes pharmaceutiques ordon- nés par les médecins. c) A une indemnité quotidienne égale à la moitié du salaire moyen quotidien. Art. 6. — L'assistance médicale est donnée exclusivement par les médecins de la Caisse nommés comme il sera dit plus loin. Tout malade s'adressant à un médecin autre que ceux de la Caisse, sauf en cas d'urgence constatée ou d'absence des médecins de la Caisse, auxquels cas l'administration de la Caisse doit être prévenue de suite, supportera lui-même la charge des frais en résultant. Les noms et adresses des médecins de la Caisse sont affichés à l'entrée de l'usine. Art. 7. — Les remèdes sont fournis exclusivement par le ou les pharmaciens de la Caisse sur la présentation de l'ordonnance des médecins. Toutes fournitures faites par un pharmacien étranger res- teront à la charge du malade. Les noms et adresses des pharmaciens de la Caisse sont égale- ment affichés à l'entrée de l'usine. Les pharmaciens devront remettre à l'appui de leurs mémoires les ordonnances du médecin et le nom du malade auquel les re- mèdes auront été délivrés. Art — ne . 8. Les bandages et appareils seront fournis par la Caisse et les opérations exécutées à ses frais qu'après décision du Comité basée sur les ressources de la Caisse" et sur demande du médecin. Art 9. — En cas de nécessité, sur la demande du médecin et . après approbation du président du Comité, tout malade pourra être soigné à l'hôpital aux frais de la Caisse. Si les frais occasionnés par le séjour à l'hôpital sont supérieurs à l'indemnité quotidienne pré- vue, ils seront à la charge de la Caisse, mais dans ce cas l'indem- nité en question ne sera pas versée à l'intéressé; si ces frais sontinfé- rieurs à l'indemnité réglementaire, le malade ne touchera comme — 48o- — indemnité que la difference existant entre l'indemnité prévue et les frais d'hôpital. Art. 10. — L'indemnité quotidienne est donnée aux malades pen- dant toute la durée de leur maladie à compter du 4® jour étjusqu'au 180® jour inclus. Si la durée de la maladie se prolonge, le Comité peut, à condition que les ressources de la Caisse le permettent, pro- longer l'allocation de l'indemnité quotidienne jusqu'au 270* jour au maximum; toutefois, dans ce cas, l'indemnité journalière ne peut dé- passer la moitié de l'indemnité normale, le Comité restant seul maître de décider le taux de cette indemnité. Les indemnités sont versées à chaque quinzaine, le solde 8 jours seulement après la reprise du travail. En cas de salaire variable, le salaire quotidien moyen, servant de base au calcul de l'indemnité, sera la moyenne des salaires touchés pendant les trois quinzaines précédant la maladie. Les indemnités ne sont pas versées pour les dimanches et jours fériés. Art. ii. — Les femmes en couches touchent l'indemnité prévue pendant 21 jours à dater de l'accouchement, à condition qu'elles n'aient pas repris le travail plus tôt ; en cas de maladie résultant des couches, l'indemnité est versée comme il est dit plus haut. Art. 12. — Les maladies résultant.de rixes, débauches, ivro- gnerie, etc., ne donnent droit à aucun secours quelconque de la Caisse. Art. i3. — Les femmes et enfants de membres de la Caisse, qui ne sont pas membres de la Caisse eux-mêmes, ont droit aux secours médicaux et pharmaceutiques, à condition qu'ils ne soient pas oc- cupés dans un autre établissement. Art. i4. — Toute simulation de maladie entraîne l'exclusion im- médiate de la Caisse et la cessation de tout secours. Art. i5. — Lorsqu'un malade rétabli tombe malade à nouveau et que l'intervalle entre les deux maladies ne dépasse pas une quinzaine, la seconde maladie est considérée comme se confondant avec la pre- mière. Art. 16. — Le Comité charge des surveillants, hommes et femmes, de visiter les malades, de s'assurer des soins qui leur sont donnés et de reconnaître leur état. Tout malade trouvé dans un cabaret ou autre lieu public, ou se livrant à un travail rémunérateur, perd tout droit aux secours de la Caisse, qui sont arrêtés immédiatement. Art. 17. — En cas de maladie les ouvriers retirent ou font retirer au bureau une carte de maladie, sur laquelle le médecin porte ses visites, et qui recevra le relevé des indemnités versées. Ces cartes portant un numéro d'ordre et le nom du malade donnent aussi la — 48i — date du commencement de la maladie et celle de laguérison. Elles sont [rendues au bureau au moment de la guérison. Elles doivent être signées toutes les semaines pour être valables. Art. i 8. — En cas de décès d'un membre de la Caisse, ses ayants droit touchent une somme de 5o francs, pour frais de funérailles. Le Comité, sauf cas de force majeure, se fait représenter aux obsèques des membres décédés de la Caisse. Chapitre III. — Ressources de la caisse. Art. 19. — Les ressources de la Caisse se composent : d) Des cotisations de ses membres ; b) Des versements de la maison ; c) Des amendes. Art. 20. — Tout membre de la Caisse verse à chaque quinzaine une cotisation égale à 2 p. 100 du salaire gagné pendant la quin- zaine. Cette cotisation est retenue à chaque quinzaine et versée au crédit de la Caisse au compte spécial qui lui est ouvert sur les li- vres de la maison. Art. 21. — La maison verse à chaque quinzaine, au crédit du même compte, une somme égale à la moitié du total des cotisations prévues à l'article précédent. Art. 22. — Les mâlades ne paient pas de cotisation. Art. 23. — Les amendes encourues par les ouvriers au cours du travail sont versées au crédit de la Caisse. Chapitre IV. — Adsunistration de la caisse. Art. 24. — La Caisse est administrée par un Comité composé de sept membres, dont deux sont désignés par la maison, l'un étant président et le second trésorier de la Caisse, et les cinq autres, dont trois hommes et deux femmes, nommés par les ouvriers, l'un d'eux étant vice-président de la Caisse. Art. 26. — Les membres ouvriers sont nommés par les ouvriers et choisis parmi les'contremaîtres ou parmi les ouvriers de l'établis- sement, ces derniers ayant cinq ans au moins de présence dans l'éta- blissement. Ils sont nommés pour quatre ans et rééligibles. Le Comité se renouvelle tous les deux ans, par renouvellement de trois, puis de deux membres, les trois premiers sortants étant désignés par le sort. Art. 26. — Tout membre du Comité quittant l'établissement cesse par ce fait ses fonctions et est remplacé de suite. FILATURE DU CO'I ON. 31 * Art. 27. — Les délibérations sont prises à la majorité des voix, celle du président étant prépondérante en cas de partage. Art. 28. — Pour que le Comité délibère valablement, il faut la — — présence d'au moins quatre membres, dont le président ou le tréso- 482 lier. Art. 29. — Le Comité se réunit toutes les fois' que le président le juge nécessaire et au moins une fois par semestre. Il se réunit en outre sur la demande de trois membres du Comité. Art 3 o — . . Les délibérations du Comité sont consignées dans des procès-verbaux, qui sont signés par tous les membres présents. Art. 3i — . Les membres du Comité ont toujours le droit de prendre connaissance des pièces comptables de la Caisse. Art. 32. — Les attributions du Comité sont : а) L'examen des comptes et de toute question qui s'y rattache ; б) La nomination des médecins de la Caisse et des pharmaciens, ainsi que l'établissement des traités avec eux ; c) Les décisions relatives aux réclamations des membres ou aux poursuites à exercer contre eux, exclusions, etc. ; (T) Les décisions relatives aux changements des statuts ; en cas de changement des statuts, le Comité doit être réuni au complet, et ses décisions réunir au moins cinq voix ; les modifications sont portées à la connaissance des ouvriers pour entrer en vigueur dans le délai d'un mois après leur publication ; é) Les décisions au sujet des indemnités à accorder au delà du cent quatre-vingtième jour de maladie. Art. 33. — Les affaires courantes sont expédiées par le président et le trésorier, qui rendent compte des faits au Comité à sa plus pro- chaine réunion. Chapitre V. — Dispositions diverses. Art. 34- — Il est tenu un registre des noms de tous les membres de la Caisse et portant les observations pouvant intéresser la Société, Art. 35. — Les comptes sont arrêtés le 3i décembre de chaque année. L'excédent de recettes, s'il existe, est reporté à compte non- veau. Lorsque la Caisse aura ainsi constitué une réserve s'élevant à 10000 francs, les cotisations pourront être réduites après délibéra- tion du Comité. Si la Caisse est au contraire en déficit, les cotisations seront augmentées dans la proportion que le Comité jugera néces- saire. Les fonds mis en réserve par la Caisse resteront déposés à la mai- son et seront productifs d'un intérêt de 4 P- 100. En aucun cas ils ne pourront être employés, en tout ou. en partie, à d'autres usages que ceux prévus par la création de la Caisse de secours. Art . 36. — Les cotisations des membres exclus de la Caisse res- — — tent acquises à la Caisse. 483 Art. 87. — Les membres quittant l'établissement cessent par ce fait de faire partie de la Caisse; leurs cotisations restent acquises à celle-ci, et ils ne peuvent élever aucune prétention sur sa fortune. Art. 38. — Tout membre nouveau n'a droit aux secours de la Caisse qu'après avoir payé la cotisation pendant deux quinzaines complètes. Art. 89. — La présente Caisse n'est destinée uniquement qu'à venir en aide aux ouvriers malades. Les personnes atteintes par un accident sont indemnisées et soignées par la Société d'assurances en cas d'accidents, à laquelle la maison a assuré son personnel. Art. 4o — . La fermeture de la filature de ... entraîne la fermeture et la liquidation de la Caisse de secours, qui, dans ce cas, après avoir soldé tout ce qu'elle doit, prononce au sujet de l'usage à faire du solde disponible éventuel ; ce solde est à verser à une œuvre de bienfaisance à désigner par le Comité. Art. 4i — - Toute contestation est tranchée souverainement par le Comité. Art. 42. — Les présents statuts seront affichés dans l'usine. Fait à , le X. et Cie. M TABLE DES MATIÈRES Pages. Préface de la troisième édition v PRÉLIMINAIRES. FORMULES USUELLES Vitesse circonférentielle i ^ Données cinématiques sur les engrenages 2 Vis sans fin 3 Poulies et courroies 4 Largeur des courroies en cuir 6 Tableau des forces transmises par les courroies en cuir, suivant leurs dimensions 8 Courroies en coton 9 Tableau des largeurs des courroies en coton suivant les forces à trans- mettre 10 Transmissions par câbles 12 Graissage des transmissions i3 Arbres de transmission i5 Tableau des forces transmises par des arbres pour une vitesse et un diamètre donnés lO Paliers et supports 17 Machines à vapeur 17 Tableau des pressions moyennes pour les machines à condensation . 19 Tableau des pressions moyennes pour les machines sans condensation 20 Consommation des machines à vapeur. — Surchauffe 20 Chaudières 20 Moteurs hydrauliques 21 Tableau des forces absolues et efi'ectives des chutes d'eau 23 Tableau des vitesses correspondantes à diverses hauteurs de chute. . 24 Turbines 24 Mesure des surfaces planes et volumes 27 Poids des fers ronds et carrés 28 Carrés, cubes, racines, etc., des nombrçs i à 120 29 * Pages. Filature du coton. — Définitions. — Classements, achats. 33 Propriétés utiles du coton 33 Courtes soies. — Longues soies — 34 — Marchés 486 de coton. — Classement des cotons 35 Comparaison des classements 36 Poids des balles. — Emballage. — Dimensions 37 Poids et monnaies étrangers 38 Achat des cotons d'.A.mérique. — Importation. — Cif. — Conditions du Havre 38 Circulaire d'offres de cotons d'Amérique 3g Modèles de factures de cotons d'Amérique 4i-42 Prix de revient à la filature des cotons d'Amérique l\2 Achat des cotons d'Égypte 45 Circulaire d'offres de cotons d'Égypte 46 Prix de revient à la filature des cotons d'Égypte 4? Achat des cotons des Indes 48 Circulaire d'offres de cotons des Indes 49 Prix de revient des cotons des Indes franco filature 5o Achats et marchés à terme 5i Modèles de décomptes d'achats à terme 53 Circulaires, journaux, etc. —• Valeur du point 54 Cote de Liverpool et sa concordance en francs 55 Circulaire quotidienne des variations des cours des cotons 57 Arbitrage 58 Warrants .■ . 60 Modèle de bordereau d'entrée aux magasins généraux 61 Modèle de bordereau de sortie des magasins généraux 62 Douane. — Taxe de pavillon. — Expressions particulières 63 Numérotage des filés 64 Poids en grammes de i 000 mètres de fils des numéros i à 100 . . . 66 Numérotage anglais 66 Tableau comparatif des numéros anglais et français 67 Échantillonnage 68 Numérotage de la laine, de la bourre de soie, du lin 69 Numérotage du chanvre, du jute, de la soie 70 Unification du numérotage des fils 70 Conditionnement 7 ^ Tolérance des numéros. — Expertises 72 Étirages. — Doublages. — Pressions 7^ Écartements et pressions 80 De la torsion 83 Racines carrées des nombres de i" à 100 84 Choix des qualités de coton suivant les numéros à obtenir 84 Pages. Opérations mécaniques de la filature 86 Réception des cotons. — Mélanges 86-87 Brise-balles —88 — Triage des balles 90 487 Prix de revient des mélanges 92 Ouvreuses et batteurs. — Ouvreuse horizontale à aspiration. . 92 Ouvreuse Grighton 98 Ouvreuse horizontale à grand tambour 96 Ghargeuse automatique. — Batteurs • . . 96 Réglage des volants, de la grille 97 Réglage des aspirations d'air, des crémaillères 99 Largeur des ouvreuses et batteurs. — Production 99 Vitesse et dimension des organes d'un batteur loi Déchets aux ouvreuses et batteurs 102 Dispositions préventives contre les accidents io3 Cardage io5 Dimensions et vitesses des organes d'une carde 106 Epure montrant le sens de rotation et la direction des aiguilles ... 107 Aiguisage des cardes m Goupe de la carde à chapeaux mobiles 112 Machine à aiguiser les chapeaux . 116 Gylindres à aiguiser. — Émeri. — Garborundum 117 Réglage des cardes à chapeaux marcbanis 119 Débourrage, nettoyage et graissage 120 Tableau des vitesses des différents organes de la carde à chapeaux marchants 122 Schéma des commandes des différents organes de la carde 128 Production de la carde 124 Défauts 125 Déchets aux cardes 126 Gardes à chapeaux fixes. — Gardes mixtes 127 Des garnitures de cardes 127 Numéros ou peuplement des garnitures 180 Numéros anglais et français et diamètres du fil des garnitures. ... 180 Relations entre les numéros de garnitures anglais et français .... 181 Numéros des garnitures employées 182 Montage des garnitures 188 Soins à donner aux garnitures. — Défauts i85 Largeurs. — Longueurs. — Prix des garnitures 186 Brosses à débourrer et à polir 187 Double cardage 188 Étirages i4o Banc d'étirage 142 Pages. Schéma des commandes d'un étirage . i43 Tableau des vitesses et des étirages. — Écartements i44 Écartements et pressions pour différents cotons i46— — Vitesses. — Numéros. — Productions i47 488 Des défauts. — Entretien et soins i49 Cylindres de pression. — Couverture des cylindres i5o Vernissage des cylindres. — Recettes de vernis i57 Cylindres de pression cannelés • iSg Affinage. — Bancs à broches i6i Calcul des différents pignons de change du banc à broches 162 Schéma des commandes d'un banc à broches i63 Changement de numéros ^^7 Réglage du renvidage 168 Diamètres des cylindres. —• Pressions. — Écartements 1 70-171 Étirages. — Sens du renvidage ^73 Emploi des bancs à broches. — Torsions 17^ Numérotage des préparations. —• Vitesses et productions 176 Productions moyennes des bancs à broches 179-180 Entretien. — Soins ^82 Dimensions et longueurs des bancs à broches i84 Tubes en bois. — Brochettes . . i85 Dimensions et prix des tubes et brochettes en bois 187 Mesures préventives contre les accidents 188 FILAGE Métier renvideur ou Self-acting 189 Calculs d'un Self-acting ^94 Tableau des torsions à l'aiguillée i99 Changement des numéros et des torsions 201 Diamètre des cylindres. — Pressions. — Écartements 2o3 Quantités d'étirage 204 Broches. — De la torsion 2o5 Coefficients de torsion par centimètre 207 Tableau des torsions au décimètre 208 Changement d'un métier de chaîne en trame 209 Dimensions des bobines et canettes. — Productions 210 Tarifs. — Salaires des ouvriers 2i3 Longueurs des métiers à filer. — Écartement des broches 217 Commande des métiers. — Disposition des râteliers 218 Réglage du métier. — Chariot. — Tambours. — Règle. — Platines . 222 Entretien et graissage. — Cuirs. — Cordes 227 Dispositions préventives contre les accidents 229 Des défauts 23o Pages. Métiers continus (Ring-Throstles) 282 Généralités 288 Calcul des pignons 28"8 48<) - Changement des pignons 289 Diamètre des cylindres. — Pressions. — Ecarternents 2^1 Quantités d'étirage. — Broches 242 Anneaux 246 Forme de la bobine. — Réglage du métier 247 Curseurs 249 Dimensions des continus . 260 Entretien et soins 281 Production pratique des métiers continus 264 Tarifs de paye 288 Défauts des bobines 287 Dispositions préventives contre les accidents 288 Tubes en papier. — Emplois. — Dimensions. — Prix ..... 260 Cannelures des cylindres cannelés. 268 PEIGNAGE Machines préparatoires pour le peignage 264 Peigneuse Heilmann. — Principe du peignage 267 Réglage pratique de la peigneuse Heilmann 272 Vitesse des organes de la peigneuse Heilmann. — Déchet 274 Aiguilles des peignes 278 Entretien et soins ; . . . 276 Peigneuse Delette 278 Peigneuse PAK 281 Peigneuse Hûbner 284 Réglage de la peigneuse Hûbner 288 Aiguilles des peignes 288 Entretien et soins 289 « Vitesses des organes de la peigneuse Hûbner 291 Dispositions préventives contre les accidents aux peigneuses 291 Peignage double. — Peignage triple 292 Résumé des numéros tenus aux différentes machines 298 Réception des filés. — Humidification. — Vaporisage 298 Encaissage 800 Dévidage 808 Mise en paquets 3o4 Appareils accessoires nécessaiies en filature 808 l'ages. ÉTABLISSEMENT D'UNE FILATURE — — Choix du terrain. — Eau 3o8 400 Type divers de bâtiments Sog Bâtiments à étages 3io Couverlure Saa Escaliers. — Water-closets 323 Portes. — Fenêtres 324 Murs 325 Bâtiments â rez-de-chaussée 326 Différents types de sheds 328-333 Magasins 335 Bâtiments des chaudières et machines à vapeur 336 Disposition des moteurs, des transmissions et des ma- chines de filature 336 Force motrice nécessaire à une filature 337 Prix moyen des machines à vapeur, des chaudières et des transmis- sions 340 Ventilation et humidification des salles de filature 342 Nombre de pulvérisateurs nécessaires 345 Éclairage 345 Prix des installations. — Prix des dynamos 348 Prix de revient de l'éclairage au gaz 349 Chauffage des salles de filature 349 Assurances contre l'incendie 354 Tarif des primes d'assurances 356 Détermination du nombre de machines composant un assortiment. 358' Prix moyen des machines de filature 361 BUDGET DES FILATURES. PRIX DE REVIENT Filatures de Louisiane cardé. — Prix de la broche 365 Détermination des éléments du prix de revient d'un filé 368 Évaluation de la plus-value due aux déchets 373 Répartition des frais généraux par kilogramme de coton filé 374 Différence du prix de revient entre les différents numéros 376 Représentation graphique des frais généraux, des pertes en déchets, du prix de façon, des productions, etc 376 Pages. Exemple de budget d'une filatiu-e des Vosges 878 Filatures de coton peigné 882 — — Différence entre le prix de revient du filé de coton cardé et de coton 491 peigné 388 Budget d'une filature de coton peigné 885 Prix de façon de différents numéros de filés 887 Inventaire de la filature . 888 Des déchets de la filature 888 Biépartition de la main-d'œuvre dans les filatures 890 Frais généraux des filatures anglaises 891 Exemples de bilans de filatures anglaises 892-894 Puissance absorbée par les machines de filature 894 Filage des déchets. — Mélanges 4oi Battage. — Cardage 402 Filage 4o5 Généralités. — Variation des numéros. — Triage des canettes. . . . 4o6 Prix des machines 407 Vente des filés. — Conditions des ventes 407 Échelle des prix 408-409 Emplois des filés 4i3 Agents des ventes 4ih Procédés pour reconnaître les fils de coton dans les tissus 416 APPENDICE Usages de la place du Havre pour la vente des cotons 4i9 Règlement des marchés à terme 428 Règlement des livraisons sur mois 427 LÉGISLATION DU TRAVAIL INDUSTRIEL ' Historique 429 Loi du 2 novembre 1892 sur le travail des enfants, des filles mineures et des femmes 436 Pages. Décret-loi du g septembre i848, relatif aux heures de travail .... 441 Décret du 28 mars 1902 sur la durée du travail effectif des ouvriers adultes 441 — — Décret du i3 mai 1898. — Arrêtés des 3i juillet 1894 et 27 mai 1902. 443 49^ Décrets du i5 juillet 1898 et du 24 février 1898 444 Loi du 12 juin 1898 concernant l'hygiène et la sécurité des travail- leurs 445 Décret du 10 mars 1894 pour l'application de la loi du 12 juin 1898 . 448 Lois des 9 avril 1898 et 22 mars 1902 concernant les responsabilités des accidents 452 Loi du 2 juillet 1890 sur les livrets d'ouvriers 462 Loi du 27 décembre 1890 sur le contrat de louage 462 Loi du 18 juillet 1901 garantissant leur travail et leiu- emploi aux ré- serAÛstes et aux territoriaux 468 Législation des prud'hommes 464 Loi du 27 décembre 1892 siu- la conciliation et l'arbitrage en matière de différends collectifs 4?! Règlement d'atelier (spécimen) 476 Statuts de caisse de secours en cas de maladie 478 Nancy, impr. Rer.jor-Lcvrault et Gif. SOCIÉTÉ ALSACIENNE DE CONSTRUCTIONS MECANIQUES Société Anonyme au capital de 18 millions MULHOUSE — BELFORT — GRAFENSTADEN ■ «O* ■ Machines pour filatures de coton, laine et soie Machines de tissage, coton, laine et soie Machines à vapeur — Chaudières — Transmissions Moteurs hydrauliques — Machines-outils Machines pour Impression, Teinture, Blanchiment et apprêts LOCOMOTIVES ET MATÉRIEL DE CHEMINS DE FER Installations complètes d'éclairage électrique ET FABRICATION DE CABLES POUR L'ÉLECTRICITÉ Exposition universelle de i88q TROIS GRANDS PRIX ET QUATRE MÉDAILLES D'OR Exposition universelle de igoo HUIT GRANDS PRIX ET DEUX MÉDAILLES D'OR FILATUBB DU COTON. A 22, rue Poncelet PARIS F. BOHLER ïngi^nieur-Coiistructeur, breveté S. G. D. G. SPÉCIALITÉ d'APPAREILS 3 à JET. — 2 Médailles d'argent, 2 Médailles de bronze, Paris 1900 Fournisseur des Ministères de la Marine, de la Guerre et des Compagnies de Chemins de fer. ÉJECTO-CONOENSEURS RÉFRIGÉRANTS DES E\ÜX Dli CONDENSATION ^ LU ^ S I -2^ O ^ I W " o s M XI aa»—w.l IIW>«l»ll>13a8l*B>^ >-< u -tí (55 Ces nouveaux condenseurs permeltont de transformer à de frais les machines Ces nouveaux réfrigérants d'eau de peu condensation permettent à vapeur à échappement libre en machines d'utiliser toujours la même eau refroidie et épurée. condensation. Ils fonctionnent sans Ils fonctionnent sans ventilateur, occupent un espace très pompe à air et donnent vide de restreint, ne demaudeiit pas d'entretien et un donucnt un moyen grand 60 à 6Í centimètres de mercure. aiiaissement de température. Par leur application, ils procurent une 12000 ch. installés en deux ans économie de 20 à 25 p. 100 et peuvent s'adapter à toutes les machines ; ils n'ont aucun organe en nvouvement et ne de- mandent pas d'entretien. ÉJECTEURS TYPE-TENDER Nourelles Pompes centrifuges et fonctionnant dans tous les sens ÉLÉVATEURS consommant Syst. F. BOHLEK D'EAU moins de vapeur ne demandant aucun entretien que FOSCIIOXIGSI MIEI X ces derniers que les Syst. F. BOHLER PULSOIVIÈTRES Brev. S. G. D. G. Nouvelles Pompes à vapeur LANCES DE RAMONAGE''^ à. action directe, pour alimentalion des txibes (U: chaudières par la xmpeur avec tuyaux de chaudières et élévations d'eau. flexibles en acier galvanisé. TUYAUX FLEXIBLES METALLiaUES Vour Vapeur, Eau, Air, Gaz, Huile, Pétrole. Tuyaux articulés pour Vapeur 5 PARIS Produits en « DURIT» ROBINETTERIE POUR EN GÉNÉRAL JOINTS-TUYAUX Appareils-Accessoires CLAPETS, etc. pour Chaudières THERMOMÈTRES et Machines à APPAREILS vapeur Pyromêtres DE GRAISSAGE en général. COMPTEURS DE TOURS en tous genres. Contrôleurs de rondes DÏÏEAÍÍD Trères Usine hydraulique au VAL-D'AJOL (VosgVeEs)NTILATEIRS •Pour aérage, séchage, COURROIE EN COTON COUSUE De toutes longueurs, largeurs et épaisseurs. humidification, etc. COURROIE EN COTON MÉTALLISÉE EN TRAME Pour applications plus spéciales en débrayages. APPAREILS COURROIE BALATA A de COURROIE POIL DE CHAMEAU jet vapeur. ENVOI de TARIFS Pompes à vapeur. Indicateur de tirage. SUR DEMANDE LA VOSQIENNE MANUFACTURE DE COURROIES DE TRANSiVl ISSI ON ATELIERS DE CONSTRUCTIONS MECANIQUES Léon CHAPUIS et C" LYON, Í8, rue du Plat PARIS, Í42, rue Lafayette (Succursale) LUBRIFIANT LACOSTE l'onr g-arnissag-e de poialies folles, coLissin.ets et broelles de filatiires SUPPRIMANT LE GRAISSAGE A L'HUILE OU A LA GRAISSE MACHINES-0ÜT1LS LAMPES ET k souder OUTILLAGE et à Irraser pour entretien des filatures MAX-SIÉVERT ELECTRICITE INDUSTRIELLE Transmission et Distribution de Force par l'Électricité r, QllSTROCTlQN DE M ACHINES Ci=devant F.=J. QRÜN GUEBWILLER (Alsace) - LURE (France) Maison fondée en 1832 m- Spécialité de macliines pour peignage, filature, retordage et tissage de coton, laine cardée, laine peignée et scliappe. POUR LE COTON : Nappeuse ordinaire à i tèlc. Nappeuse à 6 tètes à faces renversées et sortie sur le côte. Peigneuse brevetée, système Belette , à 4 tètes. Continu à retordre. Installation complète pour filatures de gros numéros. Continu à filer, système Maximin Chapon. POUR LA LAINE CARDÉE : Assortiment de cardes avec appareils diviseurs à lanières ou à lames d'acier. RenAÚdeurs aA'ec l'arbre moteur parallèle ou perpendiculaire. Métiers à tisser type Saxon perfectionné. Continu à filer, système Maximin Chapon. POUR LA LAINE PEIGNÉE : Mélangeuse pour teinture. Gills-box intersecting circulaire ou à vis. Étirages avant et après peignage. Peigneuse brevetée pour laines fines, système Eugène Belette. Peigneuse brevetée pour laines longues. Préparation de filature, renvidcur, continu à filer et doubleuse. Continu à retordre et dévidoir mécanique. Métiers à tisser genre Hogdson. POUR LA SCHAPPE: Carde à pot tournant. Peigneuse bretmlée, système Belette. Gills ouverts et intersectings. Étirage, bobinoir et banc-à-broclies à hérissons. Renvideiir et continus à filer et à retordre. Racleuse et dcAudoir mécanique. 9 MACHINES A VAPEUR WESTINGHOUSE Simples et Compound de 1/2 à 6 000 chevaux 6 MÉDAILLES D'OR — GRAND PRIX — DIPLOME D'HONNEUR MACHINES TÉLÉPHONE 124-28 de MANUFACTURES Graissage parfait et économique. ÉCLAIRAGE Sans appareils ÉLECTRIQUE ni conduits spéciaux. RÉGULARITÉ Adresse téiégraphiqne ABSOLUE ROGWBST-PARIS MOTEURS WESTINGHOUSE A GAZ ET A PÉTROLE Sécheurs de Vapeur — Séparateurs d'Huile Seuls Agents exclusifs pour la France, la Belgique, l'Italie et la Russie R. ROGERS & C'% 1, rue Saint-Georges, PARIS COURROIES SIIOI ULLIO Société Anonyme au Capital de 4 300 000 francs à OULLINS (Rhône) en cuir COURROIES spécial assoupli p^ organes et moteurs à grande vitesse. COURROIES spéciales pour métiers à tisser. COURROIES INEXTENSIBLES pour self-actings et métiers renvideurs. FOUETS DE IIÉTIERS A TISSER Mm "ÉLÉPilANT" En cuir élastique n'exsudant pas l'iiuile EXPOSITION LYON 1894 : Hors Concours, Membre du Jury Bruxelles GRAND PRIX iSgf Paris iQoo ■p ACIERS ET OUTILS RESSORTS ÉTABLISSEMENTS DOMBBET-DESGHAMPS (A. iUl.) (E. S .C. P.) Au Chambón (Loire) A Paris, 29, rue des Vinaigriers SPÉCIALITÉS RESSORTS de tension et de compression pour métiers, presses, motos, autos, machines, etc., en acier rond, carré ou plat. FILS D'ACIER pour ressorts, CORDE PIANOS (Assortiment important en magasin). ACIERS pour outils et pièces mécaniques de la qualité la plus élevée. SCIES, FRAISES, TARAUDS, ALÉSOIRS, LIMES Tous produits de fabrication soignée. CLÉS DE SERRAGE Assortiment unique. — Vente des modèles du monde entier. HARTMAIW & MEYER, Suec" de Eugène JAQEES, à Mulhouse (Alsace) Représentants cle : I^ETja-DBOT, cSc C'" PIÈCES DÉTACHÉES POUR FILATURES & TISSAGES M. H. PRUNGNAUD Fils Courroies, Manchons, Peaux de Veaux, Groupons, liuiiles, etc. MM. JAMES WALTON & SONS, Ltd. GARNITURES DE CARDES EN TOUS GENRES PAhlSEE ir7<5epi consr^ 55 m^Rote-rpftTSon 550 Usines construites en 35 ans, dont 36 Filatures de Coton ENTREPRISE DE BATIMENTS INCOMBUSTIBLES Rez-de-Chaussée Bâtiments à étages Hangars depuis 7 fr. le mètre carré 1 Chauffage — Ventilation \ Économiseurs — Réfrigérants ^ Éclairage W/^ etc. " — rysy CONSTRUCTIONS MÉCANIQUES ET FONDERIES 12 BEYER Frères H. & A. BEYER, Suce"®, à SAINT-DIÉ (Vosges) VENTILATEURS A HÉLICE Application à toutes les Industries pour aération, évacuation des poussières, buées, vapeurs, fumées, odeurs, etc. Pour séchage de bois et autres matières industrielles. FACILITÉ DE MONTAGE SOLIDITÉ ET LÉGÈRETÉ COMBINÉES — MAXIMUM D'EFFET UTILE Demander Catalogue spécial POUR LES AUTRES TYPES DE VENTILATEURS ET LEÜRS DIFFÉRENTES APPLICATIONS A.¥ELBY&Fils,àEoueii I COXJR.ROIBS EN OXJIB, Cuirs de chasse pour tissages SPÉCIALITÉ KB m m o u +3 FABRIQUES ET TANNERIES à Darnetal, O prés Rouen O ü Bureaxix à RoTien : 5, R,vie Jeanne-d'Arc 0 Succursale ; le Havre, 33, Quai d'Orléans (/} 0 H P®M1)ÉE ES iSiië O u fá o Garnitures anti-friction Garnitures Métalliques O POUR CALFATS WALKER CAOUTCHOUC IADÜSTR1EL POUR HAUTES PRESSIONS POULIES EN FER FORGÉ A RESSORT FEUILLE AMÉRICAINE De toutes épaisseurs pour joints difficiles i4 Fr-eû. CHRISTY & Cl 41, rue de Béthune, LILLE MACHINES & ACCESSOIRES POUR FILATURES, RETORDERIES & TISSAGES DE COTON & DÉCHETS DE COTON Seuls Représentants de : J. & T. BOYD Limited, de Glasgow C'.onstruuteiirs par Spécialité de CONTINUS à Anneaux A RETORDRE avec CASSE-FIL bi-eveté, de DOUBLEÜSES ORDINAIRES et à Fils Croisés avec CASSE-FIL, de CANNETIÈRES, de BOBINOIRS, etc. DRONSFIELD BRO® Limited, d'Oldham CONSTRUCTEURS SPÉCIALISTES de Machines et Appareils pour aiguiser et monter les Rubans de Cardes DUVERNOY Frères, d'Héricourt Fabricants de Tul)es et de Brochettes de Bancs-à-Bi'oches ACCESSOIRES EN MAGASIN Curseurs en Acier et en Cuivre. Anneaux de Continus. Peignes en Acier pour Cardes. Ressorts en tous genres. Peaux de moutons et de veaux pour Cylindres de pression. Guide-Fils en Acier. Pots en Tôle cannelée et en Fibre. Paniers en Rotin, en Buffle, etc. Broches, Ailettes et Presseurs. Tubès et Brochettes pour Bancs-à-Broches. Tubes de Continus et Bobines en tous genres. Rubans d'Emeri pour Appareils aiguiseurs. Poulies en Fer forgé en deux pièces. Navettes, Taquets, Cuirs de tous genres et Templets méca- niques pour Métiers à tisser. i5 NOUVEAUX TUBES EN VERRE POUR D'EAÜ DE CHAUDIÈRES A VAPEUR Recuits dans l'huile bouillante par les procédés DE NICKMILDER-BRTJNETTE 12, rue jlIouton-Duvernet, Paris (il® arroiidisseiiieiit) Les tubes que l'on a employés jusqu'ici pour indiquer le niveau de l'eau dans les chaudières à vapeur, ont le grave inconvénient de se salir à l'intérieur après trois ou quatre Jours de service. S'ils se trouvent placés dans un courant d'air, ils se brisent. Les débris pro- duisent souvent des accidents. H n'existait pas jusqu'à ce jour de tubes évitant ces Jûcheiix inconvénients. On n'avait peut-être pas songé à chercher mieux. ICos tubes ne ressemblent pas aux anciens. Ils ne se salissent jamais et ne cassent qu'accidentellement. Les préparations qu'on leur a fait subir leur donnent une très grande résis- tance, malgré lew j'aible épaisseur. Leur diamètre intérieur étant très grand, le niveau de l'eau se voit parfaite- ment bien et à une très grande distance. TARIF DES TUBES INCASSABLES (A la Doiazaine) DIAMETRES LONGUEUR EN CENTIMETRES. en MILLIMÈTRES. i5 c. 20 C. 25 c. 3o c. 35 c. 40 c. 45 c. 5o c. 55 c. 60 c. Millimètres. fr. c. fr. 0. fr.c. ir.c. fr, c. fr. c. fr. c. fr. c. fr. c. fr.c. 10 à 14 2 5o 3 » 3 5o 4 » 4 5o 5 » 5 5o 6 » 6 5o 7 » 15 à 17 3 » 4 » 5 » 6 » 7 » 8' » 9 » 10 » II » 12 » 18 à 19 4 » 5 » 6 » 7 » 8 » 9 » 10 » 11 » 12 » i3 -> 20 à 25 4 5o 6 . 7 5o 9 » 10 5o 12 » i3 .5o 10 » 16 5o 18 » CES TUBES RESISTENT AUX PLUS HAUTES PRESSIONS BAGUES CONiaUES EN CAOUTCHOUC La douzaine : De lo à i4, 1 fr- i de i5 à 17, 1 fr. 50 c. ; de 18 à 19, 2 fr. ; de 20 à 25, 2 fr. 50 c. Baguettes pleines pour Filatures i6 . tOiiSIRUCTIONS & DE CH^r,.. DE LA COMPAGNIE DES '-'L FORGES BAUDINCOUKTiDÎPtHDAn A AÜDINCOÜRT (Doubs) Succursales à Saint-Dié (Vosges) et à Troyes (Aube) Directeurs-Gérants: C. STEIB, a . etn., & A. NILLUS, e.p. FABRIQUE DE TUBES LISSES ET A AILETTES EN FER FIN AU BOIS ET ACIER DOUX D'AUDINCOURT UreTetés S. G, D. G. tHAÜFFAGES A ÏAPEÜR ET A EAP C1IAÜDE A TOCIES PRESSIOl Systèmes AUDINCOURT brevetés POUR ÉTABLISSEMENTS INDUSTRIELS ÉDIFICES PUBLICS ET MAISONS D'HABITATION " APPAREILS A VAPORISER A MACHINES A SÉCHER LES TISSUS les iilés et écheveaux basse APPAREILS AUTOCLAVES à haute ou pression pour la cuisson de la colle Système STEIB, breveté S. G. D. G. TABLES A VAPEUR ROBINETTERIE y povir tons nsages SECOURS CONTRE L'INCENDIE FABRIQUE DE POMPES A INCENDIE Pompes à 2 et 4 roues Pompes à vapeur — Pompes électriques Systèmes Simon et dit de Paris Pompes mues par turbines Bouches d'incendie murnles Poste d'incendie Système Audincourf^ Système Audincourt, breveté, Bouches d 'inceudie et d'arrosage à coloaues, à tuyau sans fin, permettant d'un montage extra-rapide l'attaque instantanée du feu et d'une mise en marche sans aléa, y par un seul homme. ÉTUDES - PROJETS - DEVIS — INSTALLATIONS Envoi de Prospectus sur demande ÍIIIE lEETZ I? ATELIERS DE CONSTRUCTION MÉCANIQUE à BALE (Suisse) -Parts, rwB-s " -i." '-óir ■ ^rk:\:^y·..i'^^P^->'>^·^'^'-·*·■' '=Si'"%',-= rA;>— •i'·#;i "í=s- ·^-c "" r.-^ „ ·'·í.Sl r >4>?■"^ - ""íS V. ^ ^ -<«1 Zi- •S-ív % > _ i-íí o ik Ssr^f^ '■g# ^ <- ;ñ ''i ' gv ^ t -*ÍÍ: ; xikí-vvvvv V ^ ^ ij- ^ \c «-«-^ V: t, <4 —u,£r ^H- ^ » "v- c& 5- ^ï ■ .'-rglíí*;- VN- ^ > T: / ^ \, f ií^ ''-s^ Ï^H-irsi " .». ^ <í^^ Jr' _j;^ 'íy St* ^ ^ y C ^ - s. '^^¿i ;:àèl^^-^J^%sí%··vsjià^r'7l.^V^ Sí ^ - -í'iísr·'^íè·.·e; > feííífeí;^Í3y'; :.ëfe-(^r - - ., -- ... ^ ^ .T fev - -.í§: 5^^-^'- ^ " - ^ "^í- yf ^ -fS: v.?;- A?- * -^-'■C^,- ■• ^ "-^«T^jS¡y>í^ <~*2^ ... 2 ï*»^ i-" <" - <- .ü-57^'S j> ^.' ï- a , r >• - -'' • ¿r ■—V' I- ■-•<■ ■ fi : ••i^j'i». -i-Vi.v _J!V , r •" . '' fe'tíSSÉ- - ^ bf-.. - i .. -«ï·^ ^ .tó ^ 1^ S»\ / ^ ^ PI L=:-J^Sfat, ^"ï'-f-· ^ò· _ r■»< "v -=-^ « 'Ç 4> '~ " ..fe í ««í 4^"" 'í í x?'' '^^y-y^-· ^. «c A^ > í°% f. '^.-.o·vS ^ <-r-' •,'jS¿*.r; • V 'T^ > = -? '' ^:íf--'·<^·^·i-··. í-- '' í^ . . . .. , ÍT". <->*T >< " ■ -"- r^ ' 'p^ ■'• ...V-(¡?^ ._.^.t-',-.V • , "..VJ-.S^ .V '¿i*^ -i: -^1 si 5? p^ 'ív » -r > f¿S^' ^ ^7 "ï^ ^ 3-^J-i-í .t"-»7--^ .X ""sií=f:5^. X-Ïïí^^-Í^ÍT^' . , • • .,.. ^"· . ■r: í*v\ • ■·i.. • ... n v .- • , .. . I..- ,-T.s./ ' i s" -7 •"«- , ..íC- ^1 "'■^-¿r·· ■'í'.-·'l·'V-'i^··'''7.-=:- f ^ ., %^|ro t.. X v^.-^ j:' ^ ^ ^'í' C - - > ~V ^ V. ^ - iS^íeríjE^r- -ifír^- r·tía.·s.·dj.·:.. ^ W » " J?-' "·ÇS?í·VÍ<®'X.- •• ^ ^^ k- T^ M ^ -, . <¡Sf- 77^ <]^ fi:^ W ■" :Ljr-'-í. "ír. ' " ^'-«^lA.-·X »»^ --' ' l '•.,^ "'T^-Nf.'· '^5'V^^·-l A-^ - -- ■»- .i \ ç^ AÍ,Si :<;tf 1f.-\^ ... ,-.. ..,-:-.=^.. .,-.¡•...Víivac" ■■•i¿í5fe .. -JS-'^^'-'íí -^AÍ^ ■í^'T i'^·^-í·f^ -vi» '^V '7;7^-i'áSííi;75;^-,íív¿': -Vfí •fô). "- : t.Vx'.vta.vxi",-...:, -■" ■v■.ei.l··^^■■,¿:;í; Z >-Çi»:S V j. j»vi ,'=" 7^. ■*í-.^&r:.^'?! '~ ~ > 4- -M fiSsfis 2r—r "^ï*_ "" """ ^-v V "4 U -,.1 xWs..-'^:?«^ ^ '. - ' ,. : . .íCr V J t-..- .- y.' •^' ■-, ^ ■ '.. ^ ' .>K.,— .... --- - -' .^-J J ■ £' .' •-^:·^^« ••^'.''•i:.«.'>--'• .-y^·js>.·^r.·'.7 K - ^ ® H..^ r^ p.- «I ij."i.i| >-V^ «-v-j^s- •■ <'"í^*~ • '. • •. Jf^^··' ' ' ' '^¿' •'■ -^V-ísTp" '%>- Si -«.-_ ^>on. o^it-^^»y8gv•'·V^.·^·?^.·tó^=-»'<*··· -< íxr* ^-típS ^ -^'Zr-— ' ■ y- -íí-sW-^ l ■ - Vf - ^ -V ,  ^\ÍF%é ■* .c. â^X .tf. ,«ai-Rí>ÍH: p. 0UPÔST \ \\ V ^\V Pages. Décret-loi du 9 septembre i848, relatif aux heures de travail .... 44i Décret du 28 mars 1902 sui- la durée du travail effectif des ouvriers SOCIÉTÉ ALSACIENNE adultes 441 I Décret du i3 mai 1898. — Arrêtés des 3i juillet 1894 et 27 mai 1902. 443 DE — — Décrets du i5 juillet 1898 et du 24 février 1898 444 49^ Loi du 12 juin 1898 concernant l'hygiène et la sécurité des travail- leurs 445 CONSTRUCTIONS MÉCANIQUES Décret du 10 mars 1894 pour l'application de la loi du 12 juin 1898 . 448 Lois des 9 avril 1898 et 22 mars 1902 concernant les responsabilités Société Anonyme an capital de 18 millions des accidents 452 Loi du 2 juillet 1890 sur les livrets d'ouvriers 462 — — Loi du 27 décembre MULHOUSE BELFORT GRAFENSTADEN 1890 sur le contrat de louage 462 Loi du 18 juillet 1901 garantissant leur travail et lew emploi aux ré- I «O* servistes et aux territoriaux 468 Législation des prud'hommes 464 Machines pour filatures de coton, laine et soie Loi du 27 décembre 1892 sur la conciliation et l'arbitrage en matière Machines de tissage, coton, laine et soie de différends collectifs 4?! Machines à vapeur — Chaudières — Transmissions Règlement d'atelier (spécimen) Moteurs hydrauliques — Machines-outils 475 Machines pour Impression, Teinture, Blanchiment Statuts de caisse de secours en cas de maladie 478 et apprêts